[Event Institut JM] La cour principale

Vous vous situez sur la vaste esplanade qui marque l'entrée de l'école.

De nombreux buffets ont été installés pour l'occasion, portant des mets aussi divers que variés, dont certains pour le moins... étonnants... que ceux qui "savent" estimeront sans mal avoir été disposés à l'attention du Docteur Strange, probablement.
Plusieurs tables pouvant accueillir de deux à plus d'une dizaine de personnes ont été disposées un peu partout, à l'ombre des arbres ou au soleil, selon les goûts de chacun.

La cour est entourée par de nombreux bâtiments et offre un accès direct à la majorité d'entre eux, dont le bâtiment principal du manoir qui abrite salles de classe, bureaux divers et autres salles propres à l'espace école, mais aussi d'autres lieux comme les dortoirs, le terrain de sport, la salle d'entraînement transformée en complexe, et bien d'autres...

Natasha hausse un sourcil amusé face à la remarque de Spider-Man. Il n'y a vraiment que lui pour oser ce genre de commentaire, au sujet d'un membre éminent de leur communauté, à l'inauguration d'une institution mutante et principalement entouré par ces mêmes individus. Mais comme toujours, l'humour du super-héros ne souffre d'aucune frontière ni situation.

Elle acquiesce en silence lorsque Nadia annonce qu'elle va partir en quête scientifique. Rien d'étonnant à cela à vrai dire. La jeune femme semble même trépigner sur place, attendant sans doute la fin de la cérémonie d'inauguration avec impatience.

Marc confirme son ressenti. Les deux étant des as lorsqu'il s'agit de détecter la présence de quelqu'un, et même sans faire appel à des facultés extra-sensorielles comme celles de certains autres, si aucun des deux ne perçoit le mutant, c'est qu'il n'est pas présent. Du moins... pas dans leur environnement proche. Car si Scott Summers est bel et bien là aujourd'hui, il a très clairement décidé de se faire discret. Ce qui n'est pas pour rassurer l'espionne outre mesure.

Elle pose rapidement les yeux sur Flash, avant de reporter son attention sur l'estrade. En effet, il a raison. Jean a tout simplement ignoré le mutant. Du moins, est-ce également l'impression qu'elle a eue et même si elle l'a remercié par la suite.

Natasha jette un bref regard entendu vers Tony. Entre les aventures de Tony avec le SHIELD, et les petits soucis d'ordre mémoriel et magique de Natasha, ils n'ont guère eu le temps de reprendre contact avec Jean pour savoir où en est l'histoire Phénix. Et il semble évident qu'il sera difficile d'aborder le sujet aujourd'hui.

- Oui, répartissons-nous un peu partout et voyons ce qu'il se passe. Lance Natasha à Scott et Marc qui se trouvent non loin d'elle, quand Scott s'étonne de l'absence de son homonyme.

Un étonnement qui est tout à fait légitime par ailleurs. Mais dont la potentielle raison doit pour l'heure rester en vase clos. Ce qu'elle déteste... Oh oui... qu'elle déteste ça. Ne pas mettre leur équipe dans la confidence la met vraiment mal à l'aise. Mais ils ont fait une promesse et, par ailleurs, leur balancer en pleine inauguration de l'Institut Xavier "Au fait, Phénix est de retour et en possession de Cyclope", ça ferait clairement tache.

Un large sourire étire la commissure de ses lèvres lorsque leur chef adresse un discours digne d'un préambule des plus grandes batailles de ce monde. Elle se penche légèrement vers Tony et lui murmure d'un air amusé.

- Désolée, c'est de ma faute. Lance t'elle visiblement aussi réellement peu désolée qu'elle en a l'air, à en juger par son expression amusée.

Elle ne pensait vraiment pas que Dane le ferait. Surtout dans la mesure où elle avait lancé ces quelques mots sous le sceau de l'humour.

- Tu as été par-fa-it. Dit-elle à Dane en lui tapotant l'épaule et sans la moindre ironie.

Le visage de Natasha prend une teinte légèrement étonnée lorsqu'elle sent les doigts de Tony s'immiscer dans les siens. Ah oui ? Comme ça ? Devant tout le monde ? A la face du monde ? Mutants, Avengers, Super-Héros. Comme ça...
Sur le moment, elle reste interdite quelques secondes. Puis, finalement, elle finit par hausser les épaules, tandis que ses doigts se referment tendrement sur ceux qui l'enlacent. Bon bah... allons y...

