Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange)
Moon Knight
Héros
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Date d'inscription : 01/12/2020
Emploi/loisirs : Entrepreneur et aventurier
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Mer 7 Déc - 15:09
New York. En pleine nuit.
La ville est dans une période calme. Disons… plus qu’habituellement. Elle reste une métropole vivant de jour comme de nuit, remplie de plusieurs millions de citoyens, habitants ou visiteurs, natifs ou étrangers. Tous s’adonnent à leurs occupations habituelles, n’ayant absolument pas conscience des forces en présence. Beaucoup d’ennemis puissants ont déjà menacé la Terre et ont fait bouger les plus grands héros de la planète ou d’autres horizons, dans des endroits que la plupart des gens n’imaginent même pas qu’ils puissent exister. On dit que les légendes sont basées sur un brin de vérité.
La personne la plus rationnelle et sérieuse au monde n’arriverait plus à convaincre Marc Spector que tout ce qu’il a pu voir jusqu’à maintenant est faux. Déjà parce qu’il sait pertinemment que ce qu’il voit en ce moment est la vérité vraie grâce à la stabilité de sa maladie qu’il a obtenue en prenant un tout nouveau médicament de Krakoa. Et aussi parce qu’il commence à côtoyer bien plus régulièrement le Docteur Strange et … sa femme, Cléa Strange… qui se repose sur un canapé douillet, dans un salon chic entièrement refait par les soins du propriétaire de cet hôtel particulier.
Marc l’observe en silence, sans bouger. Il ne porte ni masque ni cape. C’est juste lui, avec des cernes à en faire pâlir un pandas. Pourquoi la femme de Stephen est sur son canapé ? Parce qu’elle et Dane Whitman, l’ont aidé à enfermer un Dieu de la Guerre celte très en colère pour éviter des catastrophes qu’ils n’auraient pas pu gérer, en ces temps troubles. Epuisée et sans ressources, Cléa est restée inconsciente depuis cette nuit dans le désert d’Egypte. Pourquoi Marc reste planté là comme une tombe sans âge ? Allez savoir. Il espère avoir la réponse en imaginant des choses ou en ayant une hallucination, comme il lui arrivait d’en avoir souvent de la part de son esprit détraqué et brisé … ou de la part de forces extérieures. L’hôte lève le nez vers une horloge. Cela fait combien de temps qu’il n’a pas dormi déjà ? Il s’est promis de veiller sur elle, au moins le temps qu’ils se remettent de l’expérience peu ragoutante d’avoir croisé le chemin d’un démon mi insecte mi crabe… Situation désagréable et dangereuse lorsque l’on sait que Derg est le fils de Dagda et de Morrigan, et qu’il semble dépasser en puissance le Dieu lunaire résident dans sa tête. Ce dernier n’a pas émis un seul mot depuis leur retour en ville.
C’est mauvais signe, se dit Marc. Mais il est trop épuisé pour s’en inquiéter et… se permet au bout d’un long moment de s’installer dans un fauteuil, dans la pièce, à l’écart du canapé, pour pouvoir enfin profiter d’un repos salvateur.
Lorsqu’il ferme les yeux, c’est un véritable sommeil qui l’attrape et le berce. Alors que les ombres l'emportent et sa respiration se fait régulière, les songes s’installent doucement. Il n’y a ni rêve, ni vision… Le peu de temps qu’il reste serviront à ce que paladin lunaire puisse se reposer. Pourtant… … Au milieu de cette sérénité, quelque chose gronde.
Les ombres de ce lieu sans rêves s’élèvent et forment des paysages. Au départ, tout est flou, puis au fur et à mesure des formes prennent place. Un édifice de pierre se lève, formant bientôt une grande porte gardée par des statues. Un complexe religieux tout entier monté au milieu d’un désert infini se reconstruit. Le ciel est parsemé d'étoiles et d’ombres indistinctes, quoique étranges et angoissantes. La magie qui s’élève dans l’air est ancienne. Elle parvient à attraper une personne pour la faire venir dans son temple. Pas Marc. C’est Cléa Strange qui est invitée à pénétrer dans ce qui ressemble à un des plus importants complexes religieux de Thèbes.
La pièce est entourée de piliers, hauts de plusieurs mètres, tenant le toit. Au centre, un trou circulaire laisse passer les lueurs de la nuit. D’autres statues observent, éternellement figées dans une expression austère. Plus loin dans le fond de la pièce se trouvent trois statues qui se détachent du reste. Elles représentent un homme, une femme et un enfant. À leurs pieds se dresse un trône digne de Pharaon. Le lieu est calme, paisible, un peu froid… Il manque de lumière, de vie et de présence…
Pourtant… Une présence est belle et bien ici. À bien regarder, une silhouette animale se détache parmi toutes les ombres créées par la nuit. Il s’agit d’un rapace aux plumes bleus nuits et au regard jaune perçant. Il dégage la menace d’un prédateur fixant sa future proie, dans un silence sinistre…
Un léger vent soulève le sable qui est entré ici. Un cailloux rejoint le sol, s'exfiltrant d'une fissure d'un pilier abîmé par le temps et ... par le passage récent d'une magie tout aussi ancienne et mauvaise. Sans prévenir, le rapace pousse un seul cri, mélange d'un son aigu avec celui de la gravité rauque d’un corbeau noir.
Dernière édition par Moon Knight le Mar 20 Déc - 13:51, édité 1 fois
Cléa Strange
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Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Lun 19 Déc - 12:06
Dans les livres de contes, mais aussi certains grimoires de magie plus ou moins réalistes, on a coutume de dire que pratiquer la sorcellerie, la magie, quel qu'art mystique que cela soit, a toujours un prix. Stephen, l'époux de Cléa, vous dira sans doute que oui. Dans la mesure où son régime alimentaire en a été profondément bouleversé, pour ne citer que cela, le contraire serait étonnant. Mais si vous posez la question à Cléa, son avis ne sera sans doute pas aussi tranché que celui de son conjoint. La magie a un prix parfois, en effet. Mais ce n'est cependant pas une règle absolue.
Bien qu'aujourd'hui... il y ait effectivement un prix à payer. Plusieurs, même.
La grande fatigue qui a épuisé la sorcière jusqu'aux confins de l'inconscience est sans conteste le plus léger d''entre eux. Celui qui, en règle générale mais cela dépend bien entendu des circonstances, est le moins lourd de conséquences. Et puis il y a la part de son esprit qu'elle a du bien malgré elle ouvrir à Khonshu. Et là... c'est une autre histoire. Une autre paire de manches, comme l'on dit. Dans quelle proportion a t'il eu accès à ses souvenirs, ses pensées. Est-ce des morceaux épars, des pans complets de sa vie. Tout cela... elle ne le découvrira que lorsque le Dieu Lunaire sera disposé à le lui dire. Pour peu qu'il le fasse et pour peu qu'il lui dise la vérité, évidemment.
Les paupières d'albâtre se froissent presque imperceptiblement. A peine éveillée, se débattant dans la vase d'une fatigue qui l'enveloppe sans consentir à la relâcher pleinement, une très légère lassitude envahissant son esprit, sa main se porte immédiatement vers son décolleté, alors que ses doigts se referment sur le pendentif sombre pour s'assurer qu'il est toujours là. Derg hurle, se débat, rage comme un diable prisonnier dans une boite. Ce qui est un peu le cas, il faut bien l'admettre.
Cléa extirpe un bref soupir alors que ses paupières s'ouvrent à demi. Elle fixe le plafond sombre de son regard bleuté. Une très légère odeur flotte dans l'air. Elle ne perçoit pas vraiment à quoi elle correspond, ce qu'elle reflète. Quelque chose de propre, de doux. Son visage oscille lentement vers sa droite, alors qu'elle aperçoit un salon plongé dans la pénombre. Un endroit coquet, tranquille, qu'elle ne connait pas.
Mais cela est sans compter "l'invitation". La convocation, serait plus adéquate à vrai dire. Elle se sent extirpée de son corps, rejetée de ce monde pour un pénétrer un autre. Un différent. Lointain. Perdu. Oublié... Ce n'est pas violent. Ce n'est pas sec. Mais cela est tout de même et personne ne lui demande sa permission. Constat qui la contrarie légèrement sur le moment.
Debout, plus aucune trace d'épuisement ne perdure en ces lieux. L'avantage des dimensions connexes. Elles sont là sans l'être. Sur terre sans y être vraiment. Elles existent et elles n'existent pas en même temps.
Son regard se porte sur le temple dans lequel elle a été convoquée, s'attarde quelques instants sur les trois statues qui lui confèrent bien plus de majesté que toutes les colonnes, pourtant gigantesques et imposant le respect, qui jalonnent la salle principale dans laquelle elle se trouve.
Le cri est perçant, la présence l'est tout autant. Cléa reste de marbre, comme souvent. Stoïque, calme, ses mains se rejoignent alors que ses doigts s'entrelacent, reposant distraitement contre son ventre.
- Vous êtes en colère.
Ces quelques mots passent la barrière de ses lèvres, alors que ses iris azurés se posent sur le rapace. Elle a utilisé son pouvoir, elle a lié leurs pouvoirs sans son consentement ni même l'avoir prévenu que cela était une possibilité, que cela pouvait arriver. Elle l'a prévenu que le cercle serait une épreuve, mais elle n'avait pas mentionné qu'il drainerait aussi son pouvoir, pour un temps du moins. Enfin, elle ne l'avait pas non plus averti qu'il aurait accès à une partie de son esprit, de ses souvenirs, ce dont il se serait sûrement volontiers passé. Donc forcément... il est en colère. Il est un Dieu. L'un de ceux que l'on pourrait sans conteste qualifier de têtu, manipulateur, parfois vicieux.
Et lorsqu'un manipulateur se fait manipuler... il déteste ça. Cordialement.
- Je n'avais pas le temps de vous expliquer et je ne pouvais courir le risque d'essuyer un refus. Vous avez sollicité mon aide et vous l'avez eue. Cela impliquait des sacrifices de notre part à tous les deux.
Elle observe un très léger silence avant de poursuivre, en soupirant.
- Il ne me plaît pas particulièrement que vous ayez eu accès à mon esprit. Mais c'est ainsi, cela faisait partie du prix à payer. Concernant vos pouvoirs, si cela peut vous rassurer, nous n'avons été liés que le temps du rituel.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
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* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
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*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
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Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Mar 20 Déc - 14:11
En colère ?
Le rapace plonge son regard dans celui de Cléa Strange. L’aspect animal de chair et de plume n’enlève pas l’impression de froideur. Cela ne fait qu’accentuer la menace qui se dégage des pupilles, du moindre frottement d’ailes dans l’air. Celles-ci se dégagent avant que l’oiseau prenne son envol.
Un nouveau cri strident s’élève avant qu’il ne fonde sur elle. Un clignement d'œil plus tard, une volute de sable s’élève. C’est de la magie, à n’en point douter. Elle est présente dans cet être millénaire, dans les murs de son esprit, dans le ciel infini qui les entoure, dans l’idée que représente la Lune elle-même. Un homme au visage recouvert par un habit blanc se dévoile derrière le banc de sable. Une coiffe pharaonique surplombe sa tête. Il tient à la main le flagellum Nekhekh, avec lequel il se sert pour tenir une main de la Sorcière Suprême. Dans l’autre main se trouve la crosse Heka, le second attribut de la souveraineté de l’ancienne Egypte. Ce sont dans ces domaines-là que Cléa Strange est allée puiser de la magie. C’est chez l’irratique Khonshu qu’elle est allée chercher un peu de puissance, sans qu’il l'ait décidé.
Le regard brillant est bien la seule chose qu’elle puisse voir dans toute cette ombre et ce sable.
Vos réussites ne font pas de vous une personne à l’abri de la colère d’un dieu ! On n’impose pas à un dieu ne serait-ce que l’idée d’aller puiser dans son pouvoir.
À travers les pupilles azurées qui lui font face, la Lune retrouve les reflets d’une flamme verte couvrant à peine un visage infernal.
En colère ? Je ne suis pas en colère, Sorcière Suprême, mais contrarié par votre imprudence, votre impudence et que vous n’ayez pas eu la présence d’esprit d’avertir avant d’agir.
Les cris se répercutent sur les parois de ce monde spirituel avant de se taire. Ils ont été nombreux… Le regard dur de la Lune semble à cet instant hésiter. La première a hurlé sous les tortures d’un père despote et tyrannique pendant un temps qui paraît n’être qu’un battement de cil et pourtant … si long. Le second cri a vécu avec ses propres démons pendant des années, pleuré son père de venir le récupérer, ce garçon envoyé en hôpital psychiatrique si jeune… Jamais personne n’est revenu lui parler hormis ses multiples personnalités. Le troisième par contre… Le dieu lunaire ne l’a t-il pas reconnu immédiatement ou n’a-t-il pas voulu le faire ?
Piocher de façon aussi hasardeuse dans mon pouvoir n’était pas très sage, Miss Strange.
