Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
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The Left-Hand Path (Dr. Strange) Jeu 17 Déc - 10:38
Nathan Christopher Summers est un homme compliqué. Mutant. Soldat. Messie. Voyageur temporel. On lui a dit un jour qu'il ne serait jamais seul. Il sait pourtant que son chemin est solitaire.
On dit qu'une science suffisamment avancée serait indiscernable de la magie. C'est bien possible. Pour Nate Summers, les progrès de la biologie, de la balistique et de la cybernétique ont un coût. A chaque pas qu'il fait, il laisse son empreinte dans l'Histoire. Il est un boulet rouge projeté à travers la trame du temps et de l'humanité.
Mais il n'est pas plus rapide qu'une balle. Il a juste quelques raccourcis... qui ont un prix.
Né avec le fardeau d'une lignée compliquée, il est destiné à en perpétuer toute la complexité. Cable est le produit du chagrin, de la duplicité, de l'eugénisme ; de la lutte entre la vie et la mort. Il porte en lui le fardeau de ses pères ; de ses mères, aussi.
Il marche à travers le temps, les champs de bataille et les changements ; changé à jamais, immuablement. Il traverse les lieux et les âges comme une balle brûlante qui affecte tout sur son passage. Il peut tout affecter ; passé, présent, avenir. La trajectoire des autres, aussi. Son esprit, son chemin, ses buts, ne connaissent aucune limite. Sinon les siennes.
A sa naissance, les yeux de son père étaient rougeoyants d'une fierté inédite. La promesse d'un avenir. Son géniteur était un homme bon ; juste, droit, au service d'une vision fondamentalement bienveillante.
En le tenant dans ses bras, sa mère ignorait encore tout le mensonge qui drapait leurs destins croisés. La vérité d'une trajectoire en tension, entre promesse et fatalité.
Ils ignoraient encore la corruption qui changerait sa destinée ; qui l'accomplirait. Sa spiritualité lui dit de c'est seulement le chemin tracé pour lui. Ce qui est, est. Mais comme tout homme, Nathaniel Summers se doit de tracer son propre chemin.
A l'âge où l'on doit négocier ses rapports avec le monde, Dayspring Asakani'son le voit dans toute sa dureté. Il se sait condamné. Il a vu la souffrance, deux mille ans de souffrance avant de reconstruire quoi que ce soit de bon. Il les voit courir à leur perdition... et devrait les aiguiller, à l'âge où on ne devrait pas s'inquiéter pour l'avenir. Parce qu'il n'est pas le Phénix ; il n'est pas Xavier ; mais il est le Dayspring. Un nouvel espoir. Ni destructeur, ni salvateur, ni guide, mais les trois à la fois. Le rédempteur.
Or, pour la première fois depuis les premières batailles de son existence, les démons sont réels. Un, en particulier ; il faut toujours qu'il y en ait un, cela a juste pris plus de temps. Celui-ci se réclame de la rédemption ; un mangeur de péché.
Cable est un homme dévoré. La facilité d'influer sur le monde a toujours été couplée à tant de duretés. Les contradictions d'un soldat qui œuvre pour la paix. L'impossibilité de pouvoir agir sur l'esprit et la matière, quand les lendemains doivent être bâtis ensemble.
La solitude. Les doutes. Les conseils pourris de son mentor Blaquesmith (au moins, ça il en était débarrassé, mais à quel prix). Les limites, toujours là. Parfois transcendées, souvent renouvelées.
Et les armes. Rassurantes. Pourquoi avait-il fallu que le raccourci offert par le Sin-Eater soit une arme à feu ? Et si on s'en était servi sur lui-même, est-ce qu'il serait libéré d'un poids ? Si le Punisher l'avait gardé ? S'il s'en était lui-même servi pour sauver le Monde, serait-il devenu ni plus ni moins que le tyran Apocalypse ?
C'était trop. Trop de questions... Trop de doute ; trop de possibilités.
L'arme était restée avec lui, par ce qui semblait le fait du hasard. Un fardeau non désiré, inattendu. Mais la tentation, le levier que l'objet pouvait être... et les infinies directions dans lesquelles l'activer. Cela l'empêchait de dormir. Les démons sont réels, et pendant quinze ans, il l'avait oublié.
Le garçonnet de seize ans traverse le portail érigé par le Dr. Strange, qu'il a contacté. Bien décidé à se débarrasser du fardeau. Prêt à voir le médecin conseil, avec le secret espoir qu'il puisse l'aider à voir plus loin que la surface. Bien qu'il soit terrifié par ce qui se cache au fond de lui, il pourrait choisir de s'y confronter. Mais pas seul. Jamais... seul.
L'arme à double-canon dans la main, Nathan l'arme par réflexe. Ou... par une volonté insidieuse ? Clac-clac
"Toubib ?"
Pour la première fois depuis longtemps, Cable n'a aucune idée de ce qui l'attend. Sinon... un homme seul, orgueilleux et impatient. Ce qui n'est pas la perspective la plus inattendue, pour le garçon destiné à devenir Cable.
Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Jeu 17 Déc - 13:08
Le jeune Cable voyage, via un vortex de téléportation ; ce n’est pas sa première fois. Enfin. Peut-être.
Nathan est en effet habitué aux portails issus de la science – notamment celle de l’avenir où il a grandi, où il a forgé ses armes, où il a découvert ce qu’il est, vraiment. Dayspring, oui. Un héros… aussi. Surtout, diraient certains ; un peu, diraient d’autres.
Le jeune homme voyage, donc. Vers un endroit… légendaire, même s’il ne le connaît pas encore. Qu’il a déjà vu, même s’il ne l’a pas encore visité.
177A Bleecker Street ; New York. Greenwich Village, pour être complètement précis.
Un manoir souvent oublié, devant lequel passent des millions de gens sans regarder – sans s’y attarder. Car les sortilèges le souhaitent. Car le maître des lieux le souhaite.
Le secret doit régner, ici. Rares sont ceux invités à y venir. Et nul ne s’y rend sans y avoir été invité… ou subir quelques foudres, derrière.
« J’entends être clair dès le départ, jeune homme. »
Cable rouvre les yeux et entend une voix – forte, puissante ; intense. Un peu pompeuse.
Comme… d’autres choses ici, en fait. Ce qu’il découvre autour de lui.
Des artefacts. Des objets anciens. Des parois, des murs forgés dans des matières étranges. Des signes mystérieux. Des… choses, oui. Vieilles ; très vieilles. Trop vieilles.
« Tu es chez moi. Tu m’as contacté. Tu as besoin de moi. T’aider… est ma vocation ; ma mission. Mon sacerdoce. »
Partout. Tout autour de lui.
Sur l’autre flanc du jeune mutant, aussi. D’autres artefacts. D’autres objets. D’autres armes.
« Mais. Tu peux m’appeler Docteur. Tu peux m’appeler Strange. Tu peux m’appeler Stephen. Tu peux… tenter de m’appeler Steve ; bien que cela soit réservé à ma mère. Décédée. Je t’invite donc à éviter cela, bien que… »
La voix résonne aux oreilles de Cable dès son arrivée – sans qu’il puisse déterminer son origine. Cela change, alors. Le son vient de son flanc – de là où il a regardé, au début.
