Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
[Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet]
Hannibal King
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[Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Lun 18 Jan - 9:23
Ce matin, il fait bon profiter de la douceur de Central Park. Véritable bouffée d'air frais au milieu de cette jungle de verre et de béton, le coeur vert de New-York City est un passage incontournable pour tous ceux que la vie urbaine étouffe, fatigue, oppresse. Les promeneurs y sont toujours nombreux, les sportifs également, les artistes, les rêveurs et les flâneurs aussi. Cet écrin de verdure passionne et inspire, plus que ce qu'il laisse penser au premier abord. Les crises successives et les destructions insensées n'en sont pas venues à bout; on tient à le défendre, comme on défendrait un ami qu'on apprécie.
Mais aux yeux d'autres êtres, insignifiant aux yeux de l'orgueilleux humain, Central Park est plus qu'un ami: c'est un foyer. Et il n'y a pas de lieu plus beau, plus magnifique ou plus majestueux que cette maison pour les grenouilles qui peuplent ses mares et étangs.
En ce début de journée, quand la brume hivernale serpente encore entre les troncs, les buissons et les bancs, quelques courageux bravent la fraîcheur matinale pour profiter du calme avant la tempête. Et eux avant tout le monde vont remarquer que quelque chose diffère, que quelque chose ne va pas: le sol tremble. Peu et doucement, mais il tremble. Ce n'est pas inquiétant, pour le moment; ce doit être la conséquence de travaux souterrains pour le métro, voilà tout. Un simple petit dérangement, comme on en trouve des milliers tous les jours.
Il est toujours plus facile de se voiler la face que d'affronter la triste réalité, et voilà bien un trait que les hommes et les batraciens n'ont pas en commun. Car, posé sur son glorieux nénuphar, quelqu'un veille, quelqu'un s'inquiète, quelqu'un protège. Un héros, le protecteur de son royaume, au coassement si puissant qu'il fait vibrer les cieux, à la force si grande qu'il pourrait creuser des canaux reliant chaque point d'eau à mains nues. Un porteur de marteau...
THROG, LA GRENOUILLE DU TONNERRE !
Et dans toute sa grandeur, Throg s'inquiète. Pour les siens. Pour sa terre. Pour les grands deux pattes. Il sait bien que ces vibrations ne sont pas le fait des hommes. Un grand danger se rapproche, il le sent jusque dans ses cuisses musclées. Jusque dans son fidèle Frogjolnir, qui vibre de pouvoir dans son dos. Une vengeance va être exercée, ici même. Et si personne ne fait rien, nombreux seront les victimes de cette folie.
Alors Puddlegulp prend une décision. Il gonfle son sac d'une profonde inspiration, mobilise toute sa puissance et pousse alors le plus formidable coassement que New-York ait jamais entendu. Un cri d'alarme, un appel à l'aide, une demande à un ami, un frère d'armes. Auquel répond immédiatement celui à qui il est destiné. Kevin Masteron, le Thunderstrike, s'élance entre les buildings, masse à la main, pour porter secours à cette fripouille de grenouille, alors que dans les ombres encore denses des buissons de Central Park, d'étranges éclaireurs préparent l'arrivée de leur maître...
Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Lun 18 Jan - 16:10
Central Park, dans la matinée.
Le centre névralgique de tous les amateurs de nature de la Grande Pomme. Un havre de paix et de sérénité dans une métropole hors de contrôle. Un lieu apprécié des joggers, des sportifs, des musiciens, des pique-niqueurs et des aspirants yogis. Un lieu prompt à une virée champêtre comme à une virée en barque. Un lieu qui, d'une certaine manière, se présente hors du temps et de l'espace ... Le temps et l'espace de la société humaine, tout du moins.
Que savait Monet du monde inférieur ? Que savait-elle des animaux qui peuplaient cet espace ? Rien. Monet n'était pas intéressée. Monet n'avait pas conscience des luttes intestines d'un royaume échappant à la perception des hommes ... Du reste, il était aisé d'ignorer cet état de fait quand pour celle dont l'égo la plaçait désespérément au-dessus de ces semblables si différents et si inférieurs en bien des points - car c'était un fait -, de la même manière que les humains se pensaient au-dessus des animaux.
Non, Monet était occupée à faire tout ce que les gens de son envergure font dans Central Park au cours d'une belle mâtinée. Flâner, un téléphone à la main et des habits neufs sur le dos. Pour elle, tout se déroulait à merveille, et elle venait de regagner les quelques centaines d'euros dépensés dans la matinée en pariant sur d'obscures cryptomonnaies et des valeurs alternatives. Une femme d'affaire accomplie s'il en était.
Elle s'arrêta à l'une de ces cafétérias en bord d'étang et commanda un mocha aux innombrables spécifités absurdes dont seuls les femmes aussi exigeantes que la mutante avaient le secret. Ce n'était pas d'ailleurs la seule bonne nouvelle de la journée, puisqu'elle avait pu se dérober aux frais nécessaires à la location d'une limousine en les faisant passer pour les dépenses professionnelles d'une petite auto-entreprise des Caïmans.
Là, un joggeur entreprenant lui proposa de lui payer son breuvage et, baissant la garde, elle accepta : en cette mâtinée, elle était particulièrement joviale.
Grands dieux, elle rigola même à ses blagues et accepta presque de lui donner son numéro de téléphone !
Heureusement, le hasard veillait au bon équilibre de son palmarès, et l'illustre inconnue n'eût pas le temps de concrétiser sa futile intention : un rugissement effroyable fit trembler l'éparse canopée du plus grand espace vert de la métropole.
Une attaque ? Un avertissement ?
La mutante d'élite ne prêtait déjà plus d'attention à sa galante compagnie. Son oreille, affutée, avait identifiée l'origine du cri ... Mais c'est son œil, non moins perçant, qui avait trouvé dans les fourrés séparant deux bungalows commerciaux, une bien affreuse présence.
Ils observaient, ils reniflaient, ils préparaient leur grande opportunité.
Sous leurs pieds, soudain, une brèche s'ouvrit, emportant la table, les cafés, le jogger et Monet St. Croix...
Un laps de temps de temps passa - quelques secondes, quelques minutes ? - et un cri d'effroi suraigu résonna dans le parc, amplifié par l'écho. Monet avait rencontré l’innommable...
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Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Jeu 21 Jan - 22:34
- Alors ma p'tite bronouille, il se passe quoi l... ooooooooha c'est quoi ce trou ?
Throg lève sa petite tête aux yeux globuleux vers une voix qu'elle connaît bien. Thunderstrike est là. Enfin ! La grenouille divine s'est envolée depuis son nénuphar vers l'immense crevasse aux bords irréguliers dans l'intention d'aider, de secourir, de sauver; tout a malheureusement déjà été englouti dans les ténèbres du sous-sol de Manhattan. Terre, herbe, passants, animaux, poubelles, bancs et bâtisses temporaires. Un appétit de morfale. Et vu la menace qui se profile, il lui est impossible de laisser son peuple ainsi exposé. L'arrivée du jeune deux pattes à marteau tombe donc à pic ! Même s'il était bien occupé à regarder un match de footbal américain avec son ultra-sportif célèbre de beau-père, une des dernières figures de sa vie d'adolescent Bah, c'est le boulot de héros, hein !
- Crooooa.