Le troisième devait être celui qui pensait pouvoir contrôler la magie noire de Chthon en lisant le livre maudit. Le magicien solitaire qui voulait continuer cette guerre en utilisant tous les moyens possibles pour faire pencher la balance. Le vieil ermite qui a failli tout perdre, et même son propre Avatar, pour finalement échouer si durement face à la réalité. Chthon est supérieur. Le troisième a hurlé la douleur, comme il ne l’a jamais senti, face à ces assauts interminables d’une créature insatiable, celle qui veut être le Livre, celui qui hante encore l’esprit d’une Lune rongé par les ténèbres qui habite chaque mots, dans chacune des pages…
Avec autant de magie à l'œuvre, nous aurions pu attirer l’attention des créatures qui chassent ce que nous sommes. Ceux qui cherchent à nous assimiler. Cette Chose.
Apokryphos. Le nom n’est pas dit mais il résonne dans les murs de ce temple fragilisé.
Un autre caillou se dégage d’une fissure après un “crac” distinctif. Il résonne. Il fait grimacer Khonshu. Il n’a pas pu le cacher, malgré cette partie du visage dissimulée. Parce que la souffrance est bien réelle.
Le Pharaon de Minuit finit par libérer Cléa Strange. La légère tempête de sable recouvre à nouveau les lieux pour faire disparaître l’être dimensionnel. Il revient dans une forme que Marc Spector lui connaît mieux pour l’avoir aperçu, quasiment, dès les premiers jours de son existence.
Le regard de Khonshu a perdu de sa brillance mais pas de sa prestance. Le vide orbital continue de fixer le bleu azuré.
Ce que j’ai vu ne risque pas de vous plaire, en effet. Soyez toutefois rassurée car je garde l’essentiel de ce que je vois pour moi. Concernant le reste… À l’avenir, montrez-vous plus prudente. Le sacrifice était consenti, mais je ne permettrais pas qu’il aille au-delà de ce qui est prévu. Actuellement, emprunter ma magie, c’est puiser dans les capacités mentales d’une personne qui n’a pas été initiée à ce que nous connaissons. Moon Knight n’est pas formé comme vous l’êtes, Sorcière Suprême.
Un petit aperçu dans les souvenirs et Khonshu a su à quel point les connaissances de Cléa Strange sont immenses par rapport à ce qu’une mortelle est capable d’apprendre. En tant qu’être foncièrement magique et érudit lui-même, Khensu est intrigué par elle et de ce qu’elle peut faire.
Le temps était un concept avant de devenir un pilier. Un claquement de doigt et, comme vous pouvez le constater par vous-même, il est ralenti par mon pouvoir. Nous glissons à peine sur son fil, tandis que l’homme qui vous a amené soigneusement sur son canapé continue de dormir sans se rendre compte, plus ou moins, de ce que nous faisons…
Une pointe de contrariété se fait entendre dans cette voix grave. En réalité, ils se trouvent bien dans une dimension, une représentation d’un lieu cher au cœur de l’Enfant-Dieu se trouvant hors du Temps et de l’Espace, hors de la réalité en quelque sorte. Pourtant, tout ce qui s’y trouve semble tout à fait réel : Les marques et fissures des blessures engendrés par le mal, la présence de magie qui lutte contre les tentatives extérieures, mais aussi et surtout… les échos d’un autre esprit. La présence de Marc. Ses rêves, ses doutes, son monde fracturé… Il est là sans être là. Le sol, les murs et le ciel sont autant à lui qu’à Khonshu en ce moment précis. Car le divin est toujours enfermé dans son si précieux Avatar.
Cela est contrariant et épuisant. C’est pour cette raison qu’il n’a pas pu résister à l’intrusion de Cléa Strange et que les pouvoirs lunaires sont passés d’une main à l’autre durant quelques secondes. Le cercle magique était assez parfait pour faire baisser les défenses de tous les dieux, mais leurs conditions physiques supérieures leurs permettent normalement de tenir tête. Pas cette fois. Khonshu n’admet juste pas à voix haute cette évidence…
Nous avons sollicité votre aide et nous l’avons eu. Sans vous, Derg serait toujours libre. Sans votre intervention, il aurait provoqué bien des désastres. Tout ne s’est pas déroulé comme l’ont montré mes visions… Mais je dois bien avouer que c’était finement bien joué. Le Docteur doit être rassuré de savoir qu’une proche est capable d’aller aussi loin pour obtenir ce qu’elle souhaite.
Une légère nuance taquine s’est échappée du bec d’os. Khonshu connaît assez Stephen Strange pour savoir qu’il déteste les surprises. Bodb Derg est plutôt un étrange cadeau que même le Dieu-Lune aurait préféré ne pas s’y frotter…
Uhm…
L’étrange homme-oiseau a perdu à la fois force et présence depuis que le calme est retombé. C’est un être qui paraît bien plus fragile qui se tient devant l’une des plus grandes sorcières de deux mondes. Non sans mesurer presque deux têtes de haut de plus que son interlocutrice, Khonshu est bien plus fin que la plupart de ses congénères. Il fait plus petit, plus discret, plus pâle… Mais ce regard insistant semble être capable de percer tout ce qui le croise.
Bien des choses ont été dites, avant que nous nous occupions de Derg. Je sais que vous n’en avez pas perdu une miette. Cela doit vous paraître étrange mais vous êtes dans un lieu où nous pouvons librement nous exprimer. Alors, faites, tant que je suis disposé à répondre.
Tout de même, il commençait à être étrange que le plus têtu et l’un des héliopolitains respectant le moins certaines règles se mette à être trop gentil.
Dernière édition par Moon Knight le Mer 21 Déc - 14:58, édité 1 fois
Cléa Strange
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Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Mar 20 Déc - 21:45
La voix s'élève. Elle est unique, mais elle vient de partout à la fois. Tel l'écho se répercutant contre d'abruptes falaises, elle est omniprésente et est-ce sans doute l'effet recherché. Les Dieux... adorent se donner en spectacle, impressionner, démontrer leur valeur, leur pouvoir. Khonshu... ne fait pas exception à cette règle. Il en est même l'un des principaux exécuteurs.
Cléa ne sourcille pas lorsqu'il fond sur elle. Ne bouge pas. Ne frémit pas. Elle regarde droit devant elle. Ses iris clairs ne lâchent pas le rapace. Les Sorciers Suprêmes font partie des rares entités de ce monde, comme des autres, à être en capacité à ne pas redouter le pouvoir des Dieux. Cela veut-il pour autant dire qu'ils ne risquent rien à subir les foudres de leur colère ? Bien sûr que non. L'épisode qu'ils viennent de traverser avec Derg l'a démontré. Même un Sorcier Suprême... a parfois besoin d'aide. Personne n'est tout puissant, pas même ceux qui le revendiquent. Surtout ceux... qui le revendiquent.
Deux fois. A deux reprises il impose. Tout d'abord en la convoquant ici. Maintenant, en enserrant sa main de l'un des attributs du pouvoir des anciens Pharaons. Deux fois. La sorcière n'apprécie guère qu'on la contraigne en quoi que ce soit. Bien que, cette fois, elle a le sentiment qu'elle pourrait se dérober à son contact. Pour autant, elle ne le fait pas. Car bien que Cléa soit bien moins diplomate et patiente que son époux, elle a moins de problème à côtoyer les Dieux qu'il n'en a. Et elle en a conscience. Conscience de lui avoir déjà imposé un certain nombre de choses sans son consentement. Alors c'est de bonne guerre, quelque part.
- Loin de moi cette idée. Déclare t'elle simplement en posant les yeux sur lui.
Bien que son visage soit masqué de blanc, elle a conscience du privilège qu'il lui accorde à cet instant. Celui de contempler, bien qu'en partie seulement, sa nature pharaonique. La nature qui était sienne... au commencement. Marc l'a t'il jamais vu sous cette forme ? A vrai dire... la question qui reste vraiment en suspend à cette minute, restera... Khonshu... en a t'il lui-même conscience ?
Des cris. Des hurlements. D'effroi. De chagrin. De lamentation. La peur enserrant l'âme. La tristesse pénétrant si profondément le coeur que l'on croirait en mourir. La solitude... Le néant si impénétrable, si opaque, qu'il en devient absurde, qu'il en devient étouffant.
En définitive... Marc est son Stephen, dans une certaine mesure. Khonshu a trouvé en Marc ce que Cléa a trouvé en Stephen. Un allié, bien que les circonstances et la relation soient différentes. Marc permet à Khonshu de faire face à sa solitude. Stephen... le permet à Cléa.
Pour la première fois, un sentiment bien perceptible orne les traits de la sorcière qui se place face à lui et le dévisage avec une certaine surprise. Pourquoi me laissez-vous percevoir tout cela ? Mais les mots... ne seront pour autant pas prononcés.
- Je n'avais pas dans l'idée de m'en servir, si cela peut vous rassurer d'une quelconque manière, Khonshu. Je n'ai pas eu le choix. Dane Whitman en aurait payé le prix.
Ses prunelles semblent s'affuter une brève seconde, comme si elle le mettait au défi d'oser dire que cela n'aurait pas eu la moindre importance. Ayant assez facilement discerné l'amitié profonde qui liait Marc au chevalier, il aurait été bien indélicat de sa part d'affirmer que la vie de Whitman ne valait rien en comparaison de lui avoir pris un peu de magie. Mais avec les Dieux on ne peut jamais être sûr de rien... Alors... allez savoir.
- N'insultez pas mon intelligence. Lance t'elle d'une voix un peu plus acérée en le dévisageant, comme si elle se vexait des propos qu'il venait de tenir à son encontre.
- Pensez-vous réellement que le cercle n'avait d'autre but que de contenir Derg ? Je sais ce que je fais, Khonshu, et j'ai bien conscience de la menace qui pèse sur nos épaules, car vous n'êtes pas le seul qui risque de finir en petit déjeuner. Lui rappelle t'elle d'une voix plus sèche.
Vexée ? Totalement. La prend il pour une débutante ? Elle laisse cependant bien vite cette considération de côté lorsque l'atmosphère des lieux se teinte d'une noirceur presque palpable. Le visage du Pharaon se crispe. Et même sous le fin tissu qui couvre ses traits, il est aisé de discerner le rictus de douleur qui froisse ses traits à cet instant. Les paupières de Cléa se froncent avec froideur.
Dans un léger craquement, sa nuque s'élève vers le ciel, suivant des yeux l'être qui grandit, change de forme. Il n'est pas aussi grand ni impressionnant que Derg sous cette forme, mais il reste imposant. N'est-il pas un Dieu... après tout.
- C'est à vous qu'il revient de protéger l'esprit de Marc. La magie a toujours des imprévus, vous êtes pourtant censé le savoir. Rien ne se passe jamais comme cela devrait, surtout lorsque le rituel est complexe, comme c'était le cas. J'ai fait mon possible pour éviter que Marc ait des ennuis. Et si vous vous en étiez tenu au plan et n'aviez pas cessé de provoquer Derg en attirant son attention sur nous qui plus est, les choses auraient peut être été différentes.
Cléa le toise en haussant un sourcil. Comme si elle ponctuait par un "osez dire le contraire, juste pour voir". Rien ne s'est déroulé comme prévu pendant ce rituel. C'est un miracle qu'ils aient réussi par ailleurs. Entre Excalibur qui pénètre le cercle et Khonshu qui avait tout fait pour s'attirer les foudres de Derg alors que le rituel drainait ses pouvoirs... quelle bande de bras cassés. Et après on ne comprend pas qu'elle préfère travailler seule.
- Épargnez-moi vos simagrées Khonshu. Dit-elle en agitant la main avec la légèreté d'une aile de paillon. Marc ne peut entendre ce qui se dit ici, comme vous l'avez rappelé. Il est donc inutile de me flatter, d'être en représentation et d'user de faux semblants. J'ai fait ce que j'avais à faire. Point.
Si ça n'était pas déjà clair auparavant, il semble que l'épouse Strange ne voue pas une confiance débordante en le Dieu Lunaire. En d'autres termes, elle vient d'exprimer qu'elle ne prêtait foi à aucun des mots qui pouvaient s'extirper de sa bouche, même dans l'intimité.
Si elle ne s'est pas hasardé à rebondir sur la mention qu'il a fait des pans de son esprit auxquels il a eu accès un bref instant, le regard courroucé qu'elle lui lance ne semble pas laisser passer l'allusion à son époux. Il y a des sujets qu'il ne vaut mieux pas ne serait-ce qu'effleurer du doigt...
- Puisque vous êtes disposé à répondre, voici mes questions. Khonshu. Qu'avez-vous fait. Que ne me dites-vous pas. Pourquoi m'avoir convoquée ici.
Ses bras se croisent sur sa poitrine alors qu'elle le toise avec la plus grande attention. Pourquoi. Oui... pourquoi l'avoir amenée ici. Il prétexte être disposé à répondre à ses questions. Mais l'intention ne vient pas d'elle. Elle provient de lui. Alors... que ne lui dit il pas.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
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*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
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Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Mer 21 Déc - 16:59
Pupilles claires contre orbites vides. La Sorcière Suprême de la Dimension Noire tient parfaitement et sans sourciller le regard du Dieu Lunaire d’Egypte. Elle n’a pas peur de lui et jamais elle n’aura ce sentiment. C’est l’avantage de posséder ce statut. Des mortels, presque aussi puissants que les Dieux.
Cléa Strange est, tout comme son mari, capable de tenir tête et de répondre. Ses premiers mots laissent planer l’évidence qu’elle ne perd à aucun moment le contrôle de ses émotions, ni de la situation. Son verbe est maîtrisé. Son interlocuteur millénaire garde un silence entier après les quelques instants de cacophonie issus des souvenirs mélangés et après ses propres tirades où il a de nouveau essayé de faire passer du beurre sur ses erreurs.
