Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Genosha. La nation mutante des origines. Le pays qui a été - et qui a cessé d'être. Le symbole de leur persécution. Ce jour-là avaient péri seize millions et demi de personnes - seize millions et demi de mutants ; peut-être encore plus. Le massacre avait été tel que personne n'avait pu déterminer avec exactitude les pertes humaines - ou que personne n'avait voulu s'en donner la peine. Ce n'étaient « que des mutants », après tout ; n'étaient-ils pas habitués à mourir - à ce qu'on les extermine ?
La simple pensée qu'il existe encore des gens pour nier que cela ait pu se produire - pour prétendre que ce n'était qu'une invention de leur part - était particulièrement révoltante. Comment pouvait-on tenir de tels propos alors qu'il suffisait de s'y rendre pour constater que ce n'était plus qu'un champ de ruines, qu'un énorme cimetière à ciel ouvert ? À ce stade, l'on pouvait parler de fosse commune.
Bien sûr, pour cela, encore fallait-il se donner la peine d'aller jusque là ; un effort que bien peu de journalistes étaient disposés à faire. Certes, les mutants étaient morts, mais qui disait qu'ils n'avaient pas laissé quelque chose dans l'air - qu'ils n'avaient pas, en mourant, contaminé cet endroit où ils vivaient autrefois si nombreux ? Il ne faudrait pas qu'ils puissent donner le « virus mutant » par-delà leur mort, après tout. Comme si c'était si simple. Mais rien ne l'était jamais. Pas pour eux - pour aucun d'entre eux. Pour le peu à être encore en vie. À avoir encore ces pouvoirs qui avaient fait d'eux ce qu'ils étaient ; les avaient changé à tout jamais, pour le meilleur et pour le pire. Des pouvoirs dont ils ne devraient pas à avoir honte. Qu'ils ne devraient pas avoir à cacher pour pouvoir espérer une vie normale. Pour ne pas être agressés, insultés - exécutés, parfois. Hélas, c'était encore loin d'être le cas. Comment pouvait-on à la fois les appeler « homo superior » et tout faire pour les diminuer ? Dorénavant, il était hors de question de se laisser convaincre qu'ils étaient inférieurs - qu'ils avaient quoi que ce soit à envier à l'humanité « ordinaire ». Trop longtemps, ils avaient été mis au pilori, frappés d'anathème pour nulle autre raison que le simple fait d'exister - d'être ce qu'ils étaient. Martyrisés et décimés. Mais aussi puissante et glorieuse que soit aujourd'hui leur nouvelle nation, cela n'effaçait malheureusement pas tout le mal qui leur avait été fait - toutes les vies perdues, et tout le sang versé. Et cela continuerait tant qu'ils n'auraient pas révélé tout ce dont ils étaient capables - démontré les moyens en leur possession. Pour se défendre - pour se battre, si nécessaire. S'ils n'avaient pas le choix. Mais on le leur avait rarement laissé. Alors, et seulement alors, peut-être que le monde apprendrait - saurait qu'ils gagnaient à être laissés en paix.
Scott s'était fait oublier. Bien qu'il n'ait rien fait de mal, qu'il n'ait commis aucun crime, il n'ignorait pas être sous étroite surveillance - y compris par certaines personnes qu'il avait pu considérer comme des amis, autrefois ; une époque révolue désormais. Si l'on arrivait à lui mettre la main dessus, il ne faisait aucun doute qu'on trouverait un moyen de l'arrêter. Qu'on mettrait au point une excuse pour le faire disparaître ; pour s'assurer qu'il ne dérange pas les pouvoirs en place. Alors, il avait disparu de la surface de la Terre. Était parti sans laisser de traces. Ou du moins en avait donné la nette impression, y compris à ceux qui vivaient désormais avec lui sur l'île miraculeuse où ils construiraient leur monde parfait. Il avait disparu, oui, et ce pendant des semaines ; peut-être des mois. Il avait perdu le compte. Ce qu'il avait en tête exigeait une certaine quantité de préparation, et tout habitué qu'il soit à travailler sous la pression, il préférait à choisir pouvoir le faire sans sentir sur sa nuque le souffle des Avengers. Où il était et ce qu'il avait pu y faire n'avait aucune importance ; ce qui importait, c'était qu'il soit de retour. Qu'il soit enfin prêt à mettre ses plans à exécution. Il avait de grands projets ; hélas, tout portait à croire que s'il voulait les voir arriver à maturation, il allait devoir agir très vite. Il n'avait pas droit à l'erreur.