Un coassement, un seul suffit pour établir un rapport strict des derniers événements: les vibrations, les silhouettes menaçantes à la surface, le sol éventré, le hurlement. Voilà un art de la concision que les humains ont quelque peu perdu avec leur vilaine habitude de papoter à tour de bras ! Un coassement que, fort heureusement, Kevin Masterson comprend. Que son oreille, imbue du pouvoir d'un véritable dieu d'Asgard, peut interpréter. L'Omnilangue soit bénie !
Cela dit, ce qu'il entend ne plaît pas vraiment au jeune homme. Pas du tout, même.
- Sérieux ? Ca craint un max, ça. Et y a des gens en bas ?
Encore une fois, Puddlegulp gonfle sa poche et lâche un gros ronflement sonore, étonnamment subtil et nuancé pour un petit batracien. Si la situation n'était pas devenue aussi tendue, Kevin prendrait le temps d'apprécier les intonations grondantes de son minuscule ami.
- Crooooa.
- Merde.
Hé oui. Des gens ont été aspirés. Des gens sont en danger immédiat. Des vies attendent un sauveur. Il n'empêche que Throg lâche un petit bruit désapprobateur.
- Croa.
Kevin s'arrête dans son mouvement, l'air surpris. Puis secoue la tête, en pouffant à moitié sous le regard perçant quoique globuleux de la Grenouille du Tonnerre. Ah la la, qu'il est facile d'oublier à quel point les papatraciens sont des parents poules, des fois !
- Oui oui c'est vrai, y a des petits têtards innocents pas loin, faut que je fasse gaffe à ce que je dis. Bon, reste là. Protège les tiens. Moi, je vais descendre là-dedans. Dans ce gros trou sombre et effrayant. Seul.
Thunderstrike bondit presque dans la main de son digne porteur. Un immédiat sourire vient alors illuminer le visage de Masterson, alors qu'il contemple la lueur bleue du marteau s'épanouir depuis le métal enchanté.
- Ca va le faire.
Une affirmation hautement incertaine, que l'assurance de façade de Kevin transforme en vérité palpable, tangible, que le marteau lui-même ponctue d'un petit bruit positif, autant pour rassurer son porteur qu'appuyer ses propos.
VOOM
Et Kevin saute. Il plonge dans l'obscurité, à la recherche de ceux qui ont fait ça; à la recherche de victimes. Une bonne quinzaine de mètre sépare le fond du tunnel de son entrée, et ses parois parfois extrêmement lisses laissent présager le travail d'entités conscientes. Le monde souterrain est encore plein de mystères, et il est fort possible que Masterson s'aventure dans l'un d'entre eux.
- Hé ho. Y a quelqu'un ?
Et, au détour d'un couloir, quelque chose attire son attention. Pas l'odeur, lourde de moisissures depuis son arrivée, non. La vue. Tel un phare, Thunderstrike éclaire à plusieurs mètres autour, et notamment...
Un groupe de Moloïdes. Leur petit nombre n'inquiète pas Kevin... il peut s'en occuper sans craindre de retour de flamme. Mais leur présence pose bel et bien problème, oui. Car quand on en trouve des poches de ces créatures ci-et-là, c'est qu'elles gravitent autour d'une petite armée dans le meilleur des cas, d'une force d'invasion dans le pire. Et qu'y aurait-il de plus désagréable en un si beau matin qu'une attaque d'ampleur à échelle du parc ou, plus terrible encore, à échelle de Manhattan.
- Ah, je déteste ces trucs.
Déterminé, Kevin s'avance et envoie bouler à coups de marteaux ceux qui ne fuient pas avant. S'il doit bien évidemment faire quelque chose pour les arrêter, la priorité va aux civils kidnappés, alors après avoir chassé les bestioles dans des passages impossibles d'accès, il reprend illico presto sa route vers là d'où le cri initial semble venir.
Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Sam 23 Jan - 23:14
C'était tout le réseau qui pouvait entendre le fracas des combats. La chair meurtrie. Les os fracassés. Les cris d'effort et de douleur. La violence dans son état le plus primitif. La lutte pour la survie dans le milieu primordial de l'Humanité: les caves qui les avaient abrités, dans ces temps immémoriaux où les flammes seules les accompagnaient contre l'obscurité.
" Oomph ! Allez-y ! Venez ! Je vous attends ! Vous en voulez encore, hein ? "
Une chaise dans les mains et une rage du fond des âges au cœur, le survivant de la chute vers les profondeurs était engagé avec les affreux moloïdes.
Et pour l'instant, il gagnait.
Voilà bien qu'il en étala un cinquième d'un solide coup de mobilier métallique, avant de venir s'acharner à trois reprises dessus, haletant comme un forcené.
Lui, simple humain, simple jogger. Propulsé héros du quotidien ! Face à sa bravoure, ces créatures souterraines n'étaient rien ! Elles étaient faibles, et paraissaient tout juste réagir à sa présence. C'en était tout juste si elles paraissaient l'éviter ! Ah, voilà bien une affaire intéressante. Finalement, peut-être qu'être un héros n'était pas si difficile ! Après tout, il y avait des équipes d'Avengers partout ... Peut-être pourrait-il y postuler ?
" Ah ! Je pense que je pourrais m'y faire ! "
Et les voilà qui fuyaient ! Ces énergumènes retournaient dans leurs antres chtoniennes, la queue entre les jambes ! Oh, il lui faudrait probablement un nom super-héroïque !
Mais avant tout, s'assurer que sa belle était indemne !
" C'est bon ! Je les aient fait battre en retraite ! Une dizaine d'entre eux tout au plus, on ne risque plus rien ! "
"PARDON ?* "
Il se retourna, pour voir celle qui était devenue sa compagne d'infortune. L'outrage de sa voix transpirait dans ses traits.
Et Monet était outrée, véritablement. Et couverte de sang. Et les poings de fluides internes supplémentaires. Jamais les siens.
Derrière elle, ce n'était pas une dizaine de Moloïdes qui gisaient définitivement neutralisés. C'en était bien plus.
Le jogger laissa échapper un nouveau cri suraigu (et sa chaise), comme lors de sa chute. A défaut d'avoir une carrière chez les Avengers, on aurait pu lui trouver une carrière de soliste à l'Opéra.
Entre les piles de cadavres, le macabre revêtement de Monet ou le fait de découvrir que cette jusque-là charmante flâneuse était en train de flotter à mi-hauteur après commis ce qui pourrait rendre légitime une saisie de la Cour Pénale Internationale par le peuple moloïde, il était difficile de savoir ce qui pouvait encore lui arracher une telle stupeur.
Enfin, "les civils" soupirerait la mutante, pour ne pas devenir irrespectueuse envers tous les Humains parfaitement normaux de la Terre.
C'est ce moment que sembla choisir Thor, dans un accoutrement qui devait probablement signifier qu'il avait encore changé d'équipe (et probablement quitté Asgard ... Ou rejoint Asgard ? Ou perdu et regagné son marteau ? Un marteau de forme curieuse, d'ailleurs), pour se présenter à l'entrée de l'ancienne buvette devenue charnier.
" Ah ! Hey ! Je sui-... " commença le jogger, avant d'être interrompu sans la moindre espèce de respect par Monet.
" Juste vous ? Stark et le Captain sont en RTT* ?.. Enfin ... " elle pointa les baraques effondrées par-dessus son épaule, " Il y a une demi-douzaine de personnes inconscientes là-dessous et ces ... trucs en ont emmené d'autres plus profondément dans les tunnels. Je n'ai pas pu tous les avoir ... "
" J'a-... " tenta le jogger en levant l'index.