Ses erreurs, justement, et si on en parlait.
Khonshu reste à bonne distance de la Sorcière Suprême. Il redoute un élément, surprenant un petit détail. Une esquisse légère mais bien présente d’une surprise trop honnête pour avoir été simulée. Cela le déroute. Fort heureusement, la taille imposante qu’il a pour le moment gardé lui permet d’avoir le recul nécessaire pour ne pas en montrer une seule trace…
Les souvenirs ont-ils communiqué quelque chose qu’il n’a pas voulu laisser passer ?
Dans tous les cas, Cléa Strange rétorque rapidement sur ce qu’il a dit, sur les faits. La tête squelettique penche légèrement sur le côté, attentif aux arguments lancés. C’est très juste : Dane Whitman est important. Il fallait tout faire pour éviter à Marc mais aussi à Dane de subir les conséquences d’une erreur de calcul, aussi infime soit-elle. Pour le bien du destin et de l’équilibre parce que Black Knight est devenu le porteur d’Excalibur, c’est assez logique de lui éviter le plongeon dans les abysses. Quant à la franche amitié entre les deux chevaliers… Marc a longtemps voulu vivre dans la solitude, n’était-ce pas à cause d’un oiseau de malheur et de ses multiples visions qu’il ne pourrait jamais avoir une autre vie que celle-là ?
Où est donc passé le plus grand manipulateur de l’histoire de ce Chevalier Lunaire ?
Le long bec s’égare en pointant ailleurs, bien que l’un des deux orbites sombres ne lâche pas un seul instant Cléa Strange. Un léger souffle amusé devant une réplique qui reflète, peut-être bien, une petite nuance dans la voix. La native de la Dimension Noire serait-elle un peu vexée… ? Khonshu ne le relève pas en ne prononçant aucun commentaire. Elle n’est pas une débutante, oh non… C’est justement là tout le danger.
L’être lunaire reçoit une nouvelle fois cette impression qu’il a ressenti face au Docteur Strange. Il aura beau être un Dieu, il n’est pas à l’abri de la magie. Il ne pourra pas résister aux plus puissants des sorts qui seraient construits dans le but de le nuire. Davantage en connaissant son état actuel…
On dit que l’état mental d’une personne diminue lorsque l’état physique décroisse. Pourtant, que ce soit l’un ou l’autre, Chons le Fils d’Amon-Râ ne laisse absolument rien paraître. Du moins, essaie-t-il de ne plus rien laisser passer volontairement.
Cléa répète presque les pensées du divin. C’est à lui de protéger l’esprit de Marc, d’avoir conscience de l'imprévisibilité de la magie, de ne pas provoquer de surprise dans un rituel déjà complexe. De se référer seulement à ce qui est prévu et non à ce qui aurait pu arriver…
Khonshu sourit intérieurement. Il est vrai que son coup de poker aurait pu les mener à la ruine. Une vision de trop lui montrant une issue de trop et l’erreur aurait pu être fatale. Quel bel exemple d’orgueil et de suffisance en pensant pouvoir tout contrôler… Un égarement de trop, Enfant Lunaire.
Le visage de la Faltine est plein de défi. Au lieu d’avoir une éventuelle contradiction ou simplement un silence d’approbation, Khonshu n’émet qu’un léger craquement d’os. À vrai dire, pour une divinité ayant eu un rôle sur le Temps, Chons était devenu peu patient surtout lorsqu’on lui tenait tête de la sorte. Aujourd’hui… Tout change.
Le Dieu-Lune se met à ricaner, davantage pour lui-même que pour les mots droit-au-buts de la magicienne. Elle est gonflée par sa confiance, une denrée rare qu’elle ne semble pas prêter au Dieu, à aucun moment. Ce qui est intéressant, c’est la manière de le montrer et de révéler ce fait. Khonshu souffle légèrement en levant le nez vers le ciel. Il revoit beaucoup de choses en l’Humanité, des traits qu’il préfère voir et que les dieux n’ont plus. Il apprécie cette force et trouve même de l’intérêt à en éveiller d’autres chez ses élus. Ce n’est peut-être pas pour rien qu’il a préféré rester si longtemps proche de la Terre, dans les luttes si longues que le Temps a effacé leurs noms des mémoires mortelles, mais pas de la sienne à lui, leur Père.
Mais ce monde vaut-il la peine et tous ces sacrifices pour cette lutte interminable contre les forces démesurées de Chthon ?
Le léger doute est écarté comme l’on souffle une poussière dans l’immensité du désert. Khonshu cesse de s’égarer alors qu’il a senti le poids d’un regard. Cléa Strange exprime une réelle et très vive colère à son égard. Cela ne l’émeut pas. Khonshu n’est pas connu pour être un être constant. Il possède plusieurs visages, passant de l’être immensément sage au plus orgueilleux et sarcastique des divinités, voire au plus sanguinaire. Un temps pour la Justice, un autre pour la Vengeance. C’est l’idée de la Balance. Mais dans tous les cas, il doit faire preuve d’humilité et apporter la Vérité lorsqu’il le doit…
Ce que je ne dis pas…
Chons est distrait par quelque chose. Son regard perçant s’est posé sur les piliers fracturés et les murs assombris. Par le temps ? Par les événements récents ? Son visage pâle d’oiseau mort s’attarde sur les trois vénérables statues, les derniers vestiges d’un souvenir lointain encore parfaitement intacts dans cet esprit.
Le dernier élément qui vous manque, Sorcière Suprême, c’est la vérité.
Cléa Strange connaît déjà l’étendue de la menace qu’impose Chthon ainsi que son avancée. Elle sait que les Dieux font un exode vers la Terre. Elle connaît aussi la menace du Démogorge. Mais… Elle ne sait comment il est arrivé dans l’équation.
Vous êtes venue ici, dans la dimension terrestre, après le décès prématuré de votre mari. Savez-vous comment est-ce arrivé ? Savez-vous comment a-t-il fait pour revenir ?
Dans la voix, aucune once de sarcasme ni moquerie ne sont prononcées. Cette fois-ci, le sérieux a entièrement pris la place pour amorcer sur la fatale et difficile vérité.
Je chasse les forces de Chthon depuis les premières apparitions de sa magie sur la Terre, en y engageant mon Avatar. C’est grâce à lui que j’ai pu poursuivre les traces du Darkhold. Face aux forces de Dracula, nous sommes parvenus à le lui prendre, le livre maudit de Chthon… que j’ai lu.
Trois mots. Un instant à peine. Des millénaires d’expériences rejetés en bloc. Peu importe, les faits sont faits. Khonshu a provoqué l’irréparable pour gagner en puissance et pouvoir lutter contre un Primordial, en pensant être suffisamment fort pour garder cette magie corruptrice en lui. Cela il n’aura pas besoin de le dire. Cléa Strange doit en savoir suffisamment pour savoir que c’était un aveuglement et un égarement intolérable.
J’en ai lu suffisamment pour pouvoir renaître et retrouver mes anciennes forces, celles de mon vivant. Moon Knight est aller jusqu’en Egypte, dans les vieux complexes religieux où j’étais vénéré pour entamer le rituel. Des héros et des Dieux sont venus nous arrêter. Parce qu’en utilisant cette magie, nous avons attiré l’attention des enfants de Chthon.
Le souvenir de la Présence chaotique trahit un tremblement des mains de Khonshu. Un bref instant avant de cesser et de reprendre.
Les miens ont invoqué Amon-Râ, qui a scindé son être afin de ne pas être touché par la corruption. C’est là que le Démogorge a pu s’échapper, affamé, car telle est sa nature de dévoreur de dieux. Malheureusement, me sauver n’a pas permis à mon enfant de survivre. Marc… est passé brièvement de l’autre côté. Une chose que votre mari n’a pas permis. Alors, par un moyen dont il a le secret, il a échangé sa place avec Marc.
C’est déjà beaucoup à encaisser. Et ce n'est pourtant pas tout ce qu’elle doit savoir.
Moon Knight est l’homme le plus têtu qui puisse exister… le plus fou aussi probablement. Mais c’est avec un tel esprit qu’il est parvenu à dessiner une porte. Il a usé d’une magie oubliée, utilisée par les premiers égyptiens de l’antiquité. Comment a-t-il su le faire ? Le lien que je partage avec lui était suffisamment puissant pour qu'il ait été capable de venir me retrouver dans le Duat. Je l'ai aidé à retrouver votre mari et j'ai demandé aux Dieux de les renvoyer sur la Terre. C'est de cette manière que Stephen Strange a pu ressusciter.
Au fur et à mesure de ses mots, une magie s’élève. Elle est douce et volage. La taille du dieu a drastiquement diminué, en un battement de cil. Il est désormais réduit à une taille plus raisonnable, plus humaine et quelque part à celle qu’il a tenu pendant des années lorsqu’il se montrait à Marc.
Je ne l’ai pas fait pour obtenir le pardon. J’ai accepté de me damner pour combattre Chthon… Cependant, bien des choses m’ont échappé. Et ni Moon Knight, ni votre mari ne devaient payer pour mes erreurs. Cela devait être fait car les miens et tous les autres Dieux ont besoin de vous.
Khonshu pose lentement une main sur le pilier froid. Lorsqu’on le regarde de plus près, les marques sont les vestiges d’une magie mauvaise, qui s’était incrustée dans l’esprit, pour le ronger et le plonger dans des ténèbres dont on ne peut pas s’échapper et où on dit que rien ne peut y exister. La souffrance d’avoir retiré cette gangrène infernale a dû être extrêmement difficile à supporter. Ce n’est pas pour rien que l’on dit que ceux qui lisent le Darkhold lui appartiennent…
Les Dieux arrivent. Ils fuient leurs dimensions mises à mal par Chthon. S’ils veulent espérer survivre, les divinités d’Egypte doivent se réincarner sur la Terre. Et malgré cette perspective tant désirée, cela ne garantit aucunement ma propre survie.
La main très efféminée dans les bandelettes de lin se resserre pour finir par former un poing qu’il laisse contre ce pilier. Un sur des centaines dans ce temple.
Cela n'a plus d'importance. Car il est toujours prêt à tout... pour éviter la fin de ce monde qu'il chérit tant.
Le bec d’os se tourne vers le visage de son interlocutrice, à nouveau silencieux comme une tombe.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Jeu 22 Déc - 0:08
Le silence que laisse planer le Dieu Lunaire est si profond qu'il en est presque assourdissant. N'est-ce pas le comble du paradoxe... un silence assourdissant ? Et pourtant. Cléa le dévisage sans sourciller. Plus pour tenter de comprendre ce qu'il se passe en ces lieux, ce qu'il se passe dans la tête du Divin, que par une quelconque insolence ou effronterie qui seraient fort déplacées à cet instant.
Seul un ricanement vient perturber le silence de plomb qu'il a instauré. Il n'intervient qu'après de longues minutes, comme si Khonshu se contentait simplement d'écouter religieusement ce que la sorcière avait à lui répondre. Elle ne le croit cependant pas une seconde. Oh... il écoute, il l'écoute. Cela est une certitude. Mais il y a autre chose, elle en a la conviction. Depuis qu'elle a été convoquée en ces lieux. Depuis qu'il l'a menée dans cet endroit. Il y a autre chose... Il y a forcément... autre chose.
Il ne réfute ni ne dément aucun de ses arguments. Là encore il écoute. Patiemment, presque sagement. Comble de l'ironie lorsque l'on sait à qui elle s'adresse. Car de patience... Khonshu n'en a aucune. En temps normal, quoi qu'il en soit.
Quelques mots se distinguent enfin, ne faisant que répéter, que faire écho à ses propres paroles. Une nouvelle pause. Un nouveau silence. Les sourcils de Cléa se froncent très légèrement, alors qu'elle constate le regard appuyé du Dieu qui observe la tranquillité de la trinité qui se tient un peu plus loin. Le regard clair de la sorcière dérive lentement à sa suite, suivant son impulsion, fixant les trois statues. Elle n'a jamais entendu dire que Khonshu ait une compagne, et encore moins un enfant. Cela ne veut pas pour autant dire qu'il n'en a jamais eus. Elle n'est guère spécialiste de la mythologie égyptienne. Cependant... ses iris claires s'attardent sur la petite statue encadrée de deux adultes à l'allure souveraine. Serait-ce... Khonshu... entre eux ? Serait-ce lui... l'enfant ?
La vérité...
Les choses démarrent mal, s'enclenchent mal, se présentent mal. La vérité... il énonce, il annonce, qu'il va lui révéler... la vérité. Lui, en qui elle n'a pas la moindre confiance. Comment, par quel miracle, par quelle magie... prêter foi à ce qu'il s'apprête à lui dire. Pourtant... le ton qu'il emploie, les mots qu'il choisit, le timbre de sa voix... tout semble indiquer que, cette fois, il est prêt à jouer carte sur table. Cléa n'omet cependant pas la mise en garde de son époux. Ce dieu là... est un manipulateur né. Elle ne peut donc même pas se fier à cela. Pour l'instant, du moins.
