Et après?

Date d'inscription : 04/08/2020

Domino a été une X-Men pendant une courte période par le passé, membre d’une équipe menée par Tornade elle était dans un rôle de renseignement et de pilotage de leur avion. Ils avaient passé leur temps autour du monde dans ce même avion gros porteur et n’avait donc jamais vécue à l’Institut de Xavier. Elle passait ici assez rarement à vrai dire, peut être aussi qu’elle n’était pas le meilleur des modèles pour les élèves, elle qui utilisait ses pouvoirs comme mercenaire autant dire que ce n’était sans doute pas la politique de la maison.

Les rapports avec les X-Men avaient toujours été bon cependant, la X-Force bien qu’a la marge ayant bien d’avantage de connexions avec les X-Men qu’avec la Confrérie. Toutes ces frontières s’étaient plus ou moins brouillées durant la période Krakoa qu’ils avaient connus et une question pouvait se poser maintenant. Les mutants seraient ils condamnés à retourner à leur situation précédente comme s’il ne s’était rien passé, les “Mauvais mutants” a rester mauvais et les “bons” a enseigner ici aux plus jeunes? Et la place de Neena Thurman serait elle de nouveau à voyager à travers le monde au grès des contrats pour ne revenir ici que quand les mutants étaient en danger?

Charles avait invité Neena à boire le thé et ne sachant pas s’il souhaitait lui confier une mission secrète elle lui avait proposé une entrevue discrète, ce qu’il avait décliné. Autant dire qu’elle venait ce jour à l’Institut pleine de questions sur ce que le Professeur X pourrait lui vouloir. Arrivant à bord d'une mustang Neena se gare dans la cour de graviers puis descend de l'auto en regardant la structure qui avait été rénovée depuis la dernière attaque pour donner le sentiment qu'il ne s'était rien passé. N'ayant pas faite d'études elle ne se sent pas très à l'aise ici, sa vie sera toujours de lutter pour que les jeunes mutants qui ont eu plus de chance qu'elle aient droit à une vie normale. Cependant elle ne voudrait jamais devenir un modèle pour eux.

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Date d'inscription : 12/08/2024

Le véhicule de Domino pénètre dans un domaine qu’elle connaît bien – qui est devenu mondialement connu, après des années, des décennies d’existence discrète, à l’abri des regards.

Le lieu situé au 1407 Graymalkin Lane, dans le comté de Westchester au cœur de l’Etat de New York, est en effet devenu connu, populaire et source autant d’inquiétudes que de fantasmes, d’espoirs.
Ce fut initialement la maison de Charles et Marcia Graymalkin, fermiers troublés aux mœurs difficiles, le père enterrant vif son fils qui avait osé défier le Seigneur en ayant des relations charnelles avec un camarade. Ce fut ensuite transmis à ses autres héritiers, une branche familiale distincte qui fit établir une gigantesque bâtisse néo-classique, à proximité de la ville de Salem Center.
Ce fut ainsi la demeure familiale des Xavier, héritiers des Graymalkin, et donc le lieu d’éducation et de naissance de quelques enfants ; dont Charles, le fils de Brian et Sharon, avant que ceux-ci déménagent pour que le père puisse occuper des hautes fonctions scientifiques ailleurs. Il périt cependant dans un accident, et Sharon revint avec un nouvel époux… mais c’est une autre histoire, qui a déjà suffisamment marqué la chair et la pierre ici.

La bâtisse a changé, ensuite. Elle a été transformée.
En école.
En Institut éducatif, pour être précis. L’Institut Xavier pour Jeunes Surdoués – structure visant à accueillir, guider, accompagner, former et sauver, au fond, des jeunes êtres troublés par leurs super-pouvoirs, qu’ils découvraient dans un monde qui apprenait à les craindre et à les haïr.

L’Institut Xavier a accueilli et aidé des Mutants ; en secret, puis publiquement.
Et ensuite…
Et ensuite, les drames ; les attaques. Les sacrifices. Les pertes. Les martyrs. Les héros. Les vilains.
Et encore, et encore.
L’Institut Xavier a vécu mille vies depuis que Charles en a fait une base pour les X-Men, mais surtout un lieu de vie et de paix pour les Mutants. L’endroit a été régulièrement attaqué, brisé, détruit, reconstruit et même abandonné. Récemment encore, les X-Men et les Mutants l’ont laissé, pour aller s’installer sur l’île de Krakoa, où ils ont forgé une Nation pour les Mutants.

Mais c’est terminé.
Krakoa est tombée ; et si l’Institut est à vide… il recommence à s’animer, maintenant.

Krakoa devait être l’étape absolue de la Mutanité – un endroit, un lieu, un havre de paix et de protection pour eux.
Cela l’a été ; un temps.
La bassesse des sentiments humains et la violence d’une part de l’Humanité y a mis fin… mais la bonté de l’Humanité a protégé les Mutants. Le pire de l’Humain a anéanti Krakoa, le meilleur de l’Humain a sauvé les Mutants.
Le constat est sévère, paradoxal mais réel ; et a rappelé, surtout, à l’un des survivants que les Humains peuvent et doivent être pris en compte… pour que les Mutants vivent avec eux, et non pas en s’imposant à eux.

Charles Xavier est ainsi revenu chez lui.
Dans sa demeure familiale. Dans son foyer. Dans son Institut.
Qu’il relance. Qu’il réactive.
Où il s’installe… et où il rêve, à nouveau. Il rêve d’une coexistence pacifique entre Mutants et Humains ; malgré tout.

Et alors que Domino descend de son véhicule, une porte s’ouvre – et le maître des lieux se révèle, en avançant doucement vers elle.

