C'était une belle fête qui s'annonçait. Comme Warren avait dit au Captain qu'il viendrait, l'ange mutant devait bien entendu s'y rendre. Même si les messages échangés avec une certaine mutante avait remis quelque peu en cause cette idée. Un héros avait très mal pris l'évasion surprise de Magneto, et des sms... Étranges avaient été échangés. Ce qui n'avait pas été pour rassurer les deux coéquipiers de Warren. Même s'ils se faisaient des idées à son avis.

-Stark est un abruti,comme Summers, d'accord. Mais je doute sérieusement qu'il osera provoquer une esclandre en plein mariage voyons.

-Tu viens de le dire, c'est un abruti. Et puis tu te rappelles du message d'Illyana. Il semble plutôt déterminé.

-A l'entendre on aurait surtout pu croire qu'il avait promit de tous nous exterminer pour retrouver Magneto, ou un truc de ce genre.

-Bah au pire, ils pourront tous les deux discuter de cela en prenant de la hauteur... Au sens propre.

-Mff. Puis, j'imagine qu'elle l'aurait tué aussitôt cette menace formulée. Ou informulée d'ailleurs.

Anole avait essayé de détendre l'atmosphère, étant le moins inquiet des deux puisqu'il continuait à croire très fermement à une vie commune possible entre les mutants et les non-mutants. Ils avaient fini par se laisser convaincre, Cap et Sharon n'étant pas des ennemis des Mutants. A priori. Warren tenterait de se faire aussi discret que possible, et n'aurait sans doute qu'à subir des commentaires mal avisé dans le pire des cas au court de cette soirée.

Mais pour l'instant, l'ambiance était bonne. Les convives profitaient de la soirée dont le service était dirigée par une adolescente visiblement déterminée à remplir les verres des invités avant même qu'ils n'aient soif. Le futur marié était présent . Warren se dirigea vers lui tandis qu'ils discutait avec Dane Whitman.

-Désolé, je n'ai pas trouvé de petits angelots pour vous accompagner jusqu'à l'autel la mariée et vous, mais je suis venu tout de même.

La soirée s'annonçait bien, l'ambiance était bonne et détendue. Il ne manquait plus que la mariée pour que la cérémonie puisse enfin commencer. Et comme pour l'instant, personne n'avait fait de remarques à Angel concernant sa nature, ce dernier n'avait rien à reprocher à personne.

Il y a des moments dans la vie, où on se demande comment on en est arrivé là. Quel magma de situations improbables a pu s'enchaîner de la sorte, pour en arriver là. Comment est-ce qu'on n'a rien vu venir, rien entendu s'annoncer et qu'on... en arrive là.
C'est à peu de choses près la question que se pose Natasha alors qu'elle attend la mariée, un bouquet de fleurs colorées au creux de ses paumes.

Oh, n'allez pas imaginer n'importe quoi. Natasha aime Sharon, tout comme son affection pour Steve ne souffre d'aucune limite. Simplement... demoiselle d'honneur... mais pourquoi a-t-elle dit oui... Parce que c'est son devoir ? Parce que cela faisait plaisir à son amie ? Parce que voir l'Agent XIII vous fixer de ses petites prunelles de chaton abandonné est insupportable ? Pour toutes ces raisons, en effet.

L'idée du Château de Dane lui a enlevé une certaine pression, il faut l'admettre. Terrain connu. Meilleur ami plus que connu. Tranquillité qu'elle espère maintenue pour toute cette soirée qui doit absolument rester mémorable. Le premier qui moufte... eh bien... dès que Carter lui a annoncé la bonne nouvelle, l'espionne avait promis, bien avant de lui répondre par l'affirmative, tant à l'invitation du mariage en lui-même, que sur le principe d'être sa demoiselle d'honneur, de coller une jolie tête au carré au premier qui oserait pourrir ne serait-ce qu'un millième de secondes de cette soirée.

Et elle le fera, soyez en certains.