Un frisson d'effroi remonte le long de sa colonne vertébrale alors qu'il poursuit, évoquant la mort de Stephen, lui posant deux questions auxquelles elle ne prend pas la peine de répondre. Elle ne répond rien, mais son absence de réponse parle d'elle-même. Non. Non... elle n'est au courant de rien. Elle a bien tenté d'aborder le sujet. Une fois, une seule. Mais Stephen s'est dérobé avec le savoir-faire et la dextérité dont il est capable dans ce genre de situations. Alors elle n'a pas insisté, car l'évènement était frais. Autant pour lui, que pour elle. Cléa avait l'intention d'y revenir. Il le savait. Stephen ignorait simplement quand, comment et où.
- Vous avez fait quoi...
Ces mots s'échappent de ses lèvres par réflexe, ne semblant même pas attendre de réponse de sa part. Cléa est stupéfaite. Littéralement, stupéfaite. Et cela se distingue clairement sur son visage qui semble ne pas pouvoir croire ce qu'elle vient d'entendre. Les objectifs de Khonshu ont toujours été louables. C'est les méthodes qu'il emploie qui divisent les individus, et souvent à raison. Est-ce peut-être pour cela qu'il a pris le risque de lire le Darkhold. Pourtant... il est bien placé pour savoir ce qu'entraîne la lecture du livre maudit entre tous. Quelle folie... quelle... irresponsabilité, venant d'un être divin.
Elle ne dira rien de plus mais son visage s'est fermé. Cléa le dévisage avec attention, attendant la suite de l'histoire et tout cela ne lui dit rien qui vaille. Car commencer par la mort de son époux pour enchaîner avec le Darkhold... laissant supposer qu'un lien réside entre les deux, n'est vraiment, mais vraiment pas pour lui plaire.
- Évidemment. Lâche t'elle sèchement quand il poursuit.
Évidemment... qu'il a réveillé d'obscures forces liées au Darkhold. Cela aussi, il aurait du le savoir... En définitive, Cléa ne sait pas quelle situation serait la pire. Qu'il n'en ait pas eu conscience, que cette idée ne lui soit même pas venue à l'esprit. Ou, au contraire, qu'il l'ait fait sciemment, sachant parfaitement ce qu'il allait déchaîner.
Qu'il ait lu le grimoire sombre n'est déjà pas une bonne nouvelle en soi, mais l'avalanche de mauvaises nouvelles se poursuit, semblant enfler à chaque nouvelle révélation. Cléa commence à perdre son calme, et cela se perçoit assez clairement. Son visage arbore une mine sévère. Ses bras sont croisés en une position fermée, ses doigts tapotant nerveusement le haut de ses bras sans qu'elle ne semble y prêter attention. Son regard clair ne quitte pas le Divin alors qu'il annonce que ce n'est ni plus ni moins que de sa faute si le Démogorge se promène dans la nature. Puis vient la mort de Marc et le sacrifice de Stephen pour le sauver.
Un claquement de langue réprobateur accueille cette révélation. Stephen... il ne peut décidément jamais s'empêcher d'aller sauver la veuve et l'orphelin, au risque d'y laisser sa propre vie. Et si son époux a un talent hors pair pour prévoir un plan B, et pour chaque lettre que compte l'alphabet terrien d'ailleurs, Cléa se demande sérieusement si il en avait vraiment un à ce moment là, quand il a pris cette décision là. C'est donc... directement à cause de Khonshu si son époux s'est sacrifié. C'est à cause de ses erreurs... des erreurs que Stephen a encore du rattraper, comme cela est arrivé déjà bien trop de fois sur cette Terre.
Stephen a pris sa décision. Elle le connait... elle le connait si bien... c'est aussi pour cette indéfectible dévotion qu'elle l'aime tant. Cependant... si il convient de ne pas écarter le fait que le Sorcier Suprême de la Terre a fait son choix à cet instant, il y a tout de même été poussé par une erreur. Par quelqu'un. Par quelqu'un qui a fait n'importe quoi et a laissé les autres en payer les conséquences. Marc. Puis Stephen.
Sans crier gare, la colonne qui se trouve la plus proche de Cléa explose littéralement en un tas de roches qui s'effondre sur le sol. Un vent mauvais ondule autour de la sorcière qui reste parfaitement immobile, toisant l'égyptien d'un regard autrement plus glacial. Il ne se passe pour autant rien de plus. Cléa se contente de dévisager Khonshu avec insistance, attendant la suite.
Le souffle oppressant qui l'entoure ne faiblit cependant à aucun instant, même alors qu'il lui dévoile que c'est grâce à lui que Stephen a pu revenir sur le monde des vivants. Pense t'il réellement que cela sera suffisant à effacer son erreur ? A effacer ses actes ? Alors que si Stephen est mort... si Stephen a été... c'est entièrement de sa faute !
Les mâchoires de Cléa se crispent sèchement, la poussière s'élève autour d'elle en une nappe brumeuse de sable fin. La fracture qui s'opère entre la magie que dégage Khonshu, douce et calme, de celle de Cléa, violente et colérique, est franche et distincte. Comme si les rôles venaient soudainement de s'inverser. Comme si leur nature venait soudainement d'être intervertie.
Pas un mot ne franchit la barrière de ses lèvres, pour le moment du moins. Elle écoute et le suit des yeux, alors qu'il arbore une taille plus adéquate à converser avec un être humain, bien qu'elle n'ait d'humain que l'apparence à vrai dire. Son regard ne le quitte pas, alors qu'il pose sa main avec légèreté sur une colonne portant les stigmates d'une magie ancienne, d'une magie aussi sombre qu'une nuit sans Lune. Aussi sombre qu'une nuit sans le Dieu lunaire pour la guider.
Il achève. Il s'achève même, en quelques sortes. Et elle continue de le dévisager sans rien dire, alors qu'un lourd silence s'installe de nouveau entre eux. Il est long. Il dure... bien des minutes. De longues minutes qui semblent s'écouler des heures entières. Jusqu'à ce que Cléa... explose.
- Mais qu'est-ce qui vous a pris bon sang !!!
Elle éructe, elle vocifère, hurle presque. Cléa... hurle sur un dieu. Comme elle engueulerait son époux. Comme elle sermonnerait sévèrement un enfant qui aurait commis une bêtise. La brise qui l'accompagne gagne en ampleur, suivant les sentiments que dégage la sorcière qui commence à arpenter le temple de long en rage à pas rapides.
- Lire de Darkhold n'était pas suffisamment dangereux comme cela ?! Bien sûr que non ! Il fallait EN PLUS que vous l'utilisiez ! Risquer la vie de Marc, risquer la vie de Stephen ! Vous n'avez donc aucun scrupule quand il s'agit d'arriver à vos fins KHONSHU ?!
Plus les mots sont crachés et plus sa colère semble gagner en intensité. Ses pas se font plus rapides, alors que ses bras brassent parfois l'air qui les entoure d'un mouvement rageur.
- Vous n'êtes pas le seul à combattre Chthon. Vous n'êtes pas le seul à vouloir éviter à tous prix qu'il ne parvienne à ses fins. Mais il n'est pas nécessaire pour autant d'écraser les autres pour cela ! Il y a bien d'autres méthodes !
Pour autant... Cléa est de ceux qui ne rechignent pas devant un petit sacrifice de temps en temps. Concept qui les oppose violemment, Stephen et elle, et dont ils évitent soigneusement de parler s'ils peuvent l'éviter. Mais là... bien entendu qu'elle ne peut pas valider un tel procédé. Son époux est concerné. Son époux était... concerné. Et ça, ça change tout. Qu'il sacrifie qui il veut, mais qu'il n'entraîne pas l'amour de sa vie, l'amour de toute sa vie, de son existence entière, dans ses facéties de dieu omnipotent et sûr de lui.
- Il y a toujours des conséquences quand on fait appel à certaines forces Khonshu. Toujours des dommages collatéraux. Vous êtes un dieu non ? Vous devriez le savoir mieux que personne.
Un soupir s'extirpe de sa poitrine alors qu'elle stoppe net son va et vient incessant. Le souffle est long, légèrement rauque, comme un ours prendrait sa première inspiration, expulserait sa première expiration après une longue hibernation. Cléa se tourne soudainement vers Khonshu et s'approche de lui. Le pas est vif, rapide, n'hésite pas. Elle ne s'arrête que lorsqu'ils sont nez à nez. Le dieu ayant conservé sa forme semi-animale, son bec lui permet cependant d'instaurer une distance un peu plus confortable -et un peu moins gênante- que s'il était pourvu d'un visage humain.
- Nous avons tout intérêt à collaborer. Que ce soit vous, que ce soit moi. Même Stephen... je ne pourrai pas l'empêcher de s'en mêler et nous aurons besoin de lui.
Son regard se voile l'espace d'un instant alors qu'elle prononce ces derniers mots. Il est... tout ce qu'elle a au monde. Il est l'être chéri entre tous. Le plus précieux, le seul qui existe. Le seul qui mérite qu'elle existe. Le seul qui mérite qu'elle reste sur cette planète. Le seul pour qui elle est revenue sur cette planète. Le seul qui l'a jamais aimée, le seul qui lui a jamais tendu la main alors que toute sa famille la rejetait, la haïssait, l'emprisonnait, tentait de l'assassiner... encore et encore.
Une image flotte brièvement dans les airs derrière Cléa qui ne semble pas la percevoir. Une image du passé. D'un passé lointain mais qui reste cependant fortement ancré dans son esprit, même aujourd'hui. A croire que le lien d'âme à âme qui a été engendré par le rituel ne s'est pas encore totalement éteint. Ou peut-être est-ce du à la dimension, à la réalité ancienne superposée à la leur et dans laquelle ils les a tous deux amenés, qui le permet. Peut-être un savant mélange des deux...
Sa chevelure est nettement plus longue qu'aujourd'hui. Ebouriffés, la blancheur d'ordinaire immaculée de ses cheveux est couverte d'une épaisse poussière de cendres sombres. Les traits de Cléa sont tirés, son épiderme laiteux tout aussi sale que sa chevelure. Des larmes coulent en continu de son regard vide et morne, balayant légèrement la trainée de sang séché qui balafre sa joue. Elle est nue, sale, seule et elle tremble de froid. L'obscurité est pesante, omniprésente, dans ce qui ressemble à une caverne minuscule qui ne permet même pas de se tenir debout.
Puis la lumière. Une lueur douce et chaleureuse. Une aura si réconfortante qu'elle perce au-delà de la vision, qu'elle pénètre le temple égyptien, auréole la sorcière au regard soudainement dans le vague. Une cape d'un rouge vif s'enroule autour de ses épaules, l'entourant, la protégeant, la couvrant de sa douceur. Une main se tend vers elle, se pose sur sa joue poussiéreuse, l'anneau mystique encerclant deux de ses doigts irradiant d'une faible lueur d'or. Cléa lève les yeux et sourit. Un sourire un peu triste, un peu contrit, mais qui semble paradoxalement empli de soulagement et d'une tendresse infinie. Avec délicatesse, un homme la soulève, prend dans ses bras ce corps fluet meurtri, fatigué, blessé. Pour l'emmener loin... très loin de sa prison. On ne discernera pas son visage, uniquement une mèche de cheveux blanchâtre éclairant l'une de ses tempes. Puis la vision s'efface, les images disparaissent aussi subitement qu'elles sont apparues.
Le regard de Cléa reprend ses droits sur celui de Khonshu. Ses poings se serrent, tremblent légèrement. Stephen... est tout pour elle. Tout ce qu'elle a... Alors...
- Mais une fois que tout sera fini... une fois que tout sera rentré dans l'ordre. Car nous y mettrons bon terme. Dieu ou pas... je vous préviens Khonshu... ne vous approchez plus de Stephen, jamais. Il ne tiendra qu'à vous de ne pas faire de moi votre ennemie jurée.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Jeu 22 Déc - 17:29
L’incarnation de la jeunesse éternelle ne prononce plus aucun mot. La vérité s’est achevée sur une triste réalité : Le divin est fautif sur bien des points et c’est pour cela qu’il en subit les conséquences. Toutes magies à un prix à payer… Khonshu le sait pertinemment.
Ses mains fines se sont placées dans son dos, mais l’on peut entendre distinctement ses poings se serrer. Il déteste que l’on remet en question ses capacités à prévoir les choses. Cette situation… même si tout ne s’est pas passé comme cela aurait dû et toutes les conséquences qui se sont accumulées avec… Khonshu savait ce qu’il faisait oui. La lecture du Darkhold était une prise de risque consentie. Le rituel pour le réincarner et la possibilité d’attirer des forces qui le dépassent ont été des éléments envisagés. Ses calculs n’ont pas été bons… et le revers a été fatal, obligeant un Père millénaire à abattre sa lumière sur son propre enfant. Sans parler des sacrifices mortels qui même s’ils ont connu réparation n’oublieront jamais les cicatrices que cet événement leur a laissé… Ô oui, quelle folie…
L’étrange divinité lunaire au visage d’os sans émotions dévisage Cléa Strange, qui pour la première fois depuis le début de cet échange, fait refléter dans son regard un sentiment bien plus bouillant. Les révélations concernant le Docteur Strange passe très mal. Un pilier en paye le prix et finit en mille morceaux. Le froid glacial émis par la magie emplit ce lieu sacré. Le Dieu-Lune reste aussi immobile que la Sorcière Suprême, tels deux murs se dressant face aux brises d’un vent peu rassurant, annonciateur d’une future tempête…
La tête d’os semble bouger très légèrement pour jeter un coup d'œil sur l’ancien pilier… Comment… ose-t-elle… toucher à cet endroit…
La patience de Khonshu n’est en effet pas son fort. Le seuil de tolérance vient de baisser à un niveau très faible. Pourtant… Il accepte d’entendre la colère sourde de Cléa Strange et a consenti à continuer de tout lui dire jusqu’au moment où elle n’explose, tout en émotions dignes d’un volcan en pleine éruption.
