Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Situation : Chasseur de mage noir en quête de ses origines.
Localisation : New-York.
Terra Incognita ~ Ft Black Knight Jeu 7 Juil - 20:10
La Corneille vole. Ses ailes battent au rythme des courants d'air qui portent la silhouette sombre. Elle danse, entre les arbres, virevoltant au niveau de quelques branches avec la grâce qui caractérise cette Nature – vivante, en mouvement. Son chant résonne, alors que ses pattes viennent se poser sur l'architecture d'écorce, résistante. Son regard observe cette Nature – vision déformée par rapport à ceux qui pourraient marcher sur les sentiers irréguliers de ces paysages uniques, secrets. La rosée coule. S'écrase sur son plumage noir. Un mouvement de tête, pour en retirer la présence – et en même temps, pour ressentir cette fraîcheur matinale. À nouveau, un chant. En direction de ces faibles rayons de l'aurore qui traversent les denses frontières sylvestres de ce sanctuaire.
Si vous croyez comprendre la mécanique quantique c'est que vous ne la comprenez pas. Des mots simples, populaires. Que certains – à raison – peuvent vouloir contredire. Mais, cette simplicité s'applique lorsqu'il s'agit de certains lieux de légendes. Quand vous pensez vous trouvez en Brocéliande, c'est que vous êtes loin d'y être. Pour être en Brocéliande, il faut finalement se laisser guider. Non pas par son instinct ou sa compréhension des mythes, des textes. Mais par quelque chose de plus grand encore. Des fils, des liens invisibles entre les mondes, entre les lieux. Entre des objets. Des liens tissés par le Temps. Par les Souvenirs. Par la Magie. Par le Chant des Invisibles. Une existence étrange, mais présente. Des liens qui peuvent même parfois se tisser avec la science. L'archéologie. L'anthropologie. Les grandes découvertes scientifiques ont parfois été jouées par des liens, touchés et tirés, par des personnes qui parfois n'en avait guère conscience.
Brocéliande ne fait pas partie de cela. Aucun géographes et historiens ne pourrait vraiment avoir raison. Une forêt. Puis une autre. Mais finalement … ce sanctuaire sylvestre ne s'y trouve pas. Pourrait-il simplement … être là sans l'être ? Certains appelleraient à la dimension. Mais plutôt une réflexion. Trouver la forêt. C'est trouver le reflet de celle-ci. Un lieu qui ne peut être cartographié – et pourtant bien présent dans cette dimension. À vous de trouver le terrier, l'étang, le lac, menant de l'autre côté du miroir. Excalibur connaît le chemin. L'Immuable Lame n'est pas la seule. C'est aux êtres qui y sont liés d'écouter ce lien. Cette mélodie des Invisibles. Pour trouver ce chemin.
Un nouveau chant. La Corneille s'envole entre les arbres de Brocéliande. Son mouvement fait tomber une pomme, rouge comme le sang, qui roule jusqu'au trognon décomposé, grignoté par le Temps, d'une de ses sœurs. Un trognon, qui caresse une main, elle aussi rongée par le Temps. Ne laissant que l'immortel souvenir de ce lieu, à la fois magnifique et mortel. Un lieu qui sait se défendre. De lui-même. La Corneille continue son chemin. Son chant résonne. Une nouvelle fois. Avant que sa silhouette ne se pose sur une pierre étreinte par des racines. En réponse à sa présence, un miaulement – de l'autre côté de la pierre. Pierre étrange, sous la forme d'un siège. Un unique bloc. Taillé en cet aspect de fauteuil. Racines noueuses qui glissent, ophidiennes, pour étreindre avec la douceur d'une mère cette roche. Les deux animaux s'observent. Se défient. Mais se respectent mutuellement. Derrière le dossier de ce siège taillé, un ruisseau. Les eaux claires laissent voir la faune danser dans cette douceur cristalline.
Puis. Une porte. Une porte étreinte elle-même par les lourdes racines d'un arbre séculaire. Qui s'ouvre doucement. Le bruit d'une canne, alors que l'Aînée s'extirpe de cette entrée. Son pas lent s'approche du siège – qui fait face à un jardin. « L'as-tu guidé ? » La Corneille est farceuse. Elle s'est amusée à aller plus vite que l'être qu'elle devait guider dans ce sanctuaire labyrinthe. Trouver Brocéliande, pour le porteur d'Excalibur, est simple. Se diriger à l'intérieur … Voilà une tâche bien plus ardue. Mais nulle doute que l'homme saurait trouver son chemin.
Comprenant la farce – mais comprenant aussi que cette farceuse n'avait guère tenter de trop jouer avec les acteurs de cette scène –, l'Aînée l'observe du coin de l’œil. Un mouvement de main, et voilà que la Corneille reprend son envol. Pour guider de son chant étrange l'homme.
La Corneille volait, donc. Elle s'installait, parfois, sur les branches. Pour observer la direction du Marcheur – car la technologie est impie en ces lieux. Pour jouer, un peu. Mais juste un peu. Faire tomber un fruit. Chanter. Encore. Pour lui montrer la beauté d'un labyrinthe dans lequel Pan lui-même aimerait se cacher. Mais finalement, la farce est de courte durée, car à chaque fois, finalement, le chant résonnait. Et à chaque chant, il pouvait retrouver sa route.
Farceuse, mais gentille. Telle est la Corneille aujourd'hui. Ce n'est pas toujours le cas.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
- épée photonique 2.0
- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Ven 8 Juil - 9:58
Son nom est légendaire. Sa localisation inconnue. Son origine mystérieuse. Elle est un mythe. Elle est l'étrange. Elle est le merveilleux.
Elle est ; et sera, à jamais. Même si les Hommes en viennent à l'oublier. Elle demeure. En incarnant la demeure de l'enchantement, et des enchantés.
Elle est... Brocéliande.
Certains la fixent en Bretagne armoricaine. Certains l'installent en Grande-Bretagne. Certains l'identifient à la forêt de Paimpont. Ils se trompent, tous. Ils ont raison, aussi ; dans leurs esprits, et leurs âmes.
Brocéliande est au-delà des descriptions, et des compréhensions. Elle est, tout simplement.
Il le comprend, en avançant sous ses arbres, sous ses feuilles ; sous son dôme de verdure.
C'est... étrange.
Il a déjà connu beaucoup d'endroits, souvent mystérieux ; toujours intenses. Il a été ailleurs. Dans d'autres dimensions. Sur d'autres mondes. En Outremonde, déjà. En Avalon, évidemment. Mais... ici, c'est... différent.
C'est Brocéliande.
Il avance, en suivant la Corneille ; grimaçant, quand celle-ci accélère. Elle joue, il s'en rend compte rapidement. Elle joue avec lui, elle se joue de lui. Il la laisse faire. Il s'avance. Il se laisse porter. Il se laisse griser.
Cela le trouble. Il n'en a pas l'habitude. Il contrôle, en principe. Il essaye, en tout cas ; il a rarement réussi. Mais là... il laisse faire. Il se laisse faire.
Il s'avance. Il pénètre, de plus en plus, en Brocéliande – où il est arrivé, en demandant à Excalibur de le mener ici. Cela peut surprendre. Mais cela le surprend de moins en moins. Il en vient à plus la connaître ; mieux la comprendre. De plus en plus. Tout doucement.
Il s'arrête, finalement.
Il est arrivé. Il le sent. Il le sait.
Devant un arbre. Devant l'arbre – et la porte. La porte étrange. La porte mystérieuse. La porte troublante. La porte intense. La porte... de Brocéliande.
Il souffle. Il inspire. Il se fige.
« Bon... jour. »
Sa voix est lente, légèrement déformée par le casque qu'il porte. Il s'en rend compte, et soulève sa visière d'une main, alors que l'autre est figée sur le pommeau d'Excalibur, dont l'embout est planté dans le sol.
Il attend. Il est là. Il est venu.
Dane Whitman est venu. L'héritier de Sir Percy. L'Avenger. Le Pendragon de son temps. Le porteur d'Excalibur.
Le Chevalier Noir est venu. Et il attend – curieux de la suite ; curieux du futur. Sans le craindre. Pour une fois.
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Sam 9 Juil - 0:16
Alors que la Corneille est revenue jusqu'à la branche, l'Aînée, elle, a attendu. Elle s'est installée sur ce siège de pierre et de racines, observant d'un regard calme les plantes qui naissaient, dansant aux côtés de la Terre. Elle a attendu, laissant au Marcheur le loisir de se laisser porter. Par ce qu'il entend. Par ce qu'il observe. Tout le monde ne va pas à Brocéliande. Et s'il en a eu la chance aujourd'hui, celle-ci pourrait ne pas se réitérer – ou dans des situations bien plus … particulières. Dramatiques. Magnifique forêt. Qui semble vide. Et pourtant. Pourtant … Combien d'êtres regardent – curieux de tout ce qui peut arriver. Des invités, c'est une chose rare. Et à qui sait entendre, il peut parfois résonner un rire. Un bruit de pas. Une respiration, qui accompagne la légère brise qui caresse les feuilles.
Elle a attendu. Sortant un nécessaire de tricotage. Des crochets, qui bougent entre des mains qui, malgré l'âge, n'ont guère perdu de leur souplesse dans cet art. Elle attend, alors que la légère musique de cette couture résonne. Comme un petit son, présent. Une partition qui ne se fini que quand les crochets passent d'un point à l'autre. Puis. Ce pas qui approche. Cette silhouette, dont la présence habite l'espace. C'est sans difficulté que l'Ancienne entendu le pied marcher sur cette herbe sauvage et ses minuscules habitants. À celui qui voudrait juger l'humanité, jusqu'où doit-on aller ? Jusqu'à juger ceux qui écrasent des insectes ?
Enfin. Cela n'a pas d'importance.
Le siège est dos à lui. L'Ancienne ne le voit pas. Mais elle cette vision solennelle de tout. De tout ce qui entoure. Elle ressent, dans l'air, cette vibration qu'elle n'a pas ressentie depuis des siècles. Excalibur est là, aussi. Bien. Bien. La voix résonne. Légèrement déformée, étouffée. Elle se souvient de ces sons. Ceux des masques. Des heaumes. Cela impressionne. Mais ici, Chevalier. Il n'y a personne à impressionner. Et vous le savez. Un crochet glisse sous la laine. Un autre passe au-dessus. « Bonjour, Mr. Whitman. » Aux premiers mots, la Corneille s'envole, passant sur le gauche du visage de l'homme.
Il voit. Alors que l'oiseau avance. Comme de l'énergie, des fils qui dansent, formant des symboles et mots aux définitions que son esprit même ne pourrait accepter. La Corneille vole, tout en s'effaçant. Se pose sur la main de la Sorcière, dont les mouvements de crochets se sont, naturellement, arrêtés. De la Corneille, il ne reste qu'une feuille. Une lettre. Courte. Mais aux mots lourds de serments. La lettre rédigée par le Chevalier Noir, détenteur d'Excalibur. Lentement, la page semble brûler. Alors que la voix résonne. « Merci d'être venu jusqu'ici. Merlin trouvait ces bois précieux. J'en partage le constat. » Les Mots restent, mais la page n'est maintenant plus qu'une brise. Ils restent. Flottant. Animés d'une énergie violacée.
« Il m'est apparu que vous avez eu une certaine implication. L'Héritage de Chthon … Le Darkhold. Mais aussi vos propres combats. Contre vous. Contre les autres. » Alors que les Mots volent, elle elle fait disparaître son nécessaire de couture. Ses bras poussent sur son corps. Se redressant tout en attrapant sa canne – une œuvre rappelant des racines noueuses, creusée dans un bois sombre. Elle avance. Un peu. Pour sortir de l'ombre de ce siège et se tourner vers à lui. Ainsi, Agatha Harkness fait face au Chevalier Noir. Dane Whitman. Elle avance. D'un pas. Puis de deux. Avant de s'arrêter. Elle fixe. Avec son autorité naturelle. Observe ce qui l'entoure – ce qu'il ne voit pas. Observe ce qui est lié à l'Épée. Ce qu'elle dégage. Cette aura royale. Quelques mots traversent alors ses lèvres.
Caledfwlch
Le Nom résonne. Avec intensité. Pendant un instant, l'air ne circule plus. Un silence étrange s'impose. La forêt écoute. Ce mot qui résonne. À ce mot, un cercle se dessine au niveau de la pointe de l'épée. S'écarte. Des lettres anciennes, Versets d'histoires perdues, souvenirs d'un monde passé et étrange, viennent à se manifester. L'énergie danse. Glisse sans hostilité autour du Chevalier Noir. Avant de lentement, revenir dans le cercle. Qui s'efface. Peu à peu. Tandis que l'air semble retrouver son mouvement. Que la nature retrouve sa musique. « Elle vous a ainsi réellement acceptée … Bien. Bien. Vous méritez sincèrement de véritables félicitations. » Elle pourrait applaudir, mais ne le fait pas. Non. Elle continue de regarder le Chevalier Noir.
« Comment vous sentez-vous ? Tenant ainsi l'Épée Immuable ? Quand vous l'observez. Que voyez-vous ? Qu'espérez-vous voir ? » Agatha Harkness n'a guère de temps à perdre. Elle l'a fait venir pour quelque chose. Bientôt, il saura pourquoi. Mais pour le moment. Elle veut entendre. Ce qu'une Épée signifie pour lui. Ce que la charge signifie pour lui. Mais aussi. « Et que vous regardez le Siège sur lequel Galaad s'est installé, à la Droite d'Arthur Pendragon … Que ressentez-vous ? »
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Sam 9 Juil - 22:02
« Mmh. »
Un léger souffle s'échappe des lèvres de Dane Whitman, alors que c'est à lui de parler – alors qu'elle se tait. Après avoir bien parlé. Après l'avoir bien... troublé.
Le Chevalier Noir savait, en venant au-devant de l'invitation d'Agatha Harkness, que cette rencontre serait étrange ; mystérieuse. Magique. Il ne s'est pas trompé.
En arrivant au cœur de Brocéliande, il est soudain la proie de bien des phénomènes. La disparition, non la transformation de la Corneille. L'incendie de la lettre. Les quelques mots d'Agatha ; puis tous les autres. Le tricot s'évapore. Elle se lève. Elle parle.
Elle parle... beaucoup. Et elle le trouble ; réellement.
« Je... »
Il se lance. Il s'arrête.
« Ah. »
Un sourire timide glisse sur son visage.
« C'est... beaucoup. Beaucoup de questions. »
Il essaye d'être calme. Il essaye d'être serein. Il essaye d'être en contrôle. Il semble l'être. Il en donne l'impression. Mais... Intérieurement, ce n'est pas le cas ; vraiment.
« Je... ne suis pas un grand bavard. Enfin, si ; mais... sauf quand on me pousse à le faire. Je... ne parle pas autant que Tony. »
Stark. Jamais autant volubile que lorsqu'il est stressé ; comme Dane, ici.
« Et je ne parle pas aussi... bien, que Cap'. »
Steve Rogers. Le plus grand. Le meilleur. Le héros. Absolu.
« Mais... bah. J'en suis loin, mais... je tiens, j'essaye d'être un... gentleman. Et... je refuse de laisser une dame... dans l'ignorance. Surtout lorsqu'elle a la... gentillesse, de s'intéresser autant à moi. »
Dane sait bien que les questions d'Agatha ont des raisons, du sens – il l'ignore, encore ; ça le crispe, un peu. Mais il doit quand même avancer. Il doit quand même essayer. Ça va avec la charge et l'épée, après tout.
« Je... n'ai jamais été ici, mais Brocéliande a du charme, oui. Bien que... la mention de Merlin n'emporte pas mon adhésion. Il est... incontournable, mais l'impression qu'il m'a lancée est... partagée. »
Le Chevalier Noir a été le héraut de Merlin, à qui il doit ses armes et sa vie. Oui. Une vie d'aventures – de drames, de pertes, de douleurs ; de corruption, de possession. Avec, aussi, bien des manipulations par l'Enchanteur, digne fils du diable.
« Et... oui. Les derniers temps ont été... agités. Chthon est revenu ; enfin. Chthon a toujours été là – mais Chthon s'active. Hélas. Les temps sombres approchent. Nous le savons tous. Nous nous organisons. Nous essayons, en tout cas. »
Il soupire. La lutte contre l'Ancien Dieu a coûté beaucoup – notamment la vie de Stephen Strange. Et cela a failli lui coûter Jacks, sa fille récemment découverte et rencontrée. La lutte est totale, générale ; cosmique. Mais, pour le Chevalier Noir, elle est désormais personnelle. Surtout.
« Et Excalibur, je... »
Dane baisse les yeux, et grimace. Ses doigts gantés tremblent légèrement, sur le pommeau.
