Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales. | Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] | Messages : 130
Date d'inscription : 28/10/2022
Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Sam 5 Nov - 16:20 | |
| Le cauchemar est un être intangible, souvent dénué de logique, qui s'amuse des nuits de ceux qui pensent pouvoir y trouver une quelconque forme de repos ou de réconfort, voire les deux. Il est parfois naturel, prenant sa source dans les sentiments profondément enfouis des coeurs. Révélant l'amertume, la rancoeur, la colère, la culpabilité. Mais il peut être aussi provoqué, manipulé, immiscé dans l'esprit de celui qui ne sait ni ne voit par delà le voile. Pour un être comme Morgan, les cauchemars ne sont rien de plus qu'une promenade de santé qui ne l'affecte d'aucune façon. Car il faut bien reconnaître que, la plupart du temps, c'est elle qui les engendre chez les autres. Rarement l'inverse. Mais aujourd'hui... Les paupières de la sorcière s'ouvrent brusquement, alors que son buste se redresse en un mouvement sec. Ses doigts froissent les draps en bataille, alors que l'un d'entre eux se pose délicatement sur son front. Baissant les yeux sur la pulpe de l'index qui vient de caresser son épiderme, son regard se plisse. De la... sueur ? En dehors du fait que sa condition féérique ne provoque que très rarement ce phénomène bien connu des mortels qu'est la transpiration, celle-ci est indéniablement due à une sorte de mal aise. Une appréhension qui enserre sa poitrine alors qu'elle peine à s'extirper du songe qu'elle vient de quitter. Le chaos. Un concept qui ne lui est pas étranger et qui, surtout, ne lui pose généralement pas de problème. Dans la mesure où elle en est la Reine, le contraire serait parfaitement incongru. Cependant... les perceptions qui subsistent à son réveil sont pour le moins... troublantes. Aucune réelle image ne perdure. Ce qu'il s'est passé cette nuit reste plus du domaine du ressenti que du souvenir limpide. Il n'y a pas vraiment de sens à tout cela. Mais quelque chose l'inquiète cependant... Cette sensation. Cette sensation de sa propre magie. La sienne... tout en étant différente. Comme si elle avait été dénaturée, détournée de sa véritable essence pour n'en conserver qu'une partie. Mais ce n'est pas tout... Cette faim. Cette faim insatiable, prête à dévorer tout ce qui se trouvera sur sa route. Et cette énergie... celle du Darkhold. Morgan se lève de l'immense lit qui trône dans une chambre pas moins immense, aux fines moulures de bois et tapisserie d'un autre âge. Elle ne prend même pas la peine de pousser la porte ni d'arpenter les couloirs, se téléportant instantanément jusqu'à une vaste pièce du sous-sol, alors qu'elle se précipite à grands pas jusqu'à son chaudron. Après avoir murmuré une incantation en gaélique ancien, sa main plonge dans les entrailles fumantes de la vasque de fonte et en ressort la copie du Darkhold qu'elle a fabriquée il y a de cela bien des siècles. Un soupir s'extirpe de sa poitrine au constat qu'il est toujours là où elle l'avait dissimulé, et que son intégrité est intacte. C'est donc rapidement qu'elle le replonge dans les brumes qui le ramènent instantanément dans la dimension parallèle qu'elle a créée pour le protéger du monde extérieur. Bien alors... si cela ne vient pas de son propre manuscrit... c'est que cela doit provenir du Darkhold originel. Qu'est-ce que tout cela peut bien vouloir dire. En attendant d'en savoir plus sur ce point, reste également le problème de cette énergie magique intrinsèquement liée à la sienne, mais d'une teinte qui ne lui est pas tout à fait propre cependant. Ainsi, Morgan passe tout le restant de la journée à travailler sur sa magie. Allant de simples sorts jusqu'à des rituels plus complexes, la sorcière n'hésite pas à aller jusqu'à créer une armée de monstres terrifiants, dans l'unique but de vérifier si sa magie a été atteinte d'une quelconque manière. Et c'est là qu'elle s'en rend compte... Précisément à cette étape, alors que des légions de monstres tous plus répugnants les uns que les autres prennent vie dans la cour du château. Un blocage. Certes, ses pouvoirs restent prodigieux. Cependant... elle se sent limitée dans leur exécution. Elle se sent comme... bridée. Comme si une mince et invisible barrière l'empêchait de puiser dans les tréfonds d'une puissance qu'elle n'a en temps normal aucun mal à maîtriser. Son regard se durcit alors que les fins muscles de ses joues se contractent de colère. Quelqu'un ou quelque chose s'est servi d'une partie de son essence. Quand, comment, dans quelles circonstances et surtout... pourquoi... restent à être découverts. Mais quelqu'un... a osé. Et il n'a pas idée. Non... Pas idée de toutes les flammes de l'Enfer qui vont s'abattre sur lui ou elle lorsqu'elle aura découvert son identité. Même dans ses cauchemars les plus fous... non. Il n'en a pas la moindre idée. ¤¤¤¤ La pulpe d'un doigt glisse délicatement de la tempe jusqu'à l'ovale du visage d'un Victor Von Doom profondément endormi, avant de s'en détacher rapidement. Allongée sur le côté près de lui, sur l'immense lit qui accueille le repos de celui prétendant se racheter une conduite, Morgan le dévisage, un sourire amusé flottant sur ses lèvres, tandis que le monarque ouvre les paupières. Des paupières toutes neuves, comme beaucoup de choses chez lui... semble t'il. - Bonjour Victor. Bien dormi ? Lui dit-elle alors qu'une tasse de café noir fumant apparait dans sa main et qu'elle la lui tend d'un air nonchalant. Le procédé ne l'étonnera sans doute pas. Morgan est la maîtresse incontestée et incontestable de la dimension astrale. On pourrait même aller jusqu'à imaginer qu'elle y est bien plus à l'aise que sur le monde physique. Mais pour cela... autant faudrait-il lui poser la question, ce qui n'est bizarrement jamais arrivé à ce jour. Il remarquera donc sans mal, en sa qualité de sorcier et surtout d'ancien disciple de la Sorcière, que c'est son corps astral qui repose à ses côtés et non son corps physique. Ce qui explique pourquoi les sécurités du Château ne se sont pas mises en marche, qui plus est. Mais bien que son corps soient à des milliers de kilomètres, dans une dimension parallèle, cela ne l'empêche aucunement d'avoir des contacts avec les éléments tangibles qui l'entourent, comme le lui rappellera ce très léger doit glissant sur sa peau quand elle l'a extirpé du sommeil, alors qu'il fait encore nuit noire au dehors. Et ceci... est une première mise en garde. Qui a beau ne pas être explicitement dite, il le sait. Il le saura, si il est aussi malin que dans ses souvenirs. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas vraiment là... qu'elle ne peut pas l'atteindre. - Joli lifting. Constate t'elle alors qu'elle le dévisage, tout en calant sa joue dans sa paume, son coude reposant sur l'oreiller d'une place visiblement désertée. Pas de madame Doom ? Fort bien. Cela l'arrange. - Je t'ai appris certains arts sombres très puissants, comme tu me l'avais demandé. L'entrée en matière sonne assez mal, Morgan n'étant visiblement pas disposée à tourner autour du pot, comme souvent par ailleurs. - En échange de cela, tu m'as menti, trahie, trompée, tu m'as emprisonnée, contrainte à réaliser un rituel, tu m'as renvoyée un million d'années dans le passé avec mon propre chaudron... Dois-je poursuivre ? Lance-t-elle en arquant un sourcil. Et bien que Morgan ait légèrement essayé de le tuer une fois, cela est vrai, elle rappelle par ces quelques évènements, que la balance est fort loin d'être équilibrée entre eux. Serait-ce le moment pour le sorcier de payer ses dettes ? - Cependant... je suis disposée à faire fit du passé et à repartir sur une relation disons... plus sereine. Commence t'elle d'une voix langoureuse, alors que son index et son majeur courent sur le bras du souverain, frôlant à peine sa peau. Morgan Le Fay... disposée à pardonner ? Cela est en vérité peu probable. Et aucun des deux n'est censé l'ignorer. - ...mais il va falloir être coopératif et faire preuve d'honnêteté mon chéri... en me disant si tu es mêlé d'une quelconque manière à l'énergie issue de la mienne qui semble parcourir les dimensions actuellement. Ah et... bien entendu... je préconise d'éviter tout mensonge. Achève t'elle d'une voix allant en s'alanguissant au gré de ses mots, alors qu'elle n'est finalement ni plus ni moins qu'en train de le menacer à demi mots. Il est bien évidemment hors de question de mentionner que ses pouvoirs sont actuellement bridés. Pas tant qu'elle ne saura pas avec une absolue certitude de quel côté est son ancien amant. Avec... ou contre elle. |
| | Re: Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Sam 5 Nov - 18:48 | |
| Victor avait récupéré un visage, il est vrai. Depuis son affrontement contre Richards sur le Battleworld, en réalité, car ce dernier avait jugé bon d'accorder une faveur au souverain latvérien, en lui rendant ce dont Victor l'accusait de lui avoir enlevé. C'est sans doute ce geste symbolique qui avait d'ailleurs poussé le monarque à se faire plus conciliant, plus ouvert ... Car Victor était ressuscité par ce simple geste de bonté. Et avec Victor marchant de nouveau parmi les vivants ... Son humanité se faisait plus visible.
Néanmoins, il n'en était pas devenu un héros pour autant, car ce n'était pas ce qu'il était. Il ne se mettrait pas à chasser du vilain, à le présenter à la police avec une bonne claque à l'arrière de la tête pour lui dire de ne pas recommencer. Il était un roi, et en tant que tel, il avait à la fois des obligations et des règles à faire respecter. Le masque de fer, son armure nucléaire ... Etait devenu un symbole. Alors même si son visage n'était plus brûlé à un point où on ne pouvait plus le regarder, même s'il pouvait se tenir en costard devant d'autres chef d'états ... Il ne le ferait pas, et il resterait éternellement dans sa carapace de fer ... Parce que c'était là tout le symbole de la Latvérie, et que même s'il changeait quelque peu, il ne pouvait pas drastiquement devenir une autre personne du jour au lendemain. Voilà pourquoi, si dans son coeur il se métamorphosait, il devait garder son apparence imperturbable, stricte, et froide.
Voilà pourquoi, malgré une situation bien inconfortable, et même sans son masque, il ne fit pas un seul geste de surprise à l'intention de Morgan, qu'il ne pensait pourtant pas voir de sitôt. Oh, il s'attendait bien à la voir un jour ou l'autre, car comme elle le dit, la liste de ses pêchés, traîtrises et autres tentatives d'emprisonnement envers elle était innombrable, et il s'attendait bien à une énième vengeance. Mais entre ses Midnight Sons, ses travaux pour contrer le futur et son acharnement à vouloir créer un nouvel ONU, il espérait que la sorcière le laisse tranquille encore quelques temps. Pas de repos même de ce côté-là, dirait-on.
C'est donc dans un visage impassible que Fatalis écouta les paroles de son invitée surprise. Un visage impassible, oui, mais des paroles froides, qui montrerait bien à Le Fay qu'il était toujours le même depuis leur dernière entrevue, jusqu'à ce qu'elle se révèle digne du contraire. Il posa les yeux sur le café qu'elle lui tendait, et le lui refusa, simplement par principe de contradiction.
"Si j'avais soif, Morgan, j'en aurais fait un moi-même."
Il se leva alors, et saisit son masque, sur la table de chevet, qu'il enfila bien vite. C'était comme une deuxième peau, dans laquelle il se sentait mieux, dans laquelle il se sentait être véritablement Doom. Sans ... Même s'il arborait toujours la fougue de Fatalis, il n'était que Victor. Il enfila rapidement un peignoir, puisqu'il n'était habillé que d'un caleçon, pour sa courte pause nocturne. Il n'aurait pas besoin de son armure ce soir, il en était persuadé. Elle ne le forcerait pas à se battre, et même si elle pétait soudainement un plomb, il pourrait rivaliser en magie. Même si elle était extrêmement puissante ... Il restait Fatalis.
"Je sais encore ce que j'ai fait, et je sais encore pourquoi je l'ai fait. Si je me souviens bien, je t'ai envoyé dans ton chaudron pour ne pas t'ôter la vie, alors même que tu décidais d'ôter la mienne."
Fatalis connait son jeu, et il ne tombera pas dans son piège. Pas pour l'instant. Un pardon ? Morgan le Fay veut le pardonner ? Son ego serait tombé si bas ? Ils le savaient tout deux très bien, même si elle passait outre, le pardon était une chose qu'elle ne connaissait pas.
