Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Sam 18 Mar - 10:21
- Bonjour. Je viens voir Monsieur Stark si c'est possible.
L'assistante qui trône derrière l'imposant comptoir de marbre du vaste hall de la Stark Tower me toise d'un air aussi dubitatif que perplexe, alors que je pénètre dans le bâtiment et formule cette demande pour le moins incongrue et désarmante de spontanéité.
Non seulement ces quelques mots semblent la prendre au dépourvu, mais s'y ajoute un état de fait qui ne doit en rien alléger sa perplexité...
Vous vous attendiez à quoi ? Je ne vais pas débarquer en Andi Benton sortie de son lycée, jean et basket en mode yolo, chez un gars que je ne connais pas et qui fricote avec les Avengers, même s'il connait Flash... Sans parler de la raison pour laquelle je me suis déplacée. Sans doute pour rien d'ailleurs.
J'aurais bien demandé à mon prof de me mettre en relation avec le millionnaire (ou milliardaire ? Enfin à quelques zéro près, je crois que ça ne change plus grand chose au point où il en est) mais il est introuvable depuis des jours, donc je dois bien me débrouiller toute seule.
La secrétaire ressemble à un poisson rouge sorti de son bocal. Bouche ouverte, les yeux ronds, elle me dévisage comme si je tombais de la lune. Ca ne va pas tarder à devenir gênant cette histoire... Elle devrait avoir l'habitude depuis le temps quand même... entre Spider-man et le gros balèze avec son marteau... j'ai oublié son nom... elle ne devrait plus s'étonner de voir débarquer des gens bizarres à la porte de son patron. Mais ça n'est visiblement pas le cas. Ceci étant... okay... je reconnais que dans mon genre j'suis un peu particulière quand même. Bref.
- Je... vous avez rendez-vous ?
- Non. Dis-je simplement en haussant légèrement les épaules.
- Bien alors je... je ne suis pas sûre de pouvoir déranger monsieur Stark... Je vais voir, veuillez patienter. Votre nom ?
- Mania.
Elle arque un sourcil. J'aurais du dire "Béatrice de la Rochefoucauld", juste pour rigoler...
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Lun 20 Mar - 10:45
La Tour Stark trône au cœur de Manhattan. Immense. Puissante. Extraordinaire. Magnifique.
Mais déjà-vue, aussi.
Il y a eu plusieurs versions de la Tour Stark – car les précédents ont été hélas touchées, brisées, détruites. Souvent à cause de Tony Stark lui-même ; mais aussi du fait de ses proches, dont les Avengers, qu’il a un temps installés ici. Une erreur qu’il ne fait plus, désormais.
Maintenant, la Tour Stark n’abrite que le siège de son entreprise, et ne vise qu’à accueillir les bureaux et quelques laboratoires. Bon, aussi ses quartiers personnels ; qui demeurent partagés aussi, actuellement. Mais c’est une autre histoire.
L’accès à l’ensemble est très surveillé, et impose une sécurité absolue. Même s’il semble possible d’y rentrer aisément.
Andréa Benton le pense, d’ailleurs.
Elle arrive ainsi dans le hall d’entrée de l’immeuble, et se présente à l’hôtesse. Qui sera évidemment traumatisée par la rencontre avec un être symbiotique, ce qui lui confirmera que ses parents avaient raison – rien de bon ne peut sortir d’un emploi ici.
Un silence lourd et terrible s’impose ainsi, tandis que la pauvre jeune femme est terrorisée. Heureusement, quelqu’un vient à sa rescousse.
« Bonjour. »
Une porte discrète s’ouvre, et une femme d’âge mûr se présente soudain.
Elle ne semble en rien impressionnée par Mania, et sa seule vue créé un véritable soulagement chez l’hôtesse d’accueil. Et pour cause ! Il s’agit de Bambi Arbogast, la légendaire assistante de direction de Tony Stark. Crainte par tous, et notamment par lui.
Elle en a vues d’autres, et elle entend bien en voir plus qu’un petit symbiote féminin.
« Monsieur Stark est un homme au planning chargé, et je doute qu’il soit disponible ainsi, aussi facilement… même si je pense qu’il va très vite se signaler à vous. »
« Ah… ah oui ? »
« Allons, ma chère. Rappelez-vous le colloque sur les nouvelles mesures de sécurité, voyons. »
Miss Arbogast soupire, et presse l’hôtesse à se sentir mal ; et pour cause ! En quelques instants, les fameuses mesures de sécurité se révèlent – alors que plusieurs parois s’ouvrent, et les annoncent.
Eux.
« Détection d’un visiteur extraterrestre et surhumain non-enregistré, non-annoncé. Pas d’acte hostile détecté. Positionnement de sécurité, et d’attente. Madame / Mademoiselle / être non-binaire le cas échéant, veuillez expliquer les raisons de votre présence ici, afin que la Légion Iron décide de la marche à suivre, selon les protocoles validés par les Avengers et la Ville de New York. »
La Légion Iron se place en cercle autour de Mania ; et attend. Dans le calme, pour l’instant. Mais pour l’instant seulement…
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Lun 20 Mar - 11:09
Pourquoi je sens que ça va être compliqué l'histoire... La nana de l'accueil a non seulement l'air paumé, mais en plus elle est totalement terrorisée. J'ai l'habitude... mais j'avoue que ça me fait toujours un peu bizarre. Enfin passons, c'est comme ça comme l'on dit.
C'est alors qu'une nouvelle venue fait son entrée. D'âge mûr, elle est bien plus ancrée au sol et ne semble pas me juger sur les apparences. Comme quoi tout arrive et je ne cache pas un léger soupir de soulagement.
- Bonjour madame. Oui je comprends. Je n'ai pas prévenu et il ne me connait pas en plus. Je repasserai s'il faut. Dis-je en haussant légèrement les épaules, comme si je m'étais attendu à cette réponse.
Ce qui est un peu le cas je dois dire.
Et puis. Voilà. Ca part à volo. J'arque une paupière. Ah ouais parce qu'un symbiote n'a pas de sourcil pour info. Donc quand tu essaies de manifester certains traits normaux que peut exprimer un visage humain, le symbiote s'adapte à la situation comme il peut. On fait avec ce qu'on a hein.
- Ohla ohla on se détend les boites de conserve. C'est pas bien de juger sur le physique, c'est raciste. Dis-je en levant légèrement et surtout très lentement les mains.
S'agirait pas de les exciter les Goldorak. Parce que de mon côté, si je commence à m'enflammer et que la marque se déclenche, vu leur nombre, je n'ai pas la moindre envie de finir cette journée un verre de Champomy en main en Enfer, à négocier avec l'autre espèce de taré de gérant de club sélect pour revenir sur terre. Alors on se dé-tend.
- J'ai déjà donné mon identité en arrivant. Mania. Fis-je remarquer en posant un regard plissé sur la créature bipède toujours morte de trouille derrière son comptoir.
- Pour ce qui est de la raison de ma présence, ça ne concerne que monsieur Stark et personne d'autre. Mais si ça peut vous aider, je suis la partenaire de...
Mes mots se meurent au fond de ma gorge. Attendez... merde... je ne peux pas prononcer son nom comme ça, dans le hall d'un immeuble, entourée d'autant d'inconnus. L'identité de Flash est secrète et selon les idées préconçues des uns et des autres, Venom n'est pas forcément le nom à citer non plus... Fait chier.
Je baisse les bras que je laisse retomber mollement contre mes flancs. Ils commencent à sérieusement me stresser à rester en cercle serré autour de moi comme ça.
- Je ne suis pas venue chercher les embrouilles, sinon ça serait déjà fait et je ne serai sans doute pas passée par la porte en me présentant poliment à l'accueil. Mettez votre programme à jour les gars. Donc si monsieur Stark est pas dispo okay, mais éloignez-vous de moi car vous commencez à me mettre la pression à m'agresser là.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
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Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Lun 20 Mar - 14:16
Bigre, ça a vite dégénéré, cette histoire.
La jeune Andréa Benton est arrivée dans le hall de la Tour Stark pour rencontrer le maître des lieux – mais l’accueil qui lui est réservé n’est pas forcément agréable. Voire carrément pas.
Un silence lourd s’installe après les tentatives d’explication de la jeune femme, qui exprime clairement sa lassitude face aux réactions d’autrui. Bon, quand même… elle aurait pu s’y attendre ; mais ce même accueil est un rien agressif.
Ce n’est hélas que le début.
« La Légion Iron ne forme aucune agression. Pour le moment. »
L’un des robots de cette fameuse Légion Iron s’avance d’un pas, et vient se figer devant Mania. Pour qu’elle ne voit que lui. … pour lui barrer la retraite, aussi.
« Les mises à jour des données de la Légion Iron sont régulières, mais sans être en flux continu, afin d’éviter des corruptions et hackings. La Légion Iron ne dispose pas d’élément actant que la dénommée Mania est une alliée ou amie ou proche ou camarade ou conjointe d’Anthony Stark et de ses associés. La Légion Iron identifie la présence d’un symbiote. La Légion Iron a en mémoire une attaque de symbiotes sur la Tour Stark. La Légion Iron a toute latitude pour empêcher une attaque, et protéger le personnel de la Tour Stark contre toute menace, notamment extrat… »
« Mais encore faut-il qu’il y ait une menace, ici. »
Une voix assurée mais douce interrompt le robot, alors qu’une femme de petite taille mais de grande aura s’avance, et vient bousculer les autres membres de la Légion Iron. Sans peur, et sans hésitation.
Le jour où Bambi Arbogast cèdera devant quelqu’un, et surtout des machines, n’est définitivement pas venu.
« Baissez les armes ici, cow-boys de métal. Cette jeune fille vient voir le patron, et si son allure ainsi que son vocabulaire surprennent, elle n’a ici rien d’agressif. C’est au contraire votre attitude qui peut déclencher une réplique de sa part. » Miss Arbogast forme un sourire doux à Mania, et acquiesce lentement.
« Je ne sais pas où est le patron, ma chère… mais je suis navrée de cet accueil. Il ne correspond pas aux critères de l’entreprise, et je souhaite t’aid… »
« C’est sûr que ça ne correspond pas à mes attentes, oh non ! »
Une voix pleine d’écho résonne, et fige tout le monde. Notamment la Légion Iron, où chaque robot baisse soudain sa tête mécanique ; pour se mettre en pause. En veille.
« Toute alerte de ce genre doit déclencher un signal à mon niveau. La Légion Iron devait m’alerter avant d’intervenir – et elle est intervenue en m’alertant ! Inacceptable. Des têtes artificielles vont tomber, ha-ha. »
Une étrange énergie se forme soudain entre les robots, alors que la lumière se module. Quelque chose apparaît. Quelqu’un, plutôt.
Un hologramme.
Tony Stark, en hologramme.