La magie douce et calme disparaît d’un coup. C’est la tension qui devient maîtresse et éveille chez le divin l’irritation d’être si facilement réduit à l’état inférieur… Il se rend rapidement compte qu’elle pourrait le réduire davantage avec sa puissance alors qu’elle se trouve dans une dimension reflétant l’esprit millénaire. L’esprit naturellement rebelle du lunaire défie la Sorcière du bec.
Insubordination, sorcier de talent, l’un des plus grands guérisseurs… Khonshu a été beaucoup de choses. Mais qu’on lui rappelle aussi aisément qu’il est l’Enfant de la Triade et qu’on le sermonne de la sorte… L’ambiance refroidit inévitablement au point que le ciel lui-même ne semble plus porter aucune étoile. Tout devient sombre… et menaçant.
Pendant que Cléa exulte et prononce des paroles justes mais grondantes sur Khonshu, ce dernier s’est déplacé. Cela ne se remarque que très peu parce qu’il a continué à tenir la même position droite, un immobilisme trop parfait pour être normal. Il s’est déplacé grâce à l’arrêt du Temps… … Cela n’a pris qu’un centième de seconde avant que le fil ne reprenne sa course. Mais dans l’espace, Chons le Voyageur a fait plusieurs pas vers sa droite. Toujours face à l’épouse du Docteur, le divin se trouve désormais devant les majestueuses statues thébaines.
À peine déplacé et pourtant tellement… menaçant. Dans l’énergie qu’il dégage, dans l’impression qu’il laisse doucement paraître. Cette aura si… dévastatrice.
Elle ne peut pas le remettre en doute, contester ses choix. Il est un Dieu. Il n’a pas à souffrir des erreurs du passé… particulièrement si pire se serait produit ! Mais en réalité, est-ce que toutes les issues ont bien été observées ? Le divin n’a-t-il pas une nouvelle fois manqué de patience ? Regarder est une chose, la sagesse de toutes les prendre en considération en est une autre. L’eau du Nil et la magie de prévoyance peuvent connaître des limites, davantage aujourd’hui en s’étant fait corrompre de la sorte par le Darkhold. Ce maudit livre lui a laissé des traces irréversibles, il en a conscience… Il le savait, mieux que personne, oui, car n’est-il pas un dieu ?
Les lieux continuent de s’assombrir et seule une légère lueur semble se dégager des trois statues. Elle n’est pas assez vive pour apporter un quelconque réconfort à l’Enfant-Dieu. Dans ses orbites vides commencent à se montrer des vagues étranges. Au début, elles sont sombres et peu à peu elles forment des fils fins, de la magie reflétant une lueur rouge. Petite effrontée.
Cléa Strange réduit la distance entre eux. S’il le souhaite, Khonshu n’a plus qu’à tendre la main et attraper une épaule, une gorge, voire la tête et la faire disparaître. Conséquence : Un vrai mal de crâne carabiné. Cependant, Chons reste statique, n’émettant que l’aura meurtrière et vindicative à l’égard de la personne qui lui tient tête.
Tout ce qu’elle a dit… est assez juste. Le trouble pourtant l’empêche de l’accepter. Lorsqu’il bouge enfin sa tête d’oiseau mort, un craquement distinctif ne fait que prouver qu’il est dans une rage presque folle. La magie ambiante fait soulever le sable autour d’eux, percutant les piliers et caressant sèchement les deux magiciens. L’espace d’un instant, Cléa Strange a cessé de le fixer et Khonshu a bien failli provoquer une avalanche qui aurait pu déclencher pire qu’une franche empoignade entre sorciers.
Le temps lui-même s’est presque figé. Car Khonshu regarde. Il peut contrôler ce qu’il ne désire pas voir, car en principe, il ne doit pas tout regarder… En pratique, le Dieu-Lune ne respecte pas grand-chose… Mais ici, il n’a pas pu l’empêcher. C’est arrivée telle une vague d’une mer précédemment déchaînée apportant d’un seul coup une chaleur… Au départ étrange, elle adoucit progressivement les lieux et son hôte pharaonique. Est-ce… un souvenir ?
Deux fois. Cela fait la seconde fois qu’il perçoit les souvenirs de Cléa Strange. Ici il revoit les nombreuses tortures qu’elle a subi et perçoit cette âme solitaire, meurtrie et égarée. Une jeune fille enfermée, à qui rien ne lui est accordé, même pas un brin de liberté. Dans ses ténèbres très lourdes, une lumière s’infiltre. Un événement majeur et important dans la ligne de cette vie. Cette personne a apporté la force nécessaire, le réconfort inconnu mais pas si mal, un visage très différent de tout ce qu’elle n’aura jamais connu dans son monde d’isolement. Un sourire. Le plus beau dessin d’une vie. Délicatement, les traits de l’homme emportant la jeune fille se montrent. Les émotions qu’évoquent ces souvenirs sont diverses et variées et elles affluent d’un coup…
Tout s’arrête comme c’est venu. Est-ce que Cléa Strange en a eu conscience ? Visiblement non, car elle termine en pointant une réelle menace vers le divin : Ne plus s’approcher de cet être ô combien important dans son cœur… Il comprend mieux maintenant pourquoi elle a perdu la maîtrise de ses émotions.
Mais… ? Un bruit commence à se distinguer. La mélodie d’une pluie fine martelant le marbre s’infiltre. La lueur d’une demi-Lune perce les ténèbres et éclaire bien mieux les statues divines. La magie rougeoyante dans les orbites vides a totalement disparu. Ils dégagent autre chose… de bien plus doux et compatissant. Khonshu recule de quelques pas avant de rencontrer sans aucune brutalité la sculpture de pierre qui représente une femme. La Mère des mères…
Le Dieu-Lune reste quelques instants désarçonné avant de se reprendre. Il s’éloigne du pied de Mout pour reprendre une posture droite et plus digne.
Lorsque tout sera fini… Je ne saurais dire quelle sera la situation. Il existe bons nombres d’avenirs possibles…
Les derniers mots sont prononcés avec un ton un peu las et une pointe d’un quelque chose… Un élément que Khonshu a semble-t-il réellement peiné à camoufler. Car le divin a parfaitement vu que le sort ne lui était pour le moment pas favorable.
Vous avez raison sur le besoin de collaborer. Il est essentiel que vous soyez tous prêts à affronter ce qui nous attend. Et il est de notre devoir, nous les Divins, de vous aider.
Khonshu se déplace vers la magicienne, plongeant son regard dans le clair azuré.
Il y a toujours des conséquences aux actes et aux choix que nous effectuons… C’est à nous de faire en sorte qu’elles apportent le moins de dommages possibles. J’ai échoué… Mais je n’ai pas abandonné le combat. Votre mari m’a aidé, contre la corruption du Darkhold, et je tâcherais de lui rendre la pareille.
Faire pénitence ne lui offrira pas le pardon pour tous ses actes. Il le savait déjà… Même le divin peut parfois se tromper, faute de s’être montré trop imprudent. Il aura appris à accepter qu’il n’est plus isolé et qu’il est loin d’être seul pour lutter contre Chthon.
Il n’est plus possible de faire cavalier seul. Rassembler toutes nos forces ne suffiront pas… Il faudra aller bien au-delà de nos limites. Tâchez… de ne pas l’oublier en acceptant par exemple des invitations inopportunes.
Léger soupçon de sarcasme soufflé par un vent … une magie si douce qu’on n’imagine à aucun moment que Khonshu en soit l’auteur. Pourtant, c’est bien lui qui utilise ses dons en cet instant, tandis qu’il lève lentement son bras et approche sa main vers Cléa Strange. Une lumière intense est émise avant qu’elle ne s’arrête et que l’Enfant-Lune ne finisse par baisser son bras.
Lorsque vous vous réveillerez, vous vous sentirez en pleine forme. Maintenant… Je vous invite à vous évader d’ici. À moins que vous ayez une autre demande à formuler.
Le regard insistant, les mains à nouveau dans le dos, la posture droite. Khonshu le veilleur de la nuit attend.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Jeu 29 Déc - 15:57
Les énergies se mêlent au coeur du temple de pierre. Des pierres partiellement oubliées de l'esprit des hommes. Des traditions, des histoires, qui ne sont désormais plus que des mythes au regard de bien des gens. Oubliés de tous... ou presque.
Les vents mystiques s'entrelacent en une danse de mauvais augure. Les deux entités se jaugent, se toisent, s'observent, Cléa apostrophant sans vergogne ni tact le Dieu maintes fois millénaire. Celui qui ne s'estimait pas en colère il y a quelques minutes, semble aborder les choses sous un tout autre angle désormais.
Si elle doit l'affronter, elle le fera. Oh... ce n'est pas l'objectif. Elle n'en a pas vraiment envie et ce serait contreproductif vu la situation mystique actuelle qui frappe leur monde, tout autant que les autres. Cependant... elle ne cillera pas, ne reculera pas, s'ils doivent en arriver à cet extrême. Stephen afficherait un visage pâle comme un linge s'il assistait à cette improbable scène. Il tenterait sans doute d'éviter la confrontation. Pas pour préserver Khonshu, certainement pas. Mais pour Cléa. Juste pour Cléa. Au cas où... Car si un sorcier suprême est capable de rivaliser avec un dieu, il n'est cependant pas exempt d'y laisser de nombreuses plumes, voire toutes.
Mais Stephen n'est pas là. Il ne pourra rien empêcher dans ce monde, dans cette dimension. Il s'est d'ailleurs peut-être déjà rendu compte que l'âme de Cléa n'habitait plus la dimension qu'elle est censée arpenter. Il s'est déjà peut être rendu compte qu'elle manquait à l'appel. Le lien qui les unit le permet. Le lien qu'il ont scellé, l'a été dans ce but. Celui de se retrouver, celui de savoir lorsque quelque chose cloche, quand quelque chose ne va pas. C'est bien grâce à ce lien qu'elle est revenue immédiatement sur le monde des terriens quand elle a perçu la disparition de son époux.
Alors peut-être qu'il sait déjà. Peut-être... qu'il est déjà en route. Ou pas. Car peut-être également... est-il dans l'incapacité de les retrouver où ils sont. Cela... seul Khonshu le sait.
L'atmosphère est pesante, néfaste. Elle gronde, tourbillonne. Rien ne semble pouvoir apaiser le tourment qui s'élève autour d'eux, autant de l'un que de l'autre. Et pourtant... tout s'arrête bel et bien. Tout se fige comme surpris par une étonnante et subite léthargie. Le calme fait place. La colère s'estompe sans la moindre raison apparente.
Les paupières de Cléa papillonnent quelques instants, alors qu'elle dévisage le Dieu Lunaire sans comprendre. Encore cette sensation... que peut il bien se passer, qu'est-ce qui se débat sous ce crâne d'oiseau qu'il a emprunté on ne sait où. Serait-ce de la... compassion, qu'elle lit au fond de son regard ? Khonshu, compatissant... ce serait bien une première. Du moins, si elle en juge parce qu'elle a appris de lui jusqu'à présent. Que ce soit directement ou indirectement via Stephen.
Alors la magicienne le dévisage sans comprendre, sans percevoir ce qui se cache, ce qui occasionne ce soudain revirement de situation, d'émotions.
Il lui adresse quelques mots et ceux-ci pourraient expliquer en partie son attitude. Il conçoit qu'il est urgent et nécessaire de collaborer. Mais ce constat explique t'il ce violent revirement de situation pour autant ? Elle en doute. Ou, du moins, même si ce fait est à lui seul d'une importance capitale, elle a du mal à se figurer qu'il pourrait suffire à apaiser la colère d'un dieu qui n'est clairement pas connu pour sa pondération.
Qu'il exprime qu'il est redevable envers Stephen semble apaiser un peu Cléa, dont les énergies mystiques s'affaiblissent à leur tour. Gagnant en douceur, s'atténuant peu à peu. Elle ne croira en ses mots que lorsqu'il prouvera sa bonne foi. Que le jour où il sera en position de pouvoir rendre la pareille à son époux, et qu'il le fera vraiment. Mais en attendant ce jour... lui laissera t'elle le bénéfice du doute, sans s'aveugler pour autant.
- Mes excuses, je n'avais pas perçu qu'il s'agissait là d'une invitation. Fait-elle remarquer en arquant un sourcil, rendant sarcasme pour sarcasme.
Elle ne sourcille pas quand sa main baignée de magie ancienne s'élève en sa direction. Et si elle ne bouge pas ni ne dégage de méfiance à son égard, c'est uniquement à cause de la nature de cette magie. Une nature douce. Une nature si éloignée de celle que Khonshu passe son temps à déployer, que s'il ne se tenait pas face à elle, Cléa pourrait sans mal envisager qu'elle vienne de quelqu'un d'autre. Il la libère. Il lui offre la porte de sortie de ce qui n'a jamais été une invitation, mais une convocation dont elle ne pouvait s'extraire que lorsqu'il l'aurait décidé, ou peut-être par la force.
