Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
[Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau
The Punisher
Héros
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[Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau Mar 16 Fév - 18:03
" Je ne suis pas sûre que je puisse plus vous aider que cela, Agent Coulson. Cette fille était Monet, puis ce sont ses sœurs qui ont échangé leur corps avec celui de Monet. Elle a - ou elles ont - disparu dans la nature puis refait surface lorsque les Avengers ont lancé une initiative de formation. Je n'en sais pas beaucoup plus. La base de données du SHIELD et les dossiers que Mr. Stark vous a fourni seront plus précis que ce que je peux vous donner. C'est pareil pour Cortex. Le nom m'évoque vaguement quelque chose, mais je suis à peine plus avancée que vous. "
" Hmm-hmm. Je vois. "
" Si vous me permettez, M'sieur, " s'immisca Remy LeBeau, " ce n'est pas que je n'apprécie pas votre compagnie ... Mais je ne sais toujours pas ce que vous ce vous êtes venus chercher ... "
Et en effet, il était légitime de se demander ce que l'agent Phil Coulson pouvait bien faire dans un appartement new-yorkais.
" Sécurité d’État, Mr. LeBeau. " rétorqua l'agent du SHIELD, " J'espérais qu'avec ses connaissances, votre femme pourrait aider l'enquête sur l'attaque du château Garrett. Et peut-être celle sur le Triskelion, aussi. En l'état, nous observons une recrudescence dramatique des attaques terroristes d'envergure, et entre les Purificateurs et Magneto ... "
" Est-ce que je suis une suspecte ? " l'interrompit Rogue, qui était sensiblement plus tendue à l'évocation de ce nom.
" Non ... Non ! Évidemment ... " Coulson était confus, " ... Pas en l'état, mais ... "
C'était la formule de trop.
" Bien. " le coupa sèchement Rogue, " Alors vous pouvez partir. "
" Att-. "
" La maîtresse de maison vous demande de vous en aller, " intercéda le propriétaire de l'appartement, " et ça me semble aussi être une bonne idée. "
" M-. "
" Foutez-moi le camp, Coulson. " Toujours assise, Rogue avait les deux poings serrés sur la table, " Avant que je donne, en l'état, une bonne raison à vos collègues de venir me chercher. "
Coupant court à toute réplique, Gambit avait poussé l'agent du SHIELD à la porte, qu'il verrouilla instantanément. Il souffla un grand coup, alors que Lucifer, Figaro et Oliver vinrent gratter l'entrée en miaulant, toujours prompts à demander la pire chose au pire moment.
" Ce n'était pas très malin. " fit remarquer le cajun, " On a pas besoin de leurs drones sur la tête, ce soir. "
" Désolée, j'ai ... c'était plus fort que moi. "
Et ça l'était. En cela que des milliers de voix avaient crié leur volonté de le mettre à mort, ici et là. Toutes ces idées effroyables de suprématie mutante ou même de simple violence, ressuscitées par la simple remarque d'un agent trop scrupuleux.
" Et c'est pour ça que je suis là, ma chérie. Oh-oh ! " Son mari ramassa Figaro au passage, s'en retournant à la cuisine, " Remy LeBeau, diplomat extraordinaire ... Et ses assistants ! "
Il déposa au passage la boule de poils blanche sur le crâne de sa compagne, puis agrippa un tablier qu'il enfila prestement.
Rogue releva la tête, et souffla pour dégager une mèche blanche de ses yeux, que le petit chat agrippa à la volée.
" Espérons que ça suffise pour ce soir... " soupira-t-elle.
***
Un passage par la salle de bain et une paire d'heures à la cuisine - en qualité d'assistante - lui changèrent quelques peu les idées, tandis qu'à la télévision, les informations ne faisaient rien pour arranger la morosité ambiante.
" -Séoul, où les services du contre-espionnage ont déjoué une tentative d'attentat contre la "Maison Bleue", résidence du président de la République.
Ami Han, directrice du Service National du Renseignement, a donné une conférence de presse dans la soirée pour clarifier la situation et tenter de calmer l'opinion publique après une journée de manifestations très violentes contre le voisin nord-coréen. Le principal suspect arrêté dans l'affaire a été identifié comme étant Jamie Madrox, citoyen américain et mutant notoi-"
Le monde devenait fou, songea la mutante aux personnalités multiples. Elle espérait seulement que ce n'était qu'une impression et pas une prophétie.
Gambit sembla le remarquer, et d'un pression leste de la télécommande, éteint la télévision, avant de la braquer dans la direction d'une platine qui, par l'entremise d'un autre bouton, se mit à charger un vinyle.
