Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Même joueur joue encore ¤ Tony Stark Mar 12 Déc - 22:02
Et voilà. Retour à la case départ.
Çà doit bien faire dix bonnes minutes que je suis plantée comme un piquet de bois à quelques dizaines de mètres de la tour Stark. Sans y entrer, bien entendu. Mon égo n'a aucun problème à l'admettre : en fait j'ai la trouille. Je ne pensais pas, je ne le réalise que maintenant... Maintenant que je suis face à ces deux fichues portes vitrées aux dimensions hors norme... je balise.
Faut dire que ma première et dernière visite des lieux n'a pas été de tout repos. Et vas y que je te débine, que je t'envoie une armée (littéralement, hein) de drones et de robots tueurs, et que je t'accuse de tous les maux alors que je ne connais même pas ton nom...
En fait... ça a laissé plus de traces que je ne l'avais envisagé. Et maintenant que j'y suis... que je dois passer ces portes une fois encore, je ne me sens vraiment pas à l'aise. Pourtant je n'arbore pas Mania. Je suis... bah moi... tout simplement. Etant donné que M'sieur Stark a vu mon vrai visage, et qu'il ne lui aura sans doute pas fallu plus de deux secondes pour dénicher ma véritable identité, plus besoin de dissimuler quoi que ce soit.
Sans vraiment y faire attention, je tripote nerveusement le bracelet qu'il m'a confectionné et qui devait synthétiser la molécule dont Mania a besoin pour survivre, sans boulotter toutes les cervelles humaines que je pourrais croiser. Ça a plutôt bien marché, au début en tout cas. Mais maintenant, la molécule de synthèse agit comme une drogue et il lui en faut toujours plus et plus régulièrement. Alors j'ai appelé M'sieur Stark pour voir s'il pouvait trouver une solution.
Mais... rha... je sais pas. Il a été gentil avec moi. Bon après avoir commis une tonne de boulettes, mais quand même quoi... Il me traite bien, me course pas et me fiche la paix. Et il m'aide en plus. Je ne vois pas ce qu'il me faut de plus... Et pourtant... je n'arrive pas à passer ces fichues portes. Je sens cette lancinante angoisse qui m'enserre l'estomac et elle est tellement là, tellement présente, que je dois presque lutter de toutes mes forces pour que le Klyntar reste là où il est.
Mania n'a pas reparlé depuis la dernière fois. Ça s'était produit ici même d'ailleurs... J'en viens carrément à me demander si je ne l'ai pas rêvé. Enfin, quoi qu'il en soit, elle ou il, est de plus en plus protecteur envers moi. Peut-être que je me fais de fausses idées, que ça a toujours été ainsi et que je ne le remarque que maintenant... Et, bon... comme Eugène est toujours injoignable et Eddie je ne sais où, c'est clairement pas à Carnage que je vais demander des conseils, hein...
Je fixe les portes. Encore et encore.
Pourquoi je n'arrive pas à les franchir. C'est bon, j'suis plus une gamine merde ! En fait si... J'extirpe un profond soupir tout en attrapant mon téléphone dans la poche arrière de mon jean. Je pianote rapidement et le garde serré dans ma paume à m'en faire blanchir les articulations.
Mania m'a faite grandir plus vite que prévu et j'ai toujours été assez avancée pour mon âge finalement. Mais... il faut admettre que niveau maturité émotionnelle, c'est pas encore ça... Sur ce point, je suis peut-être même en retard, mais à qui la faute... Pas de parents, une tante super loin, plus d'amis puisque je ne peux pas les mettre en permanence en danger à cause de Mania et de la vie que je mène désormais... et les seuls gens que je côtoie n'ont que défiance, mépris ou peur dans le regard quand ils me croisent.
Alors ouais... je crois que je commence à mettre le doigt sur le problème. Le rejet. Je ne veux plus... être rejetée...
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Même joueur joue encore ¤ Tony Stark Mer 13 Déc - 11:46
La Tour Stark trône au cœur de Manhattan. Puissante. Géante. Ebouriffante. Attirante. Marquante. … oppressante, aussi.
