Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
If You Want Blood [Doom] Ven 25 Mar - 10:25
New York, la nuit. Enfin. Le début de soirée.
La ville qui ne dort jamais respecte sa réputation, et les fêtards mais aussi salariés de nuit se lancent, alors que le crépuscule s'annonce lentement. L'activité se poursuit, bien sûr, mais se modifie.
Bien des entreprises continuent de vivre, de s'animer – et notamment les grandes sociétés, celles qui ne peuvent perdre la moindre seconde. Notamment la Tour Stark.
Le siège de Stark Industries est toujours animé... mais un bruit puissant s'en échappe, et les yeux des badauds se lèvent soudain pour en voir l'origine. Et sourire.
Iron Man s'envole.
Le Vengeur Rouge et Or s'échappe dans le début de la nuit new-yorkaise, et se projette au-dessus des buildings, des immeubles. De la vie de Manhattan.
Ce n'est cependant pas un vol de plaisance, d'amusement. Il est en mission.
« Vous voulez que j'envoie un message pour vous annoncer, boss ? »
« Non. Merci. »
La réponse de Tony Stark est sèche, alors que son visage est fermé, sous son casque, tandis qu'il se propulse rapidement.
Il souffle. Il est préoccupé, crispé ; fâché, aussi. Même s'il essaye de contrôler cette colère, pour en faire une arme. Ou, en tout cas, ne pas en subir les conséquences trop rapidement.
« Okay, boss. Vous... êtes arrivé ! »
FRIDAY, son intelligence artificielle, fait sentir son jugement défavorable sur les événements, alors que l'industriel arrive, en effet. A destination.
Un bâtiment, dans le quartier des ambassades – bien que son allure diffère, et attire l'attention.
De manière sinistre, il faut l'admettre.
L'ambassade de Latvérie jette une ombre étrange sur son environnement, et Tony ne peut retenir un frisson, en la voyant. Il ne recule, pas cependant. Il accélère, même.
Et effectue un atterrissage en douceur... selon ses propres conceptions.
Le choc résonne sur le sol, et se répercute autour., alors que sa musique s'amplifie, même Les voisins vont râler.
Accompagnement musical:
Pas grave.
« Hey. Victor. »
Stark se redresse, et s'avance lentement vers l'entrée.
« Je sais que tu es là. Je sais que tu m'as vu. Laisse-moi entrer. »
Tête-de-Fer souffle, encore, et fige un regard sombre, sous son casque, vers l'ambassade.
« Ou je me fais... une entrée. »
Il sait qu'il ne devrait pas. Il sait qu'il commence ses erreurs – mais il ne peut aller contre sa nature.
Tony Stark est énervé ; contre Victor Von Doom. Il faut que ça passe. Avant que ça casse !
"Ah ... ça faisait longtemps." pensa d'abord Doom, à l'écoute des paroles menaçantes de l'Avenger.
Bien évidemment qu'il l'avait vu arriver.
Doom voyait tout. Que ce soit en Latvérie, à New York, en Allemagne ou en Russie, il savait tout de ce qui se passait dans ce globe. Les seules choses qui lui étaient encore inconnus étaient les faits et gestes des mutants dans Krakoa, et ce qui pouvait bien se passer sous le dôme protégeant le Wakanda. Mais une armure massive volant à une vitesse extrême prête à s'écraser sur son ambassade, ça ne passait pas inaperçu.
La porte s'ouvrit malgré tout trois minute, longues, laborieuses, après les paroles de l'homme dans l'armure de métal, dans l'unique but de le faire patienter, de le déranger. De lui faire comprendre qu'il n'est pas spécialement le bienvenu. Pourtant, quand elle s'ouvrit, ce fut une femme d'une beauté singulière qui lui ouvrit la porte.
"Bienvenue en Latvérie, Monsieur Stark. Notre roi vous fait l'honneur d'une audience. Si vous voulez bien me suivre."
Elle guida alors le milliardaire à travers l'ambassade. Si les lieux étaient impressionnants de par leurs décor typiques des grands châteaux des plus influents oligarques de l'est, la présence de certains ouvriers venaient obstruer le passage du visiteur. En effet, le combat entre Doom, Cable et Black Knight contre Samhain n'avait pas totalement été soigné de toute ses cicatrices, en témoigne certains trous encore béant dans les murs. Mais malgré le fait que ces travailleurs durent se pousser de nombreuses fois au passage de la secrétaire, Tony pourrait arriver finalement dans la salle où Doom recevait ses invités. Un révérence de la personne qui avait accompagnée le héros, et les deux se retrouvèrent enfin seul.
Comme un air de déjà vu, mais cette fois, c'était Iron Man qui s'était convoqué tout seul chez le monarque latvérien. Ce dernier espérait qu'il ne se ferait pas attaquer la seconde où il se mettrait à parler. D'un revers de la main, le monarque balaya l'écran virtuel sous ses yeux, et tourna la tête vers le nouvel arrivant.
"Stark."
Un seul mot pouvait retranscrire l'état d'esprit dans lequel se trouvait Doom. Lassé, épuisé, mais grave et agacé. Il n'avait pas assez à faire avec ses plans, il fallait que l'arrogant fanfaron vienne lui chercher des noises.
"Je t'ai fait entrer dans l'unique but de ne pas avoir à reconstruire totalement cette ambassade de long en large ... Mais tu sais très bien que "te faire une entrée" reviendrais à une crise diplomatique sans précédent. Le monde n'a pas besoin de ça, surtout à l'heure actuelle. En revanche, je n'ai que peu de temps, des choses qui te dépasse sûrement, comme la situation diplomatique de la lune ou les débordements du monde magique, m'attendent. Qu'est-ce qui te permet de venir dans mon ambassade et d'en terrasser mon jardin ?"
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Re: If You Want Blood [Doom] Lun 28 Mar - 11:34
KLANG
Ses pas lourds claquent sur le sol de l’ambassade de Latvérie.
KLANG
Il marche, calme et déterminé. Mutique, surtout.
KLANG
Il a salué, bien sûr, la jeune femme envoyée pour l’accueillir. Il a relevé ses atouts, ses charmes, ses formes. Il n’a rien dit.
KLANG
Une part de lui apprécie bien sûr la vue – mais il change, malgré tout. Il évolue. Il va avec son temps. Mais, aussi, il sait aussi où il est… et avec qui il veut s’entretenir.
KLANG
Il refuse que Victor Von Doom le piège, avec quelque chose d’aussi grossier. Il avance, donc.
KLANG
Formant juste quelques hochements de tête, alors que la jeune femme l’emmène finalement à destination, après avoir croisé quelques éléments endommagés. Signes du passage de Cable et du Chevalier Noir, récemment. Il se promet d’envoyer un message à Nathan et à Dane ; pour les féliciter.
KLANG-KLANG
Il s’arrête, alors. Tandis que la porte se ferme derrière lui. Tandis qu’il découvre son interlocuteur, son hôte, le maître des lieux.
Le Docteur Doom.
Lui souffle sous son casque, et se redresse en fixant le monarque de Latvérie.
Son visage est fermé, sous sa visière.
Il ne dit rien, encore. Cela va sûrement en surprendre beaucoup, mais Tony Stark sait exactement quand parler, et quand se taire. La situation demande la deuxième option ; même si elle est difficile à tenir.
Victor parle, alors. Le scientifique magicien dément, à son avis, se lance dans une annonce grandiloquente et suffisante. Comme d’habitude.
Le visiteur reste silencieux, encore, quand Doom achève son discours. Volontairement. Il le provoque, en ne lui répondant pas tout de suite. Il le pique, en restant mutique et figé.
Son armure entière le protège, et Victor ne peut voir l’intérieur ; en principe. Mais l’allure générale en dit déjà beaucoup.
La posture est stricte. L’allure est sèche. Le regard est sombre.
