Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Jeu 24 Oct - 15:18
Ils partent.
Aussi fou que cela paraisse. Aussi dingue que cela soit. Aussi choquant, troublant, marquant, honteux et terrifiant que cela demeure. Ils partent ; tous. Tous deux dans la pièce. Tous ceux dans l’étage. Tous ceux dans l’immeuble. Tous ceux dans la Tour Stark.
Toute la Tour Stark et ses occupants partent… ailleurs. Dans l’un des vortex créés par Spot. Dans l’un des portails générés par le super-vilain, qui libère toute sa puissance après le refus provocateur de Tony Stark.
Ils partent tous – et arrivent ailleurs, oui. Sur une autre Terre. Dans un autre monde ; assurément bien différent du leur.
Et Iron Man, marqué comme tous par le choc physique, psychique et cosmique de ce voyage imposé, commence à s’en rendre compte – car il se remet à peine de tout ceci.
« Qu… quoi ? Quoi ?! »
Le Vengeur Rouge et Or se redresse, enclenche des vérifications… et blêmit, sous son casque, en découvrant les données et éléments qui se déploient devant lui. Il comprend. Il comprend très vite ce qu’il se passe. Mais… ce n’est pas pour autant qu’il va l’accepter.
« C’est… quoi ? Il a fait… quoi ?! Oh… oh bordel… oh le fils de… »
« Tony… ? »
La voix hésitante de Spider-Man s’élève à ses côtés, alors qu’il se redresse aussi.
« Je… on a bougé, j’crois. On est… ailleurs. Mon… wow. Mon sens d’araignée, est… en roue libre, c’est… »
« Il ne pouvait pas être en roue libre avant, ton foutu sens d’araignée ? Hein ?! Genre quand les trop nombreuses fois où t’as affronté ce tocard, hein ? Bon sang… bordel ! T’as vu la galère ? T’as vu la galère où tu nous as mis ?! »
Iron Man se tourne, et l’on peut lire son irritation même sur l’aspect froid et métallique de son casque. Peter Parker en prend note, et prend une posture défensive ; au cas où.
Tony le voit… et n’apprécie pas. Ce qu’il fait, lui. Et cela ne dure pas, heureusement car il s’apaise ; un peu.
« Je… rah, pardon. Je… bon, euh… surveille-le. Non. Réveille-le. Réveille-le ! Et dis-lui de nous ramener ! Je… je vais voir les gens. Mes gens. Je vais voir mes gens, et vérifier qu’ils vont bien !! »
L’inquiétude se lit dans ses mots et son ton, alors qu’Iron Man décolle et file dans les couloirs de la Tour Stark.
Il est sincèrement inquiet pour eux, et il doit voir comment ils vont. Ce qui laisse Spider-Man seul – et le pousse à s’approcher de la cuve, et à l’ouvrir lentement, pour tenter d’approcher un Spot dont il se méfie toujours, évidemment.
« Euh… okay. Jo… Jonathan ? Tu m’entends ? Docteur… Ohnn ? C’est… ça… va… ? »
Pas sûr – mais il va falloir qu’il se remette, pour tous les ramener !
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Jeu 24 Oct - 15:53
Spot émerge doucement, ses paupières se soulevant avec effort. Il sent son corps faible, engourdi, mais quelque chose d'autre brûle en lui. Un éclat de triomphe, un sentiment de victoire qui s'empare lentement de son esprit. Ses lèvres esquissent un sourire tremblant. Oui, il l'a fait. Il a ouvert un portail comme jamais auparavant. Il a déplacé tout le monde—Spider-Man, Tony Stark, et tous les autres—vers un autre monde.
Sa respiration s'accélère alors qu'il se redresse légèrement, ses yeux s'écarquillant sous le choc de sa propre réussite. « J’ai... réussi. » Sa voix est basse, un murmure d'abord, avant de monter, vibrante d'excitation. « J’ai tout emporté... avec moi ! Toutes les menaces... tout ce qui m’a jamais gêné... sont ici, maintenant. Je les ai tous... emportés. »
Il rit, un rire presque hystérique, un éclat de folie prenant racine dans ses yeux. « Ici, dans cette nouvelle dimension, c'est moi qui gagne ! Moi ! Tu ne m’as jamais vraiment arrêté, Spider... ou peu importe ton nom. » Il se redresse, vacillant légèrement, son esprit toujours enfiévré par le succès.
Mais rapidement, le triomphe tourne à la douleur. Il porte ses mains à sa tête, la prise ferme, ses doigts crispés sur ses tempes. Une onde de douleur traverse son crâne, le souvenir de l'immense effort nécessaire pour créer ce portail le rattrape. Il gémit, sa voix tremblante. « Ah... ce... mal de tête... »
Spot vacille, son euphorie contrecarrée par la réalité de l'effort surhumain qu’il a fourni. Il titube, mais garde son sourire fou, refusant de laisser la douleur ternir son moment de gloire.
Spot vacille encore, ses mains toujours serrées contre sa tête alors qu'il tente de contenir cette douleur perçante qui résonne dans son crâne. Il respire rapidement, ses lèvres tremblant légèrement sous la tension, mais il refuse de laisser ce mal physique entamer sa fierté.
"Si ca va bien...?" Il éclate de rire, un rire déformé par la douleur et l'exaltation, résonnant à travers la pièce. "Est-ce que ça va bien...? J'ai... tout... déplacé. J'ai tout contrôlé. Bien sûr que ça va bien ! Ça va même mieux que jamais !" Sa voix se fait rauque, presque démente, alors qu'il force son regard à se poser sur les environs, savourant ce qu'il croit être une nouvelle victoire.
Il serre les poings, l'exaltation prenant le dessus malgré les vagues de souffrance qui l'envahissent. "Tu ne comprends rien... c’est ici, dans ce monde, que tout change. Ici, personne ne peut m’arrêter. Pas même toi ! Peu importe ce que tu crois savoir de moi... tu ne me connais pas vraiment." Son rire devient presque hystérique alors qu'il se penche légèrement, la migraine rongeant encore son esprit, mais il refuse de se laisser abattre.
"Ici... c’est ma victoire. J'ai enfin... tout gagné." « Peu importe... j’ai... j’ai réussi ! »
Spot, dans son élan de triomphe, tourne finalement son regard vers Spider-Man. Une nouvelle idée lui traverse l’esprit, une idée simple, brutale : se débarrasser de cet éternel problème une fois pour toutes. D’un geste rapide et déterminé, il tend sa main vers l'Araignée, les doigts tremblants de rage et de puissance retrouvée. Il cherche à ouvrir un portail sous lui, à le faire disparaître, comme il l’a fait pour tant d'autres avant.
"Tu vas disparaître, Spider-Man... enfin."
Mais rien ne se passe. Son sourire de victoire se fige. Ses doigts se crispent, sa main tremble davantage. Il force encore, tentant de concentrer son pouvoir... mais toujours rien. Pas de portail. Pas de vortex. Rien ne se matérialise.
L’incompréhension traverse son regard, puis l’agacement. Spot recule, secoue la tête comme pour chasser cette défaillance, mais l’impuissance persiste. "Non… non, non, non !" murmure-t-il, sa voix se teintant d’angoisse. Sa main, encore tendue, ne parvient pas à réagir comme il le souhaite. Son contrôle est brisé, et la réalité lui échappe à nouveau.
Jonathan Ohnn tombe à genoux, la tête baissée, frappée d’un mélange de frustration et de désespoir. "Pourquoi… pourquoi ça ne marche pas ?!" Son ton est plus faible maintenant, son souffle plus court. "Je… je devrais être capable… je devrais être invincible !"
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Ven 25 Oct - 15:29
« Oh. »
Une réaction de surprise et de trouble s’échappe du masque de Spider-Man, alors qu’il arbore une posture de prudence – mais surtout de stupéfaction, en vérité. Il est surpris, oui. Doublement surpris, même.
Surpris par la révélation de Spot, qui annonce qu’il n’a plus accès à ses super-pouvoirs – ce qui a du sens, au fond. Une telle utilisation, une telle téléportation, un tel transfert en masse et en nombre l’a sûrement vidé. C’est logique scientifique… mais absolument pas pratique pour eux, clairement. Mais surtout…
Surtout, Peter Parker est surpris – car à aucun moment son sens d’araignée l’a alerté. Ce qui veut dire que Jonathan Ohnn n’est plus, en l’état, une menace. Ce qui veut dire que le super-vilain a clairement un souci de super-pouvoir… et leurs problèmes ne font que commencer, alors.
L’Araignée se reprend, cependant, et reparle.
« Hey… hey. »
Son ton est calme, posé ; rassurant, espère-t-il.
« C’est… calme-toi. Calme-toi, Jonathan. Je… bon, je me doute que ça doit être perturbant, mais… hey. Ça va aller. Calme-toi. »
Il sourit, sous son masque, et s’approche.
« Je… bon, je… je vais être honnête : je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi tu as fait ça, je… Je veux dire, ça… ça allait, non ? On… bon, il y a eu les soucis avec Tony, il y a eu bagarre – et j’suis venu. Mais… ça s’était calmé, non ? Tu avais même… tu avais même accepté que Tony t’emmène, t’amène directement à la Tour Stark pour étudier ce qui est en train de t’arriver, et pour t’aider. Alors… pourquoi, en fait ? »
Il grimace, et croise les bras ; perturbé et interrogatif, clairement.
« Pourquoi… tout ça ? Pourquoi exploser, ainsi ? Pourquoi vouloir absolument aller dans un autre monde, même si je comprends hein, alors que tu avais accepté que Tony t’aide ? J’veux dire… j’veux pas t’embêter, mais… ça me paraît pas… cohérent, tu vois ? Et bon… j’sais que tu as des soucis et tout, mais… c’est dommage, non ? Là, t’es… pas bien. T’es pas en forme, t’es pas bien – moralement, et du coup dans tes super-pouvoirs. Est-ce que ça serait pas mieux de… se relâcher ? Redescendre un peu ? Et tout simplement… aider, à gérer tout ça ? Pour nous ramener, et après reprendre le contrôle ? De toi et de ta vie ? »
Peter sait qu’il tente quelque chose d’audacieux ici – mais il est fatigué des luttes incessantes et insensées contre ses ennemis. Il veut du sens. Il veut du bien. Il veut du vrai. Il veut de l’espoir… et ouvre ainsi la porte de la cuve, pour inviter Spot à en sortir.
« Allez… on la joue scientifiques de l’extrême, on fait du McGyver de la Physique, et on gère tout ça ? Docteur Ohnn ? »
Il y croit. Il veut y croire. Il a besoin d’y croire – et que ça réussisse, surtout…
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Ven 25 Oct - 16:08
Spot écoute, éreinté et abattu, alors que la voix rassurante de Spider-Man l’atteint. Les mots flottent dans l’air, adoucissent l’angoisse qui monte en lui, alors même que tout espoir de puissance semble l’avoir quitté.
Il reste silencieux un instant, absorbant le choc des événements et la simplicité des paroles de Spider-Man. Jonathan Ohnn, le brillant scientifique qui voulait toucher les étoiles – le voilà réduit, dépossédé, et son cœur se serre un instant. Tout son rêve de revanche, de pouvoir… a éclaté. Pourtant, au milieu de cette tourmente intérieure, une étrange lucidité surgit.