Ceux qui la voient la reconnaissent. Ceux qui la reconnaissent ont envie de la découvrir. Ceux qui la découvrent ont envie d’y demeurer, à jamais. Si le passage se passe bien, ce qui n’est pas le cas de tous. Quantité de gens ne supportent plus la vision de la Tour Stark, car elle rappelle de bien mauvais souvenirs aux personnes concernées. Certains car ils y ont été licenciés. Certains car ils y ont été mal traités, notamment dans les périodes d’alcoolisme du maître des lieux. Certains car ils y ont été interpellés, en essayant de dérober des données ou des prototypes. D’autres… parce que le contact avec Stark Enterprises n’a pas été bon.
C’est le cas d’Andi Benton.
Même si l’issue de son premier entretien avec Tony Stark fut bonne et positive, le fait est que la matière dont la jeune fille a été accueillie au premier abord fut… terrible. Abominable. Brutale. Désagréable. Honteuse.
Le Vengeur Rouge et Or a en effet été pris d’inquiétude pour cette adolescente dotée d’un symbiote, et… il a été trop loin. Beaucoup trop loin. Il s’en est excusé ; mais cela ne rattrape pas tout.
Cela justifie que, alors qu’Andi est dans l’embarras et a besoin d’aide, elle hésite à pénétrer au cœur de la Tour Stark. Elle appréhende. Elle flippe. Elle stresse. Elle angoisse. Elle… a peur.
Tony Stark l’a bien identifié dans ses maigres SMS – et il culpabilise, énormément. Surtout de la qualité de son accueil initial… mais aussi de son absence, lui qui n’est pas dans le bâtiment pour l’instant. Par message, il lui a dit qu’il la rejoindrait d’ici sept minutes. Cela fait cinq minutes et vingt-six secondes. Et soudain…
Soudain, des moteurs vrombissent dans les cieux – et une forme vient fendre l’horizon des gratte-ciels et immenses buildings. Une forme volante. Un homme volant. Un homme…
Un homme de fer.
Iron Man se projette vite, très vite. Il arrive. Il a été au-delà des limitations de vitesse pour surhumains afin de rejoindre Andi et… il arrive.
Il se pose, même, avec souplesse, fluidité et une certaine classe ; même si ce n’est pas l’objet de sa démarche, aujourd’hui. Il ne veut pas en mettre plein la vue – mais aider et rassurer. Vraiment.
« Hey. »
Sa voix déformée par le casque s’élève, alors qu’il se redresse légèrement. Andi peut découvrir… sa nouvelle armure.
Le Modèle 70. Couleurs classiques. Look vintage. Cool. Mais il n’est pas là pour parader.
« Salut. »
Il se relève, alors que plusieurs curieux et badauds se tournent, s’arrêtent pour le fixer ; pour les fixer. Les bavardages commencent déjà, évoquant notamment les errances sentimentales de Tony Stark – mais ce dernier n’en a cure. Il se tient droit, s’avance… et les nano-machines de son armure reculent sur son ordre mental. Elles le libèrent.
Et il arrive, directement vers elle.
« Que puis-je pour toi ? »
Sa voix est calme, douce ; chaleureuse. Il l’espère, en tout cas. Il l’espère… parce qu’il veut vraiment aider. Sans mauvaise surprise, cette fois-ci.
Re: Même joueur joue encore ¤ Tony Stark Mar 19 Déc - 14:03
Je le sens pas. Mais alors... vraiment pas du tout. Plus les secondes défilent, moins ça va.
Tous ces gens autour de moi. Ils grouillent de partout... ils courent, se pressent pour ne pas arriver en retard au boulot ou chez le médecin. Ils se bousculent, ne font pas attention les uns aux autres. Ils ne voient qu'eux, leur petite vie, leur nombril, sans se soucier un instant des personnes qu'ils croisent au pied de ce vaste immeuble.
Personne ne me voit. Personne ne fait attention à moi. Un ado plantée comme un piquet au beau milieu d'une esplanade n'intéresse personne. A raison.
Une épaule me percute. Elle ne dira pas "pardon". Elle ne s'excusera pas de m'avoir "dérangée". Parce qu'ici tout n'est qu'égoïsme. Chacun s'occupe de lui-même, et encore. Alors prendre garde à l'autre...
Pourquoi faire.