« Miss Arbogast, merci de votre sérieux, toujours. Et… salut… ? J’crois qu’on ne se connaît pas, mais j’viens de checker les données récentes des Avengers et Fantastiques, et ça n’a déclenché aucune alarme. C’est déjà pas mal. Je… peux t’aider ? Vous aider ? Bref ! Je suis Tony Stark. Bonjour, hé. Besoin d’aide ? »
Il sourit légèrement, et fait signe à Bambi Arbogast de reculer. Il prend le relais ; avec moins d’agressivité que la Légion Iron – mais pas sans prudence. Les robots ne sont qu’en veille. Et les portes sont prêtes à se fermer, au cas où…
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Lun 20 Mar - 17:29
- Révise ta définition du terme agression le Playmobile.
Je me fais alpaguer comme une mal propre, traiter d'extra-terrestre, j'ai une légion de carcasses de métal armée jusqu'aux boulons autour de moi, on me considère comme une ennemie, mais à part ça pas d'agression ?! Abrutie de machine !
Je lui réponds en levant brièvement mes paumes sombres vers le ciel. La boite de conserve n'a peut-être pas de dictionnaire dans sa boite à outils numérique après tout...
Et puis il parle... c'est long... c'est chiant... mais c'est surtout très long.
- Hein ? Tu disais quoi ? Désolée j'ai lâché à partir de flux continu. J'ai raté quelque chose d'intéressant ?
J'ai comme un doute.
Et là... ma sauveuse. L'ange descendu du ciel dans sa robe diaphane. S'il y a vraiment un Dieu (en dehors de celui des Klyntar s'entend... ou devrais-je dire "mon" dieu aussi désormais ? Hum... je me pencherai sur la question), c'est là que l'on s'aperçoit qu'il existe.
Je l'avais déjà trouvé sympathique à sa première apparition, mais là elle dépasse toutes mes attentes. Enfin des neurones humains en action... Et on est vraiment dans la tour du plus grand génie de ce siècle ? C'est une blague hein...
- Merci c'est sympa madame. Dis-je rapidement avant d'être coupée dans mon élan de gratitude infinie par une nouvelle voix.
Les armures se déconnectent comme des pantins dont on aurait coupé les fils. Ah. C'est quoi ça encore... Tony Stark. Ni en chair ni en os, mais Tony Stark quand même. J'extirpe un soupir mi lassé mi soulagé. Un peu plus et ça tournait au pugilat cette histoire. J'en aurais encore entendu parler après moi...
- Salut monsieur Stark. Sympa vos gadgets. Dis-je en levant la main et en lui répondant à peu près dans le même style.
- Tu, pas de souci. Eh oui c'est normal qu'il n'y ait pas eu d'alerte, je ne suis pas une ennemie comme je me tue à le répéter. Bref... Je suis la partenaire de FT, que vous connaissez par contre. Je m'appelle Mania donc, enchanté.
Ça ne fera que la troisième fois. Si toute la tour ne sait pas comment je m'appelle maintenant...
Normal qu'il ne m'ait pas dans sa base... ils doivent se compter sur les doigts d'une main, ceux qui connaissent mon existence. Pourtant.... c'est pas faute d'avoir fait des vagues. M'enfin tant mieux pour moi. Moins on me connaitra et mieux je me porterai.
Tony Stark est un génie, on l'a dit. A lui de faire le lien entre les initiales et le nom que je ne peux pas prononcer. Je sais qu'il connait la véritable identité de Flash. Enfin... je crois. Allez Tonyo, ça va le faire !
- J'aurais bien une chose à vous demander oui... Mais je sais pas si vous allez en avoir la capacité...
POF !
Malheureuse, qu'as-tu dit là.... Sous-entendre que môsieur Stark, philanthrope, playboy, milliardaire et surtout génie, trait de sa personnalité qui m'importe à cette minute, ne serait pas en mesure de faire quelque chose ? Et ouais. Sa réputation le précède. Et ça mesdames et messieurs, ça s'appelle de la fourberie. Même si... au final... je ne suis pas du tout certaine qu'il soit effectivement en mesure de m'aider sur ce coup là.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
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Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Mar 21 Mar - 10:39
Un silence troublant s’impose, après les réactions et surtout les derniers mots d’Andréa Benton. Oui, surtout les derniers.
Un silence qui devient rapidement intense, et gênant. Notamment du fait des réactions des personnes présentes, en réalité ; qui actent d’un malaise.
L’hôtesse d’accueil baisse les yeux, et plonge dans son ordinateur. Bambi Arbogast soupire et grimace discrètement. Elle secoue quelque peu la tête.
Elle sait très bien ce qu’il va arriver – et si elle le regrette, elle a conscience qu’elle ne peut en rien l’empêcher. Hélas, même son influence sur son employeur a ses limites.
« Je… vous laisse avec Monsieur Stark, Miss… Mania. C’est un plaisir de vous connaître. A bientôt… j’espère. »
Elle forme un sourire troublé, presque… compatissant. Surprenant. Tout comme l’attitude de la Légion Iron – qui, d’un coup, d’un seul s’anime.
La Légion Iron se retire.
Tous les robots sont animés par une volonté propre et commune : ils se retirent. Ils s’en vont. Ils abandonnent le hall d’accueil de la Tour Stark. L’entrée devient plus vide, soudain.
Seuls demeurent ici l’hôtesse, très occupée, Mania… et l’hologramme. L’hologramme de Tony Stark. Qui ne dit rien. Qui n’a rien dit, depuis plusieurs instants ; mais qui parle, par les mimiques de son visage. Oh oui.
Et il ne semble pas content.
« Je suis navré. Je crains que la communication ne soit pas bonne, et ainsi d’avoir mal compris tes derniers mots. »
Sa voix, enrouée par l’hologramme, est plus stricte, plus sèche ; plus dure. Et pour cause.
« J’ai cru avoir entendu que tu doutais de mes capacités à résoudre tes difficultés, et à répondre à tes attentes. Une erreur de signal, assurément. N’est-ce pas ? »
Monsieur Tony Stark est vexé. Et pas qu’un peu !
« Je… n’ai ni le temps, ni la vocation de te lister tout ce que je peux faire – et je pense, surtout, que d’autres le feraient mieux que moi. Notamment ce cher FT, dont la présence un temps au sein des Avengers n’a été maintenue après ses errances au sein de l’équipe que par mon intervention, et mon soutien. »
C’est un peu faux, ça. Tony n’a jamais rien fait concernant Flash Thompson – hormis une vanne, sur son lien avec Spider-Man, et donc une forme de validation sur l’humour. C’est peu ; mais Mania n’a pas à le savoir, hé.
« Parle, je te prie. Je suis occupé, et chaque minute passée ici m’empêche de m’occuper d’autre chose, et de gagner de l’argent. J’investis mon temps pour te parler. Fais-en quelque chose de bien. »
Monsieur Stark est très vexé, en fait. Il en a un peu honte – mais il n’apprécie pas d’être interpellé ainsi, surtout devant des témoins ; surtout par quelqu’un qu’il ne connaît pas. … surtout par quelqu’un de jeune, en fait.
Tony commence à avoir du mal avec la vieillesse, et la nouvelle génération. Ça promet pour la suite…
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Mar 21 Mar - 22:14
L'ambiance devient polaire en une fraction de seconde. Même l'assistante semble mal à l'aise sur ce coup là, elle qui affichait pourtant tant d'assurance et de rectitude à peine quelques secondes auparavant. Aurais-je raté une marche ?
- Euh... également. Répondis-je d'un air semi hébété, devant ce qui ne peut qu'être considéré comme une débandade générale.
Je ne comprends pas là, c'est quoi le problème ? Même la légion des Robocop disparait sans demander son reste, alors qu'ils ne sont que des... bah robots, précisément. Pour un peu, on dirait qu'eux-aussi rentrent leur tête profondément dans leurs épaules.
Tournant le regard vers le seul qui peut potentiellement me fournir une explication sur la désertion des troupes, je tombe sur un Tony Stark qui affiche une mine relativement mécontente. Pas besoin d'être fin psychologue pour s'en rendre compte, et ce même s'il n'est que sous forme holographique.
Au départ je ne comprends pas à quoi il fait allusion donc, serviable que je suis, j'ouvre la bouche et m'apprête à répéter mes dernières paroles quand je suis brusquement coupée dans mon élan alors qu'il poursuit. Fort heureusement dans un sens, car c'est là que je perçois le point qui fâche.
Ah ouais... Okay... quand même... C'est pire que ce que je pensais et encore pire que ce que j'avais entendu. Non seulement ma pique a marché, mais on pourrait carrément considérer qu'elle a trop bien marché. L'égo de ce type... WHAOUH.
- Excusez-moi m'sieur Stark, mais pourquoi vous vous emballez comme ça ? Vu que vous n'avez jamais entendu parler de moi, je suppose que vous avez du comprendre que je n'ai que peu de relations. Je vous connais par ouïe dire et je lis même pas les journaux. On m'a dit que vous étiez un génie, donc j'ai pensé que vous pourriez peut-être m'aider vu que mon problème, outre d'être vraiment emmerdant, est aussi très technique. Je ne connais pas l'étendue de vos domaines de compétences et ce ne sont pas mes vingt piges qui vont m'y aider.
Ouais je me rajoute 3 ans, comme ça, vite fait, l'air de rien. Comme ça si l'envie lui prend de fouiner, il n'ira pas me chercher dans les lycées. Pas folle la guêpe ! (#PokeNadia)
J'écoute la suite et, si je ne dis rien, la tête que je fais doit être autrement plus explicite. Car j'ai comme un doute sur son histoire concernant Flash et les Avengers hum... Mais comme je suis arrivée bien après la bataille, why not finalement. Même si Flash ne m'a strictement jamais parlé de lui.
- Si vous n'avez pas le temps je comprends tout à fait. Qui suis-je moi, pauvre jeune fille seule et perdue dans cet infernale New-York, jugée par quiconque croise sa route alors que personne ne me connait, jusqu'à et y compris dans votre propre bâtiment.
J'en fais trop ? Ouais un peu. C'est pas grave, ça a un petit côté marrant quand même.
- Sérieux... en vrai j'ai besoin de votre aide. Je pense que Spidey aurait pu m'aider aussi, mais il a la désagréable manie (manie/mania, vous voyez ? Nul ? okay...) de répondre une fois par siècle à ses messages. Donc en désespoir de cause j'ai pensé me tourner vers vous, même si vous ne me connaissez pas...
J'en rajoute une petite couche, mais vu que je prends un timbre nettement moins mélo, ça devrait mieux passer. Hope hope, sweet hope.
- J'ai rien contre parler à un hologramme, mais si on pouvait éviter le hall d'immeuble ça serait cool, si vous voyez ce que je veux dire...
Et j'achève mes mots en brassant l'air autour de moi d'un geste de la main.
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Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Mer 22 Mar - 12:38
C’est chiant, les gamins.