Quelqu’un apparaît.
L’hôte de Cable. Le Sorcier Suprême. Le Maître des Arts Mystiques. Stephen Strange.
« … il me semble opportun que plus jamais tu ne m’appelles toubib. A moins que tu n’aies envie de visiter quelque dimension infernale. »
Son regard perçant et pénétrant se fige sur le visage juvénile du mutant. Il acquiesce, lentement, et reprend en laissant sa voix traîner.
« Bon. Bien. Que puis-je pour toi… Dayspring ? »
Nate
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Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Jeu 17 Déc - 15:03
Nathan Christopher Summers est un gamin intelligent. Fils du stratège des X-Men et d'une version de leur esprit le plus puissant, ce qu'il est en mesure de comprendre est grand. Mais, là, les choses magiques qui se produisent et se présentent autour de lui, il ne maîtrise pas. Cela l'effraierait, s'il n'était pas d'emblée provoqué. Il s'attarderait sur la liste plus longue que le bras de Mr Fantastic de choses qui échappent aux règles élémentaires ici. Si le Dr. Strange ne s'amusait pas - de plein gré ou non - avec ses nerfs d'acier ; et sa gâchette facile.
L'arrivée à la résidence de Bleecker Street, il s'y attendait. La morgue et l'impudence du Docteur de l'étrange, il l'avait sentie venir. Mais la force du ressentiment qui bouillonnait en lui en retour ; cela il ne l'avait pas anticipé.
Entre ses mains, la crosse du fusil démonique qu'il a apporté est devenue brûlante. Le canon, chauffé à blanc.
Le sorcier, qui est chez lui, entend fixer les règles. Nathan n'aime pas cela ; ce n'est pas fait pour.
Le fusil lui, réagit vivement. Il impose sa volonté au porteur, alors.
L'Askani'son sent ses mains se serrer sur la crosse, et l'arme se poser sur son épaule.
"Putain... Vous êtes vraiment un con... Et le flingue le sait."
Les dents serrées, Nathan fait tout pour résister. Il a forgé sa volonté dans la sueur et la méditation, il est hors de question qu'une arme prenne le pas sur lui.
"Il dit... que vous êtes impie. Et orgueilleux... Il veut que je tire..."
Résistant avec toujours plus d'insistance, il parvient à desserrer ses doigts de l'arme maudite. Et la tendre au chirurgien de l'occulte.
"Mais c'est pas mon genre, de tuer sur les cons qui pourraient s'avérer utiles."
Il aurait bien ponctué son discours d'un crachat de cow-boy, mais il devait déjà être à ça d'être changé en crapaud. L'arme qui avait appartenu au fanatique Sin-Eater, possédé par le démon du même nom, était assez dangereuse pour exacerber ses pulsions de mort, mais aussi pour qu'il prenne le risque de la laisser à cet inconnu, simplement basé sur sa réputation, en dépit de son caractère clairement pas fait pour attirer la sympathie.
"Excusez mon mauvais tempérament. J'ai des migraines, toub-... Docteur. Du genre qui sentent le sapin... Mais je suis pas censé mourir maintenant. Je ne peux pas partir aussi vite."
Ce type voulait aider, Nathan l'avait bien compris. Il avait besoin d'aide - il avait surtout besoin d'en parler à quelqu'un.
"Vous vous y connaissez en pronostic vital ?"
Son tempérament s'était adouci avec la pression et l'influence du fusil en moins. Est-ce qu'il savait ce qu'il venait chercher pour autant ? Pas vraiment. Peut-être même était-ce le fusil qui avait cherché à l'attirer ici, dans ce temple de l'occulte. Il se sentait bête en tout cas, d'être venu plaider pour son espérance de vie... comme un cri dans le désert.
Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Jeu 17 Déc - 15:32
Stephen Strange voit autant qu’il sent ce qu’il se passe. Influence. Inspiration. Corruption.
Possession.
L’arme tenue par le jeune mutant tente de le contrôler, de le forcer à tirer. Elle ose agir, même dans le Sanctum Sanctorum. Elle se sait forte. Elle se sait expérimentée. Elle se sait sûre.
Elle échoue, grâce à la volonté de Cable ; mais cela acte une dangerosité qui ne plaît guère au maître des lieux.
« En effet. »
Sa voix lente reprend, alors qu’il approche doucement du jeune homme. Il avance, dans les ombres.
Ne faisant soudain qu’un avec elles. Ne semblant n’être qu’une de leurs illustrations. Sombre dans les ténèbres. Occulte, définitivement.
« Le qualificatif de con… me paraît bien légitime, et je pense ne pas l’usurper. Je n’en tire nulle fierté. Mais aucune honte, non plus. »
Il s’arrête devant Nathan, qui lui tend l’arme ; Stephen ne bouge pas. Il parle, encore.
« Tout comme… je suis bien impie, aux yeux de toutes les religions publiques de ce monde ; et d’autres. L’orgueil demeure également un péché – bien que je me soigne. Bien que l’on m’aide surtout, en ce sens. »
Il bouge légèrement un doigt ; un signal. Un signal faible et maigre – qui suffit, pour être vu et compris. Et suivi d’une réaction.
« Merci. »
Une voix se fait entendre, aux côtés de Nathan – quelqu’un émerge des ombres. Quelqu’un d’autre.
Wong. Fidèle serviteur du Docteur Strange. Issu d’une lignée de domestiques des Sorciers Suprêmes. Un homme bon, et attaché à son employeur – comme son regard lourd à Cable le confirme.
« Je prends. »
Wong s’empare de larme, qui disparaît dans sa robe. L’influence demeure, Stephen peut la sentir – mais il a toute confiance en Wong. Il faudrait plus pour corrompre son serviteur. Son ami.
« Je ne t’excuserais pas, Dayspring, car rien dans ton attitude ne le demande. Ton… tempérament pâlit devant les sursauts de Hulk, ou la fierté de Namor. Or, ceux-ci comptent parmi mes proches – et des habitués, en ces lieux. »
Le Sorcier Suprême acquiesce lentement, légèrement amusé par quelques souvenirs ; cela ne dure pas, cependant. Ses responsabilités se rappellent à lui, bien vite.
« Quant à ta question… Je suis Maître des Arts Mystiques. Je suis en capacité de déterminer le moindre mal magique, et de le soigner. Je demeure également médecin à la retraite forcée. Certainement en retard sur les techniques de pointe, mais… pleinement capable de diagnostiquer et de traiter les maux habituels. Parle-moi, alors. Parle-moi de tes souffrances – parle-moi de ce qui te ronge. Et parle-moi de ce fusil, aussi. »
Stephen adopte un masque froid et fermé ; concentré. Il plie les jambes – et flotte au-dessus du sol, alors.
La consultation a débutée.
Nate
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Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Ven 18 Déc - 17:41
C'est rarement le cas, mais ici, dans la demeure de Stephen Strange, Nathan ne comprend strictement rien. S'il n'a pas la perception naturelle de l'espace en trois dimensions de son père, il dispose de son propre truc. Le jeune Mutant est capable de percevoir chaque part de tout ce qui existe autour de lui, comme un hologramme. Normalement, du moins. Ici, aucun objet, pas même Stephen, ne semble appartenir uniquement à l'espace qui devrait le contenir.
