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Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] | |
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Situation : Super Espionne, Super Héroïne, Super compagne de Tony Stark
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Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Ven 30 Sep 2022, 17:18 | |
| ------- - Au coin de la 98ème et de Ralph avenue. - Ohla ma p’tite dame, j’espère que vous n’êtes pas pressée ! ça bouchonne à Brooklyn à cette heure-là. - Brûlez les feux rouges, prenez tous les sens interdits, je vous paierai un nouveau permis s’il faut, je m’en fous, mais roulez.
Le chauffeur de taxi fixe la liasse de billets qu’elle vient de lui coller dans la main d’un air surpris. Ça en fait… un gros paquet de fric ça…
- Euh… ok ok, tout ce que madame ve… - ROULEZ !
On n’aura sans doute jamais vu un taxi traverser New-York aussi vite.
Natasha descend de la voiture et se dirige à grandes peines vers une porte discrètement cachée dans une ruelle à proximité. Levant le bras avec lenteur, elle pose sa paume à plat sur un écran sombre dissimulé derrière un montant de bois. Instantanément un cliquetis se fait entendre, et la porte s’entrouvre.
Elle reste quelques secondes le dos plaqué contre la porte. Elle respire difficilement. Soudain, elle se précipite dans une pièce adjacente. Ses genoux percutent le sol sans ménagement alors qu’elle rend tripes et boyaux dans la baignoire.
- Merde. Lâche t’elle dans un souffle alors qu’elle se redresse péniblement.
Les mains appuyées sur le rebord du lavabo, Natasha s’asperge plusieurs fois le visage à grandes eaux, avant de se regarder dans le miroir. Elle ne voit… pratiquement plus rien. Ses pupilles sont tellement dilatées que le vert de ses iris a pour ainsi dire complètement disparu.
Dans un mouvement tremblant, elle se tourne et revient sur ses pas. Elle chancèle, elle peine, elle trébuche. Le pas est hésitant, manque d’assurance. Une grimace de douleur se dessine sur son visage, alors que ses doigts s’élèvent pour se poser sur sa tempe.
Et c’est le déluge. L’ouragan. La tornade de souvenirs. Une cascade d’images qui se bousculent. Des sensations, des émotions, des odeurs même.
Ses paumes se plaquent sèchement de part et d’autre de son visage alors qu’elle pousse un hurlement strident. Bucky… Tony… Clint… Logan… Fury… Dane… Bruce… Stephen… Rogue… Novokov… Yelena… Leurs voix, leurs visages. Ils se pressent les uns aux autres, les uns contre les autres. Ils se bousculent, se percutent en une valse vertigineuse. Des images, des scènes, des moments partagés, de joie, de douleur, qu’elle connait, d’autres qu’elle découvre.
- STOOOOOP
Elle trébuche, elle perd l’équilibre, comme si son oreille interne venait d’être percutée par un train à grand vitesse. Sa tête heurte violemment le sol, son arcade s’ouvrant sur quelques centimètres au contact du carrelage de terre cuite. Un filet de salive s’écoule de ses lèvres. Sa poitrine se soulève amplement, ses yeux se révulsent alors que son corps est parsemé de violents spasmes.
Et au cœur de tout ce chaos… de cette cacophonie mentale… de son cerveau prêt à exploser en mille morceaux…
- Ba…le…ri…na
La porte d’une armoire vole en éclat, alors que des milliers de petites plaques de métal sombre, de composants électroniques, de nano particules brillantes entourent vivement le corps de Natasha pour la recouvrir entièrement en quelques centièmes de secondes.
Scan d’urgence. Détection d’une anomalie cérébrale.
- A…amè…ne…moi…à…à…To…
Même si elle avait pu finir sa phrase, BALERINA avait déjà pris les devants, l’IA comprenant l’urgence de la situation. Elle a été créée à l’image de sa porteuse, et tout comme Natasha peut ne pas donner dans la dentelle parfois, le trou béant dans le mur de l’appartement semble indiquer que BALERINA non plus. Natasha, protégée dans son cocon de métal, War Widow file à la vitesse de l’éclair entre les nombreuses tours et les bâtiments de New-York, ne se souciant pas un instant du regard choqué ou surpris des passants qui déambulent au-dessous d’elle, pensant sans doute que c'est là une nouvelle excentricité du célèbre milliardaire Tony Stark.
FRIDAY. Confirmation de la désactivation du brouilleur. Demande d'ouverture d'un protocole d’urgence CODE NOIR immédiat.
Je te reçois BALERINA. Que se passe-t-il ? Mes systèmes m’informent que tu te diriges vers la Tour Stark. Tu arrives beaucoup trop rapidement, réduis immédiatement ta vitesse.
Négatif. Activation de l’objectif principal : assurer la survie de la porteuse de l’armure War Widow.
Transmission du scan cérébral en cours…
Première Analyse : Instabilité cérébrale identifiée. Cause : suractivité excessive du néocortex, de l’hippocampe et de l’amygdale. Seconde Analyse : Intégrité cérébrale comprise. Cause : Irrigation du cerveau inadaptée. Hypothèse : Synapses en suractivité suite à un important flux d’informations. Hypothèse : les zones de la mémoire à court, moyen et long terme ont été stimulées en dehors de leur zone de fonctionnement normal. Première Analyse : aucune trace de substances étrangères dans l’organisme. Seconde Analyse : aucune cause médicale suite à une blessure détectée. Troisième Analyse : mes systèmes ne permettent pas l'investigation d'une potentielle raison magique.
Transmission du scan corporel en cours…
Première Analyse : Arcade sourcilière droite ouverte. Points de sutures préconisés. Hypothèse : blessure due à une chute. Seconde Analyse : intégrité visuelle et langage parlé compromis. Hypothèse : dommages collatéraux de la suractivité cérébrale et de la pression exercée sur le cerveau.
Fin de la transmission.
BALERINA, protocole d’urgence CODE NOIR activé. Autorisation d’augmenter ta vitesse.
Négatif. La porteuse n’y survivra pas. Je vais au plus vite que son corps et sa boite crânienne peuvent le supporter. Atterrissage dans 1 minute et 4 secondes sur la terrasse de la Tour Stark.
Je préviens immédiatement le Boss.
Quelques secondes plus tard, War Widow enclenche sa descente vers la rampe d’atterrissage qui s’extrait du sol à son approche. Comme toutes les armures fabriquées par Tony, BALERINA maîtrise le pilotage de War Widow à la perfection et au dixième de millimètre près. Malgré sa vitesse, elle réussit à se poser en douceur pour éviter de bousculer le corps qu’elle transporte.
L’amure s’ouvre en deux, alors qu’une Natasha inconsciente et ensanglantée s’en extirpe et se dirige dangereusement vers le sol qu’elle aurait percuté si BALERINA n’avait pas immédiatement reconstitué l’armure et ne l’avait rattrapée à l’aide des deux puissants bras de métal. Soulevant l’agent, elle la cale du mieux possible dans les bras de l’armure et marche jusqu’à la baie vitrée en verre.
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Lun 03 Oct 2022, 10:54 | |
| L’armure War Widow se pose sur la terrasse supérieure de la Tour Stark, juste en face du penthouse de Tony Stark. Enfin.
La formidable combinaison de haute technologie a défié les lois de la vitesse, de la physique et même du médical, afin d’amener aussi rapidement que possible sa porteuse, sa propriétaire ; quasiment son âme sœur. Natasha Romanov – en bien piètre état.
BALERINA, l’intelligence artificielle, a piloté l’ensemble, et communiqué les données à FRIDAY, sa consoeur chargée de la gestion des affaires courantes de Tony Stark. Qui est informé, donc. Qui a été informé. De l’état de Natasha ; de tout son état.
Aucune communication n’est intervenue, depuis ; de lui, en tout cas. Rien. Tony n’a rien dit. Tony n’a envoyé aucun message, aucun élément, aucun e-mail. Rien. Il n’a rien dit. Mais…
Mais Tony a agi. Oh oui.
Ainsi, alors que l’armure War Widow module ses nano-machines, sous l’impulsion de BALERINA, afin de bloquer au sol, au mieux, le corps brisé et usé de Natasha… quelque chose se passe, autour d’elles. Le sol. Le sol de la terrasse.
Le sol de la terrasse de la Tour Stark… s’ouvre, juste autour d’elles.
Là aussi, Tony a installé des nano-machines. Là aussi, les éléments s’ouvrent pour elles – et les absorbent. Elles glissent, doucement mais rapidement, au cœur de la structure ; au cœur de la Tour Stark.
Cela ne dure que quelques instants, alors que les nano-machines accompagnent Natasha et War Widow sous plusieurs niveaux. Jusqu’à destination. Jusqu’à une salle, située littéralement sous le penthouse.
Une salle spécifique.
Une aile médicale. De très haute technologie. Quasiment automatisée. Installée récemment ; après les déboires contemporains du maître des lieux. Une bonne chose. Une initiative indispensable, qu’il saluera – si tout finit bien, aujourd’hui. S’ils s’en sortent. Si elle s’en sort. « FRIDAY, prends contact avec Linda Carter, l’Infirmière de Nuit. Contacte aussi Jean Grey. Vite. »Une voix froide et rude prononce ces mots, sur un rythme rapide. La mâchoire est crispée. Le corps est tendu. Le cœur bat vite. La respiration est haletante. Il va mal.
Tony Stark est inquiet. Non. Tony Stark… est rongé par la terreur, la stupeur, l’inquiétude ; et la colère. La fureur. Il prend sur lui, cependant. Il prend sur lui. Pour elle. Pour Natasha. Pour celle qui… est en train d’agoniser, devant lui.
« Je m’en occupe. Un… message en particulier pour Jean Grey, boss ? » « Dis-lui de venir rapidement, sinon l’esprit de Natasha va exploser. Et ce n’est ni acceptable, ni tolérable. A moins qu’elle veuille que je ravage tout ce foutu monde, et le Plan Astral, pour la ramener, si jamais elle… elle… »Il s’interrompt. Il se fige. Il se perd. Il frissonne. Il tremble. Il s’emporte. Il se reprend. « … appelle-la ; vite. S’il-te-plaît. Je… l’Infirmière de Nuit va gérer le corps, mais… l’esprit… » « J’suis dessus, boss. »
L’hologramme de FRIDAY se forme, juste aux côtés de l’inventeur. Ce dernier est vêtu d’un blouson en cuir, d’un t-shirt ample, d’un pantalon de goût. Mais son visage… son visage est emporté par la crispation ; hanté par la peur, de la perdre.
FRIDAY le remarque – et s’inquiète.
« Boss, je… ça va aller. Je… je le pense vraiment. Elle… c’est une… dure à cuire, et… » « Non. »Tony interrompt FRIDAY – pas sèchement ; mais avec douceur, tendresse. Emotion. « Elle… c’est… la meilleure. Elle… elle ne va… pas. Bref. Enclenche l’analyse poussée. » « Tout de suite ! »
FRIDAY prend le relais, et enclenche des éléments mécaniques afin de récupérer le corps de Natasha – puis l’accompagner au cœur de l’aile médicale. Vers un lit.
Un espace d’analyse. Sûrement le plus poussé du continent. Et même du monde, au fond.
Sans un mot, FRIDAY enclenche les analyses voulues par Tony – qui soupire, et vient se placer au-dessus du corps inconscient de Natasha. Il grimace. Il frissonne. Il la fixe.
Et pose une main tremblante sur l’avant-bras de la jeune femme – pour, ensuite, lui murmurer quelques mots émus. « Hey. Je… sais que je t’en ai fait baver… et je sais que je méritais une leçon. Mais… ah. Si… si tu pouvais… un peu relâcher l’effort, là… et revenir doucement… ça… ça me ferait du bien… j’avoue. Re… reviens, Natalia. Reviens… moi. S’il… te-plaît. »Cela fait déjà deux fois que Tony utilise cette formule de politesse – douce mais rare, chez lui. Non pas par impolitesse, mais parce qu’il prend toujours des effets de style, pour diverger, pour marquer le moment. Mais pas là. Mais pas maintenant. Mais pas pour elle.
C’est trop important. Elle… est trop importante. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Mar 04 Oct 2022, 02:09 | |
| Il fait noir. Il fait tellement noir.
Son corps se déplace dans les airs, soulevé avec délicatesse par les bras mécaniques de la technologie Stark. Elle repose sur un lit, frêle comme elle ne l'a jamais été jusqu'à aujourd'hui. Pas ainsi. Pas comme ça. Pas de cette manière.
Les paupières sont agitées de tremblements, au gré des globes oculaires qu'elles recouvrent et qui semblent ne pas pouvoir s'apaiser. Sa peau est brûlante alors que quelques gouttes de sueur perlent sur son front et ses tempes.
Ses lèvres s'entrouvrent, tentant peut-être de dire quelque chose, de communiquer quelque chose, même si elle semble plus tendre vers l'évanouissement qu'un quelconque état de conscience, même léger. Rien ne vient cependant. Aucune parole, aucun son ne s'extirpe de sa gorge.
Natasha ne perçoit pas sa main posée sur elle, tout contre elle. Elle ne perçoit pas ses mots, tendres, inquiets, anxieux. Elle est trop loin. Bien trop loin... de lui. Bien trop loin de tout.
Son corps s'arque, se raidit. De violents spasmes l'agitent, le perturbent, le contorsionnent comme si elle n'était rien de plus qu'une pauvre poupée de chiffon ballotée par un vent violent. Mais cela cesse bientôt. Cela ne dure pas.
Plusieurs bip assourdissants brisent le silence qui vient à peine de s'instaurer dans la pièce, alors que les machines auxquelles elle a été reliée s'emballent soudainement. Alors que les constantes de Natasha chutent à vitesse grand V, BALERINA, qui a conservé son apparence de War Widow lorsque la large plateforme s'est ouverte pour les laisser toutes deux descendre, s'avance d'un pas et se positionne près du lit sur lequel repose l’espionne.
Les yeux orangés de l’armure s’activent, s’illuminent.
Situation de crise numéro 1 sur 5 identifiée... Activation du protocole 0... Diffusion du message... en cours. Destinataire : Anthony Stark.
Un hologramme de Natasha apparait grandeur nature face à Tony. Seuls son visage et le haut de ses épaules se distinguent, tandis que sa voix brise rapidement le silence. « Tony… Si tu consultes ce message, c’est que les choses n’ont pas dû se dérouler comme je l’espérais. Difficile de présager à cet instant de la façon dont ça s’est passé, mais… si BALERINA active ce message, c’est que ça ne doit pas être très brillant. Alors…
Je te connais, sans doute mieux que tu ne pourrais l’imaginer. Et je ne veux pas que tu te lances dans une guérilla pour retrouver qui m’a fait ça et pourquoi. Je ne le veux pas, parce que c’était mon choix, Tony. Le mien.
Evidemment… L’hologramme extirpe un sourire légèrement contrit. …j’espérais que ça se passerait bien. Mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut n’est-ce pas… surtout lorsque l’on fricote avec la magie.
Je suis allée voir le Docteur Fatalis, un allié avec qui j'ai déjà combattu et l’un des rares qui était peut-être capable de me rendre mes souvenirs, de combler les manques de mon esprit et de me rendre ma vie, du moins une partie…
Tu dois me comprendre Tony, s’il te plaît.
