Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
La journée aurait pu mal commencer. En fait, pour certains elle s'est terminée prématurément...
Heureusement, une bonne âme s'est publiquement assurée de mettre les points sur les i et les barres aux t. Une bonne âme... damnée, sans doute, mais qui serait Patsy Walker pour juger.
A son arrivée de bonne heure dans l'ancien District X, à Alphabet City, où Jumbo Carnation tient boutique, la jolie rousse a entendu le fameux « Ceci est un hold-up » assez éculé, à croire que les criminels s'inspiraient carrément des comics qui racontaient les aventures des supers.
Une grande inspiration de sa part lui emplit les poumons, faisant doucement glisser un bouton de son chemisier, qui reprit spontanément sa place initiale dans la fente de son col.
Le type étrangement habillé (pour autant qu'il le soit) dans un treillis militaire avec pour se couvrir le haut du corps un simple harnais auquel pendaient des lettres stylisées se manifesta rapidement comme étant, non pas l'auteur de telles exactions, mais le justicier venu y mettre un terme.
Une rapide identification grâce au moteur de recherches à partir d'un cliché discrètement capturé lui confirma qu'il s'agissait en effet du Typographe, justicier à thème jugé 'violent et dangereux' qui semblait patrouiller l'East Village et plus particulièrement Alphabet City.
Ici, c'était assez craignos et l'ancien emplacement de Mutant Town non loin en disait long sur le sujet.
L'ancienne petite fiancée de l'Amérique esquisse un sourire mitigé en voyant les grenades explosives et les lettres tranchantes projetées pour maintenir l'ordre par le Rambo des Bescherelles.
Calme-toi Patsy, il doit savoir ce qu'il fait...
La mini-miss devenue pigiste et recruteuse pince doucement la base de son nez entre un pouce et un majeur manucurés.
Gah... Je vais être en retard si je m'en mêle.
La belle avait obtenu un rendez-vous au showroom de Jumbo Carnation véritablement au raccroc. Elle n'avait dû sa possibilité d'article qu'au désistement d'un nouveau média en vogue chez les Mutants, Mutown ou quelque chose comme ça, une saloperie qui se déversait dans le cerveau disponible des homo sapiens superior souscripteurs. L'une ou l'autre actualité brûlante pour ce média dynamique lui avait acquis la possibilité de rédiger un bout sur le gourou de la mode mutante, qui avait besoin comme tout un chacun de faire la promotion de son produit - ici, sa nouvelle gamme Rage of X - ce qui promet... des résultats probablement inspiré d'une version Mutant History Month des années 90 ? Elle ne savait pas tellement à quoi s'attendre.
La jolie rousse eut momentanément l'intuition de regarder vers le ciel. Après tout, Monet St. Croix avait elle aussi rendez-vous et la connaissant, elle ne serait pas davantage en avance qu'elle-même. La célèbre brique volante des X-Men à l'ADN parfait entendrait peut-être ce barouf, lui économisant de chercher une cabine téléphonique dans le New York contemporain pour y enfiler son costume...
Nah... Jamais là quand on a besoin d'elle, celle-là !
Patsy s'avance dans son tailleur de créateur en direction de la guérilla urbaine que génère le Typographe sous forme de son droit de réponse au crime rampant de cette partie de la ville.
"Hé, c'est pas bientôt fini ce boucan ? Vous êtes recensé, au moins ?! Je crois que vous n'avez aucun respect pour les gens qui ont un bus à prendre sur cet itinéraire, Monsieur le Typographe !"
L'Enfer n'a aucune furie comme celle d'une femme qui voudrait un environnement plus stable pour jongler avec ses responsabilités. Reste à voir si comme on le prétend, la presse écrite est morte et bientôt une pigiste de mode avec !
Delirium
Vilain
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Lun 1 Mar - 23:08
" Place, citoyens ! la violence du larcin de ce mécréant ne saura rester distraitement impunie ! "
Évidemment, pour qui n'avait pas déjà reçu une hémorragie oculaire à la vue de l'accoutrement du Typographe, il resterait alors à se boucher les oreilles pour éviter l'hémorragie cérébrale.
Et peut-être, plus sérieusement, les concussions de ses grenades.
Car oui, il y avait déjà des victimes.
Le bon goût, déjà.
Et cela ne saurait s'arrêter là seulement. Le Typographe n'était pas la seule horreur bariolée hantant les rues de l'Alphabet City. Non, car le larcin était bel et bien perpétré par une force supérieure.
Une force supérieure, oui.
A la petite frappe de base.
Tremblez, mortels, face à Montana !
Adversaire modérément redouté de Peter Parker, champion des ranchers des vastes plaines centrales étasuniennes. Être humain le plus doué dans l'utilisation du lasso ... Si l'on exceptait Felicia Hardy, ou Whiplash, ou ... Pas mal de personnes, en fait.
Criminel de carrière dont l'impact était principalement limité par son incapacité à utiliser une arme réellement originale, ou à s'habiller de manière suffisamment grotesque pour attirer l'attention.
" Et qu'est-ce t'vas m'faire, gamin ? M'graver "cowboy" sur les fesses ? " fanfaronna le ... super-vilain (admettons.) en délestant promptement tous les spectateurs de la scène grâce à sa maestria de la corde de chanvre nouée.
Qui donc, dès lors, allait sauver Manhattan de ce capharnaüm ?
Qui donc s'érigerait en monolithe de vertu face à la décadence de l'Humanité ?
Qui protégerait la ville d'elle-même ?
C'est ... Patsy ! (Allez, tous en cœur !)
Also known as Hellcat.
Qui par sa seule présence, et même en restant en civil, venait de propulser la rencontre de la division poussin à des sommets probablement trop stratosphériques pour ne pas apparaître comme un événement médiatique calculé.
Par sa vocale intervention, elle venait de jeter un pavé dans la mare.
Il y avait des règles, dans les super-combats, même les plus pitoyables.
Et le Typographe s'en offusqua bien vertement :
" Mademoiselle, je n'ai nulle querelle à votre égard, mais je ne saurais que vous suggérez de gardez le silence et de vous écarter ! C'est une affaire sérieuse qui se déroule ici, et elle ne saurait souffrir d'interruption ! "
Et à Montana de rajouter, en faisant claquer son fouet :
" J'comprend rien à c'qui jaquette, mais j'crois bien qu'tu d'vrais t'écarter, ma jolie. Ça m'ferait mal d'abimer par erreur un aussi mignon p'tit bout ! "
***
Pendant ce temps-là, à 15 mètres de là, orientation nord-nord ouest, avec un angle d'approche à 35° environ
Regardez, dans le ciel !
C'est un oiseau ! C'est un avion ! C'est ... Monet St. Croix !
Qui, évidemment, suscitera les mêmes réactions que n'importe quelle personne qui vole au-dessus de New York sans super tenue.
"Crâneuse."
Les aléas de la vie dans une grande métropole, où le nombre d'individus à super-pouvoirs était suffisamment grand pour qu'une portion non-négligeable d'entre eux ait une vie anonyme, loin des super-bagarres.
Ses écouteurs dans les oreilles, elle approche à vitesse raisonnable de la scène et, déjà, elle a identifié son amie !
Amie ? Certes, le terme serait peut-être un peu fort. Monet avait des connaissances. Des sympathies. Des amies, elle en avait bien peu.
Mais Patricia Walker ? Eh bien, c'était une amie d'amie, d'amie d'amie. Un phare de bonne humeur. C'était une Jubilation Lee qui savait s'habiller. Donc c'était une copine.
Notez la différence.
Jubilee était une amie, elles s'étaient sauvés la vie l'une l'autre, elles avaient passé des années d'internat ensemble, elles pouvaient s'envoyer des crottes de nez parfaitement effroyables sur leurs parents morts et en rigoler.
Patsy était une copine, elles avaient une passion commune pour la haute-couture et étaient des gloires passées du show-business. Elles pourraient s'envoyer des crottes de nez parfaitement effroyables sur leurs parents, et Monet lui renverserait probablement du café brûlant sur le visage. En rigolant. Sadiquement. Un petit "Ah Ah", accompagné d'un regard perçant de sociopathe née trop riche pour prendre la peine d'être traitée.
Une copine !
" Trish ! " s'exclama-t-elle en atterrissant avec grâce - une grâce parfaite, évidemment - aux côtés de l'héroïne remontée, " Comment ça va, ma chérie ? "
Monet St. Croix avait-elle seulement vu le carnage ? Elle l'avait vu. S'en souciait-elle ? Pour l'instant, c'était New York. La police allait s'en charger, non ?
" Alors, " continua la diva, en remballant ses écouteurs, " Comment ça va ? Raconte-moi tout ! "
Une attitude sans-gène qui ne manqua pas de s'attirer les foudres des véritables protagonistes de la scène.
" Hé, l'gamines, 'va bien ? " s'énerva Montana, faisant claquer son fouet, " On vous dérange pas ? "
" Voilà qui est promptement exténuant, je l'admets ! " s'offusqua par la même le Typographe, " Je ne puis qu'abonder dans le sens de cette crapule ! Serait-il seulement possible de faire son office en des conditions décentes, à notre époque ? "
Surprise, la mutante, habillée de pied en cap par des pièces de designer sur mesure - ce qui, au demeurant, ne changeait pas trop d'une super-tenue -, hasarda un regard à chacun des hurluberlus, à tour de rôle.
Gauche, puis droite.
La tension est palpable.
Monet n'apprécie pas le dialogue.