" Positivité, ma colombe. On pense positif ! "
" Erik est un peu l'inverse de la positivité ... "
" Et il n'appartient qu'à nous de changer ça ! Rien d'insurmontable pour mon célèbre ... "
GUMBO !
Et il resta planté, triomphant, son plat entre les mains.
" ... Oof. "Ton" Gumbo. Heureusement que les poivrons et les saucisses se sont découpés et ont sautés tout seuls dans la marmite ... "
" C'est le miracle de l'amour ! " railla le cajun, attrapant au passage Oliver qui manqua de chiper un morceau de poisson dans le plat.
Et ce fut à ce moment que la sonnette retentit, et que Rogue s'élança vers la porte ...
Dernière édition par Rogue le Mer 17 Fév - 18:10, édité 2 fois
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Vilain
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Re: [Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau Mer 17 Fév - 8:40
Il flotte, au-dessus du sol. Au-dessus du monde. Au-dessus des Hommes.
Magneto utilise ses formidables pouvoirs pour léviter, s’entourer d’une bulle protectrice ; et réfléchir. A ce qu’il doit faire. A ce qu’il veut faire. A ce qu’il peut faire.
L’heure approche – le rendez-vous aussi. Il hésite encore.
Doit-il y aller ? Peut-il y aller ? Ils sont proches. Ils ont… des liens, forts. Cela semble légitime de se voir ainsi – de partager un repas, d’évoquer des souvenirs. De rire. De sourire. De se détendre.
Oui. Cela se fait.
Mais… peut-il le faire, lui ?
Magnus se crispe, en songeant à la situation du monde. Au sort des Mutants. Sa race. Son peuple. Sa responsabilité.
Il sait qu’il s’est souvent fourvoyé – perdu. Il sait qu’il a été trop souvent un tyran, un criminel, un salaud ; un monstre. Il sait. Il sait quels sont ses torts.
Mais… mais il change. Mais il avance. Mais… il se sacrifie. Pour la cause. Pour la survie des Mutants ; quoi qu’il en coûte.
Bien que… oui, pense-t-il alors. Cela se fait. Même pour les révolutionnaires. Même pour les martyrs. Cela se fait.
De voir des proches.
** * **
Et cela se fait, donc. La sonnette de la porte d’entrée est activée. Une forme se trouve devant celle-ci.
Un homme. Un peu crispé. Un peu gêné. Un peu troublé – d’être là. Comme ça, surtout.
Sans casque. Sans costume. Dans des vêtements… civils ; humains. Qu’il n’aime pas. Mais… il s’adapte. Il fait un pas en avant, un effort. Vers eux.
Vers… ses proches.
« Bon… soir. »
Qu’il salue, avec un sourire crispé – en tendant, gêné, un bouquet de fleurs de Genosha, et une bouteille française.
Les bonnes manières ont la vie dure. Même après une vie d’apocalypses.
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Re: [Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau Ven 19 Fév - 12:50
Magneto était confus, c'était compréhensible. Il n'était probablement pas le genre de personne très civile.
Rogue ne l'aida pas. Elle resta elle aussi plantée, comme un petit lapin pris dans les feux d'une voiture.
" Bon... soir, Erik " répondit Rogue, avec une gaucherie que l'on pourrait croire directement copié sur son interlocuteur.
Erreur, son inhibiteur était actif.
Il était toujours actif. Et présentement, il était bien en évidence, autour de son cou. Une bien belle laisse, au demeurant, pour qui avait l'esprit de le voir ainsi.
" Laisse-moi te décharger. " se reprit-elle, quelque peu, en acceptant les fleurs et en entreprenant d'aller accrocher son manteau au vestiaire, " Remy est dans la cuisine. "
La tension est palpable, et à plus d'un titre. Le maître du magnétisme s'en rendra probablement compte, mais il y a probablement peu de chance qu'il en saisisse la totalité des raisons.
Car présentement, Rogue était mariée à Gambit, oui.
Dans ses souvenirs, la confusion était présente. Oui, Magneto était vraisemblablement un terroriste patenté, mais il avait, lui aussi, été son mari.
A plus d'une reprise. Ils avaient eu un enfant, ensemble.
Remy ne s'en était pas rendu compte, mais pour Anna Marie, cette invitation relevait presque du vaudeville. Un vaudeville tiraillant son esprit à plus d'un titre. "Ciel, mes maris !" aurait-elle pu jurer.
" Erik ! " le cajun quitta le tablier, lança son couteau de manière experte le ranger dans le billot, et s'élança avec un air enjoué pour aller serrer la main de son invité, " Vieille branche ! Tu as fait bon voyage ? Oh, et une bouteille ! "
Il se permet de regarder l'étiquette, en fin connaisseur.
