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[Océan ?] Diplomatie, amertume, introspection (Jennifer & Tony, face à Magneto) | Messages : 22
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[Océan ?] Diplomatie, amertume, introspection (Jennifer & Tony, face à Magneto) Mar 24 Oct - 21:37 | |
| C'est un fiasco. Pour ceux qui ont capturé Magnéto, que ce soit Sharon Carter, Tony, ou même Maria, c'est cependant une réussite. Ils ont rempli leur objectif, ils se sont vengés du mutant en le désarmant, l'humiliant. Magnéto n'est plus une menace, grâce à leur bons et loyaux services. Mais aux yeux de Jen' et de Cable, qui partagent tous deux un avis sur la question, il ne s'agit pas d'une réussite. Alors que tous deux regardent le mutant depuis les caméras de cette prison secrète du S.H.I.E.L.D, ils ne voient pas de gloire, ni même de soulagement. Ils ne voient qu'un homme, un mutant empli de haine et d'amertume envers le genre humain. Et aussi radicale que soit sa pensée, aussi hors la loi et anarchiste soit-il dans ses prises de décisions, il y avait une raison. Une raison qui le rendait aussi vrai qu'il est coupable. Aussi dangereux que protecteur envers ceux qu'il considère comme son peuple, comme les opprimés qu'ils sont face à la société humaine. Cable baisse la tête, son visage soudainement assombri par l'ombre de la pièce, mais aussi par ses propres pensées, ses doutes, sa propre colère. Et Jennifer le regarde, inquiète de voir son collègue dans cet état. Nathan est aussi un mutant. À la différence de Jennifer, des 4 Fantastiques, de Strange ou même d'un Spiderman, il est né ainsi. Les gènes ont fait foi. Ce n'est pas un accident radioactif, un échange de pouvoirs, un hôte venant l'habiter ou de la magie qui l'a rendu ainsi. Ce sont les gènes de ses parents, qui eux-mêmes étaient mutants. Et l'humanité est telle que la différence est rejetée par ses fondements. Car la différence fait peur ... elle fait d'autant plus peur quand finalement, la couleur ou la religion ne sont que poussière face à plus fort que la foi ou un derme. Avoir un super pouvoir de naissance est bien pire. Et l'humanité rejette cette différence, elle la brime, la conspue, la rend dangereuse même si l'enfant face à elle n'est que douceur et empathie. Parce que ... l'humanité ne se sent plus supérieure au reste du monde. Cable a mal. Krakoa était un espoir pour cette "espèce" dont il fait partie. Un moyen de pouvoir se libérer du carcan de l'humanité et pouvoir repartir de zéro en étant loin de tout ce qui les ont opprimés. Magneto a voulu les protéger, mais s'est laissé envahir par haine envers ceux qui l'ont opprimé. Il sait pour Domino. Ils savent tout, même si ils n'ont pas été sur le terrain, au milieu des tirs et des salves de pouvoirs. Les doutes, la colère, le désespoir, la lutte. Tout se confond. — Tu n'es pas obligé de faire ça. Je peux gérer.Jennifer pose sa main sur l'épaule métallique de son coéquipier. Nathan reste là, perdu dans ses pensées, la mâchoire serrée, les poings serrés. Mais le contact, la voix de She-Hulk le détend peu à peu et le soutire à l'impitoyable combat interne qu'il menait. Il hoche la tête, avant de finalement la relever pour fixer la femme verte qui n'attendait qu'un contact visuel de sa part. — Ce qu'il a dit ce jour là ... et Tony ... t'es sûre que ça va aller ?— Oui. Et si ça ne va pas, vu que tu resteras dans cette salle, tu pourras toujours nous filer un coup de main. Tu vois ? Pas de problème, que des solutions.Jen' sourit, et Nathan sourit aussi. Même si c'est faible, c'est au moins sincère. Il ne restait plus qu'à attendre Tony Stark. Dans cette prison perdue quelque part dans l'un des océans de la planète Terre, les deux co directeurs déjà présents attendent l'arrivée de la dernière pièce du puzzle. Celui qui sera présent avec Jen' pour confronter Magneto dans sa bulle sans métal. Le vent glisse, l'odeur de sel leur remplit les poumons. Le regard porté vers l'horizon, ils attendent sa venue avec espérance, mais aussi une grande appréhension. Car si Cable a su retenir sa colère, celle de Tony risque d'être bien plus grande. Après tout, c'est lui qui a subi de plein fouet l'attaque de Erik Lensherr, et ce sans doute au prix de son égo. Un égo bien grand, brisé en mille morceaux telle l'armure qu'il portait sur la Lune. _________________ |
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Re: [Océan ?] Diplomatie, amertume, introspection (Jennifer & Tony, face à Magneto) Lun 30 Oct - 10:45 | |
| Le S.H.I.E.L.D. est sous tension, aujourd’hui. Quelque chose se passe. Quelque chose intervient. Quelque chose de gros. Un déplacement. Un déplacement d’importance.