Tony Stark a honte de formuler cette pensée – autant pour ce qu’elle est, que pour ce qu’elle veut dire de lui. Mais elle vient quand même. Mais elle s’impose malgré tout. Malgré la honte, oui.
La honte de penser ça des gamins, des jeunes… car ils ne sont pas une masse informe, homogène. Ils sont différents. Ils sont diversifiés. Ils méritent une chance ; même elle, qui semble avoir un fichu caractère – comme lui.
Ça, il ne l’assumera pas… notamment parce qu’il a honte de ressentir ça. Honte de se sentir vieux, en fait. Honte de ne plus se sentir jeune. Honte d’avoir des jugements comme ça.
Il a honte ; mais il ne l’assume pas. Il se vexe, alors.
Et ça se voit. Et… ce n’est pas bien. Pas bien du tout. Mais…
Mais c’est comme ça. Mais il est comme ça. Mais il ne va quand même pas se faire embêter chez lui ! Et par une gamine ! Et par une symbiote, là, après ce qu’il s’est passé ici ! Et par une fichue… petite… euh…
« Humf. »
Il soupire. Il grimace. Il déplie les bras. Il… déconne.
Carrément. Il déconne ; à blinde. Qu’est-ce qu’il fait, là ? Il embête une gamine, pour… de l’ego ? Okay, il en a, mais… nan. Quand même. Hé, Stark, réveille-toi. Quand même, ne plonge pas à ce point.
Il vaut mieux que ça. Il doit se rappeler qu’il vaut mieux que ça. … et que Nat’ lui tombera dessus, si elle apprend ça – et elle l’apprendra. FRIDAY le lui dira. Miss Arbogast le lui dira. Pff.
Il est foutu. Carrément.
« … okay, okay. Reprenons. Nous sommes manifestement partis du mauvais pied – et c’est assurément dû au fait que je ne peux allouer qu’un quart de mon esprit à notre échange. Parce que je ne peux pas vous rejoindre, Miss Mania. Je ne suis pas… ici, à la Tour. Je suis ailleurs, et j’échange à distance. »
L’hologramme claque de ses doigts virtuels, et une paroi change pour révéler un écran – et une image.
Iron Man en plein combat contre des drones. C’est ce qu’il fait. C’est ce qu’il fait, là. C’est… ce qu’il tente d’amener, pour justifier de s’être vexé ; et ça peut passer. Même si, hé, ça reste quand même un gros mensonge.
« Mais… bon, passons outre ma lutte terrible, TERRIBLE contre ces ennemis de la liberté et de la démocratie, que je repousse dans la formidable banlieue de Philadelphie. C’est faux, cette banlieue craint, mais ce n’est pas le débat. Bref. Okay, bien sûr, je vais vous aider. On va accéder à mon labo’. Suivez-m… suivez l’guide ! »
L’hologramme s’active, se retourne et s’avance – comme un spectre irréel, et troublant. Il approche ainsi d’un mur qui… s’ouvre, devant lui ; devant eux.
Un couloir de haute technologie se révèle ainsi.
L’hologramme y marche ainsi d’un bon pas.
« Nous allons accéder à un labo’, ici. Bon, du coup… tu veux encore jouer le suspense, mmh, ou j’peux savoir ce que je vais faire pour toi ? »
Il est plus calme. Il est plus doux. Il est plus sympa’. Il est plus… Tony Stark.
Quel dommage, hélas, qu’il faille en passer par tant d’étapes avant pour y parvenir !
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Jeu 23 Mar - 0:33
C'est moi la jeunette et c'est le vieux qui boude... C'est le monde à l'envers ma parole. Ceci étant, j'ai toujours été en marge. De la société, des autres, à l'école... donc ça ne devrait pas m'étonner plus que ça. Et même si c'est notre première "rencontre" (ouais parce que pour l'instant monsieur est toujours en mode hologramme), j'ai entendu parler de sa réputation. Alors, bon... je ne m'attendais pas à ce que ce soit "autant" faut dire... Mais en tout cas c'est quand même bien dans la vibration de ce que j'ai pu entendre ça et là.
Et là il me montre une image. Une scène censée justifier son attitude ? Je suis très très très dubitative. J'arque un sourcil, que je ne possède pas du tout, en fixant la dite scène. Ces fameux drones... ils ne ressembleraient pas un peu beaucoup à la légion de playmobil à laquelle j'ai eu affaire toute à l'heure... par hasard ? Ou alors je me fais des idées...
- Besoin d'un coup de main ? Je n'en ai peut-être pas l'air mais je suis dans le top 10 des symbiotes les plus puissants sur les blogs spécialisés des fans !
Y en a trois... pas de quoi fouetter un chat. On passera celui qui a placée Mania douzième. J'ai mis un contrat sur sa tête d'ailleurs. Nooon je plaisante (ou pas... allez savoir...).
Mais visiblement il semble décider de faire fit de ma proposition d'aide. Soit il me sous estime, ça ne serait pas le premier... Soit il n'a vraiment pas envie de fricoter avec mon symbiote... ça ne serait pas le premier non plus. Ou bien peut-être qu'il me raconte un bobard lunaire. Faites votre choix m'sieurs dames.
Quoi qu'il en soit, me voilà déambulant aux travers d'immenses couloirs de verre et de métal, à la suite de mon hôte holographique.
- C'est dément ici... Dis-je, sincèrement impressionnée.
C'est la première fois que je vois un truc pareil.
Sa remarque sous forme de question m'extirpe un sourire amusé. Ce que je "vais" faire pour toi hein... Là aussi j'avais été prévenue. Tony Stark est toujours très sûr de lui. Il ne fait pas mentir sa réputation sur ce point non plus.
- Non ça va, je ne voulais juste pas que des oreilles indiscrètes entendent dans le hall. Même si ce sont vos employés, avec tout le respect que je vous dois.
On va y aller molo sur les piques d'orgueil et les bouffées d'égo maintenant hein. Le but est qu'il m'aide, ou essaie, et pas qu'il me foute dehors, un bon coup de pied au derrière en prime. Et puis si ça en arrive là, Flash va me rabattre les oreilles avec ça pendant cent ans.
D'ailleurs en parlant d'égo... essayons de border le périmètre de manière à éviter les boulettes.
- Je vais parfois vous demander si vous avez connaissance de certaines infos ou si vous savez de quoi je parle. Je ne veux pas vexer votre intelligence mais je ne suis pas non plus censée connaitre votre degré de connaissance concernant les symbiotes. Donc ne vous vexez pas si je fais un impair d'accord... ça sera pas voulu.
Ceci étant dit, et en espérant que non seulement il me l'accorde, mais qu'en plus il le mette en pratique, je poursuis tout en le suivant à travers le dédale de couloirs à n'en plus finir. Mais il fait combien en superficie ce niveau ?!
- Vous devez sans doute savoir que les Klyntars, que vous appelez symbiotes sur Terre, sont des formes de vie extraterrestre qui ne peuvent survivre sans hôte en dehors de leur planète natale. L'alchimie qui doit s'opérer entre un Klyntar et un humain pour que la fusion fonctionne est très complexe et ne matche pas la majorité du temps. Dans la plupart des cas, l'humain meurt. Flash et moi avons eu la chance d'être compatibles avec les nôtres, ce qui nous permet d'être encore là pour en parler.
Je fais une courte pause avant de poursuivre.
- Mania, ma Klyntar, est très particulière en fait. Mania est un clone de Venom, enfin truc dans le genre... elle n'est pas son rejeton comme ce bon vieux Carnage.
Ayant soudainement peur qu'il prenne mes mots au pied de la lettre, je m'empresse de rajouter en agitant les mains devant mon visage.
Euh je rigole hein, il a essayé trop de fois de me tuer pour que je le considère comme mon gentil frérot. Mais, en gros, Mania a des particularités sur certaines choses et sur d'autres elle fonctionne exactement comme les autres Klyntars. C'est pour ça que je viens vous voir. Parce que certains trucs sont vraiment euh... problématiques, pour dire ça comme ça.
Je stoppe devant une lourde porte blindée. C'est là le labo en question ?
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
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Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Jeu 23 Mar - 12:09
« Mmmmh… je vois. »
La voix de l’hologramme de Tony Stark est traînante, mais plus douce ; plus calme, aussi. Il est apaisé.
Il a fini sa petite crise, et est désormais pleinement versé dans l’objectif d’aider la jeune Mania – même si celle-ci met du temps à révéler l’objet de sa venue. Qu’importe, cependant. Il accepte.
Il l’emmène au cœur des couloirs surprenants de la Tour Stark, et semble plus joyeux qu’avant. Et pour cause ! La jeune fille le flatte. Ou, au moins, essaye de ne pas le vexer. C’est bien. C’est mieux !
Il préfère. Absolument.
« Je vais être honnête : je me méfie des symbiotes comme de la peste. »
La phrase claque comme un coup de fouet.
« Sans jugement personnel, hein ! Je… ne saurais dire quoi que ce soit sur quelqu’un qui décide sciemment de se lier à une entité extraterrestre, capable de pomper la vie et de vous manipuler vers des projets abjects de conquête et d’assimilation globale. »
Sans jugement personnel ? Mais. Bien. Sûr.
« Mais… bon, évidemment, je me tiens informé, et j’essaye de suivre ; de savoir ce qui m’entoure. Vu que d’autres… copains / cousins / frères / voisins, bref rayez la mention inutile. Vu que d’autres Klyntars se sont amusés à venir ici, je me suis renseigné – et oui, évidemment. Bien évidemment. Je peux et je vais t’aider. »
L’hologramme se fige, et envoie un regard plein d’assurance à la jeune fille.
« Hey. Je suis Tony Stark… quand même ! »
Quand même, oui. Mais qui aurait pu l’oublier ?
« Allez, on se lance. Sésame… SHAZAM ! »
Il ricane, alors qu’une porte s’ouvre – et révèle leur destination. Un laboratoire.
Son laboratoire.
« Bienvenue, bienvenue. Promis, tu pourras prendre des photos quand ce sera terminé. Bref. Tu veux en savoir plus sur ton Klyntar ; okay ! Je dispose de bases de données sur tes congénères, et notamment leurs capacités. Je… t’avoue que je suis dubitatif sur le fait que ton symbiote soit un clone de Venom, maiiiis… bon, pourquoi pas. Les symbiotes sont liés à Spider-Man. Spider-Man, c’est Clones-Boy ; pourquoi pas, alors. D’autant que Venom est… a priori l’un des moins mauvais Klyntars. Ouais, pourquoi pas. »
Il hausse les épaules, puis claque des doigts – et plusieurs écrans et logiciels s’activent.
« Allez. J’ai des machines, des machins, des trucs pour tout analyser… ça va l’faire. Par quoi veux-tu commencer ? Que… veux-tu que je révèle ou confirme sur toi, mmh ? »
Il sourit. Il gère. Il maîtrise. Il brille. Il adore ça. … mais c’est quand même pas simple de le supporter…
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Jeu 23 Mar - 20:53
- Comme tout le monde... dans le meilleur des cas. Dommage que les gens qui les détestent ne sachent pas que leur corruption vient uniquement de leur hôte, et pas l'inverse comme tout le monde le croit. Les gens sont tous les mêmes, ils jugent mais ils ne savent rien. Dis-je en extirpant un profond soupir.
