Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
- épée photonique 2.0
- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
Destiny calls [Thunderstrike] Jeu 29 Avr - 13:57
New York. La Grosse Pomme. Composée de cinq arrondissements : Manhattan, Brooklyn, Queens, Bronx et Staten Island. 1.214,40 km² de superficie. 8.336.817 habitants, selon les relevés de 2019.
Plus qu’une ville – un petit monde, littéralement.
Un petit monde où tout un chacun peut trouver son bonheur, sa voie. Son foyer. Même ceux qui sont loin de chez eux. Tous parviennent à obtenir un peu de leurs origines, un peu de ce cocon qu’ils aiment tant. Et c’est souvent dans le même genre d’endroit.
Un bar.
Les Canadiens ont leurs bars. Les représentants de chaque Etat ont leurs bars. Les Français ont leurs bars. Même les Suisses ont leurs bars.
Il y a bien sûr des établissements spécialisés dans certains domaines, certaines tendances. Et c’est notamment là que Kevin Masterson a rendez-vous, en cette soirée pluvieuse.
Un bar.
Un bar à thème, pour être précis. Et un thème… qui est évident, dès le nom du bar. Affiché sur la devanture.
Le bar Excalibur.
Situé dans Manhattan, dans l’une des nombreuses petites rues sombres qui accompagnent les grandes avenues. Les architectes new-yorkais aimaient certaines les grandes lignes droites, mais la vie a pris le relais – et bien des ruelles, bien des allées biscornues se sont forgées, au fil du temps. Le bar Excalibur se trouve dans l’un de ces espaces.
Et, comme on peut s’y attendre, l’ambiance à l’intérieur est virile. Et alcoolisée.
Il y a peu de clients. Cela s’explique : il pleut, la soirée est encore jeune, il pleut, les gens errent encore dehors, il pleut, les cinémas ont encore beaucoup de séances, il pleut, les restaurants sont en plein coup de feu. Et il pleut, aussi.
« Hey, Kevin ! »
Une voix résonne au cœur du bar, et une forme émerge des ombres du bar. Une forme bien connue du jeune homme.
« Salut, p’tit gars ! »
Dane Whitman approche, fend les lieux et sourit. Avec le fourreau de l’Epée d’Ebène au flanc. Allure surprenante, mais réussie dans le contexte du lieu.
« Ça fait une paye, hein ? »
Il avait envie de redonner du p’tit gars, mais… Kevin fait une tête de plus que lui. Autant éviter, hein.
« Tu bois quoi ? »
Whitman cale les coudes contre le bar, et son dos contre le rebord. Il sourit. Il est presque sincère.
Il est bien, ici – il a découvert ce bar il y a peu, et il y est bien. Il est aussi content de revoir Kevin, avec qui il s’est lié ces derniers mois et qui est un aussi bon Avenger qu’il est bon copain. C’est dire.
Dane se surprendre donc à sourire… en y croyant presque complètement. Le spectre de l’Epée d’Ebène demeure. Les actes réalisés récemment le hantent encore – et vont continuer. Mais là… là, ça va.
Situation : En fuite, peu importe où tant que Dylan est en sécurité
Localisation : Mobile, le plus possible
Re: Destiny calls [Thunderstrike] Lun 3 Mai - 10:08
Les bars spécialisés sont nombreux dans les grandes rues de New-York. Bars à café, bars à thé, bars karaoké, bars à bières spécifiques, et les meilleurs: les bars à thème. Avec l'apparition des super-héros et super-vilains, ils se sont démultipliés à vitesse grand V pour surfer sur des tendances soulevées par quelques paires de collants. Un business lucratif, qui a vu des empires s'élever et s'effondrer en quelques années. Spoiler: le Web-Café, ca ne marche que pour un cybercafé, pas pour une franchise Spider-Man.
Il y a ceux là, donc, qui se veulent attractifs au plus haut point, et il y en a d'autres. Des plus petits, des plus cachés, des plus chaleureux, aux univers et ambiances toutes aussi variées, qui vont plutôt miser sur leur petite aura de mystère. L'Excalibur en est de ceux-là. Riche de boiseries, de couleurs chaudes et d'une solide clientèle fidélisée par des années de vie commune, il est le genre de microcosme qui n'attire pas l'oeil au premier abord, mais qui plaît. Surtout au jeune Kevin Masterson. Surtout par ce temps pluvieux.
Car aux yeux de celui qui n'est pas tout à fait un Asgardien, il n'y a rien de plus agréable que de tromper la pluie et les gros nuages gris avec un bon moment passé au chaud en bonne compagnie, une grosse chope mousseuse à la main. Tranquillement, il pousse la porte d'entrée, et se laisse happer par ce sentiment si particulier, qu'on ne trouve que chez les meilleurs des meilleurs: celui de se sentir un peu chez soi.
Une sensation agréable, qui s'estompe un instant sans tout à fait disparaître quand une figure bien connue émerge des ombres du bar presque taverne. Le Chevalier Noir est ici dans son élément; Thunderstrike et ses origines païennes sont les bienvenus, mais ne pourront que rester simples spectateurs de cet univers médiéval peut-être pas si fantasmé que ça.
- Ah, Dane ! Evidemment, tu pouvais pas juste être posé dans un coin. Dans l'Excalibur, tu ne peux être théâtral ! M'enfin, je le serais aussi au Valhalla, s'il y en avait un.
Avec un grand sourire de pote, Kevin s'avance à grands pas vers le scientifique, et lui offre une sacrée poigne en guise de salutations. A son cou pend un petit pendentif de marteau; impossible pour l'héritier de Percy de Scandia de rater ça. Surtout lorsque le métal vibre discrètement à l'occasion, comme s'il cherchait à s'exprimer lui aussi.
- Oui, ça commence à faire. Quelques semaines depuis... le Manoir.
Le visage du jeune homme se durcit, et s'assombrit le temps d'une poignée de secondes.
Pas un très bon souvenir commun, ça. L'assaut de la Sorcière Rouge sur leur QG, leur base, leur bastion normalement imprenable les a tous pris de court, mais la réactivité de chacun des membres a permis de sauver les meubles. Métaphoriquement parlant, parce que les vrais meubles ont explosé avec un gros bout de la bâtisse. Triste journée, oui.
Cependant, Kevin ne reste pas chafouin très longtemps, et il se permet même une petite touche d'humour alors qu'il vient se poser près de Dane, en faisant trèèèèèèèès attention à ce que ses trois quintaux bien massifs ne viennent pas ruiner les jolis petits sièges de l'établissement.
- Oh oh oh mon ami, tu ne poses pas la bonne question. Ce n'est pas "quoi". C'est "combien" avec moi !
Il lâche un grand rire, et secoue la tête en s'accoudant au bar.
- Mais pour commencer, faisons simple, faisons bien.
Petit clin d'œil, petit sourire. Kevin alpague le serveur quand il lui passe devant, avec l'habitude découlant de l'expérience.
- S'il vous plaît, deux pintes.
Puis, imitant son ami, il vient s'adosser avec un plaisir certain au rebord du comptoir. Le "p'tit gars" fléchit tout de même légèrement les genoux, pour se retrouver à une hauteur plus propice à la discussion.
- Alors, quoi de beau, mec ? Le château tient encore debout ?
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Lun 3 Mai - 12:03
Un gloussement amusé accompagne l’arrivée de Kevin Masterson, et la réaction de Dane Whitman à ses premiers mots. Calme et serein, bien qu’un peu grandiloquent.
« Ah ! Tu sais bien que j’ai trop la bougeotte pour rester dans un coin – et mes fans m’acclament trop, ils ne me laissent pas de répit ! »
En fait, non. Déjà, il n’y a quasiment personne dans l’Excalibur à ce moment-là. Et, surtout, aucun ne connaît Dane Whitman comme Chevalier Noir. Ils le prennent juste pour un hurluberlu avec une épée. Un de plus, ici.
Et c’est bien ce relatif anonymat qu’il vient chercher, ici.
« Et… tu sais, il y a un bar, au Valhalla. »
Ses paupières se plissent légèrement, alors que son visage semble se fermer ; de sérieux.
« Mais… c’est réservé aux bons. Aux vrais. Au meilleurs, quoi. »
Un ricanement fend soudain cette expression sérieuse, à peine feinte.
« Tu découvriras ça plus tard… enfin, si tu tiens l’niveau, quoi ! »
Tous deux partagent une poignée de mains abusivement virile – que Dane perd, il doit bien l’avouer. Mais il le fait de bonne grâce, reconnaissant à Kevin sa supériorité. Il faut bien qu’il assure quelque part, quand même !
« Hey, jolie breloque, au fait. Tu fais dans la bijouterie, maintenant ? La forge d’armes enchantées, ça ne rapporte plus assez ? »
La pique est gentille, mais vise surtout à entamer le débat sur le collier de Kevin – avec un marteau. Cela interpelle Dane, clairement.
Il laisse son jeune ami commander et s’installer, alors que ses pensées vagabondent un instant. Elles partent ailleurs. Elles remontent le Temps.
Tout ça lui rappelle un pendentif que lui-même a porté, longtemps. Un médaillon confié par la Dame du Lac, à son retour du passé et d’un autre monde. Le collier qui lui permettait d’accéder à l’Epée de Lumière et au Bouclier de Nuit. L’artefact… qui faisait de lui le Pendragon de son temps.
« Hrm. »
Il grimace, en détournant les yeux. Ces souvenirs… le crispent ; parce qu’il a perdu, tout ça. Parce qu’il a vu l’Epée de Lumière brisée par NécroLoki. Parce qu’il a ainsi perdu la certitude d’être digne – de n’être pas pleinement corrompu par l’Epée d’Ebène.
Ça lui manque. Et ça l’inquiète.
« Le… ? Ah, oui. »
Il reprend cependant pied dans la conversation, dans la réalité, et esquisse un sourire triste en s’asseyant aux côtés de son camarade.
« Oui, ça va. Je… j’y accueille depuis peu des nouveaux, en fait. Les Chevaliers de Wundagore – des créations du Maître de l’Evolution, qui fonctionnent comme la Table Ronde. Je les ai un temps entraînés, et… bon, ils ont décidé de venir ici car leur mission le demande. Ils protègent le Mont Wundagore, en principe, mais surtout veulent empêcher que Chthon soit libéré. Tu connais Chthon ? Un Grand Ancien ? Une divinité primaire. Une saloperie cosmique. Sale histoire, clairement. »
Dane hoche la tête régulièrement, puis esquisse un sourire poli au serveur qui amène les pintes. Un colosse, haut de deux mètres – et large de deux mètres, aussi. Gal, de son petit nom. Il demande à ce qu’on ne pose pas plus de questions. Il a souvent gain de cause.
« Et… je cherche aussi un technicien, un scientifique pour gérer l’héritage de mon oncle et tout ça. Je… je pensais pouvoir m’en occuper, mais… »
Il hausse les épaules, et détourne la tête en s’emparant du verre.
« Pas le temps. »
Pas le courage, plutôt. Dane Whitman aurait dû être un jeune génie scientifique – mais la malédiction familiale lui est tombée dessus, et il s’est enfoncé dans une vie d’aventures et de violence. Il ne le regrette pas. En général. Mais, parfois… parfois, le manque de ce qu’il était, de ce qu’il aurait dû être revient. Et c’est difficile.
