Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales. |
[France] Une histoire trouble [Monet] | Messages : 223
Date d'inscription : 23/09/2020
[France] Une histoire trouble [Monet] Sam 19 Juin - 18:27 | |
| Château Garett, alentour de New-YorkBlack Knight et Guillotine avaient eut un bref échange de sms au bout duquel Dane avait semblé très réticent face à son implication dans cette histoire concernant Chthon. Alors que c'était parce qu'il fallait se mettre en quête de cette entité maléfique que les Chevaliers du Wundagore avaient quitté leur forteresse pour se rendre sur le Nouveau Continent. Ils avaient avancé un peu avec l'attaque qu'avait subit Tony Stark qui avait mis à terre deux mages. Chthon tenait Wanda Maximoff, une autre magicienne aux très grands pouvoirs. Et il pourrait très bien avoir réussi à se débarrasser de deux autres. Les choses s'accéléraient quelque part. -Mmmmh... Quelle est cette mine triste ?
Jeannine sursauta lorsque l'apparition spectrale jaillit purement et simplement de ce mur. Dane lui avait déjà parlé de son ancêtre, le tout premier Black Knight, et elle savait qu'il hantait depuis sa mort les murs du château familial. Mais elle avait aussi cru comprendre qu'il n'apparaissait en général qu'aux membres de la lignée des Chevaliers Noirs. Alors qu'est-ce qu'il fabriquait devant elle ? Sa mine enjouée ayant disparu depuis son arrivée. -Je me nomme Sire Percy de Scandia... Mais je suppose que tu le savais déjà, jeune Jeannine Sauvage. Et que tu te demandes ce que je fais ici. Eh bien, j'ai cru comprendre que ton épée avait la même caractéristique que celle de mon descendant... Tu m'intrigues. Deux héros aux épées similaires qui se rencontrent... Je me demande...Guillotine ne saurait jamais ce que se demandait le fantôme, puisque ce dernier se tût, les yeux dans les vagues. Pour une créature paranormale -Votre épée vous cause du tort, jeune damoiselle. Enfin, plus qu'à l’accoutumée.
Percy hantait les murs du château, et même s'il n'apparaissait pas beaucoup, il pouvait voir beaucoup de choses. Il avait pu observer les différents Chevaliers qui étaient venus habiter -Qu'est-ce que vous voulez ?-Vous aider, puisque mon descendant ne semble pas être en mesure de le faire. Vous savez jeune fille, souvent, les mystères du présent trouvent leurs racines dans le passé. Surtout dans les passés les plus troubles et nébuleux. Des réponses peuvent s'y cacher. -Vous dites cela a propos de la Fleur du Mal... Ou de Chthon ?-De ceci ou de cela. De l'un ou de l'autre. Ou peut-être même des deux. Ou d'autre chose. Je ne suis qu'un esprit qui vagabonde entre de vieilles pierres vous savez. Je ne puis que donner des conseils inspirés par ma longue existence... Enfin... Non-existence surtout.