C'est Venom qui me l'a expliqué directement. Et Toxin aussi. Même si pour Toxin c'était plus craché qu'expliqué.
Je ne cache nullement ma lassitude face aux propos qu'il tient. Ce n'est pas comme si je n'avais pas entendu mille fois ce refrain déjà... Tout le monde se méfie des Klyntars. Personne ne les aime. Tout le monde les déprécie. Ils font peur. Ils sont les créatures qui font faire des cauchemars aux enfants et qui terrorisent les parents. Et pourtant... 90%, si ce n'est plus, de ces mêmes personnes, ne savent strictement rien d'eux.
Aujourd'hui je comprends un peu mieux la peur qu'ils peuvent inspirer et je la considère avec un peu plus de... tolérance, on va dire. Mais au départ je ne comprenais pas et ça me mettait en rage. Parce que je ne connaissais que Venom, et même si Venom a un caractère bien trempé, il n'est pas mauvais. Clairement pas. Un peu vif... okay.
Mais par la suite, quand mon chemin a croisé celui de Carnage et d'un Toxin dans l'une de ses sales périodes, j'ai compris. J'ai réalisé pourquoi ils faisaient si peur aux gens. C'est sûr que dans ces conditions t'as clairement pas envie de jouer à la poupée avec eux... Et va leur faire entendre que le problème c'est pas Carnage et Toxin, mais bien Kasady et Brock.
- Mais ils peuvent être sympas aussi vous savez. Regardez si on n'est pas choupinoux !
Et sur ces mots, je brandis une photo sur mon téléphone sous le nez de l'hologramme.
Osez dire qu'on n'est pas trognons sur cette photo, Venom et moi ! Un vrai papa d'adoption avec sa petite fille chérie (totale aux abois sur ce coup là par contre...).
Je me fige aux mots suivants. Et là... je dévisage l'hologramme comme s'il venait de dire la plus grosse connerie du monde.
- Ah parce que vous croyez que je l'ai choisi ? Bah vous avez tort, je vous le dis. Du moins au départ j'ai rien demandé du tout moi... j'ai simplement fini par m'adapter comme j'ai pu. Et si aujourd'hui j'avoue que je préfère être sûre que Mania soit gérée par moi plutôt que quelqu'un d'autre, à la base c'était pas vraiment le plan de carrière auquel je me destinais vous voyez... Mais vous savez quoi m'sieur Stark... je suis fière d'être l'hôte de Mania aujourd'hui et je ne renoncerai à elle pour rien au monde !
Je hausse étrangement la voix sur mes dernières paroles, comme si j'étais vexée voire un peu en colère, et une étrange et intense chaleur se dégage alors dans ma poitrine, me faisant baisser les yeux vers celle-ci d'un air hébété. C'est quoi... cette sensation.
Je passe cependant sous silence la Hell-Mark et autres joyeusetés qui font qu'il est littéralement hors de question de laisser Mania à quelqu'un d'autre, sinon je sens que même en hologramme, Monsieur Stark va trouver le moyen de me boucler à triple tours dans une cage et je ne reverrai la lumière du jour qu'à mes soixante ans. En plus je dois aller m'acheter de nouvelles baskets.
Nous pénétrons dans le laboratoire et là... Wahouuuu la langue bien pendue M'sieur Stark. Çà aussi, j'en avais entendu parler. Mais quand tu le vis c'est différent. Et en plus il s'enflamme en faisant des plans sur la comète sur les raisons de ma présence ici. Je croyais que la torche humaine était du côté des Quatre Fantastiques, mais en fait je l'ai en face de moi.
- Oui c'est en effet un peu plus compliqué qu'un clone, mais c'est surtout pour dire que Mania n'est pas un Klyntar ordinaire. Venom par exemple, il peut communiquer avec Eugène quand il veut. Directement d'esprit à esprit ou en se matérialisant physiquement. Toxin, Carnage, si vous connaissez ma charmante assimilée famille, pareil. Moi j'ai pas ça avec Mania. Elle n'a pas de conscience à proprement parler. Elle m'offre des capacités supplémentaires (des capacités tout court en fait), une protection, mais on ne communique d'aucune manière, elle n'a pas d'esprit, pas de sentiments.
J'escalade une haute et large table de métal et je me pose à son sommet. J'ai toujours eu cette habitude, le plancher des vaches très peu pour moi. Mais j'ai l'impression que c'est pire depuis que j'ai Mania avec moi.
- En fait j'ai pas besoin d'infos. Je viens vous voir pour un truc beaucoup plus pointu que ça. Je sais sans doute pas tout, mais d'après mes recherches y a que vous et Spidey qui ayez les compétences nécessaires pour m'aider.
Flat-te-rie. Je poursuis, je l'ai déjà laissé poireauter assez longtemps et j'ai cru comprendre que la patience n'est pas non plus l'un des points forts de mon hôte.
- Je ne sais pas si vous connaissez le régime alimentaire des... Klyntars... mais... c'est un peu compliqué en fait. Comme Mania n'est le rejeton de personne, au départ je pensais que je pourrais faire autrement et que le mien suffirait. Mais au bout de quelques semaines ça a commencé à partir à volo.
Deux de mes doigts se lèvent, tandis que je laisse les autres soigneusement regroupés au sein de ma paume.
- L'alimentation des Klyntars se résume à deux choses : l'adrénaline et la phénéthylamine. La première n'est pas vraiment un problème. Etant la partenaire d'Eugène/Venom, je suis de plus en plus souvent dans des situations qui en génèrent naturellement.
Et sinon y a toujours les exams au lycée, qui fonctionnent pas mal aussi.
- Par contre pour la phénéthylamine c'est vraiment la merde... si vous me permettez l'expression. J'ai pas du tout envie de manger de la cervelle crue et encore moins celle d'un humain. C'est vraiment dégoutant... Dis-je d'un air totalement écoeuré en tirant une langue longue et pointue si spécifique aux Klyntars (mais sans la bave qui va avec, je sais me tenir en public).
- On en trouve aussi dans le chocolat mais la quantité est vraiment minime... Faudrait que je m'en gave toute la journée et mon tour de taille le prendrait assez mal. Donc c'est pour ça que je viens vous voir. Parce que je cherche un substitut, pourquoi pas chimique, qui soit assez convaincant pour que ça suffise à Mania qui en consomme normalement des quantités relativement astronomique pour pas que je sois malade...
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Ven 24 Mar - 21:35
« … oh. »
Un souffle de surprise s'échappe de l'hologramme de Tony Stark. De surprise... et de honte.
L'image vivante, animée se crispe, se trouble et prend conscience de ses très multiples erreurs, alors qu'Andréa Benton parle. Elle s'ouvre. Elle s'explique. Elle s'épanche. Elle le flatte, un peu, mais elle le remet en place ; surtout. Et elle a bien raison, en fait.
« Euh... okay. Je... okay. »
Il ne sait pas où se mettre – littéralement. L'hologramme est crispé, troublé, et cela se ressent ailleurs, en fait. Même si Mania peut légitimement en douter, il est bien en train d'affronter des drones... et ce petit échange le trouble tellement, qu'il se prend quelques coups.
Aïe. Ouille. Hughn. Bien fait, tiens. Bien fait, sale petit... égoïste, égocentrique et même raciste ! Raciste, ouais. Raciste des Klyntars. Ouais... mais bon. Il a quand même des raisons de penser ça, non ?
Oui. Mais bon. Quand même. Ce n'est pas bien. … et il doit faire mieux que ça. Il doit être mieux que ça.
Il va être mieux que ça.
« Boooon... bon, bon, bon. Je... te remercie pour ton honnêteté, hein, et ton... penchant à tout me dire ; tout, tout, oui. Bref. Hem. Je l'admets, j'ai... de mauvaises expériences avec les Klyntars. Pour tout dire, ils ont essayé soit de me posséder, soit de me dévorer ; ça n'aide pas. Mais... ouais. Je dois bien admettre que... mmh. Et ben, ceux qui les utilisent bien... le font bien. Et a priori, vu la... version que tu as, et bien... il semble que... ouais. Ça ira. Enfin. Tu as besoin d'aide, et... je comprends. Enfin, je peux imaginer. »
L'hologramme souffle, et s'avance vers plusieurs écrans et éléments de travail.
« Je... pardon. J'ai été... j'en ai trop fait, et... bon. J'ai suivi des clichés, j'en ai été victime, et... on a démarré du mauvais pied. Pardon. Je... vais t'aider. Je veux t'aider. Je sais ce que... je sais ce que ça fait d'être... dépendant, de quelque chose qui semble nous échapper. J'ai... bien sûr, je n'ai jamais eu de Klyntar – mais j'ai été blessé, jadis. Bon, l'histoire est connue, hein : tournée à l'étranger, attaque, explosion, blessure, cœur menacé, chantage des kidnappeurs, armure improvisée, évasion. Blablabla. Mais... après, j'ai été libéré – je me suis libéré, et c'était bien. Mais mon cœur demeurait blessé, et j'ai passé des mois... des années, à chercher une solution, quelque chose, pour aller mieux ; pour survivre. Alors, même si c'est différent... ouais. Je comprends ton besoin ; et je vais t'aider. »
Il acquiesce lentement, et forme un sourire doux. L'inventeur se détourne ensuite de Mania – et parle. Il réfléchit, surtout ; en parlant, et en laissant son regard se perdre. Sa meilleure façon de penser.
« Aloooooors... phényléthylamine. Okay, okay. Composé aromatique, constitué d'un cycle benzénique substitué par un groupe éthyle, lui-même substitué par un groupe amine. Il existe sous la forme de deux isomères. En général, le terme vise la deuxième version, qui est un neurotransmatteur synthétisé de la L-phénylalanine. Cet alcaloïde monoaminé agit comme stimulant du système nerveux central, qui favorise... l'humeur positive. Okay, je vois. Ton Klyntar a besoin de ça pour... être heureux ?! Nan. Pour être bien ; donc, en contrôle. Sans quoi, il explose et... bouffe des gens, des cerveaux, pour être heureux. Logique. Classique. Naturel. C'est... ah. C'est cocasse, de voir qu'une forme de vie si différente de la nôtre soit finalement sur le même fonctionnement ! Cool. »
L'hologramme se retourne vers Mania, et sourit en croisant les bras.
