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Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] | Messages : 1553
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Mer 27 Sep - 11:20 | |
| C’est la fête !
C’est la fête, en cette soirée de septembre en plein cœur de New York. Plus précisément dans le quartier des gratte-ciels de Manhattan, où plusieurs monstrueux bâtiments rivalisent de grandeur, de puissance et d’arrogance pour accrocher les regards ; car qui capte l’attention fait la moitié du chemin en business, et le business règne ici. Une maxime évidente depuis des décennies, particulièrement intégrée dans l’ADN des entreprises – même si certaines disent vouloir faire autrement. Quelques-unes le font. Bien peu. Stark Enterprises essaye, en tout cas ; et fait la fête, ce soir.
La Tour Stark organise en effet un feu d’artifice… sans raison particulière. Pour le plaisir. Pour le fun. Pour la fête ! Pour attirer l’attention… mais aussi pour profiter de la vie ; et montrer que l’on peut tout simplement se réjouir d’exister, de coexister.
Bien sûr, cela permet aussi de promouvoir les nouveaux produits StarkTek – notamment le sPhone, qui dispose d’un appareil photographique capable de reproduire fidèlement et idéalement ces magnifiques moments. Hé, le business ; quand même.
Cependant, Stark Enterprises maintient une approche bénéfique, positive – et ouvre ainsi le hall de la Tour Stark, pour quelques présentations, quelques distributions de gadgets. Une soirée portes ouvertes, en somme.
Sympathique, bienheureuse, positive… et égocentrique. Evidemment. Stark Enterprises base l’essentiel de sa communication sur un argument, un atout, une puissance ; Tony Stark. Qui a pleinement Steve Jobs dans le culte de la personnalité au service de ses intérêts.
Le maître des lieux est ainsi partout, ce soir… et nulle part. Partout sur les images. Partout sur les vidéos. Partout sur les produits. Mais nulle part physiquement. Ses employés gèrent, s’occupent, font le maximum et réussissent ; mais le patron n’est pas là. Et pour une raison qui se signale aux hôtesses d’accueil holographiques, pour signaler son départ.
Tony Stark vient de terminer une longue réunion avec Miss Hulk. Avocate. Avenger. Super-héroïne. Fantastique. Co-directrice du S.H.I.E.L.D. avec lui, depuis peu.
Jennifer Walters confirme son départ, remet son badge et file ; mais Tony Stark n’apparaît toujours pas, de son côté. Il ne descend pas. Il reste… en haut.
Chez lui. Dans son foyer. Dans son antre. Dans son penthouse, tout en haut de la Tour Stark.
Un bel endroit. Un magnifique endroit. Un somptueux endroit. Qu’il partage, désormais. Pour l’une des rares fois de sa vie, Tony Stark partage son foyer, sa demeure… avec une femme. Et quelle femme ! Natasha Romanov ; Black Widow. Qu’il appelle Natalia… et autrement, dans l’intensité de l’intimité.
Cela surprend, cela interpelle. Cela… lui plaît ; beaucoup. C’est pour cela qu’il ne descend pas, d’ailleurs. Tony voit l’avancée de la soirée, et sent… sait que Nat’ ne va pas tarder à rentrer, de ses sorties surprenantes et mystérieuses. Il fait avec. Il fait pour elle.
Il prépare ainsi un petit repas, rapide ; pour elle, pour lui. Pour eux. Il sifflote une vieille mélodie. Il ricane en se demandant quels titres les journaux à scandales feraient, s’ils voyaient l’Invincible Iron Man préparer un sandwich. Il se fige, cependant. Il s’arrête.
Il souffle. Il grimace. Il sent ; quelque chose. Quelqu’un. Il n’a ni sixième sens, ni super-pouvoir, mais… il a suffisamment d’expérience pour que son instinct l’interpelle. Il y a quelqu’un, là. Il y a quelqu’un… avec lui.
Il soupire – et hausse les épaules. « Plutôt… jambon ou beurre de cacahouètes ? Pour votre encas ? »Le ton est détaché. La voix est enjouée. Il est cool. Il se donne l’allure de quelqu’un de cool. Il n’est pas cool. Il continue à manipuler les aliments, mais ses yeux se figent sur des capteurs discrets de la cuisine – et les systèmes s’enclenchent. Les défenses sont sollicitées. Les contre-mesures s’activent.
L’autre a intérêt à parler vite, s’il ne veut pas prendre la foudre rouge et or sous peu… |
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Mer 27 Sep - 18:19 | |
| Fury observait par la fenêtre les réjouissances qui avaient lieu à l’extérieur. Le vieux soldat n’avait jamais aimé les feux d’artifices. Pour lui, il est en effet difficile de voir un signe de réjouissance dans quelque chose qui lui rappel les fusée éclairantes qu’on lançait dans le ciel pour éclairer les féroces corps-à-corps nocturnes mené contre les Japonais dans les îles du Pacifique. Ou alors les échanges de tirs entrent les artilleries de chaque camps pendant qu’au milieu de cet enfer de flamme et de tonnerres attendent se recroquevillent dans les trous creusé des dizaines de soldats piégé dans les étendues enneigées des Ardennes. Ou bien encore les tirs de la défense anti-aérienne Londonienne illuminant la nuit en tentant d’empêcher des armadas de bombardiers boches de larguer leurs cargaisons de bombes sur la métropole britannique. Bref, tout des souvenirs qui remontaient à la surface et qui n’étaient pas propre à rendre le vétéran de bonne humeur. Il ne souffrait pas de PTSD, du moins pas à ce propos. Il en avait vu des hommes et des femmes pleurer de terreur devant ce spectacle qui les replongeaient dans l’enfer de la guerre. Dans son cas, c’était simplement que ça faisait remonter à la surface des souvenirs dont il ne préférait pas se rappeler.
Il admirait tout cela depuis l’un des plus haut étages de la tour Stark, le siège des Industries du même nom et domicile du héros connu sous le nom d’Iron man. Nick avait connu l’époque où les premiers gratte-ciel de New-York avaient été construit, il s’en souvenait. Il se souvenait également comment de nombreuses personnes plaisantaient à ce sujet, imaginant que New-York finirait par devenir une immense cathédrale, avec les gratte-ciel comme colonnades, les transept comme routes les reliant et l’Empire State Building comme clocher. Maintenant, Manhattan était recouverte par ces bâtiments, et même l’Empire State Building palissait en comparaison des plus grand d’entres eux.
Cela faisait longtemps que Fury avait affaire aux Stark. Howard Stark avait joué un rôle important dans la création du SHIELD. Nick serait encore incapable de dire s’il appréciait cet homme aux multiples facettes, mais il éprouvait un certain respect pour lui, pour son côté visionnaire, pour le soutien qu’il avait toujours témoigné au SHIELD dans leur lutte contre HYDRA, pour sa capacité à voir au-delà des seuls profits pour sa société et envisagé ceux pour le bien-être mondiale. Il n’était pas un saint, loin de là, il savait qu’on ne faisait pas d’omelette sans casser des œufs et assumait pleinement cette maxime.
Les relations de Fury avec le fils Stark furent… plus compliquées. Peut-être était-ce une question de génération, peut-être une question d’égo. Il respectait le génie de Tony Stark, il respectait ses accomplissements, mais beaucoup de choses chez lui déplaisait grandement au vétéran. Pour commencer, son côté hédoniste. Que ce soit son éducation jésuite, la frugalité des années de guerre, la discipline militaire, les années à voir les inégalités sociétales se creuser… tout cela avait apprit à Fury à mépriser ce mode de vie. Même à l’époque où il était directeur du SHIELD, il se contentait d’un confort spartiate. Le côté charmeur de Tony n’avait jamais eu de prise sur lui. Pourtant, il devait reconnaitre que ce petit gars était parvenu à devenir l’un des plus grands héros de son temps. Et aussi qu’il avait grandement mérité cette place par ses actions.
Il attendait le retour du maitre des lieux tranquillement, dans les ombres. Finalement, ce dernier finit par arriver. Fury observa sa montre, la réunion entre Stark et Walters avait duré près d’une dizaine de minutes de plus que ce qu’il avait anticipé. Il attendit tranquillement que Stark note sa présence. Certains éléments ne trompaient pas, notamment le cigare non-entamé qu’il avait laissé dans le cendrier ou le fait que le siège dans lequel était installé Fury montrait son dos à Stark et laissait clairement présager que quelqu’un y était installé. L’ancien directeur du SHIELD était au fait de ces éléments, et ne cherchait pas réellement à dissimuler sa présence. Il se leva de son siège au moment où Stark fit savoir qu’il avait noté sa présence.
« Épargne-nous le numéro de la diversion Stark, je n’ai pas le temps pour ça. » fit-il en guise de salutation. « Et évite de sortir ta quincaillerie, tu pourrais bien le regretter. »
Nick Fury s’avança, se découvrant aux yeux de son hôte. Cela faisait bien longtemps que sa route et celle de Stark se croisaient, et malgré tout le vétéran ne semblait pas avoir changer d’un iota. Toujours le même visage marqué par les années, toujours le même bandeau sur l’œil gauche, toujours le même regard qui semblait analyser le moindre de vos faits et geste. Il avait une mine sévère, dépourvu de la moindre chaleur. Il était difficile de deviner les raisons de sa présence ici, dans le penthouse de Tony Stark, mais connaissant le vétéran, ce n’était certainement pas juste pour prendre des nouvelles. D’un pas sûr, il continua à s’approcher de Stark dans la cuisine.
Il plongea la main dans l’une des poches du long imper qui recouvrait un vieil uniforme de SHIELD, usée par le temps. Il en sorti une clé cryptée. Qu’il posa négligemment sur le comptoir où son interlocuteur préparait son encas.
« Tu trouveras sur ce support certaines données qui pourraient t’intéresser concernant une intrusion dans ton conseil d’administration de « sympathisants » de l’AIM. Ça fait quelques semaines que je remonte leur piste et il se pourrait bien qu’ils tentent de tirer parti de certaines productions de ton entreprises pour leurs plans. À partir de là, je crois que tu pourras te charger d’eux toi-même. » expliqua l’agent fugitif.
Ce dernier sembla un moment sur le point d’ajouter quelque chose avant de se figer l’espace d’un bref instant. Comme si quelque chose avait attiré son attention. Il n’y avait pourtant rien dans les environs et les capteurs de la cuisine ne détectait pas d’intrusion. En fait, ils ne détectaient pas même la présence de Fury sur les lieux. Ce dernier reprit cependant au bout d’un moment.
« Les affaires ont cependant l’air de bien se présenter pour toi. Je suis néanmoins surpris de te voir rempiler à mon ancien poste, Stark. J’aurais pensé que la première fois t’aurait servi de leçon. »
Bien sûr, le sujet du SHIELD arrive sur la table. L’organisation que Fury a contribué à créer et à diriger pendant toute la seconde moitié du XXe siècle et le début du XXIe. À présent cependant, cela fait bien des années qu’il a été destitué et qu’il est officiellement en cavale, rechercher pour crime de guerre à cause de son intervention en Latvérie. |
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Jeu 28 Sep - 16:28 | |
| Tony Stark ne bouge pas. Alors que Nick Fury commence à répondre, enfoncé dans un des fauteuils du salon. Un fauteuil hors de prix, de luxe, fait main ; en Italie. Sur lequel le soldat est avachi, en portant un vieux manteau, sûrement rongé par les mites et l’humidité. Su-per. Aussi quand le même Nick Fury se lève et s’avance, avec une fluidité qu’on ne soupçonnerait pas chez un homme de sa taille, de sa masse ; de son âge. La confirmation qu’il faut se méfier des vieux. Surtout ceux qui ne veulent rien lâcher. Le maître des lieux ne bouge pas, non. Il continue de préparer ses sandwichs, en demeurant de profil. Suivant ce que fait Fury, sans s’occuper pleinement de lui. En apparence. « Mmh-mmh. Ma… quincaillerie, hé ? Bon sang, Nick… sois un peu au goût du jour. J’ai l’impression de parler à mon grand-père, qui me disait de bien nettoyer les transistors de mon armure avant de partir. »Un léger sourire glisse sur son visage. Sans joie. Forcé. Poli. Pour le style. Tony repose le couteau, et commence à se nettoyer les mains – quand des bruits puissants se font entendre. Des moteurs. Des moteurs approchent. Des formes approchent.