« Mmh ! Elle est bonne ! »
Sauf s’il a assez d’alcool pour se changer les idées.
« Et toi, alors ? Quoi d’neuf, p’tit père ? »
Et s’il est en bonne compagnie, comme présentement !
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Lun 3 Mai - 17:03
Les retrouvailles entre Kevin Masterson et Dane Whitman sont simples, chaleureuses, agréables. Une grosse poignée de main bien virile, des sourires, et des promesses alcoolisées. C'est un peu à l'image du bar dans lequel ils se trouvent, quelque part.
Même si... même si l'héritier de la Lame d'Ebène ne perd pas de temps pour évoquer les choses qui fâchent. L'au-delà d'ailleurs, la terre des héros d'Asgard tombés fièrement au combat, là où se trouvent sans nul doute Thor. Et Eric Masterson. Sans pour autant ruiner l'ambiance, cette mention vient durcir un peu le visage de Kevin, alors qu'il marmonne:
- Pas envie de parler de ça, là.
Si il y a quelques mois, cela aurait ruiné sa bonne humeur, le jeune homme est aujourd'hui plus solide qu'il ne l'a jamais été, et hors de question de perdre une occasion pareille: Dane est un homme occupé, et s'arranger pour aller boire un coup avec lui relève presque du miracle. Alors, pour chasser les nuages noirs qui ont commencé à s'amonceler au dessus de sa tête, Kevin rebondit sur les propos de son ami, concernant le petit marteau magique autour de son cou.
- Oh, sérieux ? Ton âme de chevalier maudit ne reconnaît pas mon plus bel attribut ? Après ma tignasse, évidemment.
Et il agite sa chevelure blonde avec une lenteur parfaite pour jouer au funambule entre le ridicule et la parodie assumée. Une vraie publicité ambulante, ce presque-Asgardien !
- On a pas tous la chance d'être un illustre inconnu, mon cher ! Il m'est plus difficile de sortir avec un marteau magique que toi avec ton gros couteau à beurre.
Une pique, en retour. Lancée avec le sourire et la force de vingt titans. Apparemment, c'est devenu sport national entre les deux hommes. Bim, bam, échange de coups, un partout, la balle au centre ! De nouveau, Kevin laisse échapper un bon rire, avant de reprendre un peu de sérieux. Parce qu'il est question d'un gros gros dieu ancien que ne renierait sans doute pas un certain auteur de science-fiction horrifique, là.
- J'ai eu quelques cours d'histoire cosmique, tu vois. Chton, hein. Un des gosses du Démiurge, avec Gaïa. Et d'autres. Mais faut pas me demander leurs noms à eux, j'avais seize ans, et je pensais à autre chose sur le coup.
Il y a certains âges où l'on est plus dissipé que d'autres. Où on préfère tripatouiller son marteau plutôt qu'écouter des choses qui peuvent sauver la vie plusieurs années après. Où on a le cerveau assez souple pour apprendre, mais pas assez déterminé pour le faire. Ce dont parle Kevin ici, c'est exactement ça.
Cela dit, s'il manque peut-être de savoirs formels, sa curiosité et sa vivacité, elles, ne lui font pas défaut.
- Mais du coup, y a un souci avec cette crevure, c'est ça ? Si oui, je te défends d'oublier ton copain Kevin pour la grosse baston que ça va faire. Non mais, manquerait plus que le Chevalier Noir terrasse un Ancien Dieu sans Thunderstrike... im-pen-sable.
La bagarre. Un autre des points essentiels autour desquels gravite le fils Masterson. Certains se battent parce qu'il y a besoin de se battre. D'autres le font par plaisir uniquement. Kevin, lui, a réussi à dénicher un "job" qui lui permet de s'amuser là où on a besoin de lui. Se dépasser au cours de rixes épiques que chanteront encore les bardes dans un millier d'années, voilà ce qui le fait rêver lorsqu'il imagine les batailles qui l'attendent ! Et, heureusement (ou malheureusement), il n'a peut-être pas si tort que ça.
Pour conclure, il lève sa chope, trinque avec Dane, et vient... la vider, tout simplement. En quelques grandes gorgées pantagruéliques, il termine sa boisson en quelques secondes, et repose le bock avec fermeté devant lui. Une langue encore curieuse des arômes maltés vient pointer hors de sa bouche, pour récupérer les dernières larmes de liquide perlant de ses lèvres.
- Hrm... ça va. Elle est bonne, oui. C'est un peuuuuu faiblard en alcool, mais ça se boit bien. Comme du p'tit lait.
Sourire malicieux. Les alcools terrestres ne suffiront jamais à la capacité d'absorption et d'assimilation d'un Asgardien. Ou d'un simili-Thor, dans le cas présent, au foie proprement indestructible. Seul ce qui se fait au cœur des Dix Royaumes pourrait lui faire un tant soit peu tourner la tête. Midgard manque encore un peu de punch en matière d'éthanol !
Cela dit, ce n'est pas grave: ici, Kevin profite juste du bon moment, en commençant par ailleurs à raconter sa vie, à son tour:
- Oh bah moi, c'est tranquille. Je bricole toujours dans ma forge -d'ailleurs, faudra que tu viennes voir, j'ai un prototype d'armure pour toi- et j'essaie de comprendre comment et pourquoi ce fichu maillet fait un peu n'importe quoi niveau puissance en ce moment. Même si là, c'est un peu au point mort.
Mais en lieu et place d'un soupir de déception, c'est un sourire qui naît de ses lèvres. Apparemment, une fois la frustration initiale dépassée, il ne semble pas le vivre si mal que ça.
- Maiiiiiis... j'sais pas, ça va bien quand même. J'ai l'impression de pas être encore au niveau pour les Avengers, les gens me voient encore comme le gros bourrin de service, y a plein de trucs encore flous sur la voie que je me trace... n'empêche que voilà, ces derniers mois m'ont fait du bien.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mar 4 Mai - 8:52
Dane Whitman est un homme complexe. Rongé par la malédiction de l’Epée d’Ebène. Hanté par les actes passés. Terrorisé par sa chute à venir. Partagé, toujours, entre son naturel scientifique et son orientation aventurière.
Il est quelqu’un qui pense beaucoup à lui – et pas assez aux autres, clairement. Il n’est cependant pas aveugle.
Il sent bien, il voit bien que Kevin Masterson se crispe légèrement quand lui évoque le Valhalla. Il se rend compte que le mouvement, la réplique n’étaient sûrement pas indiqués. Heureusement, le jeune homme ne lui en tient pas rigueur – et, conscient de cet effort, Dane lui-même prend sur lui de repousser les sombres pensées sur le pendentif de la Dame du Lac.
Au moins un peu. Au moins maintenant.
« Mmh, je ne pense pas avoir eu la chance de voir ton plus bel attribut – ou alors, il est tellement petit que je n’y ai pas fait attention. »
Un rire gras accompagne son trait d’humour lourd. Lourd, mais tellement masculin. Ça passe, pourrait-on dire, dans une telle ambiance.
« Mais… du coup, ça fonctionne comment ? C’est toi qui as fait ça, ou tu l’as eu ensuite ? C’est… depuis toujours. J’me souvenais pas que Thor avait ça, hé. »
Dane a déjà dérapé en abordant le Valhalla – il prend bien soin de ne pas évoquer Eric Masterson. Mieux vaut laisser son fils en parler lui-même, pour ne pas le forcer à remuer la douleur.
« Et bon… tu sais, c’est sûr que c’est embêtant, d’avoir constamment quelque chose de long, de fort et de pointu avec ça, mais… bah ! S’il faut ça pour être le meilleur, hein ! Franchement, tu devrais essayer, ça te changerait. »
Il hausse les épaules et arbore un sourire gamin, taquin. On ne le changera pas. Particulièrement dans une ambiance de bar.
« Mais… ah. J’vois que m’sieur a fait ses devoirs ! »
Nul gloussement, nul ricanement n’accompagne cependant ses nouveaux mots.
« C’est top. »
Juste un sourire doux et sincère.
« Je… suis content que tu sois informé, ouais. J’avoue que Chthon, c’est… une belle saloperie. Et même si j’ai aucune envie d’oublier le p’tit père Thunderstrike, je… »
Il fige un regard ému dans les yeux de Kevin.
« C’est un gros truc. J’ai… peur qu’il t’arrive quelque chose, mec. »
Instant émotion. Suivi d’un silence lui aussi tendre, et étonnant ; ou pas. Sous ses attributs lourds et massifs, le Chevalier Noir reste doté d’un grand cœur – hélas de plus en plus corrompu par l’Epée d’Ebène. Il tente cependant de ne pas l’oublier. De ne pas s’oublier.
« Mais, du coup… je pensais en parler à Strange, en fait. Même si j’pense qu’il est déjà sur le coup. En fait, je… je sens que Chthon fait des saloperies. Il a provoqué des nuisances sur le Mont Wundagore, et Jeannine – j’t’ai parlé de Jeannine ? Guillotine ? J’t’ai pas parlé d’elle ? roh ! – bref, Chthon a joué de son influence et Jeannine, qui a une épée un peu comme la mienne, est perturbée. J’ai… peur que l’influence grandisse en elle. Et bon… je sais que le Darkhold, le foutu bouquin créé par Chthon, circule. Augustin Du Lac l’a eu entre les mains. »
Dane détourne les yeux, en évoquant ces éléments. Sa culpabilité. Envers Jeannine, qu’il sent glisser dans une direction sombre. Envers Augustin, qu’il a envoyé mourir ; qu’il a tué. Et ça le ronge, encore.
« Mmh. »
Un léger souffle s’échappe de ses narines, alors que son attention revient sur Kevin – qui, consciemment ou non, a l’amitié de changer de sujet. Il en est remercié d’un regard.
« Du p’tit lait, hein ? Tu m’montreras la vache qui en donne, mec, et on fera fortune ! Ha ! Et… prototype d’armure ? Faut m’en dire plus, et vite ! Mais… bon, j’comprends que tu appréhendes et que tu penses ne pas être digne, mais… c’est pas le cas, en fait. »
Les mots et thèmes se précipitent un peu dans sa bouche. Il veut trop bien faire, et se recadre.
« Je veux dire… t’es un bourrin, mais t’es pas comme ça. Les New Avengers ne te voient pas comme ça, en fait. Je… t’es un pilier du groupe. T’as sur-géré lors du Déluge, et tu nous sauves face à Wanda. T’es… l’homme fort de l’équipe, Kevin. Celui sur qui on peut compter. Celui… qui ne faillira pas. »
Sa voix est douce, entraînante. Dane pense sincèrement ce qu’il dit. Kevin est vraiment le pilier de l’équipe. Notamment parce que lui n’est pas capable de l’être – même s’il tente de repousser ces ombres, pour se concentrer sur son ami. Pour une fois.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Lun 10 Mai - 11:07
Un chevalier maudit qui a besoin de se décrisper. Un gamin à la divinité à fleur de peau, en manque d'attention. Un bar à l'ambiance parfaite pour jouer les gros bras, surtout quand on a des héritages aussi médiévaux que ces deux là. Evidemment que les blagues douteuses et grasses allaient fuser, à un moment ou à un autre. Non seulement c'était attendu, mais le cas contraire aurait même été décevant. Pleinement lancé dans cette course à la beauferie la plus primaire, Kevin pouffe et lâche:
- Comme on dit, ce n'est pas la taille qui compte, mais la façon dont on s'en sert. Maiiiiiiiiiis... quand on a les deux, comme moi, c'est encore mieux.
