Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Situation : Super Espionne, Super Héroïne, Super compagne de Tony Stark
Localisation : Mobile (ou éventuellement New-York)
Inventaire : - Deux bâtons courts
- Trois pistolets automatiques
- War Widow (au poignet ou portée)
- Deux bracelets utilitaires
Voir le monde ¤ Moon Knight Mar 12 Déc - 20:48
Lorsque Natasha repense à la période où elle gérait les Avengers, un sourire trône invariablement sur son visage, à l'image de celui qui est accroché à ses lèvres à cette minute. Et pourtant, elle n'endosserait à nouveau ce rôle pour rien au monde. Trop de pression, trop de lumière.
On ne peut décemment pas dire que c'était une période facile. Les Avengers sont, par nature, un groupe qui a les problèmes vissés à l'arrière train en permanence. L'organisation a été créée dans ce but : résoudre les crises. Et, généralement, les crises sont toujours de taille. Les membres qui ont composé les différentes team d'Avengers ont toujours été aussi éclectiques qu'improbables parfois... par voie de faits.
Quoi qu'en pensent certains, Marc est un bon gars. Avec le passif de mercenaire aguerri qui est le sien, il est capable d'obéir aux ordres tout en faisant preuve d'initiatives. Pas toujours bienvenues, mais est-ce là le lot quotidien de n'importe quelle personne qui se met en danger pour les autres... Ce que peu est à même de comprendre par ailleurs.
Quand on est face à une situation de crise, on agit par instinct, sur le vif, on a fort peu de temps, voire aucun d'ailleurs, pour peser le pour et le contre. Ce sont bien souvent des décisions qui sont prises dans l'urgence. Et l'urgence amène parfois des erreurs dans son sillage. Marc en a fait, et de belles. Mais Natasha également, et ne parlons pas de Tony qui est le maître étalon incontesté des mauvaises décisions.
Quoi qu'il en en soit, les années, les combats, les crises, ont tissé une profonde amitié entre les deux. L'espionne et le mercenaire, deux combattants émérites qui n'ont bien souvent que leurs poings, leur cervelle et leurs gadgets à disposition pour résoudre d'épineux problème, quand d'autres sont gonflés de magie ou de pouvoirs dépassant l'imagination, sans qu'ils ne soient pour autant d'essence mystique.
C'est ainsi que Black Widow attend Marc Spector, en bas du luxueux immeuble de Greenwich Village où il demeure. Repensant au passé, aux bons moments comme aux plus douloureux. C'est qu'ils en ont vécu... des aventures ensemble. Ainsi, Marc est passé de mercenaire provoquant la méfiance à compagnon d'armes, puis ami. Aujourd'hui, l'espionne russe le considère comme faisant partie intégrante de sa famille, un peu comme un frère. Au même regard que Steve, Barton ou encore le petit Spidey -pas si petit que ça- et son identité secrète.
Vêtue en civil, une fois n'est pas coutume, la jeune femme à l'ample chevelure rousse attend Marc adossée contre une voiture de luxe, en jean et, bien entendu... en baskets.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Voir le monde ¤ Moon Knight Mar 26 Déc - 21:21
« Tu dois te sortir de là… ne pas abandonner. Tu dois… vivre ! »
***
Il est tôt. Il est pourtant habitué à se réveiller à des heures pas possibles. Mais là, il aurait bien dormi une heure de plus… Marc Spector s’est réveillé en sursaut, haletant comme s’il venait de survivre à un étranglement… La sueur froide perle sur son front et une de ses mains vient frôler son cou. Il est évident qu’il ne trouve rien, ni blessure ni coupure qui l’enverrait à six pieds sous terre. Il n’y a pas non plus de mare de sang dans les draps ou un ennemi à proximité. Tout va bien dans cette chambre un peu trop grande pour une seule personne. Alors, quoi ? C’était juste un cauchemar… C’était juste un mauvais rêve… N’est-ce pas ?
Son cœur se calme à peine alors qu’il se recouche, sa tête venant se poser sur le coussin lâchée comme un sac trop lourd à porter. Si le monde pouvait le laisser tranquille… Plutôt, si le monde psychique pouvait lui foutre la paix… Non… S’il pouvait de lui-même se laisser des heures de sommeil tranquille, ce serait vraiment sympathique. Pour une fois que personne ne peut rejeter la faute sur quelqu’un d’autre que simplement lui, avec son imagination et sa créativité ou encore sa trop grande sensibilité à des effets paranormaux… Les yeux de Marc sillonnent la pièce plongée dans la pénombre… Toujours rien.
Lâchant un soupir las, tenter de refermer les yeux ne fonctionnant pas, l’ancien mercenaire décide de se lever. Un coup d'œil vers une horloge et il soupire une nouvelle fois en constatant qu’il se lève à peine plus tôt que les poules… Cela tombe bien. Entre la God Squad et le crime à New York, il n’a guère le temps de s’occuper d’autres choses. Comme aller chez le coiffeur. Plus il se regarde, plus il se dit qu’il commence à ressembler à Jimmy. Il pourrait aussi aller voir des personnes qu’il a côtoyé et qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Remarque, qui a envie de voir le Moon Knight, hein ?
