Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
- épée photonique 2.0
- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
I'll be good [message unique] Ven 8 Jan - 14:28
« Gah ! »
Il se réveille ; en sursaut. Chez lui.
Loin des cauchemars. Loin des souvenirs. Loin des cris. Dans sa chambre.
Dans son chaos. Dans le fourbi qu’il a réuni autour de lui, pour essayer de se sentir en paix… pour essayer de se sentir calme, apaisé. Cela réussit ; parfois.
Pas aujourd’hui. Pas… après ce qu’il s’est passé. Hier.
** * **
La veille. La ville a été attaquée – encore. Par des hommes persuadés d’être meilleurs et d’avoir droit à plus que les autres – encore.
Il est venu les stopper. Encore.
Il a émergé du Baxter Building ; armé et prêt. Il a commencé. A identifier l’ennemi. A attaquer. A parer. A protéger. A évacuer.
A se battre. Surtout. A se battre. Et à plus, encore.
** * **
« Hrm. »
Il grogne. De douleur. Chaque mouvement est difficile. Chaque avancée est troublante. Son corps lui fait subir les abus récents – et ceux plus anciens ; ceux plus réguliers, aussi.
Il vieillit. Il fatigue. Il se repose moins qu’avant, aussi.
Il est parvenu à sortir du lit – il réussit à s’habiller, au moins un peu.
Il ne se rase pas. Il ne coiffe pas ses cheveux. Il… s’en fiche.
Il parvient à sortir de sa chambre. Il a besoin de bouger, un peu ; de respirer. Juste un peu. Juste… un instant.
** * **
La veille. Les monstres sont nombreux. Les monstres sont partout. Les monstres sont fous.
Il les identifie comme des créatures de l’Homme-Taupe – des Moloïdes. Ils attaquent.
Les autres super-héros ne sont pas là ; absents, disparus, occupés. Qu’importe. Il est là. Il est présent.
« Il est agréable de te savoir debout, après les événements. »
« Humf. »
Il soupire lourdement, en l’entendant. Il est venu chercher à manger dans la cuisine – et elle est apparue dans son dos. Comme une ninja. Une ninja de l’Espace, extraterrestre et métamorphe.
Lyja. Camarade au sein des Nouveaux 4 Fantastiques – amie. Quelqu’un de bien. Qu’il n’a pas envie de voir aujourd’hui.
« Bravo, d’ailleurs, pour ta conduite héroïque. Elle t’honore – et honore l’équipe. Je t’en remercie. »
« Ouais. »
Il esquisse un sourire ; vide et las. Il la salue, et s’en va – s’enfuit. Il retourne dans sa chambre. Dans son antre.
Dans son obscurité.
** * **
La veille. Les Moloïdes sont nombreux – trop nombreux. Ils attaquent partout, ils détruisent tout. Il doit les stopper. Il doit… les arrêter ; tous.
Quel qu’en soit le prix.
Quoi… qu’il doive faire, pour cela.
Il cède, alors. Tandis que la marée monte sur lui, tandis que le nombre le dépasse – il cède.
A son appel. A ses pulsions. A ses charmes. A sa chaleur… à sa confiance. A sa force.
A l’Epée d’Ebène.
** * **
« Communication entrante – communication acceptée. »[/color]
« Hrm. »
Il grogne, alors que les systèmes du Baxter Building lancent l’entretien à distance sans qu’il puisse l’en empêcher. Il est dans sa chambre – il veut y être en paix.
On vient l’y déranger.
« Hey, Dany-Dane. Alors comme ça, on repousse seul les forces de l’Homme-Taupe, et même pas on m’invite à la fête ? »
Dane se tourne vers l’écran, qui s’allume, qui s’active. Il se crispe.
Son visage est fermé, sa mâchoire tendue. Ça doit se voir.
« C’était bien, mon gars. Ça fait plaisir de voir que les Avengers fonctionnent bien – t’as assuré. Merci, mec. J’ai beaucoup aimé ton mouvement pour les repousser, dans leur trou. T’en es ressorti seul, bravo. »
Le ton est enjoué, la voix est sympathique. L’approche est dilettante.
Tony Stark, dans toute sa splendeur.
« Allez, à plus, héros ! »
La communication se coupe. Héros, dit-il. Héros. Le mot résonne terriblement dans son cœur – dans son âme.
** * **
La veille. Il les a poussés. Il les a repoussés. Il les a ramenés dans leur terrier, leur conduit menant aux profondeurs de la Terre.
Beaucoup s’enfuient. Certains restent. Beaucoup sont en retard. Lui… est là. Lui les suit.
Lui… n’a aucune pitié.
Il les suit. Il les tue. Il les massacre. Il s’abandonne… à elle.
A l’Epée d’Ebène. Sa dirigeante. Son amante.
Sa maîtresse – seule et unique dans son être.
** * **
Il tremble. Ses jambes manquent de défaillir. Son corps manque de tomber. Il se retient à peine, à une chaise sur laquelle il se fige.
Il souffle, difficilement. Il respire, irrégulièrement.
Il regarde, devant lui. Il fixe. Il se crispe. Les tremblements s’intensifient.
Ses yeux ne cillent pas. Son regard ne se détourne pas. Au loin, un miroir lui renvoie un vague reflet. Il ne bouge pas.
Il prend une grande inspiration ; et il parle.
« J’y… arriverais. »
Sa voix est lente, étouffée.
« Je… serais digne. »
Presque un murmure.
« Je… me reprendrais. Je me contrôlerais. Je la contrôlerais. »
Une prière.
« Je… serais bon. »
Lancée ici, dans le secret et le silence de sa chambre ; de son antre. De sa solitude.
« Oui. »
Où une voix, lente et traînante, résonne alors à ses oreilles.
« Tu le seras. Sinon… »
Où son regard ne fixe ni le vide, ni le miroir, au loin. Mais lui. Son regard le fixe… lui.
« Je les tuerais tous. »
Lui. Sir Percy de Scandia – son ancêtre. Le premier porteur officiel de l’Epée d’Ebène. Le premier Chevalier Noir. Le meilleur. Le plus grand.
Son fantôme, plutôt.
Celui que Dane voit… depuis des jours ; depuis des semaines. Sans savoir s’il est vrai – ou faux. S’il est une manifestation de son ancêtre, ou une illustration d’une folie grandissante. De la malédiction de l’Epée d’Ebène.
Dane Whitman ne sait pas… Dane Whitman tremble. Dane Whitman se perd. Il s’enfonce dans les doutes, dans la noirceur. Dans la violence. Dans les illusions. Dans la peur.
La peur qui l’étreint, qui l’obsède, qui l’oppresse, alors que les phénomènes s’accentuent et qu’il n’y peut rien. Qu’il ne peut et ne veut rien en dire. La peur. Qui mène à la colère. Qui mène à la haine.