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Let's rewrite an ending that fits instead of a Hollywood horror - Black Widow / Daredevil
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Let's rewrite an ending that fits instead of a Hollywood horror - Black Widow / Daredevil Mer 21 Juil - 19:51
Let's rewrite an ending that fits instead of a Hollywood horror
ft. Daredevil
La nuit, les villes qui défilent sous les quelques nuages qui cachent momentanément le paysage, des informations murmurées et le ronronnement du quinjet. Au milieu de tout cela, des prunelles de jade qui scrutent silencieusement ce qui se passe en dessous. Leur propriétaire s’impatiente. Deux mois loin de ce qu’elle n’ose encore imaginer comme chez elle. Deux mois à observer, prostrée dans sa planque en bordure de Bangkok, les Avengers essuyer échec après échec, ou presque. Deux mois à résister à l’envie d’envoyer bouler ordres et mission pour une équipe qui prend malgré elle de plus en plus d’importance dans son cœur et dans son esprit. Mais elle a rongé son frein. Natasha a accompli sa mission, comme toujours. Non sans avoir laissé le matin-même une partie de sa fierté à une armoire à glace qui lui a fêlé sans doute deux ou trois côtes. Bon. L’armoire à glace n’est désormais plus en capacité de raconter cet exploit à qui que ce soit, et ça a le don de mettre un peu de baume au cœur de la Russe qui a refusé d’avaler les comprimés antidouleur spécialement conçus pour elle et son métabolisme, malgré les ferventes recommandations du médecin du SHIELD qui accompagne les deux agents qui la ramènent à New-York. Il a fallu qu’elle le menace de casser chacune des phalanges des doigts qui agitaient la boîte de médicaments devant son visage pour que le binoclard abandonne et n’aille bouder sur son siège. Tout aura passé d’ici deux ou trois jours, de toute façon. La douleur n’est qu’un moyen de travailler sur sa concentration.
Enfin, mettant un terme à ses ruminations, les buildings de la Grosse Pomme apparaissent sous ses yeux fatigués. Le jet en mode furtif se dirige vers l’un des QG du SHIELD à l’extérieur de la ville, mais Natasha a une autre idée en tête que de faire la conversation à des agents qu’elle n’a pour le moment pas vraiment envie de voir. Elle pourrait se rendre au Manoir, ou bien à la Tour Stark. Revoir des visages familiers. Réconforter les troupes. Mais elle a d’abord besoin de se retrouver, elle. Respirer. Avant de se lancer à corps perdu dans un autre combat : porter une équipe dépitée à bout de bras. Regarder en face les faits tragiques qui ont secoué les Vengeurs. En espérant ne pas avoir à repartir tout de suite.
Clint est quelque part en Colombie. Alors elle espère bien qu’un autre homme est présent et disponible, ce soir. La rouquine se lève. Ils y sont presque. Le message reçu par Matt Murdock dans la journée, tombé à pic, il faut le dire, l’a inspirée à faire un petit détour avant de rentrer. Seulement il ne s’attend probablement pas à ce qu’elle débarque ce soir. Elle n’a pas répondu. Histoire de garder l’élément de surprise. « Vous ne m’en voudrez pas de descendre avant le terminus, messieurs. » Le temps qu’ils comprennent, la porte s’ouvre déjà. Elle saute après un dernier regard pétillant de défiance dans leur direction, rapidement engloutie par la nuit.
Elle peut remercier la technologie Stark pour le wingsuit intégré de manière invisible à sa combinaison. Formidable invention. Sa chute est suffisamment ralentie pour que ses chevilles et ses genoux absorbent le choc sans subir de dégâts. Hormis pour le côté droit de la cage thoracique de l’espionne qui lui fait pousser un grognement étouffé, bientôt chassé par un sourire satisfait lorsqu’elle termine la roulade qui signe la fin de son atterrissage acrobatique. Vous avez dit masochisme ? Natasha lève les yeux vers le ciel où bien sûr aucun jet n’est visible, se redressant sur le toit du bâtiment dans lequel elle prévoit de s’infiltrer. Enfin, c’est un bien grand mot.