- J'en ai encore une, en effet. Lâche t'elle en l'observant d'un regard redevenu plus plat.
Un léger soupir s'extirpe de sa poitrine avant qu'elle ne poursuive.
- Je veux savoir ce que vous avez vu.
Son regard se plonge dans le sien, après avoir dérivé quelques brèves secondes vers les statues qui trônent dans son dos.
- Quand nos âmes se sont liées. Qu'avez-vous vu.
Elle a besoin de savoir. Elle n'est déjà pas très enthousiaste à l'idée qu'un dieu ait pu avoir accès à son esprit et elle ne pourra s'en tenir qu'à ce qu'il voudra bien lui dire, quoi qu'il en soit. Mais... elle doit savoir de quelle manière, dans quelles proportions, jusqu'où... il a eu accès à son esprit.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Mar 3 Jan - 13:13
L’attente paraît longue. Pourtant, le temps ne s’écoule pas normalement dans cette dimension. Son propriétaire ressent chacune des secondes qui passent. Il est dit que le Soleil levant est incarné par Khépri, pour devenir Râ au zénith et Amon au couchant, plus vieux et plus sage. Il en va de même pour la Lune, la jeunesse d’un côté et la sagesse de l’autre. Le poids du temps n’est jamais aussi bien représenté que lors de cet instant où la barque s’écarte du ciel nocturne pour passer dans le monde souterrain. Vieux et sage voyageur… Du moins, tout dépend de ses humeurs.
Ce qui émanent de Cléa Strange sont un retour au calme, un doute permanent après les mots prononcés par le divin et une réponse tout aussi sarcastique. C’est un jeu, c’est donc au tour du divin de répondre ? Mais il reste parfaitement silencieux, depuis qu’il a offert la possibilité à la Sorcière Suprême de repartir vers le plan matériel. Seul un grincement sort de ce long bec pointu.
Khonshu sait être pragmatique. En observant depuis longtemps les humains, il sait reconnaître les vraies questions lorsqu’elles se posent, même si elles mettent du temps à venir. Cléa Strange veut en effet savoir une chose bien précise qui se révèle être ce que la divinité lunaire a aperçu pendant ce court instant où ils étaient tous les deux liés.
Le fils d’Amon-Râ pousse un léger souffle amusé. Qu’est-ce qui est tant craint par la Sorcière Suprême. Ce qu’il a vu ? Ou ce qu’il n’aurait pas dû voir et comprendre à travers ces visions chaotiques … ?
L’amusement est de courte durée. Il l’est tant qu’on croirait que Khonshu possède lui aussi plusieurs personnalités qui se superposent l’une sur l’autre, en attendant chacune leur tour pour pouvoir s’exprimer. La nature de la Lune est peut-être encore plus complexe que cela. Le visage impassible et froid a repris sa place, bien que l’aura de douceur, utilisée plus tôt, flotte toujours dans l’air. Rien n’apparaît dans le sombre et creux regard d’oiseau.
Lorsqu’il se déplace, Khonshu n’émet aucun bruit. Il marche ainsi vers les statues de marbre et pose son dos contre les pieds de la plus petite d’entre elles. Celle du milieu. Celle de l’Enfant.
J’ai vu des bribes de votre existence. Abandon. Tromperie. Torture. Solitude.
Elle n’aura pas besoin des détails. Ces mots peuvent suffire à lui faire comprendre ce qu’il a vu.
J’ai également vu à quel point le Docteur Strange est précieux à votre coeur.
Des images apparaissent sur les murs. Des dessins typiques créés jadis par les anciens égyptiens qui prennent vie sous leurs regards ! Il s’agit d’une femme, blonde, accompagné par une petite fille. Cette dernière rejoint un homme qui ressemble trait pour trait à Marc Spector.
Vous n’êtes pas très différente de mon Moon Knight. La véritable question à poser est de savoir si vos passés ne viendront pas heurter ceux qui vous sont chers.
Une partie du mur devient sombre. C’est une épaisse couleur sombre qui l’envahit, grignotant petit à petit l’espace. Les personnages prennent la fuite, sauf un seul, qui a changé de vêtement. Capuche blanche et croissant de Lune sur le torse.
Soudain, l’épaisseur prend des formes étranges, des visages horrifiques, des mains griffues et longues; des créatures cauchemardesques… Le changement est si brusque qu’il ne peut pas venir d’un des deux interlocuteurs. Il s’agit peut-être d’un mauvais rêve de l’hôte de ce corps…
Khonshu semble contrarié, en apparence, dans sa façon de regarder le mur et dans ses gestes alors qu’il semble faire de la magie en silence. Dans sa voix pourtant, on retrouve son calme placide et froid, habituel.
Ce que j’ai vu à travers vos yeux et ce que je vois à travers les siens sont des éléments que je garde pour moi. Je ne compte pas m'en servir contre vous, soyez sans crainte. Quant à ce qui nous attend… Comme vous le disiez : nous ne sommes pas seuls dans ce combat.
Le Moon Knight sur le mur passe à l’attaque, avec des nouvelles armes bénites. Pour combattre l'engeance, il est accompagné par une représentation que Cléa Strange identifiera sans aucun mal, car il s’agit de la même figure que celle représentée dans le dos de Khonshu. Un visage jeune et éternel, dont la magie illumine les chemins. Aussi longtemps qu’ils existent. Derrière lui, un oiseau au très long bec émet des mots de pouvoirs. Car il est celui né de la parole. À trois pas, trois autres figures. Un canidé noir, un homme au visage vert et couronné, une femme aux grands savoirs magiques…
Bientôt, une forte lumière éclaire ce temple, créé par la psyché du dieu. Tout s’est arrêté. Les murs sont redevenus silencieux et de marbre. Les trois statues sont désormais baignées dans la lumière d’un Soleil levant.
Khonshu n’est plus adossé à leurs pieds. Il se tient assis sur les genoux de la statue féminine, laissant une jambe se balancer doucement au rythme d’un tic-tac d’horloge.
Son regard creux continue de fixer Cléa Strange, encore prêt à l’écouter, même s’il semble assez clair qu’une personne va bientôt se réveiller après une nuit plutôt paisible.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Ven 6 Jan - 10:56
La Lune est cyclique par nature. De croissant, elle se meut en une perle parfaitement ronde et opalescente. Puis elle retourne à son état de croissant, pour finalement et fatalement disparaitre de la vue de tous alors qu'elle est belle et bien toujours là, soigneusement occultée du regard des terriens. Une boucle sans fin qui se poursuit inlassablement, encore et encore.
Comment attendre autre chose de l'être qui en est l'incarnation sur les mondes. Khonshu est à l'égal, à l'image de l'astre qu'il représente. Cyclique. Il change, il évolue, mais ses cycles sont globalement les mêmes. C'est cela qui le rend si complexe à cerner. C'est cela qui fait de lui un être changeant, qui évolue, fluctue, s'étend puis se condense en divers aspects, diverses formes. Et c'est cela qui rend tout rapport avec lui si complexe.
Car si à cet instant, est-ce la Lune pleine, ronde, belle et brillante, irradiant d'énergie positive qui se trouve face à elle, reviendra invariablement, à un moment ou à un autre, la Lune sombre, la Lune occultée, cachée, seule à connaitre vraiment ses aspirations les plus profondes.
Cléa fixe le Divin d'un regard plat, dans lequel ne transparait ni réelle amitié, ni réelle hostilité. Un regard azuré d'une neutralité semblant presque à toute épreuve. Il annonce ce qu'il a vu. Ce qu'il a perçu. Ce à quoi il a eu accès lors de ce bref moment qui a lié leurs âmes. Difficile de faire plus succinct à vrai dire. Khonshu ne rentre pas dans le détail ni ne développe à aucun moment ce qu'il a réellement vu, autre que les quelques perceptions qu'il dévoile.
La sorcière retient la crispation qui pointe dans les fins muscles de ses joues. Il a percé son intimité la plus profonde, la plus sacrée, celle dont elle a le plus honte, celle contre laquelle elle s'est battue des années durant et continue encore de se battre aujourd'hui. Evidemment, cela ne lui plaît guère qu'il ait ainsi eu accès à ses sentiments enfouis, à ce qu'elle garde bien de révéler. Mais en l'occurrence, ne lui en tient elle pas rigueur. Car si il y a bien quelque chose de certain à cet instant, c'est que le Dieu Lunaire n'est pour rien dans tout ceci. Il n'a pas violé l'espace privé de ses pensées, il y a eu accès par un coup du sort, à cause du rituel.
- Je vois. Se contente t'elle de répondre d'un air vague.
Ses prunelles dévient vers le pan de mur qui accueille une scène qui se dévoile, se dessine, s'affirme. Un soupir las s'extrait de sa gorge alors qu'elle jette un bref regard vers Khonshu.
- Je peux sans mal répondre à votre question. La réponse est : sans aucun doute.
Elle lance ces quelques mots d'une voix plate, comme si elle ne faisait qu'émettre à voix haute un constat maintes fois considéré. Ce qui, en l'occurrence, est bien le cas. Oui... Son passé a déjà heurté plutôt sévèrement Stephen. Tout comme il est probable que ce soit le cas de Marc, ou que ça le saura un jour ou l'autre. Car dès lors qu'un passé est tumultueux, chargé en ennemis, en actes qui ont des conséquences, il rejaillit invariablement sur leurs proches. Tôt ou tard... cela se produit toujours.
Elle perçoit la vision qui semble échapper au contrôle du Divin, qui ne souffre que quoi que ce soit puisse survenir sans qu'il ne l'ait décidé. Cléa ne dit rien pour autant, se contentant d'observer la scène qui se dessine contre le mur avec attention, alors que Khonshu reprend la parole. Il lui assure qu'il ne se servira pas de ce qu'il a vu contre elle. Doute t'elle de ses mots ? Evidemment. Car la parole de Khonshu n'est pas la plus absolue qu'il soit. Mais le temps le lui confirmera assez vite, probablement.
La scène cesse dans un halo de lumière, peu après l'apparition de figures que la sorcière de la Dimension Noire identifie comme d'autres divins du panthéon égyptien. Elle n'a aucune certitude quand à leur nature ni identité exacte, mais le doute sur leur essence n'est pas permis. Et il semble que cela dérange fortement le Dieu Lunaire, même s'il reste d'un calme absolu à cet instant.
- Je suppose que nous nous reverrons bien assez vite. D'ici là... tachez de préserver Marc.
Précaution inutile, il ne le fera pas. Il n'ira que dans son intérêt, quitte à malmener son hôte. Il n'a que rarement démontré l'inverse jusqu'à aujourd'hui. Cléa active alors la porte, le passage, la magie qu'il a laissée flotter dans l'air pour lui permettre de repartir. Alors ses paupières se froissent doucement, puis s'ouvrent avec lenteur. La pièce est plongée dans une semi pénombre, la lueur de l'aube commençant à pointer faiblement par l'une des larges fenêtres de la pièce.
S'éveiller d'une dimension, c'est comme sortir d'un rêve un peu trop réel. La réalité présente est floue, un peu opaque, comme plongée entre deux mondes. La sorcière s'étire, lève les bras au-dessus de son visage alors qu'elle s'assoit sur le sofa sur lequel on l'a disposée quelques heures plus tôt. Marc s'éveille à son tour, alors que Cléa le dévisage d'un regard assez scrutateur.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
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* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
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Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Mar 10 Jan - 14:15
Khonshu observe d’un air distrait le départ de Cléa Strange. Elle emprunte la porte laissée ouverte par le divin, manipulant les magies actives avec talent. Elle y met de la délicatesse mais le dieu lunaire a senti la crispation restée dans un coin de cet esprit neutre, pouvant du tout au tout s'échauffer très vite. À l’avenir, il le saura, qu’il ne faudra pas trop la contrarier. Non pas qu’il craigne un conflit direct ou indirect avec la Sorcière Suprême mais il a saisi combien elle est prête à lui mettre des bâtons dans les roues s’il ne fait pas les choses avec beaucoup plus d'ingéniosité.
Il lui devait bien la vérité pour une meilleure collaboration, c’est chose de faite. Mais elle ne sait pas encore tout… Était-ce seulement à lui de lui apporter certains détails ?
Le Dieu-Lune, qui n’est enfant que par symbolisme, soupire longuement et pose lentement son crâne d’os contre la statue silencieuse de la Mère. Les pièces du puzzle finiront toutes par s’assembler pour donner un résultat qui reste encore… incertain.
Mais, pour toutes ces choses-là, Marc Spector n’en a pas encore pris conscience.
Son corps s’est affaissé dans un fauteuil, non loin de son invitée. Il a passé la nuit à dormir, aussi étonnant que cela puisse paraître. Depuis combien d'années n’avait-il pas passé une nuit normale ? Ce détail aussi, il n’en a pas encore pris conscience, car il dort encore tant et si bien qu’il n’entend pas Cléa Strange se lever et s’approcher de lui.