« Je... ne suis pas chimiste, hé. C'était plus le domaine d'Hank Pym, mais... bon, il est occupé à être possédé par moitié par une de ses créations – ouais, il n'aurait jamais dû se plonger dans le robotisme. Bref. Je... peux cependant trouver les éléments pour créer artificiellement tout ça. Ça va demander un peu de matière, mais... ouais, ça doit pouvoir se faire. Ensuite, et bien... je suppose qu'une pompe peut t'être installée, afin que tu l'actives... et, du coup, tu pourrais être autonome. Qu'est-ce que tu en dis ? »
Il sourit ; sincèrement, cette fois-ci. Il veut aider. Il va aider. Et ça lui fait du bien, il doit bien l'avouer !
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Ven 7 Avr - 13:03
Woh ! J'ai coupé la chique à Tony Stark ! Pour un peu, je plaquerais mes paumes sur mes hanches et fixerais l'hologramme d'un air goguenard. Mais bof, c'est pas mon genre. A vrai dire... sa réaction est plutôt rassurante en fait. Oh moins lui il réfléchit et ne semble pas prendre ses certitudes pour acquises. C'est déjà une bonne chose. En le voyant comme ça... de prime abord... j'aurais plutôt pensé le contraire. Comme quoi, moi aussi, j'ai du chemin à faire concernant les préjugés.
- Je comprends, j'en ai de mauvaises aussi.
Je lui réponds en agitant la main d'un air distrait en mode "T'inquiètes, moi aussi certains Klyntars ont tenté de me tuer, même si je suis censée être des leurs". Faut dire que ouais... je comprends vraiment... La plupart des Klyntars qui ont atterri sur Terre sont tombés sur des hôtes épouvantables. Sauf que... bah... quand t'as qu'un seul humain compatible à te mettre sous la dent pour survivre, je suppose que t'as pas vraiment le choix non plus. Mais c'est sûr que Carnage aurait mieux fait de se fouler une extension gluante de lui-même le jour où il a croisé la route de Kasady.
- Ne vous en faites pas M'sieur Stark, on est tous victimes des clichés. Et certains ne sont pas entièrement faux.
Je suis au lycée, les clichés ça me connait. C'est le nerf de la guerre des potins dans les écoles. Sauf que la majorité du temps tu retrouves ton casier agrémenté de tout un tas de saloperies, ou alors tu te retrouves toi-même plié en douze dans ton casier dans le pire des cas... Ah... la magie et la bienveillance des adolescents. Tout un poème.
Je le fixe alors qu'il parle d'un truc que je suis visiblement censée connaitre. Ou du moins... dont je suis censée avoir entendu parler, si j'en juge ses mots. Mais je n'ai pas la moindre idée de ce dont il parle, alors j'écoute en hochant la tête de temps à autres. Généralement ça passe. Je comprends qu'il a souffert mais l'histoire m'échappe totalement. Alors je montre que je suis et que je m'intéresse, mais j'évite soigneusement tout commentaire.
- Sérieux ? Vous acceptez de m'aider ?
Je répète comme un automate, sans oser trop y croire. On ne sait jamais... j'ai peut-être mal compris. Mais lorsque je réalise que ce n'est pas le cas, car j'ai perdu le fil dès qu'il a prononcé le mot "isomères", je le laisse finir sa tirade scientifique à laquelle je ne pipe strictement rien et je ponctue ses mots par un tonitruant et autrement plus spontané :
- Merci beaucoup ! C'est super chouette de votre part !
J'acquiesce vivement de la tête alors qu'il poursuit, ajoutant :
- En gros c'est ça. Vous voyez quelqu'un de particulièrement grognon quand il a la dalle ? Bah Mania c'est ça quand elle n'a pas sa dose. Sauf qu'un Klyntar grognon c'est euh... plus chiant à gérer quoi...
C'est qui Hank Pym ? Le gars il passe la moitié de son temps à être possédé par ses propres créations ? Ouah la loose... Je devrais lui présenter Toxin tiens. Ou pas. Enfin... va savoir dans quel état il est celui-là. Il est sans doute le plus bipolaire des Klyntars. Un jour avec, un jour sans.
- Une pompe ?
Par réflexe, je baisse les yeux vers la fine pellicule noire et brillante qui recouvre intégralement mon corps.
- Vous pensez que ça va être pratique...?
J'ai comme un doute. Et me trimballer une pompe... comment dire... Quand, soudain, je me rends compte de mon impolitesse et je relève vivement la tête en agitant les mains dans tous les sens comme si je cherchais à éloigner une mouche enquiquineuse.
- Désolée je veux pas faire ma précieuse hein ! J'ai juste peur de la casser... Notamment, mais pas que... Sous forme de gélules ça ne serait pas possible ? Dis-je d'un air interrogateur en fixant l'hologramme.
Quelques unes dans la poche et hop le tour est joué. Mais c'est peut-être plus compliqué... Je m'apprête à lui faire part de ma réflexion lorsque je me ravise subitement. J'avais déjà oublié que mon hôte est "très légèrement" susceptible lorsque l'on remet en question ses compétences. Je garde donc ma réflexion pour moi.
J'extirpe un soupir, le dévisage. Extirpe un nouveau soupir, le fixe encore. J'hésite. Puis, finalement...
- Vous êtes gentil avec moi alors que rien ne vous y oblige... Alors bon... Je ne peux rien vous offrir en retour à part mon honnêteté donc...
Profite monsieur Stark, parce que tu vas faire partie du très petit groupuscule de personnes dans la confidence.
- Vous gardez ça pour vous par contre hein... Dis-je par précaution, juste au cas où.
Généralement il me suffit de penser à ce que Mania se retire au plus profond de mes entrailles pour que ça fonctionne et qu'elle se retire. Okay alors... go.
Rien. Hein ?
Je retente. Toujours rien. C'est quoi la blague... C'est la première fois que ça arrive. Jambes en tailleur sur la large table de métal, j'arbore un air concentré. C'est quoi ce bronx... Eh Mania, tu roupilles ou quoi ? Je retente. Le léger film d'un ébène brillant commence à se retirer mais il résiste à mes intentions.
Pas tout à fait moi-même et plus tout à fait Mania, le Klyntar n'est visiblement pas disposé à obtempérer. C'est jamais arrivé, je ne comprends même pas ce qu'il se passe. Je grimace, moins de douleur que de contrariété. Eh ma grande, qu'est-ce que tu fiches ?
Ouais, j'ai pris l'habitude de lui parler. Bon la relation est à sens unique, mais je fais avec elle comme avec mon chat. Sauf que j'ai clairement plus d'échanges avec lui qu'avec elle. Ce qui n'est pas très difficile dans la mesure où mes échanges avec Mania se soldent par un fantastique zéro pointé.
Mes mains agrippent la texture qui semble à moitié fondue sur mon visage. Mania file au dodo !
* NON ! *
- Woh putaaaain !
Je bascule violemment vers l'arrière et m'étale de tout mon long, les quatre fers en l'air, sur le carrelage. Aïe...
- Çà va, ça va, je gère ! Balbutiais-je en agitant la main dans les airs pour éviter que mon hôte ne se mette à paniquer.
Ce qui est à deux doigts d'être mon cas à vrai dire. Je reste quelques secondes par terre, essayant de rassembler mes idées tout autant que mon calme. Cette voix qui m'a vrillé le crâne à l'instant... c'était quoi ? Je vais soigneusement éviter de demander à monsieur Stark s'il l'a entendue aussi, car j'ai comme dans l'idée que 1/ c'est non et que 2/ ça va poser de mauvaises bases, d'un coup. Gardons ça pour nous, hein, ça vaudra mieux. Puis ça se trouve j'ai rêvé. Ça ne serait pas du tout improbable finalement. Ça fait tellement longtemps que j'espère que ma Klyntar va développer un semblant de conscience, ce qui est parfaitement impossible, que je ne suis pas à l'abri d'y croire un peu trop fort.
Finalement, après quelques minutes de lutte mentale acharnée et moi sur les rotules, ou plutôt sur le dos, je finis par me relever tant bien que mal, en étant parvenue à remporter la bataille finale du "va te coucher Mania !".
J'extirpe une tête de six pieds de long tout en poussant un soupir.
- Whaaa désolée, d'habitude c'est pas aussi laborieux. Les interférences qu'il y a ici doivent rendre la transformation plus laborieuse.
Je suis sûre que non. Mais tant qu'il y croit hein...
- Je m'appelle Andréa, Andréa Benton. Mais vous pouvez m'appeler Andi. Ah et euh j'ai... 17 ans en fait. Dis-je en frottant l'arrière de mon crâne tout en tirant la langue.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
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Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Mar 11 Avr - 14:02
« Mais bien sûr que je vais t’aider ! »
Un grand sourire enthousiaste et chaleureux illumine le visage de l’image holographique de Tony Stark, face à la surprise mais aussi au soulagement de la jeune femme en face de lui. Il aime rendre les gens heureux ; surtout les femmes. … même s’il faut quand même vérifier l’âge, avant. Toujours.
« Et… bien sûr que je suis chouette, voyons ! Je suis Tony Stark ! Je suis la définition même du chouette, dans le dictionnaire des jeunes ! »
Non.
« Dans le… dico’ des ché-brans, hé-hé ! »
Encore moins là.
« Mais… bon, j’me la ramène pas, j’suis pas comme ça, yo ! »
Toujours pas – et ça devient gênant. Il s’en rend d’ailleurs compte, en grimaçant et en reprenant le contrôle ; un peu.
« Hem, bon… ouais, bien sûr, je vais t’aider. L’idée des gélules est bonne, d’ailleurs – mais un rien précipitée. Il faut que je vois le dosage de la substance, avant de l’intégrer à une formule chimique précise. D’où l’idée de la pompe, que tu actionneras en cas de besoin. Après une période d’observation, ça permettra de cadrer la dose dont tu peux avoir besoin, au fil de la journée, et ainsi poser la formule précise. Et voilà ! »
Il sourit et acquiesce.
« Mais… ça sera discret, à base de nano-machines. Je pense pouvoir mettre ça dans… un bracelet ? C’est… ça peut aller, pour toi ? »
Une perle de brillance glisse dans son regard, alors qu’il croise les doigts et se lance déjà dans quelques calculs, quelques projections de miniaturisation. En face, Mania réagit, apprécie… et décide de partir dans un don, en contrepartie. Un don… d’elle-même.
« Euh… attends, attends ! Attends ! Je… ah. C’est super sympa’, mais… mais y a pas besoin ! Je… j’veux t’aider, j’veux rien de toi ! J’veux pas te… te… »
La voir ; nue. C’est ce qu’il image. C’est ce qu’il pense. C’est faux.
Tony s’en rend vite compte et grimace par gêne. Heureusement, ou non, Mania semble avoir une difficulté de son côté – et c’est l’idéal, pour chasser cette vilaine idée.
« Hey. Ça va ? »
Pas sûr. Mania semble se concentrer, forcer… et galérer. Plusieurs fois. Longtemps.
« Mais… »
L’hologramme lève une main – puis tout change. Mania réussit. Mania se transforme. Au revoir le symbiote ! Bonjour…
Bonjour Andréa Benton, comme elle se présente. Andréa. Benton. Qui s’avère être une… une…
« Une gamine ?! »
Une très jeune fille, oui.