" Bon. A titre d'information, je suis Monet Saint-Croix. " commença-t-elle, " Je suis une mutante, j'ai fait partie des X-Men. J'ai défendu cette partie de la ville avec mes camarades du X-Factor, corps et âme, quand mes congénères n'avaient personne vers qui se tourner pour les protéger de l'oppression... Alors vous allez me faire plaisir, montrer un peu de respect, et remballer vos jouets. "
Elle relança un regard à chacun des protagonistes de cette curieuse impasse mexicaine, avant de rajouter.
" Ne m'obligez pas à en prendre un pour taper sur l'autre. "
Tension pesante. Montana a le doigt sur son manche de fouet.
" Et moi, j'suis Montana. J'suis la Nemesis de l'Homme-Araignée ! J'ai fait l'plus gros coups 'vec le Caïd moi, pour sûr ! "
Le Typographe, lui, ne démord pas non plus. Il forme un rictus, comme pour balader un cigare imaginaire le long de ses lèvres tapuscrites.
" Et moi ... Et moi ... " hésita-t-il, " Je suis ... Le Typographe ! Et j'ai également croisé le fer avec l'Homme-Araignée ! Il ne m'arrive guère à la cheville ! Je suis le véritable justicier de cette cité cosmopolite ! "
Nouvel échange de regard.
Personne ne semble impressionné par personne.
Monet se retourne vers Patsy.
" Bon, Trish, chérie, " soupira-t-elle, " On se trouve un coin où aller prendre ce café ? Ou alors on va tout de suite voir Jumbo ?.. Je sais pas si je vais réussir à me retenir de tuer ces deux clowns si on reste ici ... "
Dernière édition par Monet St. Croix le Mar 2 Mar - 9:36, édité 1 fois
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Mar 2 Mar - 9:29
Une rigoureusement dysfonctionnelle séance de mansplaining s'est ouverte face aux récriminations de Patsy.
Si le 'justicier' baveux aux oreilles en feuilles de chou s'ouvre le premier sur pourquoi Patricia n'a rien à faire là...
... L'autre, un ranchero habillé en conséquence agit dans une éthique purement desperado en se ralliant face à la faible femme.
L'ancienne it-girl devenue working-girl lève un index plus verni que le célèbre Gontran Bonheur. Son visage fermé n'exprime pour autant nulle béatitude. Si les regards pouvaient tuer, ces types seraient déjà entre des planches de pin prêts à contempler l'éternité au purgatoire. D'une voix autoritaire, elle campe avec conviction le rôle de la mégère, bien loin de la demoiselle en détresse que les deux rustres s'obstinent à voir en elle.
"Tut-tut-tut, je ne veux pas le savoir ! C'est bien les mecs, ça, de 'penser' que... HÉ !!! DIEU ME PATAFIOLE, Monet !!"
La célèbre patte oratoire de Hank McCoy, créature plus ampoulée que sophistiquée, s'échappe des lèvres à la vue de la Mutante. Monet St. Croix, la plus récente recrue de l'agence d'intérim Patsy Walker. Mutante. Mannequin. Fille de la haute. Super-héroïne.
Un sourire étiré d'une oreille à l'autre, les bras agités et les petits bonds sur elle-même lui donnent un air de petite fille face à sa poupée préférée, et c'était presque autant ça que c'en était l'inverse.
Patsy la détestait avec l'affection vigoureuse qu'on aurait pour un point noir qui se refuse de partir. Elle-même avait été à l'école Hedy Wolfe qui croyait qu'être rivales ne faisait que renforcer leur amitié. Elle avait survécu à la simple humaine de Centerville, Californie ; ne serait-ce que croiser Monet St-Croix était dix fois ça. Elle avait survécu à son propre suicide et à la fosse des âmes impures, mais cette nana était une autre histoire intégralement. M, feignant d'ignorer le danger présenté par les deux drôles, s'approche de Patricia en couinant comme une lycéenne.
"Haaa girl tu veux pas savoir !! Heh, okay j'en ai des tonnes à te raconter... HÉ OH Jughead et Archie, vous ne voyez pas qu'on cause ?"
Les deux types persistent à vouloir exister sur des mètres carrés envahis par la magnificence de deux femmes fortes et indépendantes. M tente une version tir de sommation de l'approche diplomatique ; Patsy n'en croit pas ses yeux ni ses oreilles.
Hum, Monet se serait calmée dans son grand âge ?
La rouquine de rêve pouffe à sa propre pensée, semblant avoir oublié la télépathie de sa vieille carne de copine. Elle lui jette cependant un coup d'oeil complice avec le ricil qui frise, comme fière d'une pique qu'elle peut avoir entendue.
Puis, d'un air entendu, une fois que les deux hors-la-loi se sont assez gonflé le torse comme des ballons de baudruche...
"L'un comme l'autre vous pourrez attester sur l'honneur à quel point vous êtes bad-ass... Quand nous vous aurons déposés au poste. En plus, je devais une faveur à ce chaaaaaarmant lieutenant responsable des flics en uniforme. "
La jolie rousse forme un outrancier clin d'oeil à destination de sa sculpturale collaboratrice.
Montana était un voyou considéré irratrapable par l'ensemble de la société. Mais est-ce que le justicier local un petit peu trop motivé méritait la même chose que lui ? Probablement pas, mais aucun ne devait être au-dessus de la loi ; tout comme aucun était au-delà de se faire tendre la main.
"Tiens, et tiens. C'est ma carte, Patsy Walker travail et associés. Ce n'est pas une carte 'Sortie de prison', mais je suis sûre que ça peut aider."
Elle enfonce délicatement une carte de visite dans une pochette de commando et une poche arrière de jeans bruts, avant de donner à chacun une tape souple mais ferme, qui sur le torse, qui sur les fesses.
Bien, maintenant, voyons si cet entraînement sur Titan vaut toujours quelque chose...
Les mines masculines se renfrognent. Des mains se dirigent vers le manche, qui d'un lasso, qui d'un cimeterre ciselé en forme de point d'interrogation.
Derrière la scène de ces passes surréalistes, les agents de sûreté finissent d'escorter un à un les clients de la banque menacée par Montana et dont la façade a été pratiquement démolie par le Typographe, loin de la zone de danger présumée.
Delirium
Vilain
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Mar 2 Mar - 16:35
Monet avait l'oreille télépathique. Comme un gros chaland qui écumait les pensées laissées à elle-même dans la noosphère. Elle n'y prêtait pas attention, la majeure partie du temps.
Mais évidemment, quand beaucoup de personnes, elle disposait de la capacité de repérer son nom instantanément.
Ça, et parce qu'elle était très forte en multitasking.
Parce qu'évidemment, elle avait toujours été calme. Toujours.
Sauf...
Oui, maintenant qu'elle y pensait, elle avait peut-être même empiré depuis qu'elle avait quitté l'Institut Xavier.
Elle s'étonnait elle-même de sa diplomatie, aujourd'hui.
Pourquoi, déjà ?
Son moi intérieur claqua des doigts. Évidemment ! Elle rechignait à ruiner sa tenue et son make-up pour sa rencontre avec Jumbo Carnation !
Certes, il aurait sa propre équipe de maquillage, mais si Monet avait appris quelque chose à ses dépens, c'est que les équipes de maquillage avaient tendance à la massacrer.
Qu'il était dur d'être parfaite !
Elle aurait presque souhaiter échanger sa place avec Patsy. Quelle jouissance cela devait être de pouvoir se peinturlurer le visage avec barbarie pour en ressortir grandie ! Pour s'admirer avec orgueil dans le miroir ! Damnée mutation qui vous éloignait tant de vos contemporains ! Tant de souffrances et de restrictions invisibles que jamais les Homo Sapiens ne pourraient envisager !
" M'd'poser au poste ? " ricana Montana, " Toi et quelle armée, sugah ? L'aut' guignol là ? All-.."
A cette seule expression, Monet ne put s'empêcher de lever la main avec manière, pour ensuite pointer un index impeccablement verni et manucuré - elle aussi -.
Diable, que quelqu'un fasse disparaître ces Totally Spies, devaient songer les deux gredins !
Ils ne le songeaient pas. Ou bien ils le songeaient, mais disposaient de solides protections mentales.
Toujours était-il que la française avait été triggered, comme on dit dans le jargon.
" C'est fini, oui ? " pesta la mutante, " Respectez-vous un peu ! Le Montana n'est même pas dans le Sud ! Pourquoi est-ce que vous parlez comme un redneck ? "
" Je gage que c'est sa personnalité, ma chère ! " objecta, de toutes les personnes qui auraient pu objecter, le Typographe. " Et lui en a une, au moins, ce qui est probablement plus que ce qu'il pourrait être dit de vous autres bimbos délurées ! "
Est-ce qu'il disait ça parce qu'elle avait répondu au clin d’œil par un bisou dans l'air et un sourire tout aussi outrancier ? Parce que ce n'était pas un personnage, ça, peut-être ? Il pensait vraiment qu'elle était aussi vaine ? Elle ? Monet St. Croix ?
Le réquisitoire ne semblait pas prêt de s'arrêter, et il était tout à l'honneur de Patsy Walker d'essayer encore de les raisonner avec une offre pour revenir du côté lumineux de la Valeur Travail.