Et après? Th.jpg?u=https%3A%2F%2Ftse.mm.bing.net%2Fth%3Fid%3DOIP

« Bonjour, Neena. Ravi de te revoir. Le thé est juste chaud. »

Il sourit, et s’approche ; à la force de ses bras.
Son corps est brisé, encore. Son corps a été brisé, sur Krakoa ; encore, oui.
Qu’importe. Il a l’habitude, du handicap et de la souffrance.
Qu’importe. Krakoa est tombée. Leur foyer, leur havre n’est plus. Le rêve demeure, néanmoins.

« Comment… vas-tu ? »

Question difficile, mais incontournable. Ils sont tous deux… tous marqués, traumatisés ; mais ils survivent. Mais ils avancent.
Mais ils rêvent, toujours.
Rêver est tout ce qu’il leur reste ; et cela suffira pour gravir des montagnes.
Même sans leurs jambes.

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Charles était déjà dehors et sur son fauteuil, Neena pensa qu’il devait être terrible d’y retourner après avoir pu marcher ses deux jambes à nouveau. Mais il était vivant, et rien que cela c’était un espoir pour l’avenir. De par l’inspiration dont il était capable le Professeur X était la meilleur carte pour une coexistence entre les mutants et les humains.

“Ravi de vous voir aussi professeur.”

Passant ses mains dans son dos elle s’approcha de lui pour se poster à côté du fauteuil avec un grand sourire.

“Je bois rarement du thé mais je compte sur vous pour m’y initier.”

A la question de savoir comment elle allait la mutante écarta les bras en se tournant vers le côté pour montrer qu’elle n’avait aucune blessure apparente.

“Impeccablement comme vous le voyez. Bon je crois que la superette en bas de chez moi a du remplir son rayon de Scotch depuis qu’elle m’a pour cliente mais chacun sa technique pour encaisser que son pays a été rayé de la carte.”

Se bourrer la gueule en était une aussi et certainement pas la meilleure. Heureusement pour Domino elle n’avait jamais eu de complication de santé malgré ce qu’il lui arrivait d’ingurgiter, sans doute était elle en veine là dessus aussi jusque là. Neena croisa ses bras et commença à marcher dans n’importe quelle direction peut être celle où ils boiraient le thé, bref elle tente sa chance.

"Vous savez ce qui me manque? Le soleil, la plage, le champ des oiseaux des îles. Logan qui fait du surf. Tout était si...paradisiaque. Je veux dire, on aurait pu avoir notre bout de terre n'importe où dans les montagnes ou un désert mais non. On avait çà..."

Consciente que ce qu'elle dit n'est sans doute pas très productif et qu'il y avait bien plus a regretter qu'un paysage et un climat elle se tourna vers Charles.

“Vous en êtes où physiquement?”

Il y avait ce fauteuil évidement, mais mentalement elle ignorait où il se positionnait. Il y avait eu un certain élan de sympathie pour les mutants après la disparition de leur nation et peut être cela ravivait il la flamme de l’espoir. Mais a quoi servirait une flamme sans personne pour la faire grandir?

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L’échange est sympathique, cordial.

Domino vient directement à la rencontre de Charles Xavier, qui l’a rejoint devant l’Institut. Un chat joue sur ses épaules, glisse le long de son bras, avant de s’enfuir dans le parc autour d’eux. L’appel de l’aventure dans la nature est trop forte, et le félin ne peut aller contre son instinct ; on le comprend.
La recherche du bonheur est un droit constitutionnel, et le maître des lieux entend en faire bénéficier tout être vivant qui foule ses terres. Même et surtout ceux qui ne sont pas Humains.

« Je suis… ravi de l’opportunité de diversifier tes goûts en matière de boisson. Je suis persuadé que l’amertume du thé saura combler un palais déjà habitué à celle du Scotch. »

Il parle – doucement, lentement, mélodieusement. Il lève les yeux pour discuter, et maintient un sourire convenu mais sincère ; cordial et légitime.

Il apprécie de la voir ici, et il entend qu’elle le sache.

« Et… je dois bien admettre que, malgré mes origines britanniques, et habitué que je suis à la grisaille du Vieux Monde ou de notre cher Etat de New York… oui, les plaisirs de la vie dans l’Hémisphère Sud me manquent, et auraient rendu cette dégustation plus intéressante encore. »

Il soupire ; bien conscient de ce qu’ils ont perdu, avec Krakoa, hélas.

« C’est… difficile, oui. Difficile, tel est un mot qui semble convenir, même s’il ne couvrira jamais pleinement le traumatisme et la perte. »

Charles grimace, et acquiesce lentement, en formant un sourire triste.

« Rentrons, veux-tu ? Les souvenirs sombres s’évaporent mieux dans la chaleur d’un foyer, même si ce n’est plus celui rêvé. »

Il se tourne, tourne son fauteuil roulant et s’avance vers l’intérieur – seul, il y tient.
Ils passent ainsi la porte, et débouchent dans le fameux hall de la demeure, tandis qu’il lui répond lentement, sans fatigue dans la voix. L’habitude de tels efforts, pour compenser un handicap.

« Pour te répondre, physiquement, je suis… ainsi. L’attaque d’Orchis nous a coûté Krakoa, mais m’a atteint dans ma chair. Je suppose qu’ils l’ont souhaité, en un sens, pour me révéler à mon état passé.
Une nouvelle preuve des limites de nos ennemis, qui voient en une gêne physique une fin définitive pour quelqu’un. Je suis… acharné à leur prouver le contraire. »

Même s’il aurait bien sûr préférer que les choses en soient autrement.
Il hausse les épaules, et guide Domino dans les couloirs – jusqu’à leur destination. Une pièce, agréable et douce, où sont installés les éléments nécessaires pour prendre le thé.

