Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales. | [Cherbeaux, France] Si vite que coure le mensonge, la vérité un jour le rejoint [Black Widow] | Messages : 51
Date d'inscription : 25/09/2023
[Cherbeaux, France] Si vite que coure le mensonge, la vérité un jour le rejoint [Black Widow] Mer 13 Déc - 18:30 | |
| La journée tirait à sa fin sur la belle terre de France, un vent frais pour la saison s’étant levé il y a de cela quelques heures alors que les derniers rayons du soleil éclairaient encore pour une heure ou deux les vallées du Jura avant d’aller disparaitre derrière la ligne d’horizon. Nick profitait de ces instants de calmes, ceux-ci n’étaient que trop rare dans la vie qu’il avait choisit de mener. Il marchait dans les rues de la ville, se dirigeant d’un pas posé vers son objectif. Ce n’était pas la première fois qu’il venait ici, loin de là même. Peut le savaient, mais cet endroit possédait une signification particulière pour l’ex-directeur du SHIELD. Cherbeaux, une petite bourgade française de Franche-Comté, qui avait jadis servit de base pour les forces de l’Axes, de terrain d’essai pour certaine de leurs expériences… et qui connu le martyre dans le dernier affrontement qui avait opposé le Baron Wolfgang von Strucker à Fury et ses Commandos Hurlants durant le seconde conflit mondiale. C’est après cette défaite que le Baron avait dût quitter l’Allemagne pour aller fonder HYDRA, c’est lors de cet affrontement que Nick avait perdu l’usage de son œil… et surtout apprit à son retour que la femme qu’il aimait avait périt en son absence. Et c’est dans ce feu croisé que la ville avait été intégralement détruite et qu’une grande partie de sa population était passé de vie à trépas. Même si officiellement, la mission était une réussite… Nick avait souvent l’impression qu’il s’agissait de l’un de ses plus grand échec. Dans les années d’après-guerre, la ville avait été reconstruite… à l’écart pour conserver la mémoire de ce massacre. La vieille ville était désormais un lieu servant de témoignage à la barbarie du nazisme… un parmi tant d’autres. Au loin, sur les pentes du Jura, Nick pouvait apercevoir le château de Cherbeaux. Jadis, demeure ancestrales de la famille régnant et protégeant sur ce fief, par la suite devenu une base de l’armée allemande et aujourd’hui un sinistre rappel des cicatrices du passé. Après le passage de Fury et de ses commandos, la forteresse n’avait été plus qu’une ruine. Bien qu’à présent restaurée, elle restait, aux yeux de Nick, le lieu de son duel le plus féroce avec Strucker, celui où il avait perdu l’usage de son œil, celui où il aurait pu en finir avec son ennemi avant même qu’il ne fonde HYDRA… celui où il se battait pendant que sa chère Pamela périssait dans un bombardement en Angleterre. Les pas de Nick continuèrent à le porter. Il connaissait parfaitement les lieux à force d’y revenir. Bien que peu de gens ici aient la moindre idée de qui il était, Fury n’en était pas moins une figure relativement connu des habitants de Cherbeaux, un américain qui passait régulièrement « prendre l’air » depuis des années. Mais Nick avait ses raisons de revenir ici, encore et encore. L’une d’entre elle, c’était pour aller se recueillir. Ses pas l’avaient mené jusqu’au vieux cimetière de la localité. Comme souvent. Au centre de celui-ci se trouvait un mémorial citant les centaines noms des victimes du massacre de Cherbeaux. Parmi eux, la plupart étaient des habitants du vieux Cherbeaux, d’autres étaient des résistants des environs qui étaient venu aider… et une poignée ne sonnait pas comme étant natifs. Et pour cause, il s’agissait des noms de ses Commandos Hurlants, ses anciens frères d’armes, ceux qui étaient tombés dans ce piège que Strucker leur avait tendus. Au fond de lui, Nick n’avait jamais cessé de penser qu’il aurait pût empêcher cela… ou du moins éviter que le nombre de victime soit si élevé en agissant différemment de ce qu’il avait fait. Nick baissa la tête, une prière murmurée sortant de ses lèvres. Ce n’était pas un fait connu, mais Nick Fury était croyant, issue d’une famille de catholiques irlandais de l’aube du XXème siècle, éduqué chez les Jésuites et soumis au horreurs de la guerre, sa foi fût souvent ébranlée… mais en même temps, elle était restée un élément qui, dans ses heures les plus sombres, lui avait permit de continuer. À l’heure actuelle, il n’était plus certain de ses croyances, mais n’en continuait pas moins d’adresser une prière pour tout ces pauvres gars tombés dans cette folie que fut la guerre. Ne serait-ce qu’en espérant qu’ils trouvent dans la mort, la paix qui leur avait été refusé dans la vie. Ce n’était pas la seule raison pour laquelle l’ancien directeur du SHIELD était régulièrement revenu en ce lieu, le plus souvent sans que le SHIELD lui-même ne le sache. Loin de là même. Mais en ce jours précis, il était là pour une raison en particulier. Il avait en effet donner rendez-vous à l’une de ses ancienne agente, la Veuve Noire, Natasha Romanova. Cette dernière avait été, de loin, l’une de ses meilleurs agentes à l’époque où il dirigeait le SHIELD. Elle faisait partie du cercle restreint de ses collègues à qui il avait accordé une accréditation de niveau 10 et donc révélé une partie