[McCarthy Medical Institut] Capture the Doctor (Doc Strange)

On ne le dira jamais assez, mais New-York est une ville immense, gigantesque même. Elle comporte donc plusieurs hôpitaux, car un seul en suffirait pas à s'occuper de tous les malades et les blessés quotidiens de la ville. Et parmi ces hôpitaux, l'un d'eux accueillait un Docteur tout particulier. Non pas qu'il se ballade dans une cabine téléphonique bleue capable de voyager dans l'espace et le temps, mais un autre alliant à la fois science et magie. Deux mondes pourtant opposés dans l'imaginaire collectif.

Aujourd'hui, cet établissement où œuvrait se vieux Docteur risquait de connaître une journée mouvementée. Au premier abord pourtant, rien d'extraordinaire. Jeannine Sauvage entrait à l'intérieur du bâtiment, simplement vêtue d'un tee-shirt blanc et d'un pantalon rouge. Elle tenait serrée contre elle un sac contenant un objet venu du château Garett. Car c'était bien de là qu'elle venait. Elle se dirigea vers l'une des secrétaires à l'accueil.

-Excusez-moi, puis-je voir le Docteur Strange s'il vous plaît.

C'était étrange de porter un nom de famille que l'on retrouve aussi dans le pseudo héroïque. Jeannine s'était posé quelques questions lorsqu'elle avait réalisé cela. Puis elle s'était dit que l'idée de rapprocher le nom de famille du médecin et le pseudo héroïque du Sorcier Suprême était trop improbable pour être sérieusement envisagée. Et puis, un médecin magicien, ça ne doit pas courir les rues.
Même celles de cette ville hors norme.

-Vous aviez rendez-vous ?

-Non, mais je viens de la part de son ami Dane Whitman. Il m'a demandé de venir le voir pour lui montrer quelque chose.

La réceptionniste jeta un coup d’œil au sac que la jeune fille portait. Elle ne voyait rien d'inhabituel, et haussa les épaules. Bien sûr qu'elle ne voyait rien d'étrange, puisque Jeannine avait pris soin de bien dissimuler l'objet. Mais le Sorcier Suprême sentirait peut-être la présence magique toute proche de la jeune fille. A l'intérieur du sac en fait. La raison qui avait amené Jeannine à venir jusqu'ici.

De la magie chirurgicale... Voilà l'activité qui rendait cet institut si particulier... Bien que personne n'ai réellement conscience sans doute. Comme bien d'autres personnes avant lui, un patient venait de se voir promettre une guérison miraculeuse. Un nouvel espoir oui, une bonne nouvelle en effet... Si cela se fait. Jeannine se tourne vers le Docteur lorsque ce dernier arriva en face d'elle. Il se présenta sous le nom de Docteur Strange, et la jeune fille dû se retenir de lui demander si c'était le chirurgien ou le magicien qui se trouvait en face d'elle. Mais ils étaient en public.

-Enchantée monsieur, je m'appelle Jeannine Sauvage.

Elle avait répondu poliment au Docteur, mais quelque chose remua à l'intérieur de son esprit. En général, c'était ce qui arrivait lorsque la Fleur du Mal tentait l'un de ses habituels assauts. Mais elle n'avait pas sa lame à son côté. Elle était en civile. Pourtant quelque chose réagissait à la présence de Stephen Strange. Elle répondit tranquillement à la remarque du médecin.

-Je crois plutôt que c'est l'objet que je transporte que vous ressentez. C'est un objet... Particulier. De ce que Dane m'a dit.

Les choses sérieuses allaient pouvoir commencé, le docteur avait introduit la jeune fille dans son bureau. Il n'y avait donc plus aucun civil autour d'eux. Puisque plus personne ne risquait d'apercevoir le curieux objet, Jeannine commença à ouvrir son sac d'où sorti soudain une étrange mélopée. Douce et répétitive. L'une de celles capable d'amoindrir l'attention, voire d'hypnotiser.


-J'ai trouvé cette étrange de boite dans la salle d'arme. Il y a beaucoup d'objets magiques ou non là-bas, mais c'est plutôt des... Eh bien des armes. Ou des protections. Mais cette boite, il ne l'avait jamais vu.

La voix de Jeannine se détachait légèrement de la mélodie lancinante qui ne s'arrêtait pas à présent que l'objet de sa visite était enfin à l'air libre. Une sorte de coffret fait de bois avec des gravures sur les côtés. Et des formes blanches qui se détachaient nettement de la couleur noire de l'objet.


-C'est une boite. Elle a l'air très ancienne. Les formes sur les côtés, on dirait des visages non ?

En temps normal, Jeannine aurait trouvé ça un peu glauque. Mais aujourd'hui, elle ne ressentait rien de particulier. Elle n'était même pas sure que l'histoire à propos de Dane soit réelle. Elle l'avait juste dite, c'était ainsi. Parce qu'elle savait que le Docteur et lui se connaissaient et que donc, il se montrerait peut-être moins méfiant à son égard.

-Peut-être pouvez-vous essayer de l'ouvrir pour voir ce qu'il y a à l'intérieur ?