Le bip de son téléphone portable le fait presque pas sursauter. « Qui peut m’envoyer un message aussi matinal ? »
Natasha ? Black Widow elle-même ? « “Tes petites baskets… sont attendues en bas ?” »
Oh… La dernière fois que Marc a vu… enfin a aperçu très rapidement Nat’, c’est lorsqu’il a apporté les restes de l’armure Stark à son propriétaire légitime, contre perte et fracas et à moitié en sang. À peu près … comme d’habitude. Son costume blanc est en général toujours aussi rouge… Et Black Widow fait partie des personnes qui l’ont rarement vue tout en blanc immaculé justement.
Marc est partagé entre la surprise et le doute, se mélangeant les pinceaux sur ce qu’il doit penser alors qu’il se dépêche d’enfiler des vêtements de civils et les fameuses baskets. Pas n’importe lesquels, parce que c’est celles qu’il met pour courir, s’user les pieds pendant qu’il s’entraîne dur pour garder la forme physique. Mais entre-temps, trouve-t-il une réponse logique face à ce bel hasard ? Non. Il a abandonné parce qu’il ne peut pas faire attendre Natasha Romanoff. Qui oserait faire ça ?
Au bout de quelques minutes, Marc Spector est en bas. Habillé simplement avec des baskets au pied, prêt à … À quoi ? Au départ, il observe Natasha d’un air très sérieux, comme s’il cherchait à déceler un début de réponse dans le comportement de l’espionne. Puis, son regard regarde à droite… à gauche. Rien. Ils sont seuls. C’est une légère surprise qui vient peigner son regard et rapidement avec lui un sourire. « Salut Nat’ ! »
Pour quelqu’un qui est tombé du lit plus tôt, Marc tient une belle forme et une soudaine énergie … ! « Ça fait plaisir de te revoir au calme et sans … que je sois dans la merde. »
Son sourire a légèrement muée en grimace d’excuse avant de reprendre : « Tout va bien ? Tu es venue m’emmener quelque part pour courir ou tu veux discuter affaire, cheffe ? »
“Cheffe”. Elle va le faire courir probablement trois heures de plus que prévu, après ça.
Situation : Super Espionne, Super Héroïne, Super compagne de Tony Stark
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- War Widow (au poignet ou portée)
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Re: Voir le monde ¤ Moon Knight Mar 30 Avr - 1:42
Comme d'habitude, Marc tergiverse. Il regarde à droite, puis à gauche, vérifiant lui seul sait quoi -s'il le sait vraiment-. L'espionne attend patiemment qu'il aie terminé son manège pour le saluer à sa suite.
- Salut mon poussin. Lâche t-elle dans un franc sourire.
La voix de fangirl qui se dégage très étonnamment de sa gorge -que le premier qui a déjà entendu Black Widow jouer les ados à un concert de boysband lève la main, qu'elle le dégomme instant T- contraste assez violemment avec son look qui, s'il est indéniablement beaucoup plus "civilisé" que d'habitude, lui donne plus l'apparence d'une chef de gang avec son blouson de cuir et son jean délavé, adossée contre une voiture qui doit coûter quatre bras (et demi).
D'un index expert, elle fait glisser ses opaques lunettes de soleil au bout de son nez, alors que son regard d'un vert brillant sous le soleil matinal, passe par-dessus les verres fumés et se pose sur les extrémités pédestres du mercenaire. Est-elle vraiment en train de vérifier qu'il a bien mis des baskets.
Oui.
- La journée ne fait que commencer tu sais. Lui répond elle d'un air goguenard, alors qu'il fait remarquer qu'il est heureux qu'ils puissent se retrouver dans un autre cas de figure que les emmerdes qui pleuvent généralement en légions serrées.
- Très bien. Tu me raconteras comment tu vas sur la route. Et aucune des deux. Puis, saisissant le lobe de son oreille qu'elle tire sans le moindre ménagement, l'entraînant vers la portière ouverte de la berline noire. Arrête de m'appeler comme ça ou je t'arrache l'oreille et adieux les piercing qui font chavirer le coeur des filles.
Alors qu'il n'a aucun piercing, mais tout le monde s'en fout, cela va sans dire.
Une fois que Marc a pris place sur le siège passager, et Nat au volant, bien entendu, celle-ci démarra en trombe avant de pousser un juron et de lever brusquement le pied. C'est vrai qu'elle conduisait une berline et ils étaient toujours en ville. Ca n'avait d'ailleurs pas été une mince affaire de trouver une voiture qui ne soit ni une limousine de soixante quinze mètres, ni une voiture de sport monstrueusement tape à l'oeil dans le garage de Tony, qui comptait pourtant un nombre parfaitement improbable de bagnoles dans tous les styles.