« Que dire ? Je la tiens. Je peux la tenir. J'ignore encore comment – et pourquoi. Mais c'est ainsi. J'agis comme il se doit, alors. Comme... il le faut. »
C'est une charge moins lourde que l'Epée d'Ebène – mais cela demeure une charge. Bien qu'elle parvienne, enfin, à équilibrer l'âme d'un Chevalier qui continue de se considérer Noir... mais l'est de moins en moins, assurément.
« Et le Siège, je... ah. Le plus tard possible, hé ? Le plus tard possible. »
Dane relève les yeux, et forme un sourire un peu coquin. Il ne dit rien de plus. Il attend. Il a aussi des questions pour Agatha – qu'il connaît peu, mais qu'il craint ; beaucoup. Il ne les pose pas.
Il attend le retour de la vieille femme. Il est curieux. Il la laisse faire ; pour l'instant. Encore.
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Dim 10 Juil - 8:06
Agatha Harkness écoute. Debout. Les mains posées sur sa canne. Elle écoute sans un seul mot. Observe. Les hésitations. Les silences. Ce sont des couleurs, qui habitent et habillent le Chevalier Noir. Qui parle – plus qu'il ne le voudrait, sans doute. Parce que Agatha Harkness le pousse à parler. Car quand il parle, il réagi. À d'autres mots, portés par la Sorcière. Et celle-ci apprécie. Elle apprécie les réflexions – intérieures et extérieures. Verbaliser ses doutes. Verbaliser ses faiblesses. C'est connaître. Comprendre. Et savoir où se diriger. Alors elle écoute. Sans un mot. Elle aura bien à dire – sans doute, selon les réponses du Chevalier. Mais pour le moment, seul son silence compte. Seuls les mots de Dane Whitman demandent à être écoutés. À résonner entre les arbres de cette clairière.
Il a raison. D'être partagé. Sans doute le sera-t-il après cette rencontre. Agatha Harkness est ce qu'elle est : un vestige du passé. Un vestige qui avance alors qu'elle ne devrait sans doute pas. Mais a-t-elle une quelconque considération à cela ? Non. Ce n'est qu'une chose, maintenant : un moyen d'agir. La Vie fait partie de l'équation de l'Existence. L'action, de celle de la Vie. Ainsi, pour le moment, elle vit – au grand dam de certains.
Et écoute. Cet homme. Qui se perd dans ses hésitations et ses propres questionnements. Mais aussi ses certitudes. Sa certitude. « Vous essayez. Vous le faites. Vous serez prêt. Bien. À quoi ? » Elle brise le silence. Sans honte. Avec le respect. Chthon est ce qu'il est. Menace étrange. Penseur et Fondateur de tout un courant magique. Chthon, même brisé, continuera d'exister. La Mort fait partie de l'équation de l'Existence. Le souvenir, de celle de la Mort. Réalité à laquelle il faut s'attendre. Réalité à laquelle il faut faire face. Mais qu'il soit prêt. Qu'ils soient prêts. Qu'elle soit prête, elle-même. Car ce qui arrive ne fait pas que tuer. Parfois, il torture. Souvent, il terrorise. Et, principalement, il déforme tout. Sombre perversion du Réel et de l'Irréel. Protéisme infâme du Vivant. Pensée noire, comme la bile de la mélancolie. Qui coule dans les esprits. Ronge. Lentement.
Son regard touche les doigts tremblant légèrement. Elle relève le regard. Le regarde à nouveau. Dans ses pensées. Dans sa propre acceptation de ne pas savoir. « Vous ne savez pas ? Bien. Il est préférable de se définir par ce que nous ne savons pas … que par ce que nous croyons savoir. Vous êtes jeune. » Elle avance. D'un pas. « Vous apprendrez. C'est pour cela que nous sommes là. Ici. En Brocéliande. Mais ici. Aussi. Dans le monde. Pour apprendre. Toujours. » Elle s'arrête. Regarde un arbre. Alors qu'Ebony, elle, passe contre les jambes du Chevalier Noir.
Elle ne semble pas l'écouter. Mais si. Elle l'écoute. Lorsqu'il parle du Siège. Elle l'a écouté. A parlé. Un peu. Pas trop. Juste pour accompagner sa pensée. Son propre questionnement. Maintenant. Elle continue de regarder l'arbre. Avant de reprendre. Mots froids et doux. « Porteur de l'Épée des Rois. » Elle frappe le sol de sa canne. « Celui qui occupera le Siège Périlleux. » Elle frappe une nouvelle fois le sol de sa canne. « Chevalier Noir. » Agatha frappe le sol de sa canne, une troisième fois.
Ses yeux se tournent maintenant vers lui. Agatha Harkness sonde le corps. Sonde l'âme. Elle sonde ce qui l'entoure. Avant de fermer ses yeux. « Par trois visages vous avancez. Sous une seule peau. Celle de Dane Whitman. Sir Percy. Le Chevalier Noir. Arthur Pendragon. Le Porteur d'Excalibur. Sir Galaad. Qui s'installa sur le Siège Périlleux. Trois rôles différents. Maintenant que vous avez bien cela en tête. » Elle tourne sur le côté. Sa main montre la porte par laquelle elle est arrivée. Des racines bougent, l'entrée s'ouvrant pleinement entre les écorces de cet arbre que seuls les rêves peuvent percevoir. Un corridor naturel, gouffre sombre qui s'enfonce dans la terre et serpente jusqu'à des réalités qui n'attendent que les yeux de Dane Whitman.
Doucement. Elle avance. En direction de ce siège. S'y installe. « Entrez. Nous parlerons ensuite. » Ses yeux se ferment. Elle ne compte pas parler. Pas maintenant. Agatha Harkness le montre bien.
Entendre la vie d'un arbre. Sa sève couler, dans des veines. Entendre cette respiration, qui n'est qu'une réaction chimique. L'entendre, oui. Alors qu'il n'y a rien à entendre. C'est cela, aussi, Brocéliande.
L'obscurité domine. Mais les yeux voient. Non pas par un quelconque phénomène technologique, ou une quelconque flamme. En fait, personne ne l'explique. Il n'y a pas à expliquer. Il n'y a rien à expliquer. Pourquoi expliquer ? Pourquoi même tenter de comprendre ? En cet instant, Dane Whitman est seul. Seul dans cette nature qui l'accueille. L'Aînée ne laisse guère de choix. Ne sont-ils pas tous ainsi, à imposer, parfois ? Parce qu'ils pensent mieux savoir. Agatha Harkness ne prétend pas savoir. Elle ne dit pas savoir. Elle sait qu'elle ne sait pas, mais qu'il faut découvrir. N'est-ce pas pour cela qu'est présent Le Chevalier Noir ? Alors. Découvrez.
Des gouttes tombent. L'humidité est présente. Le bruit de l'eau – rivière souterraine, qui vient plonger dans un lac. Vaste caverne, qui fini par s'ouvrir aux yeux du Porteur d'Excalibur. Des racines, qui étreignent avec douceur les ruines d'une civilisation perdue – sans doute inexistante. Le silence est constant. Brisé seulement par la respiration de l'arbre. Cette respiration impossible. Et par ces gouttes. Qui tombent. Une à une.
Un instant. Le Temps semble s'arrêter. Jusqu'à ce qu'un coup résonne. Une silhouette commence à naître depuis les racines qui pendent depuis le plafond. Une étrange naissance, qui se termine par l'arrivée brutale sur le sol d'une entité d'écorces. Couronnée de bois de cerf. En ces lieux, un Chef – certains pourraient dire un Roi. Dans sa main. Une pierre. Taillée en forme d'épée.
À nouveau. Un instant. Le Temps semble s'arrêter. Jusqu'à ce qu'un second coup résonne. Depuis le lac, une douceur se forme. Volutes gracieuses, bien que masculines, qui naissent de l'écume. Une eau pure. Qui avance. Alors qu'une armure le compose. Le recouvre. Aussi pure que peut l'être cette eau. Plus qu'un Chef, c'est là celui qui est prêt à protéger. Le Paladin, né d'une eau touchée par le Graal, pour retrouver ce Graal.
Et une ultime fois. Un instant. Le Temps, là encore, semble s'arrêter. Et, presque tragiquement, un troisième coup résonne. Au rythme des gouttes. Qui glisse dans la terre. Au rythme de l'eau pure, qui vient parfois se souiller dans la terre. Boue noire, qui s'élève. En arrière. Main sur son crâne. Des larmes. Coulant sur un sourire de circonstance. Un genou au sol. La Main. Sale. Mais parce qu'elle existe. Parce qu'elle doit exister. Mais parfois. C'est douloureux. De combattre contre soi-même.
« Quel est votre nom ? » La voix d'Agatha Harkness résonne, alors qu'elle ne semble pas présente. Mais avant même qu'il ne réponde, la Main Noire, avance. Dans la boue qui compose son dos. Une épée. Qu'il récupère, de sa main grotesque. Gesticulante. L'Épée d'Ébène – ou plutôt, un reflet de la véritable arme, plantée dans un rocher. Un étrange éclat l'anime. Semblant redonner force. Vigueur. À cette chose. Qui continue d'avancer.
Le Souvenir fait partie de l'Équation de la Mort. La Mort fait partie de l'Équation de l'Existence. Mais, le Souvenir fait partie aussi de l'Équation de la Vie. Et la Vie, fait partie de l'Équation de l'Existence. Faut-il que le Chevalier Noir qui fait face à la Main Noire meurt enfin ? Mais comment doit-il s'appeler alors ? Ou finalement, est-il toujours ce Chevalier Noir, cette Main Noire ? Mais, alors … peut-il réellement être le Paladin ou le Chef ?
Est-il possible … De supporter les trois rôles, sous un seul Nom ?
La créature de boue se redresse. Et d'un mouvement violent, envoie son épée vers l'adversaire. Celui qui, à ses yeux, est l'ennemi. Car il s'approche du chemin emprunté par le Chef et le Paladin. Parce qu'il est là pour ça. Quand l'un protège. Quand l'autre dirige. L'autre … doit tuer. Devenir plus sale que de la boue. Alors cet être frappe. De son Épée d'Ébène. Et il se bat. Comme un Chevalier le ferait. Car même à travers cette boue, elle semble apparaître.
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Lun 11 Juil - 21:39
« Putain de merde. »
La réplique est sèche, brutale, troublante ; inattendue, dans Brocéliande, et encore plus dans l'étrange cavité où Agatha Harkness l'a invité. Elle est sincère, cependant.
Dane Whitman a suivi la Sorcière silencieusement, réellement happé par son discours, ses mots, la volupté de ses sons, et l'étrangeté de l'ambiance. Il a été charmé. Il le regrette. Alors que la surprise l'emporte – tandis que des créatures s'approchent, agressivement.
Notamment une. Notamment une portant... l'Epée d'Ebène ; ou ce qui s'en rapproche. Cela le crispe. Cela le ronge. Cela le bloque.
Un instant, au moins.
« Mais... bordel !! »
L'entité modelée ou convoquée par Agatha Harkness se jette sur lui – et le Chevalier Noir doit se reprendre au dernier moment, pour ne pas être frappé. Pour parer le coup.
Au milieu des ronces. Au cœur de cet étrange lieu, perdu littéralement en Brocéliande. Où l'Avenger sent sa claustrophobie revenir – ou venir, plus tôt. Il grimace, en repoussant la frappe adverse, et en tenant l'ennemi à distance.
Au moins un peu.
« C'est... vous cherchez à... m'énerver ? Ouais ? C'est... ça risque de fonctionner, hein ! »
Un rictus de colère glisse sur son visage, alors qu'il fait quelques moulinets avec Excalibur ; pour s'échauffer les poignets.
« Galaad, j'ai... peu de liens. Je le respecte, je l'estime ; mais c'est pas mon chevalier, clairement. Arthur, c'est... compliqué. L'icône. La légende. Le mythe. L'exemple impossible à atteindre – mais on peut l'accepter. J'ai pu accepter, de ne pas être lui. Mais... Percy... »
La seule évocation du nom de son ancêtre le ronge, le frustre.
« Vous savez, hein ? Vous savez que... que Percy a été corrompu par Mordred, le bâtard d'Arthur – et agent de Demorgon, le vassal de Chthon. Vous savez, ouais ! Vous savez que... Mordred a enlevé Jacks, la fille que j'ai découverte récemment ! Vous savez que je suis allé la chercher en Outremonde, avec Moon Knight ! Vous savez que... bordel ! Bien sûr que vous savez ! C'est comme ça que j'ai pu récupérer Excalibur ! C'est comme ça que je l'ai eue ! Vous... savez que j'ai découvert que Percy avait été corrompu, et était devenu le Corbeau des Ombres et de la Mort – le bourreau de chaque génération de ma famille ! Vous savez que j'ai découvert que mon ancêtre, mon héros, était ce que j'avais choisi de combattre... et qu'il a toujours oeuvré pour que chaque Chevalier Noir soit possédé par l'Epée d'Ebène !!! »
Il bondit ; de rage.
Dane bondit vers l'incarnation de la Main Noire, le cœur rempli de rage et de fureur. … mais il s'arrête.
Il se fige. Il se bloque. Il se stoppe. Il s'arrête.
Avant d'avoir atteint sa cible. Avant d'avoir frappé. Avant d'avoir cédé.
« Je... non. »
Il souffle ; lourdement.
Il fige ses pieds au sol. Ses mains tremblent, mais elles gardent le contrôle sur la lame ; qui n'est pas l'Epée d'Ebène. Excalibur. Il porte... Excalibur.
Elle ne le pousse pas au pire. Et, surtout... elle mérite qu'il soit digne d'elle. Réellement.
« Ce... bon sang. C'est... la Caverne de Dagobah ? La Grotte du Côté Obscur ? Pouah ! J'suis... pas Luke Skywalker, hein. Même si... ça flatte que vous organisiez ça pour que je m'en inspire. »
Dane plaisante, mais son visage demeure fermé, alors qu'il relève lentement Excalibur ; qu'il tient fermement entre ses doigts gantés.
« Je... ouais, okay. Je vois. Je comprends. Quel est mon nom, hein ? Ils... les trois, là. Ils sont... ouais. Ce que je pourrais être. Ce que je suis. Ce qu'on voit, de moi. Le... quoi ? Le meneur ? Le chef de meute ? Nan... ouais. Le Chef. Lui, le... héros ? Nan. Le chevalier ? Mmh... nan, plus que ça. Ouais. Le Paladin, hein ? Et... bref. L'Epée d'Ebène. Le tueur. Le bourreau. La main droite de dieu. La Main Noire. Ouais. »
Il souffle, encore.
Son ton est posé. Plus calme. Plus en contrôle. En maîtrise. De lui-même, alors qu'il pose lentement Excalibur sur son épaule ; pour acter une forme de sérénité, mais de prudence.
« Je... ne suis pas eux. Je ne suis pas Galaad. Je ne suis pas Arthur. Je ne suis pas Percy. Je... ne suis même plus vraiment... le Chevalier Noir. Vous... me demandez mon nom ? Il est simple. Il est juste. Il est... mien. »
Il prend une grande inspiration, et fige un regard déterminé sur les trois entités devant lui ; les trois reflets. Les trois ombres, de ce qu'il a été – et ce qu'il ne sera plus.
« Je suis Dane Whitman. Je protège mon monde, et tous ceux que je peux joindre. Je lutte contre les oppresseurs, les salauds, les tueurs, les monstres ; les brutes. Je tiens Excalibur, le temps qu'Arthur revienne. J'assume son rôle. Je ne suis pas Roi – je suis le protecteur. »
Et ça lui convient – bien plus que tous les rôles tenus jusque-là, ceux voulus et ceux imposés.
Situation : Chasseur de mage noir en quête de ses origines.
Localisation : New-York.
Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Jeu 14 Juil - 16:28
Croyez le, Dane Whitman. Si l'Aînée avait cherché à vous énerver, vous le seriez déjà. Non. Là il n'est pas question de vos émotions. Il est juste question de vous. Quels sont vos rôles ? Quel est votre visage ? Quel est votre nom ? Il n'y a ni tromperie, ni manipulation – à part celle qui vous a poussé à aller jusque dans ce caverne. Mais là, il n'y a eu aucun mensonge. Juste une pensée. Et une invitation. Croyez le, Dane Whitman. Si Agatha Harkness avait cherché à toucher vos émotions. Elle l'aurait fait. Autrement. Au-delà des émotions existe une chose plus forte. La force de savoir ce que l'on est. La force de se contenter de ce que l'on est. La force d'accepter ce que l'on est. La force de ne pas sombrer, dans ce que l'on est – ces émotions qui auraient pu être mises à l'épreuve.
Là. Ce qui a été travaillé. Ce qui a été recherché. Cela ne porte qu'un nom. Un mot, qui résonne alors que les paroles du Chevalier se mélangent lentement dans l'air ambiant. Alors qu'un chat observe, dans l'ombre. Le regard fixant la silhouette du combattant à Excalibur. Alors que, à l'extérieur de ce chemin, Agatha Harkness a retrouvé ses crochets. Que son regard observe la laine travaillée, sans véritablement la voir. Les mots résonnent jusqu'à Ebony. Et, fatalement, jusqu'à sa Maîtresse. Sa partenaire. Un nom résonne. Ni Roi. Ni Paladin. Ni Main Noire. Un Chevalier Noir dont les couleurs viennent lentement remplacer le vide. Couleurs fortes. Couleurs particulières. Étranges manifestations, naissant de l'âme et venant l'habiller.