*** France, Normandie, département de l'EureLes paroles de Sire Percy avait un long moment tourné dans la tête de la jeune française, qui s'était demandé pourquoi le fantôme s'était donné la peine de venir à elle. Il avait parlé de son épée si semblable à la Lame d’Ébène... Mais étais-ce la bonne raison ? Et se pourrait-il qu'une partie de ses tourments se situent réellement dans le passé ? Car si la majorité des Guillotine avaient tous résisté à l'influence de la Fleur du Mal... L'un d'eux avaient sali le nom de leur lignée en son temps. Si bien que l'on parlait bien peu de lui. Elle avait donc décidé de retourner en France, le Fantasticar lui épargnant les soucis de transports et ceux liés au fait que les autorités la pensaient toujours morte. -Alors... C'est ici ?Yves Desmarais qui vécu à la fin du XIXème siècle fut le dernier Guillotine à porter le même nom de famille que le premier d'entre eux. Comme si les porteurs de la Fleur du Mal avaient voulu se déparer de ce nom après lui. De ce que Jeannine savait, il était devenu un seigneur du crime en 1895.. Et avait fini par être tué deux décennies plus tard. Et elle se tenait à présent devant son manoir... Une vieille bâtisse du XVIIIème siècle qui avait été rachetée par la famille Desmarais, avant d'être abandonnée à la mort de Yves. Personne n'avait voulu la racheter. Et les Sauvages n'avaient jamais voulu habiter dedans. Un lieu étrange, lié à son ancêtre au passé le plus nébuleux.N'étais-ce pas un bon endroit pour commencer ses recherches ? |
| | Messages : 309
Date d'inscription : 13/01/2021
Re: [France] Une histoire trouble [Monet] Dim 20 Juin - 0:52 | |
| Quelque part dans une petite commune de l'Eure, France.Contrée natale de Monet St. Croix, bien qu'éloignée de presque mille kilomètres de l'hôtel particulier monégasque qui avait abrité sa douce jeunesse. Neuf-cent-quatre-vingt-dix-sept kilomètres, pour être exact. Qu'est-ce qui avait bien pu arriver ? Qu'est-ce qui pouvait l'amener, elle, ici ? Elle avait essayé de garder au plus profond d'elle-même ses a-priori de grande bourgeoise désargentée, mais c'était plus fort qu'elle : il y avait quelque chose dans l'air, comme une odeur de déshérence et de désespoir flottant dans les coteaux des bocages. Il avait suffi d'un petit déjeuner au PMU du village pour le remarquer, accompagnant d'une bien dérangeante manière la brume tenace qui recouvrait encore les champs. Une remarque déplacée, trop lourde pour elle, pour qu'elle utilise ses "talents" pour se rendre mentalement invisible et terminer tranquillement son café au lait et ses croissants. C'avait été un simple bonjour, mais un bonjour de la part d'un jeune local trop semblable à ces bourrus habitants de l’Amérique intérieure sur laquelle la mutante portait un regard amusé. L'un de ces garçons qui travaillait ou bien à la ferme, ou bien comme petite main de l'industrie locale, et qui s'en contentait bien. Pour Monet, c'en était déjà trop. Une réaction pleine de suffisance et fidèle aux habitudes de la diva, qui aurait préféré le faste de façade que Deauville avait à offrir, si seulement elle avait été en mesure de se le payer ... Mais une réaction aux motivations plus compliquées que de simples habitudes d'aristocrate mal dégrossie. Loin de la noblesse de la rusticité et de la simplicité, Monet ressentait le siphon à ambitions que représentait ce que d'aucuns, à la ville, auraient appelé un "trou paumé". Chaque seconde passé ici, à réaliser que quiconque naissant ici y mourrait, ignorant des opportunités que le vaste monde avait à offrir, l'affectait profondément. Ce village lui rappelait sa propre condition. Dépourvue de ressources, elle n'avait que ses souvenirs pour lui faire réaliser le cauchemar inconscient dans lequel tous ces habitants s'étaient enfermés, ataviques, en oubliant leurs rêves. Ce village lui rappelait Penance, la bête sauvage, son propre cauchemar, dans lequel son frère Marius l'avait enfermé pendant des années. Et ce village lui rappelait la douloureuse réalité des St. Croix, qui s'était rappelé à Monet tel un diable sortant de sa boîte : un acte notarial surgit des Années Folles, dans lequel son aïeul Gonzague St. Croix s'était engagé financièrement sans limite de temps à forcer la vacance d'une obscure propriété locale. Cartier St. Croix, l'actuel patriarche, était derrière les barreaux ; rapport à d'obscures malversations politico-financières. Cela laissait