Inutile d’essayer d’être discret lorsqu’il s’agit de s’introduire chez Matt Murdock, la Veuve Noire ne le sait que trop bien ; elle a trop de fois été passablement irritée par l’ouïe traîtresse du diable rouge qui n’a jamais manqué de révéler à son amant les mensonges qu’elle essayait de lui faire avaler. Ça ne l’empêche tout de même pas de choisir d’entrer dans l’appartement de l’avocat par la fenêtre ouverte de la pièce principale, après s’être lancée depuis le toit, gracieuse araignée pendue au bout de son grappin. Pour la beauté du geste. Et un peu l’habitude, aussi. Il pourrait être intéressant de compter le nombre de fois où elle est entrée chez quelqu’un par la porte. Après avoir frappé. Et sagement attendu une invitation à entrer. Ha.
La pointe des pieds de Natasha touche souplement le sol, dans un parfait silence. Silence qu’elle perce sans trop tarder. « Matthew. » le salue-t-elle d’un murmure, scrutant la silhouette qui se détache à peine dans l’obscurité déchirée çà et là par la lueur jaunâtre des lampadaires qui projettent de grandes ombres sur les murs. Dehors, non loin, une alarme de voiture se déclenche. Son grappin regagne sa place dans son bracelet. Un sourire, mince mais mutin, étire ses lèvres rosées. « Dis-moi que tu as quelque chose à boire. » Natasha laisse son bassin s’appuyer à la table non loin d’elle, et refoule une grimace quand la douleur se rappelle à son bon souvenir. « … Et de la glace. » Sa fierté ? Elle peut la repousser un peu, avec une telle compagnie. Juste un peu. Et puis, il paraît qu’il a en sa possession des piments d’un autre monde – littéralement –, alors autant atténuer une souffrance avant d’en éveiller une autre…
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Re: Let's rewrite an ending that fits instead of a Hollywood horror - Black Widow / Daredevil Ven 23 Juil - 22:20
Tu es Daredevil. Chez toi, c'est ici. Dans le soufre et la moiteur. Hell's Kitchen est ton quartier, New York ta ville. Ta demeure. Ta garde.
Tel une gargouille dans un quartier qui tient plus de la banlieue portuaire que du gothique, la silhouette du diable rouge se détache sur le paysage New-Yorkais. Une tache aveugle, que personne n'a la bonne perspective pour voir. Un gardien acharné qui vit dans les angles morts, et pourtant se serait épanoui dans la lumière, si sa vie avait commencé autrement.
Tu vis pratiquement sur les toits. Tu respires cet air depuis ta naissance. Tu sens vibrer la ville en toi depuis longtemps. Tu vis dans le sang et la sueur de ces rues. Tu n'existes que pour...
... Elle ...?
"Heh."
La Veuve est en ville. Sa Veuve. Celle qui a dû faire le deuil du Matt qu'elle crût connaître et rencontrer. Celle qu'il a déçue, démasquée, dominée et... fuie, aussi. La Veuve... est chez lui ; dans toute sa grâce, elle se fraie un chemin, du ciel jusqu'à son appartement. L'appartement de Matt Murdock, et donc de Daredevil.
Comme un accro au speed, tu es dans un état d'hyper-vigilance, d'hypersensibilité. Cela depuis près de vingt-cinq ans. C'est un état très particulier dans lequel vivre, aimer et souffrir. Dans lequel sentir les pas, la peau, le souffle et le parfum d'une amante chez toi à trois blocs de distance te rend particulièrement vivant.
Tu enjambes la distance qui vous sépare. Tu la dévores, cette distance. Tu la brûles comme un cierge. Tu vibres avec la ville, avec son souffle, avec le mouvement de ses lèvres.
C'est une course, même si Black Widow l'ignore. Une course qu'il a tant faite, en un temps où protéger son identité secrète était un jeu.
Il passe par la fenêtre de l'appartement inférieur, son second appartement dédié aux équipements sportifs et aux besoins de Daredevil - loué sous un faux nom depuis des années. Actionnant un passage secret pour accueillir Natasha, il réalise soudain qu'il n'est pas opportun de se vanter d'avoir gagné la course.
"Hey."
Il sourit, sous le masque et le costume.
Tu souris, sous le masque et le costume.
Mais il ne voit pas.
Mais tu ne vois pas.
Un fois n'est pas coutume, ton enthousiasme t'aveugle. Jusqu'à ce que tu perçoives comme une fêlure dans sa voix.
Jusqu'au moment où il perçoit comme une fêlure dans la voix de Natasha Romanoff.