Un mot. Oui. Un mot a été mis à l'épreuve et rédigé sur la page de cette histoire. Celui-ci a plusieurs sens, mais il en a un. Puissant. Cette capacité à accepter la résilience. Cette capacité à être. Cette capacité à se contenter. À combattre, lorsqu'il faut combattre. À baisser les armes, lorsqu'il faut baisser les armes. À tuer. Lorsqu'il faut tuer. Car Dane Whitman devra tuer. Il le sait sans doute. Et sans doute qu'il ne montrera aucune hésitation en cet instant. Un mot. Volonté. La volonté d'être. La volonté d'exister. La volonté d'accepter cette existence – le passé et les futurs à venir. Les. Car il semble finalement impossible dans ce monde de rédiger une prophétie sans que celle-ci ne soit brisée par cette capacité, à ne pas accepter un unique chemin. Volonté.
La Main Noire observe. Après les mots de Dane Whitman. La fausse Épée d'Ébène, lentement, se brise. Fragments qui viennent disparaître à la surface du sol. Pourtant, la créature ne disparaît pas. Tout comme les deux autres. Qui fixent. Cet homme. Un instant qui semble long. Un instant qui semble interminable. Puis. Un premier bruit. Plus doux que les précédents. La boue, lentement, s'écoule au sol. L'armure qui l'accompagne redevenant roche noire. Un nouveau son. Feutré. L'eau l'accompagne, ruisselant pour retourner dans le bassin cristallin, alors qu'une brise vient remplir l'espace caverneux de cette fraîcheur qui accompagne toute pluie. Le Roi semble être le dernier à rester. Rien ne se produit. Toujours. La créature d'écorces et de racines est haute. Calme. Elle observe. La respiration de l'Arbre résonne de nouveau. Elle est là. Elle emplie le lieu. Et le Roi regarde toujours le Chevalier.
« Par le passé … De nombreux êtres sont venus en ces lieux. » La voix d'Agatha Harkness, qui résonne. Derrière le Chevalier. Son tricot, de nouveau disparu. Sa main gauche, de nouveau sur une canne. Elle avance d'un pas lent. Sa main droite dans son dos. « Nombreux sont ceux à ne pas avoir compris ce qui est nécessaire. Nombreux sont ceux qui n'acceptaient pas d'observer en face. Ainsi est la nature humaine, une pitoyable recherche de reconstruire son passé. Plutôt que d'apprendre, ils ont souvent voulu simplement réparer. Sans accepter. » Lentement, le bois du Roi semble retourner à la racine qui l'a vu naître. « Oui. Je savais. Et non. Je n'ai aucunement chercher à vous énerver, Sir Whitman. Je n'avais qu'un objectif. Entendre. Chacun se doit de suivre son rôle. Désigné ou auto-désigné. Il sera à vous de voir si ce chemin – et ceux qui vous emprunterez par la suite, qu'importe lesquels – seront les bons. » La canne frappe contre le sol.
Lentement, l'environnement de la caverne semble disparaître. S'effondrer autour d'eux. Ou peut-être … est-ce eux qui s'effondrent dans cet environnement. Bientôt, la caverne est remplacée, par le paysage de la clairière de Brocéliande. L'Arbre, maintenant, semble définitivement fermé. Jusqu'à ce qu'une personne ait à nouveau besoin de se connaître. C'est parfois long. Cela a été, fort heureusement, assez court. Peut-être parce que Dane Whitman avait déjà fait une grande partie du chemin. Excalibur ne trouve pas la Main d'une personne par le plus simple des hasards.
De là à parler de destiné … il n'y a qu'un pas. Mais Agatha Harkness ne se risque pas à ce genre de prophéties pour amateurs d'occultisme et d'oracle en tout genre. Oui, les Pythies existaient bien. Oui, leurs prédictions, parfois, pouvaient s'avérer juste. Mais était-ce là une destiné ou simplement le fragment d'une existence, un chemin.
« Le chemin que vous avez choisi, vous et d'autres – dont Moon Knight –, est celui d'un combat terrible. Face à des séides prêts à tout. » Un instant, elle ferme les yeux. « Dans cette guerre, vous devrez douter. Souvent. Mais vous devrez avancer aussi sur un fil. Car ce doute ne doit vous faire tomber dans ce gouffre sans fond qu'est le piège de Chthon. » Ses mains se rejoignent sur sa canne. Elle l'observe, maintenant. De ses yeux froids. « Par exemple. Vous avez le droit de douter de moi. Après tout, beaucoup ne le savent pas – et sans doute en faites vous partie – mais l'ombre de Chthon a touché cet endroit. Malgré toutes ses protections, l'Entité a posé sa marque en ces lieux. Alors. Bien sûr que vous pouvez douter. Je ne vous en voudrai pas. Il n'y a aucune à dire que nous ne savons pas. Pendant longtemps, je ne savais pas. Encore maintenant, je ne sais pas. » Elle rigole. Un instant. Avant d'ouvrir ses yeux en direction du siège, celui-ci étant maintenant occupé par Ebony, qui observe d'un regard gourmand les poissons qui dansent dans l'eau cristalline.
Puis. À nouveau. Elle le regarde. « Que faut-il faire quand nous ne savons pas ? » Que faut-il faire quand nous ne comprenons pas une situation ? Que faut-il dire pour apprendre ? Pour savoir, quoique ce soit ? Lorsque l'on doute, qu'est-il nécessaire de faire ?
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Ven 15 Juil - 11:41
Il ne dit rien.
Dane Whitman reste figé, alors que les événements se succèdent – les révélations, aussi. Les uns et les autres sont nombreux, et troublants.
Il soupire discrètement, quand les trois étranges entités qui lui font face s'évaporent, lentement. Le Roi semble le plus difficile à faire partir ; il le ressent comme une pression, celle du poids d'Arthur, son prédécesseur à la garde d'Excalibur. Il ne manquait plus que ça, hé. L'incarnation visuelle et physique de son manque d'estime de soi ; super.
Il fait un pas en arrière, ensuite, quand l'environnement change. Adieu la caverne rappelant L'Empire contre-attaque ; rebonjour la clairière de Brocéliande et, d'un coup, un petit goût du Retour du Jedi. Mais où sont les Ewoks ?
Agatha Harkness fait pleinement son retour, alors. Le Chevalier Noir se redresse, bombe le torse par instinct ; et grimace, alors que la Sorcière livre des mots pertinents, cohérents... mais troublants, et inquiétants.
Chthon, ici ? Dans la forêt sacrée ? Terrifiant ; mais crédible. L'Ancien Dieu lance une attaque massive contre leur Réalité. Il a tenté de soumettre l'Outremonde, et va recommencer. Passer par Brocéliande a du sens. Hé, les Allemands ont bien détourné la Ligne Maginot en passant par la Belgique, jadis.
Cependant, les pensées de l'Avenger se troublent quand Agatha achève sa présentation, son explication... par une question. Une interrogation. Très professorale. Très supérieure. Très... suffisante.
Dane sait qu'il doit prendre de la hauteur, être digne d'Excalibur, calmer ses pensées, mais... mais...
« Pff. »
Mais. Oui.
« Sérieusement ? »
Mais il reste... Dane Whitman. Avec ses qualités, ses défauts ; son naturel.
« Vous... me faites venir ici ? Vous me convoquez ? Vous me balancez dans une foutue caverne ? Vous m'envoyez des créatures ? Et maintenant, ça ? Une question... comme à l'école ?! »
Ses emportements.
« Hey, j'suis ni votre élève, ni votre assistant, hein ! »
Le ton ne monte pas, il n'est pas assez fou pour cela. Il imagine ce qu'Agatha peut faire, et la craint ; quand même. Mais son visage exprime pleinement son insatisfaction. Au moins.
« Je... vous remercie, pour tout ça. Les informations, surtout. L'attaque de Chthon, ici ; merci, vraiment. Mais... je ne suis ni un enfant, ni votre élève, vraiment ! J'ai... des années d'expérience, et dans le domaine de la Magie aussi. Je... pas de ça. Pas de ça avec moi. Je ne suis pas votre égal dans la Magie – mais je ne suis pas votre inférieur. Je ne veux pas de leçon, je ne veux pas de mystère. Je ne veux pas de jeu. Je suis d'accord pour parler, pour échanger ; mais pas pour suivre une initiation. »
Il se redresse encore, et repose Excalibur au sol ; les deux mains sur le fourreau. Le dos bien droit. Bien prêt. Bien sûr. Bien déterminé.
« C'est à prendre... ou à laisser. »
C'est ambitieux, et audacieux ; mais nécessaire. Oh oui.
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Ven 15 Juil - 13:53
« Je n'ai jamais apprécié être suivi par un assistant. C'est une responsabilité dont je me passe bien. » Ainsi est l'unique réponse de l'Aînée à l'insatisfaction du Chevalier. Mains sur sa canne, elle l'observe. Lui, le dos droit. Lui. Et ses emportements. Lui. Et son expérience. Doucement, elle hoche la tête. Elle est silencieuse. Il semble même que dans son regard, il n'y ait pas réellement de véritables émotions vindicatives aux emportements de Dane Whitman. Agréable surprise que cet emportement, d'ailleurs.
Ils sont nombreux à ne pas savoir quoi faire. Alors ils se laissent attendrir. Ils se laissent manipuler. Poupées de chiffons qu'ils sont. Les caractères. Les démonstrations de force. Les preuves de confiance. Les marques de respect. Les émotions. La volonté d'être. D'avoir. Être soi. Ne pas être quelqu'un d'autres. Nombreux sont ceux qui sont allés sur le chemin de l'apprentissage, du savoir, de la compréhension … sans pour autant en être véritablement sensible. Car ils ne sont là qu'à penser que le savoir n'est qu'une réponse. Un outil.
Alors. Oui. Une agréable surprise. Que la Sorcière ne montre pas. Préférant finalement le laisser continuer. Jusqu'à ce que le silence résonne de nouveau. Elle ne fait qu'observer, encore. Tandis qu'Ebony observe un poisson. Plus fragile. Plus faible. Une proie simple. Elle approche du ruisseau. Elle regarde. Fixe et suit des yeux. Puis, violemment, sa patte plonge dans l'eau, griffes sorties, pour faire sauter le poisson hors de l'eau. Chasseresse, elle saute ensuite sur l'animal fluvial, qui se débat. Qui cherche l'oxygène qui se trouve dans l'eau. Il n'en trouve pas. Car il est au sol. Mais Ebony est rapide. Frappe, une nouvelle fois. Pour couper sa vie.
« Je sais ce que vous avez fait. En Transylvanie. C'était un difficile combat. Vous avez surpassé le Vampire. Et vous avez réussi à enfermé l'aura du Darkhold, ainsi que l'ouvrage en lui-même. Mais. Si vous êtes ici, ce n'était pas uniquement pour jouer à l'élève. » Elle observe dans une direction. Un sentier, qui s'enfonce entre les arbres et les plantes de Brocéliande. Doucement, elle se met à marcher. Dans cette direction. « Chthon n'a jamais attaqué ce lieu. Il n'en a jamais eu le Besoin. Car sa présence a été emmenée ici. Elle a été bercée, entre les arbres d'une clairière. Elle a été choyée. Comme l'on peut choyer un Enfant. Elle était précieuse, pour quelqu'un. Très précieuse. » Elle continue d'avancer. Alors que les paysages de Brocéliande défilent, au rythme de la magie d'Agatha Harkness. Qui fixe la direction.
Avec une certaine autorité. Avec une certaine force. Avec une certaine … défiance. Quelque chose, au bout de ce sentier, est important. Pour elle. Mais pour Dane Whitman aussi. Peut-être est-ce pour cela qu'il est là, finalement. Pas pour jouer. Pas pour résoudre un mystère. Quelque chose de plus violent. Elle ne s'en cache pas. Ne joue pas. Ainsi, elle offre, par quelques mots, à son compagnon actuel, de se préparer à quelque chose. De puissant.
« Il n'y a aucune énigme dans ce que je vous dis, Sir Whitman. Il n'y a qu'une réalité : Chthon a foulé ces lieux, sans l'avoir fait. Il l'a fait à travers son héritage. Ce même héritage que vous avez capturé en Transylvanie. Et maintenant, nous allons jusqu'à l’épicentre de cette présence. De cette corruption. » Ils avancent. Lentement, les arbres perdent cette vie, cette vigueur. Un hiver éternel, infâme, s'est abattu sur cette nature. Une corruption. Il semble en effet qu'une corruption habite bien Brocéliande.
Ebony feule, un instant. Rapidement, une silhouette arrive sur le sentier. Une respiration sifflante. Monstrueuse. Un corps humain, famélique, enduis d'un amalgame aux origines douteuses. Un mouvement de main de la part d'Agatha Harkness. Qui invite le Chevalier à ne pas empoigner Excalibur par ce simplement geste. Elle regarde, cette humanité perdue dans les bois. Loin de ses terres – le territoire d'Othe. Lentement, son corps commence à se transformer – alors que minuit n'est guère passé. Une forme de loup anthropomorphe, qui n'a rien d'un loup-garou. Dans son regard. Dans son grognement. Quelque chose de moins animal. De plus sombre. Macabre. Malsain.
Un voirloup. Monstre né des rituels sordides que l'on peut lire dans certains textes noirs.
L'Aînée observe la créature. Qui l'observe de son côté. Avant de tourner ses yeux sauvages sur le Chevalier. Un nouveau grognement. Qui résonne sur le sentier. Qui souffle dans les branches. Qui semble faire frissonner le bois mort de l'hiver. Puis, la créature fuit. S'enfonce entre les branches. Plus profondément, dans ces bois morts. Laissant simplement entendre un aboiement sordide à son départ. « Cette région de Brocéliande est devenue un carrefour étrange, où les malebêtes de différentes régions vont et viennent. Mais je doute qu'elles montrent une quelconque agressivité à votre égard. Et, non. Je ne vous ai pas fait venir pour purifier cet endroit. Ce lieu ne pourra retrouver sa pureté originelle. Il est maintenant devenu un dédale pour celles et ceux qui se laissent habiter par le Malin – ou par une quelconque influence que ce soit. Mais cette histoire est liée à cette quête qui est la vôtre. » Après tout, ne faut-il pas un peu de balance en ce monde ? Que trouverions nous, si les créatures les plus horribles ne pouvaient exister ? Des âmes errantes, incapables de fuir leurs propres démons.
Il faut parfois quelques monstres … pour verbaliser et démontrer ses propres peurs.
Reprenant ainsi sa marche dans ce domaine obscure de Brocéliande, Agatha Harkness semble observer dans la direction empruntée par le monstre. Il serait possible, de croiser ce regard. Sauvage. Malsain. Mais aussi frustré. De ne pas pouvoir dévorer. D'être face à des proies qu'elle ne pourra dévorer. Et d'être perdue, en ces lieux. Elle détourne les yeux. S'enfonce un peu plus dans la forêt. Pour disparaître de vue.
Après quelques minutes de silence, enfin, une nouvelle clairière. Un bois mort, toujours. Une obscurité présente. Une odeur, même. Rien de naturel en ces lieux. Des pierres dressées, formant un cercle dans lequel un autel réside. « Ici. Voilà l'épicentre de la corruption de cette région. Aucun mystère, Dane Whitman. C'est là qu'est né, d'une certaine façon, le Darkhold. » La vérité s'abat comme un couperet. Alors que l'Ancienne observe l'autel. À ce mot, les pierres dressées semblent réagir. Une blafarde lumière venant caresser d'anciennes gravures.
« Avant d'être ce qu'il est, l'Héritage de Chthon … » Là encore, une nouvelle manifestation. Comme si ce nom rappelait de douloureux souvenirs à cet endroit sacré. « Était sous la forme de plusieurs parchemins. Une Sorcière s'est donnée pour mission de tous les rassembler. Et d'en faire une unique œuvre. Ici. C'est ici que cette femme s'est liée aux connaissances antiques. Ici, vous trouverez les souvenirs les plus purs du Darkhold. Cette mémoire est une encre, capable de rédiger une copie d'un niveau égal à l'original. » Encore, une vibration dans l'air. Comme une colère ancienne. Manifestation d'un esprit puissant, lié à cette terre.