" Oh-oh ! " laisse-t-il échapper, " Tu nous gâtes, mon ami ! Allons bon, prends place ! Fais comme chez toi ! "
Il étendit une main vers les trois petits curieux qui venaient guetter le nouveau venu, méfiants.
" Voici nos chats, Lucifer, Figaro et Oliver. Fais attention, ils ont ... du caractère. Lorna a déjà eu quelques déconvenues avec eux ... "
Gambit retourna en cuisine, pour en revenir avec de multiples hors-d’œuvre, et une autre bouteille de vin pour débuter l'apéritif.
Rogue, elle aussi, vint s'asseoir à table. Elle était moins loquace que son mari.
" Celle-ci, vous allez m'en dire des nouvelles ! " fit-il en débouchant la bouteille.
Il invita Magneto à la sentir, puis lui versa un verre.
" Elle vient directement de la cave de Tony Stark. " avoua-t-il au héraut de la cause mutante, portant une main du côté de sa bouche, comme pour avouer un malicieux secret, " Comme la moitié des bouteilles ici. Je te le dis, cet homme n'a aucun goût, si tu voyais ce qu'il s'enfile comme mélasse ! Il a une cave fabuleuse, et il s'entête à boire des spiritueux abominables ... "
Rogue sembla se réveiller d'un coup.
" Remy ! Pour l'amour de ... " s'offusqua-t-elle, " On en a déjà parlé ! Tu ne peux pas aller voler des choses chez les gens comme ça ! On était invités !.. "
" Détends-toi, ma colombe ! " répondit avec la même malice le voleur de Louisiane, " J'ai mis des bouteilles chiliennes bon marché à la place, il n'y verra que du feu ! "
" Nom de... Remy ! Je dis quoi à Pepper, moi, maintenant ? "
Remy tourna la tête, curieux.
" Ils se sont remis ensemble ? "
Rogue vint se masser l'arcade du nez,
" Non, mais elle est persuadée que Tony a balancé toutes les bouteilles qu'elle lui a offerte pour les remplacer par du vinaigre parce qu'il ne s'est toujours pas remis de la rupture... "
Gambit vint se couvrir la bouche comme un bambin, en allant chercher de l'aide du côté de Magneto.
" Oups ! " laissa-t-il échapper.
Il alla servir sa femme, puis lui-même, avant de pointer les hors-d’œuvre de la main.
" Servez-vous donc, j'ai fait des beignets de calmar, il y a de la charcuterie, du concombre et ma chère et tendre nous a préparé ses fameux roulés de saucisse et ses petites quiches ... " Rogue laissa échapper un sourire au compliment ... Elle était notoirement mauvaise en cuisine, " ... Nous ne savions pas ce que tu aimerais, alors on a vu grand !.. Oh, et d'ailleurs, tant que j'y pense, si tu veux de la musique, n'hésite pas à demander ! Je peux m'enorgueillir d'avoir la plus grande collection de vinyles de Manhattan ! "
" Remy ! "
" Quoi ? Je l'ai obtenu légalement !.. Contrairement à ma collection de CDs. " Son regard passa de sa femme, à Magneto, à sa femme de nouveau, qui le fusillait du regard, " Chérie, on en a déjà parlé ! Once Upon a Time in Shaolin existe en un seul exemplaire ! Comment voulais-tu que je le récupère légalement ? Il est mieux ici que dans une remise du NYPD ... "
Rogue soupira, à nouveau, avant de se tourner surprenamment vers Magneto pour la sortir des fanfaronnades de Gambit.
" Ahem. Et sinon Erik ... " hésita-t-elle, " Comment ça va ... Toi, la vie ... La famille ? "
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Vilain
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Re: [Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau Sam 27 Fév - 15:23
« … merci. »
Magneto rentre dans le logement des jeunes mariés. A reculons.
Sa simple vision de Rogue le crispe – le bloque. Pas uniquement à cause de leurs liens passés ; si surprenants, si troublants, si forts. Aussi à cause de ce qu'elle porte autour du coup.
L'inhibiteur de pouvoirs. Ô combien utile pour elle... ô combien haïssable pour lui. Car son esprit ne cesse de lier l'inhibiteur à d'autres marques, d'autres dispositifs humains, pour maîtriser ceux qu'ils ne supportaient pas. L'inhibiteur apparaît comme une nouvelle étoile jaune, pour lui.
« … bonsoir. »
Il ne dit rien, cependant. Il avance à la suite de Rogue, salue Gambit d'un hochement de tête. Poli.