" Chut, pas un mot de plus ! "
" Mai-... "
" Je vais te faire remonter avec un grand coup de pied au cul ! " vociféra la mutante en se penchant sur lui depuis les airs, " Et à cette distance, je peux très bien manquer le trou d'où on est tombé ! "
Il baissa l'index, et la tête.
" Bien. " Reprit Monet en se retournant vers le pauvre Thor qui semblait en pleine crise identitaire, " Vous êtes sûrs que vous pouvez pas appeler les autres ? Ça a l'air d'être du sérieux, ce qui se passe ici. "
*En français (outré, ou sarcastique) dans le texte
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Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Lun 25 Jan - 11:33
- Mais... je... quoi ?
Est-ce que Thunderstrike s'attendait à tomber sur une marée de cadavres de Moloïdes ? Non. S'imaginait-il déboucher face à un joggeur du dimanche armé d'une chaise à moitié fracassée et à une jeune femme dont le seul atout aurait semblé être son joli minois si ses poings n'étaient pas couverts d'un sang noirâtre et épais et ses pieds ne touchaient pas terre ? Non plus. Mais comme la vie semble être une constante source de surprises, Kevin se contente de hausser les épaules. Enfin, il se serait contenté de faire ça si on lui avait mieux parlé. Là, la moutarde lui monte au nez plus vite qu'un Sleipnir au galop.
- Oh oh oh ma p'tite dame ! Je vois bien que vous êtes du genre à manger du moloïde au p'tit déjeuner, si tant est que c'est comestible comme bestiole. Mais on va se calmer deux secondes avec les RTT et les coups de pied fusée.
Jetant un œil aux baraquements à moitié effondrés, Masterson comprend qu'il va falloir faire vite. Si les Moloïdes n'ont pas pris la peine de sortir ces pauvres gens des décombres, c'est parce qu'ils estimaient leur survie proche de zéro. Un fait que Thunderstrike réfute net. Mais ces créatures des profondeurs sont loin de bénéficier des pouvoirs d'un Avengers héros d'Asgard, porteur de marteau et forgeron runique. Stabilisant autant que possible les structures plus que branlantes, le jeune homme s'efforce de tirer les blessés et inconscients hors de danger... au milieu d'un tunnel infesté il y a encore peu de monstres luminosensibles. D'immédiats, les risques de mort prématurée se dissipent un peu, sans totalement disparaître toutefois.
- Si personne d'autre ne vient, c'est que personne d'autre n'est disponible. Alors va falloir composer à deux, ok ? Thunderstrike eeeeeeet...
Eeeeeeet... non, rien ne vient. Kevin n'a absolument aucune idée de qui peut être cette... femme ? Son visage lui dit vaguement quelque chose, mais à part ça, impossible de mettre un nom dessus. Après, il faut dire qu'il évite comme la peste les magazines people et autres torchons en quête de news croustillantes susceptibles de titrer en gros et en gras: "MONET ST. CROIX APERCUE EN BIKINI SUR LES PLAGES DE ST. TROPEZ". Allez, vu leur discrétion naturelle, Mutante ! Masterson ne parierait pas son marteau sur la question, mais il a une bonne intuition. Et de la veine, aussi. Même si, dans le cas présent, son utilité est strictement limitée à cette seule réflexion lancée à la mer telle une bouée de sauvetage.
- Eeeeeet la Moloid Killer ? Le Subterranean Bogeyman ? Ze Underground Destroyer ? Faudra penser à un nouveau pseudo, parce que là, vu le massacre, vous allez rester dans leur mémoire pendant un bon bout de temps.
Il sourit, amusé. La lueur irréelle de Thunderstrike lui dessine sur le visage des ombres étranges, un peu effrayantes.
- Bon. Plus profond, c'est ça ?
Retour au sérieux. Des gens sont en danger. Ils sont les seuls héros disponibles. Quelle chance pour les victimes. Le plus angoissé des porteurs de marteau et la moins sensible des mutantes du monde. Un combo de choc !
Surtout vu ce qui s'annonce. Cela commence par un craquement. Puis un autre. Puis encore un autre. Lointains, distants, étouffés par les kilomètres de boyaux souterrains. Mais ils se reproduisent. Plus forts. Plus près. Et la terre gronde. Et le sol vibre. Et des nuages de poussière se soulèvent dans les tunnels, générés par... quelque chose. Qui ne sent définitivement pas bon, il faut le dire.
KRAAAAAAAAK
Oh la cata.
- Hrm. Chuis pas devin hein, mais je pense qu'on a plus qu'une douzaine de personnes à sauver, maintenant.
Ces craquements sont ceux d'autres trous dans le sol, ouverts à de nombreux points stratégiques de Central Park, comme s'ils avaient été décidés par une intelligence supérieure, un stratège, un penseur. L'assaut n'est pas un hasard, dicté par la faim des Moloïdes. Ca, Kevin et Monet peuvent en être sûrs, désormais. Et ils vont tout faire pour empêcher le plan machiavélique de s'accomplir. Enfin, Masterson espère.
Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Mar 2 Fév - 12:32
" Un nouveau pseudo ? Parce que "Thunderstrike" compte comme un meilleur pseudo ? " ironisa la mutante, " Avec un pseudonyme comme ça, vous êtes acteur pornographique amateur ? "
Personne ne raillait la perfection mutante incarnée et n'en ressortait indemne ! Asgardien mal fagotté ou pas, le petit rigolo à barbichette était bien parti pour éclipser le jogger dans la liste des menaces les plus immédiates à l'intégrité de son bien-être.
" Les gens de culture m'appellent Monet St. Croix, héritière de la famille St. Croix, mais ne vous donnez pas la peine d'écorcher mon nom et appelez-moi "M". "
Aucun marteau ne saurait protéger ce pauvre sauveteur volontaire des rafales de fiel de l'ancienne jetsetteuse courroucée. S'attaquer à la prestance et à la présence de Monet St. Croix, c'était s'exposer à un destin plus funeste encore que la mort : l'aigreur de sa rancune et son sarcasme, qui vous pourrirait chacun de vos instants éveillés.
Pour quiconque n'était pas une furie du calibre de la mutante, l'apparence d'un porteur de marteau comme Thunderstrike, avec son éclairage menaçant, aurait pu être effrayant. Il aurait pu être l'annonce d'un imminent danger.
Le jogger en était le témoin, mais Monet, elle, avait le sang trop chaud laisser la plaisanterie impunie.
C'était peut-être son côté algérien maternel qui ressortait. Ou bien sa jeunesse bosniaquo-monégasque.
Toujours est-il qu'elle ne se laisserait pas malmener par un inconnu avec une tête à se balader en survêtement Adidas piqué au cul du camion.
Elle aurait le dernier mot.
" C'est comme cela que les gens comme vous m'appellent, et c'est comme cela que cette bande de racailles à poils courts se souviendront de moi ! Maintenant, si vous ... "
KRAAAAAAAAK
Certes.
Oui, si le sang chaud de Monet ne lui était pas monté à la tête - un fait qui aurait pu être vérifié si la complexion cutanée de son visage ne se fondait pas aussi délicieusement dans les sombres boyaux du Central Park infra-terrestre -, elle aurait fait attention aux rumeurs de plus en plus intenses de l'attaque en cours.
Mais elle avait eu, jusque-là, une matinée particulièrement sympathique.
Si les taupes, puis le jogger, puis le marteleur ne s'y étaient pas mis, coup sur coup, elle se serait peut-être attelée à faire quelque chose de plus productif pour le sauvetage de tous ces innocents.