Iron Man est crispé. Et cela n’appelle généralement rien de bon, ensuite.
« Ce bâtiment est autant l’ambassade de la Latvérie que le siège social de plusieurs entreprises latvériennes, aux Etats-Unis d’Amérique. »
Sa voix lourde et mécanisée s’élève, pour rompre un silence pesant.
« Je sais que tu commerces peu avec l’extérieur, mais tu as quelques sociétés afin de vendre ici des denrées latvériennes. Surtout, en fait, pour avoir un pied dans les marchés locaux – ce qui est très malin. Cependant, qui dit entreprise en Amérique implique un partage d’actions ; pays du capitalisme, hé. Or, même si tu verrouilles le portefeuille général, tu dois quand même céder quelques actions et obligations en Bourse. Je viens d’en acheter. »
Il acquiesce lentement, théâtralement.
« Je suis désormais actionnaire d’une entreprise latvérienne, dont le siège social est ici. Actionnaire minoritaire, oui. Mais un actionnaire quand même – ce qui me donne accès aux droits des actionnaires. Et notamment de visiter l’entreprise dont je possède une partie, selon mon bon vouloir. Notamment le siège social de l’entreprise. »
Un sourire glisse sur son visage, sous son casque. J’t’ai eu, a-t-il envie de dire. Mais le cœur n’y est pas – car les sujets à aborder sont sérieux, hélas.
« Ma présence ici est légale, et ton refus de me laisser accéder au bâtiment aurait été illégal. Bien. Maintenant que nous avons tous les deux posé nos virilités sur la table… passons au but réel de ma visite, okay ? »
Tony souffle puis, d’une pensée, active une fonction de l’armure. Celle-ci s’exécute. Et, rapidement, la visière s’élève, pour laisser apparaître le visage crispé et courroucé de l’inventeur génial.
« Tu parles de la Lune. Tu savais, alors ? Tu savais que les Mutants allaient la conquérir, la coloniser ? Tu savais ? Je sais que tu t’es allié à eux, Victor. Je sais que tu as formé une alliance secrète avec Krakoa. Je sais que tu veux les utiliser pour tes plans. Je suis venu te voir… non. Je suis venu voir celui avec qui j’ai mené quelques batailles, avec qui j’ai eu quelques alliances. Je suis venu voir l’homme noble que j’ai croisé, et que j’ai pu respecter. Je suis venu le voir… pour lui demander comment il a pu se comporter comme un tel connard !!! »
L’émotion sera toujours la faiblesse de Tony Stark. Et l’ego. Et l’arrogance. Et les failles intimes, qui provoquent tout ceci ; la peur de l’abandon, le jugement d’autrui, la certitude de ne pas en faire assez, la culpabilité, le dénigrement personnel, et la perspective de la solitude.
Voilà ce qui déclenche tout ceci. Voilà, surtout, pourquoi il en veut tellement à Victor Von Doom !
S'exprima soudain le monarque latvérien, alors qu'il avait laissé l'Avenger poursuivre son argumentation jusque là. Le héros s'adressait à un docteur, à un roi, et ainsi, il s'adressait à tout un peuple, tout un droit, en s'adressant et en insultant pourtant le seul homme qui était en face de lui. Du moins, c'était la mentalité de Doom, et il n'accepterait aucune insulte venant de la part de quelqu'un avec qui il pourrait s'allier dans le futur. Des insultes de ses ennemis, il n'en avait cure : il les éliminait sur le champ et ne se souciait guère de leurs paroles venimeuses. En revanche, se faire prendre de haut par quelqu'un avec qui il allait devoir s'allier par la suite, c'était une autre histoire.
Stark n'était pas Richards. Il se ressemblaient énormément sur beaucoup de points, mais il n'avait pas ce quelque chose qui agaçait le monarque au plus haut point. En plus de tout ses défauts moraux, Stark était faillible. Doom ne le considérait pas comme plus intelligent que lui, malgré son gros quotient intellectuel. Il n'avait pas un complexe d'infériorité vis à vis de lui. Il le prenait pour moins intelligent, moins déterminé que lui et Reed. Ce n'est pas pour autant qu'il ne l'estimait pas : il savait qu'Iron Man était capable de grande choses. Mais Tony n'était pas Reed. Et heureusement.
Si Richards avait prononcé, mot pour mot, ces mêmes paroles, Doom aurait de nouveau tout gâché. Il aurait réduit cet endroit à feu et à sang, pourvu qu'il détruise son adversaire, son sarcasme et son hypocrisie avec.
Doom n'avait pas tourné la tête vers l'homme de métal malgré ces paroles glaçantes. Par ailleurs, il n'allait certainement pas le remercier, même par sarcasme, de l'aider à implanter ses entreprises, sinon cette conversation ne se terminerait jamais. En revanche, le fait que Stark l'informe qu'il était au courant de ses alliances l'irritèrent au plus haut point.
"La tête de la nation de Krakoa ... Le groupe qui prends les décisions ... Se font appeler le conseil silencieux".
Il leva vaguement le bras vers celui qui s'est frayé un chemin dans son ambassade.
"Et malgré ça tu arrive à être au courant."
L'ironie de la situation était évidente : les actions du conseils étaient censées être les plus secrètes possible, et malgré tout le milliardaire savait quelque chose des intentions des mutants avant une annonce officielle.
"Non, je n'étais pas au courant pour ce qu'ils prévoyaient sur la lune, je doute même que les 3/4 de Krakoa étaient au courant. Mais depuis l'annonce même de Magneto, tout les pays ne cessent de s'appeler, par groupe de deux comme par groupes de cinquante, pour se préparer à ce qui arrive. Ils ont peurs, ils sont jaloux. Je suis invité dans chacune de ces réunions, parce qu'ils béniraient sans doute le dieu en lequel ils croient pour que j'arrête les mutants sans qu'ils aient à se salir les mains. Et ils n'ont que trois jours."
Il se leva, alors, regardant finalement l'homme d'acier, descendant les marches qui le placèrent à sa hauteur.
"Je vais soutenir leur initiative, néanmoins, parce qu'ils utiliseront bien mieux l'espace et les richesses que les Etats-Unis, que la Russie ou que tout autre pays. Je vais soutenir leur initiative, parce qu'ils ont été les premiers en croire en un projet qui est loin d'être aussi malfaisant que tu te l'imagine, Stark. Un projet auquel tu pourrais toi même adhérer. Je vais les soutenir parce que je n'ai pas peur d'eux et que je ne les envie nullement contrairement à ceux qui voudraient les nuire. Parce que le simple fait qu'ils se réunissent à Krakoa à apporté beaucoup plus de bien que de mal, et qu'en plus ils peuvent produire une quantité illimité de médicaments, imagine ce qu'ils pourraient apporter à l'humanité avec la lune. Ce qu'il faut, ce n'est pas que tout le monde se tire des bâtons dans les roues, c'est que toute la population terrestre ... Et lunaire ... Soit unie. Et ce n'est pas en restreignant les mutants comme un animal piégé que nous arriveront à les faire accepter. Néanmoins s'ils jouent trop à dieu ... J'ai les moyens de les faire descendre, s'ils souhaitent finalement annihiler l'humanité au profit de la mutanité. Mais je doute qu'ils aillent jusque là. Maintenant j'attends : explique moi en quoi s'allier à Krakoa, les reconnaître enfin, est un plan machiavélique."
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Re: If You Want Blood [Doom] Ven 1 Avr - 11:33
« Exactement pour ça !! »
La réaction est vive, émotionnelle, brutale. Instinctive.
Tony Stark a écouté les mots, les explications de Victor Von Doom. Il a supporté son arrogance, le refus du monarque de le regarder, de lui offrir une attention visuelle. Il a encaissé cette humiliation. Il a accepté le ton lent, arrogant, suffisant du maître des lieux.
Il a pris sur lui. Mais ça suffit ; déjà. Ça suffit.
