L'Empire State Building.
Une tour, essentiellement.
Une image d'Épinal, mais de New York.
Une vue imprenable, et surtout des prises de vue innombrables.
Un gratte-ciel devenu une icône à part entière de la culture populaire, apparu dans 250 films depuis sa première figuration pour King Kong en 1933.

À l'origine, le mât du bâtiment luxueux de style Art Déco devait servir de point d'amarrage aux à des ballons dirigeables.
Il fut arraché par Namor l'année suivant l'achèvement de l'édifice dans un accès de colère.
Il fut reconstruit en guise d'antenne au vu des risques posés pour ces transports luxueux et futuristes en ce temps.
Après la Seconde Guerre Mondiale, il fut le théâtre d'un chantage à la Bombe H d'un groupement de vilains.
Cela n'empêcha pas - au contraire - que le site devînt celui d'une station de radiodiffusion puis de télévision.
La construction du World Trade Center relégua l'antenne aux seules transmissions de radio, avant la destruction de celui-ci.
Aujourd'hui avec Times Square, l'Empire State Building constitue l'un des plus grands relais de diffusion de New York.


Pour Nathan, de Hell's Kitchen au site du gratte-ciel il y avait environ une demi-heure de trajet à pied, qu'il réduisit de moitié en empruntant un vélo sur une station prévue à cet effet. Cela lui permit de gagner du temps dans une petite course amicale qui avait été fixée au préalable.

Chose rare mais agréable, une nuit de jeux et d'amusement avait réuni de jeunes Mutants dans son appartement pour une ambiance (normalement) de saine compétition.
Il avait été accusé de tricher au Jenga, et pratiquement à toutes les parties de jeux de société et sur console.
Ils avaient tenté un Monopoly édition New York City, qu'il avait pris un peu trop au sérieux.
Quelques jeux vidéos empruntés aux voisins avaient fait l'objet de parties où le fils du futur s'était ridiculisé.

Alors, lorsque le matin venu un individu se présenta au logement miteux qui sentait la sueur et la mauvaise foi pour leur offrir une que le meilleur Mutant gagne une bonne fois pour toutes, notre Général avide de triomphe n'avait pas hésité une seule seconde.
La nuit d'affrontements sur petite lucarne et papier cartonné ne pouvait pas se finir sur des scores aussi peu satisfaisants.
Mais d'abord, l'introduction, ou absence d'introduction, de notre entremetteur en question.


C'était vraiment un type étrange.
Un grand gars maigre avec une crinière de barbe et de cheveux roux qui dépassait l'entendement.

Il semblait ne pas avoir eu besoin de sonner ou même de pousser la porte.
Un instant avait passé et il était là ; quelqu'en fût le moyen parut passer au second plan comparé à sa venue.
Un charisme improbable pour un type qui semblait un mélange de clochard et de mauvais vilain d'Iron Fist.

"Oyo vous les jeunes ! Vous voulez être divertis et offrir le meilleur de vous-mêmes ? Très bien... Vous êtes peut-être ceux qu'il me faut. On héberge un grand tournoi de champions toutes catégories sous le site de l'Empire State Building... Et au-delà ! Surtout... Ne parlez à aucun Agent : c'est notre petite collaboration qui vous mènera au sommet... Cela dit pour vous toute publicité est bonne à prendre, alors jouez-le comme vous voulez, mais surtout ne mentionnez jamais mon existence... Beaucoup trop de choses sont en jeu !"

Pour Nate, qui avait été dopé aux hormones de la compétition et au désir (à peine) enfoui de s'illustrer, ce fut un oui massif.
La nuit blanche de jeu qui venait de s'écouler avait produit bien trop peu de victoire pour qu'il soit prêt à s'en arrêter là.

C'est pourquoi il n'a pas hésité plus longtemps que le temps nécessaire pour se rendre dans les égouts sous le building.
Puisque c'est là que le rendez-vous est donné.

Cable connaît bien les systèmes d'évacuation sous New-York, le lieu de vie (et mort) des Morlocks.

Oui, Cable est déjà venu ici.
Il avait des airs du vieux Cable en arrivant, et sa relativité morale en repartant.

D'ailleurs, les gens qui ont redécoré les lieux n'en ont pas perdu une seule miette.
Des écrans installés sur les parois humides retranscrivent des événements vieux de quelques semaines seulement.


Sur la bande, on voit ce qui semble être Old Cable menacer une figure à capuche à peine quelques coudées de là.

Le canon de son arme superlative pointé sur une figure encapuchonnée.
Lequel se met à rigoler silencieusement.

“On se calme, mon chou.
Bouge un tant soit peu ton doigt sur la gâchette et mes Morlocks se feront un plaisir de te refaire le portrait.”

“Hrm.”

“Trop tôt ?
Huk huk huk !”

“...”

“Le Cable qu'on connaît et qu'on aime ne serait jamais venu me confronter sans avoir rallié ou neutralisé Caliban.”

“... Ok, tu m'as eu.
Je le saurai pour la prochaine fois.”