Mais elle avait de la frustration à dégager. Un poids psychique à ôter !
Heureusement, le trou au-dessus de leurs têtes s'élargit, et dans les tréfonds de la Terre chutèrent plus de possessions du monde du Dessus.
Et un stand de barbe-à-papa, dont le stock de confiseries vint s'écraser directement sur la mutante.
L'index vengeur toujours pointé dans la direction de Thunderstrike, elle se tut instantanément.
Lentement et méthodiquement, elle vint essuyer son visage de l'informe pâte rose et mousseuse.
Le visage promptement purifié, elle vint se masser l'arcade du nez.
" Bien, je concède que nous avons un problème présentement plus prenant. " déclara la mutante, lasse, " Comment voyez-vous la situation ? "
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Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Lun 22 Fév - 2:25
- Hmmfffff...
Alerte rouge, alerte rouge ! Respire Kevin, respire ! Des gens sont en danger, et le jeune homme le sait. Il le sait tellement que malgré la moutarde qui monte, malgré le rouge qui gagne ses joues, son nez, son front et ses poings qui se serrent au point de se péter les jointures, il ne dit rien. Tout au plus, il souffle du nez, il grince des dents... sans toutefois parvenir à faire redescendre la pression. Ca ne suffit pas. Ca va péter. C'est sûr et certain maintenant, quelque chose va claquer dans l'esprit enfiévré de colère de Thunderstrike, et tous les vwoo vwoo de son marteau magique ne suffiront pas à le calmer. Ce petit roquet à la silhouette attirante aurait pu dire tout ce qu'elle voulait sur lui, sur son allure, sur sa barbichette même, et tout se serait bien passé. Mais là... là, elle a insulté le nom de son père. Celui qu'il a porté en tant que héros, avant lui. Ca là, ça... ça ne passe pas. Ca ne passera jamais. Ca ne pourra se régler que dans le sang et la m...
Ah. Rectification. Tout ça ne pourra se régler que dans le sang... ou dans la pâte à barbe à papa. Kevin pince instantanément les lèvres pour ne pas exploser de rire, et se tourne de trois quarts pour évacuer un tout autre type de pression par la bouche, produisant un léger sifflement... qui se répercute en écho dans les souterrains, bien sûr. Une fois refroidi par le fou rire réfréné, et son calme revenu, Kevin se tourne vers Monet et lève deux innocentes mains en l'air.
Et il prononce ces deux derniers mots dans un français quasi-parfait, grâce au pouvoir la toute puissante Omnilangue, don des Dieux de ce monde et d'ailleurs. C'est un peu de la triche, il est vrai, mais s'il fallait vraiment rééquilibrer la puissance des héros, il serait sans doute bon de commencer à regarder ailleurs. Notamment du côté d'une certaine mutante surpuissante et télépathe, hum...
Quelques secondes sont laissées à la mutante pour se débarbouiller sommairement, avant que le sérieux ne revienne au galop; des gens sont en danger, autant au-dessus de leurs têtes que potentiellement en dessous. Priorité numéro une: les sauver. Minimiser les dégâts, on verra plus tard.
- Plus prenant, oui. Eh bien, le sol s'ouvre, des gens sont happés. Pas de cadavres sur la route, donc ils ont été emmenés quelque part. Sans doute en profondeur. Pourquoi ? A nous de voir ça. Donc on rengaine le venin et on s'y met, "M". Sans quoi va y avoir des morts, et je parle pas forcément des joggeurs, hum.
Il ponctue ça par un petit sourire à la limite du menaçant, pour montrer "qui c'est la patron non mais" avant de lever Thunderstrike pour éclairer plus fort le tunnel qui s'enfonce dans les profondeurs de la terre. Soupirant d'avance en pensant aux problèmes qu'il va... ou qu'ils vont... rencontrer par là, Kevin s'avance d'un pas décidé, prêt à décharger ses nerfs sur le prochain Moloïd qui aura le malheur de croiser sa route.
Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Sam 27 Fév - 22:42
Pas forcément des joggers ? Fallait-il donc inclure les joggers dans les liste des morts potentiels ? Mais certains spectateurs de la scène n'étaient pas d'accord avec un tel constat, et ils n'hésitèrent pas à le faire savoir.
" Hey, je suis encore là mo- MouAAAAAaaaAAh ! "
A la vérité, il n'y avait vraiment qu'un seul spectateur, et ledit jogger eût la surprise de se faire projeter vertement à la verticale par une force invisible qui le fait bondir au travers de la brèche initiale comme un geyser.
Et si Monet n'avait pas fini de se masser l'arcade du nez, elle avait pris soin de s'assurer que le jogger serait encore fonctionnel une fois à la surface, et qu'il irait courir se mettre à l'abri en dehors du parc. Et prévenir la police, ou les secours, ou quoique ce soit. Monet, par télépathie, n'avait pas été tant précise qu'elle avait imprimé dans son esprit son profond sentiment d'antipathie mêlée d'une solide envie de lui botter le train.
" Bien. " fit finalement la mutante, une fois son office rempli.
Elle leva enfin ce qu'il restait de sa manucure de son long massage de nez pour répondre immédiatement à l'interrogation du porteur de marteau.
" Les gens ont été emmenés par là. " pointa-t-elle en accompagnant de son index vers un boyau fétide et mal éclairé.
Car c'était de là que provenaient la majorité de ce qui, dans le domaine télépathique, aurait pu s'apparenter à des cris de détresse. La sensation n'était d'ailleurs pas tant celle d'un appel au secours que d'une espèce de bûcher mental d'agonie. Un mélange troublant de peur, de colère, de frustration, de détresse et de regret. L'horreur que des dizaines de personnes ressentaient à se trouver soudainement impuissantes, dépossédées de tout contrôle sur leur existence. Laissés seuls face à l'abrupte réalisation qu'ils n'allaient peut-être pas sortir vivant des entrailles de ce parc.
Un sentiment que Monet ne connaissait que trop bien. Une balise bien trop familière à identifier.
Elle fit signe au Thunderstrike de le suivre, instruction qu'il serait bien amené à suivre, à moins qu'il ne soit en mesure de détecter lui-même les victimes...
Mais si c'était le cas, il se serait déjà mis en route, non ?
Monet ne savait que trop bien quel effet elle produisait, et elle ne savait que trop bien que la majorité de ses contemporains ne la collait pas pour son caractère, et encore moins dans les situations de crise.
Elle emmena donc l'apprenti Asgardien - car elle ne voyait que cela - dans les entrailles de la Terre à la recherche de victimes inconnues, enlevées par d'abominables horreurs chtoniennes.
Et à mesure qu'ils s'enfoncèrent, le jeune homme put ressentir quelque chose comme rôder aux confins de ses pensées. Une présence sèche mais familière venant comme se lover dans un nid douillet.
" Il faudra m'expliquer ce que votre père vient faire dans votre envie de me frapper. " émit la mutante, comme pour lancer la conversation, " C'est votre virilité que je remettais en question, pas votre parenté. Je suis une femme respectable, tout de même. "
Oui, c'était une odieuse invasion de liberté, mais elle garantissait deux choses à Monet : l'ascendant psychologique ... Et un refuge face à une horreur à l'encontre de laquelle elle érigeait toutes les barrières.
Elle ne le signifierait pas, mais derrière ces cris mentaux, c'était le calvaire silencieux de Penance qu'elle entendait. Derrière ces plaintes, elle ne pouvait s'empêcher de voir le spectre d'Emplate, son frère, la vorace sangsue mutante, prête à bondir à la moindre faiblesse.