Nathan, qui voit inconsciemment le monde à travers sa télékinésie, se sent handicapé depuis qu'il est entré. Il ne peut compter que sur ses cinq sens, semble-t-il. Stratégie qui s'avère elle aussi limitée, lorsque le compagnon du Docteur débarque de nulle part.
L'oriental en livrée de domestique, lacunaire, s'adresse à Nate le strict minimum. Un rien désorienté, le garçon tâche de lui adresser ses remerciements, d'établir un contact. Il pourrait devenir fou, ici, à douter de tout. Était-il seulement réel, cet homme ?
"J'vous remercie, M'sieur ...?"
Le Docteur et lui paraissent parfaitement en phase. Il semble fonctionner de façon organique avec son servant, ce qui est encore une fois troublant. Le chirurgien à la retraite se contente d'enchaîner, en demandant à Nathan plus de détails. Le jeune homme commence sans y prêter attention à faire les cent pas tout en éclaircissant sa voix.
"Bon alors, voilà. J'ai des migraines. Ca je vous l'ai dit, mais, j'peux pas vraiment vous en dire plus. Fin, je vais essayer. Je peux bouger des montagnes avec ma télékinésie, et le virus techno-organique essaie d'en profiter... Ca, c'est gérable, de base."
Une de ses mains gantées vient glisser le long du bras gauche du Mutant. Le textile renforcé de son uniforme est remonté par Nathan, pour révéler le membre fantôme, rongé par la corruption bionique ; entièrement. Sans y penser, il fait glisser son index droit jusqu'à l'épaule, comme pour illustrer ; pour étayer le propos. Puis, il consulte le regard de l'ancien neurochirurgien, comme pour sonder sa compréhension de la chose. Si le Dr. Strange s'est annoncé plutôt avare de son temps par message, il a aussi prétendu connaître Dayspring, alors le jeune homme évitera la version longue, jusqu'à preuve du contraire.
"... Mais lorsque j'utilise ma télépathie, là c'est une autre histoire. J'ai... des migraines, quand j'utilise ce pouvoir en particulier. En fait, je suis pas le plus puissant des télépathes, mais j'me défends... Sauf que ça me dégomme, après. Mal au crâne, là... derrière, aussi... et la concentration devient vraiment, vraiment difficile. Et je sais pas si c'est parce que ça m'angoisse ou... ou pas, mais j'ai l'impression que ça empire."
La garçon, qui a déplacé sa main pour indiquer différents points sur son crâne ras, forme un rictus. Il sait qu'il va mourir. Tout le monde meurt.
Il sait qu'il est condamné par sa maladie ; mais aussi, qu'une version âgée de lui a tenu jusque-là. Cela ne suffit pas à le rassurer. Pas quand il y songe longuement.
Le jeune homme réhausse ses épaules, esquissant un sourire un peu vantard.
"Je suis... un grand télékinésiste. Vraiment. Sans ça, la saloperie dans mon organisme m'aurait déjà tué depuis v'làààà le temps. Mais... ha... qu'est-ce qui va m'arriver si ma caboche déraille déjà, avec cette saloperie... Bref. On peut pas savoir, au fond."
Il enfonce ses mains dans ses poches, et sa bandoulière vient frotter doucement sa poitrine. Une lueur semble s'allumer dans son oeil droit, celui qui paraît le plus normal. Quelque chose lui revient ; n'est-ce pas toujours comme cela, dans ce genre de situations ? Il se féliciterait presque d'y avoir pensé tant que la consultation n'était pas terminée.
"Ah, et... Je sais pas si c'est lié. J'ai une douleur dans la poitrine. J'y ai jamais réfléchi... C'est peut-être rien, mais... Quand je me téléporte... J'ai mal dans la poitrine. Pas longtemps, mais... Voilà."
Instinctivement, son index a montré le petit harnais qui lui sert d'appareil de téléport.
Il prend une profonde inspiration, à peu près sûr d'avoir tout dit. L'autre n'avait pas vraiment besoin d'être convaincu de l'importance de l'arme, mais c'était plutôt sa partie. Il lui épargnera les détails techniques, mais, il était quand même content de pouvoir se rabattre sur tel sujet.
"Bon, sinon, pour parler boutique... Le flingue. Parlons-en. Il est lié à un démon qui a possédé le Sin-Eater. Sur une blessure qui devrait être mortelle, il a démontré la capacité de priver de pouvoirs et de libre-arbitre... Les... Pécheurs ? Ah, et le démon a été tué par un type costaud, un black pas commode avec une épée qui était en argent."
Sans décrire plus avant, Nate choisit d'opter pour l'option la plus parlante. Mieux que le portrait robot, montrer directement l'image dans l'esprit de son interlocuteur.
Ce type qui l'avait carrément fait flipper. Et pourtant, Nate avait trouvé plutôt sympa le Punisher.
Il regarda le type en face de lui, et se sentit quelque part forcé de se justifier de lui confier ce butin. De visu, il est vrai que cet homme docte aux sourcils arqués ne faisait pas collectionneur d'armes.
"Sérieux, j'avais une liste de gens à qui j'aurais pu le confier. Le Chevalier Noir. Le Punisher. Domino, même, elle a un manque flagrant de pouvoirs, ça lui aurait peut-être fait plaisir... Mais ce truc avec le démon, je sais pas... Il fallait un expert. Et je voulais en voir un, et surtout pas m'éterniser avec ce truc. J'aurais pu m'en servir pour voler les pouvoirs d'autres gens, ceci dit, mais... Comment dit-on... C'est pas kasher ?"
N'étant pas tellement versé dans les équivalents religieux, Nathan se contentait d'hasarder la référence. Il avait après tout une mère qui était plus ou moins une sorcière ou démonne, il ne comptait pas finir comme elle. Surtout pas.
Le Docteur Strange parle, avec une voix posée et directe. Un ton presque sec, incisif. Professionnel.
Il est resté silencieux durant tout l’exposé du jeune Cable. Il l’a observé, analysé ; étudié. Jaugé. Il a plissé les yeux, il a fait le silence dans son esprit. Il s’est concentré.
Il a écouté, oui. Il est revenu à un état antérieur, à une étape passée de sa vie. Lorsqu’il était médecin, chirurgien, et qu’il cherchait à comprendre le mal dont souffrent ses patients. Les vieux réflexes reviennent vite.
La compréhension du problème. L’identification d’une possible solution. L’impatience, aussi, devant la lenteur de l’exposé. La lassitude devant l’âme humaine, si prompte à se perdre dans les détails.
Stephen a grogné à plusieurs reprises, espérant que Nathan aille plus vite ; mais il n’a rien dit. Il ne l’a pressé. Il ne l’a pas bousculé. Il ne l’a pas réprimé. Il… l’a laissé parler. Il l’a laissé s’exprimer.
L’ancien chirurgien a appris, un peu ; et il apprend, toujours. A s’améliorer. A… être humain, tout simplement.
« Tel… est le nom de celui que tu as croisé, et que tu as eu du mal à identifier. Blade. »
Il acquiesce, lentement.
« Un chasseur de vampires. Lui-même partie vampire. Un diurnambule. Une histoire… compliquée. »
Il hausse les épaules ; comme toutes les histoires qui l’entourent, finalement.