La rage gronde dans mon ventre. Mes cellules bouillonnent comme la mousse d'un lait prêt à déborder de la casserole. Un mélange de peur et de colère. Ma peur. Sa colère. Mais plus encore... ma peur face à sa colère. L'appréhension monte dans ma gorge comme une boule de billard coincée dans un angle. Sans issue. Sans échappatoire.
Ça va pas le faire. Vraiment pas. Je dois m'en aller. Immédiatement.
Un souffle soulève mes cheveux courts alors que je lève les yeux vers le sommet de la tour. Quelque chose arrive. Quelque chose vient. Quelqu'un. Tony Stark, armuré jusqu'aux dents, se précipite vers le sol à une vitesse défiant l'imagination.
- Vous ne pouvez pas passer par la porte comme tout le monde...
J'essaie de garder contenance, mais le fait est que je n'y suis pas du tout. Il file vers moi, il arrive vers nous. Vite. Beaucoup trop vite. Avant qu'il ne percute le sol avec une étonnante délicatesse, je recule d'un pas, sur la défensive.
Pourquoi je suis venue. Pourquoi l'ai-je appelé. Quelle idiote !
Un faible son accompagne l'atterrissage de l'homme en armure. Ce son provoque une légère déflagration qui percute mon esprit comme une gifle. Le grondement qui résonne depuis quelques secondes en moi s'intensifie, contrarié, très... contrarié. Les aigus ne sont pas suffisants pour causer des dommages à Mania, mais le Klyntar, qui y est très sensible, les a perçu malgré tout et cela semble attiser sa haine de manière totalement disproportionnée.
Je trébuche. Je ne sais même pas sur quoi. Un pavé sensiblement plus haut que l'autre. Une canette. Peut-être sur rien du tout. Peut-être que se sont mes jambes qui ne me portent tout simplement plus. Je chute lourdement, les fesses percutant le sol avec rudesse. La douleur qui devrait l'accompagner ne vient pas. Mania s'en est assurée et, tout aux prises avec la terreur qui m'envahit telle une sourde et lancinante complainte, je ne m'en aperçois pas.
Je ne m'en rends compte qu'au bout de quelques secondes. Comment... comment ne l'ai-je pas remarqué avant. Comment... n'ai-je pas vu... que j'ai perdu le contrôle.
Ma main se tend dans sa direction, alors que son casque s'est écarté de son visage, dévoilant ses traits. C'est ça. Cette vision... qui a achevé de le rendre furieux, de le faire sortir de ses gongs.
"Il" l'a vu. "Il" le voit. "Il" a décidé de prendre les choses en mains. Parce qu'"Il" estime que je dois être protégée. Protégée de lui. Iron Man.
- M'sieur... Sta...
Mania en a décidé autrement. Mes mots meurent au fond de ma gorge et je disparais sous une épaisse couche d'obscurité aussi luisante qu'une obsidienne. Je n'ai plus mon mot à dire, étrangère dans mon propre corps qui appartient désormais à un autre. C'est la première fois que ça arrive. Je ne sais pas... je ne sais pas comment gérer ça... Je suis totalement...
Impuissante.
Deux appendices de ténèbres s'écartent de mon bras. Le premier percute sèchement un civil qui déambulait sur le parvis et qui, dans son grand égoïsme de terrien, n'a rien capté de ce qu'il se passe pourtant sous son nez. Le second happe une jeune femme à quelques mètres et l'attire avec brusquerie vers nous.
Si personne n'intervient, le malheureux va percuter le mur de la tour et sans doute être tué sur le coup. Quant à l'autre... il est déjà trop tard. D'épais filets de sang noirâtres s'écoulent de la gueule béante de Mania, qui vient de se refermer sur le visage de la malheureuse.
Une terreur sans nom m'envahit. Il vient de tuer quelqu'un. Je viens de tuer quelqu'un. C'est la première fois... la première fois qu'il... que je...
Nuque brisée. Os qui se disloquent. Sang qui afflue, coule.
Des images de cauchemar défilent dans ma tête sans que je ne puisse rien faire pour les empêcher. Je hurle en silence. Mon esprit pousse des cris terrifiants. Je supplie, j'implore. Mania... arrête... je t'en prie... Mais le noir est de four. L'obscurité est totale. Il m'entend, mais il ne m'écoutera pas. Il me le fait très clairement comprendre. Tony Stark n'est pas bon pour nous. Est-ce là son opinion. Est-ce là son appréciation de la situation.