C'est idiot. C'est un peu con. Mais mine de rien, ça fait du bien. Débrancher le cerveau comme ça, avec une bonne bière à la main, un pote à côté, et personne pour juger autour, c'est le pied après d'aussi difficiles affaires que tout ce qui découle de l'attaque de Wanda Maximoff.
Et en plus, il est maintenant question de tuning. Tuning de marteau magique capable de détruire des planètes à pleine puissance, certes, mais il n'a jamais été précisé jusque là que l'art de "pimper des trucs" s'arrêtait aux voitures d'occasion.
- Thor a eu sa période avec Donald Blake. Je m'demande ce qu'il est devenu, ce vieux bougre d'ailleurs... m'enfin. Mjölnir devenait un bête bâton. Et c'est la même chose qui s'est passée pour mon père: Thunderstrike prenait la forme d'une espèce de canne. Sauf que moi, j'ai compris comment ça fonctionne. Et j'ai adapté la transformation. Le petit pendentif "fantaisie", ça fait kéké mais c'est moins bizarre qu'un bout de bois.
Les couches et surcouches de gras et de bêtise libératrices ont bien été appliquées, il est maintenant temps de revenir à des considérations plus sérieuses, et ce même jusque dans les piques et taquineries de guerriers. D'ordinaire, c'est plutôt le genre de choses qui peut hérisser Kevin. Attaquer sa "dignité", sa valeur. Là, en bonne compagnie, et avec sa petite choppe, ça passe bien.
- Peuh, je te laisse pérorer sur ce coup là, c'est pas moi qui ait besoin de compenser ma valeur avec quelque chose de long et des pectoraux dessinés sur une plaque de métal.
D'abord inconscient de la chose, le jeune homme dévie toutefois la route qu'empruntait la discussion: tristesse et déprime attendaient leurs âmes, à la fin. Là, pour conclure le passage sur Chton, et malgré sa curiosité d'entendre parler de cette "Guillotine" au nom si camembert, Kevin agite la main, comme s'il chassait les idées noires de leur petite entrevue. Pas de ça à l'Excalibur, pas de ça entre le Black Knight et Thunderstrike.
- Le p'tit père Thunderstrike, il est là pour ça. Casser des culs.
Lancé par Whitman sur la question de l'armure, il prend l'air du conspirateur et se penche vers son ami, pour lui expliquer ce qu'il en est.
- Boh, je suis pas encore satisfait du look général, et il me reste à bosser sur l'ensemble de runes à appliquer. Tu vois Dane, c'est là que tu comprends que l'orthographe, la conjugaison et la grammaire de manière générale, c'est vachement important en fait. Parce qu'avec une simple petite erreur, on peut passer d'une armure qui protège de tout à une armure qui SE protège de tout. Et v'la le boulot pour récupérer ça après... d'ailleurs, faudra qu'on regarde ensemble ce qui te botte.
Mais les compliments l'interrompent, et le font se renfrogner un peu. Pas assez pour gâcher le moment, heureusement. Assez pour qu'il fronce le nez, et croise les bras sur son large torse. Une bourrique, qui refuse les gentils mots tout d'un bloc, parce qu'il croit savoir, parce qu'il s'imagine des choses, parce qu'il n'a que vingt-et-un ans, et qu'à vingt-et-un ans, on est con.
- L'homme fort, l'homme fort... mouais. Calmos quand même, hein. On a fait trois missions, on a géré, mais c'est tout. J'ai encore du chemin à faire.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mar 11 Mai - 16:02
« Ha ! »
Un sourire amusé passe sur le visage de Dane Whitman, alors qu’il entend les répliques de Kevin Masterson – des répliques nombreuses et sympathiques. Drôles. Un peu grasses et lourdes ; parmi les meilleures dans cette ambiance, donc.
« Mouais, mouais, mouais… j’attends de voir, hein ! J’veux bien pour la taille, quoique j’ai vu plein d’mecs massifs qui n’en menaient pas large. Hercule, hein, sacrée légende – sacré montage. Mais c’est une autre histoire ! A voir de ton côté, gamin. T’as de la chance que les douches collectives sont fermées chez les Avengers… faut dire que les gadgets de Tony finissaient par nous mettre mal à l’aise ! »
Il ricane. Il exagère. Il affabule. Il plaisante. Dieu que ça fait du bien.
« Donald… Blake ? »
Même si, soudain, son visage se fige légèrement – quand il entend un nom, quand est évoquée une personne imprévue. Et qui le crispe, un peu.
« Hrm. »
Dane grogne, alors qu’il réfugie son visage et son esprit dans sa pinte, dont le niveau baisse ; très vite. Il hésite. Il grimace. Il pense. Il se perd. Il sent bien le regard de Kevin – et il doit improviser. Vite.
Il esquisse un sourire crispé, et se précipite d’embrayer pour changer de sujet. Vite.
« Et donc… un pendentif ? Okay, okay. J’avoue que je suis… impressionné par l’idée, ouais. C’est vraiment cool que t’ais changé ça – j’veux dire la canne, so vintage, quoi. Mais… un pendentif ? T’as rien de plus viril ? Même pas un p’tit bracelet de force, non ? »
Whitman hausse les épaules, et lève la main pour solliciter un nouveau verre. Ça va venir.
« Mais… bon, j’avoue, hein, j’aime bien que l’armure ait des pecs – disons que ça me permet d’avoir un but à atteindre. En fait, je… bon, sans blaguer, j’admets ne pas être le plus fit des super-héros. En fait, je m’en fous. J’ai assez de force pour lever mon épée. Mes jambes me tiennent. Mes hanches se bloquent sur la selle de mes montures. Franchement, de quoi ais-je besoin de plus, mmh ? »
D’un peu d’espoir et de bonheur. Mais c’est définitivement trop demander – notamment pour le dire à haute voix.
« Mais… ouais, tes idées m’intéressent. En fait, je… je suis curieux de ce que l’Epée d’Ebène fait apparaître, tu vois ? Elle… n’a pas toujours fait ça. Longtemps, je devais mettre mon uniforme, et tout. Ça… a changé. Ça m’interpelle. »
Notamment parce qu’il craint que ça dénote une influence grandissante de l’Epée d’Ebène sur lui. Ce qu’il pense. Ce qui le ronge, aussi.
« J’aimerais… savoir quelle est cette magie. Et comment l’utiliser – ou la changer. »
Pour se sauver. Ou au moins repousser un peu l’échéance de sa perte.
« Tu crois que l’homme… presque fort des Avengers peut faire ça, mmh ? »
Il glousse, encore, alors que la nouvelle tournée est enfin servie.
« J’veux dire… trois missions, et t’es encore debout ! T’as sauvé quoi, déjà ? Allez, fais-moi le compte de tes succès, p’tit père ! On va voir ce que ça donne, aux yeux d’un vieux relou comme moi. »
Raviver l’historique de Thunderstrike, c’est une bonne idée – rappeler ses faits de gloire, sa grandeur. Sa force. Son héroïsme. Et, ainsi, celui de son père et de sa lignée.
… même si cela peut ne pas plaire à tout le monde. Notamment à ceux qui, dans l’ombre, fixent le duo. Notamment l’un des clients, assis là depuis le matin, et qui paye ce qu’il doit, sans jamais rien dire ; ou presque. Notamment, donc, l’homme qui enfin se lève et s’avance lentement.
Vers les toilettes. Pour se délivrer de sa charge, peut-on penser. Bien que la table de Kevin et Dane soit, étonnamment, sur le même chemin…
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Ven 28 Mai - 10:07
Kevin rit de bon cœur aux blagues lourdingues et allusions fort peu subtiles de Dane. C'est bas du front, les plus érudits feraient des backflips d'indignation, maiiiiis... ça fait du bien, après toutes les folies qui se sont dressées face à eux, ces derniers mois. Cette simplicité, voilà ce qu'il fallait au fils Masterson pour lâcher du lest, et repartir aussi sec. Là, posé dans un bar avec de quoi boire un coup, en bonne compagnie, tranquille, ça détend, quoi.
Et si il évite de renchérir sur l'apparent bottage en touche concernant le mystérieux Donald Blake, figure énigmatique d'un passé plus glorieux peut-être, le jeune homme n'hésite pas une seule seconde à défendre son propre bout de gras, à savoir la transformation de Thunderstrike en un petit marteau de Thor porté autour du cou.
- Bah... un pendentif, ça se cache plus facilement qu'un bracelet de force, et c'est drôlement plus pratique à porter. Et les bracelets de force, ça existe pour que ceux qui n'en ont pas jouent les malabars, voilà tout. Quand on se sait fort, on en a pas besoin, na.
Et le roulage de mécanique reprend de plus belle. Parce qu'à vingt-et-un ans, après les affres de l'adolescence, les doutes, les petites quêtes personnelles, et ce même lorsqu'on est un guerrier cosmique infusé de magie ancestrale, c'est ce qu'on cherche souvent à faire: assumer qui l'on est tout d'un bloc, parfois en se la jouant un peu, il est vrai.
- De quoi t'aurais besoin ? Mais de ça voyons !
Et c'est ce qu'il fait. Il bande ses muscles, et dévoile ses impressionnants biscottos, à la fois fruit des pouvoirs d'Asgard, mais aussi de son intense entraînement personnel. La pose n'est pas gardée longtemps, et c'est avec une bonne petite tape dans le dos de son camarade qu'il enchaîne, un peu plus sérieux.
- Faudrait que je passe au Château... ouais, ça peut se faire. Attention, je suis pas expert en magie, hein, alors faut pas s'attendre à des miracles. Mais y a sûrement moyen que je capte une ou deux ficelles des enchantements présents sur l'épée. Peut-être qu'en tirant correctement dessus, ce sera possible d'atténuer... ce qui t'embête.
Une malédiction millénaire, remontant aux temps légendaires de Camelot et du roi Arthur, lorsque la chevalerie voulait encore dire quelque chose pour les gens. Lorsque le monde était plus grand, moins étouffant, et plein de dangers encore inconnus. De là vient le mal qui corrompt, qui ronge, qui blesse Dane Whitman. C'est inacceptable aux yeux de Kevin Masterson, qui se promet de plancher là-dessus: les armes et armures, c'est son truc, encore plus lorsqu'elles sont enchantées. Alors autant mettre son humble expertise au service du bien-être d'un de ses coéquipiers; d'un de ses amis.
Mais avant, il est temps de montrer que tout homme presque fort qu'il est, Kevin a tout de même quelques faits d'armes notables au sein des Nouveaux Vengeurs, qui légitiment sa place au cœur de l'équipe. L'exercice est bien plus ardu que la frime, qui elle n'a pas à souffrir de nuances et de pertes de confiance. Contrairement au pauvre Thunderstrike, ici présent. Qui en fait un peu trop, peut-être.