Pendant ce temps, au château Garett. les chevaliers du Wundagore s'étaient réunis dans l'une des salles du musée, heureusement celui-ci était fermé au public. C'était pour ça qu'ils s'y trouvaient d'ailleurs. Depuis quelques temps, ils étaient vraiment seuls dans cette forteresse médiévale. Un lapin interrogeait une petite souris femelle qu'il avait sur l'épaule.

-Je m'interroge. Voilà quelques temps que Dame Jeannine s'en est allé vers le pays de France, et elle ne nous a encore envoyé aucun message.

-Elle n'a peut-être pas la possibilité de nous donner de ses nouvelles. Il faut l'espérer.

Soudain, un chien vêtu d'une côte de maille de chevalier mais portant un chapeau très semblable à celui de Sherlock Holmes déboula dans la pièce, visiblement très énervé. Les appareillages du laboratoire présents dans une autre partie du château avaient détecté quelque chose !

Stephen Strange a raison de se méfier de la boite que Jeannine avait apporté, et surtout du contenu de l'objet. Lors de son étude magique, le Sorcier Suprême se rendrait bien vite compte qu'elle ne contenait... Rien du tout. Vraiment. Il n'y avait rien à l'intérieur de cette boîte dont il se méfiait comme de la peste. Elle était vide, ou alors... Elle ne l'était pas vraiment. Jeannine paru peinée lorsque le mage lui rappela où ils se trouvaient. Dans un lieu où des personnes malades venaient demander de l'aide. Des personnes souffrantes, et même gravement car certaines venaient avec des cancers en phase terminale. Comment avait-elle pu ne pas songer aux risques que les civils encourraient forcément.

-Oh pardon... Vous avez raison, on ne peut pas l'ouvrir maintenant.

Elle faisait mine d'être désolée, réellement, mais elle ne l'était pas entièrement. Elle comprenait également que malgré l'ami qu'ils avaient en commun, le Docteur Strange ne lui faisait pas confiance. Il continuait de se méfier d'elle... Et ce n'était pas uniquement de la boite qu'il souhaitait protéger l'Institut. La tactique utilisée était très mauvaise. Le mage ne se laissait pas berner.

-Mais oui, je vous ai déjà dit que c'était lui qui m'a demandé de venir vous voir car vous êtes un spécialiste des objets magiques. Le Sorcier Suprême.

Guillotine tentait tout de même de donner le change... Mais c'était réellement peine perdue. Sa voix avait commencé à se modifier légèrement, semblant plus masculine. Puisque les choses ne pouvaient pas se faire dans la douceur, alors il allait falloir changer de tactique.

-Tout aurait pu se régler sans la moindre violence. L'Institut n'aurait rien risqué, si vous vous étiez laissé faire comme il était prévu.

Jeannine dont la voix était de plus en plus étrange et, désobéissant à la volonté du mage, elle posa sa main sur le coffret et en ouvrit le couvercle. Aussitôt, la mélopée hypnotisante cessa pour être remplacée par un silence pesant. Pendant quelques secondes seulement. Avant qu'une éblouissante lumière ne paraisse et qu'un vortex ne se forme. Aspirant à lui le Sorcier.

-Il existe une boite, la boite de Pandore, qui autrefois contenait tous les malheurs du monde. Lorsqu'elle fut ouverte, tous les fléaux qu'elle contenait se déversèrent dans le monde. Seul l'Espoir y resta prisonnier. Aujourd'hui, l'histoire doit se répéter.

Guillotine était maintenant remplie d'une grande colère envers le Sorcier Suprême qui lui résistait. La Boite avait été amenée était un objet magique capable de renfermer des tout et n'importe quoi. Quiconque était aspiré à l'intérieur se retrouvait prisonnier d'une dimension de poche. Et c'était précisément ce qui attendait le Sorcier Suprême.

-Laisse-toi faire, où des malades risquent de passer de vie à trépas plus tôt que prévu.

Malgré les barrières de protection du Docteur Strange, des ombres noires commencèrent à se former dans tout l'hôpital. D'abord invisible aux yeux des patients et du personnel de l'hôpital, elles se fondirent dans leurs ombres. Prêtes à en surgir lorsqu'il le faudrait.


-Chthon ! Notre ennemi est à l’œuvre ici même, à New-York. Une énergie très semblable à celle qui se trouvait au Mont Wundagore.

-Où cela ?

-Au McCarthy Medical Institut.

-Mais il n'y a que des pauvres gens frappé de maladies incurables là-bas.

-Il est aussi dit dans les feuillets immatériels... Euh les fichiers informatiques, qu'un grand Sorcier officie là-bas. Le plus puissant mage de la Terre. Le Merlin de ce temps.

Autrement dit un redoutable adversaire pour une entité magique maléfique. S'en prendre à lui était logique, et on pouvait même se demander pourquoi il n'avait pas essayé plus tôt. Et pourquoi est-ce qu'il le faisait dés à présent. Sir Lyan comprenant le danger pris aussitôt la tête des opérations.

