La hache de guerre [La Rose]

Le réveil avait été compliqué.

En général, pas seulement celui d'aujourd'hui, même si entendons nous bien, tout les réveil sont compliqués.

On parle ici DU réveil. Celui qui vient après avoir un looong temps dans le noir, un coma par exemple. Il serait plus juste de dire une longue mort douloureuse et terrifiante, dont le temps où on est resté inactif à été ponctué de cauchemars qui semblaient vraiment réalistes. Vous pensez que ça sent le vécu ? C'est totalement vrai. Flash Thompson avait dû reprendre ses marques, dire à tout le monde qu'il était sorti de sa tombe ... Enfin qu'il n'était pas vraiment mort, parce que même s'il s'était vraiment extirpé de son cercueil, le dire à qui voulait l'entendre était quelque peu malsain.

Ce qui était sûr, c'est qu'il n'était plus un vilain petit canard. Son dernier gros combat avait fait de lui un héros. Il avait sauvé de nombreuses vies. Il était un Avengers. Et c'était vraiment grisant, c'était incroyable, d'être aussi reconnu : il se sentait vivre. Mais c'était également un fardeau, qu'il portait avec beaucoup de convictions : s'il était un héros, il devait le montrer dans toute la ville, il devait s'en montrer digne. Il devait pouvoir regarder Captain America dans les yeux en lui disant qu'il faisait tout son possible pour maintenir la paix sur le sol américain. Il devait pouvoir regarder Spidey en lui disant qu'il était digne de lui et de combattre à ses côtés. Malgré tout, le réveil n'avait pas été sans conséquence : cette longue période d'inactivité avait insufflé en lui une peur nouvelle, avait ravivé ses pires souvenirs ... Et son côté le plus sombre.

Cependant, il n'avait pas perdu de temps. Il avait pris pour cible les corporations et les divers gangs de la ville, et sa première cible n'était autre que ... Le hibou. Le mafieux était surtout réputé, en plus de ses doigts extrêmement coupant, pour le tas d'information dont il disposait. Bien sûr, il avait de nombreuses facultés, comme celle de planer dans les airs ou d'avoir une vision nocturne ... Mais sa principale qualité, celle qui le maintenait constamment dans une position confortable dans le monde de la pègre, était le fait qu'il connaissait tout ce qui se passait dans cette ville. Il avait des informateurs, des espions absolument partout, et c'est ce qui faisait sa force.

Flash était un héros ... Oui, mais il était aussi un soldat. Lorsqu'il arriva dans le sous sol qui servait de planque au mafieux, il appliqua toute les méthodes et stratégies militaires qui lui permirent d'évincer les sbires du piaf. Et lorsqu'il se retrouva dans le noir, en face à face avec l'ennemi, il n'hésita pas une seconde, et l'affrontement se régla bien vite. Si le hibou avait une vision nocturne, il en était de même pour Flash grâce à l'Anti-Venom. Flash était un héros ... Mais il n'était pas Spider-Man. Sitôt que le hibou avait plongé sur son opposant, deux tirs atteignirent les mains de l'assaillant, l'empêchant d'effectuer toute attaque. Il se ramassa, et le symbiote lui attrapa la jambe pour le propulser d'un mur à l'autre, avant de le piéger au sol. Flash était violent ... Mais il restait un héros. Il n'était pas non plus le Punisher. Il avait trouvé une voie qui lui permettait tout de même d'être un Avenger. De ne pas dépasser la barrière. Alors il ne colla pas une balle dans le crâne d'Owlsley, même s'il en avait le pouvoir. Et suite à une séance d'interrogatoire, le bougre lui donna quelque informations, ce qu'il voulait savoir. Il disparu alors, se demandant tout de même ce qui le séparait de Castle : Flash aussi, avait été contraint à tuer. Au nom de l'armée dans des pays étrangers, ou pour le Shield dans des missions top secrètes. Mais en portant le titre d'Avengers, il avait renoncé à tuer de sang froid.

Flash était un héros qui avait ses méthodes. Et personne ne trouvait grand chose à lui redire, même s'il avait auparavant eu des problèmes avec les Avengers, il avait fait ses preuves. Aussi les faisait-il encore ce soir : le hibou était derrière les barreaux, et il avait ses informations. Mais la soirée ne faisait que commencer, le hibou n'était que le commencement qui lui permettrait de toucher le véritable baron de la pègre : Wilson Fisk. Et s'il avait toute les informations qu'il souhaitait, il aurait du mal à effectuer son plan seul.