Son bureau.

Dans lequel Charles glisse, pour filer rapidement derrière le meuble principal. Il commence à servir le thé, en reprenant doucement le flot de ses paroles.

« As-tu… eu des nouvelles de nos camarades ? As-tu également… des projets particuliers ?
Tu as fait partie des Avengers, et tu as été en lien avec le S.H.I.E.L.D. ; il est probable que ton profil les intéresse. »

Maintenant que son poste d’agente de Krakoa ait disparu, hélas…

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Date d'inscription : 04/08/2020

Neena entre avec le professeur à l’intérieur du bâtiment et l’écoute. Parmi les cadavres de membres de l’organisation de Xeno qui avaient été retrouvé autour de l’endroit où Charles avait été gravement blessé avait été retrouvé celui de cette clone d’elle même, quoi qu’un peu différent. Elle l’avait croisée plusieurs fois, à Broxton puis en Latverie et à chaque fois elle avait attentée à sa vie ou a celle de ses camarades, elle était donc parvenue à une dernière œuvre malfaisante avant d’être tuée par Skaar. Un regret que Domino ne soit pas arrivée à la stopper avant ce jour là, Charles marcherait sans doute toujours.

Ils arrivèrent dans le bureau et depuis son fauteuil le Professeur X commence à servire Neena qui eu un moment d’hésitation. Elle voulait se lever et le faire à sa place, lui faciliter la vie face au handicap. Elle s’empêcha cependant de bouger en prenant conscience que…non en fait. Charles veux servir, sinon il aurait l’aide de quelqu’un de l’institut. Prenant la tasse que Charle lui avait servi Neena recule sur son siège et entend les questions auxquelles elle aurait pu s’attendre et une autre bien plus surprenante.

“J’ai eu très peu de nouvelles depuis mon déménagement. J’ai réussi à avoir Magik qui m’a dite que Magneto était vivant mais dans un sale état, et que son rétablissement serait long étant donné qu’elle n’avait pas les meilleurs moyens à sa disposition là où elle était. Je n’en sais pas plus sur où elle se trouve à l’heure actuelle, ni même si c’est dans notre dimension…”

Elle bu de son thé en découvrant avec plaisir que ce n’était pas si horrible qu’elle en avait le souvenir. En réalité c’était même plutot buvable.

“Je suis retournée à mon compte et met de l'argent de côté pour un projet. Les Avengers c’est…Accidentel. J’y étais rentré à un moment où leur équipe première subissait la perte de Thor de plein fouet, Iron Man et le Captain ne voulaient plus en être, Hulk et Black Widow avaient disparu c’était…difficile de refuser. “

Elle bu quelques gorgées et posa sa tasse sur ses genoux.

“Ils n’ont certainement plus besoin de quelqu’un comme moi maintenant. Quand au SHIELD je bosse pour lui occasionnellement mais c’est calculé. Je n’oublie pas leur descente à Genosha mais ils ont beaucoup aidé à Krakoa. Sans eux beaucoup de mutants seraient morts de leur blessures ou dans les gravats. Bref un coup je les perçoit comme ennemis un autre comme amis, mais j’imagine qu’ils nous voient exactement pareil.”

Elle ignorait quels étaient les plans de Charles mais pressentait qu’il en avait.

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Ils boivent le thé.

Domino découvre le plaisir de la dégustation du thé, boisson évidemment moins brutale que l’alcool, mais à la richesse qui interpelle et surprend.
Elle trouve cela moins horrible qu’avant – et Charles Xavier en sourit.
Non pas qu’il lise ses pensées : il ne fait plus cela. Mais son grand âge et son expérience de l’âme humaine lui permettent de comprendre le langage indirect, la communication non-verbale, et il est autant satisfait que fier de permettre à Neena de développer ses goûts et de changer d’avis.

Lui-même prend une gorgée de thé, qu’il apprécie notamment après ses efforts physiques pour servir tout ceci, et repose lentement la tasse.
Un léger tintement se fait entendre via la soucoupe en porcelaine, et la voix lente et douce du professeur s’élève après les quelques mots et réponses de la mercenaire.

« Je… pense en effet que le S.H.I.E.L.D. est une structure utile, mais dont il faut se méfier. Certes, cela demeure avant tout un organe, une structure, qui dépend donc de ses membres – et ses membres actuels sont plutôt proches de la cause mutante, après la débâcle des agissements de Nick Fury Jr.
Le fonctionnement en triumvirat de la direction semble correct, et je suis… satisfait que l’un de nous y soit représenté. Je suis persuadé que Nathan s’amuse comme un petit fou, avec tous ces pistolets et ces vaisseaux. »

Un sourire piquant glisse sur son visage.
Il sait très bien ce qu’il dit, et à qui il le dit ; mais il le dit essentiellement pour faire sourire, et alléger une ambiance qui n’est pas tendue, mais qui entoure une discussion visant des thèmes difficiles et lourds.

« Je suis en outre content, pour toi, que tu puisses trouver du travail auprès d’eux. D’une part, cela te fournit une rémunération légitime et utile. De l’autre… je suis rassuré que le S.H.I.E.L.D. puisse bénéficier de tes talents, dans leurs missions.
Ils visent, après tout, à sauver le monde. Autant qu’ils le fassent avec les meilleurs, non ? »

Charles ne flatte pas – mais il sait dire la vérité, aussi brute et franche soit-elle.