« Pour tout ce que tu viens de dire, bon sang !! »
KLANG
Son armure résonne lourdement sur le sol, alors qu’il s’avance d’un pas massif. L’inventeur en prend conscience, et reconnecte la fonction d’encaissement du poids. Il l’avait déconnectée, pour appuyer sa venue, et son aura.
Hé, on fait ce qu’on peut face à roi / savant fou / sorcier / génie du mal. Quand même.
« Parce que tu peux les anéantir ! Parce que tu peux tous nous anéantir ! Parce qu’une alliance va dans tous les sens ! Parce que si tu peux les supprimer, tu peux aussi en supprimer d’autres ! Bordel, Victor ! »
Il serre les poings, et lève les yeux au ciel en grimaçant.
« T’es Européen, bon sang ! Vous nous bassinez constamment que vous connaissez l’Histoire, que vous vivez l’Histoire, que vous êtes l’Histoire ! Rah ! Souviens-toi du discours de 2003 à l’ONU ! Je ne validais pas la guerre, mais j’en profitais ! Mais je savais que c’était faux, et j’ai honte de ça ! Et ce discours avait raison ! Et là, tu fais quoi ? Tu fais quoi ?! Pouah ! »
Enervé, Tony se détourne et marche, plus doucement, dans la salle.
« 28 juin 1914, Sarajevo. Super ville, d’ailleurs, notamment les spas. Bref. Gavrilo Princip. Un homme de principes, mais pas les bons. Un terroriste. Il tue François-Ferdinand et sa nana, Sophie Chotek. Sauf que F.F., là, est l’archiduc et héritier du trône d’Autriche-Hongrie. Accusation contre la Serbie, d’où venant Gavrilo. L’Autriche-Hongrie part en guerre contre la Serbie. Mais la Serbie est alliée avec la Russie, qui soutient. L’Autriche-Hongrie est dans la Triple-Alliance avec l’Allemagne et l’Italie. La Russie est dans la Triple-Entente avec la France et le Royaume-Uni. Et ça pète ! Entre le 28 juillet et le 6 août, on compte sept déclarations de guerre ! Et ça se propage au Japon et à l’Empire ottoman ! Pour des foutues alliances, bon sang !! »
Il se fige, et souffle lourdement.
« Je… comprends pourquoi tu as fait ça, Victor. Tu as besoin de soutiens, d’alliés ; de potes. Je… pouah. J’ai discuté avec Dane Whitman, qui me dit du bien de toi – et, j’ai vérifié, il n’était ni bourré, ni mourant, ni possédé par sa foutue épée. Je… j’entends, Victor. T’es seul, et tu veux peut-être bien faire ; peut-être. Krakoa est alors un choix logique. Vous êtes des exclus, des parias du théâtre international. Ça a du sens, de vous rassembler. Mais… pff. »
Il se redresse, encore, et se tourne vers Victor.
« Si l’alliance se confirme, s’assume, alors tout peut exploser ; à chaque instant. Individuellement, vous êtes déjà… terribles. Vous êtes déjà capables de briser le monde ; si, et tu le sais. Mais ensemble… Non. C’est de la folie. »
Stark croise les bras, et pose un regard sévère sur Doom.
« Je… te le demande, Victor. Officiellement, réellement, et presque… ouais, presque humblement. Renonce. Cesse ça. Empêche ça. Fais… fais en sorte que le monde ne soit pas détruit. Si… s’il-te-plaît. »
C’est beaucoup. C’est énorme. C’est fort. Venant de lui. Il… espère que Doom le comprendra ; et agira en conséquence.
Doom fait un geste du bras, ample et rapide, à ces mots, pour balayer la demande de l'homme de fer. Pourtant, le discours de ce dernier n'a pas été sans effet sur lui. Doom est le premier à connaître l'histoire du monde, pour s'en inspirer et ne pas refaire les mêmes erreurs que les rois avant lui. Le propos de Stark n'est pas des plus idiots de son point de vue, mais Victor joue avec les alliances comme il joue aux échecs : il prévoit toujours de nombreux coups à l'avance, il voit les différentes possibilités de son adversaire ... Et ce qu'il va jouer. Tout n'est que tactique, et il n'y a sans doute pas plus grand tacticien que le monarque latvérien. Et surtout, ils n'avaient pas en 14 tout les moyens qu'avait Doom actuellement. Fatalis utilisait l'histoire quand ça l'arrangeait, et la dégageait quand elle lui posait problème dans les arguments qu'on lui opposait.
Mais ce qui le toucha encore plus était le propos, certes pompeux, de la destruction du monde, car tout ce que Doom faisait depuis la chute du Battleworld était d'empêcher cette destruction. Cette alliance, ce nouvel ordre mondial ... Était tout ce que Doom avait mit en oeuvre pour empêcher que ce monde ne reparte en cendres. Et que l'Avenger puisse lui dire que c'est ce qui causerai sa perte l'agaçait autant que ça le faisait réfléchir. Mais il ne supportait pas que toute ses conclusions soient remis en question.
"Je me fiche d'avoir des alliés. Tout ce que j'ai fait a toujours été dans l'intérêt de la Latvérie et de cette planète, et je m'en suis toujours bien sorti tout seul, au contraire de quand j'ai voulu me lier à d'autres personnes importantes."
C'était vrai, du point de vue de Doom, du moins. La conquête de la planète à pour lui toujours été dans l'intérêt de celle-ci, car avec Fatalis au pouvoir, elle ne craindrait jamais aucune faille de sécurité. Mais ça à été d'autant plus vrai que depuis la fin du Battleworld, où il s'est adapté, à accepté que d'autres nations puissent avoir une vision différente de ce dernier.
"Je me fiche d'avoir des alliés pour moi même, mais c'est nécessaire dans l'intérêt du monde. Je dois me lier à certains peuples pour que nous luttions efficacement contre les menaces qui pourraient nous atteindre, terrestres comme extraterrestres. Tu part du principe que parce que nous sommes puissants, nous pourrions détruire le monde, et c'est bien vrai. Néanmoins tu ne vois pas à quel point nous pouvons le protéger."
Victor insista sur ce dernier mot. Stark semblait le supplier d'arrêter une folie parce que sa puissance devenait beaucoup trop grande en s'alliant à d'autres puissances, mais il ne voyait pas ce que Victor voyait sur l'échiquier.
"Nous ne parlons pas de destruction, nous parlons de contrôle. Si tu étais maire de New York, président des Etats-Unis ou directeur du Shield, je te ferais la même proposition d'alliance que j'ai faites à Krakoa, parce que plus que tout les autres tu sais à quel point le contrôle est bénéfique. Et je peux te le demander en tant que membre des Avengers de rejoindre cette alliance, mais tu semble aujourd'hui me la reprocher, Stark. Je ne te parle pas de gouverner le monde unilatéralement, j'ai depuis longtemps abandonné cette idée. Je te propose d'être un gardien des nations. Voilà ce que je fais : je protège les parias, je ne les laisserais pas se faire exterminer par d'autres. Je contrôle les parias avec trop de pouvoir. J'incite les parias à protéger le foyer dans lequel ils vivent. Et bientôt, cette alliance ne sera plus constitués de parias, mais de peuples intégrés. Des nations normales seront alors intégrés à cette alliance, qui croient en cette utopie sécuritaire. Nous ne parlons pas de destruction du monde Tony. Nous parlons d'une unification solidaire. Je te parle de LA paix. Celle grâce à laquelle nous n'aurons plus à faire tant d'efforts"
Victor stoppa alors le monologue dans lequel il s'était laissé emporté par passion, rompant avec son cynisme habituel. Il ne se rendit même pas compte qu'il avait appelé Tony par son prénom.
"Le monde ne sera pas détruit, et je n'anéantirais personne, si ce n'est les ennemis de l'humanité. Et jusqu'à preuve du contraire, les mutants sont aussi humains que nous."