-Chevaliers du Wundagore, notre devoir nous appelle ! Malgré les craintes de Sir Dane vis-à-vis de la réaction de ses pairs en nous voyant, nous devons nous élancer au secours de ce Mage Suprême ! Allons haut les cœurs ! Les plus jeunes restent ici pour protéger la forteresse en cas d'attaque, les autres avec moi ! Nous n'avons plus de temps à perdre !

Aussitôt, une troupe de chevaliers animaux se prépara à lancer l'assaut contre l'hôpital, cadre d'une lutte sans merci entre l'entité démoniaque et le Merlin de ce temps. Mais malgré l'aide différents véhicules se trouvant dans le château Garett, ils ne pourraient pas arriver à temps pour le début de la bataille.

Un combat commence, un duel entre le Sorcier Suprême et une jeune fille contrôlée par une entité dont la puissance la dépassait de loin. Depuis début, tout n'avait été qu'illusion. L'esprit de Jeannine avait été vaincu bien plus tôt et le Docteur Strange n'avait pour ainsi dire jamais eut à faire à la véritable jeune fille... Mais il allait maintenant devoir affronter son adversaire qui n'avait plus l'intention de se dissimuler. Et Stephen Strange l'a semble-t-il très bien compris lui-même

-Le Sorcier Suprême est un homme un minimum cultivé à ce que je vois.

La voix n'avait plus grand chose de féminin, et ne cachait même plus sa volonté mauvaise. Le Docteur Strange avait laissé son adversaire pénétrer dans son domaine, et ce dernier avait bien l'intention de mener à bien son sombre projet. Se débarrasser du Docteur Strange, peu importe le moyen qu'il faudrait employer pour atteindre ce but.

-Son âme est mienne ! Elle m'a été cédée il y a plus d'un siècle, par son ancêtre, et nul n'a le droit de me contester cette possession ! Pas même toi !

Strange passe directement à l'attaque et tente d'enchaîner l'adversaire avec des liens magiques. La Bande de Cyttorax s'enroula autour de Jeannine Sauvage qui semble impuissante. Elle a défié le Sorcier Suprême sans avoir aucun pouvoir magique pour se protéger de ses sorts. Mais... Mais l'impossible se produisit. Alors que la Française semblait avoir été vaincue, les bandes de Cyttorax furent découpées par une lame puissante... Alors qu'une nouvelle personne entrait en scène. Armée d'une lame très semblable à la Fleur du Mal mais beaucoup plus rouge sang que l'arme utilisée par Guillotine.

-Tes pouvoirs ne sont rien, face à moi !

Déjà, le Sorcier avait répliqué par un nouveau sort... Des Griffes cette fois, qui fonçaient vers la Boite de Padnore afin de l'abîmer. Mais ça n'arrivera pas, aussitôt, le Knight se précipita devant elle pour détourner les Griffes et les briser. En même temps, Stephen peut sentir une puissance maléfique tenter de dissiper les Brumes de Valtorr... Pour que le combat se répande dans tout l'Institut. Le Knight envoya sa puissante épée vers le cou de Stephen, comme s'il voulait le lui trancher.

-Abandonne. Laisse-toi tué ou être aspiré dans la Boite. Ou les ombres dispersées dans l'hôpital ne feront qu'une bouchée de toutes les personnes présentes. Tu es un héros non ? Ton devoir est de t'assurer qu'aucun innocent ne souffre de ma présence.

Et les coups continuèrent, encore et encore, si quelques coups étaient parfois lancés vers d'autres parties du corps du mage, la cible principale semblait être la tête. Curieuse cible, lorsque l'on connaissait le nom héroïque de Jeannine. Et pendant ce temps, la Boite continuait de répandre son vortex dans toute la pièce... Afin d'attirer à elle le Docteur Strange.

Au sein du McCarthy Medical Institut, le combat continue toujours. Encore plus intense, puisqu'aucun des deux adversaires ne veut lâcher prise. L'être qui s'était emparé du corps de Jeannine Sauvage a lâché quelques informations oui, et cela semble réjouir le Docteur qui y voit là des possibles moyens de provoquer la défaite de son ennemi. "Jeannine" laisse passer un rire méprisant lorsque Stephen réagit à propos du contrat créé quelques siècles auparavant.

-Es-tu juriste pour réfuter la validité d'un contrat ? Je pensais pourtant avoir affaire avec un chirurgien spécialiste des maladies magiques ou non.

L'être réagissait à la provocation par une nouvelle provocation. De toute évidence, Strange pensait avoir en face de lui un simple sorcier, comme lui. Un sorcier capable de s'emparer de l'âme d'une innocente, mais un être humain malgré tout. Ce qui était une erreur.

-Qu'importe ce que je t'ai dit... Puisque tu ne pourras bientôt plus rien faire pour protéger cette dimension !