« Et à ce titre… cela me rassurait d’autant plus lorsque tu étais chez les Avengers. J’ai conscience que tu considères que ta présence était le fruit du hasard – mais n’est-ce pas toujours le cas, pour eux ? Pour nous tous ?
Les Avengers originaux se sont réunis par chance, face à Loki. Ils ont trouvé Captain America par chance, également. Ils ont réintégré Henry Pym, alors Goliath, parce que ce dernier avait besoin d’aide pour sauver Wasp ; le hasard, encore.
Là, certes, le décès de Thor – heureusement temporaire – de la main de Loki a poussé une nouvelle équipe à se former… par hasard, encore. Et oui, Iron Man n’en a pas fait partie car Wanda Maximoff le perturbait – mais n’est-ce pas aussi du fait de l’immobilisation des Avengers que Dane Whitman a été forcé de les aider, et donc de les intégrer ?
La vie… nos vies sont dictées par des événements, que l’on identifie comme la destinée ou le hasard. Nous n’y avons guère de contrôle, hormis sur nos façons d’y réagir.
A ce titre, tu y as réagi en confirmant l’essence que je vois en toi : tu as été héroïque. Et je t’en remercie, pour nous tous. »

Il acquiesce, encore.
Puis soupire, quand vient le moment d’aborder le sujet qui lui déplaît – et qu’il a tenté de retarder au maximum, dans sa réponse.

« Tout comme… je te remercie de tes retours sur Magnus, bien que je souhaite essentiellement ne pas en avoir. »

Son visage se ferme. Son regard, lui, se détourne de Neena, et se perd dans une rêverie difficile.

« Non pas que je le considère comme un ennemi – jamais je ne le pourrais pleinement, je l’admets. Et non pas que je souhaite son arrestation, son emprisonnement.
Non. Non, c’est… complexe.
Ma relation avec Magnus est complexe, difficile. Il nous a aidé – il a participé à notre sauvetage à Krakoa, et j’ai été enthousiasmé et apaisé de le voir à mes… nos côtés, durant cette période.
Je nourris cependant désormais une peur réelle le concernant, Domino. Je nourris la peur que ces événements puissent anéantir les immenses progrès que furent les siens, et qu’il replonge dans des ténèbres certes compréhensibles, mais particulièrement destructrices.
Pour lui et nous. »

Il soupire, lourdement.
Un temps de silence s’installe, plein de doutes et de regrets – avant que le professeur se reprenne, en sursautant.
Il s’avance sur son fauteuil, et ouvre une boîte en métal, présente sur le bureau. Il la tend vers Domino, pour qu’elle en découvre le contenu.

« Gâteaux… ? Hank a toujours fait des sablés qui s’allient très bien avec le thé. »

Il sourit, encore, et reprend d’un ton plus léger.

« D’ailleurs, il devrait venir demain à l’Institut, pour échanger. Pour… discuter de quelques idées, de quelques… projets que je peux avoir. »

Son sourire se fait plus profond, plus mystérieux.

« Des projets de réunions… des réunions d’anciens élèves, vois-tu. Avec, pourquoi pas, la reprise de quelques initiatives passées, et qui semblent avoir encore de l’utilité en ces temps troublés – où le monde craint et hait les Mutants, qui néanmoins peuvent et doivent le protéger, à mon sens. »

Un sourire plus complice, même, à mesure que les mots forment un sous-entendu bien évident…

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L’échange est cordial et il ne saurait en être autrement. Charles Xavier était un homme agréable à la discussion et vers qui ont pouvait ressentir presque instinctivement l’envie de se tourner. Une qualité indéniable pour celui qui avait du convaincre tant de parents de lui confier leur enfant en pension malgré les peurs que les mutants suscitaient. Neena aussi l’apprécie beaucoup et elle acquiesce à ses mots lorsqu’il rappelle qu’un mutant est membre du triumvirat de direction du SHIELD. C’est une chance qu’il ne faut pas oublier. Les quelques compliments adressés à Neena la font grimacer un peu, un rictus se dessinant sur son visage.

Elle ne se sent pas super-héroïne. Elle sait qu’elle a éprouvée de la satisfaction aux côtés d’eux, que ce soit les Avengers comme Dane Whitman, Kevin Masterson, Rogue ou Sprite. Une certaine forme de fierté de sauver des vies sans avoir à en prendre d’autres forcément. Mais se battre à leurs côtés la ramenait beaucoup à ce qu’elle n’était pas, ou pas assez. Finalement si elle ne se sent pas des leurs c’est peut être parce qu’elle attendrait trop d’eux, et que les “héros” aux côtés desquels elle avait combattue par le passé comme Cable étaient des personnages calculateurs, et utilisant leurs troupes comme des pions. Des chefs de guerre et de bien des manières elle était une soldate, de fortune certes, mais une soldate quand même. C’était sans doute aussi pour cela qu’elle se sentait si proche de Marc Spector, lui aussi était quelqu’un acceptant difficilement de se dire qu’il était un héro.

“Je…ouai. Je fais des trucs héroïques des fois.”

Allez, pas de fausse modestie là dessus. Elle n’était clairement pas la meilleure mais au moins elle avait prise le risque d’en être. Charles lui répondit ensuite vis à vis des informations qu’elle avait apportée sur Magneto. Elle ne répond rien, ne le connait pas bien. Tout ce qu’elle sait c’est que Charles à raison le risque est réel de voir l’élan de sympathie pour eux mis à mal à nouveau à cause des actions d’Erik. Elle se servit un sablé qu’elle enfourna dans sa bouche avec délice.

“C’est trop bon.”

Dégustant le gâteau elle écoutât Charles en plissant progressivement les yeux.