C'est à ce moment que Cléa Strange fait son apparition, prenant Natasha complètement au dépourvu. Après un rapide échange avec la sorcière, Natasha salue les Avengers qui se dispersent, comme l'a justement présagé Tony, tandis que le couple se dirige vers les buffets répartis un peu partout dans la cour.

Ils passent près d'une large table où des mets plutôt... discutables... ont été disposés.

- Strange devrait apprécier l'intention... Dit-elle dans une grimace de dégoût.

Puis elle tend une fiole à Tony.

- Anti-poison. Cul sec champion.

Elle sait très bien qu'il ne s'est pas encore remis de l'empoisonnement d'Arno. Oh physiquement... il n'en subsiste aucune trace. C'est plutôt psychologiquement que le bas blesse.

La reine de glace mutante domine son auditoire, omniprésente, engoncée dans un épais manteau de silence. Une absence de bruit presque assourdissante dans l’océan festif qui nous entoure.

Une ouverture suivie d’un coup de griffe. Un petit coup de patte, à l’image de beaucoup de cultures. S'imposer, montrer qui est l'alpha du domaine. Bien faire passer le message hiérarchique: vous êtes ici chez moi. D’ailleurs j’hésite un instant à répondre dans le même ton, sans aucune animosité … car moi aussi j’aime bien jouer.
Surtout en sentant sa force, tel un roc de silence au milieu de la tornade de festivités, inébranlable, enfin…
…vraiment ?

Les icebergs me donnent toujours envie d'y mettre le feu, juste pour tester un peu. Un âme de chat adorant jouer, sans compter que c'est elle qui semble sortir légèrement les griffes. Je suis totalement innocente, et le tout sans compter les ragots dont elle est victime de son vivant où de sa mort.
Bon, ce ne serait pas fairplay et je n'aime pas ce genre.

Aussi, après un signe de tête, mon regard s'égare aux alentours. A l’intérieur, je sens la présence d’un chevalier que je ne connais que trop bien. D’ailleurs j’ai entendu plein de choses agréables et de rumeurs à son égard, en me remettant à jour avant de venir. Mais, je ne sais pas trop, le féliciter, jouer les amantes outragées afin de jouer un peu a la méchante ?

Sans compter que cela fait des siècles que je n’ai transformé des personnes en cochons. Ahh, le bon temps…

Toutefois, en voyant Tony, juste un peu plus loin, j’arrive à la conclusion que pour le moment, c’est certainement la chose la plus sage à faire.

Attend,

Je viens de mettre Tony et sage dans la même phrase ?

Surtout, ne pas le dire à voix haute, je ne serais plus crédible.

Un sourire pour Jean,

“Je vous laisse, je sens bien que ce n’est pas le moment de vous accaparer.”

Et je m’éloigne de la reine du bal pour me rapprocher du roi des bricoleurs.

“Monsieur Starck, c’est un plaisir de vous rencontrer, et comme d’habitude en galante compagnie.”
Circé les approchent, un verre à la main, l'air de rien. Totalement aux fait des derniers tabloids mais restant l'air de rien.

Un sourire amusé étire la commissure des lèvres de l'espionne, mais au fond elle est plutôt du même avis que lui. Surtout lorsqu'elle considère le buffet visiblement mis à disposition de Strange et qu'elle aurait juré voir un tentacule... ou assimilé... tressauter légèrement.
Un frisson coure le long de sa colonne vertébrale tandis qu'elle secoue légèrement le visage comme pour se sortir de la torpeur que lui offre ce buffet alimentaire de l'enfer.

- Taratata. Fais pas ton ado. Ouvre le bec et avale cul sec. Intime t'elle d'une voix sévère en lui collant la fiole sous le nez.

- Banner m'a promis que tu ne deviendrais pas vert. Ajoute t'elle, un sourire en coin, laissant clairement sous entendre que le remède est du crû de ce bon docteur.

Un léger haussement de sourcil accompagne les mots de Tony, qui a failli faire une méga boulette (d'après lui en tout cas, si elle en juge par le rattrapage in-extremis). Un soupir s'extirpe de sa poitrine.

- Mademoiselle Potts est plus que compétente et tu as de la chance de l'avoir. Alors détends toi, son nom n'est pas tabou. Maintenant avale.

Du moins... il ne le sera pas du moment que miss Potts aura compris qu'elle peut désormais aller se chercher son plan cul du soir ailleurs.
Un frisson coure brièvement le long de sa peau alors que ses doigts la frôlent. Autant dire que le self contrôle doit être total et absolu en ces circonstances, car Tony a définitivement un talent inné pour la faire sortir de ses gongs. Et dans le bon sens du terme en l'occurrence.

- Tu devrais prendre garde... Murmure t'elle à son oreille alors qu'elle s'est rapprochée de lui. ...il parait que l'Institut abrite un grand labyrinthe dans lequel il est très facile de se perdre... Tu ne voudrais quand même pas que l'on disparaisse quelques heures...

Bien sûr que si, et l'éventualité n'est clairement pas à exclure.

- Soumiquoi ? Lance t'elle en arquant un sourcil. Pardon chéri, je ne connais pas ce mot. Achève t'elle en lui lançant un regard plus qu'éloquent.

Mais, enfin, il a fini par boire cette fichue fiole. Eh beh... elle l'aurait faite avaler plus facilement à un gamin de cinq ans, à coup sûr.
Son visage s'obscurcit un peu, légèrement, très finement, lorsqu'il mentionne Jean.

- Je n'en serais pas aussi sûre à ta place... Répond elle d'une voix traînante, alors que son regard dérive brièvement vers la Mutante toujours occupée à serrer des mains en enfilade.

Natasha est la reine des faux semblants. Déformation professionnelle oblige. Elle sait reconnaitre lorsque quelqu'un joue la comédie, et si Jean ne ménage pas sa peine pour faire illusion, cela est une évidence, quelque chose coince, indubitablement. Mais peut être est-ce précisément à cause de l'absence de Cyclope.
Et si elle en juge par les échanges, enfin échanges... courte conversation qui s'est soldée par un sens unique, serait nettement plus judicieux par ailleurs, qu'elle a eue avec Cyclope et qu'elle s'est bien gardée de répéter à Tony, si il y a de l'eau dans le gaz dans le couple ça n'est pas forcément une bonne nouvelle.

Son regard dévie dans la direction d'une voix qui les interpelle. Circé.
Sur le moment, Natasha s'étonne qu'elle salue Tony en la traitant comme si elle n'était qu'un accessoire à son bras, alors qu'elles se connaissent plutôt bien et s'apprécient en temps normal. Inutile de préciser que la rousse a horreur de ça. Mais alors... vraiment horreur de ça.

- Bonjour Circé. Dit-elle d'une voix pour autant aimable.

- Si tu cherches Dane il est dans le Manoir. Ajoute t'elle en appuyant légèrement son épaule contre celle de Tony, comme pour indiquer que Circé peut passer son chemin si elle avait l'idée saugrenue de jeter son dévolu sur celui qui l'accompagne.

J’avais été attiré par le timbre si caractéristique de Tony Stark. Même si c’est un peu ironique, je le connais moins que les héros de l’ancienne génération. Je l’avais déjà aperçu sans vraiment le connaître mais l’homme avait une réputation solide. Une aura de poudre, un homme qui aime exploser au combat comme dans sa vie personnelle, combattant à 200% vivant de la même manière et s’explosant dans les murs à 300 km/h. Un homme qui ne sait pas rester discret, comme un brasier vivant cherchant à avaler le monde.

Pourtant il n’était toujours là, ce qui apportait une autre saveur, car la chance finit toujours par tourner. Il y avait donc, quelque part sous la carcasse rutilante, un cerveau qui malgré tout gardait son sang froid et qui était capable d’analyser et de réagir en dominant ses instincts. Enfin pas forcément tout le temps …

Dans son ombre maintenant je distingue sa compagne, proche possessive. La chatte, instinctivement, se place entre son mâle et moi, tout en spécifiant à l’intéressé de façon discrète sa présence. Des mouvements félins précis, des gestes mesurés, une maîtrise de langage corporel et des yeux qui avec discrétion maîtrisent leur environnement.

“Bonsoir mademoiselle Romanova, oui, j’ai entendu le chevalier, mais il semble tellement accaparé ces derniers temps ! Je ne voudrais pas trop lui faire perdre la tête, quand on joue avec des objets tranchants on finit toujours par se couper.”

Elle semblait délicieuse à se glisser entre nous tout en maîtrise de son environnement sans même se taper la tête sur les murs devant les dérapages de son compagnon. Impressionnant, alors que Tony semble bafouiller en me voyant. Ma réponse était certainement trop vraie, la belle va t’elle en profiter pour me placer un petit revers, ma fois, ce serait dommage qu’elle s’en prive.

*Se tournant vers Tony *

“Je suis totalement d’accord avec toi, moi aussi j’aime bien la compagnie mais 7 celà commence à faire gourmand, d’ailleurs tu es fort bien entouré ce soir.”

Tout en parlant Circé se penche sur le buffet, sa main toutefois semble hésiter entre les flûtes. Le moment suspendu ne passe pas inaperçu auprès d’un serveur qui en s’approchant voit soudain une coupe à champagne vide, d’un style original. Une sorte de verre à vin en forme de tulipe en plus allongé. Seule certitude; il n’était clairement pas présent sur la table. Il se tend dans sa direction pour une demande silencieuse.

Alors qu’elle est servie :

“Moi aussi j’ embrasse la modernité, enfin à ma façon, regardez cette forme ! C’est français, une alliance qui associe le plaisir de déguster dans une coupe en permettant assez de fond pour laisser au gaz s’exprimer.”

Il est évident qu'elle vient de tricher pour transformer une flûte innocente en la manipulant discrétement dans ses mains. Mais si elle semble avoir dissimulé le geste pour ne pas trop faire la poseuse, sur le résultat elle ne semble pas se cacher.

Puis en cherchant de quoi manger et son choix se pose sur une belle grappe de raisin et quelques olives.

Des pantalons... dorés.
Heureusement qu'elle a conscience qu'il rigole... Car il rigole n'est-ce pas... oui. Oui. Il rigole. Evidemment.
N'y pensons plus, ça vaudra mieux.

Et voilà qu'elle lui coupe la chique. Encore.
Natasha avouera bien volontiers qu'elle adore le mettre dans cette situation. Lui, le grand homme, le génie à l'intelligence affutée. Cela a un petit côté jouissif de le voir décontenancé, sans trop savoir quoi dire. Voir... le summum, le nec plus ultra... qu'il ne finisse pas sa phrase comme maintenant.
Surtout lorsqu'elle concerne Miss Potts.

Un sourire aguicheur répond au clin d'oeil qu'il lui adresse.
Mais elle ressent ce qui sous se cache sous la surface. Il ne pourra pas faire illusion. Pas avec elle. Pas alors qu'elle était là... quand Jean s'est occupée de son esprit. Elle glisse une main sur sa joue, tout en lui adressant un sourire réconfortant. Tout ira bien. Nulle ombre au tableau aujourd'hui.

Et voici la belle, sulfureuse et brillante Circé qui débarque.
En temps normal cela n'aurait pas du tout déplu à l'espionne, qui apprécie plutôt l'Éternelle, pour toutes les fois où elles ont pu collaborer ou se côtoyer. Cependant... sa réputation la précédant, et son entrée en matière étant relativement discutable, la rousse n'est pas particulièrement ravie de la manière dont elle les aborde en premier lieu. C'est presque comme si elle avait clairement ouvert les hostilités d'entrée de jeu. Une façon de procéder qui étonne véritablement Natasha. Mais... soit. Si elle veut s'aventurer sur ce terrain, pas de problème.

Circé répond à ses mots concernant Dane alors que le visage de Natasha n'exprime pas le moindre sentiment. Elle n'est pas hostile, mais on ne peut pas non plus la qualifier de véritablement amicale. Circé l'aura indéniablement vue plus sympathique à son encontre qu'aujourd'hui.
Préférant éviter de se demander si ses derniers mots sont un sous-entendu qu'elle doit prendre pour elle, ce qui serait relativement mal venu, Natasha n'y répond d'aucune manière que ce soit et ne relève pas.

Elle retient cependant de montrer tout l'agacement que lui provoque la phrase de Tony. Qu'il ne puisse se retenir de faire des blagues vaseuses, passe encore, elle a l'habitude. Mais qu'il choisisse au moins correctement ses mots ! Et voilà... ce qui devait arriver arriva et Circé s'en saisit immédiatement en rebondissant de la pire des manières.

A deux doigts d'enfoncer son talon dans les orteils délicatement cachés sous les chaussures de cuir italiennes de Tony, Natasha n'en fait cependant rien, bien que l'envie soit vraiment... mais vraiment... forte.
Au lieu de cela, elle esquisse un sourire aux deux.

- Allez vous assoir, je vais nous faire un plateau de petits four. Je te ramène à boire. Jus de fruit ou soda ? Dit-elle en tournant les yeux vers Tony.

Étape un : indiquer clairement son territoire.
Étape deux : démontrer sa confiance en l'autre.
Natasha n'a aucun doute en Tony, sa confiance en lui est absolue, dans cette circonstance comme dans les autres, et Circé va rapidement comprendre pourquoi.

Une fois que Tony lui a indiqué sa préférence en termes de boisson, Natasha s'éloigne pour aller vers un autre buffet un peu plus loin. Contrairement à celui qui se trouvait près d'eux, se concentrant sur les fruits frais et les desserts et sur lequel l'Éternelle avait déjà pioché, celui vers lequel elle se dirige est quand à lui dédié au salé, des canapés, plus particulièrement.

Natasha saisit une assiette et prend un peu de tout. Elle choisit soigneusement. Selon ce qu'elle connait des préférences de Tony en matière de nourriture, et concernant Circé... n'ayant pas la moindre idée de ce qu'elle affectionne, son choix se fait assez large.
Et Natasha prend son temps... tranquillement... en profitant même pour envoyer un message rapide via son téléphone, avant de le fourrer dans son sac.

Finalement, après cinq bonnes minutes, la voilà qui revient près du duo avec une grande assiette remplie à ras bord et le verre de Tony qu'elle dépose devant lui pour ce dernier, et au centre de la table pour l'assiette.

- Alors, qu'est-ce que j'ai manqué ? Dit-elle d'un ton on ne peut plus serein tout en prenant place près du milliardaire.

« Oui, tu as raison leur vaisselle est une réussite, après la chute de l’Atlantide il y avait quelques céramistes assez doués. Manger sur des pierres, garde un certain charme mais ce n’est pas pratique pour tous les types de plats. »

Je regarde la veuve noire s’éloigner légèrement, mélange subtil de présence et d’absence afin de mieux s’imposer comme porteuse du pantalon. Une finesse chirurgicale, de gestes et de mots. L’exact opposé de Tony qui tout en exubérance parle avec franchise de ce qu’il pense et désire. Et c’est avec étonnement que je dénote une certaine maturité qui semble s’éveiller dans ses rapports avec les femmes.

« Navré, je ne voulais pas frimer, juste pointer du doigt les évolutions appréciables qui sont simples sans être évidentes. D’ailleurs…» Je m’apprêtais à sauter du coq à l’âne en profitant du léger éloignement de mademoiselle Romanov.

« Jamais ne se coucher sur un malentendu, toujours, toujours, toujours déminer avant de se coucher. » L’effort de Stark mérite bien un petit conseil gratuit. Puis, je vois Tony partir dans un rêve éveillé, sur nous et la machine. Et, je le comprends, je vois presque en lui un frère qui bien qu’ayant passé l’éternité à réparer la machine est encore émerveillé par ses mécanismes. Il me fait penser à une ancienne légende dont le principal acteur oubli régulièrement l’objet. Une version réactualisée du mythe de Sisysphe enfin à la seule différence que l’on se prend tous la pierre à chaque fois.

« Je t’apprécie assez pour te demander d’oublier. » Alors que Natasha, distribue les mignardises, j’avale une olive avant de continuer. » Le ton devenant plus froid, sans pourtant se montrer agressif où menaçant. Plutôt comme si pendant quelques secondes elle perdait la chaleur de la vie sur ses traits.

«Si j’étais une sœur qui disposait d’une technologie avancée, la partager serait de l’ordre du faisable. Mais cela c’est une pure fiction, un voile sur notre vue de la réalité.

Ici, vous êtes tous des mutants, des hommes ayant dépassés leurs capacités admises par la norme par des moyens divers, qui en creusant un peu ne sont pas aussi diverses que l’on pourrait croire. Moi, je suis loin d’être une femme immortelle disposant d’un ordinateur divin, scientifiquement, je dois plus me rapprocher d’une cellule blanche évoluée. Peut-être moins vivante que Vision par certains aspects. Un organisme individuel mais qui évolue en collectif, qui évalue les forces et les menaces à long terme et juge de leur menace et de leur destruction. »

Mon regard se perd sur la reine de cérémonie qui distribue, plus loin les petits mots.
« Même l’oiseau de feu, Odin, et les autres esprits ont étés confrontés et analysés. L’ordinateur est un peu l’un de nos organes, et si tu l’analysais… Un jour où l’autre, le collectif pourrait bien juger cela inadmissible. Heureusement, les menaces où le collectif est uni sont rares. » *Reprenant des couleurs et continuant sur sa lancée.*

" Oui je suis un peu morose, moi aussi je me dois d’évoluer et, j’avoue humblement que ce n’est pas ma force. Aussi, je viens sournoisement à New York." Et la dernière fois que j'étais à New York Tony sucrait les fraises. Le voir aussi dynamique est un plaisir autant le garder sur les bons rails. Et le connaissant, chacun de mes mots va être analyser, ce soir, où demain matin en fonction de l'alcool.

- Non jamais. Répond elle à Tony alors que son visage oscille doucement de droite à gauche.

Olympia... la capitale cachée des Éternels, dont Circé fait partie, qui se trouverait vraisemblablement quelque part en Grèce d'après les ouïe dires. Un sanctuaire de légendes qui ne serait pas le seul à être camouflé du regard des humains. Car si l'on en juge les rumeurs qui courent sur ces êtres étonnants, deux autres cités auraient pris leurs quartiers sur cette planète, pas moins dissimulées qu'Olympia.

Et si Natasha pourrait faire preuve d'une certaine curiosité à l'égard de ces villes dont il ne se murmure que les légendes, préfère t'elle cependant en rester aussi éloignée que possible. Une opinion que ne partage sans doute pas son compagnon, qui rêverait d'arpenter ses rues et ruelles -pour peu qu'il y en ait- à la recherche de la moindre technologie inconnue ce qui, sur ce point, ne devrait probablement pas manquer.

Un rêve, un espoir que Circé étouffe dans l'oeuf sans laisser la moindre possibilité de le voir se concrétiser un jour. Elle le fait non sans une certaine forme de diplomatie cependant. Mais cela suffira t'il à dissuader le génie de mettre son nez dans la technologie des Éternels...? Rien n'est moins sûr. Bien que, étant donné leur nature, il risque d'avoir beaucoup plus de difficultés à parvenir à ses fins que d'habitude.

- Ces gens n'ont rien de Mutant, vous pouvez me croire.

Repoussant une chaise sur laquelle il prend place, sans s'enquérir un instant de déranger ou non le trio, un homme à la chevelure blonde en bataille, armé d'un lance-flammes trônant dans son dos, s'attable à leur côté, un sourire amusé étirant la commissure de ses lèvres.


- Lui c'est un bricoleur du dimanche qui assemble des légos dans sa cave. Dit-il en dévisageant Tony quelques secondes, avant que son regard ne dévie vers Natasha. Et elle, elle a bouffé plus de seringues en une vie qu'un malade atteint du cancer.

Son regard mordoré se fixe alors sur l'Éternelle.

- Je vous prierai donc de ne pas nous insulter en considérant que ces gens sont des mutants. Ils n'en ont ni la classe ni les caractéristiques.

Natasha le dévisage froidement alors que ses bras se croisent sur sa poitrine.

- Hum... Pyo... c'est bien cela ?

Question rhétorique. Elle l'a déjà croisé quelques fois auparavant et ils n'étaient jamais du même côté.
Il fait une petite révérence de la main, l'agitant dans les airs avec un cynisme à peine dissimulé, acquiesçant à ses paroles.

- Il me semblait que cette journée était sous l'égide de la réconciliation entre les humains et les mutants. Vous ne faites pas honneur à celles et ceux qui se sont battus pour apaiser les relations entre votre communauté et la nôtre. Vous ne faites pas honneur à Jean.

Pyro la fixe un instant sans mot dire, un nouveau sourire étirant les fines lèvres qui trônent sur son visage.

- Oh vraiment... Je ne fais pourtant qu'énoncer un fait Agent Romanov. Vous n'êtes pas des Mutants. C'est un fait, pas un point de vue. A moins que vous ne vous estimiez mutante ? Auquel cas, je vous en prie, rejoignez-nous sur Krakoa. Ce sera un plaisir de vous y accueillir. Pour peu que vous parveniez à passer un portail, bien entendu. Achève t'il d'un air narquois en la dévisageant d'un air de défi.