"Tu m'envoie ravi qu'on étende pas la conversation encore plus loin dans le passé. Ta volonté de passer à autre chose montre ta maturité, Morgan. En dépit d'une demie menace malvenue, que je ne laisse passer qu'en excuse de mes actes malvenus."
On pourrait croire que Fatalis tentait de faire de l'humour. Il n'en était rien, et quiconque aurait entendu ces paroles le sauraient. Elles étaient suprêmes, et ne souffriraient d'aucune contradiction : c'était les paroles implacables d'un roi. Il se posa contre son bureau, face à son lit royal, et croisa les bras, dans une posture qu'il prenait souvent en costume. Le voir ainsi, dans cette position, en peignoir, pouvait néanmoins sembler atypique.
"En revanche, je peux t'assurer que je ne suis mêlé à aucune puissance de ce genre. Je suis déjà bien assez occupé à chasser des forces venues d'autres univers et réalité. A vrai dire, si j'étais concerné par ce que tu m'annonces, je serais passé te voir. Pas à une heure aussi tardive et dérangeante, ceci dit."
Il analysa alors Morgan, jusqu'alors restée sur son lit. Elle n'avait pas tenté de l'éliminer, elle n'avait pas été SI agressive malgré une menace dissimulée, elle n'était pas réellement là, puisque dans le cas contraire des tourelles se seraient activées pour lui allumer le crâne. Elle devait donc se douter qu'il n'y était pour rien dans cette affaire, ou que du moins, il n'était pas contre elle. En revanche, ce dont il était persuadé désormais, c'est qu'elle avait besoin de lui.
"Est-ce qu'on t'aurais volé ta magie ? A toi ?"
Il ne voulait pas la pousser trop loin, mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser à sa détresse lorsqu'elle avait compris qu'elle serait impuissante, seule, pour retrouver le voleur de la magie interdite et de la sorcière la plus rancunière de tout les temps.
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Re: Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Sam 5 Nov - 22:20 | |
| - Ce n'est pas un café que l'on boit lorsque l'on a soif, Victor. Ou alors ton sinistre château poussiéreux et ton inébranlable solitude de monarque tout puissant t'auraient-ils fait perdre le sens des convenances ?
Il n'est pas content le petit humain. Exaspéré qu'elle se soit introduite dans son château, la forme important moins que le principe. Agacé qu'elle se soit manifestée à lui de la sorte après tout ce temps. Courroucé qu'elle n'ait pas prévenu -comme si c'était son genre...-. Contrarié qu'elle interrompe son sommeil et le surprenne en petite tenue. Comme si c'était la première fois qu'elle le voyait sans son plus simple appareil... Une fausse pudeur parfaitement ridicule. En d'autres termes, le petit sorcier n'a rien contrôlé du tout, donc le petit sorcier se renfrogne tel l'enfant qu'il ne reconnaitra jamais être par moment.
- Ah... la mémoire sélective des humains. Si elle n'était pas aussi agaçante, elle en serait presque admirable. J'en reste absolument bouche bée... Car tu sembles oublier un peu vite que cela était ta seule alternative après la tentative d'assassinat que tu as fomentée contre moi avec cette boite de conserve... comment s'appelle t'il déjà... Ah oui. Iron Patriot. Quel nom ridicule.Lance-t-elle dans un haussement d'épaules fleurant bon l'ironie.
Les paupières de Morgan se froissent alors qu'elle se redresse, tout en s'adossant contre le large montant du bois du lit.
- Tu devrais prendre garde à tes paroles, Victor. Si tu penses que ta pseudo clémence, dont je n'ai strictement rien à faire, va suffire à excuser toutes les fois où tu t'es dressé contre moi, tu fais erreur. N'oublie pas à qui tu dois ta belle et rutilante armure magique. Siffle t'elle entre ses dents alors qu'elle le dévisage d'un regard qui vient nettement de perdre quelques degrés.
Armure qu'elle lui a enchantée sous la contrainte, par ailleurs. Ce qui n'est un bon souvenir, ni pour elle, ni pour son orgueil. Elle le dévisage alors qu'il reprend la parole, prônant qu'il n'est pour rien dans l'affaire qui l'amène et qu'il a autre chose à faire que de s'en préoccuper. Comme sauver le monde... visiblement. Le despote Victor Von Doom qui se positionne en héros. On aura vraiment tout vu... A t'il conscience du ridicule de la chose au moins ? A en croire son ton empreint de gravité, il ne semble pas.
- La confiance se gagne et tu as perdu la mienne il y a fort longtemps. Alors nous verrons si ce que tu dis est vrai. Quand à tes nouvelles aspirations... Un sourire en coin étire brièvement la commissure de ses lèvres. Tu n'imagines tout de même pas qu'ils te laisseront faire partie de leur monde aseptisé. Allons Victor... tu es bien plus intelligent que ça. Lâche t'elle d'un air frisant le dépit, tout en agitant légèrement la main. Ce n'est ni ton essence, ni ta nature. Tu ne te satisferas jamais de rentrer dans leurs jolies petits cases immaculées. Tu vas périr d'ennui.
Qu'il se berce d'illusions si cela lui chante. Mais on ne lui fera pas croire qu'un être qui possède un tel pouvoir de nuisance naturel, parviendra à se faire une place au soleil parmi les super-héros de ce monde. Il restera dans leur ombre. Et il ne le supportera jamais. Car un Victor Von Doom a besoin de briller.
Elle se lève du lit, alors qu'elle se rapproche à pas lents, dans une démarche chaloupée et autrement plus féline, du panorama relativement improbable d'un Victor en peignoir. Morgan se penche délicatement dans sa direction, offrant une vue imprenable sur le décolleté vertigineux qu'elle ne cherche aucunement à cacher. Surtout pas avec lui, d'ailleurs.
- Tu sais bien que je me fais une spécialité d'être dérangeante. Où serait le plaisir sinon. Et fut une époque, il me semble me rappeler que tu ne te plaignais pas de mes intrusions nocturnes. Souffle t'elle à son oreille dans un sourire amusé.
Puis comme elle l'avait fait un peu plus tôt, lorsque son doigt avait glissé sur sa joue, pour la délaisser l'instant d'après, Morgan s'écarte de lui mais reste relativement proche cependant. Elle le dévisage un long moment sans mot dire. Soit il est vraiment très perspicace, ce qui est effectivement une possibilité le concernant. Soit il en sait plus que ce qu'il en dit. Car si elle a effectivement dévoilé que l'énergie qu'elle avait ressentie était issue de la sienne, n'a t'elle pour autant pas dit qu'elle lui avait été subtilisée.