“Tut-tut-tut.
Un marché à la fois.
Aujourd'hui contrairement aux apparences, c'est moi qui ai l'avantage des années, n'est-ce pas ?”

“Touché.
Alors, tu sais ce que je veux de toi ?”

“On pourrait dire que ça crève les yeux.
Alors, mon pipou, qu'est-ce que tu es prêt à abandonner pour retrouver les atours de ta jeunesse ?”

“... euh. À toi de me le dire ?”

“Hah ! J'aime cet état d'esprit !
Pour autant, c'est clair que cela tranche avec la virilité actuelle que dégage ton apparence.
Ha... Oui... Un joli visage poupon collerait mieux avec ce petit regard de Bambi égaré.”

“... Crache le morceau, Masque.
J'en ai marre de prévoir la météo avec la douleur dans mes articulations.
Sans parler des cheveux sur l'oreiller...”

“Ah,... être si jeune et impatient !...
Si seulement mes dons pouvaient me redonner cela.
Tu dois faire la fierté de tes maîtres, avec une telle hâte, un tel désir d'être pris pour quelqu'un qui compte !”

“Je me suis fait tout seul.”

“Est-ce réellement ce que tu crois ?
Askani'son.
Une véritable caricature de prophète, prêt à exploser sur quiconque gratte sous la surface de ton image...
Nous savons tous deux mieux que de croire de telles inepties.
Ton maître.
Ton... mentor.
Blaquesmith.
C'est lui que je veux.”

“Yellow Yoda ?
Vraiment. Tu le veux lui ?”

À l'image, l'ombre d'un sourire difforme s'étire en un rictus sous la capuche du Mutant encapuchonné.

“Oh... Le physique, ici en territoire Morlock ? Les yeux dans les yeux de la Reine du gang de Masque ?”

“Heu... T'es... un homme, déjà, non ?”

“Oh quel esprit étriqué dans le crâne d'un Mutant psi d'un tel potentiel...
Bon.
Clairement, vu l'apparence, la puissance et le manque d'ouverture d'esprit que t'enseigne ton Sensei...
Je maintiens.
Sa place est ici. Pas avec toi.”

“Hrm.
Je ne le trahirai pas.”

“Oh, si...!
Bien sûr que si.”

“Bon.
Puisque tu parais aussi sûr que je vais payer...
On peut commencer ?”

“Puisque c'est entendu...
Que le relooking commence !!”

“Un smoky intense, des lèvres effet naturel avec un rien de gloss et un petit volume relativement sage...
Qu'est-ce que tu en dis ?”

“Peut-être préfères-tu le regard de braise avec un évident coiffé-décoiffé, le look du BCBG bourré de daddy issues ?”

“Oh et puis zut, allons-y à fond !
Regard charbonneux, on affine les sourcils, on assombrit les lèvres au taquet, un contouring et un volume d'enfer !!
Tu peux être une Queen, mon petit !
Mais...
Rien de tout ça n'est pour toi, pas vrai ?
Non, ça n'est pas vraiment toi...
Allez, soit, on revient aux basiques !!”

“J'admets ne pas adhérer aux standards de cette saison, mais...
Tu as une certaine manière de vendre ce look.
Soit !
Pas une poupée bien sage, pas un jeune cadre dynamique, et pas davantage une reine féroce et outrancière.
Je serais désolé de ne pas avoir pu t'apporter plus, si tu valais davantage que tes paires de slips kangourou bon marché.
Le look d'enfant soldat 2020 qui n'a aucune idée de ce qu'il fait... te colle à la peau.”

“Okay c'était vraiment bizarre.
J'crois que je vais y aller maintenant, je suis pas sûr d'apprécier à quel point tu as eu l'air d'aimer ça !”

“Oh, honey, ce n'était même pas le meilleur moment de ma journée.”

“... Si tu le dis.
Au fait, si c'est pas indiscret tu présumes savoir beaucoup sur moi, qui je suis, qu'est ce que je ferai...
Qu'est-ce qui te rend aussi sûr de tes conneries ?”

“Mais, ça me paraissait évident.
As-tu beaucoup vu Blaquesmith dans son appartement récemment ?
C'est parce que tu l'as déjà fait, Nathan.
De mon point de vue l'accord a déjà été réglé à l'avance...”

Dans l'ombre des tunnels derrière Masque, une poignée de ses hommes monstrueux s'écarte, révélant une petite silhouette.
Celle de Blaquesmith.
Ami, mentor, professeur et père de substitution de Nathan.
Un puissant télépathe qui a tout enseigné au jeune homme de l'art martial du psimitar.

Diminué, blessé. Manifestement torturé.

“Ne l'écoute pas, mon garçon. Tu es jeune et tu as agi comme tu as pu. Je te pardonne...”

La vidéo s'en arrête ici.


Dans le présent, sous le gratte-ciel de l'Empire State, les pieds dans la lie, Nate serre les poings.
En fait, un observateur attentif verrait une larme rouler le long de sa joue.