- Là, pour le moment, ça fait NécroLoki, un Déluge de feu et de métal sur New-York, un sauvetage in extremis de toute la bande, et une infiltration -bourrine certes- rondement menée. Donc même pas trois, QUATRE ! Avoue, ça t'en bouche un coin, vieux croulant, hé hé.
Avant de pouvoir recevoir une réponse, son regard glisse sur la salle, et sur l'étrange hirsute qui se dirige vers les toilettes... ou plutôt vers eux. A grands pas déterminés. Habillé de... de... mais, c'est pas possible, ça. Ces écailles, ce noir profond, et la rage dans le fond des yeux bleus du type...
- Hé, il me dit quelque chose ce g...
BLAAAAAAAAAAAM
Le mur derrière les toilettes éclate, les briques, le bois, le métal volent en mille morceaux, le bâtiment tremble sur ses fondations, et pour cause: le coup de poing dantesque de Donald Blake, l'Ombre du Tonnerre, vient de catapulter Kevin Masterson à travers le pâté de maison, pour finalement s'écraser dans le bitume de la chaussée.
- DES ANNÉES ! DES ANNÉES QUE J'ATTENDS CA ! SEUL. OUBLIÉ. PLUS JAMAIS. Plus jamais. Plus jamais de THOR !
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Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
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- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
Re: Destiny calls [Thunderstrike] Ven 28 Mai - 15:06
« HEY ! »
Un cri terrible s’échappe de la gorge de Dane Whitman. Un cri de surprise. Un cri d’incompréhension. Un cri de peur. Un cri de choc. Un cri de colère, aussi. Surtout.
« C’EST QUOI CE BORDEL ?! »
Ils étaient bien. Ils discutaient. Ils papotaient. Ils s’amusaient, ils comparaient un peu leurs tailles intimes, et apprenaient à se connaître. Ils se rapprochaient. Ils intensifient leur relation, leur amitié.
Ils étaient bien, oui. Et là…
Là, tout explose. Littéralement.
Un type étrange passe dans le bar. Un type étrange glisse à côté de Kevin. Un type étrange frappe Kevin. Un type étrange file une fichue claque monumentale à Kevin, qui est propulsé sur plusieurs dizaines de mètres – qui anéantit au passage des murs, des piliers, et s’écrase au sol.
Ça doit faire mal. Ça fait mal. Ça n’est pas acceptable.
« HEY !! »
Tout le public, les clients, les employés se cachent, s’enfuient, terrorisés ; pas lui. Dane Whitman n’a pas peur. Dane Whitman… s’emporte, encore.
« TU TOUCHES PAS A MON POTE, MEC ! »
L’Epée d’Ebène est tirée. L’armure n’apparaît pas encore – pas le temps. Dane a conscience de l’urgence, et utilise la puissance de la lame pour se projeter.
Pour se propulser directement en avant, vers cet étonnant agresseur.
« TU TE CALMES ET TU BAISSES LES ARMES ! »
L’Epée d’Ebène s’abat violemment sur l’ennemi, qui recule – mais il tient, il résiste. Il est fort. Dane grimace, et sent qu’il faut enchaîner… et vite.
Il prend une grande inspiration, mobilise ses forces – et lâche une part de la puissance de sa lame.
« TU PUES LE CHIEN MOUILLE ! AU PANIER, MEDORD ! »
Plus Dane Whitman stresse, moins ses blagues sont bonnes. C’est dire.
Il est inquiet, en effet. Un inconnu qui frappe tellement fort Kevin, c’est… troublant ; gênant. Dangereux, et surtout inquiétant pour son ami.
« C’est… Kev’ ? Kevin ? KEVIN ?! »
Dane se tourne légèrement, pour voir derrière lui – pour voir comment va Kevin, s’il peut l’apercevoir. Il pense avoir ainsi quelques instants, après cette attaque. Tel n’est pas le cas.
L’attaque a eu lieu, oui – mais la fumée se détache, et l’ennemi réapparaît. Debout.
Sans rien sur lui. Sans blessure. Sans dommage. Sans la moindre trace.
Comme si de rien n’était. Comme si rien ne pouvait le toucher !
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Ven 28 Mai - 17:03
- Ungh... argh...
Ca fait mal. Très mal. L'impact du poing a déchiré une partie de la tenue mortelle, laissant apparaître dessous la peau déjà meurtrie, rougie, perlant de gouttes d'un sang presque divin, auxquelles se mêlent celles de la pluie. C'est douloureux, désagréable, déstabilisant, mais moins que la réalisation qui naît dans l'esprit de Kevin.
Le Serpent-Monde. Du moins, ses écailles. C'est ça que le jeune guerrier a repéré. C'est ça qu'il a vu, sur la défroque puante du clochard qui l'a frappé. Ce qui signifie que... non. Jörmungandr n'a pas pu être vaincu, pas comme ça, pas par ce mec en guenilles, coiffé avec un bâton de dynamite.
- C'était quoi, ça ?
La question est bonne. Ca, c'est Donald Blake, l'ombre de Thor, l'ombre du Tonnerre, libérée de ses chaînes, et apparemment décidée à se venger de tout ce qui peut lui rappeler les marteaux... et les grands blonds costauds. Mais il ne l'a encore jamais vu, et à ses yeux, ce n'est rien d'autre qu'un dérangé avec un peu trop de force dans les bras, et une menace absolue pour quiconque ose arborer les emblèmes du plus grand des dieux.
Enfoncé dans le bitume fracturé de la route, à plusieurs dizaines de mètres du bar Excalibur, Kevin commence à douter. Puis, à avoir peur. Pas pour lui. Pas pour les gens, car ce fou furieux semblait n'en vouloir qu'à lui. Pour Dane. Dane le preux protecteur, Dane le chevalier des causes perdues, Dane qui va brandir son épée pour l'abattre sur l'ennemi. Comme d'habitude. Comme toujours. Hors de question qu'il profite seul de cette grosse bagarre !
Dans le bar, après que les clients se soient enfuis, après que la Lame d'ébène ait été abattue à plusieurs reprises, après que l'inconnu broussailleux se soit révélé comme totalement invulnérable, la situation... ne dégénère pas, étonnamment. Pourtant, le regard confus et fou de l'Ombre aurait fait parier le contraire même aux plus audacieux.
Pourtant, Blake s'avance simplement, et s'arrête à distance respectable de Whitman. Il n'a beau pas dévoiler de blessure, les décharges d'énergie, ça ne fait jamais du bien. Dans ses mains, s'opposent un bâton de bois brut et un scalpel de chirurgien, à la lame terriblement acérée.
- J'avais... oublié la pitoyable verve des super-héros.
Ses paroles sont à la fois claires, franches, et contenues, maîtrisées, comme si autre chose luttait pour sortir à leur place, comme si la folie guettait le moindre signe de relâchement pour tout balayer sur son passage.
- Je ne te veux rien, chevalier. Ecarte toi, ne te mets pas en travers de mon chemin, laisse moi agir. Le monde a assez souffert d'abriter des Thor. C'est un service que je lui rends, présentement.
Son regard dérangé glisse ensuite sur le trou dans le mur, là où le jeune Masterson a disparu. Grimaçant, Blake désigne du bout de son scalpel la lumière du dehors, l'odeur du sol humide et le clapotement des gouttes contre le béton.
- Il va bien. Et il ira mieux quand je l'aurais délesté de son fardeau. Si seulement il daigne ne pas résister...
Comme il s'y attendait, Kevin Masterson, maillet magique à la main, éclairs furibonds dans les yeux, bondit dans le bar par l'ouverture nouvellement créée, prêt à en découdre. Son corps, tendu vers l'action, ne perd pas une seule seconde dans une inutile réflexion: il se jette sur son ennemi, Thunderstrike en avant !
- T'as pas la gifle légère, mon gars. MAIS MOI NON PL...
Plus... C'est ça que Kevin a voulu dire. Moi non plus. En hurlant. En frappant. Mais quelque chose est venu stopper la course d'ordinaire inarrêtable du marteau. Une main. Celle de l'Ombre. Qui vient mettre un terme aux velléités physiques du puissant jeune homme.
VOOOCLUNK
- Qu-quoi ?
Surpris, Kevin n'a pas le temps de réagir. L'autre main de Blake vient frapper tel le cobra, et saisir son cou avec une violence rare. Surpris, choqué, le jeune gars tente de se dégager, en vain. L'étreinte est bien trop formidable pour ça, là.
- Merci, Masterson. Merci d'être ma première étape vers Asgard.
Un tourbillon d'énergie bleuté enveloppe la sinistre silhouette, eeeeeet... rien. Thunderstrike reste Thunderstrike, avec ou sans marteau, avec ou sans succion de pouvoirs. A la grande surprise de celui à l'origine de tout ça, d'ailleurs.
- Mais ?
- Raté, j'suis pas Thor. Et je commence à en avoir marre qu'on me confonde avec !
Et enfin, la première patate, le premier coup de poing part du côté de Masterson.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Lun 31 Mai - 10:51
« M… mais… »
Dane Whitman est troublé, choqué. Surpris. Tétanisé par la surprise, en fait.
Les coups portés à l’ennemi n’ont… eu aucun effet ; rien, zéro. Que dalle. Nuls et non avenus.
L’étrange créature émerge des décombres et du nuage de poussière sans rien sur lui. Enfin. Sans dommage. Car il a des choses sur lui – il porte des choses sur lui. Un vêtement étrange, qui rappelle quelque chose à Dane ; et des armes surprenantes.
La propre armure du Chevalier Noir se forme, sur lui. Tandis que son esprit tente de lier les événements… et d’y comprendre quelque chose.
« Mais… on se connaît ? Non ? Je… ton visage, c’est… et ce bâton… et ce… scalpel… »
Les événements se succèdent, se précipitent. Kevin revient ; et ça fait mal. Mais pas autant que la suite, en fait.
Les coups s’échangent brutalement entre Kevin et son agresseur, tandis que Dane tente de s’approcher – et de comprendre, oui. De comprendre, surtout.
« Mais… putain !! »
Thunderstrike se projette, balance des coups – mais est stoppé, soudain. Il est figé. Il est figé par la puissance de l’ennemi, qui se lance dans une nouvelle diatribe… mais se bloque, aussi.
Parce que ce qu’il veut faire ne fonctionne pas. Parce que Kevin Masterson n’est pas Thor – et c’est une chance. Pour lui.
Mais aussi pour le Chevalier Noir, qui s’est rapproché sans un bruit… et frappe, enfin.
BOANG
Un choc terrible intervient, alors que Dane donne un puissant coup de lame dans l’ennemi. Ce dernier vole littéralement, et lâche Kevin.
L’adversaire s’écroule plusieurs mètres plus loin, alors que le casque du Chevalier Noir se forme enfin sur le visage de Dane.
« Hey. Ça va ? »
Dane parle à Kevin, sans le regarder. Son attention demeure fixée sur l’ennemi – qui se redresse, déjà. Qui se prépare à reprendre, déjà.