« J’apprécie, bien entendu, que tu fasses le choix de m’amener cette arme. Les autres personnes citées… ne sont pas de mauvais choix. Mais tu as fait le seul bon, en effet. »
Il hausse encore la tête. Ce n’est pas de l’arrogance, pour lui. Mais une réalité évidente, pour quiconque connaît son domaine d’intervention.
« Nous… étudierons l’arme par la suite. Concentrons-nous d’abord… sur toi. Tes maux. »
Il flotte encore au-dessus du sol, les jambes dans une position improbable. Sans difficulté. Sans gêne. En contrôle ; total.
« J’ai… connaissance du virus qui te ronge. Pour être exact, je connais essentiellement le virus lors d’une forme… plus avancée, qui s’est emparée de… celui que j’ai connu, jusqu’alors. »
Le Cable âgé. Qui a disparu pour laisser place au Cable jeune. Le Temps… quelle histoire. Surtout concernant les Mutants, étonnamment.
« Je dois cependant… en savoir plus. En apprendre plus. Plonger au cœur de ton corps, de ton être – pour comprendre pourquoi ton organisme agit ainsi. Cela… va demander une approche que tu jugeras marginale ; mais qui est indispensable. »
Une pensée, et Stephen est obéi ; par un de ses artefacts. Par un des objets les plus puissants qui soient. Situé près de sa gorge, comme une broche.
L’Oeil d’Agamotto.
« Je vais plonger dans ton âme, Dayspring. Je vais découvrir ta Vérité – tant psychique que physique. Cela peut être sans douleur. Cela peut être douloureux. Je ne saurais le dire. Cela… demande cependant d’être fait. Pour t’aider. Nous ferons… au mieux. »
Le Docteur Strange acquiesce, lentement ; puis ferme les yeux. Et se mêle à l’Oeil. Et se lie à l’Oeil.
Pour plonger directement au cœur de ce qui fait Nathan Summers – corps et âme, en effet !
(HJ/ Je te laisse décrire ton Moi Intérieur. /HJ)
Nate
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Le jeune voyageur temporel prend note mentalement du nom qui lui est donné. Le S.H.I.E.L.D. recèle bien des collaborateurs, semble-t-il. Plusieurs historiquement se sont montés contre le Cable âgé. D'autres se dresseront sur sa route, que ce soit comme alliés ou adversaires, à n'en pas douter. Surtout s'il continue d'embrasser la carrière de mercenaire et la voie du vieux Nathan. D'autant plus qu'il joue les funambules, sur une corde avec d'un côté les Avengers, de l'autre, la Confrérie. Un héros, comme ceux qu'ils ont été chargés de surveiller ; un terroriste, comme ceux qu'ils traquent. La nature et le mandat de Blade l'éloignent quelque peu du chemin de Nathan, pourtant. Ce qui ne l'empêche pas de prendre note. Bien des fois, des chemins différents sont amenés à se croiser. L'homme a affirmé sa volonté de reprendre contact avec les X-Men. Sa famille étendue. Quoi qui arrive aux siens, peut être déterminant pour leur avenir à tous. Alors, oui, il note le nom mentalement. Et il note qu'en plus des démons, les vampires existent.
Le jeune Cable demeure silencieux lorsque Stephen Strange fait mention de son futur lui, qu'il a connu. Alors, se dit-il, le toubib sait - il sait qu'il n'est pas supposé mourir maintenant. Malgré ses angoisses actuelles. Mais le praticien accepte néanmoins de se plier à un examen... un peu particulier. Nathan lui en est d'autant plus reconnaissant. Détaillant comme tout pratiquant de la médecine ce qu'il va faire, il révèle la puissance de l'Œil d'Agamotto. Et son aura, qui agit en plongeant directement dans l'être du jeune Mutant.
Se révèle alors, par l'Œil, avec l'Œil et en l'Œil, toute la vérité de Nathan Summers. A travers une membrane cicatricielle qui révèlera les récentes épreuves que Cable s'est imposé durant ses aventures : le vieillissement qu'il s'est donné pour les apparences, et son rajeunissement brutal obtenu par un deal avec Masque des Morlocks ; le lien subatomique forgé entre Nate, son virus, Ant-Man et son costume ; les traces obscures d'une volonté des Klyntar de le séduire et de l'aveugler à leur présence ; l'arrachement du virus à son corps pour briser avec des créations bioniques de l'Arme-X ; et bien d'autres, dont, plus ancien, les traces d'un sort d'invocation de N'astirh effectué par Madelyne Pryor dans sa toute petite enfance. Une fois le passage des cicatrices superficielles franchies, donc, l'être plus profond et personnel du garçon.
D'abord, un paysage. Multiple. Fragmenté.
Singulier dans ce qu'il représente ; un enfant, guidé par une ou plusieurs figures parentales. Toujours tenu de... tenir.
Un paysage divisé dans ce qu'il montre ; tantôt un chemin de l'esprit, tantôt un sentier de la guerre. Toujours, dans l'ombre du Phénix et des Askani.
Puis, une horreur, plantée là bien avant le paysage lui-même. Dressée au milieu de l'horizon infini des saynètes d'enfance du Dayspring, une tour sombre.
A l'intérieur de la forteresse, une foule de courtisanes portant une toilette digne d'une armure... Les pires hantises de Nathan Summers. Ce que Nathaniel Essex lui a transmis - plus qu'un prénom, un héritage ; une malédiction, aussi. Sa création et sa destruction. L'architecture d'une destinée à laquelle son éducation - celle de sa spiritualité et de ses pouvoirs - l'aurait soustrait. Le commencement, par une manipulation, la création d'un clone impie du Phénix qu'il vénère tant depuis. La fin, celle d'Apocalypse, pour laquelle il a été conçu... et sera tué : le virus techno-organique.
Sa nature même, celle d'un héritage volé, pillé et dupliqué, celle d'une identité brisée dans la chair et le métal. Représenté en un bal des reines gobelin, en apparat transmode. Chaque pas de danse se répète, inlassablement, en attendant un résultat différent : une succession.
Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Mar 22 Déc - 8:35
Cela commence. Au cœur du Sanctum Sanctorum. Dans l’une des ailes préférées du Docteur Strange. Cela commence.
L’intervention médico-magique sur Cable… commence.
Par un choc, d’abord. Un choc psychique, né de l’utilisation de l’Oeil d’Agamotto – qui semble devoir forcer, pour pénétrer dans la psyché du jeune mutant ; pour accéder à son âme.
Surprenant. Pas dans le bon sens, cependant.
Stephen maintient sa demande, néanmoins ; il force. Il avance. Il s’avance. Il… plonge, au cœur de la vérité de Nathan.
Il passe, alors. Il passe outre les sécurités, outre les verrous. Il passe au-delà des blocages. Il passe ; et il découvre.
Le cœur de Cable.
Son âme, à nue. Par ses souvenirs, d’abord. Par ses valeurs. Par ses principes. Par ses… piliers.
Le Maître des Arts Mystiques reste de marbre, en découvrant la formation – les repères, les bases du jeune homme. La vérité lui est révélée par l’Oeil d’Agamotto ; elle est triste et déchirante, notamment sur les identités réelles de Slymm et Red.
