Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Curiosity killed the Cat (Punisher) Jeu 17 Fév - 17:55
Le Don Massimo Cesare vient d'avoir cent ans aujourd'hui.
C'est un jour de liesse pour la pègre new-yorkaise. Un jour de réjouissances. Tout le gratin du crime organisé des états de New York et du New Jersey est réuni en un seul endroit, pour célébrer le siècle de leur patriarche.
De Long Island à Staten Island, et de Newark à Yonkers, ils sont tous venus, porteurs de présents et de tributs pour renouveler leur allégeance au chef, au Don, au Capo di Tutti Capi.
Le tout enrobé dans une magnifique cérémonie à l'esthétique désuète et aux manières héritées du siècle précédent.
Enfin. Empruntée à une trilogie de films du siècle précédent.
Certains faisaient des conventions super-héroïques ... Ici, c'était convention Le Parrain.
Au fond, tous les criminels étaient de gros nerds. Certains l'assumaient juste plus que d'autres.
Ça tombait bien, Felicia Hardy était très à l'aise avec les nerds, en plus d'être une criminelle professionnelle. Les mafieux, elle les pratiquait comme elle pratiquait les super-vilains ... comme elle pratiquait les super-héros.
Elle était tellement bonne à ce petit jeu qu'elle avait même pris la place du Caïd, fut un temps.
Une vraie professionnelle, oui, tellement sûre d'elle-même qu'elle entrait par la grande porte, au vu et au su de tous.
Le gratin du crime new-yorkais était ici, et elle était la cerise sur le gâteau. La pièce maîtresse d'une exposition humaine présentée au milieu des marbres, des dorures et des chandeliers de cristal. La prédatrice au sommet du grand cercle de la vie hors-la-loi. Une féline joueuse se nourrissant exclusivement de pierres précieuses, de tableaux de maîtres et de liasses de grosses coupures.
Et de champagne, aussi. Beaucoup.
Felicia passa l'entrée sous le regard mi-intrigué, mi-lubrique du malabar occupé à vérifier les invitations. Elle n'eût même pas à présenter son invitation ...
Noblesse oblige.
Vraiment vieux jeu, ces mafieux.
C'était risqué, de se présenter ainsi en surfant sur la notoriété de son ancien trône, comme une reine en exil à la recherche d'un moyen de reconquérir ses terres. Il fallait un tribut. Il fallait une revendication... Objectivement, rien n'empêchait la légion d'affranchis de lui poser la patte dessus pour aller la revendre au Caïd, ils en tirerait sûrement un bon prix.
Seulement, voilà, la géopolitique des bas-fonds de la Grosse Pomme était compliquée : Si le Caïd était l'Empereur sous lequel tous ployaient le genou, certains supportaient mieux leur condition que d'autres.
Sous le Caïd, c'était les organisations asiatiques qui se taillaient la part du lion.
Sous le règne de Black Cat, ç'avait été les Italo-américains, les Russes et les Albanais... Il fallait dire qu'Hammerhead avait beaucoup aidé.
Retour à la case départ, donc : la plus grande cambrioleuse du monde, jouant le rôle de la flamboyante reine déchue venue demander l'aide de ceux qui avaient constitué la base de son pouvoir, à leur plus grande messe ...
Tout ça pour mieux les dépouiller.
Avec un sourire, une bise, une poignée de main et une remarque charmante pour chacun d'entre eux.
Felicia Hardy était véritablement incorrigible.
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Re: Curiosity killed the Cat (Punisher) Dim 20 Fév - 15:36
La fête bat son plein, les différentes familles mafieuses fêtent les cent ans du Don Massimo Cesare, même les criminels ont un code d'honneur... qui le crut. Beaucoup de personnalité connue du grand public qui doivent une dette au Don sont présentes, elles y sont contraintes, les retombés peuvent être lourde de conséquences. Les invités présents leur identité au malabar, ce dernier leur souhaite de passer une bonne soirée... après les avoir fouillés, évidemment. Le Don n'accepte aucune arme lors de son anniversaire, ce n'est pas un règlement de comptes après tout.
À l'intérieur, les invités boivent, mangent, parlent entre eux... une fête banale en somme. Le Don est confortablement assis au fond de son fauteuil en cuir, il est escorté par deux gros mastodontes en costard noir, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Les convives sont vivement priés de rendre hommage à ce grand monsieur du crime, cet homme qui a dirigé sa famille durant plus d'un demi-siècle, ce qui n'est pas rien. Aujourd'hui, cet homme n'est plus que l'ombre de lui-même, il est handicapé, il bave sans arrêt, il ne se déplace plus qu'en fauteuil roulant.