Fatalis pourrait continuer longtemps, mais c'était déjà beaucoup à encaisser pour Iron Man, et il le laisserait respirer un peu, avant de continuer son argumentaire.
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Re: If You Want Blood [Doom] Lun 4 Avr - 10:38
Un soupir long s’échappe des narines de Tony Stark, alors qu’il fixe Victor Von Doom. Durant tout son discours, et encore après.
L’inventeur secoue lentement la tête, un air de dépit sur le visage.
« Bon sang. »
Il déplie lentement les bras, et hausse ses épaules ; las.
« Tu y crois, en fait. »
Une grimace réelle accompagne ses mots.
« Tu crois… vraiment, que tout ça peut aider le monde. Bon sang. »
Nouveau soupir. Encore plus las.
« C’est… une erreur. »
Le Vengeur Rouge et Or reprend sa marche au cœur de la salle royale – ô combien pompeuse mais, il faut bien l’avouer, assez impressionnante. Même s’il niera avoir dit ça, assurément.
« Bien sûr, les Mutants sont des Humains… en fait. Ils font partie du troc commun de l’Homo Sapiens, bien que nous restions des Homo Sapiens Sapiens, alors qu’eux sont des Homo Sapiens Superior. Superior ; peuh. Bref. Mais… okay. Okay, je vois : tu veux aider. Tu veux vraiment aider. Super. »
Tony grogne, et enchaîne, s’aidant de ses mains pour parler ; comme souvent.
« Mais… bon, je ne vais pas te l’affront du bon vieux l’enfer est pavé de bonnes intentions – même si ouais, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Mais Victor… bon sang, regarde le grand plan ! Regarde l’ensemble ! »
Il se fige, dans un coin, et regarde Doom de profil.
« Je… n’ai jamais dirigé un pays. Mais mon expérience de Directeur du SHIELD m’en a rapproché, hé. Notamment après la Guerre Civile, quand je menais officieusement le pays, sur le versant super-héroïque. Et… regarde ce que ça a donné ! »
Le pire. Tony Stark a alors été le pire de lui-même ; pour une bonne cause. Mais, au final, cela compte peu. Trop peu.
« J’ai voulu bien faire… et je me suis perdu, dans des décisions extrêmes pour défendre mon point de vue ; et mes alliés. Victor, je… d’accord, d’accord. D’accord, tu veux aider. D’accord, tu tends la main aux Mutants ; super ! Mais… mais je trouve que tu le fais… mal. »
Il soupire, et s’approche.
« Que tu le veuilles ou non, la Latvérie… la Latvérie fait peur. Tu fais peur. Tu n’es plus forcément le dirigeant d’un Etat officiellement voyou – et tu n’es pas dans un quelconque Axe du Mal. Mais toi et ton pays faites peur. En vous associant aux Mutants, vous… formez un front ; un front commun. Toi, le dirigeant critiqué d’un pays dit dangereux. Eux, qui terrorisent les Homo Sapiens Sapiens depuis toujours, et le font d’autant plus qu’ils s’organisent, maintenant. »
L’inventeur se fige à un mètre de Doom, et secoue lentement la tête.
« Vous vous organisez, okay. Mais vous allez… faire peur. Vous allez terroriser le monde. Que vont-ils faire, vont-ils se demander. Que préparent-ils, dans leurs pays repliés. Ne vont-ils pas s’organiser, pour nous détruire ? Voilà ce qu’ils vont penser, Victor. Ils vont avoir peur. Et la peur… la peur mène aux décisions extrêmes, tu le sais bien. »
Un regard triste passe dans ses yeux, figés sur le masque de Victor.
« Tu veux bien faire… mais tout ça va déclencher le pire. Le retour des Sentinelles. Le retour de l’Arme-X. Mais aussi les programmes black-ops, comme ceux qui nous ont donnés US Agent. Et je ne parle pas des mystères asiatiques, qui préparent aussi leur contre-offensive. Victor, je… Je veux bien te croire. Je veux bien croire, que tu veux bien faire. Mais… le mieux n’est-il pas l’ennemi du bien ? Peut-être… peut-être que ton projet… est trop beau, pour le monde qui est le nôtre. »
Tony ne flatte pas, ici. Il est sincère – il le pense réellement. Il ose y croire. Même si cela acte une approche bien cynique, et terrible, de cette planète… et de son organisation.
Alors qu'il marche, tout autour de la salle dans son armure de métal, Doom ne quitte pas des yeux cette masse de fer, sans lui même bouger d'un pouce. ce qui contraste avec le fait qu'il ne voulait pas le regarder par lassitude du comportement de Stark alors qu'il était rentré dans la salle. Mais son discours était prenant, et cette conversation était sans doute un tournant dans l'histoire, qu'Iron Man abandonne, ou que Doom plie.
Mais les rois ne s'agenouillent pas devant l'adversité. Où il n'en sera plus vraiment un.
Mais Fatalis boue intérieurement. Il pourrait laisser échapper sa colère, le naturel revenant au galop. Mais ça n'apporterait rien de bon pour le moment. Alors il laisse couler, le fait que Stark insinue qu'il est sur une mauvaise pente, qu'il fait une erreur. Il le laisse insinuer, sur son temps de parole, que ce n'est pas une bonne idée, et que Doom fait les choses mal, une fois de plus. Fatalis ne peut alors pas s'empêcher de penser que, si Richards aurait donné la même idée, Stark aurait sans doute applaudit. Il rumine, lentement, ne laissant passer comme émotion qu'un regard noir, qui ne change pas de d'habitude ceci dit.
"Ce n'est pas une aide. C'est la solution. La seule possible."
Doom repensa à la période de la guerre civile, où Richards et Stark avaient créé une prison pour super-héros dans la zone négative, et Fatalis ne put s'empêcher de penser que cela n'avait rien à voir avec son plan, si ce n'est dans l'extrémisme dans lequel deux hommes se prenant pour des gens supérieurs peuvent aller lorsqu'ils sont têtus. Mais Stark avait à ce moment là sans doute son meilleur ami pour lui dire stop. Et il ne l'a pas écouté, il n'en a fait qu'à sa tête. Cela a mené à sa mort.
Doom n'avait pas d'amis. Il n'avait que des alliés. Et personne ne lui disait que son plan était mal, au contraire : ils le rejoignaient, tout ceux avec qui il en avait parlé. Il ne considérait pas Stark comme un allié, cependant. Pas encore.
"Je n'attendrais pas que le monde soit parfait, ou qu'il évolue. Nous n'avons pas ce privilège. Nous n'avons pas ce temps. C'est à nous de rendre le monde supérieur. Si l'alliance se développe à d'autres organisations, à d'autres pays ... Nous pourrons contenir et exterminer les menaces que tu cite. Et avant, ou après, avoir démontré notre force, nous pourrons les rallier. Je peux déjà tous les rassembler contre un but commun !"
La conversation tournait vers une proposition qui vint en tête à Fatalis alors même qu'il n'y aurait pas songé avant, mais elle était dans la logique des choses.
"Krakoa et la Latvérie sont craints, mais les Avengers ont une bonne image à travers le monde. Toi qui aime collaborer avec les entreprises latvérienne - ce qui te permet de marcher dans mon ambassade - tu pourrais te porter garant de cette organisation nouvelle. Si j'ajoute à cette alliance des pays et des équipes bien plus moralement respectées, ils ne pourront plus mettre sur la table l'argument de la crainte."