« … ça va, merci. »
Il répond à chaque question. Il s'avance. Il suit. Il découvre l'habitation. Il joue le jeu.
« … jolies bêtes, oui. »
Il reste courtois ; mais le cœur n'y est pas. Ni l'esprit. Ni le corps, qui ne cesse de se bloquer à chaque mouvement, à chaque geste. Il n'a pas envie.
Il n'a pas envie d'être là.
Il s'assoit, il laisse Rogue et Rémy se disputer – en tout cas parler fort, échanger sur les habitudes de chacun. Gambit demeure lui-même, un charmeur impressionnant au comportement facile. La vie n'est qu'un jeu, pour lui, et même s'il sait que certains tours demandent du sérieux, il entend y faire la partie la plus fun et agréable qui soit.
Rogue... est différente. Cela explique pourquoi ils sont biens ensemble – pourquoi ils sont ensemble. Mais... ce n'est pas juste cela.
Magneto le sent, Magneto le ressent plutôt. Quelque chose ne va pas, chez elle. Et cela ne vient pas de la rencontre évidemment compliquée entre son mari et son ancien amant – même si leur relation a été plus que cela ; et moins, aussi.
Quelque chose ne va pas chez elle. … mais chez lui non plus.
« Je... vous présente mes excuses. »
Il souffle, lourdement.
« C'est... une erreur. »
Il pose ses deux mains à plat, sur la table.
« Votre invitation... est appréciable. Votre logement... est charmant. Vos manières... sont parfaites. Mais... non. »
Son regard est figé sur ladite table, alors qu'une grimace glisse sur son visage.
« Je... ne suis pas celui que vous pensez. Je... ne peux venir ici, et échanger sur... quoi ? La vie ? La famille ? Ma vie est brisée. Ma famille... n'en est pas une. Lorna... a passé sa vie sans moi, et me voit comme une malédiction. Wanda, Pietro... ne sont apparemment pas mes enfants, alors que je sens le contraire dans mon âme. Je... ne vis plus, depuis des années. Je survis. Je combats – pour la cause. Ma cause. Mon peuple. »
Il relève le visage, et fige des yeux crispés sur le duo ; le couple. Les amoureux.
« Vous... utilisez ce mot ; ce nom. Vous me désignez ainsi. Erik. A tort. Je... ne suis pas Erik. Je ne suis plus Erik. Erik... a disparu quand sa fille est morte, parce qu'une foule humaine l'a empêché d'atteindre son logement dans les flammes. Alors, sur le corps calciné de... ma fille, j'ai... il... Erik a disparu. Je... suis Magneto. »
Il se redresse, d'un bond.
« Et... Magneto ne peut occuper son temps... en courtoisies et fariboles. Cela ne se peut. »
Magnus recule, et repousse la chaise. Il lève sa main, et les segments métalliques de sa veste s'activent. Il amène le manteau à lui, et se prépare a partir.
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Re: [Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau Lun 15 Mar - 20:06
C'était prévisible. Magnéto n'était pas à sa place dans un tel environnement. Rogue l'avait su avant même qu'il n'arrive, et elle avait lutté contre la proposition de son cher et tendre. Mais elle avait voulu espérer, aussi, comme Remy l'éternel optimiste pouvait l'espérer.
Remy, d'ailleurs, semblait prêt à tenter quelque chose. Il n'avait pipé mot pendant le soliloque de leur invité, et il semblait prêt à tenter de rattraper la situation ... Mais sa conjointe leva une main polie et entendue.
Toute musique aurait sonné fausse. Tout plat aurait été écœurant. Il ne se sentait pas à sa place, et Rogue pouvait le comprendre.
" C'est Gambit qui a voulu que tu viennes, Magneto. " émit la la mutante aux mèches blanches, en se levant à son tour, " J'étais contre, parce qu'il ne te connait pas aussi bien que moi, je te connais. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'espoir que l'on pourrait peut-être partager une soirée tranquille. Que l'on pourrait se reconnecter, que l'on pourrait peut-être dépasser nos différences. "
Pensait-elle pouvoir le convertir ? Absolument pas, cela n'avait jamais été même une ambition. Elle aurait espéré pouvoir retisser d'anciens liens, dépasser l'image exécrable dans laquelle Magneto avait été - s'était ? - enfermé.