Quoi qu'il en soit, la voilà affublée d'une robe qui, fort heureusement, ne ressemble ni à un macaron rose ni à une meringue bouton d'or. Merci aux dieux ou au dieu, allez savoir combien ils sont désormais, d'avoir veillé à ce que son amie ait un goût si sûr en matière de vêtements.

- Laissez, je m'en occupe.

Congédiant avec un sourire entendu le majordome, qu'elle considère plus comme un ami qu'un serviteur du domaine par ailleurs, et après avoir déposé un baiser sonnant et trébuchant sur la joue de Dane, Natasha s'est hâtée de rejoindre son amie qui traîne un peu trop à son goût. Sharon n'ayant aucune notion de ce que peut être un "retard", c'est soit qu'elle panique. Soit.... qu'elle panique.
Et c'est dans ce genre de cas précisément que sa présence a un réel intérêt, plus que pour porter un fichu bouquet de fleurs, aussi joli soit-il.

Et, oh comme le hasard fait bien les choses, c'est pile au moment où Tony est entré dans la vaste salle et s'est installé dans un coin. Tout seul. Hum... Bon. Un problème après l'autre. D'abord Carter, ensuite son amoureux en froid et en tourments.
Une journée comme une autre finalement. Il n'y a guère que Cap qui doit être égal à lui-même.

- Sharon.

Natasha arque un sourcil en fixant le postérieur de son amie qui s'agite dans tous les sens, alors qu'elle est à quatre pattes sur le sol.

- Sharon.

Complètement obnubilée par ce qu'elle a perdu, c'est comme si elle ne l'entendait même pas.

- Sharon CARTER. Lance t'elle d'un ton impérieux en saisissant les épaules de la blonde fermement.

- Arrête de te prendre pour un chien truffier et relève toi. Tu souffles un bon coup okay, je vais la retrouver ta boucle d'oreilles, calme toi.

Elle esquisse un sourire amusé et pince gentiment la joue de la jeune future épouse.
Le regard aiguisé de l'espionne, ainsi que son sang froid légendaire, ne tardent pas à mettre la main sur le précieux bijoux. Dès lors que l'affect n'est pas en jeu, ça change toujours la donne.

- Tiens. Lui dit-elle avec douceur en plaçant le minuscule bijou au creux de la paume de son amie.

- Détends toi. Ce n'est que du bonheur aujourd'hui. Souviens toi de la promesse que je t'ai faite. Le premier qui moufte, je m'en occupe. Tu n'auras même pas le temps de t'en rendre compte. Les seules choses que tu as le droit de faire ce soir sont de boire, danser jusqu'à jeter tes chaussures dans le très joli parc de Dane et d'embrasser ton amoureux jusqu'à l'étouffement. Lance t'elle d'un air goguenard.

Sa paume se pose sur la joue de Sharon et un sourire encourageant l'entoure de toute l'affection qu'elle a pour elle.

- Tu es superbe, Steve a de la chance et je suis certaine qu'il en a conscience. A toi de jouer maintenant. Je couvre tes arrières. Conclut-elle en récupérant son bouquet et en lui adressant un clin d'oeil.

Sur ces mots, la main de la rousse s'élève en direction de la porte et tourne la poignée.

Le château Garett… une véritable anomalie architecturale dans le paysage de la capitale américaine. Reconstruction à l'identique d'un ancien château britannique, dire qu'il jurait dans le décors était un euphémisme. Néanmoins, il fallait bien l'admettre, le bâtiment possédait une majesté certaine et c'était un lieu aussi bon qu'un autre pour une cérémonie de mariage… mieux que beaucoup d'autres en fait.
 
Dans la pénombre de la nuit qui tombait, une voiture se gara. Son conducteur en sorti, révélant une imposante silhouette. Ce terme pouvait d'ailleurs suffire à définir l'individu lui-même. Dum Dum Dugan, vétéran de la Seconde guerre, l'un de premiers agents du SHIELD, actuellement officiellement retiré et engagé au sein de la société militaire privé des Howling Commandos PMC. Il était venu ici pour assister au mariage du Captain et de l'Agent XIII, le premier étant un frère d'arme, la seconde une ancienne collègue estimé.
 
