Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
[1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil)
Elektra Natchios
Messages : 31
Date d'inscription : 26/01/2024
[1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Lun 5 Fév - 16:32
1ère Attaque de La Main sur New York
Acte 1. Introduction
La nuit enveloppait la ville d'un manteau d'obscurité, les rues désertes résonnaient seulement du murmure du vent. Elektra, à la tête de la Main, avait planifié une attaque impitoyable contre le commissariat de police, choisissant le moment propice où la sous-effectif nocturne le rendrait vulnérable. L'ombre de la Main planait sur la cité, prête à plonger le commissariat dans une nuit sans fin.
La ville somnolente était sur le point de basculer dans le cauchemar. Une marée de démons ninjas, silencieux et mortels, se déplaçait avec une précision mortelle dans les ruelles désertes. Leurs mouvements furtifs se mêlaient aux ténèbres, les transformant en spectres redoutables. L'atmosphère électrique annonçait la tempête imminente, une tempête de lames acérées et de mort silencieuse.
Le commissariat, peu préparé à une attaque d'une telle envergure, était un sanctuaire en pleine quiétude. Les agents de police, inconscients de l'ombre qui se profilait, vaquaient à leurs tâches routinières. Mais la tranquillité nocturne allait être violemment brisée.
Soudain, le silence fut rompu par le chuchotement mortel des démons ninjas. Leurs formes sombres surgissaient des ténèbres, se déplaçant avec une agilité démoniaque. En quelques secondes, le calme du commissariat se transforma en chaos. Des lames scintillantes et mortelles se mirent à danser dans l'obscurité, laissant derrière elles un sillage de destruction silencieuse.
Les cris étouffés des agents de police résonnaient dans les couloirs, mais ils étaient rapidement étouffés par la froide efficacité des assaillants. La marre de sang silencieuse s'étendait, engloutissant toute vie sur son passage. Elektra, maîtresse de la Main, observait de l'ombre, son regard impassible témoignant de sa détermination impitoyable.
Les démons ninjas, obéissant aux ordres obscurs de leur dirigeante, poursuivaient leur quête mystérieuse. La raison de cette attaque demeurait insaisissable, mais une chose était certaine, la Main venait de lancer un avertissement brutal à la ville, rappelant à tous que les ténèbres pouvaient frapper à n'importe quel moment, transformant la quiétude en cauchemar. Les ninjas se déplacent dans l'ombre, littéralement à l'aide de leurs capacités spéciales, ils sont quasiment insaisissables, entrainés à tuer telle la mort silencieuse, la faucheuse. Ils ne font aucun bruit, se déplacent en silence, ils sont encore plus redoutables lorsque la lumière est éteinte. Leur coeurs ne battent pas, oui se sont des démons, mais surtout des ninjas, des humains conditionnés et entrainés à évoluer en silence. Pour Daredevil, le seul moyen de les détecter, ce sont les cris étouffés des victimes, les gouttes de sang qui coulent, les bruits de mobiliers qui tombent, mais surtout...le bruit du métal et des lames aiguisées qui chantent et carillonnent dans son ouïe. Elektra lui avait donné l'astuce pour les affronter auparavant.
Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Mar 6 Fév - 11:51
La nuit est avancée ; mais l’aube est lointaine. Il aime ça. Il aime ces moments. Il aime se jeter au-dessus des immeubles, défier la gravité, monter toujours plus haut… et se laisser happer, prendre, arracher pour être projeté au sol. Jadis, il le vivait comme un échec, une défaite à accepter. Mais non. C’est le jeu. C’est la contrepartie. C’est le début. De la suite. Du rebond. Il utilise sa canne extensible au dernier moment ; toujours plus tard, avec toujours plus de risque. Il en sourit. Il en rit. Il en ricane. Il aime ça. Le risque. Le danger. Echapper à la Mort ; une fois de plus.
Rejeter la peur. Vivre sans elle. Etre au-delà d’elle. Il adore ça. Il vit pour ça. Il vit… avec ça.
Il est bien, là. La nuit est avancée, il s’est déjà échauffé ; chauffé. Quelques sales types ont été stoppés, et renvoyés dans les caves miteuses où ils vont lécher leurs plaies. Quelques dealers. Quelques macs. Quelques voleurs. Un violeur, pris avant l’acte ; c’est bien. C’est bien, quand il arrive à temps. Ce n’est pas toujours le cas.
Il est bien, là. Il est bien, en se projetant au-dessus des immeubles de Hell’s Kitchen. Son quartier. Sa zone. Son foyer. Sa maison.
Quelques rues. Quelques pâtés de maison. L’équivalent d’une petite ville, voire même moyenne ; mais juste un quartier, dans Manhattan. Un quartier oublié. Un quartier méprisé. Un quartier abandonné, avec des projets urbains annoncés et jamais suivis. Hell’s Kitchen est abandonnée, oui ; par tous. Sauf ceux qui y vivent. Sauf ceux qui y grouillent. Sauf ceux qui essayent de survivre. Dont lui.