L’ancien chirurgien en prend acte… mais n’en dira rien. Ce n’est pas son rôle.
Il est ici pour soigner le patient. Pas pour révolutionner son existence, et lui révéler que l’Amour est parfois plus fort que tout… même le Temps. Bien que ce dernier finisse toujours par l’emporter.
Stephen se fige, cependant. Se crispe.
Quand il parvient à la suite. Au pilier mécanique – technologique. Techno-organique, assurément. La suite est troublante, aussi.
Les doubles, les copies ; les troubles. Le Sorcier Suprême se trouve soudain au cœur des nœuds, des crispations de Nathan. La base de son mal.
Le virus. Et la charge qu’il fait peser, sur le jeune homme ; le destin inéluctable qu’il ressent, qu’il subit.
Cela le ronge. Cela le hante. Cela… le détruit. A petit feu.
Nathan Summers est touché par la certitude de périr du virus techno-organique – par la certitude que, quoi qu’il fasse, sa fin est scellée. Les maux viennent de là. Stephen le comprend – les comprend.
Mais… il demeure un médecin. Avant de la science occidentale. Maintenant des arts occultes. L’essentiel demeure.
Stephen Strange est un homme qui aide les gens ; qui ne les abandonne pas face aux maux. Jamais.
Il agit pour, alors.
Une hache mystique apparaît dans sa main, et est empoignée avec vigueur. Il ne le laissera pas. Il ne laissera pas Cable face à tout cela – oh non.
Le Docteur Strange entend éradiquer non pas le virus… mais le poids psychique du virus dans l’être de Cable. Et cela commence maintenant !
Nate
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Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Mar 22 Déc - 14:30
Tant que Stephen Strange agissait comme simple observateur, sa présence est demeurée sans effet en ce lieu. La magie de l'Œil d'Agamotto a filtré les échanges aux seules découvertes pour sa cognition. Cependant, dès lors qu'il tire sa hache mystique du néant, le paradigme en cours cesse de manière inopinée.
Les danseuses et leurs armatures métalliques en mouvement perpétuelles cessent leur manège. Elles se bloquent, comme stoppées entre deux étapes d'un algorithme obsolète.
Or, au sein du palais mental, l'une des danseuses n'est pas demeurée immobile. Elle ouvre une bouche ronde, d'abord ; pulpeuse, surprise. Présente à lui. Ses lèvres couvertes d'une fine couche de rouge irisé se ferment, puis s'écartent à nouveau. Elle lui parle, enfin ; comme une interface au cœur du palais ; comme une femme surprise par un galant.
"Vous... n'avez pas votre place ici."
Les mots sont d'abord aussi froids et coupants que le regard de la courtisane est brûlant de curiosité. Un œil couvert par une ample mèche de l'inimitable roux flamboyant de celles qui ont le sang des Grey, elle le fixe. Elle le jauge. Elle interroge son regard, et semble tenter d'avaler dans le sien la perspective qui est celle du Sorcier Suprême.
Elle parle bas, comme dans un murmure. Le marbre ne résonne que de son souffle, qui vocalise une règle non écrite du lieu où ils se tiennent.
"Ce bal est réservé à l'élite régnante, Sorcier. Mais vous... Oh, toi. Il y a une puissance dans ce regard..."
La courtisane à chevelure de feu s'approche, faisant fi de la menace de l'arme mystique. Sa démarche chaloupe de bord en bord, comme si la pièce était réduite à un simple corridor menant à lui. Son regard toujours à moitié voilé par une ample mèche parfumée vient s'ancrer solidement à celui de l'intrus...
"En cherchant bien... Une part de moi doit avoir de la place pour un peu de compagnie."
Elle verrouille sa cible, intense, et rejoint l'homme ; imperturbable. L'incarnation de Madelyne Pryor est définitivement troublée - et infiniment troublante.
"Quelque chose dans ton regard a attiré mon œil, Stephen Strange."
D'un moulinet sec et impeccable, l'incarnation sculpturale brise l'air qui les sépare. Pour qu'il respire son air à elle. Pour qu'ils se collent, deux fantômes brûlants dans le cœur mécanique de ce palais mental.
"Cette danse est en deux temps. Le temps des mystères... et celui des révélations."
Alors, un Œil plongé dans un autre, la gemme autour de son cou irradie au contact de l'Œil d'Agamotto. En cet instant qui n'existe pas, l'Œil du Temps regarde l'artefact du Suprême en retour...
"Alors, dis-moi... Que voit ton Œil lorsqu'il plonge son scrutin au sein de l'Œil du Temps ?"
Alors, quoi que lui montre l'Œil d'Agamatto par ailleurs, l'amulette du Dr. Strange la voit pour ce qu'elle est.
Pas une personne, mais un algorithme. Une base de données de plus en plus erronée par la succession des changements effectués sur le Temps.
Qui a pris l'apparence de Madelyne Pryor, mais qui ne l'est pas. Qui est, ou a été, une construction des Célestes, appropriée par Kang le Conquérant en un temps reculé. Qui est, était et sera l'Œil du Temps. Qui a révélé, au contact de l'Œil d'Agamotto, une logique dans sa folie.
Qui porte la marque d'un pacte infanticide avec les démons des Limbes, S'ym et N'astirh. Qui porte alors un dessein, celui de sacrifier les enfants intemporels de ce royaume de l'esprit. Qui, en quelques pas de danses, entend faire de Stephen Strange son cavalier, sa conquête. Pour offrir le Temps - ce temps, cette réalité, réalignée - en pâture, à jamais, sur l'autel des Limbes. En combinant leurs deux perspectives sur ses seuls objectifs.
Voilà ce qu'il découvre. Voici ce que l'Œil d'Agamotto sent, serré tout contre l'artefact corrompu autrefois manié par un seigneur du Temps.
Alors, dans la force d'attraction d'une force si ancienne, désaxée et corrompue... Est-ce le manche d'une hache entre eux deux, ou est-il seulement content de la voir ?
Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Mer 23 Déc - 11:04
Le Docteur Strange ne bouge pas. Il est immobile ; figé.
Calme, en apparence. Troublé, au fond.
Comme… pris, en fait. Pris par des forces. Pris par des puissances. Pris… par de nombreuses influences, extérieures.
Comme si des créatures étranges et agressives s’en prenaient à lui ; l’agressaient. Tentaient de le corrompre – de le posséder.
Par la chose, qui lui fait face.
La chose qui lui parle. La chose qui s’approche. La chose qui le charme. La chose qui tente de le séduire. La chose… qui se révèle être bien plus qu’un élément de la psyché de Cable.
La chose est une chose ; un artefact. Un objet. Une arme.
L’Oeil du Temps. Une sorte de… pendant, de l’Oeil d’Agamotto ; qui la sent, qui la voit. Qui la découvre, pour ce qu’elle.
L’Oeil d’Agamotto permet à Stephen de voir l’artefact – de découvrir ce qu’il se passe, dans la psyché de Cable. Le jeune mutant est possédé ; envahi. Influencé. Corrompu, peut-être. Sûrement.
« Mmh. »
Un léger souffle s’élève des lèvres du Maître des Arts Mystiques, alors que la forme prise par l’Oeil du Temps assume sa forme ; son existence même. Non pas Madelyne Pryor. Non pas une forme de Madelyne Pryor. Non pas un relent passé de la psyché de Nathan Summers ; mais autre chose.