Coiffé de son inséparable chapeau melon, arborant fièrement son impressionnante moustache rousse, Dugan fît son entrée, vêtu de pieds en cape de son vieil uniforme de l'armée, l'écusson des Commandos Hurlants y trônant toujours fièrement. Ce n'était certes pas le genre d'attirail qu'on revêtait usuellement pour ce genre d'occasion, mais Dugan avait un passif difficile avec les costumes chics… dans lesquels il se sentait souvent engoncé et finissaient souvent par craquer en cour de soirée. Aussi, préférait-il venir dans son vieil uniforme kaki dont la robustesse n'était plus à prouvé. Et puis, il était peut-être le dernier des Commandos Hurlants originaux à ne pas être recherché ou encore en vie… bien que dans son cas, cela soit par l'intermédiaire d'un LMD à son image. Et de toute, manière, il était là aussi pour faire passer un message.
 
 
Il n'était pas ici en tant qu'ancien agent du SHIELD, il était ici en tant que Commandos Hurlants. Il était là pour représenter tout ceux qui étaient aller au cœur de l'Enfer et en étaient revenus… parfois littéralement, mais que le destin empêchait d'être présent à cet instant. La Captain avaient été une source d'inspiration, un modèles pour nombres de soldats beaucoup n'étaient plus de ce monde, c'était en bonne partie pour eux qu'il était là. Bien sûr, il était là aussi pour Steve et Sharon. Il ne reniait pas non plus son passé au service de l'organisation qu'était le SHIELD, mais le fait qu'il avait démissionné de son poste suite à la prise de contrôle de Osborn, faisait qu'il ne se serait pas sentit légitime d'en porter les couleurs… encore plus maintenant qu'il travaillait pour "la concurrence".
 
À l'intérieur, c'était un autre monde. Un luxe tout aristocratique que Dugan n'avait pût voir qu'en Grande-Bretagne. Un bouc humanoïde servant de majordome, le maitre des lieux et sa fille veillant à ce que tout soit à sa place et qu'aucun imprévu ne vienne gâcher la cérémonie. Se pliant aux usages le vétéran marcha en direction du bouc… une scène assez surréaliste mais loin d'être la plus étrange qu'il avait vécut dans sa longue vie.
 
" Excusez-moi mon brave. Timothy Aloysius Cadwallader Dugan. Je viens pour assister à la cérémonie." Expliqua-t-il avec son accents irlandais prononcé tout en soulevant son chapeau. "Auriez vous l'obligeance de m'indiquer où se dérouleront les réjouissance dans cette immense bâtisse." Demanda-t-il de façon polie, bien que quelque peu bourrue.
 
Lorsque la réponse lui fût donné, Dugan se rendit dans le jardin où se trouvaient l'essentiel des convives. Sous son bras, il tenait toujours un paquet qu'il était supposé remettre aux mariés. Il pourrait simplement le placer dans leur voiture de noces, c'est ce que Fury lui avait demandé de faire, mais Dugan comptait le remettre en main propre. Se promenant parmi les invités, il pouvait voir de nombreux visages familiers. Des anciens comme les Invaders furent une heureuses surprises. Les Commandos Hurlants et les Invaders avaient souvent travailler de concert et cela faisait étrange au vétéran de voir ces anciens frères d'armes aussi âgés. Il ne manquerait certainement pas de prendre quelques nouvelles de ces compagnons d'armes.
 
De l'autre côté, il vit aussi le mutant qui se faisait appeler Angel, difficile de le manquer celui-là. Cela fit remonter quelques mauvais souvenirs de Krakoa à l'ancien Commando Hurlant. Là-bas, il avait perdu toute sa unités des mains d'Orchis et tout ça pour que la nation mutante soit quand même dissoute à la fin. Tony Stark était aussi de la fête. Lui Dugan préférait l'éviter. S'il n'avait rien contre le personnage en soi, Dugan restait un fidèle pure et dure de Nick Fury, et il ne souhaitait guère provoquer un esclandre en cas de dispute avec Stark sur la façon dont il dirigeait le SHIELD.
 