"Nat, je n'ai... pas d'alcool, ici. Mais on peut aller au pub... Sauf si tu veux que je jette un œil à cette blessure au côté qui affecte ta respiration d'abord."
Avant même de s'approcher à distance de contact, il sent tout son corps comme s'il était contre le sien. Chaque courbe, chaque battement, chaque geste et chaque pesanteur.
Ce que tes sens ne peuvent oublier, ton cœur se le rappelle. Dieu qu'elle est... C'est elle, quoi. Pas la seule, pas l'unique et peut-être pas la dernière... Mais la seule, là. Dans ton intimité.
Daredevil cherche des doigts le front de la Veuve. Il pourra alors vraiment sentir chaque vibration, chaque appui, chaque pulsion une fraction de seconde avant que Natasha elle-même n'en prenne conscience.
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Re: Let's rewrite an ending that fits instead of a Hollywood horror - Black Widow / Daredevil Mer 18 Aoû - 22:34
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ft. Daredevil
Dans l’obscurité de l’appartement, les prunelles vertes de Natasha discernent deux protubérances sur la tête du Diable Rouge ; les cornes de son fameux masque. Ça aurait pu être un retour de mission commune pour eux. Ou des retrouvailles après une journée passée à combattre les injustices chacun de son côté. Une soirée comme une autre qui se serait voluptueusement terminée au petit matin, emmêlés dans les draps. Comme c’était le cas avant. Nat, je n'ai... pas d'alcool, ici. Quelle surprise. Elle aura au moins essayé. Les lèvres de la Russe se pincent dans une moue un peu boudeuse avant qu’elle ne ferme les yeux, laissant sa tête retomber en arrière dans un profond soupir. Un « Ugh. » faussement déçu franchit la barrière de ses lèvres. Elle fera sans, donc. Elle ne se voit pas se traîner jusqu’au pub du coin pour le moment. Du calme et un visage connu et apprécié, voilà de quoi elle a réellement besoin en cet instant. Les yeux de Natasha reviennent sur Matt alors qu’il lui propose de jeter un œil à sa blessure. Elle se retrouve instantanément catapultée quelques années en arrière, et ses traits prennent une expression moqueuse. « Déjà à essayer de me déshabiller. Tu pourrais au moins faire semblant de t’intéresser à ma journée d’abord. » Ronronne la rouquine qui le laisse ensuite s’approcher sans plus de commentaire, immobile, étudiant les nouveaux détails de lui que la proximité lui dévoile, son visage dont la moitié haute lui est dissimulée par le masque. Elle ne peut pas ne pas se laisser aller au jeu dangereux de la séduction avec lui, outil qu’elle manipule au gré de ses envies selon qu’elle veuille mettre mal à l’aise, s’amuser comme un chat avec une souris ou simplement réellement se distraire. La Veuve Noire ne sait pas encore à laquelle de ces occupations elle veut s’adonner ce soir.
Elle n’a pas oublié combien il est grand face à elle, la forçant à relever légèrement le menton au fur et à mesure que la distance entre eux s’amenuise. Son enthousiasme vacille légèrement quand les doigts de l’avocat se lèvent vers son visage. Elle n’a qu’une idée des capacités dont il est doté, grâces aux descriptions qu’il lui en a faites jadis, mais elle en sait suffisamment pour comprendre qu’il s’apprête à décrypter ce que lui dira son corps d’espionne blessée. Et malheureusement pour elle, il lit déjà trop en ce qu’elle a de plus intime pour qu’elle autorise ce geste à aboutir. Ses doigts gantés jusqu’en leur milieu se referment sur le poignet de Matthew, délicatement, pour stopper son mouvement sans violence. « Merci docteur, mais de la glace suffira. A moins qu’il n’y en ait qu’au pub aussi ? » Sa voix n’est qu’un murmure tandis qu’elle le contourne – le mouvement de son corps se décollant de la table sur laquelle elle avait trouvé un appui ne manquant pas de la faire grimacer – pour se diriger vers la cuisine après avoir relâché son emprise. Ses yeux se sont habitués à l’obscurité, et elle ne prend pas la peine de chercher à éclairer la pièce dans laquelle elle se fraye un chemin sans effort. « Tu étais sur le départ ou le hasard a fait que tu es rentré avant que je n’arrive ? »
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Re: Let's rewrite an ending that fits instead of a Hollywood horror - Black Widow / Daredevil Ven 20 Aoû - 14:17
La Veuve Noire n'aura pas de verre de remontant ici. Pas dans cette maison. À l'époque, l'alcool et les anti-douleurs étaient un cocktail qu'on aurait presque vu la Guêpe vous servir au bord de la piscine des Vengeurs...