Deux drones de défense débarquent dans le penthouse. Ils volent et filent vers Nick Fury – mais se figent, quand Tony les interpelle. « Code ST135, 081965. Du calme, du calme. »Les drones se bloquent, et fixent froidement Fury. Confirmant leur absence de conscience – et donc de doute, s’ils doivent agir. Un regard que le soldat a dû croiser jadis, chez des êtres humains ravagés par la passion néfaste ou la guerre ; pas de bons souvenirs, assurément. « Pas besoin de venir, les gars… malgré ses mots datés et un rien agressifs, il est un invité. Imprévu, mais toléré ; et encore actif, apparemment. Papy fait de la Résistance, dis donc ! »Stark glousse, et se retourne en se séchant les mains. Il fixe un sourire narquois sur Nick, tandis que les drones se retirent. Il aurait pu les stopper avant. Il ne l’a pas fait volontairement. Nick est toléré, ici. Pas invité. Pas forcément le bienvenu non plus.
Le soldat doit le comprendre – et sort quelque chose de sa poche. Une clé cryptée. Quelques mots lui permettent d’en expliquer le contenu… et poussent Tony à fermer son visage ; encore plus. « Ah… super. L’A.I.M., c’est top. J’adore l’A.I.M., en fait. Je kiffe l’A.I.M., vraiment. Et surtout… j’AIMe taper sur l’A.I.M., je crois. »Il dit ces mots sans sourire, sans rire. Mécaniquement. Froidement. Sèchement. « Et… okay, donc. Ça fait plusieurs semaines que tu sais que le conseil d’administration de mon entreprise, une des plus puissantes du pays, donc du monde, et qui est liée à des armes de destruction massive… bref, ça fait plusieurs semaines que tu sais que des salopards s’y trouvent – et tu viens me le dire maintenant ? »Sa voix se fait plus directe encore. « Sûrement pour avoir toutes les preuves, j’entends, mais… imagines-tu quels dégâts ils ont pu causer, avec ce temps passé ? Quelles données ils ont pu voir, ou dérober ? Quels risques cela fait peser ? Sur l’entreprise ? Sur l’armure ? Sur le monde ? »Il soupire ; longuement. Plein de jugement. « Mais… merci. Je suppose. »Tony repose la serviette, et claque des doigts. Un petit son mécanique et électrique se fait entendre, alors qu’une forme émerge d’un placard et s’approche ; pour chercher la clé.
Dum-E. Son vieux copain. Son cher camarade. Son vrai ami. « Je vais étudier ça, et… ouais. Je vais gérer ça. Mais… hem. »Il inspire, et croise les bras alors que Dum-E récupère la clé, et l’emmène ; cahin-caha, clairement. « Pourquoi, Nick ? Pourquoi ça ? Pourquoi ce cadeau ? Je… sais que tu n’en fais pas ; sans une idée derrière la tête. »La raison finit par arriver, peut-être : Nick Fury enchaîne, et aborde un autre sujet. Le S.H.I.E.L.D. ; et la nouvelle direction. « Ah… d’accord. »Un sourire aigre glisse sur son visage. « C’est… quoi ? T’as le seum, comme on dit ? Mmh ? T’inquiète, je peux traduire… ça te chagrine ? Tu es chafouin ? Oui, Nick. Oui. Je suis à nouveau à la tête du S.H.I.E.L.D. – et tu as entièrement raison de sous-entendre que mon premier mandat ne fut ni un succès, ni une réussite, ni une bonne chose. J’en ai bien conscience, et c’est pour ça que je n’ai pas voulu l’assumer seul. Nous co-dirigeons le S.H.I.E.L.D. ; à trois. Vraiment. Et ça fonctionne… même si j’avoue que j’en suis le premier surpris, hé. Mais ça fonctionne, ouais. On remet le tout en marche. On avance. On améliore. On épure. On purge, aussi. »Stark ouvre les bras et s’avance quelque peu, puis tourne des yeux durs vers Nick. « C’est ce qui te gêne, en fait ? Pas que j’ai repris… mais que j’ai révélé la corruption et les abus du S.H.I.E.L.D., avec Steve ? Ce qui te gêne… c’est qu’on a arrêté un directeur qui déconnait, foirait et faisait des horreurs ? Ton fils, pour ne pas le nommer ? »C’est très clairement une attaque personnelle. C’est très clairement une idée qui n’a rien de bonne, face à Nick Fury. C’est très clairement un mauvais choix. C’est très clairement un besoin de Tony Stark, de balancer ça comme ça ; pour faire mal. Il va le regretter… mais on ne se refait pas, hé ! |
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Ven 29 Sep - 11:41 | |
| Il était évident que le PDG des industries Stark n’était pas ravi de trouver le vieux soldat chez lui. Rien d’anormale au vue de la nature de leurs relations passées. Même s’ils ont souvent travaillé ensemble, les deux hommes ont souvent eut des divergences d’opinions ouvertes. Stark agit cependant comme si de rien n’était, se retranchant derrière quelques plaisanteries et un sourire forcé. Cependant, le message passé par l’arrivée des drones est clair. Fury doit prendre garde à ne pas outrepasser l’hospitalité de son hôte. Pas que ce spectacle impressionne particulièrement ce vétéran de la « longue guerre », comme les hommes du SHIELD surnomme leur conflit avec HYDRA. Nick a eu à affronter des androïdes et des drones depuis bien avant que Tony ne soit même à l’état de projet, et ce n’est donc pas les jouets de ce derniers qui vont l’impressionner. C’est à peine s’il semble réagir d’ailleurs. Bien que les blagues de son interlocuteurs parviennent à lui arracher un froncement de sourcils. Il a cependant compris le message… à voir s’il décide d’en tenir compte. « Il me semble que malgré ton génie, tu restes toujours aussi novice sur la façon dont fonctionne ce genre d’enquête, Stark. Je remonte la piste de toute la filière depuis des semaines, ça ne signifie pas que je sais depuis le même laps de temps que cette espèce de bombe à retardement que tu appels la Tour Stark était infiltré par certain membre de cette cellule. » Rétorqua Fury, visiblement agacé par les reproches de Tony. Et oui, Fury qualifie la Tour Stark de « bombe à retardement ». Cela fait combien de fois que ce bâtiment est la cible de tout les super-vilains amateurs de technologie ? De tout les types qui espèrent s’emparer d’une des inventions de Stark stockée en plein cœur de la ville ? Jusqu’à présent, Stark à plus ou moins réussi à protéger son bien… la plupart du temps en tout cas. Il n’en demeure cependant pas moins que ce bâtiment se révèle être un sacré aimant à emmerde… qu’il est, de plus, relativement aisé à infiltrer d’après l’expérience personnelle de Fury. « Ce n’est en rien un cadeau Stark, mon objectif reste le même et tu es simplement le moyen le plus efficace pour expurger cette tumeur de ton propre système. L’alternative aurait été que je monte un commandos pour prendre moi-même l’affaire en main et je doute que tu aurais apprécié de voir Quake raser un étage complet de ta tour pour s’assurer qu’aucune cible ne s’échappe. » répondit le soldat en s’éloignant pour retourner admirer la vue… sans perdre de vue son interlocuteur un seul instant grâce aux reflets sur la vitre. On pourrait penser qu’il fait du sarcasme. Mais non, pas sur ce genre de sujet, jamais sur ce sujet. Le père Fury a sacrifié trop de chose dans la guerre contre l’HYDRA et ses rejetons pour plaisanter là-dessus. Et il a déjà prouver qu’il était capable de prendre des mesures radicales pour venir à bout de ses adversaires. Il resta un instant silencieux pendant que l’insolite bras robotisé emmène la clé crypté avec lui, probablement dans l’un des labos personnels de Tony. « Tu as cependant raison, le SHIELD et vos… réformes sont bien la raison de ma présence ici et du fait que je sois venu te donner ces informations en main propre. Dans le cas contraire, je t’aurais de toute manière fait parvenir ces informations, je ne me serais pas déplacé. » continue-t-il d’un ton ferme, sans perdre son sang froid. Bien évidemment qu’il garde un œil sur les développement que connait l’organisation qu’il a créé. Même s’il est à présent un renégat, sa loyauté envers le SHIELD et la mission de celui-ci demeure intacte. Il poursuit le même combat de son côté, avec ses ressources et ses méthodes. Il n’en faut visiblement pas beaucoup plus pour que son interlocuteur ne démarre. L’accusant d’une espèce de… jalousie ? Partant d’emblée du principe que l’ancien directeur allait lui contester sa capacité à diriger l’organisation… peut-être pas de manière complètement infondé d’ailleurs. La simple présence de Fury semble visiblement suffisante pour que l’actuel directeur du SHIELD se sente menacé. Ce schéma comportementale correspondait cependant assez à ce que Nick associait à Stark. Un gosse qui avait désespérément cherché à plaire à sa figure paternel. Un génie souffrant de la crainte de l’échec. Malgré toutes ses réussites, Stark avait besoin qu’on lui dise qu’il était sur la bonne voie… et dans le rôle de directeur du SHIELD, de qui pouvait-il chercher l’approbation, même inconsciemment, davantage que Nick Fury lui-même ? L’homme qui avait dirigé l’organisation, presque depuis ses débuts. Néanmoins, Fury n’appréciait pas réellement le ton qu’employait Tony à son égard. Et encore moins ce qu’il sous-entendait. Tony s’approchait dangereusement d’une accusation de népotisme à l’égard du vieil homme, comme si Fury aurait traité le SHIELD comme sa propriété privé et que seul un autre Fury serait légitime à diriger l’agence. Fury fit brusquement face à Tony, plantant son regard dans le sien. Pendant un long instant, aucun mot ne fût échangé, laissant une certaine tension s’installer dans la pièce, comme lorsque deux prédateurs s’étudiaient pour savoir si la confrontation en valait le risque. Finalement, ce fût Fury qui rompit le silence. « S’il est une chose que je vous dois, à toi et Steve, c’est bien vous remercier de vous être occupez de ce problème avec Junior. » Finit-il par déclarer. « Si vous ne vous en étiez pas chargés, je l’aurais fait moi-même. Et je doute que cela se serait terminé autrement que par l’un de nous deux abattant l’autre. » avoua Fury, soudainement plus sombre, soudainement plus las. Même s’il n’en laissait extérieurement rien paraitre, le sujet était douloureux. Car, face à ce qu’était devenu son propre fils, face à ses visée génocidaire à l’égard des mutants, Nick avait réellement envisagé de se charger de mettre Junior hors d’état de nuire lui-même… définitivement s’il le fallait. « J’ai eu l’honneur douteux d’assister à des génocides durant ma carrières et même de visiter des camps d’exterminations. Je connais les méthodes qui y sont utilisé, je connais les discours qu’on utilise pour justifier ce genre d’atrocité. Il était hors de question que le SHIELD participe à ce genre d’horreur. Je ne l’aurai jamais accepté, surtout de la part d’un membre de ma propre famille. » continua-t-il