" C'est ma faute. Je n'avais pas envie de me lancer dans une lutte d'idées, je suis mauvaise là-dedans. Là où je suis bonne par contre, c'est pour repérer quand on se fout de ma gueule. " renchérit Rogue, se tournant vers son invité, " Et là, tu te fous de ma gueule, Magneto. Tu n'as pas peur de perdre ton temps, tu as peur d'autre chose. Et je pense que c'est bien plus personnel que ça. "
Elle se dirigea vers la porte, pour s'interposer entre elle et la maître du magnétisme. Elle ne se faisait pas d'illusions, il sortirait s'il le souhaitait. A vrai dire, ce n'était pas tant la volonté de l'arrêter qui l'avait amené là que la volonté d'obtenir une répondre à ses interrogations ... Car elles étaient nombreuses.
" Je suis désolée d'avoir dû t'infliger le spectacle de ma nouvelle vie, c'était probablement un peu hâtif. Excuse-moi si ça a pu t'affecter, par rapport à ce qu'on aurait pu avoir ... "
Gambit, de sa place, leva la tête avec de grands yeux, que Rogue adressa d'un index levé dans sa direction.
" Mais ça ne veut pas dire que ta famille n'existe plus. Nom de Dieu, Magneto, si j'ai bien appris un truc du temps que j'ai passé de ton côté, c'est que tu n'es pas le genre d'homme à te laisser dicter tes sentiments ... Et je ne pourrais pas te décrocher un sourire, mais je suis sûre aussi que tu ne vas pas laisser des manipulations à la con d'un malade te dire quoi penser : je ne peux pas parler pour Polaris, mais j'étais là quand Wanda et Pietro ont eu ... "la grande nouvelle" ... "
Elle ne put s'empêcher de prendre une grande respiration, car pour elle aussi, le souvenir était douloureux, à plus d'un titre.
" ... Et même si c'est vrai ... Qu'est-ce que ça change ? Ce sont tes gosses ! C'est toi a été là pour eux, et ça, rien ne peut le changer. Mystique n'est pas ma mère biologique, mais c'est elle qui m'a recueilli. C'est elle qui a fait de moi celle que je suis aujourd'hui, c'est elle, ma mère ! "
Pour le meilleur et pour le pire, d'ailleurs, mais Rogue avait autant de griefs qu'elle avait de raisons d'admirer celle qui lui avait offert un avenir alors qu'elle avait touché le fond.
" Alors dis-moi, est-ce que si demain tu apprends que tu es Shi'ar, Skrull, hybride Brood ou - Dieu nous garde - Inhumain, " elle leva les yeux au ciel, " est-ce que tu abandonneras ta lutte et la cause mutante ? Est-ce que ça fera de toi autre chose que ce que tes actions ont créé ? "
Signe de sa conviction, autant que de son éloquence maladroite fuyant à la recherche d'une autre solution, l'Avenger vint poser ses mains sur les épaules du Héros de Genosha.
" Écoute, je suis pas douée pour ça. Tu le sais. Tout ce que je veux, c'est trouver des solutions. Ce foutu snap a rabattu les cartes et j'arrive pas à en voir encore toutes les conséquences. La quasi-totalité des Vengeurs que j'ai connu ont quitté le groupe, las X-Men me voient comme une étrangère et moi-même, je me sens comme une étrangère dans mon propre corps, alors j'espérais que ... Je ne sais pas. J'espérais qu'on pourrait faire quelque chose, comme au bon vieux temps, peut-être ... Bless mah heart, Magneto, tu es le seul homme avec Gambit en qui j'ai à la fois du respect et de la confiance, en ce moment. On est clairement pas alignés, mais au moins on se connaît ... Alors, merde, si tu le fais pas pour toi, fais-le au moins pour moi. Je suis une mutante, et là, j'ai besoin de soutien."
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Re: [Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau Mer 24 Mar - 15:14
« Du… soutien ? »
Magneto parle. Après être resté silencieux. Après avoir accepté que Rogue le bloque, l’empêche de partir ; de s’échapper. De fuir.
« Tu as besoin de… soutien ? »
Sa voix résonne lentement, au cœur du logement de Rogue et Gambit. Son regard reste fixé sur la jeune femme – chère à son cœur. Oui.
Même s’il ne veut pas l’admettre. Même s’il ne veut pas le dire. Même s’il ne veut pas l’accepter. Même s’il le niera.
Rogue… compte pour lui. Elle a compté. Elle comptera toujours. Elle aurait pu… être beaucoup ; être tout.
Mais non.
Cela ne s’est pas fait. Cela ne se fera pas – il est en paix avec cela. Enfin. Il essaye.
« Je… le note. »
Il essaye de vivre avec cela. Il essaye d’être suffisamment calme, doux ; apaisé, avec elle. Enfin. Sauf maintenant.