Il est là. Il restera là. Il y est bien. Il y est… en paix ; malgré toute la violence et la misère, il trouve sa mission. Son sens. Son foyer. Sa foi.
Il en sourit – mais se fige.
Sur une gargouille. Sur un élément urbain ancien, placé sur un immeuble désoeuvré mais qui jadis a bénéficié d’un investissement certain. Il s’arrête. Il se fixe. Il… Il sent.
Le son, d’abord. Les cris étouffés. Les exclamations de surprise. Les gargouillis de peur. Les râles d’agonie. L’étouffement d’une gorge avec son propre sang. Les effluves, ensuite. L’odeur métallique du sang. Les projections acides venues d’estomacs crispés par une fin de vie en approche rapide. L’adrénaline de ceux qui subissent cela, par surprise. Le ressenti, encore. L’absence… l’absence de rythme. L’absence d’adrénaline, chez les autres ; les agresseurs. Qui vivent, qui ne sont pas des robots – si. Ce sont des robots humains. Contrôlés, gérés, formés ; transformés.
Il grimace. Il soupire. Il sent ses muscles se tendre. Il sait. Il sait tout de suite. Son radar se projette, et il identifie le lieu ; l’attaque.
Le commissariat.
Soudain vidé. Soudain étouffant, dans son silence morne. Soudain… mort. Comme ceux qui s’y trouvent.
Le commissariat est attaqué. Il sait par qui. Il arrive. Il court. Il saute. Il se projette. Il vole, presque. Plus de douceur, plus de formes d’art, plus de défi à la gravité. Efficacité. Rapidité. Gravité.
Il arrive. Il se jette. Sans réfléchir. Sans s’annoncer. Sans se trahir. Sans qu’ils sachent. Sans… Sans que la Main, ces abominables monstres téléguidés par une secte terrifiante, le découvre ; avant qu’il ne soit trop tard.
Il est trop tard, alors.
Daredevil est là. Il attaque. Il les attaque. Et, déjà, il ne fait pas de pitié…
Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Mer 7 Fév - 10:26
1ère Attaque de La Main sur New York
Acte 1. Introduction
En tant que maîtresse de la Main, je me tenais dans l'ombre, observant avec satisfaction le chaos que mes démons ninjas semaient. Le commissariat de police était devenu une tragédie sanglante, meurtrie par les cris sourds d'agonies des victimes, chaque coin imprégné de l'odeur du sang. Mon regard impassible scrutait la scène avec une détermination impitoyable qui habitait mon âme.
Les lames mortelles de mes disciples fauchaient toute vie sur leur passage, leurs mouvements agiles et silencieux tranchant à travers l'air comme des ombres meurtrières. Mon plan se déroulait sans accroc, plongeant le coeur de la ville dans une terreur insondable. Les cris étouffés des agents de police impuissants résonnaient à mes oreilles, mais ils n'étaient que des notes discordantes dans la symphonie de la Main.
Alors que le carnage se poursuivait, je m'avançais dans le commissariat, glissant comme une ombre parmi les ténèbres. Mon regard perçant cherchait quelque chose, une vérité dissimulée dans les recoins de cet établissement. Les motivations obscures derrière cette attaque étaient connues de moi seule, mais la quête était primordiale. Les démons poursuivaient leur mission avec une discipline mortelle, éliminant toute résistance sur leur chemin. Je me tenais au centre, une figure sinistre dans l'ombre, dirigeant cette danse d'une main ferme. Soudain, mes yeux repérèrent un accès sécurisé, une porte dissimulée menant à des archives profondes. Là résidait la clef de notre présence nocturne. D'un geste imperceptible, j'indiquai à mes disciples de converger vers cet endroit, laissant derrière eux un sillage de destruction et de mort.
Alors que les ninjas se frayèrent un chemin vers les archives, je les suivis de près. La vérité tant recherchée était à portée de main, et j'étais prête à tout pour la trouver. Les ténèbres qui régnaient dans le commissariat étaient le reflet de ma détermination, et aucune lumière ne pouvait dissiper l'ombre que je projetais sur cette nuit sinistre.
Un frisson me parcourut lorsque les informations des ninjas résonna dans ma conscience, transmis par le lien mental avec mes démons. Sur le toit du commissariat, le démon de Hell's Kitchen se dressait, une présence sinistre qui perturbait l'ordre soigneusement orchestré de mon attaque. Mon esprit acéré analysa rapidement la situation, mon regard impassible maintenant empreint d'une lueur calculatrice.
Le démon de Hell's Kitchen représentait un imprévu, un élément inattendu qui menaçait de dévoiler mes plans. Cependant, au lieu de paniquer, je choisis de m'adapter. D'un geste imperceptible, j'indiquai à certains de mes démons ninjas de converger vers le toit, là où la perturbation avait été détectée.
