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Illusions masquées [ft. Mysterio] | Messages : 76
Date d'inscription : 10/03/2022
Illusions masquées [ft. Mysterio] Mer 13 Avr - 21:27 | |
| New York. Que de belles années Whitney avait consumées dans ses hôtels, ses soirées, à la lumière aveuglante de sa gloire et de sa richesse opulente. Entre boissons alcoolisées et lignes de drogues, entre rencontres d'un soir et soirée entre filles débauchées, elle avait alterné tous les jeux de domination que son statut et son argent lui permettait. Noyée dans la lascivité d'une vie oisive à dévorer les heures comme on dévore un brunch, l'esprit encore remplit de musique, les yeux embués des lumières artificielles de cette existence contrefaite, Whitney Frost ne put guère que surnager dans cet océan de désirs. New York. Giulietta avait rencontré bien pire en ses bas quartiers. Elle se souvenait de son père, des multiples penthouses que le comte avait sous tant de noms que l'on en venait à douter qu'il en eut réellement un. Des lieux d'un luxe outrancier, alternant bon goût et désuétude décadente dans une valse qui incarnait à elle seule l'ambiguïté de leur monde, entre méthodes traditionnelle et modernité décapante. Madame Masque ne s'était jamais aussi bien sentie que dans l'art contemporain, dans tout ce qui avait trait à l'avenir, abandonnant dans une régularité démoralisatrice le vieux pour le neuf, progressant toujours sans faillir vers un toujours plus qui ne s'embarrassait pas du passé. Le penthouse de la Maggia qui trônait non loin de Central Park était ainsi entièrement à son goût. C'est donc sur une table design entourée de chaises au diapason qu'elle déposa négligemment son futur ex-manteau Balenciaga d'un noir parfait. Comme à son habitude, elle décoiffa avec soin son chapeau dentelé noir et blanc à bord large qu'enrobait un foulard précieux, lequel offrait un parfait camouflage aux traits de son masque. Se laissant tomber dans un canapé aussi noir que sa robe de grand couturier, elle envoya ses bottes à cuissardes du dernier chic sur une table basse qui aurait pu alimenter une famille du Bronx pendant une année entière. Ses gants d'opéra en velours blanc à sequins dorés passèrent dans ses cheveux synthétiques alors qu'elle réfléchissait. Torturée par son revers à Las Vegas, Madame Masque avait dû se résoudre à une retraite temporaire, un revers pour celle qui aurait préféré un retour triomphal sans ombre au tableau. Cette mésaventure l'avait obligée à reconsidérer bien des options et des possibilités. Et cette Domino revenait sans cesse à son esprit. Ses atermoiements, ses limitations... maudite peste ! Elle sentit sa perruque se prendre dans l'un de ses sequins, interrompant le fil de ruminations. Elle les enleva sèchement et les envoya sur ses bottes. Un soupir proche d'un râle de dépit hargneux sortit de sa gorge. Ses pieds uniquement recouverts de bas noirs aux motifs géométriques qui renvoyaient aux formes dures qui composaient une partie de son mobilier se dirigèrent vers son bar où s'alignaient des bouteilles. Elle tira un limoncello qui lui rappelait de bien doux souvenirs de début de soirées. Un petit verre de céramique tiré du frigo se retrouva sur la surface, elle aussi mat, du bar. Une dose rase. Buée sur les nébulosités marmoréennes anthracites et noires qui panachaient le plateau comme si la boisson avait exhalé un râle glacial. Quelques gestes élégants décrochèrent les fixations de son masque et elle le déposa soigneusement contre la bouteille où clapotait l'alcool citrin. Les deux yeux sans vie de l'objet parurent observer un temps sa porteuse. Ses deux mains se plaquèrent sur le bar, sa perruque formant un rideau devant son faciès dont le reflet déformé animait à sa façon la froideur métallique de son vrai visage. Un retour triomphal... un retour... tri-om-phal... songeait-elle alors que ses lèvres décharnées se tordaient dans une grimace misérable. Pathétique petite mercenaire de bas étage... rajouta-t-elle pour elle-même en repensant à cette fille d'une insolente beauté sauvage, à cette gamine sans éducation qui avait reçu par une commisération naturelle un visage frustre et une chance malsaine. Cela faisait trente-six heures depuis Las Vegas et sa colère ne désemplissait pas. Trente-six heures qu'elle ressassait ses plans de secours et qu'elle avait lancé ses ressources pour trouver de nouvelles pistes. Une seule paraissait accessible. L'une des pires. Une seule piste raisonnable pour une femme comme elle, pleine de promesses de vieux souvenirs, pleine de passion à déchaîner. Une piste qui n'aurait aucune limite. D'une traite la boisson disparut. Le baiser glacé de la céramique sur sa pulpe martyrisée, la cascadante fraîcheur puis le goût citronné qui vint se révéler après le gel... Quel délice. Aussitôt les réminiscences de danses ; de musiques ; de soirées ; les souvenirs de l'insouciance d'une époque ; les moments de doutes balayés d'une traite de boisson lors d'un retour de mission éprouvant... et... quelque part derrière le rideau de ce kaléidoscope d'images et de sensations, un visage. Tony. La délicate caresse d'un rêve de jadis... un verre pris entre deux étreintes de cette bouteille pourtant trop chaude laissée négligemment sur une table basse... Son dos se reposa contre un mur proche alors que sa mémoire l'égarait loin de sa colère. Elle avait une raison d'avancer et des projets. Ne lui restait qu'à les concrétiser. Son portable vibra à ce moment. Elle fourra un main dans son sac à main odieusement dispendieux pour en tirer un portable non moins clinquant. Elle décrocha en remplissant de nouveau son verre. - Masque. J'écoute, lança sa voix légèrement rêveuse. On lui indiqua que son contact avait réussi à obtenir un rendez-vous. Parfait. - Réservez chez Mikhaïl, ordonna-t-elle sur le ton de la conversation, une table pour deux. Un seul service. Transmettez l'invitation.Et elle raccrocha, lâchant le portable sur sa maroquinerie. *** Mikhaïl était un homme fiable, du genre qui affichait une heureuse neutralité au sein de la Maggia. Ici l'on y mangeait à son aise, dans des alcôves privées et l'on pouvait être sûr que ses réseaux russes étaient assez efficaces pour éloigner les gêneurs. La police ne traînait guère aux alentours de son restaurant, ou à bonne distance, en échange, il n'y avait pas de grabuge et cela suffisait aux officiers qui ne tenaient pas à voir leur carrière s'achever à cause d'une mauvaise gestion. Aussi lorsque Madame Masque avait besoin de discrétion, elle réservait la meilleure table, très à l'écart, dans les étages des locaux que l'on rejoignait sans passer par la salle principale, question de principe. Les mêmes principes qui faisaient que la salle disposait de six issues différentes non connectées entre elles, permettant de quitter le bâtiment de toutes les façons imaginables. Qualité de service oblige. Le géant post-soviétique n'employait que des anciens militaires qui avaient baroudé dans les pires coins du monde et qui cherchaient "une place paisible" dans le monde, ce qui donnait aux serveurs et serveuses des allures de bagnards reconvertis. Pas de beaux sourires charmants, mais des faciès sérieux, solennels qui convenaient parfaitement à une psychotique très à cheval sur sa propre valeur physique. Dans leurs chemises d'une blancheur impeccable, avec leurs nœuds papillons assortis, ils donnaient un air décalé à l'immense salle à l'aménagement moderne. Tentures chocolatées et papier peint gris sombre aux motifs noirs formaient un écrin pour l'immense table blanche circulaire drapée d'une nappe ocre. Des compositions florales aux couleurs pastels chiches mais élégantes traçaient des arabesques entre les couverts rutilants et les assiettes. L'éclairage était conçu pour ne laisser aucun espace d'ombre tout en offrant une forme d'intimité calfeutrée. Madame Masque, lovée dans son refus de la réalité, se sentait particulièrement à l'aise dans ces décorums qui traçaient une ligne propre et nette entre le grotesque commun des mortels et son univers à elle, un univers où elle pouvait projeter ses fantasmes esthétiques et philosophiques sans se soucier de leur authenticité. Ses désirs s'étaient infiltrés dans le moindre détail des lieux, allant jusqu'à modifier le menu à sa convenance. On ne servait ainsi aucun plat aux saveurs trop prononcées qui pouvaient camoufler le goût d'un poison et les amandes étaient bannies, Giulietta s'étant trop servie du cyanure pour en apprécier les effluves. Les Nefaria avaient une réputation d'individus terribles, souvent froids, manipulateurs, violents, arrogants et sûrs d'eux. Pour leurs alliés ils étaient précieux, pour leurs ennemis abominables. Trait que personne ne leur retirait cependant : ils avaient du style et si chaque génération possédait sa personnalité, ils conservaient un sens innée de l'hospitalité qui s'associait à merveille à leurs talents de diplomates de l'ombre. Malgré ses humeurs et l'incertitude de sa constance, Giulietta ne faisait pas exception. Madame Masque était venue amenée par un chauffeur aux allures sévères et au visage balafré. Tel avait été son caprice du moment. Tantôt elle n'aimait voir que beauté et charme, tantôt elle préférait les visages blessés et scarifiés. Son "majordome" au sein de la Maggia s'assurait ainsi de disposer toujours de personnel en quantité suffisante dans chaque catégorie qui pouvait répondre aux désidératas de sa patronne. Un casse-tête mais extrêmement bien rémunéré. Pour l'heure, voir le monde violenté autour d'elle mettait un baume de sadisme à son coeur qui rêvait de défigurer une certaine mutante bicolore. Un portier était venu la saluer pour actionner son ascenseur personnel vers la fameuse salle où son invité serait également conduit. Il avait le bon goût de porter un masque. Mikhaïl attendait, flanqué par trois serveurs au garde-à-vous pour accueillir leurs hôtes de marques. Il se fendit d'une courbette qui ne parvint pas à l'amener à la taille de sa patronne. Elle lui répondit par un "bonjour" aérien et distrait. Le masque d'or et d'argent observa la pièce pour en relever les détails. - Splendide. Vous avez fait des merveilles, complimenta-t-elle. Elle souleva l'un de ses poignets pour lire la montre d'horloger suisse qu'elle y portait. Elle avait un peu d'avance. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Sam 16 Avr - 0:04 | |
| Une ancienne et puissante famille de la mafia invite Mysterio chez Mikhaïl ce soir. Tout super vilain fut il Quentin Beck n’était pas de ceux à mépriser le danger que pouvait représenter ces parasites des sociétés car ils ont suffisamment de ressources pour exister dans un monde qui n’est pas censé leur accorder de place. Et pourtant ils sont là, au sommet. Depuis des décennies dans cette ville des siècles même parfois. Les mafia influent sur le destin du monde avec les armes dont elles disposent et la violence en est l’essence. Mysterio fait figure de fanfaron à coté de Madame Masque, d’original poursuivant des lubies d’une manière souvent vaine quand la Maggia était un exemple de cohérence, une horloge parfaitement réglée pour survivre aux outrages du temps tout en donnant toujours l’heure quelles que soient les pièces qu’il faudra y remplacer.
Mais Mysterio est un des Masters Of Evil et c’est eux qui ont bousculé Wilson Fisk à New York, l’ont réellement racketté d’immobilier et de structures civiles lui servant de couverture ou de moyen de blanchiment. Le racket des activités locales est l’arme de base de la mafia, celle avec laquelle elle touche sa dime et peut embaucher des racketeurs pour racketter plus large. Bon c’est vite résumé comme cela mais vous avez l’idée. Autant dire que quand vous n’êtes pas de ce monde et que vous renversez la table en les prenant à leur jeu vous avez intérêt a vraiment savoir vous battre car vous avez attaqué plus que leur portefeuille.
Vous avez attaqué leur réputation. Et Fisk…Fisk n’est pas du genre a laisser sa réputation se ternir dans préparer une réponse sanglante. Mysterio le sait. Alors il rencontre Madame Masque parce que maintenant qu’avec ses camarades il a fait un croche patte à Kingpin il serait bon de se rapprocher d’une grande famille qui joue en ligue plus "professionnelle" que lui dans le crime. Il ne suffit pas d’avoir des gadget des robots et des hommes de main en pagaille pour survivre à ce monde là il en faut les usages et ce n’est pas en re-matant Les affranchis Les infiltrés et Casino que Quentin Beck les aurait. On est pas dans un film de Scorsese et ces fort dommage soit dit en passant.« Mes hommages Madame Masque.» Mysterio était apparu dans un panache de fumée non loin de la table qui avait été préparée par la mafia russe pour accueillir le rendez vous.« Vous êtes d'une élégance rare» Sa voix désincarnée entoure les environs, laissant toujours planer comme un doute. Mysterio est il là? ET si oui, où? Une illusion permanente qui était sa marque de fabrique. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Ven 22 Avr - 15:12 | |
| Il revenait à chacun de trouver son style, son rythme, sa zone de confort. Madame Masque aimait les écrins superficiels, le dévoiement du passé dans des formes contemporaines ou carrément les abstractions, Mysterio, lui, évoluait dans des univers visiblement plus vaporeux, plus ouvert au mystère et à l'énigme. Était-il réellement là ? Pour son propre bien il le valait mieux, Giulietta savait admirer les individus qui portaient fièrement leur marque de fabrique mais elle n'acceptait pas que cela se fasse au détriment de sa propre fierté. Elle avait invité Mysterio, elle attendait donc qu'il se déplace en personne, même drapé d'artifices, mais en personne malgré tout.
L'apparition de Quentin Beck souleva un invisible coin des lèvres de la criminelle. L'homme savait décidément se présenter et avait des manières. Elle inclina légèrement la tête comme pour répondre brièvement à ses salutations et compliments.