Mais aujourd'hui elle voulait quelque chose de discret. Par habitude déjà, mais aussi par rapport à Marc, qui avait soigneusement rappelé pour toute entrée en matière, sa faculté hors norme à attirer les emmerdes comme le miel attire les abeilles. Ce n'est pas une voiture qui changerait la donne, mais bon. Au moins ils passaient juste pour deux gros bourgeois en sortie du dimanche. Sans le dimanche.
- T'as une sale tête. Fit-elle remarquer sans pour autant lui adresser le moindre coup d'oeil.
- Tu dors toujours aussi mal ?
Question rhétorique, la réponse étant invariablement "oui" depuis des années. Mais... sait-on jamais.
Bifurquant dans une rue, puis une autre, évitant les bouchons, peu nombreux cependant à cette heure matinale, Natasha eut tôt fait de les entraîner hors de la ville et, après quelques minutes sur l'autoroute, elle prit une sortie qui les conduisit sur des petites routes. Cela faisait déjà une bonne heure.
- T'as ta ceinture ?
Question rhétorique, encore une fois, dans la mesure où, cette fois, Natasha lui jeta un bref coup d'oeil pour s'assurer que c'était le cas, et si tôt la vérification faite, son pied s'écrasa sur la pédale d'accélérateur, sans doute au même titre que les cervicales de Marc contre l'appui tête. Ce sont les mamies qui roulent en dessous de cent cinquante kilomètres heures. Et Steve.
La virée dura bien trois heures avant de parvenir à destination. Le voyage fut souvent rythmé d'échanges entre eux, de contemplations silencieuses du paysage pour Marc, qui ne savait toujours pas où ils allaient, mais globalement les discussions restaient assez légères, comme passe partout. Comme si chacun d'eux préférait garder les sujets plus privés, plus sensibles, plus personnels, plus sérieux, pour plus tard. Pour le moment qu'ils passeraient en dehors de cette voiture.
Ce n'est qu'une fois qu'ils furent au coeur d'un paysage arboré et d'un vert pétillant de fraîcheur, que Nat arrêta la voiture.
- Allez, on va user un peu plus ces si jolies baskets. Lâcha Nat en s'extirpant du véhicule.
Un bref cliquetis résonna quand elle ouvrit le coffre, plaquant dans les bras de Marc un énorme sac à dos -qui pèse une blinde, mais qu'est-ce qu'elle a foutu là-dedans- et en récupérant un second sac qu'elle cala sur ses épaules.
Bien sûr, elle n'avait pas manqué de planquer la bagnole dans la luxuriante végétation -déformation professionnelle oblige-, tout en activant le système d'invisibilité. Parce que nous parlons d'une voiture appartenant à monsieur Stark. Et que monsieur Stark pense toujours à tout. Parce que c'est monsieur Stark. Vous avez saisi l'idée.
Trouver une forêt qui ne pullule pas de touristes et de guignols en habits du dimanche qui se pensent randonneurs chevronnés, le tout à une proximité relative de New-York, était pour ainsi dire mission impossible. Autant amener Marc à Central Park tant qu'à faire. Or, ce n'était pas l'ambition de Nat. Bien sûr il y avait le moment de complicité avec le frère. Mais pas uniquement. Elle voulait aussi qu'il s'aère loin de New-York, loin des problèmes et du tumulte. D'autant plus depuis qu'elle avait appris que, tout comme Jimmy, il entretenait une relation de collocation divine dont elle ne savait toujours pas si elle était consentie ou pas.
- Parfois... Commence t-elle alors qu'elle l'entraîne dans la forêt, toujours plus profond -va t'elle l'égorger et planquer son corps dans un buisson ou le balancer du haut d'une falaise... le suspens est insoutenable- ...j'ai l'impression de passer à côté de tout.
Les révélations franches, sonnantes et trébuchantes de Nat, qui ne sont guère légion mais apparaissent toujours à des moments parfaitement inattendus et avec un cercle plus que resserré de personnes.
- Quand je me suis libérée de l'étaux de la Red Room, j'ai commencé à frôler du doigt tout ce dont on m'avait privée pendant tant d'années. Mais c'était très abstrait au début. Difficile de présumer ou de réaliser pleinement ce que tu as manqué, quand tu ignores précisément de quoi il s'agit.
Elle enjambe une souche d'arbre qui semble se fossiliser sur place depuis des éons, et poursuit à travers la forêt tout en continuant de s'adresser à Marc qui la suit, ne pouvant se tenir côte à côte vu la densité végétale environnante.
- Puis j'ai bossé pour Fury. Finalement c'était presque troquer une prison contre une autre, un peu plus sympa mais tout aussi envahissante. Je ne dis pas que c'était comparable, évidemment pas. Et puis il faut sauver le monde, encore et encore.
On ne percevait pas de lassitude dans sa voix, juste un constat. Une réalité. La leur. Qu'ils l'aient choisi ou non, que ça soit venu de plein gré avec le temps, peu importait. C'était leur vie.
