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Odd meetings and odder days - Wiccan Sam 20 Juil - 12:19
Enora Higgins ne passait pas une bonne journée.
En vérité, elle ne passait pas une bonne semaine, et il était défendable d’étendre ce constat au mois entier. C’était un sentiment diffus, une sorte de malaise grandissant qui ne s’était précisé que lors des derniers jours, mais qui avait commencé bien avant. D’abord par de simples migraines, comme il en arrive parfois. Puis ses nuits s’étaient faites plus courtes, étiolées et anémiées en de simple parodies de sommeil, sans rêves ni cauchemars, qui n’était pas suffisantes pour la débarrasser de la fatigue qu’elle accumulait le jour. C’était comme un étau qui se resserrait lentement autour de sa gorge, une curieuse fièvre qui refusait de partir.
C’était le mois. Ensuite, depuis quelques jours, ça avait empiré.
Depuis le début de la semaine, elle avait cassé quatre tasses par accident, s’était coupée au moins autant de fois en ramassant les éclats de porcelaine, n’avait pas vu deux voitures en traversant la route, et son mal de crâne n’était toujours pas parti. Ses nuits ne la reposaient plus assez – elle avait fait un crochet par la clinique la plus proche, et on lui avait demandé des tests dont elle attendait le résultat. Elle s’était découverte maladroite, comme si elle n’était jamais tout à fait là où elle se trouvait, toujours un peu oublieuse de ses environs, de la distance exacte qu’il fallait traverser pour toucher une tasse ou de si le feu était vert ou pas.
Puis il y avait eu le miroir, ce matin. Enora Higgins commençait sérieusement à se demander si elle ne perdait pas la tête.
L’été avait étendu sa cape de chaleur à travers tout le pays. New York n’y faisait pas exception, et mêmes les quelques quartiers offrant l’ombre de leurs arbres ou de leurs bâtiments de briques ne parvenaient pas à vaincre complètement l’écrasant soleil. Ceux qui le pouvaient restaient à l’abri de climatisations à la limite du polaire, et les autres se trouvaient à éviter le plein-soleil autant que possible. Le bord de l’Hudson était un compromis acceptable, promettant un peu d’air marin et des ombres éparses. C’était, en tous cas, ce qu’Enora avait trouvé de mieux pour se changer les idées. Gobelet de carton en main, assise sur les tables pliantes d’une ginguette ambulante, elle regardait les passants, les enfants en vélos et les businessman pressés et les chiens en balade, en essayant de toutes ses forces de ne pas penser à son miroir.
C’était un joli miroir, au demeurant. Accroché au-dessus de sa commode d’entrée, ovale avec un cadre doré, elle trouvait qu’il était assez judicieusement placé pour toujours lui présenter un angle avantageux – et c’était, d’ordinaire, un petit coup de boost bienvenue avant de quitter son appartement pour la bruyante et brûlante New York. Sauf que, ce matin, elle aurait juré que son reflet l’avait regardé. Elle ne l’avait vu que du coin de l’œil, occupée à chercher ses clefs dans un tiroir, mais elle ne parvenait pas à se débarrasser de l’impression que son reflet était resté fixe, l’observant avec attention de l’autre côté du miroir pendant qu’elle s’agitait devant sa commode. C’était impossible, bien sûr. Incohérent, au moins. Elle avait fait marche arrière, et son reflet aussi. Quand elle avait la main, il avait levé la sienne. Quand elle l’avait dévisagé, cœur battant dans ses tempes, il lui avait rendu son exact expression – en somme, il avait fait ce que font les reflets. L’impression, pourtant, était restée et ne la quittait pas.
Il faisait toujours chaud, mais la journée tirait vers sa fin. Le vent s’était levé, brise délicate et appréciable, et le soleil se faisait légèrement plus orangé, préparant sa tenue de fin d’après-midi en plein juillet. Enora Higgins prit une gorgée de limonade, une inspiration pincée, puis tira un carnet et un stylo de son sac à main.
Elle était fatiguée. C’était tout. La chaleur était pesante, son bureau lui en demandait beaucoup, mais c’était une phase normale. Attendue. Tout le monde y passait, à un moment où un autre. Son miroir ne l’avait pas regardé étrangement, elle avait seulement besoin de se reprendre en main et de se changer les idées. En attendant que la clinique et ses tests apportent une solution plus médicale et concrète, elle n’avait pas mieux à faire que s’occuper la tête. Et elle fit comme souvent, pour se vider l’esprit, pour penser à autre chose : elle ouvrit son carnet et commença à écrire.