« Mais… que veux-tu que j’y fasse ? Tu demandes du soutien. Tu exiges même du soutien, en évoquant notre lien – l’antériorité de notre relation. Fort bien ! Mais… et alors ? »
Son visage se ferme. A mesure que ses mots s’échappent de ses lèvres. A mesure que son esprit s’enflamme. Son visage se ferme.
« Je demande du soutien depuis toujours. Je demande depuis toujours un accompagnement. Je demande depuis toujours une main, pour m’aider. Et qu’ai-je en retour ? Rien ! »
Son cœur se ferme, aussi.
« Et pourtant… Et pourtant, je ne le demande pas pour moi ! Je n’agis pas pour moi ! Je le fais pour notre peuple ! Je le fais pour les Mutants ! Pour ceux et celles qui réclament justice ! Qui demandent un soutien, une aide que je suis le seul à leur donner ! »
Il s’emporte. Parce que c’est plus facile. Parce que c’est plus sûr. Parce que c’est plus rassurant.
« Je… suis las de toutes ces simagrées ! Je suis las de vous entendre ! Moi, moi ! Je, je ! Tu demandes du soutien ? Mais qu’attends-tu de moi ?! Regarde-toi ! Epouse comblée ! Maîtresse d’un foyer parfait ! Heureuse et satisfaite ! Et tu demandes du soutien ? »
Ses poings se ferment.
« Tu devrais avoir honte ! Et tu oses me parler de Wanda et Pietro ? Tu oses former un parallèle avec Mystique ? J’admire l’amour que tu portes à celle qui t’a élevée… mais tu devrais le savoir, la situation diffère ! Je n’ai jamais pu les élever ! Comme je n’ai jamais pu élever Polaris, ou ma première fille ! L’on me les a arrachés ! Ce monde me les a arrachés ! Les Humains me les ont pris… m’ont tout pris ! »
Ses yeux s’illuminent d’une énergie électromagnétique intense, puissante. Dangereuse.
« Laisse-moi passer, Rogue. C’est un conseil. Je suis sincèrement heureux de ton bonheur, et désolé de ne pouvoir répondre à ta demande de soutien. Mais je me dois de prioriser les demandes. La tienne me semble celle d’une enfant gâtée… alors que bien d’autres Mutants vivent, dehors, et sont apeurés ! Terrifiés ! Perdus ! Sans rien ni personne ! Eux ont vraiment besoin d’aide ! Eux ont vraiment besoin… d’un sauveur ! »
De lui. Tel qu’il se voit. Tel qu’il s’espère. Tel… qu’il lui faut être, pour parvenir encore à se supporter.
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Re: [Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau Sam 27 Mar - 15:52
Rogue n'avait pas bougé, n'avait pas cillé les yeux. C'était même tout le contraire.
Elle avait croisé les bras, et elle aussi s'était fermée.
" Ferais-tu ta précieuse, sugah ? " rétorqua très froidement la sudiste, " Moi, une enfant gâtée ? "
Elle lâcha un rire jaune.
Et Gambit, de son côté, répondait de son propre chef à l'énergie inquiétante du Maître du Magnétisme avec son propre regard virant à l'améthyste, la main armée de la cuillère en bois d'un bol de salade.
" Magneto, c'est ma femme que tu menaces, dans notre demeure ... "
Mais Rogue ne l'entendait pas de cette oreille, et l'interrompant d'elle-même.
" Remy, je suis une grande fille. Je peux me défendre toute seule ! "
La voix était forte, décidée. Il fallait certainement plus que des yeux méchants pour la faire ployer ...
Car oui, les mutants avaient besoin d'aide, et elle avait été là pour ses congénères, plus d'une fois, à leurs côtés, sur le terrain.
Elle avait été dans l'action plus souvent que dans les grands mots. Elle avait œuvré pour des solutions concrètes, plutôt que de se réclamer de grandes idées.
" Tu aimes t'entendre parler, hein, Magneto ? " continua-t-elle, assassine, planta ses yeux émeraude directement dans l'énergie qui émanait de ceux de son interlocuteur, " Tu crois tout savoir sur tout le monde, tout le temps. Tous les humains sont des rebuts et tous les mutants des martyrs. C'est facile, hein, quand tu te cantonnes à ton pré carré ? Vas-y, frappe l'enfant gâtée. Montre à Gambit qui tu es vraiment. Oh, et puis montre-le à tout l'immeuble, tant qu'à faire, on sait tous les deux comment tu aimes montrer ta domination. Tu veux de l'aide ? Vas-y, retire mon collier, il est en métal. Libère le petit roquet à la solde du SHIELD, des Avengers et du gouvernement américain ! Je suis une bombe à retardement sans lui ! "
Dans ce genre de situations, où la vie et la mort semblaient n'être séparées que d'un fil, l'esprit d'ordinaire si confus de Rogue se réduisait, se focalisait.