- Tony m'apporte un lot parfaitement considérable d'emmerdes. Lâche t'elle dans un sourire attendri, qui contraste assez violemment avec les propos qu'elle tient. Mais avec lui je me sens autre chose qu'un agent, autre chose qu'une arme, autre qu'un... outil dont on a besoin. Il me rappelle que je suis un être vivant et que, moi aussi, j'ai le droit de vivre ma vie. De temps en temps du moins. Et toi aussi Marc.
Elle se retourne franchement vers lui, alors que se dessine dans son dos, comme sorti de la forêt par une magie féérique, un grand lac à l'eau limpide. Sa surface est calme, aucune brise ne venant la perturber.
- Alors aujourd'hui je passe la journée en famille et je vais faire un truc que je n'ai jamais fait de ma vie. Ca se trouve toi non plus.
Elle plaque ses paumes sur les épaules de son compagnon et lui fait faire un demi tour comme s'il était une ballerine. Mais en baskets, la ballerine. Dégrafant les bandoulières du sac qu'il porte sur les épaules, elle le dépose précautionneusement par terre, avant d'en faire de même avec le sien. Elle extirpe un grand morceau de tissu qu'elle déploie sur l'herbe. Il est de taille conséquente, suffisante pour les accueillir tous les deux et il restera encore largement assez de place.
Puis elle sort tout un tas de bières du sac que portait Marc -ceci expliquant son poids-, des poches de chips, des boites de plastique dont Nat ôte les couvercles les uns après les autres dévoilant des salades de pates, de pommes de terre, des légumes grillés, un gros morceau de fromage emballé dans du papier, du pain. La majorité des plats préparés sont végétariens, mais il y a tout de même un énorme saucisson qui trône au centre du tissu -faut quand même pas déconner hein-.
- On va pique-niquer ! Lance t'elle presque triomphalement en balayant le sol d'un ample geste de bras.
Maintenant, là où il conviendrait et serait des plus judicieux que Marc s'inquiète reste... est-ce que les plats ont été préparés par Nat ou par un traiteur. Car dans le premier cas... ça risque de piquer un tantinet niveau digestion.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
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Re: Voir le monde ¤ Moon Knight Lun 10 Juin - 20:59
“Mon poussin” ? Il est déjà arrivé plusieurs fois où Natasha choisit des pseudo mignons pour ses compagnons. Mais Marc n’a jamais su comment réagir, hormis en levant un sourcil. Il a dû faire quelque chose… C’est forcément ça. Sinon elle ne serait pas venu le chercher quasiment au lever du lit.
Les basket sont prêtes, mais l’explication sur pourquoi et où vont-ils se rendre ne sont pas encore venues. Marc préfère ne pas poser trop de questions… Il sait comment fonctionne Nat. Les réponses viennent à qui sait attendre. La journée ne fait en effet que commencer, alors les ennuis peuvent arriver à tout moment et bien souvent là où on les attend le moins. Donc… Elle le convie peut-être pour une mission, une excursion en civil pour espionner quelqu’un qui sait ?
Marc se permet de sourire doucement alors que Nat lui fait comprendre qu’il n’y a pas de “cheffe” ici. Gare aux représailles ! Au vue des talents de l’espionne, il vaut mieux prendre ses mots au pied de la lettre. Spector jette des coups d'œil sur “l’équipement” si on peut l’appeler ainsi. La voiture est classique, plutôt discrète. Tout cela l’encourage à penser qu’ils vont parler d’un sujet et se rendre sur un lieu qui demande à avoir ce genre de discrétion là. Le justicier nocturne sait attendre, comme l’agent sachant plutôt bien se débrouiller pour des missions discrètes… Le seul ennui est que tout finit par virer à la violence, mais c’est un détail que Natasha connaît très bien.
T’as une sale tête, qu’elle finit par lui dire. « Hein ? » Marc ne cache pas sa surprise. « Je dors approximativement bien, ces derniers temps. Enfin ce matin c’était … »
Tu dors mal quoi… Ouais. Entre les rêves prémonitoires de l’oiseau de malheur en pleine crise de la redécouverte de ses capacités d’immortel réincarnés et ses propres cauchemars qu’il a depuis tout petit, Marc Spector ne dort pas vraiment bien. Mais son sourire laisse entrevoir à son amie qu’il trouve du mieux, que sa vie n’est pas si pire… Elle ne le croira jamais… « Ma ceinture ? »
Trop tard. L’accélération lui fait regretter sa question. Lorsque Natasha conduit, ça finit toujours de cette manière. C’est une chose qu’ils ont en commun : la vitesse. Marc entend déjà Steve les gronder d’aller aussi vite de plus sur une si petite route. Nat l’emmène à l’écart, dans un coin idéal de verdure et avec suffisamment d’arbre pour donner l’impression d’être au milieu d’un bois.