Les co-directeurs du S.H.I.E.L.D. sont en fonction, en même temps ; ce qui est rare. Ce qui n’intervient jamais, en principe. L’idée de cette codirection est bien d’avoir une place tournante, une gestion individuelle l’un après l’autre. Bien que les décisions soient collégiales.
Aujourd’hui, la donne change. Aujourd’hui, la situation réclame une autre approche. Une réunion ; et un déplacement. Dans un endroit particulier mystérieux, discret… et quasiment inconnu, même dans les hautes sphères.
Une prison privée et sous-marine.
Les premiers concepts du Raft évoquaient une structure aquatique, ce qui a été rejeté ; à l’époque. Le S.H.I.E.L.D. a cependant décidé de construire une autre prison, plus petite, pour un nombre très limité de détenus. Les plus dangereux. Les plus violents. Les plus extrêmes. Ceux qui doivent être bloqués par des cellules… et l’environnement, autour.
Cette structure, qui n’a pas encore de nom, est récente ; et a aujourd’hui son premier prisonnier. D’autres peuvent suivre. Les cellules sont adaptées.
Cabe et She-Hulk s’en rendent compte. Tous deux sont déjà là. Tous deux sont déjà arrivés dans cette structure… et attendent. Ils sont accueillis avec élégance et sérieux par les quelques agents présents ici – et ils attendent. L’autre. Le troisième co-directeur. Leur allié et camarade ; responsable de l’arrestation musclée de Magneto.
Tony Stark. Qui cependant… n’est pas là. Et semble ne pas venir, alors que le duo entend et sent des mouvements, des machines qui se lancent. La prison retourne sous l’eau. Avec eux ; sans Tony.
La voix bien connue de l’Invincible Iron Man résonne, cependant, et il apparaît – à distance.
En hologramme. « Hey… salut. Je… bon, je… ne vais pas venir. Enfin, je ne serais pas là – physiquement. »Il grimace, et paraît gêné. Très gêné. « Je… pourrais trouver des excuses, expliquant pourquoi je ne suis pas là, mais… bon. Soyons honnêtes, hein ? Je… n’ai pas envie d’être là. Ma relation avec Magneto… est difficile. Surtout après ce qu’il s’est passé. Et… bon, l’idée de cette journée, de ce moment, est de dialoguer… alors mieux vaut éviter que ça se passe mal. Par ma présence. »C’est lâche, il en a conscience ; mais c’est comme ça. Au moins pour le moment. Il soupire, et des agents arrivent auprès de Jennifer et Nathan : c’est prêt. Les systèmes ont été vérifiés. Les sécurités sont mises à jour. Les effectifs sont complets.
C’est prêt. Tout est prêt. Pour voir le prisonnier. Pour le rencontrer ; pleinement.
Le personnel de la prison amène ainsi She-Hulk et Cable dans la cellule concernée. Celle-ci est de taille réglementaire… mais oppressante, quand même.
Rien n’est métallique, ici. Rien n’a de métal. Rien ne peut être récupéré par du magnétisme ; rien. Les visiteurs ont été obligés de troquer leurs éléments métalliques – et Cable a dû s’adapter. C’est compliqué… mais c’est comme ça, aussi.