Les temps sont si différents, lorsque l'on prend un instant pour constater ce qui a changé. Les lotions corporelles, la matière du costume désormais conçu sur-mesure par le S.H.I.E.L.D., tant de détails minimes avaient changé.
Tu as entendu quelque part que la plupart des cellules du corps humain sont remplacées tous les dix ans. Cela ferait-il si longtemps ? Non, tu t'en serais rendu compte... Pas vrai ? Dieu que le temps file, et que vous a-t-il apporté ?
Daredevil sent les plaies des nuits récentes tirer sur sa propre peau tandis qu'il approche le corps souffrant de l'athlète slave. Celle-ci a conservé toute sa fraîcheur d'autrefois, courtoisie de l'Infinity Serum des maîtres-espions du S.H.I.E.L.D.
"Je dois avoir la carte de Night Nurse sur la table, si tu préfères l'alcool médical et les praticiennes en uniforme."
Sous le masque, Matthew rigole de bon cœur. Ils se défiaient, et dans le temps ça pouvait être vraiment rock'n'roll, dans le bon comme le mauvais, à cause de ce maudit brin de malice qu'ils avaient en commun.
"Tu savais que Strange et elle ont joué la bête à deux dos ? Bon sang, avec cette moustache... Je ne sais pas comment il fait pour aller au-delà du premier baiser avec ce nid à puanteur qu'il a sous le nez."
A Hell's Kitchen, on aime le commérage et son diable rouge ne faisait pas exception. Il avait beau s'en détacher avec sa solitude affectée et ses jolis costumes, Matthew Murdock et ces rues ne faisaient qu'un. Justement, il était heureux d'avoir de la visite tant que cela n'était pas synonyme d'importer chez lui des ennuis.
"Les marques sont fraîches, mais pas au point de te demander si tu as été poursuivie jusqu'ici."
Le parfum de plantes grasses de l'Asie du Sud-Est, le fumet de poisson-chat du Mékong, la saveur de la menthe et du curry vert que tu inhales près de son corps t'indiquent avec une précision inégalée où elle a traîné ses guêtres avant d'arriver chez toi.
Instinctivement, Natasha s'avance vers la cuisine en exhalant sa douleur. Le boxeur rejoint la ballerine jusqu'à hauteur du frigidaire, pour braver la température glaciale de ses mais hypersensibles et en ressortir un paquet de petits poids surgelés, parfait pour apaiser en surface coups et blessures.
Malgré ses gants rouges, Matt ressent chaque petite boule congelée sur sa peau comme autant d'aiguilles brûlantes qu'on lui aurait enfoncées dans la main. Il sourit, ne dit rien, et les tend à la sculpturale espionne venue de l'Est.
À son tour de questionner les actions récentes de l'homme encore perlé de sueur dans son justaucorps écarlate. Matt envisage de nier, puis avance sa main en avant comme pour donner une justification :
"La tournée habituelle. J'ai cassé quelques bras, sauvé quelques épiciers, désolé rien de bien excitant j'en ai peur. Et ensuite... Je ne voulais pas rater ça ! Quand j'ai perçu l'arrivée d'un chat revenant au bercail, j'étais loin d'imaginer qu'il était venu pour lécher ses plaies dans mon humble foyer."
Charmeur - toujours - paternaliste - souvent, surtout avec cette femme qui l'enterrerait probablement lui et la plupart de leurs amis, pourvu qu'elle ne se confronte pas au tir ennemi de trop - Matthew prend par tous ses sens l'ampleur de ce qu'il perd en n'étant que l'homme d'une aventure. Ils se connaissent, ils sont proches comme ils l'ont peu été avec d'autres ; mais Murdock est conscient que cela finira toujours par un mot au petit-déjeuner ou une mortelle crise de larmes.
Il envisage de se changer, et puis non ; si c'est l'homme du passé qu'elle est venue rencontrer, ce n'est certainement pas l'avocat aux pullovers à col roulé et aux lunettes rondes fumées de citadin aveugle.
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