Doom croisa les bras alors que Stark faisait les cents pas. C'était une proposition osée, et qui était à tout moment pour Fatalis une énorme épine dans le pied. Mais il ne pouvait donner raison à Stark sur le fait qu'il s'engageait sur un chemin tortueux. Mais malgré cette proposition, Victor avait tout de même calculé un élément essentiel. Il était persuadé que Tony ferait demi tour. Qu'il ne croirait pas à son projet, qu'il le planterais là, et qu'il le laisserait continuer ses affaires, comme si de rien ne s'était passé. Doom ne voulait pas des Avengers dans son plan, parce que leur morale reviendrait sur la table de nombreuses fois. Mais ils pouvaient être un plus pour inciter les pays à rejoindre sa coalition. Grâce à leurs valeurs, et leur diplomatie. Surtout Captain pour ce dernier point. Mais rien n'était tout noir ou tout blanc : il y avait avantages et inconvénients à avoir Iron Man et sa clique comme médiateur d'un nouvel ordre. Néanmoins, il ne pouvait guère répliquer grand chose avant de connaître la réponse de son interlocuteur.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
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Re: If You Want Blood [Doom] Lun 11 Avr - 22:03
Un silence terrible suit le discours, l'annonce, la proposition de Victor Von Doom. Une offre, même.
Une offre étonnante, troublante. Mais une offre... qui fait réfléchir ; réellement.
Le formidable esprit de Tony Stark fonctionne à plein régime, alors qu'une tension sourde s'installe entre lui et le monarque de Latvérie. Comme si souvent. Comme d'habitude, en fait.
« Non. »
Sa réplique, froide et directe, vient cependant briser les espoirs du dirigeant européen. Bien que son interlocuteur essaye de réagir, de reprendre rapidement. Pour ne pas être trop insultant.
« Enfin... si, en fait. Clairement. Si j'acceptais, ça aiderait ; ça aiderait énormément. Je... hrm. Je sais que ça va surprendre – ouais, ça surprend toujours – mais malgré tous mes discours, toutes mes annonces, je... ah. Je ne suis pas aussi arrogant qu'on peut le penser de moi. Si, si, vraiment. Mais... ouais. Ouais, vraiment. Ouais, si... si je vous rejoignais, si je me positionnais... ouais. Ça aiderait. Ça aiderait beaucoup. Mon poids. Mon influence. Mon aura. Ouais. Mais... non. »
L'inventeur souffle, et secoue la tête.
« C'est... une bonne idée. C'est même une belle idée. »
Il lève ses mains gantées sur son crâne, et hausse les épaules.
« Mais... non. Non, non, non. Non. Désolé. »
Il relève un regard usé, mais déterminé, qu'il fige dans les yeux de Victor.
« Je... ne peux pas faire ça ; parce que je n'y crois pas. »
Il grimace, et enchaîne.
« Ton idée, ton plan... tout ça est bon, oui ; mais non. Je n'y crois pas, Victor. Je ne crois pas à cette alliance – je ne crois pas qu'elle puisse fonctionner, qu'elle puisse aider le monde. Vraiment. Je n'y crois pas. Je... sais que j'ai fait beaucoup de choses – beaucoup de mauvaises choses, même. Je sais qu'un mensonge de plus... ouais. Un mensonge de plus ne ferait pas plus de mal. Mais... non. Je ne veux pas. Je ne veux plus. Je veux... être meilleur. Pour moi, aussi. Surtout. »
Tony soupire, puis se détourne légèrement.
« Je ne vous rejoindrais pas, Victor. Mais... mais j'apprécie ton offre ; même si je la refuse. Maintenant... maintenant, tu vas devoir gérer ça. Les Mutants ne t'aideront pas, je le crains. Mais... vraiment, Victor. Est-ce qu'il... est-ce qu'il y a... quelque chose, qui peut me permettre de te convaincre ? »
Il souffle encore, et repose son regard usé sur Victor. Il n'y croit pas ; mais il espère. Un peu. Au moins un peu. Au moins une seconde.
Son cœur y croit, un peu. Alors que son esprit, déjà, prépare des contre-mesures... et des contre-offensives. Pour le stopper. Pour les stopper.
Nous revoilà donc au point de départ, songe le monarque, alors que le refus de Stark se matérialise par un simple mot. Net et précis.
"Tu soulève des problèmes et en refuse les réponses. Qui ne fait pas d'effort, Stark ?"
Le roi latvérien toise son interlocuteur. S'il ne souhaitait pas tant que ça de la venue de l'Avengers dans ses plans, s'il redoutait que ce rajout ne perturbe toute l'équation, il ne peut s'empêcher d'être déçu de la marche arrière de l'homme de fer. Cela l'atteint plus que ça ne le devrait. Dans sa fierté, dans son ego. Il n'est plus question ici de son grand plan, qui serait mit en déroute si Iron Man ne le rejoignait pas.
Il s'agissait du fait que Tony ne le croit pas capable de sauver la Terre par la diplomatie. C'était une question d'orgueil.
"Non. Il n'y a rien que tu puisse faire. Je te propose des solutions que tu refuse d'exploiter. L'alliance que j'ai forgé avec Krakoa est fructueuse, et sera un pilier pour l'avenir. Le mien, et celui du monde, sans aucun doute, même si tu ne le vois pas encore."
Victor secoue la tête. Il a l'impression que l'Avenger est seulement venu lui mettre un coup de pression pour le supplier ensuite de s'arrêter, sans faire la moindre concession. Mais il est aller trop loin pour reculer désormais. Il ne peut décemment pas aller en Symkarie et à Krakoa pour dire qu'il annule tout, seulement parce que monsieur Stark à l'impression que ce n'est pas une bonne idée. Iron Man se dit ne plus être aussi arrogant qu'avant, mais soit sa décision est de l'arrogance suintante, soit c'est de la naïveté à toute épreuve.
"Je choisi la voie diplomatique, parce que c'est la seule voie possible désormais. C'est à croire que tu voudrais garder le statut quo actuel, mais tout le monde peut se mettre d'accord sur le fait que ce monde est loin d'être parfait. Si on reste ainsi, alors qu'aucun pays de s'allie, n'accepte les mutants, ne leur permet pas de se mélanger à la population terrestre, il continuera d'y avoir des massacres, du racisme, des menaces qui nous prennent de cours. Tous unis, il n'y aura plus de tumeur dans notre propre corps. Et nous pourrons nous tourner vers l'extérieur. Protéger le monde efficacement, tous ensemble. Nous tourner vers les étoiles. Tu devrais être d'accord, et ton changement n'a rien à voir avec la question. Si c'était Richards, tu suivrais. Tu ne crois tout simplement pas en Doom. Tu ne crois pas que je devrais être le visage de ce changement"
Il avait fini sa tirade en levant les bras de frustration, sans même se rendre compte qu'il avait mentionné Mr Fantastique.
"Alors non. Tu ne peux rien faire. Surtout si tu ne saisis pas les occasions à ta portée."
Il était reparti dans ses travers, alors même qu'il s'était quelque peu laissé aller à l'ouverture devant l'Avenger. Il se contenta alors de marcher d'un pas lourd vers son trône, où il comptait bien reprendre ses entrevues, en se doutant bien néanmoins que Stark n'en resterait probablement pas là. A ce qu'il en savait, il n'aimait pas laisser le dernier mot ...
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Re: If You Want Blood [Doom] Dim 24 Avr - 18:59
Il ne dit rien.
Alors que Victor parle. Alors que le monarque de Latvérie réplique, et explique le fond de sa pensée – de sa position, exprimée de la plus simple des façons. Non.
Non, il ne changera pas d'avis. Non, il ne changera pas de position. Non, il n'arrêtera pas. Non. Il refuse la proposition de Tony Stark.
Ce dernier ne dit rien, alors. Il demeure fixe, figé ; immobile. Pensif, surtout.
Il a arrêté de regarder Doom, dès que ce dernier a commencé à lui répondre ; parce qu'il a compris. Cela le désespère. Mais il a compris, oui.
Il fixe son casque d'Iron Man, qu'il a fait disparaître de son crâne, afin de faire glisser les nano-robots entre ses doigts. Un peu facile, mais brillant – cela le résume bien, en soi. Hélas.