Oui, Scott s'était fait oublier - jusqu'à aujourd'hui, où il avait soudainement refait surface au large des côtes africaines. Une position que personne au monde n'aurait pu divulguer pour la bonne et simple raison que personne n'était au courant ; que lui-même venait seulement d'apparaître, sans laisser de traces de l'endroit où il avait pu se trouver jusqu'à maintenant. Ce n'était pas Krakoa, cela au moins était certain. S'il était particulièrement difficile d'obtenir des renseignements en provenance de l'île aux mutants, certains des leurs étaient plus enclins que d'autres à collaborer avec des forces extérieures - notamment les Avengers, chez lesquels un certain nombre d'entre eux avaient servi au moins un temps. Or, il n'était pas sans savoir que ses décisions récentes n'avaient pas fait l'unanimité même au sein de son propre camp. Autant donc ne courir aucun risque - et offrir à ses compatriotes un déni plausible. Si on leur posait la question, ils ne seraient au courant de rien, et pourraient le dire le plus sincèrement du monde.
C'était là le meilleur cadeau qu'il puisse leur faire dans cette situation sans se saboter lui-même dans ce qu'il essayait d'entreprendre. Ne leur en déplaise, mais il n'avait pas mieux pour calmer leurs inquiétudes - et même s'il était seul à s'en rappeler, si le dernier passage du Phénix lui avait appris une chose, c'était bien que l'on gagnait à garder un maximum de monde dans l'ignorance. À garder l'oiseau de feu hors de portée de tous ceux qui auraient l'orgueil de croire qu'ils savaient mieux qu'eux comment s'en occuper, comment l'arrêter pour finalement ne faire qu'empirer les choses. Car que cela leur plaise ou non, nul autre que les X-Men - nul autre que lui - n'avait une chance de l'apprivoiser. Que cela leur plaise ou non, leurs destins étaient intimement liés - et il allait veiller à ce qu'ils le restent jusqu'au bout, sans que personne ne vienne les en empêcher. Sans doute un quelconque satellite ou autre drone - probablement étiqueté Stark industries - l'avait-il déjà repéré, passant le globe au peigne fin à sa recherche depuis qu'il avait disparu des radars, mais il n'en avait cure ; il était trop tard pour l'arrêter.