L’artefact lui-même, passé par Kang après sa création par les Célestes. Modifié, troublé, influencé par le pacte démoniaque. L’Oeil du Temps a changé – l’Oeil du Temps est fracturé, même ; et entend fracturer Cable, aussi.
Mais… non.
« Je… ne peux que relever les trésors de charme et de séduction, que vous déclenchez à mon profit. Je… vous remercie sincèrement, et tendrement, pour ces gestes à mon égard, mais… »
Un sourire amusé et plein de provocation glisse sur le visage de l’ancien chirurgien.
« … non merci, ma chère. Je ne suis l’homme que… d’un seul artefact. Je n’ai d’yeux – que pour mon Oeil, voyons ! »
Il glousse – et se lance, alors. Il se libère.
Le Docteur Strange formule quelques sortilèges avec ses mains, avec ses gestes. L’influence de l’Oeil du Temps est repoussée brutalement par un impact physique… et il ne s’arrête pas là.
« J’apprécie cependant votre honnêteté et votre sincérité… mais votre présence ici ne peut perdurer ! Cela doit cesser. Veuillez sortir de la psyché de ce jeune mutant ! Il n’a guère besoin de vous pour être perturbé ! »
Stephen sourit, et parle calmement ; mais son esprit est troublé, aussi. Il se lance, cependant. Il murmure et formule de nouveaux sorts – pour affaiblir la présence de l’Oeil du Temps, et le troubler ; le gêner. Le crisper.
Le repousser, encore et encore.
Le Sorcier Suprême entend bouter l’Oeil du Temps en dehors de Cable… Quel qu’en soit le prix !
Nate
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Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Mer 6 Jan - 12:04
Au fur et à mesure des réponses du Dr. Strange se dessine sur le visage offert un sourire carnassier. Un éclat de défi.
"Tu entends me briser. Changer mon équilibre. J'étais un, autrefois. Comme le temps. Il s'est fracturé, par moi avec moi et en moi. Par la Conquête, le Règne et l'Immortalité."
Des formes et des couleurs émergent autour de la silhouette, de plus en plus indistincte. Des visages. Des silhouettes. Des avatars de ce qu'elle prétend être - de celui à qui l'Œil s'est uni.
"Le garçon... n'a encore rien vu. Mais moi, je l'ai vu, aussi vrai que je suis l'Œil du Temps. Il n'est pas un, mais trois : la Machine, le Sauveur et le Guerrier."
"Le zéro et le un. L'alpha et l'oméga. La genèse et la révélation. Le Fils de l'Homme. L'unité... et la trinité."
A l'instar d'un magicien, l'Œil du Temps attire l'attention de son audience. Il tricote une histoire dont il s'est imprégné. Il montre ce qu'il veut.
"Trois images de la perfection... sous ma supervision, nous serons un."
En périphérie, pourtant, loin de la stabilité des trois créatures ordonnées qu'il met en avant... un multivers de folie.
Le temps à relativité dimensionnelle inter-spatiale, à jamais indompté.
Puisque Stephen Strange s'affaire à tailler et couper, les infinies vérités quantiques irréconciliables saignent. Elles se nourrissent les unes des autres, comme des machines à exister. D'où la folie, révélée, étalée.
Si Stephen Strange venait à plonger son regard dans les échos de ces réalités, il s'y verrait. La vérité parmi d'autres choses se trouve dans le regard de l'observateur. Il se verrait alors, pas seulement comme observateur, mais aussi d'infinies incarnations de lui dans ces échos. Car l'homme, dans toute évaluation, est la mesure de toute chose. Et les schémas possibles, caduques et improbables s'entre-dévorent pour prévaloir. Il pourra sentir des conflits de cape et de crocs à en blanchir le sang, de plus en plus près. De plus en plus insensés.
Parmi les multiples échos de réalités vomis par la mémoire de l'Œil, l'une d'elles tente de tendre la main. Un médecin, oui. Une version de Stephen Strange, qui a fait un serment de guérison. Un psychiatre, en fait.
"Qui es-tu vraiment, Stephen Strange ?"
Dont la voix n'est nulle autre que celle, égale et ophidienne, de l'Œil du Temps. Une illusion, donc - ou plutôt, une manipulation. Plus ou moins convaincante, selon que le Docteur divise ou concentre son attention.
Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Mer 6 Jan - 15:58
L’entité parle. Le Docteur Strange ne répond pas. Pas par choix, cependant.
Il s’est jeté directement au cœur de la puissance ennemie – dans le centre de sa force, de son énergie. Il a bondi, l’âme noble, pour libérer Nathan Summers… à la force des bras ; de la hache, même.
Oui. Un acte fort. Un acte courageux. Un acte puissant. … une réaction complètement crétine.
« Hrm. »
Un grognement désagréable s’échappe de ses lèvres, alors qu’il arrache plusieurs éléments si désagréables accrochés à lui. Coincés sur lui, plutôt. Comme des parasites – des horreurs psychiques, issues des recoins obscurs de l’esprit de Cable. Et de ce fichu Œil du Temps.
Stephen en émerge troublé, fourbu ; usé. Il ne le montre pas. Il ne veut pas le montrer – déjà, parce qu’il ne veut pas paraître faible devant l’adversaire. Mais aussi par ego, par fierté.
Cela lui a déjà coûté beaucoup ; mais l’on se refait difficilement, à son âge.
« Mmh. »
Il est cependant trop trouble pour pleinement se défendre – et subit de plein fouet le choc psychique. La plongée ; dans les possibilités. Dans les Univers.
Dans ce Multivers, évoqué par l’Oeil du Temps.
Il ferme les yeux, en sentant la puissance autour de lui ; les illusions. L’illusion, oui.
Même s’il n’a rien dit, l’ancien chirurgien a bien écouté les mots employés par l’Oeil du Temps – il s’est plongé dans son discours, dans son argumentaire. Dans ce qu’il a voulu dire ; dans ce qu’il a voulu faire.
Le troubler. Le choquer. Le faire tomber. L’abattre. Lui.
« Je… »
Ses yeux demeurent fermés. Sa bouche s’ouvre lentement. Il parle ; doucement. Terriblement doucement.
Stephen se concentre ; s’active. Active ses capacités. Appelle, en fait.
Il l’appelle. Il le sollicite. Il le contacte. Il en a besoin – et il sait pouvoir compter sur lui.
Sur l’obscurité qu’il génère, d’abord.
Sur les ténèbres qui l’accompagnent toujours. Sur la noirceur qu’il côtoie constamment. Sur la froideur, qui pique ceux qui l’approchent de trop près.
Et… sur sa lumière, ensuite ; enfin.
L’Oeil d’Agamotto. Le puissant artefact libère une vague de puissance – d’énergie. De vérité.
Les faces des possibilités, des Multivers explosent. Lui seul demeure. Eux seuls demeurent.
« Je suis Stephen Strange. Arrogant. Suffisant. Egocentrique. Têtu. Volontiers désagréable à vivre. Mais… Je n’abandonne pas. Jamais. »
Stephen fixe l’Oeil du Temps, et mobilise encore sa force. La fatigue n’est plus.
