SpatioNet : Parce que l’impossible n’existe pas.

Le complexe de SpatioNet se trouve dans un recoin reculé de la campagne canadienne, là où le paysage devient étrangement vide, avec des kilomètres de terrain rocailleux émaillés de pins clairsemés. Le sol, parsemé de pierres et de broussailles tenaces, est souvent couvert d’un fin tapis de brume aux premières heures du jour, ce qui ajoute au mystère de l’endroit. Cette zone est bien loin des habitations et des routes principales, accessible seulement par un chemin de terre discrètement balisé.

L’entrepôt lui-même est un grand bâtiment rectangulaire aux murs en métal brossé, sans fenêtres apparentes, dont les surfaces réfléchissantes renvoient un éclat froid sous le ciel souvent plombé. Bien que l’entrepôt soit visible depuis une certaine distance en raison de la platitude du terrain, il reste étrangement désert, comme s'il n'attendait jamais de visiteurs. Une clôture en métal encercle le bâtiment, mais elle n’a rien d’extraordinaire ; de simples panneaux signalent que l’accès est interdit, sans pour autant mentionner d’agence ou de force de sécurité en lien avec SpatioNet.

En apparence, le terrain n’est équipé d’aucun autre système de surveillance. Aucun panneau de caméra, aucun détecteur visible, et surtout aucun personnel sur place ne vient confirmer la présence d’une surveillance active. L’ambiance générale du site semble paradoxalement tranquille et vaguement inquiétante, comme si la sécurité de l’entrepôt reposait plus sur l’isolement de l’endroit que sur des dispositifs de protection sophistiqués. Les rares véhicules qui entrent et sortent le font rapidement, se fondant dans la brume du matin ou les ombres de l’après-midi, et les portes de l’entrepôt restent soigneusement fermées.

Dans ce décor austère et discret, l’entrepôt de SpatioNet ne semble être qu’une structure sans importance pour un œil non averti, ce qui ajoute à son impressionnante dissimulation : le véritable mystère réside peut-être dans ce qui se trouve à l’intérieur, au-delà de cette simple clôture et de ce vaste terrain dénudé, apparemment sans défense.


À l’intérieur de l’entrepôt, derrière un comptoir moderne et impeccablement ordonné, une réceptionniste attend, parfaitement calme. Elle porte un uniforme sobre, un tailleur gris anthracite aux lignes épurées, assorti d’une chemise blanche impeccable et sans ornements superflus. Son apparence est minutieusement soignée ; ses cheveux, tirés en un chignon strict, encadrent un visage aux traits neutres et professionnels, bien que son regard reste insondable. Ses yeux, d’un bleu pâle presque hypnotique, observent chaque client ou colis avec une attention méticuleuse.

Devant elle, sur le comptoir, repose un écran plat et une tablette, mais elle semble manipuler les appareils avec une discrétion surprenante, presque comme si elle anticipait déjà les besoins des clients avant qu’ils ne s’expriment. La réceptionniste accueille les rares visiteurs d’un léger sourire poli, ni chaleureux ni hostile, une expression qui laisse entrevoir une distance professionnelle inébranlable. Elle parle peu, sa voix posée et basse, ne posant que les questions nécessaires avec une diction impeccable, comme si chaque mot était soigneusement mesuré pour aller droit au but.

Derrière elle, une porte discrète mène aux installations de transfert, bien verrouillée et gardée par une technologie invisible pour les yeux non avertis. Sa simple présence semble être une partie intégrante de la façade impeccable de SpatioNet : elle offre un accueil impersonnel et efficace, veillant à ce que chaque personne et chaque colis soient traités sans l’ombre d’une question indiscrète, assurant que le mystère et la discrétion du service soient maintenus à tout moment.

Spoiler:

HRP: Ne pas essayer le numéro bidon ou L'adresse mail, merci ça ne marchera pas c'est du aléatoire

La réception de SpatioNet est un espace sobre mais efficace, baigné dans une lumière blanche légèrement tamisée, reflétant l’ambiance futuriste et professionnelle de l’entreprise. Derrière un comptoir en verre dépoli, une jeune femme au port impeccable est assise. Elle porte un uniforme bleu nuit agrémenté d’un discret logo argenté de SpatioNet sur la poitrine. Ses cheveux bruns sont soigneusement attachés en un chignon bas, et son visage est éclairé par un sourire cordial, bien qu’un peu distant. Sur son oreille droite, un micro-casque fin transmet en permanence les communications internes de l’entreprise.