« Tu… wow. Woooow. Ok. Ok. Okay. »
Une part de lui culpabilise, et pas qu’un peu, à l’idée d’avoir imaginé qu’elle veuille le remercier… en nature. Il évacue cependant rapidement tout ceci, en prenant un air sombre – et froid. Et dur.
« Je… te remercie de ton honnêteté, Andréa ; vraiment. Cela me touche beaucoup – et cela rend la suite encore plus difficile. Je… ne peux pas. »
Il souffle, lourdement.
« Tu es… mineure. Déjà que j’ai du mal avec l’idée que des mineurs jouent aux super-héros… je n’arrive pas à accepter le fait qu’une mineure comme toi soit liée à un Klyntar. Je… ça ne marche pas, pour moi. Je ne peux pas l’accepter, car je suis persuadé que tu ne te maîtrises pas pleinement. Je pense que tu es en danger ; et que tu as besoin d’aide. J’arrive. Je viens de terminer ce que je fais, je laisse le bataille du S.H.I.E.L.D. gérer… et j’arrive. »
Sa voix est grave, sèche ; brutale. A des centaines de kilomètres de là, l’armure Iron Man effectue un virage puissant et active ses moteurs les plus forts pour allier le geste à la parole.
Il arrive, oui. Très vite.
« En attendant… je ne peux pas te laisser partir. Je suis navré. C’est… pour ton bien. »
Des crissements et blocages mécaniques se font entendre : les portes se ferment. Les accès sont condamnés.
Andréa est enfermée.
Avec, à proximité, plusieurs bourdonnements…
… provenant de quelques drones, qui s’activent. Au cas où ; évidemment. Au cas où…
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Sam 15 Avr - 3:44
Ché-brans...? Sérieux...
- M'sieur Stark... Vous êtes très sympa c'est vrai, clairement plus que vos potes playmobiles. Mais franchement... arrêtez ça par contre...
Parce qu'on dirait vraiment l'archétype du gros bof là. Non vraiment, faut arrêter ça. Genre de suite, maintenant, là. Pour mon équilibre mental.
J'acquiesce avec intérêt à ses explications, que cette fois je comprends dans la mesure où il n'y colle pas tout un tas de mots scientifiques réservé à l'élite des BAC +78.
- Ah d'accord ! Oui bien sûr je comprends. Et encore merci à vous, c'est vraiment sympa de m'aider. C'est tellement spécifique... sans parler de la nature de ma colloc... je ne peux clairement pas en parler à n'importe qui.
Eh hop, on flatte encore un peu, l'air de rien. Bon j'ai comme dans l'idée que Tony Stark sait encore mieux que tout le monde que Tony Stark n'est pas n'importe qui. Mais il est toujours bien de se l'entendre dire par quelqu'un d'autre... non ?
- Un bracelet ? C'est possible ça ?
Je le fixe avec des yeux tous ronds. Alors celle là... j'y aurais jamais pensé. Pas pour rien que c'est lui le génie -et l'adulte aussi, ça aide-.
- Génial !!!
Le bracelet ça serait clairement idéal je trouve. En plus Mania fera cicatriser l'injection en deux temps trois mouvements, encore plus pratique.
Puis après... bim bam boum... patatra, voix dans ma tête qui gueule comme un putois, tourner bouler comme une boule de billard, ou de pétanque, selon votre âge, et hop me revoilà sur mes guiboles. Un peu sonnée, je comprends rien mais ça va. Je crois.
- Hey j'ai dix-sept ans !!! Je ne suis plus une gamine.
Pour lui ça ne change sans doute rien, mais à mon âge un an de plus ou de moins ça fait toute la différence. Et puis... avec tout ce qu'il m'est arrivé ces derniers mois, je crois que mon adolescence est belle et bien très très loin derrière moi.
Et là... il change d'expression. Et c'est radical. Instinctivement, je me braque. Je me tends. Le mal aise s'installe. Je la connais cette expression... je ne la connais que trop bien... Celle qu'il a arboré la première fois qu'on s'est parlé. Celle qu'arborent tous les gens qui n'ont pas confiance en Mania. En moi, par extension. L'expression de tous ceux qui ont pris la mauvaise décision, quelle qu'elle soit.
- Comment ça... vous ne pouvez pas...
Une nouvelle fois instinctivement, je recule d'un pas. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe. C'est parce que j'ai galéré à renvoyer Mania qu'il réagit comme ça ? Putain je le savais ! L'honnêteté ça n'a vraiment rien de bon !
Et là il s'explique. Et là je comprends.
- Attendez... quoi...
Comment ça il ne l'accepte pas ? Mais qui lui demande son avis au juste ?! Je n'ai pas le temps de rajouter un mot que je sens la pression, l'étaux qui se referme. Le cliquetis de mauvais augure résonne à mes oreilles. Il m'a... enfermée ?! Je le sens pas. Mais alors pas du tout. Mania me recouvre. C'est immédiat. Instantané. Je le sens pas... surtout dans la mesure où je n'ai rien demandé. Elle l'a fait d'elle-même...
Mania, quoi qu'il t'arrive, si t'as un semblant de conscience planqué dans un coin... pitié... c'est vraiment pas du tout le moment de sortir de ta léthargie !!!
- Mais vous êtes pas bien ou quoi ?! Vous êtes persuadé, vous êtes persuadé, mais vous n'en savez foutrement rien ! Et de quoi je me mêle ! Espèce de...
Trouve un truc intelligent. Un truc intelligent Andi.
- ...espèce de pédophile !!!
Ouais... okay... intelligent on avait dit.
- C'est pour mon bien ? Vous me connaissez pas !! Vous vous prenez pour qui sérieux ! Vous savez comment ça s'appelle ce que vous faites là ? Une prise d'otage ! Sur mineur en plus ! Vous me retenez prisonnière contre ma volonté alors que j'ai rien fait de mal ! C'est interdit par la loi ça monsieur Stark ! Et vous venez me faire des beaux discours après ?!
Garde ton calme Andi... surtout garde ton calme... Car ce sentiment que tu sens enfler dans ta poitrine, à mesure que le drône te scrute des hauteurs, ça sent pas bon, tu le sais. Parce que ce sentiment... n'est pas le tien.
- Vous... vous êtes tous pareils... vous jugez, vous jugez, mais vous ne savez rien... Relâchez-moi immédiatement...
Je gronde. Plus fort que je ne l'aurais souhaité. Ça vient de plus profond de mes entrailles. Non... de nos entrailles. Si la Hell-mark se déclenche... pitié non... je ne veux pas atterrir en enfers... C'est toujours la merde pour en resortir.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
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Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Jeu 20 Avr - 18:21
La situation est tendue.
L'échange entre Andi et Tony Stark se passait plutôt bien, notamment via l'enthousiasme de la jeune fille sur la solution préconisée par l'inventeur pour lui injecter ce qu'il faut pour apaiser, gérer Mania. Mais... la situation s'est tendue ; et vite.
Parce que le maître des lieux n'accepte pas que la jeune fille soit possédée par un Klyntar.
Même si elle dit qu'elle maîtrise. Même si elle n'accepte pas la remise en question. Même si elle considère, légitimement, que Tony la piège, voire l'enlève. Il n'accepte pas ce qu'elle vit... ce qu'elle subit.
Il s'organise pour gérer cela, alors.
D'une part, plusieurs drones flottent autour d'eux – autour d'elle.
A quelques mètres. Sans attaquer. Sans même être dans la zone d'intimité d'Andi. Mais... ils sont là, quand même. Ils sont là, et ils rôdent. Et ils menacent, clairement.
Et, en parallèle...
« Je... veux bien faire, pour toi. »
En parallèle, l'hologramme de Tony Stark fixe Andi – le visage dur, mais troublé.
Surtout troublé.
Les mots de la jeune fille résonnent en lui... et font mal. Il juge ? Oui. Il décide sans son accord ? Oui. Il décide pour elle ? Oui. Il pense... non, il est sûr d'avoir raison ? Oui. … encore.
Une ombre glisse dans son regard numérique, alors que les mots d'Andi – hormis le passage surprenant et WTF sur la pédophilie, quand même, restons sérieux – s'inscrivent dans son esprit. Il... recommence. Il reprend ses mauvaises habitudes. Il décide pour autrui. Il est sûr de lui. Il... il impose ses positions aux autres, et il... fait pas forcément mal, mais... brutalement...
« Humf. »
Il souffle, et baisse les yeux. Pff. Qu'est-ce qu'il fait ? Qu'est-ce qu'il fait, encore ? Il s'était promis de ne plus déconner ainsi... et il l'avait promis à Nat', aussi. Pff. Pfff... Il n'y a aucune voie pour que Nat' le laisse tranquille, avec ça... oh non.
Les drones se rapprochent, alors que l'hologramme s'évapore – se disperse, entièrement. L'hologramme disparaît.
Andi reste seule.
Avec les drones. Au cœur d'un laboratoire de haute technologie. Mais seule. Enfin... pas longtemps.
Une porte s'ouvre, soudain. Une paroi glisse dans un froissement métallique. Une voix s'élève.
« Ecoute... je nierais avoir dit ça, si ça se confirme, mais... ouais. Tu risques, non tu vas vivre un événement historique, p'tite. Peut-être... que je me suis trompé, là. »
Une forme s'approche, alors que des nano-machines se retirent pour révéler un visage, au-dessus d'une armure massive et puissante.
Tony Stark, le vrai. En chair, en os, en style, en métal ; et en gêne, aussi.
« Je... je vais trop vite, là. Je... c'est nouveau, pour moi, mais... je me suis peut-être trompé. J'ai un a priori très négatif sur les symbiotes, et... j'ai... J'ai déjà été possédé par... un Klyntar ; et j'ai détesté. Je... tire des conclusions hâtives, alors. Mais je... ah. Je me trompe... peut-être. »
Il souffle et grimace. Clairement mal à l'aise.
« Alors... bon. Reprenons, okay ? Reprenons. »
Il claque de ses doigts métalliques, et les drones filent – aussi vite qu'ils sont venus. Lui s'avance, mais n'approche pas d'Andi ; trop tôt. Il marche vers un espace de détente, dans le labo', et s'installe alors que plusieurs écrans s'activent autour de lui.
« Bonjour... Andi. Je suis Tony. J'ai la mauvaise habitude de croire avoir toujours raison... et je pense sincèrement que le Klyntar peut et doit te faire du mal. Je... peux peut-être me tromper. Alors... okay. Essayons, okay ? Essaye de... me dire pourquoi... ça va, avec le symbiote. Je me permets de t'analyser en parallèle – rien d'invasif, mais les systèmes te fixent et te scannent, okay ? Je... suis désolé. C'est lourd, mais... ah. Je veux... ton bien. Si tu me convaincs, et si les instruments disent que tout est okay... je ne te ferais plus de sale coup. Croix d'bois, croix d'fer, si j'mens... j'vais dans l'enfer de la décroissance ! »
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Lun 24 Avr - 16:21
« Mmmmh. »
Un long souffle nasal s’échappe d’un Tony Stark affalé sur le canapé de son laboratoire, perdu au cœur de la Tour Stark.