J’ai, j’avais… l’impression de n’être… que la moitié de moi-même. Alors… quand j’ai appris qu’il existait peut-être une solution, je n’ai pas hésité. Enfin… pas longtemps.
Tu ne dois pas te lancer dans une chasse contre lui. Ce n’est pas ce que je souhaite. Tu ne peux en vouloir à quelqu’un qui m’a simplement accordé la faveur que je lui demandais, quelles qu’en soient les conséquences.
Parce que… Un silence ponctue longuement ces premiers mots, l’hologramme fermant brièvement les paupières avant de poursuivre. ...pour ce que ça vaut aujourd’hui… je tiens à toi Tony. Vraiment.
Je… t’aime de tout mon cœur.
Et j’ai comme le sentiment que ça fait longtemps que c’est le cas. Alors… ne gaspille pas ton énergie, ta vie et ton temps à courir après des chimères. Si j’en arrive au stade où ce message se déclenche, c’est que je l’aurai choisi, même si je n'aspirais évidemment pas à ce que ça se termine ainsi... quelle que soit la situation actuelle.
Aussi difficile cela puisse être pour toi, c’est là la réalité. Mais vois le bon côté des choses. Tu n'auras pas eu à me tuer, finalement.
Promets-moi de prendre soin de toi… okay. » Le message se ponctue et l’hologramme disparait, en même temps que les battements de cœur de Natasha s’interrompent. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Mer 05 Oct 2022, 12:48 | |
| « Non. »Tony Stark parle.
Il ne murmure pas. Il ne hurle pas. Il ne crie pas. Il ne souffle pas, non plus. Il parle. Il répond ; au vide. Au néant. A l’image préenregistrée de Natasha Romanov. A sa communication. A ce qu’elle a voulu lui laisser. Son testament. Son ultime mot.
Tony Stark lui répond ; calmement. … et c’est peut-être ce qui confirme le plus la fureur, la rage absolue qui se lit sur son visage. « Non. »Il répète. Il se répète. Il intensifie. Il souligne. Il confirme. Il annonce, définitivement.
Non.
Pas ça. Pas de ça. Pas maintenant. Pas elle. Pas… après ce qu’ils ont débuté. Pas après ce qu’ils ont osé commencer. Pas après leurs efforts, leurs bravoures, leurs courages ; leurs espoirs. Pas ça. Pas de ça. Pas maintenant. Pas elle. « FRIDAY, protocole de réanimation d’urgence. Active ce qui m’a maintenu en vie après que j’ai été mis à mort par ma chère meilleure amie, la formidable Colonelle Danvers, qui préfère se faire appeler Captain pour je-ne-sais quelle crispation sentimentale envers Mar-Vell, paix à son âme, paix à ses spermatozoïdes utilisés après son propre décès. »Il parle. Il reparle. Vite. Très vite. Trop vite. Il en a besoin. De compenser. De gérer. Oh oui, il doit gérer ; et il va gérer.
« J’suis… dessus, boss. Je… m’étais permise de le lancer, dès le début du message. Boss. » « Bonne fille. »Le mot n’est pas beau – mais qu’importe, FRIDAY le prend bien. Autant qu’une intelligence artificielle terrifiée par ce qui est en train d’arriver à la nouvelle compagne de son créateur, envers qui elle nourrit des sentiments contrariés, peut bien le prendre. Evidemment.
« Mais… euh… ça va prendre quelques minutes, et Mademoiselle Rom… » « Elle ne va pas tenir, je sais. Je suis dessus. »Tony est figé devant Natasha. Son corps. Non. Pas son corps. Tout. Elle. Il est devant elle. Elle est plus qu’un corps. Elle est… encore plus qu’un corps. Elle va rester plus qu’un corps. Oh oui.
Sans un mot, il formule une pensée, et les nano-machines positionnées dans son bracelet lui répondent. Le Modèle 51 d’Iron Man se disperse sur lui.
Il ne faut que sept secondes pour former toute l’armure – et c’est bien. Mais pas assez bien, là. Tony peste intérieurement sur ce délai, et active des éléments spécifiques. Ses répulseurs. Ses rayons répulseurs. « Je sais que tu m’entends, Romanov. Je le sais, parce que j’ai déjà été à ta place – je suis déjà mort. Mon cœur s’est déjà arrêté. J’ai déjà senti le froid venir. J’ai été à ta place, et je sais. Je sais qu’on entend. Je sais que tu m’entends. Alors… écoute ! Ecoute-moi, bon sang ! Ecoute-moi enfant, foutue super-espionne mystérieuse de la mort, agente secrète absolue et… et bon sang de femme dont je ne peux pas me passer !! »L’armure est complète, sur lui, et les répulseurs sont activés. Il se lance ; sur elle. « Je refuse de voir ton foutu bon côté des choses ! Il n’y a pas de bon côté des choses ! Il n’y a rien de bon, là ! Et je refuse de te dire ça sans que tu puisses répliquer ! Tu me le reprocheras à ton retour… parce que tu vas revenir ! OH OUI !! »Il frappe. Tony Stark frappe Natasha Romanov, avec ses paumes ; qui activent au minimum les rayons répulseurs. Il frappe. Il frappe son torse ; son cœur.
Il lui fait un massage cardiaque ; extrême. « Tu ne vas pas faire ça ! Tu ne veux pas me faire ça ! Pas… maintenant ! Pas comme ça ! Pas à moi ! Oh non, Romanov ! Tu ne vas pas faire ça ! Je te l’interdis ! »Il continue. Encore. Et encore. Et encore. Il s’acharne. « Tu ne vas pas partir comme ça ! Pas avec ce message ! Pas sans que je puisse répliquer, par une pirouette ! Je tiens à mes pirouettes ! Tu aimes mes pirouettes ! Surtout après les galipettes ! Je… putain ! PUTAIN !! Natalia ! Reviens ! Je t’ordonne de revenir ! Je… j… »Sa voix se brise, derrière son casque fermé et froid. « Ne me fais pas ça ! Natalia ! Je… j’essaye ! Je veux ! Je veux essayer ! Je veux essayer d’y croire ! Je veux essayer d’y croire… avec toi ! Bordel, Romanov ! Ne me fais pas ça ! Ne nous fais pas ça ! On… on commençait ! Et ça marchait ! Et je… PUTAIN ! Natalia ! Reviens ! Je… pas maintenant. Pas après… Natalia, je… Nat’… Romanov, je… Natalia… je… »Il frappe ; une dernière fois. Parce que, même dans la fureur, même dans la rage, il sait qu’il ne doit pas s’acharner. Pour ne pas plus endommager son corps.
Il frappe une dernière fois. Puis s’écroule sur une chaise, positionnée mécaniquement par FRIDAY ; au cas où. Il enlève son casque, rageusement – et révèle ainsi son visage, en dessous.
Ravagé. Terrifié. Désespéré. En larmes. « JE T’AIME AUSSI, BOUGRE D’IDIOTE !! Je t’aime, et je… j… reviens ! Reviens ! Bon sang de bordel de merde, REVIENS !!! »Il tape, alors ; du poing. Sur la poitrine de Natasha. Il tape. Une fois. Une dernière fois.
Puis se lève. Puis se redresse. Puis bondit. « RAH !! »Il hurle. Il jette son casque. Il explose.
De rage. De fureur. De peur. De désespoir.
Il hurle. Il explose. Il s’emporte. Il a peur ; pour elle. Pour Natasha. Pour celle… qu’il aime ; et qu’il a tenté de sauver. En vain, pense-t-il.
Mais, alors qu’il tourne le dos au corps, à ce corps qu’il refuse de ne voir que comme un corps, mais qui pourrait l’être. Mais… peut-être… |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Mer 05 Oct 2022, 13:41 | |
| - Nat', debout.
Une main se pose sur l'épaule qui dépasse à peine de l'épaisse couette.
- Allez Romanov, il va falloir y aller. Lève-toi.
Jamais en avance, jamais en retard, toujours pile à l'heure. Sauf aujourd'hui.
Par une habile clé de bras, sans brusquerie et dont il serait capable de se défaire s'il le voulait, Natasha précipite celui qui tente de la faire sortir du lit sur le matelas. Passant ses bras autour de son torse, elle l'attire contre elle alors que son visage s'enfouit dans son cou.
- Restons là aujourd'hui... juste pour cette fois... Hein... Bucky. Murmure-t-elle à son oreille.
Pourtant ça n'est pas son genre. Bien loin de là d'ailleurs. Souvent la première sur le front, et très souvent la dernière à le quitter également, Natasha est bien la dernière personne au monde à aspirer rester au fond du lit toute la journée. Mais depuis quelques semaines, les choses ont changé, les choses changent doucement dans son esprit, dans ses habitudes, dans sa façon d envisager la vie. Bin sûr, elle reste une espionne de premier plan. Mais... depuis quelques mois maintenant, elle découvre autre chose. Grâce à lui.
- Madame Rushman, madame Rushman !
Nancy lève le nez de son livre et toise le jeune garçon qui s'agite au fond de la classe.
- Qui a-t-il Nick ?
- Je comprends rien à l'exercice... vous pourriez me réexpliquer s'il vous plaît ?
La jeune femme extirpe un sourire amusé. Ca ne fera que la troisième fois qu'elle lui donne les mêmes indications. Nous ne sommes plus à une près...
Comme si elle avait du se maintenir dans une apnée bien trop longue pour sa capacité pulmonaire, Natasha inspire soudainement une grande goulée d'air, alors que son corps se raidit brièvement, avant de retomber mollement sur le lit médical de la Tour Stark. Les moniteurs se calment alors, repartant tous dans une symphonie de bip différents, mais continue cette fois-ci.
Après quelques minutes, ses paupières se froissent et c'est péniblement qu'elle ouvre les yeux, avant de les refermer aussitôt, éblouie par la forte lumière des néons de la pièce. Elle se sent vraiment fatiguée. Totalement épuisée même, et sa tête, vers laquelle une main tremblante essaie de se diriger, sans véritable succès, lui fait un mal de chien.
Ouvrant les yeux par pallier, successivement, presque millimètre par millimètre, afin de s'habituer à la lumière environnante, son regard d'émeraude semble complètement agar. Ses pupilles bougent très lentement, comme embrumées, alors qu'elle balaye la pièce ou, du moins, ce qui est à portée de regard.
Jusqu'à ce qu'elle tombe sur lui. Qu'elle le voit, qu'elle le perçoive, lui.
Des cheveux courts et bruns, un regard bleu intense, des yeux rougis semblant indiquer une grande émotion récente. Il porte une sorte d'armure de métal rouge et or. Ses paupières frémissent, mais elle ne parvient pas à bouger le plus petit centimètre d'un corps pétri de douleurs et de courbatures. Tout ce qu'elle parvient à ce moment à faire, c'est extirper quelques mots d'une voix maladroite, peu assurée, et presque... terrifiée.
- Qui... qui êtes-vous...? |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Mer 05 Oct 2022, 15:21 | |
| … non.
Non, non, non, non, non. Non. Non ! Non. Pas… ça. Pas ça. Pas ça, non. Pitié. Pas ça.
Les pensées de Tony Stark se figent sur ces mots, ces idées, ces crispations. Ces blocages. Pas ça. Non. Pas ça.
Quelques instants avant… Quelques instants avant, il était au désespoir ; il était anéanti. Il était stupéfait. Il était enragé. Il était détruit. Maintenant…
Maintenant, c’est la même. Mais c’est différent. Evidemment.
Quelques instants avant, Natasha Romanov… était morte. Médicalement. Le cœur ne battait plus. Le corps avait cédé. Les armes avaient été rendues. C’était fini. … mais non.
Tony Stark a refusé. Tony Stark a rejeté l’idée, le principe, le concept. Il a dit non. Il s’est battu. … et il a réussi.
Il l’a ramenée. Et, même s’il ne saura pas aussi bien le dire, le gasp échappé des lèvres, de la bouche, de la gorge, des poumons de Natasha quand le cœur a redémarré et a réactivé sa respiration… Oui. Ce gasp a été le plus beau bruit de l’Univers. Avant même celui de la première connexion Internet de son serveur pirate ; oh oui.
Mais… ah. Mais. Mais, oui. Mais il est… Tony Stark. Et il est écrit que l’Univers a une vocation primaire et définitive à lui chier dans les bottes, c’est ça ? Ouais. C’est ça. « Tu te fous de moi… »L’inventeur murmure ces quelques mots, alors qu’il se tourne, qu’il se retourne – et fige son regard sur elle. Son regard… brisé.
Il a compris. Avant même de la voir. Avant même de commencer à l’interroger. Avant même de se lancer. Ouais. Il a compris.
C’est… fini. Quand même. C’est fini. « Bon… jour. »Il s’avance. Il s’approche. Il revient. Il souffle. Et se force… à adopter un visage simple, calme ; sérieux. Au moins un peu. « Je… suis Anthony Stark ; Tony, pour les intimes. Tu… en fais partie. Ha. Mais… peut-être que tu… ne t’en souviens plus… ? Je suis… bref. Nous sommes… bah. Ouais. Bon. Euh. Qu’est-ce que… de quoi tu te souviens ? Mmh ? »Il soupire, et lève les yeux sur les divers éléments informatiques, qui analyse sont état physique ; et mental. « Je… suis navré, cela peut sembler… brutal. Mais je dois définir… l’ampleur de tes troubles – et ouais, ne pas te souvenir de moi… c’est un trouble. Ha-ha. »Le rire est sans joie. A cet instant précis, il doute que cela puisse changer un jour. « Mais… bon. Tu… as besoin de repos ; et tu en auras. Mais avant… je dois savoir. De quoi… de quoi te souviens-tu ? Sur toi ? Sur… moi, et mon nom ? Sur… »Il s’arrête. Il s’interrompt. Il hésite. Il frissonne. Il souffle. Il reprend ; avec courage. A nouveau. « … sur nous ? »Il forme un sourire triste, et se tourne – en apparence pour vérifier des éléments. Mais c’est faux. Son armure se rétracte lentement, et le bruit des nano-machines…
… couvre un sanglot. Réel. Puissant. Intense. Désespérant ; et désespéré.
C’est fini, pense-t-il encore. Evidemment. Cela… ne pouvait être autrement, pour lui. Cela ne pouvait durer. Le bonheur. La joie. L’amour. Ouais. Ah ! Imbécile qu’il a été d’y croire. Crétin qu’il a été d’espérer. Ouais. C’est fini.
Natasha est morte. Il l’a ramenée. Bravo ! Mais… il l’a perdue, quand même. Evidemment. La Mort n’était pas assez. Le Néant n’était pas suffisant. La ramener… était une injure trop grande à cet Univers, qui se moque encore et toujours de lui.
Elle l’a oublié ; en oubliant tout. Mais… ouais. Elle l’a oublié. Elle… les a oubliés.
Evidemment. Evidemment. Evidemment… |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Jeu 06 Oct 2022, 00:17 | |
| Elle veut hausser les sourcils, montrer un quelconque étonnement face à l'expression qui ravage le visage de l'homme qui se tourne vers elle, mais son corps n'est pas disposé à lui faire cette faveur. Trop fatigué. Trop éreinté. Trop vidé. Trop brisé. Trop tôt. Trop... tout. Alors elle se contente de le regarder d'un air mêlant surprise et peine. Il est touchant cet homme. Ce regard qu'il a à cette minute et bien qu'il tente de s'en défaire tout de suite après... oui, c'est... c'est touchant. C'est triste surtout. Et elle ne comprend pas. Elle ne comprend rien. Ce qu'elle fait ici. Où elle est. Qui il est, lui.
