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L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher]
Ex Daredevil
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L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher] Lun 5 Fév - 12:00
Hell’s Kitchen. La zone urbaine située dans la presqu’île de Manhattan à New York. Elle englobe toute la densité locale entre la 34e et la 57e Rue, de la 8e Avenue jusqu’à la Rivière Hudson. Désormais connue comme Clinton and Midtown West, pour les officiels, les cartes, les plans, les annonces publiques ; mais les vrais savent. Mais les habitants savent. Mais ceux qui naissent, vivent, peinent et souvent meurent ici. Hell’s Kitchen. C’est son nom. C’est sa description. C’est… la malédiction qui s’abat pour ceux et celles qui ont le malheur de vivre en ces lieux ravagés par le crime, mais surtout la misère.
Hell’s Kitchen. Le repaire de criminels pathétiques, faibles, misérables ; qui s’en prennent à ceux et celles qui partagent la même existence pathétique qu’eux. Qui anéantissent les espoirs d’êtres qui ressemblent à leurs proches. Hell’s Kitchen. Où l’espoir est souvent un leurre… mais, parfois, teinté de rouge ; et aux allures d’un diable bondissant, souple, agile, acharné, et particulièrement violent envers ceux qui ont la mauvaise idée de le croiser en agissant mal.
Hell’s Kitchen. … son foyer, définitivement.
Un foyer qu’il fixe moins dans les immeubles, abandonnés de tout projet urbain et oubliés de toutes les règles d’hygiène, et dans les rues, jonchées d’ordures trop peu souvent ramassées et hantées par les dealers et prostitués, qui partagent le même désespoir. Non, son foyer, son Hell’s Kitchen… est dans les airs. Les cieux. Sur les corniches. Sur les rebords de toits. Sur le béton, qui forme la vague isolation protégeant du froid et des intempéries.
Là est son foyer. Là est son repaire. Là est… la vie qu’il a formée, forgée, épousée quand, des années plus tôt, il a fait fi du désespoir d’avoir perdu la vue – pour s’emparer de la chance d’avoir tous les autres boostés plus que de raison. Là est l’acte de naissance de Daredevil, l’Homme Sans Peur qui s’en prend aux criminels de ce quartier de New York… et parfois quelques autres, même s’il sent sa présence inappropriée loin de cette zone sinistre.
Là est sa vie. Entre les bâtiments. A glisser entre les châteaux d’eau rouillés et sale. A virevolter entre les fenêtres mal isolées et froides. Entre les vies, qui se brisent et se forment dans Hell’s Kitchen.
Matt Murdock y vit. Matt Murdock y est bien. Matt Murdock y vient même à sourire. … mais pas ce soir.
Ce soir, son visage est fermé. Ce soir, son esprit est concentré. Ce soir… il est en mission.
De recherche. D’arrestation. De récupération. De sauvetage. D’une âme – et de son pendant juridique, le casier judiciaire. C’est dire l’ampleur du défi, connaissant sa cible.
Une cible qu’il parvient à identifier, en poussant ses sens au maximum. Décrire leur action est… une épreuve, qu’il réussit rarement. C’est un ensemble. Un ensemble d’éléments, de sensations ; de piques, de pulsions, de petits points au cœur de son être, qui l’orientent au fil de sa course sur les toits. Jusque… là.
Jusqu’à ce toit de Hell’s Kitchen. Où… il est. Il le sent. Il sent son odeur, mêlant son haleine viciée par les remontées gastriques difficiles, et la nourriture militaire régulièrement dévorée pour tenir. Il sent son cœur, au rythme cardiaque régulé, géré, contrôlé ; au point de le forcer, au point de l’user. Il sent aussi les effluves de son souffle, qui s’évaporent dans l’air mais dont des micro-pointes viennent agresser sa peau, pour transmettre sa peine et sa rage. Il sent sa présence, via son radar qui identifie sa posture. Qui l’identifie, prêt à bondir comme un fauve ; comme d’habitude.
