La fable de la fourmi et de l'araignée [Pv Scott]

Pour une fois le réveil de son téléphone avait sonné sans qu’une alerte de la police ne la remplace. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus eu une nuit de sommeil aussi longue. Et ça faisait du bien. Rare étaient les matinées qu’il pouvait vivre en tant que Peter Parker. Alors il en profita. Il se leva, se changea et profita de sa matinée avec sa tante. Cela faisait un bien fou. Surtout qu’il n’avait pas grand chose de prévu pour la journée. Il n’avait toujours pas de travail. Il avait de bon espoir pour les laboratoires du château Garrett. Mais pour l’instant il pouvait se reposer.

Il prit donc un peu de temps pour faire son inventaire. En début d’après midi, assis à son bureau, il parcourrait les fichiers secrets de son ordinateur. Il avait pas mal de projet, ancien et à venir sur son équipement. Il en avait perdu beaucoup avec le temps et depuis son retour à la vie, de nombreuses technologies qu’il avait l’habitude d’utiliser n’était plus qu’à l’état de projet. Plus de toile de choc, plus de toile électrique, plus de drone, plus de costume de camouflage. Il n’avait pas particulièrement dans l’objectif de tout recréer. Mais certaines technologies pourraient lui être utiles aujourd’hui. Et si jamais il arrivait à intégrer le manoir, il pourrait avoir toutes les technologies nécessaires à recréer ses outils.

Car c’était les matériaux et les moyens qui lui manquait aujourd’hui. Depuis sa chambre il pouvait surement venir avec quelques outils interessant. Mais sur le long terme, mieux valait avoir de quoi produire ses technologies. Et si il voulait y parvenir, il allait lui falloir plus que ses accès au manoir et ses schémas. Beaucoup de ses créations et de ses plans étaient stockés à Manhattan dans la tour Baxter. Les quatre fantastiques avaient toujours été comme une seconde famille pour lui. Même après que son identité ait été effacé des mémoires, il n’avait pas hésité un seul instant à leur révéler qui il était. Malheureusement, ils n’étaient plus en ville. En revanche, la tour et leur technologie oui. Et elle contenait des secrets sur l’araignée.

- May ? Je sors. Je vais en ville.

A peine avait il prévenu sa tante qu’il sautait par sa fenêtre, vêtu de sa tenue rouge et bleu. Il connaissait le chemin par coeur. Il se dirigea vers l’ile, passant de toile en toile vers le bâtiment qui avait un jour accueilli la fondation du future. Le trajet se passa sans problème, la ville semblait assez calme pour une fois. Il se posa sur un building adjacent, observant la tour qui pointant vers le ciel.

- Bon… Par où je vais entrer… Je doute qu’on me laisse passer par le nez de chaussé.

Il leva les yeux vers le ciel. Au sommet du bâtiment, il y avait une ouverture, celle par laquelle la torche avait eu l’habitude de passer et lui aussi soi dit en passant. Il se propulsa vers les vitres du bâtiment, se balançant au bout d’une toile jusque’à atteindre son point culminant duquel il atterrit sur la façade. Il continua sa course, tirant toile après toile pour accélérer sa montée vers le ciel. Il ne lui fallu pas longtemps pour trouver l’ouverture. Le seul soucis, c’était qu’elle ne voulait pas s’ouvrir, les codes avaient changé. Bon… Il n’avait pas de temps à perdre avec ça. Il plongea ses deux mains dans la petite fente, tirant de toutes ses forces pour ouvrir le dispositif. Doucement mais surement, les plaques s’écartèrent suffisamment pour le laisser passer. Il sauta dans l’ouverture, les portes se refermant instantanément à son passage.

Le couloir était vide et calme. Peter tendait l’oreille mais il n’entendait aucune alarme, aucun son, aucun mouvement. A priori, le bâtiment était inoccupé. Après tout Reed et les autres n’étaient pas en ville. Ca n’avait rien d’étonnant. Il allait pouvoir se rendre à son ancien labo sans encombre. Enfin, il l’espérait. Mieux valait rester prudent. Il ne savait pas si le bâtiment était laissé à l’abandon en leur absence, ni si des systèmes de sécurité étaient activés. Il avança donc tranquillement, observant chaque couloir et chaque angle à la recherche d’un quelconque danger.

- Bon… Par où c’est déjà ? Les labo… Ah ! Par là !

Il se souvenait globalement du chemin à prendre pour récupérer ses équipements et projets. Il avançait donc en silence, mettant parfois un oeil dans les salles diverses et variées le long du couloir. Il aurait bien exploré un peu plus, histoire de voir les derniers projets du docteur. Mais il n’avait pas vraiment le temps. Et il ne voulait pas prendre le risque d’être découvert. Après tout, il n’avait pas vraiment les autorisations pour être là et il était entré par effraction. Quoi qu’il en soit, tout se passait bien. Jusqu’à ce qu’un étrange sifflement parvienne à ses oreilles. Son sens de l’araignée s’était mis en état d’alerte. Il avait l’horrible sensation que quelqu’un l’observait. Il se retourna, cherchant son poursuivant du regard. Mais rien. Il était seul.

- Salut !

Le son de cette voix inconnue le fit sursauter. Il décolla du sol et se réceptionna au plafond, s’agrippant par réflexe, la tête pendant vers le bas. Foutu sens de l’araignée ! Il avait essayé de l’avertir mais il ne ressentait pas de grand danger. Et ses yeux lui jouait des tours ! Il n’y avait personne dans le couloir. La voix continua de parler, lui demandant de s’expliquer. D’où venait cette voix ? Il y avait peut être un micro caché quelque part… Ou peut être que…

- Susan ? C’est toi ?

Non non… La voix était masculine. Ca ne pouvait pas être la femme invisible. Alors qui ? Toujours personne en vue. Pourtant son sixième sens lui faisait toujours ressentir la présence d’une autre personne dans le couloir. Il ne parvenait pas à savoir où cette personne se trouvait. Mais il n’était définitivement pas seul.

- Qui est là ? Montrez vous !

Bon, ce n’était pas vraiment sa place que de questionner son interlocuteur. Après tout c’était lui l’intrus ici. Mais il n’aimait pas cette situation. Si quelqu’un surveillait les labo de Reed, il préférait lui faire face directement pour s’expliquer. Et puis il une faisait rien de mal en réalité. Il avait juste envie de récupérer ce qui lui appartenait. Mais personne ne semblait vouloir se montrer.

- Bon très bien.

Il décolla ses mains du plafond, tenant encore à l’envers grâce à ses pieds. Il tira alors des filets de toiles d’araignée de chaque côté du couloir. Si un homme invisible se tenait là, il ne pourrait pas éviter les pièges. Mais les toiles retombèrent au sol sans capture qui que ce soit. Si un homme s’était tenu là, il était passé au travers de la toile. Qui avait ce genre de pouvoir ?

- Ok… Si vous êtes le fantôme, s’il vous plait, ne passez pas au travers de mon corps… Je déteste ça…