Alors qu'il s'aventurait dans l'hôtel luxueux de la Rose, le fils de Fisk, on aurait pu dire de lui qu'il était un fou. Mais le plan, pour lui, était limpide. Flash, malgré tout leurs crimes, n'avait rien contre les Fisk. Il ne suffisait pas de leurs mettre trois coups de poings dans la figure, puisqu'ils ne passeraient pas la nuit en prison, ils retourneraient immédiatement dans leur luxe. En revanche, s'il parvenait à faire affronter la famille ... Il pourrait se faufiler dans les bureaux du papa pour les faire tomber. Un chasseur avec une arme sans cartouche ne pourrait rien contre le lion établit depuis des années dans la meute. Mais le lionceau pourrait drastiquement l'aider, d'autant que la guerre de gang que cela provoquerait pourrait les faire tomber, même sans preuve.

C'était probablement une idée ... Des plus mauvaises, pour être gentil, il fallait le dire. Spider-Man le déconseillerait d'agir ainsi. Il le déconseillerait formellement. Mais c'était le seul plan qu'il avait, et cela pourrait lui valoir des éloges de la part des héros : trois barons de la pègre défaits en si peu de temps ? Cela aurait relevé de l'exploit. Alors il fallait qu'il essaie.

Le symbiote appuya sur les gâchettes des deux pistolets pour percer la fenêtre du bureau : elle se brisa plus facilement sous son poids. Les gardes à l'entrée ne s'en aperçurent que trop tard et se précipitèrent dans la maison, mais une masse de symbiote blanc pressa la porte, les empêchant d'entrer.

"Je ne te veux pas de mal pour le moment. Je viens pour une trêve. Un marché. J'ai quelque chose à te proposer que tu ne peux pas refuser, et si tu n'écoutes pas, cela ne va pas bien tourner. Pour toi, bien sûr."

Date d'inscription : 20/07/2021

New York.
La nuit.
Plus précisément Manhattan – dans les beaux quartiers ; les très beaux quartiers de l'île, si célèbre et si connue que l'on en oublie qu'elle demeure un lieu de vie.

Notamment pour les plus riches, les plus privilégiés.
Les plus dangereux.
Ceux qui vivent dans le luxe – et ont tué, et sont prêts à tuer, pour y rester.

La piste remontée par Flash Thompson l'amène à un immeuble de luxe.

Une résidence privée. Un hôtel particulier, en soi.
Hélas pas privatisé.
Plusieurs logements s'y trouvent. Plusieurs résidents y vivent ; pour des loyers terriblement hauts, élevés. Indécents.

Notamment pour le dernier étage. Notamment pour le penthouse – l'appartement-terrasse, récemment rénové, formidablement luxueux, et absolument idyllique.

Jeff Bezos a essayé de l'acheter. Jeff Bezos a voulu l'acheter.
Jeff Bezos a pensé l'acheter.
… mais Jeff Bezos a renoncé, quand il a trouvé dans son lit la tête du cheval préféré de sa fille adoptive – oui, Le Parrain demeure une inspiration, même pour les criminels. Les vieilles recettes fonctionnent toujours.

Le penthouse a donc été acquis par un autre, qui en profite ; qui l'adore.
Qui y vit.
Qui y gère ses affaires, surtout.

Dans cette pièce, ce bureau où l'Anti-Venom pénètre brutalement, en anéantissant une fenêtre et en faisant une entrée remarquée.

Une pièce de goût. Une pièce de tendance.
Une pièce formidable.

Où quatre gardiens lèvent leurs armes, prêts à tirer – prêts à anéantir celui qui a osé venir ici, et menacer leur employeur.
Et leurs emplois, surtout.

« Assez. »

Une voix étouffée et autoritaire interpelle les quatre hommes, qui grimacent... et sentent que la suite ne va pas leur plaire.

