Repas de midi au club Olympe [pv Strange]

Ambiance surréaliste pour les clients du soir mais en cette belle journée la boite de nuit est parfaitement déserte., même le personnel est en congé.

Parfois réservée en journée pour des entreprises, en ce jour la propriétaire avait réservée l’ensemble pour son seul usage personnel et donné congé aux employés de journée.

Le vide laisse toujours une atmosphère un peu étrange au lieu. Du bar impeccable n’attendant que des clients assourdis par la musique commandant des cocktails, aux pistes de danse vides. Sans compter les alcôves ou nul couple ou groupé éméché ne si réfugie comme des pèlerins perdus cherchant des oasis au milieu du tumulte.

Bref, une ambiance qui laisse présager du futur et qui rappelle les soirées passées. Le moment idéal pour méditer et réfléchir sur la suite des événements et la façon la plus optimale d’organiser les choses en toutes quiétude.

Toutefois,
là,
ce n’étais pas le sujet.

Une autre ambiance étais en train de s’installer.

De la lumière, comme elle ne compta pas vraiment jouer à cache-cache dans le noir.
Bon une musique assez récente.

Spoiler:

Ses doigts optent pour des classiques de Duke Ellington. (Oui, assez récent est un terme regroupant pour elle, une bonne partie de la fin du 19éme au 21éme siècle.) Le Jazz est une musique qui bouge assez mais pas trop, pouvant se dispenser de paroles et accompagnant ainsi les repas harmonieusement.
Le repas était un cornish pasty, un plat typiquement anglais commandé à un excellent restaurant voisin qui se reposait en maintien au chaud. (Son vaste amour des fêtes et des plaisirs de la vie ne s’accompagnait d’aucune envie de perdre sa matinée dans la cuisine, à chacun sa spécialité.) Le chausson donne un aspect moderne, presque fast food au plat qui reste parfaitement typique..



Et la table avait été installé conformément à ses volontés et les couverts anciens venant de ses appartements détonnaient dans l’ambiance de la boite de nuit déserte.

Bref tout un ensemble de détails totalement dispensables mais qu’elle ne pouvait s’empêcher d’organiser par instinct. Car elle ne mettait aucunement les petits plats dans les grands malgré la puissance de l’invité et le fait qu’elle souhaitais lui demander un service.

Un dernier regard sur sa tenue composé d'un jeans et d'un bustier sans bijoux afin de rester dans le ton 'working-girl' sans perdre en féminité. Mon blouson était innocemment sur un canapé. L'ancien modèle de la veste des Avengers, toutefois elle semblait étrangement neuve.

*Dessinant un carré dans les airs….*

“Don’t be a ….”



“Profiter des plaisirs de la vie n'engage à rien pour les affaires, que vous accédiez à ma requête ou non, mon invitation reste sur la table. S’empoisonner pour si peu ferait mauvais genre tout de même.

(...)

D’ailleurs, pour la musique, je vous crois sur parole vous semblez parfaitement calé sur le sujet.
Et c’est justement,

d’un certain point de vue,

pourquoi je vous ai invité ici.

Moi je ressens la musique, elle me rappelle les bars clandestins de New York, ceux qui ont transformé la musique des rues et l’alcool en geste d’aristocrate et en lieux privilégiés. Une période entre richesse et décadence entre plaisir et chaos, et j’utilise celà plus que je n’essaye d’en saisir les mécanismes.
Vous par contre vous essayez de saisir l’ensemble des choses de façon littéraire et de façon cartésienne. Je n’adhère pas totalement à cette idée qui parfois ignore l’essence, néanmoins je ne peux qu’en reconnaître ses avantages.

Toutefois, même si les esprits les plus pointus peuvent échouer, en voulant égaler Excalibur pour épauler Pendragon, le plan de Merlin est visiblement sorti de sa trajectoire initiale. Ce qui ne lui arrivait pas souvent, mais ce farceur était grandiose même dans ses échecs. Néanmoins, l’expérience devait être une assez grande réussite pour ne pas y mettre un terme mais je trouve que le coût à payer et de plus en plus exorbitant.

L’épée noire me fait penser à un titan fou, à un être psychique rendu aveugle de colère et cherchant à faire payer son entourage de ses souffrances.