Le terminal devant elle émet un léger bip. Un message vocal vient d’arriver. Elle appuie sur l’écran tactile, ajustant discrètement le volume pour entendre clairement les mots hésitants.

"Euh… bonjour… ? C’est… hem. C’est… je suis… Mimic. Le… Mutant Mimic des… X-Men."

La réceptionniste fronce légèrement les sourcils, non pas par méfiance, mais par concentration. Elle écoute attentivement la suite.

"Je… j’aimerais… avoir un rendez-vous. J’arrive bientôt et je… j’aimerais… tenter un voyage. S’il-vous-plaît."

Elle attend que le message s'achève, notant mentalement le ton incertain mais sincère de son interlocuteur. Un détail capte son attention : le nom mentionné, Mimic, associé aux X-Men. Bien qu’elle ne soit pas personnellement engagée dans les affaires mutantes, des consignes strictes de neutralité professionnelle sont en place à SpatioNet.

Elle pianote quelques mots sur son clavier, enregistrant l’appel et transmettant une notification au département de contrôle interne de l’entreprise. Une légère pause, puis elle actionne une commande pour répondre via le système automatisé.

Message Automatique Transmis :
Bonjour, Monsieur Mimic. Nous vous remercions de votre intérêt pour SpatioNet. Votre demande a bien été reçue. Notre réceptionniste vous accueillera dès votre arrivée pour enregistrer votre visite et répondre à toutes vos questions. Nous vous prions de vous présenter à l’accueil principal à votre arrivée. À très bientôt.

Quelques instants plus tard, alors qu’elle retourne à l’accueil en attente d’éventuels visiteurs, la réceptionniste se prépare à accueillir ce client inhabituel. Le système interne confirme une arrivée imminente, et elle active les protocoles standards pour ce type de visite :

Vérification d’identité : Une simple vérification sera effectuée à l’entrée, sans intrusions excessives.
Validation des intentions : Elle doit s'assurer que le client souhaite bien un service classique, sans demander de précisions excessives.
Orientation vers le superviseur : Étant donné la nature publique du client et son lien avec les X-Men, une alerte discrète est envoyée à un superviseur pour assurer une gestion fluide et éviter tout incident.
Quand Mimic arrivera, la réceptionniste sera prête. Une tablette à la main, elle enregistrera son identité et lui expliquera avec un sourire chaleureux :

Bonjour, Monsieur Mimic. Bienvenue chez SpatioNet. Je vais enregistrer votre demande de voyage. Nous vous demandons simplement de remplir ces quelques informations pour des raisons de sécurité. Une fois cette étape terminée, une capsule sera préparée pour vous. Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à me le signaler.

Elle montrera le formulaire numérique sur la tablette, le tout avec un professionnalisme mesuré, veillant à ne pas alarmer le mutant. SpatioNet maintient son image neutre et intrigante, même face aux individus les plus inattendus.

Spoiler:

La réceptionniste, toujours professionnelle, observe Mimic avec un sourire calme mais neutre, montrant une attention particulière à son interlocuteur. Alors qu'il finit sa demande, elle pose doucement une main sur son oreillette, une lumière bleue clignotant discrètement sur l'appareil.

« Merci pour vos questions, Monsieur… Mimic, c’est bien cela ? Votre vigilance et vos préoccupations sont compréhensibles, et c’est justement pour répondre à ce genre de questionnements que nous avons des experts dédiés. Je vais transmettre vos interrogations directement à notre responsable scientifique. Il sera mieux placé pour vous expliquer les spécificités des protocoles que nous utilisons. Veuillez patienter un instant. »

La réceptionniste incline légèrement la tête tout en communiquant avec une précision calme et maîtrisée.

« Jonathan ? Ici Sandra à la réception. Nous avons un client qui s’interroge sur les spécificités de nos processus technologiques et les garanties de sécurité associées. Il mentionne des craintes sur les protocoles moléculaires… Oui, comme dans The Fly, exactement. Il demande aussi des informations concernant la protection des données personnelles fournies dans le cadre de nos services. Pourriez-vous descendre le rejoindre ? Merci. »



Quelques instants plus tard, un homme entre dans la pièce depuis une porte dissimulée au fond du hall. Il s’agit de Jonathan Ohnn, un scientifique vêtu d’un costume gris sobre, un badge SpatioNet épinglé sur sa poche. Bien que d’apparence normale, ses traits trahissent une intelligence vive, et son regard semble calculer chaque détail de la pièce. Ce Jonathan Ohnn est originaire d’une autre dimension, ramené ici par le Spot comme un pion dans son vaste jeu – bien qu’il n’ait pas conscience de sa véritable place dans cet univers.