"Ouais… ouais. Je…" Sa voix tremble un peu, mais il continue, presque résigné. "J’ai tout gâché, hein ? Et… tout ça pour quoi ? Pour finir ici… vulnérable."
Il inspire, relevant lentement le regard vers Spider-Man. Il lit dans son attitude une étrange forme de compréhension, et cela le touche, contre toute attente. Ohnn se laisse aller à la réflexion, conscient qu’il n’a plus rien à perdre, ni même de quoi échapper. La peur et l’instinct de survie semblent disparaître, remplacés par une fatigue résignée.
"Tu sais quoi, Spider-Man ? Peut-être que… peut-être que j’avais tort." Il détourne le regard, comme s’il peinait à admettre cette part de lui. "J’pensais… que je pouvais reprendre le contrôle, que j’étais enfin capable de tout. Mais au final, c’est juste… c’est moi qui n’ai plus rien. J’ai voulu jouer le grand méchant… et me voilà ici, à moitié cassé."
Spot hoche lentement la tête, comme en signe de capitulation. Les mots de Spider résonnent en lui, et quelque chose d’inattendu l’apaisent. Peut-être que cette collaboration, cette étrange offre de rédemption scientifique, n’est pas aussi insensée qu’il l’aurait pensé autrefois.
"Alors… ouais. McGyver de la Physique, hein ? Peut-être que… peut-être que ça pourrait vraiment marcher."
Il observe Spider-Man, un sourire amer étirant ses lèvres, essayant de ramener un peu de légèreté dans cet instant étrange où il se retrouve… vulnérable.
"Alors… McGyver de la Physique, hein ?" Il sourit en coin, se frottant les tempes. "J’suppose que ça fait de toi… quoi, le Robin de la Physique ?" Il secoue légèrement la tête, amusé malgré tout, avant de grimacer, une main toujours posée contre son crâne.
Puis, après une pause, il ose reprendre, mais avec une douceur inattendue, presque sincère. "Dis, Spider… enfin, t’as toujours été comme ça ? À toujours… essayer de raisonner les types comme moi, même quand ils t’ont pourri la vie ?"
Jonathan Ohnn prend une inspiration, et cette question, il la pose presque pour lui-même. "Enfin, je veux dire… c’est pas comme si t’avais pas des raisons de nous détester, tous autant qu’on est, ceux qui t’en veulent. Mais… t’es là, à essayer encore de… je sais pas, faire en sorte que ça se termine bien."
Il abaisse les yeux, perdus dans ses propres pensées. "C’est quoi, ton truc, vraiment ? Pourquoi tu… fais tout ça ?"
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Lun 28 Oct - 14:56
Il parle. Jonathan Ohnn parle ; il s’ouvre, même. Il sort, en vérité, du cercle de noirceur, du trouble et de la perte de sens dans lequel bien trop de personnes s’abandonnent, quand les événements deviennent trop difficiles et eux trop vulnérables. Spot sort de là. Spot l’écoute, Spot est sensible aux mots de Spider-Man… et arrive à souffler, à relever la tête.
Peter Parker en est heureux, et fier. Même pas fier de lui, au fond, car cet éternel insatisfait minimise constamment ses réussites, pour se concentrer sur ses échecs et ses failles. Non, il est fier de Jonathan – il est fier du super-vilain, qui parvient à sortir de sa noirceur, de sa dépression, de ses doutes et failles. Il est fier de cette avancée, il est fier de retrouver un peu de Jonathan derrière les vortex et le costume de Spot, mais…
Mais le Docteur Ohnn lui parle, l’interroge avant que l’Araignée puisse le lui dire tout cela. Et alors qu’ils évoluent en dehors de la cuve, le super-héros est troublé, perturbé – et ça se voit, autant que ça s’entend.
« Oh. »
Oh, oui. Oh, il n’a pas vu venir cette question – fort juste, fort légitime, mais inattendue. Notamment dans la relation entre lui et Spot, où ils échangent plus de bourre-pifs que des révélations intimes, hein.
« Et bien… euh… »
Cependant, Peter ne veut pas abandonner Jonathan ainsi, il ne veut pas le laisser avec une vague pirouette, alors que le scientifique perdu s’ouvre et ose une question personnelle. Parce qu’il veut avancer. Parce qu’il veut s’améliorer. Parce qu’il veut… s’inspirer ? De lui ? Peut-être… Parker en est le premier surpris, et troublé, mais… flatté, aussi. Il est flatté, et… et il doit…
Il doit parler. Vite. Et bien. Super, zéro pression !
« Hum, c’est… difficile. J’veux dire, je… j’pourrais que je sais pas, hein, mais… »
Il inspire, et reprend ; d’une voix plus sûre et calme, plus assurée. Plus en contrôle. Plus lui-même, définitivement.
« Je fais ça… parce que je peux ; donc, je le dois. J’ai… je… on… on m’a dit jadis que… si j’peux aider, j’dois aider. Si j’vois quelqu’un qui n’est pas bien, et si j’peux filer un coup de main… ben, pourquoi ne pas le faire ? Ouais, j’sais, y a plein de raisons pour ne pas le faire – pas le temps, pas l’envie, sale journée, engueulade avec ta meuf, soucis de fric, mais… mais… Au fond ? Au fond, on peut. Au fond, on peut aider. Au fond, on peut filer des coups de main – et on en aura toujours besoin, nous, aussi. On a toujours besoin d’un coup de main, aussi fort qu’on se pense, qu’on se croit à certains moments. Et on est bien content d’être aidé, alors. Donc… pour ça. Pour tout ça, en fait. Parce qu’on peut avoir besoin d’aide, alors autant aider quand on le peut. Mais surtout, je… Y a une sorte de… devoir, tu vois ? Un devoir intime, personnel, moral. Si on peut aider… on doit. Si on a la force, la capacité, le… ouais, ah. »
Un sourire sincère et amusé glisse sous son masque.
« Si on a le pouvoir d’aider… on doit aider. Comme on me l’a dit, un grand pouvoir implique de grandes resp… »
« Il est réveillé ? Et sorti ? De la cuve ?! »
Une voix mécanique courroucée interrompt la fameuse maxime de Spider-Man. Tony Stark est de retour – et il fonce, bille en tête, vers le duo.
« Pousse-toi ! C’est fini, avec tes conneries ! POUSSE-TOI ET LAISSE-MOI GÉRER !! »
Iron Man hurle… et vole vers Spot, dans l’espoir de le claquer au sol – et de libérer la frustration qui ronge ses muscles et son cœur, avec tout ce qu’il se passe aujourd’hui !
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Lun 28 Oct - 15:49
« Oh. »
Oh, oui. Oh, il a entendu ce que Spider-Man a dit. Un devoir, hein ? Une obligation de faire le bien, même si cela semble souvent trop idéaliste pour Jonathan.
« Ça fait un moment que je… je me bats avec ça, tu sais ? » Sa voix est un mélange de vulnérabilité et d'ironie, comme un léger écho de son mal de tête. « Je suis là à faire le méchant, à jouer à cache-cache avec les héros, mais au fond, j'ai juste… juste voulu être reconnu, être plus que ce qu'on pense de moi. »
Il regarde Spider-Man, son visage masqué ne laissant rien transparaître, mais Jonathan sent une sorte d'écho, une connexion dans leur lutte.
« Mais quand on a le pouvoir d'aider, on devrait le faire. Je… je sais que je l'ai pas toujours fait. J'ai été égoïste, et ça me ronge. Alors… peut-être que c'est le moment de changer, d'une manière ou d'une autre. Même si ça veut dire… affronter mes propres démons. »
Un soupir émerge, comme un poids qui se soulève légèrement.
« C'est un peu difficile de voir la lumière au bout du tunnel, tu sais ? Surtout quand ce tunnel a été creusé par toutes mes erreurs. Mais si je peux… si je peux faire quelque chose de bien… alors peut-être que ça en vaut la peine, même sans mes pouvoirs. »
Il se frotte la tête, un mouvement instinctif face à la douleur persistante.
« Et peut-être que je pourrais… enfin apprendre à travailler avec les autres au lieu de tout vouloir gérer seul. C'est plus compliqué que je ne l'avais pensé. »
Alors qu’Iron Man se précipite vers Jonathan, la tension atteint son paroxysme. Les yeux du scientifique s’écarquillent d’effroi alors qu’il réalise qu’il n’a pas le temps de réagir.
Pousse-toi ! C’est fini, avec tes conneries ! POUSSE-TOI ET LAISSE-MOI GÉRER !!
Iron Man fonce sur lui, et avant même qu'il puisse se défendre, le choc se produit. La puissance de l'armure de Tony le projette au sol avec force. La douleur s’intensifie dans tout son corps, comme un éclair qui traverse ses nerfs. Jonathan ressent un impact violent, et sa vision se brouille instantanément.
« Non… » parvient-il à murmurer avant que tout ne devienne noir.
L'inconscience s'empare de lui, et tout ce qu'il peut entendre, ce sont les échos lointains des voix et des bruits de l'environnement qui s’estompe lentement. Les lumières s'éteignent alors qu'il perd connaissance, laissant derrière lui un monde où il espérait trouver une rédemption, mais qui s'est transformé en cauchemar.
_Premier cauchemar : L'isolement_
Dans l’obscurité totale, Jonathan Ohnn flotte, dérivant dans un vide sans fin. La sensation de ne pas avoir de poids est à la fois apaisante et terrifiante. Soudain, une lumière pâle éclaire un espace autour de lui, révélant une pièce sombre, ses murs lisses et froids. Une brise glacée effleure sa peau, l’alerte qu’il n’est pas seul, mais quand il tourne la tête, il ne voit rien d’autre que des portails noirs se découpant dans le mur, chacun pulsant d’une énergie menaçante.
Les rires lointains résonnent, comme une mélodie douce-amère. Des échos de bonheur se mêlent à des murmures, mais ils ne semblent pas s’adresser à lui. Dans un coin de la pièce, il aperçoit des silhouettes, des visages familiers mais flous, comme des souvenirs déformés par le temps. Ils sont là, riant, s’amusant sans lui. Une douleur sourde s’insinue dans son cœur, et il ressent un poids immense sur ses épaules, comme si le monde entier lui pesait.
Les Visages des Trahisons
Des figures commencent à se matérialiser dans les portails, prenant forme un à un. Son ancien mentor, son équipe de recherche, même des amis d'autrefois. Ils apparaissent dans des moments de joie partagés, mais tout cela est teinté d'une tristesse palpable. Les visages deviennent de plus en plus distincts, mais leurs expressions sont figées dans la déception. Leurs lèvres bougent, mais il ne peut entendre leurs mots, seulement le son assourdissant du silence qui le cerne.
« Jonathan, pourquoi ? » lui crie une voix, un mélange d’incompréhension et de chagrin. Il essaie de s’approcher, de leur parler, de leur expliquer que ce n’était pas lui, que les circonstances l’avaient échappé. Mais alors qu’il tend la main, les portails se ferment, lui laissant l’impression d’être un prisonnier dans sa propre conscience.
Les Portails de la Fuite
Il se tourne désespérément vers un portail qui semble plus lumineux, une chance de sortir, de fuir cette solitude suffocante. Mais chaque fois qu’il se rapproche, il se rend compte que quelque chose le retient, une force invisible qui l’empêche d’avancer. Il essaie de crier, mais aucun son ne sort de sa bouche. C’est comme si l’air lui-même s’était solidifié autour de lui, étouffant sa voix et sa volonté.