« Ne prononcez pas son nom, si cette Sorcière vous êtes familière. Dans notre monde, un nom possède une puissance absolue. Des fragments de l'existence de cette Sorcière continuent d'habiter ce lieu. Ce sanctuaire, plus précisément. Même après toutes ces années, elle est une tâche qui continue de corrompre cette terre. » Agatha Harkness bouge lentement. De quelques pas sur le côté. Son regard cherche les yeux du Chevalier. « Nous ne serons pas trop de trois pour la combattre. Je vous invite à la plus grande prudence – cette femme possède des connaissances que le Vampire lui-même n'osait utiliser. » Une main bouge alors. Celle de l'Aînée. L'ombre du Chevalier se déforme. Pour naître, sous la forme d'un pégase à la crinière d'ombre. Des yeux dorés, perçant entre ces frontières obscures. « Voyez-vous maintenant un mystère, dans ce que je vous propose ? J'y vois plutôt un autre chapitre de votre quête. Quand à cette ridicule épreuve ? Voyez y simplement mon souhait d'être certaine … de ne pas Lui offrir Excalibur sur un plateau d'argent. »
Une nouvelle vibration. Dans l'air. Quelque chose s'anime. Quelque chose n'apprécie pas ce qui se passe. Mais ne peut rien faire, pour le moment. Car son nom n'a pas été invoqué. « Préparez vous ! Chevalier ! Ce dont vous avez besoin, ma magie vous le fournira ! » Cette fois, la voix d'Agatha Harkness perd de sa neutralité. Elle montre une force. Un sérieux. Réel. Car face à eux deux va bientôt se déchaîner quelqu'un … Qui attend depuis bien longtemps. Bien trop longtemps. « Je te somme de te montrer ! Je te libère des chaînes auxquelles ce fragment de ton âme s'est lié ! Toi qui a tissé les parchemins entre eux ! Toi qui a touché à la nature profonde du Darkhold ! » La voix, lentement, change. Alors que les mots prennent une nature mystique, inconnue. Puis, quelques mots résonnent. Alors que la canne d'Agatha Harkness résonne contre le sol. Que les pierres se mettent à réagir, en un instant.
Morgan Le Fay !
Des lueurs traversent alors les roches dressées, s'élevant vers les cieux, au-dessus de l'Autel. Des volutes sombres se manifestant, avant de composer une forme. Non pas un reflet de Dane Whitman. Non pas un souvenir. Mais le fragment d'une âme. Une impulsion magique traverse alors Brocéliande. Un hurlement résonne, loin derrière eux. Le voirloup répond à l'invocation. À l'apparition de la Sorcière aux ascendances féeriques. Amante et demi-sœur d'Arthur. Mère de Mordred.
Des runes dansent en cercle autour d'une silhouette féminine. « Tu joues avec moi, Agatha ! Tu oses m'appeler ? En ces lieux ? Tu oses te souvenir de cet instant ? » Autour de la femme – Morgan Le Fay elle-même –, des reflets de pages sombres. Une substance noire, qui s'écoule lentement. Flottant dans l'air. Comme l'huile flotte dans l'eau. Des mots traversent ses lèvres. Mots interdits. Qui viennent animer la matière d'une vie. Leur donnant la forme d'antiques et obscures chimères. Les créatures tombent alors lourdement au sol. « Une Vieille Sorcière d'un autre Temps et un Chevalier … Voyons si votre volonté saura surpasser la mienne ! » Là encore. La volonté. Oui. Cette volonté. Car face aux ombres de Chthon, la puissance n'est pas la question principale – ou unique, du moins.
C'est la Volonté.
Ouvrant doucement ses yeux après son invocation de la Fée, Agatha Harkness fait disparaître sa canne. Les paumes de ses mains glissent, l'une contre l'autre. Des runes naissant, dansant entre ses doigts, sous la forme de fils. « Ebony … » Bientôt, à son nom, le chat commence à se déformer brutalement. Pour prendre l'apparence d'une bête féline puissante. Sa fourrure sombre se dresse, alors qu'elle pousse un long rugissement. Sautant sur sa première proie, elle frappe d'un puissant coup de patte, faisant vaciller la créature. Dans le même temps, Agatha souffle sur la magie qui accompagne sa main gauche, l'air se refroidissant, alors que des pics gelés viennent violemment s'enfoncer dans une seconde créature. Au contact de cette glace, l'encre qui compose la chimère semble un instant se figer. Laissant apparaître des mots. Noirs. Profonds. La Magie du Darkhold. Bien présente. Le souvenir de cette Magie, peut-être. Le souvenir de l'Originel Héritage de Chthon, dans lequel s'est plongé Morgan Le Fay.
La Mère de l'Ouvrage Unique.
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Petit résumé HRP puisque les choses deviennent un peu plus difficiles. - Agatha guide Dane à travers un sentier particulier de Brocéliande, pour arriver en une terre corrompue. - Ils rencontrent une créature venue d'autres forêts, une des nombreuses malebêtes qui habitent ces lieux, perdus dans le dédale que forme cet endroit corrompu. - Arrivé à destination, Agatha explique que c'est dans ce sanctuaire, sur cet autel, que le Darkhold a été crée comme il est actuellement : les parchemins antiques ont tous été rassemblés par une Sorcière qu'elle ne nomme pas. - Agatha explique ainsi qu'en ces lieux réside les Souvenirs du Darkhold. - À des mots précis - Darkhold, Chthon - une énergie semble se manifester. Mais ce n'est qu'en nommant réellement Morgan que cette dernière apparaît, apparemment en incapacité d'agir avant d'être nommée. - N'appréciant pas la présence d'Agatha, ni celle de Dane, Morgan invoque en premier lieux une demi-dizaine de créatures d'encres. Très rapidement, Ebony se transforme et en abat une, tandis qu'Agatha en empale une sur place grâce à de la glace.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Ven 15 Juil - 22:03
« Ah bah d'accord. »
Dane Whitman soupire et grimace, alors que les événements s'enchaînent – au point qu'il a l'impression d'être porté par eux, jusqu'à maintenant. Jusqu'à ce moment. Cet instant. Où il doit faire face à... des créatures d'ombres, sollicitées et envoyées par Morgane Le Fay ; la Morgane, oui.
Carrément. Evidemment.
« Même pas un mois que j'ai Excalibur... et voilà que je dois déjà faire le SAV du précédent porteur. Bah super ! Vive l'héritage lourd et maudit, hein ! J'avais pas assez donné, déjà ! »
Il plaisante toujours, quand il stresse et angoisse. Autant dire que l'anxiété est à un très haut niveau, à cet instant précis – mais l'humour s'évapore, tandis que son esprit se ferme. La fameuse expérience qu'il évoquait avant prend le relais ; son corps prend le relais.
La danse macabre va commencer.
Le Chevalier Noir relève Excalibur, ferme son visage – et se prépare. Au pire.
Quelques minutes plus tôt, il a apprécié qu'Agatha Harkness ne cherche pas à lui imposer une leçon, ou un cours général sur la Magie. A posteriori, il le regrette presque. Il est resté sur la défensive, alors que la Sorcière lui expliquait la raison de sa présence ici – mais il a senti son cœur se serrer, d'angoisse ; deux fois.
Très vite, Dane a compris de qui elle parlait... et il a suivi Agatha au fil de son avancée dans Brocéliande ; dans les ombres de Brocéliande. Terrifié. Mais déterminé. A agir. A aider. A... être digne d'Excalibur ; surtout.
Maintenant, il est temps d'enchaîner. Maintenant, il voit Morgane Le Fay, à proximité. Ebony, l'animal métamorphe d'Agatha, abat une créature obscure de Morgane, alors que Harkness se prépare au combat. Il fait de même.
Il sait qu'il a encore beaucoup de questions – et de critiques, et de reproches – à faire à Agatha ; mais il sait gérer ses priorités. Morgane Le Fay n'est pas la seule responsable du Darkhold, essentiellement écrit par Chthon lui-même lors d'une présence physique sur Terre... mais elle a participé à sa diffusion, à sa retranscription. Elle est responsable ; et dangereuse.
Et... bon. Elle est liée à Mordred. Qui a tué Sir Percy, son ancêtre ; puis l'a corrompu, et a maudit ainsi sa lignée. Qui, surtout, a corrompu un temps Jackie, sa fille, et a voulu la posséder entièrement.
Ouais. Dane grimace, en resserrant sa prise autour de la garde d'Excalibur. Morgane est liée à Mordred. C'est personnel. Et elle ne va pas s'en tirer bien, aujourd'hui.
« C'est dingue, tu te donnes des grands airs... comme Mordred, tiens. T'as de ses nouvelles ? Vous avez papoté, récemment ? Nan ? Tu sais pourquoi... ? Moi oui... ça t'intéresse, la mégère ?! »
Un rictus de colère glisse sur son visage – alors qu'il se lance. Alors qu'il s'élance. Brutalement.
Il se projette au cœur de Brocéliande, et fait presque voler Excalibur, tant il la manie vite – et bien. Et mortellement.
Deux créatures d'encre sont fauchées par la lame sacrées, alors qu'il est encore dans les cieux. Il roule sur le sol, en se réceptionnant, et coupe une paire de jambes. Sa botte écrase violemment le visage ennemi, en se relevant.
« Ses tourments sont ma nouvelle playlist préférée sur Deezer. »
Dane sait qu'il a tort de faire cela – de provoquer ainsi Morgane ; rien de bon ne peut en sortir. Et ce n'est pas noble, surtout. Ouais. Mais... quand même.
Mordred a provoqué la faillite, la chute des siens ; et a failli lui prendre sa fille. Whitman le hait. Comme il hait, tout ce qui est lié à lui.
C'est mal. C'est faible. C'est... humain. Il sait qu'il devrait être au-dessus. Mais... il sait aussi qu'il a passé l'essentiel de sa vie à fuir, ces pensées ; à les réprimer, sans réussir à y échapper.
Maintenant... le Chevalier Noir les accepte ; les laisse couler. Et les modère. Il accepte son obscurité. Pour se tourner vers la lumière... et Excalibur.
« Mais... blague à part. M... meuf, je... on s'est déjà croisés, en fait, mais tu ne t'en souviens pas ; pas vraiment. Et c'est bien. Je... n'ose pas imaginer qu'elle a été ta vie. Je n'ose pas imaginer tes tourments – ton enfance, ta relation à Arthur ; la trahison. Mordred. Je... mmh. Je... suis navré. »
Dane abat encore deux adversaires, en effectuant une rotation habile et fluide sur lui-même. Il parle tout en abattant ses ennemis ; comme si de rien n'était. En maîtrise, totalement.
« Je... suis sincèrement navré pour la vie qui a été la tienne. Je comprends qu'elle a été terrible – et j'entends qu'elle t'a fait souffrir. »
Il est sincère. Il fige un regard ému dans les yeux de Morgane, alors qu'il acquiesce. Réellement compatissant envers elle, qui a tant souffert alors qu'elle se tournait vers le Mal.
« Mais... nous sommes en guerre. Et en temps de guerre... nous devons avancer ; nous devons gagner. Coûte que coûte. Quels... que soient les sacrifices... et les martyrs. »
Il parle d'elle – et il le regrette. Complètement.
Dane n'a cependant pas le choix. Il est le porteur d'Excalibur. Il est le Pendragon de son temps. Il est... le Chevalier Noir.
Il accomplit les œuvres terribles de Camelot, et du monde ; pour leur bien. Quel qu'en soit le prix.
Sans attendre, alors, et avec un regard déchirant, il se projette dans les airs – et en appelle à la force d'Excalibur.
L'épée enchantée forme alors des éclairs d'énergie, qui viennent frapper brutalement les créatures autour d'eux... mais filent aussi vers Morgane ! Excalibur se gorge de puissance – et finira par s'abattre sur elle, assurément...
(HJ/ Quel message, bravo et surtout merci ! Quel pied ! Mon résumé : - BK apprécie les réponses d'Agatha, et la suit en restant sur la défensive ; - BK comprend de qui parle Agatha et se crispe, autant concernant Morgane que par les changements sur Brocéliande ; - BK angoisse et fait des blagues, puis se concentre et laisse son expérience prendre le relais ; - BK abat 5 créatures ennemies en provoquant Morgane, puis lui parle sincèrement et compatit réellement à sa situation et son histoire ; - BK entend cependant en finir, car ils sont en guerre contre Chthon ; - BK gorge Excalibur d'énergie : des éclairs filent vers les créatures ennemies, et l'épée se prépare à s'abattre sur Morgane. /HJ)
Situation : Chasseur de mage noir en quête de ses origines.
Localisation : New-York.
Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Sam 16 Juil - 12:17
Agatha Harkness joue de ses phalanges. De ses mains. Sa voix murmure. Quelques mots qui résonnent avec les dernières énergies qui traversent les écorces mortes des arbres qui étreignent cette clairière. Une assemblée de corbeaux s'envole alors, tandis que les branches se mettent à danser contre le vent. Se redressant sur leurs racines fragiles, les premiers arbres de Brocéliande viennent se rassembler autour de l'autel, alors que l'encre donne naissance, encore, à de nouvelles chimères imaginées par l'esprit de la Fée Noire. Leurs écorces vibrent. Une respiration sifflante traversant ces corps figés par l'hiver infâme qui s'est abattu sur cette région de Brocéliande. La même respiration que le corps épuisé d'un vieillard, proche de son dernier souffle. La même respiration, épuisée, de ceux qui se battent. Jusqu'au dernier souffle.
Elle reconnaît ça. Agatha Harkness reconnaît ça. Brocéliande n'a pas terminé de se battre. Brocéliande a juste besoin … De la dernière étincelle de vigueur. Brocéliande ne peut se battre que d'une façon. À travers sa nature. Qui se referme autour d'eux. Comme si la vieillesse voulait empêcher les ombres de Morgane de sortir de cette clairière. Comme pour protéger ces régions, encore jeunes, encore pures, de ne pas être touchée par cette corruption.
Morgane Le Fay, qui semble pendant un instant ignorer cette réalité. Préférant se fixer aux paroles de Sir Dane Whitman. Elle a écouté. Les insultes envers son Fils. Son bien-aimé. Envers celui qu'elle a éduqué pour qu'il surpasse le Roi Bâtard. Elle se souvient encore. De ce moment. Vous y viendrez. Avait-elle prophétiser. Alors que son demi-frère, ce Bâtard, avait réfuté toute possibilité qu'il ne finisse dans ses draps. Entre ses cuisses. Vous y viendrez. Et cela est finalement arrivé. Cela a donné naissance à Mordred. Le meilleur sang. Le Sien. Mélangé à la force du Bâtard. Il devait réussir. Il est tombé. Tombé. Et maintenant … Ce Chevalier sans terre l'a surpassé aussi ? « Il reviendra. Il reviendra toujours. » Une ombre traverse son regard. Une impulsion venant faire craquer chaque membres du corps de Morgane. Ce souvenir …
« Nous répéterons, encore et toujours, cette même histoire. Ce cycle. Jusqu'à ce que nous le brisions. Jusqu'à ce que cette pathétique lame finisse dans les profondeurs du Lac. Jusqu'à ce que le Bâtard finisse dans l'Oubli ! Jusqu'à ce que l'Histoire change. Radicalement. » Un éclat traverse alors ses doigts, deux créatures naissant d'un corps pourfendu par le Chevalier. Mais rapidement, Ebony sauve Dane Whitman d'une traîtresse frappe, sa griffe s'enfonçant dans le dos d'une première chimère, alors que sa gueule se referme sur une aile. Un mouvement. Sec. Qui arrache celle-ci. Un hurlement de douleur. Une agonie violente. Dont elle ignore totalement l'existence, chassant déjà sa seconde proie, la deuxième créature née de l'ancienne victime du Chevalier. « Cat Sídhe, apprends ta place ! » Encore, un craquement de ses phalanges. La Fée Noire comptait bien en finir maintenant. Jusqu'à ce qu'une magie vienne attraper sa main. Une chaîne, reliée à l'un des arbres de Brocéliande. Qui lentement, s'ouvre en une gueule béante.
Agatha Harkness n'apprécie guère que l'on insulte son familier. Mais Morgane Le Fay n'est pas une ennemie capable d'être capturée ainsi. « J'en attends plus de ta part ... L'Ancienne. » Un craquement, dans ce corps. Alors que la magie se brise, comme un éclat de verre. Des pages tournent, toujours. Des Mots, des Versets, dansent autour de la Fée Noire. Qui entend alors de nouveaux mots. Une nouvelle voix – ou plutôt, la même, mais avec un ton différent. De la provocation est née la miséricorde. La pitié. Elle regarde, alors. Morgane Le Fay regarde. Et écoute. Dane Whitman. Navré ? Il est … Navré ?