Il le sent. Il le voit, ainsi. Il s’arrête. Il le fixe.
Il parle.
« Ils vont te juger ; demain. Tu dois le savoir… mais tu ignores ce que cela représente. »
D’une voix calme, et froide. Détachée de tout, comme il l’est si souvent en portant ces vêtements. En adoptant cette identité. Son identité. Son être. Daredevil. L’Homme Sans Peur… sans vie, au fond, à perdre.
« Tu devrais… tu dois y être. C’est indispensable. »
Il soupire, et prononce le mot – le nom. Son nom. Celui de l’autre. Celui de son… croquemitaine. Celui de l’être qui le trouble le plus, tant ils incarnent chacun l’opposé de l’autre – avec une attirance terrible et brutale.
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Re: L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher] Lun 5 Fév - 22:58
Journal de Guerre - Frank Castle - Encodage:AUTH:/AV:N/AC:H/PR:N/UI:N/S:U/C:H/I:H/A:H
Le bruit court que j'ai la justice de New York au cul. Un truc avec le District Attorney, ou bien le ponte local de tel ou tel parti qui veut gagner des voix en mettant un terme aux agissements du grand méchant "Punisher".
Est-ce qu'ils allaient venir me chercher ? Non, évidemment. Il faudrait déjà que cette bande de lèche-culs se fasse pousser des couilles.
Moi ? Je continue comme si de rien n'était. Je fais ma vie à Hell's Kitchen, entre les racailles, les drogués et les clodos. Le territoire de chasse de Daredevil. L'Homme Sans-Peur.
On s'est déjà croisé. On a nos différends. J'ai arrêté d'essayer de le convaincre il y a déjà un bon moment, et j'ose bien penser qu'il s'est fatigué d'essayer de son côté.
Et puis, on est, quoi ?.. Le 5 Février, 2206 EST. On va avoir de la chance si on passe les 40 degrés cette semaine. Il fait clairement trop froid pour une leçon de morale.
Il y a ce truc, quand vous foutez les pieds quelque part. Ce truc qui fait que vous identifiez directement l'endroit. Les meubles, la décoration, le paillasson, les pantoufles sur le sommier, les chaussures sous le porte-manteau parce que le locataire est à cheval sur la propreté. Hell's Kitchen est un peu comme ça.
Hell's Kitchen, c'est le salon du paternel à cheval sur l'étiquette et la bouteille. Avec la ceinture prête à claquer au moindre écart de comportement. Celui qu'il ne fallait pas vous laisser voir avec une cigarette chipée. Celui pour lequel il fallait être tout beau tout propre à 11 heures le dimanche matin à l'église devant le curé pour le Notre Père. C'est peut-être de là que vient le nom. Ça fait très italien, la mention à l'enfer et la cuisine. C'est que ça lui rappellerait sa jeunesse, à Frank.
Pourquoi je précise ça ?
Parce que le patriarche dont je vous parle, pour Hell's Kitchen, il a la tenue aussi rouge que le pif aviné que Frank a connu gamin. Et il a le bâton qui claque aussi violemment que le cuir de la ceinture. Et il veille au grain sur tous ses petits enfants qui chipent des sachets de poudre blanche pour les envoyer dans les narines de collégiennes. Un bon patriarche en soi. Il ne pense pas à mal. Il se dit juste que ça va leur passer. Allez, au pire, ils iront s'engager à l'armée, tiens, ça leur apprendra la vie.
Frank Castle, lui, a vu trop de trucs pour garder cet optimisme.
Frank voit les rues de Hell's Kitchen, et il voit les innocents livrés à eux-même. Il voit l'abandon d'une société qui s'est arrêté à un bon coup de peinture et à de belles opérations de communication avec le NYPD. Il voit le Purgatoire d'un diable tout doux qui aurait pu jouer à embrocher le cul de pas mal de salauds, avant de les passer à la rôtisserie.
Daredevil avait manqué une sacré opportunité dans son image de marque.
Ouais, au lieu de ça, c'était deux claques, et le retour dans les rues lavées à la pisse et au sang. Dans ce quartier poisseux qui vous collait aux bottes même à travers la pellicule de neige.
" Ouais, Red. " commence-t-il, en gardant les mains dans les poches, " Je crois pas, non. "
Il n'avait pas dégainé d'arme. Ne s'était même pas mis en position ; pas encore, du moins. C'était pas vraiment nécessaire. Le Diable était plus rapide, mais il était aussi plus prévisible. Prévisible comme tous les héros.
Il n'allait pas l'attaquer. Pas tout de suite. Il allait le sermonner.
" C'est ni la première, ni la dernière fois qu'ils vont me coller une peine sur le dos. Et je pense qu'ils s'en foutent à peu près autant que moi. "
Il sort la main de la poche. Il est équipé.
Un mouchoir.
Il s'essuie le nez. Il fait froid. Le climat est pourri. La neige ne va pas tarder à recommencer de tomber.
" Écoute, Red. J'ai une bonne idée de ce que tu vas essayer de faire, donc si ça te dérange pas, on va se trouver un Diner, un Pub, ou même une Soupe Populaire encore ouverte à cette heure-ci et s'asseoir. J'ai trop froid pour endurer un monologue en pleine rue. Je t'invite même, si ça peut te convaincre. "
Avisé, tacticien, il regarde un côté de la rue, puis l'autre. Jauge les échappatoires, les angles, les couvertures, les endroits d'où son adversaire pourrait rebondir et fondre sur lui. Il se détends, place la main sur une arme dissimulée dans ses vêtements.
Il plisse les lèvres un instant, comme par défi.
" Ou alors, on se la mets.
Dans les deux cas, je me réchauffe. "
Ex Daredevil
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Re: L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher] Mar 6 Fév - 11:50
Il soupire. Il s’y attendait. Il s’attendait à une telle réponse, à une telle… posture. Débile. Crétine. Imbécile. Prévisible.
Il soupire et se redresse. Il pose son coude sur une corniche, et fixe Frank. Plus bas. Près de lui, mais plus bas. Il soupire, et se retient de secouer la tête.
Prévisible, oui. Evidemment. Evidemment que Frank allait refuser – évidemment qu’il s’en fiche. Evidemment qu’il ne voit pas le problème. Evidemment. Crétin. Pff.
Il acquiesce, gravement. Il se calme. Il se contrôle. Il ne dit rien.
Il se concentre. Sur ses sens. Sur ses ressentis. Sur… la voix de Frank ; marquée. Marquante. Brisée, un peu. Intense. Chaude. Pleine d’une force totale, capable de surmonter des bruits d’explosion pour se faire entendre en pleine bataille ; et ça a été le cas, il le sait. Sur son odeur, où la sueur confirme l’évidence – le contrôle total, la projection pour supprimer les émotions, pour se gérer, pour se contrôler. Au point de se faire du mal, au point de se provoquer des douleurs psychosomatiques qu’il intègre sûrement, qu’il peut même aimer peut-être. Sur son aura, dont les éléments viennent crisper sa propre peau, tellement il incarne un pilier d’immobilisme, de violence et de certitude dans un environnement en mouvement.
Matt se concentre ; et se crispe, et grimace encore. Il le hait. Il le méprise. Il le rejette. Il… a de la peine pour lui. Il s’en veut, de ressentir un tel rejet intime, personnel, naturel pour Frank. Il culpabilise. Il veut aider. Il va aider. Que Frank le veuille ou non.
« Non. »
Sa voix est lente, froide. En contrôle, aussi.
« Pas de Diner, de Pub, de Soupe Populaire. Pas de civils. Pas d’innocents. Pas de cibles. Pas… de lutte, non plus. »
Entre eux. Pas cette fois. Espère-t-il.
« Ici. Maintenant. »
Il grimace encore, et s’assoit. Sur ce petit promontoire, juste au-dessus de Frank. Sans vouloir lui être supérieur ; mais en l’étant, quand même un peu.
L’ego. Ça l’a perdu. Ça le perdra encore.
« C’est… différent, ici. Frank. »
Il reprend, et fixe son attention sur Castle ; ouvert à tous ses sens, en quête d’éléments… de pistes, d’indices. De preuves. Que Castle l’écoute et comprend. D’espoir.
« C’est… global. L’Etat de New York décide de revenir sur toute ton existence – légale, et réelle. L’Etat de New York n’accepte plus ta présence ici, et entend l’interdire… en te supprimant. En supprimant ton existence légale. Ce qui pourrait être une chance pour toi – mais aura comme conséquence de te rendre non pas indésirable, mais inexistant. Légalement. Cela implique qu’aucune Loi ne pourra te protéger – car aucune Loi ne te reconnaîtra. Les autorités pourront t’attaquer, te poursuivre, te maltraiter sans aucune limitation, et… tu pourras être extradé, ou torturé, ou oublié. Pire encore, il… est possible que cela touche aussi ta famille. Certainement dans une optique de… provocation, pour t’attirer et t’appréhender. Et… supprimer l’existence légale des tiens, Frank, cela… cela impliquera de… »
Sa bouche est sèche. Il se fige. Il s’arrête. Il hésite. Il sait. Il sait que… cela va déclencher quelque chose. Une réaction. Un sursaut, venu du cœur – de ce qui reste du cœur de Frank. La violence, ensuite. La rage. La colère. Les dégâts. Il sait, oui. Il appréhende, mais… mais.
Il doit le dire. Frank doit savoir. Pour agir. Pour qu’il l’aide. Pour qu’il accepte d’être aidé.
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Re: L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher] Dim 11 Fév - 13:01
Tant pis pour la chaleur, alors.
Daredevil a l'air de vouloir jouer cartes sur table. De son expérience avec le type, Frank ne l'a jamais vu essayer les filouteries. Il n'en a pas la force. Pas la volonté. Pas tout seul, en tout cas.
Soit.
" Ok... "
Un simple mot. Tout juste deux lettres. Une moue pleine de réflexion. Un regard figé sur le Diable Rouge. Le genre de regard qui a fait se chier dessus plus d'un affranchi en goguettes.
Frank aussi joue cartes sur table. Il sort calmement le petit 9 millimètres qu'il avait dans la poche. Un Glock subcompact. Plutôt le genre de jouets qu'affectionnaient les Widows, mais bon, Frank n'avait pas vraiment prévu de se battre, ce soir. Pas tout de suite.
Il a faim et froid. Merde. Un temps pour chaque chose.
Toujours est-il qu'il porte sa main libre tout aussi délibérément à son menton. Il se gratte sa barbe de trois jours, toujours pris dans ce qui doit être un tourbillon de pensées qu'aucun télépathe n'aurait aimé analyser.
" Ouais. Je vois. " reprends-t-il finalement, au bout d'une dizaine d'interminables secondes, où chaque flocon de neige aurait pu résonner comme une douille de plomb, " Et tu as un plan, Red ? Parce que ce que tu m'exposes là, ce sont des faits. "
Il a touché la corde sensible. C'était sûr. S'il y avait bien un sujet qui pouvait lancer le Punisher sur une pente sensible, c'était sa famille.
Pensez donc: c'était la justification qu'il exposait depuis toujours à sa croisade.
Tout le monde avait ses valeurs et ses idéaux, et Frank comme tout un chacun. Il y avait des héros qui tenaient à leur identité secrète, d'autres qui voulaient les abolir. Il y avait ceux qui combattaient pour leur pays, pour leur race, pour la Justice, la Liberté, la Démocratie.
Et Frank, lui, il avait sa famille. Sa famille fauchée par des ordures après qu'il ait enfin pensé pouvoir mettre un terme à toutes les aberrations qu'il avait commise pour le gouvernement, par le passé.
Le meurtre de sa famille, qui était la raison pour se replonger dans la seule chose qui l'ait jamais fait se sentir vivant.
" Jusque-là, je m'en foutais. J'avais pas suivi l'histoire. Mais maintenant, je suis concerné. Et j'ai un plan. Et tu le connais, Red. "
Jusque-là, il avait puni des gens qui, aux yeux de la société - d'une partie d'entre elle, au moins, les plus extrêmes - la méritait.
Mais est-ce que vous vous êtes un jour posé la question de ce qu'il serait advenu si la famille de Frank n'avait pas péri dans un règlement de comptes mafieux ? Si elle avait fait les frais d'une bavure policière ?..
Ou bien si elle était tombé au mauvais endroit, au mauvais moment, dans un feu croisé entre un quelconque supervilain et les Avengers ou les X-Men ?
" Je vais aller sonner la fin de la récré tout de suite. Je vais aller les buter, Red. Le proc', pour avoir eu l'idée. Le juge, s'il la valide... Le Maire, s'il la ramène. Pas de procès. Pas de réexamination de statut, ou je sais pas quoi...
Ma famille est innocente. Et je punis ceux qui s'en prennent aux innocents.
Merci de l'info, donc. Maintenant, si tu n'as rien d'autre à ajouter, tu peux retourner chez toi ; t'as pas encore de raison d'être sur la liste des mauvais garçons... "
Ex Daredevil
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Re: L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher] Mar 13 Fév - 14:16
Bien sûr. Bien sûr que Frank Castle allait partir comme ça. Bien sûr que l’ancien Marine allait laisser parler sa fureur, sa rage, sa haine, sa colère. Bien sûr que l’homme de famille blessé et brisé allait libérer la bête, encore et encore. Bien sûr.
L’avocat Matt Murdock est venu interpeller Frank Castle sur les risques encourus. Mais il ne rencontre que… le Punisher. La somme de toute la violence, de toute la douleur d’un homme qui souffre mille morts – mais en impose des dizaines, des centaines de milliers d’autres. Justifiées selon sa vision. Illégales et immorales, à jamais, pour son interlocuteur.
Daredevil ne dit rien, cependant. Il attend. Il laisse la fureur passer. Il… Il est à l’affut.
Ses sens sont éveil. Ils cherchent. Il cherche, en fait ; des indices, des éléments, des preuves. D’espoir. Il cherche dans le rythme cardiaque un élément, via son ouïe, prouvant l’hésitation de Frank. Il cherche dans les variations de sa sueur, via son odorat, un élément prouvant la fébrilité de Frank. Il cherche dans la posture, l’aura de Frank un élément prouvant une possible faiblesse.
… mais rien.
Rien ne vient. Rien ne sort. Rien n’est disponible. Rien. Il n’y a… rien, en Frank Castle. Juste l’autre. Juste la bête. Juste… le Punisher.
Matt en soupire, secoue la tête – et se relève. Il se met sur ses jambes, se redresse et reprend d’une voix calme, lente. Apaisante, espère-t-il. Comme… les quelques gestes des mains qu’il forme, afin de jouer sur les perceptions de Frank pour le détendre. Il y est maladroit, ayant appris uniquement les bases par Stick, mais… il essaye. Il veut essayer. Il veut le calmer. Il veut… réussir.
« Non. Non, je ne vais pas retourner chez moi – et non, tu ne vas pas faire ça. Car oui, Frank… j’ai un plan. »
Il acquiesce, théâtralement, et enchaîne.
« Tu peux tuer le Procureur – mais l’homme agit sous contrainte. Une contrainte politique. Oh, tu peux t’en prendre au Maire, au Gouverneur… il y aura toujours une autorité au-dessus qui voudra venger ceux qui sont tombés ou, plus probablement, se faire une réputation sur le dos de ta disparition. C’est un cercle sans fin ; tu connais. Mais… celui-ci va t’occuper, beaucoup, et gêner ta croisade. Et… provoquer des dégâts chez les innocents. »
Est-ce que ça joue encore, pour lui ? Est-ce que ça le concerne encore ? Il l’espère ; tellement.
« Mais… j’ai un plan. Oh, il ne va pas te plaire – mais il peut fonctionner. Tu dois… venir. Tu dois venir. Tu dois parler. Tu dois prouver ton existence, et justifier… ce que tu fais. Oh, cela ne permettra pas d’obtenir un pardon – mais cela annulera le projet de supprimer ton existence légale, et de nuire aux tiens. Tu dois venir, Frank. Tu dois parler. Tu dois… leur rappeler. Qui tu es. Qui… ils sont… »
Qui ils étaient, surtout. Pour que jamais, plus jamais, quiconque ose vouloir remettre en question les vies de ceux tombés injustement…
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Re: L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher] Mar 7 Mai - 18:04
On pouvait avoir son opinion sur Daredevil. On pouvait le trouver un brin casse-couille. Franchement casse-couille. Comme beaucoup de "supers"-"héros", du reste. Quelque chose à voir avec les principes, avec la procédure. Avec la bienséance.
" Heh. C'est pas faux, Red. "
Ah, un souffle du nez amusé. Une âcre émanation sortie de ses narines. Un début de sourire amusé. Juste un début.
Le Punisher acquiesce. Serait-il d'accord ? Avec quoi ? Était-ce une feinte ? Une manoeuvre comme il en avait utilisé bien d'autres, pour leurrer les justiciers trop tendres ?
Peut-être. Éventuellement. Sûrement.
C'était le propre du Punisher. Il ne fallait pas compter sur Daredevil pour finir de nettoyer son assiette pleine de merde.
Il ne fallait pas espérer du Punisher qu'il laisse des morceaux. C'était le militaire borné. Il ne fallait rien laisser pour les petits enfants qui crèveraient la dalle à l'autre bout du monde.
Manquerait plus qu'ils prennent des forces pour devenir des ennemis de l'Oncle Sam, les petits enfoirés. Un régime à base de plomb, voilà ce qu'ils méritaient, tiens.
Ouais.
Une façon comme une autre d'écarter directement la question des souffrances aux innocents.
Ouais.
Le Punisher ne faisait pas souffrir les innocents. Il faisait souffrir ceux qui s'en prenaient aux innocents. Et ça incluait ceux qui pensaient intelligent d'inclure la traque au Punisher dans la liste des bonnes raisons pour tirer dans la foule.
Le serpent qui se mord la queue. Et qui finissait par avaler une grenade. Ou une cartouche de 12. C'était selon.
Un cercle sans fin, oui. Pas le genre des plus productifs. Pas le genre des plus pragmatiques.
" Ça va me péter les couilles pour sûr. Oui. J'ai d'autres chats à fouetter. " précise-t-il, " Du genre vraiment dangereux... Gêner est le bon terme. "
N'espérez pas le faire changer, le Punisher.
" Reste que ton plan a une faille assez énorme. Qui est-ce qui va me représenter ? Je n'ai pas de baveux. Et pas question qu'on me foute un amateur dans les pattes.
Ou pire, l'un de ces connards qui va se servir de moi comme tremplin. "
Il replace le Glock dans sa poche, avant de souffler dans ses mains une fois de plus.
L'hiver new-yorkais, putain de merde. Ça non plus, ça ne changerait définitivement jamais.
" Je veux bien témoigner, ouais. Ok. " Un regard précis vers la droite, vers la gauche. La paranoïa propre aux combattants qui n'ont jamais vraiment quitté le champ de bataille, encore à l'oeuvre, " il faudra que tu leur expliques, ça aussi. Je rentre, je discute, je sors. Il faut qu'ils comprennent, ça aussi.
Frank Castle vient pour sa famille. Pas le Punisher pour son procès.
Pas d'entourloupes pour m'envoyer au trou. Ça fera gagner du temps à tout le monde. "
Quelques secondes passent.
" C'est à eux de voir s'ils veulent directement du sang sur les mains ; parce je n'irais pas à Rykers ou à Sing-Sing sans broncher. Et je n'en repartirais pas sans y faire un peu de nettoyage. "
Ex Daredevil
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Re: L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher] Ven 10 Mai - 14:03
Oh.
Tel est le mot qui est formé dans l’esprit de Daredevil, alors que Frank Castle achève son explication, sa réponse, ses conditions pour la suite. Telle est la pensée qui explose directement dans son crâne, alors que son corps ne sait que faire, comment réagir. Il était prêt. Il était tendu. Il était acharné. Ses doigts serraient fort les manches de ses bâtons. Ses jambes étaient arquées. Ses sens étaient en éveil, mais concentrés sur lui ; sur Frank, ses ressentis, son aura, ce qu’il donne aux autres, même sans le savoir. Son esprit se concentrait sur les premières mesures à prendre, les premiers coups à échanger, et… et… Et non.
Et le Punisher… non, Frank, définitivement. Et Frank, l’homme derrière le croquemitaine des criminels, le surprend. Il en est… troublé.
Il est silencieux, alors. Perturbé, en fait. Perturbé par les mots d’un Frank qui, pour une fois, lui paraît… raisonnable. Sensé. Pertinent. Cohérent, en fait. Même s’il sait que le Punisher a une logique en soi, en lui-même, il… il doit bien admettre avoir été régulièrement marqué par les initiatives, les choix contre-productifs, pour lui, de son interlocuteur. Et là, il s’attendait encore, malgré son espoir réel, à devoir enchaîner, à devoir se battre, à devoir… convaincre, par la force.
Mais non. Mais Frank le surprend. Mais Frank le trouble. Mais Frank… il… Ah. Peut-être. Peut-être bien. Peut-être est-ce cela.
Une autre pensée glisse dans l’esprit de Matt Murdock. Et s’il mentait ? Et s’il se jouait de lui ? Et si c’était un piège ?
Il se crispe, à cette idée. Il se redresse. Il se fige, ensuite. Il se concentre. Il se lance.
Il lance ses sens. Il lance… une analyse. Une sonde. Une recherche. Un contrôle. Une vérification. Ment-il ? Le trompe-t-il ? Lui tend-il un piège ? Il sait que le Punisher peut le gêner, mais… mais là… il…
« Ah. »
Il souffle. Il a… sa réponse. Et il ne peut cacher plus longtemps ses réactions. Son trouble.
« Tu… je mentirais en… je suis surpris. Agréablement ; mais surpris. Mer… merci, Frank. »
Il dit vrai. Il le pense. Il est sincère. Wow. Daredevil n’en revient pas. Frank, il… il veut ça. Il tente ça. Wow. Il ne faut pas gâcher ça. Oh non.
« Je… comprends tes demandes. Je ne peux pas me rendre, moi, dans le tribunal, mais… »
Il bouge. Ses gestes sont lents, mesurés ; calmes. Il ne veut pas crisper. Il ne veut pas tout gâcher. Il plonge sa main dans sa poche…
… et en sort quelque chose, qu’il envoie à Frank. Dans un geste simple, sobre. Fluide et rapide. Efficace, alors qu’on entend à peine un frottement dans l’air.
« Il peut t’aider. Il va t’aider. C’est… un profil spécifique, il… attire l’attention, mais il est… correct. Je sais que des gens lui ont fait confiance, ici, et il a pu les aider. Il devrait t’aider. Il va t’aider. »
Qui ? La réponse est évidente, alors que Frank s’empare de l’objet, le tourne et en voit le contenu. C’est… une carte.
Une carte de visite.
Qui, aussi, est un symbole d’espoir – pour Matt. Pour Frank, aussi. Et, peut-être, deviendra-t-elle une carte non pas de sortie de prison… mais de la fin de l’enfer, pour l’âme de Castle !
Re: L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher]
L'homme prudent voit le mal et se met à l’abri, mais ceux qui manquent d’expérience vont de l’avant et en subissent les conséquences. [The Punisher]
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