Le Sorcier Suprême avait pensé à tout, y compris aux attaques physiques. La Fleur du Mal échappe à sa porteuse et tombe à terre. Le corps de Jeannine reste immobile quelques instants, les yeux visibles grâce aux deux petites fentes sur son masque brillèrent d'un nouvel éclat. Si Guillotine n'aurait pas apprécié la situation, l'être en tout cas

-Oh... Ooooooh je vois. En effet, je dois admettre que je me suis trompé. Je te prenais pour l'un de ces héros pour qui chaque vie était importante. Mais peut-être es-tu d'une autre espèce après tout.

Il se réjouissait même, au point qu'il ne chercha même pas à résister à l'attraction qu'exerçait sur lui le nouveau sort du héros magicien. N'usant d'aucun de ses pouvoirs et ne faisant aucun geste en direction de l'épée maudite, il leva tout simplement les mains devant lui.

-Soit ! Emporte-moi, emprisonne-moi ! Après tout tu as raison, je suis un danger pour cette dimension. Des milliards d'âmes seront sauvées grâce à toi, alors va-y déchaîne-toi Docteur Strange !

L'âme du sorcier commence à être avalée, petit à petit, bien qu'il lutte pour garder le contrôle du sort de la jeune Française. Soudain un miroir magique apparu devant lui, face à Stephen. Afin qu'il voit les conséquences de ses actes.

-Mais réfléchis bien... Cette dimension vaut-elle réellement le sacrifice de la vie des centaines de malades venus dans cet Institut. Certes, la plupart sont condamnés... Mais ça ne sera pas à cause de leurs maladies qu'ils passeront de vie à trépas !

Les ombres qui s'étaient infiltrées auprès des patients et des membres du personnel de l'hôpital surgirent alors et attrapèrent les pauvres civils qui gesticulèrent en vain. Ce fut à ce moment que les chevaliers du Wundagore débarquèrent enfin, épées sorties et... Complètement perdus hélas. Enfin pas pour longtemps, car ils se précipitèrent au secours des personnes en danger.
Pas dit que leur intervention suffise, hélas.

-Libère-moi et ils seront saufs ! Emprisonne-moi et ils périssent tous !

Sire Lyan et ses troupes essayaient tant bien que mal de secourir les malheureux civils victimes du sorcier s'étant emparé du corps de Jeannine Sauvage. Hélas, malgré toute leur bravoure ils n'étaient que des chevaliers... Bons pour manier les armes, mais ne pouvant rien contre la magie qui aspirait les malheureux. Certains s'étaient évanouis sous l'effet de la terreur, autant causée par la menace que par l'apparition soudaine d'une bande d'animaux bipèdes armés jusqu'aux dents. Les créatures tentaient toujours de secourir les humains.

-Allons, accrochez-vous ! Nous allons vous sortir de là !

Ils perdaient du temps, ils le savaient... La véritable cible de Chthon était forcément le Sorcier Suprême, mais l'esprit chevaleresque qui leur avait été inculqué les empêchait de poursuivre leur route alors que des innocents étaient les proies de forces maléfiques. Heureusement pour lesdits innocents, le Docteur Strange ne céda pas au chantage que lui infligeait son adversaire et parvint de nouveau à renverser la balance. L'être qui s'était emparé du corps de Jeannine s'était cru capable de tenir tête au Sorcier Suprême... Il s'était lourdement trompé.

-Non ! Nooooooooooon !!

Les Vents de Watoomb renforcent leur emprise sur le Sorcier, mais c'est l'attaque qui suivit qui fut le coup de grâce. Jeannine est enveloppée dans les Flammes de Faltine. Mais ce n'est pas elle qui hurle à travers sa bouche, mais bel et bien la personne qui s'était cru capable de se mesurer au Docteur Strange. Le corps de la jeune fille tombe à genoux sur le sol et...

-Hu... Où... Où suis-je ?

Sous l'impact du choc, Jeannine avait été libérée au moins temporairement de l'emprise de la personne qui la manipulait. Elle se sent mal, tout son corps se met trembler et elle se cabre légèrement comme si elle était sur le point de vomir. De vomir cette présence qui était dans son corps et qui souhaitait y rester. Elle l'entendait hurler dans sa tête.

-Ah ! Arrête !

Elle ne savait pas trop qui de elle ou de lui était en train de crier ainsi... Et donc à qui s'adressait réellement cette dernière parole. Soudain, son corps tremble une nouvelle fois plus puissamment encore alors que le mage qui l'infectait réunissait ses dernières forces... Avant de projeter toute sa magie vers Chthon, la faisant passer à travers le corps de la jeune fille sans aucune considération pour sa personne. Toutes les forces du mage maléfique furent lancées vers le Sorcier Suprême dans un ultime espoir de le faire rentrer malgré tout dans la Boite de Pandore. Puis... Tout s'arrêta.
Jeannine est enfin libérée mais git allongée sur le sol, recroquevillée sur elle-même et les bras serrés autour du ventre. Si son agresseur a senti passer les Flammes de Faltine, elle a bien perçu la magie négative la traverser lors de son ultime attaque.

-Qu'est-ce qu'il s'est... Passé... ?

Le masque qui couvrait le visage de la jeune française avait disparu, mais le costume rouge resta. Jeannine resta un long moment allongée contre le sol, épuisée par cette possession et ce qui s'était ensuivit.