Il a assisté, évidemment, aux événements et aux réactions de Mania. Des réactions un rien extrêmes… mais il doit bien avouer qu’il les a cherchées. Il n’a rien dit, alors. Et… il ne dit rien, encore, tandis que la jeune femme bondit sur la table, et le toise ; tous tentacules dehors.
Elle le menace. Elle le pique. Elle le provoque. Elle… l’appelle. Elle appelle une attaque. Elle appelle un test.
Et lui… ah.
« Qui suis-je… pour refuser une demande d’une demoiselle ? »
Il se redresse. Vite. Très vite. Plus vite qu’on ne le pense avec cette armure en apparence lourde. Il se redresse – et lève son bras.
Le répulseur dans sa paume brille. Il est activé – il est vraiment activé. Un mouvement, une pensée… et il tire. Et il lui tire dessus.
La tension augmente. La pression s’accentue. Le silence devient lourd, puis assourdissant. C’est dur. C’est sec. C’est…
« Ah. »
Le visage jusque-là froid et fermé se fissure – se transforme.
« C’est… pardon. C’était trop tentant. »
Il glousse. Il ricane. Il rit ! Tony Stark rit… alors qu’il menace Mania avec son répulseur ; dingue. Il doit être dingue.
Ce qui se confirme, alors qu’il baisse la main, et sourit avec amusement.
« Pardon, pardon ! C’était trop tentant. Je… ouais, pardon. C’était… ce n’était pas très sympa’. »
Il grimace. Il s’en veut un peu ; beaucoup. … notamment parce qu’il sait que Nat’, elle, lui en voudrait énormément si elle apprenait ça. Il va falloir reprendre ça, quand même.
« Pardon. Excuse-moi. »
Il souffle, et se rassoit. Les jambes bien figées dans le sol, ses fesses mécaniques bien posées sur le canapé, il se penche en avant et forme un sourire doux alors qu’il reprend calmement.
« C’est… on est très mal partis, tous les deux, et c’est… de ma faute. Je suis navré. Excuse-moi. »
Fait rare et extraordinaire ! Tony Stark reconnaît ses torts et s’en excuse. L’apocalypse approche, clairement.
« Je… le reconnais : je n’ai pas confiance dans les Klyntars. Je m’en méfie. Mais… Mais tu es venue me demander de l’aide, et j’entends bien t’aider ; vraiment. Je m’en fais pour toi, cependant. Sincèrement. Je… comment dire. J’ai déjà… j’ai été sous emprise, Andréa. J’ai été sous emprise. J’ai été… possédé ; par des monstres, mais aussi par quelque chose, en moi. L’alcool. »
Son visage s’assombrit. Sa voix se fait plus sérieuse.
« J’ai été… je suis alcoolique. Je suis dépendant. J’ai été sous l’emprise de la boisson, et je ne l’ai pas vu. Je ne l’ai pas accepté. Je me suis aveuglé, grisé par les bienfaits du démon dans la bouteille. Ouais. Je… ne sais pas si les Klyntars sont pareils ; mais ça me rappelle ça. Et ça me parle, beaucoup. C’est pour ça, en fait. C’est pour ça que… je m’inquiète. Mais… je peux me tromper. »
Il forme un sourire léger, gêné.
« Alors… je te propose un truc, okay ? Est-ce que… est-ce que tu peux enlever le symbiote ? Vous séparer, un instant ? Et me parler ? Si oui, mes engins pourront te scanner – et confirmer que celle qui me parle, c’est toi ; et librement. Si tu y arrives, si tu l’acceptes… je m’y engage. Je ne ferais plus jamais rien contre… contre vous. C’est juste que… »
Il soupire, et hausse tendrement les épaules.
« J’ai été sous emprise. J’ai juste… peur que toi aussi, p’tite. »
L’enfer est pavé de bonnes intentions. Définitivement le slogan de vie de Tony Stark !
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Mar 16 Mai - 9:23
Sur le moment j'y ai cru. Non mais vraiment... Je l'ai vu se lever, se redresser, armer son bras, sa main, enfin son truc lumineux dans la paume là... et j'y ai cru. J'allais enfin lui montrer ce dont Mania et moi sommes capables. Mais... non.
Avant même qu'il n'ouvre encore la bouche, je baisse les bras, les croise sur ma poitrine et le dévisage en haussant un sourcil. Du moins... l'endroit où devrait se trouver un sourcil. Et il se répand en excuses. Pardon c'était trop tentant. Ouhlala désolé j'abuse. J'extirpe un soupir. Soit il a tout oublié de son passage rapide en Klyntar, soit son Klyntar était bien différent du mien... ou alors allez savoir pour quelle qu'autre raison, mais...
- Petit manuel du parfait Klyntar tome un. Çà vous servira peut-être pour plus tard. Pas contre moi, de préférence. Dis-je en levant l'index comme une maîtresse d'école.
- Si vous n'y mettez pas l'intention, vous ne bernerez jamais un Klyntar. Du moins aucun qui ne possède une essence similaire à celle de Venom, puisque Mania en est issue. Je suppose que c'est plus facile si je prends Spidey en exemple... son super sens d'araignée là vous voyez...
Et sur ces mots, j'agite la main près de mon oreille telle la cloche sonnant le déjeuner au lycée.
- ...bah ça fonctionne de la même manière. Vous ne pouvez bluffer ni Spidey ni un Klyntar. Nos sens perçoivent les menaces, les menaces réelles. S'il n'y a pas de véritable hostilité, tout ce que vous gagnerez à bluffer c'est de vous faire digérer tout crû, armure dorée comprise.
Pour conclure je hausse légèrement les épaules d'un air désabusé. Celle-là il me la revaudra, car nul doute que ça lui sera utile un jour ou l'autre. Je ne formule aucun mot mais je n'en pense pas moins et mon visage s'agite de haut en bas à chacun de ses mots. Ah bah c'est sûr que dire qu'on est mal parti dès le départ est un doux euphémisme. Tout comme oui, c'est sa faute. Non mais...
- L'alcool... C'est mille fois pire qu'une armée de Klyntars.
Ouais bon peut-être pas quand même... Ceci étant, les problèmes d'alcool c'est... compliqué. J'ai connu quelques alcooliques, c'est vraiment la plaie du siècle, et H24. Les Klyntars, eux, se la bouclent de temps en temps. Même si, concernant Carnage, rien n'est plus faux. Mais lui c'est une pipelette qui ne peut jamais s'empêcher de la ramener. Mauvais exemple, donc.
- Oui, vous vous trompez.
J'assène, et c'est implacable, bien que ma voix ne soit pas sèche et formule ces quelques mots d'un air paisible, comme imposant une évidence. Il faut qu'il arrête de transposer ses problèmes et ses expériences sur moi. Je ne suis pas Tony Stark. Çà se voit quand même... non ?
Je le toise d'un air perplexe. Il m'a déjà fait le coup. Me tendre la main genre allez Andi, cool et relax on se la joue bonnes bases, pour m'enfermer deux secondes après. Faut pas s'étonner que je prenne le temps de la réflexion.
Finalement j'extirpe un nouveau soupir, prête à batailler contre Mania pour qu'elle me laisse apparaître comme cela rassurera mon hôte, mais, à ma plus grande surprise, elle me laisse faire sans s'interposer. Ouais ok... plus rien. Plus aucune perception, plus aucun ressenti, quedal. J'ai du rêver. Mais... la voix dans ma tête... ça me semblait tellement réel... A trop vouloir quelque chose on finit par se l'inventer. C'est sans doute ce qu'il s'est passé aujourd'hui.
- Monsieur est servi. Dis-je presque triomphalement alors que Mania s'est totalement retirée et qu'il ne reste plus que... bah moi en fait.
- Je vous préviens quand même que vos scans ne risquent pas de vous rassurer outre mesure. Ce n'est pas parce que vous ne la voyez plus qu'elle n'est plus là, au contraire. Elle habite chaque parcelle de mon corps.
Çà ne prêche pas beaucoup pour ma paroisse ça. Mais bon, au moins je suis honnête. Si j'en juge la manière dont ça se passe pour Eugène ou Eddie, ils peuvent parler avec Venom et Venom peut sans mal s'exprimer même lorsqu'ils n'en sont pas recouverts de la tête aux pieds. Sauf que Mania bah... pas de conscience, on l'a dit. Donc qu'elle soit dehors ou dedans, c'est égal.
- Faut vraiment que vous compreniez quelque chose monsieur Stark. Dis-je dans un premier temps en me rasseyant sur la large table de métal, croisant les jambes et fourrant ma main dans mon menton.
- Les Klyntars ne sont pas du genre comédiens. Si Mania était aux commandes, je peux vous assurer que vous n'auriez pas le moindre doute, ne serait-ce que parce que la voix serait bien différente déjà. Ensuite parce que son comportement ne vous laisserait penser à aucun instant qu'il s'agit d'un humain qui se tient en face de vous. Les Klyntars ont des côté très primaires. Ils ne savent ni bluffer ni mentir, et encore moins jouer la comédie. Ils sont 100% naturels.
Raison pour laquelle je les préfère pour l'instant largement aux humains, mais on va taire cette dernière réflexion.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
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Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Mar 16 Mai - 15:25
« Oh. »
Une expression de surprise glisse sur le visage de Tony Stark, avant de se muer en rictus de compréhension. De compréhension satisfaite.
Il est content, oui. Il est content… parce qu’il comprend. Il comprend mieux ce que dit Andi.
Il comprend plus comment fonctionnent les symbiotes avec son explication – et parce qu’il écoute, surtout. Il l’écoute. Il fait fi de ses préjugés. Il repousse ses a priori. Il l’écoute, vraiment.
Il fait cet effort, et il peut mieux saisir le fonctionnement des Klyntars.
« Je… vois. J’avais eu accès à quelques données des Fantastiques, sur Spider-Man et son fameux sixième sens ; ou sens d’araignée, qu’importe. Je vois ce que tu veux dire. C’est… surprenant. Surprenant, oui, que les Klyntars permettent de bloquer toute menace, tout aléa autour d’eux – mais ça peut être pratique. Enfin, sauf si on est contre eux, hé. »
Il hausse les épaules. Légèrement moins opposé aux Klyntars. Enfin, non. Légèrement moins opposé à l’idée que la jeune Andi en ait un ; légèrement un peu.
« Merci. Vraiment. »
Il sourit, sincèrement, puis se tait et acquiesce lentement quand elle rebondit sur son explication – son aveu. Sur l’alcool.