Il n’y a plus que la puissance magique ; et celle de sa volonté. Terrible.
« Je ne recule devant rien – et encore moins un Œil du Temps qui a l’outrecuidance de me défier par quelques illusions envoyées ici. J’ai entendu ton discours, artefact, et j’y lis des failles béantes. Nathan Summers serait l’Alpha et l’Omega ? Peut-être ; mais tu évoques pour lui la Machine, le Sauveur et le Guerrier. Il y a là un de trop. Il y a là une faille, un échec. Une erreur. Cesse là tes manœuvres, et cède devant la vérité de l’Oeil d’Agamotto. Je n’ai aucun goût pour t’endommager aujourd’hui – mais cela n’arrêtera pas mon bras ! »
La voix du Sorcier Suprême tonne, elle résonne comme une tempête. Il est sincère. Il bluffe un peu – mais il est quand même sincère…
Nate
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Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Jeu 7 Jan - 15:45
La succession des ténèbres et de la lumière éblouissante de l'Œil d'Agamotto éblouissent l'entité. Elle peine, alors. L'Œil du Temps est aveuglé, momentanément, et manque de temps pour se remettre face à la volonté du Maître des Arts Mystiques.
"Il n'y a pas de destinée... Seulement des possibilités, vraies, mais pas réelles."
Il ne voit goutte... Et se voit poussé à croire sur parole les affirmations du Sorcier Suprême de la Terre.
"Alors... Parmi ce qu'il pourrait être vraiment... Lequel n'est-il pas, en réalité ?"
La volonté et l'artefact du Docteur Strange sont définitivement assez, ici, pour avoir déstabilisé l'entité. Elle qui n'est que constatations, chroniques et extrapolations, accepte frontalement ce que Stephen lui impose. Elle accepte sa vérité - du moins est-elle disposée à le faire - faute d'être capable de canaliser d'autres données.
"Dites-le moi... Doc... Teur..."
L'Œil apparaît alors comme ce qu'il est : brisé, incomplet ; troublé, comme sa vision l'est depuis longtemps.
Le Docteur Strange a écarté ce qu'il n'est définitivement pas ; cela laisse beaucoup de place à ce qu'il pourrait être. L'entité n'est pas en mesure de le déterminer, en réalité.
Telle une embarcation trimballée par les marées, elle a bien trop d'hypothèses différentes sur ce qu'est le Nord. Sur ce qui est... ou pas.
"Le futur est inconstant... Lequel sera-t-il, Doc... Teur... ?"
L'Œil du Temps tente des extrapolations, pour répondre à sa propre question. Il cherche à reproduire une trinité qui stabiliserait sa vision.
L'Enfant, le Soldat et le Shaman, sont matérialisés en lieu et place des trois précédentes assertions. Une belle histoire, mais qui ne tient pas la route. Une tentative désespérée de se raccrocher à des faits disparates et lâchement reliés entre eux.
Et tandis que l'entité tente désespérément d'affermir sa volonté face à celle du magicien... Une troisième volonté s'impose, en soutien au praticien.
"Hé, j'peux donner ma voix dans ce duel de regards ? Je crois que la carte-mère a cligné."
Nathan Dayspring Summers, qui a projeté sa propre volonté en lui-même. Prêt à reprendre un tant soit peu le contrôle du tumulte qui réside en lui... tumulte qui a perdu de la poigne.
Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Ven 8 Jan - 10:02
« Ha ! »
Stephen Strange esquisse un sourire crispé, mais volontairement amusé, alors qu’il entend et réagit aux répliques de l’Oeil du Temps.
« Doc… teur. Ha ! Que de doux sons à mes oreilles ! »
Il sent, il voit, il subit encore quelques esquisses d’attaques – quelques formes, quelques illusions du Multivers imagé qui lui ont été adressées par l’Oeil du Temps. Il se défend.
Il résiste. Il prouve qu’il existe, peut-on dire. Et, au-delà de la pirouette, il réussit, et s’en libère.
« De tendres souvenirs télévisés me reviennent, notamment lors de quelques semaines où je me suis installé à Bleecker Street, sans client. La télévision et les programmes étrangers étaient des distractions bienvenues – notamment avec ce cher Doc… teur. Mais… ne soyez pas aussi durs avec vous-mêmes, artefact. »
L’Oeil du Temps tente d’avancer, de formaliser trois silhouettes – trois possibilités. Trois Cables. Trois futurs possibles… trois faces, pour une seule pièce.
Une seule âme.
« Bien que je ne goûte guère votre présence ici et vos manœuvres… vous n’êtes pas un Dalek. Nul besoin de les singer – je vais vous aider, soyez-en assuré. »
Le Maître des Arts Mystiques entend alors la communication mentale de Nathan Summers, et son cœur bondit d’espoir en sentant la détermination du jeune homme. Il est là. Il est conscient. Il est actif. Il se bat.
Bien. Peut-être pourra-t-on faire quelque chose de lui.
« Toute voix compte, Dayspring. »
Sa voix devient plus forte, plus assurée ; plus puissante. Comme lui.
Il se lance.
Il forme quelques mouvements, murmure quelques mots – et intensifie la lumière de l’Oeil d’Agamotto, tout en concentrant cette dernière vers l’esprit de Cable. Pour le solidifier. Pour l’aider.
Pour qu’il arrive, pleinement.
« Notamment la tienne – notamment ici. Ici est ton être. Ici est ton monde. Ici est ton avenir… celui que tu entends te donner. »
Ses paupières se plissent, en fixant l’Oeil du Temps.
« Seul. »
Parce que c’est ce que Stephen veut – c’est ce qu’il veut pour Cable. L’auto-détermination. La liberté. Enfin.
« L’Oeil du Temps te présente des voies, des possibilités. Mais ce ne sont que les spectres envisageables. Toi seul peux déterminer qui tu es, qui tu veux être. L’Oeil du Temps voudra peut-être t’en empêcher – mais je vais te donner la possibilité d’être seul, face à toi-même. Cela durera peu. Mais cela… peut être suffisant. »
Il se lance, encore. Le Docteur Strange se concentre, se prépare, mobilise sa force ; et celle de l’Oeil d’Agamotto. Il créé une défense, pour Cable. Il créé une brèche. Il lui offre… du temps, face à lui-même.
Ici. Maintenant !
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Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Jeu 11 Fév - 10:04
Stephen Strange reprend la machine. L'ex-chirurgien corrige les propos de l'artefact d'une technologie si avancée qu'elle se confond avec la magie... Il y prend plaisir ; Stephen s'en amuse. Ce qui perturbe quelque peu la machine, habituée à des caractères bien sérieux.
Ce qui rend l'artefact ombrageux mutique - comme vexé - mais actif à rectifier ses circuits. Les rouages sont bruyants, bien qu'aucun langage articulé ne s'exprime.
Des systèmes logiques se réalignent, divisant la fiction de la réalité - ou du moins des possibles. Lentement. L'opération est compliquée. La mémoire à balayer est immense, entre ce dont l'Œil du temps a été témoin direct et ses infinies interpolations.