Les portes s’ouvrent. L’hologramme suit ; en retrait. Plus discret. Plus gêné, aussi. Ils arrivent, ainsi. Ils y sont.
Dans la cellule. Devant… Magneto. « Ah… un comité entier. Je suis flatté et… curieux. »Sa voix est froide. Dure. Terrible. Tout comme le regard qu’il leur adresse… en manipulant des pièces en plastique, sur un échiquier sur lequel il s’acharne depuis son arrivée. Et le début de sa guérison ; lente. « J’identifie bien la Reine, évidemment – mais, sur l’échiquier, qui est le Roi ? Quoique… Je pense finalement savoir qui est… le Fou. »Son regard se fige sur l’hologramme de Tony Stark ; qui soupire, à distance. Ça commence mal, évidemment… |
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Re: [Océan ?] Diplomatie, amertume, introspection (Jennifer & Tony, face à Magneto) Lun 6 Nov - 10:32 | |
| Jen' fronce les sourcils. Tony Stark n'est toujours pas là. Elle qui s'attendait à le voir arriver en grande pompe dans toute sa maestria, que ce soit par armure ou tout autre moyen de transport excentrique à sa disposition, n'arrive pas. Cable aussi reste perplexe, et les deux se regardent pendant de longues secondes, après être restés de longues minutes à regarder les vagues battre les immenses murs de la prison. Ils rentrent donc dans une entende cordiale et silencieuse. She-Hulk ne peut pas s'empêcher de soupirer et se gratter l'arrière de la tête. Elle est déçue, oui. Déçue de ne pas pouvoir confronter Stark, déçue de ne pas avoir une raison de le prendre par le col à la moindre de ses blagues déplacées. Surtout déçue qu'il ne soit pas là, comme il devrait l'être. Sur le terrain. Face ... à ses erreurs, qui sont par extension aussi les erreurs de Nathan et Jennifer. Puis, au moment où la géante verte s'apprête à demander le cœur lourd quelque chose à Cable, un hologramme apparait. De corps, ils reconnaissent rapidement que c'est Tony. À raison, c'est bien lui. De cœur, c'est tout autre chose. Il a décidé de ne pas venir, de rester loin de Magneto et de juste ... faire ça par hologramme. Comme Genosha. Cable reste interdit, silencieux, alors qu'il dévisage Stark. Mais il reste aussi très militaire et sec, protocolaire, d'une certaine manière. Il y a du "beef" entre eux, une histoire de téléporteur prêté contre certaines choses qui depuis ... en sont à la situation actuelle. Mais sans que Tony le sache, Jen' a fait en sorte d'apaiser les choses, de rabibocher ce qui a été effilé, encore une fois. Car ils ont besoin d'une cohésion. Elle a besoin d'une cohésion, pour y croire encore. — Salut.Jennifer arrive à le dire sans fausse note et avec un sourire, tout de même. Elle est fatiguée, et vexée, on ne va pas se mentir. Mais elle fait un effort pour ne pas paraître trop contrite. Elle attend simplement les justifications qui lui permettront d'être magnanime, et de ne pas en faire des caisses. Il n'a pas envie d'être là. Normal, en soi. Qui a envie d'être là ? Jen' pince ses lippes, et s'en mord la lèvre inférieure pour ne pas dire tout ce qu'elle en pense. En gros, Cable va être dans une pièce à observer la situation, et Stark sous forme hologramme pour pas avoir à faire face à Magneto. Ce qui se conclut sur le fait implacable qu'elle sera toute seule face à Erik Lensherr. Génial. "Je ne vais pas te mentir, j'aurai préféré que tu sois là Stark". C'est qu'elle aurait voulu lui dire ... aurait voulu. Mais elle ne le dit pas. Elle évade la chose avec un peu d'optimisme, et un sourire en coin. — Oh cool. Comme ça, si il se passe quelque chose dans la cellule, je serai entièrement responsable. C'est comme, vous savez, les gens qui disent qu'ils vont faire le Space Mountain avec leur meilleur pote, et au final à l'arrivée des prochains wagons, ils se dégonflent et laissent leur pote seul se mettre la tête à