amère. Nick continua de jauger Tony, étudiant chacune de ses réactions, même les plus infimes. Bien que lui-même restait, en apparence, assez calme, le simple fait qu’il n’ait pas effectuer contact rapproché entre Tony et son propre comptoir après les paroles que le PDG avait proféré était une preuve d’à quel point cette histoire l’avait affecté. Mais cela n’avait certainement pas adoucis son caractère. « Quant au SHIELD… qui de nous deux ton discours est sensé convaincre au juste ? Cela encore bien trop tôt pour savoir si vos décisions vont porter leurs fruits. Cependant, je reste étonné à quel point une personne aussi intelligente que toi est aussi aveugle aux failles de votre plans. À commencer par le principe de « conflit d’intérêt ». Demande à l’occasion à Walters de te l’expliquer si ta mémoire te fait défaut. » commença à expliquer Nick. Depuis la création du SHIELD, Stark Enterprise avait été l’un des principaux partenaire de l’organisation. Un partenariat mutuellement profitable qui assurait au SHIELD des équipements de premières qualités et aux Stark une source de revenu importante. Mais à présent que Tony était à la tête du SHIELD, d’autant plus que lui et ses collègues semblaient vouloir jouer la transparence, soit Tony devrait renoncer à son entreprise, soit accepter le principe qu’à présent, le SHIELD irait se fournir à la concurrence… à moins bien sûr qu’il ne soit disposé à mettre, gracieusement, sa technologie à la disposition de l’organisation. Nick continua sa route, n’accordant plus un seul regard à Stark. S’attardant brièvement à admirer les design des drones qui l’observent avant de s’approcher du bureau de Tony. « Ensuite, l’idée de mettre plusieurs personnes à la tête du SHIELD est… pas une mauvaise idée dans l’absolu. Certainement pas une que j’aurais autorisé à l’époque, mais je suis moi-même qu’un vieil homme bouffé par la paranoïa. Par contre, je ne vais pas te mentir, mais je demeure sceptique sur le choix des dirigeants et la direction que vous avez choisi. Tu devrais le savoir Stark, les hommes du SHIELD n’apprécient pas d’être diriger par des « civiles ». Tu as dû faire face à cette défiance à l’époque et elle ne s’arrangera pas. Le fait que vous soyez chacun des supers extérieur à l’organisation, et tout trois des américains aidera encore moins. Je t’accorde cependant que le cas de Summers est particulier. » Le SHIELD était une organisation internationale, chapeauté par l’ONU. Et pourtant, sur toute son histoire, le poste de directeur avait toujours été occupé par des Américains. Autant, à l’époque de Fury, cela passait car il fallait bien que quelqu’un dirige et Fury était littéralement là depuis le débuts, mais depuis son départ, la méfiance que certains pays éprouvaient à l’égard de l’Amérique s’était aussi étendue au SHIELD qui semblait toujours plus être un laquais de l’Oncle Sam. De plus en plus, des organisations « régionales » comme le SPEAR montrait des velléités d’indépendance par rapport au Grand-Frère. Ce triumvirat aurait été l’occasion de faire venir un peu de sang neuf, mais il en avait été décidé autrement. Quant à Cable, il était peut-être le seul dans le groupe à avoir l’expérience d’évoluer dans une structure militaire, mais il était surtout un mutant évoluant dans une organisation qui, encore la veille, avait tenté d’exterminer ses semblables. Il faudrait du temps et des efforts pour que la sauce prenne. Et bien sûr, aucun des trois directeurs n’était issue des rangs du SHIELD, faisant que les agents se voyaient diriger, et surtout juger, par des individus qui n’avaient qu’une expérience très limité de leur quotidien. Nick observa le bureau, les murs. Plus particulièrement, il attarda son regard sur les photos qui y étaient exposés, révélant les gens qui comptaient dans la vie du milliardaire. L’ombre d’un sourire s’attarda sur le visage de Fury quand son regard se posa sur un portrait du père de Tony, Howard Stark. Au fond, Nick se demandait de ce que le père aurait pensé de l’initiative de son fils. Il n’en avait pas la moindre idée. « Mais toutes ces critiques ne feront pas avancer nos affaires. Selon toutes vraisemblance, je ne serai de toute façon plus là pour en voir les résultats. Je venais simplement me faire une idée de si le SHIELD resterait un acteurs d’une quelconque utilité dans la « longue guerre », que je sache si je peux compter sur vous pour le temps qui me reste à me battre ou si HYDRA vous bouffera tout cru. » conclut-il sans regarder Stark après ce qu’il venait d’annoncer. |
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Ven 29 Sep - 15:14 | |
| Les hostilités sont déclarées. Tony Stark tape dur et fort sur Nick Fury, pourtant venu amener des informations capitales pour sécuriser Stark Enterprises – mais c’est mérité, quand même. D’une part, le soldat s’amuse clairement à mieux connaître l’entreprise que son PDG, ce qui a le don d’agacer ce dernier. De l’autre, la venue discrète, secrète, imprévue et au fond illégale, ne plaît guère au maître des lieux.
L’inventeur a sa dignité, hé. Quand même. Et son ego. Surtout. Il n’est pas stupide, cependant. Il mesure totalement l’importance de l’ancien directeur du S.H.I.E.L.D. sur l’échiquier mondial – sur les échiquiers mondiaux, en fait. Fury erre dans plusieurs zones, rôde dans plusieurs sphères ; jamais pleinement dehors, jamais totalement dehors. Il doit être respecté, et écouté ; mais questionné, aussi.
Et ça n’empêche pas quelques coups au passage. Vraiment.
« Mmh… bombe à retardement ? Joli nom, pour… attends, je fais la liste. »
Tony liste les mots, concepts et destinations du lieu sur ses doigts ; avec un air dur sur le visage. Il n’aime pas qu’on touche à ce qu’il a.
« C’est… mon foyer. Un siège social. Une tonne de laboratoires. Une usine. Un hangar. Un nombre immense de salles de réunions. Plein de bureaux. Et… le cœur économique de mon entreprise ; et donc d’une partie du pays. Oh, et ça a accueilli les Avengers, aussi ! »
Ouais… pas sa meilleure période, ça. Mais bon, passons.
« Alors… bombe à retardement ? Ouais, bien sûr. Mais comme l’Héliporteur, Nick. Comme l’immense joujou que tu as commandé à Howard, officiellement pour te déplacer partout – en vérité, pour flotter au-dessus des autres et faire un sacré effet en arrivant. Hé, ne te la joue pas ce que tu n’es pas. Tu aimes aussi en montrer, quand tu veux faire de l’effet. »
Un showman sait reconnaître son équivalent ; même à deux générations d’écart.
« Et… ah, super. J’aurais adoré voir ton foutu commando venir ici, ouais… déjà, ça aurait été top de voir tes sbires intervenir sans mandat, sans justification. Ça aurait été vraiment super que tes p’tits copains viennent, et soient ensuite pris à parti par le S.H.I.E.L.D., car ils font un boulot qui n’est pas le leur. Top, hein ? Ah ouais, c’est con tout ça… ces histoires de mandats, d’autorisations ; de lois. C’est chiant. »
Les lois… domaine sensible, le concernant. La Loi sur l’Enregistrement des Super-Humains a été soutenue par Tony durant la Guerre Civile, et… ouais. Domaine sensible ; très.
« Et… passe le bonjour à Quake, au fait ! Joli brin de fille. Tu sais que son père parle souvent d’elle, mmh ? Ouais, j’lui ai parlé quand mes équipes l’ont appréhendé ; à la régulière. Pour une fois. »
Coup bas. Mr Hyde a demandé plusieurs éléments du S.H.I.E.L.D. pour l’appréhender, et… ça a été fait dans la douleur ; de tous les côtés. Mais Fury n’a pas à le savoir. Ou il le sait déjà ? Peuh ! Foutus espions. Ils cassent tous les effets.
« Mmh-mmh. »
Tony croise les bras, cale son fessier sur un angle de meuble, et grogne légèrement ; alors que Nick reprend la parole. Il l’écoute. Vraiment.
Fury évoque d’abord les réformes du S.H.I.E.L.D., et l’on sent que ça le touche. Il enchaîne en abordant le sujet épineux de son fils, longtemps caché voire oublié ; abandonné. Tony ne dit rien en le voyant ainsi parler de Junior, mais… ça fait mal. Parce que ça rappelle des choses. Voir ainsi Nick rejette ainsi toute responsabilité et même lien avec les actes de Nick Jr, comme s’il n’était qu’un… produit égaré, qui ne l’intéresse plus… ouais, ça rappelle des choses. Howard, et ses foutues exigences ; et sa violence. Et sa brutalité. Et… Ouais. Ouais. Pff.
La mâchoire de Stark se crispe légèrement, mais il reste attentif. Fury évoque le triumvirat, le critique, critique les membres, pense que les troupes refuseront… blablabla. Classique, habituel, prévisible. Il s’intéresse ensuite aux photos, semble sourire – mon dieu, est-ce possible ? l’apocalypse menace ! – puis reprend ; et fait tiquer Tony.
Celui-ci n’aborde cependant pas tout de suite le sujet concerné. Etant bien trop aux faits des habitudes des espions, et des joutes entre négociateurs. Et bluffeurs.
« Mmmmmh… super, merci pour cet avis que je n’ai pas demandé. Trop bien ! »
Il rouvre les bras, et asticote Fury en levant ses pouces. Quel gamin. Il adore ça.
« Sinon… Bon, clairement, tu n’auras pas le prix du père de l’année – mais je pense que tu t’en doutais, hein. Je pensais que tu voudrais p’têt voir Junior, mais… bref, laisse tomber. Pour le reste, ben écoute… déjà, t’es rigolo, en fait. Tu dis qu’il y a un conflit d’intérêts pour les trois co-directeurs et le S.H.I.E.L.D. – mais, en même temps, les gars vont nous rejeter car on est trop éloignés d’eux ? des civils ? Bah écoute, euh… si on a un possible d’intérêts, c’est qu’on doit bien être intéressants pour eux, hé ! »
Moui. Il a fait mieux ; mais pire, aussi.
« Après, bon… j’ai pleinement conscience de ce que j’ai fait la première fois, et je sais que je ne suis ni soldat, ni espion ; mais je pense que ça peut aider. On a essayé de trouver trois choix, trois voix qui divergent, qui soient différentes. Pour que ça fonctionne, et pallier les failles. Jennifer est une super-héroïne, très forte et qui peut en remontrer aux gars grandes gueules de la troupe. Et elle est avocate, elle vérifie qu’on fasse les choses bien ; ou pas trop mal. Moi, j’suis un rigolo, beau-gosse absolu, magnifique et drôle, mais… bon, j’ai été créateur et vendeur d’armes, Secrétaire d’Etat à la Défense. J’ai amélioré vos joujoux, Howard les a créés, et je vous en ai filés. J’suis une tête bien connue. Et Cable… Nick, c’est littéralement le type au profil le plus proche de toi que je connaisse ! Outre son lien avec Krakoa, on l’a voulu car c’est le Nick Fury des Mutants. Carrément, ouais. »
Et c’est pas faux, en soi.