- Quand ai-je dit que l'on m'avait volé ma magie ?
Il a pris des pincettes, cela est évident. Allant jusqu'à sous entendre qu'il parait difficile de lui voler sa magie "à elle". Cela est plutôt finement joué de sa part, d'essayer de flatter son égo de la sorte, mais elle est bien loin d'avoir assez confiance en lui pour lui en dévoiler d'avantage pour le moment. Leur passif est trop lourd pour cela... et à aucun moment il n'a fait amende honorable. Pour peu qu'il en soit capable et pour peu qu'il en éprouve de véritables regrets.
Fut une époque... ils étaient aussi proches qu'on peut l'être. Et Morgan ne s'est jamais expliqué pourquoi il y avait eu cette fracture. Pourquoi un jour il avait décidé de se retourner contre elle, alors qu'elle avait fait son possible pour lui offrir tout ce qu'il désirait. Sa magie, en premier lieu, ainsi que des rituels défiant l'imagination.
Alors en était-elle arrivée à la déduction que c'était son plan depuis le départ. Elle ne voyait pas d'autre raison à son comportement, ni rien qui vienne le justifier ou l'expliquer. Elle nourrissait donc contre lui une énorme amertume depuis qu'elle en était arrivée à ce constat. Car en dehors de Mordred, Victor était le seul à qui elle avait permis de pénétrer son intimité. Dans tous les sens du terme d'ailleurs. Elle s'en était véritablement mordu les doigts, et plusieurs fois qui plus est. Elle n'avait plus ouvert cette porte à personne d'autre depuis, et ça ne sera pas demain la veille qu'elle reproduira une telle erreur.
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| | Re: Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Dim 6 Nov - 11:03 | |
| Il faudrait être un fou pour ne pas reconnaître la beauté et le charme de Le Fay, cela, Doom le lui accordait. Mais si c'était la surprise qui l'avait brusquement fait sortir de son lit tout en se refrognant, s'en était pour une autre que le souverain s'était habillé tout en prenant son casque. Ce n'est pas parce que la vue lui plaisait qu'il fallait baisser la garde : nombre de rois étaient mort de cette façon ridicule, et Fatalis était très loin d'être un homme à accorder sa confiance. Oh, les nombreuses fois où ils ont partagés un lit, il ne cessait d'être également prudent, mais il connaissait les intentions de Morgan à ce moment, et il savait qu'il ne risquait guère d'être trahi. Aujourd'hui ? Il ne tomberait pas dans le jeu de la séduction avant de l'avoir jaugé. Longuement. Au final, il ne comprenait pas ce qu'elle voulait. Pas ce qu'elle voulait de lui, en particulier. Il est vrai qu'au vu de tout ce qu'il lui a fait subir, il devrait être la dernière personne envers qui elle devrait se fier, et elle aurait sûrement bien raison.
En réalité, la seule réponse logique à sa venue serait son souhait de voir la tête de Victor sur une pique. Ce qui serait, sans doute, mérité. Mais sa volonté de vouloir se réconcilier cachait indéniablement une requête importante. Seulement, avec leurs égo respectif, Morgan lui reprochait ses trahisons passées, et le monarque n'admettrait pas qu'il était en tort. Pire ... Il ne souffrirait pas qu'on lui retire ses propres exploits. Et voilà qu'elle lui parlait de convenance ? Comme si s'introduire dans un château, surtout au vu de leur relation aux dernières nouvelles bien tumultueuse, était convenant ! Il préféra n'en rien dire, plutôt que d'envenimer la conversation, mais la toisa d'un regard qui valait mille mot. Un regard, en réalité, bien propre à Fatalis, qu'il avait utilisé des centaines de fois, et en devenait presque son expression quotidienne.
"Je la dois à moi-même"
Aaaaah, il y a quand même des choses à ne pas dire droit dans les yeux de Victor. Lui retirer ses exploits était la pire de toute, et c'était un miracle qu'il ne s'emporte pas en la bombardant de sorts magiques pour la tuer sur le champ. Il avait une vingtaine de titres plus élogieux les uns que les autres, qu'on ose remettre en question l'un d'eux, et c'est son courroux qui s'abattra sur le pauvre bougre ayant osé contester son autorité.
"Cette armure, je l'ai monté de toute pièce. Tous les ajouts, c'est moi qui les ai obtenus. A la force de mes stratégies et de mon pouvoir. Je t'ai utilisé, certes, mais ta coopération était prévue. J'ai planifié ce plan. L'armure et sa magie, je l'ai mérité. Et je sais que tu respectes cela, Morgan."
Il l'écouta continuer, et haussa un sourcil, alors qu'elle semblait croire qu'il ne ferait jamais parti du monde héroïque. Seulement ... Il n'avait jamais mentionné ce fait, et dans son esprit, il en comptait nullement en faire partie.
"Je te connais mieux que tu ne me connais, en revanche. Je n'ai absolument rien à foutre de ce qu'ils me permettront de faire ou non. J'ai été un dieu, Morgan. Un créateur, un dictateur, un conquérant. Je n'ai pas renié ce que je suis, et ce que je suis sans doute toujours, mais après tant d'épreuves, après tant d'affrontements, après avoir obtenu ce que je voulais ... Je n'ai eu ce que je cherchais. Je n'ai pas obtenu satisfaction. De dictateur, je peux devenir un unificateur, de conquérant, je peux devenir un libérateur. Tout est question de perception, mais dans le fond, qu'importe le côté vers lequel tu me vois, j'ai toujours été ainsi. J'ai toujours œuvré pour le meilleur futur. Je change seulement ma manière de faire, parce qu'elle a bien plus de chance de succès, pour le même résultat. Et avec ce changement, je sais reconnaître certains tords. Je sais que j'ai été ... Ingrat, sur certains points."
Admettre une telle chose était véritablement inhabituel pour Doom, n'importe qui le connaissant de près ou de loin pouvait le savoir, mais pour Morgan, cela devait être un choc.
"Mais ne prends pas mon changement de méthode pour de la faiblesse, Morgan. Surtout pas."