Ce nid douillet ? Cette présence familière qu'elle s'était donnée ? C'était l'aveu de faiblesse le plus criant qu'elle pouvait émettre. L'intrusion tranquille et sympathique, presque agréable. Le petit fennec tapi aux limites de l'esprit. Le refuge dans les pensées d'un autre.
La fuite en avant.
" Vos pensées résonnent comme un concert de Metal en plein air. " expliqua-t-elle, " C'est assez difficile à ignorer. "
Maintenant qu'elle y pensait, elle se demandait si c'était une spécificité des porteurs de marteaux ...
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Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Lun 8 Mar - 11:26
A défaut d'être agréable, cette St. Croix est au moins efficace. Et très doué en lancer de joggeur, une discipline particulièrement appréciée par Kevin. Acceptant bon gré mal gré de suivre cette... mutante-boussole, pour ne pas employer trop de noms d'oiseaux colorés si tôt dans leur team-up. Ils couvent, cependant, et ne sauraient trop tarder à sortir, surtout lorsque les premières bribes de conversation démarrent... à la grande surprise de Masterson, d'ailleurs ! Il en viendrait presque à louper les énormes traces de... doigts... troncs... griffes qui s'étalent sur les murs, comme si une énorme taupe était passée par là. Oui, c'est l'hypothèse la plus probable... mais il ne prend pas le temps d'y penser, alors qu'il répond à Monet:
- P-pardon ? J'ai parlé à voix haute, ou bien ?
Non. Kevin n'a pas ouvert la bouche. Mais il a pensé, et cela a suffit pour que cette M vienne s'infiltrer dans son esprit, rôdant à la lisière de sa conscience comme un chat devant un aquarium plein de délicieux petits poissons rouges. Et là, les délicieux poissons rouges sont le fil de sa réflexion, ses souvenirs, sa personnalité, toute l'intimité qu'il garde bien au chaud dans son crâne, et ce qui aurait pu être une attirance physique pour Monet si elle n'avait pas été aussi... Monet.
Car elle se met à expliquer les choses. Ce qu'elle fait, ce qu'elle peut faire. Presque au point de rejeter la faute sur Kevin. Comme quoi il serait bruyant, terriblement bruyant. Et ça, il n'apprécie pas. Il prend de la place, oui. Mais on entre pas dans sa tête comme ça. Ca, ça le met en rogne. Sévèrement en rogne.
- Non mais je vais vraiment finir par écraser mon marteau sur ta tronche, en fait. Et ce sera pas lié à mon père.Ou mieux. Tu vas te faire mettre des boules Quies en acier tiens. Pour arrêter d'écouter MON concert de métal. On y rentre que si on plaît au service sécu, et si on a une place. Là, t'as ni l'un ni l'autre, donc bas les pattes, putain.
Pour le jeune guerrier, il n'est question ici que d'intrusion, que de de viol de ce qu'il a de plus précieux au monde: sa sécurité mentale. Au cours de sa carrière héroïque, une demi-décennie, il n'a que peu eu affaire aux télépathes et autres maîtres manipulateurs, mais à chaque fois ça l'a mis dans une rage folle, multipliant encore plus les dégâts matériels causés par son action. Là, c'est pas une vilaine, donc il se contenterait sûrement de la bouder, en veillant soigneusement aux défenses de son esprit. Peut-être serait-il plus doux, plus conciliant, s'il avait conscience de la détresse de la jeune femme. Mais en l'état, rien ni personne sur cette terre n'est en mesure de le faire se calm...
GRAAAAAAAAAAAAAAAAOOOH !
Hum hum... rien ni personne, hein. Pas même un cri abominable qui se répercute dans l'entièreté de ces boyaux mal ventilés ? Avec un air surpris, Kevin se tourne vers son alliée du jour.
- ... promis, c'est pas moi.
Effectivement. Ce n'est pas lui, malgré la faim qui lui tiraille soudainement l'estomac. L'auteur de ce hurlement bestial ne se laisse pas désirer très longtemps. Un grondement terrible secoue le sol et les deux héros, alors qu'explose le sol devant eux, bloquant leur passage. En émerge une forme grotesque, énorme, bizarroïde et très très très verte. Kevin aurait presque espéré qu'elle crie Cowabunga, mais bon... ce n'est qu'une petite déception de plus.
Giganto, le déviant muté aux ordres de Mole Man. Tout comme les Moloïdes, serviteurs du souverain des profondeurs subterranéennes. Un adversaire à la mesure des forces de Thunderstrike et M. Un moyen de se soulager les nerfs, en distribuant et recevant de bonnes grosses mandales des familles, surtout !
- PARFAIT. TU VAS ME SERVIR DE DEFOULOIR, TOI !
Rugissant à son tour, l'Asgardien de contrefaçon range sa masse dans son dos, serre les poings, et se jette au cou du monstre pour l'enserrer et tenter de le dominer à la simple force de ses muscles d'uru ! Mais tout puissant qu'il est, Kevin peine un max !
Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Mer 31 Mar - 13:37
" Oh, mes excuses, PRINCESSE. " s'offusqua la mannequin, alors qu'elle pensait avoir été aussi douce et gentille que possible, " Peut-être que si tu pensais un peu au confort d'esprit des gens comme MOI en pensant à fermer un brin tes écoutilles de surfer stéroïdé, je ne pourrais pas y entrer comme dans un moulin ... Mais vas-y, agite ton jouet, Musclor. Menace-moi encore, et je vais pénétrer ton cerveau tellement profondément que tu ne seras plus en mesure de songer à une phrase construite sans te vider l'intestin ! "
C'était une métaphore, évidemment.
Mais ça ferait passer le message.
Monet St. Croix était douce et gentille, mais elle aussi avait ses limites.
Monsieur n'avait certainement pas le monopole de la souffrance. Avec des neurones supplémentaires, il aurait aisément pu déterminer la détresse qui animait la pauvre mutante dans ces boyaux souterrains mal éclairés. Tout le monde n'avait pas un père aimant, un marteau magique et une destinée toute tracée devant lui !
Il était Asgardien avec des problèmes d'Asgardien, pour tout ce qu'elle en savait. Le genre de problèmes qui n'étaient absolument pas comparable avec ce que l'on acquérait quand on y vivait enfermée pendant des années prisonnière d'un corps qui n'était pas le sien !
Évidemment qu'elle tirerait la gueule.
Et évidemment qu'elle ne quitterait pas les confins de son esprit... Elle n'aurait qu'à se concentrer sur la voix caverneuse et métallique qui ne faisait pas sens. Sûrement quelque chose d'Asgardien, ça aussi. Probablement à voir avec le Marteau.
Au moins le Marteau n'était pas désagréable, lui.
Mais cela ne saurait durer ...
GRAAAAAAAAAAAAAAAAOOOH !
Évidemment que le pire était toujours à venir. Évidemment que ces formes de vie infraterrestres tenteraient quelque chose pour les arrêter, ou bien pour torturer les innocentes victimes qu'elles avaient capturé ... Ou bien quoique ce soit que pouvaient bien vouloir des habitants de taupinière de Central Park.
La modèle métahumaine regrettait Monaco, présentement.
Un sentiment que son partenaire de circonstance crut bon d'amplifier avec un trait d'esprit navrant.
" Je considère ces blagues comme des menaces. " précisa sèchement la mutante, avec un regard assassin.