Les convives se présentent à lui, ils s'agenouillent devant Massimo, d'autres lui baisent la main. Tout est parfait, rien ne pourra gâcher cette soirée... ou pas. Un homme se présente au malabar qui contrôle les identités, le responsable demande l'identité de ce type mystérieux. "Quel est votre nom ?" Le type sort un flingue, il tire un pruneau dans le menton du garde, ce dernier s'écroule devant la populace.
- Frank Castle, alias le Punisher.
Les invités qui ne sont pas encore rentrés prennent la fuite, ils connaissent la réputation du sombre Punisher, ils savent qu'ils vont y rester s'ils restent assistés à la fête, mais est-ce Franky va les épargner... non. Il dégaine un fusil d'assaut, un Atchisson Assault Shotgun, Frank allume les fuyards, il n'en manque aucun, le corps des derniers gît au sol.
Les quelques gardes responsables de la sécurité du manoir sortent de celui-ci avec leur arme, ce sont les seules personnes ayant été autorisé à en porter. Ils tirent en direction de Frank avec leurs Beretta 92, Castle est assez agile pour ne pas se faire trouer la peau, il se planque derrière un muret.
Après quelques secondes, les coups de feu cessent, ce qui rassure les invités dans le manoir, ils pensent que la menace est éliminée. Ils ne se doutent même qu'il s'agit du Punisher, mais juste d'un petit règlement de comptes entre mafieux, ce ne serait pas la première fois. Les quatre portes flingues s'approche du muret, ils tiennent leur Beretta fermement dans leurs mains jointes, ils se méfient. Les hommes de main braquent le muret, ils n'y trouvent rien, ils sont surpris. Un des quatre portes flingue se fait égorger, il a peine le temps de pousser un cri que ses collègues se font descendre par un silencieux.
Castle ramasse leur arme, il s'avance vers l'entrée du manoir, la fête continue. Il défonce la porte avec un coup de pied sauté, les convives s'arrêtent de faire la fête, ils se tournent vers l'intrus, la nuit noire cache la silhouette de l'homme. Un blanc s'installe, personne n'ose parler, un mafieux se dévoue. "Heu... vous êtes qui, vous... qui est là ?!" L'homme entre dans la lumière, son apparence en effraie plus d'un, les mafieux grimacent.
"Fait ch..." Peste un mafieux. Castle prend un Berreta 92 qu'il a volé aux cadavres, il tire une balle dans la tête de l'homme de la soirée, son crâne explose durant l'impact, ce qui surprend tout le monde.
La foule hurle, elle a peur, les mafieux son bouche-bée. Castle tire sur les criminels avec flingue, ils ont beau courir pour se planquer, car la plupart étant désarmés, ils se font dézinguer par dizaine. Une fois vide, Castle balance son pétard par terre, les mafieux pensent qu'il est désarmé... ce qui est leur chance.
Certains criminels sortent des armes planquées dans la baraque par-ci, par là, ils se gonflent d'orgueil en pensant avoir la peau du Punisher. Ils sortent de leur cachette, ils sont tout fier, ils commencent à braquer leur pétard en direction du tueur. Mais ils ont une mauvaise surprise, Castle tient en main son fusil d'assaut, l'effroi envahi le visage et le cœur des assassins. "Oh, putain de me…" Une rafale emporte ces hommes, ils se font trouer la peau par le feu de Castle, leur corps tombe au sol, il est méconnaissable.
Les invités peureux prennent la fuite, ils refusent de mourir pour ces connards de mafieux, ce n'est pas leur problème. Mais Castle s'en fou, il sait que ces vedettes ont du sang sur les mains, que ce soit indirectement ou directement, ils sont coupables… Castle est leur bourreau.
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Re: Curiosity killed the Cat (Punisher) Mer 2 Mar - 0:52
Si l'on interrogeait Felicia Hardy, en cet instant précis, elle aurait avoué qu'elle avait assisté à des réceptions plus agréables. Un instant, elle était là, à servir une impeccable révérence au Don Massimo Cesare, à l'assurer de tout ses vœux de bonheur et de santé, à échanger des platitudes et à siroter une coupe de champagne.
L'instant d'après, l'horreur.
Ça avait commencé avec une simple détonation.
Puis toute une série d'autres détonations.
Ce n'était pas ces bruits qui avaient jeté un froid sur la réception, car après tout, on avait prévu un grand feu d'artifice en l'honneur du Don.
Non, c'était les cris d'horreur, après.
Et puis c'était la présentation, laconique. Efficace.