Il plante ses griffes dans les pavés clairs du parvis de la tour Stark. La pierre cède avec une étonnante fragilité, comme si elle n'était guère plus solide qu'un morceau de polystyrène. Fragile, sans défense.
Sa gueule béante, menaçante, s'ouvre en grand alors que deux mots sont prononcés. Ou plutôt... un nom.
TONY STAAAARK !
Trois constats s'imposent désormais.
Le premier. Mania possède bel et bien une conscience et elle a choisi de se révéler de la pire des manières. Le second. J'ai été naïve. Monsieur Stark avait raison. Je ne contrôle rien du tout. Si tout s'est bien passé jusqu'à présent, c'est parce qu'"Il" l'a bien voulu. Et le troisième...
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Même joueur joue encore ¤ Tony Stark Mar 19 Déc - 16:30
Non. Non, non, non, non. Non ! Pas ça ! Pas maintenant ! Pas comme ça !
Ces pensées hurlent, s’expriment, transcendent l’esprit d’un Tony Stark arrivé vite et bien auprès d’Andi Benton, dans l’espoir de la trouver – et de l’aider. La première partie est réussie : il l’a trouvée. Mais pour l’aider… Pour l’aider, ses tripes lui disent soudain qu’il est trop tard. Trop tard pour gérer son problème du moment… trop tard, aussi, pour protéger les gens autour d’eux.
Protéger les gens autour d’elle – les protéger d’elle, surtout.
« NON !! »
Un cri de désespoir et de rage s’échappe de la gorge de Tony, alors qu’il voit… l’horreur. L’horreur se dérouler devant lui. L’horreur se déverser d’Andi.
La mort. La mise à mort. La mort imposée à autrui par… Andi. Non. Par Mania. Par le symbiote.
Il le savait. Il a envie de dire qu’il le savait… mais son cœur est trop serré pour cela. Tout est allé si vite.
En arrivant, Tony identifie immédiatement que quelque chose ne va pas. Même s’il connaît peu la jeune fille, il a croisé suffisamment de personnes et mené suffisamment d’échanges pour sentir les choses. Ça ne va pas, alors. Ça ne va pas, et… et il a une seconde d’hésitation ; trente secondes, plutôt.
La fatigue. L’usure. La peur de mal faire. L’appréhension. La crainte de mal s’exprimer avec quelqu’un de plus jeune, d’une autre génération. Il y a quantité de raisons pour expliquer cela – mais le final est le même. La conséquence est similaire.
Le symbiote s’emballe. Le symbiote s’anime, s’élève, se déclenche… et s’en prend aux gens autour. Deux personnes autour.
Un homme, envoyé brutalement plus loin ; il aura des blessures, des fractures, des dommages internes. Il mettra des mois, des années à se remettre. L’autre a moins de chance. L’autre, une femme, elle… elle est… elle subit… Le pire. L’horreur.
Tony recule, devant un tel spectacle. Après tout ce qu’il a vécu, tout ce qu’il a croisé, tout ce qu’il a combattu… il recule, quand même. Il a une nausée, encore. Il a du dégoût, encore. Il se fige, encore. Un instant. Un instant de plus.
Un instant de trop.
Le symbiote hurle, son nom, et cela provoque… une réaction. Une colère. Une rage. Une fureur. Une boule de fureur et d’indignation dans les tripes de Tony, qui remonte – et déclenche la suite. Et enclenche ses actes. Et provoque ses réactions.
« ARRÊTE ÇA ! TOUT DE SUITE !! »
Il hurle. Une pensée permet de rappeler les nano-machines, qui se greffent à lui et ramènent l’armure. Elle est là. Elle est prête. Elle est armée. C’est bien.
Sans attendre, Tony l’utilise. Et hurle, encore.
« RELÂCHE-LA ! TOUT DE SUITE ! JE L’EXIGE ! MAINTENANT !! »
Il hurle. Il exige. Il commande. Au symbiote. Tony a bien conscience de ce qu’il se passe – Andi perd le contrôle. La créature s’en empare.