Alors que mes disciples se déplaçaient avec une agilité vers la source du trouble, je me fondis dans l'ombre, me dirigeant moi-même vers le toit avec une rapidité féline. La confrontation imminente avec Daredevil ajoutait une couche d'imprévu à mon plan, mais j'étais prête à affronter toute adversité. Sur le toit, la silhouette du démon émergea des ténèbres, une force obscure incarnée. Mes démons ninjas encerclèrent la créature, leurs lames prêtes à s'abattre sur toute menace. Je m'avançai avec assurance, mon regard fixé sur le démon rouge, cherchant à percer le mystère.
"Qui ose perturber la Main?" murmurais-je d'une voix glaciale, ma présence exsudant l'autorité et la détermination. Le démon de Hell's Kitchen me fixa, ses yeux luisant d'une lueur démoniaque. Une tension électrique imprégnait l'air, annonçant un affrontement imminent entre les forces des ténèbres. Malgré la froideur de mes paroles et l'aura impitoyable que j'arborais, l'écho du passé se manifesta dans mes yeux. Un voile subtil de douleur traversa mon regard, une fissure momentanée dans l'armure de la Maîtresse de la Main.
"Matthew..." prononçai-je d'un timbre de voix doux que lui seul connaissait, laissant échapper une infime hésitation dans mon timbre, une lueur de mes sentiments. "Tu ne devrais pas être ici. Nos chemins ne sont plus censés se croiser."
Bien que mes paroles reflétaient la nécessité d'effacer toute trace d'émotion, la connexion mentale persistante entre nous révélait un enchevêtrement d'émotions contradictoires. Mon regard scrutait les traits familiers de son visage, le rappel d'un amour autrefois partagé.
"La Main a des desseins sombres cette nuit, et tu es sur leur chemin. L'amour que j'ai connu autrefois ne peut pas changer cela Matthew.." ajoutai-je, me forçant à maintenir une distance émotionnelle, à refouler les souvenirs et les émotions qui menaçaient de s'infiltrer.
La dualité de ma position se faisait ressentir, entre la loyauté envers la Main et les échos d'un amour qui persistait malgré les ombres qui nous séparaient. La nuit, décidément, était tissée d'émotions, de choix difficiles et d'une danse perpétuelle entre les ténèbres du passé et les mystères du présent.
Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Jeu 8 Fév - 14:12
Il fond sur eux.
La mâchoire serrée, de rage. Les yeux fermés, de colère. Le corps crispé, de fureur. Il s’emporte. Il se projette sur les ninjas de la Main – non. Ils ne méritent pas ce terme, ce qualificatif qui est trop noble pour eux. Il se projette sur… les salauds de la Main. Les monstres de la Main. Les tueurs de la Main. Les… horreurs de la Main.
Il les hait. Il sait qu’il ne devrait pas… et il s’en veut, de s’abandonner à de tels sentiments. Il ne devrait pas haïr. Il ne devrait pas détester. Il ne devrait pas souhaiter leurs morts, leurs mises à mort, leurs disparitions, leur anéantissement. Il ne devrait pas. Il s’en veut. Mais…
Dieu qu’il les hait, pour tout ce qu’ils ont fait. … et Dieu qu’il aime les frapper, et leur faire du mal.
Il culpabilise pour tout ceci. Il sait qu’il commet bien des péchés dans sa vie, mais ceux-ci sont parmi les pires. La haine. Le rejet absolu de l’Amour de Dieu. Le plaisir de faire souffrir. Le déni total du Sacrifice du Christ. Il sait… il s’en veut. Il a honte. Mais…
Mais qu’importe, ici. Mais qu’importe, maintenant. Il les hait. Ils sont là. Ils tuent. Ils massacrent. Ils commettent des horreurs – et ils méritent de subir des horreurs, alors !
Il frappe, alors. Fort. Dur. Mal. Salement. Il fait mal. Il fait très mal. Il ne s’arrête pas. Il se projette. Il continue. Il enchaîne. Il réussit. Il évacue des sbires, des salopards de la Main. Il les bat. En gagnant, et en les tabassant. Il les bat. Il les abat.
Il leur fait du mal. Il se concentre uniquement sur ça, sur eux. Il se ferme au reste. A tout. Il se coupe de tout, sauf d’eux, et… et… et alors…
Il se fige. Il s’arrête.
Avant même qu’elle parle. Avant même qu’elle murmure. Avant même qu’elle emploie ce ton si troublant, si sensible, si intense. Avant même qu’elle dise ces mots si terribles, qui sonnent si peu comme elle – et tant comme eux.
Il s’arrête. … car il la sent.
Il s’est coupé à tout, de tout. Il a coupé son odorat, pour ne sentir que la sueur contrôlée et inhumaine de ces salauds. Il a coupé son ouïe, pour n’entendre que le froissement de leurs vêtements et les frôlements aigus de leurs lames. Il a coupé son radar, pour ne voir qu’eux et ne se concentrer que sur cette zone. … mais il n’a pas coupé son aura.