Pourquoi viennent-ils ici … ? L’échange en voiture n’a pas poursuivi, hormis des échanges de regards. Et enfin, ils sortent du véhicule pour “salir” les baskets. Marc a bien envie de préciser qu’elles ont connu pire, mais il s’abstient au moment où on lui jette un gros sac. Sans poser de questions, il le porte sur son dos. Pour être aussi lourd, ce doit être du matériel ou des armes… ?
Ils sont assez éloignés de la ville, au milieu d’un bois, avec un sac sacrément blindé… Qu’est-ce qu’elle compte faire ? Marc continue de suivre à bon rythme, n’étant pas gêné par le poids du sac à dos. Elle l’emmène loin et commence la discussion, comme si de rien n’était. Parfois, j’ai l’impression de passer à côté de tout. « … »
Une seconde chose qu’ils ont en commun c’est la terrible solitude que leur impose leur métier respectif… enfin disons qu’ils gardent des relations avec autrui dans la case “compliquée” pour leur éviter le danger. Combien de personnes qui ont connu Spector ont perdu la vie … ? Il n’ose même pas imaginer le nombre dans la vie de Natasha…
La Red Room. Elle lui en a rarement parlé avec autant de franchise. Marc garde alors le silence et laisse son amie s’exprimer. C’est drôle… Il est seul et il préfère le rester pour le bien d’autrui. Moon Knight a déjà été vu en compagnon de personnes tout à fait capable de se défendre. Mais à côté ? Il épargnait souvent d’imposer sa présence… Pourtant, il aurait bien voulu partager plus de choses avec Nat et les autres. Des gens ont privé Natasha de la même chose.
Marc fronce les sourcils d’inquiétude. Elle lâche tout son vécu et les prisons successives que la vie lui a imposées. Est-ce que sauver le monde continuellement justifie qu’elle n’est pas pu vivre sa propre vie à côté ? Non… Mais Marc est mal placé pour en parler. Après tout… Il a fait exactement pareil. Il a servi de Poing pour Khonshu. Au nom de quoi ? La justice ? La Vengeance ?
Vivre avec Tony Stark ne semble pas tellement arranger les choses du côté des ennuis, mais … Elle a une personne plus proche. Une personne sur qui elle peut poser sa tête pour être juste Natasha et non la super-espionne.
Et toi aussi Marc Ce dernier relève un regard surpris. Et lui aussi ? Veut-elle dire qu’elle le pense méritant d’avoir la même chance qu’elle ? Il en doute. Marc est marié avec Marlène et cela n’a pas apporté de bien à la jeune femme. Il est en relation avec Neena Thurman, qui a la chance d’être une mutante touchée … eh bien par la chance et à qui les emmerdes peuvent difficilement la toucher directement. Marc vit si bien et si proche du danger qu’il se voit tous les jours marcher sur un fil extrêmement tendu prêt à craquer à n’importe quel instant. Non, il se voit mal vivre une vie normale … « Natasha… »
C’est exactement les mots qu’il allait lui dire lorsqu’elle sort soudainement le mot “famille” et “je vais faire un truc” dans la même phrase. Le temps que Marc recolle les morceaux de la conversation, comme il était un peu ailleurs - cela lui arrive souvent - , Natasha est déjà parvenu à l’arrêter dans la course, à le faire se retourner, à lui prendre le sac à dos avec aisance et à extirper non pas des armes, non pas des couteaux, non… Elle sort un drap où elle dépose un pack de bières, des chips, de la nourriture variée allant de la patate aux légumes avec la phrase de fin pour souligner parfaitement ce que cette scène représente. « Pique-niquer ? »
Ils vont pique-niquer ? Après la surprise, l’amusement vient se dessiner sur son visage mal rasé. Et bientôt, un rire spontané se déploie. Marc est presque plié en deux tellement il ne s’y attendait pas … ! Il lui faut quelques secondes pour se remettre, plus vite qu’il ne faut le temps de dire ouf pour éviter de vexer Natasha. Tout en se calmant, Marc lève même les mains en signe de paix. « Pardon je… J’ai vraiment cru depuis le début qu’on allait tuer des gens… J’étais mentalement préparé. Mais… si je dois juste tuer des pommes de terre et des carottes, je crois que je peux aussi le faire ! »
Marc se jette presque à terre pour s’asseoir et se remettre de son fou rire. C’est… rare… qu’il se laisse aller de cette manière. Il n’a plus eu l’occasion d’avoir une situation et une discussion normale avec un ou une proche depuis … depuis combien de temps ? C’est vrai ça, depuis combien de temps n’a-t-il pas échangé des mots normaux avec quelqu’un et mangé un repas digne de ce nom ? « Tu as raison, Nat… D’être avec Tony, je veux dire. Tu as le droit de vivre une vie normale. » Mais … ? « … Et moi aussi… ? Peut-être… »
Elle va se fâcher. Manges une chips et enchaînes. « Je … Je pense que j’ai encore beaucoup de chemin à faire avant de … penser à ces choses-là. »
Pourquoi se sent-il si loin de ses propres paroles ? Elles sonnent normalement en dehors de sa bouche mais dans son esprit elles résonnent fausses… Il se sent hypocrite de dire une telle chose à Nat. Il n’a rien de spécial, pas plus qu’elle. Il n’est pas le martyr que le destin a voulu qu’il soit. Il n’a pas à se sacrifier pour se racheter… Alors pourquoi a-t-il toujours à l’esprit qu’il doit rendre quelque chose à … Lui. « Excuses-moi. » Son souffle est plus long qu’il ne l’a voulu. Ses épaules plus basses aussi … « Les mauvaises habitudes ont la vie dure… » Il relève un visage certes fatigué, mais avec un sourire complice qu’il ne réserve qu’à ses proches. « Pour tout avouer, ma vie valdingue dans tous les sens entre les montres, les dieux, les entités malfaisantes… Et Khonshu n’est même pas le pire problème à gérer. Étonnement, je crois qu’il essaye même de faire des efforts. »
Marc attrape une bière. Fut un temps qu’il en aurait déjà englouti trois d’affilés. Là, il propose la première à Nat, celle qui a porté l’initiative de cette belle idée.