" Qu'est-ce donc que cela ? " s'insurgea le Typographe, pris au dépourvu par cette intrusion soudaine au sein des saints de son harnais tactique fait maison, " Parait-je si dépourvu que cela ! Ma croisade n'a nulle besoin des avances d'une ... "
" Comme il a dit ! " balança à son tour Montana dans l'arène des injures, en cachant de son mieux le fait que ce n'était pas tous les jours qu'une femme comme Patsy Walker venait lui glisser des trucs dans le pantalon, " Si j'accepte, c'parce qu'j'suis un gentleman ! Personne me fourre de trucs par l'poche arrière ! P'besoin d'boulot moi ! Quand j'veux, j'travaille ! "
Heureusement qu'il restait encore des gens censés pour évacuer les innocents de la scène. Heureusement, parce qu'il y avait une personne à deux petits centimètres de l'explosion de colère.
Et heureusement, l'association des armes dégainées et d'une simple déclaration mentale du chat des enfers (Ou de la chatte ? Ou bien c'était trop tendancieux ?) permit à Monet d'envisager un moyen simple mais efficace pour décompresser.
" Oh, sœurette, tu ne peux pas savoir à quel point j'attendais que tu dises un truc du genre ... " avoua le canon de beauté exotique, un sourire en coin et un poing serré dans la paume.
Chez quelqu'un de normalement constituer, les articulations devraient craquer pour rajouter à l'air de défiance ... Mais Monet ayant des articulations parfaites, elle ne pouvait pas.
Encore une complainte à rajouter au dazibao des mutations.
Cela ne l'empêcher pas d'essayer, cela dit.
" Qu'est-ce qu'a dit ? " demanda le cowboy quelque peu surpris.
" Je ne sais guère ... " hésita le Typographe, " Peut-être un obscur langage hermétiq- "
Il ne put finir sa phrase, parce qu'un genou était prestement - et fermement - venu le faire taire en percutant son entrejambe.
Ce n'était pas très fair-play.
Mais en même temps, il avait dégainé une arme blanche.
" Et reste à terre. " intima laconiquement l'ancienne X-Men, qui avait clairement mieux à faire.
Comme faire ... Attendez...
Est-ce que Patsy lui demandait vraiment ... ?
Bon, certes, le fou du lasso était particulièrement exténuant à essayer de lui saisir les pieds, mais quand même ...
Pourquoi est-ce que chaque team-up incluant des mutants devait obligatoirement finir avec la même chose ?!
" Bon, ok. " concéda M en tendant une main ouverte vers Patsy, " Une fois. "
Car, oui, il était évidemment question de neutraliser la menace en utilisant la technique secrète la plus connue de l'arsenal de Westchester. La combinaison d'une super-force et d'une paire de griffes propulsée à haute-vitesse.
Le seul, l'unique ... FASTBALL SPECIAL !
" Mais que ça ne devienne pas une habitude ! " cria la divine mutante à la suite du bolide roux qu'elle venait de propulser, tout en s'acharnant à faire disparaître les traces de chaussures qu'elle avait maintenant sur la paume.
A bien y réfléchir, M et Hellcat ... Oui, ce devait être probablement le fastball special le plus glamour de l'histoire de la pratique.
Monet hasarda un regard à la confrontation entre Patsy et le rancher, et ne put s'empêcher, un instant, de se sentir mal pour le guignol. C'était plus fort qu'elle : son esprit s'était égaré à imaginer quel espèce de trouble pouvait bien motiver un fou de ce calibre à se lever le matin en se disant qu'il aurait la moindre chance.
Faire le mal était une chose ... Mais faire le mal aussi ... Mal ?.. Voilà qui était matière à réflexion.
Réflexion qui serait interrompue par une sonnerie de téléphone.
Elle décrocha sans même regarder l'écran, déploya l'écran avec un ample geste de diva, accompagné d'une subtile ondulation pour libérer son oreille de son admirable et soyeuse crinière.
" Nico ?.. Oui... Quoi ?.. Évidemment que j'ai retiré ta sonnerie... J'ai vu ton nom, évidemment !.. Oh... Je suis en ville, j'ai un shooting ... Et toi ?.. "
Toute engagée qu'elle était dans sa discussion, elle ne prêta pas attention au retour du Typographe, qu'elle ne regardait même plus.
" ... Pourquoi tu crois que je n'enseigne pas ? Je t'avais prévenu !.. Oui... Au moins le cadre doit être- Hé ! "
Monet réagissait à la soudaine intervention du vigilante lettré, et surtout à son cri de douleur et de surprise, avec un "B" méconnaissable déformé autour des phalanges de l'un de ses poings.
" Non mais ça va, oui ?.. Non, pas toi Nico... C'est juste un idiot avec des lettres sur le visage qui vient de me frapper... " elle retira le téléphone de son oreille, pour épargner à son interlocutrice son sermon, " Ah ben oui, c'est intelligent ça. Ça t'a pas effleuré l'esprit que ça serait une mauvaise idée, non ? Tu m'as vu volé et lancer ma copine à une main, ben surprise, je suis invulnérable aussi ! T'aurais dû le voir venir ! "
La mannequin maghrébine souffla du nez pour évacuer son envie d'en finir définitivement, avant de reprendre son appel.
" Je te jure, c'est dingue ! Ce jean-foutre vient de s'exploser la main en me brisant un poing américain sur les lombaires !.. Heureusement, mon manteau n'a rien !.. Tu sais que je pourrais me prendre un procès ? Les gens sont d'un irrespect, c'est fou ! " Elle se retourna, pour voir le Typographe tituber vers elle, son cimeterre dans sa main valide et une grenade dans l'autre, " Attends deux secondes, il a une grenade là. "
Elle retira à nouveau le combiné de son oreille, avant de s'avancer pour se saisir de la grenade préventivement, avant qu'elle ne soit dégoupillée.
" Confisquée. " fit-elle, avant de se retourner pour la lancer au loin ... Avec une détonation céleste qui laissait présager que l'on ne la reverrait pas de sitôt.
Cela n'empêcha certainement pas le Typographe de tenter une attaque surprise du tranchant de son cimeterre ... Que Monet intercepta cette fois avec son tranchant propre, de sa main libre.
" Ça, c'était une erreur, par contre. " commenta-t-elle, taciturne, alors que la terreur des petit bacs constatait, horrifié, sa totale castration métaphorique par l'entremise de sa lame maintenant gondolée, " Maintenant, je suis en état de légitime défense. "
L'état de fait constaté, Monet agrippa le tartuffe par la ceinture de sa main gracile ... Et lui offrit un stage de vol gratuit dans un taxi garé de l'autre côté de la rue. Taxi dans lequel il s'encastra ...
Mais juste légèrement.
Le chauffeur ouvrit sa fenêtre et se répandit en injures.
" C'est bon Nico, je suis toute à toi... " reprit-elle, en adressant au chauffeur un geste enchanteur et subtil de son bras, traçant un arc-de-cercle jusqu'à son auguste derrière, avec un clin d’œil.
Une version diva du grivois "Parle à mon cul, ma tête est malade".
" Hmm... Ah, ben je suis avec Patsy Walker là. Je vais lui demander, elle aura peut-être des pistes... Bouge pas, elle est en séance bondage, là... Non, un autre demeuré... Attends... "
Elle se rapprocha de la rouquine aux lestes pattes, une main sur le téléphone et l'autre sur le micro du combiné, pour épargner à Nico Minoru le fracas des combats.
" Hey, Trish, Chérie ! " s'enquit Monet, de retour à son air cajoleur, " Dis-moi, j'ai ma copine Nico Minoru là. Elle est professeure à l'Académie Strange, et ils cherchent des stages en entreprise pour leurs élèves, en ce moment ! Tu aurais des patrons prêts à prendre des magiciens stagiaires ? "
***
Pendant ce temps-là, chez un vendeur automobile d'occasion de Yonkers.
" Et oui, je vois que vous avez l’œil, c'est un super modèle ! " félicita le vendeur, " 227 chevaux, un turbo surcompressé, jantes alu, peinture métallisé ... Honnêtement, pour moins de 20.000 dollars, dans la même catégorie, vous ne trouverez rien ! Et puis, vous voulez que je vous dise, pour avoir la même à la maison, elle est IN-CRE-VA-BLE ! "
Et pour appuyer son discours, le vendeur tapa sur le toit de l'auto ... qui se mit à faire hurler son alarme, alors que toutes les vitres venaient d'être soufflée par l'impact d'un projectile métallique tombé des cieux.
Le client avait sursauté. Le vendeur aussi.
Mais le vendeur était très compétent, et il se ressaisit bien vite :
" Alors sinon, on a de très belles Golf GTI là-bas ... "
Invité
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Mer 3 Mar - 9:36
Ces deux gus étaient absolument saisissants de bêtise crasse et masculine. Engoncés dans leur besoin vital de compenser un manque d'affection de leur papa, ils en devenaient agaçants. Or, M en perçut le sentiment partagé par Patsy, et le prit pour une autorisation de passer en conduite sportive... -ish. La belle aux cheveux de feu sourit, acquiesça et leva les bras au ciel pour souligner l'erreur des deux mecs de base.
"Comme vous voulez... Vous verrez ça avec votre garant de caution, les dégénérés."
Ah, triste monde.
Patsy fit mine d'être mauvaise perdante, mais c'était un jeu à étapes. Ça lui était déjà arrivé que des têtes de cochon sans manières changent subitement d'avis quand il fallait donner des garanties à l'État de New York déterminé à leur extorquer du temps à l'ombre et quelques butins durement gagnés. Évidemment, ce n'étaient pas des clients faciles, mais She-Hulk lui avait obtenu des deals plus compliqués avec sa force de persuasion massive.