Son ressenti.
Sa capacité à ressentir la présence d’autrui, et ce qu’autrui provoque. Dans l’air. Dans l’atmosphère. … dans son cœur.
Il l’a sentie, donc. Dès qu’elle est arrivée. Dès qu’elle est sortie du commissariat. Avant même qu’elle arrive sur ce bout de toit. Il l’a sentie. Il en tremble. Il frappe encore les sbires, mais ceux-ci se donnent moins.
Leur cheffe est là. Ils attendent. Il le sait. Il le sent. Il…
Bon sang. Bordel. Putain ! Il… Il s’emporte. Il ne doit pas. Il ne veut pas. Pas ça. Pas comme ça. Pas avec… Pas avec elle. Pas ça. Elle mérite mieux. Ils méritent mieux. Elle… est perturbée, perdue. Elle a besoin d’aide. Elle a besoin de lui. Elle… ils…
Ils ont tué. Ils portent le sang de leurs victimes. Il se coupe de tout, sauf d’eux. Il sent. Le sang. Le sang versé. Le sang d’innocents. Il sent. Il souffre. Il se crispe. Il souffle. Il…
« Bon dieu. »
Il jure. Il se crispe. Il cède. Il explose.
Il…
Il attaque. Il lance son bâton… vers elle. Il l’attaque. Il l’attaque, oui. Il bande les muscles, ensuite. Il se prépare. A la suite. A l’enfer…
Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Ven 9 Fév - 16:20
1ère Attaque de La Main sur New York
Acte 1. Introduction
Face à la furie de Matthew, je ressens l'énergie palpable qui émane de lui. Mon lien mental avec les ninjas de la Main me permet de percevoir l'intensité croissante du combat sur le toit du commissariat. La haine qu'il ressent envers la Main, envers moi-même, vibre dans l'air. Les coups pleuvent, les attaques s'enchaînent, et je suis confrontée à la réalité brutale de son déchaînement. Chaque coup porté par Daredevil résonne comme un écho d'un amour brisé et d'une colère inextinguible. Il garde le silence, lui qui est si bavard d'habitude.
Lorsqu'il lance son bâton en ma direction, un frisson d'excitation parcourt ma colonne vertébrale. Mon corps réagit instinctivement, esquivant gracieusement le projectile avec une agilité féline. L'adrénaline alimente ma détermination, faisant éclater en moi un plaisir indéniable issu de la confrontation avec celui que j'ai aimé. Il décide de m'attaquer sans réserve "Imbécille...tu n'as pas changé" Un sourire se dessine sur mes lèvres, l'amour perturbé par Matthew, mêlé à l'instinct bestial et au plaisir du combat, cède temporairement au plaisir. Mon corps réagit instinctivement, esquivant avec agilité les attaques de Daredevil. Je lève la main pour faire signe aux ninjas de ne pas intervenir. La confusion s'installe en moi, et je tente de percer le voile de colère qui obscurcit son jugement.
"Matthew sauvons New-York ensemble, tu l'as toujours désiré, rejoins moi au sein de La Main"
Le bruit des coups résonne comme une valse qui nous avait jamais quitté, ce n'était pas la première fois que je l'affrontais. La discrétion avait donné lieu bazar notable sur le toit du commissariat. Chaque mouvement, chaque esquive, est un écho de notre relation qui ne s'est jamais vraiment terminée. Malgré la violence du moment, je ressens une pointe de douleur face à cette rupture brutale, à ce refus de communication. Mais je reste Elektra Natchios, l'assassin impitoyable. Je rapplique coup par coup, coups de pieds, coups de poings, sans pour autant utiliser mes saïs. Ce moment était comme une balade que je ne prenais pas au sérieux contrairement à Matt.
"Oui, j'aime te voir dans cet état, démon de Hell's Kitchen, déchaîne toi. Laisse la colère t'envahir, Matthew, révèle ton potentiel. C'est dans la fureur que tu trouves ta véritable puissance."
Les coups s'enchaînent, et je me retrouve dans une lutte contre un adversaire que j'ai aimé, mais qui semble perdu dans sa rage. La dualité entre le passé et le présent, entre l'amour et la haine, se manifeste dans chaque échange de coups. Au milieu du combat, une étincelle de détermination refait surface. L'excitation monte et l'adrénaline prend le pas, chaque coup contre Matthew me procure un plaisir indescriptible, comme un challenge à relever. Je suis la meilleure, Stick le sait. Je réponds à l'attaque avec une agilité mortelle. La Main, en moi, trouve sa voie dans la violence du combat, tandis que l'amour déchu se transforme en une détermination froide. Pourtant, malgré la bataille qui fait rage, une part de moi reste ancrée dans le passé, cherchant une issue à ce conflit qui va au-delà des coups échangés. Daredevil, dans sa fureur, semble étranger à cette quête, au milieu de cette colère. Mon instinct bestial s'éveille, les ninjas de la Main, pourtant dévoués, semblent s'effacer temporairement devant le déferlement de Daredevil, répondant aux ordres de leur maitresse et se focalisant désormais sur les preuves et les objets sous scellés des archives verrouillées du commissariat.