Elle grimace, souffle un peu, mais tente de se reprendre alors qu'il la salue.
- Oui... bon... bonjour... Balbutie t'elle sans savoir visiblement quel comportement il convient d'adopter.
Son regard balaye encore les lieux alors qu'il reprend la parole. Il dit quelques mots, puis s'arrête, pour finalement reprendre et s'arrêter de nouveau. Il commence une phrase, ne la finit pas, en recommence une autre. Elle ne comprend strictement rien à ce qu'il lui raconte...
- Je... ne comprends rien à ce que vous dites... je suis... désolée... Je... j'ai eu un accident...? Elle fixe les machines qui l'entourent avant de reposer les yeux sur lui Je suis à l'hôpital...?
Bon, déjà elle se souvient que l'hôpital existe, et si cela peut prêter à sourire, c'est déjà ça.
Il la perd dans son discours, dans ses mots, dans les phrases qui sortent en un véritable déluge. Il parle beaucoup. Donne de nombreuses informations. Elle ne se souvient plus... de quoi ? Pourquoi ? Elle a besoin de repos. Ca au moins elle a compris, et elle est plutôt du même avis à vrai dire. Mais il continue, il poursuit, il persiste, et plus ça va et plus elle a peur.
- Je... je vous l'ai dit... je ne sais pas qui vous êtes... Dit-elle, craintive, alors qu'elle rabat le drap qui la recouvre jusqu'à son menton.
De quoi se rappelle t'elle. Quelle est la dernière chose dont elle se souvienne. C'est ce qu'il a demandé... Alors... elle fait un effort. Elle essaie de faire un effort. Ses paupières se ferment, elle réfléchit, elle essaie de respirer doucement, délicatement. Ne pas paniquer. Ne pas paniquer. Il a l'air plutôt gentil ce... Tony ? C'est ça qu'il a dit ? Peut être. Tout est un peu flou.
- Je m'appelle Natasha... euh attendez non... Ses paupières se rouvrent d'un coup. ...Nancy. Ou bien si c'est Natasha... je...
C'est le chaos là haut. Un véritable et monstrueux chaos. Et pour cause.
Lorsque Fatalis s'est approché du point de convergence de sa mémoire effacée avec le dernier souvenir en date lui étant rattachée, le dernier conditionnement en date, insufflé dans l'esprit de l'espionne par le SHIELD, s'est automatiquement enclenché. Comme ce jour là. Comme lors de cette mission précise, lorsqu'elle avait été envoyée par le SHIELD pour déjouer le piège de Vipère. A cette époque, elle avait été capturée et torturée, presque à mort. Le mécanisme de défense mentale intégré dans son cerveau par l'organisation s'était alors mis en marche, seul, car c'était là toute son essence : se déclencher à des moments clés bien particuliers. Natasha s'était donc réfugiée derrière l'identité fictive d'une humaine normale, lambda, tout ce qu'il y a de plus basique, en la qualité d'une institutrice nommée Nancy Rushman.
Lorsque Fatalis a isolé le souvenir le plus proche de ce conditionnement et impliquant Bucky Barnes, que le SHIELD avait soigneusement pris soin d'effacer après cet épisode, le système de défense, jamais désactivé depuis, s'était redéclenché. Mais... la magie étant ce qu'elle est, le conditionnement ne parvint pas à effacer tous les souvenirs que Fatalis avait réussi à récupérer pour et avec l'aide de Natasha. Ce qui donne aujourd'hui, et à cet instant, une personnalité double, deux identités, deux femmes qui cohabitent dans le même corps.
Difficilement plus perdue qu'elle ne peut l'être, l'agent est désormais Nancy et la Natasha de Bucky uniquement, car tout le reste s'est effacé au profit de Nancy. Et elle ne comprend rien, elle ne peut pas comprendre comment des souvenirs aussi différents, de vies qui n'ont strictement rien à voir l'une avec l'autre, peuvent cohabiter en même temps dans son esprit.
Elle plaque sèchement ses paumes contre ses tempes, en proie à une violente crise de panique, alors que de nombreuses images, sans aucune cohérence les unes avec les autres, défilent dans son esprit.
- Je... vous en prie... appelez Bucky, Bucky Barnes. Appellez-le, tout de suite. S'il vous plaît.
Elle panique, elle angoisse, elle est terrorisée. Bucky est la seule personne dont elle se souvienne. Il est le seul à qui elle puisse se raccrocher à cet instant. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Jeu 06 Oct 2022, 12:09 | |
| Tony Stark est troublé.
L’arrivée en furie, blessée, brisée, presque morte, et finalement morte, de Natasha Romanov le trouble ; le crise. L’inquiète. Le désespère, absolument.
Le fait d’avoir réussi à la ramener est une victoire – mais il est passé littéralement de Charybde en Scylla. Et cela l’impacte.
Son visage se ferme, se fige dans une expression de stupeur, de surprise, de déception alors que Natasha commence à répondre… en confirmant ne pas le reconnaître. En indiquant, surtout, qui elle pense être. Et, enfin, qui elle demande – de qui elle se souvient.
… évidemment.
Evidemment. Evidemment. Evidemment. Ouais. Evidemment.
Evidemment que… elle l’appelle. Evidemment qu’elle le veut. Evidemment qu’elle le demande. Evidemment !
Monsieur Bucky. Monsieur Bucky Barnes. Monsieur le Soldat de l’Hiver. Monsieur le super guerrier centenaire et plein de secrets. Monsieur les cheveux mi-longs parfaits et soyeux. Monsieur le brun ténébreux troublant et troublé. Monsieur le méga sexy mutique. Monsieur le super agent secret. Ouais.
Bucky Barnes. L’assistant de Cap’ ; l’un de ses héritiers. Vive la street cred’, comme on dit. Bucky Barnes. Que Natasha a connu ; et aimé. Avec qui elle aurait pu, elle aurait dû finir. Ouais. Bucky Barnes.
Foutu Bucky Barnes. Enfoiré. Vieux con. Peuh ! Bucky Barnes. Bâtard. « … je vois de qui vous parlez. C’est… un homme bien. »Sa voix est douce, calme. Il se force ; oh oui. Il se force. Fort. « Il… c’est bien. C’est bien que… vous vous en rappeliez. Ouais. Je… ouais. »Il souffle. Il ne tient pas. Il ne tient plus.
Lâche, honteux, coupable, Tony se détourne – et prend l’excuse, silencieuse, de récupérer son casque jeté au sol, pour fuir le regard de Natasha. Et elle.
Celle qui a besoin d’aide. Celle qui a besoin d’assistance. … mais pas la sienne. Mais pas… de lui.
Il s’accroupit, et soupire.
Pas de lui, non. Elle n’a pas besoin de lui. Elle ne veut pas de lui. Elle ne le demande. Elle… n’en veut pas.
Au fond d’elle. Elle n’en veut pas. Au fond d’elle. Elle le veut, lui ; l’autre. Au fond d’elle. Elle aspire à plus. Elle aspire à différent. Elle aspire à mieux.
Mieux que lui. Evidemment. Tout un chacun voudrait mieux que lui ! Howard avait raison. Ses parents avaient raison, de l’abandonner. Il ne vaut pas le coup. Il ne vaut rien. Il… elle…
Conneries.
La pensée explose soudain dans son esprit, alors que les nano-machines de ses gants absorbent celles du casque, au sol. Conneries. Ce sont des conneries.
Souviens-toi, crétin. Rappelle-toi. Rappelle-toi !
Elle est venue. Alors même qu’il a déconné. Alors même qu’il a anéanti sa vie. Alors même qu’il l’a faite exploser en éclats. Elle est venue ; à chaque fois. Elle l’a aidé. Elle l’a sauvé. Elle… a même été là, dans son esprit. Quand Jean Grey a retiré les éléments de la Force Phénix. Natasha était là, elle a vu. Elle a tout vu, de lui. … elle est restée.
Elle ne l’a pas abandonné. Jamais. Et là… Et là ? Et là, il le ferait ? Et là, il lui ferait ça ?
Et là, il l’abandonnerait ? Et là, il… abandonnerait, tout court ? Ce qu’ils ont ? Ce qu’ils ont commencé ? Ce qu’ils ont arraché, à ce foutu destin contraire qui s’acharne encore contre eux ?
C’est ça ? Ce serait ça, ce qu’il veut faire ? Abandonner ? Laisser faire ? Baisser les bras ? Lui ? Lui ?!
Ce serait ça, l’ultime acte que Tony Stark ferait envers celle… qu’il dit aimer, qu’il découvre aimer ? Conneries ! « Conneries. »Il le dit. Il le répète. Il se redresse. Il souffle. Il se tourne. Il se retourne. Il la voit.
Il sourit. « … mais nan, en fait. Nan. Je… suis désolé, hein ; vraiment. Mais nan. Je… ne vais pas appeler Bucky. Enfin si, s’il le faut ; mais pas là. Pas maintenant. J’ai… conscience que c’est perturbant – et flippant sûrement, ouais. Mais… on est amis ; nan. On est proches. On… ah. Vous… tu… tu ne t’en souviens pas, mais… bah. Tu ne t’en souviens pas – mais nous sommes ensemble. Et… je refuse de te laisser partir, Natalia. »Sa voix, vive et directe alors, devient soudain douce et tendre ; comme le regard qu’il lui adresse. « Et… bon. J’admets être quelqu’un qui a souvent bieeeen trop de choses en tête, maiiiiiis… je retiens bien. Je retiens très bien. Je retiens très, très bien les choses – qui m’intéressent. Et tu m’intéresses. Tu… m’as récemment donné accès aux archives des… saloperies mentales que tu as subies ; ouais, tu en as subies. Déso’ de l’annoncer comme ça, mais c’est ta vie. Et… bon. J’ai p’têt un rien mal réagi sur l’instant – mais j’ai lu. Et retenu. Oh. Ouais. »Tony souffle, et se lance – plus droit, plus redressé. Plus fier. Plus affirmé. Plus déterminé. A ne pas abandonner. A ne pas l’abandonner. « Je… vais sûrement paraître dingue, hé. Mais je vais… dire des choses. Des mots. Qui n’ont aucun sens, en apparence ; mais qui en ont. Pour… les blocages mentaux, qu’on t’a imposées. Pour les programmes psychiques, que tu as subis. Tu… ah. C’est l’bordel dans ta tête, là ; t’es perdue. J’dois te retrouver. J’vais te retrouver. J’arrive… Natalia. J’arrive. »Il acquiesce. Il sourit. Il ose. Etre brave. Etre courageux. Ne pas fuir. Ne plus fuir.
Il se lance, ainsi. Il parle. Il dit, les mots ; plein de mots. Plein de mots-codes. Pour enclencher les programmes. Pour les ouvrir. Pour tous les ouvrir… et tous les refermer, un par un.
Tony réagit comme avec un programme informatique qui fait planter un ordinateur. Il ouvre tout ; et il referme tout. Bien. Pour bien le faire. Pour bien tout refermer. Pour tout classer, pour tout ranger. Pour s’y retrouver.
Pour… la retrouver. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Ven 07 Oct 2022, 13:29 | |
| - Vous le connaissez ? Vraiment ?
Une lueur d'espoir filtre à travers les prunelles d'émeraude qui le toisent pour la première fois sans appréhension. Aussi étrange puisse être le comportement de ce "Tony", s'il connait Bucky et le considère en plus comme quelqu'un de bien, tout n'est peut-être pas perdu.
Il va l'appeler. Il va venir. Il va lui expliquer ce qu'il se passe. Il va... Il ne fera rien de tout ça.
- Quoi... mais... pourquoi ?!
Mais... non. Non. NON ! Ils ne sont pas amis, pas plus que proches, ni quoi que ce soit que son imagination tordue aura pu inventer. Elle ne le connait pas, elle ne l'a jamais vu.
Soudain les traits de la jeune femme se figent. Sous le choc. Sous la terreur. Sur sa... révélation. Il pense qu'ils sont ensemble. Elle. Lui. Mais... pas du tout !
- Vous êtes complètement taré... Je ne vous connais pas ! Nous ne sommes PAS ensemble ! Laissez moi partir d'ici ou je... je hurle !
Comme si ça allait changer quoi que ce soit... mais sur le moment, l'institutrice paniquée qu'elle est, ne trouve pas de meilleur argument pour lui faire lâcher prise. Si elle se souvenait de lui. Si seulement... elle se rappelait de lui... elle saurait que cet homme là... ne lâche jamais. Jamais.
Et il repart dans un nouveau monologue. Parlant de manipulations mentales, d'archives... Elle ne comprend strictement rien à ce qu'il lui raconte, et plus les minutes défilent, plus elle a le sentiment d'être prise au piège avec un détraqué.
- Écoutez Tony... calmez-vous d'accord... On va... on va trouver une solution... Dit-elle d'une voix mal assurée, alors qu'elle le dévisage en frémissant.
Lorsqu'il lui dit "j'arrive", un très mauvais présentiment l'envahit. Que compte-t-il faire au juste...? Le déluge de mots et de consignes s'abat soudainement.
Il le fait. Ce que personne n'avait osé faire avant lui. Ce que personne n'avait pensé, n'avait imaginé faire avant lui. Tony Stark le fait.
Le regard de Natasha s'exorbite à l'évocation de certaines phrases, de certains mots, prononcés d'une manière bien particulière, avec un accent particulier, dans des langues qu'elle ne connait pas toujours. La situation devient parfaitement absurde lorsque son visage passe par tant d'expressions différentes, que cela en est aussi effrayant que consternant. Elle pleure, puis rage, se tait puis hurle des mots en russe dont la plupart sont d'une grossièreté assez poussée. Puis elle se roule en boule sur le lit, avant de se redresser d'un bond, le regard noir. Un regard noir braqué sur lui. Braqué sur Tony Stark.
- Stark... Murmure-t-elle d'une voix sombre.
Son bras se tend dans sa direction, alors qu'une partie de War Widow vient s'y greffer, semblant prête à faire feu à bout portant. Prête à faire feu... sur lui qui a enlevé son armure. Et sept secondes... ne seront clairement pas suffisantes pour arrêter les missiles qu'il a intégrés sur le dos de sa main. Et si BALERINA a été conçue pour défendre et protéger sa porteuse, un micro programme caché l'empêche également de s'en prendre à son créateur, dans le cas où l'on viendrait encore une fois à prendre le contrôle de l'espionne. Alors rien ne s'extirpe de ses mains. Pas le moindre missile. Ce qui sera fort heureux... pour tout le monde.
Face à cet échec, et alors qu'un nouveau nom de code est prononcé à haute et intelligible voix, le dos de Natasha percute le matelas sur lequel elle est installée. Ses yeux se révulsent quelques instants et son corps est agité de violents spasmes, qui mettent plusieurs minutes avant de se calmer et de disparaître.