Il se rappelle alors d'un vieux dicton, que ceux qui ont le pouvoir doivent l’utiliser pour le bien. * Si je peux aider, je dois aider *, pense-t-il, mais chaque fois qu'il essaie d'agir, le poids de ses choix passés l’enchaîne encore plus.
Un Écho de Solitude
Les rires se transforment en cris, et les visages se floutent à nouveau, se mélangeant dans un tourbillon d’émotions. La pièce commence à se déformer, les murs se resserrant autour de lui, l’enfermant dans un cocon d’angoisse. Il se sent piégé, comme un insecte dans une toile d’araignée, incapable de se libérer. Les murs se rapprochent, et il se demande si c’est vraiment sa propre culpabilité qui les pousse à l’attaquer.
* Pourquoi suis-je ici ? * se demande-t-il, alors que les ombres dansent autour de lui. * Pourquoi n’ai-je pas été là pour eux ? * Les larmes commencent à perler dans ses yeux, mais il ne peut pas les pleurer, pas dans cet endroit. Ses souvenirs se mélangent, et il se rend compte qu’il n’est pas simplement isolé des autres, mais aussi de lui-même. Qui est-il devenu ?
L'Apogée de la Peur
Dans un dernier acte de désespoir, il se jette vers le dernier portail, déterminé à échapper à cette prison mentale. Mais à chaque pas, il sent la force qui le retient s’intensifier, comme si le cauchemar lui-même tentait de le garder enchaîné à cet endroit maudit. Les cris résonnent encore plus fort, lui rappellant que l’isolement est peut-être le plus grand de ses ennemis.
Alors qu'il se rapproche du portail, une voix familière résonne, calme mais autoritaire : « Tu ne peux pas fuir tes choix, Jonathan. » La phrase lui glace le sang, et à ce moment précis, il sait qu’il ne peut pas échapper à la réalité de sa situation.
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Mar 29 Oct - 14:24
Jonathan Ohnn est perdu en lui-même.
Le super-vilain s’ouvre, discute, se livre directement à Spider-Man – son ennemi, son adversaire, sa Némésis. Il a cependant eu la surprise d’être touché par les mots du super-héros, au point de révéler des éléments qu’il pensait secrets, qu’il voulait secrets. Et c’est bien. Et c’est beau. Et c’est fort. Et c’est…
Terminé. Dès qu’Iron Man arrive dans la pièce, dès que l’inventeur revient dans son laboratoire, dès que le maître des lieux a achevé de vérifier ce qu’il s’est passé dans la Tour Stark transférée par Spot… le moment d’émotion s’arrête. Et Jonathan Ohnn replonge dans les méandres de son subconscient – parce que le Vengeur Rouge et Or n’a pas pu retenir ses émotions, a repoussé violemment le super-vilain sans pouvoir, et demeure ivre de rage et de frustration.
Le super-vilain se perd en lui-même, donc. Tandis que, à l’extérieur, dans le vrai monde, en soi sur cet autre monde où il les a amenés… Spider-Man confronte Iron Man sur ce qu’il vient de faire. Et ça se passe mal.
Ils hurlent. Ils crient. L’un sur l’autre. L’un contre l’autre. Ils se menacent. Ils se jugent. Ils s’opposent.
Peter Parker reproche à Iron Man d’agir de manière inconsidérée, de foncer plutôt que de réfléchir, de vouloir imposer sa façon de faire et ses diktats aux autres. Tony Stark reproche à Spider-Man de ne jamais régler ses problèmes, de laisser ses super-vilains vaquer dans la nature sans contrôle, de préparer des catastrophes en ne faisant pas ce qu’il faut pour les stopper ou les aider.
Ils hurlent, ils crient. Ils cèdent, ensuite. Ils se battent.
Ils se jettent, l’un sur l’autre. Les coups sont durs, violents. Les attaques sont brutales. Tous deux se connaissent bien, tous deux ont déjà combattu ensemble ; l’un avec l’autre, et l’un contre l’autre. Ce n’est pas leur premier rodéo – mais ça fait mal, quand même.
Tous deux sont frustrés, crispés, inquiets par une situation qui leur échappe. Tony explose, parce qu’il est enragé d’avoir été piégé par un super-vilain chez lui – et il le reproche à Peter, parce que c’est un des siens et il considère qu’il aurait dû gérer ça.
Parker encaisse le coup, mais refuse de porter le chapeau. Il sait que Spot est son ennemi, mais Stark a commis l’erreur de vouloir imposer sa vision, sa façon de faire, sa supériorité. Il finit par exploser, aussi, face aux mots crus, et surtout face au temps désormais perdu : chaque seconde d’inconscience de Jonathan est un danger supplémentaire pour eux et les résidents de la Tour Stark.
Spider-Man en a assez, ainsi, et repousse pleinement la suffisance et la toxicité d’Iron Man.
Et ça fait mal. Et ça ne fait que commencer, alors que Spot demeure inconscient…
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Mar 29 Oct - 16:20
Dans le néant froid de son inconscience, Jonathan Ohnn - The Spot - lutte, englué dans les ombres de son cauchemar. La scène autour de lui se tord et s’étire, mais il sent un élan grandir en lui, une volonté farouche de ne pas se laisser submerger. Les visages désapprobateurs, les rires dédaigneux, les regards de trahison - il les combat, chaque muscle de son esprit tendu pour repousser ces spectres du passé.
Il hurle, mais aucun son ne traverse l’espace immobile de sa prison mentale. Cependant, cette rage intérieure, ce besoin de se libérer, d'échapper à cet enfer silencieux, perce peu à peu la carapace de son inconscience. Ses poings se serrent, même si son corps physique reste inerte. Et alors, dans un ultime effort, il rejette tout ce poids - cette honte, cette culpabilité, cette solitude. Il pousse, aussi fort qu’il le peut, pour briser le voile noir de l’angoisse.
Un rayon de lumière. C’est faible, presque insignifiant, mais il s’y accroche, comme un noyé s’accroche à une bouée de sauvetage. Les ombres se dissipent lentement autour de lui, les cris deviennent des murmures qui s'éloignent. Jonathan sent son cœur battre, fort et puissant, le ramenant à la surface de la conscience.
Il cligne des yeux. D’abord, le monde autour de lui est flou, un mélange d'ombres et de lumière. Sa vision vacille, et ses paupières sont lourdes, comme s’il devait soulever un poids invisible à chaque fois. Mais il persiste. Il cligne des yeux à nouveau, le flou s’atténue. Il commence à reconnaître les formes autour de lui, les contours d'une pièce, les murmures étouffés des voix qui l'entourent.
Encore un battement de paupières. Il inspire une goulée d'air, plus réel cette fois. Une dernière fois, il cligne des yeux, plus déterminé, plus conscient de son environnement. Jonathan est de retour. La réalité est là, tangible et rassurante, même si la douleur persiste dans chaque fibre de son corps meurtri.
Mais il est là, éveillé, et vivant.
Jonathan, toujours affaibli, tente de se redresser tant bien que mal, les muscles engourdis par le poids de la douleur. Devant lui, la bataille fait rage entre Spider-Man et Iron Man. Les coups sont brutaux, sans pitié, et chaque impact résonne comme un écho dans son crâne encore fiévreux. Il ouvre la bouche, essaie de murmurer un "Stop" à peine audible, sa voix étranglée et faible, presque étouffée par le fracas des coups. Mais le combat continue, ignorant ses faibles protestations.
La violence de la scène le trouble, et une vague d'amertume se mêle à son épuisement. Il sait que pour beaucoup de vilains, cette scène serait un rêve devenu réalité, une vengeance contre les héros les plus emblématiques du monde. Mais pour Jonathan, ici et maintenant, c’est un cauchemar. Une idée surgit soudainement, perçant le brouillard de sa conscience : la rage. La colère. Ces émotions sombres ont toujours été la clé, le déclencheur de ses portails.
Jonathan rassemble ce qui lui reste de force, tente une première fois de faire apparaître un portail, mais rien. Frustré, il essaie de nouveau, cette fois plus tendu, la colère grimpant alors qu'il échoue encore. Le spectacle brutal le pousse à puiser dans ses tréfonds, à exploiter chaque once de mépris et de rage. Enfin, il rassemble sa colère, la laisse le submerger, et crie un "STOP !" plus puissant, avec toute la force de sa frustration.
Un portail, au contour tremblant et faible, se matérialise entre les deux combattants, comme une frontière fragile mais suffisante pour les séparer un instant.
Spot, tremblant de faiblesse, voit son portail flotter comme une barrière fragile entre Spider-Man et Iron Man, mais il sait que cette mince protection pourrait s’évanouir d’un instant à l’autre. Rassemblant son souffle, Jonathan lève les yeux vers eux, la voix éraflée et hésitante, un murmure à peine audible traversant ses lèvres.
« Désolé… » laisse-t-il échapper, presque comme une supplication, bien conscient que ces mots arrivent trop tard pour réparer ce qu’il a causé.
Il sent une étrange chaleur monter en lui, un mélange d’amertume et de regret. Ce mot, ce simple « désolé », il le lance autant pour eux que pour lui-même. Parce qu’il sait, au fond, que ce chemin de vengeance et de haine a commencé avec cette même rage, celle qu’il a nourrie et cultivée à travers ses portails. Et maintenant, il en paie le prix.
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Mer 30 Oct - 14:34
L’affrontement entre Iron Man et Spider-Man se poursuit.
De plus en plus brutal. De plus en plus violent. De plus en plus extrême. Les digues sautent. Chacun passe le Rubicon. Les limites définitives ne sont pas encore franchies… mais cela ne saurait tarder, si quelqu’un ou quelque chose n’empêchent pas Peter Parker et Tony Stark de laisser libre cours à leurs frustrations et colères.
Il se passe quelque chose, cependant.
Il se passe quelque chose, qui stoppe les deux combattants durant leur mêlée. Il se passe quelque chose, qui empêche l’un et l’autre d’utiliser pleinement leurs capacités, de faire définitivement mal à l’adversaire. Il se passe quelque chose, qui fait redescendre la tension – ou, plutôt, la déplace ailleurs, et libère leur relation de cette bouffée de violence et d’angoisse.
Spot fait quelque chose, oui.
Le super-vilain émerge de sa léthargie, de son inconscience, de ses rêves et cauchemars. Il murmure, d’abord. Il s’éveille, d’abord. Il se lance, ensuite. Il parvient à créer un vortex, un portail entre le Vengeur Rouge et Or et l’Araignée sympathique du quartier. Tony recule car ses systèmes l’ont alerté, Peter bondit en arrière parce que son sens d’araignée l’a prévenu. Tous deux réchappent au phénomène – mais le voient, le comprennent, et savent ce que cela veut dire.
Jonathan Ohnn est réveillé, et ses pouvoirs reviennent. Ses super-pouvoirs reviennent ! Spider-Man est le premier à réagir, en se tournant vers lui avec gentillesse et enthousiasme sincères.
« Hey… hey ! Hey ! Jonathan ! C’est… wow ! Wow ! Tu… tu es réveillé ! Super ! C’est vraiment super ! »
Peter s’approche, et forme un sourire réel sous son masque.