Mais avant que cette altercation ne dégénère, la véritable source de ces terribles barrissements apparut. Une monstruosité verdâtre brisa la paroi rocheuse et hurla de nouveau, en faisant trembler les fondations avec une intensité telle que M dut faire usage de ses dons de lévitation pour rester parfaitement stable et ne pas paraître idiote.
Tout était dans l'image.
Contrairement à Thunderstrike, qui éructa comme un bœuf et sauta les biceps les premiers pour tenter l'approche la plus virile que son cerveau potentiellement atrophié par le trop-plein de protéines pouvait envisager. Une prise de soumission. Sur un monstre de plus de dix fois sa taille.
" Pourquoi est-ce que je ne tombe jamais sur des artistes ou des intellectuels ? " se lamenta Monet en joignant les poings pour tenter, comme à son habitude, un craquement de jointures qui ne viendrait pas, " On aurait pu parler de Kierkegaard, échanger sur l'impressionnisme ou sur les mathématiques expérimentales, se faire un bon restaurant. Enfin ... "
A son tour, la mutante s'élança, bondissant de plusieurs mètres pour venir abattre les deux poings sur le museau de l'abominable créature souterraine dans un choc assez violent pour la faire se fracasser la gueule contre le sol, et provoquer des fissures sur toute la surface de la caverne ...
Une attaque surpuissante qui ne sembla que l'énerver, alors que la mutante lévitant sur place à mi-hauteur constatait l'inefficacité de son approche ... Et de celle de l'Asgardien, d'ailleurs.
" MAIS QU'EST-CE QUE TU FAIS ? " l'apostropha allègrement la diva à la chevelure polluée de terre, " C'EST PAS TA COPINE ! ARRÊTE DE LE CÂLINER ET SORS TON MARTEAU, FOUTREDIEU ! "
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Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Mer 28 Avr - 16:44
Kevin Masterson n'est pas un mauvais bougre. Sans non plus aider toutes les grand-mères du monde à traverser la rue au passage piéton, il apporte aide et soutien là où on a besoin de lui. Aide et soutien souvent très physiques, d'ailleurs. Plus à l'aise sur un chantier pour déplacer des poutrelles inamovibles aux yeux de n'importe quel mortel que dans un gala de charité privé, il se prête cependant au jeu social quand l'occasion se présente. Mais à sa manière. En allant dans un orphelinat distribuer des jouets à l'occasion de Noël, par exemple.
Kevin Masterson n'est clairement pas un mauvais bougre, non. Ce qui ne l'empêche pourtant pas d'avoir une envie fulgurante d'expédier cette fille de bourge sur orbite à coups de marteau dans les dents. BIM BAM, et hop, on lui offre une bien aimable résidence permanente sur la Lune, avec une vue à couper le souffle sur notre bonne vieille Terre. Comme ça, plus de problème avec les esprits des gens, hein !
- Oh, mes excuses MADAME ! Il faut que je fasse combien de courbettes pour me faire pardonner ? Une ? Deux ? Dix ? Mille ? Bah va bien te faire, si tu vois ce que je veux dire.
Il est (mal ?) heureusement impossible de poursuivre cet échange frais et fleuri pour Thunderstrike, car Giganto jaillit, et le voilà qui bondit pour tenter de soumettre cette force mutée de la nature à mains nues. Une idée peut-être stupide aux yeux de celle que le gratin people connaît sous le nom de Monet St. Croix, mais logique pour le fils d'architecte qu'est Kevin. L'espace dans lequel ils se trouvent est situé juste sous New-York, avec des tonnes et des tonnes de béton au-dessus d'eux. Une ville entière, à vrai dire. Le maillet d'uru est une arme puissante, capable par ses simples projections mystiques de briser le fragile équilibre créé ici par... Giganto ? Celui derrière Giganto ? Pour l'instant, peu importe. C'est l'instant présent qui compte. Et pour le moment, la lutte paraît bien moins risquée que le reste aux yeux experts du fils d'Eric Masterson.
Qui ne peut s'empêcher de vociférer, en réponse au dédain de sa coéquipière involontaire:
- ON PARLERA FRANK GERY ET JEAN NOUVEL APRES, SI CA TE DERANGE PAS, OK ?
Occupé par la pression qu'il se doit d'exercer autour du cou de l'immense bête, Kevin ne comprend l'intention de Monet qu'à la dernière seconde. Quand la frappe atteint Giganto, et brise le sol... les murs... le plafond. Quand des fissures viennent lézarder la roche savamment creusée. Quand...
- MAIS T'ES FOLLE PUTAIN ?! FRAGILISE PAS LA CAVERNE, OU TOUT VA...
... c'est...
- ... s'effondrer.
... trop tard.
Anticipant la chute des premiers blocs, le jeune homme lâche Giganto, et se jette immédiatement sur Monet. Dans d'autres circonstances, certains auraient pu y voir soit une crise de colère déraisonnée, soit une poussée soudaine de libido, mais là, ni l'un ni l'autre. Ne connaissant pas les limites de la mutante, Kevin tente d'assurer sa survie en réceptionnant les premiers rocs... puis l'ensemble du plafond... et tout ce qui se trouve plus haut.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !
Des millions de tonnes reposent alors sur ses larges bien que normalement insuffisantes épaules. Le sort de trois buildings entiers dépendent de sa force, de sa résilience, de son endurance. De son dos. Tel un Atlas chtonien des temps modernes, le voilà obligé de soutenir un fardeau qu'il ne souhaite à personne... un fardeau qui lui fait plier genou... un fardeau qu'il ne peut pour autant pas lâcher. A l'insu des habitants et employés paniqués plusieurs dizaines de mètres au dessus de lui, Kevin souffre... Kevin gronde. Et Kevin tient, à son grand étonnement. Sa force a grandi, encore. Jusqu'à atteindre celle de son père, des années auparavant. Mais Kevin entend surtout un nouvel hurlement, rageur:
RAOAOAAAAAAAAAAAAAOOOH !
Giganto est en vie. Et il n'est pas content. Du tout. Ses griffes énormes viennent transformer la roche en poussière, la terre en mottes qu'il agglutine aux murs. Qui solidifient l'ensemble de la structure, encore. Pas pour aider ses ennemis, mais bien pour éviter un nouvel éboulis, peut-être mortel cette fois-ci.
Ainsi coincé entre deux incroyables masses, Masterson ne peut pas faire grand chose, hormis attendre l'assaut brutal et définitif de la bête. Hormis renforcer encore sa position, pour tenir les tonnes et encaisser le coup. Hormis attendre que Monet St. Croix agisse, peut-être ?
Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Sam 8 Mai - 12:54
Monet avait subi bien des outrages dans sa vie, que ce soit au mains d'ennemis des X-Men, d'hommes d'affaires véreux ou d'agences de marketing aux dents longues ... Mais c'était bien la première fois qu'un Hercule de foire coiffé en beatnik la sermonnait sur ses méthodes de combat. C'était la première, et assurément la dernière, car elle ne se laisserait pas faire de la sorte !
" ON EST SOUS MANHATTAN, SOMBRE ANDOUILLE ! " hurle-t-elle dans sa direction en simultané, tentant de couvrir ses remontrances, et le grondement des cavernes avec lui, " Y'A UNE MER DE BETON ET D'ACIER AU-DESSUS POUR MAINT-.. "
La bestiole hurle, et une pluie de poussière vient chatouiller le front de la super-mutante, ce qui ne manque pas d'attirer son regard.