« Ecoute, je… »
Il se redresse, se masse le menton et prend un air un peu gêné.
« Nick, je… c’est pas mon rôle, et je le sais bien. Je sais bien que j’ai foiré la première fois, et que je risque de re-foirer encore, là. J’ai… j’suis un palliatif, un pansement ; le temps que ça aille mieux, et après je filerais. Le S.H.I.E.L.D., c’est… toi. Ça a toujours été toi, et si ça ne l’est plus… ça doit apprendre à être autrement ; et ça y arrivera. Mais… ah. Mais ça aiderait vraiment si… tu filais un coup de main. Tu vois. »
Tony sourit légèrement – et passe à l’action, en arrivant sur l’élément qui l’a fait tiquer dans le discours de Nick.
« Enfin… si HYDRA ne vient pas t’embêter, hein. C’est de ça dont tu parlais, non ? D’HYDRA ? En disant que tu ne seras plus pour voir le résultat ? Tu repars en sous-marin, pour gérer ça ? Ouais ? »
Peut-être. Sûrement. C’est à espérer…
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Mar 3 Oct - 12:02 | |
| L’énergie avec laquelle Stark se mit à défendre la Tour Stark était… distrayante. Il était indéniable que la Tour Stark avait remplit, et remplissait encore, de multiples rôles et qu’elle constituait un piliers à New-York pour les activités d’Iron Man et des Avengers. Elle n’en demeurait pas moins un endroit régulièrement prit pour cible par toutes une séries d’individus et d’organisation aux intentions néfastes. Et cela en se tenant au cœur d’une ville remplie d’habitants prit dans le feu croisés et subissant les dégâts collatéraux des affrontements. Fury restait cependant conscient que la cause de tout ces dégâts à New-York était davantage imputable à la concentration de Supers dans cette ville et pas à la seule présence de la Tour, mais celle-ci demeurait une cible très visible, et donc tentante, pour tout aspirant à la domination de la planète.
« L’héliporteur ? Une hérésie militaire, je te le concède Stark. » Répliqua Fury sur un ton calme. « Mais c’est la meilleur idée qu’Howard ait eut pour que le SHIELD ait un QG sans qu’aucun états membre de l’ONU ne doive courir le risque de représailles pour accueillir nos locaux. Depuis, la situation à changer, mais les héliporteurs sont devenus un symbole reconnaissable du SHIELD… et un trophée de chasse à obtenir pour nos ennemis. »
Fury avait beau finir par s’être attaché à c’est immenses bâtiments volants et le microcosme qu’ils transportaient, il ne s’était jamais caché sur le fait qu’ils n’étaient définitivement pas ce qui se faisait de plus pratique, et de moins onéreux, comme QG. Néanmoins, il y avait un côté pratique en termes de déploiement de puissance. Chaque héliporteur disposait d’une impressionnante puissance de feux, de plusieurs escadrille d’appareils à la pointe de la technologie ainsi que d’effectifs conséquent équipé avec ce qui se produisait de mieux sur Terre. Grâce à eux, et la mobilité qu’ils procuraient, il n’existait pas un point sur la planète où le SHIELD ne pouvait intervenir dans l’heure. Cependant, sachant la tendance que ces bases mobiles pouvaient avoir à être abattu, Fury avait veillé à compléter ce réseau de surveillance avec plusieurs centaines de bases en dur construite sur la terre ferme.
« Je le transmettrai à l’agent Quake, je ne doute pas qu’elle y accordera l’intérêt que cette annonce mérite. Mais nous avons déjà eut le loisir de visionner des enregistrements de l’opération. »
Nick écoute les répliques que Tony fait à ses arguments. Il se doutait bien que son interlocuteur ne serait pas réellement prêt à recevoir les critiques qu’il avait à formuler sur la nouvelle organisation du SHIELD, surtout venant de lui. Mais Tony Stark a toujours beaucoup mieux appris ses leçons à la dure, et cela ne semble pas prêt de changer. Ce fût le cas lorsqu’il a été blessé par ses propres armes au Siancong, qu’il a enfin compris que les armes qu’il produisait prenaient des vies. Ce fût aussi le cas lorsque Stark International lui fut dérobé par Obadiah Stane à cause de son addiction à l’alcool… et ce fût également le cas lorsqu’il se pensa être le seul apte à diriger la communauté des Supers, ses décisions menant à la Guerre Civile, a un schisme durable dans la communauté superhéroïque et pavant la voie au règne de Norman Osborn. À chaque fois, Tony avait dû faire face à des conséquences inattendues de ses actions et avait apprit sa leçon à la dur.
À moins que la spécialistes du droit qu’est Jennifer Walters, ou l’un des juristes travaillant pour le SHIELD, ne prenne la peine de lui expliquer ce que Nick entendait par « conflit d’intérêt », et le fait que ça le concernait lui et principalement lui, Tony aurait la surprises de quelques centaines de procès de la part de ses concurrent. Si ne serait-ce qu’une micro-puce issue des entreprises dont Stark est le PDG venait à être vendue au SHIELD, les concurrent de Tony sauteraient sur l’occasion pour le délester d’autant de milliards que possible. Probablement que Justin Hammer en particulier, l’un des concurrent les plus acharné de Stark, s’en donnerait à cœur joie. Heureusement que les Industries Stark n’étaient pas le seul fournisseur fiable dont disposait le SHIELD, mais les finances de Tony, sans les contrats avec le SHIELD, risquaient d’en prendre un sacré coup.
Pour le reste, au moins Stark ne se laissait-il pas faire. Un bon point pour lui, mais de cela Nick n’en avait jamais douté. Stark allait en avoir besoin pour sa nouvelle vie. Même avec l’aide de ses deux co-directeurs, il allait en bouffer des lois, des mandats, des autorisations…et il allait regretter rapidement la liberté qu’il avait en tant que héros. Plus question pour lui d’ignorer « les intérêts stratégiques » de chacun, plus question de tenter de s’en prendre à des adversaires disposant de « l’immunité diplomatique », plus question de ne faire une déclaration sans avoir la moitié des instances gouvernementales du monde qui leurs demanderaient des comptes. Même leurs origines respectives les mettraient souvent sous des accusations de favoritisme. C’était ça la vie de directeur du SHIELD, et c’était encore pire depuis le départ de Fury. Ce dernier avait réussi, grâce à son expérience de plusieurs décennies, à faire valoir son expertises pour conserver une certaine autonomie… depuis qu’il n’était plus aux commandes, les lobby étatiques avaient mit un point d’honneur à s’assurer que le SHIELD ne puisse pas supplanter l’autorité d’un état. Rapidement, soit les trois nouveaux directeurs allaient devoirs se résoudre à contourner les lois pour que le travail soit accompli, soit ils allaient devoir accepter le fait qu’ils seraient lourdement entravés dans chaque actions qu’ils feraient.
« Tu réalises que, la manière dont tu me présente votre petit groupe, ça ressemble davantage au casting de personnages pour une de ces merdes qu’Hollywood appelle « film », qu’à une équipe de professionnels sachant ce qu’ils font ? » rétorqua Fury dubitatif.
Même si Tony avait déjà dirigé l’organisation, Nick se demandait toujours ce qu’il avait réellement comprit sur la nature du SHIELD et de ses activités. Le SHIELD, ce n’était pas des super-agents de polices. C’était des espions, c’était des militaires spécialisés dans la gestions et la neutralisations de menaces. Par définition, leurs activités n’étaient pas nettes, par natures il fallait savoir se salir les mains. Tony l’avait dit lui-même, il n’était ni un espion, ni un soldat. C’était bien ce que Fury lui reprochait. Stark avait déjà prouvé être un bon leader, il était un excellent PDG, mais rien de tout cela ne préparait au poste auquel il se trouvait. Au moins avait-il un esprit un peu plus pragmatique que la plupart de ses collègues. Et surtout, il était conscient de plusieurs de ses lacunes du fait de son amère expérience passé.
Le vétéran fût cependant surpris de voir, à la fin de son discours, Tony tenter d’apaiser le débat. Presque d’offrir une main tendue à son interlocuteurs malgré leurs différents, parfois profonds. Nick observa un instant Tony, sans rien dire, sans même bouger un muscle. Le fils d’Howard avait bien grandi, c’était indéniable. Il y a encore quelques années de cela, cette discussion se serait probablement terminée avec Iron man pointant l’un de ses répulseurs sur Fury pour montrer qu’il avait plus de puissance de feu. Finalement, un long soupir s’échappa du vieux soldat.
« Je suis mourant Stark. » finit-il par avouer sur un ton grave. « Le même sérum qui me maintient en vie est en train de me tuer. Donc, même si cela ne me plait pas particulièrement, je dois t’accorder ce point. Le SHIELD doit apprendre à être autre chose. »
D’un coup, les épaules de Fury semblèrent s’affaisser, comme si le poids des années venait soudainement de s’alourdir. D’aussi loin que Tony pouvait probablement se souvenir, Nick avait toujours été un roc, se tenant droit dans une posture militaire qu’importait le temps qui passait et la charge qui était la sienne. Malgré qu’ils aient souvent travaillé ensemble, Tony ne faisait pas partie du cercle de personnes devant lesquels Fury accepterait de montrer un moment de faiblesse, même passager.
« Je ne peux pas te donner de date précise pour le temps qu’il me reste sur cette terre. Tout ce que je sais, c’est que mon fils, et ce qui lui est arrivé, m’ont rendu lucide sur un point. Je ne peux pas laisser la prochaine génération payer pour mes insuffisances. Que ce soit en tant qu’ex-directeur du SHIELD ou en tant que père. » continua-t-il, sa voix laissant apparaitre une profonde lassitude.
Nick avait parfaitement conscience que ce qui était arrivé à son fils était en partie sa faute. Il n’avait jamais pris la peine de s’occuper de lui dans sa jeunesse, de lui transmettre ses valeurs, de lui apprendre les ficelles du métier, ou même d’être juste là pour lui. Il en avait été de même avec Mikel, son autre fils aujourd’hui décédé. Cela avait été commode de se désintéresser d’eux en se lançant à corps perdu dans sa croisade contre Strucker, de se dire qu’il le faisait en partie pour eux, pour qu’ils n'aient pas à se battre quand viendraient leur heure. Mais il ne leur en avait pas moins faillit, sur les deux tableaux.
« Autant, cela serait un honneur pour moi de m’assurer que le SHIELD soit capable de continuer la lutte sans moi, mais je crains que quelque soit les conseils que je puisse donner, cela ne ferait que garder l’agence dans mon ombre. Quant à une aide plus direct, c’est exclu. Je reste un agent renégat, un criminel de guerre et un terroriste aux dernières nouvelles. Légalement, je ne vaux pas mieux que Strucker ou Crâne Rouge et le simple fait que nous ayons cette conversation sans que tu ne tente de m’arrêter pourrait déjà nuire à ta qualité de directeur. » continua-t-il en tendant le doigt vers Tony, pas de manière accusatrice cependant, simplement pour souligner son propos.