« C’est… ça va ? Tu te sens comment ? Tu… tu sens quoi ? Tu sens quelque chose ? Tu peux faire quelque chose ? Tu peux le refaire ? Ça va ? »
Il parle ; beaucoup, et vite. Parker libère ainsi son flot de paroles, parce qu’il est marqué par la situation et les troubles que cela génère. Il est sincèrement touché de voir que Jonathan Ohnn va mieux, et espère qu’il pourra agir pour les ramener – et un autre nourrit la même pensée, bien qu’il l’exprime différemment.
« La ferme, Spider-Man. »
Iron Man réplique, sèchement et brutalement.
« Il est réveillé – et il était temps, ouais. Comme il est temps d’arrêter de faire de la merde, là. »
Tony Stark est soulagé que Spot s’éveille, mais est surtout crispé et angoissé par tout ceci. Et ça se sent, beaucoup. Notamment quand il s’élève du sol, et fait déployer quantité d’éléments technologiques autour de lui, au cœur de son laboratoire.
« Au boulot. Au boulot, tous les deux ! Spot, je veux du résultat. Je veux que tu nous ramènes. Je veux que tu me dises tout de suite – TOUT DE SUITE – tout ce que tu sais sur tes portails, et je veux que tu nous ramènes. MAINTENANT !! »
Et il ne semble pas capable de discuter une telle consigne, vu son état…
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Mer 30 Oct - 15:17
Jonathan Ohnn, alias Spot, regarde tour à tour Spider-Man et Iron Man. Il perçoit la différence flagrante entre l'enthousiasme sincère de Spider et l'impatience autoritaire de Tony, et cela le laisse dans un état étrange, partagé entre le malaise et une certaine détermination naissante.
Il prend une respiration lente, essayant de contenir les souvenirs qui s’agitent encore en lui après son réveil, ces images cauchemardesques d’isolement et de noirceur. Chaque mot de Tony résonne, aggravant un sentiment d'oppression qui avait déjà commencé à s'installer. Mais il reste calme, ne laissant rien transparaître de ses pensées.
Il lève finalement un regard apaisé mais résolu vers Stark, et sa voix, bien que faible, est posée.
« Je sais ce que vous voulez, Tony. Je comprends l'urgence. » Il marque une pause, puis, plus lentement, en reportant son attention sur l'homme araigne, il ajoute : « Et merci, Spider-Man... Je vais bien, oui. Du moins... je crois. »
Il sent en lui l’énergie des portails revenir, certes faiblement, mais il la sent. La vague lueur au bord de sa vision intérieure est là, et il est prêt à se concentrer pour l'utiliser. Pour le moment, il préfère ne pas réagir trop brusquement aux commandes de Tony ; son esprit se fixe sur une pensée plus forte, plus solide que la rage : réussir.
Il se tourne à nouveau vers Tony, en reprenant avec calme. « Mais je vais avoir besoin d’un moment pour contrôler cette... énergie. Vous savez, ce n’est pas exactement comme appuyer sur un bouton. Il faut de la concentration, de la précision... et oui, des explications. »
Il inspire profondément et cligne des yeux, rassemblant ses pensées dispersées. Et, comme pour affirmer ses intentions, il murmure, un peu pour eux, mais surtout pour lui-même : « Je vais le faire. Nous allons rentrer, mais laissez-moi vous montrer comment. »
Spot soupire, scrutant Tony d’un air un peu las, mais résolu. Il cherche les mots, prêt à donner une explication approximative, sans entrer dans les détails scientifiques qu’il manipule avec une aisance presque automatique, mais qu’il sait difficilement compréhensibles.
« Alors... Mes portails, c’est un peu comme... » Il lève une main tremblante, dessinant un cercle imaginaire devant lui. « Disons qu’ils fonctionnent en se reliant à une dimension différente. Une sorte d’entre-deux réalités, un espace où tout est suspendu. Quand je crée un portail, je puise dans cette dimension-là pour créer un passage entre ici et là-bas. » Il fait un vague geste de la main, comme s’il pouvait simplement effleurer les contours de cet espace invisible.
« Mais… ce n’est pas seulement une question d’ouvrir ou de fermer. C’est… » Il cherche ses mots, luttant pour ne pas s’embrouiller sous le regard intense de Tony. « C’est comme une membrane, d’accord ? Fragile et… instable. Plus je m’énerve, plus elle se déforme, et donc plus elle devient... efficace, mais aussi plus risquée. »
Il jette un coup d’œil à l'araignée, qui écoute attentivement, puis se tourne de nouveau vers Tony. « C’est pour ça que je ne peux pas simplement vouloir rentrer. Je dois... canaliser l’énergie sans perdre le contrôle. C’est comme si chaque portail dépendait de mon état d’esprit, de ma concentration, et... ouais, de ce que je ressens. » Un léger sourire, amer, se dessine sur ses lèvres. « Et croyez moi, les émotions, ça change tout. »
Il baisse la tête un instant, prenant une inspiration. « Donc, si je dois nous ramener... Il va falloir que je me concentre vraiment, vraiment fort. Et… que vous me laissiez respirer, un peu. Parce que là, je... » Il hésite, mais finit par ajouter dans un murmure, « Je ne suis pas encore à 100%. »
Puis, relevant la tête, il croise de nouveau le regard de Tony. « Je le ferai, Stark. Mais vous allez devoir me faire confiance sur ce coup-là. »
Spot, après avoir terminé son explication avec Tony, se tourne vers Spider-Man, un petit sourire encore maladroit aux lèvres, comme s’il cherchait une manière de briser la tension pesante de la situation.
« Dis... » commence-t-il, un peu hésitant. « Ça fait un moment qu’on se connaît tous les deux, et… eh bien, ‘Spider-Man’, c’est un peu long, tu trouves pas ? Toi, tu sais déjà qui je suis, mais… je suppose que toi, tu veux pas trop donner ton identité non plus, pas vrai ? »
Il réfléchit un instant, le regard dans le vague, puis lance, avec une lueur d’espièglerie dans les yeux : « Je pourrais peut-être t’appeler Steve, hein ? Y a souvent des agents, dans les séries, qui s’appellent Steve et… ben, disons qu’ils s’en sortent pas toujours, mais… » Il se rattrape, avec un petit rire. « Ou alors, peut-être autre chose. Tu pourrais être un… Saint, tiens. Saint Pierre, par exemple. Mais Pierre, c’est un peu vieillot, non ? Peut-être quelque chose de plus… moderne. Ou plus court ? Enfin, bref… »
Il s’arrête, haussant légèrement les épaules. « Au final, je te laisse décider. C’est juste… ça serait bien de t’appeler autrement qu’‘Spider-Man’ à chaque fois. »
Son sourire s’élargit, une lueur de malice adoucissant son regard fatigué.
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Jeu 31 Oct - 12:17
« Euh… »
Une réaction de surprise s’échappe du masque de Spider-Man – et se découvre pleinement dans son langage corporel, alors qu’il entend les mots maladroits mais touchants d’un Spot qui souhaite, qui a besoin de l’appeler autrement. Afin de solidifier leur lien, afin d’intensifier leur rapprochement… afin d’humaniser leur relation, pour qu’elle ne soit plus juste une opposition.
« Et bien… euh… je… »
Il est troublé. Peter Parker est troublé et ému, autant par la forme que le fond de la démarche du super-vilain. Celui-ci est touchant dans sa façon de demander, et le contenu de cette requête est particulièrement émouvante et intime. Une grimace d’émotion glisse sous son masque, alors qu’il commence à répondre en essayant de se reprendre, de se contenir.
« C’est… c’est gen… til. Ouais, c’est… vraiment gentil… Jonathan. C’est vrai que… ouais, moi… moi j’sais qui tu es, et je… j’utilise ton prénom, et c’est… ouais, c’est vrai que c’est pas équilibré que tu m’appelles… Spider-Man. Et ouais, c’est… ça serait mieux de faire autrement, de… »
Sa phrase ne se finit pas, car son esprit se perd. Oui, c’est une bonne idée que Spot l’appelle autrement… mais comment ? Quel nom utiliser ? Quel nom utiliser ? Il… ne peut pas se permettre de donner sa véritable identité – trop de gens, trop de proches risqueraient le pire si Spot avait un nouvel épisode dangereux, ou s’il en parlait aux mauvaises personnes. Mais… Peter ne peut pas le repousser, il ne peut pas refuser, il ne peut pas lui ment…
« Ah, ça suffit… Spider-Man va jouer aux grands timides, alors qu’on perd du temps, là. Appelle-le par un nom générique, ça ira – genre B… »
Tony, tout à sa frustration, est sur le point de prononcer le prénom Ben… mais il se reprend, se retient par égards à un Peter qu’il n’ose pas encore regarder après les coups portés. Il fixe son attention sur Spot, et acquiesce froidement en se reprenant pleinement.
« Appelle-le Bob, et ça ira ! Maintenant qu’on a fait les courbettes, on enchaîne. Spot, j’ai compris que tes pouvoirs sont liés aux émotions – hé, c’est l’évidence, hein. Maintenant, je veux savoir si tu peux maîtriser tes émotions, et donc tes pouvoirs ; et si tu ne peux pas, on va le faire pour toi. Je dispose d’idées pour des machines capables de gérer les sentiments d’autrui, et ça peut le faire pour toi. »
Spider-Man se tourne vers Iron Man, et exprime une surprise silencieuse mais réelle sur les révélations d’un Tony dont les expériences ne lui plaisent guère. Il n’a cependant pas le temps de réagir… car la Tour Stark s’anime, et révèle une alerte dont l’origine est bien vite présentée sur des écrans au cœur du laboratoire.
Une attaque. Une attaque depuis l’extérieur est en cours.
« Mais… qu’est-ce que… »
L’attaque a en effet une allure surprenante, avec l’impression que des X-Men version cowboys filent vers la Tour Stark pour décharger les balles de leurs six coups. Stark grimace sous son casque, et se crispe. Tout ça n’a que trop duré, et la mayonnaise lui monte clairement au nez.
« Je m’en occupe ! J’vais virer ces tarés bizarres ! En attendant, Spider-Man ou Spider-Bob ou qu’importe, tu trouves les réponses avec Spot ! Et Spot, tu te calmes, sinon je te calme, moi !! »
Iron Man s’envole, alors.
Après avoir mis une pression abusive sur Spot, ce qui risque d’être contre-productif pour leur projet de retour rapide chez eux…
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Jeu 31 Oct - 13:41
Spot observe la scène, ses pensées oscillant entre amusement et un brin d’embarras face à cette confusion d’identités et de surnoms. Tony, évidemment, n’a pas saisi l’importance de cette petite demande. Peut-être que lui-même l’a formulée de manière maladroite… mais l’interaction qui en a suivi avec Spider-Man – ou « Bob », comme Tony le suggère, tire un léger sourire à Jonathan.
Il se racle la gorge, essayant de reprendre un peu de contenance malgré la pression d'Iron Man et le regard intense de Spider-Man.