" Frank Castle, alias le Punisher. "
On pourra dire ce que l'on voudra sur le personnage, sur sa totale absence de classe ou de tact, mais on ne pourra jamais lui retirer qu'il était efficace. Quand le Punisher arrivait quelque part, on le remarquait.
Quand le Punisher arrivait quelque part, vous pouviez être sûr que votre réunion de l'Amicale des fans de Tony Soprano se transformerait en Salon de l'Agriculture.
L'aile "boucherie artisanale" du Salon de l'Agriculture, pour être exact.
Prenez Massimo Cesare, par exemple, qui venait de passer de Don baveux à plateau de dégustation de cervelle encore tiède.
Le Punisher avait cet effet, sur les gens.
Ces gens qui incluaient Felicia Hardy. Malgré toute sa bonne volonté, la chatte noire avait encore une étiquette de super-vilaine solidement attachée à son divin minois.
Les cris commencent à résonner à la suite de celui de Felicia, qui s'est probablement trahie. Les cris, la mort, la fuite et, pour les plus inconscients, la confrontation. Ils dégainent des pistolets de sous leurs costumes, lâchent des profanités en anglais et en italien, braquent leurs armes dans un bal de mouvements ralentis par la coupe trop serrée de leurs costumes.
En face, elle voir le flanc d'une veste voler pour révéler une longue pièce de métal beaucoup plus grosse et - de l'expérience de Black Cat - beaucoup plus efficace. Un gros cracheur de plomb automatique, de ceux qui vous débitaient plusieurs centaines de cartouches à la minute. Des cartouches militaires. Les grosses pointues méchantes. Celles que vous n'aviez même pas besoin de savoir comment diriger, parce que vous en balanciez de toutes façons trop pour garder leur cheminement en tête.
Le genre de flingues sur lequel se précipitait la pègre, parce qu'il était parfait pour un règlement de comptes rapide et efficace, tant que vous pouviez y mettre le prix. Avec un truc comme ça, même le pire des guignols devenait une machine de guerre.
Alors entre les mains du Punisher...
TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK
TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK - TAK
Un carnage.
Il y a bien un ou deux coups qui partent, du côté des mafieux, mais c'est trop peu, c'est trop tard et surtout, ça paraît bien dérisoire. Leurs détonations, même, sont ridicules face au vacarme de la canonnade du vengeur au crâne blanc.
Felicia, connaissant trop bien la marche à suivre dans ce genre de situations, a la présence d'esprit de faire un roulé-boulé digne des olympiades vers le pilier de marbre le plus proche.
Tout autour d'elle, ils sont nombreux à ne pas avoir cette chance... Impossible d'ailleurs de différencier ceux qui succombent à la malchance qu'elle peut leur apporter et ceux qui sont simplement victimes de l'efficacité du Punisher.
A vrai dire, on pouvait qualifier la seule présence du Punisher à une seule gigantesque tuile monumentale. Un majeur tendu bien haut par le destin en direction de Felicia, comme pour lui dire "Tiens ma poule, tu voulais filer la poisse ? C'est cadeau, démerde-toi maintenant !"
Les détonations continuent, puis se calment.
Elle deviennent plus méthodiques.
Black Cat, elle, a déjà pris la fuite dans l'une des ailes du manoir. Bientôt, l'adrénaline prend le pas sur la terreur ...
... Le Punisher était la diversion idéale, après tout.
Elle allait faire un casse en pleine zone de guerre !
D'un seul geste ample, elle déchire sa robe et révèle sa combinaison, cachée en-dessous, avant de dégainer son domino qu'elle porte à ses yeux.
Dans tous les cas, elle aurait moins de mal à esquiver le Punisher comme cela qu'en robe de soirée !
Opiniâtre, elle avale quatre à quatre les marches de l'escalier. Derrière elle, elle continue à entendre des bruits réguliers.
TAK - TAK
TAK - TAK
TAK - TAK
TAK - TAK
Ça, c'est un signe qui ne trompe pas. C'est un professionnel qui s'adonne à une pratique militaire courante : une balle dans le torse, une deuxième dans la tête, pour être sûr, et en cadence.
Black Cat n'avait certainement pas l'intention de rester là suffisamment longtemps pour en faire les frais ... ou même pour confirmer si ses suppositions étaient vraies.
Peut-être que c'était les mafieux qui tiraient de manière régulière ? Peut-être même qu'ils avaient eu le Punisher ?..
Non, elle avait beau porter la poisse, même sa malchance avait ses limites ...
Arrivée à l'étage, elle s'engage dans les couloirs, à la recherche d'un bureau, d'une étude, d'une réserve ... du pactole.