Matthew, dans sa rage justifiée, ne semble pas voir au-delà de la colère. Mon amour perturbé pour lui et la froide réalité de la Main se heurtent dans une collision brutale. "Matthew, tu te noies dans la colère. Mais regarde autour de toi, regarde ce que tu es devenu. Cède à la colère autant que tu veux, mais n'oublie pas qui tu es vraiment" murmurerais-je d'une voix séductrice, mêlant provocation à une note de nostalgie.
Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Mer 14 Fév - 10:47
Elektra a raison : il se noie… il se perd. Dans la colère. Dans la haine. Dans la rage. Dans la fureur. Dans l’indignation de voir la Main causer tant de dégâts, provoquer tant de drames, prendre tant de vie… avec elle à sa tête.
C’est ça qui le rend fou, en vérité. C’est ça qui le pousse à s’abandonner à cette violence qui le menace constamment, qui hante son corps et son âme à chaque moment ; comme son père. Jadis, Jack Murdock a tout fait pour que son fils ne devienne pas comme lui – et Matt a toujours voulu respecter le vœu de son père, tout en conciliant avec ses propres pulsions, ses propres besoins de justice ; et de violence. Mais là…
Là, il ne concilie rien. Là, il ne gère rien. Là, face à la Main…
… il est un chien fou. Il n’est même pas Daredevil, le justicier brutal qu’il a créé pour assouvir ses pulsions, et concilier son existence d’avocat avec les errances et failles du système judiciaire qu’il aime tant servir. Il est… Il est le fils de son père.
Il frappe. Il tabasse. Il explose. Il repousse. Il brise. Il casse. Il fait mal ; et il aime ça. Et… il s’en prend à elle, aussi.
Elle arrive. Elle évite, bien sûr, son bâton et attaque. Elle le confronte. Il n’hésite pas, non plus. Elle l’attaque. Il l’attaque. Il réplique. Il frappe. Pour faire mal, aussi.
Sans hésiter. Sans se retenir. Sans remords. Il… lui en veut. Il est en colère ; contre elle. Il sait bien qu’elle ne maîtrise pas, il sait quels démons ont toujours hanté son cœur – car ils les partagent, même s’il a des barrières morales imposées par sa foi et son père. Il sait qu’elle est sous contrôle, sous influence, mais… mais…
Mais il lui en veut. De faire ça. D’être ça. De commettre ça. Il lui en veut – et il s’en veut ; de ne pas réussir à la sortir de là. De ne pas avoir empêché ça. De ne pas l’avoir sauvée. Car c’est ce qu’il doit faire. Car c’est sa mission.
Sauver ; tout le monde. Pour… espérer être digne, et se sauver lui-même, au fond. Mais il échoue, ici. Mais elle le fait échouer. Et…
Et ça l’énerve. Alors il frappe. Alors il tape. Alors il se coupe de tout, et se perd. Dans la colère.
… mais il s’en rend compte. Il écoute, finalement. Il l’écoute. Il intègre ce qu’elle dit – et il grimace. La colère ? Oui. Elle s’empare de lui. Il la laisse s’emparer de lui. Et… c’est mal.
Ce n’est pas par la colère qu’un homme accomplit ce qui est juste aux yeux de Dieu. Jacques, 1.20. Mettez-vous en colère mais n’allez pas jusqu’à pécher ; que votre colère s’apaise avant le coucher du soleil. Ephésiens, 4.26.
La Bible le dit – ce qu’il fait est mal. Et même si Matt a un recul légitime sur le Livre Saint, ces… mots reviennent dans son esprit, et le bloquent ; le figent. Il comprend. Il sait. Il sent. Elle… elle obtient ce qu’elle veut. C’est ce qu’elle veut, là. C’est ce qu’elle veut de lui. Pas… Elektra, mais… la Main.
La Main obtient la colère et la haine qui peuvent lui permettre de s’emparer de lui – encore. Et… il refuse. Il rejette. Il… est mieux que ça. Il est plus que ça. Le… fils de Jack Murdock doit être plus que ça ; et il le sera.
« Tu… as raison. »
Il parle, enfin. Il répond. En s’arrêtant. En ne bougeant plus. En ne frappant plus. En… la fixant. Froid. Dur. Déterminé.