" -tenir la ville ? "
On pourrait avoir mille et une théories sur ce qui pourrait provoquer un tel carnage, d'un réseau de galeries plus dense que prévu à un monstre bien plus indispensable qu'il ne le laissait paraître à l'équilibre du lieu. Monet, elle, se contentera - à tort ou à raison - de penser qu'il y a des moments où elle-même n'a pas conscience de sa force.
Démolir un pâté de maison d'un coup de poing.
Ça flattait l'égo, en dépit de la dangerosité intrinsèque de l'acte pour tous les pauvres humains qui y vivaient.
N'écoutant probablement que le courage de son organe reproducteur, l'énorme blondinet hirsute abandonne son pugilat pour venir se jeter sur l'ingénue algérienne.
Et le gaillard est lourd, énorme. Monet est prise au dépourvu, taclée par une enclume sur pattes au physique aussi peu confortable qu'il le laissait apparaître. Sous la surprise, elle ferme les yeux et se raidit pour amortir le choc, sa télékinésie instinctive l'aidant en poussant poussière, cailloux et petits rochers dans son dos comme un réacteur invisible au décollage.
Son esprit fit de même, s'agrippant comme un petit animal paniqué à tout ce qui pouvait lui servir de bouée de détresse ... Une décharge psychique involontaire frappant tous les êtres sensibles du quartier, et qui ne manquerait pas de déclencher une pénurie de doliprane à court terme.
Tous, sauf Kevin, qui n'eût pas à sentir la force du chaos kaléidoscopique de la mutante prise au dépourvu ... Ou plutôt, il le sentit, mais c'était comme si le chaos lui-même avait érigé une digue autour de ses pensées, s’immisçant en lui comme un symbiote protecteur, ne laissant derrière lui qu'une image étrange, tranchante mais vulnérable ; Une image à l'extravagance inexplicable, mais à l'indéniable similarité avec celle qu'il venait de ... sauver.
Monet rouvre les yeux après ce qui n'aura été pour elle qu'un instant, mais une éternité douloureuse pour toutes les infortunées victimes de sa perte de contrôle. Elle les rouvrent pour voir ce Thunderstrike peiner, le poids d'une montagne de débris sur le dos ... Et Monet sent quelque chose d'étrange, un engourdissement insidieux sur son visage, alors qu'elle prend conscience qu'elle aurait probablement été écrasée sous cette pile de gravats ...
Elle sent sur son visage ... un sourire de reconnaissance franc et sincère ?
Non, ça n'allait pas.
Il en savait déjà trop.
Il fallait une diversion.
Et l'esprit de Monet, toujours à l'affût, toujours aussi incisif, toujours capable de prodiges, en força une.
RWAAARF ! RWAAARF !
En rameutant un Giganto soudain bien curieusement amical, qui vint ôter la charge des épaules du porteur de maillet non sans lui baver affectueusement à la figure auparavant, tel un chiot joueur !
La diversion parfaite pour que Monet reconstitue le marbre de son expression coutumière.
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Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Ven 16 Juil - 22:44
Des millions de tonnes de terre, de métal, de béton et de new-yorkais tout ce qu'il y a de plus insouciants. Voilà ce qui pèse actuellement de tout son poids sur les épaules de Kevin Masterson, héritier de Thor et de Thunderstrike. Et quelles épaules ! Elles se tendent, se durcissent, encaissent et souffrent le martyre pour empêcher une nouvelle catastrophe de balayer plusieurs blocks, et les vies qui vont avec. Devant ses yeux, un voile rouge puis noir s'abat, tandis qu'un son assourdissant mais illusoire vient faire vibrer ses oreilles. De grosses gouttes roulent sur son front, lui faisant fermer des yeux déjà mis-clos par la difficulté. Jusqu'à ce que...
- Oh.
S'estompe la douleur, s'estompe l'effort, et se rouvrent doucement les paupières, au fur et à mesure que notre Atlas des souterrains retrouve sa liberté de mouvement. Contre toute attente, le colossal Giganto est venu prendre sa place, avec... le comportement d'un jeune chiot en mal de caresses. Bavouillant sur les pieds du jeune guerrier, la bête s'installe sous les tonnes à porter, et aboie joyeusement. Autant qu'un monstre mutant puisse aboyer, évidemment.
- Merc... ARGH ! C'est dégueu... mais là, j'aime bien !
Si plus de trucs puants pouvaient lui sauver la vie au moment opportun, il dirait pas non. Non pas qu'il soit déjà mort, mais ce n'est parfois pas passé loin, et un Giganto apprivoisé, il y a moyen que ça aide sacrément !
- Bon Gigantoutou. Boh oui, c'est bien !
Et comme pour accentuer les félicitations d'un Masterson bien trop content d'avoir échappé à son sort de crêpe, Thunderstrike se met lui aussi à vibrer avec chaleur dans le dos de son porteur.
VWOU VWOU
Il lui faut plusieurs secondes pour additionner un et un, mais Kevin comprend dans les grandes lignes ce qui vient de se passer. La bête des profondeurs n'a pas fait preuve de bonté d'âme pour rien, là. Quelqu'un l'y a forcée. Et ce quelqu'un, c'est une mutante qui est apparue vulnérable dans son esprit, une mutante bien plus fragile qu'elle ne saurait l'admettre, une mutante qui se trouve non loin de lui, couverte de boue et de sang. Rendu maladroit de timidité par ce qu'il a cru percevoir, le jeune homme fait quelques pas vers sa sauveuse, à qui il promettait il y a quelques minutes encore un bon coup d'uru dans sa belle gueule d'héritière. Ne sachant trop comment s'y prendre pour rentrer dans l'intime sans abuser du moment, Kevin pose sa main sur le bras de St. Croix, et lui demande en se raclant la gorge pour en chasser la poussière:
- Ahem... ç-ça va, Monet ?
Mais avant qu'elle ne puisse répondre, une grosse voix les interrompt. Une grosse voix qui part dans les aigus de surprise, certes, bien qu'étonnamment puissante.
- QU'EST-CE QUE... ?!
Tout un pan des souterrains s'est tout simplement effondré, dévoilant une immense grotte creusée dans laquelle plusieurs silhouettes se font remarquer: d'abord, celles des victimes de kidnapping, pauvres sportifs et familles pris dans une guerre improbable. Puis viennent les ombres que sont les Moloïdes, encore eux. Ca grouille sur les murs, dans les recoins et les crevasses, prêts à bondir, prêt à attaquer au signal de celui qui se tient fièrement devant eux tous, vêtu de vert...
Harvey Elder. Mole Man. Apparemment très en colère.
- DES SUPERS ! GIGANTO, NON ! MOLOÏDES, ATTAQUEZ POUR VOTRE ROI, ATTAQUEZ POUR VOS FRÈRES ET VOS FILS TOMBÉS FACE AU BAXTER BUILDING !
Comme un seul homme, les troupes chtoniennes s'élancent à l'assaut, galvanisées par la rage de leur seigneur et maître, toutes griffes dehors pour déchiqueter les intrus venus faire capoter leurs plans. Une guerre se prépare dans les souterrains, hors de question qu'elle ne capote à la première venue de héros de la surface !
Fatigué comme jamais, mais toujours prêt à la baston Kevin agrippe Thunderstrike, et se tourne vers son alliée du jour. Une flamme de combativité fait briller son regard avec force, témoignant de la ferveur que compte mettre le jeune homme dans cette bataille.
- J'espère que tu te sens pas trop mal alors, Moloid Killer, parce qu'on est dans la dernière ligne droite !