La mariée ne semblait pas être encore arrivée. Par contre, l'imposant soldat repéra le marié lui-même. D'un pas assuré, il se dirigea vers lui et le maitre des lieux, les interpellant d'une voix fortes tout en soulevant son chapeau.
 
"Captain ! Monsieur Whitman ! Heureux de vous voir !!" lança-t-il d'un rire puissant. "Tout d'abord, félicitation Captain, te voir toi et Sharon enfin passer le pas remplit mon vieux palpitant de joie. Je tenais cependant à te voir avant que la cérémonie ne commence vraiment." Reprit-il d'un ton plus sérieux.
 
Il montra la paquet qu'il tenait à Steve. Celui-ci était scellé mais le mot présent sur le paquet indiquait sans ambiguïté l'identité réelle de l'expéditeur. "À notre drapeau humain favoris et à l'agente la plus têtue avec laquelle il m'a été donné de travailler. Tout mes vœux de bonheurs." Telles étaient les mots inscrit sur la carte. L'écriture était celle de Nick Fury, et les références étaient indubitablement de lui également. Le "Drapeau Humain" était le sobriquet qu'il avait affublé à Steve durant leurs premières rencontres, à l'époque où il le prenait pour guère plus qu'une figure pour poster de propagande. Quant à l'allusion à l'opiniâtreté de l'Agent XIII, cette dernière l'avait un jours traqué alors même qu'il était supposément mort aux yeux du monde et piégé dans une simulation de son passé. Si Black Widow avait indéniablement été sa meilleur agente, si Quake était probablement la plus loyale, l'Agent XIII avait démontré une volonté à toute épreuve durant son service… et parfois un franc-parler certains.
 
"Le Colonel n'a pas pût venir pour des raisons évidentes." Murmura-t-il. "Sa présence à Krakoa à fuité et la CIA est sur les dents pour retrouver sa trace. Il fait donc profil bas. Mais il a tenu à ce que je vous remette ceci." Expliqua-t-il. "Comme je le dis toujours, c'est au fond un grand sentimental et il tien à conserver les liens qui lui reste."
 
Ouvrant le paquet, il révéla une photo exposé dans un cadre. La photo représenté n'était pas n'importe laquelle, car il s'agissait du Noël 1944, le dernier Noël avant la disparition du Captain. Il s'était déroulé en plein le siège de Bastogne, durant l'Offensives des Ardennes… une semaine de combat intensif dans la neige contre tout ce que le Reich pouvait envoyé contre eux dans son râles d'agonie. Une bonne partie des Commandos Hurlants étaient présents, levant leur verre aux côtés du Captain et de Bucky, des gars de la 101eme aéroportés étaient aussi de la partie, dont le général McAuliffe*, de même que ce bon vieux Logan. Même la tante de la Sharon était présente, cette dernière s'étant portée volontaire pour apporter des nouvelles, et quelques surprises, aux troupes assiégées en bravant le blocus allemands.
 
Malgré l'intensité du siège, la férocité des Allemands et la morsures hivernale, les visages restaient lumineux en cette nuit. La fatigues se lisaient, le poids de l'épreuves de plusieurs années de conflits était présent, mais l'espoir de voir cette guerre bientôt se terminer était présent. Le cadre était orné de l'inscription Ad Victoriam, le serments qu'ils avaient prononcé tous ensemble cette nuit, jurant de tout faire pour mettre fin au conflit dans l'année qui suivrait. Pour le reste, une séries de symboles étaient gravés sur le pourtour du cadre. Steve ne manquerait pas de reconnaitre le code utilisé à l'époque par les Forces Spéciales alliés pour crypter leurs communications**.
 
"Je te le remettrai après la cérémonie. En attendant, je le garde au chaud." Expliqua Dugan en rangeant le cadre pour ensuite le glisser sous son blouson. "Encore toutes mes félicitations à toi et Carter. Et merci à vous pour avoir mit votre chaleureuse demeure à disposition monsieur Whitman." Conclut-il en se tournant vers le maitre des lieux.
 