Monet St. Croix, cheffe de famille par la force des choses, aux commandes d'un occulte héritage plein de possessions non référencées, de comptes verrouillés dans des paradis fiscaux ... Et, vraisemblablement ... D'une obligation de payer pour laisser une ruine normande vide ... Comme si les St. Croix eux-mêmes avaient voulu enfoncer plus encore le dernier clou du cercueil de cette commune d'une malaisante banalité. Si Monet laissait son imagination vagabonder, elle irait à songer que cette propriété aux allures de maison hantée avait peut-être à voir avec les aspects les plus mystérieux de la lignée paternelle : ces St. Croix qu'Azazel lui avait confié bien connaître... Enfin, une simple visite permettrait à la mutante d'aviser. Qui sait, peut-être qu'il était plus rentable de payer pour laisser la demeure abandonnée que de simplement la racheter ? Ou bien peut-être était-ce simplement la lubie d'un ancêtre illuminé que la famille avait oublié jusqu'à aujourd'hui, alors que les comptes ne suivaient plus ? " Excusez-moi ! " engagea Monet, prestement ,à l'adresse de la jeune femme qui semblait attendre devant la propriété, " Vous êtes bien la clerc de notaire ? Pour la visite ? Monet St. Croix, enchantée ! J'imagine que vous allez pouvoir m'en dire plus concernant ce contrat ubuesque ? Parce que comme je l'ai dit à Maître Lefol, il est hors de question que je continue à payer les sottises d'un aïeul alors que je ne sais même pas à qui appartient ce terrain ! " |
| | Messages : 223
Date d'inscription : 23/09/2020
Re: [France] Une histoire trouble [Monet] Sam 26 Juin - 17:31 | |
| Ce bourg perdu était... Eh bien perdu. On pouvait aisément se demander ce qu'une maison d'un maître du crime pouvait bien se trouver proche d'un village aussi peu connu. Mais d'un autre côté, cet isolement était le terrain parfait pour des activités crapuleuses. Ou pire. Car aurait-on à ce point mis Yves Desmarais à l'écart de l'histoire familiale s'il n'avait été qu'une simple tâche noire dans les pages narrant l'histoire des Guillotine ? Au fond, Jeannine ne s'était jamais posé la question. Elle avait fait comme tous les membres de sa famille en adhérant au principe voulant que ce Guillotine avait été un criminel ayant bafoué tout ce pour quoi ces héros se battaient. Et qu'il ne fallait pas chercher à savoir la nature exacte desdits crimes.
Et aujourd'hui donc, Jeannine allait sans doute devoir briser ce tabou familial et apprendre davantage sur les crimes de l'un de ses prédécesseurs pour en apprendre davantage sur sa situation actuelle. Pourquoi la Fleur du Mal la hantait plus qu'elle n'avait hanté les autres Guillotine et quel lien y avait-il avec une entité maléfique venue d'ailleurs qui était restée enfermée dans un obscur pays d'Europe de l'Est pendant des siècles. Tout un programme qui risquait d'avoir de grandes répercussions sur la suite. Raison pour laquelle elle n'avait pas encore fait un pas en avant. Et comme pour la ralentir encore plus, on vint lui parler alors qu'elle s'apprêtait à entrer.
-Hum...
Une fille à la peau sombre s'avança vers elle et lui demanda... Si elle était clerc de notaire ? Elle faisait si vieille que ça pour qu'on la prenne pour un clerc de notaire à 17 ans ? Ou cette fille ne savait pas qu'il fallait des années d'études après le BAC pour le devenir ? Quoiqu'il en soit cette Monet devait avoir des soucis financiers qui l'avaient conduite ici.
-Payer ? Comment ça payer ? Je n'ai jamais entendu dire que ma famille avait quoique se soit avoir avec la votre madame St Croix.
Elle avait beau réfléchir... Ce nom de famille ne lui disait rien. Cette vieille maison avait été achetée par les Desmarais et les Sauvages en étaient donc les légitimes propriétaires. Point.
-Et non je ne suis pas clerc de notaire. Je n'ai même pas encore fini le lycée.
Et au train où allait les choses avec l'administration française, elle ferait peut-être mieux de le passer aux États-Unis. Une lumière se fit dans son esprit. Elle devait tenter.
-Excusez-moi, mais quand vous parlez d'un aïeul... Quand a-t-il vécu exactement ? |
| | Messages : 309
Date d'inscription : 13/01/2021
Re: [France] Une histoire trouble [Monet] Dim 25 Juil - 0:14 | |
| " A la bonne heure... " répondit la diva de manière cryptique, en détaillant la jeune femme de pied en cap.
Monet croisa les bras avec cette suffisance outrageusement bourgeoise qui tenait du pur réflexe, et soupira un bon coup.