C’est pour cette raison qu’il s’éveille en sursaut alors qu’il se rend compte que Mme Strange l’observe. « … ! »
Il reste un moment sans bouger d’un pouce. Seuls ses yeux bien ouverts sillonnent, passant de Cléa à ce qu’il se trouve autour d’elle, puis la tête de Spector tourne légèrement pour faire un tour d’horizon. Combien de temps a-t-il dormi ? « Uhm… Bonjour, madame. » Ses mains s’approchent de son visage et il pousse un long souffle. « Toutes mes excuses. Habituellement, j’émerge plus rapidement… »
Ce doit être les nouveaux médicaments qu’il prend qui chamboulent ses habitudes. Pourtant, il n’a pas dormi tant que ça et il n’est pas si tard, bien au contraire. Disons que le justicier nocturne dort en général encore moins que ça …
Lorsque Marc retire les mains de son visage, il semble bien mieux réveillé. Il se redresse sur son fauteuil et s’étire les bras avant de poser à son tour un regard plutôt scrutateur sur la magicienne. « Je me sens reposé. Après ce que nous avons vécu dans le désert du Sahara, c’est plutôt surprenant… J’ai peur que ça soit la première et la dernière fois que ça m’arrive. »
Un léger sourire s’étire sur le côté derrière une barbe de trois jours que Marc vient gratter par réflexe. Quelle situation assez… étrange. Le héros aux visions dingues a voulu poursuivre un dieu dangereux en liberté et a pu recevoir l’aide de cette jeune femme qui s’avère être l’épouse du Docteur Strange. Le rituel qu’ils ont entrepris avec l’aide de Dane était une des expériences les plus dangereuses qu’il ait vécu… au point qu’il a bien cru mourir lorsque la douleur ressentie au même moment que Khonshu l’a transpercé de part en part. En parlant du faucon de minuit, il ne semble pas vouloir se manifester de si bon matin … Pour quelle raison… ? « Et vous ? Avez-vous pu vous reposer ? Après le rituel, vous avez perdu connaissance. J’ai pris l’initiative de vous ramener chez moi. J’ai préféré ne pas prévenir Stephen… Disons que je m’imaginais mal parler à votre place pour lui dire les raisons qui vous ont poussé à m’aider. Vous aurez probablement les meilleurs mots pour le lui expliquer. »
Le sourire devenu une grimace gêné serait presque un toc mignon si ce visage ne semblait pas aussi soucieux… « "Hey Stephen, nous avons caparaçonné un Dieu rouge dans un collier avec l’appui du Dieu-Lune que tu détestes le plus" … Il va adorer, j’en suis certain… »
Marc rit nerveusement. En vérité, il est conscient de ce qu’ils viennent de faire et il imagine sans mal tout ce que cela implique. Au départ, Spector s’est engagé sur ce chemin tordu et sombre à l’aveugle, en suivant seulement les mots de Khonshu. Mais à partir de l’instant où il a dû traverser la Duat pour aller chercher Stephen Strange et après que ce dernier a dû l’aider pour permettre au Dieu-Lune de combattre la présence du Darkhold, il prend bien plus conscience de ce qu’il l’entoure sur le plan mystique. C’est encore trop tôt pour dire s’il est capable de l’appréhender ou non…
Marc finit par se lever et invite Cléa à le suivre. « Souhaitez-vous boire et manger quelque chose ? »
Lui-même n’a pas tellement faim… Pourtant, il devrait consommer quelque chose puisqu’il ne sait plus quand il l’a fait pour la dernière fois.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Sam 28 Jan - 13:05
Cléa dévisage Marc qui s'éveille en sursaut d'un air plat, stoïque, au calme presque dérangeant.
- Cléa. Le reprend elle d'une voix monocorde en agitant légèrement la main dans les airs.
Après leurs aventures, leur petit raid au Sahara, l'emprisonnement d'un Dieu antique, il peut bien l'appeler par son prénom désormais. Même si la sorcière a comme un doute sur le fait que ça ne le mette pas plus mal à l'aise qu'il ne l'est déjà.
- Il n'y a pas de mal. Lui répond elle simplement tout en poursuivant son observation minutieuse, comme si elle détaillait le moindre centimètre carré de son épiderme à la recherche de quelque imperfection.
Il la fixe pour la première fois d'un regard intense, comme si toutes ses craintes et ses appréhensions la concernant venaient de s'effondrer aussi sûrement qu'un château de sable sur une plage balayée par les vents.
- Khonshu y est sans doute pour quelque chose. Il m'a conviée à une petite... visite... durant votre repos.
La façon dont elle appuie sur le mot "visite" semble indiquer qu'il en est tout autre et que l'invitation mentionnée n'en était clairement pas une. Mais elle soupçonne aussi Khonshu d'être capable de bien plus de bienveillance envers son avatar que l'éloquente impétuosité dont il aime se parer la plupart du temps.
- Sage décision. Confirme t'elle d'un bref hochement de tête, alors que Marc concède avoir préféré ne pas prévenir Stephen.
Elle imagine d'ici la tête qu'aurait fait son époux si Marc l'avait contacté pour lui expliquer la situation et que sa femme gisait inconsciente sur le canapé de son salon. Quoi que... dans un sens peut-être que ça l'aurait rendu plus démonstratif, pour une fois. L'inquiétude est parfois salutaire au sein d'une relation de couple.
- Je vous remercie pour votre sollicitude et pour m'avoir amenée chez vous. Le repos est en effet de mise après un rituel aussi éprouvant, surtout dans la mesure où Khonshu a dépassé les limites avec Derg et a réussi à le mettre dans une fureur qu'il aurait été préférable d'éviter.
A ces mots, le pendentif de rubis se met à luire d'un rougeoiement de mauvais augure, alors qu'un grondement se distingue dans la pièce, à demi étouffé. Cléa extirpe un soupir en baissant les yeux vers le médaillon, et le saisit brièvement entre ses doigts pour s'assurer que le sceau arrive bien à contenir la colère plus que palpable du dieu celte.
Une fois Derg calmé, Cléa se lève à sa suite et s'engage dans un mince couloir en mettant ses pas dans les siens.
- Je veux bien un café si vous en avez, je vous remercie Marc. Dit-elle d'une voix traînante tandis que son regard balaye les lieux, observant une peinture ici, frôlant un meuble par-là.
Stephen avait transmis sa passion du thé à son épouse, mais celle-ci se passionnait tout autant pour ce breuvage qu'elle avait découvert en arrivant sur terre et qui la fascinait littéralement : le café. Alors qu'ils pénètrent dans la cuisine, Cléa prend place sur un haut tabouret tandis que l'homme à la chevelure sombre s'affaire.
- Pour être honnête avec vous... je ne sais pas vraiment comment Stephen va réagir. A part mal.
Et c'est un euphémisme. Qu'elle trempe déjà dans une affaire de Divin suffirait en soi à le contrarier, mais le ramener en plus à la maison et en être la gardienne pour un temps indéfini... n'allait certainement pas lui plaire. Mais il faut aussi reconnaitre que c'est la première fois que Cléa et Stephen se retrouvent dans une telle situation. Il va désapprouver, cela est une certitude. Mais c'est bien la seule.
- Dites-moi Marc... Pourquoi continuez-vous d'être l'avatar de Khonshu. Quel est votre intérêt dans cette histoire. A part vous attirer plus de problèmes à la seconde qu'il n'y a d'étoiles dans tous les univers réunis.
La question tombe sans indulgence ni préambule. Bien sûr, Cléa s'expose à une réponse laconique, de façade ou pas de réponse du tout, mais cela ne semble pas lui poser de problème.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
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Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Lun 30 Jan - 20:45
Les différentes réponses données par l’épouse du Docteur font réagir Marc. Il paraît de moins en moins stoïque et sans lumière que lorsqu’il s’est difficilement réveillé. Son regard fixe les iris bleutés de Cléa. Pupilles sombres contre claires.
Son interlocutrice n’offre que peu de mots à chaque élévation de sa voix, aux tons diverses et variées. Il est attentif dans sa façon de prononcer ses réponses, dans sa gestuelle, dans sa façon… de le fixer en retour. Il ne peut pas le nier : les sorciers et sorcières ont tendance à lui montrer à quel point il est désarmé face à la puissance de leurs magies. Il n’est définitivement qu’un homme, avec quelques talents certes, mais rien pour se protéger contre ce qu’ils sont capable de faire.
La preuve en est… avec Khonshu. La divinité a beau se comporter de façon correcte, depuis qu’il est enfermé dans la tête de son Avatar, cela ne l’empêche pas de pouvoir agir sur certains plans psychiques. Au moins a-t-il eu la cordialité de le laisser se reposer pour une fois… Mais malgré tout, le mot “visite”, prononcé de cette manière, fait froncer les sourcils à Marc. « Vous a-t-il posé des problèmes ? »
Ah… Ils se rejoignent bien sur le point que Stephen risquait d’être courroucé en apprenant ce qu’il s’est passé. Il le sera bien assez tôt d’ailleurs… Espérons qu'il le soit moins si c’est Cléa qui lui parle. « Je vous en prie. Il était normal de vous loger, après l’aide précieuse que vous nous avez offertes. Merci pour ça. »
Le bruit de la cafetière se fait entendre doucement, sans qu’elle soit désagréable. Elle doit coûter suffisamment cher pour être aussi calme et faire un aussi bon café. Steven Grant a plutôt bon goût en matière de luxe, il faut bien l’avouer. « Khonshu… n’en fait parfois qu’à sa tête. En général, rien ne lui échappe. Il est dans le contrôle et ne fait jamais rien au hasard. Là… J’ignore s’il a provoqué Derg par erreur ou a dessein pour que tout puisse s’emboîter comme il l’entendait… »
Marc jette un regard vers le collier. Les réactions de Cléa l’ont rendu prudent et même s’il n’est qu’un humain sans dons, il possède tout un arsenal à porter de main s’il faut … intervenir contre un Dieu ? Bien sûr Marc…
Fort heureusement, le calme revient et Spector se détend. Il acquiesce à la dame avant de faire couler un second café. L’entendre parler de Stephen Strange de cette manière fait avoir une grimace à Marc. L’idée même de le savoir contrarié… Lorsqu’on connaît le grand amour qu’il porte à Khonshu, que va-t-il penser de la présence de Derg aussi proche de son épouse ? Difficile à dire, mais impossible à ne pas l’imaginer très contrarié, voire en colère.
Mais une question venue de nulle part vient mettre fin à l’imagination débordante de Marc. « Pardon ? »
Pourquoi continue-t-il d’être l’avatar de Khonshu … ?
La réponse ne vient pas immédiatement. Le second café a le temps de s’écouler dans la tasse et la machine de s’arrêter progressivement. Quelques gouttes se font entendre. Ploc… ploc… … Les secondes passent durant lesquelles Marc garde un immobilisme presque parfait. Son regard est en pleine réflexion. Ce n’est pas la première fois qu’on lui demande ce genre de choses mais… On ne lui a jamais mis ce sujet sur la table avec la force d’une porte claquante, accompagné d’un gong de fatalité derrière.
C’est vrai Spector… Quel est ton intérêt de continuer à faire tout ça ? Le plaisir de servitude ? L’envie de se faire tuer de la main d’un monstre à tout moment ? Le besoin d’éclater des têtes ? Ou bien… « C’est une très bonne question, Cléa. »
À quel moment Marc a bougé pour apporter calmement le café de madame ? Difficile à dire, car lui-même l’a fait de façon assez machinale. Il approche une chaise haute pour se mettre en face de son invitée. Il observe son propre café d’un air un peu vide avant qu’il ne ferme les yeux. Son soupir est accompagné par le bruit d’une boîte de médicaments, issus de Krakoa, qu’il pose à côté de sa tasse. Le sourire qu’il adresse à Cléa Strange fait un peu peine à voir. « Je suis malade. Depuis ma plus tendre enfance, je fais des dissociations de l’identité. Et pendant longtemps… je parlais avec des personnes qui n’étaient pas présentes. Dont Khonshu. »
Un souffle un peu amusé se fait entendre. Parce qu’en fin de compte… N'était-il pas vraiment là ? Ce qui signifie que le Dieu lunaire s’intéressait à Marc, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. « Mon père était le rabbin du quartier. Vous imaginez sans mal qu’avoir un fils toqué le gênait… À 10 ans, j’ai été envoyé dans un hôpital psychiatrique. Je n’en suis sorti que … quelques années plus tard. Et je me suis enfui. »
Marc hausse les épaules comme si tout était normal dans son histoire. « Ce n’est pas la pire chose que j’ai pu faire. Je n’ai rien fait de bien … J’ai menti pour pouvoir entrer dans la Marines et après m’être fait virer je suis devenu un mercenaire plus intéressé par l’argent que par nos trouvailles. J’ai fait dû mal à tellement de personnes… En retour, je me suis fait tirer dessus par un ancien collègue, qui m’a laissé pour mort dans le désert. »
Marc joue un peu avec la boîte, sans vraiment faire attention. Ses yeux ont fixé Cléa pendant toute l’histoire et il s’est permis de faire une pause. En faites… C’est moins difficile aujourd’hui de parler de tout cela, bien qu’il ne pensait pas se confier aussi vite à l’épouse du Docteur. Peut-être parce qu’au fond, il sait pertinemment qu’elle est tout à fait capable d’aller chercher les informations à n’importe quel moment, alors qu’il est là, éveillé ou non, sans qu’il ne s’en rende compte. C’est une magicienne capable de se frotter aux dieux.