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Re: Odd meetings and odder days - Wiccan Mar 23 Juil - 7:05
La magie est beaucoup de choses. Cette multitude la rend magnifique. Et compliquée à appréhender. Face à une prise d'otage, à l'attaque d'un centre d'armement ou encore à un laboratoire classé secret, il peut y avoir plusieurs stratégies. Mais face à la magie, il n'existe parfois qu'une seule solution. Elle demande ainsi une certaine précision. Dans l'analyse. Dans le choix à faire. Finalement, cela peut être observé comme une maladie : un phénomène, une énigme médicale diraient certains, ou tout simplement un problème, qui ne peut être réglé qu'avec le bon traitement. Injectez le mauvais dosage ou la mauvaise molécule et le mal peut empirer.
William Kaplan sait qu'il faut être précis. Il sait aussi qu'il faut être prudent avec certaines forces. Mais, aussi, qu'il ne faut pas observer avec le seul regard de deux forces qui s'opposent. La magie est naturelle – et, parfois, ses manifestations dépassent la seule volonté de l'être auquel est liée. C'est pour cette raison qu'il n'arrive devant une porte ou près d'une personne affiliée à des forces magiques en détruisant tout ce qui se trouve devant lui. Bon, outre cette explication, l'autre raison est qu'il est facile de dominer le terrain par la magie et un utilisateur – ou une utilisatrice – expérimenté saurait le faire efficacement. Mais là, ce n'était pas une sorcière, ou une magicienne, ou une enchanteresse, qui se trouvait au cœur de cette manifestation qu'il avait commencé à ressentir. Au départ, la situation semblait légère, parfois trop légère pour être perçue. Mais lorsque le filament est devenu plus concret, plus opaque, les couleurs étranges de cette magie sont venues jusqu'à lui lors de certaines séances de rituels de Clairvoyance. Surveiller New-York demande parfois autre chose que les Cinq Sens – et cet exercice était devenu une habitude.
Ce n'était pas violent – dans le sens où cela ne ressemblait pas à certaines manifestations plus chaotiques ou haineuses. Billy avait plus décrit son ressenti comme une présence qui palpitait et marquait son environnement, sans véritablement intensifié son existence. C'était un peu difficile à expliquer, mais il n'avait pas l'impression que les couleurs étaient détectées parce qu'elles avaient attaquées. Mais plus parce qu'elles avaient fini par colorer ce qui les entouraient. Comme si l'espace avait été un buvard. Cette théorie avait – plus ou moins – été validée lorsqu'il avait été dans les environs de cette sensation – suivre le fil d'Ariane était la chose à faire suite à une détection – sans pour autant intervenir directement.
Pas de trace de violence. Mais bien quelque chose. La source ? Difficile à dire. Un objet ? Une personne ? Ou peut-être une œuvre d'art ? Le fait est que les couleurs étaient là. Que le buvard ne permet pas non plus de voir l'origine de l'entrée du liquide absorbé. Alors, il faut parfois faire avec. Observer. Et enquêter. Et essayer de voir, peut-être, quelles émotions se manifestent dans ces couleurs. Après tout, s'il est capable de créer des éclairs, de voler et de faire toutes ces choses folles sans explication scientifique, tout comme d'autres sont capables de cela aussi, d'autres personnes peuvent l'être aussi. Et, non. Ce phénomène ne veut pas forcément dire que la personne est un héros ou un adversaire de ceux-ci. Une capacité n'est pas l'unique facteur qui nous défini, non … ? Alors, il est là. Sans Teddy, car il avait ses propres devoirs. Il est là, en ce prélude de fin de journée, au bord de l'Hudson, installé à une table. Un gobelet proche. Un livre, accompagné d'un petit carnet. Quelques notes prises. Mais pas tant sur le contenu du livre. Sur elle. Car il a noté les changements. Tout comme il a noté cette manifestation, un peu plus forte, ce matin. La fatigue s'est posée sur ses traits. La nervosité accompagne plus facilement ses gestes, sa respiration. Les lunettes de soleil cachent son regard. Mais, parfois, oui, il a eu ce petit mouvement. Ni intrusif, jamais trop long. Jamais trop proche.