« Eh bien… Bob, alors ? » Il étouffe un rire. « C’est sûr, c’est plus simple, même si je m’étais imaginé un truc un peu plus… personnalisé, je suppose. Mais tu sais, "Bob" pourrait bien te coller, non ? » Il jette un regard à Spider-Man, cherchant un signe d’assentiment ou une quelconque réaction. « Ou alors on pourrait encore essayer Saint Pierre, hein ? On pourrait même imaginer une petite légende là-dessus. Mais bon… c’est toi qui choisis, j’ai bien compris que tu n’allais pas lâcher ton vrai prénom. »
Jonathan détourne un instant le regard, ses pensées dérivant brièvement vers l’attaque qui vient de se déclencher à l’extérieur. Tony a beau faire pression, il sait qu’il doit se recentrer, se calmer, surtout maintenant que ses pouvoirs semblent partiellement revenus. Mais le souvenir des émotions qu’il a dû invoquer pour ouvrir ce dernier portail l’inquiète un peu. S’il faut qu’il se sente constamment sur le fil pour maintenir le contrôle, cela risque d’être épuisant, voire dangereux.
Il se tourne finalement vers Spider-Man avec un sourire hésitant. « Écoute, Spider… euh, "Bob". » Le surnom lui tire un sourire en coin. « J’vais essayer de faire fonctionner mes portails, mais… tu sais, ça va demander un peu de patience. J’ai l’impression que c’est comme une espèce de… bête endormie que je dois réveiller, et pas en lui donnant des coups de pied. »
Son regard devient plus intense, cherchant un soutien silencieux dans les yeux de Spider-Man. « C’est pas parfait, c’est pas précis… mais je vais y arriver. Juste… ne me lâche pas, d’accord ? On finira par rentrer chez nous. »
Jonathan sent une étrange chaleur, un mélange de détermination et d’espoir, et même si Tony s’éloigne pour faire face à cette attaque inattendue, il sait que c’est maintenant avec Spider-Man qu’il doit compter – ou plutôt « Bob », comme dans une étrange parodie de camaraderie héroïque.
Jonathan se concentre, rassemblant ses pensées, ses émotions, tout en fixant un point devant lui. Ses mains tremblent légèrement, mais il inspire profondément, cherchant cette étincelle intérieure qui pourrait stabiliser ses pouvoirs sans déclencher un chaos imprévu.
« Bon… respire, Jonathan. Tu peux le faire, » murmure-t-il pour lui-même. Une petite pulsation d’énergie vibre au bout de ses doigts, signe encourageant qu’il pourrait, cette fois, arriver à maîtriser le portail en toute tranquillité.
Lentement, un petit trou noir apparaît à côté de lui, oscillant légèrement, sa bordure ondulant comme une flamme. Spot l’observe un instant, et son visage se détend en un sourire prudent.
« Eh, Bob, regarde ça… un trou bien tranquille ! » Il lance un clin d’œil à Spider-Man. « T’as déjà vu ça ? Presque… domestiqué, non ? »
Alors il continue, tentant d’ancrer ses émotions dans le calme, de se débarrasser de l’agitation qui pourrait ruiner son effort. Il visualise chaque sentiment comme un outil, choisissant uniquement ceux qui l’aident à stabiliser le vortex.
« Tu vois ? Il est là, gentil… paisible, » glisse-t-il en levant un sourcil moqueur. « Qui aurait cru que Jonathan Ohnn aurait un jour besoin d’un peu de calme pour faire marcher ses pouvoirs ? »
Il laisse le portail se dissiper doucement, puis tente à nouveau. Un second trou apparaît, plus grand cette fois, vrombissant légèrement mais sous contrôle. Jonathan étouffe un petit rire en coin.
« Hey, Bob… t’es sûr que tu veux pas changer de nom ? Parce que… Bob, c’est pas mal, mais ça manque un peu de style pour un type comme toi. » Il fait un geste désinvolte de la main pour illustrer. « Peut-être quelque chose de plus flashy, genre… je sais pas, "Bob-l’éclair" ? Non ? Bon… c’est toi qui vois. »
Sa concentration reste inchangée, mais ce flot de petits commentaires l’aide, étrangement, à garder la tension sous contrôle. C’est comme si cette légèreté dans les mots stabilisait ses propres émotions. Un troisième trou apparaît, et cette fois, il est stable, plus net encore. Jonathan sourit largement, fier du résultat.
« Hé, t’as vu ça, Bob ? Trois trous d’un coup, parfaitement contrôlés… Presque comme si j’étais un vrai pro. »
Il observe Spider-Man, cherchant à voir s’il capte le petit jeu d’humour derrière ses efforts. Mais au fond, Jonathan se surprend lui-même – ce contrôle est peut-être encore ténu, fragile, mais il est là. Pour la première fois depuis longtemps, Spot sent qu’il maîtrise ses pouvoirs… et cette maîtrise ne tient qu’à lui.
Les éclats de verre volent en une pluie scintillante, ramenant brusquement Jonathan à une réalité beaucoup moins plaisante. Son regard se durcit, et un grondement intérieur l'envahit, comme si cette attaque impromptue perçait directement la bulle de calme qu’il venait de créer. Il observe le chaos qui règne en bas, les assaillants en uniformes étranges tentant d’encercler Iron Man qui lutte de toutes ses forces.
The Spot serre les poings, sentant son énergie pulser de manière plus intense que d'habitude, une couleur noire d’encre vibrant autour de ses doigts. C'est comme si chaque émotion – colère, frustration, peut-être même une envie de prouver sa force – nourrissait ses portails. Sa mâchoire se crispe, et il inspire profondément, mais cette fois-ci, il ne cherche pas à apaiser cette vague de sentiments. Non, il s’en sert.
« Oh, vous voulez jouer, hein ? Très bien… »
Jonathan fait un geste vif, créant des portails autour de lui avec une précision inattendue, les façonnant comme des disques flottants, prêts à être projetés. Il les envoie alors, un par un, en direction des hommes au sol, leurs contours tourbillonnants à la manière de frisbees sombres et tranchants. Le son des portails fend l’air tandis qu’ils s’élancent vers les assaillants, traversant l’espace avec une force qui ne laisse aucun doute sur la colère de Spot.
Une satisfaction étrange et viscérale traverse Jonathan alors qu’il observe les portails atteindre leurs cibles, provoquant des cris de surprise et de confusion. Ce n’est pas seulement un simple acte de défense, mais une démonstration. Son regard suit chacun de ses portails comme s’il en contrôlait chaque mouvement, chaque impact, redécouvrant l’étendue de son pouvoir d’une manière beaucoup plus... directe.
« Ça vous apprend… » murmure-t-il, presque pour lui-même, une lueur sombre dans le regard.
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Mer 6 Nov - 15:29
« Wooooow ! »
Une réaction de surprise s’échappe de la gorge de Spider-Man, qui assiste aux efforts et réussites de Spot. Quelques instants avant, le super-vilain a repris la parole dans le cadre de leur échange personnel, presque intime, et Peter Parker a rougi sous le masque. Il a maugréé, murmuré quelques mots, tentant de masquer sa gêne mais surtout son émotion, de recevoir ainsi de telles marques d’attention et d’appréciation. Il est plus habitué au rejet, à la violence verbale – de la part des super-vilains, bien sûr, mais aussi des New-Yorkais en général, et des pseudos journalistes de réseaux sociaux aussi. Il ne pensait pas un jour regretter les simples articles à charge du Daily Bugle… mais la toxicité d’Internet lui révèle que le pire était à venir, et est désormais pour lui.
Le Tisseur en est loin cependant, là ; parce que Jonathan Ohnn réussit à réactiver ses super-pouvoirs, et Spider-Man l’applaudit franchement et sincèrement après cette réussite réelle et agréable.
« Bravo ! C’est… ouais, bravo ! C’est vraiment super ! On va pouvoir bosser dessus ! Le labo’ de Tony analyse tout, tout le temps, et on va pouvoir bosser sur les réactions chimiques et biologiques de ton corps, pour voir ce qui a permis de re-déclencher tes pouvoirs ! Et donc, pour pouvoir réactiver ça quand il le faut ! »
L’excitation est de mise et palpable – mais hélas gâchée par les événements. Par la bataille, à l’extérieur. Iron Man mène la fronde contre un étonnant groupe de cow-boys aux allures connues mais à l’approche brutale… et Spot décide d’agir, d’accompagner le Vengeur Rouge et Or en laissant Spider-Man derrière.
« Euh... okay. J’continue. Je continue les analyses ! On se tient au courant ! »
Peter Parker est crispé de laisser les autres se battre physiquement – mais il délaisse la casquette du super-héros pour prendre celle du scientifique. Et… il apprécie, il doit bien avouer.
Il se lance dans cette agréable parenthèse d’étude et d’analyse – alors que Jonathan Ohnn vient s’en prendre aux cow-boys, en parallèle d’un Iron Man particulièrement brutal et expéditif.
« Bon sang… vous faites concours avec le costume de cow-boy de Marty au début de Retour vers le Futur 3, ou quoi ? C’est NUL votre allure, les gars ! Regardez Yellowstone, ça vous inspirera ! »
A nouveau, Tony Stark exprime son stress par des remarques humoristiques – tout en tirant à plusieurs reprises, utilisant son rayon répulseur sur plusieurs adversaires.
Et ça fait mal ; même si ça ne le gêne pas, lui. L’équivalente locale de la robote Danger est ainsi repoussée brutalement… mais une voix s’élève, pleine de morgue et de suffisance.
« Ah… j’ignore de quoi vous parlez, mais vous éveillez la curiosité de mon esprit lassé par la petitesse de ceux qui m’entourent. C’est une bonne nouvelle – pour moi, pas pour vous. »
Un homme s’avance, et forme un sourire amusé et plein de défi. C’est New York Charlie ; le chef du Gang Xavier de cet autre monde.
« Et… j’ai hâte de dévorer vos esprits pour en savoir plus ! »
Il lance une attaque psychique, alors. New York Charlie projette une attaque télépathique – et si Iron Man enclenche ses boucliers, il craint que Spot ait du mal à se défendre, lui !
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Mer 6 Nov - 18:41
The Spot, encore gonflé de l’excitation de son intervention auprès des cowboy, est interrompu dans son élan par une onde puissante qui traverse l’air comme un cri silencieux. Une sensation familière de trouble envahit son esprit, une main invisible tentant de pénétrer dans ses pensées, d'y creuser jusqu’au cœur.
« Qu'est-ce que… » murmure-t-il, ses taches noires frémissant autour de lui comme autant de signaux de détresse.
Il sait que ce n'est pas une attaque physique. C’est quelque chose de plus profond, de plus intime : une intrusion. Et dans le chaos tourbillonnant de ses pensées, Spot sent soudain la présence de cet autre esprit — cet esprit étranger, immense, imposant. New York Charlie, le Charles Xavier de cet univers, explore les méandres de son mental, cherchant, découvrant, et s'y perdant à la fois.
Pour Charlie, le premier contact dans l’esprit de Spot ressemble à une chute sans fin. La structure des pensées de Jonathan Ohnn n’a rien de linéaire, rien de tangible. C’est comme si chaque émotion, chaque souvenir s’enroulait autour d’un vide noir, un abîme sans fond d'angoisses, de ressentiments et d'obsessions. Les taches qui le définissent dans le monde réel sont là aussi, dans son esprit, se déployant et se refermant comme des voiles, comme si elles tentaient de masquer quelque chose, d’empêcher Charlie de pénétrer plus avant.
Et au centre… un point de chaleur, de colère latente, d’obsession. L’identité, la haine, l'humiliation de Spot semblent se fondre en un seul désir : celui de prouver sa valeur, de trouver son propre espace, hors de l’ombre des autres.