Il attend que la vidéo soit finie pour défier le regard de ses amis qui auraient aussi répondu à l'appel.

Bien sûr que c'était un piège.
Évidemment, le grand type à la barbe folle les avait attirés dans un jeu qui leur ferait perdre la face.
Était-il encore si jeune et stupide qu'il n'en avait pas réalisé l'évidence ?
Et depuis combien de temps lui ou ses complices avaient installé des caméras dans les tunnels Morlock ?
Pourquoi lui, eux, précisément ?
Est-ce que Cable avait attiré la malchance sur ses camarades ?
En fait, il n'avait plus tellement hâte de le découvrir.

Un long reniflement sonore émana de son visage juvénile.
Il n'avait pas hâte de découvrir l'ampleur de cette sinistre mise en scène du réel.
Mais.
Sa honte et son envie de déchaîner sa frustration seraient son moteur.

Jusque-là capté par les écrans, il finit par ressentir l'étrange énergie qui émane du sol.
Des cristaux d'altération de la réalité incrustés dans ce vieil égout rénové à la va-vite bloquent toute altération contraire.
Leurs énergies ont commencé de pénétrer les molécules de Kid Cable.

Le piège est posé.
La compétition aura un goût amer pour le Fils de Demain, aussi lorsqu'une nouvelle figure arrive la pensée l'effleure de l'étriper.


Les sourcils du jeune Mutant se froncent.
Il semble réfléchir.
On pourrait presque voir les rouages tourner sous son front dégagé.

L'autre, une sorte de drôle de femme-pieuvre hilare, fichue dans un costume argenté peu couvrant, lui tend sa main à serrer.

« On a un marché ? »

Nate soulève doucement sa propre main du long de sa hanche.

[Hj : Bienvenue sur ce sujet.
Je ne l'entends pas tout-à-fait comme une animation, ceux qui se sentent à l'aise peuvent tout à fait infléchir la narration et emboîter l'écriture des PNJ par exemple, installer de nouveaux faits, pas de problème si vous sentez la vibe (dispo sur Discord et par MP en cas de doutes quelconques).
Je pose néanmoins les bases et assumerai la cohérence du sujet pour éviter les sorties de route.
Aussi, je propose quelques postulats concernant tous les personnages des volontaires ici :

Premier postulat (de départ) : les jeunes mutants ont veillé toute la nuit à jouer à des jeux dans l'appart de Hells Kitchen ;
Deuxième postulat (élément perturbateur) : un rouquin bizarre débarque et convainc de poursuivre la compétition ailleurs ;
Troisième postulat (début des péripéties) : chacun se rend par ses moyens au RDV, sous l'Empire State Building.

De mon côté :
- Cable prend un vélo de location et arrive en une demi-heure.
- Il ne remarque pas tout de suite des cristaux dimensionnels.
- Des écrans sous terre diffusent une scène de son passé récent.
- Quand la vidéo s'arrête, Cable est très affecté.
- Une figure féminine à six bras tente de le recruter après ça, pour il-ne-sait-quoi.

Encore une fois bienvenue, n'ayez pas peur, faites-vous plaisir, posez votre contexte et surtout oui amusez-vous.
L'univers de la télé-réalité la plus folle, mortelle et extradimensionnelle est à un pitit cristal de nous tous ! ]

Crossover : De Nouveau mutants ont du talent
 

   

Soirée jeux videos chez Nate. C’est cool, quand il triche pas.

Ce que j’aime bien dans les comics, c’est quand personne ne réagit à des événements parfaitement aberrant et qui devraient, en toute logique, nous faire remarquer avec aisance que quelque chose ne va pas. Encore, que j’aille chercher Billy pour nous rejoindre parce qu’il nous manque un joueur et qu’il accepte de rester toute une soirée jouer aux jeux vidéos, déjà, tu sens le tie-in qui se fait discrètement, l’air de rien, parce que Billy, je ne le connais pas vraiment personnellement, hein, j’ai juste choisi la case la plus proche que j’ai trouvé… Mais quand en plus, à la fin de cette fameuse soirée vidéos, un mec ultra chelou dont je tairai le nom vient nous proposer de jouer à un super jeu pour distinguer le meilleur d’entre nous… Mouais, c’est bon, j’ai compris. L’issue à commencé. Où est le titre ? Quelqu’un a vu le titre ? Bon, il sera probablement sur une page quelconque. Reste à l’affût cher lecteur.

Tandis que Nate répondait avec un oui direct et impatient quand on lui proposa de s’illustrer dans une compétition, pour ma part, j’haussais mollement des épaules, laissant sortir un « meh » plutôt sceptique. Le mojoverse, c’est quand même un gros bordel, et franchement, je suis moyennement chaude pour y aller… Mais bon, maintenant que l’histoire à commencé, il est trop tard pour la refuser, hein ? Bon, attendez que j’aille chercher mon sac pingouin et mon ensemble le plus seyant et qui fait de moi une véritable star. Hors de question que j’y aille en jogging, d’ailleurs, j’insiste pour que tout le monde s’apprête en fonction.
Va falloir briller bébé.