La voilà prévenue, car la phrase allait de pair avec son attitude. Oh, la vue ne lui déplaisait guère, et il l'avait déjà montré par le passé. Néanmoins, comme il le pensait auparavant, il ne se laisserait pas avoir par des paroles mielleuses et des charmes. Le côté inaccessible de Fatalis, en revanche, s'effriterait peut-être lorsque lui-même aura un minimum confiance en elle ... Et il n'accorderait sa confiance que lorsqu'il comprendra pleinement sa situation, qu'il verra comment l'accorder à la sienne, et qu'il sera certain qu'ils seront indispensables l'un pour l'autre. Certainement pas avant. Victor avait beau être arrogant, il ne l'était pas assez pour frôler l'insouciance en pensant qu'il était inatteignable par Morgan.
"Tu m'insultes, Morgan. Je t'en prie, je te connais. Tu viens ici relativement calme, tu requiert mon aide après tant de temps où notre dernière rencontre s'est déroulée de la pire des manières, et tu me pose une question en rapport à ta propre magie. Je ne suis pas idiot. Mais je suis curieux de savoir quelle force t'a obligé à venir jusqu'ici, sans doute en pleine nuit, pour tenter de réparer des pots cassés. " |
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Re: Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Mar 8 Nov - 14:51 | |
| - A toi-même...
Morgan répète ces quelques mots d'une voix qui semble pouvoir geler sur place n'importe quoi, ou n'importe qui, à cette minute. L'espace d'un instant, on la dirait prête à exploser. Malgré sa forme astrale, de fines volutes de fumée émeraude crépitent presque comme des éclairs au bout de ses doigts. Signe relativement explicite de son état d'esprit actuel. Et si cela est un nouveau rappel que la Dimension Astrale ne bride en rien ses capacités, il semble cependant évident que cette petite démonstration impromptue n'est pas volontaire de sa part. Ce qui est pour le moins étonnant, Morgan n'étant pas du genre à perdre le contrôle, surtout dans de telles situations.
Un principe qu'elle doit encore une fois à son humanité. Humanité qu'elle exècre à tel point, que si elle pouvait la renier, si il était en sa capacité de la faire totalement disparaître, ce serait fait depuis bien longtemps. Malheureusement... toute omnisciente et puissante soit-elle, elle a ses limites, comme tout le monde. Et cet objectif, semble pour l'heure encore inatteignable. Mais cela viendra... un jour ou l'autre... elle parviendra à supprimer définitivement son côté humain et tous les problèmes inhérents qui l'accompagnent, qui ne sont qu'autant de boulets qu'elle traîne à ses chevilles.
- A la force de ton pouvoir ? Dit-elle alors que l'un de ses sourcils s'arque sèchement.
- Quelqu'un aurait-il à ce point joué avec ton esprit que tu ne sois même plus capable de te souvenir de ce qu'il s'est vraiment passé ?
Le ton est sec, un peu brutal, mais la question est posée et elle semble sincère, tout autant que la stupéfaction qui trône sur son visage. Soit son égo a encore pris des proportions démesurées depuis leur dernière rencontre, soit ses pertes de mémoire sont de l'ordre du spectaculaire tant le discours qu'il lui tient est parfaitement hors de propos.
- Ton armure est enchantée parce que tu m'as forcée à le faire dans la mesure où seul mon sang était capable d'accomplir ce prodige et de lier l'éclat d'Excalibur alors en ta possession à ton armure. C'est mon pouvoir qui a fait de ton armure ce qu'elle est, en aucun cas le tien. Alors comment peux-tu imaginer une seconde que je puisse te respecter pour cela.
Question rhétorique, car de respect pour lui elle n'en a plus aucun. Il a tout fait pour parvenir à ce résultat. Il ne peut donc s'en prendre qu'à lui-même. Les seules fois où elle lui a causé du tort, c'était en représailles à ses propres attaques, à ses manipulations, à ses nombreuses tentatives d'assassinat. Quoi qu'il en dise, quoi qu'il prône, les faits sont ceux-là. Elle n'a jamais porté d'attaque contre lui sans qu'il n'ait déclenché les hostilités au préalable. Et là il vient lui tenir des beaux discours de "libérateur" ? Quelle ironie... venant de quelqu'un qui a causé bien plus de mal qu'il n'a réparé les maux qui frappent ce monde.
- Ton utopie est fascinante mais elle ne m'intéresse en aucune façon. Tranche t'elle d'une voix abrupte, après qu'il lui ait tenu son si joli discours de despote libérateur de la veuve et de l'orphelin.
A quel moment... quand... le fantastique et brillant Victor Von Doom est-il devenu aussi pathétique.
- Je n'ai jamais attendu de gratitude de ta part ni de celle de personne. Mais je ne m'attendais cependant pas à ce que tu retournes contre moi de la sorte et sans aucune explication. Mais aujourd'hui, il est trop tard. Ne gaspilles donc pas ta salive, libérateur.
La froideur qui s'installe entre eux est presque palpable alors qu'elle prononce ces mots. Trop tard...? Vraiment...? Sans doute pas. Mais elle ne le lui accordera jamais de vive voix. Pas tant qu'il s'obstinera dans cette attitude belliqueuse, comme si il n'avait rien à se reprocher et qu'elle était coupable de tous les maux qui résident entre eux. Avec quelqu'un d'autre, dans une autre situation et en temps normal, il serait vraisemblable d'imaginer que tout soit effectivement du fait de la sorcière. Car en général... c'est souvent elle qui provoque la pagaille. Mais là... avec ce terrien là... non. Définitivement, non.
- L'avenir nous le dira. Répond elle d'un air distrait, bien que pas plus chaleureux que précédemment.
Ce n'est pas une faiblesse ? Et bien pour l'instant cela reste largement à prouver.
- Ton aide ? Un sourcil s'arque alors qu'elle le dévisage quelques secondes en silence avant de poursuivre. Tout comme je n'ai jamais avancé que l'on m'avait volé ma magie, je n'ai pas plus demandé ton aide. Je t'ai simplement demandé si tu étais mêlé de près ou de loin au magma d'énergie que j'ai ressenti depuis Avalon.
Si ça continue comme ça... elle va vraiment finir par croire que quelqu'un lui a démembré le cerveau pour en faire des confetti, avant de tout remettre à sa place pour n'y laisser régner que le chaos. Entre les pans de leur passé commun qu'il altère, sa nouvelle et subite envie de se prendre pour un héros libérateur et maintenant ça... déformant carrément ce qu'elle vient à peine de lui dire quelques minutes plus tôt... ça commence vraiment à faire beaucoup.