Mais, là, il faudrait peut-être intervenir. Comment ? Bonjour, je suis magicien. Il semble que vous soyez au cœur d'un phénomène magique, ou que vous en soyez la cause. Comment puis-je vous aider ? Il imagine bien comment la personne réagirait. Mais ne rien faire … ? Ce ne serait pas la meilleure solution. Alors. Oui. Fermant son livre, il prend la décision de vérifier si cela vient de son environnement ou d'elle précisément. Terminant son gobelet de soda, le jeune homme le lance pour l'envoyer dans une poubelle. Avant d'avancer. De s'éloigner de l'Hudson. Traverser. Passer une ruelle. Et d'un clignement de paupières, poser le pied sur la dernière marche menant à l'appartement d'Enora Higgins, dans ce couloir vide. Déjà visité. Une fois. Ce qui lui permet d'être certain qu'il n'y ait pas de caméra.
« Bon … Il faut espérer que c'est le bon choix. » William Kaplan doute ? Bien entendu. Il pourrait très bien déranger quelque chose qui se manifeste périodiquement dans cet environnement. Mais le choix a été fait. Et il est validé, lorsqu'il pose sa main sur la porte. Les paupières qui se ferment. Pour essayer de ressentir une présence. Personne de physiquement là. C'est déjà une bonne chose. Quelques mouvements, ces couleurs. Mais là encore, difficile d'en connaître l'origine. Main qui se glisse. Pour atteindre la serrure. Regard qui observe la structure métallique. Alors que des doigts bougent. Quelques mots, qui se répètent en un murmure qu'il est certain d'entendre, lui. « Déverrouille-toi. Déverrouille-toi. Déverrouille-toi. Déverrouille-toi. » La mécanique qui résonne doucement. Puis le clic reconnaissable.
Poussant la porte, le jeune homme fini par y entrer avant de refermer, simplement. Mots qui se répètent, à nouveau. Doigts qui dansent légèrement, à nouveau. Pour que le verrou reprenne sa place initiale. Télékinésie, a un niveau plus chirurgical. Bien. Le voilà entré dans cet appartement. Maintenant, vérifier. Apprendre. Ensuite, seulement lorsque cette analyse sera concluante. Agir. Il avance. Donc. Dans ce couloir. Il passe devant la commode de l'entrée, dominée par un miroir. Puis il atteint le cœur du foyer.
Partir du centre. Puis suivre chaque branches. Celle qui mène à la chambre. Celle qui mène à la cuisine. Celle qui mène au bureau. Celle qui mène à l'entrée. Toutes. Jusqu'à trouver le détail. Un coup d’œil à sa montre. Le temps est encore à ses côtés. Pour le moment.
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Re: Odd meetings and odder days - Wiccan Mer 14 Aoû - 16:59
Selon les standards modernes de calcul d’espace volumétrique, ce n’était un grand appartement. Il l’était assez pour une cuisine ouverte, avec une table à manger et un petit coin salon, pour une salle de bain qui n’était pas tout à fait un placard et pour une chambre occupable par deux personnes. Selon les standards de New York, c’était un appartement qui trouvait confortablement sa place entre les catégories « chance rare » et « confortable » du marché immobilier.
La décoration n’était pas en reste – discrète, composée d’un joli meuble par ici, d’un vase fleuri par là, d’une vaisselle soigneusement accordée avec la céramique de la cuisine et d’une bibliothèque de taille respectable. A défaut d’être un modèle de design d’intérieur, l’appartement d’Enora Higgins était un appartement vécu, peint par la vie qui se déroulait tous les jours entre ses murs.
Petite particularité, si l’on exceptait le sorcier en bleu au milieu du couloir (auquel on ne saurait oublier de revenir, un peu plus tard) : l’appartement était rempli de cartons. Pas assez pour signaler un emménagement ou un déménagement, mais assez pour ne pas seulement servir de remplacement temporaire, en attendant de nouveaux meubles. Certains étaient entassés contre les murs, d’autres à demi-remplis sur la table du salon. On en trouvait même un, petit, dans la cuisine. On y trouvait des livres, des vêtements, quelques bibelots, des morceaux de vaisselles, et des photos. Un nombre assez remarquable de photos.
Autre particularité du logement d’Enora Higgins, donc : au milieu du petit couloir menant à la chambre se tenait un sorcier, vêtu de lin bleu. Stephen Strange semblait absorbé dans la contemplation de quelque chose qui n’était pas tout à fait là. Il se tenait a proximité d’une commode sur laquelle on trouvait encore quelques cadres vides, mais pas tout à fait devant ; ses yeux observaient résolument le vide, ou peut-être le placo blanc cassé. Il ne manqua pas l’ouverture de la porte, pour autant.