Roulant sur le côté, les paupières closes, le souffle court, trempée de sueur, un mince filet de sang souillant les draps après que sa plaie à l'arcade sourcilière se soit rouverte, elle semble complètement amorphe. Amorphe jusqu'à ce que... sa main s'élève dans les airs. Faible, tremblante, elle cherche. Cherche quelque chose au hasard. Cherche quelqu'un. Ses doigts rencontrent enfin son bras auquel ils s'agrippent, tentant de l'attirer vers elle, laborieusement, dans des râles de douleur. Le mouvement n'est ni précis ni appuyé. Il pourra s'en défaire avec facilité s'il le souhaite.
Cependant...
S'il suit son mouvement, s'il comprend où elle veut en venir, il s'allongera près d'elle. Il la laissera se blottir tout contre lui. Il sentira son bras filer sous le sien et sa main se raccrocher à son omoplate comme si elle était la seule chose qui l'empêchait encore de sombrer. De sombrer encore plus bas... encore plus profond. Pour peu que ce soit possible.
Il sentira ses lèvres contre les siennes. Dans un frôlement d'abord. Puis plus lourdement, lorsqu'elle s'évanouira dans ses bras. D'épuisement. De peur. Après les chocs qu'elle a subis. De douleur. En post traumatisme après l'activation et désactivation de tant de conditionnements d'affilés.
Peut-être qu'il permettra que tout cela se produise. Et s'il l'y autorise. S'il le leur autorise. Une question restera cependant en suspens. Contre qui Natasha espère-t-elle trouver du réconfort à cet instant ? Tony... ou bien Bucky.
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Sam 08 Oct 2022, 15:18 | |
| ... il y va.
Il se laisse. Il se laisse faire. Il se laisse aller. Il se laisse oser. Il se laisse y croire. Il se laisse... s'abandonner.
A elle.
A ses doigts. A ses mains. A son étreinte. … à ses lèvres.
Il l'embrasse.
Il se laisse embrasser, plutôt.
Les nano-machines se sont rétractées quand, inquiet, après avoir débité tous ces mots, tous ces programmes maintenus dans son esprit par sa mémoire formidable, il a vu. Il a vu ce qu'elle subissait ; ce qu'elle devait subir, par sa faute.
Il a repoussé son armure, et s'est approché. Rongé par l'inquiétude, la peur ; le désespoir. … l'amour. Il est venu ainsi. Il l'a rejointe. Il...
Il l'embrasse.
Il se colle à elle. Il roule, avec elle. Il s'allonge, avec elle. Il sent ses mains, ses doigts. Il frissonne. Il tremble. Il laisse aussi ses doigts aller. Il laisse ses mains caresser, toucher, prendre, passer s...
Il s'arrête. Il se fige. Il souffle.
Non.
La pensée explose dans son esprit. Elle s'installe, elle s'impose. Elle implose.
Non. Pas ça. Pas comme ça. Il sait. Il sent. Pas ça. Pas comme ça.
C'est... mal. Juste... mal. Et non. Pas ça. Pas comme ça. Jadis, peut-être, l'homme qu'il a été... aurait pu ; et encore. Mais... pas là. Plus là. Plus lui.
Pas ça. Pas comme ça. « … non. »Il souffle. Il la lâche ; entièrement. Il recule. Il se redresse. Il ferme les yeux.
Il tremble. Il sait. Il sent. Il... n'est pas sûr ; de ce qu'elle veut. De qui elle veut. De qui... elle est.
Il ne peut pas, alors. Il ne peut pas. « … pardon. »Il soupire. Il se relève. Il la laisse. Il se laisse... la laisser ; et dieu que c'est dur. Et dieu qu'il s'en veut. Mais... il le faut. Il le doit. Il le lui doit, évidemment. Mais, aussi... il se le doit. Et, enfin... il se leur doit. Absolument. « Tu... dois te reposer. Rien... n'est réglé. Il faut... des certitudes. »Des certitudes que sa Science ne pourra pas donner ; et même les talents de Jean Grey, avec qui il a échangé rapidement entre quelques mots énoncés, ne sont pas certains de convenir. Non. Il faut autre chose. Il faut... plus.
Magik, même, ne suffira pas. Sorcière Suprême des Limbes, hé ? Super. Pas assez. Il lui faut... une star. Il lui faut... un boss. Mais il lui faut surtout...
Une femme.
Une femme qui peut comprendre. Une femme qui peut comprendre... ce qu'une femme ressent. Après les abus. Après les manipulations. Après les tortures ; et les changements.
Malgré son machisme apparent, Tony est un homme éminemment respectueux des femmes – mais conscient, surtout, de ce qu'elles peuvent vivre. Sans le savoir pleinement. Sans le ressentir. Il a évolué. Il a changé. Il a mûri ; même s'il ne le montre pas, et se cache derrière ses enfantillages.
Et là... Là, Tony sait que sa Science ne sera pas suffisante. Et la télépathie de Jean n'ira peut-être pas assez loin. Il faut de la Magie. Il faut du niveau. Il faut... une femme ; et pas une fille, enragée et perdue, comme Magik. Une femme qui a vécu le pire, qui a vécu les abus – et s'est redressée, s'est sauvée ; elle-même.
Pour ramener Natasha... Tony a besoin d'une autre Natasha. Une Natasha magique. Et... bon... il a une idée. Et il l'enclenche.
Les messages sont envoyés. Natasha est laissée, à se reposer. Lui recule, encore. Lui s'installe, au loin. Lui se cale, contre un mur. Il souffle. Il soupire.
Il relâche.
En silence. En discrétion. En secret. Seul. A jamais... seul.
Du moins. Tant que Natasha ne sera pas revenue... |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Sam 08 Oct 2022, 17:36 | |
| - Reprenez vous Tony. Le moment de se laisser aller n'est pas encore venu.
Une voix douce mais presque impérieuse s'élève dans la pièce, alors qu'une femme élancée à la courte chevelure de neige et aux yeux d'un bleu perçant le toise avec attention. Elle semble être apparue de nulle part, au beau milieu de la salle de soin.
Sans plus de préambule, Cléa se dirige droit vers la tête du lit où repose l'espionne. Son index se pose délicatement sur le front de l'agent Romanov, alors que le regard de la sorcière semble se perdre quelques brèves secondes dans le vide.
Nulle magie à cette minute, pour le moment du moins. Simplement, le lien psychique lui permettant de jauger la stabilité, ou l'instabilité selon les cas, de la jeune femme inconsciente.
- Bien... pour l'instant elle est a peu près stable. Nous ne sommes pas dans l'urgence. Cependant... Elle lève les yeux pour les poser sur le milliardaire. Malgré la légèreté du lien que j'établis avec elle, il est d'ores et déjà évident que son esprit sombre en plein chaos.
Chaos. Oui c'est vraiment le terme à cet instant. Elle ne souhaite pas l'inquiéter d'avantage qu'il ne l'est déjà, et le mettre au courant n'avancerait à rien. Mais... il n'y a pas que son esprit qui se noie dans une dangereuse atmosphère de trouble. Son aura est tout aussi perturbée. L'un étant la plupart de temps très lié à l'autre, ça n'a rien d'étonnant cependant.
- Il me faut un maximum d'informations avant d'envisager quoi que ce soit. Vous avez mentionné la magie. Que savez-vous exactement à ce sujet ? De même, qu'avez-vous fait avant de m'appeler ? Je dois tout savoir et ne me cachez rien.
Si Cléa semble compatir et se soucier de leur situation, le ton qu'elle emploie lorsqu'elle lui parle est presque d'une extrême sévérité.
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Lun 10 Oct 2022, 14:22 | |
| Il ne bouge pas. Il ne bouge plus. Il n’y arrive pas.
Il est là, figé. Bloqué. Suspendu, dans l’air. Enfin. Au sol, plutôt. Assis, même. Il est assis, et replié sur lui-même ; un peu. Beaucoup.
Crispé. Troublé. Perturbé. Inquiet. Désespéré. Oui, surtout. Désespéré.
Il a peur.
Tony Stark est rongé par la peur – la terreur, même. La peur de la perdre. La peur de la perdre définitivement. La peur de ne pas la retrouver. La peur… qu’elle vive ; mais sans se souvenir. Sans être… elle.
Natasha. Sa… Natasha. « Hrm. »Il grogne. Lourdement. Désagréablement. Pathétiquement. Il grogne. Mais… « Mmh… ? »Il lève les yeux. Il redresse, légèrement, son menton. Il s’anime, quelque peu. Il la voit. Elle. L’autre elle. « Hein ? »Celle qui vient d’arriver, sans s’annoncer, sans vortex, sans transport. Comme… par Magie. Ouais. Evidemment.
Tony exprime, sur son visage, sa surprise – mais aussi sa crispation, face aux phénomènes mystiques. Qu’il connaît peu, et qui ne lui plaisent donc guère. « Mais… je… »Il fronce les sourcils. Il la voit s’agiter, s’avancer – se lancer. Wow. Il ne le dira pas, et surtout pas à elle… mais wow. Quand même.
Elle impressionne. Elle l’impressionne. Elle. Clea. Clea Strange. Epouse du bon Docteur. Fille d’Umar. Nièce de Dormammu. Sorcière Suprême de la Dimension Noire.
Ouais. Clea. Ouais. Elle l’impressionne, par sa présence, par sa prestance, par sa compétence. Elle l’impressionne. Et il en faut quand même beaucoup pour ça… « Euh… salut. »Tony se relève lui-même et, un peu pataud, un peu gêné, s’avance jusqu’à elle. Il chasse, discrètement, ses larmes, et forme un sourire de façade. Pour le style. Pour faire genre. Pour le genre. « Je… okay. Okay, le chaos. Okay, okay, okay. Okay. Bon, euh… »Il souffle, secoue la tête ; grimace. Se reprend. Se force à se rependre. Reprends-toi ! Pour elle. Pour Natasha. Reprends-toi. Reprends. Toi. « Okay. »Sa voix se fait plus ferme, plus assurée. Il valide rapidement un message, en réponse à Jean Grey ; et enchaîne. Calme. Et déterminé. Et sérieux. « J’ignore quasiment tout. N… elle est partie pour libérer son esprit des programmations passées, liées aux méthodes scientifiques et ésotériques de la Chambre Rouge. La structure de formation extrême des Veuves, en Union Soviétique ; avant et après sa chute. Elle s’est adressée à… Victor Von Doom, pour l’aider. »Et le sujet sera évoqué avec le dirigeant de Latvérie ; lourdement et brutalement. Oh oui. Mais… pas aujourd’hui. Pas encore. « J’ai… eu un message, de sa part. FRIDAY… ? » « J’suis dessus, boss. J’le relance, et j’me permets d’afficher les analyses liées aux puissances magiques détectées sur Mademoiselle Romanov. Même si ce n’est pas notre spécialité, on sait quand même scanner les énergies, Madame Strange. »[/i">
« Bonne fille, va. »
Tony sourit, alors que le message d’adieu de Natasha reprend – et lui arrache un sanglot, qu’il déguise difficilement en quinte de toux. Elle ne trompe cependant personne.
FRIDAY, invisible, transmet les données à Clea, sur un écran. Tandis que, à proximité, Tony se remet… et s’avance lentement. Il reprend d’une voix douce, faible, en fixant un regard terrifié sur le corps immobile de Natasha.
« Est-ce que… est-ce que vous pouvez… la soigner… ? »
Il est terrorisé ; et désespéré. Prêt à tout, pour elle. Tout. Même admettre son incompétence. Même appeler à l’aide…
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Lun 10 Oct 2022, 21:53 | |
| Cléa écoute avec attention ce que lui dit Tony Stark, ses prunelles semblant analyser et détailler chaque geste, la plus petite mimique et le moindre mot qui s'extirpe de sa gorge. Elle intègre les informations données, comme autant de fines particules qui viennent se mêler les unes aux autres afin de donner un semblant de cohérence à ce chaos désorganisé. Son visage reste relativement de marbre durant son explication, excepté lorsqu'il mentionne Victor Von Doom, ce qui engendre un léger haussement de sourcil chez la sorcière.
Pour autant, elle ne dit mot pour l'heure, alors que c'est au tour d'une intelligence artificielle de prendre le relai. Acquiesçant en silence d'un simple mouvement, elle écoute la dénommée FRIDAY lui donner les constantes cérébrales et physiques de mademoiselle Romanov à son arrivée sur les lieux, puis le message qu'elle avait adressé par voie holographique à l'homme qui se tient non loin d'elle, et qui cache difficilement l'émotion qui l'envahit, alors qu'il l'écoute et le voit pour la seconde fois.
Cléa observe le visage de Natasha, écoute ce qu'elle a à dire, ce dont elle fait part à son... conjoint, visiblement. Son regard clair dévie brièvement vers lui, et pour la première fois depuis qu'elle est arrivée, ses prunelles se parent d'un profond sentiment de compassion. Elle n'aimerait pas être à sa place. Vraiment pas...
- Evidemment.
La réponse à sa question est nette, tranchée, assurée, catégorique même, pourrait-on dire. Evidemment qu'elle peut, et évidemment qu'elle va l'aider. Son index est resté posé sur le front de l'espionne tout du long, et même maintenant qu'elle s'exprime après ce long moment de silence, la pulpe de son doigt ne bouge pas d'un millimètre.
- Bien alors, dans un premier temps, si je me fie au message qu'elle vous a laissé, ce qu'elle a voulu faire ce n'est pas se libérer de ses conditionnements mais retrouver ses souvenirs. C'est très différent et le problème n'est plus le même si l'on part sur l'un ou sur l'autre. Ensuite, elle a très bien fait d'aller voir Victor. Il est extrêmement compétent en la matière, même si j'aurais probablement fait mieux.
A ces mots, un léger sourire anime le coin de ses lèvres. Connaissant la rivalité qui oppose Victor à son époux, ce dernier serait sans doute tout aussi amusé qu'elle s'il l'entendait dire ça. Pour une fois que c'est elle qui joue au jeu du "Qui est le meilleur sorcier".
- Ce genre de magie est cependant très délicate. Plus la mémoire effacée est ancienne et les souvenirs perdus nombreux, et plus l'opération est risquée. Mais ça... Victor le lui a dit, sans le moindre doute possible. Je m'étonne d'ailleurs un peu qu'il ait accepté de lui faire cette faveur, car ce n'est pas vraiment son style. Elle a du faire ou dire quelque chose qui l'a interpelé pour accéder à sa requête ou alors ils ont peut-être une relation particulière.
Sans le moindre doute. Victor a beau se racheter une conduite depuis quelques temps, il n'en reste pas moins d'une nature assez éloignée de celle du bon samaritain, contrairement à Stephen.
- Maintenant Tony... Vous êtes qualifié de génie sur le monde des hommes si je ne m'abuse. Alors dites-moi... Elle plante son regard dans le sien et le dévisage avec une certaine insistance. A quel moment cet esprit brillant s'est-il dit qu'il serait judicieux de déclencher tous les conditionnements mentaux que cette jeune femme a subis les uns après les autres... hum...?