- Là encore tu te méprends. Je ne suis pas venue ici pour réparer quoi que ce soit entre nous, surtout vu ton attitude et ton accueil. Je t'ai simplement proposé de repartir sur une base neutre si tu coopérais. Ce que tu as fait, si tu ne m'as pas menti, cela va sans dire.
Elle ne semble visiblement pas convaincue sur ce dernier point, et pour cause. Avec le passif qui les lie et toutes les fois où il a essayé, avec succès ou non, de la tuer ou de la manipuler, il ne faut pas attendre d'elle qu'elle ait foi en ces bonnes paroles sans aucune preuve. Morgan a pris acte. Il dit n'y être pour rien. Fort bien. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle accorde un crédit sans limite à ses paroles. Pour l'instant, du moins. |
| | Re: Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Jeu 10 Nov - 15:35 | |
| Victor ne peux s'empêcher de réprimer un rictus, alors que Morgan croit sincèrement être à l'origine de l'armure magique du souverain. Oh, il ne l'en blâme pas, c'est vrai que c'est grâce à ses propres pouvoirs qu'elle lui a donnée ce qu'il voulait. Mais c'est Fatalis qui l'a contrainte ainsi à lui donner satisfaction. C'est par sa tactique qu'elle a été soumise, et par sa volonté qu'elle a acceptée de faire ce qu'il lui demandait. C'était une question de point de vue, en fin de compte : Morgan pensait que par sa magie toute puissante, elle avait pu fournir à Doom une armure toute puissante. En réalité, c'est le monarque latvérien qui avait réussi à dompter son adversaire pour la contrôler. Ses actions, à partir de ce moment, n'était dû qu'au caprice de Doom.
En fait, Morgan n'avait été que son bras armé pour accomplir le souhait de Fatalis.
Mais alors qu'il se met à sourire, de l'électricité se met à entourer Morgan, signe qu'elle commence à perdre patience, presque contenance, devant l'arrogance sans borne du maître des lieux. Il n'y peux rien, même s'il essaie de chasser la part de lui qui voudrait mettre une nouvelle fois la sorcière à genou, le naturel revient au trot, seulement pour se moquer de manière à peine dissimulée de son invité de fortune.
Fut un temps, en réalité, où Le Fay lui avait avoué respecter sa cruauté, et sa tactique. Il faut croire que maintenant que le monarque ne se trouvait plus de son côté ... Ce trait de caractère ne l'amusait plus du tout. En fin de compte, ça dépend de quel côté on se trouve.
"En réalité, cette utopie, tu n'étais pas censé en avoir quelque chose à faire. Je t'explique simplement que je ne suis pas un héros. Je ne suis pas de leur monde. Néanmoins, je m'adoucie. Pour mes plans. Mais cela vaut pour toi aussi. Je trahissais, parce que je n'avais confiance en rien ni personne. Alors je mentais, et je t'ai trompée, pour prendre les devants avant de me faire avoir par quelqu'un d'autre, quand bien même il n'aurait pas eu l'intention de me nuire. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Plus trop. En tout cas, après ce que je t'ai déjà fait subir, je serais assez courtois de ne pas m'acharner sur toi."
Victor se laissa tomber sur son fauteuil, siégeant sur la table à côté de son lit, croisant les mains pour écouter plus attentivement Morgan, et se concentrer un peu plus. Il avait vraiment pris son apparition à la légère, et s'il continuait, il se doutait que Morgan pourrait imploser à tout moment. Victor avait assez d'arrogance, de remarques et de vice en stock pour la sortir de ses gonds. Mais il voulait désormais la jouer finement. Maintenant que Morgan était là et souhaitait repartir sur des bases paisibles, il serait inconsidéré de la laisser repartir sans l'utiliser. Morgan était l'une des plus puissantes sorcières de ce monde, et son pouvoir pouvait grandement aider Fatalis. Le problème, c'est qu'il n'avait pas grand-chose à lui soumettre pour le moment. Alors que son ancienne amante se mettait à lui affirmer le contraire de ce qu'il avait supposé, il ne l'écoutait en réalité qu'à moitié, même s'il continuait à la regarder droit dans les yeux. Son esprit se perdait sur les avantages d'une telle alliance, et en vérité ... Il y en avait de nombreux, à l'heure actuelle.
De fil en aiguille, il avança mentalement ses pions, jouant ses coups d'avances, s'imaginant les réponses de Morgan. Ce rapprochement ne pouvait qu'être bénéfique pour Fatalis. Dans un cas ... Comme dans l'autre. Même si elle ne voulait pas de son aide, mais seulement un renseignement, même si elle ne voulait pas réparer quoi que ce soit, mais repartir du bon pied, cela n'était qu'une affaire de perception. En fin de compte, ils jouaient tout deux au même jeu. Cela n'était pas sans lui plaire, mais Morgan n'avait, semble-t-il, pas compris cet état de fait.
"Ma réponse est claire : je n'en suis pas responsable. Tu pourrais donc repartir aussi vite que tu es venue, bredouille, en plus de cela. Mais une base neutre, après ton chemin jusqu'ici, serait dommage. Alors je vais te poser une question, et en fonction de ta réponse, je pense que nous pourrions très bien nous entendre, à l'avenir. Serait-tu intéressée pour retrouver le Darkhold original, Morgan ? Peut-être pourrait-il t'aider dans ta quête." |
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Re: Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Jeu 17 Nov - 12:38 | |
| Les prunelles brillantes de son invitée inopportune le dévisagent alors qu'il reprend la parole. Etrangement... plus il s'adresse à elle, et plus Morgan semble gagner en froideur, à moins que son attitude distante ne soit le fruit d'un grandissant désintérêt. Façade ou réelle perte d'attention, elle est sans doute la seule à posséder cette réponse. Mais quoi qu'il en soit, certains mots provoquent une sorte de... fracture dans son esprit. Douceur... courtoisie... Et lui qui l'engageait à ne pas le considérer comme faible, il y a quelques minutes à peine. Quand elle entend les mots qui s'extirpent de sa gorge, comment le considérer autrement.