“Une…une réunion de X-men?”

Les reverrait on sur le devant de la scène?

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Charles Xavier sourit poliment quand, après un moment de silence, une attente née de l’hésitation de Domino vis-à-vis d’elle-même, celle-ci confirme réaliser des actes héroïques, quelques fois.
Il apprécie ; même s’il envisage un moment de contester cette façon de se sous-estimer, il apprécie qu’elle fasse cette concession, et entend alors finalement ne pas insister.

« A la bonne heure. »

Le ton est professoral, comme une validation envers une bonne réponse d’un élève – et il s’en rend compte. Il prend conscience qu’il retombe quelque peu dans ses travers de supériorité, de suffisance, et il… n’en a pas l’envie.
Il n’en a plus l’envie ; et le monde, et ceux qu’il croise, n’en ont plus besoin, non plus.

« Pardon, je… pardon. Je souhaitais… je suis… je suis satisfait, que tu épouses mon avis sur toi-même ; au moins a minima. Je suis satisfait que…
Je te remercie, pour ce que tu fais. Et je suis satisfait, oui, que tu aies conscience de ton impact positif sur le monde. »

Il souffle, et sourit. Il relâche la pression.
Un peu.

Heureusement, Domino lui offre une belle porte de sortie, en appréciant le gâteau qu’il lui a proposé.
Il en sourit – et son sourire s’intensifie, s’accentue même, quand la Mutante aborde frontalement le sous-entendu un peu grossier qui fut le sien.

« Ah. »

Le professeur inspire grandement, et croise les bras théâtralement. Il les pose avec des gestes calculés sur le bureau qui les sépare, et fige un regard déterminé sur elle.
Il fait son show, comme souvent. Pas un show agressif, pas un show oppressant – mais un show quand même.
Le show du professeur. Le show du sachant. Le show du vieux sage.
Le show de celui qui a des coups d’avance ; même s’il se rappelle, alors, que cela s’est souvent retourné contre lui.

C’est avec cette idée en tête, qu’il rouvre les bras, et affadit quelque peu son sourire.
Les cadavres sont sortis des placards ; il faut avancer, mais sans les oublier.

« Oui… en effet. C’est… j’y ai pensé, et j’entends organiser… cela. »

Il acquiesce, doucement, et reprend d’une voix de plus en plus forte, de plus en plus assumée et affirmée.

« Le monde a changé – encore ; et ressemble de plus en plus à celui que nous avons connu précédemment.
Nous avons à nouveau besoin des X-Men, je pense.
Les X-Men ont toujours eu deux objectifs, à mon sens. Il y a eu des moments où l’un était moins fort que l’autre dans la gestion au quotidien, mais l’équipe a toujours eu cette approche, cette volonté de les servir ensemble.
Protéger les Mutants. Et convaincre les Humains, par l’exemple, que nous pouvons coexister – en protégeant un monde qui nous craint et nous hait. »

Il impose un léger silence ; théâtral mais légitime. Charles sait que Domino a une approche moins… philosophique et optimiste que la sienne.
Il entend, il comprend, il accepte. Sans partager pour autant.

« L’existence de Krakoa comme Nation mutante a rendu les X-Men… non pas inutiles, mais guère indispensables ; car aucun de ces deux objectifs n’était alors prioritaire.
Nous nous protégions ensemble, en vivant ensemble. Et nous voulions moins coexister que vivre ensemble, à côté des Humains.
Hélas… hélas, ce rêve, cet autre rêve, cette autre approche… tout cela a volé en éclats, du fait des attaques d’Orchis. Nous Mutants avons survécu, mais pas notre pays ; notre Eden. »

Ces derniers mots meurent sur les lèvres de Charles, prononcés en un souffle rauque et lourd.
C’est dur. Dieu que c’est dur.

« Nous ne l’avons plus ; mais nous vivons, encore.
Dans un monde où une partie de l’Humanité a voulu nous exterminer… et où une autre a tout donné pour nous protéger.
J’entends tirer des conclusions de ces deux éléments – et je considère que les objectifs qui ont commandé à la création et au maintien des X-Men sont à nouveau réunis.
Sans Krakoa, il faut une structure, une base… une équipe, qui nous protège. Tout en prouvant aussi à ce monde injuste, que nous sommes capables d’aller au-delà de la haine et des bassesses, en montrant… notre supériorité pour certains, notre humanité pour les romantiques comme moi. »

Un sourire amusé glisse sur son visage.

« J’entends les reformer, oui. Pour nous protéger ; pour nous faire accepter. Et aussi… pour aider. Pour aider les Mutants traumatisés par la chute de Krakoa.
L’Institut va rouvrir – pour éduquer, former et surtout recueillir les Mutants.
Notre Eden est tombé. Mais je refuse que nous ne puissions pas avoir quelques havres de paix et de bonté pour nous. »

Il soupire, légèrement. Convaincu de lui-même, mais conscient que cela ne fait pas tout.