Un silence sépulcral régnait sur ses contrées lorsque Cyclope s'y aventura. Il veilla à observer toute la solennité qui lui semblait de rigueur. L'on n'avait jamais pu - ni ne pourrait jamais - enterrer tous ceux qui avaient péri ce jour-là, malgré toute la bonne volonté du monde, et nombre de corps dormaient encore sous les décombres, les ruines de ce qui était un sanctuaire autrefois. Un refuge où tous ceux d'entre eux qui en avaient besoin pouvaient venir demander l'asile. Où ils pouvaient enfin être eux-mêmes, sans devoir avoir peur du regard des autres. La plupart des visites qu'il avait mené sur ce territoire ne s'étaient pas fait dans les meilleures conditions, généralement dictées par l'une ou l'autre de leurs confrontations avec Magneto. Cela ne l'empêchait pas toutefois d'avoir du respect pour ce que Genosha avait été ou aurait pu être pour toutes ces personnes, si on l'avait laissée prospérer. Mais elle non plus n'avait, à l'instar de ses habitants, semble-t-il plus le droit d'exister. Cette trahison, de cette effroyable injustice resterait dans les mémoires ; c'était un jour de leur histoire à marquer d'une pierre noire. Au moins autant - si ce n'est plus - que celui où la Sorcière Rouge avait à son tour décidé arbitrairement qu'ils n'avaient selon elle pas leur place sur cette Terre. Il n'y avait pas de tombe, pas de monument ; le pays entier - ou ce qu'il en restait - était un mausolée, un témoignage de toute l'horreur qui s'était abattue sur eux. Et face à la nécropole qu'était devenue l'une de leurs anciennes places fortes, Scott décida que le moment était venu - et plongea une main dans sa poche ; une poche dans laquelle il trouva la chaleur réconfortante d'un œuf sur le point d'éclore. Et qui le fit alors entre ses doigts. Les flammes se déversèrent sur lui, l'enveloppèrent tout entier - s'immiscèrent dans sa chair jusqu'à faire partie de lui. Une vitalité ardente se mit à couler en lui comme jamais encore auparavant. Une porte dérobée donnant sur l'univers et ses secrets s'ouvrit dans son esprit. Le pouvoir de faire et défaire la création prit sa place au bout de ses doigts - dans chaque plume des ailes de feu qui se dressaient fièrement dans son dos alors qu'il s'élevait lentement dans les airs. Des mots qu'il connaissait par cœur, qui avaient jadis suscité tant la peur que l'admiration s'imposèrent à lui, comme une incantation - une formule qu'il devait réciter, sans quoi rien ne serait complet. Sans quoi il ne pourrait rien accomplir.
JE SUIS LE FEU ET LA VIE INCARNÉS ! MAINTENANT ET POUR TOUJOURS...
JE SUIS PHÉNIX !
Spoiler:
Bonsoir à tous ceux qui liraient ceci ! Faisons bref : sont autorisés à se présenter sur place ceux qui ont la capacité de s'y rendre d'une manière ou d'une autre en l'espace de cinq minutes (dix grand maximum) de façon logique et crédible. Pour rappel, feu Genosha se trouve près du continent africain, à proximité de l'île de Madagascar. Bien sûr, libre à vous d'y réagir à distance si vous le désirez, le phénomène pouvant se ressentir de loin. En cas de question, libre à vous de me contacter directement. Merci et bon jeu aux éventuels intéressés !
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« The only thing worse than being blind is having sight and no vision. »
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
- épée photonique 2.0
- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
Re: Phoenix Endsong Jeu 8 Juin - 12:42
Il est chez lui. Au cœur du Château Garrett. Dans l’une des innombrables pièces organisées par les propriétaires successifs, pour y vivre et s’organiser. Près d’une cheminée, régulièrement utilisée, autant pour un vrai feu que pour un hologramme ; parce qu’il aime bien suivre les flammes des yeux, c’est relaxant. Et dieu sait qu’il a besoin de se relaxer.
Son regard se perd dans le vague. Dans ses pensées. Dans ses rêves. Dans ses réflexions. Dans ses devoirs. Dane Whitman est fatigué ; physiquement et moralement. Le poids des responsabilités… est lourd. Très lourd. Trop lourd, sûrement. Surtout pour son propre avis, quand il s’enfonce dans le misérabilisme et l’autodestruction. Deux vieilles passions.
Il fait avec, cependant. Il va de l’avant. Il essaye. Il essaye d’être… ce qu’on attend de lui ; et ce qu’il a envie d’être, aussi. Père. Héros. Avenger. Homme de bien. Chef des Avengers, même.
Il a pu empêcher Wanda d’anéantir l’équipe, et il essaye désormais de mener le groupe pour empêcher un tournoi cosmique brutal. Bien sûr. Evidemment. Un p’tit ingénieur doté de quelques épées magiques, c’est complètement le profil pour ça, tout à fait. Les autres le valident et l’aident, mais… mais. Mais, encore. Mais, toujours.