Une absurdité. Totale. Absolue. Du grand n'importe quoi. Cléa agite la main, laissant sous entendre que ce n'est même pas la peine qu'il perde de temps à lui répondre. L'état de l'espionne ne serait pas ce qu'il est, elle se serait permis de lui passer une sévère engueulade. On ne touche pas à l'esprit de quelqu'un d'autre si l'on ne sait pas exactement quoi faire et que l'on n'a pas les compétences pour. Les risques sont bien trop élevés. Et là, en l'occurrence, Tony fait figure de gosse appuyant sur tous les boutons pour tenter de stopper le déclenchement de la bombe atomique.
- Peu importe. Soupire-t-elle. Ce qui est fait est fait. Maintenant il va falloir réparer les dégâts.
Et probablement passer au-dessus de la magie de Victor, ce qui ne va pas être une mince affaire. Oh elle en est capable... mais cela va être long, et pas sans risque pour miss Romanov qui semble en avoir suffisamment bavé comme ça.
L'index de Cléa délaisse enfin le front de Natasha, alors que ses paumes, grandes ouvertes et doigts largement écartés, se positionnent de part et d'autre de son visage. De fins cercles de lumière dorée auréolent alors le très faible espace qui perdure entre ses mains et les tempes de l'espionne. Qui ne seront sans doute pas sans rappeler la magie pratiquée par son époux.
Durant une dizaine de minutes, Cléa reste ainsi, les paupières closes, la pièce plongée dans le silence, alors que les cercles aux étranges motifs tournent sur eux-mêmes, tantôt très doucement, tantôt plus vite.
- Bien alors... Une dizaine d'identités différentes se bousculent dans l'esprit de votre compagne. D'où le chaos ambiant que j'ai perçu à mon arrivée. A ce stade elle n'est pas prête de se réveiller, et il ne vaut mieux pas d'ailleurs. Elle évitera d'en rajouter une couche supplémentaire, mais le regard qu'elle lui jette à cet instant est autrement plus explicite. Mais quelle idée d'avoir enclenché tous les conditionnements dont il avait connaissance ! D'ailleurs... cela l'amène à se demander comment diable il a pu les avoir en main. Enfin... ce point là ne la regarde nullement et il y a bien d'autres choses dont elle doit se préoccuper pour l'heure.
- Je vais être franche avec vous. Cet incident serait arrivé au départ, ce serait encore rattrapable. Mais à ce stade... son corps et son mental ont été bien trop sollicités sur ces dernières vingt quatre heures. Je crains fort qu'elle ne soit plus en capacité d'en supporter d'avantage. Pour l'instant, il n'y a à mon sens qu'une seule solution. Il faut plonger toutes ses différentes personnalités et les conditionnements liés dans une profonde léthargie, comme si je les désactivais, en quelques sortes, pour ne laisser qu'une seule identité principale : la sienne, celle de Natasha Romanov, celle que vous connaissez.
Mais... parce que le "mais" est de taille en l'occurrence.
- Cependant... ces identités ne seront pas désactivées ni détruites, juste en sommeil. Ce qui implique que tout ce qui les entoure, de près ou de loin, le sera aussi. Notamment... tous les souvenirs qui leur sont rattachés.
En d'autres termes... l'agent Romanov se réveillera avec des manques encore plus vertigineux qu'avant qu'elle ne décide d'aller voir Victor. Une dizaine d'identités... ça fait beaucoup de missions, beaucoup de gens rencontrés, beaucoup de souvenirs... vraiment beaucoup, surtout pour les conditionnements qui ont été employés plus d'une fois et sur du long termes.
- Petit à petit, nous procèderons par frappe chirurgicale. Je dis nous car Stephen acceptera sans doute de m'aider et je solliciterai également Victor. Il s'est déjà essayé à l'exercice avec elle, il connait donc bien son esprit et ira plus vite que nous. Donc... nous pourrons isoler chaque identité, rendre les souvenirs qui lui sont liés sans pour autant créer de trouble dans la personnalité de Natasha. Mais cela risque de devoir se faire une par une et elle va devoir attendre un bon moment avant qu'une telle opération soit possible. Car après le rituel de Victor, la dégringolade de son état cérébral et physique, tous les conditionnements que vous avez enclenchés et mon intervention d'aujourd'hui, elle va mettre beaucoup de temps à récupérer. L'objectif n'étant pas d'endommager son esprit, je pense que nous sommes d'accord sur ce point.
Cléa fait une courte pause tout en l'observant, comme depuis le départ, comme depuis ses premiers mots. Car... il est le seul a pouvoir prendre cette décision. Il va falloir qu'il la prenne, pour elle.
- Je peux le faire si c'est ce que vous souhaitez. Mais vous devez avoir conscience que son réveil risque d'être rude. Elle va être complètement déboussolée et les vides de sa mémoire risquent d'être vraiment très importants. Vous êtes le seul à pouvoir prendre cette décision à sa place, je suppose... Alors, que décidez-vous Tony ?
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Mer 12 Oct 2022, 12:08 | |
| Il a foiré.
L’idée le pénètre, immédiatement ; dès que Clea a terminé. Dès que les éléments se sont additionnés dans son esprit. Dès que la situation se confirme. Il a foiré.
Il a complètement foiré – et son visage se décompose.
Il a foiré.
Natasha… est dans un état pire qu’avant. A cause de lui. Natasha voulait retrouver tous ses souvenirs, être pleine, être complète, être unique – ce n’est plus possible, avant un long moment. A cause de lui. Natasha voulait se retrouver, voulait s’assumer, voulait avancer. Elle a désormais reculé, encore plus loin qu’à sa position de départ. A cause de lui.
Et il le vit mal.
Déjà, et ce n’est pas beau à admettre… par honte. Par gêne. Par égoïsme. Tony Stark ne commet pas d’erreur ; jamais. Tony Stark réussit toujours ; et tout.
Par son enfance marquée par les exigences d’Howard, par une personnalité constamment en demande de validation, par un esprit rongé par la compétition absolue, dans tous les aspects de sa vie… Tony se le refuse. Il se refuse d’échouer. Il se refuse même de ne pas réussir brillamment.
Cela lui a causé bien des torts, et provoqué bien des drames ; surtout dans sa vie personnelle. Il essaye de s’en libérer, il essaye d’avancer. Il essaye. Il réussit, un peu ; parfois. Pas assez.
… et surtout là.
Son visage se transforme, l’expression se module. Il détourne la tête, alors que Clea attend une réponse – et lui encaisse. Difficilement.
Parce que… c’est elle. Natasha. C’est elle qui est impactée. C’est elle qu’il a impactée. C’est elle… qu’il a blessée.
C’est elle qu’il fait reculer.
Tony s’en veut déjà, par principe, d’avoir mal agi ; échoué. Encore plus… parce que c’est elle. Parce qu’ils débutent quelque chose. Parce qu’ils commencent quelque chose. Parce qu’ils se lancent. Parce qu’ils osent. Parce que…
Bah. Oui. Allez. Pensons-le.
Parce qu’il l’aime.
Tony s’en veut, et le vit mal ; et encaisse mal. Les pensées se bousculent dans son esprit. Il a échoué. Il a foiré. Il a mal agi. Il a créé un chaos dans l’esprit de Natasha, en activant tout d’un coup. Une cacophonie. Un capharnaüm. Un… « Oh. »Un léger souffle s’échappe de ses lèvres, alors qu’une idée germe dans son esprit. Oh, oui. Oh. Oh, oh, oh, oh.
Oh.
Tony relève alors la tête, se redresse. Il souffle. Il inspire. Il bombe le torse. Il fixe Clea, qui attend une position – une réponse. Claire, directe, franche ; comme elle l’est, elle.
Il comprend. Il accepte. Il va répondre. « Non. »… et ça ne va sûrement pas plaire, vu le contenu de cette réponse – et l’expression de son visage, quand il se lance. « Je… comprends. J’ai foiré. J’ai mal agi. J’ai échoué. Je… lui ai causé plus de mal qu’elle n’en avait. Je m’en veux ; terriblement. Je suis prêt à tout pour la sauver, pour la sortir de là – et votre proposition a du sens. Elle est juste, elle est sensée, elle est pertinente. Mais. Non. »Son visage est fermé, déterminé. C’est le Tony qui ne négocie pas, avec qui Clea est désormais. Hélas. « Je… comprends ce que vous dites. Tous les souvenirs, toutes les personnalités existent en même temps – et hurlent, ensemble. Ouais. Cacophonie. Capharnaüm. Ouais. Ouais. Mais… non. Votre solution. Les endormir, les réveiller les unes après les autres ; ouais, mais non. Déjà, ce n’est pas ce qu’elle voulait – ensuite, cela ne peut durer, tenir. Le conditionnement qu’elle a subi, les conditionnements même… ce sont des bombes. Des bombes qui ont des dispositifs, pour exploser à certains moments. Ça ne tiendra pas. Ça ne pourra pas tenir. »Il souffle, et croise les bras. « J’ai… commis une erreur – et dieu que c’est dur à dire, ouais. Mais… ah. Je ne peux pas. Je ne peux pas… la laisser amputée, plus encore qu’avant. Vous… dites que tout est ouvert, là ? Que c’est la foire ? Le bordel ? Okay ! On y va. On y va, ouais. Je… suis en lien avec Jean Grey, la méga télépathe mutante ; vous devez connaître. Elle… m’a aidé. Elle a été dans mon esprit, et l’a pacifié. Elle… a emmené Natasha, aussi. Elles y étaient ensemble – et elles m’ont ramené, elles m’ont sauvé ; de moi-même. Je… ne dis pas que c’est la même chose, de loin pas ; mais la solution peut être la même. Vous, votre Magie, pour faire le tri et calmer tout le monde. La télépathie de Jean Grey, pour plonger dedans, choper chaque personnalité, la calmer, la pacifier, la rentrer dans le rang. Moi… pas vraiment pour me faire pardonner, mais pour en appeler à Natasha – et l’apaiser. Bien que… ah. Bien qu’il faudrait peut-être… un autre. »Tony détourne des yeux soudain rongés par la tristesse, la peine et l’infériorité, pour figer un regard doux et tendre sur Natasha. « Bucky. Le… pote de Cap’. L’ex’, de Natasha. Elle a… l’essentiel de ses souvenirs disparus… sont sur lui ; avec lui. Pour lui. Bucky. Il faut… Bucky. Votre Magie, Clea, pour cadrer tout ça et maintenir le bordel en ordre. Le temps pour que la télépathie de Jean capte chaque version, chaque personnalité, et la pacifie ; pour l’intégrer à la mémoire de Natasha. Et… Bucky, comme cadre ; comme repère. Pour apaiser l’ensemble, et les amener… vers une seule. Vers elle. Vers… ce qu’elle voulait. »Et, peut-être, celui qu’elle veut vraiment – qu’elles veulent toutes. Celui qu’il n’est pas. Mais celui qu’il est prêt à appeler… pour la sauver.
Un peu pour se faire pardonner. Mais beaucoup… par amour. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Jeu 13 Oct 2022, 19:23 | |
| Les bras de Cléa se croisent fermement sur sa poitrine, alors qu'il extirpe un "non" franc et massif, totalement assuré et semblant de pas pouvoir être négocié. Son regard azuré se plante dans celui du terrien qui semble avoir une idée et envisage une autre solution que celle qu'elle vient de lui proposer et qui, bien qu'imparfaite, est la seule qui lui vienne à cet instant et vu l'urgence de la situation. Mais Cléa fait avec les domaines de compétences qui sont les siens et n'est jamais fermée aux suggestions. Du moment qu'elles sont appuyées d'arguments valables, et pas d'idées farfelues, bien entendu. Elle écoute donc avec attention Tony Stark, alors qu'il dévoile ce qu'il a en tête.
La première chose qui la choque un peu sur le moment, cependant, est cette propension assez incroyable au "je". Ses premiers mots sont entièrement tournés vers lui, dans sa direction, et non vers celle qui repose entre eux. Ce n'est qu'en second plan, en seconde main, après coup, que "elle" remplace le "je" et encore, le ratio entre l'un et l'autre est bien loin d'être équilibré. Stephen l'avait prévenue que Stark pouvait être absolument charmant et qu'il était surtout doté d'un esprit brillant, mais qu'il était très tourné vers lui-même. En l'occurrence... son attitude ne fait clairement pas mentir les mots de son époux.
Elle le laisse finir jusqu'au bout, et ne commence à réagir peu à peu qu'après qu'il aie terminé le cheminement de pensées auquel il est parvenu, et la proposition qui en découle.
- Dans un premier temps et pour vous répondre, Tony, si ça tiendra. Pour la simple raison que la science terrienne n'est pour l'heure pas capable de passer au-dessus de la magie. Tant que les différentes personnalités actives actuellement chez elle seront en léthargie, même les éléments qui déclenchent leur conditionnement seront incapables de les réveiller. Car la science... n'en a tout simplement pas le pouvoir. Encore moins quand il s'agit de s'opposer à ma magie. Dit-elle en haussant un sourcil.
Il ne va tout de même pas imaginer qu'un scientifique serait capable d'égaler, surpasser en l'occurrence, les pouvoirs de la Sorcière Suprême de la Dimension Noire ? Car si tel est le cas, il va devoir bien vite revoir le sens de ses critères d'analyse.
- Je connais Jean Grey en effet. Difficile de faire abstraction d'un être qui a accueilli Phénix et tous les problèmes qu'il a engendrés.
On sentira une pointe de réprobation dans sa voix, alors qu'elle prononce ces quelques mots. Difficile de faire confiance à cette mutante à son regard. Tony Stark a l'air de vouloir lui confier l'esprit de Natasha, mais elle n'est pas vraiment enthousiaste à cette idée. Car, d'après ses informations du moins, s'il semble que cette madame Grey ait accueilli le cosmique à son corps défendant quelques fois, elle l'a aussi accueilli volontairement à d'autres. Et cela... ne prêche pas vers une quelconque sérénité.
- Tony... Cléa extirpe un soupir en fermant brièvement les yeux. ...quels mots n'avez-vous pas compris lorsque je vous ai dit que mademoiselle Romanov était incapable d'en supporter d'avantage ? Et là, que proposez-vous ? De nous mettre à deux dans sa tête, de pénétrer à deux dans son esprit, par les voies magiques mais aussi télépathiques, qui sont des méthodes extrêmement intrusives, dans le but d'apaiser toutes les identités réveillées en même temps ? Vous êtes vraiment sérieux ?
Le ton de l'épouse Strange semble se raffermir au fur et à mesure qu'elle parle.
- Vous dites que vous pensez à elle ? Alors faites le vraiment, au lieu de vouloir à tout pris réparer vos erreurs pour votre propre conscience.
C'est dur. Oui ça l'est. Mais Cléa n'est reconnue ni pour sa patience, ni pour sa tolérance, passé une certaine limite en tout cas. S'il voulait de la gentillesse et de la compassion, il fallait appeler Stephen, pas elle.
- Comprenez bien qu'il ne s'agit pas simplement "de calmer tout le monde" comme vous dites. Ca ne serait pas moins le chaos. Votre Jean est peut être capable d'apaiser tout ce petit monde, mais les faire disparaitre j'en doute. Ne pensez-vous pas que votre compagne serait déjà allée la trouver si c'était aussi facile ? Ce que je vous ai dit Tony, c'est qu'il ne faudra sans doute pas moins de trois sorciers, dont deux sorciers suprêmes et un doté de tels pouvoirs qu'il est capable d'assembler des morceaux de diverses dimensions, pour supprimer les personnalités qui ont été implantées dans l'esprit de cette terrienne depuis des années. Chercher des solutions est louable, mais votre idée est irréalisable. Vous allez la tuer et je ne participerai pas à ça.