Situation : Super Espionne, Super Héroïne, Super compagne de Tony Stark
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Re: Voir le monde ¤ Moon Knight Mer 4 Sep - 0:00
- Quoi... Tu sais quand même de quoi il s'agit, rassure-moi. Le charrie t'elle gentiment, alors que son ami ressemble à s'y méprendre à un poisson sorti de son bocal.
Puis c'est l'éclat de rire. Il est soudain. Il est spontané. Il n'y aucune forme de calcul ni de malveillance. Aucune moquerie. Un peu de soulagement peut-être, ce gros nigaud étant déjà dans la configuration mentale qu'ils allaient partir en mission secrète abattre on ne sait qui, on ne sait où. A t'elle laissé sciemment cet insidieux malentendu faire son chemin dans son esprit ? Peut-être ! Allez savoir...
Quoi qu'il en soit, c'est un air amusé qui flotte sur son visage clair alors qu'elle fixe Marc se tenir les côtes comme s'il allait mourir de rire. Elle espérait bien le dérider, mais pas aussi franchement et surtout pas aussi vite. Ca va peut-être s'avérer plus facile que prévu, finalement.
- Baaaah, si j'ai raté la salade de pommes de terre, on pourra toujours aller tuer quelqu'un pour se soulager, au pire.
Difficile de savoir si le pire est d'envisager de tuer quelqu'un parce qu'ils auraient mal mangé, ou bien... d'imaginer que Nastasha a réellement préparé quelque chose qui soit destiné à être avalé par un corps qui tient à rester en bonne santé, dans l'idéal. Tout le monde a, hélas pour elle, encore en mémoire le jour où elle avait tenté de se préparer un sandwich au jambon. Elle avait piqué quelques trucs dans le frigo des Avengers et, si n'importe qui de relativement équilibré, même Marc, voyait assez facilement comment était censé se présenter un sandwich au jambon, le truc le plus basique de la terre, celui de Natasha ressemblait à une vieille chaussette défraîchie qui n'aurait pas été lavée depuis dix ans. Personne n'avait réussi à s'expliquer comment elle était parvenue à un tel résultat. Pas même elle.
Natasha prend place non loin de Marc, et retire ses chaussures pour savourer le contact de l'herbe fraîche sur ses orteils. Il y a vraiment des joies simples dans la vie. Et dire qu'elle en profite si peu, que ce simple contact lui parait n'avoir pas été ressenti depuis un siècle.
- Je me pose la question régulièrement pour être honnête.
Elle est touchée qu'il se réjouisse pour Tony et elle et, si ses mots sont lancés avec un sourire en coin, ils ne sont pour autant pas tout à fait faux. Il arrive très régulièrement qu'elle se demande si cette relation a un avenir. Tony est si caractériel... et elle n'a rien à lui envier sur ce point, même si son style à elle est bien différent. Mais... elle se prête plus souvent à avoir envie que les choses fonctionnent que l'inverse, c'est un constat à toute épreuve.
D'un mouvement vif et sec, les doigts de Natasha se pressent sur la mâchoire de Marc. En une fraction de secondes, il arbore une très jolie bouche en cul de poule qui ferait pâlir d'envie n'importe quelle influenceuse de mauvais goût. La chips qu'il tenait entre ses lèvres craque sinistrement, quelques morceaux atterrissant sur son pantalon, quant le plus important s'arcboute vers son nez.
- La question n'est pas tant que tu en aies le droit, car tu l'as, mais plutôt de savoir si tu vas te l'autoriser, bougre de toi. Raille t'elle en relâchant ses mâchoires.
Elle le couve d'un regard bienveillant alors qu'il s'excuse et lui ébouriffe les cheveux à la manière d'une grande soeur. Ce qu'elle est, en quelques sortes. Car si cela ne se voit pas -merci aux modifications génétiques de toutes sortes- la russe est bien plus âgée que le mercenaire lunaire.