Si cette gamine n'avait pas connaissance de tractations familiales avec les St. Croix, Monet St. Croix n'avait, elle, pas la moindre idée de qui pouvait être cette fille.
Ou bien même de quel pouvait être sa famille.
Une descendante de notable local ? Est-ce que le vieux Gonzague St. Croix avait poussé la bassesse jusqu'à s'assurer de la déchéance totale et irrémédiable d'une petite lignée provinciale ? Las ! Si Monet s'emplissait d'orgueil - et à juste titre ! - d'être l'héritière d'une famille aussi illustre, elle trouvait néanmoins une résonance toute particulière aux discours que pouvaient entretenir les pro-mutants les plus incisifs :
La famille de sa mutante de mère, issue en droite ligne des régents d'Algers, ne s'était jamais abaissée comme certains des St. Croix semblaient l'avoir fait. Oui, il semblait bien que le sang mutant soit plus moral que le sang humain !
Enfin, telle réflexion ne permettra pas de faire avancer le présent problème, et c'est en maltraitant ses poumons avec les violentes senteurs du bocage normand qu'elle daigne traiter avec ce qui, de facto, aurait pu constituer une intrus sur cette non-propriété.
" Il a vécu au début du vingtième siècle. " déclara l'égérie en présentant un profil qui, sous ce soleil matinal, aurait fait rougir de jalousie la dernière des lagides, " Gonzague St. Croix. Il a disparu en 1934 ... Et cela fait plus d'un siècle qu'il est en contrat avec la commune pour que cette bâtisse et toutes les terres attenantes restent vierges de toute occupation. "
Elle accompagne sa déclaration d'un geste solennelle de la main, englobant vieilles pierres et herbes folles dans une présentation d'une morgue que son exténuante perfection réussissait à rendre gracieuse.
" Et j'imagine que si vous faites l'école buissonnière pour venir m'apprendre que votre famille a quelque chose à voir avec ce taudis, c'est que vous en savez probablement plus que moi. "
Tout surhumains qu'ils fussent, ses sens n'offraient à la mutante pas la moindre cause de méfiance. Tout paraissait ici désespérément normal : des bruits de vache au loin, de l'herbe battue par le vent dans des champs délimités par arbres s'étendant à des kilomètres à la ronde, une terre meuble et gorgée d'eau qui pourrait saboter durablement ses bottes de marque ... Oui, on était là dans des ruines comme la France en connaissaient beaucoup, et que Monet serait bien trop heureuse de laisser à la charge de qui voudrait bien les récupérer.
" J'aurais bien aimé pouvoir vous dire que je vous donne cet endroit, qui que vous soyez ... " continua-t-elle, " ... mais je ne suis pas la propriétaire. Par contre, je dois admettre que je suis très curieuse de savoir ce qui rend cet endroit si particulier ... La maison appartenait à votre famille ? " |
| | Messages : 223
Date d'inscription : 23/09/2020
Re: [France] Une histoire trouble [Monet] Mer 28 Juil - 18:09 | |
| Il y avait quelque chose chez Monet qui ne trompait pas. Si les Savage avaient toujours eut suffisamment d'argent pour ne pas craindre la misère, ils ne se considéraient pas comme des nobles, ni même comme des bourgeois. Ce n'était visiblement pas le cas de cette fille chez qui respirait une suffisance certaine. Mais si elle était bourgeoise, pourquoi refusait-elle de payer lesdites sottises d'un aïeul comme elle le disait si bien. Guillotine ne pouvait et ne voulait de toute façon pas s'attarder tant que ça sur ces questions.
-Gonzague St Croix ?
Jamais entendu parler. D'un autre côté, elle n'avait jamais fouillé bien loin dans les archives familiales surtout pour ce qui était des questions de propriétés. Elle avait déjà bien assez à faire avec l'héritage des Guillotine. Mais on lui avait toujours dit que les terres d'Yves Desmarais n'avaient jamais été reprises. Comment ce Gonzague avait-il pu
-Ces terres ont également appartenu à mon ancêtre, Yves Desmarais. Mais la propriété a été complètement abandonnée lorsqu'il est mort en 1910. Mais de ce que je savais elle a toujours appartenu à ma famille. Alors je ne comprends pas...