Il en est là de ses pensées, de ses doutes, quand son téléphone vibre. Par réflexe, il s’en empare – espérant un message, un petit mot, un contact.
De proches. D’amis. De Jackie, peut-être, ça ferait plaisir. De Circé… ouais, mauvaise idée, mais il l’espère quand même. Mais non.
Ce n’est pas un message – mais une alerte. Une alarme. Son téléphone est lié aux systèmes du Manoir des Avengers, et il a en direct les événements captés par les détecteurs généraux. Et là… là…
« Putain de bordel de merde. »
Le juron s’échappe brutalement de lèvres soudain crispées, alors que les données glissent devant lui – et il les comprend. Il voit. Il comprend. Il blêmit.
La Force Phénix. La foutue Force Phénix est détectée… à Genosha. Les systèmes se gèrent automatiquement, et confirment ce que Dane pense déjà – Cyclope. Cyclope est là. Cyclope est réapparu. Cyclope est à Genosha.
Cyclope… a bien la Force Phénix, comme Tony l’a dit.
Dane baisse les yeux, alors.
Un instant. Un moment. Il ploie. Il ploie sous le poids des responsabilités. Il ploie sous la charge. Il ploie sous la peur. Il ploie sous l’appréhension. Il… ne sait pas. Il ne veut pas. Il a peur. Il ne veut pas gérer ça, il…
Il le doit. Il le faut. Il faut le faire – et il doit le faire ; lui. Il l’a promis. Il l’a juré. Il va le faire.
Sans attendre, Dane relève les yeux et met en arrière-plan les données, pour lancer les contacts d’urgence. Ses doigts filent sur l’écran, faisant le tri entre les Avengers – présents et passés. Ceux disponibles, surtout. Thor n’est pas joignable. Carol non plus. Tony… va sûrement agir, et ce n’est pas forcément une aide. Ah. Voilà.
Whitman trouve le bon, et lance l’appel d’urgence.
« Hey. C’est Dane Whitman, le Chevalier Noir. Je te contacte en urgence pour qu… »
Un ton suffisant. Une tournure de phrases arrogante. Un sentiment général de supériorité. Un débit ultra-rapide. Oui. C’est bien lui.
Pietro Maximoff, alias Quicksilver. C’est lui que joint Dane – alors que l’autre se projette à super-vitesse, sur les flots mêmes de l’Océan Pacifique.
Et il raccroche. Provoquant d’abord l’incompréhension, puis une usure chez Dane – qui souffle et se masse l’os supérieur du nez, foyer de régulières migraines.
Quel crétin… mais c’est le seul assez rapide pour aller là-bas, et y arriver à temps. Les X-Men doivent aussi être sur le coup – peut-être.
Sans un mot, Dane se lève, lance un appel d’urgence, et tente de contacter ses contacts au sein des X-Men. On ne sait jamais… ça peut fonctionner. On ne sait jamais… ils peuvent s’en sortir. On ne sait jamais… il peut peut-être vraiment aider même à distance.
(HJ/ BK est chez lui, est informé de l’événement, contacte Quicksilver déjà en route, puis tente de contacter les Avengers et Mutants connus. Très beau lancement. /HJ)
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: Phoenix Endsong Jeu 8 Juin - 13:30
Cyclope est Phénix.
Enfin… Scott Summers dispose de la Force Phénix. Ce qui n’est pas une surprise, pour qui a déjà croisé récemment l’ancien fils prodigue du Professeur X – mais, aussi, pour ceux qui ont entendu Tony Stark en parler. Et il en a parlé, oh oui.
L’inventeur a, avant, voulu proposer une alliance avec Krakoa ; certes, avec plus de bénéfices de son côté. Refus brutal de Cyclope, qui a fini par utiliser la Force Phénix pour agresser bassement l’industriel. Et ça fait mal. Et ça marque. Et ça blesse. Et ça n’est pas pardonné, oh non.
