La hache de guerre II [Anti-Venom + MoE]

Débuté dans La hache de guerre

Les deux contraintes imposées par La Rose ... Font souffler Flash. Intérieurement, bien sûr, car il ne souhaite laisser passer aucune faille sur ses ressentiments à Richard. Tout d'abord, il est quelque peu déçu que le mafieux ne l'écoute pas concernant l'emprisonnement de son père, mais il peut le comprendre, tout de même. Le fils est déçu de la justice, comprenant que celle-ci s'est révélée trop impuissante par le passé pour enfermer son père éternellement. Cela se comprend, et il ne veut pas répéter cette erreur. Mais Flash, lui, n'a jamais essayé de le traîner dans un tribunal, avec des preuves solide. Comme le dis la Rose ... C'est quelque chose qu'il doit tenter, même si ça avait déjà été fait par le passé. Sinon, si la justice ne fais pas son travail ... Pourquoi blâmer le Punisher ?

"Priez pour que votre pessimisme ne déteigne pas sur moi."

La proposition de la Rose de ne pas hésiter à le cibler sonnait presque comme un avertissement, mais en réalité, l'Agent s'en doutait. En vérité, il espérait que Richard ne s'en aperçoive pas, et que la pègre lui tombe dessus en l'insultant de collaborer avec des héros, plongeant sa notoriété au plus bas, et le rendant ainsi plus facile à faire tomber. Mais le jeune Fisk n'était pas né de la dernière pluie, et comprit qu'il fallait imposer des règles avant de se lancer dans l'opération : chacun des parties devaient s'assurer qu'ils repartiraient sur un terrain neutre, après ce "cambriolage". Aucun ne devait avoir un avantage sur l'autre.

"C'est noté, alors. Je vous recontacte."

Flash tourna les talons, repartant par là où il était entré. S'il voulait que cette mission se déroule sans morts, il était en effet convaincu qu'il devrait affronter La Rose à un moment ou un autre. Parce que s'il mettait la main sur Fisk, il devrait l'exfiltrer assez vite pour ne pas que ça se finisse sur un face à face entre le père et le fils. Mais en réalité, il avait un plan pour que la famille ne se croise pas durant la mission. Cela se basait sur la chance, l'analyse ... Et le timing. Mais cela devait marcher : cette partie, il ne devait pas la perdre, ou c'est tout son statut super-héroïque qui serait remis en cause.

Lorsqu'on attends vers cinq heures du matin, la boule au ventre en se demandant si l'on a rien oublié, c'est probablement parce que l'on part en vacances. C'est du moins les vieux souvenirs qu'en avaient Thompson. Pourtant, quelques jours après son entrevue avec la Rose, ce n'était pas à l'aéroport prêt à prendre l'avion qu'il était, mais sur le toit d'un immeuble, devant une banque, armé jusqu'aux dents. L'Agent du SHIELD avait tout vérifié de long en large : c'était cette même banque dans laquelle Fisk gardait tout ses dossiers compromettant, et bien celle-ci où il recevait le reste de la pègre. C'était certain : il ne pouvait pas se permettre de laisser ses dossiers dans un autre pays, pour les avoir sous la main, mais pas dans la tour Fisk non plus, au cas où Spider-Man ou Daredevil viendraient l'attaquer par surprise. Le plan était simple : il rentrait, il s'occupait de Fisk, tandis que la Rose profiterait de son intervention pour prendre la main sur le crime. C'était la version officielle. Dans la version officieuse, il mettait tout en oeuvre pour ralentir les renforts des différents gang, le temps que Thompson s'empare des preuves. La guerre serait totale, mais elle se concentrerait pendant une vingtaine de minutes. L'Avengers troquait en réalité une guerre de plusieurs mois contre un instant de règlements de compte. Avec un peu de chance, tout se terminait dans l'heure, et les cartes seraient rebattues.

Il attendit quelques instants, une dizaine de minutes en réalité, après que le dernier criminel, Hammerhead, rentre dans la banque. rien n'avait été laissé au hasard, et plusieurs caméra entouraient le bâtiment au cas où. C'était un gros coup de filet qu'il s'apprêtait à faire. Dans quelques instants, le hall de la banque serait une véritable zone de guerre, et il se mettait pour défi de ne faire, de lui même, aucune victime. Mais il savait pertinemment que la Rose laisserait de nombreux morts dans son sillage, et il l'acceptait malgré tout. Il ne pouvait pas contrôler les actes de ce dernier. Les siens ... Il les maîtrisait.

Accompagnement:

Le mur gauche de la banque vola en éclat. Flash posa le lance grenade sur le côté et s'élança dans le vide. Le symbiote l'amena devant le trou, et il n'attendit pas pour lancer les fumigènes. Des tirs se firent entendre, mais aucun ne le touchait. Même si elle pénétraient le symbiote, elles retomberaient sans lui faire plus de dommage. Mais avec la fumée, ils ne le voyaient pas. Contrairement à Flash, dont la tenue symbiotique lui accordait une vision particulière. Six mains symbiotiques jaillirent alors de sa tenue, chacune tenant une arme non létale. Ses adversaires étaient nombreux ... Mais pas bien équipés. Seulement des costard cravates classiques comme on pouvait se l'imaginer des sbires du crime organisé ainsi que des armes de poings. Qui auraient le culot de se ramener ici pour faire un carnage ? C'était toute la crème de New York qui organisaient des réunions ... Censées être secrètes en plus. Mais alors que la fumée était toujours bien épaisse, Flash appuya sur les détentes.

Les balles de plombs secouèrent quelques secondes les cibles avant qu'elles ne s'écroulent, les expulsaient parfois, ou les assommaient directement. L'Agent menait la danse, marchant calmement en ligne droite, tandis que ses armes de poing bougeaient seules. Comme il l'avait dit, il n'avait nullement besoin de la Rose pour entrer, seulement pour surveiller ses arrières. L'avancée de Thompson semblait être d'une simplicité déconcertante, ses ennemis tombant les uns après les autres sans même le discerner. Lorsqu'il sorti de la fumée, quelques uns l'avaient en joue, mais il n'avait plus ses armes, qu'il avait rangé dans les poches de son costume. Il se précipita vers ses assaillants pour les prendre au corps à corps, et dû parfois même utiliser le symbiote pour faire barrage aux tirs de ses ennemis qui se fichaient de toucher leurs propres alliés.

Deux coups dans le crâne de l'un, pendant que le symbiote s'étendait pour plaquer lourdement au mur celui qui le visait de dos. Un coup de couteau dans l'épaule du premier, sorti également d'une poche du symbiote, tandis que le second se prenait une balle de plomb par une main sortie de sa jambe. C'était une symphonie parfaitement maîtrisée. Les caméras le prenaient en flagrant délit, et son entrée ne tarda pas à se faire remarquer. Dehors, il n'y avait que très peu de passants certes, mais à l'intérieur, les principaux intéressés avaient forcément entendus les bruits, et les caméras achevaient de les convaincre qu'un inconnu, sûrement un fou furieux pour s'attaquer à l'ensemble de la pègre. L'Agent Anti-Venom lâcha un second fumigène, calé dans sa ceinture symbiotique. Il eut à peine le temps de se cacher au plafond, son symbiote devenant tout blanc pour le dissimuler, que Tombstone ouvrit la porte qui menait aux coffres, avant de parler dans son micro.

"Nan Caïd, comment pourrions nous montrer que nous contrôlons cette ville si nous nous cachons comme des rats ?"

Il était suivi d'une dizaine d'homme, puis d'Hammerhead lui même accompagné d'une dizaine d'hommes, sans compter ceux qui arriveraient par la rue à la solde des gangs. C'était le moment pour la Rose de se pointer avec l'artillerie lourde pour occuper ces deux poids lourds.

HJ:

Le chaos s'empare de l'univers habituellement si maîtrisé, contrôlé et discret de cette banque, qui accueille les comptes de criminels.
Pour le meilleur des intérêts.
Pour le pire des menaces... et des attaques ; même si elles sont en principe rares.

L'une d'entre elles intervient cependant, en cette heure avancée de la nuit.

Et alors que l'Anti-Venom s'en prend aux sbires de la banque, et du Caïd ici présents, un autre intervenant finit par réagir – par hurler, plutôt.