Et il bondit dans la mêlée, pour distribuer frappes et revers, uppercuts et ondes de chocs, éclairs et tonnerre aveuglants dans la pénombre quasi-constante. Sa main, crispée par les efforts fournis précédemment, ne laisse pourtant aucune chance à ses ennemis.
Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Mer 28 Juil - 13:44
Est-ce que Monet allait bien ? Une grande question. Question à laquelle elle n'eût pas l'occasion de répondre, mais question qui ne nécessitait de toutes façons pas de réponse :
Oui, Monet allait très bien, pourquoi diantre demander ? Même posture éminemment supérieure, même air perpétuellement tranchant ...
Si tranchant, d'ailleurs, que Thunderstrike aurait pu se rendre compte de la très désagréable sensation qu'il y avait à toucher le bras particulièrement ... rouge ... de Monet. Une peau de rubis qui donnait l'impression de toucher la tranche d'une feuille de papier ; ou bien une rose aux épines particulièrement dense ; ou bien même une bobine de fil barbelé.
Difficile de savoir ce qui se serait produit si le contact s'était prolongé, mais heureusement pour eux deux, une voix forte bien que nasillarde vient les rappeler à la réalité de leur situation : le sang, la poussière, le combat, les innocents à sauver.
L'Héroïsme, aussi, quoiqu'on aurait pu en dire, et quoi qu'aurait pu laisser à penser leurs chamailleries.
Chamailleries qui ne semblaient pas prêtes de s'arrêter.
"Je vais très bien ! " siffla la mutante avec une voix discordante, dont chaque note semblait littéralement griffer les tympans, " Je vais parfaitement bien ! J'ai juste besoin de me passer les nerfs !"
Sssssssss !
La peur et le désespoir des innocents capturés par le roi des Moloïdes, la rage de ce dernier à l'égard de la perte de son plus formidable serviteur, la colère de toutes les aberrations de la nature qui se jetaient sur les deux sauveurs à son ordre, la vindicte de Monet... Toutes ces émotions négatives réunies dans un si petit endroit avaient libérées le monstre, Penance.
Dans un tel climat, il n'avait suffit que d'une seconde de relâchement pour que sa vulnérabilité éclate au grand jour.
Une "vulnérabilité" bien relative, du point de vue des Moloïdes, alors que la furie se mit à débiter de l'infraterrestre avec la résolution d'une panthère lâchée dans une cour de maternelle, feulant à intervalles régulières.
Il n'y avait pas chez Monet le caractère grandiose d'un son et lumière asgardien, pas dans cette forme, du moins. Non, il y avait ce que les mutants semblaient faire de mieux : produire des bêtes sauvages incontrôlables aux capacités effrayantes, qui cachaient leur vraie nature sous le vernis de leur supériorité génétique.
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Re: [Central Park] La vengeance des Profondeurs [PV. Monet] Ven 19 Nov - 17:53
Du peu que vient d'en voir Kevin Masterson, jamais il n'aurait cru que Monet St. Croix pouvait lui manquer. Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais; en lieu et place de la sculpturale héritière algérienne se tient désormais une créature au moins aussi effrayante que Giganto. Peau de rubis, chevelure plus extravagante encore que celle d'un héros de shonen, doigts griffus et anormalement longs, yeux vides de sens, plein de colère et dents effilées... voici la parfaite description de l'horreur contre laquelle les Moloïds butent.
Ce n'est pas la pire chose que le Thunderstrike ait vu, il faut se le dire.
Mais il a quand même connu mieux.
- Ooooooooook. On va faire genre que c'est pas du tout flippant, pour se concentrer sur la... hngn... menace !
Et quelle menace ! Des hordes de créatures des profondeurs, jaillissant des ombres tels les embruns du torrent, se jettent dans la bataille sans penser un seul instant à leur propre sécurité. Les coups qu'ils subissent ont de quoi ébranler toute volonté; pourtant, cela ne les arrête pas. Bientôt, de gros tas de corps entourent les deux héros, les deux bouchers des profondeurs. C'est glorieux, c'est épique, et ça se conclut par un coup de marteau en plein dans la trogne d'Harvey Elder, qui bascule sans aucune grâce. de son petit monticule royal.
Avec un grand sourire de satisfaction, un brin terni par la menace que semble encore représenter cette M aussi rouge qu'une cerise, Kevin rappelle son puissant Thunderstrike à lui, avant d'aller dominer de toute sa taille le souverain souterrain vaincu.
- La Taupe, je crois que nous t'avons défait.
Mole Man est inquiet, oui. Il a de quoi, à vrai dire. Pourtant, son regard ne semble pas dirigé vers le solide gaillard qui lui fait de l'ombre. Ni vers l'irréelle mutante, fruit de sang et de douleur. Non, ses yeux pointent encore derrière eux, vers un grondement d'arrière-fond... mais sacrément puissant. Et aux échos de moins en moins lointains.
- Non. Vous n'avez fait que fragiliser le subtil équilibre des pouvoirs de Subterranea. Et vous vous en mordrez les doigts, très bientôt.
"Très bientôt." C'est qu'Harvey Elder a dit. Généralement, cela sous-entend que dans les jours, semaines, mois à venir, une menace d'un genre nouveau va émerger. Cela suppose du temps, en tous cas, plus que celui dont disposent Masterson et St. Croix. Car, même s'ils sont encore assez loin, ceux que les Moloïds craignent et connaissent sous le nom d'Hommes de Lave approchent vite, très vite, trop vite. La chaleur qu'ils dégagent les atteint même.
Et Odin qu'ils sont nombreux !
- Ca, c'est pas bon.
Pas bon du tout, même. A deux blessés, fatigués, éreintés contre un peuple presque entier, ils ne feront pas le poids. C'est une quasi-certitude. Mais hors de question de fuir, les otages de Mole Man sont encore là, immobilisés par de lourds liens. Alors, il faudra se battre. Les deux mains sur le manche de son marteau enchanté, Thunderstrike se tient là, en protecteur, prêt à donner tout ce qu'il a pour...
Attendez. Un autre grondement retentit. Mais pas face à Monet et Kevin. Au dessus d'eux. Bien différent également du martèlement de pieds ardents sur la roche souterraine. Là... on dirait presque... du tonnerre ?
- Que ?
La roche se fend alors, rompue, brisée par la puissance d'un petit être vert, qui prouve à tous que la taille n'est pas un facteur si important que cela. Ce petit être vert, cette grenouille combattive, vient se poser avec foudre et fracas devant le grand blond avec un marteau d'uru. De là, il déclenche une tempête de poussière qui vient faire s'effondrer tout le fond de la grotte, avec une précision d'orfèvre. Le chemin est coupé, la lueur des Hommes de Lave disparaissent derrière des tonnes de roc.
La menace est écartée... pour l'instant.
KRAKABOOM
Car Throg, la grenouille du tonnerre, est arrivée pour sauver la situation. Comme souvent, d'ailleurs.
- CROOOOOOA !
- MA BRONOUILLE !
Le calme revenu, Masterson s'élance avec beaucoup d'entrain (et un léger boitillement) vers son ami, vers son frère d'armes, vers son cousin d'une certaine manière. Monet pourrait peut-être se moquer que c'est par le sang qu'ils le sont, ce à quoi Kevin répondrait tout simplement oui. Oui, ils sont frère par le sang, par le sang qu'ils ont perdu tous les deux, et par le sang qu'ils ont versé en vainquant leurs ennemis. Mais pour le moment, c'est une joie immense que manifeste le jeune homme, en venant porter Throg au firmament des guerriers.