Bah quoi ? J’ai dit mon ensemble le plus seyant de star, vous vous attendiez à quoi ?

« Dites-moi que je ne suis pas la seule à voir dans quel piège gros comme une maison nous sommes en train de foncer ? Alleeeez, faites un effort les gars. Vous voulez que je vous apprenne à voir les ficelles scénaristiques ? Vous verrez c’est marrant. » S’étirant un peu, Gwenpool les regarde partir avec leurs vélos, avant de prendre le sien et de partir dans le sens inverse, dans l’espace blanc pour arriver, la seconde suivante, au point d’arrivée en sautant les quelques cases qui avaient présenté leur course avec de très belles compositions. Gwen préférait les motos.
« Non parce que là ça semble amusant, mais j’peux vous dire qu’on va beaucoup moins rire une fois qu’on sera devant… Ah spoileeeeer. » Sa voix résonnait désormais dans les égouts où ils avançaient, ses mains entrecroisées derrière sa tête, se perdant dans ses cheveux, tandis qu’une sorte de plastique rose protégeait désormais ses chaussures du sol recouvert de limon non identifié. Les égouts, très peu pour elle.

« Eh voilà… » Annonçais-je en soupirant, alors que le petit film commence, montrant le drame de Cable, une perte qu’on aurait pu prévoir, si on avait fait un peu plus attention au manque de certains personnages secondaire en arrière-plan. Nate qui joue avec son corps et vend son mentor pour retrouver sa jeunesse à Masque, c’est moche. Je grimace alors que je tourne le regard vers Nathan. Je crois pas que ce soit le bon moment pour un trait d’humour, alors je préfère me taire, et tandis qu’il cherche à nous défier du regard, j’hausse des épaules, navrée. « Ouais, on fait tous des conneries hein... » Ok, j’aurais sûrement dû me taire. Néanmoins, je lui fourre quand même un mouchoir dans les mains, alors qu’il renifle bruyamment. « Les apparences ça va compter, commence par y penser maintenant, hein. » Dis-je plus sérieuse soudainement, alors que j’attends la suite, que l’œuvre prenne son ampleur. On est qu’à l’intro les enfants…

Et nous y voilà.

Si elle ne voit pas les cristaux, Gwen en sent les effets, inévitablement étant lié à la réalité par le principe même de son existence en ce monde, tandis qu’apparaît Spyral, magnifique et folle, faisant une offre qui semble séduire Nate un peu trop vite au goût de la jeune fille, qui attrape le bras de Nathan pour l’empêcher de finir de la lever. C’est un geste audacieux, qu’il pourrait aisément ignorer. Gwenpool n’est pas du genre à s’imposer aux autres, préférant son rôle d’électron libre que l’on ne regarde pas vraiment, jouant en arrière-plan jusqu’à ce que vienne sa scène, son petit instant avant d’être de nouveau oubliée. Mais cette fois, elle ose s’imposer pour autre chose qu’elle-même, ce qui est nouveau.

J’inspire un grand coup, et je me lance alors, grand sourire. C’est partie pour le show, hein ? « Désolée chérie, mais ce poulain, comme tu dis, il est dans mon écurie. Eh oui, les startup on le vent en poupe en ce moment, les indés, c’est la nouvelle mode, fini les grosses productions et les acteurs vu et revue, place à la jeunesse authentique et audacieuse, ceux qui osent. Tout nous ça ! Les gens veulent du vrai, après tout. Son talent, c’est notre profit. Faudra s'y faire. » J’ai une certaine assurance que je n’ai pas vraiment besoin de jouer, alors que je montre notre petite équipe légèrement improvisée. Si je ne peux pas empêcher le piège de se refermer, je peux toujours choisir comment le faire se fermer et notre point de chute.
OH !
TU AS VU ÇA ?

« AH, LE TITRE ! Je savais qu’il serait quelque part ! » Dis-je en montrant l’écran devant nous, devant lequel apparaît en gros le nom de l’issue, ce que personne ne doit voir, forcément, peu de monde ayant la capacité de voir les textes du média... Bah, tant pis, moi ça me fait doucement sourire. De Nouveau mutants ont du talent. Ah !
On en parle du cas Wiccan, ou pas ?

   

[Hj : Gwen voit venir le piège de loin. Mais elle présume que c'est l'issue du jour
- Elle insiste pour que tout le monde mette sa meilleure tenue avant de partir au lieu de rendez-vous
- Elle rejette la proposition de Spyral avec assurance, disant qu'ils sont tout à fait capable de se représenter tout seul.

L'air vient fouetter le visage de Jimmy, alors qu'il garde bien à sa droite l'Empire State Building.
Sous lui, les vibrations du moteur lui donnent un petit coup de fouet bienvenu après cette longue soirée passée à perdre, encore et encore et encore aux divers jeux qui lui ont été présentés. Mais contrairement à Summers (tant le fils ici que le père des mois plus tôt), il n'y a pas accordé grande importance; cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de se divertir aussi... simplement. Bêtement, même. Et quel moment agréable ça a été. Malgré la gagne de Nate. Malgré l'étrangeté de Gwen. Malgré la distance qu'il ne peut encore s'empêcher de mettre avec le monde autour de lui. Être avec les siens, sans avoir besoin de se battre ou de fuir, ça lui a clairement suffi.