« Bonjour, Monsieur Mimic, c’est bien cela ? Je suis Jonathan Ohnn, responsable scientifique ici à SpatioNet. Vous avez évoqué des préoccupations concernant la sécurité des transports et la protection des données personnelles. Je tiens tout d’abord à vous remercier de soulever ces points importants. »

Il ajuste légèrement ses lunettes avant de poursuivre.

« Pour répondre à votre première question, nos protocoles de transport ne relèvent pas d’une décomposition moléculaire. La technologie que nous utilisons repose sur une altération temporaire de la réalité spatiale, générant un tunnel dimensionnel reliant directement deux points précis. En termes simples, vous ne serez pas “décomposé” puis “recomposé”, mais plutôt déplacé dans un espace transitoire sécurisé qui préserve votre intégrité physique et mentale à 100 %. Nous avons enregistré des milliers de tests sans aucune anomalie. »

Il marque une pause, donnant à Mimic le temps d’absorber l’information avant d’aborder la seconde question.

« Concernant la gestion des données personnelles, celles-ci sont cryptées grâce à des protocoles de sécurité de niveau militaire. Nous ne partageons aucune information avec des tiers, et nos serveurs sont localisés dans des endroits protégés physiquement et virtuellement. Nous comprenons l’importance de la confidentialité, surtout pour des clients comme vous, ayant une certaine… visibilité dans des cercles spécifiques. »

Un sourire rassurant s’étire sur ses lèvres alors qu’il croise ses mains devant lui.

« Si vous avez d’autres questions, je suis à votre disposition pour éclaircir le moindre doute. Chez SpatioNet, nous sommes fiers de répondre aux attentes de nos clients, qu’elles soient personnelles, professionnelles, ou… extraordinaires. »

Jonathan fixe Mimic avec un mélange de curiosité scientifique et de sincérité bienveillante. Le personnage est si parfaitement humain, si crédible, que même Charles Xavier pourrait avoir du mal à détecter l’ironie du fait qu’il est un acteur dans une pièce bien plus complexe orchestrée par une version machiavélique de lui-même.

Dans un coin obscur de l’entrepôt, une infime perturbation dans l’air trahit la présence du véritable Spot. Une brèche noire, à peine visible, s’ouvre en silence, donnant sur une dimension inconnue. De cette ouverture, un œil curieux et calculateur observe la scène dans le hall principal.

*Jonathan se débrouille bien. Pas étonnant que j’aie décidé de le garder ici… Il a cette aura de respectabilité qui rassure les sceptiques. Parfait pour ce genre de clientèle.*

À travers la brèche, Spot surveille attentivement les gestes de Mimic et de la réceptionniste. Ses pensées fusent rapidement, s’attardant sur les propos du mutant.

*The Fly, vraiment ? Il croit qu’il est le premier à s’inquiéter d’un incident moléculaire ? Comme si je n’avais pas optimisé ce procédé au point qu’il dépasse même les attentes des plus paranoïaques.*

Alors que Mimic poursuit sa discussion avec Jonathan, Spot reste en embuscade, prêt à intervenir si nécessaire. Sa présence est partout, mais jamais visible, transformant chaque interaction en une pièce calculée d’un plan beaucoup plus vaste.

Spot restait près de son poste, jouant de ses doigts agiles sur un clavier qui n’existait que par sa propre conception, à travers un portail ouvert sur un terminal distant. Son rôle dans cette mascarade était plus subtil qu’une confrontation directe, mais il s’en amusait. Il gardait un œil attentif sur Jonathan Ohnn – ou plutôt cette version de lui-même – qui prenait maintenant en charge Calvin Rankin.

En apparence, tout semblait parfaitement réglé. Le scientifique de cette dimension, affable et méthodique, accompagnait Mimic avec un mélange de patience et de professionnalisme, répondant à ses questions tout en lui expliquant les procédures.

*Quel curieux spécimen,* pensa Spot en observant Mimic à distance. *Pas tout à fait sûr de lui, mais suffisamment tenace pour s’aventurer ici. Et cet autre moi… Si naïf. Il ne réalise même pas à quel point il est devenu un rouage dans une machine que je contrôle.*


Spot passa d’un écran à l’autre, scrutant les détails des informations que Jonathan partageait avec Mimic. Le dossier semblait en ordre, mais l’attention de Spot était attirée par les données biométriques de Calvin, accessibles depuis un terminal voisin. Ses taches noires se dilatèrent légèrement tandis qu’il parcourait les flux d’énergie et les lectures moléculaires captées par les scanners de SpatioNet.