A moins que sa famille ne lui ai pas tout dit, et qu'un contrat avait été passé dans les années 30 entre un membre de la famille Sauvage et une personne de la famille St Croix. Mais pourquoi cette famille se serait-elle intéressé à cette pauvre maison et son terrain perdu dans un coin de la France. Soudain, un rideau à l'étage frissonna. Comme si quelqu'un l'avait déplacé légèrement sur le côté afin de mieux voir la scène avant de brusquement
-Elle a été utilisé à la fin du XIXème siècle pour les affaires de Yves Desmarais.
Des affaires louches, bien que la jeune fille ne sache pas exactement de quoi il en retournait. Les yeux fixés sur le rideau qui avait bougé quelques instants plus tôt mais qui restait depuis parfaitement immobile. Comme si tout compte fait, Jeannine n'avait qu'imaginé ce mouvement incongru. Ce qui devait être le cas. Elle avait beau savoir que les fantômes existaient, cette maison ne pouvait pas être hantée.
-Aucun de vos ancêtres ne s'est intéressé à ces terres de...
Soudain, des craquements se firent entendre en provenance de la maison ainsi que des bruits étranges. Il y avait de la vie à l'intérieur. L'ancienne propriété de Yves Desmarais et Gonzague de St Croix paraissait contenir un visiteur en son sein. |
| | Messages : 309
Date d'inscription : 13/01/2021
Re: [France] Une histoire trouble [Monet] Ven 30 Juil - 12:00 | |
| Monet ne croyait pas aux fantômes. Ou du moins, pas au type de fantômes que l'on trouvait dans les légendes urbaines. Oui, elle avait combattu d'autres mutants, des extraterrestres, des "magiciens" et même le diable et les ducs des neuf cercles de l'Enfer ... ... Mais elle ne croyait pas aux fantômes. Pas à ces fantômes là. Oui, pour Monet St. Croix, si quelque chose existait, c'est qu'il avait une raison d'exister. Si fantôme il y avait, c'est que le fantôme avait une motivation, une ... "raison d'être". Hors, ce que Monet St. Croix voyait, c'était un taudis abandonné depuis un siècle, arrosé généreusement pas un aïeul excentrique. Oh, certes, les St. Croix avaient eu leur lot de problèmes, au fil des générations : Azazel lui-même avait confié à l'héritière qu'elle connaissait bien sa famille... Mais Azazel n'était pas réputé pour son honnêteté. Il aurait tout aussi pu essayer d'entrer dans son esprit, de la déstabiliser. On parlait là des St. Croix, de grands hommes tout entiers dévoués à la grandeur de leur dynastie, que ce soit au service de l’État ou au service d'eux-mêmes : une famille aristocratique comme la France n'en produisait plus... Le genre de famille qui avait mieux à faire que de fricoter avec le surnaturel de province ! Oh, oui, elle avait entendu ce rideau bouger. Évidemment. Oui, elle avait entendu le parquet grincer. Évidemment ! Mais cela n'inquiétait pas Monet St. Croix. Oh non. Cela l'irritait. Cela l'irritait, parce que son interlocutrice, apparemment très impressionnable, n'arrêtait pas de se laisser distraire ... Elle se laissait distraire par du vide. Du vide, oui. D'une œillade rapide, elle le confirme : s'il y avait quelque chose, Monet l'aurait vu. Monet l'aurait senti. Elle l'aurait ressenti, même, car un être humain qui tentait de se cacher ne se contentait pas d'être affreusement bruyant ou odorant : il pensait. Et Monet était très forte, pour retrouver les pensées. " Pourrions-nous être sérieuses un instant ? " fit-elle en claquant des doigts devant les yeux de la jeune fille pour attirer son attention, " Je ne sais pas ce que mes ancêtres ont à voir avec cette propriété, et pour être honnête, je m'en fiche comme d'une ... " Rien à faire, cependant. L'adolescente semblait aspirée par les phénomènes qui se produisaient à l'intérieur de la bâtisse. A croire que le moindre coup de vent ou craquement suffisait à vous égayer votre journée et à stimuler votre imagination, dans ces terres oubliées de