Après une grosse dizaine de minutes à cause des (TRÈS) nombreux feux de circulation et des innombrables queues de poisson (dont une qui a failli finir par une bagarre en bonne et due forme), la Harley Davidson 1963 Panhead s'arrête enfin devant l'entrée des tunnels souterrains. Le réseau underground new-yorkais, connu pour ses crocodiles, ses étranges habitants et, peut-être bientôt, trois neuneus persuadés de pouvoir s'illustrer un peu plus une fois loin des manettes de jeu, des plateaux cartonnés.

Lorsqu'enfin arrivent ses deux compères, à cheval sur leurs bicyclettes, Jimmy inspire (à regret, tant l'odeur des sous-sols agresse déjà ses sens) en décroisant les bras. L'ombre d'un sourire flotte sur ses lèvres, à peine plus tangible que sa nouvelle réputation de nul aux jeux vidéos.

- Hrm. J'ai attendu.


Trop peu de temps pour que ce ne soit autre chose qu'une plaisanterie. Une taquinerie, même. Quelque chose que ne se serait pas permis le jeune homme s'il n'avait pas partagé un lien mental aussi fort avec l'Askani'son... et si Gwen n'avait pas déjà semblé être au courant de tout. Un poil dérangeant au début, mais quand on vient d'un autre univers désormais réduit en cendres, on ne s'étonne de plus rien.
Et surtout pas de l'état déplorable du canal dans lequel ils doivent s'engager.

- Ca pue.

Oui.
Ca pue.
Et dans tous les sens du terme.
Déjà, parce que la sensation de sécurité qu'il a ressenti toute la soirée dernière est passée. Là, c'est le vrai monde, sale et velu. Celui qu'il connaît et auquel il n'a rien envie de céder. Ensuite, parce qu'ils se dirigent bien évidemment dans ce qui semble être le piège le plus évident du monde, ce que Gwen ne manque pas de souligner. Et à raison, car ce qui suit ne fait pas plaisir à voir.

Une fois la vidéo terminée, Jimmy soupire.
L'air autour d'eux crépite imperceptiblement pour quiconque n'aurait pas le scénario presque en tête, ou des facultés psychiques phénoménales, ou des sens extraordinaires. Le piège se referme. Nathan a déjà pris une grosse claque, là. Mais ce n'est pas pour autant que le jeune fauve blond compte baisser les yeux, plier devant le défi que lance Cable du regard. Cela ressemble bien à une trahison. Pourtant, il ne le jugera pas. Pas maintenant, en tous cas. Car si ce n'est pas quelque chose que Jimmy accepte, il sait que tout le monde finit tôt ou tard par avoir du sang sur les mains, et des regrets plein le sac. Tout le monde.
Et pour autant, il ne cèdera pas.

Parce qu'il sait ce que c'est.
La rage. Celle qui bout dans les tripes, qui gronde, qui grogne; qui se débat pour remonter à la surface, prête à percer la peau, à briser les os, à transformer le loup en monstre. Le risque, c'est d'y perdre son humanité, d'y perdre son âme. De s'y perdre totalement. Baisser les yeux, là, c'est la laisser gagner, lui donner raison. Alors, malgré l'amertume qui le gagne et la colère d'être pris au piège, Jimmy met plutôt une tape dans le dos de son... collègue ? Confrère ? Pote ? Ami ? Frère ?

Puis, silence.
Il n'entend pas mener ici le trio.
Pas maintenant. Les apparences, les marchés, les réseaux sociaux, la folie médiatique... très peu pour lui, et que personne n'essaie de le fourrer là-dedans; seuls se trouveront de sacrés gros regrets au bout de ce périlleux chemin. Et des gémissements de douleurs, bien sûr.
Son domaine, ce dans quoi il excelle, ce n'est pas du joli joli. C'est la survie.
D'ordinaire la sienne. Aujourd'hui celles de Gwenpool et Kid Cable.

Cela dit, il vient appuyer le geste de Gwen, plein d'un bon sens qu'il n'aurait pas soupçonné chez elle. Parce qu'elle est louche cette affaire. Et cela lui rappelle quelque chose, bien qu'il ne saurait pas réellement mettre le doigt dessus... comme si cette ambiance, cette énergie l'avaient déjà... touché.

- Elle a raison. Pas de marché ici. On y va, on rétame ces connards, et on repart. Juste nous.

Elle est quand même un peu bizarre, avec ses histoires de titres.

Spoiler:

Sa main était tendue. Il allait serrer celle de la femme hystérique...
Mais, non. Gwenpool empêche Nathan de sceller le deal, appuyée par Jimmy.
La première est très expressive, bienveillante. Elle laisse entendre à Nate d'être moins dur avec lui-même.
Le second se montre plus sobre ; mais présent.