des secrets du SHIELD. Et pourtant, depuis qu’il avait quitté l’organisation, il n’avait plus jamais tenté de la contacter de quelque façon que ce soit. Était-ce une question de confiance ? Possible, Nick était depuis longtemps incapable de faire pleinement confiance à qui que ce soit… pas même à son vieux compagnon d’armes Timothy Dugan. Était-ce pour la protéger ? Improbable, mais possible. Nick n’hésitait jamais à utiliser les pions qu’il avait à sa disposition pour continuer la « longue guerre » qu’il menait avec HYDRA et ses alliés. Encore que, il pouvait avoir délibérément choisit de couper les ponts avec ses anciens collaborateurs pour qu’ils ne soient impliqués dans sa propre déchéance. Était-ce une forme de culpabilité, suite aux actions qu’il avait entreprit à ses dépends ? Possible, de toutes manière, Natasha était à présent au fait des manipulations de Nick. C’était d’ailleurs précisément pour cela que Nick avait décidé de donner rendez-vous à son ancienne opératrice ici. Parce qu’il savait que nombres de ses actions passées avaient été révélées. Et qu’il savait que la Veuve Noire faisait partie des rares personnes au monde à être capable de traquer sa piste. Et honnêtement ? Il n’avait ni le temps, ni le loisir d’avoir à gérer les inconvénients d’une super-espionne qui serait sur son dos à la recherche de réponse, ou simplement pour le tuer. Même en étant un fugitif recherché, même avec les mandats d’arrêts internationaux à son encontre, Fury n’avait jamais cessé d’être actif, de continuer à protéger le monde depuis les ombres, à continuer à mettre des bâtons dans les roues d’HYDRA, de l’AIM et de leurs semblables à chaque occasion qu’il avait. Ses moyens étaient plus limités, mais sa marge d’action bien plus élevées. C’était le temps qui commençait à lui manquer. Aussi, après mûres réflexions, avait-il décidé de régler cette affaire au plus vite. Il avait contacté la Veuve Noire et lui avait donner rendez-vous dans cette petites villes française. Au moment du rendez-vous, il avait flâné dans la ville, sachant pertinemment que Natasha y serait à l’observer… et qu’elle le suivrait. Il l’avait ainsi mené à l’écart, en un endroit au calme où ils pourraient parler loin des oreilles indiscrètes. Si elle avait des questions à lui poser, il y répondrait. Si elle voulait régler ses comptes, elle en aurait l’occasion. Nick respira longuement, laissant la fraiche brise du soir lui caresser le visage. Sa main passa sur une plaque de métal pendant à son cou. Sur son vieux Dog Tag de l’armée qu’il avait conservé de l’époque où il dirigeait les Commandos Hurlants. Un éternel rappel d’où il venait, de ce qu’il était avant de devenir le directeur du SHIELD… d’une époque où tout ce qui lui importait, c’est de lui montrer où se trouvait les fascistes qu’il devrait dessouder. Une époque plus simple. « Il me semble que vous me cherchez, Romanoff. » finit-il par déclarer sans se détourner du mémorial. Est-ce qu’il l’a repéré ? Si oui, depuis combien de temps ? Peu importe les réponses en réalité. Le fait est qu’il sait qu’elle est là. Il connait son interlocutrice, il sait qu’elle n’aurait pas laisser passer cette occasion d’obtenir ce qu’elle recherche. Lui-même ne semble pas inquiet. Il a beau être armé, son arme reste dans son holster et il ne semble faire aucun mouvement laissant présager qu’il s’apprête à la dégainer son pistolet dans un avenir immédiat. Mais il reste Nick Fury, cela signifie qu’il a forcément prévu des alternatives pour se défendre si la situation l’exige. |
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Re: [Cherbeaux, France] Si vite que coure le mensonge, la vérité un jour le rejoint [Black Widow] Lun 6 Mai - 13:36 | |
| Suite des Retrouvailles des soeurs widowElles avaient passé un bon moment. Deux soeurs qui brunchent, comme n'importe quelles frangines... normales. Mais de normalité, il n'y en a aucune lorsque l'on s'appelle Yelena Belova ou Natasha Romanov. Il y a toujours quelque chose, quelqu'un, qui se met en devoir de vous pourrir la journée. Celui qui s'était dévoué ce jour-là, n'était autre que Nick Fury, ex boss incontesté et incontestable du S.H.I.E.L.D, l'agence sans doute la plus puissante du monde. Agence dont Natasha avait longtemps fait partie, mais dont elle avait démissionné il y a quelques mois lorsqu'elle avait découvert les abus de son ex-patron et celui de son fils, alors à la tête de l'organisation. Depuis, Tony, Miss Hulk et Cable avaient pris le relais, après un putsch assez impressionnant orchestré par ce même Tony et Captain. Natasha avait tout dit à sa soeur. Sans rien lui cacher. Aucune zone d'ombre, rien. Yelena avait toutes les cartes en main et elle avait fait son choix en conséquence. C'est donc sans véritable surprise, que les soeurs s'étaient dirigées vers le point de rendez-vous de Fury Sénior, 24h après la réception de son message. Parmi les trous les plus paumés de France, Cherbeaux doit sans doute se tenir en tête de liste. C'est bucolique, pittoresque, et pas dénué de charme, elle doit le reconnaitre. Mais, plus encore que ce joli petit village au panorama de carte postale, c'est la symbolique qui l'entoure qui est forte de sens. Natasha ne doit sans doute pas connaitre toute