Dans un dernier éclat de volonté, Spot tente de repousser l’intrus. « Hey, t’as rien à faire là ! » L’énergie sombre qui pulse dans ses trous résonne avec sa rage, son désespoir. Une vague d’échos émotionnels envahit son esprit : des images de ses échecs, des fois où il s'est retrouvé face contre terre… des fragments de souvenirs qu’il aurait préféré garder enfouis.
Ressentant cette intrusion comme une invasion viscérale, The Spot tente de refouler le flot de pensées que New York Charlie fait remonter à la surface, mais c’est comme essayer de contenir une marée noire prête à se déverser. À chaque tentative de le repousser, les fragments de souvenirs et d’émotions s’étirent et se fragmentent davantage, révélant les morceaux dispersés de son esprit.
Des images floues s’imposent à lui, d’abord une salle de laboratoire stérile où il revoit les instruments chirurgicaux et les moniteurs clignotant, lui rappelant le jour où il s’est accidentellement plongé dans le royaume des portails, scellant son destin de "raté" dans les yeux de ses collègues. Puis, une scène où il observe de loin, jaloux, un Spider-Man triomphant, un héros couvert de gloire alors que lui, Jonathan Ohnn, n’est rien de plus qu’une ombre, un "accident" vivant.
Ce poids de souvenirs douloureux se superpose à la présence imposante de Charlie, intensifiant chaque pensée sombre. L’esprit de Spot devient alors une masse confuse et palpitante, vibrante d’émotions conflictuelles. Ses portails s’étirent autour de lui, réagissant instinctivement à cette douleur psychique, comme pour former une barrière protectrice, un dernier rempart entre lui et ce Charles inconnu, qui semble explorer chaque recoin de son esprit sans relâche.
Alors qu’il est sur le point de se perdre complètement, une colère froide et tenace jaillit en lui, un élan de révolte : il refuse de se laisser dépouiller ainsi de sa dernière parcelle de dignité. Dans un sursaut de volonté désespéré, Spot concentre son énergie pour dissimuler son cœur le plus profond, un lieu secret dans son esprit où il a enfermé un souvenir précieux : celui d’un jour banal, avant l'accident, où il s’imaginait encore capable de grandeurs.
Cette dernière étincelle de rébellion émerge comme un cri silencieux, une affirmation de soi. « Non… tu ne prendras pas tout… »
La silhouette de The Spot tremble légèrement alors qu’il resserre les poings, cherchant à se raccrocher à ce souvenir caché, ce dernier refuge intact dans son esprit. Autour de lui, ses portails s'agitent, se dilatent, comme s’ils répondaient à sa volonté intérieure de résistance. L’énergie noire qui s’échappe des trous virevolte désormais avec une intensité dangereuse, presque volatile. Le simple désir de protéger son esprit des intrusions de New York Charlie semble provoquer une réaction en chaîne, créant une armure psychique de portails mouvants autour de lui.
Essoufflé mais déterminé, Spot lève les yeux, le regard fixe et étrangement focalisé malgré la panique qui s’agite en lui. Il rassemble son énergie, utilisant cette colère et cette douleur comme carburant pour transformer ses portails en projectiles. D’un geste vif, il déploie une série de disques noirs, qu’il projette autour de lui dans toutes les directions, traçant une barrière imprévisible. Chaque portail, lancé comme un frisbee en rotation rapide, fend l’air dans une trajectoire menaçante, cherchant à créer une confusion sensorielle, une manière d’aveugler son adversaire télépathe.
« Tu penses pouvoir fouiller dans ma tête… comme si j’étais un livre ouvert ? » murmure-t-il, sa voix pleine d’un mélange de défi et d’épuisement. « Eh bien, vas-y, continue. Mais je t’avertis… ce que tu cherches pourrait bien t’avaler. »
Les disques d'énergie noire semblent prendre de l’ampleur, tournoyant et changeant de taille, certains s'élargissant en un trou béant qui s’ouvre au hasard. Spot, malgré la fatigue qui alourdit ses mouvements, continue d’alimenter cette défense imprévisible, espérant désorienter suffisamment son agresseur psychique.
Avec un sourire forcé, presque pour se redonner du courage, Spot continue, le regard braqué sur Ironman « Alors, si tu as un plan, c’est le moment de l’annoncer… Moi, je fais de mon mieux pour garder cette chose loin de mes souvenirs. »
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Jeu 7 Nov - 15:13
La situation se tend, clairement.
A l’extérieur, Tony Stark a enclenché les défenses mentales de son armure, qui sont installées dans chacune de ses combinaisons. Ses nombreuses altercations et expériences malheureuses avec des adversaires voire des amis psychiques lui ont appris à favoriser une légitime et définitive prudence, qui lui sert aujourd’hui. Bien sûr, les autres dispositifs de ses inventions lui servent – et notamment pour faire abattre un véritable feu infernal sur les divers membres de ce Gang Xavier.
« Tiens le coup, Spot ! Ça va aller ! Je vire ces cosplayeurs pourris, et je viens t’aider ! TIENS LE COUP !! »
Il hurle ces quelques mots, dans l’espoir que Jonathan Ohnn parvienne à repousser l’attaque psychique du télépathe maléfique qui dirige ce groupe de hors-la-loi. Iron Man grimace sous son casque, et projette plusieurs tirs afin de se débarrasser de Mortimer Toynbee et du Shérif Summers… ça fonctionne. Ça fait du bien, mais ce n’est pas terminé.
Ni à l’extérieur – ni à l’intérieur, d’ailleurs. Spot subit l’attaque de cet autre Charles Xavier, alors que Spider-Man continue sa propre lutte au cœur de la Tour Stark. Il cherche. Il analyse. Il agit. Il fait de la Science… et il n’en fait pas seul, non plus.
D’autres personnes localisées dans la Tour Stark sont venues l’aider. Pas toutes, car beaucoup sont encore traumatisés par l’expérience qu’ils sont en train de vivre – mais certains, un certain nombre d’ailleurs, parviennent à se reprendre et viennent aider le Tisseur. Les recherches sont en cours, et avancent bien ; et ils vont pouvoir aider Spot à les ramener.
… si Jonathan Ohnn est encore apte, à ce moment-là.
« Ah… intéressant. J’ignore ce que tu fais avec ces trous – mais je suis curieux de t’y envoyer pour voir ! »
New York Charlie ricane et glousse, en voyant les tentatives de défense de Spot. Il recule, se défend quelque peu, mais conserve ce sourire suffisant et provocateur, en continuant ses assauts psychiques bruts et directs.
« Je ne sais pas d’où tu viens, mais… j’espère qu’il y en a d’autres comme toi ! Parce que tu m’insupportes, et je doute que tu survives aujourd’hui, mais… oui, je suis sûr que j’arriverais à en convaincre d’autres ! »
L’autre Charles Xavier lève son arme, et se prépare à tirer des balles en parallèle de ses foudres télépathiques – mais quelqu’un n’est pas d’accord, et vient de repousser sèchement les derniers membres du Gang Xavier encore debout.
« Mec… il n’y en a pas d’autres comme lui. Et c’est plutôt bien – notamment parce qu’il est assez cool pour être unique ! »
Iron Man interpelle New York Charlie – et bondit directement vers lui. Le bras en arrière. Le poing préparé.
Pour frapper. Pour faire mal. Pour plonger New York Charlie dans l’inconscience… et faire souffler Spot, qui le mérite bien vu son action et sa résistance face à lui !
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Ven 8 Nov - 13:47
Spot lutte pour garder son équilibre alors que l’attaque mentale de cet autre Charles Xavier continue de s'intensifier. Il serre les poings, ses doigts blanchissant tandis que ses portails, désormais imprévisibles, oscillent dangereusement autour de lui, comme des trous menaçants en suspension. Il sent une vague de panique monter, mais la voix de Tony résonne soudain à l'extérieur, tranchant dans le chaos comme une bouffée d'air frais. "Tiens le coup ! Ça va aller !"
Un rictus se dessine sur ses lèvres. « Facile à dire pour toi, Stark… toi, t’as tes gadgets, ta foutue armure. Moi, j’ai des trous dans la tête, littéralement, et un dingue télépathe qui cherche à tout retourner là-dedans. » Il se force à respirer profondément, canalisant son énergie dans un dernier effort pour maintenir sa défense. Ses portails s’épaississent, vibrant comme s’ils se nourrissaient de sa volonté, de sa détermination à ne pas céder, même si chaque attaque de New York Charlie grignote un peu plus sa résistance mentale.
Quand le télépathe ricane en menaçant de l’envoyer dans ses propres portails, Spot sent sa colère bouillonner. « M'envoyer dans mes propres trous ? Va-y, essaye. Mais sois sûr d’une chose… mes trous ne mènent pas là où tu l'espères, mon vieux. Ce que tu cherches à comprendre… ça dépasse l’entendement. » Sa voix s’étouffe, mais il enchaîne, rassemblant tout ce qui lui reste d'énergie pour donner une dernière poussée de défi.
Le monde autour de lui se resserre, tout semble se contracter dans une forme de chaos brut. Il sent les restes d'un monde qu'il connaît à peine se déformer à chaque coup psychique. Juste à ce moment-là, il aperçoit Iron Man foncer vers New York Charlie, poing prêt à frapper, dans un éclat de métal rouge et or. Spot laisse échapper un souffle, une sorte de rire nerveux et épuisé.
« Mec… t’arrives pile au bon moment, comme toujours, Stark. Juste assez pour me rappeler que les héros ça existe. »
Spot fixe le corps inconscient de New York Charlie étendu sur le sol, encore traversé par de légers spasmes, preuve que l’attaque d’Iron Man a bien fait son effet. Ses trous noirs flottent autour de lui, comme s'ils s'attendaient encore à une nouvelle offensive, mais l'ennemi gît sans bouger. Il tourne lentement son regard vers Tony Stark, le dévisageant avec une lueur de curiosité teintée de dédain.
D’un geste presque nonchalant, Spot écarte les bras, comme pour dire "et maintenant, tu fais quoi de lui ?" Puis, sans attendre de réponse, il esquisse un sourire en coin, lève sa main droite, et crée un portail noir au ras du sol qui s’étend jusqu'à ses pieds, avalant progressivement son corps. Il s’enfonce à l’intérieur, laissant derrière lui Stark et le chaos de la bataille.
L’instant d’après, il réapparaît dans les hauteurs de la tour, là où il avait laissé Spider-Man. En surgissant du portail, il sent aussitôt l’atmosphère bien plus calme, même si l’énergie de ses trous vibre toujours en lui, résidu d’adrénaline de son affrontement. Sa silhouette vacille un instant, mais il retrouve son équilibre et plante son regard sur Spider, une lueur étrange dans ses yeux.
« Alors, Bob, t’as trouvé quelque chose d’intéressant pendant que moi je faisais le sale boulot ? Parce que moi, j’te dis… cet endroit, ces types… c’est pire que notre dimension. »
Il croise les bras, laissant ses portails planer doucement autour de lui, comme des témoins silencieux de son état d’esprit encore agité. Son ton est moins enjoué, teinté d'une gravité qui trahit l’ampleur de ce qu'il vient de vivre.