*Hmm. Des mutations intéressantes. Ce type est un véritable écho de potentiel, mais aussi de chaos. Un coup de dés vivant… J’aime ça.*

Un léger bruit de portail ouvert se fit entendre derrière lui alors qu’il accédait à d’autres registres. Spot esquissa un sourire en coin en voyant que Mimic suivait docilement Jonathan jusqu’à la capsule.

Une version de moi qui joue les guides touristiques, murmura-t-il pour lui-même. Pathétique. Mais… utile.

Pendant ce temps, Jonathan Ohnn continuait à expliquer avec une précision scientifique les détails du voyage à Mimic.
Vous voyez, tout a été pensé pour minimiser les risques. Le système de stabilisation garantit que votre structure moléculaire reste parfaitement intacte pendant le transport. Vous n’avez rien à craindre, je vous l’assure.

Sa voix était rassurante, mais Spot, à distance, ricana.

*Il dit ça, mais même la perfection peut être bousculée par une main invisible. Voyons comment Calvin réagit à une situation imprévue… ou peut-être simplement étrange.*

Avec un dernier coup d’œil aux écrans, Spot se recula dans un portail, disparaissant de la pièce pour se positionner ailleurs, toujours prêt à surveiller et à influencer. Tout était une question de timing. Et il était bien décidé à voir jusqu’où cette expérience pourrait le mener.

Jonathan Ohnn – ou du moins, le Jonathan Ohnn de cette dimension du moment, semblait désormais totalement absorbé par sa tâche. Une légère lueur bienveillante dans ses yeux trahissait l'homme dévoué à son rôle, un scientifique ordonné et méticuleux, loin des frasques interdimensionnelles de son homologue connu sous le nom de Spot.



Il accompagna Calvin vers les capsules en prenant soin de maintenir un ton rassurant :
Très bien, Monsieur Rankin. Tout est en ordre, les paramètres sont vérifiés, et la procédure est parfaitement sécurisée. Vous n’avez rien à craindre.

Jonathan posa doucement sa tablette contre son torse, croisant les bras tout en esquissant un sourire encourageant.
Maintenant, avant de finaliser votre transfert, permettez-moi de vous poser deux questions essentielles :

Il leva deux doigts pour appuyer ses propos.
Un. Quelle est votre destination exacte ? Nos capsules peuvent vous transporter vers un large éventail d’endroits, que ce soit dans cette dimension ou… disons, vers des points un peu moins conventionnels.

Il fit une pause, laissant Calvin digérer l’information.
Deux. Y a-t-il quelqu’un que vous souhaitez prévenir de votre arrivée ? Nous disposons d’un service qui permet d’alerter vos contacts à l’avance, si nécessaire. Vous savez, pour qu’ils soient prêts à vous accueillir ou, tout simplement, qu’ils sachent où vous êtes.

Jonathan inclina légèrement la tête, adoptant une posture qui se voulait humble et attentive.
Prenez votre temps pour réfléchir, il est important que vous vous sentiez en confiance avec chaque étape de ce processus.

Pendant ce temps, à distance, Spot observait la scène à travers les interfaces ouvertes par ses portails. Son sourire cynique ne fléchissait pas.

Si seulement il savait… murmura-t-il tout bas, amusé par l’ironie de cette version de lui-même, si serviable et docile. Il enregistra mentalement les choix que Calvin ferait, prêt à en tirer parti à sa manière.

Jonathan Ohnn, vêtu d’un uniforme sobre mais élégant marqué du logo de SpatioNet, écouta attentivement Calvin Rankin, prenant note de ses demandes avec un sérieux professionnel. Les diodes des machines autour de lui clignotaient doucement, projetant une lumière tamisée sur son visage. Il ne ressemblait en rien à la version fracturée et instable de lui-même que l’on pouvait trouver dans une autre dimension. Cet Ohnn-là était méthodique, calme, et profondément humain, sans l’ombre d’une mutation ou d’une obsession dévorante.

Il ajusta ses lunettes avant de répondre, ses gestes empreints d’une curiosité retenue :
Une destination sous-marine, donc ? Intéressant, bien que complexe. La capsule est capable de localiser des points précis, à condition d’avoir des coordonnées ou des indications claires. Pour des sites comme… les ruines d’Utopia, eh bien, ce sera plus difficile sans données précises, mais pas impossible. Nos capteurs sont suffisamment avancés pour analyser des signatures résiduelles ou des anomalies gravitationnelles.