Dugan s'éloigna, allant discuter avec les vétérans de la guerre qu'il pouvait reconnaitre. Prenant des nouvelles de ceux-ci tant qu'il le pouvait encore.
 
 
 
*Le général McAuliffe: il s'agit du commandant américain à avoir diriger les défenses de Bastogne durant l'offensive des Ardennes de l'hiver 1944, notamment célèbres pour sa réponse aux demandes de redditions des Allemands "Nuts".
** Le code donne des coordonées pour permettre de contacter directement Nick Fury. Ses communications sont désormais ouvertes. 


Voilà, c'était ma petite contribution éclaire à la fête. bon sujet à tous. N'hésitez pas à utiliser Dugan dans vos conversations s'il peut vous êtres utile.

Les Whitman père et fille pouvaient se détendre un peu, la fête était réussi. Tous les invités semblaient décidés à bien se comporter, et même l'apparition d'Anthony Stark ne provoqua pas de remous. Le problème Magneto ne devait pas être abordé ici. Et puis, pourquoi gâcher un tel moment alors qu'on avait visiblement tout fait pour que cela se passe dans les meilleures conditions. Tout n'était que douceur et chaleur dans cette salle de cérémonie. Seul les ordres un peu secs de Jackie Whitman tranchait avec l'atmosphère ambiant. Mais vu son costume, ça allait de pair avec lui.

-Trop de sucre pour cette soirée oui. Je crois qu'il y en a déjà suffisamment. Ce n'est pas une critique, la décoration est juste comme il faut.

Ce n'était pas une critique négative, juste une constatation. L'allée qui avait été préparée pour les deux futurs époux était très mignonne. Des angelots tout autour que se soit dans les airs ou posés sur le sol aurait pu ravir quelques uns, mais aussi donné envie à d'autres de vomir des arc-en-ciels. Sentant que la mariée devrait faire son arrivée bientôt, l'ange serait bien allé se mettre dans la foule. Pas spécialement à la toute fin, mais pas dans les premiers rangs non plus afin de ne pas déranger plus qu'il ne le faisait déjà. Il allait se mettre autour de l'autel, discutant avec l'un des invités qui se trouvait près de lui.

Comme Warren l'avait deviné, Sharon Carter apparu enfin. Elle était très belle dans sa belle robe blanche avec son voile de mariée. Très différente de ce dont Warren avait l'habitude aussi. L'ange ne l'avait jamais vu qu'en plein combat, en guerrière puissante dé terminée. Redoutable quand elle s'en prenait à un adversaire. Et celle qu'il l'accompagnait était tout aussi dangereuse sur le champ de bataille.

Il adressa un petit signe discret à Sharon et Natasha, les deux supers-héroïnes méconnaissables dans leurs robes toutes faites pour un mariage. Sans être trop féminines. Chose qui ne leur serait pas allé. Autour de lui, les invités cessèrent peu à peu les conversations. Conscients que l'évènement pour lequel ils étaient tous réunis ce soir allait bientôt se dérouler.
Ça promettait d'être une belle cérémonie, vu tout ce qui avait été fait pour que ça soit le cas.

Johnny sifflote alors qu’il marche le long d’une avenue de manhattan, les mains dans les poches de son blazer de cuir noir et lunettes fumée sur le nez.

Il entre dans une boutique quelques minutes plus tard, et en ressort avec un sac quinze minutes plus tard avant de monter dans sa bagnole qui se trouve quelques blocs plus loin, faire gronder le moteur, et décoller sur les chapeaux de roues.

Après avoir été libéré de cette prison démoniaque par le Ghost Rider et Tony, il lui a fallut quelques jours pour se remettre entièrement. Il avait perdu du point, et avait plusieurs blessures qui devaient être soignée.

Sans compter que… il n’était pas dans un bon état mental non plus…

Une mois dans les griffes d’un Démon de l’enfer pourrait avoir cet effet sur n’importe qui, bien que la révélation de l’identité de son kidnappeur n’ait été révélée qu’a la toute fin… Il n’en a pas moins souffert.