« Humf. »
L'inventeur soupire, quand Victor achève son discours. Il relève lentement des yeux usés, qu'il fige sur le masque de fer de Victor. Il grimace.
« C'est... toujours toi le héros, hein ? Le héros de ton histoire. »
Un long soupir accompagne ses mots. Dans sa main, les nano-robots effacent le casque, dans sa main. Ses pensées guident les machines, et celles-ci reconstruisent la protection autour de son crâne. Une tristesse réelle s'installe dans ses yeux.
« Je... ne peux rien te dire de plus, Victor. Ce sera une catastrophe. Au fond de toi, tu dois le savoir ; mais tu penses, sincèrement, je te laisse ça, que tu peux transformer une catastrophe en triomphe. Mais non. Pas ça. Pas maintenant. Pas avec eux. Moi... j'y étais ; je les ai vus. Je les ai sentis. Ils ne te laisseront pas les changer. Ils ne te laisseront pas... essayer de bien agir, avec eux ; malgré eux. »
Tony grimace. Le souvenir de son entrevue difficile avec Cyclope est une plaie encore vivace, et ouverte, pour lui.
« Ce sera une catastrophe. La Latvérie tombera, quand ils exigeront que tu agisses pour eux ; et tu n'y pourras rien. Je... veux bien te croire. Je veux bien croire, que tu veux bien faire. Ouais. Mais, hein. L'enfer est pavé de bonnes intentions. »
Il secoue la tête, et laisse les nano-robots recouvrir entièrement son visage ; et fermer, définitivement, son espoir ici.
« Mais... bon. Je me demande ce que tu ferais, face à un choix cornélien, mmh ? Et si deux alliés à toi s'opposaient, que ferais-tu ? Si un autre allié entrait en opposition avec Krakoa, comment réagirais-tu ? Ah ! Tu me donnes envie, en fait, de te lancer un p'tit spoiler, pour le fun. »
Sans attendre, Iron Man lève sa main – et un hologramme s'active, pour révéler une image... saisissante, et troublante.
« Je vais récupérer Troy, Victor. Je vais récupérer la ville que j'ai prise au Mandarin, et je vais reprendre ce que j'ai construit. Je vais reconquérir ma cité, toujours indépendante et autonome. Je suis... un capitaliste ; un libéral. Face à Krakoa, en position dominante et monopolistique, j'en reviens aux instincts. Je vais créer une concurrence, à l'île merveilleuse des Mutants. Que feras-tu, alors ? Si je te propose une alliance... que feras-tu ? »
La question est terrible. Tony n'avait pas prévu d'en dire autant à Doom – mais il tente, malgré tout. Il lance la pièce, et espère qu'elle retombera du bon côté. Pour lui. Pour Victor. Pour eux ; et, surtout, le monde...
Doom était borné dans ses idées : tant qu'il n'aurait pas été jusqu'au bout, qu'il ne se serait pas pris une trahison en pleine face devant le monde entier, il n'avouerait pas qu'il serait sur une mauvaise pente. Alors qu'en Tony en appelait à sa conscience, en lui rabâchant qu'il courait à la catastrophe, Doom ne pouvait s'empêcher de rejeter son avertissement.
Mais il est vrai que certains points, dans son passage à Krakoa, l'avait quelque peu contrariés. Déjà, il ne supportait toujours pas le fait qu'il devait en partie son alliance à Sinister. Mais le plus important, c'était le refus de Beast à révéler leur alliance au grand jour. Cela commençait de plus en plus à lui peser, alors que les jours passaient, et pourtant cet accord devenait de plus en plus un secret de polichinelle. D'abord, il avait réussi à utiliser cette information confidentielle pour s'emparer de la Transylvanie sans que Domino ne puisse l'en empêcher, à cause de ses liens évidents avec la nation mutante. Mais aujourd'hui, c'était l'homme de fer qui avait découvert cette alliance, et qui comptait bien profiter de son avance sur la lecture des situations diplomatiques pour tirer son épingle du jeu.
"Comme si la Latvérie pouvait tomber."
Murmura t-il sarcastiquement, mais alors que Victor croyait la conversation close, l'Avenger revint à la charge, pour proposer une alliance à Fatalis alors qu'il disait clairement vouloir reconquérir Troy, et ainsi contrer la superpuissance qu'était Krakoa.
Il faut le dire, Doom en resta quelque peu estomaqué. Il avait le souffle coupé, et resta silencieux quelques minutes après la proposition de Tony. Finement joué, pensa t-il. Du Stark de haut niveau. Il ne put contenir l'adrénaline qui montait doucement en lui, il ne pu s'empêcher de ce réjouir de ce retournement de situation. Voilà ce qu'il aimait ! Malgré toute les fois où il avait conquit le monde, les fois où il avait imposé sa propre paix, il ne faisait que s'ennuyer par la suite. Mais les stratégies, les jeux d'alliances et de conquête ... Voilà ce qu'il adorait par dessus tout.
"Surprenant, je l'admet. Mais très intéressant."
Doom, qui s'était rassis sur son trône en pensant la discussion terminée, croisa les doigts, et regarda machinalement devant lui, comme pour réfléchir. La réponse à la question de Stark était pour lui des plus évidentes. Mais par la diplomatie, il lui fallait faire en sorte que Tony comprenne par lui même.
"L'alliance avec Krakoa, comme avec la Symkarie, relève de la sécurité. Ensemble, nos nations luttent contre l'insécurité terrestre comme extra-terrestre. Lorsque l'un est attaqué, lorsque la Terre est attaquée, nous nous soulevons comme un seul homme. Et en prévisions de ces choses, nous nous entraidons, je livre des informations sur les camps de mutant établis partout à travers le monde, ils me fournissent des médicaments dont le peuple de Transylvanie à désespérément besoin depuis le règne maléfique de Dracula. Notre association est fructueuse. C'est également une alternative à l'ONU, qui n'agit jamais. D'ailleurs tu ne me feras pas croire que tu n'agiras pas de concert lorsqu'une menace viendra du ciel."
Doom regarde ainsi Tony, après avoir listé toute les qualités qu'apportaient son engagement avec la mutanité. La conclusion était définitivement qu'il serait compliqué de proposer quelque chose d'aussi qualitatif. Mais soit. Doom connaissait assez peu le fonctionnement de Troy, mais il connaissait assez bien Stark pour savoir qu'il n'aurait pas balancé une telle bombe sans que ça suive derrière.
"Ceci dit, sur le fond, tu as raison. Ce n'est pas parce que je peux contrôler leur pouvoir qu'ils doivent avoir le monopole de tout les secteurs terrestres. La recherche pharmaceutique, notamment, doit redoubler d'efforts. La concurrence est nécessaire pour l'évolution. Du moment qu'aucune attaque militaire n'est portée sur Krakoa, une collaboration entre nos deux nations serait bien possible. Mais tu dois m'en dire plus. Quelle serait la nature de cette alliance ?"
Jouer sur deux tableaux. Rapprocher le plus possible Stark de son projet, pour lui montrer à quel point il était inévitable, et vital. Mais désormais, en temps que capitaliste, Tony savait qu'il devait désormais vendre au mieux sa ville. Il devait désormais mettre le paquet, et montrer en quoi les intérêts de Doom pouvait converger avec les siens : ce devait être bien plus qu'un simple "vol d'alliés".
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Re: If You Want Blood [Doom] Lun 25 Avr - 14:04
« ‘sais pas. »
La réplique est directe, franche, instinctive. Amusée aussi, un peu. Tony Stark ne peut le cacher, même s’il se doute que Victor Von Doom ne va pas apprécier une telle réponse.
C’est pour cela, aussi, que l’inventeur s’abandonne à un petit gloussement. Pour l’énerver. Un tout petit peu ; plus.
« Na, j’plaisante ! »
Il hausse les épaules et arbore, sous son casque, heureusement invisible aux yeux du bon Docteur, un sourire enfantin et provocateur.