Un sourire léger traversa ses lèvres lorsqu’il répondit à la question concernant d’autres dimensions :
Quant à aller dans d’autres dimensions… Haha, c’est un peu plus compliqué, je le crains. Disons que nous travaillons sur ce genre de technologie, mais rien n’est encore commercialisé. Tout voyage transdimensionnel est encore à l’état expérimental, en théorie. Mais sous l’eau ? Oui, cela est faisable.

Il leva une main, comme pour temporiser un éventuel élan de questions supplémentaires.
Cependant, je vais devoir effectuer quelques calibrations spécifiques. Si vous me le permettez, cela pourrait prendre une quinzaine de minutes. Vous pouvez utiliser ce temps pour vous préparer mentalement ou poser d’autres questions si vous en avez.

Ce que Charles Xavier perçoit mentalement
Le Professeur X, depuis son fauteuil lointain, concentra son esprit pour sonder cet homme qui semblait si différent du Jonathan Ohnn qu’il pu connaitre s'il le connaissait. Il ressentit une structure mentale ordonnée, disciplinée, marquée par une vie d’introspection et de travail acharné.

Ce Jonathan Ohnn portait les traces d’une curiosité intellectuelle sincère et d’un amour profond pour la science. Il n’était ni consumé par la haine, ni rongé par une quête destructrice de pouvoir. Des fragments d’images traversaient la surface de ses pensées :

Une salle de laboratoire, où des machines similaires à la capsule étaient testées.
Des enveloppes scellées arrivant mystérieusement, contenant des instructions, des composants et des plans de calibrage.
Une fascination pour les anomalies physiques, mais aucun désir de les exploiter personnellement.
Cependant, une chose surprit Charles : Jonathan ne semblait pas savoir d’où venaient les ressources qui arrivaient dans son laboratoire. Il se souvenait vaguement d’un sponsor mystérieux, mais il n’avait jamais rencontré cet investisseur. Cela laissait une trace de questionnement profond dans son esprit.

Charles Xavier perçut également un sentiment de fierté. Jonathan croyait en son travail, pensant sincèrement aider l’humanité en développant des technologies capables de transcender les limites physiques. Il ressentait une légère appréhension à l’idée d’être lié à des puissances supérieures, mais il la rejetait consciemment, préférant se concentrer sur sa mission immédiate : aider des clients comme Calvin à atteindre des destinations impossibles.

Jonathan releva son regard vers Mimic, un sourire encourageant toujours en place.
Alors, que dites-vous ? Cela vous convient-il ? Nous ajusterons les paramètres pour maximiser vos chances de succès.

Jonathan Ohnn – The Spot – laissa échapper un soupir profond et roula ostensiblement les yeux alors qu’il observait Mimic demander avec ferveur des recherches sur un lieu perdu sous l’océan. Il marmonna pour lui-même, la voix teintée d’un mélange d’agacement et de sarcasme :

Les mutants, je vous jure... ils passent leur temps à traquer des ruines ou des vestiges oubliés comme s'ils allaient y trouver une réponse à leurs problèmes existentiels.

Tout en prononçant ces mots, Jonathan se dirigea vers une console adjacente. Avec un mouvement fluide, il leva une main et fit apparaître un portail noir tourbillonnant, qui s’élargit pour révéler une dimension parallèle : un monde presque identique au sien, mais avec quelques variations subtiles dans la technologie et la disposition des lieux. Il plaça son bras dans le vortex, son pouvoir lui permettant de manipuler des interfaces distantes, même dans d'autres dimensions.

Les recherches de Spot
Jonathan navigua sur les bases de données connectées de cette dimension, ciblant spécifiquement des rapports d’activités maritimes anormales et des archives d'expéditions scientifiques. Il ouvrit également plusieurs autres portails, s’interfaçant avec des ordinateurs supplémentaires à travers différentes réalités. Les lumières dans la pièce se mirent à clignoter légèrement, et un bourdonnement étrange résonna, signe que The Spot exploitait pleinement ses capacités dimensionnelles pour maximiser les résultats de ses recherches.

Tandis qu’il accumulait les données, il se remémora une autre demande étrange qu’il avait récemment reçue de la part d’un client excentrique.

Il s’agissait d’un collectionneur de raretés historiques, un milliardaire obsédé par les artefacts impossibles. Cet homme avait contacté SpatioNet pour retrouver un objet supposément perdu à jamais : le "Manuscrit de Voynich"

Le souvenir lui arracha un sourire cynique.
Et ils croient que c’est simple… murmura-t-il.