Un silence. Pendant un court instant – trop court pour le quantifier – le silence semble dominer. Et pendant ce court instant. Tout semble une éternité. Alors qu'un bruit résonne. Un cœur. Qui bat. Brutalement. Qui résonne brutalement. Qui frappe. Encore. Encore. Encore. Encore. Toujours … « Navré … dis-tu … ? » Les éclats d'Excalibur frappent. Pourfendent. Et bien vite chargent vers elle. Morgane Le Fay redresse alors la tête. Souffle. Doucement. Sa main recule. Alors. Des Versets Noirs viennent remplir ses yeux d'encre. Sa main frappe. Les éclats d'Excalibur. « Cette épée grotesque … » L'énergie, alors, s'écarte brutalement. Magie qui vient l'entraver. Qui vient la rassembler en plusieurs runes et versets. Oui. Morgane a utilisé le Noir … pour dominer le Sacré. « Le plus pitoyable tour de passe-passe que les dieux aient jamais bricolé pour arriver à leurs fins ! »
Quelque chose a changé. Oui. Quelque chose a été réveillé. Par Dane Whitman lui-même. Lorsqu'il a parlé. Lorsqu'il a fait part de ses émotions. Lorsqu'il a provoqué. Mais surtout, lorsqu'il a montré qu'il était navré. Navré pour elle. De la miséricorde s'est éveillé quelque chose. Une noire mélancolie. Une bile, qui vient nourrir la magie de la Fée.
Ses doigts bougent. Une énergie sombre repousse alors tout ce qui forme son opposition. Les pages glissent. Lentement. « N'as-tu donc pas écouté l'Aînée ? Les Mots ont du pouvoir ici. Tu es navré ? Navré ? » Ses pieds se posent sur l'une des pierres dressées. Elle observe le Chevalier. « Je ne veux pas de ta pitié. Je ne veux pas de tes leçons de morale. Tu es juste un autre pantin. Un autre pantin des dieux. Un autre pantin du destin. Que vaut la pitié d'un pantin ? ! » Elle écarte alors ses bras. Ses doigts tous placés, pliés, tendus, d'une manière précise. Des énergies étranges, malsaines, se rassemblent alors depuis les contrées obscures de la région corrompue de la forêt. Les créatures noires. Les malebêtes. Les sorciers et démons errants. « Nous sommes d'accords sur un point. Il faut des sacrifiés. Il faut des martyrs. Pour que quelque chose de nouveau apparaisse. » C'est ce qu'ils sont. C'est ce qu'ils sont. En priant. En participant. En devenant la composante d'un rituel plus noir que leur propre âme. Un rituel dans lequel le Souvenir du Darkhold voit son encre se mélanger à la Magie Sacrée d'Excalibur. La Magie. Qui devient une nouvelle encre.
Un nouveau Darkhold pourrait naître. Aujourd'hui. Plus qu'une Copie.
Mais Morgane ne compte pas s'en arrêter ainsi. Aujourd'hui … une Sorcière a défié son Souvenir. Aujourd'hui … Un Chevalier l'a insulté. Non pas une. Mais deux fois. « Il n'y aura pas d'Enfer pour vous. Vos âmes seront miennes. Vos corps, des trophées qui oseront jouer aux mêmes jeux que vous. Il n'y aura pas d'Enfer pour vous. Aucun Enfer. » Ses phalanges craquent. Sa magie traverse son corps. Notant des Versets sur sa peau pendant un court instant. Mais, bien vite, une énergie féroce s'attaque à elle. L'obligeant à utiliser alors l'énergie concentrée pour se défendre. « Vieille Carcasse ambulante ! Hypocrite ! » D'autres insultes résonnent, dans les anciennes langues celtiques, en direction d'Agatha Harkness. Dont le regard ne perd pas de sa force.
Ni son esprit, qui résonne directement dans l'esprit de Dane Whitman. Pour ne pas être entendu des oreilles habiles de la Fée Noire. « Chevalier. Le Rituel lancé pourrait créer une copie du Darkhold bien plus dangereuse que les autres. La Magie d'Excalibur est ancienne. Mais sa nature profonde pourrait permettre de protéger la copie de toute destruction et d'augmenter la puissance des Souvenirs. Brisez la avant que cela n'arrive. » Le duel magique continue pendant ces mots. La Sorcière reculant de quelques pas, alors que les magies se concentrent. Des morts, se redressant du sol, viennent rapidement jusqu'à elle, alors qu'Ebony frappe. Encore. Encore. La foudre, elle tombe. Tombe sur Morgane, qui la scinde en plusieurs particules qui viennent s'écraser autour du Sanctuaire.
Certaines, s'écrasant sur l'Autel. Sans pour autant le briser. Repoussée. Simplement. L'Autel. Sur lequel commence à s'écouler l'encre. Alors que le rituel continue.
« J'en attends plus de votre part ... Jeune Femme. » Agatha Harkness lève les yeux vers Morgane. Avant de quitter le sol, soulevée par magie. Quelques fils jouent, dansent, autour de ses doigts. Tout comme autour des doigts de la Fée Noire. À nouveau. Un duel. Mais invisible. La tension, finalement, est palpable. Comme deux énergies magiques qui se fracassent, l'une contre l'autre. Et pourtant. Rien. Pas un écho. Pas un tremblement. Pas un mouvement … Jusqu'au moment où des morts commencent à se lever, à nouveau. Cette fois, autour du Chevalier. Un mouvement habile. Qui a permis à Agatha Harkness de prendre un léger avantage. Sa magie vient frapper le corps de la Fée. Qui dresse une défense, autour d'elle. « Vous ne vaincrez pas. Vous ne pourrez pas me vaincre. Je ne serai pas celle qui sombrerait dans l'Oubli ! » Sa magie et celle de son adversaire se figent alors en une cristallisation formidable, se brisant. Alors que l'Aînée est repoussée.
Mais pas vaincue pour autant. Elle laisse seulement à Morgane une courte fenêtre de tir. Pour bouger ses doigts. Faire naître des arcs électriques. Qui viennent en direction du Chevalier. Pour le frapper. Pour le trancher. Un besoin partagé par les Morts, armés d'anciennes reliques tranchantes.
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Résumé :
- Agatha, pour aider leur combat, en appelle aux forces de Brocéliande, qui combattent de nouvelles chimères d'encre. - Ebony protège Dane d'une attaque surprise. - Morgane laisse entendre qu'elle compte bien ramener Mordred à la vie et combattre de nouveau Arthur, directement. Jusqu'à ce qu'elle finisse par changer l'Histoire et à briser le Cycle. - Entendant les paroles de Dane, celles-ci semblent renforcer un côté sombre de sa magie. - Morgane se défend de la charge d'énergie d'Excalibur et l'arrache cette énergie concentrée de l'épée, pour la lier au Souvenir du Darkhold et commencer un rituel d'association des magies. Pour cela, elle utilise et pousse les malebêtes et autres errants attirés par le Carrefour sombre qu'est devenue cette région de Brocéliande à prier et participer au rituel, les sacrifiant en même temps. - Agatha invite Dane à détruire la base sur laquelle la copie pourrait être gravée, sinon elle posséderait des propriétés similaires à Excalibur. - Protégeant Dane, Agatha commence un duel de sorcières avec Morgane, à la fois physique et psychique. Si elle semble prendre l'avantage à un moment, la Fée Noire fait de même juste après. - Des morts vivants et la magie de Morgane s'abat sur Dane Whitman ...
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
- épée photonique 2.0
- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Dim 17 Juil - 21:33
« C'est... bon sang. Ça... tu peux en être sûre, Morgane – tu peux être sûre que je ne t'oublierais pas, vu comment t'es casse-bonbon !! »
Dane Whitman hurle quelques mots anodins, pour libérer l'angoisse qui s'empare de lui. Tandis que les événements se succèdent, se précipitent. Empirent, et le font lourdement grimacer.
Autour de lui, plusieurs créatures obscures se réunissent... pour des desseins différents. Certains se posent, s'agenouillent ; prient. Afin que l'énergie volée par Morgane Le Fay, dans l'épée d'Excalibur, serve à former un autre Darkhold – une autre hérésie. D'autres, enfin, chargent le Chevalier Noir pour l'occuper, le divertir ; alors que des éclairs maléfiques filent vers lui, aussi.
« C'est... tout ça, pour moi ? Juste... moi ? Ah ! C'est trop d'honneur. Mais... hé-hé. Au fond, c'est... bien vu, non ? Après tout, je... suis celui qui a vaincu Mordred. Je ne l'ai pas tué, hé ! Mais... il préférerait. »
Dane esquisse un sourire provocateur, en essayant d'attirer l'attention et la haine de Morgane sur lui ; encore. Il a bien entendu les mots d'Agatha Harkness dans son esprit – et s'il n'y répond pas, c'est parce qu'il se concentre sur son corps, pour agir. Aussi parce qu'il n'apprécie pas qu'on glisse dans son crâne, sans demander. Mais c'est une autre histoire.
Whitman a bien compris ce que la Sorcière lui demande, et il entend agir – mais aussi attirer l'attention de Morgane sur lui. Pour permettre à Agatha de réussir son duel.
« Il a été humilié, Morgane ! Ton petit Mordred a été humilié ! Devant ses dieux ! Devant Demorgon ! Devant tout le Netherworld ! Devant Chthon ! Son sbire, Sir Percy, le Corbeau des Ombres et de la Mort, a été vaincu ! Sa nouvelle proie, ma fille, lui a été prise ! Je l'ai vaincu, Morgane ! Je l'ai brisé... comme je vais le faire, avec toutes les saloperies que tu vas m'envoyer !! »
Et, joignant le geste à la parole, il bande ses muscles – et effectue une terrible rotation sur lui-même, pour frapper tous ceux qui l'approchent. Avec Excalibur.
Le résultat est terrible ; et imparable. Mais... cela ne concerne que les morts-vivants, hélas.
Les éclairs formulés, sollicités et envoyés par Morgane le menacent encore, toujours. Il ne peut plus les éviter, hélas.
« Hughn ! »
Dane grogne, en subissant un choc brutal et direct – et il prend conscience que la fuite, l'évasion des éclairs ne sert à rien. Il doit... les confronter. Il doit... les utiliser.
Sans un mot, il sollicite ses forces – et lève Excalibur. Pour qu'elle le protège.
Pour qu'elle... absorbe, les éclairs ; les attaques. La Magie de Morgane.
Et cela fonctionne.
Alors que Morgane Le Fay affronte brutalement et agressivement Agatha Harkness, le Chevalier Noir prend sur lui – subit le contrecoup des chocs, des attaques. Certes, Excalibur absorbe les éclairs... mais l'impact demeure, et son corps souffre ; beaucoup.
« Ack. »
Il grimace. Il tremble. Il peine.
« Hrm. »
Il grogne ; mais il tient.
Jusqu'à ce qu'il ne puisse plus. Jusqu'à ce qu'il n'y arrive plus. Alors... Alors.
Alors, le porteur d'Excalibur souffle, coupe sa respiration – et redresse la lame. Pour l'utiliser. Pour l'armer. Pour la libérer ; de toute l'énergie maléfique, qu'elle a absorbé.
Le résultat est puissant, intense ; destructeur.
Une intense vague d'énergie est expulsée d'Excalibur, et vient brutalement frapper Morgane Le Fay, prise dans son duel avec Agatha. Ça doit faire mal. Mais... ce n'est rien, par rapport au reste.
Par rapport à ce qu'il se passe, dans l'incantation de Morgane pour reformer un Darkhold.
Au cœur du sortilège obscur de Morgane... quelque chose se forme. Quelque chose apparaît. Une pureté. Une pureté absolue. Une pureté irréelle. Une pureté sacrée.
Une pureté... légendaire.
« RENONCE, MORGANE !! »
Dane s'avance, malgré le phénomène intense – et vient se placer à proximité d'Agatha et d'Ebony, qui l'a protégé ; et avec qui il a une dette, maintenant.
« Tu as pris l'énergie d'Excalibur ! Mais elle est trop pure ! Excalibur est liée aux principes même du Bien Absolu ! Tu ne pourras ni la corrompre... ni l'utiliser ! »
Une grimace de peur glisse sur son visage – non pas uniquement pour Brocéliande, Ebony, Agatha et même lui. Pour elle, aussi. Pour Morgane. Il s'inquiète pour elle, et essaye d'avancer pour la convaincre.
« CESSE CETTE FOLIE ! RENONCE ! OU TU EN MOURRAS ! MORGANE !! ARRÊTE !!! »
(HJ/ Wahou, méga épique ! Merci ! Résumé rapide : - BK essaye de plaisanter pour gérer son angoisse ; - BK grimace et provoque Morgane : il a entendu Agatha (même s'il n'aime guère la télépathie imprévue), et tente d'attirer l'attention de Morgane sur lui ; - BK bloque les morts-vivants avec grâce et efficacité ; - BK subit les éclairs maléfiques, puis les absorbe dans Excalibur, et relâche une puissante attaque sur Morgane ; - Le sortilège de Morgane se transforme : elle a dérobé l'énergie d'Excalibur, trop pure pour elle ; - BK essaye de la convaincre d'arrêter, car il est sincèrement inquiet pour elle, malgré tout. /HJ)
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Lun 18 Juil - 10:13
« Comment oses-tu … ? »
La Fée Noire semble presque inactive en cet instant, alors que son regard uniformément noir est posé en direction du Chevalier qui ose renvoyer sa magie contre elle – l'obligeant à se concentrer sur lui. Qui ose, aussi, humilier la mémoire de son fils. Elle se défend à peine, alors que la magie de l'Aînée arrive sur elle, sous la forme d'arc d'énergie. Elle se défend à peine, oui … Son bouclier de force se brisant tel du verre, alors que l'impact la fait reculer. Mais elle ne détourne pas son regard. Quelques mouvements de mains. Quelques mots, prononcés en une langue dont rares sont les mortels qui sauraient l'accepter et la comprendre. Des mots et des mouvements qui font réagir brutalement Agatha Harkness.
Un champ de force naît autour de Dane Whitman. Au moment-même où l'air s'assemble autour de lui. Explose, sans lui laisser la possibilité de se défendre. Enchanter la nature. Pour faire d'elle non pas une arme. Mais un instrument de destruction complet. Le champ de force résiste, protégeant le Chevalier Noir. Agatha connaît les signes. Elle connaît cette langue. Mais la Fée Noire ne s'en occupe guère. Non. Elle a bien autre chose en tête. Les insultes. Les provocations. Ces mots lancés contre elle. Contre son fils. Contre son héritage. Contre son existence. Contre l'existence de son Fils. Elle s'est vautrée dans les bras de ce Bâtard. Pour avoir Mordred. Elle s'est vautrée dans le lit de ce Traître. Pour que ce qui se produise … Ce soit … ça ? Se sentir humiliée et provoquée par un autre Chevalier, sans terres ? Par un porteur d'Excalibur sans couronne ?
Quelques arcs électriques parcours le corps de la Sorcière de Brocéliande. La demi-sœur d'Arthur fixe cette assemblée. Elle ignore, même, Ebony, qui fracasse l'un des golems de chair relevé de sa magie. Elle ne frissonne pas, sous le feulement de la créature. Elle ignore tout. Tout. Tout. Jusqu'à ce que la magie d'Excalibur résonne. Au milieu de cet écrin d'horreur que sont les Souvenirs du Darkhold. Elle se tourne alors vers cette entropie chaotique. La lumière sacrée, perçant les souvenirs du Darkhold par endroit. « Non … Non ! » Quelques symboles apparaissent au creux de ses mains. Une pression magique s'écrasant contre les fragments sacrés.
Pour les écraser. Contre la magie noire du Darkhold. Elle entend les mots. Les mots de Dane Whitman. « Silence ! Bâtard sans couronne ! Je refuse de ta pitié ! » Sa magie devient plus féroce. Furieuse. Dane Whitman souhaitait la provoquer ? Il avait réussi. Sur son visage, l'encre coulant. Déchirant sa peau, laissant voir de nombreuses inscriptions sous sa peau. Qui pulsaient. Qui peut croire que sonder la nature même du Darkhold ne se fait pas sans un sacrifice ?
Dans cette entropie violente. L'espace se tord. Le Temps, laisse entendre d'anciens mots. Des paroles prononcées par le passé. Des images observées. Des images archivées dans la mémoire des arbres et de la terre de Brocéliande. Dans cette entropie, pour chaque acteur de cette scène, un passé qui revient. Illusion. Souvenir. De Brocéliande. Du Darkhold.
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Morgane. Devant l'autel de pierre. Les parchemins, lévitant devant elle. Ses yeux uniformément noirs. Des paroles, récitées en une langue infâme. Succession de syllabes aux origines abyssales, insondables. Les pierres, qui résonnent à cet appel. À cette psalmodie. Devant chaque pierre, un homme, une femme, masqué. Un masque semblant définir les contours d'un visage innommable. Des corps, qui tombent, les uns après les autres. Alors que Morgane, elle, manipule les flux de ces âmes. Dans sa main gauche, une aiguille. Un artefact étrange. Crée pour ce jour. Dans sa main droite, de l'encre, qui s'écoule lentement de sa peau, suintant. Une âme est arrachée. Un hurlement funeste. Alors que la Nécromancienne fait son œuvre. Des fils, tissés à partir de l'âme. Qui se glissent dans le chas de l'aiguille. Et par un mouvement habile, relié des parchemins entre eux. Toucher à la nature même du Darkhold. Par sa propre magie. Par sa propre essence.