Et puis elle arrive dans le dos d'une paire de mafieux qui ouvrent une porte-fenêtre avec la ferme intention de s'enfuir.
Une mauvaise idée, car Black Cat les a déjà vu, avec ses lentilles.
Les mines.
Est-ce qu'elle devrait les prévenir ?.. Elle ne leur doit rien, après tout, et puis, ils pourraient la ralentir, tenter de l'arrêter ...
Non, c'était une très mauvaise idée. Le Punisher allait les retrouver, de toutes façons. Il allait les transformer en viande à kébab, peut-être même les enfiler à la brochette...
Non, vraiment.
Oh, et puis merde.
" N'ouvrez pas cette porte ! C'est un piège ! Le Punisher l'a miné ! " beugle la cambrioleuse à plein poumons, pour attirer leur attention.
L'un d'eux se retourne vers elle.
Le deuxième, le poignée dans la main, l'entrouvre.
BRAOUM
Ok.
Voilà ce qui arrivait, quand on tentait de faire le bien.
Et maintenant, en plus, Frank Castle savait précisément où elle était.
Bravo Felicia. Très malin.
Monde de merde.
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Re: Curiosity killed the Cat (Punisher) Dim 6 Mar - 15:48
Pendant que Castle allume allégrement les mafieux à coup de fusil d'assaut, il entend une explosion provenant d'un peu plus loin dans le manoir, le tueur sourcille. Il se demande ce qu'il se passe, il se souvient qu'il a piégé toutes les issues quelques minutes avant que la fête ne commence. Alors qu'il termine les derniers survivants, il cesse de tirer, il constate qu'il ne reste que des amas de chair éparpillés un peu partout. Il n'y a aucun survivant, même les célébrités, qui sont venues rendre hommage au Don, se sont fait allumer.
Castle examine les restes, il trouve quelques survivants qui sont à l'article de la mort, le Punisher leur colle une bastos dans le crâne avec l'un des Beretta 92 des mafieux.
Il fait son petit ménage, il nettoie, il purge. Il ne reste aucun survivant, Frank peut aller voir ce qu'il s'est passé en haut, qui s'est fait éclater par les mines, s'il est encore vivant... il va le regretter. Castle remarque qu'il n'a plus de balle dans son fusil d'assaut, il balance ce dernier par terre, il n'a presque plus de balle dans ses Beretta. Il grommelle, il passe à côté d'un placard, Castle se demande s'il n'y aurait pas une arme à l'intérieur.
Il ouvre ce dernier, il n'y trouve que de la vieille camelote, il fouille un peu. Il finit par trouver ce qu'il cherche, au mur est accroché une hache dans une vitrine, il y a marqué, "À briser en cas d'incendie." Frank brise la vitre avec un coup de coude. Il se saisit de la hache en fer, il se dirige vers les escaliers, il monte lentement pour ne pas avoir de mauvaises surprises, les marches craquent sous son poids.
Castle respire fort, son ombre se dessine progressivement à l'étage, le Punisher n'est pas né de la dernière pluie, il sait quand un ennemi le guette.
Il arrive à l'étage, il marche doucement vers le lieu de la déflagration, il a un air sérieux... même presque impassible. Il arrive devant les restes des mafieux, ils sont calcinés, Castle soupire.
"Les deux enfoirés sont morts, alors pourquoi j'ai l'impression qu'on m'observe ?" Dit-il en se retournant, il a un regard terrifiant, limite pas humain, on dirait une bête qui chasse.
Il aurait pu choisir littéralement n'importe quel autre moment pour se retourner. Il aurait pu regarder ailleurs, il aurait pu choisir de sortir, trouver une autre proie, une autre cible ...
Non, évidemment.
Il avait fallu que Frank Castle, le Punisher, se retourne à ce moment précis pour faire face à Felicia Hardy, la Chatte Noire.
Ce face-à-face, pour les trois petits malins qui ne suivaient pas, au fond - et qui avaient réussi à survivre au carnage par Dieu seul savait quel miracle -, c'était une affiche d'anthologie. Le genre de matchs qui faisait salle comble. Le genre de duels qui attirait tout le patelin sous les devantures des magasins de l'allée centrale.
Sauf que là, malgré toutes les ressemblances voulues ou accidentelles avec les grands triomphes de la boxe ou du western spaghetti, il ne s'agissait ni d'un match d'exhibition, ni d'un duel au soleil couchant. Black Cat n'avait rien d'une boxeuse et encore moins d'une desperado. Ou alors, si, mais si Felicia était facilement comparable à une Roberto Duran par sa grâce et sa technique ... Alors Frank Castle était plutôt un Mohammed Ali. Un Mike Tyson. Avec une différence d'au moins quarante kilos, l'entraînement qui allait avec et la volonté de tuer, alors toute championne catégorie crevette qu'elle aurait pu être, elle allait se prendre un sale uppercut et se faire bouffer les oreilles en moins d'un round.