Comme cela devient coutumier, Dayspring est soufflé par l'inspiration de Gwen Poole face à l'imprévu.
Son caractère, sa force, sa présence, tout en fantaisie, l'impressionnent. Et l'à-propos étonnant de Poole.
Le caractère, la force, la présence et la morgue de Jimmy sont, eux... presque un miroir sans filtre.
Tous deux l'inspirent. L'inspireraient, s'il était en capacité de rebondir comme ils le font, là.


Nate Christopher Summers a été touché par l'esprit de corps de Gwen et James ; par leur compréhension.
Le voyageur temporel n'est pas encore prêt à sourire ; à peine les mots parviennent-ils hors de sa gorge.


Il le pense. Littéralement ; Nate leur a transmis sa pensée, sur le moment.

Mais la femme à six bras, elle, ne partage pas leur esprit de groupe.
Elle les toise.
Elle les examine.
Elle réfléchit...
Et projette une sorte de poudre.


Semblable à une bombe fumigène ninja, la matière projetée par l'assistante de Mojo gagne tout leur champ de vision.
Tout... l'écran, pour ainsi dire.
Elle forme un effet de neige à leurs yeux, comme un canal vide...
Puis, la neige s'écarte. Elle se fait plus diffuse, pour devenir grâce à la magie de l'image, un ciel étoilé.



Le soudain changement de décor arrête Dayspring avant la fin de son invective.
Instinctivement, il croit avoir le souffle coupé, dans un environnement qui apparaît comme interstellaire.

Le temps qu'il réalise qu'il peut respirer normalement contre toute attente, son champ de vision est bloqué.
Il ne voit plus ce qui devrait être juste devant lui.
La caméra a obliqué vers un champ de vision subjectif, celui du téléspectateur... pour tout braquer sur elle.


L'invertébrée Mondo, relookée tout à fait légalement grâce à la magie du rachat de licences.


La caméra se tourne alors vers chacun des Mutants, avec une intro bien connue en musique de fond.
Ne pas voir les choses selon son propre point de vue mais celui de la caméra continue de troubler Nate.
Il tente de se rattraper à ce qu'il peut pour combattre le tournis, et...
Sa main s'arrête sur un plan de travail en acier inoxydable.


Ses sens sont limités par ce que choisit de montrer le cadre de la caméra.
C'est désagréable.
C'est handicapant...
Enormément.

Le fils de Cyclope est habitué à avoir une excellente conscience de son environnement.
Par besoin, d'abord, pour pouvoir assurer sa survie et celle des siens.
Parce qu'il en a le pouvoir, aussi : pouvoir de perception des esprits et pouvoir de perception de la matière ; ici, complètement inopérants.

Il essaie de tourner son regard vers les autres, mais n'y parvient pas ; pas tant que ce n'est pas l'angle choisi par le réalisateur.
Ce qui n'est pas montré au montage... n'existe pas, pour ainsi dire.

[HJ: Un concours de cuisine, dans l'Espace ! Avec une dangereuse liberté sur les licences et un réalisateur capricieux pour les super-sens non relié au medium. N'hésitez pas à poursuivre le cadavre exquis de ce scénario, y compris Mondo et le cadre des événements.]

Crossover : De Nouveau mutants ont du talent
 

   

C’est… Particulier. Ma vision du monde a toujours été baisé par ma connaissant du médium et le fait que je suis littéralement capable de voir les cases, les onomatopées, les pages et tout le tintouin, alors, quand une puissance autre essaie de me forcer à ne regarder que par l’objectif qu’il a décidé…. Tout de suite, ça se complique. Je vois toujours les cases, mais je décide rapidement qu’il vaut mieux sortir par l’espace blanc et profiter d’une vision d’ensemble plutôt qu’être coincé par la caméra. L’avantage de cette vision, c’est que les hors champs ne manquent pas, et qui dit hors champs, dit personne pour voir ce que je fais… Allez, hop, abusons de cette facilité scénaristique.

« J’adore ton nouveau look Mojo, on manque tellement de représentation féminine a la télé » se permet Gwenpool comme remarque, entre deux allées et venus entre le vide et cette réalité (elle-même très vide aussi, d’ailleurs), tandis qu’elle entasse, ici et là des ingrédients divers et varié pour le concours de cuisines qui les attends, mais aussi des armes, l’air de rien. « Oh merci ma jolie, mais je ne suis pas sûre de te connaître… Encore une nouvelle réplique sans saveur d’un modèle vendeur, je présume ? »

Aie, ça pique, mais Gwenpool fait de son mieux pour ne pas broncher, ni perdre son sourire face à l’écran. « Nouvelle oui, un peu de sang neuf et de nouveauté ça ne fait jamais de mal à l’audimat. Qui a envie de voir du vu et revu, après tout ? » Mojo-Ursula semble à peine écouter la réplique, comme si son temps de paroles avec les concurrents était arrivés à son terme. « Bien, commençons pas la première épreuve : mettons le feu à ces petites papilles ! » Laissant s’élever un rideau rajouté à la va-vite dans ce vide cosmique, bientôt la caméra fut fixé sur un plat qui… En plus de n’avoir rien de ragoutant, semblait clairement toxique. « Je touche pas à ça moi. No way. 
- Oh allez, il faut jouer les enfants, n’oubliez pas qu’un prix est en jeu. ! »
Le prix, quel prix ? Il n’a pas encore été présenté, ce fameux prix….