Presque sans douleur. Presque sans rien ressentir. Avec une expression de haine crispée sur son visage barbu et troublant.
« C’est… ça n’a aucun sens, Kev’, mais je crois… je crois que je le reconnais. Enfin, je reconnais son visage, là. Le bâton, le scalpel, sa tronche… ouais. C’est dingue, ça n’a pas de sens – mais on dirait Donald Blake. Mais ça n’est pas possible. Hé. »
Dane grimace, et bande les muscles alors que l’autre approche. L’autre qui ne peut exister. Donald Blake. L’identité civile créée jadis par Odin pour accueillir l’essence de Thor, pour lui apprendre l’humilité. Longtemps une identité que l’on a crue réelle, mais qui ne l’était pas. Et a disparue, depuis.
Non ? Si. Peut-être. Dane ne sait pas. Dane se crispe. Dane s’inquiète.
Dane… a besoin de temps, et de réponses.
« Bon, faut p’têt le mettre au frais un peu, le monsieur ! »
Sans attendre, le Chevalier Noir lève l’Epée d’Ebène – et frappe le sol. Violemment.
Une onde de choc se diffuse, alors qu’un cratère se forme… et tente d’aspirer l’ennemi. De le faire tomber. De le faire chuter. De s’en débarrasser, au moins un peu !
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Lun 14 Juin - 11:41
Donald Blake est projeté dans les airs, frappé à la fois par la puissante lame d'ébène du Chevalier Noir et par les poings destructeurs de Thunderstrike. Le double choc, terrible, fracasse les vitres restantes et envoie balader le corps de l'ancien médecin comme une poupée de son. Le bar se voit fracassé, le comptoir brisé en miettes, et les robinets à pression sautent comme des plombs. La bière se répand à gros bouillons sur le sol, développant une odeur âcre mais propice aux meilleures batailles !
Libéré du poids de son étrange ennemi, Kevin reprend ses aises, reprend possession de son espace vital, et répond à la théorie folle de Dane; le visage humain de Thor, sa facette humble générée à partir du néant par le Père-de-tout, ici en colère et pleine de rancœur ? A la fois incroyable, et terriblement pertinent. Un étrange malaise étreint le cœur du jeune homme, alors qu'il croit déceler derrière la barbe et la chevelure hirsutes quelques traits... qu'il reconnaît. Des facettes partagées avec le défunt dieu du tonnerre. Ceux qu'Odin a jugé bon de lui donner.
Difficile de chasser les doutes quand ils s'installent, mais Masterson les étouffe avec toute la force de sa volonté, et s'aide encore une fois de bravacheries emplies de camaraderie pour ça. Après tout, Dane lui a dit que l'un l'autre pouvaient s'épauler: c'est le moment de le faire !
- Faut croire que t'es vraiment maudit, alors. On évoque le bon docteur, et qui c'est qui débarque pour nous mettre la misère ?
La frappe qui s'ensuit fait trembler le sol; la lame maudite aspire les lattes de parquet, les débris témoins de la bataille et les pieds de chacun des belligérants. Kevin se prépare à décoller, usant des merveilleux pouvoirs conférés par son maillet enchanté: il ne pouvait s'attendre à ce que Blake réagisse aussi vite. Le fou furieux bondit, et se jette sur le Chevalier pour l'égorger d'un coup de scalpel bien placé. Un dégât collatéral, une victime malvenue dans un conflit plus grand, plus important. Voilà quelque chose que Thunderstrike refuse.
- OH NON MON VIEUX !
Profitant de son extrême mobilité aérienne, Kevin s'élance et vient percuter le dos de l'Ombre du Tonnerre, attrapant au passage le col de son allié. Une idée lui a traversé l'esprit, et si cela ne va pas les aider à triompher, peut-être que moins de gens auront à pâtir de leur échec.
VWOOVWOOVWOOOOOOOOO
Donald Blake plaqué contre son marteau par la vitesse, Dane Whitman suspendu à ses côtés dans le vide par une pièce d'armure, le jeune guerrier d'Asgard fonce dans les cieux, vers une zone moins densément peuplée, peu importe laquelle. Comptant sur sa vitesse, il espère pouvoir l'atteindre avant que son ennemi mortel ne puisse réagir.
BLAM
Malheureusement non. Le trio tombe, alors que Blake vient de se retourner face à Kevin, et de le frapper avec une violence inouïe. Leur chute finit durement, dans un jet de sable froid, humide, trempé par la pluie et le ressac des vagues de Coney Island. Etrangement, ce n'est pas la première fois que les deux Avengers ont à combattre une menace totale sur une plage, après le Déluge. La répétition de la situation ne rend pas le moment meilleur.
- Argh... je déteste le sable...
Le vengeur fou est déjà sur ses pieds, quand Kevin relève la tête. La douleur le fait peiner à se redresser, à se remettre debout. Ses muscles normalement infatigables souffrent. Sa chair divine est marquée, tuméfiée. Il ne faut pas que le combat s'éternise, ou il ne pourra bientôt plus rivaliser. Pourtant, Blake semble encore inaltéré, en parfaite forme physique malgré les frappes colossales qu'il a eu à subir.
- Pourquoi le DEFENDEZ-VOUS ?! NE VOYEZ-VOUS PAS LE MAL QUE CAUSENT LES THOR ?! Sous couvert de leur divinité... de leur force... ils ne font que ce qui leur chante... et s'encensent en héros, alors qu'ils détruisent des vies. MA VIE. CELLES DE TOUS CEUX QU'ILS CROISENT !
Sa voix démente s'élève, alors que fuient les derniers passants, loin de la bande de sable. Dépassant tant bien que mal son envie de taper, et les élancements qui le transpercent, il plonge profondément dans le malaise qu'il ressent, dans cette injustice crasse qu'il pense percevoir: s'il peut aider le pauvre homme, il l'aidera.
- Mec, si t'as un souci, on peut voir ensemble. Je suis pas Thor, moi. Y a moyen de...
Mais cela ne sert à rien. Sa tentative est immédiatement interrompue par un cri du cœur.
- NON !
Et Donald Blake s'élance encore pour frapper. Pour détruire ce qu'il ne peut posséder. Pour abattre Thunderstrike.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mar 15 Juin - 13:38
« HAAAAAAAAAAAAA !! »
Un cri terrible s’échappe de la gorge de Dane Whitman alors qu’il… tombe. Encore.
Kevin Masterson, jamais avare en bonnes idées, et notamment quand elles lui permettent d’utiliser ses formidables pouvoirs, s’est emparé de lui… pour le sauver, littéralement.
Le terrifiant Donald Blake, s’il s’agit bien de lui, avait en effet décidé de supprimer l’élément supplémentaire et a priori inutile de son équation mortelle. Le dément s’était jeté sur le Chevalier Noir, dont l’Epée d’Ebène bloquait la lame ennemie – à quelques centimètres à peine de sa gorge.
Juste – trop, en soi, pour que Thunderstrike laisse faire.
Dane allait glisser quelques mots de remerciement, alors que son ami l’emmenait loin du bar Excalibur et tentait de gagner du temps, quand… l’autre psychopathe a agi avant, et les a déséquilibrés.
Les paroles de Whitman sont alors bien plus pauvres – et répétitives.
« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »
Cela finit cependant par cesser, heureusement. Par un événement, un choc. Un impact.
BLANG
Lourd et brutal – teinté du métal de l’armure formée par l’Epée d’Ebène, qui encaisse le contact au sol… mais pas entièrement.
« P’tain… bordel… »
Dane grogne, jure ; il se sent mal. Il va mal. Mais.
Mais l’autre est là, aussi, et déjà debout. Mais l’autre est en forme, encore. Mais l’autre s’en prend encore à Kevin, verbalement, et promet littéralement le pire. Mais l’autre file vers eux, et notamment Kevin.
Et ça… non. Non, carrément pas.
« Rah, bon sang. Franchement, tu donnes pas envie de te réinviter, mec ! »
Dane prend énormément sur lui, pour se redresser – et se forcer à sourire.
« Bon déjà, le hippie, là… ta gueule. »
Le torse de Dane est en feu, mais il se force encore – et prend une grande inspiration. Pour bondir, un peu, en avant.
Un peu seulement… parce que, en fait, il envoie son Epée d’Ebène.
Ladite Epée d’Ebène est projetée directement vers Donald Blake, qui est littéralement fauché par la lame. Il s’en remettra, il s’en remet déjà – mais cela donne quelques précieuses secondes aux super-héros, fatigués mais encore vaillants. Au moins un peu.
« Bon… il lâche pas l’affaire, lui. »
Dane récupère son Epée d’Ebène, qui lui revient, et pose un regard sombre vers Kevin. La lame levée devant lui ; entre eux.
« Mec… ton marteau, ça marche pas. Mon épée, ça marche pas. Mais ensemble… nan ? J’veux dire, la plage est désert, y a que nous. Bon, y a nous, hein ! Mais… y a que nous. Et lui. Ça s’tente, nan ? »
Lier les forces. Unir les puissances. Conjuguer les magies. User du choc provoqué par l’impact de Thunderstrike sur l’Epée d’Ebène.
Une proposition folle et désespérée. Mais Donald Blake les ressent, hélas, fort désespérés…
La plage est déserte. Ou plutôt, si elle ne l'était pas au moment de l'atterrissage catastrophique, les rares passants sous cette pluie battante ont plié bagage à vitesse grand V. Des gens sages, qui ont très vite su où était leur intérêt dans cette histoire de vengeance, de revanche et de guerre quasi-divine. La fuite est dans ces cas là la meilleure option, sauf lorsqu'on s'appelle Kevin Masterson et Dane Whitman, bien évidemment. S'ils tente de parlementer un temps, cela ne dure pas: comme à chaque fois qu'il faut traiter avec des êtres surhumains, la raison échoue, et l'Ombre du Tonnerre reprend son œuvre, dictée par la colère qui bout dans son cœur.
Le Chevalier Noir projette sa lame, et ralentir l'ennemi; pas longtemps, et de moins en moins à chaque coup. Donald Blake s'adapte, encaisse, et compte bien rendre au centuple ce qu'on lui fait subir, alors que tous devraient le soutenir dans sa démarche de destruction des Thors. Un projet auquel les deux héros ici présents ne peuvent décemment adhérer, un projet qui les amène à tout tenter, même ce qui pourrait sembler impossible.
Combiner la puissance du marteau enchanté et de la lame maudite, c'est quelque chose que leurs aventures les ont déjà mené à faire. En transférer assez pour vaincre pareil avatar de la destruction, revêtu, et cette fois Kevin en est sûr, d'écailles indestructibles du Serpent-Monde... voilà de l'audace, qui frise à la folie ! Suffisamment pour inquiéter le jeune Masterson, alors que d'ordinaire c'est lui qui file des cheveux blancs à ses coéquipiers. Impossible de savoir comment deux artefacts aussi diamétralement opposés, et si puissants, pourraient réagir à une association prolongée.
Le doute assaille pensées et idées, jusqu'à ce que:
- Mec. On va même faire mieux que la dernière fois !