la civilisation post-moderne ! " C'est à cause du parquet, c'est ça ? " soupira la mutante, " J'ai vu beaucoup de choses qui dépassent l'entendement, mais je peux vous assurer que les maisons hantées, ça n'existe pas. Il n'y a rien à l'intérieur de cette maison. " Et bien désireuse de le lui prouver, Monet brisa la règle la plus importante de toute situation paranormale. Oui, elle s'élança d'un bond directement à l'étage, passant par la fenêtre incriminée avec bien peu d'égard pour ce qu'il restait de bris de verre. Elle jeta un rapide regard, qui lui confirma ce qu'elle savait déjà : rien. " Vous voyez ? " cria-t-elle par la fenêtre, " Il n'y a rien ! Est-ce qu'on peut régler cette... " La maison se met à grincer à nouveau. Trop près d'elle. Monet ressent quelque chose de très désagréable, pour une personne détestant être prise au dépourvu : de la surprise. Oui. Monet est surprise. Elle sursaute. Elle se retourne. Et laisse le masque tomber, l'espace d'une exclamation : " Oh putain de... " |
| | Messages : 223
Date d'inscription : 23/09/2020
Re: [France] Une histoire trouble [Monet] Dim 1 Aoû - 23:05 | |
| Comme Jeannine, Monet avait vu ce rideau bouger. Et comme la jeune épéiste, elle devait sans doute se poser beaucoup de questions sur le comment de cette affaire. Contrairement à la femme plus âgée, Guillotine était plus encline à croire aux fantômes et à leurs présences dans les anciennes demeures. Habiter dans un château médiéval hanté par le premier d'une lignée d'épéistes maudits aidait beaucoup. Mais apparemment, Monet était sur un tout autre registre et souhaitait rester concentrée sur l'affaire qui les intéressaient. Enfin, surtout elle. Apparemment, le fait que son ancêtre ai acheté ce terrain la troublait profondément tout en se moquant bien de pourquoi il avait fait ça. Cette raison inconnue pourrait bien être la raison de ces bruits étranges. Lorsque Monet nia l'existence des maisons hantées, Jeannine eut bien envie de lui parler du château Garett et de l'esprit qui y habitait. Mais elle n'en n'eut pas le temps. Dans son désir de prouver à Jeannine qu'il n'y avait rien à craindre et que la vieille maison n'était pas hantée, Monet avait tout simplement brisé une fenêtre pour lui dévoiler l'intérieur. Mais comme la mutante, Jeannine fit une mine horrifiée en voyant ce qui se trouvait derrière Monet. -Qu'est-ce que... ?Jeannine resta un moment, figée par la stupeur tandis que son épée vibrait étrangement mais furieusement. L'arme maléfique reconnaissait ce personnage qui disparu aussi rapidement qu'il était apparu. Comme une ombre... Ou un fantôme. A présent il n'y avait plus que des ombres percée par le petit flot de lumière qui s'infiltrait à travers la fenêtre brisée par Monet. Cette apparition était bien plus terrifiante que celle de Percy... Mais la réaction de la Fleur du Mal était ce qu'il y avait de plus troublant dans cette histoire en réalité. -Et ça c'était quoi ? Une illusion collective ?La question était dite avec une pointe d'ironie, comme si la jeune fille cherchait à repousser la peur qui commençait à s'instiller en elle. Soudain, une nouvelle ombre se découpa et vint se placer face aux deux femmes. Mais celle-ci était elle bien humaine et n'avait rien d'inquiétant. Même s'il jeta un regard effaré à Monet et surtout au verre brisé qu'elle avait répandu autour d'elle. -Qui... Qui êtes-vous ? Pourquoi avez-vous pénétré sur cette propriété privée ?L'homme sorti aussitôt une télécommande de sa poche et appuya sur un bouton. Aussitôt, des gardes rappliquèrent, encerclèrent les deux femmes et commencèrent à leur tirer dessus... Non pas pour les blesser ou les tuer, mais pour les repousser vers l'intérieur de la maison. Et ça fonctionnait avec Guillotine qui avait sorti son épée pour s'en servir comme bouclier contre les balles... Et qui voyait son esprit être lentement envahit par la puissance de sa lame. Soudain, un puissant mal de tête la saisit et manqua de la faire tomber au sol. -Argh ! Les gardes finirent par les attraper toutes les deux, et les forcèrent à pénétrer plus en amont dans la demeure, ne s'arrêtant qu'à quelques mètres de l'homme qui les avaient appelé. Et qui paraissait être leur chef, tout en se prenant visiblement pour le maître absolu de cette maison. |