- Oh. Bonjour, William.
Il se tourna pour lui faire face, un sourire poli aux lèvres. Ce qui, selon la tyrannique logique du bon sens, n’était pas véritablement l’attitude qu’aurait dû adopter quelqu’un qui aussi visiblement en situation d’effraction. Ce n’était pas, remarquez, la seule incongruité du personnage, comme souvent : Strange, à bien y regarder, ne semblait pas exactement être là. Ses pas ne laissaient pas de trace sur le tapis, aucune odeur ne flottait dans son sillage, même ses couleurs semblaient légèrement plus fades que celles de l’appartement. La lumière se tordait légèrement autour de lui, pliant face à un objet qu’elle ne savait pas exactement par quel côté aborder. Sa silhouette n’épousait pas véritablement le monde autour d’elle, trop grande pour le trou dans le puzzle qu’elle aurait dû combler. Stephen Strange n’était, après tout, pas physiquement là.
Son regard glissa sur le côté. A travers la brique, le béton et le métal, de l’autre côté de l’Hudson, entre les arbres. Enora Higgins était encore loin, quoi qu’elle ait posé son stylo. Ils avaient encore du temps.
- J’ai senti… quelque chose. Une ouverture, dans les barrières supérieures. Trop faible pour allumer trop d’alarmes, trop rapide pour que je détermine s’il s’agissait d’une énergie, d’une créature, d’un rituel volontaire ou d’un accident. La trace m’a mené à Mlle Higgins.
Nouveau mouvement, pour se recentrer sur William. Wiccan était un tout autre genre de puzzle, mais pas moins fascinant. Stephen Strange avait été le médecin en charge de sa naissance, et dans le même temps ne l’avait jamais vu naître. Il avait assisté à ses premiers jours, comme il ne l’avait rencontré pour la première fois qu’à l’adolescence, bien après que ses pouvoirs n’aient commencé à fleurir. Avec son frère, il était au coeur d'une toile complexe de réel et d’irréel, tissée par leur mère et pensée, peut-être, sûrement, par Méphisto. William Kaplan avait vécu plusieurs vies, s'était cru garçon ordinaire, puis simple héro capable de faire danser la foudre, puis s'était avéré être un magicien qui avançait chaque jour un peu plus sur le chemin tortueux de la sorcellerie. Un jeune homme forgé trop tôt par les feux de la Guerre Civile. Une vie si terriblement complexe, pour quelqu’un de si jeune. Wanda parlait de lui, parfois. Avant.
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Re: Odd meetings and odder days - Wiccan Ven 30 Aoû - 17:29
Cet appartement est vivant, en un sens. Pas dans le sens mystique. Non. Simplement dans le sens qu'il a du vécu. Des émotions qui se sont accrochées à sa réalité. À sa peinture. Des beaux souvenirs. Des plus mauvais, aussi, sans doute. Voilà comment William Kaplan aime définir un lieu où vivre. Ce n'est pas qu'une question d'avoir un toit sur la tête – même si, ce détail, est essentiel. C'est une question de se sentir chez soi. Parfois, cela prend du temps. Parfois, à l'inverse, c'est au moment même où les derniers cartons sont posés que cette sensation vient à naître.
Si une manifestation magique s'est installée ici. Peut-être a-t-elle été attirée par les souvenirs. Par les émotions qui se sont accrochées. Il faudra trouver la source. Le centre de ces couleurs. Ensuite … eh bien. Agir. En conséquence … Alors, oui, il avance. Il occupe l'espace de ce lieu, en commençant à suivre les palpitations de cette existence.
Selon les standards modernes – pour reprendre l'expression – du civisme, le jeune homme était en effraction. Bien qu'il semble difficile de prouver le crime sans une quelconque éraflure ou détérioration, même minime, de la serrure ou de son mécanisme. De plus, sans preuve d'un quelconque larcin, il semble difficile de demander une quelconque enquête. Mais, là, les choses semblent plus difficiles. Si l'origine de cette emprunte magique venait d'un objet … Sans doute devra t-il s'improviser voleur. D'ailleurs. Que disent les standards modernes du cambriolage lorsque deux personnes qui ne sont pas censés être présents dans un environnement privé se rencontrent au détour d'un couloir ? Vaste question. Selon certains films ou livres, il existe parfois une sorte de code.