Un grand sourire vient éclairer le visage de Kevin, quand il s'empare d'un bout de poignée de l'Epée d'Ebène, et qu'il y transfère via sa chair d'acier tout ce qu'il peut d'énergie mystique asgardienne ! Rien ne se passe au début... puis l'impossible ! A la grande surprise de Donald Blake, ses adversaires disparaissent dans un grand flash de lumière électrique, teintée de noir, pour ensuite réapparaître... différents. Plus nombreux.
- Que ?
- Que ?
- Que ?
Désormais quatre à faire face au tueur de Serpent sur le sable de Coney Island, leurs chances de triompher semblent considérablement augmenter. Presque sur le cul, Kevin regarde les deux nouvelles silhouettes qui les ont rejoint. D'abord, un solide chevalier en armure complète noire et or, à la posture indiquant des dizaines d'années d'entraînement au combat, et au moins le même temps de pratique sur les champs de bataille. Sa grande cape rouge sang flotte au vent, et à son flanc pend un fourreau de lame qui ne laisse aucun doute sur l'origine du bonhomme: le symbole identique à celui de Dane fait sûrement de lui un des premiers Black Knights, et pour cause: il s'agit de Percy de Scandia, matérialisé sur Terre grâce à la combinaison magique. Mais en lieu et place de brandir une épée, c'est un marteau noir crépitant qu'il soulève, marqué du symbole ancien de Thor.
Du côté de Kevin, les larmes montent immédiatement aux yeux. Ce n'est pas un lointain ancêtre qu'il rencontre ici: c'est son père, Eric Masterson, Thor et Thunderstrike avant lui ! Son regard, empreint d'une rage certaine, s'est planté sur Donald Blake, celui qui ose menacer son fils. Plutôt qu'un marteau d'uru, c'est une lame lunaire ornée d'un symbole de foudre qu'il tient à deux mains, prête à trancher tout ce qui pourrait leur barrer la route.
Echangeant un regard d'excitation avec son ami châtelain, Kevin voit son sourire grandir, grandir, et grandir encore ! Son père est de retour, et c'est à ses côtés qu'il va botter les fesses à la sombre face de Thor, son alter démoniaquement timbré, la seule chose qui reste de lui maintenant que son corps repose en paix dans le Mausolée qu'on lui a construit sur Asgard. A quatre, ils ont maintenant une chance, il en est certain ! Peu importe le temps que cela prendra, ensemble, en famille, ils vaincront, c'est sûr.
L'Ombre du Tonnerre s'agite à son tour, décontenancé par la folie magique de ce qu'il perçoit. Il ne s'arrête toutefois d'avancer qu'une seconde, le temps de lancer, sans ciller du regard:
- C'est tout ? C'est tout ce que vous avez ?
Mais enfin, après de longues minutes de domination totale et incontestable, quelque chose peut redonner espoir dans le coeur de Thunderstrike et du Chevalier Noir: un léger chevrotement d'inquiétude dans la voix de Donald Blake, alors qu'ils s'approchent de lui, deux fois plus nombreux qu'ils ne l'étaient au début.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
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- épée photonique 2.0
- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
Il garde son Epée d’Ebène levée, dressée à proximité du maillet de Kevin Masterson ; Thunderbird. Un jeune homme qu’il apprend à découvrir, à apprécier. Un véritable ami, avec qui la relation se solidifie, se consolide à chaque événement.
Et c’est bien. Et c’est beau. Et c’est fort. Mais là…
Là, Kevin Masterson coupe littéralement le sifflet au Chevalier Noir.
« … »
Ses lèvres s’ouvrent, mais aucun son ne sort. Il est figé, bloqué. Stupéfait, littéralement.
Stupéfait par ce que vient de faire Kevin – ce qu’il vient de réaliser. Là, comme ça. En quelques instants. En quelques secondes. En un battement de paupières.
« … p’tain. »
Un léger souffle finit par s’échapper de sa gorge, alors que ses yeux restent figés, éberlués par les visions – par les arrivées, en fait. Leurs arrivées.
Eric Masterson. Le père de Kevin. Le premier Thunderstrike. Un suppléant habile et intense à Thor. Armé d’une sorte de katana de la foudre.
Sir Percy. Son ancêtre. Le premier Chevalier Noir. Le début de tout. Doté d’un maillet enchanté.
Ils sont là. Ils sont arrivés. Ils ont été ramenés. Ils… viennent aider.
« Bordel. »
Dane se tourne lentement, presque difficilement vers Kevin, qui esquisse un sourire énorme et jubilatoire. Whitman est encore trop choqué pour ça – mais il acquiesce légèrement, en essayant de reprendre la parole.
« Tu… tu vas devoir… m’expliquer des trucs… là. Okay ? »
Il ne comprend pas. Enfin… si. Dane se doute bien que tout ça vient de la magie asgardienne, même s’il n’avait pas connaissance ou conscience que Kevin pouvait faire ça. C’est super, mais… mais le Chevalier Noir ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour son jeune ami.
Une telle puissance, une telle capacité d’invocation – c’est beaucoup. Peut-être même trop. Surtout pour quelqu’un qui peut faire revenir son père disparu.
Dane lui-même se demande ce qu’il ferait avec ça… s’il cèderait à certaines pulsions. Est-ce qu’il en profiterait pour parler à son oncle ? Mieux comprendre les autres Chevaliers Noirs ? Ou bien est-ce qu’il essayerait de… la ramener ? Ashima. Elle… non. Non, pense-t-il soudain. Non. Pas ça. Pas maintenant.
Surtout pas avec ce taré de Donald Blake – qui le sort de ses pensées troublantes, par quelques mots pleins de fiel… et d’appréhension, aussi.
« C’est tout ? C’est tout ce que vous avez ? »
Cette seule réplique permet à Dane de se recentrer sur l’important – sur la menace devant eux. Sur les dégâts causés par ce type. Sur sa folie. Sur sa violence. Sur l’envie terrible que lui a de défoncer la sale gueule de ce sale type.
« C’est tout, ouaip. Mais c’est bien assez pour un cafard comme toi. »
Dane sent sur lui le regard strict et courroucé de Sir Percy, qui ne goûte guère un tel vocabulaire. Whitman ne sait pas s’il s’agit du même que le fantôme qu’il croise souvent, mais… les anciens n’aiment pas les nouveaux usages, clairement. Même si les p’tits jeunes ont quelques surprises à montrer, quand même !
« Même si j’dois admettre que tu donnes envie de… se dépasser, pour te défoncer !! »
La voix de Dane change, alors qu’il active l’un de ses nouveaux tours – son nouveau truc. Sa transformation.
Sa métamorphose, pour plonger dans la puissance de l’Epée d’Ebène… et s’y immerger pleinement. Afin d’accéder à l’énergie occulte de la lame. Quoi qu’il en coûte.
« Allez, c’est parti. »
Sir Percy reste silencieux, coi même, devant un tel spectacle. Dane se sent grisé par le moment, et se projette… pour frapper le sol.
Pour créer une brèche dans la plage, et ainsi troubler les appuis de Donald Blake.
« Tu tiens même pas sur tes pattes, mmh ? »
Il se moque. Il provoque. Il sourit, même, en son for intérieur, alors que son visage prend des allures sombres et dures ; bad-ass, peut-on même dire.
Il s’avance lentement de Donald Blake ; confiant. Très confiant. Trop confiant, peut-être.
Mais Dane est fatigué, usé. Enervé, aussi. Il a aussi des choses à prouver. A Kevin, qui l’impressionne par ses talents et à qui il veut montrer qu’il en a encore sous la pédale. A Sir Percy, dont l’œil a toujours été inquisiteur. A lui-même, aussi. Surtout. Hélas.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mer 21 Juil - 19:24
L'apparition des "renforts" mystiques surprend Dane, et il y a de quoi: le pouvoir de faire revenir les morts est grand, rare, et dangereux. Très dangereux, même; nombre de ceux qui ont pu y goûter a succombé à la noirceur, aux ténèbres. Jouer avec la vie n'est pas quelque chose de recommandé, ou de bien vu, et surtout pas quand on est une aussi franche et forte tête que peut l'être Kevin Masterson... qui comprend encore moins que son aîné ce qui se joue ici, sur une plage de Coney Island.
- J'en ai aucune idée, vieux. Je suis même pas sûr d'avoir vraiment fait quoi que ce soit !
Profitant de l'inquiétude soudaine de l'Ombre du Tonnerre qui leur fait face, la haute silhouette du premier Thunderstrike s'avance et vient témoigner sa sympathie au Chevalier Noir d'une poignée de main toute aussi solide qu'elle l'était à l'époque. Il en profite également pour éclairer les esprits des deux Vengeurs, d'une voix calme mais portée par des intonations épiques.
- C'est un effort commun. Face à cette corruption de tout ce qu'a pu être Donald Blake, Sir Percy et moi avons réagi. Parce que nous étions prêts, parce que nous avions l'énergie, et pour que ne s'éteignent pas ici les lignées des Black Knights et de Thunderstrike. Pour nos fils, les fils de nos fils, et le monde.
A la droite du digne héritier des Chevaliers Noirs, Sir Percy de Scandia opine derechef, avec son vocabulaire fleuri, désuet, hérité de temps anciens mais fort heureusement quelque peu adapté à la langue anglaise moderne.
- Aye, le guerroyeur foudroyant dit vrai.
Kevin reste cependant... suspicieux. Quelque chose l'embarrasse, le trouble, l'inquiète à propos de son paternel ressuscité. Eric Masterson, tout architecte new-yorkais qu'il était, a toujours eu en lui une belle et bonne simplicité, bien loin du parler ampoulé d'Asgard, ce qui l'a trahi plus d'une fois lorsqu'il a tenté de dissimuler au monde son "mandat" thoresque. Là, quelque chose s'est glissé dans ce qu'il dit, et la façon dont il le fait, suffisamment pour faire douter son fils.
- ... mais tu parlais pas comme ça, avant.
Eh bien oui. Eric ne parlait pas comme ça, avant. Parce qu'il n'est pas resté pleinement mort toutes ces années. Il a refusé le Valhalla pour continuer à veiller sur son jeune fils téméraire, en infusant une part de son âme dans le puissant marteau Thunderstrike. Ce qui ne l'a pas empêché de fréquenter moult âmes nordiques errantes flottant entre vie et trépas, rarement de honte, souvent à dessein, comme il tient à le souligner avec la lumière de la vérité dans ses mots.
- Fréquenter le Valkyrior pendant quelques années, ça te change un homme, mon bonhomme ! Même quand on décide de rester sur le seuil des grandes portes d'or.
Immédiatement, d'innombrables et merveilleuses images envahissent l'esprit du jeune guerrier blond, lorsqu'il imagine son pôpa au milieu des légendaires Valkyries: il a beau lui-même en avoir fréquenté, et constaté qu'elles sont aussi fantastiques que "normales", tout paraît plus beau quand on met le philtre de la toute-puissance paternelle sur sa vision des choses.
Eric Masterson a été un grand dieu; surtout un grand homme. Rien ni personne ne pourra jamais convaincre son fils du contraire.
Cela dit, une bonne bagarre, ça peut remettre à plus tard une bonne discussion.
- Oups, Dane est reparti maraver Blake ! On reparlera de tout ça après, hein !