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Ven 14 Oct 2022, 08:57 | |
| Il l’écoute. Vraiment.
Tony Stark est figé, fixé, immobile devant Clea Strange ; et il l’écoute. Vraiment, oui.
Et alors qu’il se prépare à défendre son point de vue, alors qu’il s’accroche à son idée, alors qu’il s’agrippe à cet espoir de pouvoir tout arranger, tout améliorer, tout réparer – en un coup, en un moment, en une astuce, en une entourloupe… oui. Ouais. Il écoute.
Et il laisse son regard se perdre, devant lui.
Il écoute. Il l’écoute. … et il sait.
Il sait qu’elle a raison. Il sait qu’il a tort. Belle idée. Belle tentative. Mais non. Non. Non.
Ils ne peuvent pas. Il ne peut pas ; tout régler. Tout améliorer. Tout réparer. Lui… le génie, playboy, milliardaire, philanthrope. Super-héros. Iron Man. Il est tout ça. Il se dit tout ça. Mais avant tout, il est… Un mécano. Un ingénieur. Un constructeur. Un réparateur. Un bidouilleur.
Il se dit, il vit pour se dire… qu’il peut tout bidouiller ; tout réparer. Ouais. Mais non. Mais nan. « Pff. »Un long soupir s’échappe de ses lèvres, alors qu’il secoue la tête. Il acquiesce, ensuite. Puis lève un regard triste, terriblement triste, vers Clea. « Pardon. »Un sourire las accompagne ce mot, si rare pour lui – mais si sincère, ici. Et si terrible, surtout. « Je… j’ai le mauvais réflexe de… ah, bah. A quoi bon ? Vous avez dû comprendre. La culpabilité, la honte… sont des éléments que j’encaisse très difficilement ; trop. Admettre mes torts… est un martyr. Corriger, remettre en place, réparer… est plus qu’une vocation. C’est un besoin intime, puissant, absolu. Pour vivre. Pour survivre. Pour… tolérer ; la vie. Et moi. »Il hausse les épaules, et grimace. « Pardon… je me perds. Encore. »En lui. Vieux réflexes. Mauvais réflexes. « Donc… okay. Pardon. Pardon. Je… ouais. Vous avez… raison. Ouais. »Il soupire. Dieu que c’est dur à dire ; par principe. Et pour ce que cela veut dire, aussi. Pour les conséquences. Sur Natasha. Sur lui, un peu ; mais pas tant que ça, au fond. Sur Natasha, surtout. Hélas.
Tony s’avance, ainsi, et forme un visage triste, lourd – mais calme, devant Clea. « Qu’est-ce que… je peux faire ? Vous… dirigez. Vous menez la danse. Vous… ah. Vous gérez, Clea. Je… vous confie… celle que j’aime. Je… peux faire… quelque chose… ? »Même le café. Ou pas. Ou rien. Ou quelque chose. Quoi que ce soit. Pour qu’il aide. Pour qu’il fasse. Pour qu’il participe. Pour qu’il soit là ; et qu’il aide, à réparer. Au moins un peu. Au moins un rien… |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Ven 14 Oct 2022, 10:49 | |
| Trois fois. Quelques mots, à peine quelques phrases et trois fois "pardon".
La sorcière le dévisage une très longue minute sans mot dire, se contentant simplement de le fixer, comme si elle n'avait pas encore opté pour la manière correcte, ou adéquate, de réagir à ses mots. Stephen se contenterait d'un simple sourire assorti d'un "n'en parlons plus" sans doute. Mais Cléa... n'est pas Stephen Strange. Alors elle prend le temps, car elle reste très mitigée. Mitigée face à ce terrien qui ne rentre dans aucune case et qui, en même temps, déborde de chacune d'elles.
- Très bien. Finit elle par conclure en extirpant un bref soupir.
- Tout le monde fait des erreurs Tony, et personne n'est infaillible. Ni Stephen, ni moi. Nous avons tous nos limites. Et dans la mesure où vous semblez avoir un tempérament qui ne le reconnaitra que difficilement, je salue vos efforts. Poursuit-elle en esquissant un léger sourire.
Il a beau être plutôt borné, il est aussi capable de reconnaitre les choses quand on lui apporte les arguments qui conviennent. Quand certains ne veulent absolument rien entendre, cet homme là est cependant capable de se remettre en question. Il faut sans doute parfois le pousser dans ses retranchements, mais il en est tout de même en capacité. Ce qui est loin d'être le cas de tout le monde.
Cléa tape trois fois dans ses paumes et POUF un petit sucrier au ventre rebondi et armé d'une cuillère en argent se matérialise comme par magie sur une étagère près du milliardaire. Il fait légèrement claquer son couvercle en céramique, alors qu'il sautille dans la direction du terrien, mêlant curiosité et légère appréhension. Puis... n'ayant visiblement pas compris pourquoi on l'appelle, il plonge sa cuillère dans le sucre et la tend timidement vers Tony.
- Merci, mais nous n'avons pas besoin de sucre pour l'instant. Vexé, il gonfle le ventre d'un coup, alors qu'il replonge sa cuillère dans son pot, avant de la choquer contre son flanc d'un air mécontent.
- Mais j'ai tout de même besoin de toi. Lance-t-elle dans un sourire amusé, habituée aux frasques de son petit compagnon.
Retrouvant une certaine stature, le sucrier se redresse comme s'il était appelé au front, avec beaucoup de fierté.
- Retournes au Sanctum Sanctorum et ramènes moi six bougies inaltérables, cinq noires et une blanche, trois tourmalines noires, trois aigues-marines et le biscuit que j'ai laissé sur la table basse aussi.
Le sucrier disparait dans la seconde, alors que Cléa tourne le visage vers Tony.
- Pouvez-vous me trouver du sel ? Trois kilos au moins, et du sel de terre pas de mer. Du sel rose de l'Himalaya sera parfait.
Le temps que le sel arrive, le petit sucrier réapparait sur son étagère, traînant une sacoche de cuir si grosse pour lui qu'on pourrait se demander comment diable il a été capable de se la trimballer jusqu'ici. Certes la téléportation ça aide... mais quand même.
- C'est parfait merci. Esquisse-t-elle en croquant dans le biscuit, après avoir vérifié qu'il ne manque rien et qu'il ne s'est pas trompé. Tu peux rentrer à la maison. Et ne te gave pas de sucre, sinon Stephen va encore te réprimander. Lui recommande-t-elle d'une voix un peu plus autoritaire.
Faisant claquer sa céramique de réprobation, le petit sucrier file sans demander son reste, comme une volute de fumée balayée par le vent. De toutes façons il s'en fiche... il a déjà trouvé la planque sous le sofa carmin, dans le petit salon, sous la quatrième planche en partant de la cheminée.
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Ven 14 Oct 2022, 13:16 | |
| Une expression de surprise glisse sur le visage de Tony Stark, alors que Clea Strange réagit et agit – d’une manière fort personnelle. « Je… quoi ? »Elle réagit à ses excuses de manière sobre et gentille ; ce qui est agréable, même si cela ne guérira en rien la plaie béante de la culpabilité et de la honte qui s’ouvre en lui. Et elle agit… en préparant son sortilège, via la convocation d’une… créature.
Un sucrier. Un sucrier… qui bouge. Qui bouge de lui-même. Mais. Bien. Sûr. « Je… okay. »Il grimace, et suit des yeux la petite entité – qui répond aux demandes de Clea, voire essaye de les devancer. En vain. Puis est récompensé, quand même. Avant de s’échapper, après la requête définitive de sa maîtresse. « C’est… wow. En plein… Merlin l’Enchanteur, hé, non ? Ouais. Mais… ah. Vous paraissez… bien plus sympathique que Madame Mim. »Tony sourit vaguement – puis fronce les sourcils, et exprime clairement la surprise et l’embarras, quand Clea lui confie une mission. Bien spéciale, il faut bien l’avouer. « Du… sel ? Ah… euh. Du sel… de terre. Pas de mer. Du sel… rose, de l’Himalaya. Euh… bah… » « J’m’en occupe, boss ! »
La voix de FRIDAY résonne, après être restée silencieuse longuement. Observatrice des éléments, attendant son heure. Pour aider.
« Le rose, ça m’connaît ! J’enclenche la commande et j’envoie un agent la récupérer. On devrait avoir ça… dans dix minutes ! » « Oh… okay. Okay. Super. Merci… FRIDAY. »Tony est surpris, troublé ; mais acquiesce positivement vis-à-vis de son intelligence artificielle, qui prend toujours de tels mots pour plus qu’ils ne sont. Cruels sentiments, même pour un être artificiel ; mais ce sera le débat d’un autre jour.
Là, Tony en est bien loin – et, désormais libéré de la tâche confiée, s’approche de Clea, qui commence à s’organiser. A s’installer. « Hem. »Il se racle légèrement la gorge, puis vient se placer à proximité. Pas près. Pas à côté. Mais… pas loin. « Je… euh. »Il souffle, grimace ; soupire. Et se lance, malgré un visage troublé. « Je… peux faire… autre chose ? Et, euh… ça va… comment ça va se passer ? Tout ça ? »Il est mal à l’aise. Il est perdu. Il déteste ça. Déjà, par principe, par habitude, par goût. Tony Stark sait. Tony Stark doit savoir. C’est ainsi. Mais… ah. Là… encore plus.
Il est perdu. Parce qu’il veut aider – mais ne peut rien faire ; mais ne sait rien faire. En Magie. Et il déteste ça. Et… il commence à se dire que… ça pourrait être bien… de changer ça. Quand même. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Sam 15 Oct 2022, 03:07 | |
| - Ne parlez pas trop vite.
Elle lui répond, un sourire en coin, alors qu'il essaie de se détendre lui plus que détendre l'atmosphère, en estimant qu'elle est plus sympathique que la vilaine sorcière de l'un des premiers films que Stephen lui a fait voir quand elle est arrivée sur terre. Avec le recul, Cléa se demande si ce n'était pas ironique de sa part. Ce qui serait hautement probable le connaissant. Imagine-t-il qu'il est Merlin et elle Mime ? Ses sourcils se froncent brièvement alors qu'elle secoue légèrement la tête. Cessons là ces digressions sans importance.
- Oui vous pouvez faire autre chose : reculer. Lui-dit-elle tout en extirpant les différents objets de la sacoche de cuir que le sucrier a ramenée un peu plus tôt.
- Vous aussi. Poursuit-elle en direction de War Widow, qui était restée fixée près du lit depuis tout ce temps.
BALERINA semble hésiter à obtempérer. Sa mission n'est pas encore terminée et l'IA considère que la vie de Natasha est encore en jeu. Mais voyant son créateur faire quelques pas en arrière, elle finit néanmoins par s'exécuter.
- Encore. Lance-t-elle de nouveau à l'adresser de Tony, tout en agitant la main pour qu'il s'écarte d'avantage.
Sa main ne cesse son mouvement que lorsqu'elle estime qu'il est enfin assez loin. Soit à quatre bons mètres du lit où repose Natasha. Elle ne répond pas immédiatement à sa question, prêtant nettement plus d'attention aux pierres et bougies que le sucrier lui a apportés, qu'au milliardaire qui se ronge les sangs. Ce n'est qu'une fois qu'un petit robot entre dans la pièce avec le sel demandé, le déposant sur un guéridon de métal près de la sorcière, que Cléa reprend la parole.
- En sorcellerie il est important de tracer un cercle de protection selon l'objectif du sort ou du rituel. Terme bien mal choisi par ailleurs, dans la mesure où il ne s'agit pas d'un cercle, mais d'une sphère, pour être parfaitement exacte.
Tout en disant ses mots, les différents paquets de sel s'élèvent dans les airs, se vidant les uns après les autres jusqu'à ce qu'un cercle absolument parfait et sans la moindre faille n'entoure le lit, tout autant que la sorcière qui s'y trouve.
- Il a deux fonctions. Protéger l'intérieur de ce qui pourrait le perturber ou l'attaquer depuis l'extérieur, et canaliser les pouvoirs du sorcier pour les concentrer. En cela, un simple cercle ne sert à rien. La protection doit englober les côtés, mais aussi le dessus et le dessous. Une sphère, donc.
Les chandelles noires se mettent à léviter à leur tour, chacune se plaçant à un endroit bien particulier autour du lit et à l'intérieur du cercle de sel, tandis que la chandelle blanche stationne délicatement au-dessus du front de Natasha. Lorsque toutes les bougies noires sont en position, leur flamme s'allume d'un coup, toutes en même temps, alors qu'un symbole très étrange se dessine sous ses pieds, liant chacune d'une branche à l'autre via une énergie lumineuse violine qui coure sur le sol.
- Les bougies noires maintiennent la protection contre le chaos, tandis que la blanche va aider Natasha a revenir vers nous. Elle fera office de guide dans l'obscurité, en quelques sortes.
Au fur et à mesure que les choses prennent forme, la voix de Cléa prend une étrange teinte. Comme si elle se dédoublait légèrement ou était reflétée par un écho. D'un mouvement léger, Cléa dispose les pierres autour du visage de Natasha.
- Les tourmalines vont m'aider à endormir la négativité provoquée par toutes les identités qui se confrontent, et les aigues-marines vont stabiliser et protéger la seule de ses personnalités qui nous importe aujourd'hui.
A-t-elle besoin de tout cela ? En définitive pas vraiment... Mais on n'est jamais trop prudent, surtout dans ce genre de circonstances. Toucher à l'esprit de quelqu'un, quand il est dans cet état, doit s'entourer de toutes les protections et sécurités nécessaires, même les plus minimes.
- Je vais endormir toutes ses personnalités les unes après les autres. Veuillez désormais observer le silence le plus absolu et, surtout, quoi qu'il arrive, ne traversez pas le cercle !
Son ton se raffermit nettement alors qu'elle lui donne ses consignes, comme pour appuyer l'importance de ceux-ci. Prenant une grande inspiration, les paumes de Cléa se positionnent de part et d'autre des tempes de Natasha, comme il l'a vue faire quelques minutes avant, tandis que la bougie blanche s'auréole d'une douce lumière chaleureuse. Cette fois, au lieu de voir apparaître deux cercles mystiques ornés de différentes formes et de symboles, se sont plusieurs cercles similaires, mais bien plus petits, qui s'extirpent de ses mains. Presque à l'image de papillons ne sachant sur quelle branche se poser, ils tournent, virevoltent au-dessus du visage de Natasha plusieurs minutes, alors que la sorcière se plonge dans un profond silence.
Au bout d'une dizaine de minutes, un premier petit cercle mordoré se détache de la masse et pénètre dans la tête de l'Avenger. Les paupières de Natasha se froissent légèrement mais il ne se passe rien de plus. Cléa laisse quelques minutes s'écouler, puis c'est un nouveau disque de magie pure qui s'enfonce dans son esprit.
A chaque fois, le processus reprend. A chaque fois, le procédé semble le même. Cléa laisse passer quelques minutes, puis insère un nouveau disque. Et plus le nombre de cercles mystiques diminue, et plus les réactions de Natasha prennent de l'ampleur, deviennent plus violentes, semblent plus douloureuses également. Pour autant, les traits de Cléa restent imperturbables. Nulle émotion ne passe sur ses traits, ni bonne, ni mauvaise.