 « C'est un piège !! »

Un homme erre entre les tirs, les balles ; les pièges.

Richard Fisk, alias La Rose.

Ce dernier est arrivé quelques instants avant – présentant de nombreux documents, annonçant des mots de passe afin d'être accepté.
Toléré, même.
Il a dû prendre sur lui, pour supporter la suffisance des sbires de son père, qui aiment tant se moquer de cet héritier qu'ils jugent indigne, insatisfaisant.

Crétins.
Les voir mourir ce soir sera agréable. S'en occuper lui-même encore plus.

 « Tombstone ! Je croyais que la sécurité que tu assures vaut le salaire que tu reçois ! Il semble que ta réputation soit erronée ! »

Richard se glisse derrière un comptoir, et interpelle le criminel albinos.

 « Je suis venu faire un dépôt ! Si ceci est une stratégie du Caïd ou de toi pour tromper vos partenaires, cela se saura ! Et cela se payera ! »

Il ment.
Il sait très bien ce qu'il se passe – il a convenu de ce plan, avec l'Anti-Venom ; mais il doit aussi assurer sa réputation, son honneur.

 « Mes hommes vont l'abattre... mais nous aurons une lourde discussion, ensuite !! »

Fisk fait signe à ses sbires, qui se lancent dans la bataille.

Des hommes de mains issus de plusieurs groupes criminels, qu'il a habillés avec des surplus d'une équipe spécialisée de l'AIM.
De la récupération, en hommes et en équipements ; ça suffira.

Il dispose de dix sbires, et ils s'en prennent à l'Anti-Venom – mais ils ont eu cette consigne de mal viser ; sans savoir pourquoi.
La Rose n'envisage pas de leur expliquer ; car ils seront morts, à l'issue de cet événement.

Alors que les tirs se multiplient, Richard enlève son costume blanc, et laisse apparaître une combinaison de combat. Il s'arme, aussi.

Et, discrètement, envoie un message sur une fréquence spécialisée – à ses alliés ; ses camarades.
Ses collègues.

Code:

Le cheval vient d'entrer à Troy. A moi, chers Argonautes !

Il esquisse un sourire, à ses références littéraires – certes différentes, mais qui lui plaisent, dans cette geste épique que son esprit fracturé par l'influence paternelle forge, afin qu'il puisse aller de l'avant.

Après la rencontre et l'accord avec l'Anti-Venom, La Rose a transmis les éléments aux Maîtres du Mal, qui ont accepté de venir participer à tout ceci.
Pour intensifier le chaos. Pour faire tout exploser.
Pour permettre d'obtenir encore plus d'argent et d'influence... et pour faciliter la mise à mort de l'Anti-Venom. Surtout !

(HJ/ Encore mes excuses pour ce souci sur les sujets. Merci de ce super post, j'ai beaucoup aimé ! Les autres MoE (Mme Masque, Mysterio) vont arriver.
Résumé rapide :
- La Rose est sur place, et se cache en rejetant la faute sur Tombstone ;
- La Rose lance ses 10 sbires sur l'Anti-Venom, mais ils ont pour consignes de tirer à côté. La Rose pense les tuer à l'issue de la soirée ;
- La Rose se change, s'arme, et avertit les MoE. /HJ)

Quand les parrains de la mafia se réunissent en un endroit aussi sécurisé ils ne sont pas assez fou pour ne pas prévoir plusieurs portes de sortie en cas d’attaque et d’impossibilité de forcer le passage pour sortir dans la rue. Les sous terrains sont très apprécié dans ce cas de figure car ils permettent de fuir sans être vu pour cette raison Quentin Beck avait pendant deux jours installé un réseau de cameras miniature dans les égouts alentour en se faisant passer pour des employés de la municipalité de New York. Il avait aussi piraté les cameras des stations de métro les plus proche comme a peu près toutes celles qui filmaient les rues aux alentours.


Cette minutieuse préparation lui permettrait ainsi qu'aux autres maitres du Mal de consulter sur leurs moniteurs tout ce réseau d'observation. Cela permettrait aussi de voir dans quelle direction des véhiculent prendraient la fuite mais aussi quelle genre d’agence gouvernementale pourrait intervenir pour faire un coup de filet de criminels. Beck n’a pas confiance en leur allié de circonstance mais c’est une évidence. La fuite par le ciel? Fisk ne prendrait pas le risque de partir par là sans doute.

Sortir par la rue est une solution a privilégier pour l’organisation de Kingpin aussi il aura forcément prévu des renforts situés pas trop loin près a intervenir si la réunion ne se passait pas bien afin de briser un éventuel blocus de la banque par l’extérieur. Et cela ne manqua pas, car alors que La Rose signalait que le cheval était entré dans Troie plusieurs voitures garées dans le quartier démarrèrent brusquement pour quitter leur stationnement et filer à vive allure en direction de la banque. Mysterio les comptât sur l’affichage tête haute de son casque et donna des ordres de positionnement à des drones en mode furtif.

Mysterio a écrit:

"Je m’assure qu’il n’y ai pas plus de monde à leur petite sauterie.”

Alors que les voitures des hommes de mains arrivaient devant la banque une série d’explosion retentirent en plein milieu de la route celle ci étant plus spectaculaires que meurtrières mais immobilisant la circulation. Une pluie de balle perça le capot d’un 4x4 de l’organisation Fisk qui s'arrêta net le moteur HS et un homme sortit de derrière un minivan le fusil d’assaut encore fumant pour s'adresser à un de ceux qui en descendait.



Il n’avait même pas fini sa phrase que deux des voitures arrivées là en trombe venaient de se percute en tentant une marche arrière en même temps. Car ils sont paniqués. Tous les criminels de cette ville savent qui est ce mec et s’ils pouvaient choisir ils préféreraient n’importe quel super héro en face plutot que lui. Certains prient, d'autre se pissent dessus. Des bondieuseries ou de l'urine grosso modo c'était le genre d'effet recherché par Mysterio.

HJ:

Spoiler:

Le doigt de Madame Masque jouait sur les rebords du verre de bourbon qu'on venait de lui servir.

Le banquier, un homme d'une quarantaine d'années, mal à l'aise avec les ravages de son âge comme le révélaient les marques de greffe capilaire parfaitement visibles lorsque ses mains venaient glisser dans ses cheveux était absolument insupportable. Lorsqu'il riait, sa prothèse dentaire irradiait d'une blancheur surnaturelle et les quelques marques de tension de ses opérations chirurgicales au visage se faisaient plus distinctes. Ses yeux brillaient d'une vitalité de vieil homme qui se sentait plus séduisant qu'il ne l'était. A chaque fois qu'il s'asseyait ou se levait de son siège hors de prix, sa chemise et son gilet se tendaient pour trahir la présence d'une gaine que sa veste ajustée ne permettait guère de camoufler efficacement.

Qu'il devait être laid une fois nu. Graisseux, frippé, un visage factice planté au sommet d'un corps en décrépitude. Une ôde à l'euthanasie. Et il parlait beaucoup trop. Sa volubilité était lassante, désespérante et cachait mal sa déférence intéressée. Serviteur de l'Universal Bank, un joyaux de ce que le monde financier occulte pouvait bâtir et alimenter aux yeux du monde, l'homme à l'accent anglais pointu alternait entre le masque froid de Giulietta Nefaria et la lourde malle que les hommes de la Maggia avaient posé sur une table un peu plus loin.

Dans une robe chemise Schiaparelli noir nuit relevée d'un foulard blanc os, les jambes croisées de la plus délicate manière, un large chapeau assortit à son vêtement, Madame Masque était, comme partout ailleurs, chez elle. Elle observait son interlocuteur comme un cadavre dansant à peine divertissant et l'expression méprisante de son visage était heureusement parfaitement cachée sans quoi l'entretien aurait tourné court.

Alors qu'il lui expliquait toutes les offres de protection qu'offrait l'établissement bancaire dont il était l'un des associés, elle continuait de le détailler. Sa glotte allait et venait, balottée par ses verbillages inutiles entrecoupés de plaisanteries. Ses mains de praticien du golf cachaient mal les marques de bronzage laissées par les gants. Sa montre flottait légèrement à son poignet, il devait faire un effort pour perdre un peu de poids, sans doute pour une ceraine maîtresse italienne qu'il s'était trouvé lors d'un congrès à Vienne. Amusant comme ces quadras sur le retour étaient prévisibles ; d'un autre côté, sa femme n'était pas en reste... se doutait-il qu'elle le cocufiait avec son propre frère ? Certainement que non.