Cyclope s’entoure de flammes, forme une annonce grandiloquente mais justifiée – et enclenche la suite encore inconnue de son plan. Il est seul ; pour l’instant. Au loin, Quicksilver avale des dizaines de kilomètres à la seconde et se projette. Il arrive, mais il n’est pas encore là. Personne n’est encore là. Enfin… presque.
Des flots devant les plages de Genosha apparaît soudain une forme – une forme qui émerge de l’eau, après avoir passé des semaines, des mois cachée dans les profondeurs. Une forme… mécanique.
Iron Man. Le Modèle 62 de l’armure Iron Man, pour être précis. Une combinaison sous-marine, conçue pour supporter les pressions des profondeurs absolues – mais, aussi, pour ne pas être détectée. Et pour cause : son créateur n’avait aucune autorisation de placer l’armure ici… et il l’a fait sans en avertir personne.
Tony Stark est marqué par l’agression de Cyclope. Il apprécie toujours l’intervention de Jean Grey, mais… il ne pardonne pas ; et a toujours su, aussi, que Scott finirait par aller trop loin. Ça y est. C’est là. C’est maintenant. C’est ça. Et lui… est prêt. Espère-t-il.
« SUMMERS ! JE SAIS QUE TU PEUX M’ENTENDRE ! ARRÊTE TOUT DE SUITE ET RENDS-TOI ! TU NE TE CONTRÔLES PLUS !! »
Le Modèle 62 d’Iron Man transmet les hurlements de Tony Stark – qui n’est pas ici. L’armure a été placée dans les profondeurs de Genosha, au cas où les Mutants poseraient problème ici, vu leur historique ; et ça n’a pas manqué. L’armure est contrôlée à distance, et animée par un homme inquiet… qui n’est pas sur place. Pas encore.
Mais il arrive. Et il est inquiet, surtout.
Inquiet… et angoissé.
Cyclope l’a attaqué. Cyclope l’a manipulé. Cyclope a… manqué de le ramener vers l’alcoolisme. Tony Stark a peur, oui. De ce que Cyclope peut faire – va faire. Il en est terrorisé. Mais… il arrive, quand même.
Ses satellites n’ont cessé de suivre sa trace, et l’ont identifié dès son arrivée sur Genosha. Tout s’est enclenché, alors. Le Modèle 62 a été sorti des flots. Tony s’est libéré de ses obligations, et il… s’est lancé, aussi. Il arrive.
Tony arrive avec son armure la plus rapide.
Le Modèle 28 – la combinaison Hyper-Véloce. 150% plus rapide qu’une armure normale ; mais ce n’est quand même pas assez rapide. Il arrive, oui. Il va arriver… mais dans dix-sept minutes. Pas à temps. Pas assez vite.
Tony se crispe, et serre les dents. Il confie la gestion du Modèle 28 à FRIDAY, sans un mot – et se projette entièrement dans le contrôle du Modèle 62. En espérant que ça suffise. En espérant qu’il puisse agir. En espérant que Summers l’écoute. En espérant que d’autres viennent aider…
(HJ/ Tony Stark arrive avec son armure la plus rapide, mais ne sera là que dans 17mns. Il sort de l’eau aux alentours de Genosha une armure sous-marine, cachée là en secret. Il la contrôle à distance et interpelle Cyclope, en étant inquiet et angoissé, encore marqué par l’agression subie. /HJ)
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Phoenix Endsong Sam 17 Juin - 17:30
À New York
Un homme encapuchonné marche avec une prudence exacerbée. Il a à peine 20 ans et il fait depuis quelques années des p'tits jobs, histoire d'arrondir les fins de mois. Les temps sont durs, alors il est prêt à se faire de l'oseille en vendant des produits illégaux. Mais les rumeurs racontent que même les petites frappes comme lui reçoivent un châtiment divin venu du ciel. Au Time Square, tout un gang dont la rumeur raconte qu'il était sous les ordres de Mysterio s'est fait décimer par un monstre de la nuit. "Un monstre de la nuit", et puis quoi encore ? Le jeune homme n'a pas peur des ombres nocturnes. Pourtant, il devrait. S'il s'attardait sur les mouvements de ces ténèbres, il aurait su qu'il était suivi. S'il avait appris à lever les yeux vers le ciel, peut-être aurait-il remarqué qu'un chasseur l'avait pris pour cible. Le genre de gars particulièrement intolérant envers les criminels qui récidivent. Mais ce garçon là a bien de la chance d'être un nouveau visage sur le territoire du noctambule à capuche blanche.
Un projectile lunaire découpe d'un seul coup la poche où est planqué la marchandise. Surpris, le garçon a le réflexe de reculé. Bien pressenti, car il se serait pris une droite venue de nulle part. L'attaquant se montre sous ses yeux effrayés. Jambes déjà tremblante, la petite frappe bredouille des mots incompréhensibles et en ressortent des "pitié ne me mangez pas" ou quelque chose dans ce goût-là. Va-t-il se faire mordre par l'un de ces vampires en vadrouille ? Ou deviendra-t-il un monstre nocturne s'il continue de regarder dans les yeux celui qui lui fait face ?! Peut-être aurait-il dû écouter ses camarades et rester sagement chez lui en épluchant les annonces dans le journal ...
L'étrange chasseur fixe longuement le garçon, qui hésite à fuir en tournant les talons. D'un geste de la tête, l'être blafard dans la nuit lui fait comprendre de dégager d'ici... en laissant bien évidemment la marchandise. Sans demander son reste et en remerciant ce "gentil" monstre de l'avoir épargné, le garçon prend ses jambes à son cou.
Le silence revient dans la rue froide de New York. Moon Knight finit par lâcher un long soupir alors qu'il ramasse son projectile et les substances illicites. Il va devoir passer au secteur de la criminel. Mais pas ce soir... Le justicier nocturne a cavalé toute une partie de la nuit. Las, il préfère profiter d'un temps de "paix" pour aller piquer du nez sur le toit de son hôtel. Un temps de paix... Est-ce que ça existe vraiment ?
En marchant dans le quartier où il réside, Marc Spector s'étonne de ne pas entendre un seul bruit. C'est peut-être dans son imagination ou ... autre chose... Lentement, il se retourne. Un sensation étrange vient de lui traverser son échine à lui faire raidir le dos. Parfaitement immobile, son regard observe au loin. Seul son cœur bouge et frappe sa poitrine, en proie à un doute immense. Marc ne sait pas s'il est en train de péter un câble, que son cerveau est en train de lui faire miroiter un danger inexistant. Il ne possède pas la réponse, personne ne peut lui indiquer à ce taré qu'il ferait mieux d'avoir un peu plus de cinq heures de sommeil par nuit au lieu de semer la crainte dans les quartiers de la ville pour instaurer une paix précaire.
Lorsque Marc doute, l'oiseau de mauvais augure vient apporter des demi réponses, couvertes de mystères, pour ajouter une bonne couche de paranoïa déjà complète. Bien que ces temps-ci, Khonshu est plus ouvert à l'idée d'aider sans planifier des manœuvres pour son propre compte...
Tu n'as pas rêvé, Marc. Une force puissante vient de s'éveiller.
Le communicateur de Marc vibre... L'ancien mercenaire est connecté sur plusieurs fréquences, même sur celles où il ne devrait pas y être. Les Avengers notamment... parce qu'il ne les a pas réintégré depuis longtemps et qu'il fait tout pour ne pas se mêler de leurs affaires. Visiblement, Dane doit être déjà sur le coup... Il saura gérer...
Ton cœur n'est pas d'accord avec tes pensées.