Et puis il apprends qu’il a perdu UN MOIS de sa vie. Tout un mois.

ENCORE du temps perdu qu’il ne pourra jamais retrouver. Juste comme après son retour.

Une voiture tente de le doubler par la droite, et Johnny klaxonne et lui fait un doigt d’honneur. Les conducteurs dans cette ville ne se sont surement pas améliorés!

Enfin bref… c’était il y a deux semaines et il a eu le temps de se remettre, du moins physiquement. Mentalement… On en reparlera a un autre moment.

Pour l’instant, il a été invité a un mariage, et il a bien l’intention de s’amuser, prendre un coup et peut-être revoir des vieux potes qu’il a pas vu depuis un moment. Il a découvert le message texte de Steve Rogers sur son cellulaire quelques heures seulement après être rentré a la maison.

Il a été surprit, il n’est pas si proche du mec, ni de sa demoiselle, mais il a mentionné y aller comme représentant des 4 Fantastiques, en tant qu’unique membre présent sur Terre en ce moment.

« Tu me manque Suzie… »

Il ne peut pas s’empêcher d’être nostalgique alors qu’il regarde le paysage défiler. Sa sœur lui manque le plus, bien sûr, de tous les autres. Reed et Ben aussi, mais pas… pas aussi profondément.

Depuis toujours, Susan a été son ancre, son support, sa présence féminine quand leur mère a été tuée… et elle lui manque terriblement, surtout dans des moments comme ça, alors qu’il sait qu’elle aurait trouvé les mots juste pour le réconforter. Pour lui remonter le moral, et pour le sortir de sa déprime.

« Tu sais pas a quel point, grande sœur… »

Il cligne furieusement des yeux, c’est juste le soleil qui lui a frappé la rétine au mauvais moment, oui, oui, il n’est pas sur le point de chialer, pas du tout, non môsieur!

C’est un soulagement quand sa destination arrive enfin et qu’il stationne la voiture avant de s’avancer vers le lieu de la cérémonie. Et il se rends compte que… il est presque en retard. Oups…

Il entend les premières notes de la marche nuptiale et se dépêche a se glisser par mis les derniers invités a prendre place. Il s’assoit et se tourne juste a temps pour la mariée, dans toute sa gloire, apparaitre au bout de l’allée.

Bruce se glisse a la périphérie de la foule des invitée juste au moment où la cérémonie commence. Il reste dans l’ombre et se contente de regarder. Il ne fait savoir a personne qu’il est ici. Sa venue… est purement un coup de tête.

Quand il a reçu l’invitation de Steve Rogers il y a quelques semaines, il ne pouvait tout simplement pas y croire. Il a lu et relu l’invitation des dizaines de fois, mais il n’arrive toujours pas a y croire.

Il n’a jamais envoyé de réponse à Steve. Il ne savait pas quoi dire.

Quel droit a-t-il de venir a une cérémonie aussi solennelle et positive, et risquer le la gâcher, ou pire, par sa simple présence? Il est préférable qu’il reste a l’écart.

Du moins, c’est ce qu’il s’est dit pendant des semaines. Et ce matin même, alors qu’il brinquebalait a l’arrière d’un vieux pick-up dans la direction générale de cette location, il n’avait pas l’intention de venir.

Il ne faisait que passer dans le coin, c’était une coïncidence.


Ses pas l’ont tout de même finalement emmené vers cet endroit. Mais il ne trouve pas le courage de se faire connaitre. Il se contenteras d’être un spectateur silencieux, et repartir tout aussi silencieusement quand la cérémonie sera terminée.

Personne n’a besoin de savoir qu’il était présent.

En toute honnêteté, se dit le scientifique déchu alors que la musique monte en crescendo et que la mariée fait son apparition, dans toute sa grâce et sa beauté, il ne mérite pas leur compassion.

Il ne mérite pas leur amitié, et refuse leur pitié.