« Je suis… plus que cela. Plus ce que tu… ce qu’elle veut de moi. Je suis… plus fort. Et si tu veux poursuivre, si tu veux… achever ton plan, ce soir… Tu devras le faire. Tu devras… oser. Tu devras… me tuer. Car je vais m’opposer à toi – à eux. Tu devras me tuer… si tu veux réussir la requête de tes maîtres, qui te tiennent en laisse. »
Il la provoque. Sur sa soumission à la Main, elle qui a toujours été un esprit libre. Sur ce qu’elle devra lui faire. Il la pique. Il la pousse. Il essaye de la réveiller. Il essaye, oui…
Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Mer 21 Fév - 14:44
1ère Attaque de La Main sur New York
Acte 1. Introduction
Je suis perceptive et rusée sur le moment, j'affronte avec violence Matt, je sens sa colère à travers la violence de ses coups, mais je ne me laisse pas déstabilisé, il m'en faut bien plus. Il refuse le dialogue, ce qui est assez drôle d'habitude c'est l'inverse. Puis soudain, ses coups ralentissent avant de se freiner définitivement. Je ne cherche pas à le blesser ou à le vaincre, bien au contraire, j'aime me battre avec lui, il m'apporte cette excitation imprévisible. Je garde un regard froid et j'absorbe les paroles de Matt. Mon regard intense ne montre aucun signe de faiblesse, mais plutôt une étincelle calculatrice. Je peux le convaincre et le faire changer d'avis en jouant avec ses sentiments.
"Matt, mon amour, tu es vraiment plus fort que tout cela. Je le sais. Mais comprends-moi, nous sommes tous pris dans les filets de la Main. Même toi, avec toute ta force, tu ne peux pas nier l'emprise qu'ils ont sur nous. Imagine, tout ce que nous pourrions faire ensemble pour protéger la ville de la pègre et du Caïd, celui qui a tué ton père et toutes ces victimes innocentes qui font écho au petit Matt fragile et innocent."
Je laisse échapper un soupir, tentant de percevoir la moindre faille dans son regard. Je sais comment le toucher, comment trouver le chemin de ses émotions. Je m'approche lentement avec passion et sensualité, je montre aucun signe de menace, car Matthew sait que je ne lui ferais de mal. J'approche mes mains de son visage pour le caresser. "Regarde autour de toi, Matt. Le monde est sombre, rempli de corruption et d'injustice. La Main offre un moyen de le changer, de le purifier. Nous pouvons être les instruments du changement, éliminer le mal à la source. Retournons la puissance de la main pour la retourner contre notre véritable ennemi."
Je pose doucement mes mains sur son visage, cherchant ses yeux pour y plonger ses prunelles. "Nous pourrions être ensemble, Matt. Libérés de nos fardeaux, unis dans une cause plus grande. Imagine un monde où notre amour pourrait triompher, où nous ne serions plus tourmentés par cette dualité."
Son ton devient plus doux, empreint d'une sincérité habile. "Rejoins-nous, Matt. Ensemble, nous pourrions faire la différence. Oublie cette lutte solitaire. La Main peut t'offrir bien plus que tu ne l'imagines. Ne te laisse pas duper par les paroles vides de Stick, il a toujours voulu nous brider et nous manipuler, de faire de nous ses sbires, de me pousser à te recruter pour le Chaste et te pousser dans cette guerre qui nous dépasse, pendant qu'il reste au chaud à l'abri du sang, il m'a dupé, toi aussi en me poussant dans tes bras pour te manipuler, nous pouvons arrêter tout cela ensemble"
Je sens le poids de ses mots, la tentation qui se profile. Je sais comment jouer de ses faiblesses, comment attiser les flammes qui brûlent en lui. La décision est difficile, et je sens que son esprit oscille entre la loyauté envers ses idéaux et le désir de mettre fin à cette lutte incessante. Je sais qu'il se méfiera de moi et de ma proposition, mais rien n'est gravé dans le marbre, nous pouvons être les acteurs de ce changement, de renverser la guerre une bonne fois pour toute.
"Matthew, la Main n'est plus une menace, elle est soumise à mes pieds, elle ne pourra plus agir pour le mal, je la contrôle, tu comprends ce que je te dis...nous pouvons arrêter toutes ces souffrances inutiles entre le Chaste, la Main, le Caïd, protéger tes amis..Foggy, Karen...et tous tes protégés..."
Pendant cet échange, je suis sincère, humaine, j'ouvre mon coeur à celui que j'aime, je maintiens mon contrôle sur la Main. ️ 2981 12289 0
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Daredevil
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Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Mer 21 Fév - 15:37
Elle parle. D’une voix lente, fluide, souple ; sensuelle, mélodieuse. Exotique, attirante, séduisante. Elle parle, donc. Elle évoque ses arguments. Elle énumère ses idées. Elle lance ses toiles. Elle parle. … il l’écoute.
Il ne bouge pas. Il ne bouge plus. Les ninjas de la Main non plus ; mais il s’y intéresse moins. Mais il s’attache moins à eux. Il n’y a qu’elle. Son corps est fixé, bloqué. Prostré. Il écoute. Il l’écoute. Il… sent.