« Quant à HYDRA, de là où je suis, j’ai constaté qu’ils sont particulièrement actifs. Ma mission était de le détruire et le temps qui m’est imparti ne sera pas suffisant. Le dernier objectif que je me suis donner, c’est d’emporter autant de ses têtes que possible avec moi. C’est précisément pour cela que la situation actuelle du SHIELD me préoccupe autant. Parce que j’espère que vous serez en mesure de tirer parti des dégâts que je causerai pour prendre enfin l’ascendant sur cette bête infernale. » |
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Mer 4 Oct - 10:45 | |
| Il essaye. Il essaye vraiment. De s’ouvrir. De tendre la main, et non pas d’envoyer son poing dans la mâchoire évidemment carrée de Nick Fury… super-espion, super-agent secret ; quasi super-soldat. Peuh. Tony Stark se fait violence, ainsi – et ça passe. Ça passe presque. C’est déjà pas mal.
Le ton redescend. La tension souffle ; un peu. Un petit peu. C’est bien. Mais ça n’empêche pas les répliques, hé. L’inventeur refuse d’abandonner ce terrain-là au super-vieillard en face de lui, là. Quand même.
« Mmmmh… oui, bien sûr. C’est bien mieux que le quartier-général du S.H.I.E.L.D. soit en hauteur, dans les airs. Pour que les pays-membres de l’O.N.U. ne soient pas menacés par HYDRA. C’est vrai, c’est vrai. Ce… n’est pas non plus du tout lié au fait que… ça arrange quand même vachement les dirigeants du S.H.I.E.L.D., de pouvoir filer à l’autre bout du monde s’ils ont des crispations avec un pays-membre, hé ? Ce n’est pas non plus du tout pratique, pour disparaître et bien montrer qui commande. Hein. »
Evidemment. On ne la fait pas à un businessman comme lui. Un peu de respect. Ce qui doit aussi se confirmer, concernant Quake et son géniteur.
« Et… c’est super, que Daisy ait pu voir les vidéos de l’arrestation de son père ! Top. Le lien filial à distance, c’est idéal ! D’autant que j’adore l’idée que d’autres aient accès à nos bases de données. M’enfin… tu me diras si elle veut voir l’interrogatoire, par contre ? Là où Hyde parle d’elle ? Ouais ? Nan ? Ah ça… on ne verrouille pas tout, mais ça, au moins, je l’ai fait sécuriser personnellement. »
Et toc. Tony n’est pas mécontent de son effet – ni du suivant, d’ailleurs, quand Nick critique l’équipe actuelle, en la comparant à une production cinématographique.
« Et… ouais ? Ouais, franchement. Ouais, je vois bien ce que tu dis, le lien entre une équipe de tournage et notre p’tit groupe, mais… et alors ? C’est censé être une insulte, Nick ? Ouais ? Parce que… bon, j’sais bien que toi, tu as connu les débuts du… cinématographe, c’est ça ? Avec les Frères Lumière, je suppose ? Bref ! Ça a bien changé, mon Nicky. Les films, désormais… c’est une équipe de professionnels, qui doivent gérer des impératifs, des budgets, des questions précises en peu de temps, qui doivent zigzaguer entre des intérêts contraires, au point de risquer le destin de tous ceux qui les entourent. Mmh… ouais, au fond, la comparaison est bonne ! Je prends ! J’te remercie ! »
Nouvelle petite provocation ; même s’il y a un fond de vérité, quand même. L’ambiance retombe ensuite, cependant.
Nick Fury révèle… le pot-aux-roses. La vérité. La triste et cruelle vérité. Il meurt.
« Oh. »
Une nouvelle qui ne devrait pas étonner, au vu de son âge, de son mode de vie… et des raisons qu’il évoque lui-même. Ça a du sens. C’est logique ; légitime. Mais… quand même. Quand même, oui. Ça fait quelque chose.
« C’est… okay. Okay. »
Tony encaisse. Nick enchaîne, parle… évoque son rapport au monde, son héritage ; son fils, aussi. Stark tique clairement, parce qu’il sent bien que Junior aurait moins besoin que Papa finisse le job contre HYDRA, et plus qu’il vienne le voir pour échanger, communiquer, partager. Mais… il ne dit rien. Déjà, car il sait que Fury resterait insensible à cela ; comme Howard. Ensuite, parce que… ben, il va mourir, quand même. Quand même !
« Putain… quand même. »
L’inventeur soupire, et passe une main sur son visage marqué.
« Nick, je… j’sais pas quoi dire. »
Presque une première, le concernant.
« Je… j’me doute que tu as déjà… tout fait vérifier, mais… est-ce que… est-ce que je peux aider ? Est-ce que je peux… vérifier, aussi ? »
Tony n’est pas médecin ; ni chimiste. Il se débrouille dans ce dernier domaine, mais il n’est pas spécialiste. Et il l’admet. Difficilement, mais il l’admet… notamment parce qu’il a vu les dégâts, quand quelqu’un essaye de dépasser son domaine, pour tout maîtriser. Tout le monde n’est pas Reed Richards, et… ouais. Tony ne l’est pas. Et Hank Pym ne l’est pas non plus. Même si ce dernier ne l’a pas compris à temps, hélas.
« Enfin… bon, je… ouais. J’peux voir, j’vais lancer… le scan. »
Un peu en état second, plus troublé qu’il ne le pensait, par l’annonce du futur décès de Nick Fury, cet homme qu’il a connu depuis l’enfance et qui, qu’on le veuille ou non, a toujours incarné une sécurité, une protection, un Bouclier pour le monde… oui, Tony est un peu troublé, et lance mécaniquement un scanner. Tout en répliquant aux derniers mots de Nick.
« Et… ouais, okay, tu veux un baroud d’honneur. Mais… même si tu es désormais persona non grata, je… sais très bien ce que le S.H.I.E.L.D. te doit – et les gars, les troupes le savent aussi ; encore plus, même. Donc… tu te doutes bien que personne ne voudra que tu partes seul, Nick. Qu’est-ce que… qu’est-ce que tu comptes faire ? Comment peut-on… aider ? »
Une question simple – posée pour aider, oui ; mais pas que. Pour surveiller, aussi. Pour veiller… à ce que le fameux final de Nick Fury n’emporte pas des êtres et des âmes qui ne méritent pas encore de disparaître…
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Jeu 5 Oct - 13:42 | |
| L’annonce du décès prochain de l’ancien directeur du SHIELD avait provoqué un certain impact chez son interlocuteur. Ce dernier semblait rencontrer quelques difficultés à encaisser la nouvelle au point d’en perdre en partie son légendaire sens de la répartie. En temps normale, ce spectacle aurait probablement grandement amusé le vieil homme, mais pas ici. Pas en cet instant. En réalité, une partie de lui regrettait presque de s’être ainsi ouvert à Tony, de lui avoir révéler cette vérité… qu’il a sans doute un peu manipulé. Car si le sérum est bien en train de le conduire vers la tombe, ce n’est probablement pas de la façon dont l’envisage son interlocuteur. Cependant, Nick se gardera bien d’en laisser quoi que ce soit paraitre. Bien qu’il s’agisse d’un paris, Fury pense que Stark pourrait bien avoir besoin de cet électrochoc, savoir de manière concrète que l’ère de Nick Fury avait touché à sa fin et que donc le SHIELD devait effectivement s’extraire de son ombre pesante pour entamer un nouveau chapitre de son existence. Un chapitre qui ne tournerait plus autours de la personnalité de son directeur, mais bien autour des missions de l’organisation elle-même. « J’apprécie l’intention Stark, mais tes scanners risquent de ne pas t’apprendre grand-chose de plus. » répondit le vieil homme face à l’initiative de l’actuel (co)directeur du SHIELD. En effet, le scanner fait par Tony ne révèle qu’une seule chose. Le Nick Fury qui lui fait face n’est pas constitué de chair et de sang. Il est fait de métal et circuits électriques et d’une bonne dose d’epidurium. En fait, depuis le début de cette conversation, Tony discute avec un LMD, un de ces robots créer à l’image d’une personne et pouvant lui servir de double parfait… un jouet que Fury a souvent utilisé par le passé. « Comme tu vois Stark, je ne suis pas vraiment ici, c’est probablement pour ça que ta maison n’empeste pas le cigare. Néanmoins… » il expire un long moment « … je te remercie, pour ce que tu voulais faire. Cela fait un moment que j’ai décelé ce processus et que j’ai fait mener des tests. Sur moi, et sur mes enfants. Pour l’instant, aucun d’eux n’a montrer le moindre signes pouvant laisser penser qu’ils subissent la même dégénérescence. Malheureusement, les données sur les tests qui ont été mener ont été perdue à l’époque d’Osborn. » expliqua le vieil homme. Le règne d’Osborn, la période la plus sombre de l’histoire du SHIELD et probablement l’évènement qui avait poussé Fury a cessé de compter sur la légalité pour voir le travail accomplis. Qu’une personne comme Norman Osborn, après toutes les atrocités qu’il avait accomplis, que ce soit ou non en Bouffon Vert, puisse obtenir un poste si important lui avait fait ouvrir les yeux sur une réalité de la société actuelle. Dans ce monde de post-vérité, les crevures parviendraient toujours à manipuler les évènements en leur faveur pour s’attirer la sympathie d’une partie de l’opinion. Quant aux données en question… Nick les avait probablement fait détruire lui-même, avec beaucoup d’autres serveurs. Il avait ainsi fait disparaitre de la bases de données du SHIELD toute mentions de nombres de ressources qu’il utilisait à présent lui-même, de nombreuses informations qui auraient put être utilisé contre les ennemis d’Osborn… et toutes traces même de son existence. Il était hors de question qu’un de ses ennemis puisse découvrir son état. « Pour ce que je compte faire… je compte débusquer les chefs d’HYDRA, les forcer à agir à découvert pour pouvoir provoquer leur chute. Strucker et ses complices ont merveilleusement réussi la transition de leur organisation dans le monde moderne. Ils jouent sur cette ères de sur-communication pour troubler les lignes, ils tirent parti du fait que la Guerre devient un souvenir de plus en plus lointain pour que leur idéologie puisse ressurgir sous d’autres formes. Ils ont bien appris leurs leçons, ils savent que s’ils attaquent avant leur heure, le SHIELD, les Vengeurs, les Défenseurs… tous leurs tomberont dessus pour contrecarrer leurs projets. » Expliqua Nick.
Il avait bien eut le temps d’observer ses ennemis, leurs méthodes. HYDRA et ses alliés continuaient parfois à faire des coups d’éclats, mais il ne s’agissait que d’un écran de fumée, un jeu pour faire croire à leurs ennemis qu’il suffisait de les repousser pour les renvoyer lécher leurs plaies. En vérité, beaucoup de ces assauts étaient lancés en sachant pertinemment qu’ils allaient probablement échouer… mais cela permettait de dissimuler leurs véritables avancées.