l'histoire. Qui pourrait bien se targuer de connaitre la vie de Fury Père sans aucune zone d'ombre... Quoi qu'il en soit, elle en sait suffisamment pour savoir que cet endroit n'a pas été choisi par hasard. S'il espère l'attendrir, il va vite déchanter. A moins que le message subliminal ne concerne l'affrontement qui avait eu cours en ces lieux, et que Nick se chargeait, par un tact relativement surfait, de lui rappeler comme une mise en garde. Dans un cas comme dans l'autre, le signal envoyé n'était pas fou. Il se méfiait sans doute. Et elle ne pouvait lui donner tort sur ce point. Accroupie contre la pierre pâle de la flèche de l'église qui surplombe le village, vêtue de sa tenue sombre, Natasha ressemble à s'y méprendre à une gargouille tant elle est immobile. A l'aide de micro jumelles, elle suit les déambulations de son ex patron à travers la petite ville. Un claquement de langue réprobateur sonne dans l'oreillette de Yelena, postée en vigie un peu plus loin, couvrant leurs arrières. - Il va nous nous faire faire le tour du proprio et nous emmener là où il veut. Elle lâche ces mots dans une certitude semi blasée. Natasha a l'habitude d'être celle qui traque. Tout comme Yelena, les deux femmes suivent jusqu'à l'impact, si l'on peut présenter les choses ainsi. Alors, quand l'impact en question est en plus sur rendez-vous et qu'il s'appelle Nick Fury, aucune des deux ne sera surprise de le voir opérer son petit manège. Il les conduira où il veut, même si, pour l'heure du moins, il n'est pas dit qu'il sache que son ex-agent va lui faire la jolie surprise de débarquer en famille. Yelena est un atout. Elle l'a toujours été. Sa soeur aînée est parfaitement furieuse contre Fury, mais elle ne trompera personne. Même avec ce qu'elle a appris, il en faudrait beaucoup... vraiment beaucoup... pour qu'elle envisage de supprimer Fury purement et simplement. Yelena le sait (même si, elle, aurait nettement moins de scrupules). Natasha le sait. Se prête t'elle donc au jeu de celui qui l'a conviée à ce rendez-vous. Se glissant dans les ombres, grimpant le long des murs, sautant parfois d'une poutre à l'autre, ne manque plus que les toiles et Spiderman pourrait être fier d'elle. - Sérieusement... Un léger déclic à peine perceptible, et une photo s'affiche rapidement en lieu et place du panorama des jumelles de Yelena, sans doute trop éloignée pour voir ce que Natasha a sous les yeux, par ailleurs relativement camouflé par la densité des arbres qui les entourent. L'image est brève. Nul besoin de plus. Cela fait partie de l'entraînement de fer des espions qui doivent se souvenir des moindres détails après avoir eu une image sous les yeux à peine une fraction de secondes. Yelena pourra donc constater la même chose que sa soeur : Fury l'a conduite dans un cimetière. Elle ne fera aucun commentaire de plus. Inutile. Fury n'est pas assez stupide pour lui envoyer un message subliminal aussi grossier. Il essaie donc de jouer sur la corde sensible des compagnons perdus au combat, et cette bassesse a le don d'agacer très fortement l'espionne. - Pas particulièrement non. Votre petit dossier qui a filtré du S.H.I.E.L.D m'a pas mal occupé ces derniers temps. Elle lâche ses mots alors qu'elle s'extirpe de la végétation environnante à pas lents. Natasha s'arrête à bonne distance de Fury et le dévisage en arquant un sourcil. "Pas mal occupé". Il a surtout causé un incommensurable bordel oui. Et pas uniquement la concernant. Cette affaire a pris des proportions qui ne se sont toujours pas calmées. Yelena ne perdra pas une miette de la conversation, et Natasha la soupçonne d'avoir déjà dégainé son sniper et de tenir Fury en joue, juste au cas où. Ou peut-être pas. Les voies de Yelena Belova sont parfois impénétrables. - Vous avez disparu sans rien dire à personne. Vous avez tout laissé en plan à votre incompétent de fils et voilà où ça nous a menés. Vous m'avez menti. Vous m'avez trahie, alors que j'étais parmi vos plus fidèles, alors que j'étais de celles qui validaient certaines de vos méthodes les plus douteuses. J'ai toujours été derrière vous et vous avez toujours pu compter sur moi. Vous m'avez prise pour la dernière des connes et vous m'avez manipulée. En quoi valez-vous mieux que la Red Room ? Aujourd'hui vous m'avez donné rendez-vous. Donc, je vous écoute. Le ton est implacable et les reproches fusent sans retenue aucune. Il lui a littéralement pourri la vie ces derniers mois. Et s'il y a bien une chose de notoriété publique, c'est que l'espionne est outrageusement rancunière quand on lui pourrit la vie. |
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Re: [Cherbeaux, France] Si vite que coure le mensonge, la vérité un jour le rejoint [Black Widow] Dim 4 Aoû - 11:25 | |
| Pour être complètement sincère, Nick aurait espéré avoir encore un peu de temps devant lui avant l'arrivée de la super-espionne… du temps pour se recueillir sur les tombes de ses anciens frères d'armes et pour chasser les souvenirs qui remontent immanquablement dans ce genre de situation. Malgré toute son expérience, Fury sait qu'il est des êtres qu'il vaut mieux ne rencontrer que lorsqu'on est dans le meilleur état pour le faire… et Nathasha Romanoff fait indubitablement partie de ces êtres.