D'ailleurs, en pensant à l'avocate verte et fabuleuse, une idée s'installa dans son esprit. Elle l'avait déjà testée avec la géante de jade, pour qui ce n'était pas le premier rodéo. Wolverine mais aussi Spider-Man avaient eu le bonheur de roder la sculpturale juriste à l'exercice, et la sensationnelle Hellcat était passée après ces lourdauds. Il était temps de le faire avec l'incroyable Monet St. Croix...
Fastball special, baby !!
Un fessier divinement dessiné vient se presser contre un mollet au galbe impeccable. En un mot, Pats se plie comme un ressort pour tenir dans la mimine fine et puissante à la fois de sa camarade. Puis, vient le lancer, magistral.
"Alley... --Ooooooop !!"
Lancée à pleine vitesse, la jeune femme secrètement connue sous le nom de Hellcat bondit littéralement à travers les cercles de Montana. Sa vélocité couplée à un entraînement rigoureux - et absolument sous la contrainte d'une Patsy ambitieuse - de Hank McCoy laissent coi le manieur de lasso, qui accuse à répétition une menue fraction de seconde de retard.
Ha, quel nigaud ! Mange-toi ça, Spider-Man.
Est-ce que la petite chouchou de l'Amérique devenait... mesquine au contact de Monet ? Non point, messieurs-dames ; tout une vie à frayer avec des biatches l'a forgée en une lady féroce comme il le faut. D'ailleurs, un coucou esquissé avec le sourire menaçant d'un chat qui vous crache la blancheur de ses dents au visage annonce que ça va faire mal pour Montana, et ce immédiatement.
"Hiyahh !! Toi aussi, mange-toi ça !!"
L'humiliation de voir une working girl en chaussures de créateur lui envoyer un sérieux coup de pattoune arrière dans la cabeza ne fait que précéder la réalisation : la redresseuse de torts à la modernité vestimentaire a habilement dévié le cordage de son arme d'un moulinet de cheville bien placé... Et saisit le long serpent de crin au creux de ses pattes avant parfaitement hydratées.
"Ça te connaît le rôti, vaquero ?"
Un coup. Deux coups. Trois coups, puis quatre moulinets tandis qu'il titube. Pied gauche ; base de la mâchoire. Hanche droite ; plexus solaire. Revers de la main ; pavillon de l'oreille. Et toute griffe disponible ; sa corde à la mords-moi-le noeud.
"Tu vois, mon grand, c'est pas tant la longueur qui compte, mais la façon dont on serre."
Merci, marinière française horrible et tes séances de shooting interminable à tripoter des noeuds marins.
Patsy mord le noeud, justement, parce-qu'elle a plus de force dans le cou et la mâchoire que dans tout son corps de fit girl réuni. L'opération séduction pour le papier glacé, quelle exigeance cela requérait.
Le type ligoté, la sublime rouquine californienne constate que ce plat de nouilles à la sauce BBQ ne cesse aucunement dans ses velléités. Le type se tortille tel une chenille obsédée à vouloir déployer des ailes qu'il n'a pas. Mais s'il n'a jamais dû parvenir à s'extirper des toiles chimiques de l'Homme-Araignée, le desperado sans coeur ni loi semble s'être enseigné à devenir imperméable à la justice poétique.
Une main libérée sous le regard admiratif de Patsy, le cow-boy effectue un moulinet sous sa ceinture dans le but de tirer un coup. De revolver, eh, patates.
Pour le coup, la jolie Ms. Walker prend la peine d'esquiver la balle. Laquelle... ne la visait pas spécifiquement. Le vieux briscard ayant dévié de sa marque de fabrique d'ultime - ou pas - manieur de lariat pour créer une diversion.
L'échappé de classiques du western en profite pour sortir - d'on ne sait où - un second lasso, cette fois en fibres d'acier.
"Oh, honey,tu dois avoir tellement à compenser..."
Alors que la belle et narquoise Patricia entame un second round de tomate, tomate, ketchup avec le roi du barbecue, la demoiselle se surprend à se trémousser. Chose qu'elle ne fait... que lorsque Jubilation Lee l'appelle. Une main portée à sa pochette - qui, oui, est trimballée en toute sécurité d'acrobaties en mawashigeri depuis le début de ce street fight inégal - lui permet de vérifier qu'elle n'émet ni son ni lumière.
Bah ça, alors - à moins que...
"Ohhh chérie, on utilise la même sonnerie !!"
Le camarade d'Ox et Fancy Dan ne démérite pas, mais le girl power lui en rend autant qu'il n'en donne, et plus si félinité. L'agilité d'une chatte sur un toit brûlant offre à Patsy de gérer parfaitement sa charge mentale en plein combat de rue.
Monet, qui survole son propre pas de deux, s'enquiert de ce que Patricia puisse lui faire une faveur pour une proche. Aussitôt, la polycompétente dame du 68 Jay Street active ses moustaches à capter les liens exploitables - au figuré, ici.
"Hnn... J'vais faire jouer du réseau, oui. Luke et Danny ont un gars sûr qui a des gars sûrs."
Elle pensait assez clairement à Señor Mágico qui tenait une table de poker régulière de praticiens des arts occultes dans son arrière-boutique de Harlem, espérant un tant soit peu qu'une magicienne ne lui vole pas les tours qu'elle avait dans son sac à malices. Après tout, pour M il se serait agi d'une simple indiscrétion, mais pour elle, c'était toute une carrière de réseaux cachés !
Elle faillit se laisser surprendre dans un instant de méfiance professionnelle indue par le clown de rodéo ici présent. Mais... Bah, non, en fait. Hellcat a été une Avenger. Est-ce que Spider-Man a été un Avenger ? Ah, on me dit que oui. Peu importe, c'est pas le propos.
L'esquive a assez duré, il est temps d'arrêter la frime et de mettre ces muscles échauffés à contribution ; intelligemment. Fessiers dans la hanche. Coin du buste dans l'oeil. Chevelure suavement parfumée sur la tronche, et... Morsure de son pif dégueu. Avec son engin de bondage d'une allonge impressionnante, ce type avait clairement une faiblesse pour l'exiguïté. Patsy lui en avait donné, gageant qu'il fusse gêné tant sur le plan physique que stratégique, avec son grand bitoniau inutile au corps-à-corps extrêmement serré.
Elle l'allonge sous le rouge de sa semelle et porte une main sur ses lèvres pulpeuses.
Ugh, mon royaume pour un bain de bouche.
"Bon, T-Face, tu veux bien emmener ton petit camarade au District de police ? Ma copine peut sentir un acarien se noyer dans ta sueur de vieux garçon, alors deux par deux et tu lui tiens la main !"
La menue Patsy y prend un malin plaisir, mais c'est surtout que l'heure tourne et les deux belles ont affaire dans les parages ! Le petit coucou au lieutenant beau gosse devra attendre qu'elles aient fait jouer leurs moneymakers. Work hard, et seulement là, play hard comme la Hardy.
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Ven 19 Mar - 21:22
" Elle me dit qu'elle a des gars sûrs qui connaissent des gars sûrs ! ... Mais si, c'est dans la poche ! Hey, j'ai été chez les X-Men, elle a été chez les Vengeurs ... On se place là quand même ... "
Monet plaça une fois de plus la main sur le micro du combiné, en bougeant la tête pour esquiver un coup de lasso métallique - bénin pour son corps, mais potentiellement meurtrier pour sa coupe de cheveux, et à même de laisser une disgracieuse rougeur sur sa peau divine -. Heureusement d'ailleurs qu'il était un abominable tireur, une marque de balle aurait été abominable à faire disparaître juste avant un shooting !
" Nico me dit qu'elle a des doutes sur le milieu mystique de New York, t'imagine ? Il paraît que son ex est revenu à la vie une fois pour semer le chaos après avoir braqué le magasin d'un certain ... Señor Mágico ?.. Je me demande si elle pipote pas un peu des fois ... " l'ancienne mannequin laissa échapper un petit rire nasal charmant, bien qu'un brin caustique dans ses intentions, " T'imagines, un type qui s'appelle Señor Mágico dans la même ville que Docteur Strange ? Attends, je suis sûre que la prochaine, c'est un type qui va courir partout en se faisant appeler Docteur Druid ! "
Évidemment, elle était seule à parler. La rouquine rougeoyante était toute entière dédiée à apprendre au sobriquet montagnard que l'on ne chapardait pas si aisément les économies durement gagnées des citoyens de la Grosse Pomme. Un labeur infernal dont elle se départait pourtant avec la grâce féline qui la caractérisait comme d'ordinaire.
" Mais puisque je te dis que c'est sérieux. Patsy ne travaille qu'avec des gens sérieux !.. Oui, par exemple, tu la connais en plus non ?.. Bien sûr que je suis, eh-eh, verte de jalousie ! "
Car oui, évidemment qu'elles parlaient de Jennifer Walters.
" Bon, de toutes façons tu rentres pour ce soir ?.. Oui, on commande libanais, c'est moi qui régale !.. Allez, Ciaaaaaao bella ! "
C'est d'un geste gracieux et millimétré que la sculpturale maghrébine rengaina son téléphone, pile à temps pour que le retour de sa collaboratrice californienne les fassent apparaître, avec leurs postures aguicheuses, comme une affiche de buddy comedy féminine des années 90.
Elle s'était réceptionnée, les avaient sermonnés, et Monet d'en rajouter :
" Et ça vaut pour toi aussi, Monty. Ne m'obligez pas à venir trifouiller dans vos cerveaux pour vous rendre obéissants ... Je pourrais y prendre du plaisir. "
Mais le temps, cruel maître, n'allait en effet qu'en défilant, inexorable ! Toute minute passée à dispenser la justice était une minute qui les rapprochaient de l'inarrêtable échéance !
" Oh, flûte ! " ne put s'empêcher de réagir la mutante en élevant sa montre à son regard avec manière, " Nous risquons de ne même pas avoir le temps d'aller prendre ce café ! "
Une constatation qu'elle n'hésita d'ailleurs pas à mettre sur le dos de la bande de branquignoles ferrés qui étaient venus semer la zizanie sur Alphabet City :
" Allez ! Bougez-vous les fesses jusqu'au poste ! Vous m'avez suffisamment remonté comme ça ! J'ai pas eu mon Mocha ! "
Car oui, il était peut-être l'heure de travailler, mais Monet avait des standards !
" Bon, Patsy, chérie, tu es sûre que l'on ne peux pas passer attraper quelque chose en vitesse avant d'aller voir Jumbo ? Je n'ai pas envie d'avoir une tête de déterrée ... "
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Dim 21 Mar - 9:30
C'est au tour de la jolie américaine de dégainer son smartphone bleu à sequins et moustaches en plastique saillantes. Patsy tapote son écran comme un chat d'appartement tenterait inlassablement de poser la patte sur la pointe d'un laser, jusqu'à ce que résonne un doux tintement de clochette.
Un instant plus tard, le souffle légèrement court d'une adolescente se fait entendre à proximité des jeunes femmes et de leur pêche du jour en partance pour la criée des fixations de caution.
"Oh, vous êtes... vous êtes deux."
Bailey, une jeune recrue de l'Agence d'Intérim Patsy Walker, est apparue en sortant de son propre sac. Un café brûlant à la main dans une tasse sans inscription ni fioriture, l'interimaire apparaît un brin déçue et intimidée, au premier abord.
"J'espérais qu'on puisse parler de mes perspectives, Patsy."
La petite a ce regard mi-sérieux, mi-amical des collaborateurs de start-ups confrontés à une discussion avec leur n+1. On pouvait comprendre in fine qu'elles avaient déjà bu quelques thés ensemble, mais que l'âge et la hiérarchie les séparaient quelque peu.
Patsy, en manager droite dans ses bottes, saupoudre sous l'apparence de compliments le niveau de ses exigences. Son sourire est sincère jusque dans le bleu des yeux, mais une ride d'expression naissante vient barrer le fun de leur relation asymétrique.
"Merci ma douce, tu as été rapide comme tout ! Les retours de nos entreprises utilisatrices sont excellents, tu sais."
Dans sa hâte de satisfaire la demande de l'employeur à frange rousse, la jeune intérimaire fouille dans son baise-en-ville pour en sortir et tendre aux jeunes femmes un thermos ainsi qu'un siphon de crème fouettée, un lourd sac en jute de cacao en poudre et une mignonnette d'extrait de vanille.
La dimension de poche dans son bagage à main devient rapidement évidente, si la téléportation sur ces lieux de Bailey via les plis dimensionnels n'avait pas été suffisamment univoque.
Tout en permettant à Patricia de tenter de satisfaire le désir partagé d'un bon café mocha avec Monet, la brunette souffle et soupire, dans la hâte de faire savoir à Ms. Walker ses prétentions.
"Ces jobs de déménagements sont harassants même en ne faisant que la livraison, mais je reconnais avoir rencontré quelques cabinets assez sympa pour un possible stage..."
Patricia dissimule à peine un rictus qui signifie : ‘c'est pas vraiment le moment’. Elle serre le poing le plus discrètement possible, inspire et s'adresse à Bailey avec son sourire de façade, le temps de pouvoir réellement le signifier.
"Ah, écoute, on en parle à l'Agence, ouki ? J'ai... un rendez-vous important."
Pour un de mes autres jobs... Mais merci aux avantages de l'Agence pour ce p'tit kawa bien mérité ! Pas bégueule, l'interimaire pugnace sort de son sac à main magique un ensemble de tables et chaises de jardin, avec le complément d'ustensiles nécessaires pour confectionner un café au mocha à la one-again.
"Ça va me rapeler un autre job, mais... Sur place ou à emporter, Ms. St-Croix ?"
À la mention du patronyme, pour la première fois Bailey lève les yeux vers le visage parfait de la modèle algérienne.
"Mo-... Monet St Croix ?"
Des étoiles semblent alors danser dans les yeux de l'interimaire au véritable sac de Mary Poppins. Ses joues olivâtres virent au rouge pivoine et sa mâchoire apparaît près de se décrocher.
Le regard de Patsy se durcit. L'adolescente n'a jamais témoigné une telle admiration de rencontrer ni de travailler avec la seule et unique Patsy Walker, et pas autant non plus en découvrant que celle-ci était nulle autre que l'héroïne ex-Avenger, Hellcat. Une veine gonflée le long de sa tempe, Patricia reprend son digne sourire commercial - mais cette fois, cousu de fil blanc.
"Hahaha oui hein j'oubliais... Monet St Croix, je te présente hum... Ah oui attends... Attaché, la Honey Lemon de Williamsburg !"
Tentant de verser la crème dans les tasses à café sans réduire les anses en poussière de jalousie, Patsy étire un sourire cruel en comparant Bailey alias Attaché à une héroïne japonaise pratiquement inconnue.
Ensuite, Patricia avale le liquide brûlant en une goulée, gagnant trois teintes de rouge et une coulée de sueur en un éclair.
"Bonnnn... On y go ?"
Puisant dans sa propre pochette un paquet de Kleenex et un poudrier, Patsy se nettoie vivement le visage avant de se relever à la hâte.
"Bailey, demain neuf heures revue de performance ! Monet chou ? Allons-y !"
La rouquine écarte les bras en signe qu'elle est littéralement prête pour le décollage. À vol d'oiseau, il n'y en aurait pas pour long... Non ?
Delirium
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Dim 21 Mar - 17:58
La première réaction de la brune décaféinée en voyant cette gamine mi-décoiffée, mi-intimidée sortir de ce sac à malices se rappellerait plus tard au bon mot d'Hellcat :
Dites donc, elle a changé Aiko !
Mais cette voix n'était pas celle que la Japonaise avait inscrit dans ses souvenirs. Non, c'était une autre personne.
Une personne fort intéressante, au demeurant, comme seules l'étaient les personnes à même de déployer un atelier de confection de boissons caféinées sur mesure. Il apparaissait évidemment qu'elle était subordonnée à Patsy Walker, qui déployait sur elle toute la poigne étouffante de bonté des managers sans complexes éduqués à l'école néolibérale de la flexisécurité.
Une excellente manière de traiter avec ses collaborateurs s'il en était. Une manière qui, au vu de la relation qu'entretenait l'infernale chatte du nouveau Monde et la malak d'Orient, ne se solderait évidemment que par une scission ferme et polie des relations en dépit du théorique lien de hiérarchie professionnel qui les unifiaient.
Car, évidemment, il allait sans dire que Monet commandait et ne subirait la commande. Nulle laisse ne serait suffisamment douce pour contraindre l'indépendante perfection faite mutante qu'elle représentait !
Mais rien ne saurait troubler cette relation coopétitive et on ne pouvait plus amicale, faite de pointes douces-amères et de cafés glanés au mépris total des conventions collectives. Rien, non plus, ne saurait troubler le matinal répit de la diva mutante, qui avait désespéré la vue de ce mocha tant réclamé.
C'est avec une absence de considération certaine pour le petit personnel, intériorisée par une jeunesse dans la haute, que Monet prit place en ce salon improvisé sur les restes d'un rapide combat. Une installation temporaire qui ne manquerait d'amener sur les vagabondes l'ire d'une foule new-yorkaise pour laquelle l'utilisation de l'espace public à des fins récréatives, fut-elle temporaire, était indécente.
" Sur place, ma chérie, évidemment ! " rétorqua avec manière la mannequin du jour.
Cela, alors même que l'estafette intérimaire rameutée par la dynamique petite cheffe d'agence découvrait avec horreur l'impact que le seul nom de son illustre compagnonne pouvait déclencher sur le public initié.
Un effet qui ne manquait jamais de flatter l'égo de la jeune mutante à la psyché si fragile, derrière son blindage en apparence indestructible.
" Mais oui ! "
Être en admiration devant Monet St. Croix vous valait immédiatement de grimper dans son estime.
Après tout, qu'est-ce que vous étiez censé faire, en présence d'une créature de son calibre ? Tenter de trouver un moyen de comparaison en votre faveur ?
Restons sérieux.
" Enchantée, Attaché, " répondit la métis en faisant un usage parfaitement gratuit de son bilinguisme pour placer la prononciation française du terme, " C'est un plaisir de faire ta connaissance. Pour ce que ça vaut, tu as un style bien meilleur qu'Aiko, ma belle ! "
D'un point de vue objectif, c'était faux. Monet St. Croix connaissait personnellement Aiko Miyazaki, comme elle connaissait d'ailleurs bon nombre des jeunes femmes possédant un brin de savoir-être dans la sphère super-héroïque. Honey Lemon ne se serait jamais retrouvée dans un tel sac à patates. Honey Lemon avait un instinct de survie social. Et elle prenait soin de ses cheveux.
D'un point de vue subjectif, c'était on ne pouvait plus vraie. Le style "vénération" était le meilleur style qu'une inconnue pouvait avoir pour Monet. De préférence, le style "vénération au mépris de toute logique et en dépit de toute critique".
Voir Patsy Walker s'étouffer de jalousie ?
C'était de la valeur ajoutée. C'était l'épice la plus raffinée qui aurait pu rehausser le goût de sa boisson.
Boisson qu'elle récupéra d'ailleurs par la seule force de son esprit, usant de sa télékinésie.
Parfaitement inutile, donc parfaitement indispensable. Une manière de plus d'affirmer son indéniable supériorité.
Patsy Walker détenait le pouvoir exécutif, elle détenait l'entreprise, c'était elle qui avait la mainmise sur la carrière américaine de Monet ... Pour l'instant.
Car le vent tournerait ! L'indigence, Monet la vaincrait, comme elle avait vaincu son frère ! Comme elle avait vaincu les vampires suisses !
Comme elle avait été vaincu par la mort de son premier petit ami, et comme elle avait été vaincu par un pitoyable gourou de secte qui lui avait ôté l'intégralité de sa fortune ...
Non, elle remonterait au sommet ! Elle était une St. Croix ! Elle descendait de la reine Dihya - si sa généalogie maternelle était fiable - ! Jamais elle ne serait vaincue !
Comme elle s'octroierait d'elle-même le droit de profiter de sa boisson !
Et, le petit doigt levé sur l'anse du mocha et les jambes croisées, elle put voir la working girl new-yorkaise se refaire une fraîcheur, alors qu'elle même ne faisait que finir. Elle profita d'ailleurs de cet effroyable don à ne jamais être prise au dépourvu conféré par sa mutanité pour ignorer totalement cette étape.
Non, elle prenait plutôt le temps de sympathiser avec la sous-Honey Lemon.
" ... et ... ♫ Voilà ♫ " claironna l'égérie berbère, en rendant son smartphone à Bailey, après un selfie, " Et ça, c'est mon numéro. Rappelle-moi si j'oublie, mais j'ai encore d'excellents contacts à la X-Corp, je devrais pouvoir t'avoir ton stage. "
Elle ponctua sa conclusion d'un clin d’œil amical et d'une tape sur l'épaule, avant de se retourner vers une Hellcat semblant toute entière dédiée à prier le soleil, paumes tendues.
" Toute à toi, Patsy-ché-... Attends, qu'est-ce que tu- ?.. Oh, comme ça ... "
Il était temps de mettre à profit le réseau que Monet venait tout juste de se constituer.
" Bailey, ma belle, " supplia avec amour l'idole de bronze, " Est-ce que tu crois que ton sac à malices pourrait nous amener directement chez Jumbo Carnation ? "
Non, parce que Monet aimait bien Patsy, mais Monet ne saurait néanmoins s'abaisser à ce stade de leur relation, à devenir un Uber volant...
Encore plus quand il apparaissait qu'il y avait quelqu'un d'apte à qui la Galatée de l'Atlas pourrait déléguer ce rôle.
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Lun 22 Mar - 9:40
La mention de l'X-Corp par la supermodel algérienne surprit la jolie Ms. Walker autant qu'elle se surprit à en être crispée. Monet St-Croix avait soi-disant besoin de l'Agence pour garantir son travail aux États-Unis, mais avait bon espoir de s'en affranchir en renouant des partenariats avec l'organisation corporatiste Mutante... Grand bien lui fasse mais la cheffe d'entreprise à crinière de feu acceptait moins bien que celle-ci fasse des promesses en l'air de monts et merveilles, pis encore auprès d'un organe clairement orienté sur une politique communautariste bien loin de ce qu'était Bailey alias Attaché.
"Haa, oui oui la mégacorporation mutante... Grmbll... Tu fais comme tu veux, ma belle ! (Sinon, Jen' a ses bureaux au bout du couloir hin)."
Mais quelle pimbêche, cette Veronica... euh... Monet. Hin hin hin. Patricia en avait-elle assez de vivre des conflits larvés à la Patsy et Hedy ? Seul le dénouement nous le dira... Ce qui n'est pas pour tout de suite !
Les yeux roulant au fond de ses orbites, elle se contenta de ne pas bien comprendre quand les Mutants comme M et Jumbo Carnation se décidaient ou non à la jouer quasi-suprémaciste. Elle insiste sur le contouring pour atténuer les effets d'un visage qui se décide à passer par toutes les couleurs. Pour sa part, vu comme elle avait eu du mal à obtenir une date avec Jumbo, Patricia douta que celui-ci vît d'un bon œil une membre de cette fameuse communauté superhumaine à laquelle les Mutants reprochaient souvent un gros gros manque de solidarité.
"Tu sais quoi ? On va valoriser l'esprit d'initiative et faire comme tu dis... Si tu es d'accord, bien sûr ?"
À savoir, passer par la dimension de poche du sac. En tant que patronne de la boîte, Patsy savait qu'on lui reprocherait quoi qu'elle finisse par décider. Tournant poliment sa tête plus repoudrée qu'une perruque de magistrat anglais vers Attaché, la modèle américaine constata que cette dernière opinait du chef avec force et célérité. Difficile alors de ne pas former un rictus à travers la couche de maquillage exponentielle. Ses orbites roulant toujours comme des billes, elle s'astreint à passer le seuil du petit cabas de son employée.
Le monde du sac, qu'elle a déjà expérimenté, est aussi sombre et vaste que dans ses souvenirs. Quelques artéfacts mystiques et technologies inexplicablement connectées à l'électricité luisent faiblement pour éclairer le véritable bazar désorganisé du baise-en-ville.
Pats, qui n'appréciait pas les lieux obscurs dont elle ne maîtrisait pas la configuration, activa le flash de son smartphone pour y voir plus clair, le temps que les filles arrivent et que Bailey ne leur trouve un chemin à travers les plis dimensionnels. Elle ne fut pas ravie de constater qu'elle avait du réseau, en cela qu'Attaché avait déjà partagé le selfie avec M à tout son carnet d'adresses, elle-même comprise.
Rapidement, la jeune fille au carré coiffé-décoiffé indiqua un passage, qui s'avéra donner évidemment de nouveau sur l'ouverture de son sac magique. Une Patsy grimaçante fit signe à la modèle Mutante de passer la première, pour calmer par anticipation le styliste au sujet de leur relatif retard. Puis, de s'exclamer à la hâte à l'adresse du designer de mode :
"Navrée pour le retard, le quartier n'était pas sûr... ! Jumbo Carnation, les filles, je vous présente Attaché, téléporteuse d'objets et de femmes-objets extraordinaire !!"
La formule était d'un cynisme d'assez mauvais goût, mais généralement pour Patsy, ça passait avec un grand sourire ! Grand mal lui fit d'avoir oublié que le charme ne fonctionne pas avec d'autres modèles, moins encore avec un homme qui n'est pas de ce bord-là. Jumbo semblait s'étouffer des effets de l'outrage. Mais... L'éclat de Monet, une fois de plus, avait fait son effet.
"Ma chérie, tu es fa-bu-leuse ! Quelles que soient les raisons de ton retard, ta perfection te fait déjà toute pardonnée. Tu vas voir le look que j'ai prévu pour toi, j'avais ab-solu-ment besoin de ma modèle vedette pour combler mon public !"
Le Mutant exubérant toise au bout de quelques secondes les deux humaines arrivées à la suite de Monet St-Croix. Son sourire exagéré demeure, mais les yeux ne trompent pas ; le manque de goût des sapiens l'offense rien qu'à les regarder.
"Assieds-toi dans un coin avec ton attachée, Felicia, et ne touche pas à aucun de mes modèles ; ils sont hors de prix."
Patsy aurait été bien en peine de savoir si Carnation parlait des mannequins ou de ses créations haute-couture - avec lui, les deux étaient possibles. Elle se trouva instinctivement une mèche revêche à martyriser pour toute expression de sa frustration.
La rousse détective remarqua plusieurs coupes de Champagne entamées, des pochons un peu suspects et même des pailles et cartes bancaires qui traînaient comme pour renforcer certains clichés sur le monde de la mode. On ne lui offrit pas même un verre d'eau, pas plus que pour Bailey. Presque mécaniquement, Patricia sort de sa pochette un eBook pour commencer sa prise de notes... Difficile de conserver une ligne éditoriale quand on se trouvait reçue de la sorte, mais ça elle le déciderait au moment de finaliser l'article.
D'un œil critique quant à leurs consommation récréative, Patsy commença de détailler les mannequins atypiques, toutes ostensiblement Mutantes. Une division de l'écran lui permit de croquer au stylet quelques-unes de leurs silhouettes étonnantes. Cela promettait un article à la relecture indispensable, mais certain de soulever des réactions.
Delirium
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Sam 27 Mar - 11:30
Monet au sommet de son art ?
Une Patricia dépitée ?
Et vous n'avez rien vu !
Car tout ce que vous présagez est vrai ! Tout ! Le complot mutant visant au remplacement des élites mondiales ? Les théories conspirationnistes ? Elvis Presley et John Fitzgerald Kennedy réfugiés à Genosha car la CIA n'était pas prête à leur laisser assumer leur mutanité auprès du grand public ... Tout ! Tout est vrai !
Tant que l'on reste dans le cercle très fermé de ces mutants trop riches pour se soucier de la faisabilité mais trop incultes pour se soucier de la vraisemblance.
Tenez, prenez Monet St. Croix.
Pourquoi est-ce que Jumbo Carnation l'appréciait tant ? Pourquoi l'esthète friand d'altérité accordait la place centrale, le clou du spectacle à Monet St. Croix ? Qu'avait-elle, au demeurant, que Bailey ou - plus encore - Patricia Walker n'avait pas ?
Des kilos en moins qui se convertissaient de manière inexplicable par des formes en plus. Certes. Oui, c'était facile et M ne se priverait jamais de mettre le nez de ses camarades dedans.
Mais à la vérité, rien ! Pas d'ailes, pas d'arguments anatomiques conséquent en dehors de sa seule "perfection".
Un véritable scandale communautariste. Jumbo Carnation, qu'on se le dise, faisait le jeu des extrêmes !
Et cet extrémiste, non content de confondre la Chatte Rousse avec la Chatte Noire - probablement, éventuellement, s'il s'en souciait même - claquait la bise avec une Monet St. Croix qui lui rendait tout son miel.
Monet St. Croix était ici dans son élément : Jumbo Carnation ne serait rien sans elle. Oh, certes, il pourrait se reposer sur les donations de sa grande mécène au corps de diamant - maître passé de Monet, et éternelle concurrente -, mais jamais son audience ne serait aussi globale qu'en affichant la mutante à même de faire chavirer les cœurs et les avis du monde de la Haute-Couture.
Déjà, Monet avait oublié la jeune intérimaire et son Avenger (ex-) de patronne !
Oh, mais le grand, l'auguste Jumbo Carnation dut s'excuser un instant, alors qu'il passait en arrière-boutique.
Pour n'en revenir qu'avec un couple tout aussi fashionable, bien que n'arrivant pas à la semelle de la Kabyle sulfureuse.
Un couple suivi d'une horde d'assistants de tailles, de carrures, de couleurs et d'appendices divers.
Une horde d'assistants sur lesquels Jumbo posa un regard, avant de changer de hanche, d'essayer de soutenir son menton de trois bras différents, puis de déchaîner sa colère.
Une colère ponctuée de "Bzzzt !" et de coups d'éventails à ces artisans incapables !
" Moi j'aime bien ... " se contenta de signaler Rogue.
Et au styliste-star de se répandre en théories fumeuses sur l'incapacité d'une telle pièce à être digne d'être portée ... Non, car il avait une idée, un changement d'angle, de matériau, de nouvelles lunettes ...
" Hmm, 'kay. " rétorqua la Belle du Sud, avant de tourner les talons pour retourner se changer, " Jumbo, sugah, j'ai une réunion avec les Avengers là ... J'ai pas vraiment le temps pour ce genre de trucs. "
Enfer et damnation ! Quelle paysanne mal dégrossie ! Jumbo était horrifié ... Comme l'était, à sa mesure, Monet.
Horrifiée de ne pas être le centre de l'attention !
C'est médusée, à son tour, que la Franco-Algérienne vit repasser la véritable star - pour le coup. Saleté de A-lister ! - dans des habits de ville effroyables et tout juste assortis.
" Hey ! Howdy Trish ! " fit Rogue en allant joyeusement saluer Hellcat, puis M, avec un laconique, " Monet. Jumbo vous a embarqué toutes les deux pour le shoot ? Un conseil : ne le lancez pas sur la tenue de Rachel. Je crois qu'il a vu Hellraiser récemment, ça lui a cramé le cerveau ! Bon, je file ! On se capte à l'occaz' Trish ! "
Et elle s'en alla, non sans sauter au cou de son mari avant pour échanger un témoignage d'affectation particulièrement inapproprié pour une Monet St. Croix dont la vie sentimentale était dans l'impasse depuis au moins plusieurs années.
Un échange rapide tout en murmures qui amplifia plus encore ce sentiment, et la mèche blanche s'en alla pour laisser son cajun de mari aux essayages de sa propre tenue.
L'occasion pour la monumentale et égotiste Monet de l'approcher avec sa démarche tapageuse et son français impeccable, évidemment :
" Salut Rémi. Quoi de neuf ?.. Alors, tu ne regrettes pas trop de t'être rangé ? " l'approcha-t-elle dans l'une de ces tentatives ravageuses.
Approche qui se soldera par un échec retentissant, mais heureusement difficilement compréhensible pour qui ne parlait pas la langue de Molière.
" Pas le moins du monde, Monet. Tu devrais essayer, d'ailleurs ... Magik m'a dit que tu squattais chez une de ses collègues ?.. J'imagine que c'est donc vrai ? Tu t'es faite plumer par Mentallo ?.. "
Le ton employé par Gambit avait été aussi charmant, comme celui de son interlocutrice, mais ses mots étaient grinçants.
Grinçants comme le mouvement de tête de Monet, qui se retourna vers Bailey et Patsy avec un sourire de façade passablement forcé encastré sur le visage. Le genre de sourire qui vous laissait comprendre que si ce n'était pas quelqu'un de la stature de Gambit en face, il aurait fallu faire appel à une équipe de nettoyage en profondeur pour décrocher les morceaux de cerveaux qui n'auraient pas manqué de retapisser le lobby du studio de Jumbo Carnation.
Et probablement des frais de psychiatres carabinés pour les pauvres modèles du l'empereur de la mode mutante qui n'auraient pu se retirer une telle image de la tête.
" Bailey, Trish, voici Rémi Lebeauf, dit Gambit. " écorcha savamment Monet en introduisant Bailey et Patsy au prince charmant, " Faites attention à vos portefeuilles, il a les mains baladeuses... "
" Oh ! Touché ! Ma réputation me précède ! " reçut le cajun avec une rapide révérence, avant d'aller serrer la main d'Hellcat avec manière, " Patricia, chère, ça faisait longtemps ! "
Puis il fut plus encore maniéré avec Bailey, se conformant à tous les stéréotypes de romantique surannés qui lui collaient à la peau ... En réussissant par un curieux miracle d'équilibriste à se maintenir sur la fine ligne du gentleman, ni trop pesant, ni trop ridicule. Quelque chose d'autant plus admirable en considérant que n'importe quel autre homme qui aurait tenté un tel numéro aurait probablement fait dégainer les rape whistles de tout le pâté de maison !
"Mademoiselle Bailey, tout le plaisir est pour moi ... "
Il avait esquivé toutes les frappes de Monet avec l'agilité qui caractérisait d'ordinaire son style de combat ... La franco-algérienne fumait ...
Et elle accueillit comme une délivrance l'invitation de Jumbo Carnation à le suivre pour essayer sa tenue, laissant Gambit avec les filles.
" Alors, " reprit-il, beaucoup plus factuel, en s'asseyant à côté d'elles, " qu'est-ce que vous faites ici ? J'espère que vous n'avez pas laissé M vous convaincre que Liberace ferait quelque chose pour vous ... Attends, Trish, est-ce que Monet t'a convaincu de lui avancer le prix de sa tenue ?.. "
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Lun 19 Avr - 8:05
Anna-Marie Lebeau était sortie d'une arrière-salle. Elle était à tomber. Du moins Bailey et Patsy tombaient-elles d'accord, quoique pour des raisons différentes. Toutes deux restèrent bouche bée un instant.
Bailey en aurait presque oublié la sublime Ms St-Croix. Presque, mais pendant une fraction de seconde c'était tout comme. Le genre de visions devenues pas si rares pour Patsy et au 68 Jay Street, mais la jeunette était loin d'y être habituée.
"Waaaa ! Rogue, l'Uncanny Avenger !!"
Quant à celle autrement connue sous le nom de Hellcat - mais chut, c'est un secret - elle ne pouvait décoller son regard du point de jonction entre le sol foulé par l'X-Woman et sa stature magnifiée par le miracle de la haute couture. La mâchoire joliment dessinée de notre rouquine en était presque à se décrocher. À son tour, elle finit par accoucher d'éléments de langage articulé.
"Les bottes !! C'est des..."
Si Patricia Walker avait des étoiles dans les yeux à ce moment, c'était par pure ferveur envers un créateur de mode bien plus traditionnel que Jumbo et pourtant aussi inimitable, peut-être l'une des seules pièces qui n'était pas de lui sur la personne de Rogue actuellement.
"Oui je crois bien !"
La confirmation d'Attaché était aussi inutile que les paroles suivantes de l'ex-modèle seraient analytiques.
"Une version pixie boots sans plate-forme du modèle Daf Booty... Christian est un génie."
La désinvolture et le désintérêt de l'héroïne à la mèche blanche étaient d'un contraste saisissant. Patricia se reprit pour lui faire claquer une bise sonore à l'oreille avant de la serrer dans ses bras. La vie de héros les faisait tous dériver individuellement mais les retrouvailles n'en étaient pas moins précieuses, surtout dans une ligne de travail aussi dangereuse - mauvaise grippe ou non.
"Euh, Rachel c'est une qui est apparue pendant mon séjour down under ? J'ai toujours du mal à suivre avec vous, la ribambelle de X-types."
De là à dire qu'ils se ressemblaient tous, il y avait un pas. C'est vrai que les Mutants étaient une communauté de plus en plus visible et parfois, la fille de Dorothy Walker se demandait s'ils étaient finalement si écrasés que ça par l'humanité. Elle écarta pourtant l'idée : après tout, elle avait une amie Mutante. Enfin... Une employée. Ou était-elle une ex-Mutante ? Peut-être qu'elle était un peu raide avec ces gens-là, en fin de compte.
Ce qui la crispa d'ailleurs fut l'apparition du charmant mari de l'héroïne de première catégorie. Elle se retenait de s'attarder sur ses fessiers de danseur, mais alors de toutes ses forces. Il l'avait draguée une paire de fois, elle avait été franchement conquise et là, il était désormais marié et en compagnie de sa moitié. Or, tandis que la célèbre épouse se trouva une excuse vite faite pour évacuer le temple de la mode, elle pria intérieurement pour qu'il s'en aille aussi. Non pas qu'il soit autre chose que charmant... Mais c'en était gênant tant il l'était avant même d'ouvrir la bouche.
"Eheheh Remy, oui, super, tu as l'air en forme, hein !"
Oh Mon Dieu, ne regarde pas ce sourire d'Apollon... Il est pris, maintenant ! Non, Patricia, non et... C'est quoi cette manière si absolument létale de prononcer Patricia à la française...
Malgré sa fascination presque paniquée, une phrase de Remy Lebeau fit mouche chez la détective privée à temps partiel. ‘Plumée par Mentallo !’ Monet serait désargentée... ce qui, contrairement au cas du Surfeur d'Argent, ne changeait rien aux apparences. Cela expliquait... Rien, en fait. Monet était connue de base pour ses humeurs insupportables, et vivre seule n'était pas dans ses habitudes. Par contre, les amies se disent tout ; preuve que M persistait à n'être qu'une connaissance, contrairement au tout-New York des héros et justicières. Car oui, si vous étiez un super, Patsy serait forcément votre amie... hormis une certaine irréductible. Le regard compatissant de la jeune femme n'avait d'égal que son désarroi face au mur relationnel que représentait l'héritière des St-Croix. Le beau cajun avait enchaîné avec une insinuation concernant le prix et l'acquisition par Monet de sa robe. Ou plutôt par Patsy. Une magouille à l'avantage de la Mutante, quoi.
"J'ai... Je... Non ? Je crois qu'elle devait être vendue aux enchères, pour une œuvre de chari-..."
Une drôle d'odeur se dégageait dans les environs, et ce n'était pas celle de vomi de mannequin à demi-séché. Une odeur de pourri, comme si on avait mis à chauffer des entrailles non vidées au sein de l'atelier.
Les narines légèrement pincées par reflexe physiologique, Patsy se tourne alors vers l'origine de la puanteur... Jumbo. Le fashion designer était resté étonnamment silencieux ces dernières minutes. Ses yeux, ses narines, sa bouche et ses oreilles émanaient une forme de vapeur diffuse en colonnes. Des gouttes de condensation commençaient à s'agglomérer dans la pavillon et aux commissures du Mutant à la peau de téflon.
L'homme si chic et rayonnant plus tôt n'était qu'une forme terne tentant tant bien que mal de s'accrocher à la vie.
Dans la pièce tout autour, les mannequins homo superior convulsaient toutes, hormis Monet et Gambit apparemment. Leur silence était étouffant, mais moins que le blocage de leurs voies respiratoires.
C'était... Une overdose ? Une overdose collective...
"Haaaa !! Bailey, trouve-moi ce médecin, heu... Le Docteur Cecelia Reyes !!!"
Le regard affolé de l'ex-mannequin se tourne vers Gambit et Monet, puis alternativement vers chacune des personnes en besoin soudain de soins médicaux de toute urgence.
"Remy, tu as l'adresse de sa clinique, non ? Vite !!"
Et de se ruer vers le chauve à quatre bras, prête à forcer l'air de ses propres poumons vers les siens ! Ce qu'elle regrettera immédiatement, dans un mouvement de recul dû à la douleur.
Patsy cherche n'importe quoi, une bouteille d'eau française qui trainerait, des glaçons, pour atténuer la douleur de sa brûlure et les conséquences sur son minois inconsciemment.
Soupçonner les Mutants... Mais oui mais non mais ce n'est pas comme s'ils avaient été des modèles de civisme et d'intégrité !! Et puis zut, elle était en panique totale, qui pouvait la blâmer de se sentir menacée par ce qu'elle ne pouvait rêver de pouvoir contrôler ? Ils étaient vraiment flippants, en y repensant.
Delirium
Vilain
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Re: [Alphabet City] Affluent, Bourgeois, Crazy and Dead (Monet) Lun 26 Avr - 10:02
Monet, émergeant de la salle d'essayage comme Vénus de sa coquille, était belle, sensuelle, magnifique, enivrante, impériale ... Divine !
Et le reste de l'assemblée bavait.
Bien qu'au grand désarroi de l'outrageante orientale, il n'était pas tant question de baver d'envie sur le galbe parfait de ses formes érotiques que d'en baver pour se raccrocher aux dernières étincelles de vie s'échappant à pleine bouffée des poumons des spectateurs.
" Monet ? " interrogea instinctivement Gambit, restant de marbre devant une vision qui aurait dû le terrasser.
L'intéressée, elle aussi, fumait, bien que cela n'était pas le fait d'un quelconque poison ... Que fallait-il faire pour être le centre de l'attention dans cette fange ?
" Je n'étais donc pas la seule à trouver ce champagne abominable, donc ? " tenta la diva avec un déhanché ravageur, tandis qu'une mannequin vint lui agripper faiblement la cheville, suppliant pour sa vie.
Et Gambit ne lui avait même pas accordé un regard, lui qui avait déjà dégainé son téléphone et passait ses coups de fils avec frénésie.
Par égard pour sa tenue hors-de-prix, Monet secoua la jambe et se mit à léviter pour esquiver l'affolant spectacle qui se déroulait sous ses yeux - devant lesquels personne n'était en état de s'esbaudir -.
Une journée qui tendait à devenir de plus en médiocre, assurément.
Retournant son attention vers Patsy, Bailey et Jumbo, la mutante remit pied à terre et constata la détresse du styliste, et plus encore celle de la féline infernale, qui n'en menait pas large.
Nonchalamment, elle vint poser sa main, prestement dégantée, sur le front puis devant la bouche du Sieur Carnation.
Et nonchalamment, elle observa sa main portée au rouge, fumante, sur laquelle semblaient s'être réfugiées des résidus d'embruns encore incandescents. Pas étonnant que sa camarade humaine ait piètre allure à la suite de sa tentative de bouche-à-bouche mal informée.
" Eh bien, 186 degrés Celsius ! " avait instinctivement estimé Monet, n'ayant pas même cherché à faire la promotion de son esprit tout aussi insupportablement parfait que son enveloppe, " C'est une sacrée fièvre ça, Jumbo ! Heureusement que tu as le cuir solide, ça t'empêche de te liquéfier ! Ne t'inquiète pas, les secours sont en route. On a une téléporteuse sur le coup : c'est une humaine, mais c'est une vraie crème. Tu es entre de bonnes mains ! "
Gambit, lui, était toujours dehors à passer ses coups de téléphone.
Et Mademoiselle Saint-Croix, dont les penchants presques sociopathiques semblaient en roue libre, s'était retournée vers Hellcat, dansant une drôle de gigue qui aurait indéniablement pu lancer une mode sur un quelconque réseau social ... Si la sublime rousse ne s'était pas sciemment grimée le visage derrière un rictus d'ardente agonie à la logorrhée approximative !
" Arrête de faire l'enfant et vient par là, Patsy ! " intima la mutante, en tendant sa main nue vers son front, dans l'optique de l'aider à surmonter sa douleur.
Sa main nue mais encore fumante. Celle qui était encore en mesure de porter une casserole de nouilles à ébullition.
De son autre main libre, donc, l'ancienne X-Woman vint faire imposition sur le front de la justicière infernale, usant de ses capacités psychiques pour déconnecter son cerveau de ses douloureuses terminaisons nerveuses.
" Et voilà ! Ça devrait régler la douleur et la diction ... Il faudra juste éviter d'embrasser des chaudières ma grande ! Ah-ah ! "
Comment est-ce que les mutants, dans cette situation, pouvaient être aussi calmes ?
Eh bien, Gambit ne l'était pas, tout d'abord. Il était concentré pour réunir des secours à même de sauver les vies de ses congénères en danger ...
Monet ?
Monet était Monet, et Monet ne serait plus Monet si elle n'était pas la personne la plus insupportablement calme de l'assemblée.
Si elle n'était pas, globalement, la plus insupportable.
C'était à se demander si ses pouvoirs ne s'alimentaient pas sur la négativité et la panique ambiante ... Car Monet ne semblait guère avoir que deux modes : Sarcasme, et colère.
Ça, et la fait qu'elle pouvait potentiellement ressortir de la situation avec une garde-robe hors de prix sans dépenser un centime. Il n'y avait pas de petites économies.
" Il ne faut pas s'inquiéter ! " réitéra la super-mannequin en tenue, les mains levées pour appeler au calme, " Tout est sous contrôle ! "
Sous contrôle à tel point, d'ailleurs, que l'on entendit une colossale explosion au loin.
" Pas de panique ! C'est probablement juste une invasion extraterrestre, dehors ! Les secours ont l'habitude ! "
Ce fut ce moment précis que Gambit choisit pour revenir, peinant à cacher le léger voile d'inquiétude qui couvrait son visage.
" Cecilia est prévenue, les filles... " indiqua le cajun, avant d'en venir aux mauvaises nouvelles, " Je voulais faire venir Joshua Foley, mais il est sur répondeur ... Et l'explosion qu'on vient d'entendre, c'était le Manoir des Vengeurs, donc on peut oublier Anna Marie et les autres aussi... "
Monet leva les yeux au ciel avec toute la démesure que pouvait soutenir une tenue comme la sienne.
" Évidemment, ils ont toujours des excuses, ceux là ... " soupira-t-elle, " ... Bon, j'imagine qu'il n'y a plus qu'à attendre Bail-... Attends. Patsy, Bailey connaît l'adresse de la clinique du Dr. Reyes au moins ? "
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