Alors que le dernier disque pénètre à son tour son esprit, l'espionne pousse un hurlement à en déchirer les tympans présents, alors que son corps s'arque et que ses bras s'élèvent brusquement vers le plafond. Un léger souffle de vent, provenant de la sorcière, balaye alors la pièce. Immédiatement, le corps de Natasha se calme et retombe mollement sur le lit. Les six pierres qui entouraient le visage de Natasha se brisent alors toute en même temps.
L'épouse de Stephen Strange ne rouvre les yeux qu'après plusieurs longues minutes. Ses mains délaissent les tempes de la russe, alors que les bougies s'éteignent d'elles-mêmes et disparaissent comme si elles avaient été happées par on ne sait quelle forme de néant. Le pentagramme s'efface en même temps que l'énergie qui l'habitait il y a peu, tandis que le sel s'évapore en une épaisse fumée blanchâtre.
Cléa pose alors son index sur le front de la jeune femme, son regard se perdant dans le vide de longues secondes. Finalement, ses yeux clairs se posent sur Tony et une expression passe enfin sur ses traits. Celle d'un sourire.
- Tout va bien. Elle va encore dormir un moment. Et quand elle se réveillera, n'oubliez pas ce que je vous ai dit Tony. Ménagez-la. Ne l'informez pas immédiatement de son statut et de ce qu'il s'est passé. Elle en saura déjà bien assez dans la mesure où, ses souvenirs récents n'étant pas impactés par ses identités de conditionnement, elle se rappellera parfaitement être allée trouver Victor et peut-être d'une partie de ce qui en a découlé. Soyez donc patient et surtout attentif.
Cléa fait quelques pas dans sa direction.
- Comme je vous l'ai dit, il va falloir laisser un peu de temps à son esprit et son corps pour récupérer. Quand vous estimerez que ce sera le cas, et non deux jours ne suffiront pas, appelez-moi. Vous avez mon numéro il me semble. Dit-elle un sourire en coin, car non elle n'a pas oublié le coup de la surveillance.
Et sur ces mots la sorcière disparait purement et simplement, aussi subitement qu'elle était apparue un peu plus tôt. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Dim 16 Oct 2022, 18:23 | |
| « … ouais. »Un léger souffle, plein de douleur et de tristesse, accompagne ce simple mot – cette seule réponse que Tony Stark forme après les multiples discours et actions de Clea Strange. Surprenant, le connaissant ; encore que.
Tony va mal, là. Tony... est au plus mal, en fait.
Honte. Culpabilité. Remords. Regrets. Inquiétude, surtout.
Même s'il nourrit encore ces sentiments égocentriques, où il est happé par les conséquences de ses actes, de ses erreurs sur Natasha... ces émotions reculent désormais, dans son esprit. Pour... l'inquiétude, oui. La peur. La terreur ; de la perdre.
De ne jamais la revoir. De ne jamais... la retrouver. Comme elle était. Et... tout simplement, en fait. « Humf. »Un soupir désagréable s'échappe de ses narines, alors qu'il acquiesce lentement envers Clea. « Je... merci. Je vous dirais dès qu... ah. »Un sourire triste glisse sur son visage, alors qu'il se rend compte que... elle est partie. Déjà. Formidable. Merveilleux. Clea a donc les sales manières de Stephen ; c'est génial. Génial ! « Pff. »Il hausse les épaules, et grimace ; en silence. Ce mutisme qu'il a gardé durant toutes les actions – toutes les manœuvres de Clea. Parce qu'il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. … mais il a su quoi voir.
Tony a regardé. Tony a observé. Tony a analysé. Tony a... retenu.
Les bases. Le début. Les fondations. Les origines. Des manœuvres magiques.
Rien n'est fait, encore ; mais ce sera. Mais ce sera fait. Mais ce sera avancé. Il se le promet, se le jure. Il va avancer, ça. Il va travailler, ça. Il va...
Il va s'améliorer. Il le doit. Il... le lui doit. « Hem. »Il inspire, ensuite – puis hausse la tête, et la rabat.
Las. Usé. Troublé. Crispé. Inquiet. Rongé par l'inquiétude. « FRIDAY... accompagne BALERINA dans l'un de vos coins de détente pour IA – et oui, je sais que ça existe, ne fais pas genre. Détends-la. Et détends-toi, aussi. Vous... l'avez mérité. » « … okay, boss. Vous... n'avez plus besoin de... rien ? » « Nan. Lance... lance juste la playlist de... l'agent Romanov, okay ? Sa playlist... préférée. Ouais. Allez. Merci. »FRIDAY ne dit rien – mais, très vite, la musique s'élève. Tony sourit ; tristement.
Il s'assoit, alors. Il s'installe. A ses côtés.
Le regard vide. Le cœur las. L'âme inquiète. L'esprit en feu. Le corps... immobile.
Il s'assoit. Il s'installe. Il utilise son téléphone, pour quelques messages ; mais s'arrête, rapidement. Il soupire. Il la regarde. Il secoue la tête. Il sourit, tristement. Il lève une main – et s'empare de la sienne.
Il ne bouge pas. Il ne bougera pas. Il restera ; avec elle. Jusqu'à ce qu'elle se réveille... et même si, en se réveillant, elle le déteste.
Il rester. Il restera. Avec elle. Pour elle. Pour t... aussi longtemps... qu'elle le voudra. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Lun 17 Oct 2022, 11:24 | |
| Un sommeil profond, sans aucun des cauchemars qui ont bien souvent peuplé ses nuits ces dernières années. Un repos entier, sans ombre, salvateur... en quelques sortes. La sorcière s'en est assurée, afin que Natasha puisse profiter d'un repos complet, bien mérité. Afin que son corps tout autant que son esprit ne soient pas pollués, qu'ils se régénèrent plus vite, mieux, sans éléments perturbateurs. Cela aura duré trois jours. Trois jours de sommeil profond, sans qu'elle n'esquisse le moindre mouvement.
Jusqu'à ce que ses paupières frémissent très légèrement. La conscience la gagne doucement, alors qu'elle perçoit le silence qui l'entoure, uniquement brisé par le bruit d'une respiration toute proche. Son regard se rouvre, se pose sur le plafond qu'elle fixe quelques minutes. Son esprit est embrumé, encore fatigué. Comme si elle avait bien trop dormi et peinait à sortir des affres du sommeil.
Et c'est alors qu'elle la sent. Cette main... refermée sur la sienne, et cette tête qui repose un peu lourdement contre son bras.
- Hey...
Sa main libre passe au-dessus de son ventre pour s'enfouir dans la chevelure brune en bataille, comme elle l'a si souvent fait dans un passé proche. Lorsqu'il relève le visage, elle le fixe quelques secondes sans mots dire, puis sa main glisse de ses cheveux vers sa joue.
- T'as une sale tête. Murmure-t-elle dans un faible sourire, alors que son pouce caresse distraitement sa joue.
Ses yeux sont auréolées d'une ombre violacée, alors que deux poches proéminentes sont fichées sous ses yeux. Ca doit faire un moment qu'il n'a pas fermé l'oeil.
En poussant un grognement, Natasha se décale dans un mouvement peu assuré. Comme cette fois-là. Lorsqu'il y a un peu plus de place sur le lit médicalisé, sa main qui tient toujours la sienne le presse de la rejoindre. Comme cette fois-là. Elle l'entraine faiblement contre elle, se presse contre lui, son bras passant sous le sien pour se raccrocher faiblement à son omoplate. Comme cette fois-là. Le visage de Natasha s'enfouit dans son cou, alors qu'elle soupire. Presque comme cette fois-là.
Mais il y a cependant quelque chose qui diffère foncièrement de "cette fois-là", lorsqu'il l'entend murmurer.
- Je te demande pardon... Tony.
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Mer 19 Oct 2022, 13:55 | |
| « … hey. »Une voix usée et fatiguée s’élève, après quelques secondes. Après quelques instants, suite aux mots, aux gestes, aux douceurs. De Natasha. Natasha Romanov.
Natasha, oui.
Natasha. Natasha… Natasha est…
Natasha est réveillée.
Tony Stark a mis quelques moments à s’en rendre compte, à le comprendre ; à le capter. Il s’en veut. Il s’en voudra. Il relève la tête. Il la regarde. Il la fixe. Il sourit.
Un peu.
Un peu doucement. Un peu maladroitement. Un peu troublé. Un peu crispé. Un peu gêné. Un peu.
Il sourit. Il frissonne. Il… n’a pas dormi, non ; ou à son corps défendant. Il a cédé. Il a refusé ; de dormir. De s’alimenter, aussi. FRIDAY a dû râler, faire les gros yeux – littéralement, en fait. Il a cédé. Un peu. Un peu, encore une fois.
Il ne sait pas quoi dire. Il ne sait pas quoi faire. Alors… ah. Alors, oui. Alors, Tony Stark… se laisse faire.
Comme d’habitude. Comme il se doit.
Il se laisse faire – happer, par elle. Par ses doigts, ses mains ; sa douceur, encore. Il sourit, inconsciemment. Il sourit. Il la rejoint. Il glisse, cahin-caha, sur le lit. Il se cale, à ses côtés. Il s’allonge. Il soupire. Il souffle ; mieux. Il respire, mieux. Sans s’en rendre compte. Il est mieux – avec elle.
Mais.
Alors qu’elle s’installe, aussi. Alors qu’elle se glisse, aussi. Alors qu’elle se love, contre lui. Alors… Elle parle. Elle reparle. Et… « Hrm. »Il grogne. Il frissonne. D’instinct. « Je… »Il se lance. Il s’interrompt. Il s’arrête. Il se fige. Il se crispe.
Il reprend, finalement. D’une voix blanche, alors que son visage lui-même pâlit. Sous l’émotion. « Nan. C’est… c’est moi. J’ai… j’ai déconné. Quand… quand tu es arrivée, je… j’ai… j’ai commis… des erreurs. Et… et tu vas… c’est toi… c’est toi… qui les paye. Je… je suis… … désolé… »Sa voix s’éteint, quasiment, sur ce dernier mot. Pas par ego. Pas par suffisance. Par gêne. Par culpabilité.
Par honte. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Mer 19 Oct 2022, 23:39 | |
| - Moi aussi j'ai déconné... Murmure-t-elle alors qu'elle se presse un peu plus contre lui.
Sa main s'élève doucement vers son visage, et tandis qu'elle pose son front contre le sien, sa paume enlace sa nuque.
- Fatalis m'avait prévenue que la phase post rituel risquait d'être violente. Mais... je pensais pouvoir gérer...
Et au lieu de ça... elle n'avait rien géré. Rien du tout, en fin de compte. Elle avait perdu du temps à se rendre à sa planque de Brooklyn, pour gerber tripes et boyaux, pour finalement s'éclater la tête par terre, partir en crise, pour... au bout du compte... empirer un état déjà fortement instable.
- ...j'aurais du venir ici directement. Te retrouver... pour que tu... gères.
Elle ne semble pas avoir perçu le sous entendu, ou plutôt la révélation, lorsqu'il lui a dit qu'elle payait les erreurs qu'il avait commises. En définitive elle a entendu. Mais elle ne saisit pas ses mots de la manière dont il les exprime, elle ne réalise pas la portée de ce qu'ils expriment... Son esprit est encore fragile, encore embrumé, fatigué... si fatigué... et dans la mesure où elle n'a pas le moindre souvenir de toutes les activations qui ont traversé la barrière des lèvres de Tony, elle fait un rapide et simple raccourci en imaginant qu'il se met trop la pression, comme d'habitude, et qu'il estime qu'il aurait pu mieux gérer la situation, comme d'habitude. A ce moment... elle n'y voit rien de plus que cela.
- BALERINA.
L'IA se reforme immédiatement à son appel.
Ravie que vous soyez de nouveau opérationnelle Natasha !
Un sourire amusé se dessine sur les traits fatigués de l'espionne.
- Tu peux aller chercher quelque chose à manger... pour nous deux. S'il te plait.
Tout de suite !
Evidemment, s'il n'a pas dormi, il n'a pas du manger non plus. Elle le connait... l'animal. War Widow revient bien vite avec un plateau chargé de tant de nourriture qu'on voit à peine son buste dépasser derrière. Visiblement... l'IA voulait bien faire et a donc pris... de tout. Mais vraiment... de tout. Pain, fromage, fruits, chocolat, café, thé, jus d'orange, des oeufs... crus..., une salade entière, des tranches de jambon, des céréales de petit déjeuner, du lait, du beurre, des... noix... et tout un tas de divers aliments qui s'amoncèlent sur le plateau en une pyramide vertigineuse.
Natasha s'extirpe des bras de Tony et s'adosse contre le montant du lit, fixant War Widow dans un sourire un peu endolori mais clairement amusé.
- Je pense qu'une petite mise à jour s'imposera... quand tu auras le temps. Lance-t-elle à Tony dans un sourire en coin.
Ca n'est pas à votre goût ?
BALERINA lance ces quelques mots d'un timbre presque... anxieux ? Natasha parait étonnée sur le moment. On dirait presque qu'elle évolue toute seule à ce niveau... comme si elle se mettait spontanément à jour selon les personnes qui l'entourent et qu'elle entend communiquer entre elles, et sans doute aussi en prenant modèle sur FRIDAY.
- Si si, c'est parfait. Merci BALERINA. Répond-elle rapidement à l'IA en agitant légèrement les mains devant elle.
Découpant un morceau de pain, Natasha beurre la tartine avant de la couvrir d'une feuille de salade, d'une tranche de fromage puis de jambon et de la tendre à Tony.
- Mange. Lance-t-elle d'un ton qui ne souffrira d'aucune réplique.
Eh oui mon gars... ce n'est plus FRIDAY qui essaie de te faire manger en te faisant les gros yeux là. C'est d'un tout autre calibre aujourd'hui. Après s'être préparé exactement la même chose, la rousse avale son sandwich tellement vite qu'elle manque de s'étouffer. Elle a littéralement l'impression de ne pas avoir mangé depuis des éons... ce qui n'est techniquement pas tout à fait faux, finalement.
- Fatalis a réussi à me rendre les souvenirs effacés par le SHIELD. Car ils avaient bel et bien étaient effacés par eux... Lance-t-elle de but en blanc d'une voix sombre.
La discussion qui s'en suivra prochainement avec Fury le père, va être plutôt animée... Natasha porte le café à ses lèvres et en boit quelques gorgées avant de poursuivre sans la moindre introduction supplémentaire.
- J'ai retrouvé tous les souvenirs que j'avais perdus concernant Bucky.
Mais à ces mots, elle tourne le visage immédiatement vers Tony et elle lui adresse un sourire. Comme si elle voulait éviter qu'il ne se fasse d'inquiétudes pour rien. Comme si elle voulait éviter qu'il n'aille s'imaginer des choses.
- Et ça n'a rien changé. Ca ne change rien, Tony.