« Qu’en… penses-tu… ? »

Charles est curieux et avide de son avis, par l’expérience mais aussi la justesse d’esprit de Domino. Et bon, l’aspect pragmatique de son esprit lui rappelle qu’elle pourrait être un atout certain dans un tel groupe, aussi…

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Charles tenait à ce que Neena ai conscience qu’il appréciait ce qu’elle avait pu faire pour le monde. Savait il pour la God Squad? Il avait son esprit formidable et Cerebro, qu’est ce qui pourrait bien lui échapper. A la mention de la réunion de X-Men le professeur s’anima un peu plus qu’avant et se posta derrière son bureau. Oh c’est les choses sérieuses là, songea la mutante. Elle l’écouta attentivement lorsqu’il présentait ce à quoi servaient les X-Men pour lui, et en tant que leur créateur on pouvait dire que sa vision de ceux ci et de ce qu’ils devaient être était déterminante. Et…ils avaient réussi jusque là. Les mutants étaient toujours là et avaient des soutiens, bien que leurs détracteurs soin malheureusement plus bruyants dans leur manière de se faire entendre. Les bombes et les meurtres marquent plus que les signatures en bas d’une tribune pour marquer les esprits malheureusement, mais les faits sont là: Pendant que quelques esprits se ferment bien d’autres s’ouvrent pour former une autre population silencieuse, celle de gens qui n’ont pas vraiment d’avis sur les mutants, si ce n’est que les plus dangereux doivent être en prison, comme pour les humains quoi.

Parce qu’ils avaient vécu ensemble les mutants n’avaient plus eu besoin de X-Men, mais désormais la coexistence recommence, forcée. Le petit discours était prenant. Charles parlait bien et même si elle n’était pas habituée a se trouver parmi ses élèves et professeurs Neena est convaincu. La question à la fin…la cueilli en pleine surprise.

“Euh, moi? Je…je suis d’accord avec tout ce que vous dites. Krakoa on avait des problèmes de Nation, et la X-Force dont je faisais partie gérait les menaces du pays au quotidien sans que çà se sache. La raison d’état et la sauvegarde de la mutanité qui allait avec étaient le moteur de l’action qui la rendait forcément plus impitoyable, comme le sont la CIA, le FSB ou le Mossad. ”

Assise sur sa chaise elle croisa ses bras en regardant Charles qui en imposait de par le personnage qu’il était, le symbole pour eux.

“...On a plus de pays à défendre alors la realpolitik est derrière nous maintenant. On doit continuer à protéger les mutants mais parmi les humains, avec leurs règles et en s’enquérant de leur point de vue. Les X-Men ont été parfaits pour çà par le passé et je suis sûr qu’ils le seront à l’avenir.”

Avec Krakoa il y avait eu besoin de mutants comme elle, habitués à avoir les mains sales et surtout à bien le vivre. Mais le temps des vertueux devait revenir. Elle ne s’incluait pas parmi eux évidement, eux étaient les vrais modèles a mettre en vitrine et elle une femme de l'ombre.

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Charles Xavier écoute avec intérêt la réponse de Domino.
Elle le suit. Elle suit son idée. Elle suit son argumentaire. Elle suit, elle évoque le fonctionnement passé de Krakoa et notamment de la X-Force, dont elle a fait partie.
Les quelques mots à ce titre provoquent un hochement de tête de sa part - mais aussi un regard moins clair, plus sombre.

"En... effet."

Il soupire, lourdement, et reprend d'une voix lente.

"En effet, la X-Force gérait ceci... et avait cet intérêt. Je refuse de me dédouaner des conséquences de ces actions en disant que je les ignorais - parce que j'ai choisi de ne pas les connaître.
J'ai validé le principe de la X-Force, et j'ai validé chaque motion proposée pour que le Conseil Silencieux accepte certaines missions. Mais... mmh.
La X-Force relevait d'une facette de Krakoa dont je ne m'occupais pas, car je ne voulais pas m'en occuper. C'est... ah. C'était...
C'était le pré carré de Magnus."

Charles détourne les yeux, et forme un sourire triste en laissant son regard se perdre dans le vague.

"Il... me manque."

Des mots forts, qui peuvent surprendre ; en tout cas, ceux qui ne le connaissent pas, et se méprennent sur sa relation avec Magneto.

"Magnus me manque, oui. Pas Magneto, le terroriste. Pas Magneto, le dirigeant puissant mais agressif de Krakoa. Pas Erik, le croisé. Pas Max, la victime traumatisée et pleine de rage.
Magnus me manque. Celui que j'ai connu... l'ami que j'ai eu en Israël. Mon premier véritable ami, qui m'a fait comprendre que je n'étais pas seul comme Mutant."

Son premier ami, oui. Il sera assurément le dernier.

"Mais... je te remercie de tes observations dur les X-Men. Je suis content que tu... valides mon approche, mon idée."

Charles repose son regard sur Neena, et forme un sourire sincère à son attention.

"Parce que j'aimerais que tu les intègres."

La réplique, l'annonce est évidente vu la discussion - mais elle risque quand même de surprendre Domino, qui manque parfois de connaissance sur ce qu'elle est et ce qu'elle fait dans le monde.

"Oh... je me doute déjà d'une partie de ta réponse. J'ai conscience de ton passé, qui est pour moi une force grâce à ton expérience. Je l'ai également dit, je considère que tes actions sont héroïques - et les X-Men en feront également.
Enfin, le groupe aura besoin de relais, de relations, de contacts... et nous en avons parlé, tes liens avec le S.H.I.E.L.D. et les Avengers peuvent aider. Ainsi que ton vécu au sein de la X-Force, avec cette connaissance des activités cachées tout autour du monde."

Il sourit, donnant l'impression d'avoir orienté la conversation jusque-là vers cette proposition et ces arguments.
C'est un peu de la manipulation ; mais ça reste efficace, aussi.

"Qu'en penses-tu ?"

Même question qu'avant. Mais pas le même contexte !