Kevin repart vite, trop vite, et manque le triste soupir d'Eric Masterson... un soupir qui veut tout dire. Jamais ils n'auront l'occasion d'en parler. Mais ce n'est pas si grave, tant que le fils vit, et qu'il grandit pour devenir quelqu'un de bien, tout va bien. C'est le cycle naturel des choses, et cette dernière rencontre permettra peut-être de rectifier ce qui n'a pas pu l'être il y a bien des années.
Sir Percy reste coi face à la puissance déployée par son lointain héritier, puis se ressaisit, et lance son marteau d'ébène heurter Donald Blake dans une explosion de noirceur, aveuglant totalement l'Ombre du Tonnerre. Eric, lui, se lance au corps à corps, à corps perdu, dépassant son propre enfant en vitesse pour frapper avec fracas les points faibles de la cuirasse d'écailles et occuper l'esprit déjà confus de l'ancien chirurgien.
Kevin, de son côté, bondit, porté par la magie de la masse Thunderstrike, et vient répondre dans les airs aux piques déjà lancées par son frère d'armes à la lame maudite:
- Tsé, il tient pas sur ses pattes parce qu'il a un trop gros coup dans le nez, Dane !
L'uru massif vient frapper de plein fouet le visage de Blake pour décharger un énormissime éclair bleuté, aveuglant, terrifiant, après lequel suit un grondement de tonnerre qui résonne des kilomètres à la ronde.
VOOOOBLAAAAAM
Et enfin, enfin, après tout ça, Donald Blake saigne ! Il saigne, et il manque de chuter !
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- combinaison Black Knight en Kevlar
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Jeu 22 Juil - 10:11
« Oh, m’sieur le psychopathe a un coup dans le nez ? Mais c’est mal, ça. »
La voix de Dane Whitman s’élève, après l’annonce provocante de Kevin Masterson. Cette voix est déformée par la puissance négative de l’Epée d’Ebène. Hantée par l’énergie obscure qui entoure entièrement le Chevalier Noir. Qui le dévore ; même s’il ne s’en rend pas compte.
Même s’il s’en fiche, surtout.
« M’sieur le psychopathe saigne, même ? Super. Ça te change, hein ? C’est nouveau, hein ? Tu nous as défoncés avant – mais t’es p’têt pas de taille à finir ce que tu as commencé, en fait. »
Dane a laissé Kevin agir, frapper. Il observe cela, et pose ensuite son regard sur Donald Blake. Ses yeux sont terribles.
Emportés par la puissance négative. Rongés par la colère, la fureur. La haine.
Donald Blake mérite de saigner ; de souffrir. Encore et encore.
Dane est crispé que l’ennemi ait gâché un bon moment avec Kevin, et la fatigue et l’usure récentes font le reste. Il est énervé. Il est troublé, aussi, par la présence d’Eric… et surtout de Percy.
Dane a déjà eu l’occasion de croiser son ancêtre ; Percy vient le voir en spectre, et a même contrôlé son corps, une fois. Mais là… là, ils combattent ensemble. Là, ils peuvent combattre ensemble. Là, Percy est prêt ; fort. Disponible.
Là, Percy est venu aider. Là, Percy a senti qu’il fallait aider. Là, pense Whitman en sentant ses doigts se crisper autour du manche de l’Epée d’Ebène, Percy a eu l’impression que son héritier avait besoin de lui… que Dane n’était pas assez fort pour gérer ça.
L’Epée d’Ebène influe sur Dane. Elle déforme tout ; elle le manipule. Elle le pousse à la fureur, à la rage. A la colère.
Et Dane Whitman ne s’en rend compte pas – il y plonge, inconsciemment. Il se projette dans cette fureur. Cette folie.
« TU LA RAMENES PLUS AUTANT, HEIN, CONNARD !! »
Il hurle, bande ses muscles – et libère autant sa rage que l’énergie de l’Epée d’Ebène.
Un terrible tir de puissance s’échappe de la lame, et vient brutalement frapper Donald Blake ; trop affaibli pour tenir, ou résister. L’ennemi saigne suite aux attaques de Kevin, mais il chute définitivement après cette frappe.
Donald Blake met un genou à terre.
Et c’est juste ce qu’il faut, pour donner envie au Chevalier Noir de poursuivre ; d’en finir.
« TU VAS SERVIR DE LEÇON, CONNARD ! POUR QUE PLUS PERSONNE S’EN PRENNE A NOUS ! POUR QUE PLUS PERSONNE NE NOUS DEFIE ! POUR QUE PLUS PERSONNE NE ME DEFIE !!! »
Dane Whitman bondit à son tour, et se projette vers Donald Blake ; et il abat sa lame.
Directement sur l’ennemi. Directement sur son corps, voire même son visage. Un coup terrible. Un coup puissant. Un coup… fait pour impressionner Percy. Un coup fait pour lui prouver qu’il n’a pas besoin de lui ; qu’il est meilleur. Qu’il est le meilleur.
Un coup absolu. Un coup pour en finir. Un coup pour tuer.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mar 27 Juil - 13:31
- Dane ?
Les mots du Chevalier Noir ont de quoi surprendre: brutaux, violents, dominateurs, ils semblent sortir d'une bouche qui n'est pas celle du preux Whitman. Et ils continuent, encore et encore, pour rabaisser Donald Blake, l'humilier et le traîner dans la boue. Ce qui advient, littéralement d'ailleurs: un déferlement de puissance jaillit de la lame maudite, la même énergie qui transforme l'héritier de Percy de Scandia en guerrier assoiffé de sang.
Qui choque Kevin Masterson, aussi.
L'ancien chirurgien chute alors, mis à genoux par l'assaut mystique. En temps normal, le jeune homme aurait lancé un petit mot, un grognement comme quoi on venait de lui "piquer le kill"... mais là, rien, si ce n'est un son, étouffé par un terrible anneau d'angoisse, celui qu'il réservait pour le moment où un de ses alliés proches allait se retourner contre lui... ou contre ses idéaux.
- Dane... ?
Est-il assez expérimenté, ancien, capable, digne, lui, Kevin Masterson, pour s'opposer aux décisions d'un vrai héros comme le Black Knight, qui a vécu tant d'aventures, qui a combattu les Maîtres du Mal, Kang, les Dieux de l'Olympe, les Kree, terrassé l'Intelligence Suprême, triomphé des Croisades, martelé de sa présence toutes les équipes dans lesquelles il a officié et survécu pour en parler aujourd'hui, et prendre des décisions terribles. Et... et non. Non, ce n'est pas bien. Non, tout auréolé de légitimité qu'il semble être, Dane Whitman fait une erreur. Thunderstrike n'est pas contre le fait de tuer, dans le feu de la bataille, face à un adversaire en possession de ses moyens. Là, non. Là, il est impossible de ne pas réagir, de ne pas s'y opposer, même si on est que Kevin Masterson, même si on doute de soi.
- Hé, il a son compte là ! O-on va pas l'exécuter comme ça, si ?
Derrière la scène, les deux invocations observent. Percy de Scandia contemple avec un apparent regret le mal qui s'empare de son héritier. Eric se tait, quelques longues secondes, le visage grave, l'air stoïque, avant de prononcer d'un ton solennel:
- C'est un moment de vérité. Un nexus, selon les Nornes. Tout peut arriver, désormais...
- Et nous ne pouvons rien y faire, divin Foudroyeur ?
- Non, je le crains.
Et pourtant, même s'il l'a dit, même s'il ne peut agir comme il le voudrait, l'ancien dépositaire du pouvoir de Thunderstrike s'élance avec toute la volonté d'un père voyant son fils se mettre en danger, lorsque qu'il comprend le choix de Kevin: se placer entre l'Ombre du Tonnerre et la Lame d'Ebène. De ses deux puissantes mains, le jeune homme vient alors bloquer le coup à mi-chemin; l'onde de choc soulève tout autour de l'affrontement de véritables tempêtes de sable, qui iront d'ici peu se déposer dans les rues humides de la Grosse Pomme. Sang et sueur coulent déjà des paumes endolories de Kevin, soumises au tranchant de l'épée corruptrice. Son torse massif semble bien dérisoire face à la pointe noire, prête à percer et à arracher la vie.
Il le savait d'avance, mais Eric Masterson ne peut faire plus de deux pas avant de voir son corps devenir transparent. L'étrange magie à la source de sa réapparition s'estompe; il commence à disparaître, tout comme Sir Percy de Scandia, tous deux soumis à la même force mystique. C'est avec une larme à l'œil et une sourde angoisse dans le cœur que les deux guerriers revenus d'entre les morts disparaissent, pour laisser aux vivants le choix de terminer cette histoire comme ils l'entendent.
- DANE. TU TE VOIS UN PEU FAIRE, LÀ ?! TU NOUS FAIS LA MÊME CHOSE QUE CE GROS NUL ! RAGE, COLÈRE, ET TOUT LE CÔTÉ OBSCUR QUI VA AVEC ! LAISSE PAS TA FOUTUE BABIOLE PRENDRE LE DESSUS ! PARCE QUE SINON, JE VAIS Y PASSER AVEC. ET AUTANT CA ME BOTTE PAS DE MOURIR, AUTANT QUE CE SOIT MOI AU COMBAT ET PAS BLAKE À GENOUX !
L'exploit est grand: Kevin tient. Un rempart contre la noirceur, contre les ténèbres. Il tient, et tient si bien qu'il parvient même à repousser peu à peu l'avancée de l'arme maudite, à la simple force de ses mains... mains qui saignent de plus en plus, et nourrissent le métal noir.
- GNNNNN... ALLEZ, C'EST LE MOMENT, REPRENDS TOI MEC !
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mar 27 Juil - 15:36
Il ne pense pas. Il ne pense plus.
Dane Whitman est entièrement pris par la fureur, la folie, la rage… la puissance de l’Epée d’Ebène. Son pouvoir obscur.
Le Chevalier Noir est entièrement sous l’influence de la lame consciente et maléfique.
Donald Blake est sévèrement touché par la terrible énergie de l’arme forgée par Merlyn, et son porteur – son jouet, véritablement – entend aller plus loin. En finir.
En finir avec celui qui l’a défié. En finir avec celui qui a gâché un moment agréable. En finir avec celui qui l’a touché, maltraité ; blessé, gêné.
En finir avec celui qui l’a défié.
En finir avec l’ennemi. Quel qu’en soit le prix.
Dane Whitman n’entend rien d’autre que les pulsations de l’Epée d’Ebène entre ses doigts. Il n’entend rien des murmures de Kevin Masterson. Il ne voit rien d’autre que la figure de l’ennemi, qui peine, qui lutte ; qui s’effondre, lentement.
Un sourire mauvais glisse sur son visage, alors qu’il bande ses muscles – et se lance. En avant.
Directement vers l’ennemi. Vers l’adversaire. Vers la cible. Vers la victime de sa colère… de sa juste rage.
Mais.
Alors que Dane se projette, véritable fléau des cieux, pleine figure obscure, poupée absolue d’une lame consciente qui entend se déchaîner… l’impossible se produit. Il s’arrête. L’Epée d’Ebène s’arrête.
En fait… l’Epée d’Ebène est arrêtée, plutôt.