Il le savait. Il l’avait dit. Il avait prévenu. Il n’en dit rien. Il ne jubile pas. Il ne parade pas. Il s’inquiète. Il angoisse. Il agit.
Il déclenche des tirs… non pas sur le symbiote, mais autour. En formant un cercle, autour. Un cercle…
… de flammes. L’une des faiblesses des symbiotes ; avec le son. Il garde cet atout en réserve.
« Je sais que tu m’entends. Je sais que tu me vois. Je sais que… tu me veux. Okay, j’ignore pourquoi – mais je le sais. »
Sa voix résonne, alors que les flammes se déclenchent et s’organisent. A proximité, la foule hurle ; terrorisée. Des secours arrivent déjà, leurs sirènes approchent. Il les a prévenus. Pas assez vite. Comme il n’a pas réagi assez vite. Il s’en occupera plus tard. Il culpabilisera plus tard.
Avant… il gère. Avant… il avance. Au cœur des flammes. Vers le symbiote.
« Relâche-la. Relâche… la p’tite. Et on pourra… parler. Ou se battre, je m’en fous. Relâche-la… ou je te la fais lâcher. Ou… je l’arrache de toi. En ne laissant que des lambeaux que même Carnage ne voudrait pas récupérer. »
Il le croit. Il le fera. Il est déterminé, acharné. Enragé…
Re: Même joueur joue encore ¤ Tony Stark Lun 20 Mai - 11:45
Tu... EXIGES ?!! Que je la... RELÂCHE ?!!
La voix qui se dégage de l'entité extra-terrestre est caverneuse, puissante. Elle porte loin alors qu'il est plausible d'imaginer qu'elle n'est même encore en train de crier. Plausible d'imaginer qu'elle pourrait faire pire, résonner plus fort, dépasser... toutes les limites possibles. Des nombreux appendices d'ébènes frappent le sol avec violence, comme autant de tentacules impatientes, fracassant une à une les dalles de pierre pâle du parvis de la Stark Tower.
La foule s'agite, hurle de terreur, coure en tous sens, sans aucune logique apparente. La panique... n'est jamais bonne conseillère lorsqu'elle s'empare des coeurs. Et de panique, aujourd'hui, il y en a à revendre aux pieds de l'imposante tour qui règne en maîtresse sur New-York. Pour autant, la panique implique également de fuir sa cause le plus loin et le plus vite possible. La cause actuelle étant on ne peut plus flagrante, la vaste place est peu à peu désertée des humains qui s'y pavanaient jusqu'alors et auraient probablement été tout désignés comme défouloir du Klyntar enragé.
Le feu. Il s'étend. Se répand tout autour de Mania. Pour autant, la créature ne semble pas s'en soucier. Ne semble pas le redouter. Son regard dénué d'iris et de pupilles fixent la seule chose, le seul être qui l'intéresse à cette minute, enfermé dans sa gangue de métal, Iron Man.
Etonnamment, le symbiote attend, alors que le milliardaire franchit la barrière de flammes qu'il a du penser, à juste titre en temps normal, qu'elle protègerait tout ce qui pourrait se trouver à porter de crocs de la fureur de Mania. En temps normal. Oui.
Cependant... Mania n'est pas un symbiote... normal. Du moins son hôte, n'est pas, n'est plus un hôte normal. Et cela change la donne. Jusqu'à un certain point. Tout comme le comportement qu'elle adopte, si il pourrait rappeler dans une certaine mesure celui de Venom, est aussi assez différent.
L'ARRACHER. TU VEUX ME L'ARRACHER ?!
Mania vocifère à l'adresse de l'homme qui se trouve beaucoup trop près d'elle. De longs filets de bave gluante dégoulinent de sa gueule béante, alors qu'elle apostrophe Iron Man d'une voix qui se fait plus tonitruante, plus vibrante.
C'est NOUS qui la protégeons. PAS TOI. TOI qui lui as fait PEUR par TROIS FOIS. TOI qui l'a MENACEE. TOI qui l'a EMPRISONNEE contre sa VOLONTE. Son PROBLEME c'est TOI VERMINE d'humain !