Enfin,

C’est ainsi que je le-la ressent …

Mais je ne suis pas adepte dans l’art de forger les machines et les lames, par contre vous me semblez bien plus adepte des connaissances ésotériques entourant ces mystères. Et je me disais que vous auriez peut être une idée pour soigner l’âme sœur de Dane.

Il semble la considérer comme un artefact maudis, et je me demande si elle n’est pas juste dépressive,
bref,

Peut- on sauver le patient docteur ?”

J’écoute les paroles et les démonstrations du sorcier tout en récupérant une coupe de vin que je porte à ma lèvres. Après tout, ce serait criminel de le laisser trop se réchauffer alors qu’il est juste à la température idéale.

“Oui, je vois, pas tout à fait le mal mais une soif de destruction qu’il est possible de canaliser mais à un prix.

Oui,

Je vois,

Celà me rappelle certaines personnes.”


Je continue d'écouter le sorcier sans mettre de nom sur ma description, et je souris alors qu’il me pose une question personnelle. Rien d’étonnant, parfaitement prévisible et impossible à esquiver. L’homme à été franc et parfaitement technique, une pirouette serait disgracieuse.

Pourtant, même si ma réponse est déjà établie, je fais mine de réfléchir.

“Hmmm….

Je pense que vous n’êtes pas sans savoir que nous avons été légèrements … indisposés.”




“Même pour nous c’était un peu unique, mais c’était un peu notre Ragnarok si je puis leur voler l’expression. Nous avons tous été obligés d’évoluer, même si ce n’est pas visible à l'œil nu.”
Des éons de mensonges qui s’écroulent celà n’arrive pas tous les jours.

“Je ne suis pas différente d’eux.” Ce n’est pas vrai tout à fait.

“Mais étrangement cela me donne une vision plus claire du monde qu’avant.” Ce n’est en soi pas si étrange quand on se comprend mieux.

“Ce monde est aussi le mien et je n’ai pas envie de déménager, alors autant le rendre le plus acceptable possible.” Mon regard se pose sur mon blouson des Avengers refait à neuf pour éclairer le propos.

“Et pour Dane, nous verrons bien où nos pas nous porterons, il est tout aussi libre que moi..” Tu ne pense quand même pas que je vais répondre franchement? En toute innocence, je lui tends un verre de vin.

“D’ailleurs vous aussi vous devriez plus vous détendre et profiter des plaisirs de la vie, échanger un verre ne vous empêchera pas de l'apprécier ou de me détester..” Je sirote le vin tout en m'asseyant.

“Et faut il vraiment une excuse pour aider un ami ?”

Il va quand même falloir que je me renseigne un minimum sur la dernière arrivée dans la famille de Dane, c’est quand même fou il suffit de se tourner pour que cela pousse. Enfin, plutôt me casser un ongle que de rester accroché aux lèvres du docteur pour voler des informations. Un jeune oisillon tombé de son nid ou a t’il passé un peu de temps pour en faire pousser un ?

« Sprite ?

Passage de relais ? » Un sourcil s’arque- boute interrogateur.
Joli façon de chercher des informations.

« Joli lancé, vous péchiez entre deux opérations du cœur ? C’est vrai qu’il parait que c’est apaisant. Je n’ose imaginer que vous cherchez sincèrement à envoyer la jeune femme que je suis dans une maison de retraite.

Non, c’est juste un jeune garçon qui continue de se chercher. D’ailleurs il grandit plutôt vite je dirais qu’il est déjà dans sa phase adolescente. Gentil, rebel, anarchiste et prêt à écouter toute personne qui n’est pas membre de sa famille.

Vivre ici, semble lui convenir à priori, le rythme des événements et la présence des autres gamins ont une bonne influence sur lui. » Le terme gamin qui viens de se glisser semble décrire un certain nombre des jeunes héros de New-York.

« C’est son choix et cela lui donne ’impression d’être libre et c’est je pense, ce dont il a besoin pour s’épanouir, et développer sa personnalité adulte.

Chez nous il risquerait de nous copier et de se forger une voie qui ne lui convient pas.» Circé avait bien vu la ligne lancée par le magicien mais répondre à sa façon ne la dérangeait pas outre mesure en l’occasion tant qu’il se rend compte qu’elle n’est pas dupe.

« Individualiste ?
Oui par la force des choses. » Le terme semble la déranger et Circé donne l’impression qu’elle le fait tourner quelques instants dans la bouche.