Mais la situation est en définitive plus complexe que cela. Dans un sens, elle ne va pas dire que ce revirement ne l'arrange pas. Si cette nouvelle miraculeuse personnalité qu'il développe lui évite de l'avoir sur le dos en permanence, c'est tout aussi bien. Elle n'est pas forcément très enclin à retourner vivre à l'ère jurassique. Quoi que... il aurait bien du mal à lui refaire le même coup aujourd'hui, mais cela est un tout autre sujet. Mais d'un autre côté... cette nouvelle douceur est pour le moins malvenue. D'une part, cela ne va pas du tout, mais alors pas du tout au personnage. D'autre part et quoi qu'il en dise... cela va lentement mais sûrement le rendre faible.
- Si tu tiens absolument à te faire accepter pour ce que tu n'es pas, qu'y puis-je. Dit-elle en haussant légèrement les épaules.
Elle se retient cependant d'ajouter que, contrairement à lui et sa condescendance relativement mal venue en cette heure, il serait de bon ton qu'elle s'acharne sur lui de son côté. Ne serait-ce que par égard à ce qu'il lui a précisément fait subir des années durant. Mieux vaut lui laisser la surprise... Ami, ennemi ou neutralité... Pour l'instant elle n'a pas encore tranché ce point, et il ne fait vraiment rien pour l'y aider.
Cette "fédération" à laquelle il aspire, n'inspire que dégoût et mépris à l'être fée qui se tient devant lui. "Fédérer" qui que ce soit est en grande partie hors de leur portée. Si Victor se figure pouvoir y arriver, il lui reviendra tôt ou tard, et sans doute beaucoup plus tôt que tard. Pour des personnes comme eux, cela est de l'ordre de l'utopie. Personne ne les suivra spontanément, en dehors d'une poignée de fanatiques, sans avoir insufflé la peur dans leur coeur au préalable ou sans les avoir manipulés pour qu'ils le fassent. Ensuite, mêmes les soi-disant "Super-Héros" en sont incapables. Même eux... et leur jolie réputation couverte de miel et de sucre, ne parviennent pas à réellement fédérer les masses. Le passé l'a ô combien démontré à plusieurs reprises. Il y a toujours scission. A un moment... ou à un autre. Et quand elle intervient, le sang et les larmes remplacent invariablement la liesse populaire.
Et tout cela ne trouve en définitive son explication que dans une seule et unique raison : les humains. Leurs rêves et leurs espoirs, leur sacro-saint libre-arbitre, leur besoin irrépressible de faire autant le bien que le mal, d'être aussi bienveillants que certains sont capables de malveillance. Alors... espérer unifier qui que ce soit sans passer par la force... ou la manipulation... Un délicat sourire se dessine brièvement sur ses lèvres fines. Quand... es-tu devenu aussi crédule, Victor.
- Dans la mesure où j'en suis la créatrice et qu'il m'appartient, je suppose qu'il s'agit d'une question rhétorique. Répond elle alors que ses paupières se plissent tout en le dévisageant. |
| | Re: Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Jeu 17 Nov - 15:43 | |
| Si Le Fay amusait Fatalis au début par ce qu'elle pensait savoir ... Elle finit malheureusement vite par l'agacer. Sa froideur, son mépris ... Et par-dessus tout ... Son désintérêt. Nul ne pouvait se montrer indifférents aux paroles du souverain, mais c'est pourtant exactement l'attitude montrée par la sorcière. En dehors de ses yeux semblant exprimer un certain dégoût, la phrase qu'elle lui balança ne signifiait qu'une seule chose : elle ne comprenait pas, elle ne cherchait pas à comprendre, et soit elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, soit elle voulait le pousser à bout. Il était très loin d'exploser, mais sa mine se renfrogna, et son regard se fit bien plus dur. Si elle le prenait pour quelqu'un qui avait régressé, qui avait perdu de sa superbe ... C'est elle qui fonçait droit dans un mur. Son indécision quant à son statut à ses yeux pourrait également lui coûter cher, si elle continuait à s'entêter dans sa rancœur. Si elle le sous estimait, et qu'en plus elle ne faisait de lui ni un allié, ni un ennemi ... La conversation pourrait très vite se conclure, et pas de la bonne manière.
En un sens, c'était le fardeau de Doom : malgré toute les actions du monarque, de n'importe quelle nature fut-elles, personne ne le comprenait. Absolument personne ne saisissait ses véritables intentions. Victor était condamné à agir seul, ou du moins, à être la seule personne à savoir le but de ses plans, et à savoir ce qu'ils impliquaient. Morgan ne capterait jamais ses pensées, ses réflexions, et encore moins la complexité du chemin qu'il empruntait.
Par ailleurs, à la proposition de Fatalis, elle se mit à parler du Darkhold comme de son dû, et sa remarque était simple : Fatalis était contraint de lui dire où il se trouvait, parce que le Darkhold lui appartenait, à elle et personne d'autre. Elle supposait mal. Bien des créateurs n'avaient rien à faire de leur oeuvre, d'autant qu'il ne s'agissait pas vraiment de la sienne à proprement parler : elle n'avait fait que rassembler des pages dans un ouvrage qu'elle n'avait même pas écrit elle-même. Néanmoins, sa potentielle quête du Darkhold s'accordait avec les plans de Fatalis, alors, une nouvelle fois, il ne la contredit pas.
"Des Darkholders ont jugés bon d'utiliser le livre sous mon nez, en Latvérie. Ils ont cru bon pouvoir me nuire, sous mon toit. Ils se sont trompés."
Le parallèle semblait évident avec une certaine intrus qui avait jugé bon pouvoir le déranger dans son sommeil, même si la puissance de Morgan était bien supérieure aux envoyés du roi vampire.
"Le Darkhold a été invoqué en Transylvanie par le comte Dracula, qui avait lui-même jugé bon envoyer ses serviteurs en Latvérie. La Transylvanie fait aujourd'hui partie intégrante de la Latvérie, et Tepes coule des jours agités en enfer."
Cela alors même que Doom était dans une crise héroïque, dans l'esprit de Morgan. Il ne faisait pas là étalage de sa force, il ne faisait que déclarer des faits, le regard toujours aussi perçant, si ce n'est noir, envers son invité autoproclamée.
"Aujourd'hui, le Darkhold est fortement protégé au Wakanda, protégé par le Black Panther et sa nation, qui mettent un point d'honneur à ce que personne ne s'approche du livre."