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Ven 8 Nov - 15:20
« Ouais, carrément ! »
Une réponse enthousiaste et pressée s’échappe du masque d’un Spider-Man particulièrement dynamique et appliqué, alors qu’il accueille le retour de Spot et sa question. Il ne le regarde même pas, en vérité, car le jeune homme surdoué en Science est complètement impliqué dans l’expérience qu’il mène – et il n’a pas de temps à perdre, même pour jeter un œil au super-vilain revenu d’une bonne action à l’extérieur !
« On avance ! On avance même bien, ouais ! On a trouvé, mec ! On a trouvé une bonne voie, et… ouais, on a trouvé ! Et ça va le faire ! On va pouvoir rentrer ! On va pouvoir tous rentrer ! Tu vas pouvoir tous nous faire rentrer, Jonathan ! YEAH ! »
Peter Parker est enthousiaste, et pas qu’un peu. Il finalise une formule chimique, un liquide spécial, troublant qui pourrait inquiéter Spot – et l’allure d’un des scientifiques qui aident l’Araignée peut également le troubler.
« On avance bien, oui. Le p’tit gars en pyjama est en train d’achever un sérum qu’on va vous injecter, Docteur Ohn, afin de faciliter la réaction biologique qui vous permet d’enclencher vos pouvoirs… et moi, j’ai mis au point un irradiateur pour accélérer votre absorption et multiplier vos capacités. »
L’homme, quinquagénaire sympathique, acquiesce – et maintient le lourd équipement contre lui. Impressionnant, et troublant.
« Bonjour, au fait… Andy Bhang, enchanté. Je suis… épaté par vos inventions et vos découvertes, Docteur Ohnn, et surtout ravi que vous ayez l’envie de nous ramener. Je ne vous cache pas que les westerns n’ont jamais été mon genre ciné’ favori, et… bon, autant couper court, hein. Spider-Man, les autres et moi avons achevé les préparations, et… »
« Ouais, c’est prêt ! On y est ! On va y être ! »
Spider-Man, excité par ce défi scientifique et grisé par la réussite en groupe, se projette avec son agilité remarquable, et intègre le fameux sérum dans une machine. Dans une autre cuve, qui s’allume et se révèle pour accueillir Spot.
« Je… bon, j’me doute que c’est pas accueillant, hein… mais on a fait comme on a pu. Rentrer dedans va te permettre de bénéficier du sérum, et Andy va t’activer à distance. Tu vas avoir un gros boost temporaire, pour te permettre de maîtriser tes super-pouvoirs – et nous ramener ! Trop cool, hein ?! Ça vaut bien un p’tit passage dans ce machin si froid et oppressant et métalliquement mo… »
« Si l’alternative au métal est incarnée par des collants bon-marché ou du bricolage en cartons… je pense toujours choisir le métal, Spider-Man. Sa froideur est compensée par une perfection réelle, et une absence de troubles qui rend les expériences plus sûres – et efficaces. »
Une voix froide et donc métallique s’élève, alors que la figure sobre et stricte d’Iron Man émerge après avoir réglé les détails à l’extérieur. Il est strict, clairement ; très, très strict.
« Andy, les autres… Spider-Man, aussi… bravo et merci pour votre intervention et votre découverte. Spot, merci aussi pour ton aide à l’extérieur – et sache que je me suis contenté de laisser nos adversaires au sol, vaincus et désarmés. J’espère que nous ne serons plus là quand ils se réveilleront… et qu’ils seront donc le problème d’autres personnes. »
Tony Stark s’avance, lourdement. Intérieurement, il est las et crispé par tout ceci, et a hâte que ça se termine ; avec une tolérance zéro pour quiconque viendrait gêner l’exécution rapide de cette fin programmée.
« Bon, Spot… tu rentres ? Ou il faut te traîner par les fesses pour t’y mettre de force ? Ha-ha-ha. »
Il plaisante. Non, en fait. Il fait semblant de plaisanter ; et mal. Et espère que Jonathan Ohnn va comprendre qu’il vaut mieux ne pas le défier, là…
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Ven 8 Nov - 16:08
Spot observe la scène, les yeux plissés et un léger sourire ironique aux lèvres, ses propres pensées en pleine effervescence. Face à l’enthousiasme presque enfantin de Spider-Man, ses propres sentiments oscillent entre incrédulité et un soupçon de satisfaction. Il sait bien que sans lui, tout ça n’aurait jamais été possible. Les portails, les allers-retours dimensionnels, c’est son domaine, son talent. Et même si cette équipe est un étrange amalgame de cerveaux et de héros bien intentionnés, il ne peut nier qu’ils ont tous réussi à faire avancer les choses.
Il lève un sourcil en direction de Bhang, qui, malgré sa nervosité évidente, semble impressionné. Spot savoure l’idée de voir quelqu'un reconnaître son potentiel en tant que scientifique, au-delà de l'image du "vilain" qu'on lui colle en permanence. Mais il n’ignore pas pour autant les réserves de Bhang, qui transpire presque l’inquiétude à l'idée de l’utiliser comme cobaye pour leur plan de retour.
« Andy, t’inquiète pas, » lance Spot en croisant les bras et en inclinant la tête, faussement détaché. « J’ai pas l’intention de nous coincer ici non plus. Et si je dois passer dans ce truc métallique pour booster mes pouvoirs, alors allons-y. Le western, c’est pas trop mon truc non plus. »
Il détourne alors les yeux vers Spider-Man, un mélange d’exaspération et d’amusement dans son regard. « Ça te va de jouer les optimistes fous, hein, Bob ? Au moins, t’es pas du genre à abandonner. Mais si ça ne marche pas, je te laisse gérer les réclamations… Moi, je fournis juste les portails, c’est clair ? »
Enfin, il reporte son attention sur Iron Man, avec une expression encore plus sarcastique en entendant son commentaire. L’idée de Stark essayant de plaisanter avec cette touche de condescendance presque agressive lui arrache un sourire en coin.
« T’inquiète, Tin Man, pas besoin de me forcer. Juste une chose : si ça rate… tu fais quoi pour nous sortir de là, hein ? Parce que je ne signerai pas pour un aller simple dans une dimension de cowboys mutants sans garantie de retour. »
D’un pas résolu, il avance alors vers la cuve métallique, prenant une dernière inspiration avant de plonger dans cette machine improvisée. La froideur du métal, les vibrations étranges et l’aura de l’appareil le rendent légèrement nerveux, mais il ne se laisse pas démonter. Il sait que le poids de cette opération repose sur ses épaules, et il est bien décidé à montrer de quoi il est capable.
Au final, c’est lui qui tient la clé du retour pour eux tous.
Lorsque l’aiguille du sérum de Spider-Man perce la peau de Spot, une brûlure intense se répand dans ses veines, comme si chaque molécule de son corps s’embrasait. La douleur est fulgurante, étouffante. Il serre les poings, ses doigts se crispant autour des accoudoirs de la machine dans un spasme incontrôlable. Un instant, il aurait voulu hurler, mais sa fierté l’en empêche. Ce n’est que le début, il le sait, et il se prépare au prochain assaut.
Alors que les premiers effets du sérum fusent dans son organisme, le bombardement d’ondes commence. La machine d’Andy Bhang l’englobe d’un halo lumineux, vibrant d’une énergie primitive et brute. Chaque cellule de son corps se met à résonner, à se fondre dans cette force qui dépasse de loin ce qu’il pensait possible. C’est plus qu’un simple boost. C’est comme s’il s’absorbait dans ses propres capacités, dépassant les frontières qu’il avait toujours connues.
Le pouvoir éclate en lui, sauvage et incontrôlable. Des portails s’ouvrent brièvement autour de lui, chaque point noir tournoyant comme une galaxie en miniature. Son regard se durcit alors qu’il sent la puissance parcourir ses veines, intensément familière, mais amplifiée mille fois. Spot sait désormais que tout ce qu’il a ressenti auparavant n’était qu’un prélude. Ses pores, son esprit, tout en lui vibre, déborde de cette énergie cosmique et fondamentale. Son regard, brillant d’une lueur étrange, se tourne lentement vers chacun d’eux.
Il les observe, les figures dans la pièce, presque comme de simples témoins insignifiants dans son moment d’apothéose. La tentation de les laisser là le traverse comme une fulgurance, une pensée brutale et libératrice. Pourquoi pas ? Après tout, sans lui, ils resteraient piégés ici. Il pourrait simplement ouvrir un portail, traverser les dimensions, et laisser cette réalité de cauchemar derrière lui. Une part de lui s’en délecte, s’enivre à l’idée d’un retour en solitaire. La sensation de cette possibilité le grise, car il comprend désormais que la maîtrise de cette puissance lui donne un contrôle absolu.
Un sourire ténu, presque carnassier, se dessine sous son masque. Et, comme pour marquer sa prise de pouvoir, la pièce elle-même commence à vibrer sous son influence. Les parois métalliques émettent un grondement sourd, et les câbles autour de lui tremblent, dansant au rythme de ses ondes. C’est lui, uniquement lui, qui contrôle l’équilibre de cette énergie, qui impose son rythme aux structures de cette tour.
La tension est palpable ; même l'air semble se contracter, saturé de l'intensité de l'énergie qui émane de lui. Chaque fibre de son être se tend vers cette puissance, alors que la réalité autour de lui vacille, distordue par les effets gravitationnels de ses portails. Un bruit métallique résonne alors que les boulons se desserrent, les cloisons craquent sous cette force invisible mais implacable.
Et, au sommet de cet instant exaltant, Spot prend une inspiration lente et s'immerge totalement dans cet océan de pouvoir. Il domine l’espace, la tour, et même le moment présent. C’est un véritable triomphe, un passage au-delà de tout ce qu’il a jamais connu.
Alors que Spot ressent la puissance qui gronde et tourbillonne en lui, il étend les bras, tendant ses mains devant lui pour canaliser cette énergie incontrôlable. Ses doigts tremblent sous la force brute qui émane de son corps, et il pousse, forgeant un portail d'une envergure qu'il n'aurait jamais imaginé possible. Ce n’est plus une simple brèche dans l’espace, mais une déchirure massive qui s’élargit lentement, aspirant la tour entière dans son vortex. La structure entière se met à trembler, secouée comme une proie, chaque étage vibrant sous la tension de la traversée imminente.
Les lumières dans la tour vacillent, l’air se fait lourd, comprimé, saturé de cette énergie noire et distordue. Puis, d'un coup, le désert oppressant disparaît, remplacé par une obscurité oppressante, imprégnée de cette texture poisseuse, dense, qui caractérise la Darkforce Dimension. Les parois de la tour, déjà déformées par les premières vibrations, semblent presque gémir sous la pression de ce monde qui n’a rien de rassurant, où des échos lointains et indistincts flottent dans un vide infini, entrecoupés d’éclats de lumière noire.
Spot serre les poings, en proie à une concentration extrême pour maintenir la cohésion de la structure dans cet environnement qui pourrait l’engloutir à tout instant. Il lutte contre l’aspiration menaçante de cette dimension, une force qui tente de les retenir, de les engloutir dans ses abysses. Spot laisse échapper un grognement rauque, un rictus déformant son masque alors qu'il murmure :
« Non… pas encore la maison. »
Les mots vibrent dans l’obscurité comme un défi lancé à cette dimension vorace. Son regard fixe l’infini, et il resserre sa volonté pour briser l’étreinte de cet entre-deux. Il n’est pas encore à la maison… mais il est prêt à s’y rendre, coûte que coûte.
L’énergie de la Darkforce Dimension pulse au travers du corps de Spot, déformant ses contours comme une onde noire et instable. Sa silhouette se tord, se plie, tirée et étirée comme si elle allait s’effilocher sous la pression. Chaque parcelle de son être tremble, absorbant cette puissance brute et chaotique, qui pulse à travers lui dans un tourbillon sans fin. Ses mains, autrefois fermes, vibrent sous l’effort, et sa peau semble perdre toute couleur, virant peu à peu au gris terne, comme une ombre de lui-même.
Alors qu’il est sur le point de céder à cette force insoutenable, Spot relâche un dernier cri, une décharge de volonté pure qui fend la dimension obscure. Un second portail, immense et imprégné de l’énergie noire, s’ouvre autour de la tour, engloutissant toute la structure dans un éclat de ténèbres tourbillonnantes.
Puis, soudainement, le silence.
Dans un clignement d’existence, la tour réapparaît, flottant dans la douce lumière familière de la Terre, son propre espace-temps, son monde. Le portail se dissipe en un dernier souffle, laissant derrière lui un calme éthéré, un soulagement palpable dans l'air.
Spot réapparaît, un corps gris et exsangue, ses membres tremblant sous l’effort monumental qu’il vient de déployer. Ses épaules affaissées, son souffle court et irrégulier, il vacille, vidé, comme une ombre du pouvoir qu’il possédait un instant auparavant. Ses yeux, ternes et épuisés, se fixent sur le sol stable de la salle métallique, et il lâche dans un murmure presque inaudible :
« Enfin… de retour. »
Épuisé, Spot s’effondre à genoux, sentant le poids écrasant de la traversée retomber sur lui, mais également, la satisfaction d’avoir ramené la tour — et tous ceux qui s’y trouvent — sur leur terre d’origine.
Dans le silence lourd de la Terre retrouvée, Spot se relève péniblement, son corps encore vibrant des dernières décharges de la Darkforce. Chaque mouvement lui coûte, chaque respiration est un effort. Mais il ne peut s’empêcher de lutter, de résister à l’envie de sombrer, de se laisser aller dans cet épuisement écrasant.
Un dernier éclair de volonté traverse son esprit alors qu'il regarde autour de lui. Il le sait, il le ressent au plus profond de lui : il ne peut plus continuer ainsi. Ses pouvoirs, sa connexion avec la Darkforce, tout cela s’épuise à grande vitesse, et il le sent qui lui échappe. Si l’énergie qu'il a accumulée depuis la traversée du multivers s’éteint maintenant, il pourrait ne jamais avoir l'occasion de se ressourcer dans son propre domaine. Il doit agir.
Avec une grimace de douleur, Spot tend ses mains devant lui, luttant pour ouvrir un dernier portail, un accès vers la zone de son pouvoir, vers la stabilité de la Darkforce. Le portail commence lentement à se former, une fissure noire dans l’espace, ondulant et vacillant comme un mirage. L’effort le fait trembler, son corps courbé sous la tension. Le portail grandit, mais il est instable, presque fragile. Il vacille, comme s’il voulait se refermer de lui-même.
Un frisson d’angoisse envahit Spot alors que la lumière du portail commence à faiblir. Il ne peut pas le laisser disparaître, pas maintenant. Ses yeux se fixent sur Spider-Bob, qui est là, proche. Dans un dernier sursaut d’effort, il lui lance un regard fatigué, presque désespéré. D'une voix rauque, pleine de douleur, il murmure :
« Bob… j’ai… j’ai pas… plus longtemps. T’as… t’as juste à… juste me glisser dedans… avant que… que ça s’éteigne. »
Sa main tremble, tendue vers le portail, tandis que l’énergie qui soutient l'ouverture commence à se dissiper. Spot sait qu'il n’a plus que quelques secondes. Il se bat contre l’extinction, mais chaque souffle devient plus difficile, chaque mouvement plus faible.
« Fais-le, Spider-Man. S’il te plaît… »
Son regard se fait suppliant, un dernier appel à l’aide avant que le portail ne se referme définitivement, emportant avec lui les dernières traces de la puissance de la Darkforce.
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Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Hier à 15:19
Le silence se fait, alors que Spot bénéficie des traitements imaginés par Spider-Man et les scientifiques de Stark Enterprises, Andy Bhang en tête. Tout le monde se tait, en effet, et seuls quelques murmures à visée technique s’élèvent au cœur du laboratoire, l’un des nombreux espaces dédiés à la recherche au cœur de la Tour Stark. Tout le monde se tait, oui ; même si c’est difficile pour chacun, car tous craignent l’échec et la perte au cœur d’un Multivers qui les terrifie au plus haut point.
Tony Stark maugréé au cœur de son armure, mais a coupé le micro pour que personne ne l’entende.
Il prend sur lui. Il essaye de prendre sur lui, plutôt. Il essaye de ne pas en vouloir à Spot, de jouer avec des forces qui le dépassent et de menacer des gens qui n’ont rien demandé. Il essaye de ne pas en vouloir non plus à Spider-Man, toujours bien trop gentil et proche de ses super-vilains, qui en profitent pour revenir ; toujours plus forts et dangereux.
Il essaye, oui, mais c’est… difficile ; et contraire à son état d’esprit du moment, perturbé par les événements liés à Thanos, aux Pierres et à Krakoa. Il reste silencieux, néanmoins, et espère ainsi aider – ou au moins ne pas gêner.
Tandis que, à ses côtés, Andy Bhang suit les relevés en silence… et Spider-Man apporte son support, son soutien à Spot par quelques signes positifs, encourageants.
L’Araignée le salue, le guide, le conseille par ses gestes plutôt que par ses mots. Et… ça fonctionne. Peter Parker ne pensera jamais qu’il a réellement aidé ici, mais… ce qu’ils ont créé avec les autres savants fonctionne ; ce que Jonathan Ohnn tente réussit. Il réussit, oui !
Il les ramène chez eux !
Tous les scientifiques et occupants de la Tour Stark sont évidemment troublés, perturbés par le nouveau transfert entre les Dimensions… mais ceux qui s’en remettent le plus vite voient les données, découvrent les confirmations apportées après les mots de Spot. Il a réussi ! Ils sont parvenus à l’aider, et Spot a réussi !
Les acclamations naissent, grandissent et le soulagement se lit sur les visages. Andy Bhang checke quelques mains, et Spider-Man souffle également… avant de voir l’état de Spot, et d’entendre ses quelques mots en face d’un dernier et terrible vortex.
« Mais… je… euh… »
Il est troublé, surpris, perdu par ce qu’il demande – par ce que cela veut dire. Le perdre ? L’envoyer dans l’inconnu ? Risquer de le perdre, de le voir mourir ou pire encore ? Il ne sait pas… et il ne sait pas ce que voudrait vraiment Spot, en fait. Il est perdu, oui – mais Peter réagit d’instinct, en se projetant vers le super-vilain en pleine rédemption.
« Je… tu es sûr ? Tu es… vraiment sûr ? Je… euh… je ne sais pas, est-ce que… tu n’es pas bien, je… »
Les pensées se bousculent dans sa tête, alors que Spider-Man s’approche pour récupérer et aider Spot – mais un projectile le dépasse en vitesse, et vient toucher Jonathan Ohnn. Sans le blesser. Sans lui faire mal. Mais… en libérant des nano-machines, qui se déploient et bloquent un pied de Spot au sol.
« Il reste ici. Pour répondre de ses crimes… et être examiné, pour que l’on comprenne ses pouvoirs. »
Voire pour les utiliser, aussi. Tony Stark n’écarte pas l’idée, et agit de manière froide, automatique, brutale. Il s’approche, avec le bras levé ; prêt à tirer, à reprendre, à bloquer entièrement Spot ici.
Pour que Jonathan Ohnn ne parte pas… et pour que personne ne l’aide à partir, aussi !
Re: Un lieu où les réalités se brouillent[Libres] Hier à 16:11
Spot sent ses jambes faiblir alors qu’il se voit empêtré par les nano-machines projetées par Iron Man, le pied ancré au sol, incapable de se libérer. Le silence oppressant pèse lourd autour de lui. La réussite du transfert est ternie par une tension froide et métallique que Stark impose en prononçant ses mots.
Jonathan fronce les sourcils sous son masque, un dégoût amer lui montant à la gorge. C’est ainsi qu’on le remercie ? Après avoir traversé des dimensions, avoir risqué sa propre existence pour ramener ces gens chez eux ? Il aurait bien quelques mots pour Iron Man, des mots amers, acérés, mais… une conscience résiduelle s’impose. La voix intérieure qui sait que c’est lui, Spot, qui a ouvert cette porte au début, qui a joué avec des forces qui le dépassaient. Cette reconnaissance de sa responsabilité le fait ravaler ses paroles – pour l’instant.
Son regard se pose une dernière fois sur Spider-Man, un mélange de regret et de résignation dans les yeux. Ce dernier écarte les mains, comme pour s'excuser ou hésiter à intervenir. Spot, accablé, lève une main tremblante, tout juste capable de murmurer dans un souffle suppliant, presque désespéré :
« Spider-Man… laisse-moi partir, je t’en prie. J’ai fait tout ce que vous vouliez… il me faut juste… juste un dernier passage pour retourner à ma dimension. Sinon… »
Il n’achève pas, mais le message est clair. La Darkforce, sa dimension d’origine, est son unique source de survie, de pouvoir. Privé de cet ultime retour, il sait qu’il n’est plus qu’un homme en sursis, une ombre de ce qu’il était autrefois. La douleur et le désespoir s’installent, et même si Stark l’observe impassiblement, c’est à Spider-Man qu’il adresse son dernier regard, espérant, une fois de plus, une once de compassion – ou de courage pour affronter Stark et lui offrir cette ultime échappatoire.
Spot ferme un instant les yeux, rassemblant ses dernières forces, puis les rouvre, son regard tourné d’abord vers Iron Man. Un silence lourd et menaçant s'installe alors que ses yeux se posent tour à tour sur chaque scientifique et technicien du laboratoire. Un éclat glacé et résolu traverse son visage fatigué, et malgré sa faiblesse, il réussit à émettre une présence menaçante.
Sans dire un mot, il pivote de nouveau vers Iron Man, la mâchoire serrée et les muscles tendus. Il laisse transparaître une détermination sombre, un avertissement muet. Ils peuvent bien essayer de le retenir ici, de lui refuser son retour vers la Darkforce, mais si Stark insiste, il est prêt à faire basculer la situation. Même avec l'énergie qui s’amenuise en lui, il sait qu'il peut encore ouvrir un portail assez puissant pour engloutir tout les gens de ce laboratoire dans sa dimension.
Spot pointe un doigt tremblant vers le sol, là où ses ombres commencent à onduler légèrement, comme une menace latente. Iron Man peut comprendre le message sans équivoque : Jonathan Ohnn est prêt à plonger tout ce laboratoire – et tous ceux qui s’y trouvent – dans l’abîme de la Darkforce s’ils l’en empêchent. Cette lueur dans ses yeux indique qu’il préférerait se perdre dans un ultime acte de défiance que de rester captif, un cobaye réduit à la merci de Stark.
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