Je me sens comme... recroquevillée. L'impression d'avoir cinq ans et d'être enfermée à double tours dans un placard, par quelques parents qui auraient oublié le sens des mots éducation, affection, protection. Il fait sombre. Il fait froid. Mais je ne me sens pas seule pour autant. Je ne vois pas tout. Je ne perçois pas tout. Mais je ressens... je ressens tellement fort. Sa colère. Sa rage. Sa... douleur... son envie de meurtre.
Des dizaines d'appendices fusent en direction de Tony Stark. Tranchantes comme des lames d'acier, luisantes comme une obsidienne sous les rayons du soleil, ses aiguilles d'ébènes filent à grande vitesse. Pour faire mal. Pour blesser. Transpercer l'armure, ses jointures, sa visière. Tout ce qui passera à sa portée. Tout ce qui sera accessible. Tout ce qui permettra de...
*Je t'en supplie. Arrête.*
Les appendices tueuses stoppent net leur course folle, à quelques centimètres de l'armure qui se préparait sans doute déjà à en esquiver le plus possible, à parer, peut être à contre attaquer. Comme si le temps venait de se figer, l'attaque de Mania se suspend. Elle ne revient pas pour autant en arrière, ne renonce pas, ne recule pas. Mais... elle n'avance plus. N'attaque plus.
Et si la faible voix d'Andi reste profondément logée dans l'esprit du Klyntar, bien à l'abri des oreilles indiscrètes, celle de Mania, en revanche, est aussi perceptible qu'elle peut l'être, semblant ne pas s'adresser à celui qui lui fait face.
POURQUOI L'EPARGNER ! LES HUMAINS SONT TOUS PAREILS. ILS NE MERITENT QUE LA MORT. LUI LE PREMIER ! IL A BLESSE, TUE, ET IL OSE NOUS FAIRE LA MORALE !!!! NOUS PROTEGERONS ANDI.
Les appendices d'ébène se projettent dans le feu ardent, soufflant des braises partout autour d'eux, comme pour montrer à Tony Stark que ses petites tentatives pyromanes n'ont pas le moindre effet sur eux. Une provocation.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Même joueur joue encore ¤ Tony Stark Mar 21 Mai - 14:53
Ça… ne se passe pas bien. Pas bien du tout, en fait.
Tony Stark, figé en position de défense devant le spectacle terrible qui se déroule devant lui, est arrivé en trombe, au cœur de New York, afin d’agir en ayant capté un trouble au sein de Mania – l’union entre Andi Benton et un symbiote, un Klyntar.
Cette fameuse union ne se passe pas bien, là. Même si la jeune femme a multiplié les promesses, les certitudes, les argumentaires de bonne foi pour indiquer qu’elle s’entend bien avec la créature qui la possède… l’inventeur voit ainsi la confirmation de ce qu’il prévoyait, et avoir raison ne lui plaît pas, pour une fois.
Il a peur. Il a peur pour Andi. … et il sent la colère grandir en lui, vis-à-vis de ce Klyntar qui menace, qui utilise ses excroissances pour le repousser, et qui semble mener un débat intérieur difficile et brutal avec Andi.
« Elle te parle, hein ? A l’intérieur, elle te parle ? Elle te demande… elle te supplie d’arrêter, c’est ça ? Et tu refuses, hein ? »
Il s’emporte, et ça se sent dans son ton, même transformée par l’armure. Tony a un historique lourd avec les addictions, avec ce sentiment de ne pas être en contrôle de soi-même ; avec ce qui peut posséder un être, pour le pousser à mal agir. L’alcool, certes, n’est pas un Klyntar – mais Stark sent des thèmes proches, et ça provoque une rage réelle et puissante.
Il la garde sous contrôle, cependant. Encore. Pour l’instant.
« Tu dis que tu la protèges, que tu veux l’empêcher de souffrir… mais elle souffre là, non ? Elle souffre avec toi. Elle souffre à cause de toi. Elle est empêchée, bloquée, brimée ; emprisonnée. Par toi. TU lui fais du mal. TU lui causes du tort. TU dois arrêter… non. »
Iron Man grimace, sous son casque, et se redresse. En prenant une décision. En manipulant son gant, pour enchaîner de manière plus franche ; plus directe, encore.