Fort heureusement, l'aspect visuel du Sorcier Suprême, ainsi que son observation permettent de mettre de côté une rencontre fortuite avec un quelconque maître du cambriolage. Quelle semaine étrange cela aurait été pour Enora Higgins. Des interférences mystiques, puis la visite d'un cambrioleur. C'est donc avec une légère surprise que le jeune sorcier observe la silhouette reconnaissable du Mystique. Une surprise qui vient aussi du fait qu'il ressent quelque chose. Une vibration. Là, dans cet endroit. Mais que la présence de Stephen Strange chasse de ses pensées, pendant un court instant. « Oh … » Oui. Il commence de la même façon. Mais il n'y a pas trente-six méthodes pour exprimer sa surprise à l'orale. Un jour, peut-être, osera t-il le palsambleu indémodable. « Bonjour, Docteur Strange. » Docteur hein. Une petite pensée, pour son doctorat futur. Peut-être cela deviendra un prérequis dans un avenir plus ou moins lointain pour tout mystique qui se respecte.
Un discret froncement de sourcil. Pas un inconfort. Ni une colère. Non, juste un détail qui vient marquer ses sens. Pas cette vibration. Qui pourtant est toujours là. À bien y regarder, rien ne semblait réellement concret, physique. Il y avait un mouvement qui n'existe pas dans ce plan. Un mouvement qui n'est pas celui du vent. Ni celui de l'eau. Mais qui pourrait ressembler à l'un comme à l'autre. Un mouvement. Des détails. Mais, aussi. Des absences dans des choses ordinaires. Il comprend. Le regarde sans véritablement être dérangé. En fait, il pourrait presque se sentir bête de ne pas y avoir pensé. Mais, il voulait déjà la voir, elle. De ses propres yeux. Enora Higgins. La nouvelle patiente du Docteur Mystique, semble-t-il. Un regard. Et lui-même tourne les yeux, tout en répétant quelques mots discrètement. Une lueur bleutée au fond de son regard. Voir au-delà de la matière. Pour remarquer cette présence. Suivre non pas son absence de magie, mais le petit repère qu'il s'est donné pour permettre à sa clairvoyance d'aller jusqu'à elle. Une simple vérification. Alors que Stephen Strange reprend la parole.
Un hochement de tête. « J'ai plus ou moins ressenti ces manifestations. » Mouvement du pouce, pour montrer la direction de la propriétaire des lieux – ou locataire, il n'a pas poussé la recherche à ce point –, alors que la lueur bleutée s'efface de son regard. « J'étais curieux, oui. J'ai commencé un peu à fouiller. Puis je suis arrivé jusqu'à cette personne. Je l'ai suivi, un peu. Voir si cela venait d'elle précisément. Mais non. Alors … » Mouvement de la main, cette fois. Pour montrer le couloir. Le reste de l'appartement. « J'ai profité de son absence pour venir ici. »
Une main se pose sur sa hanche. Ses yeux se posent sur la commode. Ou plutôt sur la direction de ce meuble. Une direction que Stephen Strange observait, sans véritablement l'observer, à son arrivée dans le couloir. Mais. Son regard retourne sur cet homme. Wiccan le connaît de réputation, mais n'a eu guère l'occasion de le rencontrer. Il sait, qu'il y a des liens entre lui et sa mère spirituelle. Wanda Maximoff. La Sorcière Rouge. La vérité est qu'il ne sait pas à quel point. Les propres relations de William avec l'ésotérisme de ce monde étant d'ailleurs quelque peu silencieuses, voire inexistantes. Le jeune homme n'a jamais su réellement pourquoi … bien qu'il s'est toujours demandé si cela avait à voir avec la propre réputation de sa mère. Cela a déjà pu lui être dit, à une certaine époque, alors qu'il était encore un membre des Young Avengers. Il ne faudrait pas qu'il y ait un nouvel épisode type Sorcière Rouge …
Mais il n'en parle pas. Car cela n'est qu'une impression, pas une réalité. « Ce lieu est chargé de souvenirs. De vécu. Quelque chose s'y est peut-être accroché. Mais je n'ai pas encore eu le temps d'enquêter. » Regard, de nouveau sur cette commode. Sur ce miroir. Un mouvement. Pour s'y approcher. Quelque chose. Une sensation. La vibration. Maintenant qu'il s'y concentre …
« Ici … ? C'est ce que vous observiez … ? » Fermer un instant les paupières. Ouvrir. Lueur céruléenne qui vient emplir les pupilles après quelques mantras courts.
Il veut voir. Au-delà des frontières physiques.
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Re: Odd meetings and odder days - Wiccan
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