Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Darkness in Hell's Kitchen [Ghost Rider] Jeu 18 Avr - 13:45
Hell’s Kitchen. Un quartier de New York ; dans l’île de Manhattan, plus précisément. Une zone pauvre, difficile. Misérable, même. Une trace sur la belle image que veut donner New York de son centre d’attraction. Un petit furoncle, un sale bouton. Les autorités tentent de l’évacuer, le faire disparaître ; cacher la tristesse sous le tapis. En changeant son nom, pour l’appeler Clinton and Midtown West. En installant des programmes de réhabilitation. En annonçant en faire une priorité de l’emploi et du vivre-ensemble.
Un endroit dur. Un endroit violent. Un endroit âpre. Un endroit dangereux. Un endroit fou ; pour personnes désespérées. Où les crimes sont réguliers. Où les secours interviennent chaque soir. Où des vies sont prises… et bien d’autres brisées.
Où l’espoir est faible, faillible et vulnérable. … mais pas inexistant. L’espoir demeure. L’espoir existe. L’espoir perdure. Maladroit. Pataud. Avec des erreurs, des failles, des maladresses ; de mauvais moments, et des instants de grâce.
Certains l’incarnent. Certains se battent pour lui. Certains deviennent l’espoir. Certains y renoncent, aussi.
Aujourd’hui, en plein jour, quelques policiers ont fait une découverte terrible, dans l’un des nombreux immeubles malfamés et squattés du quartier. Une salle. Une pièce, en sous-sol. Avec à peine un soupirail, une légère ouverture vers la surface ; trop petite pour voir, trop faible pour être entendu. Un agent d’entretien a signalé la pièce, notamment à cause de l’odeur qui s’en échappait. La police a mis deux jours pour venir ; ils l’ont regretté.
Pas de corps. Mais une odeur de mort. Pas de trace. Mais une sensation d’horreur. Pas d’indice. Mais la certitude que quelque chose s’est passé ici… que quelqu’un a souffert, et a demandé de l’aide ; et a désespéré.
Une enquête est lancée, elle ne donnera rien. Des tentatives pour recouper cela avec les disparitions sont menées, mais… il y en a trop ; et trop peu de bons agents. Cela va disparaître. Cela va s’évaporer, de soi-même. Les gens vont oublier. Les gens vont passer outre. … mais pas lui.
Lui a appris. Lui est venu. Lui a proposé ses services, aux locataires de l’immeuble. Lui a été embauché, pour des tarifs minimes. Lui a laissé ses sens happer les odeurs, les sources de chaleur, les sons, les sensations. Lui a senti, oui. Quelque chose. Quelqu’un. Un être. Une horreur. Du soufre. Le Mal.
Maintenant que la nuit est venue, il avance – et fait taire les tremblements qu’il a ressentis, apaise sa propre peur. Il avance, au cœur de la Cuisine de l’Enfer ; prêt à rencontrer les suppôts du Malin. Incarnant lui-même ce Diable qu’il entend confronter.
Il avance, ainsi. Il entre, dans l’immeuble. Pas celui de la pièce, de la salle ; des odeurs et de l’horreur. Le voisin. A côté. Il sait, il connaît son quartier. Il sait que les bâtiments communiquent entre eux, notamment en sous-sol. Et il sait, surtout, que les criminels, les monstres, les fous sont intelligents – et dispersent leurs lieux d’action.
Un endroit pour bloquer leur victime. Un autre pour lui faire du mal… à proximité.
Il avance, ainsi. Au cœur du sous-sol, sous les néons rouges et froids. Et durs. Et violents. Et annonciateurs du pire.
Il se crispe. Parce qu’il sent. Une odeur de soufre. Une odeur d’ombres. Une odeur de ténèbres. Une odeur d’encens lourd. Une odeur de peur. Parce qu’il entend. Des mots murmurés. Des paroles chantonnées. Des chants professés. Du Latin détourné. Du Mal évoqué. Parce qu’il ressent. Une aura. Une ombre. Une présence. Une violence. Une folie.
Il avance, discret et précis ; et son radar capte, alors. Une présence. Une avancée. Un être, qui glisse entre les couloirs et s’approche de sa destination, d’une salle perdue où sont réunis d’autres, au cœur mauvais et perdu.
Un fou. Un dément. Un corrompu. Un soumis. Un Prêtre du Mal.
Il prend une grande inspiration, et soupire. Ses poings se serrent, ses mains se crispent sur ses bâtons. Ça va être une longue nuit…
Re: Darkness in Hell's Kitchen [Ghost Rider] Dim 28 Avr - 19:53
DARKNESS IN HELL'S KITCHEN
Cela fait depuis quelques temps que des choses étranges se déroulent dans Hell 's Kitchen. Ce quartier est la proie de nombreuses anomalies invisibles... Indistinctes... Semblables à de petits évènements insignifiants qui se mêle au quotidien de ce quartier. Ce qu'on considère comme normal devrait être anormal mais le regard fuit toujours devant ce que l'on ne comprend pas... Ou ne comprend pas...Et les yeux dévient pour ne pas voir l'inconcevable... Sans se douter que cela peut-être concevable... Si on se place de l'Autre Côté. Insidieuse est cette atmosphère poisseuse, vulgaires sont ces êtres de chairs qui partent en guerre contre leurs tracas si éphémères... La Cuisine des Enfers porte bien son nom en cette nuit... Comme à son habitude d'ailleurs... En cette nuit, le Diable - Car il se considère ainsi - Va avoir cette occasion unique de se confronter à la véritable noirceur de son monde: en réchappera-t-il vivant ? Changé ?
Le voilà qui plonge dans les méandres de ce dédale de ce quartier infernal. Glauque à l'atmosphère inquiétante, chacun de ses pas l'amène vers sa propre destinée: ce héros au cœur noir et à la justice intraitable voyage dans un monde qui lui paraît si connu mais qui demeure , en vérité, inconnu. Et il arrive enfin là où il pense qu'il aura une réponse à une multitude d'interrogations qui le confrontera à découvrir une vérité dont il ne devrait s'attendre.
Ils psalmodient des paroles en un dialecte des plus étranges, semblable à des mots mélangeant le grec, le latin et le sumérien. Du moins, en apparence ou a priori... Une communauté d'hommes encapuchonnés chante quelque chose ou semble convoquer quelque chose. Là, ils sont trop nombreux pour tenter quelque chose et il y a trop d'inconnus: veut-il tenter malgré tout de s'y opposer ? Souhaite-t-il continuer à les observer ? Est-il plus sage de se retirer ? Car, il y a une odeur et une sensation si désagréable, si perturbante: est-ce une de ces sectes fanatiques qui se complaisent dans la vertu du fantasme ? Ou bien est-ce réellement ce qui se déroule sous ses yeux ? Un Appel... Une convocation...
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En haut de ce building... Il sait pourquoi il est ici. On l'a prévenu... Il est de retour pour lui jouer un mauvais tour... Voilà la raison de son existence: ces humains sont si faciles à amadouer et manipuler qu'il faut une Force Obscure pour combattre une Puissance Obscure. Il écoute, il ne dit rien, il observe... Patiemment... Calmement... Les lueurs de cette ville le conduisent inévitablement au Quartier que l'on considère comme les Enfers et où règne un Diablotin, un Imbécile, un Crétin de Service qu'il convient de mater sans ménagement. Il ne l'aime pas car il prétend être ce qu'il n'est pas. Il a son utilité mais elle est toute relative... Pour le le moment en tout cas. Il s'aventure dans SON monde: il pourrait le laisser naviguer afin qu'il se perde. L'Humain En Lui ne le lui permettrait pas. Alors, il n'a pas d'autres choix que de se servir de cet espèce d'imbécile à son propre avantage.
Alors, il enfourche sa moto légendaire et...
La viré peut commencer dans la nuit de cet endroit sans importance pour lui... Jusqu'au lieu que l'on Nomme "la Cuisine des Enfers". Un lieu dont on dit qu'il serait la Porte des Enfers, un endroit comparable à l'Enfer sur Terre où toute la misère du monde s'accumule tel un amas de crasse puant... Son Royaume sur Terre... Son lieu où il s'établira un jour et où il y fera régner sa loi et sa justice expéditive. Un lieu dont le Gardien n'est ici que grâce à son bon vouloir...
Sa formidable moto enflammée, hantée, damnée pénètre au cœur de New York. A une vitesse extraordinaire, sous la pâleur et le froid de la nuit où une Lune sombre et opaque révèle à peine quelques ténèbres froides et dangereuses, il parvient à sa destination. Hell’s Kitchen. Un quartier dur. Une zone violente. Un endroit âpre, agressif, désespéré ; où les bourreaux côtoient les victimes, où les âmes se damnent pour quelques minutes de plaisirs interdits.
Le Motard Fantôme n’est cependant pas là pour cela, ce soir. Il a une cible. Il a un lieu précis à visiter. Une allée… spécifique.
Celle qui borde les deux immeubles. Celle qui lie les deux bâtiments – là où l’étrange pièce a été trouvée, source de tant de questions et de troubles chez les enquêteurs dépassés de la police locale ; et là où les horreurs se font.
Ghost Rider y arrive, se gare. Il sent, alors. Il ressent, il est sensible à la puanteur, au Mal qui exsude dans cet endroit oublié de tous. Mais… avant qu’il puisse agir… alors qu’il parle, qu’il se prépare… avant qu’il puisse descendre de son véhicule…
CHTONG
Un bruit. Un choc. Un projectile. Un élément file dans le froid et la nuit, pour venir frapper le sol devant lui ; et rebondir, pour repartir en arrière. Parfaitement rappelé par une corde fluide, et une main sûre.
« Je… suis doué, pour sentir, aussi. Mais je suis curieux de savoir… de qui vous parlez. »
Une voix forte. Un ton autoritaire. Une forme qui émerge de la nuit. Une forme… rouge. Celle d’un diable, dans la cuisine de l’enfer. Celle du diable, pour ceux et celles qui y commettent des crimes.
Daredevil avance. Daredevil s’avance. Il manie encore son bâton, qu’il replace aisément contre un autre, pour former une arme plus longue. Il approche, alors ; sûr de lui, de son aura, de son impact. Mais… alors qu’il jugule ses pas, pour marquer sa présence…
« Hughn ! »
Il défaille. Il trébuche. Il se retient, au mur, et se cale dessus. Il peine. Il souffre. Il… est blessé, et Ghost Rider le découvre pleinement ; bien moins charismatique, et bien plus… humain, soudain.
« C’est… ah. Hrm. Je… me doute que… vous évoquez ici… ceux que j’ai croisés, et responsables de cette… anicroche. »
Une anicroche ? Si c’est ainsi que l’on peut appeler ce moment étrange, intense, troublant, où Matt Murdock a été agressé par derrière, frappé, tabassé et projeté – comme s’il ne pesait rien ; comme si les règles de la réalité n’avaient plus cours. Il s’est défendu, débattu, a repoussé… et a été blessé ; par balle.
Ce qui confirme que ses ennemis sont bien humains, et mortels… mais sûrement dotés de forces obscures, si le Motard Fantôme est là. Bien. Ça veut dire qu’ils peuvent aussi saigner, alors…
« J’ai… soigné ma plaie, et je me préparais à… y retourner. Mais… ack. Je… pense que nous pourrions… faire un bout de chemin… ensemble. »
Objectivement, pour profiter de la présence du Ghost Rider – un être que Matt connaît un peu, au minimum pour ce que son ex-compagne, Natasha Romanoff, lui a raconté de leur association avec les Champions. En tant que Catholique, Matt réprouve l’existence et l’action du Motard, mais… ici et maintenant… Il doit bien admettre qu’il peut l’aider – surtout s’il concentre tous les coups sur lui…