l'envers.Cable tousse pour s'éclaircir la gorge, pas vraiment fier mais ... au moins il n'a pas prévenu Jen' au dernier moment, et il a promis de la soutenir en cas de dérapage. Walters se rend donc en compagnie d'un hologramme dans la cellule spécialement préparée pour le mutant. Tout est en plastique. Tout, même les montures de lunettes de Magnéto. Il y a aussi ces couches épaisses de plexiglas qui isolent le reste de la prison de cette cellule. Hm, ça sent l'amélioration après un précédent couac, se dit-elle. Cable a dû aussi prendre des mesures pour ne pas se faire arracher un bras, ou tout le corps. C'est aussi pour cela qu'il ne doit pas entrer en contact avec Magneto, et qu'il sera dans une autre pièce, à observer, écouter. D'ailleurs, dès qu'ils entrent, c'est seulement Tony l'hologramme et Jennifer qui sont accueillis par cette voix caverneuse, dure, et austère. Ils ne sont pas la bienvenue, ça c'est sûr. — Erik Lensherr.Dit posément Jennifer, bras croisés sous sa poitrine, en jaugeant l'interaction en cours entre Magnéto et Stark. Voilà un exemple parfait de "beef" entre deux personnes. Son but est de recentrer la conversation sur ce pour quoi ils sont là, et non des histoires de j'ai un plus gros égo que toi. — Je suis Jennifer Walters, co-directrice du S.H.I.E.L.D. Nous nous sommes permis de prendre quelques dispositions pour entamer, tout du moins nous l'espérons, sereinement une discussion.Il fallait qu'elle engage la conversation, car ce n'est pas avec des soupirs ou des mâchoires serrées que les choses allaient avancer. Jen' fixe sans ciller le mutant. — Tout d'abord, je tiens à m'excuser, de par mon caractère de co-directrice du S.H.I.E.L.D, de la manière dont vous avez été appréhendé. J'espère que nos équipes médicales ont pu soigner de manière efficace la blessure qui vous été infligée.Hill avait dépassé les bornes. Certes, elle avait agi pour neutraliser Magnéto efficacement, mais Jennifer l'avait engueulée en lui rappelant que si la blessure avait été léthale, si Domino n'avait n'avait pas survécu, ce n'est pas un mutant manipulant les probabilités ou les métaux qu'ils auraient eu aux fesses. Mais toute une bande de mutants prêts à se mettre en guerre, pour leur martyr. Elle s'avance, prend place sur une chaise pour lui faire face, et être à sa hauteur. D'une certaine manière, c'est un moyen de se mettre à égalité, bien que Magnéto reste diminué en raison de son environnement. — Après, soyons honnêtes. Je ne suis pas non plus là pour vous brosser dans le sens du poil.Elle fronce les sourcils, sérieuse, droite et surtout sincère. — Vous avez été témoin de ce que fait la guerre, la ségrégation, les épurations. Et pourtant, vous imprimez ces mêmes schémas, Lensherr. Ce que je veux savoir, c'est ce que tout cela vous a apporté au final. Avec du recul. Après l'adrénaline, l'excitation, la fierté.Pour connaître quelqu'un, il faut d'abord apprendre à lui parler. La communication est souvent le début de la compréhension. Et une manière d'imprimer les choses qui feront avancer. C'est une partie d'échecs, sur lesquels les coups sont lancés pour Magnéto, mais pour Walters l'avocate, c'est une manière de trouver les compromis, défendre ce qui parait indéfendable. De retrouver une empathie, là où tout semble n'être que ruine et dégout. _________________ |
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Re: [Océan ?] Diplomatie, amertume, introspection (Jennifer & Tony, face à Magneto) Mar 7 Nov - 14:43 | |
| Jennifer Walters est mécontente – et elle le fait savoir. Elle a raison. Alors qu’elle se trouve sous l’eau, dans une base secrète du S.H.I.E.L.D., dotée d’une technologie de pointe et conçue pour contenir les pires super-vilains qui existent, la voilà… seule. Laissée seule, plutôt, face à Magneto.