De quoi il se mêle, ce squatteur millénaire...
Un soupir se fait entendre dans l'esprit toqué du justicier lunaire.
Dane aura sans doute besoin d'une paire de mains supplémentaires pour gérer ce moment difficile.
« Je croyais que notre mission était de se concentrer sur Chthon et toutes ses saloperies ? »
La force Phénix n'est pas à prendre à la légère.
« Tu pourrais regarder ailleurs et faire comme si... »
Marc s'arrête. Il ne pense pas du tout ce qu'il a tenté de dire. Il ne veut pas fermer les yeux et les oreilles et laisser la situation quelle qu'elle soit se mette à dégénérer. Il l'a fait... pendant trop longtemps. « Où est-ce qu'elle est ? »
"Il". Et il est loin. Cependant, le temps est mon domaine.
« Qu'est-ce que tu comptes fai- »
Un clignement d'œil plus tard, le paysage s'est mis à se brouiller. Un battement de cil et Moon Knight a une méchante envie de vomir ses tripes. Il titube et se met à l'écart, se trouvant désormais dans un lieu qu'il ne connaît pas. À la bonne heure, voilà que l'oiseau mort logé dans son crâne a eu envie de s'amuser avec une expérience sensorielle magique de téléportation... L'Enfant Lunaire se renfrogne alors que sa magie délicate et ancienne se fait juger de la sorte par son Poing vengeur. Mais il ne dit plus rien, laissant Marc reprendre ses esprits ou ce qu'il en reste...
L'homme se redresse et observe les environs. Fronçant les sourcils, il a la méchante impression de se trouver sur un vieux champ de bataille, où repose depuis un moment des morts n'ayant pas connus la paix désirée en passant l'arme à gauche. Non. Rien de tout cela, ici... C'est un endroit plein de colère. Moon Knight secoue la tête pour se reprendre et laisser de côté ses divagations. Il est proche de Phénix, mais pas encore sur le point d'arriver. La puissante lumière lui indique au moins la direction à prendre...
C'est ainsi que sur Génosha, un homme tout en blanc appuie sur le communicateur connecté au canal des Avengers et se met à courir sur une voie qui ne présage rien de bon. « Dane, c'est Marc. J'ai entendu ton alerte. Par une moyen dont... "l'autre" a le secret, je suis arrivé sur place. Je n'ai pas encore de visuel à part une puissante lumière. Je vais m'y rendre et j'attendrais tes instructions. »
Gérer des criminels et des monstres chthonniennes, il sait y faire... Mais une puissance cosmique mutante ? C'est un problème bien différent ... Autant tenter de faire en sorte de calmer les choses, sans trop de violence, bien qu'il ne soit lui-même pas convaincu par ses propres pensées...
Trop de douleur en place. Trop de haine. En témoigne ces lieux sur cette île bien loin de chez lui.
HJ : Moon Knight arrive sur Genosha par téléportation (grâce à Khonshu) Il entre en contact avec Dane, en lui disant qu'il est arrivé et avec l'intention de l'aider.
Une main s'était posée sur elle, les doigts s'enroulant autour de son avant bras, juste au-dessus du poignet. Ferme et douce à la fois, sans l'idée de contraindre mais demandant une attention certaine. Un contact qui impose le respect. C'est instinctif, c'est naturel. Charles-Xavier.
Magik avait suspendu son mouvement dans le temps et l'espace, figée par ce contact qu'elle n'avait pas pressenti. Le portail donnant sur les Limbes s'était fixé juste au-dessus de l'herbe foisonnante de cette partie reculée de Krakoa, attendant les ordres de celle qui l'avait créé. Allait-elle le franchir... allait-elle restée sur l'île...
Aucun mot n'avait été échangé. Pourtant... il s'était transmis bien plus que de simples paroles n'auraient jamais pu le permettre. Aucun ordre n'avait été imposé. Pourtant... la consigne était claire et, plus encore que cela, ce qui était presque une supplique. Aucun sentiment n'avait paré son visage. Pourtant... son regard doux et triste planté dans le sien, sa main posée sur son bras, lui avaient transmis encore plus que cela.