Et pour les westerns, le parallèle était du même tonneau. Elle aurait pu se prendre pour Clint Eastwood, mais là, elle faisait affaire à un Charles Bronson. Celui du Justicier à New York ... Elle allait pouvoir faire la maline avec son six-coups, mais le type d'en-face sortirait au minimum un lance-roquettes.
Bref, il allait sans dire que la situation n'était pas vraiment très reluisante pour la sculpturale chapardeuse.
Et autant aller se brosser pour tenter l'opération séduction. Le Punisher était peut-être la seule personne au monde qui avait pris au sérieux ses vœux de prêtre du Dieu de la Guerre. Ce type n'avait qu'un amour, et elle s'appelait Cordite !
Felicia s'était retournée, et passé l'expression d'exaspération, avait pointé droit dans les yeux de son violent interlocuteur.
" Salut Frank. Ça faisait un bail. "
Il y avait mieux comme introduction, c'était vrai ... Mais bon, elle allait faire quoi, parier sur sa capacité à sortir les griffes avant qu'il ne tire ? Et puis quoi donc, prier pour que, par malchance, une balle lui ricoche dans le crâne ?
Non, elle connaissait le Punisher, tout le monde connaissait le Punisher.
Même s'il se prenait une balle dans la tête, le type serait juste trop borné pour mourir !
" Je vois qu'on a tous les deux choisis le même soirée pour participer à la même petite sauterie ... " soupira la voleuse en hochant les épaules, " ... Personnellement, je n'ai rien contre toi et tu me connais, j'ai tendance à avoir une éthique et à plutôt frayer de ton côté alors ... Je te propose qu'on continue chacun de notre côté : Tu fais ton carnage, je fais mon dépouillage, et on fait comme si cette rencontre n'avait été qu'un rêve enfiévré, qu'est-ce que tu en dis ? "
Non, c'était vrai, Black Cat était une gentille ... Des fois.
Elle avait aussi pris la place du Caïd et n'avait pas fait dans la dentelle ... Mais c'était du passé, non ?
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Re: Curiosity killed the Cat (Punisher) Lun 2 Mai - 1:18
Frank regarde une chatte noire qui défend sa vie, elle défend ses intérêts, et elle refuse de mourir… ce qui est compréhensible, même pour Castle. Celui-ci l’écoute parler encore et encore, le visage de Frank reste impassible, il n’exprime aucune émotion, il est flippant.
La chatte noire va même jusqu’à proposer à Castle de faire comme s’il ne l’avait pas vu, qu’il reprenne sa route, qu’il termine la purge sans s’occuper de cette criminelle. Franky écarquille légèrement les yeux durant un bref instant, il se rappelle que Félicia avait pris la place de Fisk.
— Il n’est pas avec toi, le tisseur ? Je ne crois pas, il m’aurait entoilé pour me dire bonjour, ça ne m’aurait pas déplu de lui briser le tibia pour le saluer à mon tour.
Le ton de Frank est plus qu’inquiétant, c’est le même ton que tous ses adversaires ont entendu avant de se faire trouer la peau, certains sont encore vivants, mais dans quel état ! Felicia a vraiment mal choisi son moment pour détrousser la mafia, en même temps, personne n’aurait prévu que Castle serait là.
— Je viens de me souvenir qu’à une époque, tu avais pris la place du Caïd, tu n’avais pas hésité à sortir tes griffes pour défendre ton territoire… C’est bien que tu sois là, ça m’évitera de te pourchasser comme un animal à travers le Pays, tu me facilites les choses.
Plus têtu que Castle, ça n’existe pas, même Tony Stark fait preuve de plus de bon sens. Frank serre le manche de sa hache, ses gants en cuir frottent contre le bois de l’arme, Felicia pourrait sentir, si elle est attentive, qu’elle va mourir dans quelque instant.
— Tu vas mourir, c’est la conséquence de tes choix, des choix qui t’ont conduit devant ton bourreau.
Castle fonce sur la chatte noire, on dirait une bête qui se jette sur sa proie, une proie terrifiée par les crocs du Lion. Frank y va de tout son poids, le plancher craque, le mur de droite est entaillé par un coup de hache donné à l’horizontale.