Il s'assit un peu lourdement et soupira d'aise en saluant une nouvelle fois l'élégance de Madame Masque. Un compliment méritait toujours une récompense. Elle le gratifia en retour d'une phrase imbécile sur la délicatesse de sa compagnie. Un mensonge, encore un. Pourtant plus il parlait et plus le regard de la cheffe de la Maggia devenait froid.

Elle avait laissé miroiter une possession de grande qualité dans ses baggages avant de le lancer sur les différentes possibilités qui s'offraient à elle. Le stratégème avait un peu trop bien marché.

Jusqu'à ce que soudainement une explosion ébanle une partie du bâtiment. L'homme blêmit et s'inquiéta. Il décrocha son téléphone. Madame Masque s'était instinctivement levée et ses hommes s'agitaient pour donner le change, récupérant leur malle de transport. Le banquier se voulut rassurant au moment où Giulietta regardait son portable sur lequel la prose de la Rose s'affichait.

- Nous reviendrons un autre jour, déclara Madame Masque en faisant mine de quitter le bureau avec ses hommes.

L'homme d'affaire voulut la retenir en posant sa main sur son épaule et lui dire que la sécurité allait l'escorter mais déjà une main experte lui tordait le poignet et l'envoyait plus loin. Le quadra chercha à se relever mais un tir précis l'ajouta au bilan de la journée.

- Navrée, adressa-t-elle au cadavre, mais Jason n'attend pas.

D'un claquement de doigts elle fit faire demi-tour à ses hommes et ceux-ci installèrent leur valise sur la table pour l'ouvrir. A l'intérieur se trouvait un bibelot antique d'une valeur astronomique parfaitement installé dans une mousse protectrice sous laquelle étaient dissimulés une paire de gants à sequins qu'elle enfila immédiatement ; son magnum dont elle glissa le holster à sa cuisse ainsi qu'un fusil de précision qu'elle monta en un temps record. Elle vérifia les deux chargeurs dont elle disposait puis extirpa la tablette électronique que lui avait confiée Mysterio pour leur petite surprise party. Dessus s'affichaient différents points et vidéos qui lui offraient une vue complète sur les évènements. Parfait.

Elle invita ses deux sbires à l'accompagner pour nettoyer la concurrence et circonscrire la menace "héroïque".

Elle tapotait nonchalamment sur son portable un message à l'adresse de ses alliés.

Madame Masque a écrit:

Je vais couvrir notre Jason. Prêts à vous offrir un trophée unique ?

[HRP]
- Mes excuses pour le retard.
- Madame Masque est entrée dans le bâtiment en simple client et s'entretient avec un banquier pour faire un dépôt lorsque l'explosion retentit et que le message de La Rose est lu ;
- Eliminant le banquier un peu trop gênant, elle s'équipe avec du matériel introduit clandestinement (fusil de précision et son Magnum) et se localise grâce aux outils de Mysterio pour se positionner.
[/HRP]

Le chaos s'installe.

En quelques instants à peine, l'ambiance au sein de l'établissement bancaire, pourtant respectable en apparence et bien tenu, explose.
Les tirs se multiplient. Les cris s'intensifient. Quelques râles se font entendre.

Des hommes tombent. D'autres tirs, encore ; toujours.
Les camps deviennent flous, et l'idée générale consiste désormais plus à ce que chacun puisse survivre – avec le maximum de gains, à la fin.

La Rose n'est pas le dernier à ce jeu.

Désormais vêtu pour le combat, il tire sur tout ce qui bouge – tous ceux qui bougent. Si on l'interroge plus tard, il évoquera de légitimes erreurs ; qui n'en sont pas.
Pas de pitié, entre criminels.
Pas de pitié, alors qu'il approche du moment tant rêvé.

Rapidement, les autres membres des Maîtres du Mal l'ont rejoint, et il sourit en voyant cette alliance qui fonctionne.
D'autant que Mysterio et Madame Masque mettent les moyens, pour bien agir. Nul doute que l'Anti-Venom n'a pas anticipé de telles attaques ; et c'est une bonne chose.

Ses hommes tombent, comme d'autres, mais il s'en fiche. Richard Fisk essaye de se concentrer pour suivre l'Anti-Venom... et s'il n'y arrive pas vraiment, il commence à appréhender un peu la suite. A sentir, ses idées et réactions.
Il sent ce qu'il va arriver, et il récupère rapidement son communicateur pour joindre ses camarades.

Code:

Anti-Venom semble vouloir remonter au Caïd. Je le suis, je fais une percée. Si cela ne vous gêne guère, évacuez les ordures, et récupérez ce que vous voulez. Un appui serait apprécié, mais n'est pas exigé.

Il ne peut pas trop en demander, quand même.

Sans attendre, La Rose se détourne de la fusillade et s'avance – mais il voit, alors, Tombstone en pleine action.
Tombstone de dos, surtout.

L'occasion est trop belle.

Un sourire sadique sur le visage, sous son masque, Richard s'avance... et tire.

 « RAAAAAAAAAAAAAAAH !! »

Un cri de douleur s'échappe de la gorge du criminel albinos, alors que La Rose lui tire deux fois dessus ; dans le dos.
Sans remords.

Il ne prend pas le temps de vérifier l'état de son concurrent, et file au cœur de l'établissement bancaire.
Il essaye de ne pas se précipiter. Il essaye de ne pas se perdre, dans l'excitation.
Il essaye de rester calme ; alors que chaque pas le rapproche de la cache de son père – de son lieu d'exécution.

Richard passe sa langue sur ses lèvres humides, et sent son cœur battre plus fort. Il assure sa prise sur la crosse de son arme, et s'avance.
Vers l'Anti-Venom. Vers Wilson Fisk.
Vers une fin...

(HJ/ Vos messages sont tops, j'adore les lire !
Résumé rapide :
- Les hommes de La Rose tirent et tombent ;
- La Rose tire sans se soucier de qui il vise ;
- La Rose sent que l'Anti-Venom accélère, et contacte les MoE ;
- La Rose tire 2x dans le dos de Tombstone puis file derrière Anti-Venom, crispé et impatient. /HJ)

Dehors cela se passe bien pour le moment. Il avait suffit de quelques coups de feu sur une voiture et de la silhouette du Punisher qui déambulait entre les voitures son fusil d’assaut à la main pour mettre en fuite les hommes de la Mafia censé venir au secours de ceux dans la banque. Plusieurs tirent sur le Punisher mais cela n’a aucun effet, les ripostes sont automatiques. On peste sur sa malchance de l’avoir manqué sans se douter que ce Punisher qu’ils ont en face d’eux n’existe pas. Ce n’est qu'un hologramme d’un homme seul mais mais il est capable d’intimider même les plus coriaces gangsters. Quelques mètres plus loin Mysterio suivait son Punisher en demeurant invisible et prudent pour ne pas prendre une balle perdue. Etre invisible n’est pas être invincible, on est jamais à l’abris d’un coup de malchance.

Cependant alors que la fusillade entre les gangsters et leur ami imaginaire battait son plein et que Mysterio voyait s’afficher à l’intérieur de son casque le message de la Nefaria indiquant qu’elle couvrait La Rose dans son avancée il reçu des alertes des systèmes de surveillance installés.


Des véhicules blindés venaient d’entrer dans le quartier et roulaient à vive allure en leur direction. Richard sollicitait un appui mais comprenait qu’il ne pourrait pas être ce grec là.


Les premiers camions noirs dérapaient dans la rue en faisant une entrée fracassante sur des voitures de la mafia et des troupes en descendaient pour faire feu en direction des gangsters armés qui avaient troué de balles toutes les voitures autour de Punisher. Les mafieux se retournent en s’imaginant être pris entre deux feux et Mysterio fait courir son Punisher derrière son fourgon avant de le faire disparaitre.

A ce stade le rempart entre les Masters Of Evil et le SWAT c’est les hommes de la mafia alors autant les ménager. Alors qu’un hélicoptère approchait Mysterio bondissait jusqu’à la banque pour faire cesser son camouflage optique une fois à l’intérieur, suivant les cadavres pour rejoindre ses camarades.