Il regarderas la cérémonie comme un spectre silencieux, puis disparaitra comme il était venu.

Il reste comfortablement dans l’ombre sous un grand arbre, caché par un buisson fleuri, et ne peut s’empêcher une poussée d’envie. Il ne fait plus partie de ce monde, normal, banal, mondain…

Mais il ne gâchera pas leur bonheur pour autant.

- Toujours.

C'est avec ce mot, et ses deux syllabes seulement, que Natasha répond le plus simplement du monde à son amie, sans oublier de lui adresser le sourire complice et le clin d'oeil appuyé qui vont avec.
Ensemble... toujours. Deux mots qui, placés au sein de la même phrase, revêtent une importance. Plus que cela... un serment. Ensemble... toujours. Une promesse bien difficile à tenir par les temps qui courent et leurs activités extra-scolaires.

"Toujours"...
Un mot qui peut incarner autant de promesses qu'il est capable de provoquer de désillusions.

Inutile de préciser que la descente des marches de l'escalier est une pure horreur. Car bien que la reine du bal soit son amie, difficile de manquer celle qui se tint à ses côtés, sans jamais lâcher son bras. Un réconfort, un soutien, celle qui remplace l'autorité paternelle. Ce qui, lorsqu'on la connait, la représente plutôt bien finalement.

Les espions... ont horreur de la lumière. Ce n'est pas nouveau.

Et alors qu'elle se demande si l'escalier ne crée pas autant de marches qu'elle en descendent, Natasha accroche le regard bienveillant d'Angel qui la salue de loin. Toujours là pour la sauver de situations périlleuses en ce moment celui-ci. Il ne faudrait pas qu'elle s'y habitue, ça va devenir un job à temps plein pour lui. La rousse lui adresse alors un sourire et un léger signe de la tête. Finalement... il ne faut parfois pas grand chose. Un petit sourire, un signe de tête, un tout petit peu d'encouragement... cela fait parfois la différence.

Alors est-ce spontanément, et sans vraiment le réaliser, que son regard fouille la salle à la recherche de Tony. Tout en conservant un aplomb d'enfer sur ses talons horriblement hauts et cette robe terriblement longue. L'avantage, quand on fait son métier, est qu'on est capable de faire plusieurs choses en même temps. Et c'est plutôt heureux. Pas sûr que Steve ou Sharon lui pardonnent d'avoir mis la pagaille à leur mariage en s'étalant de tout son long au bas des marches. Quoi que... ça aurait le mérite de la couvrir de honte et de faire rire sans doute toute la salle. A part ceux qui auront peur de se prendre un coup de pelle en retour.

Bref.

Un sourire étire ses lèvres lorsqu'elle aperçoit Dane se lever et qu'elle entend son petit discours. Chef des Avengers un jour...
Elle esquisse un clin d'oeil en direction de Sharon. Sorte de "T'as vu, il ne peut JAMAIS s'en empêcher". Mais, au fond, cela lui fait du bien de le voir ainsi. Cette pause est bienvenue, pour chacun d'entre eux. Même pour ce ronchon de Tony.

Natasha s'efface alors qu'elle remet le bras de Sharon entre les mains de Steve. Elle le gratifie d'un sourire sincère, d'un sourire aimant telle l'amie qu'elle est pour l'ami qu'il représente à ses yeux.
Ils ne sont pas toujours d'accord. Les méthodes de la russe ont tendance à être légèrement plus... expéditives que celles de Captain. Cependant... cela n'a jamais empêché qu'ils soient proches, amis et d'un soutien indéfectible l'un pour l'autre. C'est ça... la famille Avengers. Même si certains méritent deux trois claques de temps à autres.

Lorsque Steve entame ses voeux, Natasha fusille du regard les deux imbéciles qui gloussent comme des dindes. Effet escompté, ça s'arrête subitement de rigoler, bizarrement. Elle a promis à Sharon qu'il n'y aurait aucune vague et elle compte bien tenir sa parole.

