Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales. |
Un lieu où les réalités se brouillent[End] | |
Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Un lieu où les réalités se brouillent[End] Ven 4 Oct - 14:17 | |
| Le vide m’avale tout entier avant de me recracher dans cette foutue dimension. Je tombe à genoux, le souffle coupé. Une douleur sourde envahit mon corps alors que je me redresse lentement. Autour de moi, le décor est flou, étranger. Des éclairs de lumière se tordent dans l’air, témoins de l’instabilité de cette nouvelle réalité. Je jette un coup d'œil derrière moi... le portail. Le portail par lequel j'ai été expulsé, cet abîme de noirceur et de lumière, me nargue encore. Il tremble légèrement, comme un rictus moqueur, m’interdisant tout retour. " Non..." Je murmure, la gorge serrée par la rage. Mes mains se referment en poings alors que je me précipite vers le portail. " NON !" Je frappe la surface ondulante du portail de toutes mes forces, mes poings traversant cette matière intangible sans effet. Rien ne se passe. Rien ne change. " Je dois... Je dois retourner... Je DOIS LE TUER !" Chaque coup que je porte est plus violent que le précédent. Mes cris déchirent l’air, une symphonie de rage pure. Spider-Man... Spider-Man... SPIDER MAN.. peu importe qui tu es, où tu es. Tu m’as laissé ici, dans cette endroit ! Ton rire résonne encore dans mon esprit. Je l’entends, chaque seconde, chaque battement de mon cœur... tu te moques de moi, n’est-ce pas ?!" JE TE DÉTRUIRAI ! TU M’ENTENDS ?" Mes mains commencent à trembler, la fatigue se mêlant à la frustration. Je frappe encore et encore, mais c’est inutile. Je ne peux plus passer. Je peux ouvrir ces portails... je peux les faire apparaître. Mais je ne peux plus y entrer pour quitter cette dimension. Mon propre pouvoir s’est retourné contre moi. Je m'effondre à genoux, les poings encore serrés, le souffle court. Mes doigts laissent des traînées sur la surface éthérée du portail, mais il reste inerte, comme si l’univers tout entier se plaisait à me tenir à l'écart de ma proie. " Spider-Man..." Je murmure son nom, ma voix tremblante de haine. Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. Un jour, tu verras... je reviendrai, et je te réduirai en poussière. Mais pour l’instant, cette dimension me retient. Ce n’est qu’une question de temps avant que je trouve une nouvelle faille. Et lorsque je le ferai, ce sera toi, Spider-Man, qui suppliera pour échapper à ce cauchemar. The Spot se redresse finalement, essuyant les dernières traces de frustration. L’endroit est familier. Manhattan. Le bruit des voitures, le murmure des passants, et ce ciel oppressant de la ville qui ne dort jamais. Il aurait pu être soulagé d’être ici, mais au fond de lui, une rage sourde ne cessait de gronder. Manhattan signifiait Spider-Man. Chaque coin de rue, chaque immeuble… tout lui rappelait cette foutue araignée. Il inspira profondément, tentant de calmer ses pensées. “ Concentre-toi, Jona... Tu es ici maintenant. Il n'est pas là. Oublie-le pour une fois.” Mais c’était impossible. Chaque fois qu'il fermait les yeux, il entendait cette voix moqueuse dans sa tête. " Tu te balades dans des trous noirs maintenant, Spot ?." Les poings serrés, il ouvrit un portail devant lui, traversant la rue en un instant, se retrouvant à l’intérieur d’un immeuble. Un appartement quelconque, vide. Il n’avait pas d’importance. Un placard entrouvert laissait entrevoir quelques vêtements qui traînaient. The Spot saisit une chemise noire et un pantalon sombre. Pas de raison de rester avec ce costume marqué de trous noirs. Il devait essayer de passer inaperçu, même si cela n’avait jamais été son fort. Habillé, il créa un nouveau portail pour quitter l’appartement et déambula dans les rues de Manhattan. Son regard errant croisait des visages sans vraiment les voir. Chaque sourire, chaque éclat de rire dans les cafés ou les parcs semblaient lui rappeler combien il était étranger à ce monde. Il marcha longtemps, tentant de chasser les pensées de Spider-Man, mais les images et les voix revenaient encore et encore. " C’est quoi, ton plan maintenant, trou d’air ? Te balader de dimension en dimension pour rien, c’est ça ta grande idée ?!” " Tais-toi," murmura-t-il à lui-même, alors qu’il s’assit à une table extérieure d’un café. Le serveur arriva pour prendre sa commande, et The Spot, d’un ton presque automatique, demanda un simple café noir. Il fixa l’horizon, tentant de trouver un moment de répit dans l’agitation qui l’entourait. Mais ses pensées revenaient toujours vers cette araignée infernale. Comment pouvait-il espérer trouver la paix dans un endroit comme celui-ci ? Alors qu’il attendait, un autre serveur passa, jonglant maladroitement avec plusieurs carafes d’eau. Il trébucha. Le monde sembla ralentir. The Spot leva les yeux juste à temps pour voir une pluie d'eau s'abattre sur lui, trempant ses vêtements d'un coup. L’eau froide coula sur ses épaules, et tout ce qu’il entendit après fut le rire. Des adolescents, attablés non loin, se moquaient ouvertement de lui. Leurs rires emplissaient ses oreilles, se mêlant aux échos de Spider-Man dans sa tête. " Regardez-le ! Il est trempé !" l’un d’eux s’exclama, suivi de rires plus éclatants. La rage, enfouie juste sous la surface, explosa. " C’est ça qui vous fait rire ?!" hurla-t-il, ses yeux fous se posant sur le groupe. Il leva une main tremblante, un portail noir s’ouvrant brusquement sous l’un des adolescents, le propulsant en un instant sur le toit du café. Ses cris se mêlèrent à ceux des autres. La panique éclata. The Spot, fou de rage, créa une série de portails sous les pieds des gens autour de lui. Certains se retrouvèrent projetés sur les toits des immeubles voisins, d'autres furent transportés en plein milieu de la rue, provoquant un chaos total. Un homme chuta, atterrissant lourdement sur le trottoir, criant de douleur. Les passants commencèrent à fuir, hurlant de terreur. Les sirènes de police résonnèrent au loin, mais The Spot ne s’en souciait plus. " Vous tous... vous êtes comme lui ! Des ricanements incessants, des plaisanteries pathétiques ! Vous allez voir ce que ça fait d’être piégé dans une dimension que vous ne contrôlez pas !" Il créa encore et encore des portails, propulsant les gens dans des directions aléatoires, leur faisant perdre tout sens de la réalité. Les rires avaient cessé. Maintenant, il n’y avait plus que la peur. Mais cela ne lui suffisait pas. Ce n'était jamais assez. " Spider-Man..." murmura-t-il à nouveau, " tout ça, c’est ta faute." Les sirènes s'approchent et Spot est hors de contrôle.
Dernière édition par Jonathan Ohnn/Spot le Jeu 14 Nov - 16:08, édité 1 fois |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Lun 7 Oct - 15:33 | |
| New York, New York ! La ville qui ne dort jamais. La cité où l’on se sent chez soi quand on est de nulle part. La capitale de l’Occident, pour beaucoup. Le foyer des super-héros et des super-vilains, de manière pragmatique ; car c’est ici la plus grande concentration de surhumains et de justiciers, qui se croisent, s’affrontent, se retrouvent, menacent la vie des citoyens mais rendent leur existence plus grisante et intense, aussi.
New York, oui. Où The Spot vient de revenir – où l’ancien scientifique, maudit par une expérience qui a échouée et qui projette toute sa rage sur les Spider-Men pour des raisons personnelles, vient d’arriver. Et il subit déjà les affres de la vie locale. Et il reçoit déjà les moqueries, les amusements nés d’un accident du quotidien… qui ne passe pas, cependant ; qui ne passe plus.
The Spot s’emporte, et agit. The Spot créé plusieurs portails, fait disparaître et réapparaître plusieurs clients d’un établissement commun, basique – mais agréable, sympathique. Un petit café new-yorkais typique, un endroit chaleureux et doux, où les gens viennent se détendre, lire, parler à voix basse… et trouver du réconfort quand ça ne va pas.
C’est pour ça qu’il est là, en fait. C’est pour ça qu’il est venu là. Pour se retrouver, pour se poser, pour s’apaiser après des événements difficiles, qui le coupent de ses proches. Pour être là, sans jugement et sans impératif ; sans attaque, aussi. C’est râpé, du coup.
C’est râpé, et il se rend compte des événements en sortant des WC. Il réagit d’instinct, alors. Tandis que les gens hurlent, tandis que les victimes sont transportées partout et nulle part via les étranges super-pouvoirs de The Spot, qu’il reconnaît pour son étude régulière des fichiers des Avengers – hé, chacun ses hobbys, on ne juge pas.
Lui juge, néanmoins, l’action de l’ennemi et s’organise.
Il s’arme, en vérité. Il active des nano-machines, qui se déploient sur sa main et forment un gain avec une énergie intégrée. Celle-ci vibre de puissance quand des mouvements l’activent, et il se redresse pour lancer quelques mots – et ainsi attirer l’attention de l’ennemi. « Hey ! J’suis le premier à considérer que l’Araignée cause bien des soucis ici – notamment ses fichues toiles, boah, c’est dégoûtant. Mais… là, j’ai plus l’impression que la faute te revient, mon grand. C’est toi qui a fait ces tâches, et il faut les nettoyer ! »Et, avant de laisser à The Spot le temps de réagir, lui continue. Il tire.
Tony Stark, présent dans les WC du bar lors de l’attaque, émerge de l’établissement et tire sur The Spot. Ça devrait faire mal. Ça devrait l’attirer. Ça devrait le dévier des innocents. Ça devrait l’occuper, aussi… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Lun 7 Oct - 16:15 | |
| Ah, Stark. Bien sûr que ça devait être toi. Parce qu’il fallait que l’un des grands de ce monde me trouve dans mon moment le plus... vulnérable. Je n’avais même pas encore quitté cette réalité depuis mon arrivée que déjà, il me tirait dessus. Et je savais qu’il le ferait. Tony Stark. La tête pensante, le génie si souvent admiré. Mais aujourd'hui, tout ce qu'il allait récolter, c'était ma rage. Ses mots, d'abord. Des piques, des sous-entendus qui prétendaient dédramatiser la situation, comme si son humour me touchait encore. Mais il ne comprenait pas... Personne ne comprenait à quel point Spider-Man m'avait tout pris. Pas seulement mon pouvoir de voyager à travers les dimensions. Non, c'était bien plus que ça. Il m'avait enlevé ma liberté. Je ne pouvais plus ouvrir des portails vers d'autres dimensions sans pouvoir les franchir moi-même. Je pouvais juste... observer. Comme un fantôme, condamné à voir sans pouvoir agir. Et maintenant, Stark essayait de me « nettoyer ». Quelle blague. La première salve de Stark me frappe de plein fouet, en plein torse. Je sens l'impact, une décharge d'énergie parcourant mon corps. Ça fait mal. Très mal. La douleur m’arrache un cri, me coupant le souffle l’espace d’une seconde. Mes jambes vacillent, mais je me redresse, plus furieux que jamais. " Ah… je vois que tu n'es pas venu pour discuter, Stark," dis-je, la rage grondant dans ma voix. Mon corps tremble sous l'effet du choc, mais je refuse de me laisser abattre. Le tir m'a touché, mais il n'a pas encore gagné. Je lève une main tremblante, ouvrant plusieurs portails autour de moi, le regard fixé sur Tony. Il va payer. " Tu crois que me frapper va résoudre ton problème ? Tu penses que je suis juste un autre à abattre, n’est-ce pas ?" Je sens la haine grandir, incontrôlable. " C'est Spider-Man que je veux ! Lui et son rire... tu comprends, Stark ? Il m’a pris tout ce qui comptait ! Et toi… tu n’es qu’un obstacle de plus." Je me redresse, malgré la douleur qui irradie dans tout mon corps. Je déforme l’espace autour de moi, mes portails s’ouvrant et se refermant dans un chaos contrôlé. " Je vais te montrer ce que ça fait, d’être piégé… dans un monde où tu n’as aucun contrôle." Les objets et passants continuent de disparaître dans mes portails. Je prépare ma prochaine attaque, prêt à déchaîner toute ma frustration sur Stark, même si je sais qu’il n’est pas le véritable coupable. Mais quelqu’un devait payer. Je n'ai pas de temps pour ses petits jeux. Spider-Man. Oui, c’est lui que je devais traquer. Mais ce rire... ce rire moqueur dans ma tête, il me hante encore. Et tout le monde ici riait aussi. Ces adolescents, cette foule. Ils n'avaient pas le droit ! Je serre les poings, les portails s'ouvrent tout autour de moi. Le chaos s'intensifie, des objets, des passants se déversent dans le ciel ou sur les toits. « Tu ne comprends pas, Stark ! » je crie, la voix tremblante de colère. « Ils rient de moi ! Lui, il rit de moi ! » Je savais que Stark allait réagir, mais je ne pouvais plus m’arrêter. Il fallait que quelqu’un paye. Si ce n'était pas Spider-Man, alors ce serait tous les autres. Et surtout, ce serait Tony Stark. |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mar 8 Oct - 14:47 | |
| D’accord, ça se passe mal. La pensée bondit, la pensée rebondit, la pensée s’impose dans l’esprit d’un Tony Stark qui espérait, un peu innocemment mais en vérité très sincèrement, qu’un tir serait suffisant pour stopper, étourdir et vaincre The Spot. Et… non, en fait. Non, hélas. Non, le super-vilain est certes gêné un moment, mais se reprend – et réactive ses super-pouvoirs, pour créer de plus en plus de portails et gêner de plus en plus de passants, agresser de plus en plus les quelques clients qui n’ont pas encore réussi à fuir.
Il soupire, alors, et remobilise l’énergie dans son gant – puis reprend la parole, pour continuer d’attirer l’attention sur lui, et ainsi permettre aux civils de s’échapper, s’ils le peuvent encore. « Ah… et bien, euh… ouais ? »Il forme un sourire provocateur, en continuant de menacer directement The Spot avec son arme. « J’veux dire… tu t’es vu, mon grand ? T’as vu ton look ? Okay, Black & White, c’est cool, mais… un peu mou, non ? Et ça fatigue les yeux, alors… vu que tu fais des p’tits trous, des p’tits trous, encore des p’tits trous… ouais, y a moyen qu’on rigole, quand même ! T’es fort, mais t’es fortement ridicule, aussi ! »Il provoque, oui ; et il enchaîne. En tirant, encore. Un rayon répulseur s’échappe de sa paume, et file vers The Spot… mais les nano-machines ne s’arrêtent pas là. Les formidables petites inventions mécaniques se multiplient, se diffusent, se propagent – sur lui.
Les nano-machines glissent pleinement sur son corps, et le recouvrent. Formant rapidement… une combinaison. Une armure.
Une armure d’Iron Man, alors qu’il maintient un sourire en coin – et il continue d’interpeller The Spot, après le tir. « Mais bon… là, j’pense qu’ils ne rient plus, hein. Ils ont peur. Tu leur fais peur. C’est ce que tu veux ? C’est vraiment ce que tu veux ? J’pense pas. J’pense que tu veux que Spider-Man se taise – et franchement, j’comprends ; mais j’pense que tu ne veux rien leur faire, à eux. Alors… laisse-les partir. Okay ? »Sa voix change, alors que l’armure le recouvre entièrement. Au revoir, Tony Stark. Bonjour, Iron Man. Et si le génie, playboy, milliardaire et philanthrope continue d’être présent – il est désormais le Vengeur Rouge et Or, et ça change bien des choses. « En vrai, j’te comprends : Spider-Man soûle, et parle trop. Dans ces cas-là, on en vient presque à espérer… d’être sourd ! »Et ses mots ne sont pas qu’une plaisanterie – car l’inventeur enclenche une commande spéciale de son armure, localisée dans son avant-bras.
Une puissante onde sonique se diffuse, alors. Une onde qui gêne tous ceux autour, qui perturbe les équilibres internes… et qui peut grandement troubler la concentration de The Spot… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mar 8 Oct - 19:25 | |
| Le fracas du rayon d’Iron Man me frappe de plein fouet, me faisant chanceler sur mes pieds. Les portails que j’avais ouverts autour de moi commencent à s’agiter de manière erratique, chaque vortex de lumière et d'ombre semblant vibrer au rythme de ma colère. Mais alors, Stark ne me laisse pas de répit. Sa voix résonne à travers le chaos, et je sens la pression de ses nano-machines se déployer alors qu'il se transforme en Iron Man. Je ricane, feignant la bravade, mais une inquiétude sourde s’insinue en moi. " Tu crois que ta petite armure va m’effrayer ? Regarde !" Mais son rayon m’atteint, et l’onde sonique qui s’ensuit me transperce. C'est comme si une explosion de douleur se propageait à travers mes pores. Mes portails, à la place de me sauver, commencent à se refermer sur eux-mêmes, comme des poings serrés autour de ma tête. Je me prends la tête dans mes mains, mes doigts s’enfonçant dans ma chair, comme si je tentais de contenir le tumulte qui explose à l'intérieur de moi. " Non ! Non, pas comme ça !" je hurle, mes pensées s'embrouillant, la voix de Spider-Man résonnant dans ma tête, ses moqueries, ses répliques cinglantes. Chaque mot est un coup de poignard, chaque souvenir une torture. " Tu n’es qu’un trou noir, Spot ! Tu n’es rien sans tes portails !" Je m’effondre à genoux, luttant contre la douleur, mes portails s’ouvrant et se fermant à un rythme frénétique, aspirant tout ce qui se trouve à proximité. Des éclats de verre, des morceaux de métal, tout devient une extension de ma rage. Je crie, un son désespéré qui se mêle aux hurlements des passants. " Je ne suis pas un clown ! Je suis… je suis The Spot !" Alors que l’onde continue de pulser, je réalise que chaque moquerie que j’ai endurée se transforme en une douleur vivante, un écho de ma propre vulnérabilité. " Tu n’as pas le droit de me faire ça, Stark ! Je suis bien plus que ce que tu penses !" Dans un dernier effort pour me libérer de cette torpeur, je canalise toute ma colère. Mes portails s’ouvrent à nouveau, mais cette fois, ils deviennent des vortex déchaînés, entraînant les débris dans un tourbillon qui tourne autour de moi. Je ne vais pas me laisser abattre. " Je vais te montrer qui je suis vraiment !" Le chaos devient palpable autour de moi. Les portails, hors de contrôle, grandissent, se tordent dans l'air comme des trous béants aspirant tout sur leur passage. Des panneaux de signalisation, des bouches d’égout, des voitures stationnées – tout est déchiqueté et aspiré dans mes vortex qui ne cessent de s'étendre. Les murs des bâtiments commencent à se fissurer, des morceaux de briques et de béton se détachent, flottant un instant dans l'air avant d'être engloutis. La succion devient si puissante que l'air lui-même semble vibrer sous la pression. Je me redresse, toujours en proie à la douleur qui me martèle le crâne, mais quelque chose a changé en moi. Une folie grandissante, un désespoir noir. Mes yeux se tournent vers Stark, son armure dorée brillant sous les rayons erratiques de la destruction qui m'entoure. Je ricane, le rire d'un homme qui a dépassé le point de non-retour. " Regarde autour de toi, Stark !" dis-je en hurlant, mes mots déformés par la douleur et la colère. " Tout… tout ça aurait pu être évité ! Si seulement tu avais cherché à me comprendre… si quelqu’un avait essayé de m’aider !" Les portails se déchaînent, comme des gueules béantes qui s'étendent de plus en plus loin. Le grondement est assourdissant alors que des fenêtres éclatent, des objets se détachent de la terre pour disparaître dans ces abîmes qui semblent sans fin. Une partie d'un immeuble tout proche cède sous la pression et commence à se désagréger, ses morceaux arrachés brique par brique dans un torrent infernal. " Mais non… non, vous avez tous choisi de rire ! Spider-Man, toi, les autres. Vous m’avez tourné en ridicule, fait de moi un monstre de foire !" Je serre les poings, et les portails se déforment encore plus. Certains s'effacent dans un claquement sourd, tandis que d'autres s'ouvrent plus violemment, dévorant les derniers vestiges de stabilité dans le quartier. " Maintenant…" Je lance un regard dément à Tony Stark. " Maintenant, tout va disparaître. Tout ce que vous connaissez… sera avalé par quelque chose d’infâme, de monstrueux, quelque part dans un endroit odieux et désolé… loin d’ici ! Vous voulez comprendre ? Alors comprenez ça : vous ne pouvez rien sauver !" Je m’avance lentement, titubant sous l’effet de la souffrance, mais galvanisé par la vision de ce que je suis en train de créer. " Ils vont tous disparaître. Tout ce que tu crois protéger va finir... nulle part. Parce que moi, Stark, je ne suis pas seulement une blague. " Et sous mes pieds, un autre portail s'ouvre, comme une bouche prête à m’avaler aussi, alors que je reste immobile, défiant Stark de me stopper./ m'aider |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mer 9 Oct - 13:39 | |
| « Oh. »Oh, oui. Oh, la pensée bondit, explose, s’impose dans l’esprit d’un Tony Stark qui espérait que ses tirs de rayon répulseur et l’attaque sonique seraient suffisants pour stopper The Spot, et mettre fin à cette crise qui gêne son petit moment de détente intime et discrète. Et non. Et non, bien sûr. Et non, bien évidemment – parce que le super-vilain est plus fort qu’il ne le pensait, plus acharné, et désormais plus brutal et intense dans la démonstration de ses super-pouvoirs.
L’inventeur voit ainsi les portails se multiplier, et aspirer les innocents avec encore plus de force – et même maintenant des bouts, des pans d’immeuble. Su-per, pense-t-il en se crispant sous son casque.
Il ne manquait plus que cela pour gâcher la journée, se dit-il en activant d’une pensée son système de communication interne, pour échanger uniquement avec son intelligence artificielle sans que d’autres puissent l’entendre, à l’extérieur. « Okay… FRIDAY, je veux une synthèse complète de The Spot. Ouais, je sais, j’aurais dû la demander avant. Analyse aussi la fréquence des portails, pour voir si nos systèmes peuvent créer une contre-mesure pour les fermer – ou si on aura besoin des équipements de la Tour Stark. Si on peut éviter que ça dure, ça m’arrangerait, hein. » « Je m’en occupe, patron ! »
L’I.A., récemment remise après une brutale attaque d’une autre I.A. lancée par un ennemi de son créateur, enclenche les commandes et suit ses requêtes. Il doit reprendre, alors. Il doit se reprendre – et réactive son micro, pour interpeller directement The Spot. « Hey, mon grand ! J’comprends l’envie d’en finir, hein ! Moi aussi, j’ai souvent envie de tout envoyer bouler – mais, hé, c’est pas pour autant que je balance tout directement dans des vortex, hein ! »Alors que la situation s’aggrave, Tony fige ses bottes dans le sol en activant les amarres métalliques qui permettent de creuser ce qu’il faut pour y tenir. Autour de lui, les gens volent, s’envolent, disparaissent. Il signale un ordre silencieux à FRIDAY, pour une requête afin d’établir un plan de vol pour les sauver – mais il sent, il sait que ça ne sera pas suffisant.
Il doit stopper l’origine ; et ça sauvera les gens. Espère-t-il. Il n’a pas le temps pour des sauvetages imposs…
« Hey, Tonynou ! C’est super mignon de me remplacer quand je fais une pause pipi – et j’vous prie de croire que c’est pas facile de trouver un WC public à New York, hein – mais j’me permets d’intervenir ! Notre bon vieux The Spot a une logique à lui, et il faut l’accepter comme il est ! On est dans l’ouverture, ici ! L’ouverture pour lui fermer sa bouche ! »
[i]Une logorrhée verbale s’élève soudain dans la furie de l’attaque, et interrompt les pensées d’Iron Man – avant qu’une forme rouge et bleue bondisse, et projette quantité de fluides afin de récupérer les pauvres New-Yorkais aspirés par les vortex.
Spider-Man. Spider-Man est là. Spider-Man. Spider-Man ! La Némésis de The Spot, ce qui va sûrement intensifier sa rage… mais aussi attirer son attention ; bloquer sa concentration dessus.
Et Tony, qui grimace d’abord, finit par sourire car il voit une opportunité – et active ses moteurs, pour faire vite et bien. « Merci pour le cours, Tisseur ! En contrepartie, je t’inscrirais à mon enseignement pour emprisonner définitivement ses ennemis, pour qu’ils ne gênent pas les copains ! »Stark glisse ces quelques mots, et se projette ainsi. Il file.
Iron Man file, pour plaquer The Spot, et l’emmener – l’emmener loin d’ici, pour le gêner, pour aller vite, pour le troubler. En espérant que la distance gêne l’ouverture des vortex, et libère ainsi les civils pris par ceux-ci… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mer 9 Oct - 15:09 | |
| The Spot se redresse soudainement à l'apparition de Spider-Man, son esprit submergé par la rage. Ses tâches, ces fameuses zones noires et blanches, semblent palpiter avec encore plus de violence. Il vacille sous la douleur infligée par les ondes soniques de Tony Stark, mais cette soudaine interruption par le Tisseur fait bouillir son sang. Ses mains crispées tremblent tandis que ses portails s’élargissent, aspirant des morceaux de bâtiments alentour, qui se désagrègent comme s’ils étaient avalés par une entité invisible, projetés dans des dimensions que même lui peine à comprendre. « Toi! » rugit The Spot en pointant une main tremblante vers Spider-Man. « Toi qui m’as tout pris… Si seulement tu avais… si seulement… cherché à me comprendre ! Rien de tout ceci… » Sa voix se brise un instant, un éclat de folie éclatant dans ses yeux. « Rien de tout ceci ne serait arrivé ! Mais maintenant… maintenant, tout va disparaître ! » Il éclate de rire, un rire saccadé, presque dément. « Vous, ces immeubles, ces gens... vous allez tous finir quelque part… quelque part de sûrement odieux… quelque part où je vous oublierai ! » Alors que ses paroles pleuvent, les vortex deviennent de plus en plus instables, aspirant des morceaux de béton, des vitres et même des véhicules entiers. Chaque instant rend la scène plus chaotique, alors que les forces gravitationnelles des portails menacent de tout engloutir. Soudain, un sifflement métallique résonne. Iron Man. Le plaquage de Stark est aussi rapide qu’inattendu, envoyant The Spot en arrière avec une force brute. Mais… quelque chose de plus étrange se produit. Lorsque les mains blindées d’Iron Man saisissent le torse du vilain, elles réapparaissent... sous ses pieds ! Le corps de The Spot, percé par ses propres dimensions, semble défier la logique. Le masque de The Spot, cet amas de vide noir, se plie contre son propre torse dans une scène étrangement grotesque. Les lois de la physique semblent se courber autour de lui, tordant son apparence en un amalgame étrange de corps fragmenté. Malgré l’étrangeté de la scène, le choc est réel. The Spot hurle, une main agrippant sa tête comme s’il tentait de maintenir sa raison intacte. Il essaie de se relever, de reprendre le contrôle de ses portails, mais l’assaut conjoint de Stark et l’apparition de Spider-Man l’ont clairement désorienté. « Spider-Man ! » hurle-t-il une nouvelle fois, ses yeux fous tournés vers l’homme-araignée. « C’est toi que j’attendais... TOI qui va disparaître, enfin ! » Mais avant qu’il puisse achever sa sentence, l'armure d'Iron Man resserre sa prise, plongeant The Spot dans un cauchemar spatial, ses propres pouvoirs tournant contre lui. Le corps de The Spot se tord, ses portails maintenant hors de contrôle. Chaque mouvement qu’il tente de faire ne fait qu’accentuer le chaos autour de lui. Iron Man, pourtant habitué aux menaces dantesques. Ses mains, qui devraient maintenir fermement le vilain, continuent de glisser à travers les dimensions créées par The Spot, réapparaissant à des endroits illogiques—parfois au-dessus de sa tête, parfois sous ses pieds. C'est comme essayer de saisir de l’eau entre ses doigts. Les immeubles autour continuent de s'égrainer sous l’influence des portails. Des pans de murs entiers, des fenêtres et même des parties de la rue se retrouvent aspirés, envoyés vers des ailleurs inconnus, disparaissant dans des abîmes noirs qui semblent dévorer la réalité. Les passants, hurlant de panique, sont précipités loin de l'épicentre, tentant de s'accrocher aux rares points fixes encore stables. The Spot, quant à lui, semble lutter autant contre son propre pouvoir que contre l’assaut physique de Stark. Son visage crispé, son regard fou, ne quittent pas Spider-Man. Ses yeux révèlent une haine démesurée, presque déchirante, comme si toute son existence se cristallisait en cet instant de confrontation. « C'est toi ! » crie-t-il d’une voix déchirante, tendue, son souffle erratique. « C'est toujours toi... » The Spot, tremblant, serre les poings. Une nouvelle vague de portails surgit autour de lui, mais leur forme est instable, leurs bordures tremblantes. Son pouvoir, jadis précis et dangereux, semble maintenant être devenu une tempête chaotique, échappant à son contrôle. « Tu… tu ne comprends rien ! » vocifère-t-il, sa voix craquant sous l’émotion. « J’aurais pu tout changer ! J’aurais pu faire de ce monde un endroit où... où je ne serais plus invisible... où j’aurais pu être quelqu’un ! » Ses cris résonnent comme des échos déments, répercutés par ses propres portails, et déformés par la réalité même , résonnent comme une cacophonie perverse. |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Jeu 10 Oct - 15:44 | |
| Le plan d’Iron Man n’a pas fonctionné. Hélas. Le plaquage de The Spot a certes réussi – mais le criminel s’est perdu en lui-même, en déclenchant abusivement des vortex dangereux et trop nombreux. Il est désormais pris par ses propres super-pouvoirs, et subit une terrible crise tout en menaçant et haranguant l’objet de sa haine, cette chère araignée sympathique du quartier, qui leur fait le déplaisir de les rejoindre. Et Tony Stark réagit à tout ceci d’une façon fort personnelle et constructive - il grogne. « Ah… bon sang. Saloperie de super-vilain. Saloperie de super-vilain scientifique dément. Saloperie de super-vilain scientifique dément que Spider-Man n’arrive pas à gérer ! »Il grogne, oui. Il grogne dans son casque, en coupant le micro, pour que personne ne l’entende. Et il grogne parce que ça le soulage, parce que ça lui fait du bien. Parce que ça l’aide à se concentrer, alors qu’il se relève et voit la folie qui se dessine devant eux. « Hey, Spidey ! Il… en tient une couche, ton gars, quand même ! »Il soupire, alors que Spider-Man se fixe sur un mur, à proximité. Peter Parker lui aussi grimace sous son casque, mais garde sa façade habituelle de plaisantin ; qui ressort encore plus en cas de stress, d’ailleurs.
« Hey… j’y peux rien, Tonynou ! J’y peux rien si j’attire les cas les plus graves et les plus atteints ! Tu sais c’qu’on dit, on a les vilains qu’on mérite ! Et j’mérite les pires… parce que j’suis le meilleur ? Ah, c’est pas moi qui le dit, mais j’me doute qu’il y a du vrai ! Et New York aime bien les abus, alors les nombreux vortex de The Spot vont dans ce sens ! Mais ouais, faudrait que ça cesse, quand même… » « Oui… quand même. Bon, j’ai une idée. L’attaque sonique l’a gênée, je vais tenter une modulation de ses cellules. Je vais enclencher une irradiation du corps, pour recalibr… » « Tu veux l’irradier ?! Mais c’est danger… » « Je sais ce que je fais ! Mets-toi derrière moi ! MAINTENANT ! »L’autoritarisme de Tony a toujours été présent, mais s’intensifie par ses troubles récents. Spider-Man en a conscience, et suit les demandes d’Iron Man – en se plaçant derrière lui, tandis que le Vengeur Rouge et Or active la projection d’irradiation vers The Spot. « Reste bien derrière ! Attends que ça pass… hey ! HEY ! MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS ! » « Une bêtise, comme d’hab’ ! Mais c’que je pense juste, surtout ! Au pire, ça rendra bien sur ma tombe – et j’te remercie de payer pour elle, j’pense que j’ai déjà trop d’hypothèques pour une assurance-décès ! »
Spider-Man glisse ces quelques mots en bondissant au-dessus d’Iron Man, qui enclenche déjà son irradiation des cellules de The Spot. L’Araignée s’échappe, ainsi, et plonge… dans un vortex. Dans un des portails de The Spot.
Peter espère ainsi pouvoir pénétrer au cœur de la dimension où The Spot puise ses pouvoirs, afin de stopper tout ça… même si le plan n’est pas très clair. Mais bon, ça se tente ! Au moins en première intention… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Jeu 10 Oct - 16:56 | |
| The Spot, au bord de la folie, regarde Spider-Man plonger dans l'un de ses portails, son visage se tordant dans une expression de triomphe désespéré. Les portails dévorent tout autour d'eux, attirant les morceaux de bâtiments qui se désintègrent lentement dans l’air tourbillonnant. Les hurlements des civils sont emportés, étouffés par le chaos interdimensionnel. Spot se tient la tête entre ses mains, hurlant à pleins poumons, alors que la douleur de l'irradiation lancée par Iron Man brûle son corps, comme si chacune de ses taches était en feu. « TU NE ME COMPRENDS PAS, STARK ! TU N'AS JAMAIS ESSAYÉ DE ME COMPRENDRE ! » hurle-t-il, sa voix déchirée par la souffrance. Le monde autour de lui s'effrite. Les immeubles eux-mêmes semblent s'effacer sous l'effet des vortex. Des pans de la réalité se détachent, et même le ciel paraît se tordre sous la pression des portails ouverts. The Spot, à moitié fou, continue de crier, ses mots se perdant dans l’écho des mondes aspirés. « SI SEULEMENT... TU M'AVAIS ÉCOUTÉ ! RIEN DE TOUT CELA NE SERAIT ARRIVÉ ! MAINTENANT, TOUT... TOUT VA DISPARAÎTRE ! » Ses bras tremblent alors qu'il pointe un doigt tremblant vers le sol. « TOUS ! VOUS TOUS ! VOUS ALLEZ... DISPARAÎTRE... » Spider-Man, toujours caché dans la dimension de The Spot, se bat contre les forces discordantes. Il a l’impression d’être aspiré et déchiré dans toutes les directions, tandis que des fragments d'autres dimensions lui passent près, des éclats de mondes étrangers, et même des entités inertes flottent dans l’obscurité. « Whoa, c’est comme un mauvais film de science-fiction ici... » murmure-t-il, essayant de se stabiliser en jetant un fil pour s’accrocher à... quelque chose. L’onde d’énergie frappe les portails. Leurs bords vibrent, tremblent, et soudain, dans une détonation visuelle, ils commencent à régurgiter tout ce qu’ils ont avalé. Des débris, des objets, des personnes, et même des créatures qui n’appartiennent à aucune réalité connue, tombent, s'écrasent au sol ou flottent un instant avant de s’effondrer. L’énergie irradie, perturbant profondément les failles dimensionnelles. Les vortex, qui semblaient si invincibles, sont maintenant comme des blessures béantes rejetant tout ce qu’ils ont pris. Les murs des immeubles, qui étaient à moitié aspirés, se reforment partiellement dans des angles bizarres, craquant sous la pression des forces qui les tourmentent. Au centre de ce chaos, The Spot, tremblant, s'effondre presque, son visage en sueur, ses yeux fous, ne comprenant plus ce qu'il déclenche. Le désordre dimensionnel est hors de contrôle, et même lui, dans son délire, commence à sentir qu’il perd pied dans ce chaos. « Tu... tu ne m’as pas laissé le choix... » murmure-t-il, regardant avec horreur l'effondrement de ses propres portails. The Spot, recroquevillé sur lui-même, semble une coquille vide, ses épaules tremblant sous l’effet des radiations que Tony Stark lui a infligées. Les multiples portails, autrefois déchaînés et incontrôlables, se sont maintenant refermés, laissant un silence pesant s’installer dans les ruines déformées de la ville. L'atmosphère vibre encore faiblement de la perturbation des réalités, mais tout semble... éteint. Comme si le monde retenait son souffle. Spot, affaibli, relève péniblement la tête, des larmes coulent de ses yeux, et un sanglot silencieux monte de sa poitrine. Sa peau, marquée par ses taches caractéristiques, est brûlée par endroits, les zones de son corps autrefois noires et brillantes désormais ternes, comme si la vie s'était retirée de lui. Il passe une main tremblante sur son visage, tentant de calmer les larmes qui coulent. « C’était… c’était censé être… différent… » murmure-t-il, sa voix brisée et à peine audible. « J’avais un plan... j'avais un but… » Il serre ses bras autour de son torse, son corps frissonnant sous la douleur, mais surtout sous le poids de l'échec. Il est seul dans ce moment, seul avec ses regrets. Le déchaînement de ses pouvoirs l’a consumé, et maintenant, il n’est plus que l’ombre de ce qu'il prétendait être. Ses sanglots, faibles mais déchirants, résonnent légèrement dans le chaos laissé par les portails. Des débris s'effondrent doucement, des créatures ramenées d'autres dimensions, à moitié vivantes, s'agitent faiblement avant de s'évaporer ou de disparaître dans un souffle. L'énergie des portails s'est dissipée, laissant derrière elle une sensation étrange de vide, comme si l'univers lui-même avait été essoré et ne pouvait plus supporter la présence de cette perturbation. The Spot baisse la tête, incapable de regarder ce qu'il a fait. Ses larmes tombent doucement sur le sol poussiéreux. « Je voulais juste... être quelqu’un. » souffle-t-il, à peine audible, sa voix tremblante d’épuisement et de désespoir. « Mais... je suis personne. » Autour de lui, tout est calme maintenant. Les civils aspirés par les vortex commencent à reprendre leurs esprits, Spider-Man réapparaît, le super-vilain brisé devant lui. Le chaos a pris fin, mais The Spot, lui, est détruit de l'intérieur, réduit à un être pleurant, assis dans la poussière de son propre échec. |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Jeu 10 Oct - 18:19 | |
| « Hughn ! »
Spider-Man grogne ; et souffre. Beaucoup. Le super-héros s’est projeté au cœur d’un vortex de The Spot, afin d’accéder à la dimension qui est la source de ses super-pouvoirs, pour stopper tout ceci… mais ça ne fonctionne pas. Et ce n’est pas en soi une bonne idée, au vu du résultat – particulièrement choquant et marquant.
Il est touché, frappé, marqué par les événements, par les chocs, par les mouvements, par les attaques de The Spot. Il peine. Il est dans la douleur. Il est dans le mal. Il n’est pas le seul – car, à l’extérieur, dans le vrai monde, les civils sont encore et toujours pris à parti par les portails de The Spot… et Iron Man, aussi.
Tony Stark tente d’irradier The Spot, tout en pestant sur le comportement de l’Araignée ; mais il arrête, finalement. Il arrête, parce que la situation empire encore… parce que tout est sur le point d’exploser, de céder. Et non, en fait. Et non.
Et non.
Tout ne cède pas. Tout n’explose pas. Tout ne termine pas. Tout vit, encore. Tout survit. Et le Vengeur Rouge et Or… se redresse, se relève et émerge de quelques décombres, qui lui sont tombés dessus à la chute et à la disparition des vortex. « Hrm. »Il grogne, en se remettant – et en découvrant la situation. La fin de la situation, en fait. La fin de la menace… aussi surprenante, troublante et émouvante soit-elle. « Ah. »Tony inspire, hésite sur la marche à suivre – il n’a jamais été le meilleur pour gérer les gens en difficulté, les gens traumatisés. D’autres sont meilleurs que lui pour cela. … et l’un d’entre eux, l’un de ces meilleurs, émerge d’un des vortex, titube, souffre – mais se reprend et s’approche, pour parler d’une voix adoucie et presque tendre à The Spot.
« Hey… ça… va… ? »
Spider-Man approche, prudemment mais sincèrement vers le super-vilain en détresse.
« Hey, Jonathan… John, je… ça va ? Nan, hein ? Nan, bien sûr. Ecoute, je… j’sais que j’suis sûrement l’un des derniers que tu veux voir et entendre, mais… hey. T’es pas ce que tu dis. T’es pas comme ça. T’es pas… personne. T’es… une… personne. T’es quelqu’un. Tu vis, tu existes, tu es. Tu vis. Tu es quelqu’un, John. Tu existes. Tu es… une personne. Tu voulais être quelqu’un ? Bah tu l’es. Et… si ça te plaît pas… bah tu peux être autre chose. Une autre personne. J’vais pas dire que c’est parce que c’est l’Amérique – mais c’est parce que c’est la vie. On peut essayer d’être qui on veut être ; et on finit par y arriver, en se battant. Et j’sais que t’as ça en toi, John. T’es un battant, t’es un… survivant. Tu sais te battre. Mais juste… bats-toi autrement, alors. Bats-toi pour autre chose. Bats-toi pour être ; pas pour imposer aux autres ce que tu veux. Okay ? »
Peter se penche, malgré les risques, et tend sa main gantée vers The Spot. Il tente. Il essaye. Il espère. Il veut… y croire… et croire en Jonathan, surtout. |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Jeu 10 Oct - 19:13 | |
| The Spot tremble, recroquevillé sur lui-même. Ses bras sont serrés autour de son torse, et sa respiration saccadée. Les mots de Spider-Man résonnent dans sa tête, mais ne semblent pas vraiment s’y ancrer.
« Hey… Jonathan… »
À l’évocation de son prénom, quelque chose en lui se brise encore plus profondément. Jonathan Ohnn… un nom qu’il n’avait pas entendu depuis si longtemps. Un nom qu’il avait enfoui, rejeté, dans sa quête de puissance et de reconnaissance. Il serre les poings, les jointures blanchies par l’effort.
Il est en lambeaux, une coquille vide. L’homme qu’il était n’existe plus. Il a tout donné à ces portails, à cette énergie qui l’a transformé en ce… monstre. Un monstre qu’il ne contrôle même plus. Les radiations, le chaos, tout a effacé ce qu’il restait de lui. Et pourtant, Spider-Man est là. À essayer. À tendre une main. Une main vers lui.
Les sanglots de The Spot s’intensifient, devenant des spasmes incontrôlables.
« Une personne… » murmure-t-il, comme pour tester ce mot, cet espoir que Spider-Man lui tend.
Comment pourrait-il être une personne ?
Il n’est que des trous, une masse de portails qui ont aspiré tout ce qu’il avait de bon, tout ce qu’il était. Il est une aberration. Il est Jonathan Ohnn, oui, mais Jonathan n’a plus de vie. Jonathan n’a plus de rêves. Jonathan n’a plus rien.
Les portails se sont éteints, mais dans son esprit, ils tournoient encore, des vortex infinis de regrets et de haines non résolues. Il n’y a plus d’échappatoire. Il est pris dans sa propre spirale de pouvoir défaillant. Ses yeux se ferment un instant alors qu'il tente de calmer ses tremblements.
« ... Pourquoi ? » souffle-t-il, sa voix un murmure cassé. « Pourquoi… tu fais ça ? Je suis... rien. J’ai... rien. »
Ses lèvres tremblent alors qu’il fixe Spider-Man à travers ses larmes. Il veut y croire. Une partie de lui veut tendre la main vers cette promesse de rédemption, mais l’autre… est bien trop perdue dans les ténèbres qu’il a créées.
« Pourquoi tu veux m’aider… quand j’ai tout ruiné ? » Ses yeux cherchent un sens, une explication. « T’aurais dû... me laisser tomber… comme tout le monde. »
The Spot grogne sourdement, une douleur insidieuse déchirant son être. Ses mains se serrent autour de sa tête, ses doigts agrippant désespérément ses tempes comme pour empêcher quelque chose de s’échapper. L’énergie des portails, cette force qu’il croyait maîtriser, ronge son corps de l’intérieur. Chaque mouvement qu’il fait, chaque respiration, alimente cette souffrance croissante qui semble pulser en lui, se répercutant comme des vagues de tourments.
Ses muscles se tendent et se crispent, une chaleur brûlante irradiant de ses portails fermés, comme si les ténèbres de ses pouvoirs cherchaient à s’échapper, à se libérer malgré lui. Le moindre frottement de ses vêtements contre sa peau semble déclencher des ondes de douleur.
« Aaaah… » Un grondement rauque s’échappe de sa gorge. Sa voix est à peine plus qu’un râle, étranglée par le poids de l'agonie. Ses genoux se plient sous lui, et il se balance légèrement en avant, incapable de supporter l'intensité de ce qui se passe dans son propre corps.
Il serre les dents, ses lèvres se tordent sous la pression, mais rien ne l’apaise. L’énergie est incontrôlable – un flux chaotique qui refuse d’obéir, qui cherche à le détruire aussi sûrement qu'il détruit tout autour de lui. Les portails, pourtant éteints, continuent de pulser, de vibrer sous sa peau, comme des brûlures invisibles. Il est en train de se consumer.
Ses yeux se ferment, mais cela ne fait qu’intensifier les sensations. Des éclairs de lumière blanche traversent son esprit, chaque pulsation lui arrachant un cri intérieur, une décharge de pure souffrance. Les portails… ces maudits portails… ils le déchirent de l'intérieur. C’était censé être son don, son pouvoir, son chemin vers la grandeur – mais c’est devenu son fardeau. Sa malédiction.
Il gronde, grognant plus fort cette fois, alors qu'il enfonce ses ongles dans son crâne, comme s'il espérait calmer cette tempête interne. « Aaah… stop… » Les mots ne sont que des murmures fous, entrecoupés de halètements. |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Ven 11 Oct - 14:25 | |
| Ils parlent. Après s’être affrontés. Après que les coups portés aient été si forts, si violents, qu’ils auraient pu tomber d’autres qu’eux. Après avoir libéré leurs pulsions, leurs rages intimes, leurs brutalités personnelles. Ils parlent, après s’être déchirés ; et c’est mieux. Et c’est bien.
Sous son masque, Peter Parker forme un sourire fatigué mais sincère, alors que The Spot lui répond et tente d’expliquer, d’avancer. C’est bien. C’est mieux. C’est un début, à confirmer.
« Hey… je te l’ai dit : tu n’es pas rien. Tu es quelqu’un ; une personne. Une personne qui a besoin d’aide. Une personne qui a commis des erreurs – qui a fait souffrir, et qui en a souffert, et qui souffre encore. Ça arrive. Ça nous arrive à tous. Il n’y a aucun d’entre nous qui fait toujours bien… on finit toujours par faire du mal aux autres ; volontairement ou non. La seule chose… c’est comment on réagit. Comment on continue. Et moi, je… J’ai aucune leçon à donner ; mais j’ai un défaut, en fait. J’lâche pas. J’lâche jamais. Ni ce que je fais – ni ceux qui ont besoin d’aide. Voilà pourquoi je ne te laisse pas tomber, Jonathan. Voilà pourqu… HEY ! »
Spider-Man interrompt son discours, et bondit par réflexe quand son sixième sens l’interpelle – signale un danger, un risque qui concerne autant l’environnement direct que The Spot lui-même.
Le super-vilain va mal ; et va de plus en plus mal. C’est un Spider-Man crispé et inquiet, qui tente de renouer le contact verbal.
« J… Jonathan ! John ! C’est… que se passe-t-il ? Qu’est-ce qu’il y a ?! Dis-moi… dis-moi ce que tu as, pour que… pour qu’on… » « Spider-Man. »La voix métallique d’Iron Man, sèche et directe, résonne et recadre l’Araignée, alors que le Vengeur Rouge et Or se poste à ses côtés ; froid et distant, clairement. « L’énergie le dévore de l’intérieur. Il a soit abusé de ses super-pouvoirs, soit ceux-ci sont imprévisibles ; l’origine importe peu, car il est en train d’agoniser. Il est en outre probable que cela mène à une explosion dangereuse. Il faut faire quelque chose. Il faut… bloquer la menace qu’il incarne. » « Quoi ?! Mais… Tony, il faut l’aider ! Il faut le sauver ! Il faut le soigner, pas… mais hey, c’est quoi, ça ?! »
Ça, c’est ce qui projette soudain une ombre sur cette zone – c’est ce qui descend des cieux, pour filer vers The Spot. Une structure, en métal. Une forme, en technologie. « C’est une cellule de contrôle, Spider-Man. Elle est conçue pour contenir Hulk, mais aussi de possibles hérauts de Galactus, pour absorber leur énergie. Cela va permettre d’isoler The Spot, pour protéger les gens… et nous pourrons, ensuite, envisager de le soigner, oui. »S’ils ont le temps… ce qui ne sera peut-être pas le cas, vu l’évolution des symptômes du super-vilain qui voit arriver la prison de plus en plus vite vers lui… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Ven 11 Oct - 14:37 | |
| The Spot, recroquevillé et tourmenté par l'énergie qui bouillonne en lui, grogne faiblement en voyant la structure métallique approcher. Chaque seconde semble intensifier la douleur, comme si son propre corps essayait de l’échapper à lui-même, mais ne pouvait fuir. Ses mains tremblantes se portent à sa tête, qu'il serre comme pour empêcher ses pensées de se disloquer sous la pression. La brûlure interne est insupportable, une radiation destructrice qui semble vouloir le réduire en cendres de l’intérieur.
Entre deux spasmes, une violente contraction lui fait perdre son souffle, et il lève un regard perdu vers Spider-Man. Sa voix est brisée, presque inaudible, un murmure de pure souffrance.
« …Je… je n’ai jamais voulu ça… je… voulais juste… exister... »
Un autre grondement d'énergie le traverse, le faisant tressaillir. Son visage se crispe, les yeux fermés sous l’intensité de la douleur, mais au fond de son cœur, quelque chose répond à la vision de la cellule d’isolement. Peut-être… peut-être que cela pourrait arrêter cette dévastation, arrêter le flux incontrôlable qui le dévore.
« …Iron Man… » murmure-t-il entre deux souffles douloureux. « …Fais-le… Je… je peux plus… »
Une lueur de résignation traverse son regard, une sorte d'acceptation douloureuse mais nécessaire. Spot sait que son corps ne supportera plus longtemps cette torture, et que l'isolation pourrait être son seul salut.
Il grogne encore, tenant toujours sa tête entre ses mains alors qu'une nouvelle vague de souffrance lui fait plier les genoux. « … Spider-Man… je… je voulais juste… être quelqu’un… »
The Spot vacille sous l'intensité des crampes, le visage déformé par la douleur. Sa respiration saccadée, chaque souffle semble une lutte pour ne pas céder complètement à l’agonie qui se déchaîne à l’intérieur. Les portails en lui se ferment et s’ouvrent par intermittence, des fragments de noirceur oscillant sur sa peau avant de disparaître comme des échos.
« …C’est trop… trop tard… »
Sa voix s’éteint presque, noyée dans un gémissement rauque, tandis qu’il sent son corps lutter pour rester entier, pour ne pas exploser sous la pression de ses pouvoirs. L’énergie menace toujours de se déchaîner, mais une minuscule lueur d’espoir s’accroche à la vue de la cellule approchant.
« …Je n’en peux plus… Tony, enferme-moi… avant que… »
Il ne termine pas sa phrase, son corps retombant lourdement à genoux, ses forces l’abandonnant. Il tremble, épuisé, comme une coquille vidée de sa substance. Ses yeux se referment à moitié, un murmure résigné franchit ses lèvres, à peine audible, alors que le métal de la cellule d’isolement est presque sur lui.
« …Fais que ça s’arrête... » _________________ "So are you a cow or a dalmatian?" "I am... The Spot." |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mar 15 Oct - 11:09 | |
| La situation accélère, et pas dans une direction positive. The Spot s’effondre. Le super-vilain super-puissant s’écroule sur lui-même, autant moralement que physiquement… et même surnaturellement, avec ses super-pouvoirs qui le dévorent de l’intérieur.
Il faut agir, ainsi. Il faut agir, ainsi… vite et bien. Sans attendre, et sans prendre de gant – et sans trop de conscience, non plus. Des demandes idéales pour Tony Stark, habitué à de telles décisions. « Soit… merci pour votre collaboration et votre compréhension, Docteur Ohn. Ceci est fort… apprécié. »La voix métallique d’Iron Man résonne, alors que l’immense prison se pose tout autour de The Spot. La figure, la silhouette du scientifique perdu disparaît ainsi derrière cette carcasse de métal, ce qui provoque le trouble et la crispation de l’Araignée préférée du quartier, à proximité.
« Euh… mais… euh… Tony, t’es… t’es sûr ? Je… il n’a pas l’air bien, hé. Il n’a pas l’air bien, et… et je… T’es sûr que ce truc va… le soigner ? Ça va l’aider ? Vraiment ?! »
Une grimace glisse sous son masque, alors que Peter Parker se tourne vers son camarade – calme et distant, alors qu’il active les moteurs de son armure pour se projeter dans les cieux. A peine la super-prison est-elle fermée que le Vengeur Rouge et Or s’envole, et reprend d’une voix froide et lente. « Hey… je sais ce que je fais, merci. J’ai trouvé une solution pour stopper la crise en ville, libérer les civils attaqués par The Spot, et juguler la menace qu’il incarne. Bien sûr qu’on va le soigner… mais ça vient après la protection des innocents, et tu le sais bien. Je vais l’emmener à la Tour Stark, enclencher des tests et expériences pour trouver comment le soigner – tout en gérant le danger pour autrui. On va faire au mieux, tu le sais bien. On va faire au mieux pour lui… et la ville ! Ce serait dommage que New York soit encore défigurée, hein, surtout avant une campagne d’élections municipales, ça ferait mauvais genre ! »Il glousse, mais sans joie ; et file, alors. Il s’envole, et part – alors que la super-prison bloque définitivement The Spot, tout en projetant des gaz et produits afin de le tranquilliser, de le stopper, de l’endormir ; de bloquer pleinement les éléments actifs de son organisme. La super-prison redécolle, ainsi, et se projette vers les cieux.
Et tous deux filent ainsi vers la Tour Stark. Abandonnant derrière eux des civils, des New-Yorkais perdus, traumatisés… et un Spider-Man dont la crispation augmente, s’intensifie alors qu’il se sent littéralement pris de haut par Iron Man.
« Hrm… Tony, tu… rah. Rah ! Bougre de… de… de gros relou ! Tu… je… »
Peter grimace encore, alors que son regard glisse autour de lui – et voit quantité de gens en difficulté, dans le besoin, dans l’attente de coups de main, de paroles sympathiques. C’est pour lui, ainsi. C’est pour lui. C’est à lui. De faire ça, d’aider comme ça, d’accompagner comme ça. C’est le rôle de l’Araignée sympathique du quartier, et… et c’est un de ses super-vilains, c’est donc sa responsabilité.
Mais… il… C’est un de ses super-vilains, oui. C’est un homme en difficulté, dans le trouble. C’est un homme dans le besoin ; et Tony Stark va l’aider… quand il le pourra. Ce qui n’est peut-être pas suffisant, ici.
« Bon sang ! Hors de question de laisser continuer cette affaire sans que je m’en mêle ! »
La mort dans l’âme, Spider-Man se projette dans les cieux – et abandonne les gens, pour filer derrière Iron Man et la super-prison volante.
Il ne laisse pas le Vengeur Rouge et Or gérer ça seul. Oh non ! Pas comme ça ! Pas sous sa garde !(HJ/ Je te laisse voir si tu veux continuer à la suite, envisager un saut temporel pour les analyses, ou toute autre chose. /HJ) |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mar 15 Oct - 13:57 | |
| (HRP: Je me permet de contrôler Friday le temps de quelques réponses dans L'espoir, que ça ne te dérange pas pour cette fois-ci. Je vais souligner les réponses de celle-ci.) Le silence s'installe dans la capsule alors que les gaz et produits commencent à envahir l'espace restreint, enveloppant Spot dans une brume anesthésiante. Son corps tremble légèrement, puis se relâche, ses pensées s'éparpillant à mesure que la tranquillisation fait effet. Il se voit d’abord combattre Spider-Man, les coups échangés, les portails jaillissant de son corps comme des fractures de la réalité elle-même. La colère, la frustration… l’échec. Toujours cet échec, dans chacun de leurs affrontements. Puis… Wilson Fisk. Le Caïd, dominant la ville de son ombre menaçante, lui promettant la puissance, la vengeance… mais au prix de son humanité. Les souvenirs de ces accords sinistres, des missions échouées, des ambitions déformées, se bousculent dans son esprit. Enfin, il se revoit… Jonathan Ohnn, simple scientifique. Une vie banale, des responsabilités ordinaires. Une existence paisible avant que tout ne change, avant que le pouvoir ne devienne une malédiction. Un dernier souvenir de sa famille, de ses proches qu'il avait laissés derrière, tout cela se figeant dans sa mémoire comme des images floues et inaccessibles. Un rêve où tout semblait encore possible. Le rêve s’efface brusquement. La capsule vibre, mais Spot ne le sent plus. Il sombre dans l’inconscience totale, ses pensées se dissolvant, coupées net, tandis que son corps reste prisonnier, suspendu dans le néant. [Journée un] Le temps s'écoule dans un calme relatif, alors que la capsule traverse les cieux, direction la Tour Stark. À l'intérieur, la silhouette immobile de Jonathan Ohnn, alias Spot, repose dans une stase, maintenue par les gaz tranquillisant et les produits injectés pour apaiser son corps et son esprit tourmenté. Les instruments intégrés à la prison d’énergie commencent leur analyse. L'IA Friday, omniprésente dans chaque fibre de la technologie de Stark, lance des scans approfondis du corps de Spot, scrutant ses moindres fluctuations énergétiques et biologiques. « Analyse en cours, » annonce la voix douce et mécanique de Friday. Elle observe les niveaux d’énergie des portails dimensionnels qui s’agitent parfois en lui. Pourtant, aujourd’hui… ils sont étonnamment calmes, presque dormants, comme si la puissante force qui habitait Spot s’était retirée, assoupie en réponse aux substances administrées. « Les niveaux d’énergie sont stables, » précise Friday, tandis que des lectures détaillées s’affichent sur les écrans autour de la capsule. « Les portails dimensionnels semblent inactifs, bien que leur potentiel destructeur demeure latent. Aucun risque imminent de déstabilisation . » L'IA continue son observation minutieuse. Chaque pulsation du corps de Spot est enregistrée, chaque fragment d'énergie mesuré avec précision. Si le silence des portails est réconfortant, il n’est qu’un répit temporaire, une pause dans l’océan de chaos qui pourrait s’éveiller à tout moment. « Conclusion préliminaire : sujet en état de dormance contrôlée. Les systèmes peuvent maintenir cette condition indéfiniment ou jusqu’à ce qu’une intervention soit requise . » Le trajet se poursuit en toute tranquillité, avec Friday veillant sans relâche sur son patient involontaire, assurant que rien ne vienne perturber cette fragile stase. [Journée 8] À l'intérieur de la capsule de stase, le corps de Jonathan Ohnn commence lentement à se stabiliser. Les dommages causés par l’utilisation excessive de ses pouvoirs et les dégradations subies par ses tissus corporels semblent progressivement en cours de réparation. Les gaz et produits injectés agissent efficacement pour maintenir Spot dans cet état de récupération contrôlée, permettant à ses capacités régénératives naturelles de faire leur travail sans perturbation externe. Friday poursuit ses analyses avec une précision infaillible, surveillant l’évolution de la situation. « Scan complet du corps en cours. Régénération des tissus musculaires à 37 %… Régénération des tissus neuronaux à 42 %. Projections d’une récupération totale à 81 % d’ici 72 heures, en l’absence d’interventions supplémentaires. » La voix de l’IA résonne dans le silence clinique de la salle de contrôle. À l’intérieur de la capsule, les moniteurs continuent d’afficher des lectures stables. Cependant, quelque chose de nouveau attire son attention. « Fluctuations détectées dans les niveaux d’énergie dimensionnelle. Les portails maintiennent un niveau d’activité minimal, mais une charge sous-jacente persiste… » Friday ajuste ses capteurs pour analyser de plus près cette mystérieuse fluctuation énergétique. Ce qu’elle découvre est fascinant. « Hypothèse : l’énergie des portails présente un potentiel exploitable si elle était activée. L’énergie dimensionnelle est à la fois instable et polyvalente, capable d’une manipulation à grande échelle, similaire à des sources d’énergie inépuisables théoriques. » L'IA continue ses calculs, cherchant à extrapoler les possibilités qu’une telle énergie pourrait offrir à Tony Stark et aux Avengers s’ils pouvaient la canaliser. « Hypothèse secondaire : si cette énergie pouvait être contrôlée, elle pourrait alimenter divers dispositifs de haute puissance, ou même servir à la création de nouvelles technologies de déplacement dimensionnel. Toutefois, la menace de surchauffe et d’effondrement dimensionnel reste une variable critique à prendre en compte. » Les moniteurs clignotent. Bien que Spot soit toujours dans un état de dormance forcée, son corps semble contenir une source d’énergie immense, une force qui pourrait se révéler utile… ou catastrophique. « Conclusion : l’énergie du sujet présente des caractéristiques uniques et fascinantes. Surveillance continue recommandée. Si la situation le permet, une étude approfondie pourrait révéler des avancées technologiques significatives. » Friday reste inébranlable dans son observation, la froideur et l’objectivité de ses rapports étant conformes à sa programmation. Mais derrière chaque donnée enregistrée, chaque fluctuation énergétique captée, une réalité devient de plus en plus claire : Jonathan Ohnn, alias Spot, est bien plus qu’un simple vilain… il est une source d’énergie dimensionnelle brute, une porte vers des possibilités technologiques infinies. [Journée 9] L’obscurité. Elle l’enveloppe, le garde prisonnier, et pourtant, elle n’est pas ce qui l’effraie le plus. Non, c’est ce qui se cache au-delà de cette obscurité. Ce qu’il sait… ce qu’il sent revenir. Jonathan Ohnn, perdu dans un profond sommeil artificiel, sombre peu à peu dans les abysses de ses propres cauchemars. Là où ses pensées n’ont plus de contrôle, là où ses peurs les plus profondes prennent vie. Dans l'obscurité, des éclats surgissent : Spider-Man. La silhouette familière de l’Araignée. Toujours là. Toujours au-dessus de lui, le dominant, le frappant, le rejetant dans le néant d’où il vient. * Pourquoi moi ? * La question résonne dans son esprit comme une plainte sans fin. Les images défilent, s'enchaînent. Les coups de poing, les toiles qui l’enserrent, le visage masqué de Spider-Man, moqueur, inflexible. Un ennemi qu'il ne pouvait jamais vraiment vaincre. Puis, un changement. Wilson Fisk. Le Caïd. Son immense stature s’impose comme une montagne impénétrable. Spot se revoit, insignifiant, tremblant devant cet homme qui manipulait tout. L’argent. Le pouvoir. La peur. Le regard froid de Fisk le traverse comme s'il n'était rien, juste un pion. Les souvenirs de son passé humain remontent. Jonathan Ohnn, simple scientifique. Avant les portails, avant le chaos. Un homme avec une vie, une ambition... puis tout avait basculé. Ses erreurs. Ses échecs. Cette soif désespérée de prouver qu'il était plus. Plus qu'un simple homme de laboratoire. Plus qu’un raté. * C’est ta faute, tout ça… * Sa propre voix résonne dans sa tête, le tourmente. Il voit son propre reflet dans le vide, difforme, éclaté, fragmenté à l’infini par ses portails. Les portails. Ils sont partout autour de lui. Des trous béants qui l’aspirent, le tirent dans toutes les directions. Il ne peut pas y échapper. Pas cette fois. Ils le dévorent, morceau par morceau. Chaque fragment de lui est aspiré, dispersé, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que… du vide. * C’est ma faute… * Il tente de s’accrocher à quelque chose, n’importe quoi. Mais il n’y a rien. Juste ce froid inter dimensionnel qui l’enveloppe et le pousse toujours plus loin dans ses propres regrets, ses propres peurs. Il est seul, complètement seul dans cet enfer qu’il s’est créé. Et soudain, la sensation d’être observé. Une présence. Quelque chose ou quelqu’un le scrute, analyse ses moindres pensées, ses moindres souffrances. Spot sent une force externe, froide, distante, mécanique. Il ne sait pas encore que c'est Friday, mais dans ses cauchemars, cela prend la forme d'une entité géante, lumineuse, implacable. Une force qui le juge, qui décide de son sort. Il essaie de fuir, mais il n’y a plus d’échappatoire. Pas de portails pour le sauver cette fois-ci. Juste les ténèbres. Et la voix de Spider-Man, encore et encore, moqueuse : « T’es qu’un raté, Spot. Un simple raté... » Jonathan crie, mais aucun son ne sort. HRP: Espérons que ça te fasse de quoi écrire et que la prise de Friday momentané ne te dérange pas. Je te laisse de quoi écrire avant l'éveille de Jonathan _________________ "So are you a cow or a dalmatian?" "I am... The Spot." |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mer 16 Oct - 15:52 | |
| Iron Man emmène The Spot à la Tour Stark via la super-prison mobile – et il accélère, pour perdre Spider-Man entre les immeubles de Manhattan. L’inventeur glisse quelques mots et plaisanteries au Tisseur de Toiles, et s’enferme ensuite dans son gigantesque building… sans rien dire, sans informer son camarade et allié, alors qu’il lance des tests, analyses et projections sur le super-vilain en perdition. Et ça dure ; pendant des jours.
Pendant neuf jours, de manière précise, The Spot est au cœur de la Tour Stark – dans un étage particulièrement sûr, sécurisé et construit pour éviter toute menace, tout danger pour autrui. Il est dans une cuve, en vérité. Une cuve de stase, une cuve de contrôle, une cuve d’analyse, une cuve d’endormissement. Une prison, en vérité.
Une prison scientifique – mais une prison quand même. Tony Stark l’assume, d’ailleurs. Si on le lui demandait, si The Spot lui-même le lui demandait, il affirmerait clairement que cette cuve, ce tube de contrôle et de stase est une prison. Qui vise à permettre quantité de tests et de tentatives pour gérer la menace qu’il incarne, mais qui a surtout pour objectif de protéger les autres et le monde de lui.
Il y a parfois des décisions difficiles à prendre – et il considère être l’un de ceux capables de les prendre. Qu’importe ce qu’on pense de lui après. … officiellement, en réalité. Intérieurement, Tony a un besoin compulsif d’être aimé et rassuré, après son éducation si difficile avec un Howard Stark si oppressant et exigeant ; mais nul n’est censé le savoir, et encore moins ce pauvre Jonathan Ohnn.
Celui-ci est coupé de tout et de tous, perdu au cœur d’un niveau réservé à Tony lui-même… et à ses nombreux laboratoires. Quantité d’éléments, d’objets, d’expériences en cours jonchent l’endroit ; c’en est oppressant, en soi, pour qui n’a pas l’esprit génialement foutraque qui est le sien.
Heureusement, il s’y retrouve. Heureusement, il y est surtout le seul à pouvoir accéder ici… même s’il passe ses journées à échanger, à discuter, à raisonner. Pas avec des Humains – mais avec FRIDAY, l’intelligence artificielle qui l’accompagne, le guide, l’assiste, et donne régulièrement des nouvelles de The Spot. « … prends, ouais. Oui, j’comprends, mais… c’est encore trop tôt, là. »Ce n’est cependant pas à FRIDAY que l’inventeur parle ici – mais à quelqu’un qui n’est pas présent ici. Une communication téléphonique est en cours, tandis que le Vengeur Rouge et Or analyse les données d’un The Spot physiquement sous contrôle… mais dont les relevés mentaux sont quelque peu inquiétants, au vu des retours sous ses yeux. « A ce que je vois, à ce que je lis… nan, ça ne va pas le faire. Je ne peux pas le faire sortir, c’est trop dangereux. Son énergie est intéressante – et si je pouvais, j’envisagerais de solliciter le Baxter Building pour accéder à la Zone Négative afin d’organiser des tests pour utiliser cette énergie. FRIDAY a déjà évoqué des pistes d’applications pratiques, et… wow, c’est ouf. Mais… on n’y est pas encore. C’est trop dangereux, et… on va augmenter les doses pour le calmer et l’endormir. Mieux vaut qu’il soit coupé de tout, là, et de tous. C’est une mauvaise idée de vouloir venir le voir, Pete. »Pete – pour Peter. Peter Parker. L’Araignée sympathique du quartier, avec qui Tony est en ligne – et qui appelle chaque jour l’inventeur, en l’ayant rarement. Il est parvenu à le joindre, ici, et Spider-Man en profite… même s’il grogne et rumine, à quelques blocs de là, en parlant dans sa barbe.
« Ouais, je… j’sais que tu fais au mieux, Tony, mais… ça dure là. The Spot est paumé là-dedans depuis neuf jours – NEUF JOURS ! Il va tourner dingue. J’veux dire, encore plus dingue. J’crois qu’il y a un vrai risque qu’il pète les plombs et dépasse tes sécurités… nan ? »
Si. Mais l’ego et la suffisance de Tony Stark ne semblent pas en capacité d’y penser, et de l’accepter en l’état… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mer 16 Oct - 16:49 | |
| Dans l’obscurité, dans cet état de stase, Spot continue de vivre ses cauchemars. Ils sont de plus en plus intenses, répétitifs, inévitables. Spider-Man. Fisk. Sa vie humaine. La douleur, la trahison, la chute dans cet abîme sans fin où il ne contrôle plus rien, où chaque erreur le hante sans relâche. « C’est ta faute, Spot… tout est ta faute… » La voix moqueuse de Spider-Man résonne encore dans sa tête. Elle ne s’arrête jamais, un cycle infernal où il est condamné à échouer encore et encore. Ses poings se serrent dans son subconscient, mais là, dans son cauchemar, il est impuissant. Il le ressent physiquement et mentalement. * STOP ! * Le cri jaillit de son esprit comme un souffle de vie. Spot, dans son rêve, se dresse contre l’ombre oppressante de ses ennemis. Les ténèbres qui l’entourent semblent hésiter, vaciller. Il a enfin dit non. Il refuse de rester une victime, d’être enfermé dans cette spirale de souffrance. Les portails commencent à tourbillonner autour de lui. Une énergie brute, familière, qui le traverse. Le pouvoir de se déplacer, de tout déchirer, se manifeste lentement dans ses cauchemars comme une lueur d’espoir. Son corps commence à ressentir cette force dormante, même à travers la cuve de stase. Dans la capsule, une légère variation dans les relevés de son activité cérébrale est détectée par FRIDAY. Spot réagit plus fort qu’avant. Son esprit lutte. L’énergie qui l’habite montre des signes d’agitation. Dans la réalité, la capsule dans laquelle il est maintenu commence à détecter des variations dans ses signaux cérébraux. Ses niveaux d'activité mentale augmentent lentement, mais sûrement. L'énergie des portails, d'abord dormante, montre des signes d'agitation. Bien qu'il soit toujours sous l'effet des sédatifs, une fraction de cette énergie commence à s'éveiller. Les systèmes de surveillance internes s'activent en réponse, enregistrant la montée de cette énergie instable. FRIDAY, l'intelligence artificielle de Stark, observe ces fluctuations avec attention. La situation reste sous contrôle pour l’instant, mais les données montrent une probabilité croissante que, si Spot venait à se réveiller dans cet état, l’instabilité de ses pouvoirs pourrait entraîner des conséquences imprévisibles. L’énergie qui sommeille en lui semble réagir de manière synchronisée à ses cauchemars, comme si sa volonté de briser le cycle se manifestait dans la réalité, menaçant d’échapper à tout contrôle. Dans le silence oppressant de la cuve de stase, quelque chose change. Les machines autour de Spot clignotent, témoins silencieux des anomalies qui commencent à s’accumuler. Les sédatifs qui l'avaient maintenu sous contrôle depuis plus d'une semaine semblent perdre leur emprise. Lentement, ses paupières se mettent à trembler. Dans son subconscient, les cauchemars persistent. Les portails qui tourbillonnaient dans son esprit, les visages familiers de Spider-Man et Fisk, tout semble fondre ensemble en un chaos qui ne peut être contenu. Mais au milieu de tout cela, une lueur de lucidité éclot. Une prise de conscience. *Pas encore… Pas cette fois…* Les flux énergétiques, autrefois stables et maîtrisés, commencent à se modifier dans son corps. L’énergie dimensionnelle répond à sa volonté, et les sédatifs, autrefois capables de l’endormir, sont absorbés, digérés par cette force mystérieuse qui réside en lui. Les systèmes de Tony Stark s'affolent. ALERTE. ANOMALIE DÉTECTÉE. La voix de FRIDAY résonne à travers le laboratoire, mais il n’y a personne pour l'entendre immédiatement. Les produits paralysants injectés en réponse à cette situation ne font que disparaître dans des portails microscopiques qui s’ouvrent et se referment aussitôt dans le corps de Spot, comme une défense naturelle activée par son esprit. Les machines continuent de compenser, essayant de freiner l'inévitable. Et puis, soudainement… ses yeux s’ouvrent. Spot se réveille, ses pensées toujours confuses, mais nettement plus claires que lors de ses crises passées. Une étrange sérénité l’enveloppe alors qu’il prend conscience de son environnement. Les parois transparentes du tube de stase, les clignotements des machines, tout est froid, métallique. Une prison. Encore. Il sent l’énergie bouillir sous sa peau, ses portails réagissant comme des extensions de sa volonté. Mais cette fois, il ne se laisse pas totalement submerger par la rage. Il respire, longuement, essayant de calmer son esprit. " Je suis réveillé…." murmure-t-il, sa voix rauque mais ferme. Les portails commencent à apparaître autour de lui, déformant légèrement l’espace. Pas encore suffisamment pour s’échapper… mais juste assez pour envoyer un signal. Il est réveillé. Lorsque les paupières de Spot s’ouvrent complètement, sa vision est d’abord floue. Les lumières vives du laboratoire clignotent, et les ombres des machines autour de lui dansent dans son champ de vision désorienté. Il inspire profondément, ses muscles encore engourdis par les sédatifs résiduels. L’instant est lourd de confusion… mais il n’est pas seul. Juste devant lui, à travers la vitre épaisse de la cuve de stase, se tient Tony Stark. Jonathan Ohnn, alias Spot, secoue la tête doucement, ses pensées encore embrouillées par le réveil. Il sent la pression dans son crâne, comme si les cauchemars étaient toujours là, mais au-delà, il y a une lucidité. Des souvenirs émergent… les tests, les sédatifs, la prison. Le temps passé ici, dans cette capsule. Mais aussi une réalité bien plus fondamentale : il est toujours vivant. Il pose une main tremblante contre la paroi du tube, cherchant ses mots. " Stark…" Sa voix est faible, mais audible. Il respire profondément, chassant les derniers brumes de son esprit. " Je me souviens… de tout." Il prend un moment pour laisser ses pensées se recentrer. Il pourrait se laisser emporter par la colère, par la frustration d’avoir été enfermé, étudié comme un simple spécimen. Mais au lieu de cela, une étrange gratitude l’envahit. L’homme devant lui aurait pu choisir de le détruire, de l'abandonner à son sort. Pourtant, il est toujours là. Spot baisse la tête un instant, tentant de se stabiliser dans cette réalité si étrange après tant de cauchemars. " Merci…" Il relève les yeux vers Stark, un éclair de sincérité traversant ses traits fatigués. " Merci de ne pas m’avoir laissé pour mort." Il sait que Stark ne l’a pas sauvé par bonté de cœur, mais quelque part, dans cette froide logique scientifique, il reconnaît qu’il n’a pas été abandonné. Il est ici, malgré tout. _________________ "So are you a cow or a dalmatian?" "I am... The Spot." |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Jeu 17 Oct - 14:20 | |
| La discussion avec Spider-Man s’achève brutalement, sèchement, directement. L’urgence l’impose.
Les signaux d’alerte succèdent aux informations de changements d’équilibre au sein de la cuve, du tube où The Spot est enfermé. FRIDAY signale les événements détectés par les divers systèmes de la Tour Stark, et précise pleinement l’ampleur des phénomènes qui sont déclenchés par les super-pouvoirs et surtout l’inconscient de Jonathan Ohnn. Quelque chose se passe, là-dedans. Quelque chose se passe en lui, et ça évolue… vite.
Tony Stark en a conscience, et coupe ainsi l’échange avec l’Araignée pour suivre en direct la situation, en y dédiant toute son attention. C’est rare, pour un homme habitué à penser sur plusieurs plans de conscience en même temps ; et ça dénote son inquiétude sur les moments à venir.
A plusieurs reprises, l’inventeur hésite et retient sa main. Il s’empêche, en vérité. Il s’empêche d’activer les protocoles d’urgence. Il s’empêche de lancer des actions brutes et sèches dans ses systèmes, pour que des injections plongent pleinement le super-vilain dans l’inconscience, voire même pire.
Il ne le fait pas, cependant. Il ne le fait pas, et… et… C’est plutôt une bonne chose, en soi. Car, finalement, les phénomènes s’apaisent – les relevés s’améliorent. La situation se calme. Et enfin…
Enfin, Jonathan Ohnn parle ; il lui parle directement. Et Tony, troublé, marqué, ne sait pas vraiment comment répondre… mais finit par répliquer d’une voix lente et gênée, avec des mouvements confirmant sa surprise et sa crispation par rapport à tout ça. « Et bien… euh, je… de… rien… ? Ouais… de rien, hein. »Il grimace, cesse de gratter machinalement l’arrière de son crâne, et hausse lentement les épaules. « Je… bon, mec, j’avoue que… je n’ai pas tout suivi. Enfin… j’comprends ce qu’il s’est passé, hein, j’suis Tony Stark, quand même ! Mais… le déroulé, les événements… si tu te souviens de tout, comme tu dis, ça m’intéresse. Tu es parvenu à reconquérir des super-pouvoirs qui t’échappaient, et à maîtriser pleinement une énergie mystérieuse. C’est… formidable ; et épatant. Bravo ! Bravo mec, ouais ! »Il sourit plus franchement, et enchaîne. « Mais… bon. Ça… ne te dérange pas qu’on refasse des tests, mmh ? Pour être sûr que tout va bien ? Et… ah. Bien évidemment, tu… restes là-dedans le temps que tout soit bon… ouais ? »Ouais – et Tony n’acceptera pas un non. Parce que même s’il se réjouit que The Spot va mieux… il reste prudent. Il reste prudent, et en soi paranoïaque. Il fait d’ailleurs un signe discret, et incompréhensible pour Jonathan, afin que FRIDAY maintienne les éléments de sécurité ; et pour que ceux-ci soient prêts à plonger The Spot dans l’inconscience, si besoin.
Et tout ceci est vu, suivi de loin… par une figure discrète, qui est parvenue à se glisser au cœur de la Tour Stark en défiant les protocoles de sécurité et en bénéficiant de super-capacités lui permettant de repousser les Lois de la Physique. Une figure qui entend un peu, qui voit surtout, qui comprend… et qui se crispe.
Spider-Man n’est pas visible par The Spot ou Tony Stark… mais il veille. Et il n’est pas sûr d’aimer ce qu’il voit… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Jeu 17 Oct - 14:36 | |
| Jonathan Ohnn, alias Spot, serre les tempes, massant son crâne avec des mouvements lents, tandis que les mots de Stark résonnent dans la pièce. Chaque fibre de son être est encore épuisée par les cauchemars incessants qui ont défilé pendant son sommeil forcé. Son corps, bien que réveillé, semble lourd, mais son esprit, lui, est de plus en plus clair.
Tony continue de parler, de poser ses questions, mais Jonathan peine à rassembler ses pensées. Il inspire profondément, levant enfin les yeux vers l'inventeur.
"Je me souviens..." commence-t-il d'une voix rauque, encore marquée par la fatigue. "Je me souviens de tout ce qui s'est passé... ces derniers jours... et de tout avant. Les combats, l'énergie... la peur de perdre le contrôle."
Ses doigts s'enfoncent un peu plus dans sa tête, comme s’il cherchait à chasser les images cauchemardesques qui s’accrochent à son esprit.
"Cette énergie... elle m’a presque dévoré. Mais tu as raison, j’ai pu en regagner une partie... pas toute, mais assez pour comprendre que je ne suis pas prêt à la maîtriser complètement."
Il marque une pause, fixant le sol, réfléchissant à ce que Stark vient de dire. La vérité, c’est que même s'il était sorti de cette capsule maintenant, il savait qu’il n’était pas prêt à affronter ce qu'il était devenu. Pas encore.
"D’accord," finit-il par lâcher, relevant les yeux vers Stark, ses traits tirés mais plus résignés. "Je reste ici. Si ça peut t’assurer que je ne suis pas un danger immédiat... je reste dans ce tube."
Il prend un instant pour évaluer la situation, sa respiration lourde mais stable. Il est conscient que Stark ne lui laisse pas vraiment le choix. Mais c’est mieux ainsi, pour l’instant. Il a besoin de temps… du temps pour récupérer, pour réfléchir à ce qu’il doit faire ensuite. Et surtout, il sait que Stark ne fait pas cela par simple bienveillance. Il veut quelque chose, comme toujours. Mais, pour l'instant, Jonathan joue le jeu.
"Continue tes tests. Fais ce que tu dois. Juste..." il marque une pause, un sourire fatigué mais ironique sur ses lèvres, "ne me ramène pas trop de mauvais souvenirs."
Il sait qu'il reste sous surveillance, probablement avec des mesures de sécurité en place. Mais pour l’instant, cela ne le dérange pas.
Jonathan, toujours dans la cuve, commence à bouger légèrement ses doigts. Un geste subtil, imperceptible au départ.. Spot joue avec cette étrange énergie qui coule en lui, créant de minuscules portails à l’intérieur même de la capsule. Il les manipule avec précaution, veillant à ne pas les laisser s’étendre hors des limites du tube.
De minuscules disques noirs et blancs flottent autour de lui, juste assez grands pour laisser passer une main ou un bras, mais rien de plus. Spot se concentre, s’efforçant de contrôler cette puissance sans éveiller les soupçons de Stark. Il passe lentement sa main à travers l’un de ces portails, sentant la distorsion de l’espace, le léger frisson de l’énergie inter dimensionnelle.
Lorsqu'il essaie de pousser un peu plus loin, de forcer sa main à travers le portail vers une autre dimension… rien ne se produit. Le passage reste fermé, comme une porte verrouillée. Il fronce les sourcils, agacé. Son pouvoir autrefois si fluide et incontrôlable semble maintenant capricieux, résistant à ses efforts pour retrouver ce qu'il avait perdu.
La frustration commence à le gagner. Il tente encore une fois, forçant davantage, mais c’est toujours le même résultat : sa main ne traverse que le vide. La connexion est rompue, et il n’arrive plus à accéder à ces dimensions comme avant.
"Merde…" murmure-t-il, la mâchoire serrée, ses doigts crispés.
Il sent la colère monter en lui, un mélange de frustration et d’impuissance. Il sait que Stark l’observe d’un œil attentif, mais pour l’instant, l’inventeur ne semble pas alarmé. Après tout, ces petits portails n'ont rien de dangereux pour lui… pas encore. Pourtant, pour Spot, chaque échec est une piqûre de rappel. Il n’est plus celui qu'il était.
Cette impuissance le ronge, le consume presque, et bien qu’il essaie de le cacher, l'exaspération se lit sur son visage. _________________ "So are you a cow or a dalmatian?" "I am... The Spot." |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Jeu 17 Oct - 16:03 | |
| « Euh… »Tony Stark est surpris ; et ça lui arrive peu. Il n’aime pas ça, en fait. Il n’aime pas être surpris, parce que ça implique qu’il n’a pas tout prévu – qu’il n’a pas tout préparé. Qu’il ne s’est pas assez préparé, comme disait Howard. Qu’il n’a pas été assez bon, comme ce dernier le lui faisait comprendre.
Avec les années, avec l’âge, avec les réussites, avec les séances de psy, aussi, Tony est parvenu à gérer ça ; à juguler ça, au fond. Il encaisse. Il avale. Il avance. Et là… là, il essaye de le faire, d’avancer – alors que The Spot accepte de rester dans le tube, de demeurer dans la cuve durant les tests de sécurité. « Et bien… euh… d’accord. C’est… gentil… merci. »L’inventeur s’attendait à ce que le super-vilain refuse, conteste – et il est un peu troublé, très troublé même, par sa position. Il l’accepte et en profite, en se relançant dans les analyses et le suivi des données… même s’il se sent forcé de glisser quelques mots à l’intéressé, après tout ceci. « C’est… ça… ça ne devrait pas… pas trop… tarder. On… va voir. Merci, hein ! Mer… ci. »Tony est troublé, gêné. Au point de vouloir se reconcentrer pleinement dans son étude – autant pour avancer, autant pour aller vite, que pour fuir le regard et la présence de The Spot. Le super-vilain est à nouveau laissé seul… et ce n’est pas une bonne idée, en soi ; car ça déclenche directement les manœuvres qui sont les siennes. Et qui provoquent des troubles, des gênes – et des signaux d’alerte, pour ceux qui en ont.
« Ohh non… »
Spider-Man, ainsi, ressent une pulsion, un choc dans son crâne qu’il ne connaît que trop bien – et qui l’interpelle pleinement. Son sixième sens est déclenché, et amène à une réaction immédiate et brutale.
« Tony ! TONY ! ATTENTION !! »
Caché dans un coin, à l’abri des regards et des caméras les plus fines de la Tour Stark, Peter Parker réagit d’instinct et se projette en hurlant.
« IL SE PASSE QUELQUE CHOSE ! IL FAUT L’ARRÊTER, ÇA PEUT MAL TOURNER ! » « Mmh… ? »Le Vengeur Rouge et Or tourne un regard surpris, troublé et encore un peu marqué par son étude attentive de résultats annexes, pour voir ce qu’il se passe.
Mais il est tard, hélas. Il est déjà très tard… et presque trop tard. Spider-Man le sent, à mesure que son sixième sens s’active encore et s’amplifie même.
« IL TENTE QUELQUE CHOSE ET CE N’EST PAS BON ! JONATHAN, ARRÊTE ! ARRÊTE TOUT DE SUITE !! »
L’Araignée se propulse et bondit, tisse une toile, file vers The Spot…
… mais c’est tard, oui. Très tard. Et sûrement trop tard, même, finalement… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Jeu 17 Oct - 16:27 | |
| Les doigts de Jonathan Ohnn tracent toujours ces minuscules portails à l’intérieur de la cuve, avec une certaine maîtrise, mais un fond de frustration. À cet instant, une voix résonne dans la pièce, coupant net l'atmosphère relativement calme. « Tony ! TONY ! ATTENTION !! » Caché dans l'ombre, Spider-Man, alerté par son sens d'araignée, s'élance brusquement. Ses mots frappent comme un coup de tonnerre dans l'air chargé d'une tension invisible. « IL SE PASSE QUELQUE CHOSE ! IL FAUT L’ARRÊTER, ÇA PEUT MAL TOURNER ! » Spot relève la tête d'un coup, et c'est comme si tout l’air s’était figé. Ses yeux rencontrent enfin la silhouette qu’il n’avait pas vue jusque-là. Son regard vacille un instant avant de s’arrêter sur Spider-Man. Et là, c’est comme si une étincelle explose dans son esprit. « ENFIN… ! ENFIN ! » hurle Spot, comme un dément, son visage se tordant sous l’émotion soudaine. « ENFIN, TE VOILÀ !! » Son cri résonne dans la pièce, faisant vibrer les murs. Il tente, de toute évidence, de canaliser cette vague d’énergie qui bouillonne en lui, ses mains tremblant légèrement alors qu’il essaie de faire apparaître un nouveau portail, plus large cette fois-ci. Le chaos menace de prendre le dessus. Puis, dans un effort monumental, Jonathan ferme les yeux, se concentre… et fait disparaître le portail naissant. La tension diminue légèrement. Spot relève lentement la tête vers Spider-Man, son regard brûlant d’une intensité démente, mais ses mots sont lourds de contrôle. « Pas d’erreur cette fois-ci… » murmure-t-il, presque pour lui-même, mais assez fort pour que Spider-Man l’entende. Le silence retombe, lourd. Spot, visiblement épuisé, se laisse retomber doucement dans la cuve, ses doigts cessant de jouer avec les portails. L’atmosphère reste tendue, mais pour l’instant, le pire a été évité. Jonathan Ohnn, alias The Spot, fixe intensément Spider-Man à travers la cuve de verre, ses yeux pleins de rancœur et d'amertume. Son regard ne flanche pas, même sous la pression palpable dans la pièce. Lentement, presque mécaniquement, il pose une main sur la paroi de la cuve, ses doigts s'écrasant contre la surface froide. Le temps semble s’étirer tandis qu’il serre progressivement le poing, la tension montant en lui, visible même dans ses muscles tendus. Pourtant, au lieu de frapper, au lieu de céder à la violence instinctive qui monte, Jonathan retire sa main et la ramène contre lui. Dans un geste lourd de résignation, il tourne lentement le dos à Spider-Man, s’appuyant contre la paroi de la cuve. Malgré cette posture, il continue de jeter des coups d’œil furtifs, presque désespérés, vers l’homme-araignée, luttant intérieurement pour ne pas perdre le contrôle. « À quoi bon te combattre encore... » murmure-t-il, sa voix amère, presque étouffée. « Encore perdre... et perdre encore. » Ses poings se crispent légèrement, mais il prend une profonde inspiration, cherchant à calmer le tourbillon qui menace de l’emporter. Chaque mot qu’il prononce semble l’arracher à un gouffre émotionnel profond, difficile à maîtriser. « Je devrais... je devrais juste partir. Trouver un autre monde, une autre dimension... une où tu n'existes pas. » Il secoue la tête doucement, ses épaules s'affaissant sous le poids de son désespoir. « Là-bas, je gagnerais. Je pourrais enfin... mais ce n'est pas possible... » Il laisse le silence combler ses pensées, un lourd vide envahissant la pièce. « Mais ce n’est pas ma destinée, n'est-ce pas ? Ma destinée, c'est de perdre. Encore et toujours. » Il tourne à peine la tête, juste assez pour que ses yeux croisent brièvement ceux de Spider-Man. Tout son contrôle mental est mobilisé pour ne pas céder à la folie, pour ne pas ouvrir de portail en un instant de rage ou de désespoir. Jonathan reste là, immobile, à se battre contre lui-même, dans ce silence pesant lourd de signification. _________________ "So are you a cow or a dalmatian?" "I am... The Spot." |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Lun 21 Oct - 15:20 | |
| Spider-Man se projette, au cœur du laboratoire de Tony dans la Tour Stark. Il défie les Lois de la Gravité, bondit, et vient se ficher devant la cuve où The Spot est retenu et soigné – alors que les événements s’enchaînent, alors que les relevés de puissance et d’énergie actent une dangerosité réelle pour ceux autour du tube.
« Hey ! Du calme, Jonathan ! T’es… pas tout seul, mec ! »
L’Araignée est devant le tube, et confronte directement le super-vilain – avec une forme de douceur dans la voix, mais aussi une attitude de prudence et de contrôle. Il est prêt. Il veut aider, il vient aider, mais… il est prêt. Au cas où. A tout, surtout.
« C’est… ça va aller ! J’suis sûr que ça va aller ! On… on va voir c’que tu as, mais… j’suis sûr qu’on va trouver ! Y a Super-Tonynou ici, il va trouver ! Il assure ! »
Peter Parker se veut rassurant – et peut y croire, et pourrait y croire lui-même… si le maître des lieux ne répliquait pas, très vite, d’une voix froide et particulièrement cynique. « Ouais… Super-Tonynou, hein. Super-Tonynou s’en sortirait beaucoup mieux s’il n’était pas gêné par des parasites venus par surprise – et si ses fichus systèmes de sécurité repoussaient mieux lesdits parasites ! »Tony n’apprécie guère la présence de Spider-Man, et le fait sentir. Ce dernier laisse glisser son regard vers l’inventeur, et grimace sous son masque en le voyant se préparer – en voyant les pans d’armure filer, s’envoler, le rejoindre et se greffer sur lui.
Il se prépare, oui. Il s’arme, et… il arbore un visage fermé et dur. Ce n’est pas bon signe pour la suite.
Cependant, Spider-Man évacue ces pensées pour se concentrer sur l’urgence – sur les mots, sur l’attitude, sur la position même de The Spot. Ce dernier parle, ainsi. Ce dernier évoque ses sentiments, ses troubles… sa dépression, au fond. Son état dépressif, et presque désespéré en soi.
« Oh. »
L’Araignée prend acte de son poids, de son influence, de son effet sur The Spot… et ça le mine ; et ça l’atteint, pleinement. Cela ressort physiquement, dans son attitude plus passive et atteinte même.
« Je… je ne… je ne pensais… pas. J’suis… vraiment, j’suis… désolé. Je ne pensais pas, je… je ne voulais… » « Hey, ça suffit. »La voix métallique et stricte d’Iron Man s’élève, alors que Tony Stark achève de se préparer ; de s’armer, pleinement. Il est prêt, ainsi. Il est prêt… et pas très content, aussi. « Spider-Man, sors d’ici… sors d’ici, ouais. SORS D’ICI ! Tu es chez moi, et je refuse ta présence. The Spot, je… sais combien Spider-Man peut être irritant – mais hey, arrête de tout mettre sur son dos. T’es brillant, t’es génial, t’es fort, tu créés l’impossible… et quoi ? Tu mets tout sur la faute des autres, de l’autre, là ? Conneries. J’peux le dire, car j’ai été à ta place – j’ai tout mis sur mon père, puis la bouteille ; et ce sont des conneries. Si tu veux changer, tu peux le faire. Tu dois le faire ! Tu créés l’impossible. Il est temps d’en profiter, d’en faire profiter les autres… et d’être récompensé pour ça, non ? »C’est dur. C’est froid. C’est direct. C’est… un plan. Un électrochoc. Une provocation. Une pique, pour sortir Jonathan Ohnn de sa dépression et de sa torpeur. Un pari audacieux, assurément… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Lun 21 Oct - 15:56 | |
| Spot observe l’échange entre Spider-Man et Tony Stark à travers la cuve. Ses yeux passent d’un visage à l’autre, notant chaque mot, chaque geste. Il reste silencieux un moment, se contentant de fixer la scène. L’atmosphère tendue et les reproches implicites entre les deux héros l’amusent, mais aussi le laissent perplexe. Il serre les poings, se tenant toujours contre la paroi, luttant contre ses pulsions, contre le chaos qui menace de se déchaîner en lui. Finalement, il décide de parler, sa voix étant basse, comme un murmure contrôlé. « Spider-Man… tu peux rester si tu veux. » Un rictus naît sur ses lèvres, comme s’il luttait intérieurement entre la provocation et une sincérité maladroite. « Tu es... toujours là, de toute façon. Partout où je vais, tu es là. Mais peut-être que cette fois... » Il ne termine pas sa phrase, préférant laisser ses pensées en suspens. Alors que Tony parle de son père, Spot ferme les yeux un instant, enfonçant un peu plus son dos contre la cuve. Ces mots résonnent en lui, déclenchant quelque chose de profond, bien enfoui. Il expire lentement, ses pensées tourbillonnant dans tous les sens. « Si tu veux vraiment profiter de quelque chose, Stark... il y a bien une Terre, quelque part dans les dimensions, où tu trouveras ce que tu veux. » Il tourne légèrement la tête, son regard brûlant d’une lueur étrange, entre l’envie de défier et l’abandon. « Là-bas, peut-être... tu seras enfin content, non ? Une Terre où tout est parfait, où Super-Tonynou a réussi, où il n’y a plus de problèmes à régler. » Il émet un petit rire, amer, se parlant autant à lui-même qu’à Tony. « Mais pas ici... » Spot reste immobile, son esprit tourmenté par les souvenirs de ses premières expérimentations avec les dimensions. C'était cette ambition, ce désir de créer l'impossible, qui l'avait mené si loin, mais aussi condamné à ce cycle d'échecs. Il serre à nouveau les poings, cette fois plus fort, ses pensées le ramenant à ces jours où tout semblait possible... avant que tout ne s'effondre. Un éclair d'inspiration le traverse. Et si Stark, avec toute sa technologie, pouvait l'aider à retrouver ce qu'il avait perdu ? À franchir à nouveau les barrières entre les dimensions, comme il l’avait fait autrefois ? Il se retourne lentement, ses yeux fixant maintenant Tony Stark avec une intensité nouvelle. L'amertume et la résignation qu'il avait montré jusque-là semblent s'effacer un instant, remplacées par une lueur d'espoir – ou peut-être de folie. « Stark... » commence-t-il, sa voix plus ferme qu'auparavant. « Tu parles de créer l'impossible. Peut-être que tu as raison. » Il marque une pause, comme s'il rassemblait ses pensées. « Tu as une source d'énergie, non ? La Tour Stark... c'est l'un des endroits les plus puissants de cette planète. » Il se rapproche légèrement de la paroi de la cuve, son regard perçant. « Si j'avais accès à cette énergie... peut-être que je pourrais recréer ce que j'ai perdu. Peut-être que je pourrais à nouveau traverser les dimensions. » Il laisse ses mots en suspens, laissant l'idée s'ancrer dans l'air entre eux. « Tu veux profiter de l'impossible, Stark ? Donne-moi accès à ton énergie... et je te montrerai ce dont je suis capable. Peut-être qu'ensemble... on créera l’impossible. » Un sourire étrange traverse son visage, oscillant entre le désespoir et l'excitation. _________________ "So are you a cow or a dalmatian?" "I am... The Spot." |
| | Messages : 1547
Date d'inscription : 11/01/2022
Emploi/loisirs : Génie. Playboy. Milliardaire. Philanthrope.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mer 23 Oct - 15:19 | |
| The Spot parle.
Alors qu’Iron Man l’interpelle, le pique, le provoque, le pousse dans ses retranchements… la réponse du super-vilain ne tarde pas à intervenir ; et à surprendre un Spider-Man miné par tout ceci, par la situation, et inquiet de ce que sa présence peut déclencher.
« Euh… »
Sous son masque, Peter Parker est troublé par l’annonce de The Spot, son accord pour qu’il reste – mais il a conscience des difficultés actuelles de son interlocuteur. Autant en profiter. Autant faire avec, surtout. Ce qu’il entend bien faire, en haussant les épaules et en relâchant sa posture devant lui.
« Et bien… okay ! Merci, je… ouais, merci. »
Il ne sait pas quoi dire – mais se rend vite compte que ce n’est plus à lui de dire quelque chose, maintenant. C’est à un autre. C’est à l’autre. C’est à celui directement interpellé par The Spot, c’est au maître des lieux, c’est au créateur de l’énergie évoquée par Jonathan Ohnn comme source possible pour relancer ses super-pouvoirs… et permettre de trouver l’endroit, le monde, la Terre idéale, capable de soigner leurs maux et leurs traumatismes. « Hrm. »Un grognement sec et métallique s’échappe du casque du Vengeur Rouge et Or – qui adopte désormais une posture crispée et défensive face à la cuve.
Il n’aime pas ce qu’il entend ; pas du tout. Parce que… Parce que ça le tente. Parce que ça provoque un trouble, en lui. Parce que ça génère une envie, une pulsion, un besoin.
Besoin d’essayer. Besoin de tenter. Besoin de… réussir. Facilement, pour une fois. Besoin de réussir sans souffrir, besoin d’obtenir sans peiner, besoin d’avoir sans perdre. Besoin d’être sans douleur.
C’est ce que propose Jonathan Ohnn – et Tony Stark est tenté. Grandement. Un autre monde, hé ? Pourquoi pas. Un monde… un monde où Howard n’aurait pas été ce père oppressant, inspirant mais destructeur pour son inconscient. Un monde où il aurait été leur vrai fils, peut-être, ou un monde où il aurait été gardé par sa génitrice. Un monde où les autres le comprendraient, où tout ne serait pas si douloureux, où… où il… où il serait…
Un monde où il serait mieux ; heureux. Voilà ce qu’il veut. Voilà ce qu’il cherche. Voilà ce dont il a besoin. Ouais. Mais…
Mais ce qui est simple, ce qui est facile – ça n’a pas la même valeur. Ça n’a pas le même goût. Il le sait. Bon sang, il le sait. Et il s’en veut de le savoir. « Non… merci. »La réplique est directe, et froide. Moins envers The Spot, dont la proposition est sympathique, qu’envers son propre esprit – bien trop tenté par cette facilité qu’il réprouve. Qu’il essaye de réprouver, en tout cas. « Et… ça suffit. Au dodo ! »A nouveau, Iron Man active un élément via son armure…
… et enclenche des commandes, pour que les systèmes de la cuve endorment définitivement Jonathan Ohnn. Enfin… si tout se passe comme prévu, bien sûr… |
| | Messages : 166
Date d'inscription : 03/10/2024
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] Mer 23 Oct - 16:28 | |
| La rage bouillonne dans les veines de The Spot, chaque fibre de son être brûlant sous l'insulte à peine déguisée du "non merci" de Tony Stark. Ses poings se serrent, ses muscles se tendent. Dans son esprit, le monde semble vaciller, comme si tout ce qu'il avait essayé de construire, tout ce qu'il avait voulu accomplir, venait de s'effondrer en un seul mot. " Non… merci ?" répète-t-il, sa voix se fissurant, presque méconnaissable. C'est comme si une vague d’émotions trop longtemps réprimées éclatait à la surface : le désespoir, la frustration, et surtout la colère. Une colère qui déferle en lui, alimentée par des années de rejet, de trahison et de douleur. Des points noirs apparaissent autour de lui, se tordant et se déformant sous l'effet de cette énergie instable. Ils semblent vibrer avec son souffle, chaotiques, comme une tempête sur le point d’exploser. À cet instant, The Spot ne ressent plus que la rage. Chaque mot de Tony le frappe comme un couteau dans la poitrine. Sa vision se brouille. Le monde se déchire. " Tu ne comprends rien, Stark !" hurle-t-il, sa voix résonnant dans l'espace. " Personne ne comprend !" Son corps tout entier est secoué de spasmes, les portails se formant et se dissolvant autour de lui à un rythme incontrôlable. Chaque portail est un fragment de son esprit brisé, un éclat de sa folie qui grandit à mesure que sa rage atteint son apogée. C’est alors que Spider-Man sent son sens d’araignée exploser dans sa tête, chaque cellule de son corps criant au danger imminent. Le sol semble trembler sous leurs pieds, et l’air devient lourd, suffocant. The Spot est une tempête vivante, un trou noir d'émotions prêtes à dévorer tout ce qui se trouve sur son passage. " Si tu refuses de comprendre..." souffle The Spot, ses yeux brillants de haine sous son masque. "... alors tu comprendras d’une autre manière." Les portails commencent à grandir, s’étendant autour d’eux, menaçant de tout engloutir. " Toi, ce Spider-Man misérable, et cette tour ridicule... vous disparaîtrez avec elle !" Un sourire dément éclaire brièvement son visage, tandis que ses mots se distordent dans l’air lourd. " Mais moi... moi, je resterai ici. Prisonnier des ruines, mais sans vous !" C’est alors qu’il le sent. Une résonance, profonde, ancienne, une sorte de vibration cosmique qui répond à son pouvoir, à sa rage. Quelque chose d’indescriptible, au-delà des dimensions. Sans prévenir, un gigantesque portail s'ouvre sous eux, aspirant tout dans un cri assourdissant de vide. L’air est arraché de leurs poumons. Spider-Man, Iron Man, la tour... tout disparaît en une fraction de seconde dans un maelström de ténèbres. L'énergie qui s'échappe de The Spot est colossale, presque trop pour lui. Il sent son corps se disloquer, sa conscience vaciller. Quand ils réapparaissent, il tombe lourdement au sol. Épuisé. Sa tête tourne. Il ne sait plus où il est. Son corps tremble, vidé de toute énergie. Il a tout donné. Et pourtant, il ne sait pas s’il a gagné ou perdu. Le portail déchire la réalité dans un fracas sourd et assourdissant, laissant derrière lui une traînée d’énergie chaotique. En un instant, Spider-Man, Iron Man, The Spot, et toute la tour se matérialisent brusquement dans un paysage inconnu. Le sol est poussiéreux, aride, s’étendant à perte de vue sous un ciel pâle et grisâtre, où des nuages noirs d’encre tournoient lentement, comme un présage d’une tempête à venir. La chaleur du désert est oppressante. Autour d’eux, l’horizon est dominé par une immense mesa, une formation rocheuse aux parois abruptes, qui projette une longue ombre sur les dunes de sable craquelé. À quelques centaines de mètres de là, des structures métalliques rouillées – des restes de véhicules ou des machines à vapeur – gisent abandonnées, témoignant d’un monde où le passé s’est entremêlé avec des technologies étranges, steampunk. L’air est lourd, chargé de particules métalliques, et le silence n’est brisé que par le sifflement du vent dans les crevasses des montagnes environnantes. La tour, massive et imposante, se dresse dans ce paysage désolé, en contraste saisissant avec l’environnement. Les parois de métal poli reflètent la lumière déclinante du soleil, créant des éclats aveuglants qui tranchent avec la poussière du désert. Elle semble presque incongrue ici, comme un vestige d’un autre monde perdu dans un lieu qui ne l’a jamais connu. The Spot, au centre de sa cuve, s'effondre à genoux, ses forces épuisées par l'immense dépense d’énergie nécessaire pour ouvrir ce portail. Son corps tremble, et il lutte pour rester conscient. Chaque respiration est un effort, comme si l’air même de ce nouveau monde était un poids supplémentaire sur ses épaules. Ses yeux papillonnent, cherchant à comprendre ce qui vient de se passer, mais la fatigue prend le dessus. Sa vision se brouille, et son corps s'écroule enfin, presque inconscient, à la limite de ses capacités. Autour d’eux, le désert reste immobile, comme figé dans le temps. Pourtant, ce monde respire une vie étrange, invisible mais palpable – un monde où les cowboys chevauchent des montures mécaniques, et où les mutants rôdent dans l'ombre, dans l’attente de la prochaine opportunité pour survivre. Earth-51212 les accueille en silence, sans clémence, avec ses mystères à venir. _________________ "So are you a cow or a dalmatian?" "I am... The Spot." |
| | Re: Un lieu où les réalités se brouillent[End] | |
| |
| | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|