Nul mot n'avait été échangé. Nul ordre imposé. Nul sentiment partagé.
Et pourtant... Les mâchoires de Magik s'étaient crispées sèchement. De colère, de frustration, de dépit, de... chagrin. Un chagrin dont elle n'avait pas perçu la véritable nature, l'origine exacte. Un chagrin qui lui avait été communiqué. Par lui. Le Professeur Mutant que chacun respecte ici. Que chacun se devrait de respecter dans tous les mondes, dans tous les univers.
Ne pas intervenir. Ne rien empêcher. Ne pas comprendre. Pas tout de suite, pas maintenant. Faire confiance. Leur faire confiance. "Lui" faire confiance. Cyclope.
La jeune mutante extirpe un soupir, puis acquiesce en silence. Si même elle, qui fait partie des Grands Capitaines de l'île, n'a pas été tenue au courant de la présence de Phénix et de ce qui se tramait, cela devait revêtir une importance dont elle ne pouvait sans doute qu'à peine frôler la pleine mesure.
C'est ainsi qu'elle contemple désormais le brasier ardent qui s'élève en un Phénix de feu au-dessus du cimetière qu'est devenu Genosha.
Lévitant à plusieurs centaines de mètres du sol, la mutante est assise en tailleur au centre d'une sphère d'un or lumineux. Le bouclier de défense des Vishanti que lui a enseigné le Sorcier Suprême de la terre, le Docteur Strange. Le bouclier magique le plus puissant qu'elle soit capable de produire actuellement. Et, malgré cela, se tient elle à bonne distance de celui dont elle a partagé les convictions, qu'elle a rejoint dans sa lutte. Une lutte qui s'est parfois transformée en lutte intestine, au sein même de la communauté mutante. Pourtant, elle n'a jamais rien regretté et elle ne regrettera jamais rien.
Je m'appelle Magik. Membre des New-Mutants et Grande Capitaine de Krakoa.
Sa voix, amplifiée démesurément par le sortilège qu'elle a lancé, résonne aussi puissamment qu'elle le peut à travers le tumulte provoqués par l'onde qui auréole son compagnon d'armes, au centre d'un maëlstrom de feu aussi puissant que strident.
Quoi que vous pensiez savoir, vous ne savez rien. Les humains n'ont pas à se mêler de cette affaire. La nation Mutante ne saurait être tenue responsable si vous veniez à être blessés malgré notre avertissement. Partez.
Sinistre, froide, sèche, tonnante. Sa voix éclate, grondant dans les airs, pour toucher tous ceux qui ont le malheur de se trouver dans le périmètre.
Elle ne sait pourtant rien de ce qui se joue ici. Rien de ce que Cyclope compte faire. Rien des raisons pour lesquelles Phénix est mêlé à l'histoire, sans que cela n'ait inquiété le Professeur Xavier. Mais sa tristesse... Magik ne cesse de la percevoir comme si sa main était encore posée sur son bras. Elle est tellement présente, tellement... envahissante.
La gorge de la blonde se noue. Pourtant... aucune larme ne perle ni ne perlera au coin de ses yeux, malgré le grand malheur qu'elle sent poindre dans sa poitrine. Un poids dont elle n'arrive pas à se débarrasser.
Elle restera, jusqu'au bout. Elle ne détournera pas les yeux. Elle affrontera ce qu'elle doit affronter aujourd'hui. Elle le fera par solidarité, par ce qu'elle le doit. Parce que c'est son rôle.
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- Magik produit un sort de bouclier et reste à bonne distance de Cyclope ; - Par un sort d'amplification, elle s'adresse à voix haute aux personnes présentent dans le périmètre et leur somme de quitter les lieux.