Pourtant … Ce moment de l’histoire est bloqué par des souvenirs incomplets, des moments de doutes où Marc n’est pas vraiment sûr de l’avoir réellement vécu. Malgré tout, il finit par ouvrir la boîte pour prendre un cachet en buvant une bonne gorgée de café… et il continue. « J’étais en train de mourir ou j’étais déjà mort. Difficile à dire. Et Khonshu était là. Dans les ruines que nous avions explorées, avant que les archéologues se fassent abattre sans remords par le gars qui m’a tiré une balle en échange de mes protestations, Khonshu était présent. J’ai rampé jusqu’à sa statue et je me souviens avoir entendu des voix. Après c’est assez flou. Après tout ça… J’étais en vie. »
Une histoire de dingue racontée par un dingue ? Qui sera surpris ? Mais pour la première fois depuis longtemps, Marc a l’impression de ne plus partir en vrille alors qu’il essaye de raconter ce qu’il s’est passé en Egypte. « Pour répondre enfin à votre question Cléa… Je lui dois la vie et bien plus encore. Je lui dois non seulement de m’avoir ramené mais en plus d’avoir donné un but à mon existence. Je n’avais ni n’étais rien. »
Le regard du justicier lunaire s’évade à nouveau sur la boîte de médicaments. « Il ne m’a pas apporté du bien, pas plus que je n’ai été capable de le faire pour mes proches… J’attire les ennuis, à un niveau qui les met forcément en danger. Mais… C’est mon devoir de le servir et de payer ma dette. »
À coup de vengeance et de violence. Finalement, il n’aura pas connu grand-chose d’autre. Il ponctue toutefois sa réponse avec un simple sourire. Ni doux, ni mesquin. Juste un simple sourire, émis par un homme à peu près stable, depuis quelques temps, si on passe qu'il apprécie toujours péter des marchoirs !
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Mer 1 Fév - 4:37
Un sourire étire brièvement la commissure des lèvres de la sorcière.
- A quel moment Khonshu ne pose t'il pas problème exactement ? Lance t'elle d'un air amusé, avant d'agiter légèrement la main de droite et de gauche en poursuivant. Pas plus que d'habitude en définitive. Il est même parvenu à être presque sympathique à un moment.
"Presque", parce qu'il ne faut pas non plus s'enflammer. Elle passe sous silence le moment où les choses ont vraiment failli dégénérer. Son hôte étant d'un naturel anxieux, inutile de lui raconter en détail l'entrevue pour le moins étonnante qu'elle a eue avec son colocataire mental.
- Je vous en prie. Répond elle distraitement alors que son regard balaye la grande cuisine.
Elle en connait un qui adorerait avoir une cuisine aussi grande et aussi bien équipée à disposition. Nous parlons ici de Wong, pas de Stephen, évidemment. Reportant son attention sur Marc, Cléa hausse un sourcil de réprobation.
- J'espère pour lui que ce n'était pas quelque chose de réfléchi et qu'il aura simplement laissé parler son tempérament naturel. Nous nous en sommes sortis de justesse. Alors à moins qu'il ait eu dans l'idée de tous nous faire tuer, cette idée était sommes toutes plutôt mauvaise.
Cléa l'observe alors qu'il semble surpris par sa question. Mais ce sur quoi elle pose vraiment son attention, c'est la phrase qui suit. Marc est incapable de lui fournir une réponse correcte et nourrie de but en blanc. Ce qui n'est pas forcément de bon augure. S'il a besoin de temps et de réflexion pour répondre à cette question, une question si simple mais qui englobe malgré tout un pan très important de sa vie, c'est qu'il ne suit pas Khonshu pour quelque dévotion ou conviction que ce soit. Or... c'est une condition sine qua none quand on représente un Dieu, lorsqu'on est son avatar, son représentant sur Terre, en quelques sortes. Marc... ne semble pas se considérer de la sorte.
L'épouse Strange porte le café brûlant à ses lèvres sans que sa chaleur ne paraisse l'incommoder à aucun moment, alors qu'elle écoute son hôte. Un hôte qui a visiblement décidé de se confier et de confier ses plus lourds et intimes secrets. Un constat qui l'étonne assez à vrai dire. Elle ne s'attendait certainement pas à ce qu'il soit aussi exhaustif à propos de son passé et encore moins de son état mental. Mais cela est une bonne chose, même si elle est relativement surprenante. Ils vont devoir se côtoyer souvent désormais. Ils sont liés jusqu'à ce que le problème Chthon soit résolu. Mieux elle le connaîtra et plus ils seront efficaces.
Un claquement de langue réprobateur s'échappe de la bouche de la Sorcière alors qu'il conclut son récit. Donc... il est l'avatar du Dieu Lunaire parce qu'il se sent redevable. La pire raison qui puisse être en sommes. Se sentir l'obligé d'un autre entraîne une spirale qui est bien souvent néfaste, surtout lorsque l'objet de notre dette s'appelle Khonshu ou est un Dieu, quel qu'il soit d'ailleurs. Elle comprend de mieux en mieux pourquoi son époux s'est pris d'affection pour lui, et pourquoi il aspire à le protéger de Khonshu autant que faire se peut.
- Je vois... Dit-elle sans pour autant expliquer le claquement de langue sonore qui venait tout juste de perturber le court silence qui s'était instauré dans la pièce.
Son regard fixe un moment les pilules qu'il manipule distraitement entre ses doigts, avant que son attention se reporte sur lui.
- Plutôt que d'avaler des mixtures dont vous ne savez probablement rien, ni leurs effets sur le long terme ni ce qu'elles peuvent provoquer comme problèmes sur votre organisme, avez-vous envisagez une solution magique à votre problème de dissociation ? J'ai déjà été confrontée à un problème similaire quand je me suis occupée de...
Cléa s'interrompt assez brusquement, alors qu'elle allait lâcher le nom de l'espionne russe sans y prêter garde dans le fil de la discussion. Se ravisant, car ne sachant pas s'ils se connaissent, ni même leur degré d'intimité si c'était le cas, elle poursuit comme si de rien était.
- Une dissociation génétique demanderait sans doute l'aide de Stephen et il faut également voir avec Khonshu de manière à ce que ça n'impacte ni votre lien ni votre essence afin de ne pas perturber un équilibre déjà relativement précaire, mais ça doit pouvoir s'envisager.
Alors qu'elle conclut ses mots, un mini sucrier à la porcelaine pâle finement ouvragée apparait d'un seul coup sur le comptoir. Visiblement en colère, il frappe son petit ventre avec l'aide d'une cuillère minuscule, tout en s'agitant dans tous les sens et en rebondissant sur la surface lisse comme un cabri sorti de son enclos.
- Il semble que je sois appelée ailleurs... Lance Cléa d'un air amusé en récupérant le sucrier qu'elle place sur son épaule comme son familier.
- Je vous remercie pour votre hospitalité et votre gentillesse Marc. Prenez soin de vous et pensez à ma proposition. Nous nous reverrons très bientôt.
Et sur ces mots, sans rien ajouter de plus, un vortex de fumerolles violine engloutit la sorcière qui disparait en un instant.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Sous la voûte de la nuit, se montre le Pharaon de Minuit (PV. Cléa Strange) Mer 1 Fév - 21:26
Sympathique. Parlent-ils… du même dieu ? Marc n’émet aucun commentaire, mais son sourire et les plissures sur son front révèlent un léger étonnement. Khonshu apparaît souvent avec le visage pâle et osseux. Effrayant est un mot qui lui sied mieux, bien que son propre Avatar n'ait jamais eu peur de lui. Et il imagine mal Cléa avoir peur de la présence d’un dieu lunaire alors qu’elle n’a montré aucun signe de crainte face à Derg. D’ailleurs, parmi les quelques dieux que Marc a pu croiser, du moins s’ils ont vraiment été là et non les fruits d’une énième hallucination, Khonshu est en ce moment le moins impressionnant du lot. Dans ses moments de calme… … Car dans ses moments de colère, il a démontré qu’il était tout à fait capable d’être puissant et terrible, voire même impressionnant. Mais jamais inconscient.
Le Dieu-Lune est un calculateur. Moon Knight voit mal le dieu qu’il suit faire un pas de travers aussi grave. A-t-il voulu faire quelque chose et échouer dans ses tentatives ? Tenter de mettre délibérément en danger son propre Avatar qu’il garde en vie depuis tout ce temps ainsi que deux des alliés les plus importants… Cela ne lui ressemble pas. Faire des erreurs aussi grosses non plus… Pourtant, l’enfant de Râ a montré plusieurs fois des signes de faiblesse. Est-ce qu’il est réellement débarrassé des démons du Darkhold ? Est-ce que Marc et Stephen sont vraiment parvenus à aider le sorcier de Thèbes ou reste-t-il un mal profondément ancré dans son être mettant en péril son esprit divin ? Difficile à dire… Et Marc n’est définitivement pas assez calé pour apporter des hypothèses construites.
Khonshu n’est pas dieu irréfléchi et Marc Spector n’est pas homme se confiant très facilement. Face à Cléa Strange et après tout ce qu’ils ont vécu, l’hôte du Dieu-Lune devait bien apporter des éclaircissements sur sa situation… sa vie… sa relation avec le divin.
Tout est complexe à vrai dire…
Après le court récit de sa vie et ses explications sur pourquoi il continue, un claquement de langue se fait entendre. Marc a déjà remarqué ce toc chez la Sorcière Suprême. Il a certainement dû dire quelque chose qui mérite une légère réprobation dans son regard azuré. Cela a dû naître de ses raisons de servir Khonshu. Celle de rembourser sa dette… Celle de pouvoir continuer le combat… Est-ce qu’il pourrait le faire aussi bien sans Khonshu ? Il réfléchit de plus en plus à cette question et à l’éventualité de continuer sans la présence divine… sans cet être dimensionnel capable de lui redonner le souffle de la vie lorsqu’il se frotte à plus fort. Ce qui arrive bien trop souvent…
Marc essaye d’aller mieux, de marcher sur le bon chemin. Toutefois, il n’en reste pas moins sacrément fou. Il peut délibérément se jeter sur une horde d’ennemis si cela s’avère être nécessaire pour sauver des vies. Il n’a aucun filtre, le danger fait déjà partie entièrement de sa vie. Il est inutile de dire pourquoi sa femme, Marlène, a décidé de partir loin de cette ville avec leur fille. À cause du costume de Moon Knight, qui ramène à lui tout seul beaucoup de problèmes, à cause de Khonshu mais surtout à cause d’un passé tumultueux… « J’avale ça pour avoir plus de clarté. Mais vous avez raison sur ce point… Je ne suis pas le meilleur exemple de bonne santé, sans doute. »
Un léger sourire puis il pose un moment son regard dans celui de Cléa. Elle a failli lâcher le nom d’une personne qu’elle connaît et qu’elle aurait aidé. Est-ce que cette personne avait le même souci que lui … ? « Devenir quelqu’un d’autre sans m’en rendre compte pendant une journée entière ou plus longtemps. C’est une condition à laquelle j’ai fini par m’habituer. Malgré tout, j’ai essayé mainte fois d’y remédier. C’est un médicament de plus… parmi tant d’autres avant lui. »
C’est un peu fataliste comme façon de penser. Mais il prend cela comme un fait qui peut être changé s’il trouve une solution différente. « Stephen avec votre aide et en plus celle de Khonshu ? Je ne remets pas en doute que vous puissiez réussir mais … je… »
Faut-il encore être capable de l’imaginer… « Je crains de devenir une personne que je ne connais pas… Que je ne serais pas capable de reconnaître. »
Marc détourne un moment le regard. C’est difficile d’imaginer qu’il puisse vivre sans sa maladie, sans ce qu’il a toujours connu… Il ne veut pas avoir trop de faux espoirs en pensant qu’il puisse vivre une vie tout à fait normale, même si les sorts du couple Strange fonctionnent. La magie… a un prix. Il commence à bien le saisir…
Et… D’où sort ce sucrier … ?
Avec surprise, Spector observe un sucrier se déplacer tout seul et réprimander avec des gestes Cléa Strange. Il en a vu des choses bizarres mais celle-ci est assez cocasse. « Ah ? »
Elle doit s’en aller. Appelée ailleurs ? Est-ce un message de Stephen qui la fait se presser ? Dans tous les cas, il ne compte pas la retenir plus longtemps. « Je vous en prie Cléa. Je vais y réfléchir… »
À peine a-t-il eu le temps de prononcer ces derniers mots que Cléa Strange disparaît. Il se retrouve seul, avec les deux tasses et la lueur du jour qui perce à travers la fenêtre de la cuisine.
Marc se lève en emportant sa tasse pour aller retrouver son siège dans la cave, devant ses nombreux écrans et tours de contrôle. Non loin, la statue du dieu Khonshu se dresse, digne, neutre, humanisée et pleine de symbolisme, comme tous les édifices de cette époque.
Il reste un moment à la regarder, la questionnant du regard. Un jour… sera-t-il prêt à aborder ce sujet, celui du costume, du symbole et de la terrible quête alourdissant ses épaules ? Doit-il toujours servir le Dieu-Lune pour rester Moon Knight ? Et que se passera-t-il le jour où Khonshu décidera une nouvelle fois de l’ignorer… ou lorsqu’il sera réincarné ? Quoi qu’il en soit, Marc sait désormais qu’il n’est plus seul pour faire face à ses plus grandes craintes.
HJ : Merci pour ce super RP ! Khonshu s’est fait une nouvelle amie on dirait