« C’est… à définir, en fait. »
Il souffle, légèrement, et redevient lentement sérieux. Un tout petit peu ; plus. Aussi.
« J’entends, hein, ce que tu me dis. Et je… te remercie, de ta franchise ; sur le contenu de ton alliance avec Krakoa. »
Cela l’a surpris, en fait : Victor en a dit beaucoup, le connaissant, sur l’union entre la Latvérie et Krakoa. Cela correspond peu à l’image qu’il a de lui. Mais. Cela peut et doit aussi dire que… Doom change ? Vraiment ? Peut-être.
Iron Man continue d’en douter. Mais… bon. Il a des preuves, quand même. Et la parole d’un Dane Whitman qui n’est plus sous l’influence de l’Epée d’Ebène. Ça compte, aussi.
« La reprise de Troy est une idée nouvelle. J’ai… une rencontre malheureuse, avec Krakoa, et je dois réagir. La lutte contre un monopole m’amène naturellement à la concurrence. Comment ? Dans quelle mesure ? C’est à définir. Il me faut déjà récupérer Troy – mais ça ira. T’inquiète, chaussette ! »
Mouais. La vanne n’est pas super ; et il s’avance, beaucoup. Troy est aux mains d’Arno, et Tony n’a plus de relation avec son frère. Les retrouvailles seront-elles intenses ? Peut-être. Ouais. Et le Père Noël lui ramènera une nouvelle armure pour fin d’année, hein !
« Je… pense cependant, oui, te proposer une alliance. Economique. Technologique. Financière. Diplomatique. Mais… Victor ? Est-ce que… est-ce que tu crois que tes nouveaux BestFriendsForever accepteraient, que tu multiplies les alliances ? Là, comme ça, de loin… j’suis pas sûr, hein. »
Le jeu est dangereux ; mais habile. Et, sous ses airs de clown brillant, Tony l’est avant tout – brillant. Même si ses pitreries en viennent, hélas, à le faire oublier.
Doom ne releva même pas la première vanne de Tony, se contentant de le fixer avec son visage imperturbable. Il connaissait Stark - ou du moins, pensait le connaître totalement, pensait comprendre comment il fonctionne - et il savait qu'il était obligé de faire de l'humour. Pour détendre l'atmosphère, ou désarçonner son interlocuteur, peut importe. Mais bien sûr qu'il savait très bien ce qu'il entreprenait ici.
Doom n'avait plus grand chose à cacher, de son côté. Avouer ses liens avec Krakoa n'étaient pas grand chose quand les mutants ne respectaient pas leur part du marché quand à cette alliance, d'autant qu'il n'y avait rien d'immoral dans ce qu'il avait fait. Elle était loin, l'époque où il marchandait avec Loki pour dépecer des géants des glaces et des asgardiens en contrepartie. Dévoiler qu'il aidait simplement la cause mutante pouvait à la fois le rendre plus humain aux yeux de Stark ... Mais également tenter un échange d'information, par la même.
Il réfléchit quelques instants à la question de Stark, tout en prenant connaissance de la nature de l'alliance proposée, et elle était des plus alléchantes. La Latvérie n'était pas un pays très évolué technologiquement parlant, et tout les Doombots avaient été crées par la main de Fatalis, avec tout les matériaux dont il disposait. C'était un travail long, et pénible. D'autres Doombots avaient été créés pour en faire à la place de Fatalis, bien sûr, et de ce fait la Latvérie disposait de toute sortes de robots, des simples soldats aux grosses productions égalant des Sentinelles. Mais tout les efforts de Doom étaient tournés vers la sécurité du pays : les habitations étaient toujours aussi traditionnelles, parce que Victor s'occupait intégralement de l'armement. Et avec l'acquisition de la Transylvanie, ce dernier comptait instaurer des usines de production dans tout le pays, et l'aide de Stark serait d'une grande aide.
Arf, non. L'aide de Stark était nécessaire, primordiale. Pas au prix de son alliance avec Krakoa non plus, mais il ne pouvait se permettre de refuser une telle offre pour le moment. Il y aurait un prix à payer, néanmoins, cela ne semblait pas être une aide à la capture de Troy, puisque l'Avenger semblait avoir tout sous contrôle. Vint la question quand à l'acceptation de cette alliance par les mutants.
"Non. Du moins, les termes sont parfaitement clairs."
Doom était sûr de lui. Il devait le paraître, d'ailleurs, mais c'était la vérité. La discussion avec Magnéto, avec le conseil silencieux - le conseil noir, comme Doom aimait l'appeler - était d'une clarté absolu : quiconque se fait attaquer, quiconque à besoin des autres doit se faire aider. Absolument. Chaque Etat doit reconnaître l'autre, et respecter la manière de chacun de gouverner. La concurrence était une chose normale que tous devaient accepter, sinon il y aurait toujours des conflits.
"De plus, les mutants n'aspirent qu'à vivre ensemble. Pour se faire, des alliés leur sont nécessaire. L'alliance que je leur ai proposé est ... Inestimable. Cohérente. La simple alliance avec un autre Etat ne peut être un obstacle. Sinon ... La suite s'avérera compliquée."
Le nouvel ordre de Doom n'était pas une simple alliance Krakoa Latvérie. A terme, elle engloberait la Terre. C'était une grande vision, que Doom ne partageait qu'avec ceux qui entrait dans son groupe, dont l'homme de fer ne voulait visiblement pas faire partie pour le moment. Mais cette vision pouvait être malmenée par le caractère changeant des mutants ... Ou plutôt du nombre d'entre eux qui régnait. Il étaient bien une bonne dizaine à prendre des décisions, sur un coup de tête, à main levée. Ce gouvernement, qu'il respectait néanmoins, était des plus instables. Et la visite que Stark venait de mentionner, où il avait été recalé semblait-il, l'inquiétait vaguement.
"Je sais ô combien tu peux être agaçant quand tu le souhaite, Stark, mais j'avoue être étonné que ton expédition à Krakoa se soit mal terminée alors qu'il m'ont ... Assez bien reçu, je dirais. Comment t'y es tu pris pour que cette rencontre s'avère infructueuse ?"
Assez bien reçu était un bien grand mot. Il était encore amer que son alliance tienne avec le vote de Sinister, dont le caractère faisait passer Iron Man pour un enfant de coeur. Mais les mots et le rêve de Xavier l'avait plus touché qu'il ne l'aurait cru, et il ne voyait pas le professeur laisser passer les conseils d'un Avenger. Alors il était curieux, de comprendre comment ça avait pu mal se passer. A moins qu'il n'avait parlé à la mauvaise personne ?
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Re: If You Want Blood [Doom] Jeu 28 Avr - 21:38
« Mmh-mmh. »
Un léger son de nez s'échappe du casque d'Iron Man, alors que son porteur acquiesce lentement aux mots – non, aux révélations de Victor Von Doom. Elles sont nombreuses. Plus, au fond, que ce que Tony Stark pensait ; mais il ne va pas faire la fine bouche, quand même.
Il apprend beaucoup, aujourd'hui et maintenant – et c'est top. Même si, là, ce bon vieux Docteur lui laisse une colle, dont il doit se libérer. Avec style, bien sûr.
« Oh, tu sais ce que c'est... c'était la mauvaise période du mois des Mutants ; ça arrive, avec la Lune, tout ça. Enfin, pardon, ce n'est plus très correct, de dire ça. Disons plutôt que c'était... leur gueule de bois ? Ouais. Abus de... jus de plantes ; ha-ha. Ils ont abusé de leurs cocktails, et hop ! P'tit rejet de Tonton Tony, quand il arrive ! »
L'inventeur soupire, puis pose ses mains sur ses hanches. Il secoue la tête, et reprend. Plus sérieusement.