Poussant Jimmy en posant ma main sur son épaule, j’insiste pour qu’il soit le représentant de notre équipe pour cette épreuve « Je l’aurais bien fait, mais je ne possède pas un pouvoir de guérison de malade, moi... » Après quoi de nouveau, profitant de l’absence de caméra sur moi, je retourne dans l’espace blanc pour observer…. Ou même pour rapporter quelque chose, au besoin.

   

[Hj : Gwenpool profite de la caméra pour aller et venir à sa guise dans l'espace blanc et la réalité
- Elle ramène divers outils de cuisines, mais aussi des armes, dans le tas.
- Mojo lance la première épreuve qui est une dégustation d'un plat mortel ou il faut deviner les ingrédient.
- Gwen pousse Jimmy pour qu'il y aille.
- Elle retourne dans l'espace blanc observer la scène et prête à générer quelque chose au besoin. ]

- Evidemment...

Jimmy ferme quelques secondes les yeux et s'avance, sous l'œil inquisiteur de la caméra.
Il ne peut que maudire intérieurement cette étrange manipulation de la réalité qui le bloque, qui l'enferme lorsque le feu des projecteurs n'est pas braqué sur lui. Ses sens, pourtant si aiguisés, peinent à agir. Ca le crispe, ça l'énerve; ça ne ne rend que plus dangereuse encore la bête qui gronde en lui. Et qui lui hurle l'ordre de décamper à toute vitesse une fois les effluves du plat parvenues à ses narines.

La mort. La mixture pue ni plus ni moins la mort.
Il en serait presque venu à espérer une coupure publicité pour épargner son pauvre odorat.
Pourtant, le jeune homme n'hésite pas une seconde. D'une main ferme, il plonge la cuillère dans le mélange pour en extraire un peu de tout; il ne manquerait plus qu'il doive en reprendre une bouchée !

- Hrmf. Argh. Pouah.

La "dégustation", déjà cauchemardesque, vire à l'absurde quand de blanc, le visage de Jimmy passe eu bleu, au vert puis au gris, avant de revenir à sa couleur initiale. Un hoquet manque de lui faire recracher l'ensemble, mais son self-control est solide. Très solide. Assez pour avaler une fois les ingrédients estimés.
Il est à espérer que le Mojoverse ne puisse pas percevoir la narration, sans quoi ce genre de phrase risquerait d'être sortie de son contexte.

La voix d'ordinaire profonde du très jeune et nouveau Wolverine a du mal à décoller, mais quelques secondes suffisent pour que les premiers mots sortent.

- Arsenic, curare, sarin, plâtre, béton, sel, poivre, poulet avarié, riz pourri et crème tournée.

Une.
Véritable.
Horreur.

Cela semble positivement ravir Madame Mondo, qui bat des mains avec tant d'enthousiasme que la voir s'envoler n'étonnerait pas Jimmy. L'Invertébrée redécale l'attention des téléspectateurs sur son auguste personne, alors qu'elle se déplace tout autour... du vainqueur de la première épreuve !

- BRAVO MON PETIT CHAT ! Comment te sens-tu, maintenant ?

Sans un rictus, Hudson répond:

- Souillé.

Le petit sourire de Mondo s'agrandit encore.

- OH OH OOOOH ! Et tu tiens encore debout... quelle constitution d'acier !

Une seconde avant que l'objectif de la caméra métaphorique ne retourne se fixer sur la présentatrice aux multiples appendices, un grognement grandit, venu de la gorge de Jimmy. Son regard se fait plus dur, plus solide: il le faut, pour survivre ici.

- Hrm. Du paprika.

Un brin déstabilisée, Mondo plisse les yeux.

- Pardon ?

Au mutant de renchérir, enfin:

- Du paprika. Pour le goût.

Un silence ponctue d'abord cette intervention à haut risque; si haut que le sourire de Mondo s'agrandit encore, et encore, et encore, avec une terrifiante régularité, jusqu'à dévoiler l'ensemble de ses dents d'une blancheur éclatante.

- Regardez moi donc ce petit carcajou fanfaronner ! Très bien, très bien, je vois... OH OH OH ! Mes très chers téléspectateurs, mes petites beautés, nous allons désormais passer à la deuuuuuuuxième épreuve: celle que vous attendiez tous, la cuisine !

La caméra vient zoomer sur le visage de l'Invertébrée, qui semble exulter à chaque mot.

- Et en parlant de ça, nous remercions notre sponsor, et son merveilleux slogan: "♫ La cuisine, c'est nous et Johann Shmidt ! ♫"

Peut-être bien parce qu'elle entend les pièces tomber dans sa tirelire à chaque fois ?