Beaucoup de gens clamaient que le monde était rentré dans l’ère de la post-vérité, une époque ou la réalité des faits n’était plus considéré que comme une interprétation parmi d’autres. Dire qu’HYDRA en était à la base serait leur donner trop de crédit, par contre ils savaient parfaitement en jouer. Ils multipliaient les organisations légitime pour servir de façades à leurs activités, leurs agents infiltraient les organismes nationaux et internationaux pour subtilement diffuser leurs idées ou simplement accentuer les tensions internes des nations qu’ils cherchaient à faire tomber. Cela, il l’avait déjà constaté à l’époque où il était directeur. Et souvent, il s’était retrouvé les mains liés car ne pouvant intervenir sans contrevenir aux lois du pays en question. « J’ai déjà commencé à m’en prendre à certains de leurs intérêts. Dans ma situation, je dispose de bien plus de liberté et je peux explorer des pistes qui m’étaient fermés quand j’étais directeurs. Mais si je veux vraiment trouver quelque chose qui fera avancer mes projets, je vais devoir creuser plus profond dans les secrets d’HYDRA. Pour l’instant Stark, si tu veux m’aider, veille simplement à ce que le SHIELD conserve ses ailes, que ceux qui ne supportent pas l’idée qu’une autorités puisse supplanter la leur n’aient pas d’occasion de dépouiller davantage le SHIELD, et les autres groupes dépendant de lui, de sa substance. » continua à exposer Nick. Il y avait cependant quelque chose dans sa voix, comme une sorte de ferveur. Presque autant que contre HYDRA, Nick avait dû batailler contre les gouvernements qui cherchaient soit à entraver les actions du SHIELD, soit à les soumettre à leurs « intérêts stratégiques », parfois au mépris complet de la mission première de l’organisation. À ce jeu-là, personne ne s’y était davantage essayé que l’Oncle Sam. « Je tenterai de continuer à t’aider, toi et les autres, depuis les ombres. Mais tant que je n’ai rien de concret, je préfère éviter de m’avancer. Cependant, si j’ai un conseil à te prodiguer, intéresse toi aux branches régionales de cette organisation. Un certains nombres d’entres elles sont courtisés, par leurs gouvernements respectifs, pour faire sécession du SHIELD. » |
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Ven 6 Oct - 15:10 | |
| Il se fige.
Tony Stark a lancé des scanners, discrètement. Il a vu les éléments visuels, les alertes indiquant le lancement de ces analyses. Il se prépare, il s’avance pour aller voir – découvrir, lire, connaître les premières études de la condition physique de Nick Fury. Mais il se fige. Mais il s’arrête. Mais il arrête. Ça n’en vaut pas la peine.
« Oh. »
Oh, oui. Il est surpris ; un peu. Pas tant que ça, au fond. Il est déçu, en fait ; plus. Beaucoup plus. Un geste de la main suffit pour couper les scanners, stopper les analyses. Cela ne sert plus à rien. Il s’arrête, aussi. Il arrête son mouvement. Il arrête son avancée. Il cale ses fesses sur le rebord d’un meuble, et… croise les bras, encore. Il ne va plus en bouger.
« Okay. »
Il est déçu. Tony est inquiet, réellement. Tony est inquiet pour Nick Fury – et pour un monde, sans Nick Fury. Mais… Il est déçu. Il comprend pourquoi le super-espion a fait cela, pourquoi il a choisi de ne pas venir lui-même : trop de risques, trop de dangers, trop de menaces. Pour lui, pour la Tour Stark.
Il comprend, oui… mais il est déçu. Vraiment. Et ça se voit.
« Et bien… j’espère que ça se passera au mieux – et que tu bénéficieras d’un des fameux sauvetages impossibles qui sont si courants dans notre domaine. »
Les super-héros trompent la Mort, oui. A la dernière minute ; ou en revenant. Fury n’en est pas un, mais… hé. On peut envisager une exception, là, quand même.
Son visage se ferme, ensuite. Par principe, déjà : la déception est réelle, et bien présente. Mais aussi… Osborn. Nick évoque directement Norman, qui a pris le pouvoir au S.H.I.E.L.D. et l’a transformé en H.A.M.M.E.R. – sans jamais expliquer l’acronyme. Crétin. Tony se referme, à cette mention… parce que Norman a ainsi eu le pouvoir, suite à la défaite du S.H.I.E.L.D. alors dirigé par… lui-même. Un lui-même fort différent, bien plus terrible et brutal, duquel il a peu de souvenirs – car il a lobotomisé son esprit, pour que Norman n’en obtienne rien, et a ensuite greffé une personnalité sauvegardée antérieurement. Compliqué, tout ça ? Oui. Bienvenue dans la vie d’Iron Man.
« Mmh… HYDRA et Strucker. Tu veux régler les affaires, en fait. »
L’inventeur s’extrait cependant de ces sombres pensées, en rebondissant sur les mots de Nick. Ce dernier est extrêmement flou, volontairement, sur ses projets ; prévisible. Fury ne veut pas être empêché ou stoppé, mais en dit assez pour que l’autre pense savoir. Mais on ne la fait pas à un bluffeur, définitivement.
« Mais… où en est HYDRA ? Quelle est la version actuelle ? Je me souviens de l’organisation classique – les costumes verts, le HAIL HYDRA, etc. En gros, un S.H.I.E.L.D. mais maléfique. »
Si tant est que le S.H.I.E.L.D. lui-même soit si bénéfique que cela. Bref.
« Mais… il y a eu plus, aussi, non ? Une sorte de… communauté, d’organisation tentaculaire – héhé – avec tout une mystique autour. N’est-ce pas ? »
Il connaît un peu la réponse. Il en veut plus.
« Qu’est-ce que tu affrontes, vraiment ? Et… qu’est-ce que tu veux stopper ? Et comment ? »
Avec qui, aussi. Mais Tony réserve cette question. Pour après.
« Et… merci, hein, pour le conseil. Je… je sais que le S.H.I.E.L.D. compte pour toi – et, malgré ses défauts, je pense sincèrement qu’il s’agit de la meilleure structure pour agir au mieux des intérêts du monde. Mais… quand tu parles d’antennes régionales… tu peux être plus précis ? Je préfère bien viser, que tenter des relances générales un peu vaines… »
Et, aussi, savoir comment Nick sait ça. Quand même !
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Mar 10 Oct - 11:47 | |
| Nick resta un temps silencieux, réfléchissant à tout ce qui avait été échangé. Stark ne l’avait aucunement convaincu concernant la nouvelle formule du SHIELD. Si le principe des codirecteurs pouvait avoir un intérêt, il fallait qu’ils partagent une vision commune de l’organisation et de sa mission sous peine de se tirer dans les pattes dans tout les sujets. Cependant, Stark avait eu raison sur un point : le fait que le SHIELD devait apprendre à exister sans lui. Pour cela, il était prêt à accorder sa chance à leur initiative et à l’aider loin des regards… dans une certaine mesure cependant. Quand il était arrivé dans cette pièce, attendant Stark, Nick n’était même plus certain de s’il devait encore compter sur cette organisation dans ses plans… cette discussion avait au moins le mérite d’avoir convaincu Nick d’observer les progrès qui serait fait avant de décider la place que le SHIELD aurait dans ses plans. La question serait, est-ce que ce SHIELD serait un pari gagnant. L’espion sembla presque étonné lorsque Stark lui souhaita de bénéficier d’une sauvetage de dernière minutes. Comme si l’idée lui semblait saugrenue. « Pour être complètement franc, même si du temps supplémentaire serait bienvenue pour mettre de l’ordre dans mes affaires, je ne suis pas certain de le souhaiter. J’ai eu amplement le temps d’y réfléchir, et il apparut évident à mes yeux que j’ai déjà vécus bien assez longtemps comme cela. » avoua Nick, un air sombre mais serein sur le visage. « J’ai vieilli à un point que je ne me sens plus à ma place ici, comme si ma simple existence était devenue contre-nature. Tu me diras que je ne suis certainement pas le seul parmi les gens que tu connais à avoir cette impression de décalage, et c’est vrai. Mais dans mon cas, chaque année qui passe me fait prendre davantage conscience que je deviens une chose qui me dégoûte. Soyons claire, je reste convaincu de la nécessité de la plupart des décisions que j’ai pris, mais ça ne signifie pas pour autant que j’ai apprécié d’avoir à les prendre. » Surtout qu’il se souvenait de chacune d’entres elles. Un autre effet de la tentative de le transformer en super-soldat… il n’oubliait rien. Chacune de ses décisions, chaque personne qui était mort sous son commandement, chaque échec… chaque péchés qu’il avait eut à commettre, tout était gravé dans sa mémoire. Et avec les décennies, cela commençait à s’accumuler en un sacré fardeau sur ses épaules. Un fardeau qu’il peinait de plus en plus à supporter. D’une certaine manière, il avait hâte à enfin mériter le repos, à laisser ce monde continuer à tourner sans lui. Mais pas avant d’avoir accomplit sa mission. Après le dernier conseil qu’il avait donné à son interlocuteur, Nick était prêt à prendre congé. Bientôt, il devrait remettre ce LMD en commande automatique pour qu’il retourne à sa cache, et lui devrait prendre la tête de son équipe pour une mission à l’autre bout de la planète. Mais Tony n’en avait pas terminé. Il chercha à en savoir plus, à obtenir des détails sur ce que Fury combattait et comptait faire. Le vétéran n’était pas dupe, il connaissait Stark, il savait qu’il cherchait à obtenir la moindre informations qui lui permettrait de voir plus clair dans le jeu que jouait Nick. De pouvoir y influer si possible. « Ta vision d’HYDRA était bel et bien ce qu’elle était pendant longtemps. Et d’une certaine manière, elle reste leur bras armés. HYDRA continue de recruter des gens dans ses rangs, d’améliorer leurs armements, d’innover dans les domaines leurs permettant d’amener leurs ennemis vers leur trépas. Mais ils ne sont que la facette la plus tape à l’œil de l’Hydre, la tête la plus menaçante qui détourne ton regard des autres qui t’entourent et te piège. HYDRA est… bien plus insidieux que cela. » commença à expliquer Fury. Avant de s’arrêter, pensant à ses prochains mots. « Cela fait longtemps qu’HYDRA n’est plus un seul tout unifié, leur structure est presque féodale actuellement. Tous se retrouvent autours d’objectif commun et d’une idéologie puisant ses racines dans les régimes totalitaires du siècle dernier. Bien qu’officiellement HYDRA ait fortement changé, acceptant tout ceux qui s’opposent à la société moderne « décadente », qu’importe leur origine, clamant qu’être membre de la « race supérieur » est avant tout une question d’état d’esprit, qu’il suffit d’adhérer pleinement aux idéaux de forces et de domination d’HYDRA pour en être un, sous le verni la hiérarchie des races perdure. Pour accéder aux plus hautes sphères, il te faut faire partie des « races supérieur » : Germanique, Japonais, Romain, Chinois… le rang jusqu’auquel tu peux t’élever est directement proportionnel à celui de ton origine ethnique. Si tu ne fais pas partie d’une race suffisamment évoluée, tu resteras toujours parmi la masse servant l’organisation, dans le cas contraire, et si tu fais montre de suffisamment de ressource, tu seras intégré à l’Ordo Hydra, une sorte de cercle intérieur qui est bien plus au fait des véritables objectifs de l’organisation, à l’intérieur, bien entendu, tu as toutes une série de strates hiérarchiques avec chacun leurs privilèges. » L’Ordo Hydra, une sorte d’aristocratie au sein d’HYDRA même. Se voulant une sorte d’héritier de l’Ordre Noir, de l’état Teutonique, de la société Nippone féodale, du Sénat romain… vous pouviez trouver toute une série d’interprétations à cet ensemble qui coordonnait les forces disparate au service de l’Hydre. Ses membres constituaient le véritable HYDRA, les cerveaux de chacune des têtes. « Officiellement, tout les membres d’HYDRA se soumettent à l’autorité de l’Hydra Suprême, pendant très longtemps, ce fût Strucker qui endossa ce rôle, mais dans les faits, ce chef doit composer avec le conseil suprême d’HYDRA. Chacun de ses membres