« TU vas arrêter… que tu le veuilles ou non. »
Il enchaîne, brutalement. Il sait, au fond, que cette violence qu’il déchaîne, ce danger qu’il perpétue au cœur de New York n’est pas la meilleure des solutions. … mais il est énervé. Mais il est touché. Mais il est inquiet.
Et il est temps que cette saloperie relâche Andi. Et il est temps que… Mania… ENTENDE… raison, si l’on peut dire.
Un signal est ainsi projeté de son armure, et touche directement le Klyntar.
Une attaque sonique. Tony la localise sur Mania, mais cela va déborder – et troubler, au minimum, les gens autour. Ça l’embête ; mais il continue quand même, et hausse le ton pour se faire entendre.
« RELÂCHE-LA ! LIBERE-LA ! JE REFUSE QU’ELLE RESTE AVEC TOI SI ELLE NE ME CONFIRME PAS SON CHOIX ! JE… JE N’AIME PAS CE QUE TU ES, MAIS JE FAIS CONFIANCE A ANDI ! ET QUELQUE CHOSE NE VA PAS, ICI ! LAISSE-LA ! LIBERE-LA ! ON… ON TROUVERA… QUELQUE CHOSE POUR VOIR CE QUE C’EST ! MAIS AVANT TOUT, LIBERE-LA !! »
Ses mots le surprennent lui-même, mais ils sont sincères. Il est prêt. Il est prêt à aider. Il est prêt à aider pour que… le Klyntar reste avec Andi. S’ils trouvent ce qui ne va pas. S’il a la preuve que c’est sans danger pour elle…
Re: Même joueur joue encore ¤ Tony Stark Lun 10 Juin - 19:07
LA FERME !!
Les appendices d'ébène frappent rageusement le sol qui se fissure tout autour d'eux. Plus l'homme parle, et plus le Klyntar semble perdre un contrôle relativement surfait de prime abord. Fort heureusement, la majorité des civils a désormais déserté le grand parvis qui jouxte l'entrée de la Tour Stark, ils ne risquent donc plus rien dans un futur immédiat. Ne reste que les forces de l'ordre qui n'osent pas bouger, et pour cause. La police New-Yorkaise n'est pas formée pour ce genre d'altercations. Les cambriolages, les courses poursuites dans les rues de la ville, les kidnapping... oui. Mais les symbiotes tueurs dont la rage explose en pleine foule, non. ça... c'est le job des super-héros.
Et celui qui se dresse face à Mania essaie par tous les moyens de faire entendre raison à celui, ou celle, que tout le monde considère, à tort ou à raison, comme un monstre. Mais... essayez d'établir un dialogue censé et constructif, qui puisse éventuellement aboutir à quelque chose de sain et de posé, avec une créature pétrie de haine et de colère... c'est mission impossible et Mania le fait très clairement savoir à son interlocuteur quand elle l'interrompt en pleine phrase en bondissant, tous crocs dehors, su l'homme en armure.
Nous allons te TUER. Tu parles TROP.
Sa mâchoire va se refermer sur le casque de métal lorsqu'un son lui vrille instantanément les tympans. Le mouvement du Klyntar est tué ans l'oeuf, alors que les ondes sonores bien trop aigues pour qu'il ne puisse les supporter, affluent tout autour de lui et percutent son crâne avec violence.
Ses larges mains griffues se pressent de chaque côté de sa tête tandis qu'il titube en arrière. Il pousse un hurlement à en réveiller les morts, ses appendices fouettent l'air autour de lui, semblant se disloquer. Des nappes de matière noire et gluante s'échappe de ses membres, de son torse, de sa tête. Comme si le Klyntar était en train de fondre, à l'image de la méchante sorcière du Magicien d'Oz.
Par moments, on entrevoit les traits désespérés et implorants de la jeune fille qui se cache sous ce magma de colère noire. Elle n'a pas l'air de souffrir moins que Mania, si l'on en juge par ses doigts crispés qui se referment sur le vide, sa mâchoire qui se contracte en une poignante expression de douleur.
Plus les aigus percutent le symbiote et la jeune fille, et plus ils semblent se séparer irrémédiablement l'un de l'autre. Andi apparait de plus en plus, presque libérée de l'étreinte de Mania, quand ce dernier ressemble de plus en plus à une flaque de goudron qui tressaute à même les éclats de dalles de marbre du parvis.