Il sent qu’elle est forte. Il sent qu’elle est douée. Il sent qu’elle lui parle. Ça lui parle. Elle… le connaît. Elle sait sur quoi jouer. Elle sait sur quoi appuyer. Elle sait quels sont ses doutes, quelles sont ses peurs ; ses crispations. Elle sait qu’il veut toujours en faire plus – qu’il est hanté par l’idée de ne pas en faire assez. De ne pas être assez.
Elle sait que Matt Murdock demeure hanté par sa trahison, envers son père ; par la violence qui est la sienne, par sa carrière de justicier et de guerrier, alors que Battling Jack voulait que son fils soit pacifiste. Matt a suivi la demande paternelle, en devenant avocat ; mais il a cédé à ses pulsions… et il reste rongé par ce choix, cette défaite morale.
Prend-il la bonne décision ? En fait-il assez ? Fait-il assez bien ? … il doute toujours. Et là… Là, elle lui offre quelque chose. Là, elle lui propose une voie. Là, elle…
Elle le séduit.
Elektra Natchios sait exactement quoi dire, pour que le Diable de Hell’s Kitchen soit troublé par ce qu’elle dit. Attiré, même. Par… ça. Par tout ça. Par tout ce qu’elle dit. Par tout ce qu’elle promet. Une solution. Une voie. Une issue. … facile. Un peu de facilité, enfin. Un peu moins de douleur. Un peu moins de peine. Un peu moins… un peu plus… D’elle.
Il en tremble, encore. Il souffle, encore. Il se redresse, lentement. Ses mains frissonnent, alors que ses doigts gantés se lèvent – et se posent sur son masque, qu’il tire lentement.
« C’est… vrai. Stick… a menti. Le Chaste… a menti. Mes efforts… pour la ville, Hell’s Kitchen, Fisk… n’ont jamais abouti pleinement. Je… me bats. Je veux aider – mais je ne les… sauve pas. Je m’acharne, mais… mais je… »
Il souffle. Il soupire. Longtemps. Difficilement. Douloureusement.
« Je suis… las. »
Il retire son masque. Sa voix, par réflexe, par instinct, se module ; se fait plus douce, plus tendre. Plus… faible, aussi.
« … et seul. »
Il se tient debout. Il lui fait face.
A peine. Il la fixe, mais il est ce qu’il dit. Usé. Fatigué. Las. Seul.
« Alors… quoi ? Je… te rejoins ? Je te sers ? Comme eux ? Si… la Main est à toi… pourquoi, alors ? Si la Main est sous ton contrôle… pourquoi ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi ce soir ? Pourquoi… ce sang ? »
… mais il n’est pas encore tombé. Mais il tient toujours. Il vacille. Il frissonne. Il tremble. Il résiste. Il est plus que ce qu’il a montré. Il est plus que ce qu’il est.
Il est… le fils de Battling Jack. Il ne cèdera pas aussi rapidement.
Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Mer 28 Fév - 16:30
1ère Attaque de La Main sur New York
Acte 1. Introduction
Je fixe Matt dans les yeux qui retire son masque, je glisse mes doigts autour de son visage avec passion et sincérité, lui seul arrivait à me stimuler de la sorte. Mon ancien amour, je le regarde avec intensité, scrutant chaque ligne de son visage tourmenté. Sa résistance ne me surprend pas, mais je sais que je dois jouer la carte de ses émotions pour le convaincre de rejoindre la Main.
"Matthew...cesse de te débattre, je te vois souffrir, entre ce que tu ressens, ce que tu vis..et tes valeurs...mon amour, je suis là à présent, pour te protéger, te sauver, je refuse de te voir mourir...je suis seule au monde..à présent Matthew...tu es la seule personne qui me reste." Je colle mon front sur son torse, comme-ci son torse était une zone de réconfort dans ce cauchemar. Je peux entendre les battements de son coeur et sa respiration caresser mon visage, l'air chaud qui se dégage de ses essoufflements me réconfortent. "Nous sommes les marionnettes de cette guerre qui nous dépasse, Le Chaste, la Main, nous... cette guerre qui ne finira jamais si nous l'arrêtons pas ensemble..à moins que nous ne prenions le contrôle, que nous ne retournions ces forces à notre avantage...est-ce que tu comprends mon plan?"
Mes mains se glissent sur son visage, cherchant à apaiser la dureté de ses traits. "Je le sens tu es épuisé mon amour, imagine, ensemble, nous pouvons accomplir tellement plus. Protéger la ville que tu aimes, éradiquer le mal à la source. Et nous ne serions plus seuls, toi et moi. Ensemble, nous pouvons changer notre destinée, nous pouvons vivre des jours heureux ensemble, ici à New York, la ville que tu n'as jamais voulu quitter...la guerre terminée, nous pourrions visiter le monde ensemble"
Je lui adresse un sourire doux, mais déterminé. "La Main n'est plus une menace, Matt. Elle est sous mon contrôle, je l'ai combattue seule..dominée, mise à mes pieds. Nous pouvons la modeler à notre image à présent, l'utiliser pour la justice, pour mettre fin à cette guerre sans fin. Ne te laisse pas aveugler par les préjugés du Chaste. Stick t'a toujours manipulé, t'empêchant de voir la véritable voie vers le changement."