dirigent une partie de l’organisation, d’une façon très décentralisé, de cette manière, qu’importe la tête qu’on décapite, les autres peuvent agir sans elle. Ainsi, même le chef de l’organisation n’est pas un élément irremplaçable dans le tout : Strucker, Crâne Rouge, Zemo, Zola, Viper, Gorgon,… toute une série d’entres eux nous sont familier, mais ils n’en sont que les membres les plus proéminents. Parmi les cellules répondant à chacun d’entre eux, tu trouveras des départements de recherches, des divisions armées, des réseaux de renseignements, des contact avec la pègre… voilà la structure d’HYDRA. Faire tomber leurs chefs un par un ne leur fait pas grand tord. » Cette structure était tentaculaire. Même si certain groupe tel que l’Empire Secret ou l’AIM avaient prit leur autonomie, ils restaient liés à HYDRA d’une façon ou d’une autre, par des intérêts commun, par des alliances ou juste par convergence de vues. Qu’importait le nombre de tête qu’on faisait tomber, qu’importait le nombre de tentacules que l’on tranchait, d’autres le remplaçait. HYDRA était comme la bête de l’Apocalypse. Une créature multicéphales apportant la corruption et le désespoirs aux hommes et cherchant à inéluctablement sceller le destin des peuples en prévision du Jugement Dernier. « Quant à leurs méthodes… il leur arrive encore d’organiser des assauts en règles, des complots mégalomaniaques pour tenter de nous faire tomber. Mais tout cela sert avant tout à nous conforter dans notre vision qu’il suffit d’attendre qu’ils se montrent pour contrer leurs plans, tout cela reste dans nos schémas comportementaux classique visant à attendre qu’un super-vilain se manifeste pour le vaincre et l’envoyer en prison. Je ne dis pas qu’ils lancent leurs assauts en sachant qu’ils seront vaincus… mais la défaite est une possibilité parfaitement intégré dans leurs desseins plus globaux. » Continua Fury, appuyant contre la vitre du penthouse une main fatiguée alors qu’il évoquait des éléments qu’il lui avait prit des décennies à comprendre. « Pendant que temps, ils infiltrent la société, ils gagnent à leurs causes des sympathisants, ils favorisent l’exacerbation des clivages dans les sociétés qu’ils infiltrent. Tout pour nous diviser un peu plus, pour démontrer que le système ne fonctionne pas, pour préparer les masses à accepter un nouvel ordre. Ils sont présents dans le monde de la finance avec des sociétés parfaitement légales, dans la politiques avec des lobby, des partis, des hommes politiques à leurs bottes, dans la pègre où ils forgent des alliances avec le crimes organisés, finances des super-vilains en herbes, recrutes des agents… même au sein des organisations humanitaires car quoi de mieux qu’être directement au contact de la misères humaine pour trouver de nouvelle façon de l’exploiter ? » C’était une triste réalité. Les agents d’HYDRA allaient jusqu’à détourner, voir créer, les initiatives visant à aider les plus nécessiteux pour leurs plans. Combien de campagne de vaccins utilisées comme couvertures pour tester de nouvelles souches ? ou découvrir les résultats de leurs propres test d’armes biologiques ? Combien de foyers d’aides aux nécessiteux se transformant en centre d’endoctrinement et de recrutement pour une cellule d’HYDRA ? L’Homme n’avait définitivement pas besoin d’HYDRA pour faire du mal à ses voisins, mais HYDRA et ses alliés mettaient toujours un point d’honneur à pousser les pires instincts de notre espèce pour faire avancer ses plans de domination mondiale. Divisant pour mieux régner, vidant de leur substance les institutions sensé aider les hommes à mieux vivre ensemble… et les démocraties n’étaient pas leur unique cible. HYDRA cherchait à affaiblir de façon globalisé, toutes les forces qui pourraient s’opposer à elle, et ce de façon méthodique. Et cela fonctionnait. Ces dernières années, Nick avait plus d’une fois constaté qu’HYDRA se sentait suffisamment en confiance pour mener sa propagande de façon à peine voilée et récolté des soutiens ouvert. Une partie de la jeunesse actuelle percevait même HYDRA comme un groupe héroïque, cherchant à renverser une société pourrie par l’argent et hostile à toute forme de justice sociale et dont le SHIELD était le bras armés chargé d’opprimé les masses. HYDRA commençait à réussir à vendre son idéologie (bien entendu, avec des mots soigneusement choisit) comme une solution crédible aux problèmes de cette planète. HYDRA était en train de l’emporter sur le terrain de la communication. Nick ignorait si son exposé aiderait Tony dans cette guerre. Stark était un génie, mais il avait parfois tendance à refuser d’accepter les faits qui allaient à l’encontre de ses convictions propres. S’il estimait qu’il suffisait d’infliger HYDRA défaite sur défaite jusqu’à ce que l’organisation s’effondre d’elle-même, il continuerait probablement sur cette voie. Et s’il acceptait d’écouter Fury… il y avait encore le risque que Tony ne sombre dans une paranoïa telle qu’il l’avait expérimenté durant la l’Invasion des Skrulls, ne sachant plus à qui se fier, ne sachant plus comment protéger le monde contre ce danger qui se jouait de sa technologie. Mais ce n’était pas le seul sujet sur lequel le PDG de Stark Industrie avait des questions. Il revint sur le conseil que Nick lui avait donné. Celui concernant les antennes régionales du SHIELD. Ces département que Fury avait fait créer auprès des grandes puissances de ce monde pour qu’elles aient un interlocuteur consacrés à leurs problèmes spécifiques mais aussi pour les rassurer quant aux possibles ingérences du SHIELD dans leurs affaires intérieurs. Une nécessité pour maintenir leurs soutiens, mais aussi un vers dans la pomme prêt à éclore. Le SHIELD avait pour vocation de se tenir au-dessus de la mêlée dans les jeux entre grandes puissances, d’agir dans l’intérêt de la communauté internationale lorsqu’une menace d’ampleur mondiale voyait le jours. Mais les nations n’aimaient pas le principes qu’il puisse exister une autorité supérieur à la leur, elles jalousaient cette encoche à leur souveraineté. Aussi, Fury avait-il créé des sous-agences du SHIELD, chargé spécifiquement de travailler avec les autorités nationales des différentes puissances sans que le SHIELD n’ait à mettre directement son nez dedans. Mais il avait été évident dès le départ qu’un jour lesdites puissances chercheraient à obtenir l’allégeances de ces « antennes régionales ». « Le SHIELD a toujours eu la réputation d’être très… occidentale, voir même « américain ». Cela a empiré lors de la Guerre Civile quand le SHIELD est devenu une sorte de super-polices pour faire appliquer le Superhumain Act. Ces antennes sont le SPEAR chinois, le SICKLE russe, le RCX britannique, anciennement STRIKE, l’Euromind pour le continent européen et le SAFE américain. » expliqua Nick. « Chacun d’eux dispose de moyens et d’une autorité qui lui est propre sur son territoire nationale, mais doit rendre des comptes au SHIELD et mettre ses moyens à sa disposition en cas d’appel aux armes ou de crise d’ampleur globale. » évoqua Nick d’un ton presque mécanique. Comme s’il s’agissait d’une évidence. « Mais depuis un certain temps, les choses se compliquent. Particulièrement pour le SPEAR et le SICKLE qui sont toujours plus courtisés par leurs gouvernements respectifs pour prendre leur indépendance et devenir un équivalent du SHIELD de plein droit. » continua Nick, avec une lueur mauvaise dans le regard, il n’aimait pas les défections. « Le directeur du SPEAR croit profondément en la mission du SHIELD, mais il voit aussi que son organisation comme plus un équivalent asiatique du SHIELD qu’une sous-organisation. C’est une personnalité fascinantes, mais compliqué à cerner, et jusqu’à présent, il était resté loyal par respect pour mon ancienneté dans la « longue guerre ». Quant au directeur du SICKLE… c’est un militaire pure et dure, il me considérait déjà comme m’étant attendri avec l’âge. Je ne le vois pas accepter l’autorité de « civiles » dans quelques matières que ce soit et il te le fera savoir ouvertement. Force lui la main, humilie le, et le SICKLE quittera tes rangs dans l’heure. » averti le vieux soldat. Les directeurs de ces deux branches étaient ceux qui poseraient probablement le plus de problème. Nick respectait leurs compétences ainsi que leur capacité à mener leurs troupes comme une machine de guerre bien huilée. Mais ils restaient les deux directeurs de départements dont la loyauté avait toujours été en doute. « Ne te soucie pas de l’Euromind, ils ne te feront pas de coups dans le dos. Les européens sont complètement acquis à la mission du SHIELD et ont l’habitude d’opérer dans un contexte impliquant des concessions. Pareils pour les Britanniques, leur autorité s’étends à tout les pays du Commonwealth. Cependant, je t’avertis que les méthodes de ces derniers sont très souvent douteuses. Enfin, le SAFE ne sera pas non plus un problème. Son directeur aspirait à me remplacer ou en tout cas à ne plus avoir de compte à me rendre, mais tant que la Maison Blanche caressera l’espoir de pouvoir contrôler le SHIELD, il restera à sa place. » Le directeur du SAFE était incontestablement le directeur régionale dont Nick aurait bien aimé se débarrasser. Un cow-boy texan, brave et dévoué à ses hommes… mais surtout dévoué à son pays. Il était plus d’une fois arrivé que Nick et lui en vienne presque aux mains lorsque le directeur du SAFE accusait celui du SHIELD de manquer de loyauté envers son pays d’origine. « Voilà le nid de vipères dans lequel toi et les autres avez mis les pieds Stark. J’espère que tu t’en sortira de ce côté-là. À tout cela, ajoute que les Indiens, les Iraniens, les Turcs et les Brésiliens aspirent tous à disposer de leur propre antenne régionale. Et que l'Union Africaine tente de convaincre le Wakanda d'intégrer un projet pour créer un équivalent africain du SHIELD. » ajouta Nick avant de faire mine de se diriger vers la sortie. Il s'immobilisa un instant juste avant d'atteindre la sortie du penthouse, semblant réfléchir, puis se tourna à nouveau vers son interlocuteur. « Avant que je parte, il y a bien un service que tu pourrais me rendre, Stark. Actuellement, mes sources m’ont rapporté qu’Arnim Zola cherche activement à retrouver la trace de MODOK. Si tu pouvais garder cela à l’œil, ça m'aiderait. » conclut Nick. Nick avait beau posséder son propre réseau d'informateurs, le fait qu'il n'avait plus à sa disposition les moyens du SHIELD faisait qu'il devait choisir avec soin ses cibles, et ne pouvait donc être sur tout les fronts. |
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Mer 11 Oct - 13:05 | |
| Nick Fury parle. Vraiment. Tony Stark en est le premier surpris – mais il est agréablement surpris, en fait. Il est agréablement surpris de voir que le super-espion, si souvent avare en révélations et confidences, s’ouvre ici. Un peu. Au moins un peu, mais… vraiment.
Il écoute, alors. Beaucoup voient en Tony un homme insupportable, foncièrement égocentrique, bavard, qui occupe l’espace et écrase les autres, car il n’aime que le son de sa voix. Ce n’est pas entièrement… faux ; il y a du vrai, ici. Mais pas toujours, oh non.
Tony Stark est un homme attentif, sérieux, discipliné ; concentré. Appliqué. Quand le domaine l’intéresse. Quand le sujet l’interpelle. C’est le cas ici.
Il se tait, ainsi. Il écoute. Il étudie. Il analyse. Il catégorise. Il suit l’argumentaire de Nick Fury – il enregistre. Il apprend. Il sait que le super-espion a commis bien des dommages, provoqué des drames et est responsable de grandes erreurs ; c’est vrai. Mais il est aussi celui qui a protégé le monde pendant des décennies, et qui l’a bien fait. Vraiment.