Visiblement... elle ne semble pas se souvenir de l'épisode et du bref passage de Nancy dans son esprit, juste après que Tony soit parvenu à la réanimer. |
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Jeu 20 Oct 2022, 09:36 | |
| « Mrmrhr. »
Un son, partagé entre soupir, grognement et bruit de bouche, est libéré par les lèvres un peu grasses de Tony Stark, après avoir mordu dans la tartine tendue par Natasha Romanov. Pour qu’elle soit mangée ; sans discussion.
L’inventeur se préparait ainsi à refuser, à rejeter l’offre. Non, non, allait-il dire – il n’a vraiment pas faim ; inutile d’insister ! Ouais. C’est ce qu’il voulait dire. Ce qu’il allait dire. Ouais. … mais nan.
Déjà, il ne l’admettra pas, mais les quelques remous dans son ventre confirment un besoin primaire de nourriture. L’arrivée de BALERINE, aux commandes de War Widow, a provoqué cette faim, qui heureusement est restée silencieuse ; jusque-là.
Il a cependant tenté de couvrir les éventuels sons discordants, en gloussant quand l’armure les a rejoints – et en entendant, surtout, les échanges entre elle et Natasha. Il a, bien sûr, acquiescé quand cette dernière a évoqué une mise à jour… et a formé un sourire léger mais tendre en voyant qu’il n’est pas le seul à se lier autant à une intelligence artificielle.
Il demeure silencieux, néanmoins. Notamment… après. Notamment quand Natasha prend les choses en main, prépare cette tartine et la lui impose.
Il hésite, un moment ; puis cède. De bonnes grâces. Il mange, ainsi. Il mange vite, d’ailleurs, car il a faim – puis forme ce bruit étonnant, un peu grossier mais humain.
Il lui sourit. Il se prépare à répondre, à reprendre ; à la remercier. Mais… mais. Mais elle va plus vite. Mais elle parle avant. Mais elle reprend. Mais elle enchaîne. Et Tony…
Tony s’assombrit.
« Humf. »
Un soupir long et lourd s’échappe de ses narines, alors qu’il s’empare d’une serviette et essuie sa bouche. Il cache une grimace, aussi. Une petite ; mais bien sincère.
« Je… »
Il commence. Il s’interrompt. Il ne sait pas. Il ne sait plus. Il ne sait… guère grand-chose.
Il se rend compte qu’il a détourné les yeux, par habitude ; par instinct. Par besoin. Par honte. Il en prend conscience, et ça ne lui plaît guère.
Il relève le regard. Il le fige dans celui de Natasha. Il sourit. … tristement.
« Je… te remercie, pour tes mots. Mais… »
Sa voix est lente, usée ; blanche.
« C’est… il… pff. Bref. Hey. Je… ouais. Je… j’ai… je dois te dire… quelque chose. Natalia. »
Ce nom, encore. Utilisé uniquement dans les moments les plus intenses ; et les plus graves.
« Je… j’ai envie de te dire que ouais, tu aurais dû revenir directement ici après le passage avec Victor – mais, déjà, tu as fait au mieux, et je respecte ça. Mais… ah. Nan. Nan, en fait. Je… je n’aurais pas géré. Je le sais parce que… parce que j’ai très, très, très mal géré, quand tu es finalement arrivée. »
Tony est assis, sur le lit ; à quelques centimètres de Natasha. Très peu. Si peu. Si énormes, soudain, alors que les paroles et aveux s’échappent de ses lèvres.
« J’ai… tu… tu es morte. Tu es morte, en arrivant. Ton cœur… a cessé de battre. Littéralement. Je… t’ai réanimée ; ouais. Mais après… après, tu… tu n’étais pas… Tu étais… une autre. Tu ne me reconnaissais pas. Tu ne te reconnaissais pas. Tu appelais… »
Bucky. Il ne le dit pas. Il grimace. Cela suffit. Le spectre est bien installé entre eux, malgré les aveux souhaités et lancés par Tony.
« J’ai… compris, alors. Tu… tes… les souvenirs bloqués, les… personnalités de secours, elles… tout avait explosé. Certaines étaient remontées, d’autres étaient refoulées. Je… j’ai… j’ai paniqué. J’ai… j’ai eu peur ; de ne jamais te revoir, toi. J’ai… foiré, alors. J’ai… je… ouais. J’ai… j’ai utilisé… ce que tu m’as dit… les codes. Les codes, les mots, les mots codés. Pour… enclencher ; activer. J’ai… j’ai tout activé. Je… j’ai fait mon ingénieur, mon bricoleur. Mon mécano. Je… je me suis dit que ton… programme principal était gêné par des logiciels discordants, alors… euh… alors, pour tout recalibrer, ranger, je… j’ai tout ouvert. J’ai tout activé. Pour, je l’espérais, pouvoir tout ranger, tout refermer. C’est… ça… ça a foiré… »
Il veut baisser les yeux. Il veut détourner le regard. Il veut fuir. Sa responsabilité ; et elle. Il n’en fait rien. Il se force. Il n’en fait rien.
« … j’ai énormément foiré. C’est… ça… ça a été… terrible. J’ai… j’ai dû appeler… à l’aide. Clea. Clea Strange. Jean, aussi, était prête à venir. Je… Clea a calmé le jeu – mais il va falloir… travailler dessus. Je… c’est de ma faute. Je… je suis tellement… navré. Tellement désolé. Je voulais… je voulais tout régler, tout réparer… je voulais… te retrouver. Je… »
Il soupire, grimace ; et n’y tient plus. Il penche son crâne en avant. Il ferme les yeux. Puis enferme son visage entre ses mains.
« J’aurais dû… l’appeler. Tu… tu le réclamais, il… il a l’habitude, de tout ça. Je suis… tellement désolé… j’aurais dû l’appeler… »
Bucky, évidemment. Lui. L’autre. Le seul. L’unique. L’amour ; de Natasha. Au moins dans l’esprit de Tony…
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Re: Ce qui compte, ce n'est pas la chute... [Tony Stark] Jeu 20 Oct 2022, 10:33 | |
| Il n'est pas content qu'on l'oblige à manger le Stark. Et pourtant il obtempère, sans rien dire. Etrange... Natasha a le sentiment qu'il a faim malgré tout, tout comme elle, visiblement. Pourtant, chacun sait qu'un Stark qui dit "non", c'est... bah "non". Et là c'est... oui... alors qu'en définitive, tout dans son attitude semble indiquer qu'il partait sur la négative. Mais son esprit embrumé, qui est loin de ses capacités d'analyse et de perception habituelles, ne s'en formalise pas plus que cela à cette minute.
Ils mangent en silence. Ils mangent vite, car chacun d'eux meurt de faim. Repue, Natasha entre directement dans le vif du sujet. Il est préférable de ne pas laisser ça traîner trop longtemps... au cas où. Mais lorsqu'il commence à bafouiller légèrement, son regard d'émeraude se tourne vers lui et le dévisage d'un air relativement surpris.
- Mais quoi ? Demande-t-elle alors qu'un sourcil se hausse, rapidement suivi d'une grimace alors qu'elle porte les doigts vers son arcade recousue.
Ah ouais... le carrelage en terre cuite... grand moment et super souvenir. Elle délaisse cette douleur pour reporter son attention sur Tony qui lui annonce avoir quelque chose à lui avouer, le tout assorti d'un Natalia et d'un regard triste. Autant dire... la combinaison ultime la pire du monde quand on parle de Tony Stark. Car un Iron man qui a quelque chose à avouer, en l'appelant par ce nom là, de cette manière là, avec ces yeux là... c'est un Tony qui en a lourd sur la conscience et, de fait... un Tony qui a fait une énorme connerie.
Le sourire de Natasha s'affaisse brusquement, tandis qu'il poursuit. Mais, très rapidement en suivant, c'est un sourire amusé qui illumine son visage alors qu'elle lui répond d'un air goguenard.
- Ah bah si ça n'est que ça, ce n'est pas comme si c'était la première fois que je mourrais hein. Mais tu sais bien que les super-héros sont les champions quand il s'agit de vaincre toutes les lois de la nature.
Elle plaisante, elle en rit presque. Juste pour dédramatiser l'évènement. Parce qu'elle sait... parce qu'elle se doute... que ça a du être une épreuve monstrueuse pour lui. En définitive, rien ne se prête au rire dans ces circonstances. Vraiment rien... Mais c'est la seule réaction qui lui vient à cette minute. Ce qui compte... c'est qu'il ait réussi à la ramener.
Mais lorsqu'il poursuit, en dévoilant qu'à son retour du royaume des limbes elle n'était plus... elle-même, les traits de l'espionne se crispent sèchement. Car elle ne sait que trop bien ce que ça signifie... Cela veut dire que l'une de ses personnalités, l'une de ses identités de secours et de protection (soi-disant) implantée par le SHIELD, s'est enclenchée toute seule, encore. Sans qu'elle n'exerce le moindre contrôle, encore.
- J'appelais ? J'appelais qui...?
Pas Fury, pitié. Peu probable, ceci étant, surtout s'il s'agissait d'un conditionnement de protection du SHIELD, qui avait notamment pour but de protéger l'organisation, sans doute bien plus que de protéger Natasha elle-même.
Mais il poursuit, inlassablement, sur sa lancée, de plus en plus mal à l'aise, de plus en plus triste. Le pire n'est donc pas encore arrivé... Mais pourtant, à ce stade, elle ne voit vraiment pas ce qui pourrait être pire que tout ça. Mais il y a autre chose. Vu son attitude, ses mots, il y a forcément... autre chose.
Et il avoue. Il avoue la vérité. Il avoue avoir fait du Stark. Du grand, du très grand Stark. Comme ce jour là, avec Black Cat.
- Tu...
Elle le fixe, tout autant que lui trouve le courage de continuer à la regarder en face. Mais son regard à elle est différent. Ses prunelles tremblent légèrement. Comme si... comme si elle était déroutée. Comme si... elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle entendait.
- Tu as fait quoi...
Elle n'en croit pas ses oreilles. Il n'a pas pu faire quelque chose d'aussi... stupide. Puis... elle explose.
- Putain mais Tony !!! T'es au courant que l'esprit humain c'est pas un ordinateur qu'on reboot non ? Merde mais qu'est-ce qu'il t'a pris ?!!
Elle éructe, elle enrage, mais elle s'épuise quasi immédiatement. Sa main s'élève vers son front alors qu'elle constate qu'il est déjà en sueur, comme si son corps ne supportait pas le moindre coup de pression pour l'instant. Manque de bol pour lui... là c'est bien raté.
Tony poursuit en lui disant qu'il a appelé la femme de Strange et qu'il a même contacté Jean.
- Madame l'épouse du sorcier badass hein... t'as du déclencher un beau bordel pour en arriver là...
Sa voix est plus faible, alors qu'elle commence à respirer un peu plus facilement. Ce n'est que lorsqu'il cède, que lorsqu'il se lamente, explique pourquoi il a fait ces choix là, pourquoi il a pris les décisions qu'il a prises, que Natasha repose enfin un regard plus apaisé sur lui. La tête entre ses mains il poursuit d'une voix sombre, basse, emplie de remords. Elle est furieuse. Littéralement furieuse contre lui. Mais cela la touche malgré tout, car elle comprend enfin quelque chose aujourd'hui. Maintenant. Elle le réalise et ne le réfute plus. Et lorsqu'il dit qu'il aurait du l'appeler... elle comprend aussi enfin de qui il parle. Et ce point de compréhension supplémentaire... éclaire également tout le reste.
Il a fait tout ça... par amour. Et il a eu peur. Peur que Bucky vole sa place. Peur qu'il reprenne la sienne.
- J'ai besoin de prendre l'air. Dit-elle après un long moment de silence.
Immédiatement, BALERINA s'approche du lit, visiblement dans l'idée de la transporter vers la terrasse. Natasha l'arrête de la main en secouant la tête, et, après avoir enfilé distraitement le peignoir étendu aux pieds de son lit, ses talons se posent sur le sol et elle se lève, assez fébrile, en se retenant à l'épaule de Tony. C'est lui qui la conduira sur la terrasse. C'est lui qu'elle veut.
Une fois qu'ils sont à l'extérieur, elle se rend compte que le soleil est à peine en train de se lever. Se retenant à Tony pour ne pas tomber, Natasha observe le soleil qui émerge derrière les imposants gratte-ciels qui les entourent sans mot dire. Ce n'est qu'une fois qu'il est bien au-dessus d'eux, qu'elle se tourne et pivote doucement pour lui faire face. Ses bras passent sous les siens, longeant ses flancs et enserrent son torse, alors que sa joue se pose contre son épaule, le front appuyé contre son cou. Elle reste quelques instants sans rien dire, jusqu'à ce que...
- T'as vraiment... merdé... hein...
Une larme perle dans son regard alors qu'elle ferme les paupières. Natasha n'a pas souvent peur. C'est même plutôt rare. Quand l'effroi l'envahit, ça concerne bien souvent les autres plutôt qu'elle-même. Mais là... aujourd'hui... à cet instant... elle est morte de peur. Terrifiée à l'idée de poser la question qui va tout perturber. La question qui va tout confirmer.
Mais avant de la poser...
- Bucky n'aurait pas mieux géré que toi Tony... il a accepté sciemment qu'on l'efface de ma mémoire. Il a donné son... accord... pour ça. Je me fous de ses raisons. Je me fous de savoir pourquoi il a validé une telle décision. Car il n'avait tout simplement pas à la prendre à ma place et à valider... ça.
"ça", un si petit mot, pour autant craché avec tant de dégoût.
- Je... je te l'ai dit... ça ne change rien okay... Tu... je suppose que, vu les circonstances, BALERINA a du te transmettre le message que je t'avais laissé... au cas où...
Donc... il l'a entendu. Il a entendu cette chose, ce sentiment si privé, si personnel, qu'elle n'aurait jamais du lui dire dans ces circonstances. Pas comme ça. Pas de cette manière. Pas dans cette situation.
- J'ai merdé... si on en est là... c'est ma faute. Si je n'avais pas absolument voulu combler ma mémoire, on n'en serait pas là. Tu... as merdé ouais... mais tu as fait ce que tu pensais être le mieux... alors... je ne t'en veux pas...
Et si elle ne peut lui en vouloir... il y a une très bonne raison à cela. Une raison qui l'en empêche, tout bonnement.
- ...parce que... je t'aime Tony. De tout mon coeur. Et que je me souvienne de tout ce que j'ai vécu avec Bucky ne change rien à ça... ne remplace pas ça... ne te... remplace pas.
Enfin elle extirpe le visage de son cou et elle le dévisage dans un sourire. Il est pâle, un peu contrit. Parce qu'elle se sent fatiguée, épuisée. Parce que la situation est merdique... vraiment merdique. Et parce que la question n'a toujours pas été posée. Ses lèvres embrassent les siennes. Doucement, avec délicatesse mais surtout beaucoup de tendresse. Elle a du lui faire vivre... l'enfer. Littéralement... et elle s'en veut vraiment pour ça. Même s'il a merdé.
Ses lèvres l'abandonnent quand son visage reprend la place qu'il affectionne au creux de son cou. Elle se presse un peu plus contre lui. Parce que la question vient. Comme si elle avait besoin qu'il soit encore un peu plus là. Qu'il la serre un peu plus dans ses bras. Parce que la question est au bord de ses lèvres...
- Quelles sont les conséquences auxquelles je dois m'attendre... |
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