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Les paroles de Charles coulent comme un ruisseau limpide dont on boit sans effort, et au fil de celles ci Neena comprend où il l’emmène sans vraiment y croire. Ce n’est que quand il lui proposa d’intégrer les X-Men qu’elle réalisa vraiment…que c’était en train d’arriver. Elle avait beau avoir faite partie d’une équipe de X-Men menée par Ororo il y a des années les enjeux étaient ici bien diffèrent, on ne parlait pas d’une team en exil à bord d’un avion pour mener des opérations plus discrètes qu’a travers le monde. Il semblait parler des X-Men qui pourraient bien être sous tous les regards dès qu’ils seraient dépêché en X-Jet ou via mutant téléporteur. Il connaissait déjà ce qui pourrait la freiner et anticipait ce qu’elle pourrait lui répondre, Neena pris de nombreuses secondes avant de parler. Pas parce qu’elle avait besoin de réfléchir non, c’était tout vu. Mais parce qu’elle était toujours sous le coup de l’étonnement.

“Bien sûr. Je ferais tout pour me rendre utile.”

Elle ferait tout pour défendre les mutants, le pire mais aussi pourquoi pas si on avait besoin d’elle à cet endroit, le meilleur. Pas mal de choses allaient devoir changer sur sa manière d’interagir avec les milieux les moins recommandables en revanche, et il allait falloir qu’elle passe par dessus le sérieux down qu’elle avait en ce moment. Personne ne voulait voir Domino débarquer ivre alors qu’ils étaient appelés pour une urgence quelque part.

“On serait basés ici, à l’institut? Et vous savez déjà qui fera partit de l’équipe principale?”

Il n’y a qu’un nombre limité de place dans le X-Jet.

"J'aime bien certains Avengers et je peux dire que je considère leur chef comme un ami même. Mais après ce temps passé a défendre Krakoa j'ai le sentiment de m'être éloignée de l'humanité. Je...suis contente de faire partie d'une équipe de mutants. C'est pas que j'ai l'impression qu'on soit meilleurs qu'eux, je suis vraiment pas comme çà, vraiment. Mais çà rend parano de se dire que vous en veulent un tas d'orga avec des clones et des robots tueurs, des virus qui ne ciblent que vous, et des prédicateurs vous voyant comme l'antéchrist. J'ai pas l'impression de montrer la meilleur part de moi à mes amis non mutants en ce moment, au moins les X-Men ce serait...un moyen d'être mutante tout en cherchant à montrer que je l'aime ce monde qui flippe autant que nous."

Elle sait qu'elle ne s'exprime pas aussi bien que les profs d'ici mais çà Charles s'y attendait en la recrutant.

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Elle accepte. Domino accepte, malgré son étonnement – et exprime même une forme de plaisir, d’apaisement à l’idée de participer à une équipe protégeant un monde qui craint et hait ce même groupe.
Charles Xavier en est touché, sincèrement. Un sourire doux et tendre glisse sur son visage, alors que Neena déploie sa réponse et ses sentiments.
Il acquiesce doucement, et reprend la parole avec calme et contrôle.

« Je suis positivement ravi de ta réponse, dont je te remercie beaucoup – en mon nom, en celui de l’équipe et en celui du monde.
Sans vouloir entrer dans une flatterie abusive, je maintiens mes déclarations sur ton importance et ton impact. Les X-Men vont pouvoir bénéficier de tes réseaux et compétences, afin de protéger cette planète.
A titre personnel, je suis satisfait de pouvoir te compter parmi nous… car c’est là l’une de tes places, à mon avis, notamment dans ce contexte difficile. »

Ses sourcils se froncent légèrement, face à une situation réellement complexe.

« En effet, la disparition de Krakoa enclenche une série de mouvements et d’attaques d’éléments anti-mutants qui, sans Orchis pour les réunir et les gérer, se déploient de manière chaotique et frontale. Nous avons fait tomber un monstre mais, telle l’Hydre des légendes, plusieurs têtes apparaissent pour tenter de nous mordre et dévorer.
Etre un Mutant, en cet instant, est encore plus dangereux – et les X-Men doivent être là pour les protéger, nous protéger, en… resserrant les rangs, peut-on dire. »

Il forme un sourire amusé, et enchaîne.

« Quant aux détails de ces rangs… le flou demeure. Tu es l’une des premières que je rencontre, et je suis ravi de pouvoir bâtir avec toi la suite. Hank McCoy me paraît intéressé, et j’entends solliciter Warren. J’ai en principe un temps d’échange prévu avec Magik… et oui, le cas de Magnus sera abordé alors, même si j’entends séparer Illyana de mon vieil ami. »

Bien qu’une explication devra se faire, entre eux deux, sur la fuite de ce fameux vieil ami, orchestrée par la jeune Russe.

« Scott et Jean pourraient être partants… et je n’imagine pas de X-Men sans Logan. Une base correcte, qu’en dis-tu ? »

Il sourit, encore ; autant par sincérité, que pour la rassurer.

« L’Institut va retrouver sa vocation d’accueil des Mutants en difficulté – jeunes ou non. Il serait préférable que quelques X-Men y vivent, par sécurité, mais sans obligation.
Nous voulons lutter pour protéger le monde, et y vivre libres. Je ne saurais rogner cette liberté pour quelque raison que ce soit, n’est-ce pas ? »

Il hausse les épaules.

« Les missions nous permettront de retrouver ceux qui ne vivent pas ici, et je souhaite réinstaller un réseau de différentes… antennes… de par le monde.
Pour que chaque Mutant, où qu’il soit, puisse nous solliciter – et avoir un endroit sûr où se réfugier, avant notre arrivée. »

Les X-Corporations pourraient revenir, et ça peut être une sacrée surprise.

« Mais… avant tout, il paraît pertinent de s’interroger sur un sujet crucial, sur lequel j’aimerais ton avis.
Domino, ma chère Neena, dis-moi sincèrement…
Es-tu pour ou contre le retour de nos blousons jaunes ? »

Son sourcil s’élève, par fantaisie et amusement – même si la question du look des futurs X-Men va se poser, oh oui !