Magneto ! Le maître du magnétisme. Le terrorisme mutant. Le bourreau du sous-marin Leningrad. Le meurtrier. Le destructeur. Le tyran. Magneto. She-Hulk… est seule, face à Magneto. Abandonnée, littéralement, par ses camarades – ses alliés. Les co-directeurs du S.H.I.E.L.D.
Cable, qui attend de son côté ; gêné et troublé. Et… Tony Stark. Présent uniquement par hologramme.
Lâche. Il râlerait, si on le lui disait cela ; mais pas trop. Car il sait que… c’est vrai. Il est lâche, là. Il se comporte comme un lâche, là. Il abandonne Jennifer. Il la laisse seule face à Magneto, et… il en a honte. Il culpabilise. Mais il ne fait rien pour changer cela.
Quelques instants plus tôt, l’inventeur a murmuré, grogné quelques réponses à She-Hulk. Pour le principe, rien de plus. Elle a raison, il le sait. Et elle sait qu’il le sait. Elle a raison, mais… mais il ne peut pas. Mais il ne pouvait pas. Etre là. Face à lui.
Face à Magneto. Pas vraiment parce qu’il l’a fait arrêter brutalement – mais plus parce que Magnus l’a détruit, brisé ; en brisant son armure. Tony vit encore mal le moment, le souvenir. L’abus. Il se projette beaucoup dans ses armures, ses créations. Qui sont une extension de lui-même.
Magneto l’a mutilé, brisé ; lui, aussi. Ça… ne justifie pas la violence qu’il a subie, dans son arrestation. Mais… ça explique l’absence de Tony, aujourd’hui. Au moins pour lui. Au moins à ses yeux.
Qui, cependant, sont bien loin de l’attention de She-Hulk – qui vient de parler à Magneto, et attend désormais une réponse. Celle-ci intervient, après plusieurs secondes d’un silence savamment travaillé. Et fort théâtral, il faut bien l’admettre. « 214782. »La voix de Magneto est froide, détachée. « Eisenhardt. Max. 214782. »Son attitude également. Il est figé, sur sa chaise. Il fixe She-Hulk, avec un regard non pas absent – mais déterminé. Particulièrement acharné. « La convention relative au traitement des prisonniers de guerre, dite Convention de Genève, ratifiée le 27 juillet 1929, n’impose que ceci. Je ne pense pas l’apprendre à une avocate de renom. L’article 5, précisément, prévoit cela : le prisonnier de guerre n’est tenu de déclarer à l’ennemi que ses véritables noms, grade ou numéro de matricule. Telles sont ces informations : je suis Max Eisenhardt. Et le numéro… est celui que les Humains m’ont doté, jadis. Comme grade, matricule ; notation de bétail. »Avec des gestes lents, étudiés, calmes, Magneto relève sa manche – et exhibe le tatouage imposé par les Nazis, jadis. Il forme un sourire cruel et entendu. « Vos excuses m’importent autant que le motif de votre venue, Jennifer Walters. Je suis prisonnier de guerre, aux mains de l’ennemi ; l’Humanité. L’arrestation organisée honteusement par le S.H.I.E.L.D. ne m’a pas surpris, mais je souligne en effet les soins donnés par vos médecins. Il semble que l’Humanité souhaite m’avoir en bonne forme, certainement pour m’exhiber lors d’un procès factice. Formidable, j’en salive d’avance. »Il glousse. Froidement. « Quant à votre demande… je choisis de ne pas y répondre. Je suis prisonnier de guerre. Max Eisenhardt. 214782. Rien d’autre ne peut m’être réclamé – et je n’entends pas formuler auprès de vous mes conclusions. Un soldat ne donnera rien à l’ennemi… vous le savez bien. »Il pique. Il provoque. Il joue. Il s’amuse. Magneto a bien une pensée sur tout ceci – mais il la garde pour lui. Et entend voir jusqu’où ce fameux nouveau S.H.I.E.L.D. est prêt à aller, le concernant… |
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Re: [Océan ?] Diplomatie, amertume, introspection (Jennifer & Tony, face à Magneto) Mar 14 Nov - 14:51 | |