Mais alors que la panique d'Andi est à son comble, et qu'elle est presque séparée de celui dont elle n'aurait jamais pu imaginer qu'il éveillerait sa conscience d'une telle manière, un symbole rougeoyant apparait sur le sol, traçant un cercle de braises immenses au-dessous d'Andi et Mania.
La marque des Enfers estime que sa protégée coure un grave danger. Un danger de mort imminente. Et si ce n'est pourtant pas le cas... allez lui expliquer cela. Un gouffre infernal, car c'en est bien un, s'ouvre béatement sous le duo presque séparé, et les aspire tous deux pour les protéger du monde des humains.
Dans un dernier sursaut et avant de disparaître dans les profondeurs abyssales des Enfers, Andi tend la main en direction de Tony Stark. Une dernière fois. Mais cette fois là... ne servira à rien.
[merci pour ce rp et désolé de le conclure un peu abruptement. Et merci de m'avoir donné l'opportunité de rp avec ce personnage ]
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Même joueur joue encore ¤ Tony Stark Mar 11 Juin - 11:53
Il force. Il se force, en fait. Il se force à attaquer, comme ça. Il se force à continuer, comme ça. Il se force… à lui faire mal.
Tony Stark a conscience du choc que cela constitue. De la douleur ressentie par le symbiote ; de l’impact sur Andi. De la brutalité ressentie par l’entité que tous deux forment, ensemble. Ça le touche. Ça le heurte. Ça le blesse. Ça le peine. Il continue, quand même.
Il se force à agir – pour la libérer. Pour la sauver. Pour récupérer Andi. Il se dit cela, il se répète cela… pour se convaincre ; pour continuer. Pour ne pas se perdre dans la compassion ou dans l’empathie, dans ce désir profond de tout arrêter – pour qu’elle ne souffre plus ; pour que tout s’arrête.
Il peut réussir. Il va réussir. Il doit réussir. Il doit la sauver. Il doit la sortir de là. Il va y arriver. Il va l’arracher au symbiote, il va la récupérer, il va la sauver, il va… il… il… va…
« N… non ! NON ! ANDI… NON !! »
Il hurle – parce qu’il comprend. Parce qu’il voit. La souffrance, trop grande. L’attaque, trop forte. Le sauvetage, trop audacieux. L’initiative, trop brutale. Et surtout… et surtout…
Quelque chose. Quelque chose qui happe Andi. Quelque chose qui apparaît sous elle, et la happe. Quelque chose qui l’emmène… et Andi qui tend la main, pour… pour…
« ANDI !! »
Il hurle. Il se jette. Sans armure. En déconnectant ses nano-machines, pour que son corps seul se projette vers la jeune fille – pour que le symbiote la laisse prendre sa main, sans le rejet de la combinaison.
C’est un pari. C’est un choix. C’est une décision. C’est…
… vain. Et trop tard, surtout.
Andi disparaît. Andi s’évapore. Andi est prise, happée… transportée. Emmenée, contre son gré. Et Tony… Tony…
Tony n’y peut rien. Tony ne peut rien. Tony sent sa main battre le vide, alors qu’Andi s’évapore. Et lui… lui…
« N… non… »
Lui est seul. Au coeur de cette rue de New York, près de la Tour Stark. Dans cette zone d’affrontement, évacuée par les civils avant l’arrivée des civils. Seul, oui. Seul. Sans Andi, qu’il n’a pas pu libérer du symbiote. Sans Andi… qu’il n’a pas su retenir ; et protéger.
Seul. Sans Andi. Mais avec… sa culpabilité ; et ses rancoeurs.
Et sa rage. Tony Stark nourrit une colère terrible, envers lui-même pour ne pas avoir pu sauver Andi – mais aussi envers ceux qui viennent de l’enlever ; et le symbiote, qu’il juge responsable de tout ceci.
Andi a disparu. Il va vouloir… il va la retrouver. Il va la sauver, définitivement. Et… châtier ceux qui l’ont emmené. Et la libérer définitivement de ce symbiote…
(HJ/ Merci pour ce RP qui mène à une suite intense et surprenante ! /HJ)