Une âme. Des fils. Qui assemblent. Encore et encore. Un rituel sombre. Interdit. Un rituel qui n'a jamais eu comme unique témoin vivant Morgane Le Fay. Unique témoin ? Non. Car maintenant Dane Whitman, Agatha Harkness et Ebony en sont témoins. De ces images du passé.
Ce dernier fil. Qui vient terminer l'ouvrage. Cet ensemble de parchemins, devenu un unique livre. Morgane Le Fay, qui semble perdre un instant l'équilibre. Qui se maintient contre l'autre. L'encre de ses yeux coulant. Contre ses joues. Ruisselant le long de son corps. Jusqu'à atteindre le sol. Pour le souiller, lentement. « L'âme se fragmente facilement … Lorsqu'une personne est prête à en laisser une partie derrière elle. Cette Morgane que nous combattons ... n'est qu'un fantôme de ce fragment ... » Les mots d'Agatha Harkness résonnent dans cette image du passé, mais viennent bien du présent, témoin comme Dane de ce paysage ancien. L'Aînée observe toujours. Cette Morgane qui s'éloigne. Avec l'Ouvrage tant souhaité. Une Morgane déterminée. Une Fée Noire qui a depuis grandis. Vécu. D'autres expériences.
Puis. L'image se brise.
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L'entropie retrouve sa toute puissance. Des éclats sacrés traversent le sol, venant scarifier la terre. Morgane – ou plutôt, là encore, le Souvenir de Morgane, ce fragment de son âme, souillé par la magie noire du Darkhold – semble n'avoir plus aucun souhait de contrôler cette force. Non … Sa peau elle-même semble avoir abandonné l'idée de la recouvrir. Ne laissant qu'une masse d'encre. Dans laquelle repose des Mots. Les Mots de Chthon, là encore. Mais aussi les Mots prononcés par Dane Whitman. Notés dans leur langue d'origine.
L'humiliation. La provocation. Tout ceci s'est gravé. Dans cette âme à vif. Dans ce fragment d'âme dévorée par ses émotions. Par son objectif.
« Chevalier ! Il n'y a rien à sauver de cette âme ! Frappez l'autel ! Jusqu'à ce que vous soyez capable de la détruire ! N'hésitez pas ! N'hésitez jamais ! »
Car personne n'hésite, ici. Les malebêtes utilisées pour le rituel tentent de fuir, alors que des tentacules naissent de l'entropie. Oui. La Magie Noire s'oppose violemment à la Magie Sacrée. Elles se frappent, l'une contre l'autre. Dans un chaos violent – mais encore contrôlable pour qui agi. Les malebêtes tentent de fuir, donc. Mais bientôt, leur énergie vitale se voit aspirée par les appendices. L'air devient infecte. Oui. Mais il devient pur. Aussi. Comme une bataille pour un équilibre complet. Agatha Harkness observe. Cette entropie. Avant de lever les yeux vers la silhouette immobile de Morgane Le Fay – ou plutôt, de son fantôme, totalement parasité par le Souvenir du Darkhold.
L'Aînée glisse ses mains, l'une contre l'autre. Les éloignes. Des fils dansent entre ses doigts. D'un mouvement, elle écarte les bras. Plies les doigts en différentes positions. Précises. Et sa voix commence à résonner. Pour des mots infâmes. Cette même langue, interdite, utilisée par Morgane lorsqu'elle a liée le Darkhold en un. Elle en appelle à une force. Lointaine. Un œil, au-delà du Temps. Elle en appelle aux portes – mais là encore, serait-il possible de le comprendre ? Elle en appelle à la Mère. À la Brume qui dévore. À l'ombre qui rampe, entre les étoiles. Elle en appelle à cela. Au vide. Au cosmos. À l'inconnu. Au-delà de tout. Une magie noire. Encre. Qui lentement suinte de l'extrémité de ses doigts. Qui a dit qu'Agatha Harkness ne manipulait que la magie élémentaire et blanche ?
Pas elle.
Mais à l'inverse de Morgane. Elle n'y glisse pas son âme. Elle y glisse sa détermination. Son Ordre spirituel, intérieur. Sa vocation. Sa force. Son expérience.
De l'encre suinte. Avant de s'étirer en de longs membres faméliques. Qui se glissent dans l'entropie. Qui viennent jusqu'en son cœur. Là où se trouve le Fantôme de Morgane. « Hypocrite. » La voix de Morgane résonne. Alors que les mains s'ouvrent. Mais ne se referment pas sur elle. Non. Elles se ferment sur les origines de cette entropie. Plus encore. Cela recherche à toucher qu'une seule chose – le Mal qui a tenté de corrompre le Sacré. Le Noir. Une autre encre. Celle du Darkhold. Et Morgane comprend. Les mots employés. L'exacte inverse de ce qu'il faudrait dire pour arriver à un tel résultat. Elle fixe. Ces mains. Qui lentement arrachent les Noirs Souvenirs de la Blanche Aura. Pour briser l'entropie. Retrouver un équilibre. Mais, plus que maintenir ces Souvenirs furieux – qui semblent, alors qu'ils ne sont que des masses de magie, cracher des ordres innommables –, les approcher de la Fée Noire – de son fantôme.
De ce fragment d'âme. Qui recule. Alors qu'elle se sent encercler par les bras faméliques. « Non ! Non ! » Pour violemment. Se refermer sur elle. Sur sa magie qui tentait de frapper. Ces mains. Agatha. Ebony. Dane. Le sol. Tout Brocéliande. Un hurlement résonne. Violemment. Alors qu'elle se fait écraser par ces mains. Par ce Souvenir du Darkhold. De nouveaux Mots. À nouveau, cette langue Noire. Qui vient inscrire les deux fantômes en un. Transformant Morgane en ce qu'elle désirait créer : une copie. Mais par ce fait, elle est maintenant liée à l'Autel. Son existence ne tient qu'à une table de pierre.
L'énergie sacrée, dépouillée de toute énergie noire, pure, sauvée par cette même magie noire, revient alors définitivement vers la lame qui l'a vu naître. Excalibur, portée par le Chevalier.
« Détruisez l'autel ! Maintenant ! » Un ordre. En direction de Dane Whitman. Et dans cet impact. Une nouvelle altération du Temps. De l'Espace.
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Une silhouette qui titube le long d'un sentier. Une silhouette féminine qui ne laisse pas entendre la douleur qui anime son visage. Morgane Le Fay est forte. Elle souffre. Mais elle ne le fera ni entendre aux Corneilles ni aux habitants féeriques de Brocéliande. Elle avance. Difficilement. Lentement. S'installe contre une pierre – qui plus tard, sera taillée en un autel. Sa respiration est difficile. Sa main posée sur son ventre, gonflé par une grossesse arrivée à son terme. Des Corneilles – curieuses et sinistres – se posent sur de proches branches. Commencent à chanter, au même rythme que le pouls de la Fée enceinte. La demi-soeur et amante d'Arthur leur lance un regard noir.
« Je ne vais pas mourir, stupides oiseaux ! Laissez-moi en paix ! » Mais les Corneilles continuent. Et ne laissent pas la femme en paix.
Elle souffre. Ses mains contre son ventre. Nymphes et dryades semblent vouloir approcher. L'aider. La rassurer. Cela se passera bien. Tout cela se passera bien. La nature sera toujours là pour accompagner ses enfants. « Bâtard … Tu as laissé … Ces fous nous envahir. » Sa voix est faible. Et pourtant, sa haine ne l'est guère. Le chant des Corneilles devient plus fort. Plus intense. « Nos Dieux … sont … faibles … » Les dryades regardent. Ne disent rien. Sans doute pensaient-elles que non. Mais elles n'avaient rien à dire. « Ils nous … ont abandonné … Face au Dieu des Chrétiens … » Sa douleur lui arrache un cri, les Corneilles répondant avec un rire sinistre.
« Il brûle … Nos druides … Nos assemblées … Nos enchanteurs et enchanteresses … » Elle tente de calmer le prochain cri. « Uhg … Ils ont abandonné … les Enfants du Sidh … » Un nouveau cri. Plus fort. Alors que l'image s'efface. Un instant … « Nous … vengerons cette trahison … »
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HRP : Très belle et épique réponse ! J'ai dû modifier quelques petites choses que j'avais imaginé, mais c'est tellement mieux !
- Les provocations de Dane interpellent Morgane, bien au-delà de ses espérances. - Agatha protège Dane d'une magie destructrice en invoquant un champ de force autour de lui. - Alors que l'entropie née de l'union du Souvenir du Darkhold et de la magie d'Excalibur, Morgane essaye de contrôler celle-ci - utilisant une langue inconnue et infâme. Cette tentative crée une altération temporelle, montrant les Souvenirs de la création du Darkhold en tant qu'Ouvrage Unique. - Durant ces souvenirs, Agatha explique que la Morgane qui combattent n'est elle aussi qu'un fantôme du passé, un Souvenir. - De retour à la réalité, Morgane a décidé de laisser les forces entropiques se manifestées. Elle-même semble totalement envahi par le Souvenir du Darkhold, montrant la véritable apparence de ce fragment de Morgane : une masse d'encre, ayant sa silhouette, sur laquelle sont inscris des Mots de Chthon, mais aussi les dernières provocations de Dane. - L'Entropie commence à dévorer les Malebêtes, tandis qu'Ebony, elle, s'attaque à d'autres morts-vivants. - Agatha décide d'utiliser de la Magie Noire à travers la même langue utilisée par Morgane. Invoquant des bras étranges, elle attrape la Magie du Souvenir du Darkhold pour l'extraire de l'entropie. - Forçant la transformation de ce fantôme de Morgane en une copie, Agatha lie par cette magie noire le fragment de la Fée Noire à l'Autel, qui doit maintenant être brisé.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Lun 18 Juil - 22:45
Brocéliande est le théâtre... d'une crise. D'un événement. Cosmique.
La forêt sacrée est l'objet d'un terrible affrontement, entre des forces contraires ; qui, cependant, manipulent des énergies proches. Le Bien est autant lié au Mal, que l'Amour à la Haine. Toujours ; hélas.
Morgane Le Fay doute, tremble ; tombe. Mais s'acharne. Elle continue. Le Souvenir continue.
Agatha Harkness tente d'expliquer, de simplifier, de résumer pour son allié. Le Chevalier Noir prend acte des événements, même s'il ne les comprend pas tous. Il... fait avec. Il prend sur lui.
Mais, alors que la Sorcière lui dit quoi faire, alors que les énergies fusionnent, alors que la bulle mystique semble sur le point d'exploser... Dane Whitman se fige.
« Je... »
Il hésite.
Il tient sa lame. Il tient Excalibur. Il la sent trembler, vibrer. Mais... Mais.
Mais il hésite. Mais il s'arrête. Mais il réfléchit. Et le cheminement de ses pensées... risque de ne pas plaire à Agatha Harkness elle-même.
« … non. »
Le mot est lâché. La décision est prise.
Dane se tourne vers Agatha, au cœur du maelstrom cosmique, et il parle – il se fait entendre. Il se positionne.
« J'entends... ce que vous dites. Je comprends ce que vous dites. Je... une part de moi a envie de vous suivre. Cette part qui a si souvent dominé, qui... a dicté l'essentiel des décisions de ma vie. Je ne les regrette pas. Mais je... je ne suis plus cela. Je ne suis plus... entièrement, cet homme-là. »
Il souffle, et grimace ; puis continue, surtout.
« Oui... ce Souvenir est dangereux. Oui, cette énergie est dangereuse. Oui, cet Autel... est dangereux. Oui... détruire tout cela, c'est... cela a du sens. Il le faut ! Mais... non. Non ! Je... je ne pense pas... être meilleur, que d'autres. Je ne pense pas... valoir, plus que d'autres. Mais... je sais. Je sais que... Je sais que... cette solution, ces solutions – c'est ce qui nous a mené ici. C'est ce qui a poussé Morgane, à faire ceci. Ces solutions, ce sont celles d'Arthur... et si j'estimerais à jamais ce Roi, mon Roi... je dois admettre qu'il a eu tort ! »
Sans attendre, Whitman se tourne – et fige son regard dans le fracas cosmique ; vers Morgane. Sur Morgane. Souvenir ou non. Sur Morgane ; vraiment.
« Arthur a eu tort, Morgane ! Arthur a eu tort de vous repousser ! Arthur a eu tort de vous mépriser ! Arthur a eu tort de vous refuser ! Arthur a eu tort de ne pas assumer... ni vous, ni Mordred ! Ce... cela n'excuse en rien vos actes – mais oui, cela les explique ! Vous... je ne vous comprendrais jamais ! Mais... je peux entendre ! Je peux entendre que vous avez subi ! Et je... je suis navré ! Je suis navré pour vous ! Arthur avait tort ! Comme... vous avez eu tort, de vous lancer ainsi ! Et maintenant... tout cela doit cesser ! »
Il souffle, encore. Dane lève lentement Excalibur. Ses mains tremblent ; mais son cœur est sûr. Son esprit est calme. Il est déterminé ; et prêt.
« Cela doit cesser... non pas par la violence ! Non pas par la destruction ! Excalibur... est plus que cela ! Excalibur... peut et doit être plus que cela ! Excalibur... peut détruire – mais elle peut aussi reconstruire ! Et en finir !! »
Whitman joint alors le geste à la parole, sans laisser ni à Agatha, ni à Morgane le temps de répondre. Il garde Excalibur entre ses mains – et l'abat.
Le Chevalier Noir abat Excalibur... au sol.
Non pas sur Morgane Le Fay. Non pas sur l'Autel. Non pas sur le phénomène cosmique. Mais sur Brocéliande. Sur la forêt sacrée. Sur l'âme mystique de la Geste Arthurienne.
Sur le cœur et la vie.
L'impact est immédiat ; et puissant.
La pureté de l'énergie d'Excalibur, et des sentiments de Dane Whitman, viennent se confronter autant à la puissance maléfique de Morgane qu'aux manœuvres légitimes mais brutales d'Agatha Harkness.
Le Chevalier Noir prend une autre voie ; une troisième voie. Elle le surprend lui-même. Il se surprend lui-même. Il en est fier.
Même si... Même s'il espère, surtout, qu'il n'a pas anéanti l'Univers, en faisant cela !
(HJ/ Je pense que je te surprends encore. Résumé rapide : - BK subit les événements ; - BK refuse la demande d'Agatha ; - BK indique que cette solution est légitime, il l'a souvent suivie, mais il ne veut plus. Il évoque Arthur, qui a suivi cette voie, et cela l'a conduit au pire ; - BK le dit à Morgane et son souvenir, et veut faire autrement ; - BK abat Excalibur sur Brocéliande, pour que son énergie positive et ses sentiments purs viennent se confronter à l'énergie maléfique et aux manœuvres brutales d'Agatha, afin de former une troisième voie, pour la reconstruction ; - BK espère ne pas avoir fait une erreur ainsi. /HJ)
Situation : Chasseur de mage noir en quête de ses origines.
Localisation : New-York.
Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Mar 19 Juil - 21:52
Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme. Dit-on. Tout n'est qu'un enchaînement, un mouvement. Une force supérieure. Une force invisible. Supprimant toute notion d'écriture. Des probabilités qui se font et se défont. Il faut parfois choisir le pire, pour permettre à la solution la plus efficace d'apparaître. Mais … Rien ne se perd. Rien ne se crée. Tout n'est qu'une transformation. Jusqu'aux pensées. Jusqu'aux choses imaginées.
Agatha Harkness a séparé les forces opposées. En utilisant une Magie Sombre. En appelant aux entités cosmiques qui vivent dans les ombres de cette réalité. Une langue que beaucoup ne peuvent nommer. Comprendre. Une langue ancienne – qui plus tard aura inspirée l'Aklo lui-même. L'Aînée a libérée l'énergie sacrée. Qui est retournée à sa Mère. Excalibur. Le Cœur de cette puissance sacrée. Par cela, l'entropie a cessée. Non. Par cela, l'entropie s'est transformée. Pour devenir autre chose. Un calme froid. Une angoisse dans l'air. La Sorcière s'est emparée des Souvenirs du Darkhold. Pour les associer en un rituel étrange avec le Fantôme, cet autre Souvenir, de Morgane elle-même. Par cela, une Copie est née. Non. Par cela, le Fantôme s'est transformé. Pour devenir autre chose. Une Copie. Dont les pages est une chair uniformément noire, vide. Dont l'encre est le sang qui coule en cette silhouette.