| | Messages : 309
Date d'inscription : 13/01/2021
Re: [France] Une histoire trouble [Monet] Sam 28 Aoû - 12:53 | |
| Est-ce que c'était une illusion collective ? Certainement pas. Est-ce que c'était une bonne raison de tenter un trait d'esprit contre elle, Monet St. Croix ? Non, certainement pas. Oui, elle s'était trompée. Oui, il y avait quelque chose. Oui, Monet St. Croix pouvait se tromper. Elle avait beau être parfaite, elle restait néanmoins humainement parfaite. Quitte à y réfléchir, c'était un peu de la faute des autres, si elle se trompait ! Peut-être qu'elle ne se tromperait pas, si elle était parfaitement Kree, ou parfaitement Shi'ar. Une réflexion, juste comme ça. " C'est bon, hein. " persifla la top modèle en venant fusiller sa jeune compatriote du regard, " Mea culpa, il y a bien quelque chose. Vous n'allez pas m'en chier une pendule non plus ! " Chose remarquable, cette lycéenne avait réussi à l'irriter. Véritablement l'irriter. C'était subtil, cela s’entendait à son verbage, mais c'était présent, indéniablement. Cela, avant qu'un nouvel individu ne sorte de nul part, à nouveau dans le dos de la mutante. Cette fois-ci, elle avait été trop exaspéré pour le voir venir, à croire que ça devenait une habitude ! Il regarda Monet, effaré. Monet le regarda, effarée elle aussi. La jeune femme l'interpella. Il sortit une télécommande. " Hé, ça vous embêterait de répondre, non ? " s'insurgea l'ancienne X-Men à son tour en l'agrippant par le col pour le faire décoller du sol. La seule réponse qu'elle réussit à obtenir, ce furent le crissement des bottes sur le gravier de la propriété. Derrière elle, à nouveau. Il y avait un problème, vraiment. Sans autre forme de procès, la franco-algérienne vindicative se retrouva la cible d'une bande de loubards armés d'un curieux mélange de fusils d'assaut vieillissants, de pistolets mitrailleurs et de fusils de chasse ... Une analyse rapide qui lui permettait de savoir que ceux qui avaient entrepris cette folle invasion de propriété privée n'étaient pas de l'AIM, de l'Hydra, ou de quelque folle initiative criminelle internationale tentaculaire. Ou bien, peut-être qu'ils étaient d'un groupe important, mais ils étaient là en face de la succursale de province. La succursale française. Oui, si AIM il y avait, le budget était certainement passé dans la cafétéria, dans la salle de repos et dans les locaux de la représentation syndicale. C'était bien les français, ça. Monet, elle, avait déjà lâché sa proie, et ce n'était pas la nécessité de se protéger qui dominait ses pensées. Elle n'avait même pas remarqué la colossale épée que venait de dégainer la jeune femme - d'où sortait-elle, d'ailleurs ? -. Non, ce qui dominait ses pensées, c'était la surprise. La surprise, et l'effroi de voir sa tenue pulvérisée par une décharge constante de plomb, sans laisser ne serait-ce que des rougeurs en rebondissant contre sa peau. " Mais ça va bien, oui ?! " s'offusqua-t-elle, en se précipitant sur le groupe pour leur administrer de solides baffes. La peur et la surprise changea de camp ... Jusqu'à ce que trois nouveaux-venus recouvert de tenues en caoutchouc se présentent avec une curieuse machine grésillante montée sur une charriote. Monet leva un sourcil face au gros harpon qui lui faisait face, et surtout face au gros câble noir qui suivait le mécanisme et qui allait se perdre au loin, dans les champs. " Bon, écoutez, j'ai