En un sens et à sa manière, Magneto avait déjà aidé Rogue. Peut-être était-ce sa manière ?
Elle n'en avait que faire. Ce n'était pas le Magneto de Genosha qu'elle avait invité chez elle, c'était l'être sensible.
" Je m'ouvre, et toi, tu me sors le taré des grands jours !.. Et c'est moi qui devrait avoir honte ? Moi ?.. Et la faute, elle me revient aussi ? Ou bien est-ce que je devrais moi aussi accuser les humains ?.. "
Rogue n'avait plus aucune courtoisie, plus aucun esprit d'accueil. Magneto, avec sa maestria habituelle, avait réussi à chauffer le sang de celle qui n'avait jamais vraiment été connu pour sa patience.
Et elle le poussa, expression de ses nerfs. Expression impuissante, évidemment, tout humaine qu'elle en était réduite avec l'ancrage qu'elle avait autour du cou. Expression impuissante pour le corps, mais expression forte par son symbole.
Rogue ne se laissera pas repousser aussi facilement. Pas aussi facilement.
" Ne refait pas l'histoire ! N'essayes pas de mentir ! Pas à moi ! Tu crois pas que je sais ce qu'il s'est passé ? Moi aussi je pleure ta première famille ! Tu es là, aussi, à l'intérieur ! " Elle se tapota le front, de l'index, " Mais ce n'est plus du deuil, c'est une excuse ! Tu as pris une bande d'ordures, et tu les remets dans tous les humains ! TOUS, espèce de malade !.. "
Il était difficile pour l'éponge mémorielle de replacer l'intégralité des événements, mais elle en savait bien assez. Bien trop. C'était son pouvoir, et sa malédiction. La capacité de discerner les plus sombres secrets d'un simple contact. C'était cela qui l'avait éloigné si longtemps de Gambit ... Elle aurait dû être compréhensive, mais Magneto s'était enfoncé si profondément dans un enfer de sa propre conception, un enfer qu'il projetait autour de lui en permanence, qu'elle ne pouvait plus s'y résoudre ...
" Lorna ? Vraiment ?.. Tu oses me faire croire qu'on te l'a arraché ? Tu oses me traiter d'enfant gâtée ? Tu oses te présenter en sauveur, alors que tu n'as pas été foutu de recueillir ta propre fille ?.. Et pour quelle raison, hein ? Oh, on pourrait parler de sa mère. Peut-être que ta fille n'était pas assez pure pour toi, non ? Tu n'y as jamais pensé ? "
Magneto avait été bas en s'adressant à la mutante en détresse psychique, mais Rogue était bien trop familière avec ce style. Rogue ne savait que trop comment on frappait en dessous de la ceinture...
" Oui. J'ai de la chance. Oui, j'ai Remy, et il n'y a pas un jour qui passe où je me demande si je mérite ce qui m'arrive ... Mais ça ne t'autorise pas à me parler comme ça ! Et ça ne t'autorise pas à me faire croire que tu te soucies vraiment de tout ceux qui sont dans les rues ... Qu'est-ce que tu fais pour eux ? Tuer des humains ? Comment est-ce que ça va les aider ? Moi, je sais ce qu'ils vivent ! J'ai été là pour eux, moi ! Les X-Men étaient là pour eux ! "
C'était personnel, plus que jamais.
" Tu n'es pas un sauveur, Erik ! Tu es un prétexte ! La race supérieure et opprimée ! Un prétexte pour toute une génération de petits cons à Westchester pour jouer les rebelles ! Un prétexte pour se comporter comme des ordures en harcelant les humains, pour revenir dans leur petit lit douillet le soir ! Tu crois vraiment que tous ces mutants derrière lesquels tu te caches, dans la rue, ils ont quelque chose à carrer de tes idées ? Bless your heart... Ils se foutent de Xavier ou de Magneto, ils survivent, au jour le jour, sans capacités folichonne pour les protéger ou subvenir à leurs besoins ... Comme les inhumains dans la même situation survivent, en se foutant bien de leurs "sauveurs" sur leur île paradisiaque. "
Elle prit une grande inspiration, comme pour asséner un ultime coup. L'un de ces coups qui porterait trop loin.
" Tu n'es pas un sauveur, Magneto. Tu es un foutu démagogue. Le genre de démagogue qui a tellement répété ses mensonges qu'il s'en est convaincu... Le genre de démagogue dont toi, plus que tous les mutants encore en vie, tu aurais dû être conscient de l'héritage ... "
Ex Magneto
Vilain
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Date d'inscription : 04/08/2020
Emploi/loisirs : Co-dirigeant de Krakoa. Ancien (?) Prophète mutant.
Situation : Prêt à tout pour assurer la survie de son rêve devenu réalité.
Localisation : Krakoa.
Re: [Tribeca] Un Dîner Presque Parfait chez les LeBeau Mar 30 Mar - 11:52
Magneto écoute les mots, les paroles – l’indignation, la fureur de Rogue. En silence.
Le regard fixé devant lui.
Un peu bas.
Comme s’il était touché par ce qu’elle dit… ce qui est le cas. Il l’entend. Il l’écoute. Il se crispe – parce qu’il n’aime pas ce qu’elle dit ; parce qu’elle n’a pas tort.
Rogue a même raison.
Magnus s’est perdu, il y a des années ; des décennies. Des siècles, pour lui. Le monde a été dur, avec lui. Brutal. Cruel. Il ne regrette pas ce qu’il fait – mais il a parfois quelques remords. Il a pris des décisions, fait des choix… qu’il ne ferait plus, aujourd’hui.
Il veut le lui dire. Il veut le dire. Il regrette d’avoir pris tant de vies. Beaucoup de ces meurtres demeurent justifiés à ses yeux – mais certains ne l’étaient pas ; ne le seront jamais. Il regrette.
Il n’est plus le terroriste assoiffé de violence de ses débuts. Il n’est plus le survivant de la Shoah. Il n’est plus le père éploré. Il n’est plus l’homme en quête de réponses, qui a croisé Charles Xavier en Israël. Il n’est plus le despote de la Confrérie. Il n’est plus le chercheur dément de la Terre Sauvage. Il n’est plus l’assassin, le destructeur.
Il… est plus. Il veut être plus. Il veut… être meilleur.
Mais.
Alors que ces mots le brûlent. Alors qu’il a reculé, à peine, quand Rogue l’a touché, poussé. Alors qu’il attend qu’elle termine, pour répondre… pour faire un pas vers elle. Pour admettre ses torts. Pour s’ouvrir.
Oui. Le maître du magnétisme est prêt à faire cela. Mais…
« Tu… »
Mais Rogue prononce ses derniers mots – elle va aussi loin que cela. Elle ose.
« Tu… oses ?! »
Et elle provoque une pulsion, une fureur, un courroux qui emporte tout le cœur de Magneto. Et son esprit.
« TU OSES ?! »
L’air s’électrise, encore plus. L’énergie électromagnétique pulse, brutalement. Magnus s’emporte.
Il s’entoure d’une puissance, qui gonfle rapidement – et fait tanguer les luminaires.
« PARLER DE LUI ? DE CELA ? ME COMPARER A LUI ? TU OSES ?! »
Il change, alors. Les remords disparaissent. Les regrets s’évaporent. L’ouverture s’efface.
L’homme, que Rogue allait retrouver, disparaît.
Le maître du magnétisme revient, dans le costume qu’il se reconstruit depuis l’énergie elle-même.
« Cela… me déçoit. »
Le phénomène s’arrête. Le calme revient. En apparence.
« Tu… me déçois. »
Un regard froid se pose sur le visage de Rogue. Le visage en face d’elle est fermé. Entièrement.
« Nombreux sont mes torts, Rogue, et j’entendais les reconnaître avant que tu ne passes cette ligne rouge… en rappelant l’étoile jaune jadis imposée sur ma poitrine. Je suis déçu par ta bassesse. Nombreux sont mes torts, en effet – mais un fait demeure. Jamais je n’ai versé le premier sang de cette guerre, entre Humains et Mutants. Ils ont commencé. Ils continuent. Ils ne s’arrêtent pas. Je ferai de même, alors. Je… me réjouis de ton bonheur. Mais je pleure ceux qui ne l’ont pas – et je méprise ceux qui l’oublient. Veillez l’un sur l’autre. Je veillerais sur notre peuple… et le monde, que je lui offrirais ! »
Et il s’en va.
Magneto s’élève au-dessus du sol – et ouvre brutalement une fenêtre, grâce à son carcan métallique, pour en sortir. Sans rien endommager. Mais sans rien préserver, non plus.
Il s’en va. Il quitte le logement de Rogue et Gambit. Il délaisse ceux qui auraient pu être ses proches… ses amis. Il les abandonne.
Il abandonne ce pan de sa vie ; avec regret. Avec remords. Avec détermination, surtout.
L’homme a failli revenir – mais le maître du magnétisme l’a repoussé, encore. Heureusement. Il a un peuple à sauver. Il a une guerre à mener.