Jeannine relève la tête vers Wong qui était resté seul, avec elle. Le curieux Docteur était parti, sans lui donner d'autres explications que celle-ci : Le sorcier qui l'avait possédée était lié à elle à cause d'un membre de sa famille. Elle ne comprenait pas et ses souvenirs étaient flous. La dernière chose dont elle se rappelait, c'était d'une maison abandonnée en France. Et de cette fille à la peau brune... Elle avait oublié son nom, mais ça devait être une fille de riche. Jeannine commença à se lever, mais son corps paraissait refuser d'accomplir le moindre mouvement.

-Reposez-vous mademoiselle. Votre énergie vitale est faible, et votre corps doit se remettre des chocs qu'il vient de subir.

Wong observait la jeune fille qui n'avait rien de menaçant, maintenant que l'être qui la manipulait avait été vaincu et expulsé sans ménagement par le Docteur Strange. Le mage asiatique lança quelques sorts pour aider Jeannine à se remettre et à se régénérer. Puis, il se tourne vers la Fleur du Mal qui git sur le sol, abandonnée et inerte. Pourtant, une puissante aura se dégageait de la lame maudite, un aura similaire à celle que maniait le Black Knight.

-Votre arme est comme celle du dénommé Dane Whitman... J'ai entendu parler d'elle quelque peu. Elle aussi se transmet de génération en génération, est-ce exact ?

-Elle... Elle s'éveille de temps en temps oui. Afin de choisir un porteur.

-Je vois. La famille, n'est-ce pas ? Termina le mage dans une imitation comique de Stephen.


De son côté, le Docteur Strange faisait face à sa prise... Faible et misérable à présent. Il avait eut beau clamer sa puissance, se gorger d'assurance lorsqu'il possédait la jeune héroïne, il s'était hélas vite rendu compte que le titre de Stephen Strange n'était pas usurpé. Il était bien le Sorcier Suprême, le mage le plus puissant de cette dimension. Et personne ne pouvait lui tenir tête... Personne d'humain en tout cas. Pourtant, le sorcier ne se laissa pas démonter.

-Je peux bien répondre à quelques unes de tes questions après tout... Il me libèrera après t'avoir vaincu. Car même toi, Sorcier Suprême, tu n'es pas assez fort pour lutter contre lui.

Ce qui était faux... Le Docteur Strange était peut-être l'une des seules personnes au monde à avoir une chance de stopper Chthon dans sa progression. Et c'est bien pour ça qu'il aurait fallu que le puissant mage disparaisse bien vite de la surface de cette Terre. D'une manière ou d'un autre.

-Tu aurais juste été une petite épine dans son pied... Que je souhaitais enlever. Et il me récompensera pour avoir essayé de lui déblayer la route vers la victoire !

La Fleur du Mal était au sol, et son aura continuait de pulser malgré que personne ne la tienne dans sa main. Wong le sentait, et quelque chose l'inquiétait. Il entend la jeune fille se relever derrière lui, mais ne s'en inquiète pas immédiatement. Ce pouvait juste être ses sorts qui faisaient effet. Pourtant, lorsque Jeannine parla, il sût que quelque chose n'allait pas.

-Elle... Elle n'a jamais été comme ça...

Non, elle n'était pas possédée ou corrompue cette fois... Mais il ne faisait nul doute que l'arme avait une influence néfaste dont elle n'arrivait plus à se défaire. Et ça, ce n'était pas normal. Jeannine grogna, et fit quelques pas en arrière, reprenant suffisamment le dessus pour refuser l'appel de son arme.

-Tenez bon, résistez-lui. Tout comme vos ancêtres sont parvenus à le faire jusqu'à maintenant.

-Il... Il y en a un qui a cédé...

-Un sur combien ? Pensez à ceux qui ont résisté.

Jeannine hoche faiblement la tête, peu convaincue. Puis, elle fit une proposition mi-sérieuse, mi-ironique. Voir carrément sarcastique.

-Vous devriez aller mettre cette Boite en lieu sûr. On ne sait jamais. Des fois que je veuille soudainement vous y enfermer à la place du Docteur Strange. C'est dangereux...

C'est dangereux de rester près d'une héroïne instable... Surtout lorsque son contrôle sur elle-même devient de plus en plus difficile.

Bien entendu, les réponses de son prisonnier n'ont pas plut à l'éminent Docteur Strange. Ce dernier n'a donc laissé qu'une seule chance au sorcier pour parler. Une seule et unique qu'il avait bien évidemment grillé en beauté. Des siècles de ténèbres auraient sans doute de quoi briser n'importe qui même en pensées, mais pas le sorcier. Ce dernier adressa un sourire mystérieux et provocant à Stephen. Comme pour lui dire que ses menaces n'étaient rien pour lui. Et que sa menace de siècles de captivité au cœur des ténèbres pourrait bien être drastiquement écourtée.