- Ponctuel et flatteur, vous savez vous introduire, lui répondit-elle du ton ravi de la châtelaine qui répondait à un invité de prestige.
Elle eut un geste de la main et un serveur vint immédiatement tirer sa chaise. Un autre vint à bonne distance de Mysterio pour lui tendre une carte.
- Prenez donc place, ce cher Mikhaïl nous a prévu un petit champagne rosé tout à fait rafraîchissant.
Immédiatement le sommelier de la maison vint avec un sceau dans lequel reposait paresseusement une bouteille de Cristal vinothèque rosé année 1999 de l'authentique maison Roederer, le genre de cuvées que Mikhaïl ne gardait que pour la consommation de leur très estimée cliente qui ne jurait que par dépenses somptuaires.
- Je vous remercie d'avoir accepté une rencontre aussi soudaine et quelque peu précipitée par de récents évènements, commença la riche héritière alors que son verre se remplissait d'alcool pétillant. J'ai pourvu au mieux dans les circonstances actuelles.
Madame Masque avait été informée de loin des manigances des Master of Evil ainsi que de leur intervention dans les affaires pourtant bien huilées de Fisk et elle tâchait de le montrer à sa manière, sans trop en dire, sans trop ne taire. Mikhaïl certes, mais aussi d'autres menus fretins de la Maggia qui profitaient de quelques niches et zones hors de l'influence de Fisk au sein de la ville avaient transmis des rapports sur les opportunités mais aussi l'agitation qui risquait tôt ou tard de venir perturber les petites affaires de l'organisation mafieuse. Fisk et Masque n'avaient pas de grandes affaires ensemble et l'un supportait l'autre tant que les frontières restaient stable et que chacun tâche de rester loin de l'autre. Pas une amitié, pas des alliance, une forme de mépris réciproque qu'un vacillement pouvait ébranler.
Si la Maggia brillait à l'international et à travers un maillage plus hétéroclite que Fisk, ce dernier pouvait se vanter d'être un dominant majeur de la grosse pomme. Mais le géant venait de subir quelques déconvenues. Ses rivaux semblaient se frotter les mains de l'opportunité et il revenait à Madame Masque de jauger si l'heure était à un changement de prince, s'il y avait matière à grignoter un peu de marché ou si, au contraire, si les Master of Evil étaient des enfants indisciplinés qui se feraient rapidement broyer par un système plus résilient.
Elle ne connaissait pas particulièrement Mystério qui avait une réputation de franc-tireur plutôt porté sur des affrontements face à des ennemis plus ponctuels, mais il était un porte-parole et devait être traité en tant que tel.
- Cela fait un certains temps que New York n'avait pas vécu d'évènements comme ceux que vous avez provoqués, continua-t-elle sur le ton de la conversation. Vous avez piqué ma curiosité mais ce n'est pas là l'exacte raison de mon invitation.
Un serveur vint poser deux coupelles d'huile d'olive devant les invités et on leur présenta des plateaux où trônaient des assortiments de pain, une pratique qui n'avait pas réellement cours dans les restaurants new yorkais. Madame Masque avait l'habitude de devoir expliquer cette bizarrerie.
- Pardonnez, c'est une petite coquetterie que j'ai ramenée de mon séjour en Italie. Tout n'y était pas remarquable, mais il y a une fraicheur dans certaine de leurs tradition remises au goût du jour. Le pain fait délicieusement patienter l'entrée.
Elle sélectionna de son coté un pain aux olives avec un pain complet simple que l'on déposa dans son assiette, non sans y avoir préalablement retiré la serviette qui la décorait. Jusqu'à présent, il était remarquable de noter que Madame Masque n'avait touché à rien sur la table, laissant au service le soin de préparer pour elle tout ce qui lui était nécessaire. On lui servi même son verre de telle manière qu'elle n'ait pas même à tendre le bras. L'on sentait chez cette femme une nécessité impérieuse d'être le centre des attentions de la part de ceux qu'elle payait.
Pourtant tout en elle paraissait signifier qu'elle portait le plus grand soin à ses invités et Mysterio en particulier avait un personnel en retrait au cas où il aurait besoin de quelque chose.
D'un geste élégant, Madame Masque enleva la sangle basse de son masque. L'objet tenait toujours devant son visage, naturellement mais elle aurait toute latitude à l'éloigner pour laisser la nourriture et la boisson venir jusqu'à ses lèvres sans rien montrer de ses cicatrices à son invité.
- Trouvez-vous la ville de New York à votre goût ? demanda-t-elle ensuite.
Jamais directement aux affaires. Diplomate, manipulatrice, profitant de la vie et de ses moments, Giulietta aimait l'efficacité dans l'exécution mais savourait les instants qui précédaient l'action. Ce repas était une mise en bouche et il fallait se délecter tous les instants qui précédaient les conclusions au cas où, par malheur, elles soient décevantes et jettent une amertume sur un repas qui s'annonçait délicieux. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Sam 23 Avr - 21:47 | |
| Dans la situation où il était Quentin Beck avait toutes les raisons de se méfier du repas auquel Nefaria l’avait conviée. Après avoir récupéré à Fisk une petite partie de son empire de New York il suffirait d’un empoisonnement à l’ancienne pour se débarrasser de lui et la Nefaria n’aurait plus qu’a se baisser pour ramasser ce qu’il laissait derrière lui. Les mafia utilisent tous les moyens pour arriver à leur fin et le poison est vieux comme le monde et toujours aussi efficace.
Cependant il prend ses précautions et vient ici, quand bien même cela n’a rien de ses habitudes. Mysterio ne se montrer pas dans un diner aux chandelles quand bien même cela est organisé avec grand soin, il se dévoile le moins possible. Le vilain costumé fut soudain enveloppé d’un nuage de fumée verte, celui ci dura quelques secondes a peine et lors qu’il se dissipa Beck était dans une veste mais sans son costume caractéristique. S’approchant du serveur qui lui tendait une carte il prenait celle ci en regardant Madame Masque.“Tout l’honneur est pour moi.”Beck n’est pas très beau du moins pas sous cette apparence. As du déguisement il pourrait avoir le visage qu’il veux et ce n’est pas son plus laid actuellement, c’était celui qu’on avait connu comme celui du réalisateur Rudolph Hines encore récemment. Il aime bien ce visage, il s’y était attaché en même temps qu’a son nouvel ennemi Moon Knight qui avait démoli sa nouvelle carrière à Hollywood. Ce sera celui de sa vengeance. Le vin était débouché et on lui versait un verre ainsi qu’a Giulietta qui avait les manières raffinées d'une vilaine de James Bond. Beck était bien trop cinéphile pour ne pas reconnaitre que c’était aussi attirant qu’inquiétant. Mysterio tapota sur la table doucement avec ses doigts puis ramena sa main sur le verre pour le porter à ses lèvres.
“J’aime cette ville oui, sans conteste ma préférée avec Los Angeles. Mais je sais apprécier aussi Rome et sa Cinecittà...”
Reposant son verre sur la table il ramène ses mains de part et d’autre de son assiette.“Notre entrevue ne serait pas liée aux déboires du Caïd? Voila qui est surprenant.”Une invitation à ce qu’elle en dise plus. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Lun 25 Avr - 23:40 | |
| Les artifices de Mysterio étaient aussi fascinants à observer qu'anxiogènes. Si au commencement il avait été distant, pour ne pas dire sur la défensive, il quitta ses panaches de fumée pour un costume plus circonstancié. Ces manières éveillaient ainsi le sens du spectacle tout comme le sens de la préservation. Comment croire un homme pour qui l'énigme, les doubles sens et les duperies formaient à la fois de gimmick et la raison d'être ?
Le doute pointait chez la mafieuse pour qui la paranoïa était une seconde nature. Dans cet environnement qu'elle connaissait et maitrisait à sa façon, cet homme s'était annoncé à sa manière et non la sienne et si elle n'en avait pas pris ombrage, encore sans doute bercé dans l'illusion du contrôle, le changement de costume laissait percer l'inquiétude de l'illusion, l'angoisse de la vérité travestie. Le masque, heureusement, avait l'avantage d'être stoïque.
Elle se contenta donc de soulever légèrement son verre lorsqu'il retourna une ultime fois la politesse. Giulietta porta ensuite la boisson à ses lèvres meurtries pour laisser le champagne ravir son palais. Température idéale. Volupté parfaite. Bouquet qui éveillait les papilles sans les assommer de saveurs trop violentes. Décidément un classique qui ne décevait jamais.
Elle ne put réprimer un léger soupir d'aise en entendant le nom de Los Angeles.
- Voilà une ville charmante et rentable, lança-t-elle avec la désinvolture d'une femme de bonne famille qui jugeait un cheval de digne lignée, j'imagine aisément ce qui vous séduit en elle. J'adore y passer quelques jours, c'est toujours l'occasion de virées d'exceptions. L'une de ses villes qui ne s'adorent que la nuit.
" La Cinecittà... continua-t-elle rêveuse. Plus guère qu'une plate-forme de blanchiment qui vit dans l'ombre de sa gloire passée hélas. Je dois encore y avoir des studios de tournages...
Elle haussa les épaules. C'était le genre d'investissement qui devait lui assurer une certaine tranquillité avec le fisc et les hommes politiques du sérail local. Elle les avait visités, un jour, lorsqu'on lui avait montré comment camoufler des armes dans des caisses de pellicules et offrir "à l'export européen" des films de très mauvaise facture, mais avec assez d'armes qualitatives pour qu'on leur pardonne. Depuis, elle ne savait pas si un comptable avait décidé de dilapider ces terrains inutiles, ou s'ils tournaient toujours pour quelques commerces, une micro-optimisation dont elle ne se souciait pas vraiment.
A la mention du Caïd, elle interrompit le mouvement de son bras qui allait lui offrir une nouvelle gorgée.
- Pas "exactement" non, je déplorerais que les noms de "Fisk" ou du "Caïd" interviennent avant le café, déclara-t-elle un peu fraîchement, comme si un impair avait été causé dans le protocole. Il y a des noms qui s'accompagnent d'images qui n'ont pas leur place en début ou même au cœur d'un repas... enfin, d'un repas composé d'autres choses que de Junk Food.
La simple évocation de cette boursoufflure brutale et sans aucune distinction avait de quoi couper l'appétit de Giulietta et telle n'était pas son bon plaisir. Si elle était elle-même violente, cruelle, sanguinaire voire impulsive, elle avait une haute estime de sa personne qui lui interdisait catégoriquement de se considérer du même calibre qu'un homme d'aussi piètre qualité que Fisk. Il était grossier, elle était raffinée ; il était brutal, elle était sophistiquée ; il était rustre, elle était éduquée ; il était laid... elle avait été belle.
- Rien ne nous interdit naturellement de parler de ses affaires, fit-elle avec un regain de diplomatie, abstenons-nous simplement pour l'heure de parler de ce grotesque personnage. Il arrivera bien assez vite.
Madame Masque observa un temps la posture de son invité. Il était visiblement très intéressé par son avis sur leurs petites opérations. Elle se rapprocha donc de la table, rompant avec un éloignement policé, déposant soigneusement son verre à une place bien définie, une place à laquelle elle irait toujours et invariablement le reposer, dans un geste mécanique, un tic maladif de celle qui cherchait en toute circonstance à savoir exactement où était les éléments qu'elle manipulait pour détecter la moindre variation. Elle prit un morceau de son pain et le rompit avec une adresse habituée.
La mie se gorgea une petite seconde d'huile et tandis qu'elle caressait de la croûte légèrement humectée le bord de son ramequin, elle continua.
- Pour reprendre très exactement mes termes, monsieur Beck, ma "curiosité" n'est pas la seule raison de votre venue, non, et très naturellement vos récents exploits sont bien à l'origine de l'intérêt que je porte à ce repas, compléta-t-elle avec détachement. En tant qu'investisseuse dans le tissu économique et social de cette ville je me dois d'être à l'écoute des grands moments qui peuvent venir influer sur les valeurs que je possède.
Et elle lâcha, plus sèchement, mais sans agressivité.
- Les nouveaux venus sont toujours à la fois une source d'intérêt et de soucis.
Elle porta son pain à ses lèvres et savoura son morceau, laissant une petite pause dans ses explications.
- J'apprécie moi-même à leur jute valeur certaines poches de quiétude de cette ville et il est naturel que tout entrepreneur qui se respecte possède un pied-à-terre à New York, que vous veniez avec vos associés n'est guère un crime... Ce qui est surprenant cependant, c'est que cette entrevue n'ait pas été faite plus tôt, remarqua-t-elle sur un ton plus doucereux, légèrement maternel, ce qui le rendait plus ambigu.
Ce qui pouvait effectivement passer pour une interrogation anodine sous-entendait une pointe de vexation. D'un côté, cela pouvait clairement souligner qu'elle pensait que les nouveaux venus avaient snobé la Maggia locale, soit parce qu'ils n'en avaient pas besoin, soit parce qu'ils avaient d'autres appuis contraire aux intérêts de l'organisation ; tout autant que cette remarque pouvait s'apparenter à une remontrance d'adulte envers un enfant en lui disant qu'il avait manqué de manière et que dans ce petite monde mafieux on n'oubliait pas de tisser des alliances avant de ruer dans l'arène, mieux valait avoir un plan "B" en cas de déconvenues plutôt que de se mettre tout le monde à dos.
Elle rompit un nouveau morceau de pain tout en observant son invité. Elle cherchait encore à savoir si le maître de l'illusion et ses amis avaient la moindre idée de ce qu'ils faisaient et si elle pouvait espérer une négociation qui lui soit utile.
Derrière elle, un serveur posa sur une table proche deux cloches argentées sous lesquelles les entrées patientaient : des langoustines badiane fenouil. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Dim 1 Mai - 21:37 | |
| Madame Masque appréciait elle aussi Los Angeles et lui faisait part du fait qu’elle posséda des studios de cinéma en Italie. Cela intéresse Quentin évidement mais il sent bien qu’ils ne sont pas là pour parler de cela ce soir. Non le sujet est bien plus grave qu’i n’y parait. La mention de Fisk déplaisait a celle qui l'avait invité et bien qu’il n’en dit rien le vilain se contentât d’un léger hochement de tête entendu. Ne jouons pas avec le feu car le premier reproche tombait sur la table avec un ton bien trop amical pour qu’il soit rassurant venant d’une ponte de la mafia.
“Oui. C’est regrettable en effet.”
Beck serrer son poing et l’amène devant sa bouche pour se racler la gorge, sentant un certain inconfort poindre. Une pression tout a fait compréhensible au regard du danger omniprésent lors de ce repas avec quelqu’un qui compte dans le milieu et peux ordonner un meurtre sur un coup de tête.
“Alors. La nature du groupe que nous formons moi et mes associés est un peu particulière. Disons. Voyez plus cela comme une alliance dans un but qui peut être commun mais dont ce n’est pas la vocation première. Chacun ses buts Madame, ses marottes, ses obsessions oserais-je dire. Et il est bien compliqué d’y parvenir seul, aussi nous nous efforçons de nous soutenir dans nos projets respectifs tout en s’accordant sur des manières de faire que nos ambitions ne se neutralisent pas en empiétant les unes sur les autres. New York n'était qu'une étape parmi d'autres.”
Il ignorait s’il avait été clair aussi se recula t’il sur sa chaise en joignant ses mains pour les poser devant lui un peu comme s’il priait.
“A l’origine le Bouffon Vert m’avait réuni avec Steel Serpent Magneto et le Baron Zemo, et c’était cela le but. Pas de Leader quoi qu’Osborn en ai pensé à ce moment, juste la décision d’honorer les appels des autres quand ils ont besoin d’aide. Pour Osborn nous avons capturé Nick Fury Jr, pour Magneto stoppé un programme de tests utilisant des mutants. Cet…homme dont je ne prononcerais plus le nom ce soir c’était mon idée. Cette ville réuni les “bases” des plus grands héros qui soit et pourtant il était toujours là, a garder une main sur elle et sans vraiment oser l’utiliser contre eux. Je trouve que c'était du gâchis et j'ai horreur de cela.”
Approchant sa main du pain il en prend une tranche qu’il pose dans son assiette pour la rompre.
“Nous ne nous sommes pas adressé à vous avant d’agir comme a personne d’ailleurs car nous ne pouvions pas prendre le risque de laisser filtrer des nouvelles de notre attaque. La ruse était une pièce maitresse et le plan principal a failli échouer, heureusement il y en avait plusieurs de secours.”
Ils n’avaient pas eu cette rencontre avec la Maggia car ne faisaient confiance à personne donc. Mais maintenant que leur pouvoir était vacillant, pouvaient ils toujours se le permettre? Quoi qu'il en soit il l'avait dit New York n'était qu'un objectif parmi d'autres, il n'appartiendrais qu'a eux de revoir leurs ambitions au grès de leurs succès et revers.
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Jeu 12 Mai - 11:23 | |
| Le repas ne manquait pas de piquant. Alors que les premières assiettes étaient servies, Mysterio eut tous les symptômes de la posture défensive. Le pauvre choux, songea Madame Masque en savourant l'instant. Les paroles de son interlocuteur se voulaient rassurantes. Elle se saisit de ses couverts.
Le maître des illusions tenta d'expliquer au mieux cette coalition de criminels et illustra au mieux ses propos. Giulietta n'en rata rien. Le mot "obsession" glissa sur elle comme s'il ne pouvait l'atteindre. Ainsi formaient-ils un réseau d'entraide plus proche d'une agence d'intérimaire qu'une véritable équipe. Soit. Difficile pour une femme de pouvoir à qui l'on avait toujours appris à comprendre les mécanismes de pouvoir de trouver dans leur formation une fiabilité extraordinaire. Le cas de Norman Osborn présenté par Mysterio était un révélateur, de même que ses quelques exemples. Cela n'enlevait rien au profit qu'il était possible d'en tirer.
Sa fourchette vint appliquer une légère pression sur une langoustine et son couteau l'éventra avec précision.
- Voilà une approche qui ne manque pas d'intérêt, commenta-t-elle sobrement.
Leur groupe décentralisé avait un avantage : une grande souplesse d'exécution et juste assez de quoi réunir des criminels aux obédiences et aux objectifs très différents. Une très belle force de frappe pouvait en sortir, mais l'inconvénient majeur qui flottait était sa pérennité.
- Vous vous attaquez donc à une organisation bien implantée avec un groupe de franc-tireurs et cela n'est rien d'autre pour vous qu'une étape, compléta-t-elle en plantant un morceau de crustacé.
Cela pouvait, dans le fond, parfaitement convenir à une cheffe de la pègre. Un groupe de super-criminels qui se synchronisait et négociait des assurances sur leurs gains, c'était assurément majoritairement à son avantage. Avec une pègre organisée, elle était capable de sécuriser des investissements. En outre, l'organisation de la Maggia avait le désavantage de la taille et d'une certaine lourdeur opérationnelle, sans compter que son propre agenda "diplomatique" pouvait lui fermer des opérations juteuses sur le court terme mais difficile à tenir vis-à-vis de certains partenaires sur le long terme et les Master of Evil pouvaient devenir un moyen efficace pour contourner de tels problèmes.
Elle avala son morceau après l'avoir savouré.
- C'est audacieux.
Compliment, mépris, amusement ? Tout cela paraissait se bousculer dans le ton de la Nefaria.
- Votre analyse a le mérite d'être pertinente, fit-elle en prenant son verre. New York est une ville où grouillent littéralement les justiciers et les combattants de la justice, avoir un oeil sur eux nécessite une proximité que le "commerce local" a longtemps empêché et il y a souvent eu monnayage des informations sur leurs mouvements. Ne vous trompez cependant pas, la chute des justiciers n'est pas la finalité de tous les commerces. Bien des systèmes ne fonctionnent que dans l'ombre de la légalité qui donne l'illusion de la solidité. Supprimez l'un et l'autre en pâtira.
" D'un autre côté, certains costumes seraient du plus bon goût dans une galerie de trophées.
Une gorgée, pas plus.
Le sommelier arriva pour proposer une autre boisson que le champagne rosée, un vin blanc qui s'alliait à merveille avec le plat.
- Je resterai au champagne, fit-elle avec un geste de la main.
Elle reprit alors le fil de ses raisonnements. Whitney comprenait l'avantage qu'elle pouvait retirer de leur groupe, même s'il transparaissait clairement que faire du profit n'était pas leur but. Les justiciers semblaient être leur vraie cible. Intéressant, impensable toutefois de leur laisser Iron Man. La réaction mentale de Madame Masque fut immédiate à ce sujet. Tony était à elle. Rien qu'à elle.
- Je comprends vue votre organisation que l'information devienne un élément clef de vos opérations, lança-t-elle avec un arrière-goût de "vous êtes excusés" qui ne se disait pas dans ce milieu, ainsi que, si j'ai bien compris, la prévenance. On ne peut nier vos récentes réussites.
Tout était dans le "récentes".
On lui servit de nouveau du champagne et elle chargea avec délicatesse sa fourchette avec de l'accompagnement. Laissant un petit temps de pause dans ses propos.
- Ainsi donc, vous n'en êtes qu'à une étape, reprit-elle en remontant le fil de la conversation. La suite vous prendra-t-elle toute votre énergie ?
Question directe, d'autant plus surprenante qu'elle avait précédemment compris qu'ils conservaient précieusement leurs renseignements et leurs plans. C'était cependant un signe que la cheffe de la pègre s'intéressait sérieusement à leur groupe et à leurs ambitions.
- Ou auriez-vous le confort d'inclure d'autres opérations ?
Ses couverts se posèrent dans un tintement cristallin. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Jeu 19 Mai - 21:46 | |
| Beck écoute Masque donner ses impressions sur ce qu’ils avaient fait. Il n’avait pas beaucoup de doutes qu’il ne s’agissait pas de sa pensée véritable mais d’une façade. Peut être les regardait elle de haut comme des originaux incapable de réussir sur le long terme ou au contraire comme des adversaires a écraser au plus vite avant qu’ils ne prennent de la masse et montrent les pecs. Dans tous les cas elle ne lui dit pas tout et il n’en attendait pas moins de quelqu’un comme elle a vrai dire. Aussi lorsqu’elle posa ses couverts en semblant ouvrir une certaine porte l’énnemi de Spider-Man posa les siens également en la regardant.“Quel...genre, d’opérations hum?” Posant sa main sur ses couverts il ne laissa pas vraiment le temps de répondre à la question. Pas tout de suite du moins.“...Dois-je prendre cela comme un entretien d’embauche où je serais le recruteur qui s’ignore?” Il lui avait expliqué comment ils fonctionnaient et elle avait comprise que si elle était commanditaire d’actions elle devra leur rendre à eux aussi des services. Entrer dans leur équipe, devenir une Master Of Evil. Avec tous les dangers que çà signifiait. “Vous feriez une bonne Maitresse du Mal Madame Masque.” Un sourire fini par apparaitre sur son visage. Pas séducteur pour un sou mais un peu machiavélique. Mysterio ne l’était pas tant que çà au quotidien mais la façon dont il montait ses plans démontrait qu’il était sacrément retord et sournois. Comme tout bon illusionniste se devait d’être. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Mar 24 Mai - 10:06 | |
| L'art de mener une discussion et l'art de danser avaient deux points communs : il y avait toujours un conducteur et un suiveur. Madame Masque n'aimait pas qu'on lui dicte trop en avant sa conduite et s'enchantait avec une candeur sadique inconsciente du plaisir de diriger les échanges et de décider de ses inflexions, qu'il soit harmonique ou conflictuel, contrôler était dans sa nature profonde.
Beck était un homme équilibré quoi que puissent en dire ses détracteurs. Il était dès lors complexe de saisir s'il était à l'aise ou non en présence d'une femme visiblement manipulatrice, très au fait de ses capacités. L'homme agissait selon une certaine logique, réagissait sans excès et savait se tenir, même si certains de ses gestes dénotaient qu'il n'avait pas navigué avec excès dans les mondanités d'une quelconque Haute Société. Son petit sourire ponctua avec la note mélodramatique juste ses derniers propos. C'était un homme d'apparence qui s'y connaissait en mise en scène.
Lorsqu'il prétendit qu'elle ferait une bonne Maîtresse du Mal, elle ne put s'empêcher d'avoir un petit rictus satisfait que son masque dévora de son immobilisme métallique.
- Je le crois bien, répliqua-t-elle en posant une main sur sa serviette à peine froissée. Mais reste à savoir ce que chacun de nous peut mettre dans la balance.
On vint enlever leurs assiettes et un serveur ramassa les miettes de pain avec une cuiller à soupe, alternant les passage avec fluidité et rapidité, interrompant l'échange. Madame Masque, habituée à ce genre de coupure, saisit son verre et termina son champagne. Lorsqu'ils purent reprendre, elle reposa son verre, posant une main à la fois ferme et délicate au dessus pour indiquer au sommelier de se garder de venir le remplir.
- Ma carrière m'a conduite à bien des expériences, toutes très enrichissantes, déclara-t-elle en regardant Mysterio droit dans les yeux, mais il est temps pour moi de revenir aux affaires après une absence relativement longue, pour une mafia j'entends.
Encore une déclaration ambigüe qui soufflait le chaud et le froid. Etait-elle puissante, sur le retour, déjà bien réinstallée ? Mystère.
- Malgré un nom, un curriculum vitae et des réseaux, je dois mettre bon ordre dans certaines affaires, des lieutenants ambitieux, des branches éloignées qui se croient des capacités de dissidences, poursuivit-elle, et... des débiteurs en souffrance qui n'ont que trop tardé à donner signe de vie...
Elle tourna son visage vers un mur, comme si elle pouvait voir au travers, comme si elle pouvait admirer la cime vertigineuse des gratte-ciels ; entendre le tumulte des rues animées d'une ville qui ne dormait qu'en apparence ; sentir l'essence, les cigarettes, les odeurs de restaurants qui se bousculaient le long de trottoir noirci par la population ; toucher les rambardes de métropolitain bondés ; goûter aux délices d'une vie nocturne faite de drogues et de luxure dans un tumulte d'excès et de morts...
- ... des débiteurs à la vue de tous dans leurs costumes flamboyants... conclut-elle évasive.
L'image de Tony la fit un moment dévier de ses pensées. Ce léger oubli sembla fouetter l'héritière qui tourna vivement son visage pour retourner sur Beck.
- Mais non, ni recruté, ni recruteur, ajouta-t-elle avec une certaine sécheresse qui voulait cacher son trouble passager. Je ne passe pas d'entretien d'embauche et si mon plaisir avait été de vous incorporer dans mon organisation, j'aurais organisé de quoi admirer vos capacités.
Sa haute opinion de ses capacités lui assurait qu'elle n'avait pas trop à en révéler à son interlocuteur qui lui avait d'ailleurs déjà ouvert une porte dans leur association.
- Et vous Mysterio, que pensez-vous que je puisse apporter à votre association ?
Le plat de résistance arriva : un homard Winterthur sauce à l'huile de Livèche. Le chef proposa en accompagnement un Falanghina Taburno. Cette fois-ci la Nefaria autorisa que l'on change son verre pour verser un peu du vin blanc sec. Les accords citronnés du vin lui conviendraient à merveille. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Mar 7 Juin - 1:03 | |
| Lorsque Madame Masque posa sa main sur son verre pour indiquer au sommelier de ne pas le remplir Beck fit de même sans un regard pour lui, le laissant repartir après une légère inclinaison en avant de celui ci.
Il écoute son interlocutrice et pense comprendre ce qu’elle fait. Il ne l’invite pas là, elle s’impose. Elle comptait "reprendre ses affaires en main" après une trop longue absence, "s’occuper de dissidents", "d’ambitieux"…tout cela sonnait comme autant d’avertissement au Maitre du Mal en ce moment acculé avec des alliés en difficulté. Plus de Steel Serpent, un Magneto qui se consacrait pleinement au nouvel état qu’il codirigeait, un Bouffon vert lui même mis hors courses. Plus de Zemo et l’Hydra qui allait avec. S’il y avait eu une volonté de recruter quelqu’un elle l’aurait testé lui et non l’inverse. Quand elle l’interrogea sur ce qu’elle pourrait apporter il se recula sur sa chaise pour regarder les deux orifices de son masque doré où il apercevait ses yeux.
“Votre intelligence. Votre expérience. Votre…réseau aussi, évidement.”
Un réseau de crime organisé comme la Maggia ce n’est pas rien. Si Mysterio a quelques hommes de main ci et là ceux ci ne sont pas triés sur le volet mais recruté à la vas vite, peu sûrs. La mafia italienne c’est diffèrent. Vous êtes pieds et poings liés à l’organisation, vous, votre famille. Y rentrer est compliqué et on en sort les pieds devant ou en cavale avec un contrat sur sa tête, ceux qui la compose sont les plus impitoyable et déterminés qui soient car ils jouent tout, leur vie et celle de leur famille. Le homard arriva sur la table et Quentin passa sa main sur son menton comme s’il était face à une énigme à résoudre.
“Vous n’ignorez sans doute pas que j’ai un passif avec l’araignée et je compte toujours la faire chuter de sa toile un jour. Mais j’ai un nouvel ennemi aussi, Moon Knight. Il a détruit ma carrière de réalisateur et je lui ferais payer. Bientôt.”
Il s’adresse alors à elle en découpant son crustacé avec un couteau acéré.
“Avez vous des adversaires particuliers qu’on risquerait de rencontrer lors de notre bout de chemin ensemble?”
Genre un milliardaire playboy philanthrope?
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Mer 15 Juin - 12:00 | |
| Quelles délicieuses armes pouvaient être la flatterie et l'égo. Toute méfiante que pouvait être Madame Masque, elle ne résistait jamais pleinement aux flagorneries et à la liste de ses mérites. Elle aimait ressentir le plaisir de la validation des autres, de leur affection, petit défaut récupéré chez son paternel si prompt à briser l'amour propre.
L'affaire progressait. Pour le mieux.
Beck offrit ensuite à son interlocutrice quelques informations sur ses propres ambitions. Pas beaucoup, mais un peu, dans une logique donnant-donnant. Spiderman et Moon Knight donc, une liste intéressante. Mysterio était donc un homme qui avait le mérite de ne pas avoir une légion d'adversaires à affronter. Cela changerait probablement.
Le couteau de Madame Masque dérapa légèrement sur la carapace de son crustacé lorsque le Maître du Mal lui retourna la question. Des adversaires ? Évidemment. Une Néfaria se devait d'en avoir de quoi remplir une salle de bal, mais les plus remarquables ? Difficile d'en extraire un choix, quoique...
Tony. Non, ce n'était pas un adversaires, du moins, pas dans l'esprit de la criminelle, au pire un ami qui se perdait dans ses propres mensonges ; un amant en quête d'une révélation.
Elle posa délicatement ses couverts et prit une gorgée de vin blanc. Il avait la saveur des baisers d'Iron Man, la fraîcheur d'une brise printanière qui passait par une fenêtre ouverte vers leurs corps enlacés, la sécheresse d'une gorge après l'orgasme...
Elle se perdait.
- Particuliers ? Si l'on excepte le S.H.I.E.L.D. qui m'a mise sur sa liste des dix criminels les plus recherchés, les Avengers, probablement quelques concurrents jaloux que j'aurais tôt fait d'asphyxier, il y a naturellement... les armures volantes...
Sa main trembla légèrement. Colère, passion, tristesse ? Derrière l'armure de Giulietta s'agitait une Whitney encore fébrile de désir, brûlante de luxure et de désespoir, rêveuse certes, mais qui n'accepterait aucune discussion directe sur ce sujet.
- Iron Man est à moi, trancha-t-elle en plantant sa fourchette dans la chair tendre du homard. Pour les autres... leurs cadavres paveront la route de ma réussite.
Elle eut le gloussement de la jeune fille prête aux pires folies pour sa quête. Elle pulvériserait l'organisation de Nick Fury, elle enterrerait tous les justiciers et tous les criminels qui s'interposeraient entre elle et Stark. Il n'y aurait pas de distinction, pas de pitié, pas de demi-mesure.
- Pour cela, j'envisage une possibilité d'O.P.A. sur le S.H.I.E.L.D., continua-t-elle simplement, comme si elle parlait de ses futurs investissements dans l'industrie de la mode. Ce qui ne devrait pas représenter un défi excessif si je synchronise cela avec vos ambitions New Yorkaises.
Ses dents broyèrent avec la délicatesse d'une plante carnivore la viande.
- J'estime pour ma part que les Maîtres du Mal n'auraient aucune difficulté à rendre la vie de quelques justiciers et des Avengers difficile, j'ai quelques doutes cependant sur leur faculté à affronter une organisation plus implantée et... professionnelle dans la traque et l'élimination.
Inutile de parler du fait que le Baron Zémo était actuellement sous les verrous. Giulietta s'autorisa un rire cristallin à s'imaginer dans le bureau du Directeur du S.H.I.E.L.D., derrière son bureau, parfaitement installée, comme chez elle.
- J'ai déjà quelques idées de réaménagement de leurs locaux, plaisanta-t-elle en prenant une gorgée de vin.
Sans compter toute la technologie et les moyens dont disposait cette organisation...
- Mais une chose à la fois. Le repas est-il à votre goût ?
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Sam 18 Juin - 19:30 | |
| Iron Man était à elle aussi sûrement que Mysterio conserverait de son côté ses cibles prioritaires pour lui, bien qu’il dû négocier avec le Lézard concernant Spider-Man. La Nefaria ambitionnait rien de moins que de mettre la main sur le SHIELD et elle doutait de la capacité des Maitres du Mal a affronter l’organisation. Un large sourire apparu sur le visage de Quentin Beck dans son costume de Mysterio, retranscrit à la perfection sur celui qui en était dépourvu.“Et si je vous disais que nous avons infiltré le SHIELD plusieurs semaines en remplaçant Nick Fury Jr par un double identique? Accédé à leurs secrets et dirigé l’organisation dans l’ombre?”Elle n’en avait aucune idée. Personne n’en avait aucune idée d’ailleurs, et si le SHIELD avait heureusement fini par s’en rendre compte il n’était pas allé le crier sur tous les toits. Imaginez la perte de crédibilité qu’ils auraient eu en annonçant aux Nations Unies que le bouclier du monde avait été sous contrôle de super Villains qui avaient bien veillé a ne rien faire d’anormal justement pour ne pas être repéré, se contentant de voler des informations en accédant au maximum de datas. Une règle de base en espionnage, si on atteins une place trés élevée dans la hiérarchie de l'ennemi on laisse même celui ci continuer à nous infliger des défaites pour qu'il ne se doute pas qu'on connait d'avance ses actions.“Cependant vous n’avez pas tord car ils ont fini par s’en rendre compte. Même les illusions les plus astucieuses ne sont pas à l’abris d'un esprit sceptique.”Puis parce qu’elle s’en enquérait; “C’est très bon.”Cela en avait l’air en tout cas. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Mar 21 Juin - 8:59 | |
| - Et bien vous aurez alors le plaisir de me surprendre, répondit délicatement Madame Masque en apprenant le subterfuge dont fut victime le S.H.I.E.L.D. Directement la tête ? Vous ne vous embarrassez pas.
Une audace qui amusait beaucoup la Néfaria qui vivait dans le plaisir du risque. C'était clairement un compliment même si le ton ouvrait sur l'ambiguïté.
- Malgré sa fin, cette initiative a le mérite de vous rendre plus crédibles, ajouta-t-elle en jouant un moment avec le reste de son crustacé. Une leçon est toujours une leçon, l'important n'est pas tant d'échouer que de comprendre pourquoi. Vous voyez, c'est ce que j'aime dans ce pays même si le reste du monde a un charme certain : le droit à l'erreur. L'apprentissage continu et permanent. Ici il importe peu de manquer son coup, il faut juste rater rapidement, à peu de frais et se remettre en selle sans s'apitoyer sur soi.
Elle écrasa délicatement la carapace rouge de son plat avec le dos de sa fourchette, comme une enfant qui jouerait avec une loupe sur une fourmilière par temps de grand Soleil.
- L'accumulation de connaissances et d'informations, la collecte permanente du savoir. S'il existe 356 façons d'échouer alors il faut les découvrir aussi rapidement que la bonne méthode pour réussir. Il faut savoir et encore savoir, insista-t-elle.
Elle lâcha ses couverts abruptement, tranchant avec les gestes gracieux et délicats qu'elle avait jusqu'à présent, laissant présager l'arrivée d'une bouffée délirante qui composait son quotidien.
- Voyez-vous, je n'entrevois pas la conquête d'une organisation comme le S.H.I.E.L.D. par le haut, déclara-t-elle, Trop incertain, le poste de directeur est trop politique, trop dépendant des aléas de guerres de chapelles et de cercles d'influence. Non. Une machinerie bureaucratique et opérationnelle comme le S.H.I.E.L.D. repose avant tout sur une administration, sur des comptables, des assistantes, des électriciens, des plombiers, des agents d'entretiens, des informaticiens, des invisibles Mysterio... Des nuages de fumées au milieu d'agents d'élites totalement dépendants.
Sa main droite saisit de nouveau sa fourchette et la fit tourner entre ses doigts.
- Que feraient les agents sans leurs armuriers, leurs salaires, leurs congés, leurs déclarations d'incidents ? Combien de secrets entendent les femmes de ménages ? Les agents de leurs cantines ? Combien de rendez-vous connaissent les assistantes ? Combien de secrets passent entre les mains des archivistes ?
Un rire d'abord cristallin s'échappa de sa gorge mais chargé d'une telle âpreté méprisante qu'il devenait désagréable à l'oreille.
- Et surtout... à quel point ces individus sont bon marché...
Elle se jeta dans son siège, masque vers le plafond.
- Entre les joueurs ; les obsédés sexuels ; ceux au mariage dévorant leurs économies ; ceux qui voient leurs rêvés brisés ; ceux qui tiennent trop à leurs proches et ceux qui n'y tiennent pas assez ; ceux qui se croient des héros alors qu'ils ne sont au mieux rien ; celles qui sont bridées ; celles qui sont blessées ; celles qui attendent des promotions qui ne viennent jamais ; celles qui son pressurées... Une passoire Mysterio. Derrière ses hautes murailles de secrets...
Ses deux bras se glissèrent derrière sa tête, ses doigts glissant entre les cheveux de sa perruque.
- Je n'y vois qu'une passoire... une pomme prête à être dévorée vive à qui serait assez malin pour y pénétrer, rêva-t-elle. Et les Maîtres du Mal pourraient parfaitement y croquer à leur aise. Vous avez tenté par le haut... Imaginez des fondations entière à notre main. Des chefs qui donnent des ordres dont nous aurions immédiatement la connaissance, le nom des agents, leurs opérations, imaginez que nous mettions la main sur leurs chaînes de recrutement, que nous puissions y faire pénétrer qui bon nous semble. Et par capillarité bientôt choisir les chefs qui seront de plus en plus proches des cénacles du pouvoir... Nos Cambridge Five à nous...
Ses yeux se fermèrent un instant, perdus dans les merveilles de ses ambitions démesurées. Pour quiconque ne la connaissait pas, Madame Masque venait de beaucoup parler de ses projets, mais pour quiconque la connaissait, ce déballage sentait le piège, l'intrigue, le hameçonnage en règle pour parfaitement jauger de la fiabilité de son interlocuteur. Une tentative d'infiltration de cette envergure ne se traitait pas avec de simples instructions de ce genre, cela nécessitait assurément plus que les moyens actuels de la Maggia, mais la Néfaria pouvait établir une tête de pont dans le S.H.I.E.L.D. et commencer la collecte de renseignements sur place. Mais jusqu'à quel niveau ? Grande question. Grand Mystère.
- Mais avant... New York, c'est bien cela ? reprit-elle d'une voix plus posée en tournant son masque vers Mysterio. Votre... congrégation m'intéresse décidément au plus haut point.
On attendait son ordre pour proposer le dessert, un ordre qui semblait tarder à venir. Madame Masque semblait jouer un peu. Elle plissa légèrement les yeux sous son masque. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Lun 27 Juin - 23:04 | |
| Beck hoche la tête doucement lorsqu’elle parle. Echouer rapidement et a peu de frais est une chance, oh oui il est on ne peu plus d’accord avec cela. Mieux vaux perdre en début de soirée avec peu sur la table que rester dans l’illusion qu’on pourra l’emporter et tout perdre sur un tapis. Il écoutât madame Masque attentivement et pris la suite derrière elle avec un sourire.
“New York oui. J’ai un faible pour Sinatra…et le music-hall en général. Le spectacle est ma raison de vivre et vous comprendrez pourquoi je ne pouvais pas résister à tenter une conquête par le sommet.”
Il posa ses couverts et joignit ses mains au dessus de son assiette où le homard avait vécu un équarrissage en règle.
“La manière dont vous envisagez la conquête correspond magnifiquement à celle que j’imaginais.”
La mafia prend son temps mais elle est là pour durer, elle réfléchi en terme de générations. Tout l’inverse d’un Mysterio qui risquerait tout pour une minute de gloire où il aura illusionné le monde.
“...Compte tenu de votre héritage.”
Un nom, Nefaria. Même si Beck est loin de connaitre les liens que l’expatriée a pu avoir avec son vrai père. Mais il parle là bien d’imagination et rien d’autre.
“Vous abordez les choses différemment de moi et c’est une force incontestable. Les Maitres du Mal auraient tout à y gagner à savoir danser sur plusieurs tempo.”
Après quoi il éloigna ses mains l’une de l’autre pour les poser sur ses genoux en reculant sur sa chaise avec un air interrogatif.
“Enfin. Aimez vous danser?”
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Lun 11 Juil - 14:05 | |
| Mysterio était définitivement un charmeur et cela fonctionnait même si une Madame Masque ne réagissait pas comme d'autre à ce genre de comportements. Son coeur était pris, définitivement, et il faudrait plus qu'une mort ou une résurrection pour lui permettre de se libérer de cet attachement absolu et maladif.
Autour des deux criminels, le service suivait son cours. Les lumières tamisées semblaient alourdir l'air et les odeurs des plats successifs avaient appesantis les lourdes tentures qui formaient la décoration générale des lieux. Les assiettes pleines de carcasses, recouvertes de traînées de sauce figée à peine épongées par quelques morceaux de pains à la mie qui se durcissait lentement paraissaient échouées entre des couverts sales et des verres à moitié vides. La nappe était marquée de gouttes d'eau glacée provenant du seau à alcool et les serviettes s'alanguissaient comme des animaux trop nourris imbibés par quelques débordements gastronomiques.
Le repas touchait à son terme et le dessert était en suspend.
Elle ne répondit pas grand chose aux compliments du Maître du Mal, se contentant d'un geste de la main qui se voulait flatté. Deux mondes se rencontraient, chacun avec son rythme, ses rituels, ses désirs et ses ambitions, chacun ayant quelque chose à gagner chez l'autre, pour le meilleur comme pour le pire.
Lorsqu'il parla de son héritage, Madame Masque ne réagit pas. Un signe en soi. Nefaria était un nom lourd à porter. Pour le commun des mortels, c'était un nom entaché d'horreur et de crime, pour une Nefaria, c'était un nom chargé de devoirs et de dignité. Giulietta aimait son père autant qu'elle le haïssait, elle le maudissait autant qu'elle le bénissait et elle l'aurait sincèrement assassiné par amour, le tragique don d'une génération à l'autre.
Beck s'éloigna légèrement de la table. Madame Masque observa un temps les mains posées nonchalamment sur ses deux genoux puis elle s'interrogea sur son air précisément interrogatif.
- Évidemment, depuis plus d'une heure que nous pratiquons vous devriez le savoir, répondit-elle avec malice. Je n'ai pas dominé les nuits de cette ville uniquement en me promenant en Vivienne Westwood.
Whitney se leva alors.
- Mais pas ici, trancha-t-elle comme un général avant la bataille. Mikhaïl, appelez Gabriello, qu'il me prépare le carré V.I.P. Vous y livrerez le dessert et assez d'alcool pour enivrer deux fois sa soirée.
L'homme s'esquiva sans un mot.
- Et vous Mysterio, vous sentez-vous prêts à danser à la façon d'une Nefaria ?
Comme une reine dans son royaume, comme une dominatrice dans son domaine, comme une prédatrice sur son terrain de chasse.
Terrain de chasse qui irait hélas jusqu'à elle.
Au rez-de-chaussée de l'établissement de ce bon Mikaïl, les quelques couples et âmes solitaires qui venaient se sustenter au calme achevaient leurs repas. Les couverts cessaient de discuter avec les assiettes et leurs cliquetis se raréfiaient à mesure que les plats se vidaient. Les serveurs étaient essentiellement affairés autour des percolateurs et une odeur de café torréfié enveloppait le crépuscule des appétits et l'aube des additions.
Le barman s'affairait cependant toujours, entre les réguliers qui venaient boire un verre et le rangement des alcools suite au coup de feu de la soirée.
Une télévision dans un coin retransmettait un match de football italien. La soirée était comme toutes les autres, si ce n'étaient les quelques gardes supplémentaires dans les accès qui menaient aux étages.
- Bah alors Gino, plaisanta un homme tatoué en remontant la braguette de son pantalon après une visite aux toilettes. Y'en a des pingouins ce soir, vous recevez du beau monde ?
Le barman fit un simple geste de la tête, qui signifiait "ouais, mais on en parle pas". L'homme comprit et n'ajouta rien d'autre avant d'aller héler le téléviseur sur une passe ratée par l'équipe qu'il soutenait.
La porte qui menait sur la rue s'ouvrit avec fracas suite à deux puissants coups de pieds. Les larges vitres qui transmettaient la lumière blafarde de lampadaires usés volèrent en éclat sous une pluie de balles.
Les hommes aguerris se jetèrent à terre, le barman fit une roulade derrière son comptoir et des serveurs purent se réfugier derrière des tables criblées de balles.
La première salve dura une bonne minute. Un homme surgit dans l'encadrement de la porte et hurla un "Cadeau de VITALI !" avant de jeter une grenade dans la salle.
De leur pièce, Giulietta et Mysterio purent tout entendre. Une vague de colère passa chez la Nefaria qui n'aimait pas que l'on gâche ses soirées, pourtant ce fut une voix de mère embarrassée par les tumultes de ses enfants qui s'adressa à son invité.
- Qu'ils peuvent être turbulents, commenta-t-elle en saisissant sa pince à décortiquer les homards.
Elle se tourna vers un serveur.
- Mon arme.
On partit lui chercher son très précieux Magnum .47 Wildey doré.
L'explosion de la grenade fit vaciller la lumière qui se coupa. Les serveurs se mirent en retrait et s'éloignèrent vers les sorties.
- Navrée pour cet interlude, s'excusa-t-elle auprès de Mysterio. Vous savez comment peuvent être les hommes...
L'occasion de montrer au Maître du Mal la gestion d'une affaire personnelle entre mafieux...
Dans les restaurant, une dizaine d'hommes, armes fumantes, cherchaient le cadavre de Madame Masque dans les décombres qu'un incendie commençait à consumer.
A l'extérieur, trois hommes surveillaient la voiture de Giulietta qui sortirent leurs armes aux premiers coups de feu. Ils avaient cependant des ordres : surveiller le véhicule et assurer à leur patronne quelle puisse sortir vivante. Des coups de feu les prirent alors à partie depuis des ruelles attenantes.
Le piège se refermait sur Madame Masque. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Dim 17 Juil - 23:56 | |
| Quentin Beck n’a rien d’un séducteur. Il n’avait eu qu’une femme dans sa vie, Betsy Schneider. Ils avaient été amis enfants puis ils avaient sortit ensemble quelques années plus tard du temps où il vivant sur la 34ème rue.
D’abord fascinée par lui elle l’a quitté quand il a commencé à lui faire peur, sans grande surprise. Une fois mort ce qui dura plusieurs années Betsy qui était écrivaine avait capitalisée sur le fait de l’avoir connu pour vendre des livres et toute sorte de merchandising utilisant l’image de Mysterio. Beck qui n’était déjà avant pas vraiment passioné par la chose sentimentale n’était depuis plus trop tenté de replonger là dedans, d’autant que sa passion pour le spectacle ou même son activité de Mysterio ne lui laissait pas vraiment le temps pour çà. Mais en mettre plein la vue à Madame Masque? Cela lui plairait évidement, et même s’il dansait comme un pied il y aurait moyen qu’il fasse illusion. Lorsqu’elle lui demanda s’il se sentait prêt à danser à la façon d’une Nefaria il haussa les épaules avec une lueur de défi dans les yeux.“Peut on seulement l’être un jour?”Mais alors qu’une soirée complète semblait se dessiner ce qui par ailleurs allait dissiper quelque peu la paranoïa de Quentin à l’égard de Whitney une attaque eu lieu. D’abord des rafales furent tirées puis une explosion juste en dessous secoua le bâtiment. Giulietta s’excusa pour l’interlude et s’arma tandis que l’illusionniste qui s’était levé s’enveloppa d’un nuage de fumée verte, celle ci se dissipant pour laisser le Mysterio costumé en ressortir.« Je vais voir ce qu’il se passe Madame.» Il s’avança de la fenêtre et l’ouvrit pour se laisser tomber dans la rue, la chute étant amortie sans peine par ses chaussures spéciales. Il dessina alors dans le vide des formes abstraites avec ses mains, sélectionnait en réalité des dossiers holographiques que seul lui pouvait voir à l’aide de son scaphandre. Ayant trouvé l’illusion qu’il voulait matérialiser il entrât alors à l’intérieur de l’établissement où la fumée se dissipait à peine puis donna plusieurs coups de poing à l’un des hommes de main des Vitali.
Une guillotine apparue ensuite en plein milieu de la pièce où la fumée retombait et Mysterio fit trébucher le gangster dessus, le cou directement dans l’emplacement prévu pour l’accueillir. Le super Villain claqua des doigts et un “snap” plus tard la lame était tombée sur la tête de l’homme pour la trancher net et la faire rouler dans une gerbe de sang. Arrêtant la tête de rouler en la bloquant du pied comme s'il eu s'agit d'un ballon de foot Mysterio s'adressait à eux.«Certes n’est pas Thanos qui veux, mais si vous souhaitez que j’épargne la moitié d’entre vous partez maintenant. » L’homme avait toujours toute sa tête il dormait juste sous l’hologramme de la guillotine, anesthésié par le gaz de Quentin. Mais l’important était que ce soit convainquant non? Le numéros de la tête coupée est un grand classique. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Mar 9 Aoû - 12:52 | |
| Mysterio prit les devants en parfait chevalier servant. Madame Masque soupira d'aise en le voyant sauter d'une fenêtre proche. Nonchalamment, comme une chatte en son royaume, elle se posta sur l'encadrement décoré de verre brisé, croisa les bras et se pencha pour observer l'intervention bien qu'elle ne perçut qu'un nuage de fumée. Il y avait quelque chose de rafraîchissant dans cette situation. Un bon repas, une attaque inconvenante mais probablement distrayante, une ville à dévorer, un amant à récupérer...
- Nous vivons une époque formidable, jugea-t-elle avec un sourire satisfait.
Puis, comme rappelée à ses devoirs, elle se détourna du spectacle pour se diriger vers un accès à l'étage inférieur. Dans l'escalier, un serveur avec une balle dans le jambe serrait les dents et s'empêchait de gémir en mordant dans son noeud papillon. Giulietta l'observa et lui passa une caresse sur le visage comme pour lui dire que tout irait bien maintenant.
Lorsqu'elle ouvrit la porte qui donnait sur la scène de la fusillade où un silence avait remplacé le tumulte, elle découvrit un Mystério dans une pose spectaculaire, la pied fermement posé sur une tête, une guillotine du plus bel effet quoi qu'avec un style un peu trop rétro au goût de la mafieuse et un groupe d'assaut des Vitali suspendu à une intense réflexion.
Celui qui devait être le chef de l'opération se retourna vivement en découvrant le profil de la Nefaria. Il voulut relever son arme pour la menacer mais Giulietta était déjà en position prête à le transformer en porte-clef fantaisie.
- C'était... pas prévu Antonini... gémit un membre de l'équipe qui ne quittait pas la tête coupée de ses yeux.
- La ferme ! ordonna le chef qui pointait le sol de son arme, observant celle de sa cible.
Il réfléchissait vitesse grand V face à la menace.
- J'ignore ce qu'elle vous promet, lança-t-il finalement à l'adresse de Mysterio sans quitter Giulietta du regard, mais la Maggia a déjà un chef... et c'est pas elle...
Les paroles auraient pu heurter Giulietta si elle ne méprisait pas tant l'individu qui parlait. Elle se contenta d'un haussement d'épaules et de tirer de son arme silencieuse dans le crâne de sa cible. Le reste du groupe se tendit immédiatement alors qui le sang volait dans les airs mais ignorait exactement sur qui se focaliser, l'illusionniste qui les tenait tous en joue ou vers Madame Masque, leur cible initiale.
- Allons messieurs, mon partenaire ici présent a été fort clair je crois... reprit la mafieuse. Et je vous laisserai même vingt-quatre heures pour venir me prêter allégeance, ici même... Vous avez ma parole.
Les hommes réfléchirent intensément, observant souvent la tête coupée, encore plus souvent le casque de Mystério qui ne laissait rien transparaître du personnage et enfin le visage de Madame Masque. Une Nefaria avait une parole aussi volatile que ses désirs, disaient les rumeurs dans la mafia, naturellement, une parole donnée était chose sacrée et était respectée, pour ne pas dire vénérée, le problème avec Giulietta était que ses propositions ne duraient jamais longtemps, le temps qu'elle en vienne à s'ennuyer.
Le sang de leur chef se répandait sur le sol alors que les secondes s'écoulaient lentement. Les mains moites répondaient aux regards incertains. La fumée des armes rendait l'air étouffant et la télévision qui continuait de décrire le match de foot à un groupe de cadavres embrouillait les pensées des hommes qui n'avaient assurément pas anticipé une telle résistance.
- My... Mysterio ? fit l'homme qui avait osé prendre la parole plus tôt. Vitali a plus d'influence qu'elle... rejoins nous... Si on apporte sa tête, tu pourras tout demander à notre boss !
Une proposition scandaleusement insolente qui fit serrer les dents à Madame Masque. Quel toupet ! Mais aussi quel test formidable.
Elle pointa son arme sur l'homme qui avait eu l'impudence de formuler une telle alternative mais garda son visage sur Mysterio. S'il acceptait les probabilités de survie n'étaient en faveur d'aucune personne dans cette pièce ; s'il refusait, l'outrecuidant rejoindrait son chef et le reste de la bande détalerait... |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Mer 17 Aoû - 23:40 | |
| Des petits bout de cervelle et la marre du sang qui avait alimenté la vascularisation de l’organe interrompu en plein fonctionnement maculaient le sol, et cela aurait pu être un brin hypnotisant s’il n’y avait pas le fantastique but de la Lazzio et l’offre surprenante du joueur Vitali. Derrière son scaphandre Quentin scrute Nefaria et l’un comme l’autre n’expriment aucune émotion de par leurs visage entièrement masqués. Mais elle ne tire pas. Pas encore tout du moins.«Une offre interessante.» Il n’a pas toutes les clefs mais comprend bien que Madame Masque n’a pas la main sur le gros de l’organisation. Il claqua finalement des doigts comme promis mais au lieux d’une nouvelle tête coupée ce fut la guillotine qui disparu pour laisser apparaitre l’homme couché là où elle se trouvait une seconde plus tôt. La tête aussi a disparue, bref il dévoile au mafieux qu’il n’a pas tué quelqu’un de son commando.«Je savais que nous pourrions nous entendre.» Il s’enveloppa dans sa cape et ce fut un festival de pyrotechnie qui eu lieu. Explosion de gaz fumigène, flash lumineux éblouissant, toute la panoplie d’un clou de spectacle attirant immanquablement l’œil. Après avoir effectué un geste dans la fumée Mysterio s’approchait du Vitali qui avait émis l’offre et lui désignait l’écran de fumée qui les séparait de la Nefaria.«Vous n’êtes pas suffisamment préparé pour l’affronter. D’abord on s’échappe et ensuite vous me présentez votre boss. » Il désigné à l’homme la porte par laquelle ils étaient entré. Peut être pouvaient ils encore s'en sortir vivants et embarquer la belle au bois dormant avec eux tant qu’il leur faisait gagner du temps…pendant ce temps Nefaria verrait ce qui avait glissé de son coté envoyé là par Mysterio un peu plus tôt. Un vieux Sagem C55 qui vibrait, un appel étant émis vers celui ci et ne demandant qu'a être décroché. Un appel Masqué, évidement. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Lun 29 Aoû - 15:57 | |
| Madame Masque aimait l'univers du crime; il lui correspondait trop pour qu'elle ne puisse en tomber éperdument amoureuse. A la fois violence et paix, brutalité et finesse, offrant autant d'opportunités pour y déployer ses plus bas instincts que ses plus nobles sentiments, il était le terrain de jeu des passions et des cruautés, des soutiens et des trahisons. Irrésistible attrait déstructeur. Vitali représentait cependant un problème, mais un problème ouvrait toujours tant de possibilités. Giulietta ne s'arrêtait jamais face aux obstacles, elle les faisait sien, les pulvérisant ou les transformant en bouclier. Un adversaire vous damait le pion ? Une opportunité s'ouvrait à vous pour le démolir ou vous réorienter. Un allié vous trahissait ? C'était l'occasion de prendre du pouvoir et de supprimer un intermédiaire en passant pour la "gentille". On vous volait des millions ? Alors on pouvait montrer sa force par une réaction démesurée et avoir un exemple qui marquerait les générations futures. Le verre de la Maggia n'était jamais vide pour Madame Masque, il était toujours débordant et les quelques problèmes ne relevaient que d'un sommelier trop enthousiastes qui n'avait pas bien dimensionné la coupe. Or donc le traître était un problème, la division aussi, mais Giulietta, toute pragmatique, y avait perçu la possibilité d'essayer de sonder Mysterio tout en "nettoyant" un peu les rangs de son organisation. Elle ne put s'empêcher de sourire lorsque l'appareil de communication du maître des illusions sonna après son départ. Un téléphone mystérieux après une démonstration pyrotechnique aussi spectaculaire que rafraîchissante. L'homme était doué. Aurait-elle eu une bouffé paranoïaque qu'elle aurait eu les plus vives réticences à décrocher ou comprendre le double jeu de son futur associé sans y percevoir un triple ou un quadruple bluff. Mais il fallait croire à un jour de stabilité comme elle en vivait peu. L'adrénaline de l'attaque, l'excellent repas, l'odeur ferreuse chargée de plomb du bar, le meurtre d'un lieutenant de Vitali, le plaisir qu'elle éprouvait à être la cible d'adversaires qui la percevaient comme la menace qu'elle voulait incarner, tout cela participait à une étrange euphorie qui ne s'arrêta guère au magnifique départ de Quentin Beck. Impossible cependant d'ignorer l'étrange pincement au coeur qu'elle avait, une fraction de seconde, ressenti. L'idée de pouvoir être abandonné par Mysterio l'avait un instant atteinte, comme si elle avait été vouée à rater son introduction chez les Maître du Mal. Cela n'aurait jamais dû arriver. Un battement de cil, l'effroi; un battement de coeur, la colère; un coup de fil, le soulagement. Quelle soirée. Elle décrocha le téléphone et porta l'appareil à son oreille. Elle coupa le micro pour être la plus discrète possible et écouta patiemment ce qui s'y disait. Elle sortit un autre téléphone et appela quelqu'un. - Allô ? Jimmy ? C'est bien vous ? fit-elle avec la voix puérile de la supérieure hiérarchique qui entendait jouer sur la corde sensible. Merveilleux. Vous êtes bien à votre poste ? Et tandis qu'elle attendait la confirmation, elle pianota sur le Sagem C55. - Je vais vous transmettre des identifiants de téléphone, soyez un ange et voyez si vous pouvez suivre l'appel qui est actuellement en cours... Magnifique. Et votre fille ? Toujours dans l'équitation ? Vraiment ? Elle doit faire un stage ? Que dirait-elle d'aller faire un tour en Europe, j'ai quelques amis dans le milieu... Formidable, dès que j'ai terminé ma petite affaire je m'en occupe.Elle raccrocha et soupira d'aise avant d'aller vers le bar pour y tirer une bouteille de limoncello et se servir un verre. Madame Masque se sentait d'humeur à commettre un massacre. *** De son côté, Mysterio accompagnait une bande de mafieux refroidie par la tournure des évènements. Dans leurs voitures, les hommes étaient relativement silencieux, anxieux même. Lorsque l'on s'attaquait à une pointure de la mafia, il valait mieux ne pas rater son coup et Vitali avait été clair sur l'opération : pas de quartier, pas de survivant. Pas une réussite. Mais entre un Mysterio sûr de lui et une Madame Masque qui avait la réputation, visiblement non usurpée, de tuer aussi facilement qu'elle choisissait une parure de bijoux, ils avaient choisi la prudence, quitte à revenir en force un peu plus tard. Leur chef local venait de se faire dessouder et le mieux était encore de retourner voir Vitali avec un truc un peu grandiose. Le maître des illusions pourrait remplir ce rôle. Il n'était cependant pas question pour eux de le ramener directement au big boss, déjà parce qu'aucun d'entre eux n'y avait accès et ensuite parce qu'ils étaient encore trop sous le choc pour tenir un entretien avec lui. L'un d'eux brisa le silence, ne pouvant plus tenir. - Bah alors... euh... fit-il en se râclant la gorge. Pourquoi vous étiez avec l'autre folle ? demanda-t-il à Mysterio. Un ricanement agita le conducteur, le ricanement nerveux de celui qui essayait de se reprendre. - Ouais, faut être sacrément allumé pour oser faire affaire avec elle non ? C'est une tarée, ajouta-t-il sans se douter une seule seconde que Giulietta pouvait entendre assez distinctement leur conversation. Le troisième larron gardait le silence, visiblement mal à l'aise, pensant toujours à son collègue inconscient qu'ils avaient fourré dans le coffre à la va-vite. - Moi j'suis rentré grâce à mon frangin et Vitali, à l'époque du père Nefaria. C'était autre chose hein ? continua le premier. - Tel père, telle fille, le Nefaria c'était un dingue aussi, lui et ses projets débiles. J'ai perdu ma soeur à cause de ses conneries... Vitali, au moins, il est clean, avec lui c'est clair : on se fait du blé, point barre. Avec les Néfaria, c'est la merde, ils font toujours des coups tordus..., surenchérissait le deuxième. C'qui m'tue c'est qu'y'a encore des mecs et des meufs pour bosser avec elle...- Ouais, en plus Masque elle laisse trop de place aux gonzesses dans l'orga, avant y'avait que le talent et la niaque qui jouait, maintenant c'est copinage. Faut être dans ses petits papiers même si on est incompétent... enfin, incompétente surtout... Elle a des courtisanes à ce qui paraît, des filles qu'elle protège plus que... enfin tu vois quoi...Le chauffeur fit une moue dégoûtée. - La Maggia elle est pas faite pour des femmes et encore moins des... "elles" quoi.- Fermez-la et tournez à l'angle, on va à la deuxième planque, lança le troisième en observant du coin de l'oeil Mysterio. On va faire une conf-call avec Vitali pour prendre les instructions et te présenter. Le chef est encore à Vegas mais on devrait pouvoir t'arranger une entrevue sur New York "s'il le veut"...Le "sinon" resta en suspend. [HRP] - Navré du retard, encore merci pour cette surprenante et très agréable relance ! [/HRP] |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Lun 5 Sep - 22:33 | |
| “Giuletta dieu merci vous avez décrochée ce téléphone. Je suis dans une voiture avec eux en ce moment et tente d’identifier d’autres membres de la famille Vitali. J’ai un drone qui suit l’automobile à bord de laquelle je me trouve vous recevrez toutes les minutes un sms de ma position GPS”Ayant coupé temporairement les systèmes vocaux de son costume Quentin pouvait parler à la Nefaria le son de sa voix parfaitement inaudible tout en demeurant assis à coté d’eux. Il ne se sent pas trop à l’étroit malgré son costume et ne peut s’empêcher de penser qu’il est chanceux que les mafieux italien aient adopté l’american way et ne roulent pas en fiat. « Les affaires…je tiens Midtown et je cherchais a jauger le niveau de menace qu’elle représentait pour moi.» Ils se lâchèrent chacun leur tour sur le fait qu’elle était dingue comme son père quand même, alors que la mafia c’est une affaire sérieuse où on évite les dingueries. Et puis y’a trop de bonnes femmes dans l’entourage de Madame Masque en plus.« C’est les ravages du Wokisme, il faut mettre des femmes partout même si elles sont moins compétentes juste pour faire des quotas. » - Putain il a raison çà me débecte.-Trop. Moi toute façon les femmes j’ai arrêté on peut même plus leur parler sans être accusé de viol.- Mais carémeeeeent!”-L’autre jour encore- t’étais là Lorenzo tiens...- Mais ouiiiii je m’en rappelle!”-Chez Giovanni de Firenze, les meilleurs cannelloni. Mais c’est pas la question. Y’a cette pute qui passe--Une serveuse Luiggi. Ca s’appelle une serveuse.-Une serveuse oui c’est c’quej’disais boss. Et bien je lui tâte le jambon et là! Là! La porca puttana troia elle m’a giflé! «Sapristi quelle époque.» -Mais clair! Du temps du père Nefaria on était respecté, partout où on entrait les femmes nous sautaient dessus pour nous dessaper! Maintenant elles sont là elles… donnent des ordres…«On peut dire que les woke ont infiltré la mafia.» -Et bien un peu Mysterio. Pire que des flics. Y’a une théorie a creuser à mon avis. Enfin t’en penses quoi Loren… -Fermez là on arrive.Le voyage avait été interminable et ils s’étaient éloigné de Manhattan, pour arriver devant une des magnifiques demeure de Long island. La voiture se gara sur un cour de gravier et Mysterio descendit pour apercevoir que les gardes étaient nombreux. Un véritable état de guerre, pas étonnant avec les affrontements entre factions criminelles rivales de plus en plus récurrentes en ce moment. Coupant manuellement l’émission sonore de son scaphandre il parla à l’intérieur de celui ci en marchant vers la grande porte entouré d’hommes de main Vitali.“Passage en commande vocale. Ironsteryo Mark I demandée sur position 50 mètres au dessus de la mer, mode furtif.”Grâce au matériel volé à Stark Mysterio avait pu créer deux armures. Une perfectionnée avec laquelle il comptait tuer Moon Knight bientôt et une autre plus massive avec laquelle il était parvenu à échapper à Wolverine et Moon Knight qui étaient venu le coincer lors de l'émission ou ils révélèrent sa véritable identité. C'était celle là qui viendrait ce soir. Ne sachant pas si la Nefaria ne risquait pas de l'abandonner il assurait ses arrières et préparait ce qu’il fallait pour se s’occuper des Vitali locaux. Ceux de Vegas...on verra avec Madame Masque. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Mar 13 Sep - 15:09 | |
| Un cortège de quatre véhicules accueillirent une Madame Masque qui écoutait patiemment tout ce qui se disait dans la voiture où Mysterio profitait de la très ouverte discussion d'esprits étroits. Il avait expliqué sa situation, révélant une nouvelle fois les réserves qui se cachaient sous son armure d'illusion. Elle devait s'incliner devant l'audace du criminel, plonger ainsi dans les entrailles d'une organisation criminelle était remarquable. C'était à se demander quel as il pouvait bien cacher dans sa manche. On lui ouvrit une portière alors qu'elle lui répondait. - La cavalerie arrive.Elle regarda les coordonnées qui défilaient dans ses SMS et en afficha quelques unes sur une application de géolocalisation. Giulietta devina rapidement où ils allaient. - Vous allez rencontrer Juseppi "Il Santo" Silvola, sanguin, expéditif et colérique, mais très fier de ses collections d'armes anciennes et de ses tableaux, il aime qu'on parle de lui.A l'entente du nom de Silvola, les quelques hommes et femmes qui accompagnaient la Néfaria dans la voiture sortirent leurs armes. Il n'y aurait pas de discussion. - Deux conseils : tenez-vous loin des fenêtres et si vous rencontrez une dénommée Agostina Silvola, dites-lui bien ceci "Rien ne vaut les couchers de Soleil de l'Adriatique", elle vous aidera. Je garde le contact avec vous. Giulietta réservait sa confiance et Juseppi était un homme trop facilement manipulable pour qu'on puisse la lui accorder. Il était respecté pour son virilisme excessif, son adoration du Comte Néfaria et de Vitali. Ces deux derniers avaient d'ailleurs été trop proches pour que Giulietta puisse espérer une loyauté de Silvola, aussi avait-elle fait comme souvent avec les hommes : elle avait sélectionné avec soin celle qui serait sa favorite ou, dans le cas de Silvola, sa nouvelle épouse, la dernière ayant été enterrée vivante après avoir fait une plaisanterie sur la défiguration de Madame Masque. Une tragédie. Pour elle. Certainement. Raccrochant son téléphone, elle vérifia son arme de poing qu'elle glissa dans un fourreau soigneusement attaché sous sa robe de soirée puis elle saisit un fusil à lunette qu'on lui donna avec déférence. Elle caressa le long canon métallique comme on caressait le torse d'un amant vigoureux. Son index descendit le long du lourd chargeur comme ses voitures descendaient pour rejoindre la résidence de Silvola. *** Le carosse de Mysterio s'arrêta sur un côté de la propriété, l'entrée principale étant réservée aux plus prestigieux invités. Les mafieux descendirent après avoir bien vidé leurs frustrations de pauvres types perdus dans une société qui évoluait tandis que leur chef par intérim se tenait silencieux, inquiet. Il s'était tenu à distance, écoutant un Mysterio se jouer avec aisance de ses collègues, mais le type n'était pas le plus malin de l'organisation, il ignorait si Beck était sincère ou non. Sa peur dirigeait son jugement et il préférait jouer la carte de la sécurité. Il aurait bien voulu fouiller le maître des illusions mais par où commencer dans tout son barda ? Sa combinaison paraissait faite d'une pièce, à moins que ce truc soit une jointure ? Il se pencha à droite, à gauche pour voir si un contrôle visuel suffisait. Et puis ce casque... Il pensait bien déceler de temps en temps son visage mais... Bon, autant éviter de faire attendre davantage Silvola, il était d'une patience limitée. - Alors les gars, vous ramenez la peau de la bête ou... demanda un garde qui s'arrêta net en voyant Mysterio. Il jeta un regard sombre à son collègue. - Il nous a tiré du pétrin, commenta la petite frappe qui n'en menait plus large. Il voulait parler au grand chef et...Son interlocuteur sortit une arme de poing de sa ceinture. Il paraissait réfléchir intensément. - Vous restez-là, je vais prévenir "Il Santo".Prudemment il se replia vers la demeure. Le reste du groupe d'assaut qui achevait de quitter la voiture observait Mysterio sans crainte, c'était pour eux l'un des leurs, un brave type qui avait comprit tous leurs problèmes et voyait le monde comme eux, pourquoi tant de précaution ? - Ils sont tous en flip' depuis que Masque est revenue.- Ouais. Faut dire qu'elle a pas raté Gabriello. 'tain, fallait voir ce qui restait du type.- C'est Antonini qui racontait qu'y pouvait plus voir un hachoir après ça.L'homme revint rapidement. - Lui il vient avec toi, fit-il en pointant le mafieux le plus réservé et Mysterio. Cinq hommes armés, très clairement entraînés à ne pas paraître commodes encadrèrent les deux hommes pour leurs faire remonter les quartiers des domestiques aux murs nus et aux escaliers austères pour déboucher sur une galerie ornée de tant d'or que l'on s'étonnait de ne pas voir le pâtre se décoller sous son poids. Le décorum était ce que l'on faisait de plus pompeux dans la veine baroque décadente, avec ses larges peintures aux représentations usées qui s'étalaient dans des compartiments entourés de cupidons grotesques, d'anges boursoufflés et d'allégories surannées. Des colonnes anachroniques paraissaient soutenir de lourdes arches stylisées où grappes de fruits idiotes, cornes d'abondances vomissantes et symboles royaux d'un autre temps s'enchevêtraient dans une tentative vaine d'attirer sur le propriétaire des lieux un peu de la grandeur qu'ils singeaient. De larges tableaux romantiques étaient accrochés régulièrement et d'imposantes vitrines d'armes jalonnaient l'interminable galerie. L'ensemble formait un désordre de lumière et de couleurs qui donnait un sentiment de vaste brocante clinquante à cet entassement de plouc. Les fenêtres, larges et imposantes aux dorures trop visibles donnaient sur les jardins à l'anglaise qui boisaient les alentours, seule marque de finesse des lieux si l'on était guère regardant. - Vous avez fière allure, commenta Madame Masque à l'adresse de Mysterio via le portable qu'elle avait installé près d'elle. Allongée dans l'herbe, sous le couvert d'une végétation soigneusement entretenue, entourée par deux gardes et deux cadavres d'homme de Silvola, elle observait de sa lunette de tir la progression de son futur associé. Elle n'intervenait pas de suite, préférant observer comment les évènements allaient se dérouler et surtout voir si Vitali ne se cachait pas quelque part, on ne savait jamais. Mysterio fut introduit dans une anti-chambre aux proportions gigantesques. Là, dans un décor digne d'une mauvaise reproduction du style Louis XV, un homme d'une cinquantaine d'année bien tassé était assis à côté d'une jeune femme qui achevait un air de clavecin. - Va, ordonna-t-il à la jeune femme qui se leva, fit une légère révérence et s'en alla. Elle jeta un regard mutin à Mysterio avant de fermer la porte. Un index lourd d'une main burinée de travail manuel se pointa sur Beck. - Il a pas la gueule du cadavre de la Nefaria, beugla-t-il d'une voix de stentor. L'homme qui accompagnait Beck déglutit. - Tu voulais me voir ? grogna-t-il de plus belle, son faciès de granite taillé par l'air marin se renfrognant. Ce n'était pas un admirateur des criminels en costume. Dans une pièce attenante, une jeune femme d'une trentaine d'année achevait sa coiffure lorsqu'elle reçut un SMS. Elle le parcourut, alla jusqu'à une armoire où elle ouvrit un coffret pour en tirer deux couteaux. L'un alla dans un repli de sa ceinture de satin et l'autre se glissa dans l'une des manches de sa tenue. Puis, d'une démarche gracieuse, elle parut glisser jusqu'à la fameuse anti-chambre où se trouvait Juseppi, Mysterio et une ribambelle de gardes. "Il Santo" se dérida à son arrivée. - Ah, Agostina ! Viens donc voir ce qu'ils nous ramènent ce soir !Et il tendit ses deux bras lourds vers cette femme qui paraissait n'être qu'une brindille. Elle lui tendit une main délicate qui paraissait de porcelaine dans cette main de géant. - Que nous vaut l'honneur ? demanda-t-elle avec une voix de scorpion. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Dim 18 Sep - 23:31 | |
| - Spoiler:
Mysterio entrait dans la demeure de Juseppi Silvola, un homme dont il n’avait jamais entendu parler avant que Madame Masque ne prononce son nom au téléphone. Il ne connait pas aussi bien la mafia que ceux qui en font partie depuis des années c’est aussi pour cela qu’une telle alliance entre supers Villains costumé et mafieux doit avoir lieu s’ils veulent prendre leur place durablement dans l’enfer du crime New Yorkais. Le tableau qu’elle dressa de lui fut bien mémorisé comme un mentaliste se devait de le faire avant un spectacle de divination où un complice apportait des informations sur quelqu’un dans le public. Madame Masque. Joli nom de scène.
L’information suivante avait tout de l’avertissement. Se tenir loin des fenêtres lui donnait un indice sur la zone a éviter mais où ses adversaires dans l’idéal devraient être. Madame Masque mentionna une femme à qui il faudrait donner un code s’il avait besoin d’aide. Giulietta Nefaria avait donc des taupes en place chez la concurrence…voilà qui plaisait de plus en plus à Quentin.
Une fois dans les couloirs de la demeure l’illusionniste qui marchait entouré de son escorte à coté de baies vitrées entendit son alliée lui dire qu’il avait fière allure. A partir de ce quelle pouvait voir il compris ce qu’il devait essayer de lui offrir comme fenêtre de tir et il ne pu réprimer une inquiétude. Et si au dernier moment Nefaria allait lui tirer dessus comme aux autres, faisant de lui un pion dans un jeu sadique pour supprimer la concurrence. Ce scenario serait admirable! Mais peu propice à des suites où il pourrait jouer malheureusement alors on évitera… La dénommée Agostina venait se lover dans les bras de son “Aimé” et elle interrogea a son tour Mysterio.«Il Santo. Si vous saviez à quel point j’ai attendu cette rencontre.» - Hum. Vous étiez sur le territoire de Masque pourtant. C’est plutôt elle que vous vouliez rencontrer.La phrase lancée sans détour par l’homme a la voix grave fit soudain avoir une bouffée de chaleur à Beck. Colérique mais pas stupide. Il ne fallait surtout pas flancher maintenant et improviser. Le long du du mur du fond il remarqua la collection d’épées une en particulier, était particulièrement belle. Une magnifique rapière avec garde en cloche n’étant pas sans rappeler celle de Zorro dans la série Disney où il était incarné par Guy Williams. Mysterio joignit ses mains derrière sa cape et se tourna vers la baie vitrée pour faire quelques pas vers celle ci.«J’avais besoin de jauger la fiabilité de mon voisinage. D'une certaine manière je le fais aussi en ce moment avec vous Il Santo. Et je découvre un homme de goût menant une organisation structurée. Tout l’inverse de Masque dont les hommes empestent l’alcool, et qui n’a cessée de me menacer sans subtilité durant tout notre repas. il n’a pas été difficile pour moi de choisir un camp lorsque j’ai vu vos homme...» - Ah. Nefaria a de l’ambition mais elle n’a pas…comment je pourrais vous dire çà. Elle est déstabilisée. Je crois que c’est le fait que son visage soit brûlé ou quelque chose comme çà. Défiguré quoi. Pour une femme çà rend fou parce que le regard des hommes c’est ce qui compte le plus hein ma douce.”Oh çà oui mon chéri. Le même visage figé d’Agostina se tournait vers l’auditoire acquiesçant les paroles de Juseppi et celle ci manqua de trahir sa surprise quand elle remarqua que la rapière avait disparue du mur. Elle se tourna sans tarder vers Mysterio.” Vous étes l’ennemi de Spider-Man c'est cela? Et c’est vous qu’on a vu chez Jimmy Fallon vous…vous étiez le réalisateur de “Mutants” c’est çà? Sa voix n’était plus trés naturelle et bien qu’elle soit rompue a jouer la comédie quelque chose n’allait pas, ce que son mari compris tout de suite. Il fronça les sourcils en la regardant puis Mysterio qui se tenait toujours devant la fenêtre les mains dans le dos se tourna vers eux en faisant une petite révérence , remuant sa cape.«Rudolph Hines oui, c’était moi. Avez vous aimé le film?» ”Ah beaucoup, surtout Magneto j’aimais bien celle qui le jouait avec des cheveux blonds et des mèches roses.” «Gwenpool.» ”Elle est gentille dans la vie? Parce que là elle faisait vraiment peur.” «C’est une perle Madame Silvola. Quelqu’un de réellement formidable» « Coucou tout le monde! Je me permet de passer pour vous dire que çà me fait plaisir que Rudolph enfin, Quentin prenne un peu de temps pour dire qu’il aime bien Gwenpool. Parce qu’il le pense vraiment! Et quand on aime les gens on leur dit! Et il sait qu'où que je sois je le saurais s'il dit ce genre de gentillesse.
Je sais ce que vous vous dite. Que je ne suis plus la vrai Gwenpool, que c'est pas pareil. Vous êtes à la fois heureux de me voir et aussi un peu triste... Il n’y en aura qu’une authentique Gwendoline Pool et peut être qu’elle vous manque autant qu’à Adrien qui écrit Quentin! Mais si vous avez un moyen de lui écrire un petit mot gentil faites le, pas pour la ramener ici mais juste pour lui dire "coucou comment çà va?" Parce que encore une fois quand on aime les gens on leur dit!
Ah et au fait si vous n'étiez pas sûr... oui l’illusion de Mysterio est devant la fenêtre et Quentin est allé en mode invisible comme le Predator prendre la rapière au mur. Il est en ce moment à coté du chef mafieux en train de se demander comment il va bien pouvoir tuer ce type de sang froid avec çà! Allez je vous laisse, amusez vous bien!» - Je ne savais pas que tu aimais ce genre de films chérie.”Il y a de l’action et de beaux paysages. Cela a vraiment été tourné en Afrique?” «Les scènes avec des acteurs étaient en studio avec des fonds verts. Mais pour les paysages de Genosha j’ai fait des plans des côtes de Madagascar, en hélicoptère.» ”Ces crépuscules étaient magnifique.«Oui même si…rien ne vaut les couchers de soleil de l'Adriatique.» La lame d’une rapière tenue par l'homme invisible transperça d’un unique coup d‘estoc la poitrine d’Il Santo et Mysterio disparu de devant la fenêtre. Les hommes du Saint voient aussitôt celui ci en en bonne route pour l’enfer et lancent leurs mains vers l’intérieur de leurs vestons pour y prendre leurs armes. Si leur patron est mort il sera vengé. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Lun 26 Sep - 10:06 | |
| [HRP] Attention, certains passages de ce post peuvent heurter la sensibilité. [/HRP]
De sa lunette de visée, Madame Masque suivait avec une patiente attention la scène dont le son lui venait du téléphone. Cette distance lui offrait l'occasion d'admirer dans sa plus pure expression tout le charme intriguant de Mysterio. Ses postures, sa gestuelle, son absence de gestuelle aussi. Elle vit entrer Agostina, observa le regard d'Il Santo, le relâchement soudain de ses jambes qui s'ouvraient machinalement, de ses mains d'ancien artisan qui avait trimé jour et nuit pour s'élever. Quel gâchis...
Délicatement entouré d'un index et d'un pouce gracieux, la molette de la lunette pivota doucement pour que le focus soit plus net.
Lorsque soudainement, l'illusion se dissipa. Surprise, à sa grande surprise, elle vit la scène s'accélérer. Plantant le chef de pègre, Mysterio avait déclenché chez Agostina un réflexe aiguisé par des journées entières d'entraînement. L'infiltrée sortit un couteau de sa robe et l'envoya dans le garde le plus proche.
Dans la pièce, c'était des cris, des injures et un Il Santo au regard pétrifié dans la désagréable amertume de la trahison. Une lourde rivière de sang tomba sur le sol. Les hommes de mains sortaient leurs armes lorsque soudainement, une détonation déchira l'air. Une fenêtre vola en éclat tandis que la balle de Madame Masque traversait un premier garde dans une projection d'entrailles et en emportait un deuxième dans la foulée. Bel alignement.
Ceux qui restaient retraitèrent comme des lapins face à la soudaine puissance de feu qui venait de se déchaîner et les chauds jets carmins qui vinrent trancher avec la froideur soudaine de leurs peaux gorgées d'adrénaline.
La demeure toute entière s'agita dans une frémissement de terreur. Les troupes déployées par Giulietta dans les jardins se mirent à arroser leurs précédents collègues. Les premiers cadavres venaient de tomber, décorant de leur sang les statues et les parterres de fleurs.
Il Santo, grommelant de douleur, vouluy se soulever brutalement comme un taureau qui allait se battre jusqu'au bout pour sa survie. Mais le coup de Mysterio avait fait mouche. La créature aux muscles quasi minéraux, au faciès de minotaure, à la colère totale, s'effondra dans un mouvement de granit. De sa gorge féroce, injures ne jaillirait jamais plus.
- Au revoir, fit Agostina en voyant le cadavre de cet homme qui fut son mari.
Elle porta un regard bref à Mysterio mais déjà le reste des hommes d'Il Santo s'organisaient.
Dehors, la fusillade pulvérisait statues, rambardes, des hommes tombaient dans les escaliers de pierre alors que de multiples tirs venaient perforer leurs corps comme de vulgaires pantins. Madame masque avait profité de l'agonie de son adversaire avec une délectation sadique. Voilà ce qu'il en coûtait de la défier.
Plus lourdement armés, la seconde vague des Silvola débarquait. Aux armes automatiques des Néfaria répondirent ainsi celles de leurs concurrents direct.
A l'intérieur du bâtiment, des dizaines d'hommes, fouettés par leur code d'honneur déboulaient dans la longue galerie, armés pour mitrailler le bureau où leur chef reposait. Les premières salves emportèrent quelques vitrines, des tableaux s'arrachèrent et le bois de la porte ouverte qui donnait sur la pièce fatidique se ficha de nouvelles figures improvisées. Agostina reçut une balle dans la jambe et se laissa tomber dans un coin de la pièce. Le mobilier vola en éclat, les plumes des fauteuils jaillirent, une table basse vola sous la puissance des coups et les quelques malheureux vases éclatèrent. Le clavecin émettait des bruits indescriptibles à chaque balle qui venait le toucher.
Le canon du fusil de sniper pivota légèrement, balayant la scène comme une caresse cruelle pour remonter dans la galerie.
Pression délicate.
Détonation violente.
Le crâne d'un homme armé explosa, provoquant un hoquet de surprise chez les assaillants.
Les rafales se calmèrent, un instant.
La main droite d'une Madame masque électrisée empoigna la gâchette de libération de sa douille comme elle aurait saisie la main d'un amant fougueux pour la tirer vers elle. La fumée chargée de fer et de plomb de sa munition utilisée en harmonie avec le bruit sourd de la chemise métallique qui touchait l'herbe fraîche accélérait son esprit. Son coeur battait encore régulièrement mais elle sentait le plaisir monter en elle.
Nouvelle balle.
Une caresse sur sa gâchette.
Le torse d'un homme qui se déchiquetait en volant contre une vitrine inerte, voir ainsi ses côtes rougies et brisées s'ouvrir comme une fleur au printemps ravissait l'esthétisme dérangés de la criminelle.
La pluie cascadante de sang et de verre sur les dorures d'un palais transformé en mausolée, son corps chaud de cette activité délicieuse contre un sol encore chargée de la fraîcheur de cette nuit, tout lui donnait envie de hurler de plaisir. Pupille dilatée, sourire béat, elle regardait les fuyards mais déjà sa main avait fait ce mouvement d'aller et retour pour laisser place à une nouvelle munition.
Un homme tenait la porte pour que ses collègues puissent retraiter.
Sordide solidarité...
Nouveau déchirement dans la nuit. La main qui tenait la poignée se délita dans un hurlement de douleur, la poignée vola en éclat. Ceux qui voulaient fuir furent coupés net dans leur élan. Derrière eux Mysterio, devant eux le couloir de tir de Giulietta. Leur collègue s'effondra en se tenant le moignon brûlant.
Elle n'aurait hélas pas le temps d'en profiter pleinement. Les quelques gardes qui entouraient Madame Masque se mirent à tirer. Des adversaires arrivaient vers eux. Abandonnant son poste de tir, elle fit une roulade, sortit son Magnum comme d'autre sortaient leur rouge à lèvres et se releva à couvert.
La soirée était parfaite en tout point.
Un groupe de trois Silvola s'approchait en douce de leur position. L'un d'eux tira et un Néfaria s'effondra. Une balle dans le dos ? Cela manquait de style.
Surgissant de son couvert, Madame Masque tira trois balles. Deux hommes tombèrent, le dernier, plus agile, retraita avant que la rafale d'un autre combattant ne vienne le faucher.
Agacée d'avoir manqué sa dernière cible, Giulietta dut se remettre à couvert, certains hommes d'Il Santo venaient d'ouvrir le garage pour tenter une fuite en véhicule. Les canons d'armes automatiques sortaient de fenêtères ouvertes et canardaient les environs aveuglément...
Vraiment parfaite...
[HRP] Très joli coup !
Le meurtre d'Il Santo déclenche la fusillade, Agostina tue un homme, Madame Masque te couvre et son tir fait retraiter les quelques mafieux qui étaient avec vous.
Dans les jardins les mafieux commencent à se battre.
Armés plus lourdement, des groupes de mafieux débarquent dans la grande galerie que tu as remonté plus tôt et mitraillent le bureau. Agostina est touchée, Madame Masque abat deux hommes et en handicap un dernier, ils veulent retraiter mais le dernier tir de Madame Maque leur fait douter de la sortie, ils sont prix entre l'idée de fuir à cause de Mysterio qui est derrière eux.
Dans les jardins, Madame Masque est prise à partie et les derniers hommes d'Il Santo tentent de s'enfuir en voiture. [/HRP] |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Mar 4 Oct - 21:46 | |
| Le massacre a commencé, orchestré par Madame Masque et avec des musiciens italiens en parfaite maitrise de leurs instruments. Laissant la rapière plantée dans le torse d’Il Santo Mysterio redevient visible et s’approche d’Agostina touchée pour la mettre à couvert derrière le bureau de son ex mari. C’est l’épée et la passion de la comédie çà, il se prend encore un peu pour Zorro. Alors que cela mitraille de partout à l’intérieur comme au dehors Beck utilise des fumigènes émis par son armure pour plonger toute la pièce dans laquelle ils sont dans une épaisse fumée au travers de laquelle il est compliqué de s’orienter et viser juste.
Il fit ensuite apparaitre devant lui un écran holographique lui retransmettant ce que voyant l’IronSteryo Mark I qu’il avait gardé en positon stationnaire au dessus de la villa et en pris les commandes. Ce fut alors un Mysterio à l’apparence totalement folle qui descendit du ciel comme un ange déchu le jour d’Armageddon.
Il traversa la toiture de la villa mais aussi deux étages pour arriver parmi les hommes lourdement armés. La suite…fut violente. Os brisés, corps projetés contre les murs à grande vitesse…ils affrontaient là une des deux machines hybride conçues par Mysterio à partir des pièces qu’il avait volé à Stark et l’utilisation de grenades ne suffirent pas à la mettre hors service. Le Mysterio aux cent bras se multipliait, disparaissait réapparaissait, faisait s'entretuer des hommes en masquant la présence de leurs alliés quand ils croyaient tirer sur lui...
Lorsque le dernier Silvola fut assassiné l'armure commandée à distance depuis le salon par Quentin resté près d’Agostina ressortit par le toit. Des projecteurs holographiques montées par Beck avaient été détruits par les explosions et celle ci se montrait sous sa véritable apparence.
Celle d’une armure Stark, certes modifiée mais cela en avait la marque distinctive. Enjambant les cadavres Mysterio sortit avec Agostina pour rejoindre Madame Masque dans le jardin. Tous les membres du clan adverse étaient morts et étant donné la blitzkrieg qui s’était livrée il vaudrait mieux ne pas rester trop longtemps, la police ne tardera pas a arriver dans cette tranquille propriété de Long Island et découvrir l’étendue du carnage.« Ce dénouement ne manquait pas d’action chère Nefaria. Je crois que la preuve est faite que nous formons une très bonne équipe.» Mysterio avait l’air soulagé que leur alliance ai produite déjà d’aussi beau fruits sans se douter qu’il avait aussi dévoilé qu’il avait volé Tony Stark. A Madame Masque. |
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Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] Jeu 13 Oct - 12:38 | |
| Une surprise était un pari sur la confiance que l'on avait envers soi-même et envers l'autre. Madame Masque accordait une confiance incompréhensible pour la majorité du genre humain. Sa paranoïa irrégulière, fonctionnant par bouffé délirante pouvait parfaitement s'accorder sur une personnalité qui, en tout point, nécessitait la plus grande méfiance. Mysterio mentait, dissimulait, se jouait de l'autre dans une chorégraphie cinématographique impeccable, il méritait assurément la plus vive prudence.
Mais Madame Masque, malgré sa réserve, restait une femme aventureuse qui aimait, sans se l'avouer, le frisson délicieux de l'interdit, de l'abominable et un homme comme Quentin Beck le distrayait. Elle pensait l'avoir déjà percé à jour, lui le cabotin, celui qui ferait passer un bon cliffhanger devant toute autre considération, cet homme qui tenait la dragée haute à une poignée de justiciers et qui rêvait déjà d'une scenario plus grand et cette intime conviction lui donnait l'impression de pouvoir maîtriser cette relation.
Et tandis que la fusillade achevait de repeindre les teintes vertes plongées dans l'ombre d'une nuit bien entamée, alors que les luminions extérieurs luisaient de sang et que des corps flottaient dans les fontaines, une apparition fit sensation. Pour certains hommes de la maggia, c'était Iron Man qui débarquait, mais leur cheffe connaissait trop bien le style du non moins cabotin Tony Stark pour s'émouvoir. Elle porta une main épatée à sa hanche droite, soulevant le canon fumant de son arme dans l'air frais du soir.
Décidément, Mysterio était plein de surprises.
Alors qu'il la rejoignait pour féliciter leur association, Madame Masque émit un sifflement. Aussitôt toutes ses troupes se replièrent. Elle jeta un regard plein de tendresse pour Agostina qui fut récupérée par deux mafieux des bras de la lourde armure.
- Oui, un problème de réglé, commenta-t-elle en regardant autour d'elle le carnage. J'ai hâte de poursuivre cette fructueuse collaboration.
Son ton était enjoué malgré la réserve très aristocratique héritée de son père biologique qui teintait tout son langage non verbal.
- New York n'a plus qu'à bien se tenir, ajouta-t-elle.
Une voiture vint à leur rencontre. Un passager armé en sortit pour ouvrir la portière à sa supérieure.
- Nos chemins vont devoir se séparer, ma tenue n'est plus appropriée pour nos projets initiaux, mais j'espère avoir très vite de vos nouvelles. Ma porte vous est naturellement ouverte.
Et à la façon d'une star quittant la croisette, Madame Masque se glissa dans sa voiture, laissant, au travers de sa robe maculée de sang et de terre une jambe transparaître. Pas beaucoup, juste assez pour le plaisir du spectacle.
- A ce propos, jolie armure.
La porte se referma alors sur ce qui pouvait être à la fois un compliment et une remontrance. Une façon très néfarienne d'achever leur première tumultueuse rencontre.
[HRP] Encore merci à toi pour ce super sujet !
Au plaisir de continuer l'aventure des MoE ! [/HRP]
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| | Re: Illusions masquées [ft. Mysterio] | |
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