Une information sans doute capitale pour la sorcière, que Doom avait livré sans la moindre contrepartie. Un fait étonnant, mais pas tant que ça quand tout deux savaient, maintenant, que Morgan avait une dette à lui rembourser. Qu'elle le veuille ou non. |
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Re: Je t'ai manqué ? | Latvérie [Victor Von Doom] Sam 19 Nov - 15:01 | |
| Bien que son corps ne soit pas constitué de chair et de sang à cette minute, les vieilles habitudes ont parfois la peau dure. Alors est-ce assez nonchalamment que la sorcière s'adosse contre les larges montants de bois de l'immense fenêtre qui trône contre le pan de mur qui fait face au fauteuil sur lequel le souverain s'est installé. Toujours en peignoir. Toujours avec son masque. Une scène qui n'est pas sans posséder ce petit quelque chose de perturbant qui va bien.
Elle écoute avec attention les mots qui s'écoulent des lèvres pâles de Victor. Morgan le dévisage avec insistance. D'une part, parce qu'elle est effectivement attentive au moindre de ses mots. D'autre part, car elle étudie également avec minutie son attitude corporelle. Car s'il y a bien un domaine dans lequel il n'est pas très doué, c'est cacher certains de ses sentiments. Et, en l'occurrence, elle l'exaspère. Morgan l'agace. Et cela se sent. Tant par le timbre de sa voix lors des quelques phrases qu'il a prononcées jusqu'à présent, tant par son attitude physique, ses lèvres pincées et le regard acéré qu'il lui jette. Nul besoin qu'il retire son masque pour en avoir la certitude. Avec un regard on fait passer bien des choses et celui-ci est autrement plus expressif.
Elle retient à peine un soupir de lassitude lorsqu'il mentionne les Darkholders. A qui la faute si ses ouailles ont cru bon de s'émanciper et de partir dans toutes les directions ? On dit merci Victor. Car pendant les années où elle s'est retrouvée piégée dans cette fantastique ère où le feu n'existait qu'à peine, que pensez-vous qu'il se soit passé sur terre ? Ca a été la débandade, ni plus ni moins.
La société, secrète à l'origine, des Darkholders a été dirigée par la sorcière pendant de fort longues années. Et s'il y a bien une chose qui a toujours été d'occurrence avec ces fanatiques là, c'est qu'il leur faut un chef intraitable. Si on les laisse livrés à eux-mêmes, le résultat est toujours identique : c'est un incommensurable foutoir. Ca avait déjà été le cas lorsque Merlin l'avait faite prisonnière dans son propre château. Mais à ce moment, elle avait pu limiter la casse car sa forme astrale était toujours accessible. Elle les contactait donc de cette manière. Mais à l'ère jurassique... avec des millions d'années les séparant, ce n'était plus du tout la même histoire.
Il va falloir remettre de l'ordre dans les troupes et tout ce petit monde en marche. Encore de plaisants moments en perspective. Le souci avec les Darkholders, c'est qu'ils sont d'autant plus pénibles à diriger si le culte n'est pas en possession de l'original. Quand il lui a échappé. Lorsqu'il lui a été volé, plus exactement, Morgan est cependant parvenue à garder un semblant d'homogénéité au sein du culte pour une raison toute simple : elle est et restera toujours celle qui a fabriqué le Darkhold sous la forme que tout le monde lui connait aujourd'hui. Victor et d'autres impétueux pourront en penser ce qu'ils veulent, ce fait restera gravé dans le marbre. Donc en tant que telle, elle a un statut particulier qui lui confère certains avantages auprès de ce troupeau de fanatiques. Avantages qu'elle va bien vite se mettre en devoir de leur rappeler.
- Je vois... Bien ils seront punis pour cela dans ce cas. Lance t'elle d'une voix monocorde.
Bien que l'égo du monsieur soit déjà autrement surdimensionné, lui flatter un peu l'échine ne fera sans doute pas de mal. Par ailleurs... ils seraient véritablement punis. Pas pour les raisons évoquées, cependant. Le choix d'utiliser le Darkhold en Latvérie était d'une stupidité sans nom... La majorité des Darkholders n'est pas censée ignorer les altercations entre Morgan et Victor. Ou, s'ils en ignoraient la plupart, ils devaient cependant en connaitre assez que pour ne pas s'y aventurer. Et ne parlons même pas de la réputation du monarque, qu'ils avaient vraisemblablement oubliée.
Et voilà maintenant que ce sont les vampires qui entrent en scène... Morgan est bien placée pour savoir que le Darkhold a toujours attiré toutes les convoitises. Mais là... ça devient vraiment n'importe quoi. La formule permettant de les détruire doit leur poser sacrément problème, cela dit... Elle extirpe un bref soupir. Ca va en faire... des culs à botter et des âmes à remettre dans le droit chemin tout ça.
Enfin il lui annonce où se trouve le précieux grimoire, et celle-là il faut reconnaitre qu'elle ne l'a clairement pas vue venir. Au Wakanda ? Mais quelle idée... Elle aurait pu l'imaginer n'importe où et en possession de n'importe quoi, mais le Wakanda, tout de même, ne lui serait certainement pas venu à l'esprit spontanément.
- Bien. Je te remercie pour cette information. Dit-elle d'un ton pas moins monocorde que précédemment.
Et ça n'ira pas plus loin. "Merci". Ce qui, venant d'elle, est déjà pas mal. Vraiment pas mal... même. S'attend il a une contrepartie ? A un service du ? Si tel est le cas, il risque fort d'être désappointé... le pauvre Victor. Car, nous l'avons dit. La balance est très loin d'être équilibrée. Et avec le passif qu'ils ont en commun, il est loin, très loin, d'avoir réparé toutes les manipulations, les fautes, les tentatives d'assassinats et emprisonnements divers qu'il lui a fait subir ces dernières années. Alors il est loin... mais très loin du compte s'il l'imagine redevable pour lui avoir donné une information qu'elle aurait pu dénicher sans son aide, même si cela aurait sans doute pris plus de temps. Au moins lui reconnaitra t'elle ça.
- Je ne vais pas te déranger plus que de raison. Tu m'as clairement indiqué que je n'étais pas la bienvenue.
Et ne t'en fais pas... elle en a pris acte. Plus que de raison d'ailleurs. Et tu t'en rendras très vite compte. A ces mots, sa main s'agite négligemment dans les airs, en une sorte d'aurevoir à peine esquissé, et les formes de la sorcière disparaissent abruptement de la chambre.
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