Par les mains jointes et solides de Kevin Masterson.
« Mais… que… »
Il ne comprend pas. Il ne comprend pas ce qu’il se passe. Il ne comprend pas ce qui arrive.
Kevin ? Kevin l’arrête ? Mais…
« … pourquoi ? »
La surprise concurrence l’incompréhension dans ses yeux. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas pourquoi son ami agit ainsi. Il ne comprend pas pourquoi le jeune homme qu’il commence tant à apprécier le bloque… l’empêche d’agir.
Pourquoi Kevin l’empêche de faire ce qui est juste.
« Mais… je… j… »
Et soudain – soudain, cela vient.
Tout.
Tout vient. Tout ce que Kevin Masterson lui dit – ce qu’il a besoin de lui dire ; ce qu’il ne peut s’empêcher de lui dire. Tout ce qu’il se passe. Tout ce que lui, Dane Whitman, a fait… ce qu’il est en train de faire.
« M… mais… »
Mais non. Mais rien. Mais tout, en fait.
Dane Whitman prend conscience de ce qu’il fait ; de ce qu’il a fait, de ce qu’il allait faire. Il s’écroule, alors.
Le lien entre lui et l’Epée d’Ebène s’écroule. Et lui…
Lui sent toute la force, toute la rage, toute la haine, tout le pouvoir obscur de la lame le quitter. La puissance négative s’évapore.
Il ne reste que lui.
« Je… j… »
Seul. Sans influence. Sans puissance. Sans démence. Perdu. Surpris. Paumé.
Incapable de se rappeler ce qu’il vient de se passer – ce qu’il vient de faire. Et pourquoi Kevin saigne des mains.
« Mais… c’est quoi ? Tu… ça va ? Tu saignes ? Je… il t’a blessé ? C’est… il s’est passé quoi ? On… on a gagné ? »
Contre Donald Blake ? Peut-être, sûrement. Contre l’Epée d’Ebène ? Oh non. Pas encore – mais bientôt.
La première pierre est posée. La première défaite est arrivée. Le premier recul est enclenché. Dane Whitman a, instinctivement, rejeté l’Epée d’Ebène – pour ne pas blesser, pour ne pas trancher Kevin ; son ami.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mar 27 Juil - 16:38
Non. Non, c'est non. Hors de question que ça se passe comme ça. Hors de question de hocher la tête comme un bienheureux. Kevin le refuse, tout bonnement.
Dane Whitman se réveille de sa transe mortelle, initiée par la haine et le mépris, nourrie par la peur et la colère. Ses yeux rougeoyants retrouvent leur solide et humain marron, tandis que tout son corps se détend, au prix d'un mouvement de recul: celui de Thunderstrike. Encouragé par les vibrations réconfortantes de l'uru magique, le jeune homme ne hurle pas, ne brandit pas masse et éclairs pour se battre, ne fuit pas non plus. Il reste là, juste là, alors que la pluie s'arrête enfin. Filasse d'humidité, sa chevelure d'or pendouille pitoyablement de chaque côté de son visage, visage douloureux, visage marqué, visage trahi, au moins un peu.
- Il m'a rien fait, t'étais trop occupé à essayer de le... ah, il s'est barré en plus.
Ton sec. Mouvements brusques. Regard bref mais bien acéré. Tout marque... une rude déception. Qui dépasse le désagrément de découvrir des traces de pas ensanglantées, menant jusqu'à l'océan. Donald Blake s'est enfui pour lécher ses blessures, mais nul doute que sa vendetta envers les Thor n'est pas finie.
Brusquement, les mâchoires serrées, Kevin se retourne et fixe "son ami". Son bourreau, il y a quelques minutes, à ça de lui percer la bedaine de part en part.
- De le tuer, je disais donc. Et de me tuer aussi, en passant.
Des bredouilles. Des hésitations. Des questions, uniquement des questions, et l'air sincèrement préoccupé. C'est cela que Kevin découvre lorsque le Chevalier Noir reprend possession de ses moyens, lorsque le Chevalier se débarrasse du noir, le temps d'un instant. Un homme perdu, qui ne comprend pas ce qui lui arrive, qui a peur de le comprendre, et d'être autant victime que monstre.
- Ah, et tu me fais le coup de celui qui se souvient de rien, bien sûr. Ca pouvait pas être plus simple que l'amnésie passagère. Maintenant, va falloir que je considère que c'est pas de ta faute. On dirait un coup à la Hulk, ça, tiens...
La colère a laissé place à de l'amertume, peut-être un peu mesquine, un peu indigne, un peu illégitime. Après tout, ils sont amis. Après tout, ils s'apprécient. Après tout... il ne sait plus quoi penser, ni quoi faire, ni comment se comporter. Taper un vilain, comme Donald Blake, ça se fait. Il tente de causer du grabuge, de tuer, d'arracher, alors le neutraliser devient une nécessité. Voire un plaisir, si la baston est belle, et les patates sympa. Mais là... c'est encore différent. Là, Kevin n'a encore jamais vécu ça. Mais s'il est sûr d'un truc, c'est pourquoi les choses en sont arrivées là.
- T'es devenu fou, Dane. C'est ton épée, ça.
Et la conclusion logique est...
- T'es devenu fou, et ça devient dur de te faire confiance, mec.
Kevin ne pense pas à chercher son père, ou Sir Percy de Scandia: ils ont disparu, il l'a senti dans son marteau. Là, l'émotion le submerge, et il n'a qu'une envie, qu'il accomplit immédiatement: se laisser tomber dans le sable humide, pour cacher sa déception, pour cacher sa honte de douter, pour redevenir ce qu'il pense être: un petit looser avec trop de pouvoir en main, dans un monde bien trop compliqué pour lui.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mar 27 Juil - 17:01
Il ne dit rien.
Dane Whitman voit Kevin Masterson, devant lui. Les mains ensanglantées. Les paumes rougies. Le corps crispé. L’esprit tiraillé. Le cœur brisé.
Il voit, oui. Il voit tout.
Il voit les spectres de Percy et surtout d’Eric qui ont disparu. Il voit la chute de la possibilité pour un fils d’échanger avec son père, de le retrouver ; de se retrouver, au moins un instant. Il voit l’espoir déçu. Il voit l’envie douchée. Il voit la possibilité gâchée.
Il voit l’ennemi en fuite, aussi. Il voit les traces dans le sable. Il voit l’évasion de l’adversaire. Il voit non pas la fin du combat, mais les prémices d’une revanche.
Il voit tout.
Il voit la douleur. Il voit l’échec. Il voit la déception. Il voit l’amertume. Il voit la colère.
Il voit…
« … oui. »
Dane Whitman voit tout cela, en effet. Mais surtout – il se voit. Tel qu’il est.
Un homme incapable de contrôler son arme ; et donc de se contrôler. Un homme soumis à sa lame. Un homme qui a cédé au pouvoir obscur de l’Epée d’Ebène. Un homme qui a baissé la tête, et volontairement, pour se laisser submerger.
Un homme qui trahit la confiance de ses proches. Un homme qui gâche des opportunités magnifiques d’échanger avec les disparus. Un homme qui cause des problèmes Un homme qui est un problème.
Un homme… qui est dangereux.
Un homme. Un fou. Lui.
« Je… suis désolé. »
Sa voix est lente, fatiguée ; brisée. Ses yeux sont baissés. Non pas sur Kevin Masterson, exténué et déçu – mais sur lui-même.
Dane Whitman prend conscience qu’il a un problème ; qu’il est un problème.
Mais.
Mais l’influence de l’Epée d’Ebène perdure. Mais le contrôle demeure. Mais la lame pousse son porteur non pas à s’en sortir – mais à culpabiliser. A se jeter la pierre. A se dire qu’il est indigne, monstrueux ; dangereux. Tout… pour enfoncer ses griffes négatives en lui.
« Je suis… désolé. »
Il souffle ; et l’Epée d’Ebène agit instinctivement, en le faisant venir. En le faisant arriver. En l’appelant, par-delà les cieux.
Lui.
Valinor. Monture durablement associée à l’Epée d’Ebène, car même Bloodwraith la montait. Destrier qui vient au secours de son maître ; qui n’est en rien Dane Whitman, hélas.
« Humf. »
Dane soupire, et se projette sur le cheval ailé qui arrive à une vitesse folle. Il agit sans savoir ; sans conscience.
Un regard de Kevin lui permettrait de voir que Whitman a les yeux vides ; perdus. Il est perdu. Alors qu’il se lance sur sa monture, et s’élève déjà dans les cieux. La tête nue.
Mais la main…
La main solidement accrochée à l’Epée d’Ebène.
Sa malédiction, il le sait. Son danger. Son bourreau. Son maître.
Dane file, sans un mot ; sans un regard. Il s’échappe. Il s’enfuie. Il abandonne Kevin. Il s’enfonce dans les ténèbres. Il retourne en sa demeure – dans ses ombres.
Dans le Château Garrett. Où l’Epée d’Ebène entend le priver de tout contact avec autrui, de toute interférence ; pour accroître son emprise, et le faire céder. Sans que ses proches viennent la gêner.
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Re: Destiny calls [Thunderstrike] Mar 27 Juil - 17:39
- Ouais. T'es désolé.
Il espérait davantage. Davantage que des mots. Davantage qu'un abandon. Davantage que ce qu'on lui a fait subir toute sa vie. Le Chevalier Noir n'est pas son père, et à aucun moment il ne l'a perçu comme tel. Mais Kevin Masterson pensait avoir trouvé un ami, un véritable ami, une relation d'une rare intensité, avec un vrai héros qui plus est, au milieu de ce chaos qu'est la vie de super. Jusque là, malgré les failles apparentes et le relief tortueux que présentait l'héritier de Percy de Scandia, tout allait dans ce sens. Tout semblait aller. La volonté seule, et l'aveuglement, suffisaient pour garder en un tout uni le travail, les proches et la vie privée. Mais plus aujourd'hui: l'Epée d'Ebène a pris trop de place, a gagné trop de puissance, le jeune homme s'en rend compte lorsque le cavalier solitaire bondit sur son pégase génétiquement modifié: sa main gantée de métal aussi profond que la nuit ne lâche pas une seconde la garde maudite. La marque du possédé, la marque de celui qui n'a plus de choix, la marque de la victime, pas du bourreau.
Une marque à desceller au plus vite.
Alors cette fois, la honte d'avoir été si prompt à la colère et à la déception se fait latter par autre chose, de plus grand, de plus fort. La détermination prend le relais, bien décidée à se montrer digne. Digne du marteau. Digne de son équipe. Digne de ses adversaires. Digne de ses amis, et plus particulièrement aujourd'hui digne du Black Knight, qui a sacrément besoin d'aide.
- Moi aussi je le suis.
C'est donc le cœur plus lourd que ce matin, mais plus léger qu'il y a quelques minutes que Thunderstrike fait tournoyer sa masse au-dessus de sa tête, pour décoller dans les cieux et disparaître vers l'horizon que forment les hauts gratte-ciels new-yorkais. Le soleil revient peu à peu derrière les gris nuages, comme un symbole de ce qui s'annonce enfin: un rayon lumineux dans la triste vie de Dane Whitman.