« Vous avez... échoué.
Anti-Venom est discret, mais... ce n'est pas un ninja de la Main. Son arrivée était détectable ; vous ne l'avez pas détectée.
Vous avez échoué.
Ce n'est pas en... sortant vos armes, comme les premiers Mâles Alpha qui passent, que vous rattraperez cette... bévue. »

L'homme qui parle, sur un ton distingué et poli, se penche – et émerge légèrement des ombres, où il a placé son bureau.

La Rose.
Richard Fisk ; fils de, oui. Il ne le vit pas bien, et entend régulièrement y mettre fin – en supprimant son père. Définitivement.

« Disparaissez. Nous évoquerons demain... vos indemnités. De licenciement. »

Les quatre gardes soupirent, et s'effacent rapidement.
Laissant seuls... le criminel, et l'antihéros.

Un silence lourd s'installe quelques instants, tandis que La Rose reste immobile. Les yeux figés sur Flash.
Il l'étudie. Il l'analyse. Il prend des notes.

Et se lance. Lentement.

« D'abord le Hibou... maintenant moi. Tentez-vous de... vous construire une carrière dans la super-criminalité organisée, monsieur... ?
Monsieur qui, d'ailleurs ?
Il fut un temps où ce... symbiote était porté par Edward Brock ; mais ce dernier a récupéré... sa seconde peau originale.
Nouveau dans le grand jeu, alors ? Souhaitez-vous vous faire un nom ? Souhaitez-vous... rentrer à mon service, monsieur ? »

Richard reste calme ; en contrôle.
Il n'a guère le choix.
Il sait que ses qualités guerrières ne dépassent en rien celles de l'Anti-Venom, qui qu'il soit. Il sait aussi que ses sbires n'auraient rien fait, hormis mourir, en s'opposant à lui ; et il ne goûte en rien le sang versé inutilement.

Il attend, alors. Curieux et intéressé.
Mais prêt, surtout.
Prêt à déclencher les pièges du penthouse, si son interlocuteur s'emballe – même si cela le gênerait, de ruiner un tel logement !

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Flash s'apaise quelque peu lorsque la Rose prend la bonne décision de renvoyer ses gardes. Il est un homme plus intelligent, déjà, qu'il ne l'espérait. Il ne sait pas si c'est pour la théâtralité, ou s'il ne souhaite pas verser de sang inutilement. Mais le soldat préfère choisir la première option, pour se préparer déjà, mais aussi et surtout parce qu'on ne suit pas une voie de baron de la pègre si c'est pour avoir peur du sang ou d'envoyer de la chair à canon pour se protéger. Le symbiote, qui bloquait la porte et laissait entrevoir son dos, se ramena enfin sur son hôte réagissant froidement et distinctement à la question de Fisk

"Secret défense."

Voilà qui donnait le ton. La réponse était à la fois précise et vague : travaillait-il pour les fédéraux, le SHIELD ? Les deux ? En tout cas, il était à la solde du gouvernement. Il travaillait pour son pays. Flash connaissait bien Brock, et il avait appris à l'apprécier. C'était devenu un ami, et il espérait qu'il n'aurait plus jamais rien avoir à faire à la criminalité.

Il ne rangea pas les pistolets lorsqu'il se mit de nouveau à parler, pas plus qu'il ne s'avança. Il n'avait pas peur, mais il restait sur ses gardes, à l'affut de la moindre mitrailleuse se dévoilant derrière un faux tableau. Le genre de chose qui ne pouvait arriver dans les films tant c'était ridicule ... Mais Flash savait que ce n'était pas un luxe de trop pour les Fisk.

"Vous vous méprenez. Je ne viens pas me faire un nom dans la criminalité. Je viens l'annihiler."

Il était encore un nom relativement récent, oui. Il n'était pas Castle, venu pour mettre fin définitivement à leur jour. Il n'était pas Spider-Man, sans doute un peu trop gentil et blagueur à l'encontre des vilains. Il était un soldat méthodique, qui les enverrait assez longtemps au fond du trou pour qu'ils purgent leur peine. Pour qu'ils ne fassent plus jamais de mal. Mais il voulait bel et bien se faire un nom, oui, de l'autre côté de la barrière.