Il forme un autre sourire, plus triste, puis glousse quelque peu quand Andi lui dit clairement qu’il se trompe. Il s’empêche de répliquer, par respect. Non pas qu’il soit en désaccord, mais parce que rares sont ceux et celles qui osent lui dire ça, comme ça. Ce n’est pas désagréable.
Il reste silencieux, ensuite. Il la fixe, sans bouger. Mais en agissant, quand même.
Son armure répond à ses pensées silencieuses et, même sans casque, les analyses se lancent. Les éléments holographiques, les données et écrans sont désormais visibles – et c’est fait exprès.
Pour qu’elle voit. Pour qu’elle suive. Pour qu’il ne cache rien. Pour qu’il ne fasse plus rien ; dans son dos.
Cela dure quelques instants, quand même. Quelques instants où l’armure, en lien avec tous les instruments du laboratoire et de la Tour Stark, l’analysent ; la suivent ; l’enregistrent ; l’étudient. Comme une bête de laboratoire ? Un peu. Même s’il y a bien la Belle et la Bête, ici.
Cela dure quelques instants, oui… et cela finit. Enfin.
Les écrans, hologrammes et données disparaissent. Son visage redevient normal. Anormalement beau et charmant, oui ; mais normal, pour Tony. Il reste silencieux. Il réfléchit.
Il réfléchit à quoi dire, quoi faire ; comment le dire, comment le faire. Il réfléchit. A ce qu’il veut. A ce qu’il faut. A ce qu’il doit.
A ce qu’il doit, à cette jeune fille – qu’il a salement embêtée, là, et qui en un sens incarne… l’avenir. L’avenir qu’il aime tant. L’avenir à qui il a tant sacrifié. L’avenir… qui lui parle moins ; mais qui est à elle, aussi.
Humf.
« Je… te remercie. »
Il relève le regard jusque-là perdu, et fixe son attention sur Andi – et il sourit. Vraiment. Vraiment, vraiment.
« Je te remercie, oui. Je te remercie pour ta patience, ta compréhension… et ton accord, là. Je… oui. J’ai eu… des données. Il est sûr, oui, que ton Klyntar est toujours avec toi – mais mes analyses me confirment qu’il peut te laisser autonome ; et que tu l’es, en fait. Tu l’es. Je… ah. J’avais peur pour toi, mais… ah. J’avais… tort. »
Il grimace, et se gratte l’arrière du crâne. Dieu qu’il déteste ça. Dieu qu’il n’a pas le choix de le dire.
« Alors euh… je ne sais pas quoi dire. Je… je suis navré, et… ah. Tu risques de… ne plus vouloir, mais… Je te propose toujours mon aide ; et le dispositif dont je te parlais. Si… tu veux toujours… mon aide… »
Car oui : avant d’être menacée, prise à parti et obligée de se livrer, Andi est venue chercher de l’aide ici… !
Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Sam 20 Mai - 13:12
Je croise les bras sur ma poitrine et acquiesce en opinant vivement du chef. Oui, oui. La fonction alarme des Klyntars est on ne peut plus pratique et je ne compte déjà plus le nombre de fois où elle m'a sauvée la mise.
- Hum...
Je réfléchis à ses derniers mots quelques secondes, fixant distraitement le plafond comme si j'y cherchais la réponse.
- Et bien... Je sais que le sens des Klyntars fonctionne entre eux et avec différents styles de menaces... Venom m'a aussi dit que le sens d'araignée de Spidey ne fonctionnait pas avec nous, ce qui n'a pas été sans lui poser pas mal de souci par le passé. Mais il ne m'a jamais attaquée donc je ne sais pas si l'inverse est également vraie...
Ça mériterait d'être testé, juste pour voir. Mais bon, pour que ça marche autant faudrait-il qu'il ait vraiment envie de s'en prendre à moi et, bizarrement, ça ne me tente pas plus que ça à cette minute. Je l'aime bien Spidey. C'est un bon gars.
Mes yeux se reposent sur monsieur Stark alors qu'il me remercie. Je papillonne brièvement des paupières, comme en proie au doute. Euh... merci pour quoi ? Ah oui ! Sans doute parce que Mania est repartie piquer un petit roupillon. Ce qui, pour une fois je l'admets, me convient vu les rebondissements du jour.
La machine se met en marche et avec elle une analyse visiblement poussée de ma petite personne. Je devrais sans doute me sentir flattée, mais ça n'est pas du tout le cas. J'ai surtout l'impression d'être une bête de foire à cet instant et ça ne me plaît pas plus que ça. Mais bon... je suis du genre seconde chance. J'aime bien qu'on m'en donne une quand je fais une erreur. Alors Stark mérite bien la sienne...
- Vous arrivez vraiment à comprendre tout ça... Dis-je d'une voix presque hébétée en fixant la multitude d'informations qui s'affichent et défilent comme des mitraillettes sous le regard concentré du milliardaire.
J'ai l'étrange sentiment qu'il n'a jamais casé autant de "merci" en une seule journée de toute sa vie, cet homme-là. Mais peut-être que je me trompe... Il est vraiment spécial, quand même. Alors ma main s'agite en mode "C'est ok ça va".
- Je vous l'avais dit.
Je lui réponds en haussant les épaules. S'il m'avait écouté dès le début, on aurait gagné du temps. M'enfin... ce gars là a beaucoup de mal à faire confiance semble t'il et je suis assez mal placée pour l'en blâmer. Ma réflexion s'arrêtera donc là.
- C'est gentil de vous inquiéter pour moi. Mais avec tout ce que j'ai vécu ces derniers mois, croyez moi sur parole, mon adolescence et ma pseudo innocence se sont envolées depuis belle lurette.
Je dis tout cela d'un air plus détaché que le sentiment qui pointe discrètement au fond de mon coeur. car ouais... je ne suis plus capable d'épeler le mot sinécure aujourd'hui. C'est comme ça.
Toujours est-il que tout son attirail ne semble pas capable de détecter le mystique et c'est un grand soulagement pour moi. Manquerait plus qu'il se soit aperçu de ma connexion bien involontaire avec les Enfers, et j'aurais sans doute été dans une situation encore plus compliquée qu'avant.
- Arrêtez de dire merci et de vous ex-cu-ser. Dis-je en articulant démesurément ce dernier mot.
Je lui adresse un franc sourire.
- Vous allez vous casser la tête pour me permettre de vivre plus facilement. Ça serait bien ingrat de ma part de refuser et surtout bien stupide. Alors c'est à moi de vous remercier.
Sur ces mots, je saute sur le sol et Mania me recouvre en un clin d'oeil. Je lui tends une page de bloc-notes que je viens de déchirer d'un carnet posé là, après avoir griffonné rapidement dessus.
- Mon numéro. Dis-je sans avoir la moindre idée de l'échange paradoxal et inter dimensionnel qu'il y avait déjà eu entre mon chat et Stark.
- Je vais y aller, j'ai un examen la semaine prochaine et faut que je révise. Vous pouvez attacher vos lions pour que je puisse sortir sans me faire atomiser ?
C'est de bonne guerre, comme dirait Eugène. Mais je ponctue cependant ces quelques mots d'un regard amusé qui ne semble en rien lui en vouloir.
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Re: Comme un cheveux sur la soupe [Tony Stark] Lun 22 Mai - 15:32
« Ah ! »
Un gloussement amusé s’échappe de la gorge de Tony Stark, alors qu’il encaisse les réponses, répliques et retours d’Andrea Benton… avec une réaction sincère, mais qui surprend après leurs échanges antérieurs. Il sourit.
Il sourit de bon cœur.
« Mais… bigre, comme disait une génération qui n’est même pas celle de mes parents ! Sapristi, même ! Quand est-ce que la jeunesse est devenue aussi sage, mmh ? »
Il ricane, puis hausse les épaules.
« Ou alors, c’est la confirmation de ce que l’on m’a toujours dit… que j’apprends toujours, mais bien trop souvent trop tard. Ha-ha ! »
Il acquiesce, puis enchaîne.
« Parfait, alors. Je… te libère, très chère ! Je ne saurais m’opposer à la terrible mais nécessaire activité de révision. Je suis passé par là… et je suis bien content d’en être libéré ! Et délivré… ? Ah, c’est sûrement dépassé même pour ta génération ! Je m’enfonce dans les références has-been ! Au secours ! Sus au dépassé ! Va, fuis, fuis ! »
L’inventeur glousse, puis claque des doigts. D’un coup, le mur qui s’est refermé précédemment et a formé un vase clos pour le laboratoire se rouvre. Un chemin parfait se dessine, jusqu’à la sortie… enfin !
« Je… suis ravi de ta confiance. Je saurais m’en montrer digne, ô damoiselle ! »
Tony effectue une révérence théâtrale, autant pour s’emparer du numéro tendu par Andi que pour lui indiquer la sortie. Il la salue encore, puis se détourne d’elle.
Mania peut ainsi partir, d’elle-même ; sans souci, sans blocage. Sans être suivie, non plus.
Tony Stark confirme ainsi qu’il est bien des choses, souvent peu glorieuses… mais il demeure un homme de parole. Il est rassuré sur le Klyntar, et se lance ainsi dans les travaux.
Il active ainsi plusieurs éléments de son laboratoire, et récupère les données du symbiote pour se lancer sur le dispositif afin de lui transmettre l’élément phénléthylamine, quand Andi en a besoin. Il sourit, en se lançant ainsi. Il sourit, face au défi scientifique qu’il s’offre après un combat difficile à Philadelphie, et une entrevue difficile avec Andi.
Il sourit… car il adore ça, oh oui !
*** ** * ** ***
Quatre jours plus tard ; soit avant le délai convenu. Et avant le fameux examen.
Andrea Benton a la surprise de découvrir, déposé devant sa fenêtre, un colis. Un colis mécanique, qui ne s’ouvre qu’avec son ADN. Quelque chose se trouve dedans.
Un étonnant cadeau… et un message, qui s’écrit de lui-même à l’intérieur du paquet, avant de s’évaporer.
Code:
Hey, salut ! C’est Tonton Tony… j’aurais bien dit TonTony, mais ça aurait été encore plus gênant que notre échange de l’autre fois, n’est-ce pas ? Bref, salut ! J’ai retrouvé ton adresse car BigBrotherIsWatchingYou, évidemment. Pardon pour le manque de discrétion, mais je me suis dit que ça pouvait aider. Voici le prototype de la pompe : un gant. Tu peux adapter les doses, le débit, le format. Je suis en train de miniaturiser la suite, mais autant tester ça et voir ce que ça donne, ok ? J’inclue également ma ligne directe, ça peut aider. N’hésite pas si quelque chose gêne ou non. J’espère que ça va te plaire. Et bon courage pour l’examen, tu vas tout déchirer ! (mais ne déchire pas l’examinateur, hé) A+ !
Et, si cela ne fait pas peur à Mania, ce n’est que le début de l’aide qu’il peut lui apporter… si elle tient le coup !