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Charles enterrait un peu vite ORCHIS, parlant d’un monstre tombé alors que la seule victoire des mutants avait été de repousser leur dernier assaut. Les pertes avaient été lourdes certes, mais cela avait été une bataille défensive remportée et pas la guerre. L’organisation avait certainement une ou des bases arrière d’où lancer ses attaques, et aurait été bien peu stratège d’engager l’intégralité de ses effectifs sur l’offensive à laquelle ils avaient du faire face. Que d’autres organisations anti mutant profitent du violent revers pris par les mutants pour en finir avec eux était en revanche tout a fait plausible, elle suivait bien Xavier là dessus. Des noms de potentiels futurs X-Men étaient confiés et Neena se sentait honorée qu’il lui donne, cela montrait la confiance qu’il avait en elle.

“Une vraie bonne équipe je trouve.”

Polyvalente et disposant de plusieurs moyens d’affronter les menaces. MCoy gérerait les questions scientifiques les plus poussées, Jean ferait disposer de sa puissance télékinésie pour les menaces de masse et offrirait un soutien à Charles lui même situé à distance pour gérer ce qui nécessitait un télépathe. Warren offrirait de la mobilité tout comme Magik pourrait être leur téléporteur de groupe avec son accès aux limbes. Scott et elle seraient des tireurs de précision. Logan s’occuperait du combat rapproché.

Charles finissait en sous entendant le rétablissement d’un réseau d’antennes destinées à protéger les mutants dans le monde avant de partir sur un sujet beaucoup moins crucial mais clairement destiné à détendre la discussion…les blousons jaunes des X-Men!

“J’adore. Sincèrement hein! Mais sans moi, je serais la dernière des zinzin de m’infiltrer quelque part avec du jaune.”

La tenue qu’elle avait portée durant la période Krakoane avait été un peu plus visible que ses combinaisons sombres habituelles pourtant, mais les couleurs étaient restées froides.

"J'ai plusieurs ceintures avec un " X" en revanche."

Elle essayait déjà de négocier pour éviter le jaune!

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Un sourire amusé glisse sur le visage de Charles Xavier, alors que Domino réagit doucement à ses mots – mais tente, surtout, de négocier un changement vestimentaire, dans le projet qu’il nourrit pour les futurs uniformes des nouveaux X-Men.

« Ah ! »

Son visage s’illumine sincèrement, sous l’amusement et la joie sincères, avant de reprendre la parole, d’une voix lente et douce.

« C’est… négociable, je l’admets. Logan lui-même est revenu sur cette couleur jaune, mais je dois rappeler que son costume initial était celui donné par le Département H du Canada. Je ne saurais être responsable de toutes les errances de style des X-Men… même si j’admets avoir quelques culpabilités dans certaines périodes. »

Il glousse, bien conscient que la période des costumes bleus et jaunes n’est pas celle préférée par ses anciens étudiants.

« Vous ferez… comme vous le voudrez, bien sûr. »

Le professeur inspire, et s’empare d’une serviette pour essuyer sérieusement sa bouche, avec distinction.

« L’important est moins la forme que le fond, et je sais que nous aurons beaucoup à faire, alors. Je suis néanmoins… positif. »

Il relève un regard déterminé vers Domino, avec un sourire tendre mais une certitude d’action qui peuvent inspirer, et porter ceux qui l’entourent.

Et après? Th.jpg?u=https%3A%2F%2Ftse4.explicit.bing.net%2Fth%3Fid%3DOIP

« Bien des défis nous attendent, Neena, et je suis fier et heureux de pouvoir te compter parmi les X-Men. Parce que je suis fier et heureux que les X-Men puissent être là, puissent revenir pour suivre ces missions difficiles et terribles, que nous nous confions pour un bien commun si difficile à atteindre.
Le chemin sera long. Les épreuves seront ardues, intenses. Les drames risquent de se produire – mais je sais, je suis persuadé que cela peut et va fonctionner.
Les Humains sont venus nous aider sur Krakoa. Pas tous, mais beaucoup. C’est ce à quoi je me raccroche. C’est ce à quoi je crois désormais, à nouveau. »

Il acquiesce, avec détermination.

« Je crois à nouveau en une coexistence pacifique… parce que j’ai vu des Humains venir sauver des Mutants, alors que nous nous étions repliés sur nous-mêmes.
Je crois en eux. Je crois en nous. Je crois en nous tous.
Et je crois… que nous pouvons réussir ; car nous le devons. Je crois que, à l’aube de l’anéantissement, mutuel ou non, toutes les branches de l’Humanité s’uniront – car je crois plus en l’Amour qu’en la Haine. »

Il sourit – mais forme une grimace, alors que son corps se relâche.
Il a mal. Il a encore mal.

« Hrm… pardon. Je… je vais mieux, mais… les blessures demeurent et… mon corps fatigue. Je… je crois… que… »

Il sourit, tristement, et hausse les épaules devant Domino.

« Peut-être… peut-être pourrions-nous reprendre… un autre moment ? »

De la main, Charles Xavier désigne la porte – non pas pour chasser Neena, mais pour lui demander l’autorisation de se reposer. Il en a besoin ; et il en vient à écouter ses besoins, maintenant. Afin d’empêcher qu’il explose, qu’il cède à ses mauvais penchants.
C’est peu ; mais c’est un début. Et avec tout ceci, dont cet échange… c’est un bon début !

(HJ/ Je pense qu’on peut s’arrêter là, si ça te va Smile

/HJ)

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