L’assassin ne s’arrête pas là, il frappe avec le plat de la hache. Il ne veut pas juste tuer la voleuse, non, il veut la faire souffrir en lui brisant les os un par un. Frank assène à Felicia plusieurs coups de hache, ils sont donnés à l’horizontale et à la verticale, le Punisher y met toute sa force.
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Re: Curiosity killed the Cat (Punisher) Lun 16 Mai - 18:09
" Non, Frank ! Vraiment ! Ne va pas faire quelque chose que tu vas regretter ! "
Regretter quoi, au juste ?
Le gaillard était rapide, robuste, énervé mais, avec sa grosse hache de pompier, il était prévisible ... alors Felicia esquiva sans peine le premier coup en glissant sur les genoux, pliée à un angle qui lui aurait certainement valu une paire de médaille d'or en gymnastique - ou à défaut, l'acier d'une lame qui lui rasa une mèche de près -. Les griffes sorties, elle tenta même une maigre riposte en s'essayant à l'estafilade sur le mollet, mais l'environnement n'était pas propice au travail de précision.
" Ecoute, c'était une mauvaise passe ! J'ai fait amende honorable, depuis ! Merde ! "
Le charme de la Chatte Noire n'opérait plus, et Felicia n'essaye d'ailleurs même plus de le faire valoir. C'était une bête acculée et effrayée. Jusque-là, elle avait réussi à esquiver le Punisher, mais la poisse frappait, toujours. Voilà qu'elle était rattrapée pour des méfaits passés pour lesquelles elle aurait bien aimé avoir une prescription... Le rappel douloureux qu'à force de tracer sa route sur la fine ligne entre le bien et le mal, on finissait toujours par se ramasser une gamelle.
Une gamelle en forme d'ancien marine amateur de crânes. Une gamelle en forme de faucheuse, piégée dans le mur avec son engin de mort ... Une gamelle qu'elle essayait encore de raisonner ...
Comme à son habitude, ses foutues accès de bonté revenaient toujours au mauvais moment, à vouloir sauver une âme damnée d'un meurtre de plus. De son meurtre, en l’occurrence.
Non mais qui est-ce qu'elle essayait de convaincre, là, à part elle-même ? Elle faisait surtout tout pour survivre, là, pour s'en sortir ... Il n'y avait qu'à écouter les supplications et les râles d'agonie des mafieux qui, dehors, n'avaient pas eu la chance de se faire terminer et restaient là à expirer, les tripes sur le gazon.
" Frank ! "
Il revient à la charge, monolithique, comme un foutu éléphant dans un magasin de porcelaine.
Felicia retente une esquive, en sautant cette fois-ci.
Il l'a vu venir, manque de bol.
Elle entend le grésillement de sa tenue et le choc contre le mur avant de ressentir la douleur. En fait, elle voit également le sang qu'elle recrache instinctivement, avec la bile et les quelques petits-fours à moitié digérés, avant de ressentir la douleur. C'est l'adrénaline, sûrement.
D'instinct, elle sait que c'est grave.
Quand la douleur arrive, la percute avec au moins autant de force que la hache, elle tangue. Tout le flanc droit de sa tenue grésille, exposant la sous-couche de technologie avancée sous l'innocente apparence de cuir. Ce qui devait la protéger ... Ce qui l'avait protégé, d'ailleurs.
Une ou deux côtes en moins, une petite hémorragie interne, qu'est-ce que c'était, en fin de compte ?
Pas assez, pour le Punisher, qui en remet une couche.
Black Cat essaye d'esquiver. En vain. Un nouveau coup dramatique s'abat sur elle, de nouveaux os craquent, son intérieur se réarrange au gré des lubies du boucher de la mafia. Une nouvelle effusion dégoûtante s'évade de la bouche de la belle - qui en perdait rapidement la forme -.
La peur était là, oui ... Cette peur informe de l'inconnu et du néant, au pas de la mort ... Cette peur de mourir là et maintenant, salement ...
Cette peur de succomber face à ce qui avait, si longtemps auparavant, précipité sa volonté de s'émanciper des carcans. Face à la violence d'un homme à qui elle avait simplement voulu dire non.
La situation était différente, mais la peur était là, identique. La peur d'être complètement impuissante.
Cette peur qui avait fait naître l'horreur en elle, le dégoût ... mais aussi une haine, profonde et puissante.
Elle aurait pu sangloter, supplier ... Mais ce n'était pas Felicia Hardy, pas plus que ce n'était Black Cat.
Ce n'était pas celle qui était tout autant capable de tenter de rejoindre les Avengers que de prendre la succession du Caïd...
... Non, celle-ci regarda plutôt le Punisher, les yeux dans les yeux, une lueur de défi dans le regard et un simple souffle dans la bouche, entre deux reflux sanguins :
"Je vais ... tellement ... te saigner, Frank ..."
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Re: Curiosity killed the Cat (Punisher) Dim 29 Mai - 20:31
Le Punisher regarde la jeune chatte noire effrayée, elle veut faire mal à Castle. Ce dernier ne voit même pas Felicia Hardy. Non, ce qu’il voit, c’est ses crimes. C’est une criminelle sans foi ni loi qui pense que tout lui est dû, qu’elle peut tout avoir simplement parce qu’elle le veut.
Frank Castle est un monstre d’égoïsme qui pense qu’il agit pour le bien commun, même s’il sait qu’il est aussi pourri, voire plus, que ceux qu’il traque. Le Punisher n’est pas un homme, mais un symbole, le symbole de la vengeance.
La pauvre Félicia ne doit pas faire face à l’homme qui représente ce symbole, mais bel et bien au symbole. Frank Castle n’est plus humain depuis fort longtemps, il n’est ni mort ni vivant. Pas au sens strict, mais figuré. Frank n’est plus que le messager de la vengeance, et rien d’autre.
En apparence, ce n’est peut-être qu’un homme, mais à l’intérieur, c’est une machine à tuer. Castle regarde le visage coléreux de la chatte noire, mais cela ne l’intimide pas. Castle envoie un violent crochet du droit dans le visage de Félicia.
Puis, il envoie un coup de pied dans le menton. Punisher plaque au sol cette femme avec violence, il frappe sa tête contre le plancher. Frank lui envoie de violents coups de poing dans le joli visage de la Hardy. Puis après avoir brisé ses os, Castle écrase ses bras sous ses bottes, et de tout son poids.
Les pauvres mains de la chatte noire sont écrasées par les pieds de Frank, et avec l’extrémité du manche de sa hache, Castle lui donne de violents coups de bâton dans le visage. Puis, il retire ses pieds. Et il écrase l’un de ses puissants pieds sur le torse de Félicia. Comment va-t-elle s’en sortir ?
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Re: Curiosity killed the Cat (Punisher) Dim 17 Juil - 13:45
Pouvait-on réellement encore parler de chance ou de malchance à ce niveau, confronté à la fureur du Punisher ?
Il n'y avait rien que la Chatte Noire ne pouvait faire pour se tirer de cette situation, rien pour s'extirper de la boucherie, même pas la mort, alors que sa tenue essayait tant bien que mal de la stabiliser avec tous les miracles de la miniaturisation que des décennies d'innovations super-héroïques avaient réussies à comprimer dans l'espace le plus restreint ... pour qui savait y mettre le prix.
Le regard qu'elle continuait de jeter à Frank Castle était rempli de haine, encore et toujours. La défiance était toujours là, malgré les coups les plus terribles. Une étincelle de vie attisée par une idée unique : la riposte, sinon la vengeance. Attisée ? Non, ravivée, comme arrosée par un torrent d'essence au moins aussi délétère que chacune des effluves de douleur qui venait tyranniser ses nerfs.
Il n'y avait plus rien à dire, mais cela ne faisait rien : elle ne pouvait plus parler.
Il n'y avait plus rien à faire, mais cela n'avait aucune importance : elle ne pouvait plus bouger.
Difficile d'attribuer un état, mort ou vivant, à Felicia Hardy. Le Punisher s'était déchainé pour livrer l'une de ses œuvres les plus macabres. La dépouille de Black Cat représenterait probablement un avertissement glaçant de plus à tous ceux qui, échappant à la Justice, pensaient pouvoir s'échapper tout aussi facilement de la Vengeance.
Le tourment infligé à la cambrioleuse n'était pas seulement intense : il était aussi long, délibéré et mûrement réfléchi, pour autant que pouvait l'être une mise à mort improvisée sur un criminel d'importance.
C'était un talent que le Punisher héritait de son passage dans les forces spéciales, à n'en pas douter. Là-bas, on vous enseignait à faire parler n'importe qui avec n'importe quoi, quel qu'en soit le prix. On vous apprenait à les faire taire, aussi. Frank Castle avait simplement décidé de diriger ces compétences très particulières à un groupe de personnes tout aussi particulières. Des personnes qui, de son point de vue, le méritait.
Est-ce que Felicia Hardy en faisait partie ?.. Que pensait-elle d'ailleurs de cette philosophie ?
Explicité en termes crûs, elle s'en foutait, car cela ne faisait pas vraiment parti de ses préoccupations ordinaires.
Là, tout de suite ?
Elle n'y pensait même pas. Son esprit se contentait d'imprimer le visage sans émotions du Punisher, sous le voile de sang qui lui couvrait les yeux. Elle inscrivait sur cette image toute ses envies de vengeance, comme lui-même avait dû le faire sur les assassins de sa famille.
Et pendant ce temps, les autorités avaient eu le temps de se mettre en branle pour hasarder une réponse.
Une réponse qui aurait été beaucoup plus rapide, si l'implication du Punisher n'avait pas été connue d'emblée ... Le Punisher avait cela pour lui que les policiers de tous bords s'accordaient pour ne pas avoir à se frotter aux affaires le concernant. Oh, c'était obligé, car il fallait enquêter et boucler les dossiers ... Mais réagir à une fusillade où il était encore potentiellement présent ?
Non merci.
Ceux qui suivaient la loi au plus près avait tendance à apprécier un vigilante psychopathe massacrant ceux qui tordait la justice, et les ripoux n'avaient certainement pas envie de risquer de tomber nez à nez avec lui. Et c'était sans compter sur le risque de balles perdues ou d'explosifs improvisés planqués à des endroits improbables. Partout où le Punisher passait, on se retrouvait dans une zone de guerre, là où des policiers n'avait rien à faire.
Il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour que les abords de la propriété résonnent des sirènes des véhicules d'intervention et que les murs et les sapins de la propriété soient baignés dans le bleu et rouge des gyrophares ; pour que les équipes cynophiles parcourent la forêt avoisinante au son des aboiements canins et à la lueur de leurs torches.
Beaucoup de moyens, oui, pour une absence de résultats : qui allait arrêter le Punisher, s'il se présentait ? Les policiers en uniforme ? Ils n'étaient certainement pas assez payés pour s'y risquer ! L'ESU, le pendant new-yorkais du SWAT ? Ils tenaient à leur vie !
Il pourrait se présenter couvert de sang et de viscères avec un chapelet de têtes coupés, et ils le laisseraient passer quand même.
C'était peut-être comme ça qu'on pouvait déterminer qu'une personne était une "force de la nature" : quand on était considéré presque plus comme une catastrophe naturelle que comme un individu.
Pour aviser des dégâts à l'intérieur de la propriété, le NYPD avait eu la présence d'esprit de contacter le SHIELD : c'était une zone de guerre, autant laisser des militaires s'en charger. Des gens avec autrement plus de moyens, d'entraînement et de volonté d'en découdre.
L'arrivée du Quinjet et le saut des agents depuis la soute, qui se réceptionnèrent à l'aide de jetpacks, ne reçut que les soupirs blasés des policiers. Bien formés, les agents avancèrent en bon ordre et avec discipline ... mais même eux n'étaient pas prêts à un tel massacre. Pas à New York, en tout cas.
Impossible de savoir vraiment ce qui se déroula dans la demeure avec les agents du SHIELD.
Une paire d'entre-eux retrouva Black Cat ... ou ce qui devait être Black Cat, à la forme du corps et au costume.
Elle était dans un état critique.
Cliniquement morte, pour ainsi dire, mais maintenu en vie par une tenue ruinée vraisemblablement trop élaborée pour une civile.
C'était souvent le cas, avec le monde super-héroïque. Il arrivait à un moment où l'on cessait de se poser des questions.
Difficile de parler de coup de chance ou de malchance ... mais toujours était-il que le NYPD passa à côté d'une très grosse prise.
La capture d'un super-vilain était une chose trop rare pour être laissée aux autorités locales.
...
Ce soir-là, la Police du New York annonça à la presse le décès de Massimo Cesare et de toute sa famille à sa fête d'anniversaire, ainsi que d'un nombre très importants de figures soupçonnées d'appartenir au crime organisé de New York, de Jersey City, de Newark et jusqu'à Atlantic City, Boston et Philadelphie.
Et puis ils ajoutèrent également à cela, comme un point d'orgue, Black Cat, ambivalente figure connue tant pour ses cambriolages que pour l'aide qu'elle a parfois apporté aux Avengers, aux super-héros new-yorkais, et surtout à Spider-Man.
Violemment battue à mort par un individu identifié par les rares survivants comme étant Frank Castle, a.k.a. le Punisher.
Spoiler:
Et voilà !
Désolé du retard, mais merci beaucoup pour ce RP, j'y ai pris beaucoup de plaisir (et j'aime toujours autant voir le Punisher en action ! ), j'espère que c'était partagé !
Et à bientôt pour la suite, très sûrement !
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Re: Curiosity killed the Cat (Punisher)
Curiosity killed the Cat (Punisher)
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