Agent Romanoff, la Veuve Noire, incontestablement l'une des agentes du S.H.I.E.L.D. les plus doué de l'organisation. Une véritable tueuse aussi, capable de surpasser n'importe quel adversaire que ce soit dans un échange de tirs ou au corps-à-corps grâce à sa technique impressionnante ou par sa seule volonté. Car s'il est une chose dont Nick sait que Nat possède en abondance, c'est une volonté de fer et une rage de vaincre. Le tout allié à des compétences extrêmement versatile et un esprit vif et rusée et vous obtenez une personne qui fût longtemps l'un des bras droit de l'ancien directeur du S.H.I.E.L.D.L. et, à dire vrais, l'une des premières personnes à ne pas avoir été un Commandos Hurlants, ou un vétéran de la guerre, à avoir intégré le cercle des proches de Nick Fury, allant jusqu'à lui accorder le niveau d'accréditation le plus élevé après celui du directeur lui-même.
Mais aujourd'hui, il n'était plus question de cela. Il n'était plus question de la relation de confiance professionnel qui les avait jadis lié… car celle-ci se révélait bel et bien brisée par ses actions passées. Cela est regrettable, mais il savait que ça arriverait. À dire vrais, il a même fait en sorte que cette possibilité existe. La plupart des documents compromettant à son sujets, il aurait pût les détruire il y a longtemps, utiliser ses prérogatives de directeurs pour en effacer toutes traces au point qu'il faudrait plus qu'un misérable dossier voler pour le compromettre… mais il n'en avait rien fait. Durant le "Sombre Règne" d'Osborn, il avait mené des actions pour détruire une partie des banques de données du SHIELD, pour empêcher que le HAMMER puisse connaitre l'emplacement de toutes leurs bases, l'identités de leurs agents, ou des secrets à son propos… mais encore une fois, il avait choisit de ne pas faire place nette, pas de nettoyage par le vide pour supprimer toutes traces de ses méfaits.
La raison ? Simplement que Nick Fury ne se pense pas au-dessus des lois et de la morale… il ne l'a jamais pensé malgré toutes ces décennies à la tête de la plus puissantes organisation d'espionnage de la planète, avec le pouvoir de faire et défaire des carrières, des gouvernements ou même des nations. Il a toujours pensé qu'il aurait un jours des comptes à rendre. Devant le Tout Puissant certes, mais aussi, si ce n'est à la justice des hommes, au moins au regard de l'Histoire. Et pour cela, il fallait laisser une chance à la liberté de subsister, pour que l'on connaisse aussi bien ses exploits que ses méfaits.
Quelques secondes de silence, sans même se tourner vers Natasha, l'ayant laissé déverser ses accusations sans l'interrompre, sans ciller une seule fois. Il la connait, il sait comment elle fonctionne, comment elle réfléchit… bien que plus souvent qu'il ne soit prêt à le reconnaitre, elle s'est montré capable de le surprendre. Mais en ce moment, il sait que son esprit est occupé à suranalyser ce qui les entoure, cherchant à décrypter un éventuel message que lui adresserait le vétéran par le choix de ce lieu. Comment lui en vouloir ? Il s'agit là d'une vieille habitude qu'ont tout les espions de carrière, et il ne fait pas exception. Mais la vérité sur le choix des lieux est beaucoup plus prosaïque. Il se trouve simplement que cette visite au cimetière fait partie du rituel que suit à chaque fois Nick quand il vient ici. Et qu'il connait parfaitement les lieux… si un intrus tentait de surprendre leur conversation, il n'aurait aucun mal à le déceler.
" C'est-ça le hic, n'est-ce pas Romanoff ? Je ne vaut pas mieux que la Red Room. Il y a sans doute 30 ans, j'aurais encore pût m'offusquer d'une telle comparaison, mais la vérité, c'est que je suis exactement le même type de salopard. Je me bats juste pour une idéologie différente et je suis prêt à me salir les mains pour elle." Répondit le vieil homme sur un ton calme. "Donc non, les seuls points sur lesquels je pourrais me prévaloir d'une éventuelle supériorité morale sont purement rhétorique. Et j'ai depuis longtemps passé l'âge de me faire des illusions à ce propos."
Non, Fury ne cherche pas à apitoyer son ancienne agente. Il ne cherche pas même une forme d'absolution de la part de celle-ci. Tout ce qu'il veut, la seule raison pour laquelle il a proposé cette rencontre, c'est pour que les choses soient mise au claire. Il n'avait aucune envie d'avoir à gérer une Veuve Noir ayant décidé qu'elle en avait assez d'attendre des réponses et se serait lancé à sa poursuite. De plus, ils avaient tout deux bien mieux à faire que se consacrer à cette poursuite inutile. Il fallait que les choses soient réglés ici et maintenant. Que ce soit par la parole… ou par la disparition de l'un des deux.
" Quoique vous attendiez de cette conversation cependant, n'attendez pas d'excuses de ma part. J'assume la totalités des décisions que j'ai pût prendre… la seule chose pour lequel j'éprouve parfois du regret, c'est d'avoir eût à les prendre." Continua-t-il en se retournant finalement vers son interlocutrice… non sans attarder son regard, l'espace d'une seconde en direction de la position de l'autre Widow.
La première choses que Nat pourra noter, c'est que les traits de Fury père pourraient sembler bien plus âgé que dans son souvenir. Le sérum d'Infinité coule pourtant toujours dans ses veines et fait toujours son effet… mais ce n'est pas tant une vieillesse physique qu'une sorte d'impression général… celle d'un homme usé, d'un homme qui ne semble continuer que par inertie, l'ombre de ce qu'il avait jadis été. Pourtant, son regard ne semblait rien avoir perdu de la détermination qui l'avait toujours guidé.
"Par contre, si je suis prêt à reconnaitre beaucoup de crimes ou d'erreur, je m'en cantonnerai à ceux dans lequel j'ai une responsabilité, Romanoff." L'avertit-il d'un ton ferme. "Et en matière de choix de mes successeurs, je n'ai pas eut plus mon mot à dire concernant mon fils que ce que j'en ai eut pour Hill, Stark ou Osborn. " Répliqua-t-il d'un ton sans équivoque. "Cette décision n'a jamais regardé que l'organe de contrôle des Nations-Unies."
Hill n'avait jamais été son premier choix. Mais elle s'était montré une directrice raisonnablement compétente, comprenant le véritable sens de la mission du S.H.I.E.L.D. et capable de penser au-delà des seuls intérêts américains qui avaient pourtant assurer sa nomination. Stark… avait été un choix idiot au mieux. Iron Man possédait peut-être les meilleurs intentions et était un génie dans de nombreux domaines… mais le jeu de l'espionnage n'en faisait certainement pas partie. Il comptait trop sur la technologie et pas assez sur ses agents, il réfléchissait en termes d'optimisation du fonctionnement, pas en termes de sécurité et de renseignement, il avait fait du S.H.I.E.L.D. des auxiliaires des super-héros de son Initiative au lieu de laisser le S.H.I.E.L.D. faire ce pourquoi il avait été créé. Quant à Osborn… il s'était acharné à systématiquement mettre en pièce tout ce pourquoi Fury et ses alliés s'étaient battus.
Quant à son fils ? Nick Sr. ne l'aurait probablement pas choisit non plus mais davantage parce qu'il n'estimait pas sein le principe que le poste de directeur de cette organisation devienne une charge héréditaire. Par contre, sur le dossier et les compétences de son rejeton, il n'aurait rien eut à redire à l'époque et avait même été fier de le voir reprendre le S.H.I.E.L.D. en main… jusqu'à ce qu'il dérape.
"Concernant ma disparition, vous connaissez les circonstances. Je suis depuis un criminel recherché par le S.H.I.E.L.D. au même titre que ne le sont Strucker, Zola ou Zémo. Si vous décidiez de m'abattre ici et maintenant, aucune institution ne vous en porterait rigueur. Ni à vous, ni à la personne que vous avez amené en renfort. J'ose espérer que je dois pas m'attendre à voir Stark débarquer du ciel dans 10 minutes." Répondit-il d'un ton étrangement détaché.
Ça n'avait dans le fond pas d'importance, rien n'avait d'important si ce n'était la mission… si ce n'était de faire en sorte que tout les sacrifices qui avaient été consenti pendant presque un siècle ne soient pas en vain. Et qu'importe le respect professionnel qu'il avait pour Natasha, qu'importe qu'elle fasse partie des personnes à qui il a accordé le plus sa confiance, elle restait un atout précieux mais sacrifiable… tout comme lui-même en fait. Tous étaient sacrifiable si cela permettait d'enfin mettre fin aux jours des derniers restes de la Bête Immonde.
"Vous avez dit que mon "petit dossier" vous a pas mal occupé au fait ? Etrange comment un morceau de vérité peut faire autant de dégâts, n'est-ce pas." Ironisa-t-il quelque peu. "Mes protocoles sont de toujours faire en sorte de disséminés les informations des dossiers les plus sensibles dans plusieurs dossiers différents pour que l'ennemi ne puisse jamais n'avoir qu'une fraction de l'information. Cela est particulièrement vrais concernant une affaire comme la Red Room et le programme des Veuves Noires." Expliqua-t-il en se retournant et s'engageant sur un petit chemin à l'arrière du cimetière invitant Nat à le suivre. " Il vous reste encore beaucoup à creuser pour obtenir la vérité Romanoff. Heureusement pour vous, hormis un seul dossier, tout les autres sont accessible à votre niveau d'accréditation… si vous en possédez encore un valide bien sûr."
Nick s'engagea d'un pas rapide sur le chemin qui s'éloignait de la bourgade en s'enfonçant dans la vallée. Nick resta silencieux le temps que Nat digère les informations qu'il venait de révéler. Non seulement il y avait bien plus que les seuls informations présents dans le dossier qui avait fuiter… mais de plus, toutes ces informations avaient de tout temps été accessible pour Natasha. Fury n'avait cependant pas la prétention de lui avoir faciliter la tâche. En vue de rendre la fuite d'infomations vitale le plus compliqué possible, il pouvait devenir très compliqué de parcourir la base de données du SHIELD si on ne savait pas ce qu'on cherchait.
" Vous n'êtes pas la première Widow que je rencontre, Romanoff. Et j'ai depuis apprit à me méfier de tout les agents issus de ce programme, même de vous. Ne le prenez pas personellement, mais après que par deux fois, les soviétiques ont tenté d'utiliser votre programmation pour me tuer ou pour détruire le S.H.I.E.L.D. de l'intérieur, j'ai eut à prendre quelques précautions." évoqua le vieil homme sur un ton sombre. "Néanmoins, vous avez raison sur un point, je vous dois des explications depuis longtemps. Et comme je ne suis plus lié par le secret d'état, vous pouvez poser vos questions… sinon vous pouvez juste vous contenter de me suivre jusqu'à destination."
Ils avaient laissé le cimetière derrière eux. À dire vrais, Nick était presque déçu que Nat ne tente pas de le tuer. Cela aurait été un bel endroit ou terminer son existence, auprès des hommes tomber au combat sous son commandement… à l'endroit où il aurait lui-même dût mourir il y a tant de décennies. |
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Re: [Cherbeaux, France] Si vite que coure le mensonge, la vérité un jour le rejoint [Black Widow] Lun 9 Sep - 10:59 | |
| L'ancien directeur du S.H.I.E.L.D a la réponse franche aujourd'hui. Cela l'étonne t'elle ? Fury a toujours eu pour habitude de dire les choses, ne s'encombrant guère de celles qui pourraient déranger. Mais toujours dans une certaine limite cependant. Alors... si elle n'est pas réellement surprise par sa réponse franche du collier, qu'il valide la comparaison avec la Red Room a cependant de quoi la surprendre. Il y a ne serait-ce que quelques années, il se serait fustigé que l'on fasse un lien entre ses méthodes et les leurs. Qu'il assume aujourd'hui n'en être pas loin, voire manquer d'autant de scrupules que l'organisation, est assez surprenant. Elle ne réagit pas pour autant, se contentant de fixer son interlocuteur d'un regard acéré.
Elle note le léger regard appuyé en direction de Yelena lorsqu'il se retourne. Cette dernière ne manquera pas non plus de s'en rendre compte. Elles ont face à elles l'un des plus grands mercenaires et espion de ce monde, et celui qui fut pendant plus d'une décennie le patron de Natasha. Cette perspicacité ne surprendra aucune des deux.
Cependant, alors qu'il reprend la parole en affirmant qu'il ne présentera aucune excuse et qu'il assume pleinement ses actes, les mâchoires de l'espionne se crispent sèchement et elle l'apostrophe sans délicatesse aucune.
- A cause de vos conneries et de votre foutu dossier, j'ai failli tuer Tony. Tony, Fury. C'est passé à un cheveux et nous avons eu un coup de pot incroyable que son IA trouve la faille du conditionnement. Un conditionnement dont Arno a eu connaissance grâce à VOS notes et qu'il a retourné contre MOI. Contre nous. Vous l'assumez aussi celle-là ?
Elle le fusille du regard au titre des mots qu'elle vient de prononcer, mais pas uniquement. Car Natasha n'avait pas cru bon, ou du moins... n'avait pas souhaité, donner cette information à sa soeur pour le moment. Elle vient de l'apprendre sans doute de la pire manière qu'il soit.
La rousse balaye l'argument qu'il lui sert d'un revers de main, tout en extirpant un soupir, et lui répond d'un air passablement agacé.
- Que vous ne choisissiez pas votre remplaçant est une chose, mais que vous ne vous assuriez pas de mettre vos affaires en ordre pour le dit remplaçant en est une autre. Votre job c'était aussi de protéger vos agents, Fury. Sans quoi, quel intérêt de travailler pour le S.H.I.E.L.D.
Alors qu'il mentionne cette fois clairement la présence de Yelena et qu'en plus il ose parler de Tony, la russe se ferme un peu plus. Pour peu que ce soit vraiment possible. Si un regard pouvait jeter des flux d'acide corrosif, croyez bien qu'à cet instant l'ancien directeur du S.H.I.E.L.D en serait recouvert de la tête aux pieds et sa peau fondrait déjà en une masse gélatineuse dès plus ragoûtante.
- Yelena est là en prévision de vos renforts à vous, Fury. Car celui qui se déplace en meute en temps normal, c'est vous. N'inversez pas les rôles. Quant à ce qui est de vous tuer, si telle était mon intention soyez assuré que vous seriez déjà au courant. Crache t'elle d'un ton acerbe.
Natasha jette un bref regard vers la position où doit se situer plus ou moins Yelena, à moins qu'elle n'aie déjà choisi de les rejoindre officiellement, ce à quoi sa soeur ne verrait pas d'objection, comme cela avait été envisagé entre elles en amont. De toutes façons... Fury a grillé sa présence dès le départ, alors quel que soit le moment où elle les rejoindra, c'est plus ou moins égal. Fury n'a visiblement amené personne avec lui et a souhaité avoir une explication réglo avec son ancienne agente. Comme quoi tout arrive.
- Black Cat a démontré toute l'étendue de l'efficacité de votre protocole de sécurité, en effet. Lâche t'elle avec amertume tandis qu'elle le suit à travers les fourrés.
Mais de qui se moque t'il à la fin...
- Je me fous de la vérité, j'ai fait une croix dessus depuis bien longtemps. Vous êtes relativement bien placé pour le savoir. Ce que je veux c'est éviter que n'importe quel bouffon se retrouve avec des codes de conditionnements entre les mains et me fassent tuer mes amis, mes compagnons d'arme, des innocents. Ca vous parait trop demandé peut-être ?
Là encore, si la rage avait un visage, il porterait celui de Black Widow, sans peu de doute sur le sujet. Natasha passe sur le fait qu'elle a démissionné du S.H.I.E.L.D a l'instant même où le bordel ambiant du dossier dérobé par Black Cat a commencé à lui pourrir l'existence. Il n'a qu'à se tenir au courant papy.
Alors qu'elle le suit, il faut reconnaitre qu'il marque un point. Natasha a, en effet, déjà tenté de le tuer à plusieurs reprises et pas forcément toujours sous conditionnement. L'a t'il oublié ? Peu probable. Tout comme il lui parait peu probable qu'il en fasse fit pour ne pas le lui rappeler. Il doit avoir ses raisons et, fatalement, elle s'en fout quelque part.
- Ok ok. Je vous la concède celle-là. Mais ça ne justifie pas pour autant toutes les données que vous avez laissées à portée quand vous êtes parti.
Puis, suivant de près ses derniers mots.
- Nick.
Elle interrompt leur marche en le saisissant par le bras. Son ton n'est pas doux. Il ne le sera pas avant un moment. Par contre il est sensiblement différent, comme animé d'une vibration qui percute l'ancien mercenaire lorsqu'il se retourne et la dévisage pour, sans doute, savoir pourquoi elle l'arrête et pourquoi, tout d'un coup, elle l'appelle par son prénom. Ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
- J'ai failli tuer Tony.
Elle lui répète ces mots une nouvelle fois. Il a déjà connu cette situation. Il a déjà vécu cette scène. Combien de fois a t'on manipulé Natasha pour qu'elle s'en prenne à ses proches...? Beaucoup trop de fois pour qu'elles puissent être dénombrées. Et à chaque fois, l'impact sur l'esprit de l'ex-agente est le même. Mais aujourd'hui... à en juger par le regard lourd qu'elle pose sur lui, sa main qui se resserre sur son avant-bras et la voix profonde qui s'extirpe de sa gorge, cette fois là... cette tentative d'assassinat là... Natasha ne l'encaisse pas du tout. Mais alors... vraiment pas. |
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Re: [Cherbeaux, France] Si vite que coure le mensonge, la vérité un jour le rejoint [Black Widow] Mar 10 Sep - 16:26 | |
| Je suis là, en hauteur, planquée comme à mon habitude, un fusil sniper en main, scrutant chaque mouvement de Fury à travers la lunette. Une partie de moi attend presque que ça parte en vrille, pour avoir le simple plaisir de lui faire sauter la cervelle. Parce qu'au fond, je le sais, ce vieux renard ne peut pas s’empêcher de jouer au plus malin. Mais avec Natasha, il s'attaque à la mauvaise personne, et il ferait bien de se rappeler que je suis là aussi. Pas juste pour faire joli ou pour tenir la chandelle. Si les choses tournent mal, un coup, et tout sera fini.
Je ne peux m’empêcher de sourire dans ma planque. Natasha, toujours droite dans ses bottes, la furie de la grande sœur en pleine action. Les mots qu’elle balance à Fury, on les sent comme des lames, aiguisées par des années de trahisons et de faux-semblants. Moi, je l'écoute, à peine quelques mètres au-dessus, mes doigts fermement posés sur la détente, prête à intervenir si la situation dérape.
Il essaie encore de la manipuler, hein ? J’le vois venir de loin, même sans entendre tout ce qu’il dit. C’est toujours le même jeu avec lui. Laisser des indices, des sous-entendus, se jouer de tes émotions pour t’amener où il veut. Comme si on était encore dans une de ces sales missions, à suivre les ordres sans poser de questions. Ça ne marche plus, vieux. Pas avec nous.
Je laisse échapper un petit ricanement, discret. Un instant, je me demande ce que je ferais si Natasha me demandait de presser la détente. Oh, ce serait facile. Vraiment. Une balle, bien placée, et on en finirait avec ce vieux fossile et tous ses secrets pourris...allez Yelena, reste concentrée, je sais que j'ai du mal à tenir sur place, mais si je ne veux pas me faire engueuler par Natalia..mais je la connais trop bien. Malgré tout ce qu’elle dit, elle n’en est pas encore là. Pas comme moi.
Je la vois bouger en contrebas, sortant des ombres comme un chat. Toujours la même. Parfois, je me demande si elle se rend compte de l'impact qu'elle a. Fury doit avoir les oreilles qui chauffent. Moi, ça me donne envie de lever les yeux au ciel, cette conversation toute pleine de drames et de non-dits..de sentiments *противный*(dégoûtant).
J'entends tout, Fury, La Red Room, les trahisons, le conditionnement de Nat, c’est toujours la même rengaine, non ? On est nées là-dedans, dans ce monde de trahisons et de coups dans le dos. C’est pas comme si ça pouvait vraiment nous surprendre. Qu’il soit comme les autres, ou pire encore, qu’est-ce que ça change, hein ?
Mais Natasha, elle, elle veut des réponses. Moi ? Je m’en fiche un peu. Ce qui m'importe, c'est de savoir qui est l'ennemi, et où viser. Simple, direct. Elle est plus compliquée, elle. Elle veut comprendre, disséquer les mensonges, les vérités. Moi, tant que je sais qui je dois éliminer, ça me va.
D'une voix calme, je lâche dans l'oreillette, un sourire dans le ton
"Si tu veux que je l’élimine, dis-le. Ce serait rapide, net et sans bavure." Je sais bien qu’elle ne le fera pas, mais ça me fait du bien de le dire, juste pour détendre l'atmosphère. Elle ne répondra pas, je le sais. Mais au fond, c’est peut-être bien ce qu’elle devrait faire. Moi, j’me ferais pas prier.
Je continue de le garder dans ma ligne de mire. Parce que c'est ça, au final, mon rôle ici. S'assurer que Fury ne tente pas un dernier coup fourré. Mais je ne le quitte pas des yeux, pas même une seconde. On verra bien ce qu'il a encore à dire, ce qu'il a encore à vendre. En voyant Fury poser son regard sur moi, je ressens une bouffée de frustration, presque un dégoût. C’est l’homme qui a façonné Natasha en une arme, tout comme la Red Room l’a fait avec moi. Un maître manipulateur, celui qui tire les ficelles dans l’ombre. Il a beau se tenir là, à échanger des vérités avec Nat, à balancer des phrases cyniques et à feindre une certaine vulnérabilité, je ne suis pas dupe. Cet homme est un prédateur, tout comme ceux que j’ai appris à reconnaître dans le système qui m’a brisé et reconstruit.
Je suis contrainte de rengainer mon sniper, je suis découverte, je décide de rejoindre la position de Natalia. Je saute de la sturcture à l'aide de mon grappin. Après quelques minutes, je m’avance enfin, sortant de l’ombre, mes bottes frottant le sol rocailleux, une ombre à la fois menaçante et discrète. Il sait que je suis là depuis le début, mais ça n’a plus d’importance. Il faut que je le regarde en face, que je me tienne à ses côtés pendant qu’il tente de briser Nat avec ses vérités sordides.
Je n’ai pas envie de jouer à son jeu, mais les mots sortent quand même, poussés par une colère que j’essaie de dissimuler derrière une façade de calme.
"Tu sais, Fury, tu parles beaucoup de responsabilités assumées, de vérités disséminées. Comme si c’était une stratégie, une manière de te donner bonne conscience. Mais moi, tout ce que je vois, c’est quelqu’un qui se cache derrière ses foutus secrets pour ne jamais avoir à affronter les conséquences de ses actes..." je fais tournoyer une lame entre mes doigts de façon menaçante.
Je reste à son extremité et à celle de Natalia, l'idée c'est de l'entourer et de la cerner. Je fais un pas de plus, mon regard planté dans le sien. Je veux qu’il sache que je ne suis pas Natasha, que je ne lui dois rien. Et que je ne lui pardonnerai jamais ce qu’il a fait, ni à elle, ni à moi.
"Tu crois vraiment que tout ça va s’arrêter ici, maintenant ? Que juste parce que tu t’es traîné jusqu’ici, qu’on va te laisser tranquille, toi et tes coups bas?" Je secoue la tête, amère. "T’es peut-être prêt à crever, mais moi, je ne te laisserai pas nous enterrer avec toi...tu vas te mettre à table et maintenant, tu as de la chance d'être encore débout après ce que tu as fait à Natalia *suka*"
Je jette un regard à Natasha, une tension sourde me traversant le corps, je suis énervée. Elle est là, si proche du bord. Je la connais trop bien pour ne pas voir à quel point elle est prête à craquer. Ses yeux, sa mâchoire crispée… Elle est furieuse. Et blessée.
Je me rapproche d’elle, en posant une main sur son épaule, un geste que je ne fais que rarement. Elle a failli tuer Tony. Elle me l’a caché, mais je le sens dans ses mots, dans la manière dont elle a craché cette vérité à Fury. J’entends la douleur sous-jacente, et ça m’énerve encore plus.
"Nat…" je murmure doucement, juste pour qu’elle sache que je suis là. Que je comprends. Mais je ne dis rien de plus pour le moment. Ce n’est pas à moi de calmer les choses.
Je reviens à Fury, le fixant de mes yeux acérés. "Tu as raison sur une chose, elle mérite des explications. Mais tu as tort de penser que tu vas t’en tirer comme ça." Ma voix se fait plus glaciale, mes intentions plus claires. "Si tu penses qu’il suffit de mots et de demi-vérités pour réparer ce que tu as brisé, alors tu te trompes lourdement."
Je laisse le silence planer, observant ses réactions. C’est un homme calculateur, il sait que chaque mot, chaque geste compte. Mais moi, je ne suis pas là pour jouer à son jeu.
"Alors, sois clair, Fury. Si tu veux vraiment que cette histoire se termine ici, tu vas devoir faire beaucoup plus que parler."
Je marche, lentement, autour de Fury tel un lion en cage. _________________ - Spoiler:
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| | Re: [Cherbeaux, France] Si vite que coure le mensonge, la vérité un jour le rejoint [Black Widow] | |
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