Pour éviter de reproduire les erreurs du passé, il faut apprendre de celui-ci. Qu’on le veuille ou non… Nick incarne le passé du S.H.I.E.L.D. ; et Tony est au moins parti du présent, pour forger l’avenir. Il doit et veut apprendre de Fury, et… ce dernier a l’étonnante gentillesse de s’ouvrir, un peu. Autant en profiter. Vraiment.
« Mmh. »
Un léger souffle s’échappe des lèvres de Tony, resté calme et silencieux durant tout l’énoncé de Nick. Ce dernier se retourne, lui demande quelque chose – et le cœur de Stark bat soudain plus vite. Wow. Wowowow. Nick Fury lui demande quelque chose. Ça va aller, mais… ouais. Ça fait quelque chose. Comme si… Paul McCartney vous demandait conseil sur un modèle de guitare ; ou pas loin.
« Oui… bien sûr. Ce… n’est pas du tout une bonne idée que… les deux grosses têtes, là, se retrouvent et collaborent. Ou se tapent dessus. Ou se croisent. Ça donnerait un sacré mal de crâne à tout le monde ! »
Il sourit et plaisante ; sans y croire. Imaginer une alliance et une opposition entre le savant fou nazi, qui a littéralement transféré son crâne dans son torse, et la créature de l’A.I.M., qui n’est qu’une grosse tête sur petits pieds, c’est… terrifiant. Ouais.
« J’ai identifié des traces suspectes à Boca Caliente, l’ancienne Île de l’A.I.M., et… j’ai exactement la personne qu’il me faut pour ça. »
Yelena Belova. White Widow. Espionne, dure à cuire ; membre du S.H.I.E.L.D. et de l’unité spéciale de Tony. Aussi, ancienne créature de l’A.I.M., malheureusement. Ça ne va pas lui plaire. Ça va la rendre encore plus efficace.
« Et… merci. Merci, Nick. »
Il reprend, d’une voix claire ; et presque douce.
« Je… j’apprécie beaucoup. Autant ta… confiance, sur ton état et tes… sentiments… »
Oui, ça fait bizarre d’associer ça à Nick Fury. Ça fait aussi prendre conscience qu’il vieillit ; vraiment. Wow.
« Et… je retiens, pour les entités satellites. Je… ouais. Je… bon, je ne vais pas mentir, j’ai bien capté ta… remarque, sur la transformation du S.H.I.E.L.D. après la Guerre Civile ; en super-police. »
Tony pince les lèvres. Il est responsable de cela ; enfin, c’est… compliqué. Mais oui. Un peu. Quand même. Beaucoup.
« Et… j’entends. Okay. Et… c’est vrai que, Américain que je suis, je demeure… américano-centré. C’est… un tort. Il faut compenser cela. »
Les paroles sur le manque d’ouverture du triumvirat de direction reviennent, alors ; et prennent vraiment plus de sens.
« Et… ouais. Je… je pense que je dois… rencontrer ces gens, et… et même, organiser… un sommet ? Un colloque ? Provoquer une rencontre ; une réaction. Voir ce que ça donne. Checker les réactions, et… »
Il s’arrête. Il recentre son regard sur Nick, après l’avoir perdu dans le vide ; pour aider sa réflexion. Il sourit.
« Hey, m’sieur le retraité… ça te dirait d’arrondir tes fins du mois, en étant mon… consultant, là ? J’organise une rencontre, je provoque des débats ; et tu checkes ça dans l’ombre. Tu me dis ce que tu vois, ce qui cloche. Et je peux alors voir qui déconne… et agir derrière. »
C’est correct. C’est pertinent. C’est bien. Espère-t-il.
« Et… ah. Merci aussi pour… HYDRA. J’vais p’têt appeler Hercule, vu qu’il a l’habitude des saloperies à plusieurs têtes, mais… ouais. Nan. On va p’têt éviter. »
Oui. Mieux vaut éviter de mêler le demi-dieu olympien, ancien Avenger, à des opérations secrètes…
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Lun 16 Oct - 19:00 | |
| Alors que Nick expose, d’une façon très résumée, ce qu’est HYDRA, il peut s’apercevoir que Tony l’écoute avec attention. C’est une bonne chose, car même si l’homme en armure a déjà affronter cette organisation d’innombrable fois, il ne s’est que rarement intéressé au problème de manière approfondie. La technologie est capable de nombre de prouesse, mais elle est souvent bien peu de chose face aux idéologies… en tout cas, jusqu’à présent, Nick n’a pas connaissance d’une technologie étant capable de différencier les hommes de l’HYDRA du commun des mortels (à part Cérébro… sans doute). Et s’il reste à la tête du SHIELD, Tony s’apprête à mener une guerre sur tout les fronts contre une idée… une idéologie immonde, se nourrissant des facettes les plus sombres de l’humanité et déjà solidement implantée dans toutes les strates de la société. « Tu as compris l’idée, Stark. » se contenta-t-il de répondre avec un sourire en coin quand son interlocuteur signifia son accord pour le service qu’il lui avait demandé. Pour le peu qu’il en savait… il n’était pas certain des raisons poussant Zola à rechercher MODOK. Mais étant donné qu’il n’avait pas simplement solliciter une rencontre à l’A.I.M. pouvait signifier qu’il ne comptait pas le rencontrer pour une simple affaire, ou même d’égal à égal. Était-ce une initiative personnel de Zola ? Ou un dessein à plus grande échelle d’HYDRA ? Il était trop tôt pour le dire. Il n’avait pas été dans les intentions de Nick de lancer une quelconque pique à Tony lorsqu’il avait évoqué le rôle que le SHIELD avait endossé suite à son départ. C’était un fait qu’ils étaient devenu une sorte de super-police plus qu’autre chose… tout comme il était exact que Tony Stark avait joué un grand rôle là-dedans bien qu’il fût très loin d’être le seul fautif. Les gouvernements américains successifs après la présidence de Carter s’étaient toujours employés à tenter de transformer le SHIELD en une entité s’occupant d’abord des problèmes de l’Amérique. Carter fût peut-être le seul président américain à réellement se rendre compte de quel était la mission du SHIELD et à s’employer à l’aider. Mais à partir de Reagan, toute considération de coopération international qui ne serait pas dominée par l’Oncle Sam s’était envolée. Maria Hill et Tony Stark avaient simplement dût composer avec un souhait de l’Amérique vieux de plusieurs décennies. Mais au moins, Nick avait la satisfaction de voir que ses explications avaient fait mouche chez son interlocuteur. Fury n’approuverait peut-être pas les décisions de l’actuelle direction du SHIELD, mais il saurait qu’elles seraient prises en connaissance de cause et non pas par ignorance. Néanmoins, la proposition de Tony le prit de court. Qu’importait les scénarios qu’il avait envisagé, il ne s’était pas attendu à cette éventualité que Tony lui propose d’indirectement réintégrer le SHIELD… au moins comme consultant. « Es-tu certain que solliciter mon avis soit une bonne chose pour réformer le SHIELD, Stark ? Surtout si cela se fait par un usage du secret comme j’ai pu le faire de mon temps ? » interrogea le vieil homme. Il n’avait pas de problème à l’idée de rendre ce service à Stark. Mais considérant la volonté affichée de rendre le SHIELD plus transparent, faire appel à ses services semblait un retour en arrière. Il était tenté d’accepter, juste pour voir la réaction des deux autres directeurs ou même si Stark leur en parlerait. Après tout, Tony avait déjà prouvé être lui-même capable de rétention d’informations. « Je n’ai aucunement besoin « d’arrondir mes fins de mois » … mais si cela peut aider, je suis prêt à aider sur une base ponctuelle. Néanmoins, je me contenterai de faire part de mon expertise en la matière et des éléments que j’observerai, je vous laisse le soin de décider quoi en faire. C’est votre projet après tout. » expliqua Nick. Le LMD de Fury se dirigea ensuite vers la sortie d’un pas décidé. Il était temps pour lui de mettre fin à cette discussion et d’aller se charger d’affaire plus pressante. Il n’adressa qu’un dernier salut au maitre des lieux. « Il va sans dire que je fais passer mes propres opérations en premier. Néanmoins, je te souhaite bien du succès dans ton nouveau rôle, Stark. Dieu sait si tu en auras besoin. »
Hrp: je crois qu'on peut conclure ici. Merci pour ce chouette rp. |
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Re: Le soldat et l'armurier [Nick Fury Sr.] Mar 17 Oct - 10:32 | |
| L’entretien se termine. Nick Fury, arrivé ici sans être invité, se tourne et commence à s’en aller ; quasiment sans un regard en arrière. Après avoir dicté les termes du débat, imposé ses thèmes, et lancé de nouvelles orientations pour la direction du S.H.I.E.L.D. désormais impulsée par Miss Hulk, Cable… et ce bon vieux Tony Stark.
Ce dernier a évacué la crispation de voir le super-espion débarquer ici, sans être invité ; et a tout simplement profité. Des conseils. Des informations. Des révélations. Des éléments positifs dont il peut se nourrir… mais aussi des éléments négatifs. Les choses qu’il ne veut pas reprendre, de Nick Fury. Ça sert, aussi. Ça sert, beaucoup. « Ah ! »Un léger sourire glisse sur le visage du maître des lieux, alors qu’il acquiesce lentement aux mots de Nick. « Je… n’en attends pas moins de toi, tu sais. »Evidemment. Evidemment que Nick va traiter en premier ses impératifs ; même si l’inventeur sent, sait bien que Fury n’abandonnera pas le S.H.I.E.L.D., surtout quand on lui demande de l’aide. C’est… aussi une façon de garder contact avec lui. D’avoir une trace, de ses activités. De l’avoir à l’œil. Hé, Tony sait apprendre, aussi. Et retenir les leçons, même. « Et… je suis ravi de savoir que tu ne veux pas arrondir tes fins du mois ! J’entends très bien… et je prends, hein ! Un consultant gratuit, qui ne va rien me demander, je ne saurais refuser ! »Petit clin d’œil complice. Mais Tony a bien compris le message – Nick aura un investissement limité ; mais un investissement quand même. Bien. Ça va être utile, dans ce fameux sommet que Stark va organiser… en improvisant joyeusement. Ça ne peut pas mal se passer, non ? Si, bien sûr ; mais ça va le faire. Ça doit le faire. Sauf jusqu’à ce que ça ne le fasse plus. Et ils géreront derrière. Aussi bien que possible. « Alors… merci, Nick. Merci… pour ça, et… merci pour… avant. Tout ce que tu as fait, avant. »Le bien. Le mal. Le moyen. Tout. Tout ce qu’il a fait – pour permettre au monde de respirer un jour de plus.
Nick Fury part, alors. Le L.M.D. quitte le penthouse, puis la Tour Stark rapidement. Tony Stark y reste seul, puis soupire – en se grattant l’arrière du crâne. Troublé, assurément. « Et ben… quelle soirée, hein… quelle soirée… et quelle suite à venir… »Il inspire grandement, puis appuie sur quelques commandes holographiques. Des éléments apparaissent. Un suivi est enclenché. L’espionnage… est lancé.
L’espionnage du L.M.D., via un suivi à distance de l’entité par les satellites Stark. Ce n’est pas beau. Ce n’est pas bien. Mais ça sera utile…(HJ/ Merci pour ce bon RP, ce fut très agréable ! Au plaisir de continuer ! /HJ) |
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