déjà été très patiente. " les sermonna-t-elle, en se dirigeant vers eux, " C'est déjà assez exténuant de devoir me rendre ici, alors je vous ferais la grâce de ne pas ... " Une détonation étouffée, et le harpon fendit l'air, un énorme arc électrique à sa suite. *** Bar des Sports, Flamanville (Manche) Au même moment :" GEEEEEERARD ! " tonna Marcel, un habitué en casquette et salopette, la clope au bec, le verre de muscadet à la main et la pile de jeux à gratter sur la table, " C'quoi c'te bordel ? Eul télé vint d's'teindre, 'didieu ! Pil' au m'ment où qu'c'est eul tercé ! " Ce que Marcel n'avait pas remarqué, c'était que la télé n'était guère que le cadet des problèmes de la commune, alors que toute la Normandie - et une partie de la Bretagne, qui ne manquerait pas d'accuser leurs voisins du nord-est - se retrouvaient soudainement sans électricité ! *** De retour sur la propriété Quelques temps plus tard ...Les cheveux hérissés en tout sens, Monet reprit progressivement ses esprits. Encore groggy, elle avait maintenant un mal de tête carabinée. " Qu'est-ce qu'il s'est passé ?.. " grogna la mutante avec difficulté, une main sur le front. Elle n'avait pas la moindre idée de ce dans quoi elle avait mis les pieds ... |
| | Messages : 223
Date d'inscription : 23/09/2020
Re: [France] Une histoire trouble [Monet] Sam 2 Oct - 11:31 | |
| D'accord, elle n'allait pas en faire une pendule comme le disait bien plus crument Monet. N'empêche que la silhouette qui était apparue avait tout de fantomatique et rien de rassurant. Malheureusement, les deux femmes n'eurent pas réellement le temps d'en discuter plus en amont, car elles furent immédiatement attaquées par des individus étranges qui parvinrent à mettre Jeannine au sol. Monet bien entendu continue de lutter, et posa une question qui attira un sourire amusé sur le visage du chef.
-Oh oui, nous allons fort bien demoiselle. Et vous aussi, si vous acceptez de nous laisser faire.
Il n'eut pourtant pas le temps de dire quoique se soit d'autre car la Mutante déclencha un vrai déluge électrique sur la zone, tout en dérobant l'électricité de pauvres Normands ainsi qu'une partie des Bretons. Loin de se soucier de toutes les retombées que cela pourrait avoir sur les réseaux sociaux ou ailleurs, l'homme et sa troupe avait été protégé par une intervention extérieure. Mais Jeannine n'avait pas eut autant de chance, et s'était évanouie sous les coups.
-Prenez-là. Fit l'homme en désignant Guillotine.
-Et que faisons-nous de l'autre monsieur ?
-Le dieu qui sommeille ne la désire pas. Laissons-là ici. Avec un peu de chance elle croira avoir fait une mauvais rêve et oubliera nous avoir vu.
Jeannine fut donc emmenée dans les profondeurs de la maison, et Monet abandonnée un peu plus loin, près du portail. Lorsqu'elle se réveillerait, la mutante ne verrait qu'une vieille bâtisse vide et paisible, quoiqu'un peu effrayante. En explorant les diverses pièces, elle ne verrait rien de particulier non plus et ne rencontrerait personne. Comme si tout cela effectivement n'avait été qu'un très mauvais rêve. Dont elle était libérée et libre de partir où elle le voulait. Pour Guillotine par contre, le cauchemar continuait. A cause d'un pacte obscur perpétré par son ancêtre renié, elle se retrouve soumise à un sorcier qui prend possession de son corps et de son âme, dans le but de s'attaquer à une cible trop dangereuse pour celui qu'il servait. Le Sorcier Suprême en personne !
[Voilà, comme dit en privé je met fin à notre rp prématurément et laisse Monet s'en aller où elle le souhaite :p Merci pour ce rp, à la prochaine pour un autre. Peut-être un qui n'aura pas autant d'impact sur un personnage, comme ça nous pourrons aller au rythme que nous voulons ^^] |
| | Re: [France] Une histoire trouble [Monet] | |
| |
| | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|