Mon regard s'adoucit, exprimant une vulnérabilité, démontrant ma propre insécurité, la solitude, la peur d'être seule au monde. "Je ne veux pas te perdre encore une fois, Matt. Je ne veux pas mourir à nouveau, je ne veux pas retourner dans l'obscurité de la mort seule, et je te vois lutter seul ici. Rejoins-moi, rejoins-nous. Imagine un monde où nous pourrions être ensemble, libres de nos fardeaux, unis dans une cause plus grande. Ensemble, nous pouvons être invincibles."
La balle est maintenant dans son camp, et je sais que son choix ne sera pas facile. Je dois néanmoins lui donner des explications sur mes actions de ce soir.
"Matthew, la police est corrompue, tu le sais, mais tu refuses de l'accepter au nom de la justice, le Caïd a ses agents ici, dans ce bâtiment, de nombreuses reliques et preuves compromettantes sont préservées et dissimulées. Nous devons les récupérer, pour les utiliser contre nos adversaires, pour faire tomber leurs réseaux de corruptions..pourquoi penses-tu que le Caïd est toujours libre et aussi puissant après autant de temps...ces agents nous leurrent...nous devons briser petit-à-petit son influence sur la ville et certains sacrifices sont nécessaires pour aider la cause..des choix difficiles doivent être fait..je ne cède pas pour autant à la folie Matt.." ️ 2981 12289 0
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Re: [1e Attaque de la Main] - Que le sang coule à flot ! (Daredevil) Jeu 29 Fév - 11:18
Il… attend.
Il ne bouge pas. Il ne bouge plus. Il attend. Il l’attend, en fait. Immobile. Ici, là. Sur ce toit anonyme, proche du commissariat mal famé, mal entretenu, mal fréquenté de Hell’s Kitchen. Entouré des ninjas de la Main, qui sont encore là ; qui sont toujours là. Il le sait. Il les sent. Il…
Il s’en fiche. Là. Maintenant. Ici. Il s’en fiche, d’eux. Il ne voit… il n’attend… Qu’elle.
Elle approche. Sa démarche est chaloupée, superbe. Son odeur est autant douce que piquante, entêtante. Son aura est trouble, troublée, troublante. Ses mouvements forment des micro-sons, qui le hantent, qui l’obsèdent. Elle approche. Elle arrive. Elle… le rejoint.
Elle le touche. Ils se touchent. Il souffle. Il soupire. Il respire ; plus vite. Plus fort. A cause d’elle. Avec elle.
Il l’écoute. Il entend ses mots. Il suit ses paroles. Il… n’est pas d’accord ; avec tout. Il tique. Il conteste. Il argumente. Il contredit. En lui-même. En son for intérieur. Dans son esprit, marqué par les événements de son existence, par les pertes, par les drames. Par… les échecs.
Elle a raison, dans ce qu’elle dit. Il est usé. Il est fatigué. Il est pris par une vie entière, où ses proches lui ont été arrachés – par la misère. Par la violence sociale. Par la bassesse humaine, de ceux qu’il aime, et de ceux qui les ont maltraités. Sa mère l’a abandonné, car une éducation rigoriste l’a convaincue qu’elle fautait, en l’enfantant. Son père lui a été pris, car un sursaut de dignité l’a mené à la mort. Karen a été fauchée, car la vengeance de Wilson Fisk est sans fin. Et d’autres… et Glorianna… et tant d’autres…
Il soupire, encore. Il frissonne, quand elle touche son torse. Il tremble. Il refuse, il tempête, il… il…
Il fatigue. Trop. Il souffle ; d’usure. Et… et il…
Il se penche en avant. Il s’approche d’elle. Il achève la distance les séparant. Il ouvre les lèvres.
Il l’embrasse.
Il cède. A elle. A ce qu’elle dit. A ce qu’elle souligne. A ce qu’elle touche. A ce qu’elle relève. A elle. A sa fatigue, à lui. A son usure. A sa solitude. A sa peine. A sa détresse. A elle. A ce qu’elle propose… à cette facilité, qu’il réprouve – mais dont il a tant besoin.
Il cède. Il l’embrasse. Il profite. Il souffle. Il coupe, le baiser. Il recule. Il la lâche. Il s’assoit. Il s’affaisse.
Il cède.
« Que… que dois-je… faire… ? »
Il a cédé. A elle. A ce qu’elle propose. A ce dont il a besoin. A la facilité. A la tentation.
Il a cédé. Dieu que c’est mal… mais dieu que c’est bon.