De son côté, Jeannine avait entendu la réponse de Wong, qui semblait voir les choses d'une autre manière qu'elle. Ni la Boite de Pandore, ni la Fleur du Mal ne l'inquiétaient, et si la menace de la première pouvait rapidement être réglée, ce n'était pas le cas pour la seconde. L'épée maudite semblait avoir une influence de plus en plus terrible sur sa porteuse. Et ce n'était pas bon. Sans doute le Sorcier Suprême avait-il raison, il valait mieux que la jeune Française soit séparée de son arme. Il valait peut-être mieux qu'elle redevienne ce qu'elle avait cessé d'être depuis ses douze ans.
Une jeune fille normale.

Depuis que la Fleur du Mal s'était éveillée, et avait l'avait appelée, Jeannine s'était toujours concentrée sur sa mission... Enfin celle de sa famille, les Desmarais-Sauvage. Lorsque le premier d'entre eux, Jean Desmarais, avait récupéré l'épée dans les souterrains de Paris durant la Révolution, il s'en était surtout servit pour atteindre ses propres objectifs... Et si certains avaient purement égoïstes, la famille avait tendance à considérer qu'il avait principalement bien agit. C'était le fils de Jean héritier de la Fleur qui avait décidé, bien qu'il ne fasse pas partie de la lignée de Guillotine, que l'arme devait uniquement servir à faire le bien. Tous avaient respecté cette lignée de conduite.
Sauf un. Jean-Yves Desmarais.

-Plus jamais... ?

Oui, elle avait la possibilité de ne plus jamais avoir d'arme maléfique dans les mains. De ne plus avoir à subir ses incessants appels, ses pressions continues. Plus jamais elle ne se retrouverait la cible de sorciers des temps anciens qui voudrait

-Oui, se serait bien...

Depuis ses 12 ans, elle avait passé sa vie à combattre des criminels variés. Dans les rues de Paris, sur les toits de ses immeubles... Partout en fait. Et depuis qu'elle devait rester à New-York, cela avait continué. Et même empiré d'une certaine manière, depuis que Dane l'avait emmené au Mont Wundagore. Oui, à bien y réfléchir, c'était à partir de là que tout avait commencé à aller mal.

-Mais... Je ne crois pas que se soit la bonne solution.

La lignée des Guillotine avait toujours œuvré pour le bien, ou presque. Ils avaient toujours fait en sorte de redresser les torts, quelque soit le temps et le système politique mis en place. Et tous les enfants étaient élevés dans cette optique, surtout depuis la chute de Jean-Yves Desmarais. C'était un fardeau autant qu'un héritage. Un devoir et une obligation qui avait échu à cette famille.

Jeannine donc avait elle aussi cette idée bien ancrée dans la tête... Et elle ressentait également son appel. L'appel de l'épée qui s'opposait à la volonté de Stephen Strange, et qui tendait de l'agresser avec ses ondes maléfiques. Une nuisance ténébreuse fondait sur le Docteur alors que l'arme maléfique disparaissait peu à peu. Quelques secondes seulement à tenir encore, et la Fleur du Mal aurait disparu dans le Sanctuaire. Car le magicien tiendrait, à coup sûr.
Mais...

-Non ! Arrête !

Mais Jeannine attrape le pommeau de son arme, cette dernier redirigea aussitôt une part de sa puissance contre la jeune fille pour la soumettre. Mais Jeannine était habituée aux attaques de son arme depuis le temps qu'elle la maniait.

-Je suis désolée Docteur, mais je dois refuser votre proposition. Du moins en partie. Vous pouvez bien entendu prendre la Boite de Pandore, mais...

Une pression l'oblige à se taire pendant quelques secondes. Le temps de réprimer la puissance de son arme, de l'obliger à cesser ses attaques sur le Docteur. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle y parvient. Elle arrive à l'obliger à

-Mais... La Fleur du Mal est une charge, un héritage qui appartient à ma famille. Et tous ont fait le choix de se maintenir dans le droit chemin.

Enfin si, un. Encore et toujours le même.

-Si l'un d'eux a dévié, c'est parce que c'était son choix et non à cause de l'influence de l'épée. Et ça n'arrivera plus. Ça ne doit plus arriver.

Alors qu'elle était au plus mal quelques instants plus tôt, la volonté de Stephen Strange de la séparer de son arme avait redonné de la force à Jeannine. Parce que c'était dans l'adversité que l'on se forgeait peut-être ? Toutefois une lueur nouvelle brillait dans les yeux de la jeune fille. Prête à repartir et à continuer de lutter pour le Bien, avec une épée liée au Mal. Parce que c'était la charge des Guillotine.
Protéger le monde, avec des puissances mauvaises mais sous contrôle.

La sentence irrévocable du Docteur Strange va devoir être révoquée avec ou contre son gré. C'est en tout cas l'idée que l'on pouvait avoir en voyant Jeannine Sauvage refuser la sentence et parvenir à tenir tête au plus puissant mage de ce temps. Ce dernier ne devait bien évidemment pas utiliser toute sa puissance contre elle, sinon ça ferait longtemps que Guillotine aurait été vaincue. Jeannine soutient le regard de son adversaire durant la lutte qui devait décider si l'épée resterait ou non dans les mains de sa propriétaire. Et Strange parle enfin, émettant des doutes et des paroles légitimes.