Mais par cette transformation, ce Fantôme était maintenant lié à l'Autel, tout comme les Souvenirs du Darkhold. Détruire la pierre … Cela aurait pu en finir avec cette catastrophe. Tout reposait entre les mains du porteur de l'Excalibur. Agatha Harkness lui a dit. De ne pas hésiter. De ne jamais hésiter. Il a hésité, au début. Une unique hésitation. Qui donna naissance à une troisième voie. Une troisième porte. Qu'il désirait emprunter. Car il avait la conviction de la justesse de ce chemin. Car il avait la volonté de réaliser un tel acte. Oui … Le Souvenir fait partie de l'équation de la Mort – et de celle de la Vie. Oui … Mort et Vie, sœurs intimes, font partie de l'équation de l'Existence. Oui … Un Souvenir existe. Oui … Le Souvenir de Morgane existe. Et à travers cette pensée … sans doute est-il naturel de se poser une question.
Qui suis-je pour décider si mon action sera meilleure ? Qui suis-je pour percer une existence qui a souffert des erreurs précédentes ? Qui suis-je, moi, à part un homme – ou une femme – capable de faire d'autres erreurs, qui reproduiraient le même schéma ?
Dane Whitman a sans doute répondu à cette question – une réponse différente de celle d'Agatha Harkness. Il a fait le choix. De cette troisième voie. « Dane Whitman ! Vous devez comprendre, vous ne pouvez contrôler … » Trop tard … Il lève son épée. Il plante. Dans cette terre froide. Sombre. Et en un instant, la Magie Blanche qui habite Excalibur s'éveille. Chargée. Par ces énergies qui sont revenues à Elle, oui. Mais aussi par les émotions du Chevalier. L'air. La Magie. L'Angoisse. La Réalité. Pendant un instant, tout ceci semble être dominé par une violente altération gravitationnelle. Agatha Harkness recule de quelques pas, observant. Les choses. Se mélanger. Se défaire. Le Fantôme de Morgane fait de même. Alors que sa propre existence semble ressentir. Quelque chose. De profond. De puissant. Non pas une création. Non pas une destruction. Mais un changement.
Agatha Harkness bouge une main. Ses énergies magiques s'effaçant en un instant. Ebony, sous sa forme la plus inoffensive, se glisse dans son ombre. Ses yeux patientant. Alors que la Magie Blanche se déverse. Alors qu'elle transforme. Qu'elle reconstruit. Oui. Elle reconstruit, lentement, cette existence. Qui a été altérée. L'Aînée observe. Surprise. Alors qu'elle voit les arbres retrouver un vivant. Ce vivant. Qui était le leur. Du rien, naît quelque chose. Certains disent. Cette naissance, depuis le néant – si là encore ce n'est pas la transformation d'une chose en une autre – semble pouvoir nourrir la Magie Blanche. Lui offrir quelque chose. Une force. Une direction à prendre. Le désir le plus pur. Voilà un autre élément de l'équation de l'Existence. Capable de forcer le mouvement du Changement, cette force invisible. Une vague. Qui se brise. Qui vient nourrir. Reconstruire. Que de la terre froide, reviennent les anciennes plantes. Que des arbres morts, retrouve le vert et la puissante écorce tant aimée et protégée des dryades.
Un hurlement se fait entendre. Car le Carrefour des Malebêtes n'est plus ceci. Et elles disparaissent. Comme éjectées. Ramenées là où leurs légendes vivent. Existent. Là où elles peuvent pourchasser. Elles semblent presque heureuses, finalement. De retourner là où elles doivent être. Agatha Harkness regarde Excalibur. Elle n'a pas été crée pour cela. Elle n'a pas été imaginée pour ça. Elle a été imaginée pour être une arme. Pas un outil. Et pourtant … il a transformé son rôle.
Mais … rien ne se fait jamais sans un prix. Sans un coût. Et la Magie est bien l'Existence la plus sournoise à ce sujet … Oui. Cela aussi. Agatha Harkness le sait. Et l'a vécu – trop de fois. Tuer. Briser. C'est peut-être la chose simple à faire. Mais parfois, c'est la plus efficace. La chose que l'on peut assumer. Que l'on peut accepter de regarder devant les yeux. Ses mains sont sales. Elle aurait accepter de les avoir encore plus noires que cela … Mais l'Autel n'est plus Autel. Il ne l'a jamais été. Il a été reconstruit … Et … Son lien avec …
Une rune en forme de pentacle inversé apparaît alors autour de Dane Whitman. Des mots résonnent. La Magie Noire l'expulse. Loin. Contre un rocher qui borde le lit d'un ruisseau qui semble avoir repris vie. Grâce à Excalibur. Une autre décharge d'énergie vient frapper Agatha Harkness. Qui recule, elle aussi. Alors que dans les ombres encore restantes, une ultime transformation semble se réaliser. Une transformation aux impressions de naissance. Car l'encre s'écoule. Car les ombres se brisent. Alors qu'une haute silhouette en sort. Sa chair est sale. Suintante. À vif. Des épaules, un voile. Une peau, écorchée, qui traîne telle la cape d'un chevalier. Mais surtout, sous cette chaire sombre et translucide, il est possible de voir des mots. Des versets. Des savoirs. Qui vont et viennent. Comme une vie, qui respire. L'être avance. Les Mots bougent. Sous cette chair de cendre et de saleté.
« Libre … »
La voix n'est plus celle de Morgane Le Fay – ou du moins, plus totalement. Quelques nuances rappellent la Fée Noire. Qui a entendu les mots de Dane Whitman. Mais qui ne semble pas directement y répondre. « Naïf. Mais ta naïveté a été d'une grande aide … Chevalier Noir. » La silhouette s'arrête. Tourne les yeux vers Agatha Harkness. Des yeux d'une encre rouge. Sanglante. Cosmique. « Tu as failli réussir, Sorcière. Mais Excalibur … a fait ce que tu redoutais le plus. Elle m'a donné naissance. »
Un craquement sordide traverse le corps, alors que sa tête bouge légèrement. Libre. Oui. Le Fantôme. Le Souvenir du Darkhold. Oui. Ceci est libéré de l'Autel. Autel qui a été reconstruit en un simple rocher. Et cela marche. Cela parle. Cela vit. Mais cela est autre chose que Morgane Le Fay.
Le Ciel se couvre alors d'épais nuages sombres. La voix résonne, encore. « Tu as raison, Chevalier Noir. Excalibur peut reconstruire. Mais si tu ne lui demande pas de tuer. Elle ne tuera pas. Si tu ne lui demande pas de briser. Elle ne brisera pas. Tu as reconstruit Brocéliande. Tu as reconstruit cet endroit. Ce Sanctuaire. Mais j'existe toujours … Car la Magie ne fait rien au hasard … » Des lettres et des runes commencent à rouler sous sa peau, s'extirpant doucement tel un suintement sordide. Coulant. Jusqu'au sol. Pour le souiller de cette noirceur – temporairement. Car de là naît une magie.
« Non ! Tu ne fuiras pas ! » Les mains de la Sorcière s'ouvrent, tentant de rompre la magie spatiale de l'être. « Tu t'épuises pour rien, Vieille Femme. » Des mots. Noirs. Cette même langue interdite. Qui résonne. Pour repousser la magie d'Agatha Harkness. Quel chose de puissant est à l’œuvre. Plus que le fragment d'une âme. Non … Cette aura … C'est la magie du Darkhold elle-même. Un Souvenir. Devenu vivant. Qui existe. Qui peut parler. Une Magie. Un héritier de Chthon. Son héritage. Une copie. Qui peut prononcer chaque versets du Darkhold. Car il le compose. Qu'est devenu le fantôme de Morgane Le Fay … Qu'est-elle devenue … ? Sans doute est-elle dans cette unique larme. Qui roule contre la joue de cette entité uniformément noire. Peut-être est-elle encore là, dans ce tremblement. Dans cette légère hésitation, qu'Agatha Harkness entrevoit. Mais dont elle n'arrive pas à profiter. Car bien vite. L'être parle à nouveau. « Excalibur … Nous nous reverrons bientôt. Quand à vous. Félicitez vous. Vous venez de vivre la Naissance … de l'Esprit qui réside au sein du Darkhold. Et vous survivrez. Pour me voir dévorer vos magies. » L'encre avale l'être.
Agatha crache quelques mots. Lance un sort. Qui fini par s'écraser contre du vide. Car l'encre a avalé l'être. Et que seul le silence répond à cela.
La Sorcière recule. Observe les environs. Les nuages s'effacent. Le calme reprend ses droits en Brocéliande. L'Autel n'est plus. Le lien n'avait plus à exister. Rien ne se perd ... Rien ne se crée. Tout se transforme. Et par la reconstruction, quelque chose a suivi ce mouvement, celui du Changement. L'Esprit dit être né. Mais il n'est finalement que le résultat du Changement. De la Transformation. Agatha Harkness reste silence. Elle ferme les yeux. Un instant. Alors que sa canne réapparaît. Pour mieux la soutenir. Puis, ses paupières s'ouvrent.
En sa direction. Non pas celle du Porteur d'Excalibur. Mais le Ciel. En n'oubliant pas la présence de Dane Whitman. Elle devrait dire quelque chose. Mais elle préfère attendre. Qu'il parle. Cette fois. C'est à lui de prendre la parole.
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HRP : Eh bien, nous serons deux j'espère à surprendre !
- Agatha est surprise par le choix du Chevalier Noir. - Les mots de Dane résonnent. Marquant le visage de Morgane, même si elle n'y répond pas. - Le désir, l'émotion, le souhait de Reconstruction désirée par Dane alimente la Magie Blanche, qui nourris la terre. Qui la reconstruit. La purifie. - Le problème apparaît bien vite : l'Autel a été reconstruite. Son lien, effacé. Les souvenirs du Darkhold ne sont plus enchaînés à la pierre. - De l'union du fragment de Morgane et du Souvenir du Darkhold naît une entité. La silhouette de Morgane semble totalement absente, seule sa voix possède quelques nuances. - L'entité parle. Elle montre aussi des preuves que le fragment d'âme de Morgane est toujours présent. Qu'il se bat. Mais que pour le moment, il ne semble pas être assez fort. - La créature se présente comme l'Esprit du Darkhold. - L'entité disparaît, précisant son souhait de dévorer les magies ... et parlant à Excalibur comme elle parlerait à une personne. - Dane et Agatha sont maintenant seuls. Une Agatha silencieuse. Qui attend.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Mer 20 Juil - 21:57
... et c'est ainsi, alors.
Cela se passe, ainsi. Dane Whitman fait un choix – et ce n'est pas le bon. Ce n'est pas celui attendu par Agatha Harkness. Ce n'est pas celui qui règle la situation. Au contraire.
Le Chevalier Noir a voulu bien faire ; sincèrement. Mais... Ce n'est pas assez. Clairement.
« Hrm. »
Un grognement lourd vient briser l'épais silence, installé dès le départ de... la chose. La créature. L'Abomination.
KLANG
Un bruit aigu, métallique se fait entendre – alors que le casque du Chevalier Noir tombe au sol, et roule. Sur l'herbe, la flore de Brocéliande ; sur le sol sacré de la forêt. Désormais troublé – sali.
« Humf. »
Un soupir lourd s'échappe des lèvres d'un Dane Whitman, qui sent ses doigts gantés trembler – autour de la garde d'Excalibur.
Il la tient. Il y tient. Mais... Mais.
En est-il encore digne ? Peut-être ; peut-être pas. Il ne sait plus. Il ne sait pas.
Dane avise un rocher, à proximité, et s'y traîne ; littéralement. Ses bottes traînent sur l'herbe, alors que ses mouvements sont lents, difficiles. Douloureux.
Il s'assoit. Et pose un regard crispé, sur l'épée.
Une part de lui a envie de... la lâcher. La poser. La planter. S'en débarrasser – la fuir. Lui échapper. S'échapper.
Oui. Il a envie de ça. Il brûle de faire ça. Il... ne pense qu'à ça. Mais... Mais il porte Excalibur, maintenant. Il a décidé de la porter. Il a décidé de l'accepter.
C'est... une responsabilité. Une charge. Un destin.
« Pff. »
Tremblant, toujours, Dane bouge Excalibur – et la pose lentement sur ses genoux. Il redresse alors lentement son regard, et le fige sur Agatha Harkness. Il déglutit, difficilement ; très difficilement. Et reprend la parole – d'une voix blanche, assurément.
« J'ai... Avant que vous me disiez combien j'ai merdé. Avant que vous me confirmiez que j'ai lâché une... Abomination terrifiante sur le monde ; une de plus. Avant que vous me rappeliez combien je... ne suis pas à la hauteur, d'elle. Je... je dois vous dire. »
Un sourire sans joie glisse sur son visage.
« Jadis... j'ai tué. J'ai souvent tué. J'ai très souvent tué. Mais... jadis. J'ai... assassiné ; quelqu'un. L'Intelligence Suprême. La somme des esprits des Kree, morts ; les Kree, ouais. Cette race d'extraterrestres, proches des Spartiates, sur Terre. J'étais avec les Avengers, durant la guerre Kree / Shi'ars. On... a compris que l'Intelligence Suprême a lâché une Néga-Bombe sur son propre peuple ; une planète entière a été anéantie, soufflée. Les survivants ont été irradiés – marqués, à jamais. L'Intelligence Suprême a fait ça pour... relancer le génome des Kree. Une décision pragmatique – mais abominable, inhumaine. Les Avengers... se sont fissurés, sur la suite. Certains, dont moi, ont décidé de tuer l'Intelligence Suprême... et je l'ai fait. Je l'ai tué. J'ai... j'ai regretté ; rapidement. Très rapidement. Je... »
Dane tremble. Il veut baisser les yeux. Il a besoin de les baisser. Il a besoin de s'enfuir, ainsi. Il ne le fait pas.
« C'est... pour ça. Pour être... meilleur. Pour essayer ; d'être meilleur. Mais... hé. L'enfer... est pavé de bonnes intentions... non ? »
Un sourire triste conclue ces mots. Et permet, ainsi, à Agatha de répondre... pour tout dire au Chevalier Noir, oui. Hélas.
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Mer 20 Juil - 23:38
Agatha Harkness écoute. Non … Avant d'écouter. Agatha Harkness observe. Cet homme. Elle observe le mouvement du heaume de ce Chevalier, qui tombe. Roule sur le sol de Brocéliande. Vivant. Débarrassé de la souillure du Darkhold. L'Aînée observe, donc. Cet homme, qui se traîne jusqu'à un rocher. Son regard se fait attentif à ces mouvements. À cette symbolique. De l'homme qui, armé d'Excalibur, approche d'un rocher. De ce qui pourrait être Le Rocher. La Sorcière aurait-elle agi pour émettre une quelconque entrave ou objection au retour de l'Épée des Rois dans la Pierre ? Peut-être. Même elle ne le sait pas. Et sans doute ne le saura-t-elle pas aujourd'hui.
Car si elle voit les doigts trembler légèrement autour de la garde d'Excalibur. Car si elle remarque que le poigne se fait au départ hésitante. Elle apprécie aussi la force. La volonté. Qui garde cette main fermée autour d'Excalibur. Agatha Harkness remarque tout cela. Puis, de nouveau, observer le regard de l'homme. Et cette fois, elle écoute. Car avant de parler, il est nécessaire d'écouter.
Écouter ce que le Chevalier Noir sait déjà. Ce qu'il a fait, en cet instant. Les conséquences. Entendre la profondeur de sa voix. De son histoire. Agatha Harkness respecte les mots. Elle respecte ceux qui parlent. Ceux qui font vivre l'histoire à travers des confidences qui ne peuvent être altérées. Car elles sont animées par l'âme et le cœur – et non par l'esprit seul. Elle écoute. Donc. Et tout en assimilant les mots de Dane Whitman, elle crée cette histoire dans les frontières de son esprit. Son propre immatériel joue cette tragédie. Ces souvenirs portés par la voix du Chevalier. Elle imagine. Cela. Et n'a guère besoin de beaucoup travailler pour en comprendre le sens. La portée. La profondeur. La puissance. Les sentiments d'échecs et de faiblesses. De culpabilité. D'incapacité. Ce sont là des choses qui naissent. Dansent. Dans ces mots. Dans cette histoire.
Mais. Dane Whitman n'est pas que cela. Non. Il n'est pas que cela. Le Chevalier est l'homme qui avance sur un sentier difficile. Espérance. Cette même Espérance née de ce mouvement salvateur de Pandore qui, après avoir ouvert la jarre interdite, en est venue à la fermer. Avant que le pire ne vienne à se manifester. Une dynamique. Un combat. Contre soi-même. Contre son passé. Contre ses émotions. Si ce n'est pas le sentier le plus difficile à surmonter … il reste un chemin semé d’embûches. Une embuscade permanente, orchestrée par ses propres démons. Et Agatha Harkness écoute le Chevalier. Dévoilé ce sentier sur lequel il avance. Avec ses erreurs. Avec ses espoirs. La Sorcière écoute. Avant de fermer ses yeux. Doucement.
Ebony s'extirpe lentement de son ombre. S'installe sur un autre rocher. Observant avec attention. Le ruisseau coule. Le vent siffle dans les branches et les feuilles. Seule la Nature semble vouloir briser le silence en cet instant.