| J'hausse les sourcils. En même temps, quand un vieux grigou du genre de Magnéto vous fait face, avec ce regard qui vous donne autant des frissons qu'une certaine admiration, il y a de quoi les hausser. Et j'ai beau être Jennifer Walters, l'avocate de renom qui est une des rares à ne pas avoir froid aux yeux quand il s'agit de défendre les super héros, ce genre de situation a toujours le don de me faire de l'effet. Je ne suis pas non plus excitée comme une gamine recevant sa première voiture télécommandée à Noel, doucement ! Je ressens juste ce fameux frisson quand je me retrouve devant un de ces grands pontes, vilains méchants pas beaux comme certains les appellent, que je devais défendre. Magnéto me donne un nom, un suite de chiffres. Des chiffres dont je connais l'importance et l'horreur pour ceux encore vivants, qui ont vécu cette période sombre et tâche de l'humanité. La Seconde Guerre Mondiale, l'épuration des juifs, des impurs selon l'idéologie nazie ... des choses que j'ai dû étudier, dans mon adolescence, les discours de mon père, durant mes années universitaires. La vision de Nuit et Brouillard hante encore mon corps ... mais je reste imperturbable. Je le reste dans le seul but de maintenir ce dialogue silencieux qui se joue en plus de celui des mots. Je dois rester forte, parce que, oui ... techniquement ... je suis seule. Dans le sens où d'une, je suis là physiquement en train de parler dans cette cellule à l'un des mutants les plus puissants connus, et de deux, même si je voudrai bien jeter un regard vers Stark pour lui dire d'un peu participer même si il n'est pas techniquement présent, je suis la seule à parler. Sans doute pour le mieux, je le conçois. Mais la solitude pèse tout de même sur mes larges épaules. — Effectivement. La convention de Genève stipule un tel droit.Magnéto doit sentir que je ménage un cependant. Il y a toujours un cependant dans ces cas de figure. Il le sait. Et il sait aussi que je ne suis pas née de la dernière pluie. Je suis une avocate qui défend l'indéfendable, à savoir les super héros. Pas une lapine d'à peine si jours. Je joins mes mains et les appose sur la table d'échec, sans en faire tomber une seule pièce. — L'article 5 adresse la Convention aux personnes stipulées par l'Article 4. Les membres des forces armées d'une Partie au conflit, de même que les membres des milices et des corps de volontaires faisant partie de ces forces armées. les membres des autres milices et les membres des autres corps de volontaires, y compris ceux des mouvements de résistance organisés, appartenant à une Partie au conflit et agissant en dehors ou à l'intérieur de leur propre territoire, même si ce territoire est occupé, pourvu que ces milices ou corps de volontaires, y compris ces mouvements de résistance organisés, remplissent les conditions suivantes : d'avoir à leur tête une personne responsable pour ses subordonnés. D'avoir un signe distinctif fixe et reconnaissable à distance (...)Et j'énumère chaque partie entrant dans le droit des prisonniers de guerre. Comme si je n'étais plus verte, mais caucasienne. Comme si j'étais en talons, devant mon audience, mon jury, papiers en mains. Exit le Hulk qu'on catégorise de brute, de juste danger. Dans un calme impressionnant, je décris à Magnéto, Erik, Max, qu'importe, à un humain le fondement de cette convention dont il clame le droit. — (...) Les personnes appartenant à l'une des catégories énumérées au présent article que des Puissances neutres ou non belligérantes ont reçues sur leur territoire et qu'elles sont tenues d'interner en vertu du droit international, sous réserve de tout traitement plus favorable que ces Puissances jugeraient bon de leur accorder et exception faite des dispositions des articles 8, 10, 15, 30, cinquième alinéa, 58 à 67 inclus, 92, 126 et, lorsque des relations diplomatiques existent entre les Parties au conflit