En d’autre terme quelqu’un avait prévenu le SWAT que quelque chose se passerait et lui avait dit de rester caché. Wilson Fisk avait des relations mais ferait il tuer quelques uns de ses propres hommes pour être sûr de s'en sortir? Après tout même arrêté il était suffisamment influent pour s'en tirer encore.


HJ:

Spoiler:

Les messages, d'abord de la Rose puis de Mysterio achevaient de rendre la situation instable. S'attaquer dans un double jeu à Wilson Fisk et une partie de la pègre New Yorkaise avant de se retourner contre un justicier avait le piquant d'une danse toride avec l'enfer mais découvrir que le S.W.A.T. sur le pied de guerre rappliquait vers eux, voilà qui frisait l'indécence d'une confrontation avec un autre double jeu, voire triple...

Madame Masque tiqua en écoutant les explications de Mysterio. Un traître ? Chez Fisk ? Le justicier qui voulait, lui aussi, faire un billard à trois bandes ? A moins que la Rose espérait faire main-basse sur toute l'organisation ? Ou même Mysterio ? Le Maître des illusions était du genre à apprécier un bon retournement de situation, pour le plaisir.

La colère prenait, chez la Néfaria, des teintes souvent surprenantes. Ses gestes et ses mouvements perdirent au gré de sa progression de leur fluidité de jouvencelle en goguette pour se calquer sur une démarche plus prédatrice et militaire. Ses hommes, par instinct et habitude, imprimèrent le pas de leur cheffe qui prenait les devants. Elle était devenue aussi froide que son Masque et déterminée comme le savaient si bien l'être les membres de sa famille.

La panique gagnait les rangs ennemis. Au dehors, un cordon d'uniforme et de gilets pare-balles se déployait. La Rose n'exigeait pas de renfort - signe d'une probable volonté d'être seul dans sa traîtrise - et Mysterio se dressait comme un maigre rideau pour gagner du temps - si tant est qu'il le désire réellement. Le doute, cependant, était à réserver pour plus tard, lorsque la situation serait plus en faveur. Pour l'heure il était important qu'elle se tienne assez loin de ses "alliés" pour éviter une balle perdue et assez proche d'une sortie pour s'exfiltrer. Trouver une issue souterraine relevée par Mysterio paraissait un bon plan, si ces sorties existaient bel et bien.

Giulietta déboula sur un couloir dont les fenêtres donnaient sur une rue attenante. Les gyrophares des forces d'interventions projetaient sur les murs lisses de la galerie d'improbables tâches bleues et rouges qui se répondaient dans une cacophonie chromatique.

Au-delà de Fisk, il restait à faucher une partie de la mafia de la Gross Pomme. Le S.W.A.T. récupèrerait certainement les petits bras et désorganiserait à sa façon les réseaux périphériques, mais les gros bras, eux, pourraient s'en sortir sans trop de peine. Impensable. Elle devait éclaircir impérativement la concurrence et frapper leurs têtes.

Mais cela revenait à faire confiance aux deux Master of Evil... Mysterio avait plus de crédit que la Rose... l'Histoire les jugerait.

- Vous me couvrez, ordonna-t-elle à ses deux hommes.

Puis elle porta une main à son communicateur.

- Je m'occupe des fuyards, annonça-t-elle aux alliés à qui elle offrait un maigre bénéfice du doute. Si Fisk veut s'en sortir par un coup tordu on va au moins écorner son image...

Qu'un chef de pègre ne puisse pas protéger ses invités relevait du crime de lèse-majesté dans le milieu.

A demi-accroupie, Madame Masque traversa la galerie, évitant soigneusement d'être repérée depuis une fenêtre. Un escalier... premier palier. RAS. Des bruits d'hélicoptères se firent entendre au dehors. Des jurons en russe, des cris. Une porte s'ouvrit violemment à l'étage inférieur. Elle entendit un homme en appeler un autre par un nom. Le nom de l'un des chefs de la Bratva à New York.

Masque dévala une paire de marches et découvrit, son magnum en avant, fusil dans le dos, quatre hommes tatoués encadrant leur officier.

Bingo.

Les gardes, armes au poings s'activèrent. Le silencieux absorba la première détonation. Un garde fut jeté en arrière, une balle dans le coeur. Un morceau de stuc qui recouvrait la rembarde de l'escalier vola et rebondit sur le masque de métal alors que les premiers tirs réflexes manquaient leur cible. Le faux marbre des murs se cribla.

Deuxième appui sur sa gâchette et une paire de lunette noire accrochée au sternum d'un garde volèrent en éclat. L'officier glissa une main dans sa veste pour sortir sa propre arme. Un balle ricocha à côté du pied de Madame Masque qui commençait à se décaler pour retrouver un couvert.

Du russe jeté dans une ambiance électrique répondait au silence glacial de Whitney.

Troisième balle, une épaule, seulement.

- MASQUE ! hurla l'officier alors qu'il se retirait avec son dernier homme valide. QU'EST-CE QUE TU FAIS ?!

- Tu sais que Fisk n'aime pas la concurrence, répliqua-t-elle.

Fisk, effectivement, n'aimait pas la concurrence, même si ce n'était pas là réellement la raison de son action. Etait-ce un mensonge dans le fond ?

Une respiration. Une deuxième. Un regard pour observer le garde qui se tenait l'épaule, au sol. Personne d'autre. D'un geste nonchalant elle acheva l'homme qui gémissait trop à son goût. La douleur était une chose trop personnelle pour qu'on en fasse étalage aussi grossièrement.

L'officier dévalait les escaliers et jetait des regards fréquents derrière lui. Avec la dextérité d'une femme entrainée par des assassins de la Maggia, Giulietta avalait les marches avec fluidité et silence. Son arme en éclaireur, elle gagnait lentement du terrain sur ses adversaires lorsque...

Merde.

Le garde, resté en arrière l'attendait de pied ferme. Une balle manqua de peu son tibia. Donc, cinq marches, un palier, un pivot et elle devait tomber sur le garde. C'était loin. Une roulade se tentait mais à la moindre faiblesse elle serait épinglée comme un papillon dans du formol.

Elle saisit un chargeur de son fusil et le jeta comme une grenade. La réaction en face fut immédiate, un mouvement de repli, perte d'équlibre et surtout déplacement du champ visuel. Elle en profita pour descendre quatre marches, viser et une détonation étouffée plus tard, un cadavre cascadait dans l'escalier.

Une main à l'aise vint récupérer son bien jeté plus tôt et Madame Masque poursuivit sa cible. Les russes auraient un chef en moins. Un chef qui ne paniquait guère. Il avait sorti son portable pour réclamer un renfort mais une balle lui perfora la main et pulvérisa son smartphone dernière génération. L'homme hurla à peine et se mit en position de combat mais son arme finit plus loin avec un impact de balle qui avait déformé son canon.

Il n'y eut aucune parole, juste le regard résigné de celui qui avait vécu dans la violence et comprenait sa fin proche, reflétée dans la surface indifférente du métal.

Le mafieux s'effondra, son cadavre accompagnant les rebonds de la douille encore chaude sur le sol de béton.

L'homme avait certainement fui en direction des sous-sols où s'échapperaient les autres criminels.

- Je converge vers une sortie de secours, lança Madame Masque. Je tiens les comptes.

Car il y en aurait à dresser.

Nouveaux escaliers puis des portes blindées ouvertes devant lesquelles se tenaient trois hommes à oreillettes. Ces derniers, armés, tirèrent les premiers.

- P*****, Madame Masque en visuel ! Qu'est-ce qu'elle fout là ?! fit l'un d'eux dans son communicateur.

- Rectification, je suis à une sortie protégée, déclara-t-elle après s'être mise à couvert. Je vais faire le ménage avant les renforts...

Respiration...

[HRP]
Pardonnez le retard.

- Madame Masque s'interroge sur d'où pourrait provenir la trahison menant à l'intervention du S.W.A.T., elle suspecte tout le monde un cours moment ;
- N'ayant pour seul objectif que l'élimination de la concurrence (et rejoindre une sortie), elle décide de mener une opération de "nettoyage" ;
- Sur le chemin elle croise un officier de la Bratva et l'élimine avec ses gardes ;
- Elle indique à ses collaborateurs ses quelques mouvements avant de tomber sur une sortie blindée qui mène vers les égouts, bien gardée.
[/HRP]

Il y est.

La Rose y est.
Il a rejoint l’Anti-Venom. Il est passé dans les couloirs de la banque, d’habitude si propres et bien décorés ; là en plein chaos, en furie. Il a accédé à l’espace où la cible se trouvait.
Il a entendu les coups, les bruits de lutte. Il est arrivé. Il a vu. Il voit.

Le Caïd ; au sol.

Caché par l’Anti-Venom, mais Richard Fisk le voit ; le verra toujours.
Le Caïd.
Wilson. Son p… Wilson. Wilson Fisk. Oui.
Wilson Fisk. Son père.

Il déglutit, difficilement. Il souffle. Il tremble.
Au loin, les Maîtres du Mal s’acharnent – tirent, de tous les côtés. La stratégie s’emballe, alors que le SWAT arrive ; surprenant. Anormal. Troublant.
Un coup de Wilson ? Peut-être, sûrement ; ou pas. Il peut y avoir eu des fuites. Il peut y avoir d’autres parties, dans ce jeu de dupes.
Peut-être, qui sait.

Il s’en fiche.

Il le voit. Il le sent. Il sait.
Wilson est tombé.
L’Anti-Venom parle. Richard essaye de se reprendre ; se remet. Il souffle. Il écoute.
Il n’aime pas ce qu’il entend – mais il a la politesse de le laisser finir.

Le laisser finir son petit conte à l’eau de rose.

« Non. »

La réplique est immédiate, directe ; brutale. Un peu sèche.

« Vous… saviez. Vous savez. Ce que je veux. Ce que j’exige. Et ce n’est pas… un emprisonnement. »

Il souffle, lourdement.
Une libération – sa libération. C’est ce qu’il veut. Ce dont il a cruellement besoin.

« Il… doit mourir. Il doit périr – de ma main. Maintenant. Enfin. Maintenant. »

Sans attendre, Richard récupère des éléments, sur lui et abandonnés au sol ; des armes.
Lourdes.

Il met en joue l’Anti-Venom, ensuite. Il tremble ; mais il ne s’arrête pas.

« Partez, maintenant. C’est… bien. Vous êtes un héros, vous faites bien ; partez. Le SWAT est là. Ils vous identifieront à nous, vous ne le voulez pas.
Partez. Vous avez gagné. Vous avez réussi. Partez.
Laissez-moi faire. Laissez-moi le… laissez-moi. Enfin. Laissez-le moi. »

Son trouble est lourd, important ; qu’importe. Il avance. Il s’avance.
Il arme les engins. Il met le doigt sur la gâchette.
Il est prêt ; à tirer. Il va le faire. Il veut le faire. Il doit le faire.

Pour pouvoir en finir. Enfin.

(HJ/ Purée, ça tape dur, c’est super ! Je ne pensais pas que le Caïd tomberait si vite, mais c’est vrai que l’Anti-Venom est un morceau ! Et il y aura peut-être une surprise !
Résumé rapide :
- Intérieurement, La Rose doute que Wilson Fisk ait prévenu le SWAT, mais ne dit rien et s’avance ;
- La Rose arrive chez AntiVenom et entrevoit Wilson ;
- La Rose est très troublé, répond négativement à Flash et s’arme, en tremblant ;
- La Rose propose à Flash de partir, presque gentiment, mais est prêt à tirer, pour pouvoir abattre Wilson, enfin. /HJ)

Tandis que Madame Masque se fraie un chemin vers la sortie en exécutant la concurrence sur son trajet un drame auquel Mysterio assiste en arrivant devant la salle du coffre se joue. Au feu rouge à Las vegas? Venom. Dans une fête foraine à la Nouvelle Orléan? Venom. Au milieu de Tokyo? Venom. Ça devient un sketch à un moment quoi. Venom!



Mysterio est apparu à l’intérieur dans une fumée verte, désignant du doigt le héro qui s’était allié à Richard Fisk pour faire tomber le père et découvrait que…Richard voulait faire bien plus que lui montrer qu’il était meilleur que lui. Il voulait le tuer.


Puis il s’adressa à Richard.


Un coffre fort inviolable dans lequel il est avec eux en ce moment, pas vrai?...pas vrai? Ce serait vraiment dommage qu'il soit en ce moment en train de fermer la porte et qu'ils ne le voient même pas. Imaginez ce serait tellement vicieux...

Oui ce serait vicieux digne de lui, il en a mourut d'envie juste pour le beau geste. Imaginer leur tête à tous les trois quand le SWAT viendrait leur ouvrir. Sauf que Beck est bien de l'autre côté de la porte en ce moment mais que la main sur la poignée il attend. Il attend que Richard appuie sur cette foutu gâchette et file comme il lui a demandé. Se tenant prêt a utiliser la fonction lance flamme bien sympathique contre le symbiote pour l'empêcher de sortir aussi et lui claquer la porte blindée au nez. Il se met en danger pour son camarade du mal, et espère bien qu'il en vaudra le coup.

HJ:

Spoiler:

Les embruns de poussière de béton pulvérisé par les impacts de balles tirés sans discernement formaient un brouillard grisâtre qui recouvrait les couleurs noires de la tenue de Madame Masque. Les gardes, dans l'attente de renforts, jouaient un petit jeu tactique qui se voulait intelligent. Mais il suffisait d'une demi-seconde pour...

Ah. Un rechargement. Les reflets du masque de Giulietta attirèrent l'attention d'un garde, mais trop tard. Une balle de Magnum vint pénétrer son oeil, défoncer son orbite crânienne, se fraya un chemin dans sa moelleuse matière grise trop peu usitée pour ressortir dans un ballet aérien d'os et de sang qui recouvrit le visage de son collègue. Privé de vision, il devait ne jamais voir l'impeccable précision de la balle de Madame Masque venir lui transpercer la tempe.

Devant elle, la double-porte tranquille menait à une anti-chambre nue avec à peine un renfoncement pour se cacher et une trappe grande ouverte qui menait directement dans les égouts. Le soudain silence ne dura pas.

Derrière elle, de nombreux bruits. Claquements de portes, bottes lourdes sur marches de bétons et chaussures plus légères qui crissaient. Les renforts. A peine eut-elle le temps de sauter de son couvert désormais trop à découvert qu'une première balle manqua de roussir sa perruque. Une roulade, rendue difficile avec son fusil et elle glissa derrière les portes qui menaient vers la sortie.

Les balles qui vinrent ricocher étaient d'un plus gros calibre. Fusil d'intervention de la police. Intéressant.

Mafieux et membres du S.W.A.T. s'étaient réunis pour l'occasion ? Vilain petit Fisk.

Elle identifia trois calibres différents, deux types d'armes de poing et le fameux fusil des forces d'intervention. Rien de grave, tant qu'ils n'usaient pas de grenade aveuglante... Roula alors jusqu'à sa position une grenade fumigène. Les fins fils rouges de viseurs laser se découvrirent dans la brumeuse émanation. D'un tir ajusté elle stoppa la course de la munition pour la renvoyer en arrière. Parmi les mafieux, nombreux étaient ceux sans masque. Ils durent retraiter. Ne restait que le S.W.A.T. Son Magnum ne lui serait pas d'un grand secours... mais son fusil par contre...

Regard rapide escouade de cinq hommes. Rafale violente.

C'était tout ? Cinq hommes ? Le fumigène rendait le combat en zone dégagé mortel, par contre elle pouvait jouer de l'effet de surprise.

Le premier membre du groupe d'intervention s'avança. Son chef, légèrement en retrait, transmettait ses ordres par des mouvements secs des mains.

Un pas. Extrêmement silencieux.

Madame Masque posa un genoux à terre.

Deuxième pas.

Elle positionna son index sur la gâchette de son fusil.

Troisième pas.

L'homme pivota pour trouver la mafieuse. Mais ne comprit que trop tard qu'elle était acroupie. Le fusil de précision émit son impressionnante détonation qui glaça le sang du reste de l'équipe. Le gilet pare-balles n'offrit aucune résistance à la puissance du tir et le corps décolla du sol comme un pantin de paille. La balle de sniper se ficha dans le plafond dans l'indifférence générale.

Lâchant son arme, madame Masque reprit son arme de poing et se colla à un mur. Un membre de l'escouade, plus alerte, s'était élancé sur le sol désormais maculé de sang. Son fusil apparu le premier dans le champ de vision de Madame Masque. D'une main elle saisit le canon de son arme et le tira hors de vue de ses collègues qui s'électrisèrent de ce mouvement.

Les trois hommes restant se trouvèrent face à leur collègue aux prises avec une Gullietta Nefaria déchainée qui le balança dans les égouts d'une prise efficace. Il ne s'en relèverait assurément pas.

Une rafale de Magnum désorganisa le groupe qui craignit une arme plus meurtrière, assez de temps pour que Madame Masque saute sur le plus proche. A l'aide de ciseaux digne du Viet Vo Dao, elle étala aisément son adversaire. Puis un tir dans l'entre-jambe du second pour le mettre à terre. Le troisième balayait comme un imbécile les environs de son arme, cherchant à mettre en joue la criminelle trop agile pour lui.

Relevée avec une roulade, elle donna un coup de pied dans le fusil du crétin qui perdit en concentration en voulant activer sa radio. Il voulut répliquer mais la diablesse avait trop de ressource pour lui. D'autres s'étaient cassés les dents à vouloir la mettre en cage. Prenant le canon de l'arme, elle fit une volte, se retrouva derrière lui et tira très fort. L'arme métallique se plaqua contre sa gorge et il commença à suffoquer.

Hélas le premier garde se relevait, en rage. Pas de temps à perdre. Nouveau pas de danse. L'arme parut voltiger devant les yeux du policier à moitié étouffé alors que les jambes de Giulietta paraissait glisser sur sol. Elle ne remercierait jamais assez les cours de danse classique du Comte.

Toujours accroché à la sangle de sa victime, elle s'arma du fusil et tira une rafale qui emporta le chef. Son masque à gaz éclata et accompagna son propriétaire dans l'aù-dela. Paniqué, le dernier garde sentit le canon de sa propre arme se coller à son bassin.

Il n'eut pas le temps de terminer son "pitié" qu'il s'effondra dans une agonie noyée.

Et maintenant, Madame Masque elle avait un beau fusil adapté au combat de groupe.

Changeant le chargeur du fusil qu'elle avait décroché, elle bouillait de joie, de colère, d'excitation et de rage. Il restait des mafieux dans les escaliers, mais la sortie de secours était maintenant dégagée.

- J'ai dégagé une sortie sûre, commenta-t-elle à l'adresse de ses alliés. Je termine quelques poussières et je suis à vous...

Puis elle entreprit de remonter les escaliers pour rencontrer la crasse revêche qui venait de prendre ses jambes à son cou.

[HRP]
- Intense ce sujet !
- Madame Masque neutralise les quelques gardes qui l'ont eut par surprise ;
- Le SWAT et des mafieux interviennent de concert pour l'arrêter ;
- L'utilisation d'un fumigène oblige le S.W.A.T. à agir seul et Madame Masque les élimine non sans difficulté ;
- Armée d'un fusil plus pratique, elle indique à ses alliés sa sortie "sûre" et indique qu'elle termine quelques gardes qui resteraient.
[/HRP]

La situation explose, littéralement.

La Rose confronte brutalement et sèchement Anti-Venom, qui refuse encore et toujours de le laisser en finir avec Wilson Fisk.
En finir, définitivement.
Le Caïd est au sol, incapacité, bloqué ; figé, pour l’instant. Un instant fugace, dont il doit profiter… pour se libérer enfin de l’influence paternelle.

Mais… non.

Non, Anti-Venom refuse – alors que les tirs continuent autour. Alors que Madame Masque liquide, définitivement, ceux qui osent s’approcher d’elle.
Alors que Mysterio, aussi, intervient à distance, pour aider Richard Fisk.

Ce dernier est sur le point de répondre à Anti-Venom… quand ce dernier est violemment pris à parti. Frappé, repoussé.
Maltraité.

« NON !! »

Un cri de désespoir absolu s’échappe de la gorge de l’héritier contrarié, quand il comprend et voit que… le moment est passé.
La chance, hélas, est passée.

« CRETIN ! PSEUDO HEROS IMBECILE ET DEBILE !! »

Une grimace de pure fureur glisse sur son visage, sous son masque. Alors que, par des mains tremblantes, il relève ses armes – et se prépare.

Au combat.
Qui diffère… de l’exécution, qu’il envisageait ; qu’il espérait.

« Mysterio… couvre-moi ! Il… il va… la force brute. Il va se concentrer sur… la force brute. Je… crois. »

Il bégaye. Il tremble. Il peine.
Mais… il tient.

Richard refuse de céder ; mais s’il sent que cela commence. Il refuse de laisser passer sa chance.
Même si elle est… moins bien, qu’avant. Moins simple, surtout.

« CREVE, SALE ORDURE !! »

Sans attendre, La Rose enchaîne – et tire.

Il tire, vers le Caïd.
Il appuie violemment et brutalement sur la gâchette, et tente ainsi de trouer son père de balles ; une bonne idée. Mais même lui sait, sent au fond, que… ce ne sera pas aussi facile.

D’autant que les événements s’enchaînent.

Un mur entier explose dans le couloir, derrière eux – derrière Mysterio, aussi.
Ils arrivent. Ils attaquent.

Le SWAT.

Plusieurs agents du SWAT débouchent ainsi, et s’en prennent à Quentin Beck… et même à La Rose.

« NON !! »

Richard se crispe, perd pied ; chute, dans ses priorités.
Il voit cette menace, cette autre menace – et réagit, en essayant de faire au mieux.

Il se retourne. Il tire.

Il tire, sur les agents du SWAT – pour défendre Mysterio. Pour se défendre, aussi.
… pour fuir.
Pour fuir le Caïd. Pour fuir son père. Pour fuir, même, la confrontation…

(HJ/ Yeah, la bagarre ! Résumé rapide :
- La Rose s’emporte mais ne peut réagir avant que le Caïd attaque ;
- La Rose hurle et enrage ;
- La Rose demande le soutien de Mysterio, puis tire sur le Caïd, en tremblant ;
- Un mur tombe dans le couloir derrière eux : le SWAT arrive ;
- Crispé, troublé, La Rose se retourne et tire vers le SWAT, pour fuir l’opposition à son père. /HJ)

Les assaut furieux de l'amant de métal, crachant le plomb comme autant de coquines flagorneries érotiques, dans un embrasement de musc ferreux et de cris de douleur se superposant en une trame indéchiffrable qui saturait les sens étreignait délicatement le coeur cruel de Madame Masque. Elle avait croisé quelques rares groupes perdus, serviettes gonflées de documents honteux sous le bras qui avaient fini épinglés dans une râle noyé d'écume rouge contre les magnifiques murs des locaux.

Rien de bien fantasque ou glorieux. Des bureaucrates, des secrétaires aussi, autant de petites mains misérables qui avaient travaillé du mauvais côté de cette guerre. Les petites pérégrinations autour de "sa" zone ne lui avaient rien rapporté de mieux. Ah, si, peut-être les quelques fuyards armés, mais à part quelques nuques pulvérisés et des dos troués il n'y avait rien eut de remarquable.

Jusqu'à ce que le S.W.A.T. débarque en une nouvelle vague.

Un large couloir, d'un côté la police, de l'autre une Madame Masque, arme au poing ; entre eux un homme en costume trois pièces et deux imbéciles hagards. La police avait eu des scrupules à ouvrir le feu. Pas elle. Sa gorge avait déployée un rire terrible lorsque l'une de ses rafales, sous la force de l'impact, avait fait tournoyer cet affreux type en cravate beige. Les forces d'interventions avaient été saisies. L'un des leur fut touché au niveau des articulations. Genoux et tibia. Paniqués comme des veaux pris dans les phares d'une voiture par une nuit aussi noire que les cheveux synthétiques de Giulietta, les deux autres civils s'effondrèrent comme des pantins dont on aurait coupé les fils. La police reflua naturellement.

Madame Masque allait devoir tenir le temps que ses alliés convergent. L'exiguïté lui donnait un avantage mais les munitions étaient limitées et ses adversaires auraient l'occasion de pouvoir la déborder sans difficulté. Elle allait devoir replier stratégiquement.

Petite rafale pour tenir à distance un éclaireur ennemi et l'empêcher de dénombrer le faramineux nombre de "1 ennemi" qui lui faisait face.

Elle quitta sa position pour rejoindre les escaliers maculés de sang. Elle sauta par dessus un cadavre et dévala quelques marches. Plus loin elle trouva un agent d'entretien tremblant. Un sexagénaire à première vue. Un coup de crosse de fusil dans la tête pour l'empêcher de parler. Vu le sang qui coulait de la lourde commotion, Madame Masque venait de faire économiser une retraite à l'état.

Nouvelle série de marches.

- Messieurs, l'étau de la police va se resserrer, lança-t-elle dans son communicateur.

A ce moment précis, elle tomba masque à masque avec Mysterio qui remontait sa piste.

- A point nommé, lança-t-elle à l'adresse de son allié. La police commence dangereusement à encercler nos positions. Nous devrions pouvoir tenir une dizaine de minutes si j'en crois les forces que j'ai vu. Après il va être temps de tirer notre révérence...

Elle jeta un rapide coup d'oeil derrière son associé.

- La Rose est retenue par l'équarrissage de Venom ? demanda-t-elle avec une inquiétude très relative.

[HRP]
- Madame Masque continue son nettoyage en éliminant des employés et les dernières forces qu'elle croise ;
- Après une rencontre avec le S.W.A.T., elle doit se replier ;
- Rejointe par Mystério, elle indique qu'il est encore possible de tenir une dizaine de minutes mais qu'il va falloir se replier ;
- Elle s'enquiert alors du destin de la Rose et de Venom.
[/HRP]

Tout s'emballe, d'un coup. La Rose affronte brièvement le Caïd, mais n'a pas tant envie que cela de faire face à la rage de son père, ni a aucun de ses sentiments d'ailleurs. Il dit vouloir chercher le conflit ... Mais Flash, pour avoir des relations aussi complexes que lui avec son paternel, sait très bien ce qu'il en est : il préfère lui cracher dessus sans rien l'avoir en face à face, et par la suite, il prendra sans doute un malin plaisir à blâmer l'Anti-Venom pour ne pas avoir fini le travail. Soit, mais aujourd'hui, c'était la tactique de Thompson qui était payante.

Oh, le mafieux cherchait bien à tuer son père, ou du moins, il tirait quelques coups pour la forme. Mais la Rose ne savait-il pas, que le gros bide de son père était encore plus élargit par la présence du kevlar, qui le protégeait de nombres de balles mortelles ?

Fisk s'en tirerait sans dommage, mais pour l'Agent, qui avait obtenu ce qu'il voulait, c'était le moment adéquat pour fuir. Au vu de la tournure des évènements, il ne partirait nullement avec la Rose et Mysterio, qui avait pourtant établi une sortie royale. Il ne pouvait pas non plus se permettre de les poursuivre, parce que si le SWAT était appelé par Wilson, ils étaient sûrement tous corrompus, ou du moins une bonne partie, et ils n'hésiteraient pas à lui tirer dessus. Oh, il ne se faisait pas de soucis pour sa propre personne ... Mais il ne voulait pas s'attaquer à des représentants de l'ordre. Il ne savait pas qui était bon, qui était mauvais, et il devenait impossible de régler tout cela de manière non létale. Il avait ce qu'il était venu chercher, et avec les bons contact, Fisk finirait enfin derrière les barreaux. Ne restait plus que le problème de la Rose et de Mysterio, mais Flash connaissait les risques avant d'établir la mission : il s'en occuperait plus tard, et c'était l'histoire d'un autre jour.

Alors que le SWAT avait les yeux rivés sur Mysterio, ou plutôt son double, que la Rose tentait de fuir en tirant sur tout le monde et que le Caïd tentait de poursuivre ses opposants, Flash profita d'un instant de répit pour que son symbiote prenne l'apparence ... D'un homme du SWAT. Un changement d'habits, pouvoir qu'il n'utilisait que peu, mais qui lui serait bien utile pour ce genre de situation. A changement d'attitude et de méthodes, il lui fallait moderniser son utilisation de l'Anti-Venom

Pas besoin de garde-robe quand on a un symbiote.

Il se releva alors, laissant ses nouveaux collègues des forces de l'ordre tenter de s'emparer des Masters of Evil, laissant également là le parrain de la pègre qui, pour le moment, se pensait gagnant du combat, alors qu'il en était le plus perdant sur le long terme. Il remonta les couloirs par là où il était arrivé, et dû se contenir un maximum devant l'étendue des dégâts provoqués. Les dégâts matériels, il s'en foutait, mais les pertes humaines étaient bien de trop. En réalité, il n'avait que peu d'intérêt pour la mort des mafieux : ce n'était pas sa faute, il avait fait un maximum dans le cadre de sa mission pour éviter leurs décès, mais en s'associant avec la Rose, il savait dans quoi il s'embarquait et ce qu'il faudrait pour se faire couvrir. Mais il y avait là des civils, bureaucrates, banquiers, secrétaires, des gens innocents qui n'avaient rien demandés ... Les murs tachés de sang témoignait du fait que l'opération exigeait des sacrifices. Des familles brisées par la mêlée entre les mafieux et les alliés de la Rose, ainsi que de la police.

Fisk allait payer, sous peu, lorsqu'il livrerait les documents à quelqu'un de confiance, mais il le jurait désormais, le tour de son putain de fils viendrait.

En sortant de la banque, il découvrit tout de même Tombstone et Hammerhead, l'un menotté par les flics, l'autre encerclé et prêt à être appréhendé. Flash allait bientôt prouver que le Caïd était mêlé à leur trafic ... Il allait prouver qu'il était mêlé à bien des choses. Mais en attendant ce jour ... Flash repartait amer, triste ... Et enragé.

Sa prochaine cible, ce serait un autre Fisk, et toute sa sale bande.



HRP :

Merci à tous pour ce rp intense, c'était un plaisir

« Non. »

La voix étouffée de La Rose répond directement à la question de Madame Masque, formulée auprès de Mysterio entre deux tirs – entre deux mouvements.
Entre le combat, et l’évasion.

« Anti-Venom… vivra. »

Il les rejoint, et se fige devant eux. Son masque ne montre aucune émotion, évidemment.
Mais en dessous…

En dessous, Richard Fisk est perturbé.
Grandement.

« Comme… »

Il inspire grandement ; et difficilement.

« … le Caïd. »

Le dire est une douleur. Le savoir encore plus. Et savoir ce qu’il n’a pas pu faire… est définitivement une torture.

« Cela… n’a pas pu se faire ; être fait. Mais… ah. Il semble que… les alliés et collaborateurs du Caïd… tombent, sous les menottes du SWAT.
Cela demeure… positif. »

Un lot de consolation, assurément.

« Il convient cependant de… fuir, en effet. Je… vous remercie. Nous… nous recontacterons. Rapidement. »

Le criminel acquiesce – et la séparation est actée.
La dispersion est enclenchée.

Les Maîtres du Mal s’échappent, chacun de son côté, et évitent ainsi les forces de l’ordre. Ce n’est pas le cas des autres criminels, qui tombent en effet devant la police.
Enfin, la plupart.

Certains ne sont pas pris… comme d’habitude.


Epilogue 1.

Plus tard.
Dans le bureau privé de La Rose – il rumine. Seul et troublé.

Par ce qu’il a fait. Par ce qu’il n’a pas pu faire.
Il grimace.
Il respire difficilement. Il se crispe.

Il se détend, cependant, en pensant à l’aide et au soutien de ses collègues.
Lentement, doucement, Richard s’empare de son communicateur – et adresse un message, aux autres Maîtres du Mal.

Code:

Merci.
Je ne sais formuler autrement, ce sentiment sincère mais difficile à exprimer.
Merci.
Je suis désormais votre débiteur.
Hélas, notre cible s’est échappée – mais il a perdu des soutiens et alliés. Le Caïd est encore plus isolé.
Cela demeure une victoire. Bien qu’il nous faut, peut-être, envisager d’autres appuis – pour le mettre à mort, ce qui s’avère difficile.
J’envisage de rechercher des profils de tueurs, de mercenaires qui peuvent tuer sans difficulté, et qui peuvent s’adapter. Sans qu’ils soient forcément liés au Caïd.
Je pense à Taskmaster. Nous en reparlerons.
A bientôt.

Il soupire, et ferme alors les yeux. C’est bien.
Ce n’est pas terminé, et il a échoué.
Mais… il a avancé. Il avance. C’est bien. C’est bien…


Epilogue 2.

Au même moment. A proximité.
A deux immeubles de là.
Sur un toit.
Deux personnes. Un dialogue ; calme et posé.

« Qu’a-t-il dit ? »

« Il prévoit d’engager des gros bras pour faire ce qui le bloque. »

« Oh ? Je vais avoir une offre d’emploi ? »

« Non, il vise quelqu’un que son père n’a pas embauché. Malin ; mais ça ne fonctionnera quand même pas. »

L’homme soupire, alors que la femme hausse les épaules.
Lui reprend doucement son calme, après avoir forcé son ouïe pour entendre les bips et touches poussées par La Rose.
A deux immeubles de là, oui. Un exploit, un miracle même.

Un miracle… réalisé par le Diable de Hell’s Kitchen.

Daredevil a identifié les actes des Maîtres du Mal, et leur guerre contre le Caïd.
Ça ne lui plaît guère.
Il va devoir intervenir. Ils… vont intervenir, en fait. Elektra veut l’aider ; bien.

C’est bien. Tant qu’elle reste dans les clous…


Epilogue 3.

Au même moment. Mais plus loin. Dans une chambre d’hôtel minable.
Un homme souffle.

« Mmh. »

Un soupir las, et usé – alors que son corps le fait souffrir. Mais toujours moins que son esprit.

Lourde est la tête qui porte la couronne. Surtout d’un empire criminel.
Surtout du sien.

« Bon… je suis prêt à vous écouter. A écouter votre… proposition. »

« A la bonne heure. »

Un sourire amusé et mauvais glisse sur le visage de la vieille femme, qui fait face au Caïd – et sait, déjà, qu’elle a gagné.
Elle le sent.

Et l’Archiprêtresse de la Main ne se trompe jamais. Surtout dans ses opérations de conquête…

(HJ/ Merci pour ce super RP !
Je me suis permis de conclure de mon côté, et d’ouvrir l’ensemble :
- La Rose s’enfuie ;
- Plusieurs soutiens du Caïd sont emprisonnés ;
- La Rose est troublé mais remercie les MoE, et propose de recruter des mercenaires pour faire le sale boulot. Il envisage Taskmaster, pour ne pas prendre quelqu’un de lié au Caïd ;
- Daredevil et Elektra s’intéressent désormais aux MoE dans leur guerre contre le Caïd ;
- Le Caïd va s’allier à la Main.
A très vite pour continuer tout ça ! /HJ)

Les Masters Of Evil s’en sont tiré et si l’objectif ultime n’est pas atteint le coup donné à l’organisation de Fisk risquait fort de déclencher le chaos dans le monde criminel de New York. Avant ils l’avaient défié et il était apparu affaibli d’avoir été obligé de leur lâcher un peu de lest. Aujourd’hui on est plus dans le symbole, le coup dur est réel. Une mafia est une hydre coupez une tête d’autres apparaissent, Kingpin remplacera ses lieutenants. Mais cela prendra du temps, et ils n’auront du moins pas pour le moment, pas l’expérience de leurs prédécesseurs. C’est désormais une armée diminuée qui s’apprête à livrer bataille et le Caïd va s’associer à la Main pour la garder, ce que les maitres du mal ignorent encore à ce jour. Tout comme le fait que Daredevil et Elektra préparent une riposte aux Masters Of Evil, ou qu’a Chinatown quelqu’un observe sagement les événements.

Mister Negative, qui après avoir fait l’objet d’une tentative de vol par Black Cat et Mysterio a toujours observé de loin les événements en prenant garde à ne pas s’en mêler. Soutenu par le Mandarin il suit ses conseils avisés pour le moment.


En bon stratège peut être alors le dragon endormi se réveillera t’il au bon moment pour achever les survivants. De son côté Mysterio qui avait du quitter son quartier après y avoir été chassé par Moon Knight avait trouvé refuge à bord d’une péniche sur les quais à l’embouchure de l’Hudson. Recevant le message du fils Fisk il y répondu dans une communication de groupe avec Madame Masque.

Mysterio a écrit:

Ce sera une victoire lorsque nous bâtirons quelque chose sur les ruines de nos affrontements. Pour le moment nous affaiblissons Fisk mais rien ne garanti que nous soyons ceux qui en récoltent les fruits. Je valide votre proposition d'en appeler à Taskmaster, tant pour l’aide qu’il peut apporter en lui même que pour les mercenaires qu’il peut nous amener. Des cadres si on veut sécuriser des points clés. Mais on ne gère pas le monde sous terrain dans une ville remplie de super héros comme une zone de conflit, quel est votre avis sur la question Giulietta?

HJ:

Spoiler:

La fuite par les égouts avait eu un goût de miel après les fusillades et les massacres.

Fouettée par cette fin de journée exceptionnelle qui lui rappelait tant de bons souvenirs, elle ne put s'empêcher de repenser à toutes ses victimes alors que la sueur, le sang et la poudre de plomb ruisselaient sur son corps nu, se mêlant à l'eau délicieusement chaude de cette douche tant attendue. L'odeur de son lait de corps devait avoir, pour les prochaines semaines, le musc fiévreux de cette journée de crime, son shampoing les réminiscences des cris et de la panique.

S'essuyer n'eut pas la même saveur que son déshabillage. Alors que le tissu absorbant apssait sur ses membres athlétiques, elle ne pouvait que regretter ce divin moment où vous enleviez vos vêtements collants de l'effort, parfois poisseux de sang, ce moment où les tissus imbibés paraissaient ne pas vouloir quitter votre peau et vous faisaient comme un concert de baisers sur la moindre parcelle de votre corps. Cette délivrance délicate et sensuelle qui enivrait les sens aussi sûrement que la fougue d'un amant incertain.

Elle jeta sa serviette sur un épandoire chauffant avant de remettre son visage légèrement embué par la chaleur de la pièce. A l'extérieur elle aurait pu avoir froid mais son corps était fiévreux d'excitation.

Ses alliés communiquèrent alors. Elle lut les premiers échanges. Ah, ces enfants...

Se jetant sans un vêtement sur son lit, son portable en main, elle savoura les remarques et les questions. Elle sentait en eux une inquiétude, une réserve... Ses pouces agiles, encore fébriles de cette folle journée paraissaient voler de touche en touche en un balais de caresses délicieux.

Elle ne pouvait s'empêcher d'être d'humeur badine.

Madame Masque a écrit:

Vous êtes adorable chère Rose. Va pour Taskmaster, c'est un choix de Maître.

Fisk est une bête blessée qui a été attaquée là où elle se pensait intouchable, sa réplique sera certainement furieuse ; on peut espérer et craindre qu'elle soit désespérée. Préparez-vous à vivre avec une garde rapprochée, pour ma part je devrais redoubler de prudence. "Méfiez-vous des ides de Mars".

New York est une ville fascinante mais elle fonctionne comme toutes les autres : par réseau. On ne la conquiert pas en une journée, ni en une bataille.

Avec les morts fait ce jour, de nombreuses affaires sont à prendre. Je préconise que nous n'en prenions aucune pour commencer, finançons peut-être deux/trois lieutenants de seconde zone pour alimenter une fragmentation des affaires. Laissons les vides se remplir de petites frappes mais cartographions bien les principaux influenceurs qui seront nos cibles in fine. Cela pourrait même pousser la police et les justiciers à s'épuiser dans de petits escarmouches.

Et au moment idoine, je suis certaine que les talents pour les mises en scène de Mysterio nous soient très utiles pour déclencher une véritable guerre civile. Nous récolterons nos gains sur les cadavres des organisations épuisées...

N'oublions pas que nous restons en position de faiblesse sur New York, malgré mon organisation et sa toile internationale, nous restons minoritaires dans la Grosse Pomme, ne jouons pas comme des Empereurs.

Profitons de notre avantage : dans le milieu nous sommes des francs-tireurs imprévisibles.

Ne devenons pas prévisibles.