« Je ne suis pas Juge – pas aujourd'hui, du moins. Je ne jugerai pas de votre valeur. De votre dignité. Par rapport à Elle. » Ses paupières dévoilent de nouveau son regard. Alors qu'elle l'observe. « Et je doute que l'Épée des Rois ait un quelconque intérêt à mon opinion sur le sujet. » La Sorcière hausse légèrement les épaules. C'est un fait. Ce n'est pas en hurlant qu'un être n'est pas digne que cela a un quelconque effet. Ce n'est pas en considérant une chose qu'elle est forcément vraie. La réalité est composée de différentes vérités. Certaines sont de simples interprétations. D'autres, des mensonges, se déguisant sous les atours de la belle vérité. Ici, ce n'est pas le cas. Si Excalibur ne considérait plus la dignité de l'homme, alors sans doute l'épée se serait comportée autrement. Sans doute aurait elle quitté la main. Cherchant simplement à retrouver l'étreinte de la roche. Sans doute. Ou peut-être pas ? Rares sont ceux à avoir pu tenir Excalibur.
« Le Meilleur peut parfois réaliser le Pire. Mais … vous n'avez pas été l'auteur du Pire, Chevalier. Si quelqu'un est à blâmer, c'est mon arrogance. D'avoir cru que ma vision seule suffirait. Mais … là encore … Ce n'est pas le Pire. Le Pire, aurait été que le Chaos devienne la norme de cette Copie. Le Pire, aurait été que votre corps soit là, au sol, perdant de son sang. Le Pire, aurait été que le fragment de Morgane soit définitivement brisé. » Elle approche. Alors. Doucement. En direction du Chevalier. Une main dans son dos. Une main sur sa canne. Elle approche. L'observe, toujours. « Aucun de ces trois cas ne s'est déroulé. Grâce à la pureté de votre souhait, l'énergie d'Excalibur était bien trop puissante pour être dominée. Cela a crée cette Entropie. Qui nous a permis d'agir. Qui vous a permis de communiquer avec ce fragment de Morgane. Non pas seulement avec les mots. Mais aussi avec cette impulsion de Magie qui est revenue en Brocéliande. Mais, surtout. »
Elle s'arrête. Le regarde. Le fixe. « Votre cœur bat encore. Vos jambes bougent encore. Vos bras sont encore capables de tenir Excalibur. Et votre tête, en capacité de réfléchir. Le Pire. Aurait été que vous soyez incapable de réagir à vos propres actions. À nos actions. Oui. Nous avons laissé partir une Abomination, sans doute d'une extrême loyauté envers Chthon. Mais … nous avons un atout. Un esprit puissant. Une humaine au sang féerique, qui a, par le passé, ressenti la magie de Chthon la posséder. Sa rage. Son désespoir. Cette force. Celle qui réside dans ce fragment … Peut-être aura-t-elle une influence ? » Elle s'arrête. Pèse ses mots. « Peut-être. Oui. » Ses yeux se dirigent vers le ciel, pour en observer les couleurs déclinantes. « Il n'y a aucune certitude en magie. Elle s'étire, dans chaque dimensions de cette réalité. Et dans d'autres, encore impossible à contempler à notre niveau d'existence. C'est un labyrinthe, doté d'autant de portes qu'il existe d'étoiles dans l'univers. À chaque fois que vous utilisez Excalibur, vous ouvrez une porte. Vous contemplez un nouveau labyrinthe. Un nouveau chemin à emprunter. Mais ces sentiers ne sont pas inexorables. Deux portes peuvent être quasiment identiques … mais posséder une nuance. Dans la serrure. Dans la poignée. Dans sa construction. Notre nuance a un nom. Morgane. Et vous lui avez tendu la main. »
Simplement, l'Aînée observe. Ce ciel. Comme si elle observait cet infini se dessiner sous ses yeux. Les englober. Les rassurer. Les pousser au conflit interne. À la réflexion. Discorde. Émulation. La Sorcière ferme ses yeux. « Je ne l'aurai pas fait. Je l'avoue. Mais en poussant cette porte, d'autres choses auraient pu naître. » Ainsi va la magie lorsqu'elle se mêle des histoires du monde. Lorsqu'elle s'unit à la Chance et au Hasard. À la force de ce mouvement. Ce Changement. « Il faut savoir accepter les probabilités. Le grand nombre s'associe aux mots. Pour former de vastes choix, possibilités. Oui. Aujourd'hui, nous n'avons pas été très brillants, Chevalier. » Son regard se baisse sur lui. « Mais demain, nous ferons mieux. » La Sorcière recule de quelques pas. Avant de faire apparaître une Corneille sur le dos de sa main. Corneille qui s'envole. Haut dans le ciel. Avant de disparaître dans les flots de l'Espace et de la Magie.
Lentement. Un bruit. Puis un autre. Un hurlement. Alors qu'une créature draconique passe au-dessus de la clairière. D'autres mouvements. Des écorces, qui s'ouvrent, laissant des dryades s'extirper d'un sommeil séculaire. Quelque chose se passe. Devant leurs yeux. Devant Dane Whitman. Il est témoin de quelque chose de grandiose. De la nature qui reprend définitivement ses droits en cette région de Brocéliande. De cette puissance légendaire qui coule dans la terre. Agatha Harkness observe. Alors qu'un sourire se pose doucement sur ses lèvres. Un sourire doux. Alors, elle hoche doucement la tête.
« Tenir Excalibur … N'est pas qu'une question de dignité ou de courage. Ce n'est pas qu'une tâche. Une charge à accomplir. » Elle observe l'homme. Hoche à nouveau la tête. Doucement. « C'est une union. Et aujourd'hui … vous avez été un partenaire incroyable pour cette énergie qui sommeille depuis des siècles. N'en doutez pas. Certes, l'Abomination nous a échappé. Mais, admirez. Vous avez redonné à cette forêt sa force. Sa vigueur. Vous avez rendu aux malebêtes leurs territoires – elles ne l'oublieront pas, même si elles sont naturellement vos ennemies. Vous avez rendu aux habitants de Brocéliande toute une région – ils ne l'oublieront pas. » Elle ne doute pas. Dans sa voix. Elle le laisse entendre.
« Brocéliande saura vous remercier pour cela. » Oui. Ils ont gagné un ennemi. Mais ils ont aussi gagné autre chose.
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Sam 23 Juil - 21:55
Agatha Harkness parle. Longuement.
Au cœur de Brocéliande. Dans la clairière. Dans cet espace hors du temps, hors du monde, hors de la Réalité. Hors de la Vie, a-t-on l'impression, tandis que que l'Abomination vient de s'échapper, après sa naissance terrible et brutale.
La Sorcière parle, donc. Pour Dane Whitman – assis ; les épaules voûtées. Le visage baissé.
Le cœur lourd.
Les mots s'échappent des lèvres d'Agatha... et viennent pénétrer l'ouïe, mais surtout le cœur du Chevalier Noir. Il l'entend. Mieux encore, il l'écoute. Ce n'était pas gagné.
Jadis... Jadis, il n'aurait pas fait cela. Jadis, il aurait explosé aux premières paroles d'Agatha. Jadis, il se serait laissé happer par sa fureur, sa douleur ; sa rage, née de sa frustration, et de culpabilité. Oui. Jadis...
Jadis, Dane aurait été pris par ses pulsions, et se serait fourvoyé. Jadis. Mais... plus maintenant.
« Hrm. »
Un grognement lourd et fatigué résonne dans sa gorge, alors que ses doigts gantés viennent masser une zone sensible – l'os supérieur du nez. Noeud de bien des tensions, chez lui.
« Humf. »
Un soupir lourd ponctue ces quelques mouvements, avant qu'il reprenne lentement la parole.
« Ouais, je... je... »
Il s'arrête. Il souffle encore. Il reprend.
« Je... ne parle pas aussi bien ; que vous. Que d'autres. Cap', par exemple. Cap', il... vous errez suffisamment dans nos cercles, dans notre monde – enfin, votre monde, que l'on rejoint au fur et à mesure, finalement. Vous connaissez Cap'. Vous savez. Vous savez comment il parle. Bref. Je... ne parle pas aussi bien, que vous ; et d'autres. Alors je vais me contenter de... Merci. »
Il hausse les épaules, et esquisse un sourire doux et timide.
« Je... ne peux pas dire grand-chose de plus, ouais. Vous avez... tout résumé. On... n'a pas tout foiré ; mais on n'a pas tout réussi. On a foiré, un peu. On a limité les dégâts, dans le foirage. Avant, je... j'aurais pas pu voir, ça ; tout ça. Maintenant, je... j'essaye. Alors... ouais, okay. Je prends. J'accepte. Je... vous remercie. Vraiment. »
Whitman prend une grande inspiration, et pose des yeux usés mais reconnaissants sur Agatha. Sincèrement reconnaissants. Il évolue ; encore et encore. Il se surprend lui-même, à réagir ainsi. Il apprécie. Ce qu'il fait. Ce qu'il devient.
Il relève Excalibur – et se redresse ; d'un bond. Plus droit. Plus assuré. Plus fier. Mieux, qu'avant.
« Ce... n'est pas terminé. C'est une fin – mais ce n'est que la fin du début. Je... ouais. Il va falloir... suivre ça. Suivre l'Abomination. Est-ce que... vous pouvez le faire ? Est-ce que... vous pouvez m'informer ? Avec Stephen, qui est mort, c'est... compliqué. »
Dane Whitman a été présent lors du sacrifice du Docteur Strange, Sorcier Suprême de la Terre ; oui. Il ignore cependant que ce statut... n'est plus de mise. Agatha doit sûrement en être informée ; mais va-t-elle réagir, à l'évidente détresse du Chevalier Noir, qui a vécu plusieurs aventures avec l'ancien chirurgien, et le considère réellement comme un ami ? Même si cet ami n'a pas encore révélé son retour à l'Avenger ?
Mystère.
« Et... euh... au fait... »
Il souffle, baisse légèrement Excalibur, et se gratte l'arrière du crâne avec son autre main ; un peu gêné et troublé.
« Est-ce que... il y a un moyen pour que je... rentre ? Chez moi ? »
Situation : Chasseur de mage noir en quête de ses origines.
Localisation : New-York.
Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight Dim 31 Juil - 19:14
Oui. Oui, Agatha Harkness connaît celui que Black Knight surnomme « Cap ». Elle le connaît suffisamment pour savoir que ce n'est pas lui qu'elle recherche, à l'heure actuelle. Oui. Cet homme a ses avantages – sa force, son charisme. Mais il n'a pas le privilège de porter cette Épée. Il n'a pas le privilège de pouvoir avancer dans les mêmes sphères que Black Knight – des sphères qu'elle partage. Steven Rogers a ses connaissances. Ses forces. Mais à l'heure actuelle, ce ne sont pas celles qui sont demandées.
Bien entendu, elle pourrait lui dire qu'il n'est pas nécessaire de se comparer à quelqu'un pour exister – qu'il est même plus agréable de faire autrement. Non. Pas agréable. Essentiel, même. Mais la nature de l'être humain est ainsi faite. L’œil a besoin d'observer, d'admirer. L'esprit a besoin de comparer. L'âme a besoin de vibrer. De rivaliser. C'est ainsi que les choses sont faites. Il est préférable de l'accepter – ce n'est qu'ainsi que l'on peut avancer en se détachant de cette entrave. Alors. Pourquoi ne pas lui dire ? Car c'est ainsi, simplement. Certaines choses se doivent d'être développées par soi-même. Qu'importe l'âge, apprendre est toujours possible. Apprendre de soi-même. De ses propres actions. De son propre vécu. De ses rencontres, aussi. Tout peut être vecteur d'un apprentissage personnel.
Ne l'a-t-il pas dit ? Dane Whitman n'est pas un élève. Ni un assistant. Et Agatha Harkness n'a pas retrouvé son rôle de professeur – du moins, officiellement. Sans doute que Black Knight n'aurait d'ailleurs guère besoin d'être à un cours. Il a sa perception. Sa connaissance. Sa compréhension. Au mieux, ce dont il aurait besoin, serait d'un Merlin qui ne soit pas Merlin – et sans qu'il ne soit lui-même le Roi que le Mage doit conseiller. Sans doute Stephen Strange aurait pu jouer ce rôle. Avant sa disparition. Sa courte errance au-delà des frontières de la vie. La Sorcière cache d'ailleurs sa surprise. De savoir que Dane Whitman ne sait pas. À quoi donc joue le Sorcier Suprême ? Bientôt, tous le sauront. Tous ceux qui s'intéressent ne serait-ce qu'un peu à l'équilibre mystique saura que la fonction qui était la sienne est de nouveau occupée – que les imbéciles qui pourraient encore tenter de cambrioler le Sanctum Sanctorum allaient bien vite comprendre leur erreur.
Mais est-ce à elle de le dire ? Non. Si l'actuel choix de Stephen Strange est le Silence … Alors ce n'est pas à elle de le briser. Même si cette erreur pourrait coûter bien plus qu'une amitié.
« Je peux le faire. Elle est née après tout en partie de ma Magie. » Cette réalité lui arrache un léger rire, froid. « D'une certaine façon, cette Abomination est en partie mon enfant. » Il sera donc nécessaire, là encore, de punir un enfant désobéissant. Mais oui. Elle peut la suivre. Elle va le faire. Surveiller cette chose. « Je vous informerai régulièrement, Chevalier. Je n'avais pas l'intention de vous laisser dans l'ignorance. » Sans doute serait-il même nécessaire de le surveiller, lui. Si Excalibur est tant que cela un objectif. « Je n'informerai que peu de personnes – mon monde, comme vous le dites, a le défaut de s'impliquer parfois pour des raisons qui dépassent la raison du grand nombre. Si cela ne change pas réellement par rapport au vôtre, les méthodes, elles, sont à observées avec attention et prudence. » Et sans doute est-elle la meilleure pour parler de cela. Parfois la raison et l'intérêt du grand nombre peuvent eux-mêmes pousser à des conséquences complexes. Alors que se passerait-il si certains apprenaient qu'une copie vivante du Darkhold commençait à avancer entre les frontières de ce monde ? Une véritable chasse. Qui pourrait permettre à cette Créature de réaliser bien plus rapidement son souhait d'évolution.
Ebony observe la scène. Cet échange. Elle passe sa langue contre une de ses pattes, attendant tranquillement – tout comme Dane Whitman, finalement – que chacun finisse par retrouver le confort de chez soi. Brocéliande a beau être un paysage agréable … pour l'apprécier au mieux, il faut savoir le quitter. Mais Agatha Harkness ne répond pas de suite à la demande du Chevalier Noir. Elle le regarde. Silencieuse. Puis … simplement. Elle approche de quelques pas. « Soyez prudent, Chevalier. Cette Abomination va attendre. Se nourrir. Se découvrir. Elle va lutter, contre elle-même. Mais je ne doute pas qu'elle tentera à un moment de s'en prendre à vous. À Excalibur. Je n'ai nulle doute de ne pas croire sa menace. Tout comme je n'ai pas besoin de beaucoup d'imagination pour me douter qu'elle tentera, un jour, de s'attaquer à l'Originel. Il est dans la nature des clones de quelque chose de surpasser l'Origine. C'est une bataille dans laquelle nous serons entraînés. Tôt ou tard. » Oui. Elle lui fait confiance. Pour le prévenir. Pour ne pas ainsi le surveiller chaque jour. Qu'il soit lui-même conscient de cette charge qui s'ajoute à ses épaules.
Puis. « Merci, Black Knight. » Doucement, la Sorcière s'incline légèrement. « Vous avez aujourd'hui fait quelque chose qu'aucun de nous n'aurait pu imaginer. » L'Aînée ferme les yeux. Une main bouge, doucement. Alors que l'énergie magique commence à apparaître. Une eau noir, étoilée, qui s'élève autour de Dane Whitman. Qui s'élève, mais ne l'écrase pas. Ne l'étouffe pas. Ne le noie pas. Lentement, une sensation de quitter le sol. De quitter cet endroit. De le sentir s'éloigner. Alors que le décor de demeure de Dane Whitman revient à lui …
Agatha Harkness est maintenant seule – ou du moins, presque seule. Ebony approche. Simplement. Alors qu'elle fait apparaître une nouvelle forme d'énergie. Levant sa main gauche – index et majeur redressés –, elle commence à transformer cette manifestation. « Je sais que tu le ressens. Alors, grave cela en ton être. Voici le nom que je te donne, toi dont les savoirs se mélangent à l'émotion de vie que tu découvre. Toi dont l'existence est maintenant un mystère que nous redécouvrirons – et qui doit se redécouvrir. » Les mouvements forment des lettres. Jusqu'à nommer l'Abomination, aux yeux de la Magie elle-même. « Tu seras ainsi connu sous ce nom … » Les lettres cessent de bouger. S'inscrivent dans l'existence. Une palpitation de cette magie.
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Re: Terra Incognita ~ Ft Black Knight
Terra Incognita ~ Ft Black Knight
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