et la Puissance neutre ou non belligérante intéressée, des dispositions qui concernent la Puissance protectrice. Lorsque de telles relations diplomatiques existent, les Parties au conflit dont dépendent ces personnes seront autorisées à exercer à l'égard de celles-ci les fonctions dévolues aux Puissances protectrices par la présente Convention sans préjudice de celles que ces Parties exercent normalement en vertu des usages et des traités diplomatiques et consulaires. Alors, Max Eisenhardt. Entrez-vous dans l'une de ces catégories.Il connait la réponse. Non. Car il n'est pas un prisonnier de guerre dans ce cas de figure, et il le sait. Pas un soldat, car un soldat exécute les ordres imposés par sa hiérarchie. Il est un dirigeant, un commandant de forces. Il n'est plus Max, enfermé dans un camp de concentration. Il est Magnéto. Je ne souris pas. Ça ne m'enchante pas vraiment de lui pointer du doigt qu'il va se devoir de répondre à nos questions. — À moins qu'en vous clamant soldat, vous confirmez par la présente que vous êtes dirigé par quelqu'un. Et nous savons tous deux que vous n'êtes pas homme à vous faire diriger. Ou ... est-ce que je me serai trompée ... ?Oh oui. Je fais comme si tout un mythe concernant le grand Magnéto tombait. Lui, dirigé ! Quel scandale, quelle dégringolade ! Pas de problème, Mags. Tu veux piquer, me faire des yeux mitraillette et froncer tes rides ? Je suis ok. Mais ne t'étonne pas que je puisse en faire de même. Si il y a bien un truc dont je peux me targuer, c'est qu'on ne m'a pas choisie que pour être la force féminine de la direction du S.H.I.E.L.D. J'arque les sourcils et remonte mes mains sous mon menton, laissant à présent mes coudes s'appuyer sur les rebords de cette table en plastique. — Je reprends donc, Max Eisenhardt. Qu'est-ce qui pousse un enfant de la guerre à désirer la liberté. Ou plutôt, sa perception de la liberté. En quoi l'idée d'être libre ne réfère pas au fait simple de se libérer de chaînes imposées, mais au fait d'être supérieur à autrui en clamant haut et fort que la lune sera la planète des mutants."Il est l’idole et le fléau, le vent qui souffle autour de son front clair toucha celui des Dieux armés d’éclairs". Cet homme me rappelle ces vers de Verhaeren, bien qu'en soi il ne soit ni statue ni soldat. Il reste cependant humain, et porteur d'une marque, d'une volonté de faire plus pour un peuple opprimé. Un peuple dont il fait partie. Et autant lui refuser le droit de n'être qu'un qui a eu le courage de se soulever pour aider l'autre que renier qu'il ait pu avoir du pouvoir, est mettre son orgueil à l'épreuve. _________________ |
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Re: [Océan ?] Diplomatie, amertume, introspection (Jennifer & Tony, face à Magneto) Mer 15 Nov - 14:14 | |
| C’est… compliqué.
A l’abri, dans un petit local aménagé, évidemment sans aucun élément métallique, Cable et l’hologramme de Tony Stark suivent les échanges entre Jennifer Walters, leur co-directrice du S.H.I.E.L.D., et Magneto, leur prisonnier. Et… c’est compliqué, oui. C’est compliqué, car le maître du magnétisme se révèle particulièrement taquin et crispant dans ses réponses – ce qui provoque un argumentaire juridique en réplique, particulièrement fin. Mais aussi direct et oppressant.
Pas sûr que ça soit le mieux pour appâter Magnus. Pas sûr que quoi que ce soit puisse l’appâter, cependant. Une réflexion qui glisse dans l’esprit de Tony Stark, qui suit à distance… et ne dit rien.
Par gêne, déjà. Tout ceci… n’est pas entièrement de sa faute ; mais il a sa responsabilité. Il a clairement mal organisé et mal dirigé l’intervention visant à appréhender Magneto, et… cela le gêne. Cela le ronge, aussi. Surtout en voyant Jennifer en difficultés, ainsi.