Et lorsque l'homme-médecine de la Terre sépare le présent de Cable et les infinies temporalités traitées par la machine, le paysage change. Il se meut et rend visible un peu de ce qu'il se passe derrière le rideau. Des rouages, des rubans, des flux de données de toute l'humanité qui se croisent et son triées tout autour. Des boîtes et des serveurs dévoilés dans un espace multi-dimensionnel en perpétuelle évolution. Des salles et des pièces entières qui se modélisent, se modifient et se détruisent.
Une partie, pourtant, demeure plus stable dans cet environnement en pleine révolution intérieure.
Ou plutôt deux.
La première est le sol sur lequel se tient un Nathan, sa projection consolidée pour être exact.
Limité et infini, espace mono et pluridimensionnel ; mais non-nul, intrinsèquement. Mais important.
Dessus - dedans - là, en somme - Nathan Christopher reçoit le présent. Il accède à la vérité fondamentale : chaque instant est un présent - l'existence est liberté. Le flou est sa chance de le définir ; à tout moment.
Ce qui est... Est... Mais ça... change.. tout..!
Une larme de transcendance roule sur la joue de Christopher Dayspring Summers, dans cet instant figé dans le temps. Il comprend une chose qui, une fois n'est pas coutume, ne l'effraie pas. Il l'a toujours su ; il ne l'a jamais vécu, pas comme il le vit, là. Et, cela change beaucoup.
Mer... ci.
Merci. Un simple mot, qui n'est pas si simple ; qui l'est rarement, pour des hommes comme Cable et le Sorcier Suprême. Une action de grâce, formulée dans une pensée formée en se hâtant lentement. Que Stephen Strange pourrait prendre pour lui ; à juste titre, mais pas seulement. Une expression de gratitude et de miséricorde. Une reconnaissance de faits, dénuée de tout jugement moral. Un mot isolé, présent dans certaines des professions de foi de la spiritualité enseignée par les Askani. Un terme qui a plusieurs acceptions, dont le sens mérite d'être actualisé pour l'Askani'son. Grâce pour aujourd'hui... Miséricorde pour demain.
Cependant, le second lieu à conserver une relative stabilité dans cette machine en pleine révision se dévoile autour du Dr. Strange. Il est constitué de galeries et de nefs poussiéreuses. D'une galerie du temps, dédiée à Kang et divisée en chapelles rayonnantes, à Qeng, Rama-Tut, Immortus, Iron Lad en infinies variations.
D'une nef de la destinée manifeste, avec son chemin de X retraçant l'existence de la première lumière mutante En Sabah Nur.
D'une loge de la mémoire des peuples choisis ciselée par Ozymandias, ensevelie par la poussière des peuples vaincus.
D'un cloître porté sous le regard de Ravonna, avec en son extrémité ce qui ressemble à un reliquaire post-moderne.
D'une chaire, avec un nom gravé, qu'il fusse celui de l'artisan ou du commanditaire, celui-ci fait froid dans le dos.
Toutes ces salles et ces galeries révèlent à Stephen Strange les quelques constantes de l'Œil. Son Histoire ; le récit qui est le sien... et qui pourrait encore l'être.
Cable, pour sa part, ne s'éternise pas dans son présent. La réalisation transcendante qu'il croit avoir reçu lui suffit... Le reste ne lui apparaît pas - ni passé, ni futur. Il ne creuse pas. En fait, au-delà du sens nouveau qu'il lui reste à donner à chaque moment, il n'est pas encore prêt à se contempler. Il ne s'en estime peut-être pas digne, encore. Il ne voit rien. Il a reçu la transcendance et ne voit aucune ligne toute tracée - c'est peut-être toute l'idée. Il ne voit aucun carcan, aucune vérité. Rien de ce qui l'enchaîne à sa destinée, passée ou à venir, sinon la chance de saisir tout le sel de son existence.
Il tente de rejoindre Stephen Strange là où est le chirurgien. Il tend la main, mais le sol semble conspirer à les éloigner - comme pour lui rappeler qu'ici, il n'est pas maître. Ils sont dans l'Œil, pas dans Dayspring... Pas tout-à-fait. Comme son Histoire, l'Œil est en lui, mais n'est pas lui. L'artefact - le parasite - est là pour une raison, et il devra se recalibrer pendant quelques secondes ou une éternité. La raison, comme la géographie des lieux, échappe à Nathan. Une chose est sûre, dans cet instant ; une chose qu'il a décidé.
Monsieur... Nous devrions partir. Enfin... Vous m'avez compris, quoi !
La voix ne résonne pas normalement, dans cet espace qui n'en est pas vraiment. Nate espère que le Doc ne soit pas trop absorbé par les constructions alentours pour entendre sa voix dans le désert.
Re: The Left-Hand Path (Dr. Strange) Dim 14 Fév - 19:39
« En effet. »
La voix puissante du Docteur Strange s'élève, au cœur de la dimension métaphysique installée par l'Oeil du Temps. Il demeure.
Au cœur de la folie temporelle imposée par l'artefact. Dans le labyrinthe de l'esprit de Cable. Dans le chaos. Loin de l'ordre. Dans ce qui pourrait être de la folie.
Dans l'étrange... où il règne.
Et où il s'empare de l'esprit, de l'être – de l'âme de Nathan Dayspring Summers. Il le récupère. Et il le ramène à lui.
« Notre... présence en ces lieux n'a que trop durée, jeune Cable. Je vous ai bien compris, indubitablement. »
Le pouvoir a changé de mains, littéralement. Stephen maîtrise.
Il a identifié l'adversaire. Il a compris son objectif. Il a saisi la stratégie. Il l'anéantit, alors.
Il ramène Cable à lui... et le sort de cette dimension, de cet autre monde. Il le sort de cette réalité.
Et rapatrie le jeune mutant... dans la leur.
Adieu la dimension du Temps. Bonjour... le Sanctum Sanctorum, au cœur de Greenwich Village.
« Et voici, cher ami. »
La voix puissante et intense du Maître des Arts Mystiques résonne autour de Nathan, alors que le milieu familier se laisse découvrir. C'est terminé.
Le jeune Cable sent... une légèreté, en lui. Une douceur. Un poids, qui s'est enlevé.
Il est libéré. Il est... soulagé. Enfin.
« Tout cela ne durera pas – mais un fait demeure. L'Oeil du Temps vous a libéré, pour l'instant. Il me faudra suivre votre traitement, et agir encore... mais nous pouvons nous réjouir, aujourd'hui. Votre affection s'apaise. Votre maladie s'évapore. Vous... allez mieux, jeune ami. L'objet de votre venue est donc accompli – la consultation est terminée ! »
Le Sorcier Suprême ne laisse pas à Cable le temps de réagir. Il agit, encore.
Il entoure le jeune mutant d'une énergie magique... et il le transfère. Il l'envoie ailleurs.
Stephen évacue Nathan ailleurs.
D'une part, parce que, en effet, le problème de Cable est résolu ; pour l'instant.
De l'autre... parce que Strange est fatigué, usé. Exténué, même.
Il a besoin de repos. Il a besoin de se remettre, de se reprendre. Loin du regard d'autrui.
Il a quand même une réputation à tenir !
(HJ/ Je me permets de conclure, comme nous en avions convenu. Merci pour ce très bon RP, au plaisir de reprendre plus tard ! /HJ)
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The Left-Hand Path (Dr. Strange)
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