Il craignait pour Jeannine, pour ce qui arriverait à la jeune fille si jamais elle cédait aux impulsions mauvaises de son épée. Que se soit une crainte pour la personne même ou pour ceux qui se retrouveraient immanquablement en danger si jamais elle cédait. Oui Jeannine comprenait les craintes de Stephen Strange, d'autant plus qu'elle avait les mêmes. Depuis ses douze ans.

-Si certains membres de ma famille étaient là... Ils vous répliqueraient sans doute que contrairement aux Black Knight, les Guillotine n'ont jamais cédé à leurs armes.

La famille oui... Les Desmarais-Sauvage n'étaient pas une famille noble avec une longue lignée à maintenir à tout prix, après tout la Fleur du Mal a très bien montré qu'elle pouvait très bien se rabattre sur une autre branche de la famille au besoin. Mais ils avaient quand même une certaine fierté, un certain honneur. Celui de ne jamais avoir failli, de ne jamais être tombé.
Ou presque.

-Mais je ne le dirais pas, j'ai trop de respect pour Dane.

Trop de respect pour tout ce qu'il avait déjà accomplit, affronté. Le Black Knight était plus âgé, plus expérimenté qu'elle. Il avait vécu plus d'aventures et accomplit plus d'exploits qu'elle et peut-être que la majorité des Guillotine. Et il était son ami. Peut-être devrait-elle faire comme lui, peut-être étais-ce au fond la meilleure chose à faire.

-Écoutez.

Alors que la pression se renforce et que Stephen Strange déploie sa magie ainsi que six bras supplémentaires, le faisant ressembler à un dieu hindou pour le coup, la Fleur du Mal repart à la charge. Guillotine était une arme qui avait coupé bien des têtes, même des têtes royales, elle pouvait très bien bien faire tomber celle d'un mage. Fut-il le plus puissant de son époque. Sentant cette nouvelle soif de sang de la part de son arme, Jeannine resserra sa prise et se mordit les lèvres, pour se contenir. Elle se braqua un peu, pour mieux résister à la pression qu'exerçait le mage avec son lasso magique.

-J'entends ce que vous dites et le comprends. Vous ne voulez pas que je me perde et que je devienne une menace pour ce monde. Alors qu'il y en a déjà suffisamment comme cela.

Jeannine en avait largement pris conscience dans les rues parisiennes et plus encore depuis qu'elle se trouvait à New-York. Elle avait passé suffisamment de temps à lire les dossiers des Fantastiques à la fois pour en apprendre plus sur ce monde, mais aussi pour améliorer son anglais.

-Je peux vous proposer un compromis. Si parmi tous vos sortilèges et vos incantations, il y en a un qui vous permettrais de me surveiller, alors lancez-le moi. Je ne sais pas, un sort qui vous permettrais de savoir aussitôt quand je serais sur le point de lâcher prise et qui téléportera la Fleur du Mal... Ailleurs. Là où vous voulez l'enfermer.

Une précaution, un élément de surveillance qui ne s'enclencherait que lorsque la situation deviendrait critique... Mais qui permettrait au Sorcier Suprême d'être certain qu'une nouvelle menace ne naîtrait pas, si jamais Guillotine cédait au pouvoir de son épée.

La pression disparaît lorsque le Docteur Strange se rend enfin aux arguments de Jeannine et... Décide de lui laisser l'épée. Malgré le danger, malgré les risques que la jeune fille ne cède finalement tout comme Dane Whitman avait failli le faire plusieurs jours auparavant. Mais après tout, si le Black Knight avait réussi à se défaire de l'emprise de son arme, elle le pourrait aussi. L'épée semble vouloir contredire sa porteuse, lui signifier que se ne serait pas aussi simple. Que la lutte n'était pas encore finie.
Jusqu'à ce que la Fleur s'endorme, elle ne finirait jamais cette lutte.

Strange cédait donc, acceptait la proposition de Jeannine, avec des paroles qui prisent hors contexte pouvaient s'avérer très étranges. Jeannine le voit agir... Et voir surtout l'étrange artefact qu'il porte autour du cou réagir à ses sortilèges. Un œil, il s'agissait d'un œil. Un œil spécial, qui s'inscrit dans l'esprit de Jeannine, sans qu'elle n'en soit gênée d'une quelconque façon. Elle a juste conscience de sa présence en elle, comme elle a également conscience de la présence de son épée dans son esprit. Elle les sent tous les deux. Et même la Fleur du Mal s'incline face à l’œil d'Agamotto.
Qui n'était pourtant là que pour surveiller.

-Merci de votre confiance, monsieur Strange.

Elle ressentait une légère appréhension à l'idée d'être sans cesse surveillée, même si elle imaginait bien que le Sorcier ne voudrait pas connaître tous les détails et se contenterait de surveiller l'état de son esprit. Du moins elle l'espérait. Dans son esprit, l’œil s'était installé comme annoncé par le Docteur Strange. Une lumière qui brillait au fond de son âme, mais qui était imperceptible tant qu'elle ne se concentrait pas sur lui. Il sera là, c'est tout.