Elle saisit la bière qu'il lui tend en lui adressant un clin d'oeil, tandis qu'elle en récupère une autre pour la lui tendre à son tour. Sorte de réciprocité tacite... pourrait-on dire. Et oui, même avec la bière ça a son importance.
- Tu sais... je crois qu'on ne peut jamais vraiment s'habituer à la vie que l'on mène et aux nouveaux ennemis qui regorgent d'ingéniosité pour se montrer toujours plus effroyables, toujours plus... dégueulasses. Toujours plus bizarres voire fantasmagoriques. Enfin... pas quand on ne s'appelle pas Strange je suppose.
Elle lâche ces derniers mots dans un sourire goguenard.
- Ah... le fameux Khonshu. Je t'avoue que je m'interroge beaucoup à son sujet, surtout depuis que j'ai rencontré Horus. Enfin... rencontré... sous forme de piaf mais bon. Dit-elle d'une voix traînante alors que son regard d'émeraude se perd à l'horizon du lac.
Puis, se rapprochant de Marc, elle murmure.
- Ton Khonshu... c'est un problème ? Il n'est pas censé être ton allié sur le principe ?
A vrai dire, Natasha n'a pas la moindre idée de la manière dont le Khonshu en question se matérialise. Elle ne sait pas s'il est indépendant comme Horus donnait le sentiment de l'être. Dans tous les cas, elle est très loin d'imaginer qu'il partage la tête de son ami, déjà fort occupée de base au demeurant. Chuchoter ne sert donc strictement à rien, mais qu'est-ce qu'elle en sait...
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
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Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Voir le monde ¤ Moon Knight Dim 10 Nov - 16:57
Savait-il que leur sortie ne serait pas une partie de chasse à l’homme ou le faisait-il exprès ? Eh bien même pas… Marc Spector n’est pas le dernier des idiots mais il est le premier à prendre les choses très sérieusement. Alors lorsque le rire de Natasha se déploie de manière aussi sincère, il comprend son erreur. Le justicier lunaire se sent bête… Il est tant concentré sur sa mission qu’il en a oublié quels visages ont les personnes qui savent se détendre et s’amuser, proposer des choses simples comme un pique-nique. Il en a même oublié ce que ça fait d’avoir des jours où on ne court pas partout derrière des criminels ou des monstres. Marc souffle. Par moment, il se fatigue lui-même d’être comme ça. Mais l’enthousiasme de son amie lui redonne le sourire. Il a même fini par rire, à s’en éclater les côtes. Bon sang… Qu’est-ce que ça fait du bien ça. « C’est possible de rater une salade de pommes de terre ? » Marc jette un coup d'œil vers Nat, vous savez la personne qui a préparé tout ça fait exprès pour qu’ils puissent se retrouver. « Je suis sûr que c’est très bon, Nat. » Bien rattrapé… Plus maladroit que ça ne peut pas exister…
Le noctambule se souvient du sandwich au jambon dans la cuisine des Avengers… Il se souvient s’être dit : Est-ce que c’est à ça que ressemble un jambon beurre classique ?
Sans porter aucun jugement et bravant toutes les craintes gustatives, Marc goûte la salade, après avoir servi Natasha puis lui-même. Il mâche lentement, regarde de temps à autre la cuisinière de ce plat … qui est… eh bien … « Tu veux mon avis ? C’est bon. Et je suis sérieux. Je n’avais pas mangé un plat aussi sophistiqué depuis un moment ! »
On parle bien d’une salade de pommes de terre. Cela en dit long sur la capacité du Moon Knight à se nourrir correctement ces derniers mois … Il continue de manger les différentes préparations du pique-nique. À un moment, il se fait attraper le menton, ce qui l’encourage à penser qu’il vient de faire une bourde énormissime sans s’en rendre compte. À-t-il switch pendant qu’il parlait ?! Non, non … Elle s’en serait rendu compte avant lui. Ce sont ses mots avant qui ont déclenché quelque chose ? La pauvre chips dans la bouche s’écrase comme une malheureuse… Lorsqu’elle le lâche et qu’elle lui ébouriffe les cheveux comme une grande sœur agissant pour embêter son petit frère, Marc continue de l’observer en silence… Bougre de toi ? C’est un juron qui existe ?
