Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Localisation : A s'engueuler avec les responsables
[Cléa] - Operation Enoch Dim 16 Juil - 14:05
Journal de Guerre - Frank Castle - Encodage:AUTH:/AV:N/AC:H/PR:N/UI:N/S:U/C:H/I:H/A:H
Après plusieurs tentatives d'attaques sur des quincailleries rattachées au milieu mystique de New York, des informateurs m'ont remonté l'existence d'un groupe crypto-terroriste d'un nouveau genre.
Ils se font appeler le "Cartel du Blasphème".
Avec un peu d'huile de coude, des types orbitant dans le milieu m'ont orienté vers l'une de leurs cibles potentielles. Un "marché magique", le "Shrouded Bazaar", localisé quelque part dans Greenwich Village.
J'ai encaissé plusieurs faveurs: quelques babioles et indications glanées auprès du "Señor Mágico" vont me permettre de m'y rendre et d'y être un peu préparé. C'est un illuminé, mais il peut se révéler utile. Quand je lui fais fermer sa gueule.
On est le 16 Juillet, 1106 EST. Début de l'opération.
Il a la tronche ensanglantée, il lui manque quelques dents.
Pas d'inquiétudes, tout est par terre, il n'a qu'à se baisser pour tout récupérer. Il fera ça quand il sera détaché.
Il devra faire attention aux cadavres de ses petits camarades, par contre.
Pour l'instant, il va garder son cul vissé dans la chaise, les mains menottées derrière au serflex.
Une belle idée à la con de croire qu'on pouvait combiner des "magiciens" avec de véritables combattants. Ah ça, le porte-plaques, la cagoule et la Kalash chinoise avec ses deux trois gadgets "magiques" à la con lui avait donné l'air presque sérieux. Et puis il était tombé sur le Punisher.
Le genre de mec qui n'était pas facilement impressionnable. Le genre de mec qui se foutait bien de ton pentagramme censé invoquer un démon ou je-sais-pas-quelle-saloperie, si tu y chuchotais des incantations.
Vas-y bonhomme. Chuchote. Le coup de crosse dans la glotte, c'était pour l'encouragement.
Ouais, la magie et le normal ne faisaient pas bon ménage, la plupart du temps. "Terrorisme mystique". Ouais. Baltringues, ça. Ça y est, ça se retrouvait dans un marché caché qui sentait l'épice et qui vendait des tapis volants, et ça voulait te transformer New York en Bagdad de la plus mauvaise époque. Mauvaise idée. Ouais. Mauvaise idée du genre à se faire inscrire sur la liste des mauvais garçons.
Et le Père Fouettard de New York n'attend pas Noël pour te rendre visite, il a un calendrier chargé. Et les vilains garçons savent que ce Père Fouettard, il porte un crâne blanc et t'amène plus de plomb que de charbon.
" Parle, Benny. Ça va pas s'arranger pour toi. "
" Fé tout dit ! Pitié, F'il vous plait ! "
La porte de la cahute s'ouvre. C'est un truc bizarre un troisième œil au milieu du front, un air méchant et des dents pointues. C'est tout blanc et humanoïde. Peut-être un genre de vampire ? Avec une gueule pareille, allez savoir. Le Punisher avait vu et traité avec pas mal de saloperies bizarres et il était au courant de beaucoup de trucs que le gouvernement et le SHIELD gardaient secret du public ... Mais c'était pas pour autant qu'il connaissait tout, qu'il en était friand ... Ou même qu'il en avait juste quelque chose à carrer.
" סֹרתֱז דֱ שֱז מִֹ! " qu'il a l'air de scander comme une malédiction, le gars, en agitant les bras.
Enfin, c'est ni le premier ni le dernier truc bizarre qui veut essayer d'intimider Frank Castle. Mais il essaye. Encore.
Le captif a l'air d'essayer de trouver de l'aide chez le nouveau-venu avec son regard tuméfié. Impossible de savoir si ça marche. Le type à trois yeux a surtout l'air de vouloir faire l'impressionnant. Vu qu'il a déverrouillé la porte de la cahute, ça doit être le proprio.
" Ouais. Je vois. Pas de problèmes. Je libère la place. "
Le commerçant voulait probablement récupérer sa remise. C'était tout à son honneur.
Frank se relève. Il dégaine le Glock, puis le silencieux. Le captif se mets à supplier. Le propriétaire commence à trembler comme une feuille.
Frank remet ses bouchons d'oreille. Le captif est en larmes. Il a tellement gigoté qu'il a fait basculer la chaise sur le côté. Le propriétaire a l'air de poser des questions dans sa ... langue ? Suite de sons ? Il panique lui aussi, vu le ton.
Frank se contente de hocher la tête et de lever négligemment son pistolet.
- THUMP - THUMP -
Quelques secondes passent. L'acouphène aussi. Il reste une giclée de sang sur une bonne partie du lino.
Frank avait bien choisi la salle de l'échoppe où il n'y avait rien. Aisance d'utilisation et de nettoyage.
Il rengaine le Glock et sort un petit container oblong vert à bandes jaunes. On peut lire un "WP SMOKE" sur le côté.
Le genre de truc efficace pour du nettoyage industriel. Le genre de truc qu'on ne trouve que dans les magasins spécialisés.
" Sors bonhomme. " fait le Punisher en reprenant son barda et en poussant calmement mais fermement le proprio à trois yeux, " Je sais pas d'où tu viens, mais y'a des chances que tu réagisses mal au phosphore blanc. "
Et, comme un technicien de surface désabusé, il dégoupille et balance dans l'arrière-boutique.
Le Punisher sort ... Suivi quelques secondes plus tard par le simili-vampiroïde à trois yeux. Qui gueule. Qui piaille. Qui agite les bras en invitant des voisins à venir l'aider.
Fallait dire qu'il y avait des flammes un brin toxiques qui sortait des fenêtres de l'arrière-boutique.
Heh. Ça aurait pu être pire, s'ils avaient mené à bien leur plan ... Quelque soit l'espèce d'attaque bizarre que ces geeks occultistes avaient prévu...
Cléa Strange
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Re: [Cléa] - Operation Enoch Dim 16 Juil - 23:53
- Cléa.
Les journées d'un Sorcier Suprême sont rythmées par un protocole très stricte. Le planning est souvent dense et il convient de ne pas sous estimer la charge de travail intense qu'implique cette fonction sacrée.
- Cléa...
Parmi les activités quotidiennes dites "obligatoires", on retrouve notamment la vérification des barrières magiques, qu'il s'agisse de celles du monde et/ou de la dimension dont on a la charge. Ou encore de celles, plus privées ou secrètes, qui concernent des créatures, entités et autres phénomènes gênants sous scellés.
- Cléa !
Et puis il y a, bien évidemment... jouer avec le chien fantôme Bats !
Au bout de plusieurs sommations, et dès lors qu'elle sent qu'elle commence à pousser à bout ce pauvre Wong, Cléa arrête de jouer avec Bats et se tourne vers lui dans un grand sourire.
- Qu'y a t'il Wong ? Demande t'elle, alors qu'elle lévite au beau milieu du hall du Sanctum Sanctorum.
- Une boutique vient d'exploser à Greenwich.
Cléa le dévisage comme s'il tombait de la lune. Si elle commence à gérer les affaires quotidiennes des terriens, elle ne va pas s'en sortir. Déjà qu'elle doit prendre en charge certains problèmes lorsque Stephen s'absente ou est occupé...
- Et bien... appelle la police. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse...
- Il s'agit du commerce de Slinterfurk...
Un claquement de langue réprobateur accueille cette annonce pour le moins mal venue. Le prénommé Slinterfurk, dont nous traduisons le nom en langage commun ici par souci de compréhension, est l'un des rares membres de son espèce à avoir accepté d'être l'émissaire de son peuple sur terre. Sa boutique ne paye clairement pas de mine (et la marchandise est somme toute relativement douteuse), mais ce n'est tout de même pas une raison. Surtout que la situation actuelle n'est vraiment pas idéale. Il faut déjà gérer une tonne de dieux venant de tous horizons, sans parler d'Apokryphos et autres joyeusetés contre lesquelles lutte la God Squad. Alors gérer un incident diplomatique par-dessus le marché... ça n'est vraiment, mais vraiment pas le moment...
- Stephen...? Hasarde t'elle, sans la moindre lueur d'espoir cependant.
- Absent...
Evidemment. Cléa va finir par demander une rémunération si ça continue. Expulsant un profond soupir, la sorcière agite la main d'un air las semblant signifier "Bien bien, je m'en charge".
Une téléportation plus tard, la voilà devant la boutique en question. S'en dégage une forte odeur extrêmement désagréable et un bruit effroyable à en réveiller tous les morts de cette planète. Le bruit en question émanant du dénommé Slinterfurk. Un homme est posté près de lui, le toisant d'un regard qui semble aussi plat qu'un lac n'ayant jamais vu la moindre marée de son existence. Cléa le soupçonne de ne pas entendre un traitre mot de ce que lui dit la créature, mais surtout de s'en ficher royalement.
Ses paupières se plissent légèrement alors qu'elle le dévisage. Ses traits lui disent vaguement quelque chose... elle est à peu près sûre de l'avoir déjà croisé quelque part mais elle ne parvient pas à remettre le doigt dessus.
- Eh bien, que se passe t'il ici ? Demande t'elle en arquant un sourcil en direction de Slinterfurk, puis de l'homme dont elle n'arrive définitivement pas à retrouver le nom.
Cléa jette brièvement un coup d'oeil vers la boutique, qui a en effet subit "quelques" dommages. A peine pose t'elle la question que la créature à trois yeux se tourne dans sa direction et commence à l'apostropher en parlant dans sa langue d'origine à une vitesse effrayante.
Croisant les bras sur sa poitrine, Cléa ne semble pas perturbée par ce flot de paroles sans aucun sens pour une oreille profane, se contentant d'hocher la tête en guise d'assentiment de temps à autres, ponctués de quelques "Hum..." et de "Je vois...".
- Bien alors...
Elle se tourne vers Frank qu'elle dévisage quelques secondes, en plantant son regard dans le sien, puis se présente brièvement avant de poursuivre.
- Je m'appelle Cléa Strange, Sorcière Suprême. Pas de votre monde, mais dans la mesure où Stephen Strange est occupé actuellement, c'est à moi de me charger de... ça. Dit-elle en englobant la scène d'un léger mouvement de main.
Cléa extirpe un bref soupir, indiquant par là que ça ne l'enchante pas vraiment.
- Slinterfurk vous accuse d'avoir utilisé sa réserve comme salle de torture, d'avoir empoisonné toutes ses marchandises et demande réparation pour les dégâts occasionnés. Il précise par ailleurs qu'il comprend que les terriens sont toujours fauchés et que vous pouvez faire les travaux vous-mêmes si vous en avez les compétences.
Elle énumère la liste des griefs sans tressauter une seule seconde à l'évocation du mot torture. Elle l'aurait informé qu'il n'avait pas payé son parcmètre qu'elle n'aurait sans doute pas employé de ton différent.
- Vous pouvez lui répondre directement, il comprend tout ce que vous dites. En ce qui vous concerne, je vous traduirai. Lance t'elle d'un air las.
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Re: [Cléa] - Operation Enoch Lun 17 Juil - 22:05
Frank Castle était humain. Simplement humain. Partant de ce postulat, on aurait pu se demander quel aurait pu être sa réaction envers une grande perche blonde qui se téléporte et qui jouait les traductrices de terrain pour les immigrés du coin.
Il en avait connu des moins farouches au Sinh-Cong.
" Ouais, je vois. " souffla-t-il.
Frank Castle était un gentil. On pouvait le dire. Magnanime, même.
" Tiens, Splinter Fuck. " exprime le bon samaritain au mystique, dégainant plusieurs liasses de billets du grand sac de sport qu'il baladait en bandoulière, " $50.000 en Benjamins flambant neufs. Les macchabées de la réserve s'excusent. "
50 briques qu'il leur avait piqué, d'ailleurs. Allègrement, pour financer sa croisade. 50 briques pour faire péter la version américaine de ce centre commercial d'Harry Potter avec le vieux timbré qui laisse les gamins péter sa boutique et les petits merdeux qui font des tours avec leurs chariots de la mine, là.
N'allez pas le quizzer sur ses connaissances, il n'avait vu que le premier. Mais c'était avec ses gosses, ça lui avait fait plaisir, à l'époque. Pas le film, c'était de la merde, mais le moment.
" Profites-en pour changer de nom. Ça peut être mal interprété, Splinter Fuck. "
Allez, merci, au revoir.
Et on s'étonnait que la magie soit vu comme un truc d'ahuri, tiens. Va t'appeler Splinter Fuck et essayer d'ouvrir un commerce dans un vrai endroit. Putains de dingues.
Il laisse le sac ouvert et se tourne vers Strange. La blondasse. Bon, l'avantage, c'est qu'il ne va pas choper de scoliose à la regarder dans les yeux. Avantage déjà pour la bonne femme. Il l'avait presque à la bonne, l'humanitaire.
" Sœur, cousine de Stephen ? " demande-t-il nonchalamment, principalement pour le point suivant.
Qu'il vient soulever en écartant l'ouverture du sac un peu plus, pour révéler une quantité non-négligeable d'explosifs couverts d'inscriptions ésotériques.
" 24 Kilos de C4. Assez pour faire péter tout le pâté de maison. Probablement plus. " Oui. Quand on savait s'en servir. Ce qui n'était probablement pas le fort de ces guignols, " Avec des gribouillis dont j'ai pas la moindre foutue idée de la signification. "
Probablement un sort de "Péter plus". Ils avaient l'air d'être originaux dans leurs démarches, les clowns terroristes.
" Récupéré sur les connards que j'ai cramé dans la cahute. " Il était factuel, le Frank, et aussi concerné que la bonne femme, " Cadeau. Tu pourras le porter à Stephen. J'ai fini mon boulot ici. Stephen pourra probablement quelque chose avec les explosifs en les faisant parler ou danser, ou je sais pas quelle genre de connerie il fait ces jours-ci. "
Il dégaine le paquet de Marlboro, s'en allume une avec un Zippo tout humain.
" Allez, hasta luego, gamine. " grogne-t-il avec un accent caricatural, en commençant à se diriger vers la sortie.
Du bon Frank, ça. Tout juste bonjour, pas un merci. Un "Va te faire foutre" très cordial aux témoins qui se plaignent des dégâts.
Ouais, du grand Frank.
Cléa Strange
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Re: [Cléa] - Operation Enoch Mer 9 Aoû - 22:58
- Slinterfurk. Grince t'elle entre ses dents en reprenant le mercenaire.
Il va vraiment finir par créer un incident diplomatique celui-là. Car, hélas, le dénommé Slinterfurk réside depuis assez longtemps sur cette terre et dans ce pays, pour connaitre la subtilité qu'englobe ce joli mot qu'est "fuck".
Donnant plusieurs liasses de billets à un Slinterfurk totalement abasourdi, l'homme se tourne vers Cléa, semblant s'intéresser à son lien de parenté avec Stephen. Celle-ci arbore un bref sourire amusé quand il imagine qu'elle pourrait être sa soeur. Niveau ressemblance on fait mieux... mais pourquoi pas, après tout.
- Son épouse. Précise t'elle en répondant d'un air distrait, alors que son regard dévie vers le propriétaire de feu la boutique.
Son attitude l'inquiète un peu à dire vrai. Il ne semble pas ravi de la somme pourtant importante que vient de lui offrir l'homme aux manières des plus douteuses. Reniflant les billets, il lâche tout un tas de bruits s'apparentant à des borborygmes, réprobateurs qui plus est.
Son attention est cependant déportée vers le mercenaire, dont elle n'arrive toujours pas à se rappeler le nom, bien qu'elle soit persuadée de l'avoir déjà croisé quelque part. La sorcière se penche légèrement vers le sac ouvert, toisant d'un regard expert les symboles qui ornent les bombes. Du terrorisme magique... fabuleux. Manquait plus que ça.
Elle relève un visage incrédule vers lui lorsqu'il mentionne qu'il ignore à "quelle genre de connerie" s'adonne Stephen pour l'heure. Ses traits se crispent sous la contrariété. Il vient d'insulter son mari là ? Devant elle ? Mieux vaut pour lui qu'elle ait mal compris.
D'un mouvement distrait de la main qu'elle agite au-dessus du sac, son contenu disparait dans l'instant, directement envoyé dans les bras de Wong qui devra s'en débrouiller jusqu'au retour de Stephen.
- Une seconde. Dit-elle d'un ton sec alors qu'il se détourne.
Une fine cordelette d'or s'enroule autour de sa cheville et stoppe net son avancée sur le trottoir, avant qu'une Cléa, tout ce qu'il y de plus renfrognée, se plante devant lui, mains sur les hanches.
- D'une, ça vous étoufferait de vous présenter ? De deux, je ne crois pas vous avoir autorisé à me tutoyer. De trois, qu'est-ce que vous...
Cléa n'achève pas sa phrase, alors qu'une ombre gigantesque se dessine dans le dos du Punisher, recouvrant une large partie du trottoir, dont nos deux protagonistes. Les lèvres de la sorcière s'entrouvrent alors qu'elle toise une créature absolument gigantesque, de bien cinq ou six mètres de haut, qui ressemble à un énorme Bibendum, les dents et les crocs pointus en plus, la bave verte ragoûtante également.
Le sang de Cléa ne fait qu'un tour lorsqu'elle constate que Slinterfurk se trouve aux pieds de la créature, vociférant comme un beau diable en indiquant l'homme de rapides mouvements de bras désorganisés.
- Partez, tout de suite ! Lance t'elle en saisissant le bras de Franck et en le tirant vers elle.
Trop tard... La bouche de la monstrueuse créature se distingue à peine au-dessus d'eux, qu'ils se retrouvent déjà aspirés dans sa gorge. Il n'a pas eu besoin de les toucher. Par contre... si le Punisher était sa cible initiale, Cléa, qui lui tenait le bras à ce moment là, se retrouve happée par la gueule nauséabonde en même temps que lui.
Puis tout devient noir. Un noir de four. Pas un bruit, pas une odeur. Le black-out total. Franck perd connaissance. C'est ce qui arrive aux humains lors de ce genre de mésaventure et qu'ils sont dénués de capacités magiques pour pouvoir y résister.
- Hey... Debout la belle au bois dormant. Allez !
La voix de Cléa lui parviendra sans doute de loin dans un premier temps, puis de plus en plus audiblement au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. Finalement, lorsqu'il ouvre les yeux, le visage diaphane et les grands yeux clairs de la sorcière sont les deux premières choses qu'il verra, et cela vaut mieux pour lui.
- Rien de cassé ? Tout est à sa place ?
C'est qu'elle n'a même pas l'air de plaisanter en plus... lorsqu'elle demande si "tout est à sa place". Une fois qu'il a repris ses esprits, un panorama pour le moins invraisemblable s'offre à lui. Il parviendra sans mal à se souvenir qu'ils ont été avalés par une étrange créature, a priori. Mais le paysage qui se dessine sous ses yeux ne ressemble clairement pas à ce que l'on pourrait imaginer des parois d'un estomac... quelle que soit la créature concernée. Ou alors... il ne vaut mieux pas savoir avec quoi elle se drogue.
Ils semblent se trouver à l'extérieur. Dans une vallée parsemée de quelques collines. Où que porte le regard, les couleurs sont extrêmement criardes, pétantes, flashy. Des roses autrement plus rose, des jaunes autrement plus fluo. Tout est une souffrance sans nom pour les yeux, pour ceux de Cléa en tout cas.
Mais ce n'est finalement pas ce qui choque le plus.
Le paysage semble constitué de... bonbons ? A vrai dire c'est encore pire que cela. Les fleurs sont en sucre brillant, comme travaillées des heures durant par un pâtissier de génie. L'herbe est en sucre également, mais cristallisé, parsemé de petits grains qui brillent sous les rayons du soleil. Les arbres semblent en réglisse et plusieurs moutons en guimauve sautillent joyeusement à quelques mètres d'eux, sans leur prêter la plus petite attention.
- Bienvenue au pays des merveilles. Lance d'une voix d'outre-tombe en lui lançant un regard de reproche bien appuyé.
- La téléportation ne fonctionne pas ici, ou elle a été bloquée. Il va falloir trouver la sortie par nous-mêmes. Lâche t'elle en extirpant un soupir qui s'entendra sans doute à un kilomètre à la ronde.
Elle a essayé... pendant des heures... le temps que le terrien se remette à bouger et sorte de sa léthargie, elle a tout tenté. Rien n'y a fait. Ce qui la passablement mise de mauvaise humeur, cela va sans dire. Cléa s'éloigne de lui et fait quelques pas avant de se retourner.
- Bon vous venez ? Je n'ai pas l'intention de moisir ici plus que nécessaire.
Ils s'e rendront compte bien assez tôt, ils ne sont pas au bout de leurs surprises... Car le Pays des "merveilles" est bien loin d'être aussi merveilleux que son nom le laisse sous entendre.
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Re: [Cléa] - Operation Enoch Ven 18 Aoû - 21:12
Bon, il fallait dire qu'elle l'avait cherché, la gamine, avec ses conneries. Elle lui avait foutu sa cordelette magique au pied. Il s'était retourné en dégainant le .45. Logique.
Strange pourrait faire la gueule en demandant des explications sur le cerveau de bobonne sur le trottoir. Il répondrait qu'il aurait dû la garder dans la cuisine.
Il n'aurait été que moyennement ironique. Elle commençait à lui courir sur le haricot, avec sa propension à se croire meilleure que tout le monde.
La réponse d'ailleurs, elle ne l'aura pas. Le Frank est efficace, et même sans pouvoir se mouvoir, il fait volte-face et vide un chargeur de balles chemisées dans le foutu diabète-zilla qui se mettait à le toiser.
Et c'est qu'elle essaye même de le faire bouger. Ah, ça, il fallait y penser avant de sortir les foutus lassos magiques. Ah ça, on ne l'y reprendrait plus, le Frank ! Il allait l'entendre, le Señor Magico, avec ses breloques de jean-foutre !
** *
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Après avoir rencontré celle qui se dit être la "femme" du Docteur Stephen Strange, je me suis retrouvé à me faire bouffer par une créature hostile de nature inconnue, qui m'a propulsée dans un endroit inconnu.
Un endroit qui pue le glucose et la guimauve.
Les saloperies soit-disant protectrices du "Señor Mágico" n'ont servi à rien, évidemment. Il faut que je garde à l'esprit d'aller lui arracher les couilles quand je serais sorti de ce merdier.
Ma montre indique le 16 Juillet, 1527 EST. Il va falloir qu'on trouve une sortie de cet endroit.
C'est bien la première réflexion qui lui vient à l'esprit, tiens.
Ça, et l'haleine de l'arpenteuse de podium anorexique sur laquelle le Strange a foutu le grappin. Il devait y avoir une histoire intéressante derrière. Une histoire dont Frank n'avait rien à foutre, mais une histoire quand même.
" Putain. " se contente de ponctuer le Punisher, en se relevant, " Je déteste la magie. "
Un regard à sa montre lui indique qu'il est tombé dans les vapes pendant trois heures et demi. Une inspection rapide de son matériel lui indique qu'il n'a rien perdu, mais surtout que la sylphide ne lui a rien tiré. C'est pas plus mal.
Elle fait les cent pas, elle se plaint. Elle a l'air de le tenir directement pour responsable. Elle parle beaucoup. Elle est gonflante. Frank, lui, prend connaissance du terrain.
Il n'est plus au Kansas, c'est déjà sûr. Une rapide inspection du sol lui confirme que tout est bien en sucre. Parce que de toutes les foutues réalités magiques alternatives dans lesquelles il aurait pu se retrouver, il fallait que ce soit dans un Disney pour gamins demeurés. Foutu nom de Dieu.
" On est au moins d'accord là-dessus. " répond-t-il à la grande perche, en se saisissant d'une munition à fragmentation de 40 millimètres qu'il charge dans le lance-grenades de son fusil d'assaut, " Maintenant, à moins que tu n'aies une expérience pertinente de la survie à partager, j'aimerais un peu de silence. "
Il est diplomate, le Frank. Notez qu'il a évité le "Ta gueule". Un gentleman. Même pas de baffe dans la gueule.
Non, il faut dire qu'il est trop occupé à épauler son arme et à régler son viseur holographique en direction du troupeau de trucs roses ressemblant à des moutons qui flânait nonchalamment à quelques centaines de mètres de là.
- PLOP -
Une pression sur la gâchette, et l'explosif fuse. Si tout se passe bien, il n'y a que quelques secondes à atteindre avant d'avoir du méchoui.
Test de terrain.
1) Savoir si on est dans un foutu Disney et si, donc, ses armes serviront à quelque chose. 2) Récupérer de quoi se nourrir, au cas où ils soient encore piégé là à la nuit tombée. 3) Bonus : Frank déteste les saloperies rose bonbons
Cléa Strange
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Re: [Cléa] - Operation Enoch Lun 2 Oct - 21:43
- Et j'aurais tendance à dire qu'elle vous le rend bien. Lance Cléa en arquant un sourcil.
D'un mouvement du menton, elle indique la cheville du mercenaire autour de laquelle est en train de s'enrouler un brin d'herbe en sucre. Sur ce même brin d'herbe, ce qui ressemble à une grosse chenille en gélatine pas très ragoutante, même s'il faut lui reconnaitre les très jolis crocs saillants prêts à s'enfoncer dans son mollet.
Alors qu'il charge son fusil, ce qui est déjà en soi une très mauvaise idée -et surtout inutile vu l'endroit où ils se trouvent-, Cléa le dévisage un moment, interdite. Ça fait bien longtemps que personne n'a osé lui parler sur ce ton. Et, contre toute attente, un léger sourire amusé étire la commissure de ses lèvres.
- Si je m'y connais en survie... ça se voit que vous n'avez jamais rencontré mon oncle. Lance t'elle en s'imaginant brièvement la tête enflammée de Dormammu.
Son sourire disparait cependant bien vite dès qu'elle le voit poser son arme sur son épaule, armer et visiblement viser le troupeau de créatures magiques paisiblement installé dans sa pâture. D'un mouvement sec, des anneaux d'or s'extraient de la paume de ses mains et, au moment où le projectile devrait exploser ces pauvres bêtes en un million de particules, la fragmentation de mort se transforme en une pluie de pétales qui ne fait même pas bouger d'un poil la moindre bête.
Les fleufleurs ce n'est d'ordinaire pas vraiment la tasse de thé de Cléa. Il appréciera, elle a choisi cette forme rien que pour lui. Nul doute qu'il va a-do-rer. S'il veut jouer au plus chieur, elle se doit d'être à la hauteur.
- C'est plutôt vous qui allez la boucler. Vous n'y connaissez rien en magie et vous allez simplement réussir à nous faire tuer, terrien.
Sa voix froide tranche l'air. Il va bien vite comprendre où elle veut en venir. Dans un nouveau mouvement aérien, suivi d'une légère gerbe d'éclairs pourpres, une petite forme se matérialise à leurs pieds. Un chien, de taille moyenne, plus petit que les moutons, se met à gambader joyeusement vers le troupeau. Alors qu'il arrive à leur hauteur et comme si les dizaines de créatures rassemblées partageaient le même esprit, elles stoppent toutes ce qu'elles étaient en train de faire dans un même mouvement et fixent l'animal s'avancer dans leur direction. La scène a ce petit côté flippant des films d'horreur, lorsque les oursons en peluche se mettent à dévorer les gentils petits enfants. L'illusion, parfaite jusqu'au bout des poils et jusqu'à son odeur, se fait alors littéralement happer par des centaines de dents monstrueusement luisantes. Du moins était-ce l'objectif, car le chien se volatilise au premier contact. Regardant tout autour d'eux un bref moment, les moutons se remettent à brouter comme si de rien était.
- Ici, si vous n'êtes pas en sucre, vous êtes considéré comme un indésirable. Et les indésirables sont détruits.
Pas besoin de lui faire un dessin, du moins espère t'elle que cette fois la mise en garde est suffisamment claire.
- Donc...
Cléa fait brusquement volte face dans sa direction, et pointe vers lui un doigt auréolé d'un fin anneau violine sur lequel brille quelques signes occultes. Il aura l'impression d'avoir été percuté par quelque chose de mou, comme si une guimauve venait de se scratcher contre sa joue. Puis, s'il baisse les yeux sur son corps... il pourra admirer un vaillant, magnifique et succulent pain d'épices. Ses munitions se sont transformées en grains de raisins secs, ses armes en cannes à sucre d'un rouge profond strié d'un blanc immaculé et, s'il venait à croiser son reflet dans quelque étendue d'eau, il se verrait arborant un franc sourire de bonbon acidulé.
Là elle s'est fait un pote.
Cléa conserve un sérieux à toute épreuve, mais l'envie de lui rire au nez est presque intolérable. Vu le caractère du bonhomme, il fait peu de doute qu'il ne va pas du tout apprécier la transformation. Pour sa part, Cléa arbore une sorte d'armure transparente qui n'est autre que du sucre cristallisé.
- Si vous êtes sage je vous ferai la même. Mais pour cela il va falloir arrêter de me parler comme si c'était moi la responsable de cette situation. Lui dit elle d'un air on ne peut plus détaché, malgré le froncement bien perceptible de ses fins sourcils blancs.
Bon. Maintenant qu'ils ont bien perdu du temps, ils vont peut être pouvoir y aller. Sans l'attendre, Cléa se dirige vers les moutons psychopathes en guimauve et passe près d'eux sans qu'aucun ne prête attention à sa présence. Ils marchent un long moment, Cléa se murant dans le silence. Non pas parce qu'il l'a si gentiment demandé, mais bien parce que cette situation l'exaspère au plus haut point et qu'elle tente tant bien que mal de garder son agacement pour elle.
Alors qu'ils pénètrent dans une forêt aussi dense qu'une jungle, avec ses grandes feuilles d'émeraudes qui irradient sous les rayons du soleil, et des insectes en réglisse qui somnolent paresseusement sur certaines branches, Cléa s'arrête net et tend le bras sur le côté pour indiquer au mercenaire de ne plus bouger.
D'un coup sec, elle s'aplatit sur le sol en tirant le bras en pain d'épice de son compagnon de fortune. Un doigt sur les lèvres, elle indique une direction précise à Franck de sa main libre. Doucement celle-ci s'agite dans les airs, comme si elle tentait de gommer le paysage du plat de la paume. A chaque va-et-vient, l'image se transforme, écartant quelques branches de-ci de-là, et laissant peu à peu apparaître différentes formes tout d'abord floues, puis de plus en plus nettes.
*Ne prononcez plus un mot. Pensez simplement et je vous entendrai.*
Bien obligée d'ouvrir un canal télépathique avec cet étrange individu, vu les circonstances. Cléa indique des choses qui bougent à une trentaine de mètres d'eux, révélées par sa magie. Des... haches de toutes les tailles, dont certaines parfaitement hors normes ; des scies aux dents pointues ; des marteaux qui frappent en cadence. Sans personne pour les manier, bien entendu.
*Ce sont des CandyOuts. Les outils responsables de la taille de la végétation en sucre de cette dimension, des ouvriers en quelque sorte, mais ils font également office de milice quand cela est nécessaire.* Explique t'elle, sa voix s'immisçant dans l'esprit de son pain d'épice de compagnon, avant de poursuivre. *Stephen vous expliquerait mieux que moi le métal dont ils sont composés, je ne les ai affrontés qu'une seule fois et ça n'a pas été une partie de plaisir. Ce que je peux vous dire c'est que ce métal entre en résonnance avec le moindre son, et à très haute intensité, de manière à prévenir tous les CandyOuts travaillant dans la forêt dans un rayon de quarante kilomètres environ. Le moindre craquement de branche, même une respiration un peu trop appuyée sera détectée.*
Si l'on en juge par la vingtaine d'ouvrier rassemblés sous leurs yeux, et que l'on imagine que chaque équipe traite environ un ou deux kilomètres carré ; si on multiplie cela par les quarante kilomètres d'envergure que leur permette de parcourir leur communication d'alerte... ça fait vraiment... beaucoup de haches, de marteaux et de scies... En temps normal, ça ne serait pas un problème pour un sorcier suprême. Sauf que...
*Leur métal absorbe également la magie, donc s'ils captent notre présence, ils vont très rapidement détecter que nous ne faisons pas partie de leur monde. J'espère inutile de devoir préciser que même si je rendais leur forme normale à vos armes, elles ne les égratigneraient même pas.* Lâche t'elle d'une voix monocorde où ne perce pas la plus petite inquiétude.
Et pourtant... ils sont mal. Le regard clair de Cléa se pose sur Franck.
*J'écoute vos brillantes idées pour nous sortir de ce pétrin, monsieur le survivaliste.*