« Ouais. Bon, pour être honnête, je pense que... je n'ai pas forcément été trop adroit, Vic'. J'suis venu avec quelques gros sabots, et ça n'a pas plu. Mais... j'pense surtout qu'ils ne voulaient pas d'une autre alliance. Ils t'ont choisi. Ils t'ont voulu. C'est... super. Mais... pourquoi ? Vic', je ne veux pas être insultant – mais, clairement, la Latvérie n'est pas bien vue dans le monde ; mais elle est armée, et puissante. Pour se faire accepter par les autres Nations, la Latvérie n'est... pas le meilleur des partenaires. Alors pourquoi t'ont-ils choisi ? »
Il hausse les épaules, n'ayant pas la réponse à sa question pourtant fine.
« Mais... c'est cool, hein ! C'est cool pour toi. Trop bien. Trop super. Wahou. Mais... euh... pourquoi vous ne le dites pas, au fait ? Mmh ? »
Un sourire provocateur passe sur son visage, sous son casque. Il pique. Il aime.
« M'enfin... on en reparlera. Bien sûr. On en reparlera. Le monde en reparlera. Hélas, je le répète. »
Un lourd soupir, théâtral, accompagne ses mots, alors que Tony se redresse et laisse ses yeux bioniques fixer Victor.
« Mais... bon. On a fait l'tour, j'crois. Alors ? Hein ? Alors ? Tu vas me laisser partir ? Ou bien tu décides de pleinement t'immerger dans les pratiques locales – avec le PDG qui liquide un actionnaire devenu gênant ? »
Nouvelle provocation ; il ne la regrette pas. Il teste, encore. Il teste, toujours.
Doom répond à la boutade, quelque peu limite de l'Avenger, qui demandait s'il voulait l'exécuter, maintenant qu'il devenait une plaie.
"Et je m'en voudrais de ne pas voir comment Tony Stark s'y prend pour gérer tout un pays, en jouant lui même au jeu des alliances. Comment Tony Stark s'embourbe en voulant empêcher la mutanité d'évoluer, ou au contraire parvient à tirer son épingle du jeu. Je pense que tu va me ... Que tu va tous nous divertir."
Il avait néanmoins hoché la tête à l'une des précédentes révélations de Stark, sans pour autant l'interrompre. Concernant sa venue sur Krakoa, et le fait qu'il avait sans doute pris tout le monde de haut, comme se l'imaginait le monarque latvérien. Depuis que Richards ... Et lui même, inconsciemment, avait mit fin au Battleworld, le monde était revenu à la normale. Avec toute ses qualités ... Mais encore beaucoup de ses défauts. Pourtant, quelque chose avait changé. Les hommes n'étaient plus les mêmes qu'auparavant. Ils changeaient, drastiquement. Et Krakoa en était la preuve vivante. Doom en était la preuve vivante. Ceux qui restaient les mêmes avaient besoin d'une métamorphose pour compter en ce monde.
"Le monde évolue, Stark. Les méthodes d'avant ne sont plus les bonnes. Les gens n'auront plus les mêmes réactions mêlées de crainte et d'admiration lorsqu'ils te verront prendre les devants, essayant de tout changer pour que cela te convienne. Me montrer aussi autoritaire qu'auparavant n'aura plus le même effet, et se révèlerait inutile pour mes projets."
Sans son alliance avec Krakoa, sans doute aura t-il été obligé de prendre des mesures drastiques contre les migrants fuyant la Transylvanie avec Domino, pour éviter une guerre avec la Roumanie. Et sans doute cet évènement aurait pu amener les Avengers sur sa route, et peut-être même la Russie qui auraient pu craindre pour sa sécurité. L'histoire de Doom et de ses plans auraient pu ainsi une fois de plus se stopper là, il en était lucide. Ce qui lui intimait encore plus qu'il était sur une bonne voie.
"C'est sûrement cela qui t'a fait défaut. Je n'y étais pas, mais j'imagine facilement ce qui a dû se passer. Entre deux nations qui évoluent drastiquement et ont des projets pour la survie et la sureté des Etats, nos deux peuples se sont compris. Puis viens celui qui est resté figé dans le passé, qui veut limiter cette ascension, sans prendre de gants. Et te voilà ici, après être revenu bredouille avec eux."
Et Stark s'avérait sans doute étonné que Fatalis lui en dise autant, qu'il réponde à la plupart de ses interrogations. C'était parce qu'il évoluait, qu'il n'avait rien a cacher, et surtout, rien à craindre. Voilà pourquoi il avait la langue plus pendue que d'habitude. Victor n'avait rien à craindre de Stark, rien de ce qu'il pourrait lui dire pourrait compromettre ses plans.
En revanche, il passa sur la question de la révélation de cette alliance. Déjà, il souhaitait garder pour lui ses soupçons concernant l'épine dans son pied que représentait sans doute Beast. Oh, il estimait beaucoup le docteur McCoy, mais c'est justement parce qu'il l'estimait qu'il se rendait compte qu'il pouvait être le plus dangereux de la bande de mutant. Il ne pouvait pas non plus perdre la face, en donnant raison à Stark sur le fait que la Latvérie était estimée comme dangereuse par les services secrets de Krakoa, dans le sens où cette alliance pourrait effrayer l'ONU, qui rejetterait l'entrée de Krakoa dans l'organisation. Alors, il écarta cette question sous la morale de l'histoire qu'il y avait a retenir de l'échec de l'Avenger à s'allier avec la nation mutante.
"La voie t'es libre, actionnaire. Je suivrais avec attention la conquête de ton pays."
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Re: If You Want Blood [Doom] Sam 7 Mai - 18:05
Il le laisse partir. Oui.
Victor Von Doom. Le Docteur Doom. Le super-vilain. Le tyran. Le despote. Le méchant de bien des histoires. Il le laisse partir. Après que Tony Stark l'ait piqué, attaqué, provoqué ; bien des fois, et notamment ce soir.
« Mmh. »
Un léger souffle s'échappe des narines d'Iron Man, alors qu'il fixe l'homme qui dit avoir changé – et il commence à le croire. Vraiment. Un peu.
« For... midable. »
Il acquiesce lentement, puis active un élément de son armure – et s'élève, légèrement, au-dessus du sol.
« On en vient à... ce que cette discussion aboutisse au choix qui m'est laissé – ne pas décevoir, en fait, le Docteur Doom. Et ouais. Et ouais ! Bien joué, Vic'. Bien joué, je dois bien l'admettre. »
Il hoche encore la tête.
« On reste en contact, vieille branche. Je... pense que rien n'en restera là – mais ouais. Ouais, c'était bien de discuter, là. »
Et il en est le premier surpris.
« Mais... tu peux au moins te dire que tu t'évites une remise en question devant ton conseil d'administration, très cher ! Tu peux garder la direction ici. Au moins encore un peu. »
Tony glousse légèrement – puis file. Très vite. Très fort.
Les réacteurs de l'armure hurlent. Le décor de la salle du trône est troublé, un peu gêné, un peu poussé dans le désordre. Il s'en va.
Il s'en va, en allumant les gaz au cœur même de l'ambassade de Latvérie. Sans rien casser. Sans rien briser.
Le Modèle 51 d'Iron Man est parfaitement guidé et mené, et l'inventeur file jusqu'à la sortie – puis au-delà. Puis au-dessus.
Il s'en va.
Sans avoir eu ce qu'il venait chercher ici. Sans avoir eu ce qu'il exigeait. Mais... sans être trop frustré, non plus.
Tony ne peut être pleinement satisfait – mais il se sent plus riche, avec plus d'éléments qu'avant son arrivée. Surprenant, vu l'identité de son interlocuteur ; mais pas désagréable.
C'est bien. Et, vu l'ampleur des défis à venir... c'est agréable, d'être positivement surpris par le Victor.
(HJ/ Merci pour ce super RP ! On n'en restera pas là ! /HJ)