Enfin, dans un plan d'ensemble la capturant de dos, elle s'adresse aux "candidats" pour leur soumettre les règles de cette mission qui, normalement, ne devrait pas poser plus souci que ça. Cuisiner, même pas trop mal, c'est à la portée de tout un chacun, non ?

- Vous avez trente minutes, pas une de plus, pour nous préparer un délicieux petit plat à base d'un produit typique de notre dernier rachat de licence... et le voici !


Zoom sur l'ingrédient principal.
Encore vivant.
Une créature étrange, arachnoïde, venue droit de l'esprit dérangé d'un artiste suisse aux œuvres horriblement érotiques. Quelque chose qui, normalement, ne devrait pas exister ici. Et pourtant... elle gigote bien, emprisonnée dans sa cage de verre.

- Et puisque nous ne sommes pas des bêtes, pour récompenser votre première épreuve, voici du matériel en veux tu en voilà, adapté aux besoins du produit que vous aurez à nous concocter ! Oh, que j'en ai l'eau à la bouche !

Et, en un clin d'œil, Jimmy change.
Le pouvoir du hors-champ le transforme, et l'habille en conséquence: il doit cuisiner, eh bien il sera cuisinier ! Toque, tablier et ustensiles divers et variés, le voilà prêt à réussir !


Le visage du jeune homme se décompose, quand il se rend compte de ce qui lui est arrivé. Il se tourne vers ses camarades, la mâchoire crispée, un énoooorme soupir aux lèvres.

- J'aurais préféré perdre. Tuez moi, s'il vous plaît.

On l'appelle Cable.
Il a un peu plus d'une quinzaine d'années.
Il a grandi sous les ordres de son chef, Blaquesmith.
Il a dirigé sa part de brigades, il a eu son lot de gros clients.
Il a rejoint une véritable institution, dans sa région d'adoption de New York.

C'est un chef prometteur, à l'aise sur le terrain... Et il entend le prouver.
En montrant à ses équipes et à sa famille de quoi il est capable.


Jeune prodige de la bidoche, il développe depuis la Cuisine du Diable des procédés particulièrement avant-gardiste.
Ce garçon sur qui personne n'aurait parié fait feu de tout bois, il l'a prouvé sur bien des épreuves, mais aujourd'hui les compteurs sont remis à zéro.



Sa force est la grande maîtrise du matériel.
Il prépare ses douilles de différents calibres, mais peut-il demeurer dans sa zone de confort aujourd'hui et impressionner notre jury d'experts ?


Il semble que le tout jeune professionnel souhaite impressionner les jurés en faisant œuvre de précision.
Il a fait ses armes auprès du grand chevalier des sciences et des arts patrimoniaux, Dane Whitman.
Twistant la technique avec une référence à ses origines, il incise avec une grande finesse en traçant des X sur la peau, avec une fine goutte de sueur comme témoin de son labeur.


Il n'est monté à la capitale que depuis quelques temps, mais déjà sa maîtrise impressionne.


Avec son œil luisant et acéré, il capture d'un regard la forme finale qu'il veut déjà donner à son assiette.
Décortiquant méthodiquement à main levée les pattes et la queue de l'animal, notre jeune apprenti chef lève les parties tendres et les pattes pour former une coque naturelle autour de la chair et des abats.



Il n'utilise aucun outil.
C'est un risque technique qui pourrait lui porter préjudice, mais à ce stade les risques peuvent payer.


Sûr de sa méthode, il charge enfin les douilles avec une préparation saline à base de gros grains.
Une forme légèrement en biseau donné à son matériel devrait permettre à cette technique de pointe de faire un effet coup de fusil.

Il prend le soin de bien nettoyer l'embout du matériel afin d'éviter de disperser l'impact et afadir le plat.


Le processus est bruyant, mais efficace.
Le candidat entreprend alors de masser sa pièce de viande afin de conserver la nervosité naturelle de l'animal.


Une fois cela fini, il nettoie ses mains avant de procéder à l'ultime étape.
Une petite surprise vient bousculer ses plans, qui n'est pas sans le troubler.


Il paraît assez perdu, désemparé...
Mais se reprend avec philosophie.


Le temps se fait court, et il faut finir la recette.
L'apprenti chef poursuit la réalisation de son assiette, un rien crispé... Ça passe ou ça casse, comme on dit.


Il sort le chalumeau, pour une audacieuse mais non moins originale cuisson au plasma.



Des images de flammes destructrices lui passent devant les yeux.
Il tire, tire, et tire encore.
Ce n'est pas une épreuve de rien du tout qui va le faire arrêter là, quand même, et une petite erreur d'assaisonnement !



Il est à deux doigts, sur la gâchette, de percer la membrane avec les flammes qui viennent lécher sans relâche la coquille renfermant des trésors d'acidité.

Il n'est pas arrivé jusqu'ici pour rentrer chez lui après tant d'efforts, si ?