Ce détail fait plusieurs fois le tour dans sa tête et il faut un moment à Marc pour revenir dans le cours de la conversation. Elle évoque la vie qu’ils m’aiment, qu’il est difficile de réellement s’y habituer. C’est vrai … Tout change. Les ennemis évoluent tout autant que leurs propres moyens qui servent à les combattre. Mais plus le temps passe, moins les justiciers se font nombreux tandis que la criminalité croît… Les années alourdissent les capacités à la repousser… Alors comment peuvent-ils espérer un jour avoir une vie normale à côté de leur rôle de protecteur sur cette planète ? « Tu as raison » , souffle-t-il doucement après avoir écouté les mots de l’espionne. « Je ne pense pas qu’on puisse s’habituer complètement. Fût un temps je t’aurais dit que nous devons continuer, avancer et combattre. Mais… Les conditions physiques, mentales et personnelles nous obligent à nous réinventer avec le temps. J’ai beaucoup réfléchi à … monter un cabinet avec des personnes pour me seconder dans les missions nocturnes… Après tout, j’ai pu réunir une escouade pour lutter contre des forces magiques qui nous dépassent, alors pourquoi ne pas faire quelque chose de plus terre à terre ? La ville a grand besoin de justiciers… »
Apportant la bière à ses lèvres, il en boit quatre bonnes gorgées, davantage pour se détendre que pour réellement étancher sa soif. Puis, il repose un regard désolé vers Nat. « Comment envisager une vie normale à côté de nos obligations ? J’ai déjà essayé… Je n’apporte que des problèmes à mon entourage. Tu as une nouvelle fois raison en pensant que ce n’est pas quelque chose que je m’autorise. Pourtant je sais que je pourrais tenter… avec quelqu’un. »
Il finit par sourire doucement. « Tu connais Domino ? C’est une mercenaire mutante. C’est une fille cool qui peut facilement contrecarrer la poisse que je pourrais lui apporter avec son pouvoir. Je pense que je pourrais vivre avec elle… »
L’avenir est assez incertain. Il ignore même s’il en ressortira entier ou vivant du conflit contre Chthon. Puis ensuite, ça sera au tour de quel super monstre ? Est-ce que cette vie de combat et de violence s’arrêtera-t-elle un jour ?
Pourvu que non, quelque part, n’est-ce pas Marc ? Il ne peut pas se passer de violence, de l’adrénaline du combat, des moments où il passe à deux doigts de la mort. Sinon, il serait obligé de trouver autre chose pour assouvir ses instincts bizarres et combler ses vices… Et si ce n’est pas lui qui le gère sciemment, ce sera une de ses autres personnalités ou encore des tonnes de médicaments pour le “stabiliser”.
Marc relève des yeux surpris lorsque Nat lui parle de Khonshu mais surtout … d’Horus ?! « Tu as rencontré Horus ? » Jimmy. Bien sûr… Nat est amie avec Jimmy Hudson. Il est fort possible qu’elle ait pu croiser la route du faucon céleste. « Khonshu est … » Marc lève un léger sourcil amusé devant les précautions que prend Natasha pour parler de lui, veillant à ce que la divinité lunaire ne puisse pas les entendre. « Khonshu est un être énigmatique et complexe. Sur le principe, je crois qu’il est plutôt de son côté à lui. Il veille à ses propres intérêts et à ce que sa quête soit complète. Ses méthodes sont contestables. J’ai beaucoup tué en son nom… »
Une nouvelle gorgée de bière, alors qu’à son tour son propre regard se perd dans la beauté du lac. « … J’espère avoir œuvré pour le bien. Et en tant que Poing de Khonshu, ai-je œuvré pour une entité qui essaye de faire globalement le bien ? C’est une… très bonne question. J’ai peur actuellement de manquer d’objectivité. » Posant son plat et sa bière sur le côté, Marc se couche dans l’herbe verte et agréable, respirant un moment la brise les yeux fermés. « … Je l’ai beaucoup détesté. Je me méfie de lui… Mais je l’ai suivi. Je me suis accroché à sa présence, à ses mots, à ses préceptes, en restant dans la lumière de la Lune, en combattant les nuits pour protéger les voyageurs… Au début je le faisais parce que je n’étais rien et je n’avais rien d’autre qu’un désir de violence, puis de vengeance. Il m’a ramené à la vie, en échange je devais devenir son bras armé. »
Il rouvre les yeux vers Natasha et finit par sourire d’un air triste. « On a tous les deux eu des vies assez similaires… Je ne pensais pas qu’un jour on aurait la chance de pouvoir se parler dans un endroit pareil. »
Il se redresse et saisit sa canette de bière. Il la lève pour aller trinquer avec son amie. « À ce moment et à ta superbe idée. »
Pourvu que cela dure, se dit-il. Ils n’auront peut-être pas d’autres occasions avant longtemps. « Concernant ton autre interrogation, je crois que tu ne préfères pas “voir” Khonshu. Il est assez différent de Horus … Il est … » L’intensité de la voix de Mars s’amenuise au fur et à mesure qu’il prend conscience d’une autre présence qui les observe. « … Il est… là ?! »
Est-il vraiment présent ?! Pourquoi ce grand corps momifié à tête d’oiseau mort viendrait jusqu’ici, dans un moment pareil ? « Khonshu ? »
Aux yeux de Marc, la divinité lunaire est bien présente mais … N’est-ce pas une illusion de son esprit ? Pourquoi son cœur bat-il la chamade de cette manière … Il est pourtant habitué à voir cette apparition. Non, quelque chose cloche… Il sent venir un danger mais quoi donc ? Et pourquoi ce foutu oiseau de malheur ne répond-il pas ?