-Je tâcherais de me montrer digne.

Jeannine senti une grande fatigue s'emparer d'elle. Maintenant qu'elle n'était plus possédée, maintenant qu'aucune puissance n'influait sur son corps d'une manière ou d'une autre... Elle se sentait épuisée. Combien de temps s'était-il écoulé depuis la France ? Elle ne le savait pas. Prenant sur elle, elle se dirigea vers la sortie du bureau. Mais avant qu'elle ne referme totalement la porte, elle vit passer devant elle une petite créature qui ne devrait pas se trouver ici.

-Dame Hermine ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

-Dame Jeannine ! Nous sommes venus aussi vite que nous pouvions car nous avons localisé la présence de notre ennemi dans ses lieux ! Les chevaliers sont intervenus aussi vite que possible. Nous avons tenté d'aider les pauvres citadins aux prises avec les forces du Mal, puis...

Jeannine se frotte la tête, une migraine commençant à poindre dans son cerveau. Elle pensait que les problèmes étaient terminés, du moins pour l'instant, mais il semblerait qu'il se soit passé des choses dans cet hôpital tandis qu'elle essayait d'enfermer Strange dans une boite.

-... Attend ! Vous êtes tous ici, dans cet hôpital ?

Génial, pour la discrétion on pouvait repasser.

-Non, certains sont restés au château pour le protéger au cas où. Mais les plus anciens d'entre nous sont là. Nous cherchons le Merlin de ce temps, car c'était sans doute la cible de notre ennemi. Tout semble se calmer, mais nous devons nous assurer qu'il aille bien.

-Le... Ah, le Docteur Strange. Il va bien, lui et son apprenti vont bien tous les deux. Tout est fini Dame Hermine, nous pouvons sonner le rappel des troupes.

Fidèles à l'univers médiéval dans lequel ils avaient baigné, les chevaliers du Wundagore avaient assimilé le Sorcier Suprême au plus puissant mage de l'imaginaire du Moyen-Âge. Jeannine prit la petite souris sur son épaule et grâce à un signal émit par l'équipement de Dame Vermine, elles réunirent les chevaliers présents dans le hall d'accueil. Heureusement, les civils étaient encore trop sonnés pour réellement réaliser qu'il y avait une troupe faite de poils et de griffes ici. Ils purent donc partir sans trop de soucis.
Aujourd'hui, la Terre avait failli perdre son principal protecteur dans le domaine de la magie. Mais heureusement, tout s'était bien fini. Pour l'instant.
Car le Docteur n'avait fait que gagner une bataille, pas mis fin à la guerre.

Une grimace passe sur le visage de Stephen Strange, alors que Jeannine Sauvage prend acte des événements et le remercie de sa confiance.
Lui.
Monsieur Strange, selon elle.

« Humf. C’est D… »

Il se fige, cependant, quand Wong lui fait signe – et un regard suffit pour qu’il comprenne l’intention de son ami.
Ne fais pas ça, demande-t-il ainsi ; laisse-la, elle est perturbée après ce qu’il vient d’arriver.

Le Sorcier Suprême fixe Wong, et hoche la tête. De mauvaise grâce.

« C’est bien normal. »

Il adresse un regard entendu à Wong, et laisse Jeannine sortir.

Autour d’eux, le McCarthy Medical Institute se remet lentement, et Guillotine a la surprise de découvrir la présence des Chevaliers de Wundagore avec elle.
Ils tiennent à elle. Ils sont venus pour elle.

C’est touchant et réjouissant.
Même s’il faut avouer qu’ils ne collent guère à l’ambiance hospitalière.

« Laissez-moi hâter votre départ. »

Le Maître des Arts Mystiques se présente derrière Jeannine et Dame Hermine, et bouge rapidement ses mains pour lancer un sortilège.
Mais non plus une attaque.

La puissance mystique s’anime, et plusieurs portails s’ouvrent devant les Chevaliers de Wundagore – pour les aspirer, et les téléporter.
Directement au Château Garrett.

Le McCarthy Medical Institute est ainsi libéré de la présence des guerriers animaux… mais aussi du trouble amené par Guillotine.
Wong lui-même en a profité pour s’éclipser.

« Arf. »

Stephen souffle, en levant la tête – et en voyant l’heure.
C’est l’heure, pense-t-il.

C’est l’heure… de son intervention.
Parce que même après une telle attaque, les opérations prévues restent sur le tableau du jour. Il y a tellement d’urgences que même Galactus n’empêcherait pas la tenue des soins.
Un engagement pleinement assumé ici.

Il soupire, hausse les épaules… et claque des doigts, pour changer. Pour se changer.

Son autre activité va pouvoir commencer ; reprendre.

Au revoir le Sorcier Suprême – bonjour le Chirurgien Suprême !

(HJ/ Merci pour le RP, c'était cool ! /HJ)