« Individu » Le latin sonne un instant avec un accent oublié.

« Non, nous ne sommes pas individualistes le mot s’est trop éloigné de ses racines récemment.
Nous sommes bien des individus, des êtres, indépendants qui s’épanouissent chacun selon leur propre chemin. Mais la famille reste au cœur de nos préoccupations. » Par la force des choses, même si parfois cela ressemble plus à une chaine.

« Mais ne vous trompez pas, certains des plus virulents indépendants cherchent surtout à convaincre le reste des Olympiens et nous avons parfois la voix qui porte dans les discutions animées. » Je termine le plat par petites bouchées avant de m’essuyer la bouche.

Circé continue d’observer le magicien souriante.

« Si vous perdez trop votre humanité vous risquez de devenir un des monstres que vous chassez. Vous n’êtes pas sans le savoir, non ?

Après tout l’une des solutions pour sécuriser ce plan est d’annihiler l’humanité, cela retire une paire de cataclysme et vous ne seriez pas le premier ni le dernier à arriver à cette conclusion.

Aussi, vous devriez peut-être ne pas trop vous désincarner, même les dieux peuvent choir et je ne souhaite pas vous rajouter a la liste de mes ennemis. » Les mots sortent paisiblement, tel une constatation sans aucune menace ni acidité.

« Alors ne faites pas l’erreur de certains, la chair et ses distractions sont loin d’être uniquement des passe-temps inutiles, même pour des immortels.»

Un vent glacial semble traverser la pièce alors que le Toréador menace clairement, faisant étinceler son espadon à la lumière des projecteurs. Sans perdre son visage avenant un instant à travers les yeux de Circé perce la louve. Le regard froid de la traqueuse qui depuis de temps immémoriaux traque et tue des monstres dans une guerre sans fin. tuer où être tuée, traquer les points faibles et en profiter pour tendre des embuscades et tuer ses victimes.

“Irresponsable? vous m’avez percée à jour, peut être qu'il y a un certain charme indéniable à la frivolité, se passer des convenances et des règles pour observer Rome brûler. En quoi la sagesse nous as t’elle aidée jusqu’à présent pour stopper la bêtise ?” Une gorgée de vin disparaît, alors que les mots manquent de véritable ardeur.
Combien de fois a-t-elle joué le rôle de la sotte, de la débauchée qui se vautre dans les plaisirs sans se soucier du monde ? Souvent c’est même l’un de ses péchés mignons pourtant aujourd’hui, le moment est trop particulier.

“J’entend bien, je ne pense pas que la famille souhaite emménager ici. D’ailleurs je manquerais certainement de mignardises rapidement. Ils n’aiment pas les mondanités mais quand ils commencent à picorer vous devriez voir cela.

Toutefois quand Ikaris bouge il y a en général une bonne raison vous savez, et s’il a besoin d’aide je vous enjoint plutôt à la coopération et au dialogue qu’à la coopération avec nos ennemis. Si vous prenez des mesures à l’encontre des plans célestes nous reviendrons en nombre suffisant pour corriger notre mission quoi qu’il nous en coûte.” La réponse au blizzard est tout aussi fraîche mais totalement vidé de haine, c’est pour elle une simple description des faits et des événements tels qu’ils se produiront toujours pour elle.

“J’aime cette ville, j’ai l’impression que c’était hier que les premières poutrelles s'élançaient dans les cieux. Celà me rappelait les débuts d’Atlantis quand la citée grossissait bercée par le soleil et les oiseaux.

J’aime les humains et leur vivacité qui me donne le sentiment de vivre.

Je jalouse la liberté des Déviants et leur capacité de tout laisser derrière eux quoi qu’il en coûte.

Mais même si le temps n’apaise que peu la douleur, j’accomplirais...” les sacrifices nécessaires.

“....ma charge. Et parfois pour le bien, on ne peut réaliser ses rêves.

D’ailleurs, heureusement que nous sommes amis, j’ai presque cru un instant que vous mettiez en danger la création uniquement pour un plaisir personnel, dévoilant trop ouvertement un point faible à exploiter.” La menace n’en n’est pas une dans l’esprit de l’immortelle, c’est une louve et l’homme s’affiche en prédateur. Respectant instinctivement un rituel primal elle dévoile elle aussi ses crocs par respect. Si la ville de New-York est aussi importante à ses yeux c’est aussi un moyen de l'attirer pour le détruire.