En réalité, Flash était plutôt un idéaliste et un optimiste. Il pensait pouvoir apporter une aide concrète aux héros qui en étaient pourtant au même point qu'il y a dix ans. Il pensait que toute la pègre pouvait finir derrière les barreaux. Il croyait en une vie meilleure, pour tous. Mais malgré cette vision des choses, il savait qu'il devait y mettre les moyens.

"Mais je ne suis pas venu pour vous faire du mal. En réalité, nous pourrions mutuellement nous aider, et j'ai une offre qui pourrait nous être profitable, à tout deux."

Alors qu'il s'avançait de plus en plus, Flash commença a comprendre que c'était vraiment une idée pourrie. Il voyait déjà un petit ange sur son épaule, avec la tête de Spider-Man, qui lui disait de partir, alors que sa conscience lui disait que c'était le moyen le plus rapide d'arriver à ses fins. De toute façon, il pourrait doubler la Rose quand il le souhaiterai. Pas vrai ?

"Wilson Fisk."

Flash savait que ce simple nom, cette évocation du Caïd, ferait plus qu'éveiller l'intérêt de Richard. Déjà qu'évoquer le nom du plus grand boss de la pègre devait obligatoirement faire réagir, la réaction pouvait bien être plus que disproportionné lorsqu'il s'agissait du père de son interlocuteur. Il était concis dans ses intentions et ses demandes, se comportait comme un soldat qui avait besoin de quelque chose ... Qu'il aurait. Il se montrait des plus assurés. Mais il n'en était pourtant pas plus confiant.

"Je ne me suis pas attaqué à Owlsley par hasard. C'est sans doute l'homme qui possède le plus d'information dans toute cette ville, et sa réputation n'est pas usurpée. Il m'a donné tout ce dont j'avais besoin de savoir ... Mais ça ne suffit pas. J'ai besoin d'une étincelle."

Il n'en dira pas plus, et se contente de regarder dans les yeux Fisk junior ... ou plutôt dans la cagoule. Sa présence disait tout ce qu'il y avait à savoir de plus : La Rose était l'étincelle qui devait mettre le feu aux poudres, pour que l'Agent du SHIELD dispose du champ libre pour récupérer de nombreuses preuves contre Fisk, tout en enfermant le plus de ses sbires en prison. A voir comment réagirait son interlocuteur. Ce qui était sûr, c'est que Flash n'était pas au service de la Rose ... Il se servait de lui, comme la Rose pensait qu'il pourrait se servir de ce dernier. Au jeu du plus malin ... Nous verrons qui se pense au dessus et qui l'est vraiment.

Date d'inscription : 20/07/2021

L'Anti-Venom parle.

Calmement. Posément. Simplement.
Il précise sa position.
Il liste ses arguments. Il explique sa pensée ; son projet.

Il pose une proposition étonnante, pour La Rose. Mais garde, bien sûr, le mystère sur son identité – avec une réplique, cette idée de Secret Défense, pour couper court à toute discussion.
Oui ; mais, en agissant ainsi, l'Anti-Venom utilise un vocabulaire spécifique. Militaire.

C'est un militaire. Ou avec une formation militaire, encore très présente chez lui.
Intéressant.

Bien que, après quelques secondes d'un silence entendu, Richard Fisk prend conscience qu'il doit réagir.
Il le fait, alors.

« … ah. »

Mais sa réaction risque fort de surprendre son interlocuteur.

« Est-ce que... ce genre d'argumentaire, de proposition qui... fonctionne ?
Je veux dire, est-ce que... vous avez déjà réussi à recruter quelqu'un, ainsi ? Ou, même, à garder un lien avec quelqu'un, grâce à cela ? »

Il souffle, lourdement ; abusivement.
Pour que l'Anti-Venom puisse bien l'entendre.

« Pardon. Trop tentant. »

Il ose les épaules, et repose lentement ses mains gantées sur son bureau.

« Mais... soit. Soit.
J'entends vos mots. Je reçois... votre proposition. Elle a du sens ; pour vous. Il est... légitime de me solliciter, afin de vous en prendre à... au Caïd.
Oui. Notre... lien est connu, dans le milieu de la pègre. Avec les informations du Hibou, vous comptez sur mon intervention pour troubler le Caïd, l'occuper ; et vous permettre de frapper, discrètement. Et efficacement. »

Le plan est simple, mais habile ; et malin, assurément.

« J'ai... cependant deux bémols, monsieur. »

Un sourire doux glisse sur son visage, sous son masque.

« En premier... une réflexion générale.
Vous souhaitez annihiler le crime ? Soit. Mais... cela ne fonctionnera pas. Cela ne fonctionnera... jamais.
Cela peut être débattu – mais le crime me semble pleinement lié à la nature humaine. L'on peut le regretter... mais j'en suis persuadé.
Le crime est en nous. Vous ne pourrez jamais l'anéantir. »

Une part de Richard le regrette ; mais il en est persuadé, oui. Une vie entière au sein de la famille Fisk le lui a prouvé, hélas.

« En second... si je prends acte de votre proposition, pertinente et maline, je... m'interroge.
Quel est mon intérêt ?
Nuire au Caïd ? Oui, certes... mais il va alors se tourner contre moi, pleinement ; sans que je me sois préparé. Et... il est aussi probable que je sois pris entre vos feux. Les siens, les vôtres.
Entendez-moi... monsieur. Je ne suis pas dans le rejet de votre proposition ; j'y cherche mon intérêt – car, après tout, vous souhaitez aussi anéantir le crime, en effet. Or, je vis du crime.
N'est-ce pas... paradoxal, de me proposer cela ?
A la différence d'autres... individus costumés de la ville, mon esprit ne souffre pas de démence ; enfin, cela n'a pas été diagnostiqué, clairement, et je crois ne pas en avoir les symptômes. Hé. »

La Rose glousse, légèrement ; et laisse l'Anti-Venom répondre. Bien curieux de ses prochains arguments... et de sa réaction, à tout ceci.

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Flash reste impassible, aux mots de son interlocuteurs, pourtant pertinents. Flash s'est lui même tourné et retourné ces questions dans sa tête avant de venir. S'il a longuement hésité, ce n'est pas à cause de son plan et de la logique de ses actions ... Mais tout bonnement pour sa morale. Il se l'est dit et répété plusieurs fois, il ne pense pas que les héros auraient approuvés son plan. Mais bah, même s'il était désormais un Avengers ... Ils avaient été opposés de nombreuses fois. Mais ils se respectaient entre membres, et savaient que les uns les autres étaient des héros. Qu'importe leurs choix, ils le faisaient pour le bien. Flash tenait ici une occasion d'arrêter Fisk pour de bon. Il la saisissait, et espérait ne faire aucune victime.

"Je ne compte pas vous garder longtemps comme associé, pardon de ma franchise, mais je saisis une opportunité. Et je me présente moi même comme votre opportunité."

L'énorme honnêteté et il faut bien le dire, le culot dont faisait preuve Flash était un pari risqué. Mais il espérait divulguer son plan sans détour à la Rose, afin que celui-ci saisisse directement les enjeux pour chacun des deux camps.

"Je ne suis pas le Punisher, et grand bien vous fasse, parce que s'il avait mon équipement, votre famille ne serait qu'une légende urbaine demain matin. Vous êtes un Fisk, forcément que vous pensez que le crime est dans la nature de l'homme, mais dieu soit loué nous ne pensons pas comme vous, autrement ce serait l'anarchie dans les rues. "

Flash appuie durement ses propos, car il méprise au plus haut point les criminels, fous comme sains d'esprit, qui profite de la faiblesse des gens qui restent dans les clous pour se hisser au sommet.

"Je ne vais pas me mettre à pointer du doigt l'ironie derrière votre combat contre Fisk et le fait que vous tentiez pourtant de devenir comme lui, je suis là pour vous dire que je peux mettre le plus grand parrain du crime derrière les barreaux, pour de bon, avec des preuves. Cela vous laissera une chance de prendre le pouvoir, que j'essaie de vous contrer plus tard ou non. Je vous dis dès à présent que je peux évincer de manière propre votre père. Au final, mes raisons et nos idéaux importent peu. C'est une occasion en or"

Flash s'arrêta quelques secondes, le temps de faire digérer à la Rose ce qu'il venait de lui dire, mais soudain, au vu de l'intérêt de ce dernier pour ses motivations et sur ses propos sur la violence qui résiderait en chacun de nous, l'agent du SHIELD se senti pousser un nouvel argument.

"J'aurais pu demander de l'aide à d'autres mafieux souhaitant dégager Fisk, mais ils auraient sans doute trop peur de lui et le préviendraient d'un danger. Vous n'êtes pas ce genre d'homme, puisque les ... Problèmes familiaux vous poussent à vous occuper de lui. C'est personnel, un jour ou l'autre, vous vous le ferez. Et vous pouvez lui prouver que vous ferez les choses mieux que lui, une fois qu'il croupira en prison."

Date d'inscription : 20/07/2021

Richard Fisk écoute attentivement les explications d'Anti-Venom, après sa question simple mais légitime.
Pourquoi La Rose l'aiderait, alors qu'il dit clairement vouloir anéantir tout crime ?

Le justicier brutal répond – et déclenche une réaction calme, mais claire chez son interlocuteur.

« Ah. »

Les paupières du criminel se plissent, sous son masque, alors qu'il intègre les mots de son visiteur.
Quelques secondes passent... et un sourire lent se dessine, sur le tissu qui recouvre son visage.

« Votre franchise... est déconcertante, en effet. Comme la... simplicité, de votre approche ; de votre plan.
C'est... stupéfiant, même. Beaucoup seraient... gênés, crispés, énervés même par cette honnêteté, qui vous caractérise. Il... est clair que l'alliance proposée n'est que temporaire – et que nous nous dévorerons, dès que... le Caïd sera tombé.
Beaucoup, donc, refuseraient – par peur d'être pris en traître, par vous. Mais... »

Richard se redresse.
Il n'hésite pas ; pas un seul instant.

« … à la différence de mon père, j'apprécie les surprises. Et... je n'ai pas peur, de devoir affronter des alliés.
J'apprécie... votre proposition. Et votre franchise.
Alors... oui.
Oui... cher allié, pour quelques temps. Oui. »

Il acquiesce, surpris de la facilité dont cette décision a été prise dans son esprit.

« J'accepte de vous aider... à le faire tomber. Bien que je souhaite moins le faire arrêter – que l'abattre. Définitivement. »

Il est sincère. Réellement. Littéralement.

« Et après...
Après, nous ferons notre affaire... entre nous. Sans règles. Sans pitié. Sans remords.
Mais avant... un peu de politesse, et de dignité.
Est-ce que... cela vous convient ? Très cher ? »

La Rose le trahira, le tuera ; il en fait le serment. Mais... il l'utilisera, avant.
Et, avec de la chance, ils réussiront.
A le libérer de son p... de Wilson Fisk. Enfin.

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Flash serait presque heureux de la limpidité et de l'honnêteté dont fait preuve en retour la Rose, si ce n'était pas pour lui dire qu'il le détruirait à la fin de leur partenariat. Mais l'Agent était venu pour cela, il était conscient que c'était ce genre de pacte qu'il était venu demander. Toute cette grande opération venait de lui. Peut-être était-il en train de se créer l'un de ses futurs grand némésis ... Mais le jeu en valait la chandelle. En un coup, il pouvait faire tomber Fisk ... Et sans doute d'autres grands mafieux.

"Bien sûr, c'est ce que je vous ai proposé. Mais si la fin de cette mission met fin à notre partenariat, elle pourrait ne pas continuer de manière aussi sanglante que vous le proposez. Fisk paiera infiniment plus en prison que mort. Mais depuis sa geôle, il vous regardera. Vous devriez lui montrer que vous maitrisez bien mieux la position que lui. Une régulation de la criminalité avec moins de morts ... Sera bénéfique pour tout le monde. Le monde n'est pas aussi sombre que vous la laissé miroité votre père. En attendant ce jour ..."

Le symbiote s'étendit, de derrière son dos, pour donner dans la main de Thompson des clichés de diverses personnalités criminelles. Rien de bien compromettant pour qui ne regarde pas d'un oeil avisé mais qui saura retenir l'attention de ceux qui se concentrent vraiment.

"Nous allons cambrioler une banque."

La Rose pourrait se demander s'il avait vraiment devant lui un justicier ou un agent fédéral travaillant pour la paix dans son pays, mais la réplique perdait tout ridicule en examinant les photos de plus près. Tombstone, Le Hiboux, Hammerhead, et enfin Fisk parmi les plus connus, mais tous se dirigeaient dans une banque bien connue du centre de New York a une heure extrêmement matinale, où les seuls employés qui gardaient la banque n'étaient autre que des sous fifres de ces mafieux. Quel meilleur endroit pour se rencontrer qu'à l'abri des regards derrière un coffre fort ?

"Je sais que de nombreux barons de la pègre se réunissent ici pour discuter de la répartition des territoires, ce genre de choses. Le Hibou manquant, la discussion ne manquera pas d'être animée. Je ne pense pas que j'aurais un problème pour me frayer un chemin, mais je vous l'ai dit, j'ai besoin d'une étincelle. De quelqu'un qui puisse s'occuper des renforts de Fisk. A cette heure, la banque sera vide, et dans leurs caméras, ils verront vos hommes. Et quand ils ouvriront la porte, ils me verront moi, sans aucun renforts pour les sauver."

En énonçant son plan, Flash haussa les épaules.

"Il n'y a que de cette manière que je peux enterrer Fisk pour de bon. En le coinçant avec ses associés, j'aurais également accès à son coffre et à ses preuves. Je ne peux pas appeler mes supérieurs, ils n'ont aucun droit d'attaquer un banque."

Il ne le dirait pas, mais pour ce plan, il avait besoin de la Rose. Désespérément. C'est pour ça que, même si le petit ange sur son épaule lui criait de se débrouiller seul, il devait le faire. Pas pour sa propre sécurité, mais il devait sortir en vie de cette mission. Parce que sinon, la pègre aurait encore de beaux jours devant elle, et elle serait des plus violentes.

"Je ne pourrais pas coffrer Fisk légalement en utilisant des manières légales. C'est désolant de le dire, mais vous êtes ma meilleure chance, et je suis la votre. Vous approuvez le plan ?"

Date d'inscription : 20/07/2021

« Mmh. »

Un léger souffle s'échappe des narines de La Rose, alors que l'Anti-Venom achève la présentation de son plan. La première étape de sa stratégie, contre le Caïd.
Une idée... surprenante ; simple. Mais pas simpliste, déjà.

« Deux... bémols. A votre proposition. »

La voix lente, étouffée mais polie s'élève, en réponse aux éléments présentés avec dynamisme et envie par Flash Thompson.

« J'entends... vos mots, pour vanter les mérites de l'emprisonnement ; de l'univers carcéral, pour... le Caïd.
Mais.
Je sais qu'il a déjà été arrêté. Je sais qu'il a déjà été emprisonné. Il en est sorti.
Il en sort... toujours.
Une part de moi... pense même qu'il sortirait de la Mort ; mais cela se tente. Cela doit se tenter. J'entends vos mots, Anti-Venom – mais je n'y adhère pas.
Vous tenterez d'arrêter le Caïd. Je tenterai de le tuer.
C'est, alors, que notre alliance s'arrêtera... et que le plus chanceux l'emporte, alors. »

Ou fasse le pire, pour y parvenir.

« En outre... oui, le piège que vous évoquez a du sens – mais les survivants, car vous n'entendez pas tuer ceux que vous affronterez, sauront que je suis impliqué. Avec vous.
Or, même si je sais que vous voudrez m'affronter ensuite... mon objectif, mon intérêt est de préparer mon contrôle de la pègre, aussi.
Mais, si je suis affilié à un justicier... cela me sera difficile ; trop difficile, en soi.
Il faudrait... que vous donniez l'apparence de vous en prendre à moi, aussi. Et mes sbires. Ce qui ne devrait pas poser de difficultés – d'autant que cela déclenchera une fusillade généralisée. Mes troupes auront pour ordres de viser surtout nos... camarades.
Ah, la concurrence est l'un des piliers du capitalisme, non ? »

Richard Fisk sourit légèrement – mais pense déjà à la suite ; plus loin, encore.
Le plan de l'Anti-Venom a du sens, mais correspond autant à ses inspirations qu'à celles... des Maîtres du Mal. Le groupe de super-vilains que La Rose a récemment rejoint.

Peut-être... peut-être qu'il pourra les lier à tout ceci... afin de maximiser les chances de faire chuter son père. Et, aussi, de se débarrasser de l'Anti-Venom à la fin...

Suite dans La hache de guerre II [Anti-Venom + MoE]

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