Par… distance, aussi. Depuis ces événements, les liens avec les autres co-directeurs du S.H.I.E.L.D. sont difficiles ; troublés. Très clairement, tous trois savaient que cette alliance serait difficile à faire tenir – mais ça commence à beaucoup secouer, là. Ça tire de tous les côtés, même. Les échanges avec She-Hulk sont tendus… et ceux avec Cable sont inexistants.
Ce n’est pas bon. Ce n’est pas bien. Il faut gérer ça. … plus tard. L’urgence avant tout. Magneto avant tout.
Un Magneto qui, après un silence savamment orchestré, pour bien se jouer de Jennifer Walters, reprend la parole. « Beaucoup… beaucoup de choses dans vos mots… Maître Walters ? Non, il s’agit d’un titre de profession que vous n’occupez pas ici, malgré vos atouts juridiques. Co-directrice Walters ? Oui, cela sonne mieux… mais un peu long. Madame ? Formel… mmh. Mademoiselle ? Ah… un peu familier. Oh, j’ai trouvé ! »Sa voix est douce, presque tendre. Ça ne sent pas bon. « Geôlière Walters ! Voilà qui convient mieux… n’est-ce pas ? »Il sourit. Avec une expression de pure provocation – de pique, clairement envoyée. Comme le petit geste d’amusement, fait avec sa main. « Vous avez… dit beaucoup de choses, oui. Je reste… un vieil homme, comme vous le savez. Je me permets quelques réponses… dans l’ordre. »Il joue. Il joue le vieillard. Il joue l’usé. Il joue le grabataire. Il joue. Il provoque. « Vous… considérez que je ne suis pas… soldat ? Cela est votre droit. En inadéquation avec… la Convention de Genève ; mais soit. Je suis… soldat, Geôlière Walters. Je suis soldat. Je suis membre d’un… mouvement de résistance organisé, comme vous l’avez précisé. Je suis résistant. Je suis résistant d’un peuple, d’une entité maltraitée, oppressée… torturée. Assassinée. »Le ton se fait plus dur, plus direct. Plus brutal. « Vous évoquez les critères de rattachement ? Soit. Un soldat doit avoir une personne responsable de ses subordonnés ? Oui, en effet. Je le reconnais. Et je reconnais également cette personne. Moi. Un général est un soldat avant tout. Un dirigeant est un citoyen avant tout. Un responsable est le premier de ses hommes, Geôlières Walters. Je suis le responsable de moi-même. Je suis le général de ma résistance. »Il ne joue plus. « J’ai tenu ce rôle des décennies durant – et j’ai pris derrière moi quantité de soldats, se reconnaissant de moi. Ce critère est rempli. Quant au signe distinctif… ah ! Je ne m’abaisserais pas à évoquer l’étoile jaune et le numéro de jadis, Geôlière Walters. Par respect, je me contenterais d’évoquer le génome qui est le mien ; et que vous, Humains, avez tant d’habileté à trouver, retrouver et traquer. »Son visage se ferme. « Je suis soldat… mais même cela, vous me le refusez. Soit ! Je m’y plie. Et entends bien vous répondre, alors. Pourquoi un enfant de la guerre, qui cherche la liberté, s’empare de la Lune ? Pour y trouver l’indispensable à la liberté, Geôlière Walters : la sécurité. »Une grimace passe sur sa bouche crispée. « La Terre est le berceau des Mutants et des Humains – mais les seconds refusent aux premiers le droit, la liberté d’y vivre. Soit, encore ! Nous partons, alors. Nous vous laissons. Nous vous laissons ce monde fertile, doux, hospitalier… que vous tuez, rapidement, et non plus à petit feu. Nous vous le laissons. Nous partons… et ne prenons qu’un caillou ; inhospitalier, mort. Nous ne voulons que cela. Nous ne prenons que cela. Et… même ainsi, vous le refusez ? Même cela, vous le rejetez ? Où est le paradoxe, Geôlière Walters ? Où est la folie ? Où est… la solution, pour nous ? »Il sourit, et pose ses mains à plat sur la table. A quelques centimètres du plateau d’échecs. La partie se poursuit, oh oui. |
| | Re: [Océan ?] Diplomatie, amertume, introspection (Jennifer & Tony, face à Magneto) | |
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