“Et c’est pourquoi vous devez vivre et non pas survivre. Espérez-vous vraiment que je me laisse bercée par votre abnégation ?

Pensez vous vraiment que je n’ai pas vu les ravages que le temps et la solitude peuvent causer même dans les esprits les plus solides ? Même les montagnes les plus solides finissent en sable sur les rivages.

Mais comme vous êtes bien plus fort que les autres, vous, vous allez y réussir.

Vous connaissez l’impression de “déjà-vu” (en français dans le texte) ? ” Le ton de l’immortelle plonge petit à petit vers la mélancolie.

« Je comprends mais ne vous en faites pas pour moi, je rougis assez peu. Mais je suis d'accord il ne faut jamais réaliser des compétitions. Par contre récupérer les bonnes idées cela ne fait jamais de mal, au contraire. »


Penchant la tête et regardant dans le vide
« Hmm… Je ne suis pas objective mais les Déviants ont eu le choix. Nous aurions pu les écraser dans l’œuf mais nous leur avons laissé le temps de bâtir une civilisation et leur jalousie les a poussés à l’esclavage et à la guerre. Mais oui laissez on les de cotés aujourd’hui.

Un monde que je connais plus …. intéressante formulation.

Et je suis en désaccord avec vous, la technologie est une illusion. La magie s’efface pour laisser la place à une approche scientifique qui se veut plus rationnelle, plus sage et …moderne. Reniant ainsi les autres façons de faire dans une sorte de chaos médiéval désuet, indigne d’intérêt face a cette religion moderne. De nos jours, les jolies têtes blondes se lancent à l’assaut de l’univers en pionnier, certains que cela n’avait jamais été vu où pensé avant eux et face à cette certitude… Ils sont aveugles, les mêmes causes déclenchent les mêmes conséquences, dans un cycle assez long pour être difficilement perçu à l’œil nu.

Dépassée ?
Oui, c’est je pense l’avis de monsieur Stark. Et je le nourris quand il prend ma lassitude pour de l’envie.
« Un Dinosaure en voie d’extinction » c’est son image de moi, jalouse des progrès et des avancés fruit de la sueur et du sable.

C’est l’idée commune des compétiteurs, être le premier afin de gagner la joute et de gagner le mouchoir de la belle ou de recevoir un rameaux d’olivier pour leurs exploits ! Les adversaires ne peuvent qu’être jaloux de voler le prix, la voiture, le cheval, le fusil, l’épée, la fille…. Non ils oublient juste un infime détail, l’humanité a mis de temps à s’épanouir mais nous en connaissions ses possibilités depuis des éons, pourquoi deviendrions-nous subitement hostiles alors que l’arbre que nous avons nourrit donne enfin de belles récoltes de ses plus beaux fruits ?

(...)

Par contre, dépassé par le rythme des hostilités ?

Oui je ne nie pas que les événements s’enchainent à une vitesse accrue ses dernières années. » Je me tourne vers le docteur, ravie de trouver un orateur qui ne prend pas la mouche facilement.

« Oui le cœur de ma sœur saigne plus dans sa vie privée que sur les champs de bataille, et il en va de même pour certains de mes frères.

…et ...

…hmm, » Levant les yeux vers le plafond en direction de son appartement.

« Vous connaissez Télémaque ? C’est mon chat qui est en train de se faire les griffes sur mon canapé.
Vous voyez, le passé ne me hante jamais. » Un sourire se dessine

« Et …
Je le referais, tous comme Ikaris et Théna car nous trichons. Nous savons que se détacher est une voie sans issue qui c’est pire que la mort.

Vous savez,

Même Archimède malgré son talent et son génie avait besoin d’un point d’appuis pour déplacer le monde. Sinon comment appliquer la force ? Comment connaitre la direction. Aujourd’hui vous voyez encore votre chemin, mais demain ?

En pleine mer, en l’absence de repère, sans boussole à vos côtés, sans appui pour vous aider, quand la tempête va s’abattre sur vous, comment savoir si vous n’avez pas fait demi-tour ?
Les plus grandes évidences, ne le sont pas toujours.

(…)

Cela n’arrivera plus

(…)

Bien trop définitif.. »