Quant c'est au tour de Sharon de prononcer ses voeux, un sourire étire la commissure des lèvres de l'espionne, qui tourne doucement son visage en direction de Tony et le toise d'un air goguenard. Si elle avait traversé toute la salle en se plantant devant lui pour lui dire "Hey, niveau chaos on n'est bien nous aussi hein !", ça n'aurait surement surpris personne. En tout cas aucun de ces deux là.
Mais, bien entendu, elle s'abstient et reporte bien vite son attention sur le joli discours empreint de sincérité de son amie.

- Félicitations ma chérie. Dit-elle en serrant Sharon contre elle puis, se tournant vers Steve elle ouvre grand les bras. Félicitations grand blond, tu viens de briser le coeur de milliers d'américaines. Il était plus que temps.

Elle ponctue ses mots par un sourire amusé, puis laisse le couple à sa roucoulade héroïque pour se diriger vers sa propre tourterelle grognon et au regard de braise.
Il fait des efforts, elle le voit. Le problème... c'est que Tony Stark sait aussi bien maquiller ce qu'il éprouve qu'un éléphant sait marcher sur des oeufs sans en casser aucun. Ce n'est pas son truc.

Le visage fermé, un verre sur la table sans qu'il n'y ait visiblement touché, mais qu'il agite assez régulièrement au creux de sa main, comme en proie au doute ou pour s'occuper, il est assis au même endroit que celui où elle l'a aperçu un peu plus tôt.

Bien décidée, la conviction qui brille dans ses prunelles étant à deux doigts de prendre corps tant elle est intense, Natasha se dirige droit vers lui. Elle tire la chaise qui se trouve tout de suite sur sa droite, prend place, enlace son bras sans dire un mot et plonge le visage dans son cou. Comme n'importe quelle femme le fait avec son homme... finalement.

- Attends deux minutes avant de me rejeter encore une fois, okay.

C'est à peine murmuré, mais c'est dit.
Deux minutes.
Juste... deux minutes.

C’est fait, ils se sont dis oui. Après qu’ils se soient embrassés Steve soulève Sharon au dessus du sol pour la prendre dans ses bras, avant de la reposer. Son visage rayonne et ils se tournent, le captain regarde leurs amis réunis autour d’eux avec de grands yeux émus. C’est un grand moment, son émotion est au plus haut et pourtant il avait déjà vécu des moments forts de concorde et de camaraderie. Mais il y a quelque chose en plus de cette scène de liesse, il y a elle et le pacte d’amour qu’ils passent, la certitude d’avoir fait le bon choix, que c’est elle et personne d’autre et que çà n’aurait jamais pu être quelqu’un de différent.

Ils marchent sous les jets de riz en se tenant par le bras et s’éloignent peu a peu des jardins pour retourner au château Garett où auraient lieux la suite des festivités. Bientôt ils mangerons des mets, boiront du champagne et des softs, puis iront d’un bout à l’autre de la propriété de Dane Whitman pour y voir diverses activités. Equitation, jeux d’adresse, escrime avec Jackie, parties de cartes dans la chaleur des intérieurs du château décoré de boiseries, danse. Et puis surtout, discussions entre amis retrouvés, vétérans, super héros perdus de vue depuis trop longtemps, existence de chacun étant captée par leurs activités périlleuses que ce soit dans cet état où à travers le monde.

Steve reste longuement au bras de celle qu’il aime à marcher à travers le château et ses jardins pour saluer avec elle ceux qui leur avaient fait l’honneur de leur présence. Puis arriverait le moment où ils se sépareraient un peu pour retrouver certains dans des moments plus intimes ou graves. Ce mariage c’est le symbole de leur amour qui perdure même quand le monde semble au bord de s’écrouler, mais il ne doit pas laisser place à l'insouciance et au relâchement.

Le héro de Amérique prends maintenant plus de temps pour lui, après s’être mis en retrait des Avengers il a repris ses études d’art et voilà qu’il se marie. Mais l’Histoire de l’attendra pas pour avancer inexorablement, et le mal ne dort jamais vraiment.

HJ:

Spoiler: