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Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die | Messages : 57
Date d'inscription : 25/09/2023
Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Lun 25 Sep - 17:31 | |
| Présentation Nom et Prénom : Nicholas Joseph « Nick » Fury Sr. Pseudonyme(s) : Beaucoup trop à son actif. « Vieil enfoiré » est cependant l’un de ceux qui reviens le plus. Âge : Faites vous-même le compte si vous voulez savoir, lui à depuis longtemps passé le stade où il n’en avait plus rien à foutre. Sexe : Homme Orientation :Hétérosexuel Nationalité : Apatride. Anciennement Américain (déchéance de nationalité). Base d'opération : Plusieurs caches à travers la planète Groupe : Civil (mais ne le lui dite pas si vous êtes à sa portée) Faction(s) :Anciennement : SHIELD Statut : Célibataire Profession :Agent fugitif indépendant, éminence grise de Howling Commandos PMC. Anciennement : Soldat vétéran, chef des Commandos Hurlant, agent de l’OSS, espion, directeur du SHIELD. Description physique Pour une personne ayant largement dépassé le siècle d’existence, Nick Fury est plutôt bien conservé on ne lui donnerait pas plus de la quarantaine bien entamée. Dépassant très légèrement les 1m90 pour un peu près une centaine de kilos de muscles et de nerfs travaillez par des décennies de combats. Car c’est ce que Fury est, un combattant. Le vétéran d’une guerre qu’il mène depuis plus près d’un siècle à présent. Son visage est le plus souvent sévère, la mâchoire serrée, se fendant de temps à autre d’un rictus amusé ou se déformant sous l’effet d’une fureur froide lorsqu’il est plein combat. Mais le plus souvent, son expression faciale ne laisse transparaître que la détermination de faire ce qui doit être fait. La première chose que vous remarquerez chez lui est, indubitablement, le bandeau dissimulant son œil gauche. Résultat d’une vieille blessure de guerre, ce cache-œil est devenu l’élément auquel on l’associé le plus souvent. Mais ne vous en faite pas pour lui, un seul œil lui suffit amplement. Que ce soit pour vous scruter d’un regard inquisiteurs qui vous transpercera jusqu’au tréfonds de votre âme, ou pour abattre une cible qui commettrait l’erreur d’entrer dans son champ de vision, il n’a besoin que d’un seul globe oculaire. Si vous le croisez, vous n’oublierez pas de sitôt cet œil d’un bleu froid qui vous aura étudié tout le long de votre échange. Ce regard vif enchâssé dans un visage qui en a déjà trop vu est peut-être celui qui vous aidera le plus à différencier le véritable Fury d’un de ses LMD. Pour le reste de son visage, vous remarquerez probablement quelques vieilles cicatrices ci et là, chacune ayant son histoire. Malgré les apparences, si vous l’observez attentivement, il y a un petit quelque chose d’indéniablement ancien qui se dégage de ce visage, comme si le poids des années y transparaissait par instant. Dernier point, Nick possède des cheveux bruns, blanchie au niveau des tempes, seul indice trahissant de manière évidente que le héros est plus vieux qu’il n’y parait. Car oui, Nick Fury est un héros. Un héros à l’ancienne. Il ne porte pas de cape, de collant ou d’armure high-tech aux couleurs criardes. Son équipement est conçu pour l’efficacité, pour assurer sa survie en opération. Militaire dans le sang, espion par sa formation et une personne modeste dans ses origines, cela se reflète dans les tenues qu’il porte. Il ne les choisit que pour leur aspect pratique. Hors de question d’apparaitre habillé comme un drapeau en cavale pour s’attaquer à une base de l’AIM dans le grand nord glacé, ou de tenter d’approcher furtivement un agent de l’HYDRA dans une armure complètes rouge et or. Nick ne cherche pas à être vu, ni même reconnu. Et cela n’est pas seulement une question de caractère, mais tient également au fait que sa mission exige une certaine discrétion, tout comme le détail qu’il est un fugitif recherché. Cependant, même lorsqu’il semblera habillé en civil, vous pouvez être certain que Nick a sur lui un véritable arsenal d’outils devant l’aider à tirer avantage de n’importe quelle situation. En opération, il s’équipe selon la nature du terrain et l’opposition anticipé. Mais le plus souvent, il utilise son ancien uniforme du SHIELD, une tenue en fibre synthétique d’un noir mate, ne réfléchissant pas la lumière, résistante aux balles de petits calibres, ne laissant aucune trace de son passage et arborant encore le blason de l’organisation. Y sont souvent inclus une ceinture utilitaire et l’une ou l’autre bandoulière lui permettant de garder armes et munitions à portée de main. Surtout, n’allez pas croire que son âge vénérable lui a fait perdre sa condition physique de quelque manière que ce soit. À force de mener une vie à buter du fasciste, du nazi, du japonais, du soviétique et puis encore du nazi, le corps de Fury est une arme à lui seul. Sa musculature semble aussi dure que l’acier, ses réflexes sont toujours aussi affûtés, il encaissera vos coups sans émettre une plainte et est même capable de vous tuer à main nue s’il le désire. Cela est aussi dû au sérum qui lui a été injecté et qui ralentit son vieillissement tout en ayant amélioré ses capacités dans une certaine mesure. Enfin, son attitude, sa démarche, son langage corporel, s’il ne cherche pas à vous tromper, tout en lui trahit le professionnel aguerri. Vous ne le verrez jamais faire un mouvement inutile. En permanence, cet est sur ses gardes, attentif à tout ce qui l’entoure, prêt à réagir à la moindre menace. Et pourtant, il ne laissera pas paraitre le moindre signe d’inquiétude. À tout instant, il contrôle son langage corporel, trop conscient de toutes les informations pouvant fuiter par ce biais. Tout au plus, parfois, vous pourrez dénoter une sorte de lassitude s’emparer de lui, un moment où il laisse transparaitre la fatigue qui le gagne après une vie passée à voir ce que l’humain peut infliger de pire à son prochain. Après une existence consacrée à protéger les autres de menaces dont ils ne soupçonnent pas même l’existence. Après… on peut légitimement s’interroger sur la pertinence de cette description. Fury reste le meilleur espion de la planète. Il a à sa dispositions des outils pouvant le rendre parfaitement invisible, voir lui faire changer d’apparence s’il le décide. En fait, il pourrait même se trouvez dans la même salle que vous en ce moment que ce portrait vous serait inutile pour le reconnaitre s’il ne désir pas que vous le reconnaissiez. Description psychologique Une des premières caractéristiques de Fury est sa détermination. Cela fait près de 100 ans qu’il est en service et il n’est pas encore prêt à baisser les armes. Qu’importe les obstacles qui se sont dressés sur sa route, qu’importe les complots mis en place pour le viser, qu’importe les sacrifices auxquels il a dû consentir, les compromissions morales qu’il a dû accepter, les pertes qu’il a dû subir… Nick n’est pas de ceux qui abandonnent leurs missions. Déjà solidement ancré chez lui dans sa folle jeunesse, ce trait de caractère n’a fait que s’amplifier avec l’âge et l’expérience. L’une des façons dont ça se manifeste est le sang-froid à toute épreuve dont peu faire preuve le vétéran. Vous ne le verrez jamais paniquer. Même dans les pires situations, il sera là, au milieu du chaos, à agir tout en analysant posément la situation pour trouver comment la retourner à son avantage. De façon générale, il est très compliqué de le prendre au dépourvu. Il aura souvent plusieurs coups d’avances sur vous. Nick a toujours fait preuve d’un esprit particulièrement vif et est considéré comme l’un des meilleurs stratèges de la planète doublé d’un excellent tacticien. Il l’a prouvé encore et encore durant sa longue carrière, et l’expérience qu’il a acquis n’a fait que le rendre plus redoutable à ce jeu-là. Même si vous parvenez à l’acculer, en poussant cette hypothèse jusqu’à la possibilité que ça ne faisait pas partie de son plan, vous aurez encore à affronter un redoutable combattant qui saura exploiter toutes les failles de votre dispositif. Soyons cependant réaliste, dans la plupart des cas, il aura flairé votre piège à des kilomètres. Nick Fury est donc une personne très intelligente. Certes, il n’approche en rien le génie d’un Tony Stark ou d’un Reed Richards, il n’inventera pas de dispositif technologique capable de violer toutes les lois connues de la physiques, ni ne découvrira en quelques minutes la façon de contrer une technologie en avance de plusieurs siècles. Son mode de pensée est bien plus terre à terre, pragmatique. Il réfléchit vite, et il réfléchit bien. Il sait comment utiliser les cartes qu’il a à sa disposition et possède un esprit particulièrement observateur, capable de faire des corrélations entres les événements avec les indices les plus ténus. Il est cependant bien d’avantage un homme d’action plus qu’un scientifique. Nick Fury est issu d’une longue lignée de guerrier, et ce depuis l’époque où ils vivaient sur l’île d’Émeraude. Son père, son arrière-grand-père et la presque totalité des ancêtre dont il a connaissance, se sont tous caractérisés par un esprit vraiment combattif. Tous ont ressenti un besoin d’être au cœur de l’action qui semble littéralement couler dans le sang de leur lignée. Nick Fury a ressenti cet appel et y a répondu dès qu’il l’a pu, son frère dans une certaine mesure également bien que sur un chemin opposé, et même si sa sœur n’a jamais pris les armes, elle n’était pas non plus du genre à abandonner. Au combat, Fury fait preuve avec une incroyable férocité, ce qui en fait un adversaire particulièrement éprouvant à affronter. N’espérez cependant pas que cette fureur l’aveuglera, le rendant prompt à l’erreur. Si les colères de l’ancien chef des Commandos Hurlants sont légendaires, elles ne servent qu’à alimenter son désir de victoire. C’est un adversaire qui cumule près d’un siècle d’expérience au combat et d’entrainements, et il se souvient de chacun d’eux. Il agit vite et avec précision, sachant se montrer particulièrement brutale ou prudent dans ses approches en fonction de la situation. En plus, il a toujours démontré une capacité à communiquer cet état d’esprit chez les hommes se trouvant sous ses ordres. Quand vous êtes sa proie, il vous traquera, vous débusquera et vous neutralisera sans montrer la moindre hésitation. Fury est aussi loyale envers ses compagnons, bien qu’il puisse paraitre très contradictoire sur ce point. En effet, sa mission passera avant tout, et au cours de son accomplissement, il lui est arrivé plus d’une fois de trahir la confiance qu’on lui portait. C’est un fait, il n’est pas facile de faire confiance à Nick Fury. Il n’hésitera pas à vous manipuler s’il l’estime nécessaire. Pourtant, même si vous le détestez pour ce qu’il vous a fait, il vous restera loyal. Il est parfaitement conscient de ses torts et se fiche que vous ne lui teniez rigueur, il fera toujours de son mieux pour venir en aide aux personnes pour qui il éprouve un réel respect… même si les personnes en question en sont venues à le mépriser. Il ne fait de toute façon pas cela pour la reconnaissance. Ce que recherche le vétéran, c’est agir dans le sens du bien commun… ou, en tout cas, il s’y emplois. Il préférera souvent se salir lui-même les mains pour que vous gardiez les vôtres propres… tant que le travail est fait, ça lui va. Il possède une série de valeurs en lesquelles il croit fermement et qu’il est prêt à défendre. Bien sûr, en tant que bon (ex) citoyen américain, il est un ardent défenseur de la démocratie et des libertés individuelles… bien que les années l’ont rendu cynique à propos des « valeurs américaines ». Mais il croit encore à l’importance de juger une personne selon ses mérites pour seul critère, à la loyauté envers ses compagnons d’armes et surtout de l’importance que les forts, ceux qui sont en mesure de se battre, se dressent pour ceux qui le sont moins surtout si c’est pour faire front face à la « barbarie ». Durant sa longue existence, il a trop souvent eu à assister aux pires facettes de l’homme pour accepter de rester inactifs quand ce genre de monstruosités est perpétuée… surtout maintenant qu’il n’a plus de compte à rendre à quiconque. Malgré toutes ses compromissions qui le dégoûtent de lui-même, toutes ces fois où il a dû agir contre sa conscience, Nick reste une personne de conviction. Même quand il dirigeait le SHIELD, qu’il avait à sa disposition des moyens pour dicter leurs politiques aux états, il s’est toujours refusé à ce genre de dérives, faisant de son mieux pour utiliser ces moyens avec parcimonies. Il a cependant grandement perdu confiance en la capacité des gouvernements et institutions internationales à remplir cet objectif, les ayant bien trop souvent vu lui mettre des bâtons dans les roues ou autoriser des pratiques inhumaines au nom de la « défense de leurs intérêts nationaux ». En définitive, sa véritable patrie fut le SHIELD. Cependant, toutes ces années à mener un conflit sans fin à prélever son tribut sur le vieil homme. Il est devenu aigri, cynique, las. Toute son existence est définie et tourne autours de la guerre dans laquelle il s’est engagé et qui n’a jamais pris fin, car Nick Fury n’a jamais totalement quitté les champs de batailles de la Seconde Guerre et encore maintenant se bat contre les mêmes ennemis. De plus, le sérum qui lui a été injecté a aussi eu pour effet d’amplifier chez lui le sentiment de paranoïa qu’il a développé avec les années, le rendant incapable de totalement accorder sa confiance à quiconque. Même avec les combats que vous avez mener à ses côtés, même les moments de camaraderie que vous avez partagé, il est tout simplement incapable d’accorder pleinement sa confiance et vous dissimulera toujours des choses. Ce sérum a aussi considérablement rallongé son espérance de vie. Il s’en rend compte, il le ressent au plus profonds de lui, cela n’est pas naturel. Cela fait bien longtemps que son temps sur cette terre aurait dû se terminer. Si cela l’a préservé des ravages de la vieillesse, lui permettant de rester apte au combat, elle a aussi eu pour conséquence qu’il s’est de plus en plus détaché du reste du monde. Nick Fury se bat pour les gens, il se bat pour protéger la société et ses idéaux de démocratie et de libertés… mais en vérité, cela fait bien longtemps que Nick à perdu tout contact avec cette société et même qu’il la comprend de moins en moins. Il a vu le fossé générationnel se creuser, il a vu le monde évoluer, enterrant toujours davantage celui qu’il avait connu, et surtout, il a senti grandir en lui le sentiment qu’il n’avait plus sa place dans cette société moderne qu’il comprend de moins en moins. Il n’est qu’un vestige, un homme que le temps a oublié et qui continue de se battre dans un conflit dont seule une poignée d’individu se souvient encore des raisons. Le pire pour lui, c’est quand il dresse le bilan de sa vie. Il a vécu longtemps, et son espérance de vie lui promet encore de longues années devant lui. Mais qu’en a-t-il fait ? Il s’est engagé pour mettre fin aux agissement des nazis, il les combat toujours aujourd’hui. Il avait la charge de veiller sur sa famille, son frère est devenu l’un de ses pires ennemis, il n’a jamais pris la peine d’élever aucun de ses enfants et l’un d’entre eux est même devenu le genre d’individus qu’il a toujours combattu. On lui a donné la mission de créer une organisation capable d’anéantir HYDRA, en lui donnant des moyens dont personne, dans l’histoire de l’humanité, n’avait jamais eut à sa disposition. HYDRA n’a cessé de gagner en influence tandis que le SHIELD a été détourné de sa mission. En tant que vétéran de la précédente génération de héros, c’était son rôle de préparer la nouvelle génération à protéger le monde, et celle-ci s’est divisée dans des conflits internes laissant l’opportunité à leurs ennemis de se relever encore et encore. Pour tout cela, Fury considère qu’il y a bien peu de réussite à mettre à son actif. D’une certaine façon, Fury est fatigué de la vie. Il a déjà tant donné, pour peu de résultats. Mais il se refuse à simplement abandonner le combat. Cette possibilité n’est simplement pas dans sa nature. Il a juste la conviction personnelle qu’avant de quitter ce monde, il doit s’assurer d’avoir nettoyé le merdier qu’il a contribué à créer. Histoire Version(s) : Je me base principalement sur la version comics « principale » du personnage. Néanmoins, Fury ayant une histoire assez longue amassant des éléments pas toujours simple à rassembler en un tout cohérents, je me suis permis de prendre un certain nombre de libertés avec celle-ci, du moins dans les parties où elles n’impactaient pas l’histoire d’autres personnages potentiellement incarnés sur ce forum. Pour le reste, j’arrête son histoire à l’arc « Dark Reign » et ne prend en compte plus aucun élément datant d’après cette période. Chapitre 1 : Sa jeunesse/Rechercher sa voie.
Nick Fury a vu le jour dans le quartier de Hell’s Kitchen à l’aube de ce damné XXème siècle. Plus précisément, en 1908, une année qui a vu la révolution des Jeunes Turc, la crise bosniaque pavant la voie vers le premier conflit mondiale ainsi que la fin de l’ère Théodore Roosevelt, remplacé par le très mémorable 27ème président des États-Unis d’Amérique, William Howard Taft. Fils de Jack Fury et de Katherine Fury, issue d’une famille Irlando-américaine, présente depuis déjà plusieurs générations sur le nouveau continent, Nick était l’ainé d’une fratrie de trois enfants composé de lui, son frère Jacob et sa sœur Dawn. Sa famille était arrivée sur le nouveau continent avec les vagues de migrants Irlandais fuyant les Grandes Famines de 1845-1852 qui sévissaient alors sur l’île d’émeraude, leur terre natale. Son arrière-grand-père, Rex Fury, combattit durant la guerre de Sécession au sein de la Brigade Irlandaise du 69ème d’infanterie de New York pour le compte de l’armée de l’Union. C’est au sein de cette unité qu’il connut le feu des batailles, notamment lors des affrontements de Bulls Run et de Gettysburg. Une fois le conflit terminé, Rex Fury, toujours habité par cet irrépressible besoin d’action de ses ancêtres, et dont ses descendants hériteront, mais hanté par les hécatombes auxquels il avait dû assister durant la guerre civile, s’engagea dans le corps des marshals fédéraux et partit vivre des aventures pour le compte de l’Oncle Sam dans l’Ouest Américain. Il put ainsi mettre son énergie à protéger ses concitoyens au lieux de les massacrer. La famille Fury demeura quant à elle sur l’île de Manhattan. Le jeune Nick eut toujours une certaine admiration pour cet ancêtre, source de légende familiale. Il découvrit, bien des décennies plus tard, que ce dernier avait été l’une des premières personnes à avoir opéré sous le déguisement du Phantom Rider… qui se trouvait justement être un personnage dont Nick Fury avait suivi avidement les aventures fictives contées à la radio dans sa jeunesse. Nick perdit sa mère à un jeune âge, ce qui constitua un grand manque dans sa vie. Son père se trouva une autre compagne qui mit toujours un point d’honneur à fournir aux trois enfants la meilleure éducation possible, et ce malgré la pauvreté de Hell’ Kitchen et le peu de moyen de leur famille. Encore aujourd’hui, Nick conserve le souvenir de cette femme comme un exemple de force morale et d’abnégation, une femme qui était prête à affronter toutes les difficultés de la vie pour offrir un avenir à des enfants qui n’étaient même pas les siens, et une part de lui regrette de ne jamais avoir été capable de pleinement l’accepter comme sa mère. La vie à Hell’s Kitchen était loin d’être une partie de plaisir en ce début de XXème siècle, elle était même rude à plus d’un titre. À l’époque, les principaux habitants de ces quartiers étaient surtout issus des communautés d’origine Irlandaises ayant fuit les Grandes Famines de 1845-1852, comme les Fury. La forte concentrations d’individus de la même culture avait débouché sur la formation d’une forte identité et la création d’une esprit de communauté solidaire qui permettait une véritable entraide malgré la misère. Cette dernière rythmait néanmoins le quotidien de Hell’s Kitchen, le chômage, l’absence de perspectives d’amélioration, les violences urbaines, notamment avec les ressortissants des communautés Irlandaises et Italienne, ainsi que le sentiment anti-irlandais et anticatholique très présents dans toute une société américaine, majoritairement anglo-saxonne et protestante, rendait la vie parfois difficile. Malgré tout, Nick conserve nombres de bon souvenir de cette jeunesse : les escapades en compagnie de son frère Jacob et de son meilleur ami, Red Hargrove et toute la bande des jeunes de leur voisinage, les célébrations de la Saint-Patrick où tout le quartier était en fête se parant des couleurs de l’Irlande, les bagarres entre bandes de jeunes pour des broutilles avant de tous se retrouver pour fêter un match de foot gaélique…ou de faire front contre une menace commune venant empiéter sur leur territoire. Les heures passées à écouter la radio qui racontait les aventures de son héros préféré, le Phantom Rider. Les tentatives pour s’infiltrer sans payer dans le cinéma locale pour pouvoir assister aux dernières pitreries de Charles Chaplin…. D’autres souvenirs n’étaient pas aussi agréables mais néanmoins importants. Sur l’assistance de sa belle-mère, Nick et ses frères durent suivre les cours assurées par l’école paroissiale du quartier, tenue par la congrégation jésuite locale. Créées à l’initiative de l’archevêché pour préserver une éducation catholique, cette école offrait gratuitement aux jeunes de ce quartier une opportunité d’éducation primaire ainsi que la transmission des traditions venue d’Irlande… sans oublier le catéchisme fournit avec. Nick démontra très tôt posséder un esprit vif et alerte. Le père supérieur nota même que le jeune garçon possédait des qualités intellectuelles certaines, mais également un désintérêt manifeste pour les matières enseignées. L’approche académique du savoir n’était pas pour lui et il hésitait rarement à tenter de sécher ses cours pour pouvoir courir à l’aventure. Lors d’une discussion avec les parents du jeune Nick, le père Byrne eut des paroles qui furent prophétiques : « Nicholas Fury est de ces hommes dont la nature profonde les prédispose à être au cœur de l’action. Vous pourrez essayer tant que vous le voudrez, il ne pourra rester derrière un bureau, pas plus que derrière une chaine de montage, car il a besoin d’agir, de se forger son destin. La seule chose que je vois, pour qu’il réalise son potentiel et apprenne l’importance de la discipline, c’est une bonne guerre. ». Bien que le père Jésuite ne disposait d’aucune faculté de préscience et pensait simplement plaisanter sur la dernière partie, il s’avéra qu’il avait vu juste et que ce serait dans le plus terrible conflit de l’histoire humaine que Nick Fury révélerait son potentiel. Néanmoins, cet avis du père supérieur ne dispensa nullement le jeune Nicholas d’avoir à continuer à suivre ces cours, sa belle-mère y veillant. Il obtint, grâce à cela, une formation basique aux études… ce qui était plus que beaucoup des enfants de son âge à l’époque. Une guerre, il y en eut bien une. Mais Nick était alors bien trop jeune pour pouvoir s’engager lorsque la Première Guerre mondiale éclata. Cet événement annonça une période plus difficile pour la famille, lorsque Jack, le père de famille, partit en tant que volontaire pour servir dans le Royal Flying Corp britannique. Bien que les États-Unis choisirent de rester neutres dans un premier temps, Jake Fury, guidé par le même besoin d’agir que son ancêtre Rex, avait décidé de rejoindre le conflit de son propre chef. Les raisons complètes ayant motivé la décision de son père sont toujours restées un mystère pour Nick. Peut-être l’indignation soulevée par les massacres causés par les Allemands et leurs alliés en Belgique et en Serbie avait joué. Peut-être aussi qu’il le faisait par solidarité avec leurs frères irlandais, entrainés malgré eux dans ce conflit, son père ayant toujours eu très à cœur son identité irlandaise… plus que lui en tout cas. Mais il était aussi probable que la fascination de son père pour le développement des aéronefs ait joué. Durant les quatre années de la guerre, Nick et le reste de la famille Fury ne virent que ponctuellement le chef de famille qui demeura en Europe avec son unité et qui croisa même le fer dans un duel aérien avec le légendaire Baron Rouge. La paie qu’il touchait aida cependant la famille à s’offrir un peu de confort. Lorsqu’en 1918, Jake Fury fut porté disparu, Nick dût commencer à assumer la place d’homme de la maison, devant régulièrement aider sa belle-mère à veiller sur ses cadets quand elle devait s’absenter… ce qui ne l’empêcha pas de trouver du temps pour continuer à chercher les ennuis avec sa bande quand il le pouvait. Cette nouvelle responsabilité lui fit néanmoins prendre conscience du vide qu’une seule vie pouvait laisser derrière elle, une leçon qu’il devait garder à l’esprit. Alors que le monde se remettait des horreurs de ce premier conflit mondial et que de nouveaux équilibres se mettaient en place, alors que les États-Unis se repliaient sur eux-mêmes, se désintéressant des affaires du monde et que le vieux monde en lambeau cédait peu à peu la place à un nouveau monde dont naissait déjà les futurs acteurs de ses propres légendes, Nick entamait l’une des périodes les plus chaotiques de sa vie. Il faut dire que grandir dans la décennie des années 20 offre l’opportunité d’une jeunesse dans un monde en pleine mutation. Le jeune Nicholas eut l’opportunité de voir le paysage urbain de Manhattan se transformer années après années, voyant son horizon se remplir d’un tout nouveau type de bâtiment qu’étaient les gratte-ciel, preuve éclatante du progrès en marche. Avant la fin de la décennie, New-York avait délaissé son aspect initial pour devenir la jungle de béton animée qu’elle est à présent et le paysage vertigineux la rendit méconnaissable pour beaucoup. Cela, couplé avec un dynamisme économique, scientifique et culturel, rendait le rêve américain encore plus enviable. Avec l’Europe en ruine, l’Amérique devenait plus que jamais une terre d’opportunité. Des gens fuyant la misère et les conflits suivant la fin de la Grande Guerre, affluèrent en direction du nouveau monde… et New-York était l’un des principaux ports d’accueils : Irlandais, Italiens, Polonais, Russes, hongrois, juifs de toute l’Europe centrale… des gens de toute nationalité arrivèrent et beaucoup restèrent dans l’agglomération, créant peu à peu le melting pot New-Yorkais où des communautés d’origines différentes coexistaient, apportant avec chacune leurs spécificités et leurs traditions. Lesdites communautés ne consistaient pas uniquement en des peuples issus d’Europe, les années 20 voyant aussi l’installation d’importantes communautés Afro-américaines, notamment à Harlem, issues des anciens états sudistes et venant vivre dans les cités du nord du pays. Nick Fury grandit donc dans un New-York connaissant de profondes et promptes mutations sur tous les tableaux. Mais les années 20 constituèrent également une décennie où le Rêve Américain commença à être mis à mal par les actions du pays lui-même. Terre de migrants, elle commença à mettre en place des lois pour limiter l’arrivée de nouveaux venus sur son sol. Terre de liberté, elle vit l’apparition de groupement comme la Klan se diffuser à travers le pays pour s’en prendre à tous ceux qui ne correspondaient pas au profil du « véritable américain ». C’était aussi la période de la Prohibition qui n’eut d’autres effets que de profondément diviser le peuple américain et surtout qui offrit des opportunités sans nombres au développement du crime organisé… et notamment Hell’s Kitchen devenir le champ de bataille entre le gang des Irlandais de la Main Blanche et celui des Siciliens de la Main Noir. C’est donc dans une Amérique en pleine mutation, à la fois pleine de promesses, d’idéal et d’opportunités, mais aussi d’intolérance, de misère et de violence, qui fut celle où Nick Fury grandit. En grandissant dans ce contexte, le jeune Nicholas eut droit à une enfance pour le moins mouvementé, voir chaotique. S’il parvint à grand-peine au bout de ses études élémentaires, il ne put par contre prétendre à un enseignement supérieur, car il dut très rapidement enchainer les petits boulots pour aider sa belle-mère à subvenir aux besoins de sa famille… pas que l’opportunité perdue de prolonger ses études lui ait manquer cela dit. Mais son besoin d’action était souvent le plus fort. Avec les années, Nick était peu à peu devenu le chef de la bande de jeunes du quartier. Aux côtés de son frère et de Red, son meilleur ami, il s’imposait comme le chef du groupe. Aux jeux de leurs enfances, où ils rejouaient les grandes batailles du passé sans se rendre le moins du monde compte de la violence de la guerre, se succédèrent une série d’aventures haut en couleur. Ces jeux se muèrent en de véritables bagarres avec des bandes rivales, mais aussi en des missions qu’ils s’imposaient pour le bien de leur communauté. Malgré son impulsivité, Fury se révéla attentif aux bien-être de ses camarades, ne les envoyant que rarement à la castagne sans plans et prêt à écouter leurs doutes… par contre, il se révéla aussi prêt à employer la force pour se faire entendre s’il l’estimait nécessaire. De façon générale, Nick et ses amis faisaient de leur mieux pour aider leur communauté… quitte à se mettre en danger pour cela. Plus d’une fois, il leur était arrivé d’espionner les activités des mafieux locaux, de tendre des pièges à des membres des forces de l’ordre pour libérer l’un des leurs, à tremper dans des affaires pas forcément claire sur la seule base d’un pressentiment. Toutes ces histoires ne se sont pas forcément bien terminées, mais Nick y développa un sens de la débrouillardise et de l’improvisation assez impressionnant tout en faisant ses premières armes en tant que chef de groupe. Mais toute chose à une fin. En grandissant, chaque enfant finit par perdre de vue ses amis de jadis au fur et à mesure que leurs nouvelles responsabilités les mènent sur des chemins différents. Dans le cas de Nick, devenant un solide gaillard, il commença à chercher du travail. Mais s’il démontrait une vraie volonté de trouver un emploi, même temporaire, et de faire ce qu’on attendait de lui, il ne conserva jamais un travail plus de quelques mois, voir quelques semaines. Comme cela avait été prédit, le tempérament du jeune homme ne le prêtait pas à des travaux de routine, que ce soit comme ouvrier, manœuvre, serveur, ou comptable… à chaque fois, son caractère bien trempé venait s’en mêler. Fury n’était en aucun cas homme à hésiter à faire connaitre le fond de sa pensée et ce, souvent, de manière fleurie. Que ce soit avec des collègues, avec ses supérieurs, avec des clients ou même avec son employeur, Fury n’avait aucun problème à aller à la confrontation quand il était révolté par quelque chose, et même s’il devait pour cela en arriver aux poings. Son casier judiciaire s’en ressentit et il fut l’objet de plusieurs plaintes pour comportement violent. Malgré la prospérité économique que connu l’Amérique durant les années 20, malgré le fait que New York fût un important pôle économique mondial, cette prospérité était très inégalement répartie. L’économie américaine franchissait de nouveaux sommets, alors que les chômeurs se multipliaient dans les rues, et l’absence de protection sociale rendait les travailleurs aisés à remplacer. Résultat, Fury fut assez souvent désœuvré entre deux boulots précaires. Dans le contexte de la Prohibition, il arriva plus qu’à l’occasion que Nick participe à des activités « extra-légales ». Ce n’était pas comme s’il se souciait de transgresser le 18ème amendement de la Constitution, qu’il considérait comme stupide, mais cela lui posa toujours un problème de conscience de travailler avec des criminels. Il n’intégra jamais aucune organisation, se contentant de temps à autre faire quelques boulots ponctuels pour arrondir ses fins de mois. Le plus souvent, il consistait à aider certaines de ses vieilles connaissances, devenues trafiquant d’alcool, à faire parvenir en douce leurs marchandises chez leurs clients. Ce genre de travail payait bien et permettait à Fury d’effectuer des travails qui lui correspondait mieux que l’abrutissement des chaines de montages. De cette période, il apprit nombre de tours et astuces pour tromper la vigilance des autres, pour contourner les systèmes de sécurité, pour anticiper les imprévus et comprendre les règles régissant les criminels… le tout en lui permettant de faire le tour des speakeasy de la ville, ces débits de boissons illégaux. Il en fréquenta aussi en tant que client et c’est aussi à cette époque qu’il développa un goût pour le cigare. Malgré tout, Fury n’aimait pas l’idée de bosser pour des criminels, il avait trop de respect pour le bien commun pour cela, et ce même s’il y trouvait son compte. Un temps, il envisagea sérieusement de tenter sa chance dans la police de New-York. Après tout, il pourrait ainsi mettre son besoin d’action au service de la communauté, au lieu de le faire à ses dépens. À cette époque, les Irlandais n’étaient pas uniquement connus pour leurs gangs, presque un policier sur cinq était irlandais. Mais le caractère indiscipliné de Fury, ainsi que sa tendance à mépriser la hiérarchie, firent de lui un mauvais candidat à ce poste. Il continua donc à vivre au jour le jour, cherchant du travail où il en trouvait, réunissant quelques économies qui disparaissait tout aussi vite et se faisant renvoyer quand son caractère enflammé prenait le dessus. Et la Crise de 29 ainsi que la Grande Dépression n’arrangèrent rien. L’économie américaine en ruine, les chômeurs désormais légions, le travail une denrée rare, la misère omniprésente… une période difficile, désolante même. Fury se souvient encore du sentiment de révolte qui animait la population face à l’incapacité des politique à juguler la crise, le désespoir de voir le reste du monde engouffré dedans, cette impression que la destinée de l’Amérique n’était plus que de l’histoire ancienne. Il assista, et participa parfois même aux manifestations des travailleurs réclamant du travail. Fury n’était pourtant pas réellement un socialiste, il se foutait même franchement de tous ces discours sur la lutte des classes, ce qu’il voyait, c’était que dans son pays, les gens avaient faim, les gens étaient pauvres et surtout que les gens n’avaient pas de travail. De manière générale d’ailleurs, si Fury aimait son pays et les valeurs de démocratie et de liberté qu’il défendait, il ne s’intéressait pas réellement à la politique. En revanche, il s’intéressait à l’actualité, nationale et internationale. Il s’agissait d’une habitude qu’il avait pris alors que son père était à la guerre, quand il n’avait même pas 10 ans. Au début, il se contentait de lire les informations à la recherche de nouvelles sur son père… puis, il a commencé à s’intéresser aux actualités elle-même. Avec le temps, il démontra, et développa, une véritable capacité à relier les évènements entre eux pour en dégager des tendances générales. Une capacité qu’il n’aura de cesse de développer et qui lui servira bien à l’avenir. Bien qu’il n’était pas infaillible à ce jeu-là, il possédait un instinct assez affûté pour ce genre de choses. Et le sens dans lequel le monde allait ne lui plaisait pas. Malgré son manque de goût pour la politique, Nick était profondément attaché aux idéaux que proclamait défendre son pays. Les libertés individuelles, l’égalité devant la loi, la démocratie… tout des éléments auquel il croyait réellement. Et voir son pays, qui se prétendait être la plus grande démocratie du monde, s’enfermer dans l’égoïsme de l’isolationnisme alors que dans le reste du monde, en Europe ou en Asie, le modèle de société démocratique était menacé partout. Coup d’états militaire, arrivés aux pouvoirs de parti communistes ou fascistes qui rejetaient le principe même de la démocratie, la Marche sur Rome de Mussolini, l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler, les atteinte à la souveraineté de nations entière, tel que l’Ethiopie ou la Chine, pour satisfaire des appétits impérialistes… tout cela pendant que les États-Unis affectaient que cela ne les concernait pas. Cela lui inspirait un sentiment de révolte, de voir que rien n’était fait pour empêcher l’ascension de régimes qui, tôt ou tard, replongerait le monde dans les affres de la guerre. Il eut des disputes animées à ce sujet, notamment avec son frère cadet qui, pour sa part, soutenait l’idée que l’Amérique ne devait pas se mêler des affaires du monde extérieur. En 1937, alors que la Guerre d’Espagne faisait rage, Nick Fury s’engagea dans le bataillon Abraham Lincoln. Ce dernier rassemblait les Américains volontaires pour se joindre aux Brigades Internationales venant en aide à la République Espagnol dans ce conflit. Contrairement à une grande majorité des brigadistes, Nick ne s’était pas engagé à cause d’éventuelles convictions pour les idéaux socialistes, communistes ou anarchistes. Non, Nicholas Fury avait décidé de prendre fait et cause pour la République Espagnol par antifascisme, pour lutter pour la préservation d’une démocratie. À ses yeux, il s’agissait d’une lutte contre l’avènement d’un nouveau pouvoir dictatoriale sur le Vieux Continent. Et, si son pays acceptait de fermer les yeux là-dessus, lui le refusait. Pendant un peu moins d’un an, et en compagnie de son plus vieil ami, Fury se battit en terre ibérique contre les forces nationalistes du général Franco et ses alliés Italiens et Allemands. C’est à cette occasion qu’il fit, pour la première fois, l’expérience de la guerre, la véritable, dans toute sa gloire et son horreur. Durant ce conflit, il apprit le maniement des armes, il fut formé aux tactiques de guerres et se révéla comme un excellent soldat. S’il restait une forte tête capable d’insubordination, le fait que la vie de ses collègues se trouvait dans la balance, le fait qu’il se battait pour quelque chose de plus grand que sa seule personne le poussait à rester dans le rang, à se soumettre à la discipline militaire. Il fallait dire que, au sein des Brigades Internationales, la notion de discipline était beaucoup plus libre que dans une véritable unité militaire. Mais surtout, ce conflit fut plus formatif pour lui que toutes les années qu’il avait passé dans la rue, sur les bancs de l’école, ou dans des emplois minable. Il se sentait parfaitement à sa place au cœur de l’action, à se battre aux côtés d’autres personnes. Il n’était pourtant pas aveugle à l’horreur de la guerre, il en avait vu des localités de civiles raser par les bombardements de terreurs d’une Légion Condor testant ses nouvelles armes, les charniers ériger par chaque camp en exécutant les partisans du camp d’en face. Il a subi lors des batailles de Madrid et de Valence toute la puissance de l’artillerie nationaliste et, aux côtés de ses compagnons d’armes, il avait dû se lancer à l’assaut des positions retranchées des hommes de Franco malgré la mitraille, voyant nombres de ses camarades périrent sous les balles ennemies. Tel était le rôle des Brigades Internationales, fournir des troupes d’assaut à la République Espagnol, des hommes devant mener la charge sur les positions ennemis et s’en emparer, quel qu’en soit le prix. Si la témérité innée de Fury faisait des merveilles dans ce genre de configuration, à titre personnel, il privilégiait toujours les actions de guérilla… menant avec des volontaires de véritable actions commandos une fois la nuit tombée pour frapper les troupes ennemies. Il s’y distingua à plusieurs reprises dans ce genre d’action… mais cela ne restait que des gouttes dans l’océan. Le fait était que le conflit espagnol démontrait que la guerre continuait d’évoluer et que les anciennes méthodes seraient bientôt dépassées par les avancées technologiques… et aussi qu’une armée de volontaires enthousiastes ne peut compenser l’entraînement d’une armée de professionnel. Malgré tout, Nick y était dans son élément. Même lorsqu’il n’était pas sur le front, il appréciait la camaraderie avec les autres brigadistes, bien qu’évitant comme la peste leurs « réunions de discussion politique ». Il put y croiser, et travailler avec, des individus de tout horizons : Espagnols, Britanniques, Français, Allemands, Polonais, Russes… et même se battre avec une poignées d’Afro-américain qui lui prouvèrent être ses égaux en tout points… très loin des stéréotypes racistes qu’on lui avait inspirés. Une leçon qu’il conservera toute sa vie. Il eut aussi l’occasion, au gré de ses discussions de se faire sa culture politique, ses frères d’armes étant parfaitement prêt à débattre de leurs idéaux avec lui et nombres d’entre eux possédaient un solide bagage intellectuel. Encore une fois, nombre d’idées reçues qu’il avait sur les enseignements de Marx et d’Engels furent balayées… Il restait très méfiant vis-à-vis de ces idées, mais respectait l’idéale qui animait leurs partisans. En définitive, Nick et Red quittèrent la brigade à la fin de l’année 1937. Au fur et à mesure du conflit, et en l’absence presque total de soutiens des autres démocratie, la République Espagnol avait été obligé de se reposer toujours davantage sur le soutien soviétique, dont les agents prirent toujours davantage le contrôle des opérations. Lorsque des commissaires politiques du NKVD commencèrent à être affectés aux unités de l’armée espagnole, puis aux Brigades internationales elle-même, Nick estima que s’en était assez. Il ne se battait pas contre une dictature pour permettre à une autre d’émerger. Tout deux rentrèrent au pays par leurs propres moyens, ayant vécu une aventure qui leur avait permis de vivre leurs premiers combats et d’accumulé une expérience qui s’avérerait vitale pour la suite. Pour Nick, ce conflit avait aussi été un avant-goût de la guerre qu’il allait devoir mener. Il y avait acquis une véritable expérience militaire, accomplit son baptême du feu. Mais ce fut aussi l’occasion d’ouvrir ses horizons. Il avait eu l’occasion de travailler avec des individus issus des quatre coins du monde et possédant nombre ce convictions très différentes… et pourtant qui avaient été capable de collaborer pour ce qu’ils percevaient comme le bien commun. Chapitre II : La Seconde Guerre mondiale/ La Révélation par les flammes. S’il y eut un conflit qui, dans l’histoire de l’humanité, changea complètement la face du monde, ce fut bien la Seconde Guerre mondiale. Une nouvelle fois, l’Europe, et avec elle le reste de la planète, fut entrainée dans un conflit sanglant et destructeur qui ferait des millions de victimes. Mais si la Première Guerre mondiale avait déjà constitué un choc pour les hommes, elle n’avait constitué qu’une mise en bouche du cauchemar dans lequel le Troisième Reich et ses alliés s’apprêtaient à jeter le monde. Déchainant un arsenal technologique comme nulle n’en avait jamais vu, au service de la vision d’un fou prêt à toutes extrémités pour accomplir ses désirs et imposer une idéologie funeste qui entraina dans son sillage une série d’individus aussi dangereux que lui, chacun d’eux y voyant des opportunités pour ses propres projets. Ce conflit fut également un tournant dans l’histoire de Nick Fury, si la guerre d’Espagne lui avait déjà donné un aperçu de ce qu’était la guerre, mais surtout du fait qu’il y était bon… ce serait durant le second conflit mondial qu’il révélerait pleinement ses capacités en tant que combattants, leader et héros… mais aussi ses limites, l’entrainant sur une voie où il devrait sacrifier toujours davantage pour la victoire finale. Fury, comme ses ancêtres avant lui, aimait être au cœur de l’action, il cherchait à se battre pour des causes plus grandes que lui-même. Se battre était dans son sang, il en avait conscience… et pourtant, il ne se voyait pas jouer les mercenaires en vendant ses services au plus offrant. Son retour en Amérique ne fut nullement triomphant, la cause des Républicains espagnols n’était guère populaire dans nombre de milieux américains qui la trouvait trop proche du communisme à leur goût. Qu’importe qu’il s’agisse d’un gouvernement démocratique, ils se trouvaient plus d’accointances avec les forces ultraconservatrice du général Franco. De plus, le gouvernement de l’époque ayant promulgué toute une séries de lois visant à assurer le statut de neutralité de leur nation, les brigadistes étaient perçus d’autant plus mal que beaucoup considéraient qu’ils agissaient contre la volonté du pays. Il ne faisait donc pas bon de clamer son implication dans le conflit. Mais Nick n’en avait cure. Il avait amassé un joli pactole durant son service et pouvait donc passer du temps avec sa famille. Si au début, leurs retrouvailles furent chaleureuses, les relations s’envenimèrent vite avec son frère qui lui reprochait sa participation au conflit. Leur querelle fut rapidement calmée par l’intervention de Dawn, leur petite sœur et peut-être la seule personne capable de calmer à tous les coups l’esprit querelleur d’un membre de cette famille. Dawn avait toujours été la voix de la raison, celle qui empêchait ses deux balourds d’ainés de faire des actions irréfléchies. Quant à leur belle-mère, cette dernière était juste heureuse que Nicholas soit de retour à la maison… même si, au plus profond d’elle-même, elle savait que Nick ressemblait trop à son père. Comme ce dernier, la paix ne lui réussirait pas et il bondirait sur la première occasion qu’il aurait de retourner sur le front. Encore une fois, elle avait vu juste. Malgré tout, les deux années qui suivirent se révélèrent relativement calmes. Nick envisagea un instant de rejoindre cette escadrille des « Tigres Volants » fondée par un officier américain du nom de Lee-Chennaut et qui avait pour objectif d’offrir un soutien aux Chinois alors aux prises avec les terribles forces de l’empire nippon. Finalement, il décida de rien en faire, conscient que ses proches ne lui pardonneraient pas d’aussi rapidement remettre sa vie en jeux, mais aussi parce que l’expérience espagnole l’avait passablement refroidie du fait de la progressive radicalisation du camp républicain. Néanmoins, l’idée de voler fit son bonhomme de chemin dans son esprit. Avec son éternel compagnon, Red Hargrove, Nick mit leurs économies dans l’achat d’un avion. Après avoir pris des cours de pilotages, ils l’utilisèrent pour faire des spectacles aériens durant lesquels Nick accomplissait de nombreuses de cascades dans le vide. Quand il y repense, c’était une idée idiote, mais sur le moment, cela lui avait paru être un bon moyen de gagner sa vie en échappant à une routine assommante. D’autant plus que lui et Red faisaient enfin un métier qui leur permettait de joindre les deux bouts et où ils étaient leurs propres patrons. Tout deux partirent en tournée aux quatre coins du continent nord-américain. Cependant, le cours des évènements s’accélérait. Alors que l’Asie connaissait déjà les flammes de la guerre, un mal sombre s’était également éveillé en Europe. Les Nazis étaient aux pouvoirs en Allemagne, se nourrissant de l’amertume de la défaite, du désespoir de la misère, de la peur du communisme et de la haine de l’étranger, ils avaient bâti une société militarisée, endoctrinée, prête à les suivre dans leurs crimes au nom de la gloire de leur nation et de leur race. Profitant de toutes les failles des démocraties européennes, ils s’étaient préparés dans le plus grand secret pour la guerre à venir. Cette préparation ne se résumait pas seulement à une puissante industrie, à l’entrainement d’une armée dotée d’équipements performants ainsi que de doctrines militaires novatrices, cela allait bien au-delà de cela. Les scientifiques de l’Axes repoussaient dans le plus grand secret les limites de la science, explorant des voies novatrice, voir frisant l’ésotérisme. Ils n’étaient pas les seuls à poursuivre ce genre d’efforts, mais aucune nation n’était prête pour ce qu’ils s’apprêtaient à relâcher. Car ce qu’ils avaient constitué était un arsenal de merveilles et d’aberrations technologiques, couplé à un solide mysticisme qui ferait passer les ravages de la guerre précédente pour une guerre entre gentilshommes. C’est en 1939, après une série de coups de force, que Hitler lâcha ses hordes sur la Pologne, ramenant le vieux continent dans les horreurs de la guerre. Mais ses préparatifs n’étaient pas restés complètement inaperçus, et les grandes nations d’Europe avaient entrepris de répondre à la menace chacune à leurs manières, bien qu’avec un important retard. À l’instigation de Wilson Churchill, la Grande-Bretagne avait initié la création d’un corps de soldats d’élites devant pouvoir mener le combat n’importe où, dans n’importe quelle condition, y compris au cœur du pays ennemi. Même avant d’accéder au poste de premier ministre, le vieil Anglais avait fait peser de toute l’influence dont il disposait pour que sa nation s’apprête à la future confrontation avec le Reich renaissant. Mais pour cela, il fallait que ces hommes soient entrainés non seulement par les meilleurs, mais aussi par des hommes capables de penser hors de sentier battu. C’est vers la fin de cette année 39 que Nick fut contacté par les services de l’armée de sa Majesté. Alors que lui et Red, en tournée au Canada, envisageaient sérieusement de s’engager comme volontaire pour venir en aide à une Finlande agressée par son voisin soviétique, cette proposition les prit de court. Visiblement, leurs exploits accomplis en Espagne n’étaient pas passés inaperçu et certains de leurs anciens frères d’armes les avaient recommandés. Aussi bien le courage que leurs capacités à infiltrer les lignes ennemies pour mener des actions de guérilla (y compris sans ordre de leur hiérarchie) était typiquement le genre de compétence que Churchill voulait voir ses futurs commandos dotés. Après tout, une fois en territoire ennemi, ces hommes devraient faire face à l’inconnu et être en mesure de prendre des initiatives. Pour couronner le tout, Fury et Hargrove avaient développé, dans leurs spectacles, un usage du parachute assez téméraire, ne l’ouvrant le plus tard possible pour augmenter la tension dans le public. Bien que la création de sensations fortes n’étaient pas dans le cahier des charges, et qu’ils disposaient de leurs propres experts dans le domaine du parachutisme, la possibilité que leurs hommes soient aptes à passer le minimum de temps coincé dans les airs (et donc incapable de se défendre), tout en accomplissant des sauts d’une grande précision était un atout que les Britanniques étaient disposés à obtenir. Après discussion, Red n’étant pas certains que s’impliquer dans un conflit de cette ampleur en valait la chandelle, les deux hommes acceptèrent. Plus que tout les autres régimes autoritaires qui gangrénaient la planète, Fury vomissait le Troisième Reich et son idéologie nocive. Et encore, à l’époque, il ignorait en grande partie les horreurs que ce régime était prêt à faire. Il n’était pas non plus impossible que Fury ait conservé une certaine germanophobie après la disparition de son père et que celle-ci ait put influer sur son jugement. Pendant des mois, Fury et Hargrove firent partie du peloton d’instructeur chargé de former les commandos du SAS. Ils n’hésitaient jamais à effectuer les exercices aux côtés de leurs soldats (surtout quand ils étaient donnés par un autre instructeur), car il paraissait évident dans l’esprit de Fury qu’ils finiraient par se battre aux côtés de ces hommes quand leur formation serait terminée. L’expérience que Nick avait accumulée se révéla payante, et les camps d’entrainement des SAS finirent de le forger en le redoutable combattant qu’il était. Il enseigna ses techniques, les tactiques qu’il avait développé en Espagne, son état d’esprit, la meilleure façon d’atteindre sa cible en sautant d’un avion… il apprit nombres de manière de se battre, il perfectionna sa maitrise des armes et des explosifs, plusieurs méthodes de camouflages et d’approches… Au bout de trois mois, il fit la demande expresse de pouvoir rejoindre l’une de ces unités lorsque les combats contre les Allemands éclateraient.
Dernière édition par Nick Fury Sr. le Lun 25 Sep - 17:53, édité 1 fois |
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Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Lun 25 Sep - 17:39 | |
| Mais le temps était précisément une denrée qui viendrait à leur manquer. Après la Pologne, ce fut au tour du Danemark et de la Norvège de tomber. Ensuite, au printemps 1940, ce sont le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et enfin la France qui furent envahis. Même avec les données qu’ils avaient réunis sur les méthodes de combat du Reich, rien n’avait put préparer ces nations aux chocs qu’elles allaient subir. Et malgré une bravoure indéniable des soldats de ces différentes nations, rien ne pouvait enrayer la vague d’acier et de feu que représentait l’armée allemande. La chute imminente de la France, le plus puissant allié de l’Empire Britannique dans cette guerre, força ce dernier à déployer ses commandos de manière prématurée et dans des circonstances très différentes de ce qui avait été préalablement anticipée. Alors que la poche de Dunkerque se refermait, et qu’au prix de très grands sacrifices l’avance Allemande fut ralentie pour permettre l’évacuation du corps expéditionnaire Britannique, les commandos étaient déployés en France pour aider à l’évacuation de ce qui pouvait l’être et la destruction de ce dont il fallait absolument priver les sbires du Reich. La France n’était pas restée inactive dans les années qui avaient précédé, loin de là. Le Deuxième Bureau, les services secrets français, s’était employé à saboter autant que possible les projets secrets du Reich et enrayer leur avance technologique. Peu de service de renseignement était parvenu à pénétrer aussi loin dans les méandres du régime nazi avant le début du conflit. C’est ainsi que la France s’était notamment lancée dans une course à l’eau lourde, dans le but de priver les nazis, ou du moins retarder le plus possible, de la maitrise du pouvoir de l’atome. Mais c’était loin d’être le seul projet qu’ils s’étaient employés à miner. Un autre était le « Projet Nietzsche », qui devait permettre la création des Ubermenschen devant mener la race aryenne à la victoire. Les agents du Deuxième Bureau parvinrent à prendre contact avec l’un des scientifiques à la tête du projet, un Juif nommé Abraham Erskine. Assurant que sans son aide, le Reich ne pourrait pas finir ce projet, la France s’employa à mettre en place une opération d’exfiltration de l’homme. Malheureusement, l’invasion de la France compromit la faisabilité d’une telle chose. Mit au courant de la situation, la Grande-Bretagne s’employa à prendre la relève. Mais une vérité demeurait. Même si la vieille Albion avait les moyens d’exfiltrer Erskine, les îles Britanniques n’étaient plus un endroit sûr, du fait de la menace d’une invasion prochaine des Allemands en cas de chute de la France. De plus, les ressources de l’empire ne manqueraient pas d’être sollicitées à pleine capacité pour endiguer les avancées du Reich sur tous les fronts. Les Britanniques n’auraient pas les moyens de développer leur propre projet de supersoldats. Et tout cela, c’était sans compter les hordes d’agents de l’Abwehr, les services secrets du Reich, qui s’étaient infiltrés au sein du Royaume-Uni. Les Britanniques durent, dès lors, solliciter l’aide des Américains. Ces derniers, bien que neutre dans le conflit, étaient de plus en plus conscient de la menace que représentait l’Axe et savaient dès lors qu’ils devaient s’employer à préparer leur entrée en guerre… en espérant que les Alliés tiennent jusque-là. L’accord fut conclu, les Britanniques avec l’aide que la France pourrait leur donner, exfiltreraient Erskine puis le remettraient au gouvernement Américain. Ce dernier développerait à ses frais le programme de Supersoldats, puis en ferait bénéficier l’ensemble des nations Alliées. Pendant ce temps, Nick s’était porté volontaire pour être déployé, aux côtés des hommes qu’il avait entrainés, en France. Son unité remplit ses missions du mieux qu’elle pouvait dans la confusion générale. Lui et ses hommes pouvant compter, même en zone-occupé, sur le soutien de nombres de Français, Belges, Luxembourgeois et Néerlandais pour mener leurs missions à bien, même après que l’armistice soit proclamé. Entres les hommes qui refusaient d’abandonner le combats et les mouvements de résistances naissant, Fury et ses hommes n’eurent pas de problèmes à trouver des alliés. Il fût aussi accompagné par le capitaine Sam Sawyer de l’armée américaine, un attaché militaire en Grande-Bretagne qui avait reçu la mission d’assurer l’exfiltration d’Erskine. Les Allemands, et les SS en particulier, ne tardèrent pas à occuper le terrain, investissant châteaux, vallées et villages pour mener leurs propres opérations et bâtir des bastions dans lesquels ils pouvaient mener leurs recherches loin des regards. La première tâche pour Fury et les commandos consistait à cartographier ces lieux en vue d’attaques ultérieurs, en neutraliser quand l’occasion se présentait. Ce genre d’actions ne tarda pas à attirer une attention que Fury et ses alliés paieraient chèrement. Crâne Rouge, l’âme damné du Reich, prit lui-même la tête des opérations de contre-insurrection. Bien que les routes du futur commandant du SHIELD et de celui que des générations d’hommes libres apprendraient à craindre ne se croisèrent pas à cette occasion, les représailles du Crâne Rouge donnèrent un avant-goût de l’horreur qui attendait les Alliés, déchainant sans vergognes tous les outils à sa disposition. Il isola les foyers probables de résistance et massacra chaque village soupçonné d’abriter des opposants actifs. Dans toute l’Europe Occidentale, des centaines de personnes furent exécutées avec leurs proches, l’unité de Fury subit elle-même des pertes excessivement lourde… tout cela pour assurer une diversion. En effet, pendant que le Crâne Rouge était occupé à écraser toute opposition, ainsi qu’assurer la mort ou la capture de tout soldat allié n’ayant pas encore rendu les armes, les agents s’occupant de l’exfiltration d’Erskine mirent le plan à exécution. Ce dernier allait quitter l’Allemagne pour rejoindre les Pays-Bas occupés où l’unité de Fury escorterait le capitaine Sawyer pour le rencontrer et l’emmener en Angleterre… puis en Amérique. Pendant des jours, l’unité de Fury… renforcée par celle de Hargrove venu en renfort, remonta les colonnes Allemande. Ils firent de leur mieux pour rester dissimulé aux yeux de l’ennemi et ne pouvant que découvrir les actes de barbarie perpétrer par leurs ennemis. Et pourtant, malgré tout les sacrifices consentis, ils n’avaient pas pu berner complètement le Crâne Rouge qui avait envoyé ses hommes sur leurs traces, les talonnant toujours de quelques malheureuses heures. Ainsi fut engagée une véritable course contre la montre qui se termina dans les ruines de Rotterdam, détruite par les bombardements allemands malgré la reddition de l’armée néerlandaise… tout cela pour une simple démonstration de puissance. À plusieurs reprises, ils avaient dû affronter les soldats d’élites du Crâne Rouge, des hommes de la Société de Thulé, chargé de les neutraliser… ainsi que les SS envoyés aux trousses du scientifique… Fury put expérimenter aux premières loges certaines des horreurs conçues par le savoir allemand. C’est aussi lors de cette opération qu’il fit la rencontre d’un homme qui deviendrait son bras droit, Timothy Dungan. Ce colosse rouquin leur vint en aide au moment le plus critique et sa contribution à la réussite de l’opération s’avéra vitale. Malgré tout les obstacles qui s’étaient dressés sur leur chemin, bien que la presque totalité des hommes impliqués dans la mission y laissèrent la vie, celle-ci fût une réussite. Erskine fut exfiltré en Amérique où il mettrait son savoir aux services du monde libre. Hargrove retourna également au pays, marqué par ce qu’il avait vu sur le Vieux Continent, il retournait mettre son expérience au service de l’Oncle Sam en vue de préparer les futurs soldats américains à ce qui les attendaient. Pendant ce temps, Fury resta en Angleterre, déterminé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour s’assurer que le combat continuerait, qu’il continue jusqu’à ce que la Bête Immonde soit abattue. Il avait été marqué par la cruauté dont l’armée allemande, surtout sous les ordres de ce Crâne Rouge, avait pu faire preuve. Cela n’avait rien à voir avec les actions déjà brutales des nationalistes espagnols, car ces derniers étaient encore guidés par une logique que Fury pouvait appréhender. Mais ce à quoi il avait assisté… ça allait beaucoup plus loin, prenant des proportions que Fury n’aurait jamais crû possible. Pas seulement le comportement des troupes de choc allemandes, mais aussi les moyens dont ils faisaient usage qui semblaient tout droit sortie des cauchemars dérangées d’un scientifique fou ou d’un auteur de comics. C’est alors que commença réellement la Guerre de Fury, celle qui le changerait, qui le forgerait en un guerrier… pour qui cette guerre ne s’arrêtera jamais complètement. Face à la réalité de la menace, les Alliés allaient devoir trouver des réponses à y opposer. Fury reçut le commandement d’une des unités d’élite qui serait déployé pour affronter les armes secrètes du Reich et de ses alliés. Cette unité, qui deviendrait les « Howling Commandos », les Commandos Hurlants, n’était qu’une parmi d’autres, mais elle deviendrait indubitablement la plus connue. Ses membres étaient choisis pour leurs compétences, leur bravoure ou leurs exploits et pouvait venir de n’importe quel pays : Américains, Britanniques, Français, Norvégiens, Polonais… même des transfuges de l’Axe…. Peut importait leur origine tant qu’ils étaient prêts à tout donner pour vaincre les Nazis et leurs créations. Dungan en devint la première recrue, bien d’autres suivront après lui… et beaucoup devront sacrifier leur vie pour la victoire finale. Durant les cinq années qui suivraient, Fury et ses hommes seraient déployer sur tous les fronts, des côtes de l’Europe, aux iles du Pacifiques, des déserts du Sahara, aux jungles d’Afrique, des steppes de Russie aux bas quartiers des villes américaines…, dans les missions les plus diverses allant de l’assassinat des chefs ennemis, au sabotage en passant par l’aide aux cellules des résistants et le soutiens aux offensives conventionnelles. Sur sa route, il affronterait non seulement les nazis et leurs alliés, mais aussi des machines apocalyptiques, des créatures surnaturelle, des pouvoirs mystique, des technologie venu des étoiles… rien ne lui fût épargné et aucune limite ne semblait entraver la démence dont les chefs de l’Axe pouvaient faire preuve. Après cela, le reste de l’année 1940 vit le conflit s’étendre en Méditerranée ainsi que dans l’Atlantique, sans oublier l’Afrique, où Fury mena plusieurs missions en compagnie de ses hommes. Dès le début, les Commandos Hurlants se taillèrent une réputation de férocité et de compétence… ainsi qu’un sens de l’initiative qui surprit plus d’un officier. Sawyer, qui fût le supérieur hiérarchique de Nick pendant toute la durée du conflit, eut à subir en plus d’une occasion les tempêtes d’officiers mécontents des actions des Commandos, mais il les soutint le plus souvent. Néanmoins, l’essentiel de cette année fut consacré à la formation des hommes sous les ordres de Fury, et de Fury lui-même. Il fut rapidement connu dans les rangs comme un officier énergique, disposant d’une sacrée capacité à hurler, capable de soumettre la collection de têtes brûlées sous ses ordres, intraitable à l’entrainement et n’hésitant pas à exiger le maximum des soldats sous son commandement quitte à les faire s’écrouler d’épuisement… mais aussi un officier totalement dévoué à ses hommes, se battant à leurs côtés et prêts à les défendre en cas d’ennuis, même si cela impliquait de prendre le blâme sur lui. Nick lui-même avait connu une évolution importante dans son caractère. Alors qu’il s’était souvent fait connaitre pour son caractère entier et sa tendance à l’insubordination, il commença à développer un respect pour la hiérarchie. Cela ne l’empêchait pas de prendre des initiatives allant parfois à l’encontre des ordres, s’il estimait que la situation le justifiait, mais cette guerre lui avait fait prendre conscience que ses actions n’avaient d’importance que si elles s’inséraient dans un plan plus large. Que tout ses combats, pris individuellement, n’auraient aucune importance si les forces alliées ne pouvaient pas en tirer partit. Et ce n’était pas juste le destin d’un pays qui se jouait, mais bien celui de toute l’humanité. C’est ainsi que Fury fit un devoir de se montrer aussi consciencieux que possible autant dans l’accomplissement de ses missions que dans les rapports qu’il en faisait à ses supérieurs. Ce qui était un grand changement par rapport au Fury de la Guerre d’Espagne qui ne voyait pas plus loin que son prochain combat. 1941 fût par contre une année où les forces de l’Axe se déchainèrent sur tous les continents, libérant toute la puissance qui était la leur. Le Japon, l’Union Soviétique, l’Amérique… toutes ces nations entrèrent à leur tours de plein pieds dans le conflit, rendant la guerre bel et bien mondiale. C’est aussi cette année que les choses s’emballèrent. C’est cependant aussi cette année-là qu’il fit la rencontre de Pamela Hawley, une infirmière de l’armée britannique issue d’une famille de la haute société anglaise. Cela se fit au cours d’une des permissions de Nick… qui fut perturbée par l’un des nombreux raids aériens mené sur la capitale Britannique. Pamela et Nick se retrouvèrent tout deux à devoir chercher un abri face aux bombes… puis à venir en aide aux victimes. Nick fût immédiatement séduit par le sens du devoir de cette femme, qui n’hésitait pas à se mettre en danger pour sauver une vie, et sa nature bienveillante. Tout deux entamèrent une relation peu de temps après, lorsqu’il s’avéra qu’elle lui retournait son affection. Avec le temps, Pamela se révéla être l’une des rares personnes capables d’apaiser le naturel pugnace et querelleur de Nick et de lui faire oublier les horreurs de la guerre. Même ses hommes notèrent que leur chef craint et vénéré devenait plus calme lorsqu’il revenait de perm. Ils ne pouvaient se voir qu’aux cours des rares permissions de Fury et elle s’employa à faire découvrir à Nick les richesses de l’Angleterre, inculquant un peu de culture dans ce soldat bourru qui n'avait eut que trop peu d’occasions de se cultiver… elle alla jusqu’à l’aider à rencontrer des personnes qui s’étaient battus aux côtés de son père durant la précédente guerre. Nick eut même l’occasion de rencontrer la famille Hawley qui, malgré son statut social très inférieur et son origine américaine, l’accueillit d’emblée comme l’un des leurs. Un lien que Nick conservera toute sa vie. Nick fût rappelé un temps un Amérique pour rejoindre officiellement les rangs de l’armée américains. Suivant, avec d’autres, une formation particulièrement exigeante à Fort Dix. Il fût révélé plus tard que Fury et les autres hommes présent avaient été choisit par l’état-major américain pour participer au Projet Rebirth. Il s’agissait du programme de Supersoldats des Alliés, dirigé par le professeur Erskine que Fury avait jadis permis de quitter le Reich. Une fois que la formule du sérum et le processus serait finalisé, tout les hommes de la promotion de Fury subiraient le traitement. Malheureusement, un seul supersoldat ne serait jamais produit : Steve Rogers, le futur Captain America. Peu après que Rogers ne subisse le processus, Erskine fût abattu par un espion allemand infiltré dans son équipe, emportant dans la tombe une grande partie des informations nécessaires au processus de création de Supersoldat. Il ne fallut pas longtemps pour que les routes de Nick Fury et Captain America ne se croisent. Bien que dans un premier temps, Nick eut un certain mépris pour ce soi-disant supersoldat habillé comme un drapeau, les missions qu’ils menèrent côte à côte le firent rapidement revenir sur son jugement. Très vite, le Captain, par sa force d’âme et ses exploits, devint l’un des hommes que Fury serait prêt à suivre jusqu’au cœur de l’Enfer pour tirer la queue du Diable en personne s’il le fallait. Durant ces premières missions, il fit aussi la connaissance du jeune Bucky Barnes ,qui servait d’adjoint au Captain, ainsi que James Howlett, un soldat Canadien membre de la Devil Brigade qui serait un autre des compagnons d’armes aux côtés duquel Fury se battrait régulièrement… et dont la route recroiserait celle de Nick. C’est en Afrique que tout ce beau monde dût pour la première fois agir de concert. Profitant des succès de l’Afrikakorps en Libye et que les Italiens tenaient encore l’Afrique orientale, le Reich envoya une expédition jusqu’au cœur du continent noir, jusqu’au royaume mystérieux du Wakanda. Les nazis désiraient s’emparer du Vibranium et avaient les moyens d’y parvenir malgré une résistance bien plus opiniâtre que ce qu’ils attendaient initialement. Avec l’aide du souverain de ce pays, la Panthère Noire, les plans des nazis furent contrecarrer. Le capitaine reçu un échantillon de Vibranium qui permis la création de son bouclier légendaire. Fury, quant à lui, retourna à marches forcées vers le nord pour enchainer sur d’autres missions, notamment dans les Balkans tous juste envahit par le Reich. Lorsque les Allemands lancèrent l’Opération Barbarossa, l’Union Soviétique entra dans le conflit à son tour. À cette occasion, Fury dût mener plusieurs mission sur le sol russe pour aider ces nouveaux alliés. Si Fury n’avait pas conservé une images flatteuse des Soviétiques durant son expérience espagnole, il développa cependant un solide respect pour ce peuple et sa capacité de résistance face à la toute puissance de l’Axe. Ce respect pour la résilience des peuples russes ne le quitta jamais et il eut aussi l’occasion de croiser la route des champions de la cause soviétiques. Parfois en alliés, comme avec le Garde Rouge, parfois en tant que rivaux comme avec Anya Derevkova, la toute première Black Widow qu’il croisa durant une mission avec la résistance yougoslave. L’essentiels des missions des Commandos en URSS se firent dans la Baltique et lors du siège de Léningrad, mais il leur arriva également d’être déployer ailleurs dans le pays des Soviets. Mais surtout, 1941 fut l’année de Pearl Harbor. Fury et son commando furent stationné un temps sur la base de Pearl Harbor avec pour mission d’incorporer certains éléments prometteurs repéré par Red Hargrove. Ce dernier était devenu l’un des principaux formateurs de l’US Army pour préparer les Rangers aux horreurs qu’ils allaient devoir affronter en Europe. L’Amérique ayant grandement misé sur le Projet Rebirth et sa promesse d’une armée de surhommes, elle avait délaissé la formation de commandos sur le modèles de ceux de Fury… et partait donc avec un gros retard dans le domaine. Nick Fury se trouvait donc à Pearl Harbor le jour de l’attaque japonaise. Jour de l’Infamie en Amérique, jour de son entrée en guerre aux côtés des alliés, mais aussi le jours où Fury perdit son amis d’enfance qui tomba sous les bombes des Japonais. Ce jour-là, Nick fit le serment qu’il n’aurait de repos tant que les forces de l’Axes et leur idéologie ne seraient pas rayé de la carte… d’une certaine manière, cette promesse le guide encore aujourd’hui. Néanmoins, les exploits répétés de Nick et de ses hommes ne passèrent pas non plus inaperçu aux yeux du commandement allemand. Ce dernier fit un priorité la neutralisation des Commandos Hurlants. Ils chargèrent de cette tâche le Baron Wolfgang von Strucker, un officier de l’armée allemande membre de la noblesse prussienne pouvant retracer son lignage jusqu’aux origines du Saint-Empire Romain Germanique. Soldat d’élite, combattant émérite et brillant tacticien, ce dernier défia Fury personnellement. Tromper par ses manières, et pensant affronter un gentilhomme, Fury accepta le défi… et fut vaincu par traitrise, ne devant la vie qu’au désir de Strucker de voir son ennemi humilié pour nourrir sa propre vanité. Fury ne tarda pas à égaliser les marques et une rivalité intense, qui se mua en haine implacable, s’installa entre les deux hommes. Strucker fonda l’Escadron Blitzkrieg, rassemblant la fine fleur des soldats allemands dans le but de vaincre Fury et ses Commandos. Durant l’intégralité du conflit, les deux unités d’élites ne cessèrent de croiser le fer, s’affrontant à chaque occasion avec une férocité égale. Dans cette guerre personnelle, Strucker et Fury devinrent la némésis respective de l’autre. L’année 1942 fut l’année où les hordes de l’Axes furent enfin mise en échec. Que ce soit en Russie, en Afrique ou dans le Pacifique, elles subirent des revers importants. Mais loin de sonner leur défaite finale, ces échecs ne firent qu’attiser leur soif de victoires et plonger leurs dirigeants toujours plus loin dans leur folie mégalomaniaque et génocidaire. L’Axe et les Alliés étaient lancés dans une course à l’armement totale, créant des dispositifs toujours plus sophistiqué, des armes toujours plus destructrices, rassemblant toujours plus de surhommes dans leurs rangs. Pour Nick, 1942 constitua une année charnière. Avec l’entrée des États-Unis dans la guerre, la totalité du dispositif de commandement allié fut revu. Un commandement interallié fut mis en place, et les unités comme les Commandos Hurlant en répondait directement à eux du fait qu’elles n’étaient pas affiliées à une armée ou un front en particulier, mais qu’ils étaient déployés selon les besoins. Les missions auxquels participaient les Commandos Hurlants s’enchainaient à un rythme infernal, ses membres ayant à peine l’occasion de récupérer entre deux assignements. Fury était obligé de pousser toujours davantage ses hommes. Plus d’une fois, son unité frisa la mutinerie, mais à chaque fois, Nick parvint à réaffirmer son autorité. La cohabitation entre des ressortissants d’origines aussi diverses n’était pas non plus sans créer des heurts occasionnels que Nick dût gérer avec son tact habituel. Sur le champ de batailles, Nick et ses hommes continuaient à accomplir leur devoir dans des missions de plus en plus dangereuses. Bien que les rangs des champions de la Liberté ne faisaient que s’agrandir, il en était de même dans le camp d’en face. Les Commandos Hurlants participèrent notamment à la victoire d’El-Alamein sur l’Afrikakorps de Rommel, ainsi qu’à l’opération Torch qui vit la libération de l’Afrique du Nord. Mais leur mission première restait la traque et l’élimination des armes secrètes de l’Axe. Cela les mena parfois au cœur de l’Allemagne, dans des missions aux cours desquels ils purent constater que de nombreux citoyens allemands se battaient également contre la barbarie de leurs dirigeant. Ce fut durant une de ces incursions que les Commandos eurent à affronter le Baron Heinrich Zemo, un autre nom qui reviendrait hanter Nick dans le futur. Ce noble allemand était à la tête d’un des départements de recherches spéciales du régime et était sur le point de mettre en activité un rayon de la mort qui pourrait constituer le nouvel armement de base de l’armée allemande. Les Commandos parvinrent à détruire les plans, les prototypes et les installations de recherche dans le château même du Baron, lui infligeant une défaite humiliante qui forcerait leur ennemi à dissimuler son visage derrière une cagoule à l’avenir. En URSS, les Commandos participèrent à une opération aux côtés des Spetsnaz pour détruire une super-arme nazie destinée à briser l’encerclement de Stalingrad… Fury et ses hommes ayant en plus la délicate tâche de s’assurer que les Russes n’auraient aucun débris à étudier pour pouvoir la reproduire… c’était les débuts de la méfiance entre l’Est et l’Ouest. D’autres missions le menèrent en Yougoslavie, où il croisa la route de la première Black Widow, pour aider l’organisation des forces de résistants locale. Il opéra également dans le Pacifique où il découvrit que son frère s’était à son tour engagé pour son pays, et opérait dans la marine du Pacifique. L’année 1943 fut encore plus intense que les précédentes. Cette année-là, les Alliés accentuèrent la pression sur les nations de l’Axe dans l’espoir de les faire craquer, mais sans réussir à les faire plier. Si en 1943, la guerre tournait de manière de plus en plus évidente en faveur des Alliés, ces derniers peinaient toujours autant à percer la carapace que s’étaient créés leurs adversaires. Mener par le Reich et l’Empire Japonais, les nations de l’Axes s’étaient lancées dans une guerre totale, jetant la totalité de leurs forces, de leurs ressources et de leur potentiel dans la guerre, déterminer à empêcher les Alliés de pénétrer sur leur territoire nationale. Les combats se faisaient toujours plus acharnés, chaque kilomètre de terrain arraché à l’ennemi se payant dans le sang. Nick ne comptait plus le nombre de frères d’armes tombés sous les balles de l’ennemi… mais se souvenait de chacun d’eux. Cette année fut incontestablement la plus éprouvante pour Nick. D’une part, la pression que ses supérieurs faisaient reposer sur ses épaules était toujours plus pesante. Si les Commandos Hurlants étaient l’unité des commandos spéciaux la plus connue et efficaces des forces alliées, ils n’étaient certainement pas les seuls… et beaucoup de leurs « unités sœurs » connurent destins bien plus tragique, venant rejoindre la longue liste des martyres de cette guerre. Le nombres des unités d’opérations spéciales, celles destinées à contrer la supériorité technologique de l’ennemi, se réduisait toujours et l’état-major peinait à en former d’autres suffisamment rapidement pour combler les pertes… le nombre de missions confiées aux Commandos Hurlants ne fit donc qu’augmenter. Et ce ne serait que le début. Sa relation avec Pamela et la camaraderie de ses hommes étaient les deux choses qui l’empêchait de céder au découragement. Les missions continuaient à s’enchainer à un rythme inhumain, et si les Commandos Hurlants parvenaient à en accomplir la plupart, il leur arriva d’essuyer des échecs… la plupart à cause de l’intervention de leurs ennemis mortels, l’Escadron Blitzkrieg. Néanmoins, leur chef, le Baron Strucker, perdait toujours davantage les faveurs de ses supérieurs à cause de ses multiples défaites face à Fury. Stationné en France, dans la ville de Cherbeaux, Strucker reçut la tâche de protéger le nouveau projets de défense anti-aériens devant assurer la protection la totalité du Reich face aux bombardements incessant de l’aviation alliée. Le noble Prussien saisit l’occasion pour retrouver son honneur perdu. Le chef de l’Escadron Blitzkrieg s’arrangea pour faire fuiter l’existence de ce projet aux oreilles des Alliés, puis se lança dans de vastes opérations de contre-insurrections qui saignèrent les forces de la résistance française dans la région pour forcer le commandement allié à agir dans l’urgence, sans reconnaissances du terrain préalable. Strucker voulait provoquer la confrontation, de préférence avec son ennemi honni, mais n’importe quel champion de la cause alliée lui aurait suffit. Évidemment, ce furent les Commandos Hurlants qui furent envoyés. La veille, Fury avait officiellement demandé à Pamela si elle accepterait de devenir sa femme une fois la guerre terminée, ce à quoi elle avait répondu oui… sous réserve de l’approbation de sa famille cependant. L’opération dura plusieurs semaines, il fallut, à Fury et ses hommes, batailler contre les troupes de Strucker, ainsi que ses propres commandos, dans une véritable guerre d’attrition qui finit par se transformer en guérilla urbaine au milieu de la petite ville. Strucker lui-même avait perdu le contrôle de la situation car, lorsqu’il arriva aux oreilles du Führer que les Commandos Hurlants étaient dans la région, celui-ci fit comprendre au Baron qu’une nouvelle défaite signerait son arrêt de mort. Désespéré, Strucker en arriva à complètement piéger la ville avec des explosifs, des pièges et autant d’hommes qu’il pouvait rassembler. La ville de Cherbeaux disparu de la carte, sa population en grande partie massacrée dans l’affrontement et ce, malgré les efforts des Commandos Hurlants et de leurs alliés. Le château, dans lequel l’unité SS et les responsables du projet s’étaient installés, fût lui-même réduit à l’état de ruine fumante dans l’affrontement. C’est dans ce spectacle digne de l’Apocalypse que Strucker et Fury s’affrontèrent, le premier déterminé à faire payer ses crimes à son ennemi, le second, jouant sa vie et son prestige dans ce combat… d’autant plus qu’une nouvelle fois, les Commandos Hurlants étaient parvenus à réduire le projet spéciale dont il avait la garde à néant. Encore aujourd’hui, ce combat demeure l’un des plus féroces que Nick eut à mener, la culmination de la rivalité qu’il partageait avec Strucker. Les deux ennemis se rendirent coup pour coup, utilisant toutes les armes à leur disposition pour tenter de vaincre leur adversaire alors que le château s’écroulait autour d’eux et que leurs unités respectives s’affrontaient dans un combat rapproché impitoyable à travers la ville tout entière. Au moment final, Strucker comprit qu’il ne pourrait pas l’emporter et choisit la fuite. Nick se lança à sa poursuite, déterminer à en finir. Désespéré, salement blessé au bras durant le combat, Strucker tenta de se débarrasser de son ennemi jurée avec une grenade qui, en explosant blessa gravement le leader des Commandos Hurlant. Nick ne dût la vie sauve qu’à l’intervention de Dungan qui se fraya un chemin dans les flammes jusqu’à lui et le transporta en sécurité loin de la ville. Alors que des renforts allemands accouraient, les Commandos survivants durent se lancer dans un périple à travers la France, traqué par toutes les unités que les nazis pouvaient rameuter à leurs trousses et le tout avec leur commandant trop blessé pour être les diriger. Bien qu’ils trouvèrent en chemin un médecin qui pût opérer Nick (et soigner les autres Commandos) avant que ses blessures n’empirent, ce n’est qu’une fois arrivé en Angleterre qu’il pourrait recevoir les soins appropriés ce qui ne put être fait que plusieurs jours plus tard. De cette mission, Nick perdit une grande partie de l’usage de son œil gauche. S’il avait immédiatement pu être traité par un médecin, il aurait pu conserver son œil intact, mais à présent il était trop tard pour le sauver. Mais ce ne fût pas la pire chose qui arriva à Fury ce jour-là. Alors qu’il récupérait, Nick reçut la visite de son supérieur, Sam Sawyer, qui vint lui annoncer que pendant qu’il était en mission, Pamela avait perdu la vie au cours d’un bombardement sur Londres. Cette nouvelle atteint Nick plus durement que n’importe lequel des coups que Strucker avait put lui porter… et cette perte fût d’autant plus difficile lorsqu’il apprit de la bouche même du père de Pamela qu’il avait donné son accord à leur future union. Ainsi disparut Pamela Hawley, sans doute la seul femme que Nick eut réellement aimé… même s’il eut d’autres aventures au cours de sa vie, aucune d’entre elle ne put lui faire oublier Pam. Les mois qui suivirent furent particulièrement compliqués à vivre pour Nick qui avait pourtant refusé d’être tenu à l’écart de l’action. Entre la perte de son œil, le décès de Pam, la mort d’une demi-douzaine de ses hommes dans le piège de Strucker, le massacre de civil qu’il n’avait pas pu empêcher…. Nick devint de plus en plus fébrile, même lunatique. Il devenait brutal sans raison apparente, inutilement téméraire dans ses actions et impitoyable à l’égard de ses prisonniers. Même avec ses alliés les plus proches, il semblait continuellement chercher la bagarre. Il devint vite évident que Nick souffrait d’un désir de mort. Jusqu’à ce qu’il craque au cours d’une mission où il fit une crise nerveuse, mettant la mission en péril et allant même jusqu’à tirer sur ses propres hommes. Ce dernier développement lui valut de passer en jugement devant la cour martiale. Nick s’attendait à être condamné, non seulement ses actions étaient très graves, mais en plus l’accusation avait constitué un lourd dossier qui faisait ressortir nombres de ses fautes passés, des accusations répétés pour insubordination, des rapports fait par des officiers qui avaient peu goûter à ses tactiques téméraires qui, selon leurs dires, auraient put mettre en danger tout le plan de bataille… ils étaient même aller fouiller dans son passé avant qu’il ne s’engage dans l’armée. Mais c’est à ce moment qu’il découvrit qu’il n’était pas seul. Ses hommes se pressèrent pour venir témoigner, le défendant avec énergie, racontant à la cour l’abnégation dont il pouvait faire preuve et le fait qu’ils ne voudraient pas suivre un autre officier. Bien d’autres de ses alliés vinrent prendre sa défense témoignant devant la court de la loyauté de Fury à la cause Alliée et donnant des précisions sur nombre des chefs d’accusation dont il était la cible. L’intervention la plus remarquée fût celle de son supérieur direct, le capitaine Sawyer, qui lût une lettre envoyée par le Captain America en personne. Ce dernier ne pouvait être présent en personne, mais avait tenu à défendre son frère d’armes en rappelant, un par un, les exploits de l’accusé, en rappelant la pression sans cesse grandissante à laquelle il avait été soumis durant la guerre et faisant état de la confiance absolue qu’il avait dans les compétences de l’accusé. Sawyer lui-même conclut en confirmant les dires du Captain et en partageant avec la cour les récentes tragédies qu’avait subit Nick, le fait que les exigences du front n’avait pas permis à cet homme de se remettre de ces événements et faisant part de son assurance que le lieutenant Fury restait un élément fiable. Nick fût finalement acquitté et mit au repos pour une certaine période, devant passer par un spécialiste avant d’être autorisé à retourner en opération. Durant cette période, Nick put enfin passer devant la tombe de Pam pour lui dire adieu, ainsi que devant celles des différents soldats morts sous ses ordres. Laissant la direction des Commandos à Dungan, il rentra au pays passer du temps avec sa famille. Mais même là-bas, ses ennemis ne le laissèrent pas en paix et des agents infiltré tentèrent de s’en prendre à ses proches. Cela le décida à retourner au front, ce qu’il fit dès que le médecin chargé de juger de son état le considéra apte au service. Dès qu’il reprit la tête des Commandos, il les mena au cœur des combats durant l’invasion de la Sicile. Là-bas, il prouva qu’il était de retour avec une énergie renouvelée, déterminer à en finir une fois pour tout pour que cette guerre cesse. Durant le reste de l’année, il mena encore ses Commandos dans des combats qui les menèrent notamment en Roumanie, où ils eurent pour allié le Comte Dracula en personne, mais aussi dans les terribles affrontement dans le Pacifique où l’armée Japonaise n’avait rien à envier aux soldats nazis en termes de pugnacité, de fanatisme ou de déploiement de dispositif de destruction tous plus dangereux les uns que les autres. Malgré tout ce qu’il avait subi, Nick pouvait au moins retirer de cette année la satisfaction de la mort apparente de Strucker. Ce dernier ne manifesta plus aucun signe de vie pendant le reste de la guerre et, aussi improbable que cela lui parut, il sembla bien que son rival ait perdu la vie dans les ruines de Cherbeaux. Même la direction de son Escadron Blitzkrieg fût confiée à un autre officier, semblant confirmer son destin final. Mais la vérité était toute autre. Strucker avait bel et bien survécu et n’échappa à l’exécution que grâce à l’intervention du Crâne Rouge en personne. Ce dernier, conscient que les forces de l’Axe se trouvaient dans une situation de plus en plus précaire chargea dans le plus grand secret le baron de fonder une organisation qui pourrait poursuivre la lutte si le Reich devait échouer à remporter la guerre, une tâche à laquelle le Baron s’attela de toutes ses forces. L’année 1944 fût celle de l’espoir. Durant cette année, les Alliés n’avaient plus seulement l’initiative, ils parvenaient à infliger des revers répété à l’Axe, faisant tomber les nations la constituant les unes après les autres, poussant les forces ennemies toujours davantage dans leurs retranchements. Le Führer et ses alliés, toujours plus désespéré à l’idée de la défaite, en arrivèrent à déployer des dispositifs proprement apocalyptiques, à pactiser avec des forces surnaturelles de plus en plus incontrôlable, à pousser l’horreur toujours plus loin dans leurs représailles sur leurs opposants. À ce stade, peu leur importait même que quiconque survive à ce conflit si la victoire ne pouvait être leurs. Cette période fut très productive pour Fury. Les Commandos Hurlants firent partie des troupes déployées dans l’invasion de l’Italie, l’un des trois leaders de l’Axe. Il mena ses hommes lors de la bataille d’Anzio et assista même à la libération de Rome ainsi qu’à la sortie de l’Italie du conflit. Les Commandos furent, plus tard dans l’année, envoyés dans une mission qui les mena en Latvérie en compagnie du Captain. Dans ce petit royaume occupé par les troupes allemandes, ils libérèrent un couple de riches industriels américain du nom de Stark, kidnappé sur ordre du Crâne Rouge, et ils contrecarrèrent ensuite le projet de ce dernier de lâcher sur les forces Alliées une armée de robot géants appelés les Dormeurs. Bien entendu, les Commandos participèrent au D-Day, le débarquement de Normandie qui initia la libération de la France attendue depuis si longtemps. Pressé par les Soviétiques à l’est, lâché par les Italiens au sud, et maintenant l’ouverture d’un nouveau front à l’ouest, l’étau se resserrait toujours davantage sur le Reich agonisant. Dans un effort pour hâter la fin de la guerre, Nick et ses Commandos furent déployé en Pologne pour aider l’armée secrète polonaise à fomenter une révolte qui devait chasser les Allemands de leur pays…. en privant au passage les soviétique de la gloire de la libération de la Pologne. C’est durant cette opération que Nick put réellement prendre conscience de l’ampleur de la folie des nazis. Car ce fut durant cette mission qu’il pût pour la première fois voir de ses yeux un camp de concentration. Il en avait déjà entendu parler, les alliés connaissaient l’existence de ces camps depuis longtemps. Mais jusqu’à présent, il avait pensé qu’il s’agissait « juste » de camps de prisonniers. Mais voir ces milliers de personnes, traités comme pire que des animaux du simple fait de leur origine ou de leurs convictions, laissé mourir de faim, maltraité, exploités jusqu’à la mort… voir simplement exterminés… c’était un spectacle auquel rien n’aurait pût le préparer. Même les massacres de civils auxquels il avait pu assister semblait bien peu de chose en comparaison de l’horreur concentrationnaire. Malheureusement, la seule chose qu’il pouvait faire pour sauver ces malheureux, c’était de faire tout ce qui était en son pouvoir pour obtenir la capitulation des responsables et la fin de la guerre dans les plus brefs délais. Les Commandos quittèrent la Pologne une fois leur mission accomplie, l’armée secrète de Pologne lancerait un mois plus tard son insurrection… qui sera écrasée dans le sang sous le regard complice de soviétiques. Les Commandos poursuivirent donc le combat avec une fureur renouvelée par la cruauté à laquelle ils avaient assisté. Toute l’année, ils frappèrent les troupes de l’Axe aussi fort qu’ils le pouvaient. Lentement, mais sûrement, les Nazis et leurs complices étaient trainés vers l’abîme de la défaite. C’est aussi dans cette période que les Commandos durent mener certaines des leurs missions les plus étranges. Combattre des créatures invoquées depuis un autre plan d’existence, croiser la route d’individus venu du futur, passer des alliances improbables avec des ennemis dégoûté des actions de leur propre camp… tout y passa. L’un des affrontement les plus intense de l’année fût la bataille des Ardennes, où les troupes du Reich tentèrent une offensive de la dernière chance en rassemblant toutes les forces à leurs dispositions. Le point focale de cet assaut hivernal fût le siège de Bastogne auquel les Commandos Hurlants participèrent, notamment aux côtés de la 101ème aéroporté et de la Devil Brigade de James Howlett. Cette semaine ininterrompue de combat dans la neige face à l’élite de la Wehrmacht fût également le dernier affrontement que mena Fury aux côté de Captain America et de son acolyte, Bucky. 1945 fût enfin l’année de la victoire, après 6 ans de combat presque ininterrompu, de sacrifices, de résistance opiniâtre, les forces des ténèbres étaient enfin dispersées. Le Reich pur de mille ans ne verrait jamais le jour. Il ne restait qu’un dernier effort à produire pour libérer l’Europe de la folie nazie. Après la défaite de ces derniers dans les forêts des Ardennes, le Reich ne disposait plus ni des ressources humaines, ni même matériels pour pouvoir monter d’autres offensives. La Bête Immonde n’était plus qu’une bête agonisante qu’il convenait d’achever… mais cette tâche seul mettrait encore plusieurs mois à voir s’accomplir. Le rouleau compresseur soviétique à l’est, la coalition allié à l’ouest, toute deux pénétrant dans le territoire allemands et faisant tomber les lignes de défenses les unes après les autres. Ce ne serait qu’une question de temps. Mais alors que le Reich agonisait, l’Empire du Nippon continuait à vendre férocement sa peau. C’est sur le front du Pacifiques que furent de plus en plus souvent déployés les Commandos Hurlants, participants à la prise de plusieurs iles et notamment à la bataille d’Okinawa. Il fallait dire que la plupart des champions de l’Axe en Europe, voyant la défaite comme inévitable, avaient soit déserter, soit s’étaient rendus, soit encore avaient mit fin à leurs jours. Néanmoins, en revenant de leur mission à Okinawa, Fury apprit une nouvelle qui le choqua au plus profond de son être. Captain America et Bucky étaient allés affronter le Baron Zemo qui, dans une dernière tentative de faire payer les alliés, avait mit en place un plan pour raser Londres. Le Captain et son compagnon d’armes étaient parvenu à mettre en échec les plans du scientifique mais l’avait, semble-t-il, payer de leur vie. Les Commandos se réunirent pour tenir une veillée funèbre aux héros disparu. Une nuit solennelle où chacun put partager ce que le Captain, et son acolyte, avait représenté pour eux dans cette guerre. Un symbole, un exemple, un frère d’armes, un héros… tout cela et bien plus encore. Fury se souvient avoir pensé en son for intérieur que la disparition de Steve n’était peut-être pas plus mal. La guerre avait endurci le petit gars de Hell’s Kitchen au-delà de tout ce qu’il aurait cru possible, et lui avait fait perdre beaucoup de sa naïveté. D’une certaine manière, Nick doutait que le Captain aurait pu trouver sa place dans le monde qui sortirait du conflit, dans ce monde où les alliés d’aujourd’hui se préparaient déjà à s’affronter pour l’après-guerre. De plus en plus, les ordres de missions des Commandos possédaient des directives antisoviétique, un détail qui n’avait pas échappé à Fury. Il se souvenait aussi, lorsqu’il était revenu en Amérique, avoir découvert l’existence de camps de concentration pour loger les citoyens américains d’origines japonaise, allemande ou italien. Même si ces camps n’avaient rien à voir avec ceux que Nick avait pu voir en Pologne, puis en Allemagne même. Mais cela n’en avait pas moins révolté le vétéran de constater que le pays pour lequel il se battait en avait aussi été réduit à bafouer les droits élémentaires de milliers de ses citoyens au seul motif de leur origine. En Europe, il s’était notamment battu aux côtés du 442e régiment, constitué uniquement de soldat américain d’origine japonaise, et qui fût le plus décoré de la guerre… tout cela pendant que leurs familles étaient parquées comme des prisonniers. De même, en se battant aux côtés des Britanniques et des Français, il avait pu constater à quel point son pays était abominablement racistes envers ses citoyens noirs… toute une série de d’éléments qui avait fait dire à Fury que l’Amérique du Captain avait peut-être cessé d’exister, si elle n’avait jamais existé. Peut-être valait-il donc mieux que le Captain meurt en héros, en parangon des vertus américaines, et serve d’exemple aux générations futurs plutôt qu’il survive à ce conflit et finisse aussi désabuser que lui. Il n’en porta pas moins le deuil d’une des meilleur personne dont il avait eut le privilège de croiser la route. Dès le lendemain, les Commandos firent leurs paquetages pour une nouvelle mission. Une qu’ils avaient attendu depuis près de 5 ans. Ils allaient marcher sur Berlin. La capitale du Reich était assiégée par les Soviétiques. Il était cependant hors de question de laisser la moindre chance d’échappatoire aux responsables de ces 5 années de souffrance et le commandement interallié avait pris la décision d’envoyer la plupart de leurs meilleurs hommes soutenir les Soviétiques dans l’assaut de la ville. Ce qui fût fait dans le plus disputé combat de rue auquel les Commandos eurent à participer. Au final, l’Allemagne tomba. Mais alors que le Japon résistait encore, déjà américain et soviétiques étaient entrainés dans une compétition pour récupérer les cerveaux du Reich. L’Opération Paperclip fût lancée. Dans son cadre, les Commandos menèrent plusieurs opérations pour récupérer pour le compte de l’Ouest autant de scientifiques que possible, aussi détestable leur parcours soit-il. Pour plusieurs d’entre eux, les Commandos avaient dû souffrir face à leurs inventions démentes et Nick aurait été très tenté de les abattre surtout en découvrant leur absence de regret. Mais il s’en tint aux ordres. Pour d’autre, ils eurent à affronter les agents de l’URSS. Sans que personne ne le sache, la guerre froide avait commencé. Après un certain temps, les Commandos furent à nouveau déployés dans le Pacifique. Cette fois-ci, ils faisaient partie de la colossale force d’invasion qui devait conquérir l’archipel Nippon en préparation de l’Opération Downfall. Cette attaque promettait d’être un carnage, les soldats japonais ayant prouvé leur résilience et leur volonté de mourir plutôt que de se rendre. Les combats seraient meurtriers, peut-être encore plus qu’en Allemagne. Aux ordres de mission des Commandos, s’ajoutaient une série d’instructions dans le but de débusquer de nombreux officiers nazis qui avaient rejoint le Japon pour continuer la lutte sur ordre du Crâne Rouge en personne. En définitive, l’opération n’eut pas lieux, le Japon rendant les armes suite à l’usage de l’arme nucléaire sur son sol, et également à cause de l’entrée en guerre de l’Union Soviétique. La guerre était officiellement terminée, mais les Commandos n’en avaient pas encore fini. Durant tout le reste de l’année 1945, Fury et ses hommes durent traquer les dernières unités japonaises ayant décidée de poursuivre le combat jusqu’au bout sur les îles où ils avaient été déployés… une situation qui lui inspirait plus de pitié qu’autre chose pour ses ennemis. Mais les Japonais ne furent pas les seules proies que les Commandos durent traquer. Nombre de dignitaires nazis, de SS et d’autres membres du Reich étaient parvenus à passer entre les mailles du filets, certains espérant encore poursuivre le combat. Ainsi, le 4 septembre 1945, les Commandos Hurlants furent envoyés soutenir une opération qui avait pour objectif de neutraliser les dernières unités allemandes stationnées sur l’archipel gelé du Svalbard. Ces derniers résistèrent brièvement avant de rendre les armes, désespérés et épuisés. Parmi les prisonniers, Fury eut la satisfaction d’y retrouver les derniers membres encore en vie de l’Escadron Blitzkrieg… il eut par contre la mauvaise surprise d’apprendre de leurs bouches que Strucker n’était pas mort à Cherbeaux. Bien qu’ils ignoraient ce que leur ancien chef était devenu, ils pouvaient garantir qu’il était encore vivant après l’affrontement. Un sombre pressentiment s’empara alors de Nick. La guerre l’avait forgée dans son creuset incandescent, faisant de Nick Fury un véritable guerrier qui n’abandonnait jamais le combat, un survivant qui avait dût affronter ce que l’humanité pouvait produire de pire. Elle avait été une maitresse exigeante, et Fury en avait payé le prix dans sa chair et son âme. Il y avait perdu nombre d’amis, l’amour de sa vie, des hommes qu’il avait admirés, son frère était revenu traumatisé du Pacifique, sa belle-mère était morte alors qu’il se battait sur des côtes lointaine. Nick Fury n’avait plus grand-chose à voir avec le jeune homme plein d’idéaux qu’il était au début de ce cauchemar sans fin. Il s’était endurci, il était plus réfléchi maintenant qu’il avait eu la vie de tant d’hommes entre ses mains… et avait également gagner en cynisme. Il croyait encore dans les idéaux de la démocratie et de la défenses des libertés, mais il avait aussi eu l’occasion de voir l’hypocrisie que pouvait dissimuler de tel slogan. Chapitre III : la Guerre Froide /Le Conflit éternelle Avec la fin du conflit, Nick ne raccrocha pas son uniforme. Malgré les manifestations de joie omniprésente, le soulagement généralisé accompagnant la proclamation de la paix, Nick savait au fond de lui qu’il n’appartenait déjà plus à ce monde. Après avoir passé du temps auprès de la famille qui lui restait, discutant avec Jake de ce qu’il avait vécut et laissant Dawn leur faire visiter la ville qui avait bien changé en leur absence, Nick décida de rempiler. Peut-être était-ce cet appel que lui imposait le sang de ses ancêtres, celui-là même qui le poussait à chercher l’action dans sa vie, peut-être était-ce sa manière de gérer ses propres démons, en se battant sans relâche pour ne pas leur laisser d’emprise sur lui. Alors que ses frères d’armes reprenaient pour la plupart la vie civile, Nick décida de s’engager dans les rangs de l’OSS, l’ancêtre de la CIA. Son expérience personnelle du conflit en faisait un agent des plus qualifiés pour rejoindre les rangs de l’agence. Cependant, la première affectation de Fury ne fut d’aller traquer d’éventuels rescapés de la chute du Reich, ni même d’aller se confronter aux Soviétiques. Il fût désigné pour servir de cobaye dans le cadre d’un projet visant à recréer le Sérum de Super Soldat. Depuis la mort du professeur Erskine, les États-Unis avaient investi des efforts absolument colossaux dans des tentatives de recréer la formule. Durant le conflit, le budget total investit dans le développement de ces différentes tentatives n’étaient surpasser que par le Projet Manhattan lui-même. De plus, maintenant que le Captain n’était plus de ce monde, et que d’autres nations s’étaient à leurs tours lancées dans la production de Super Soldats, le gouvernement américain redoubla d’efforts dans ce domaine. Le capitaine Nick Fury étant un héros de guerre, un vétéran reconnu et aurait dût être l’un des hommes à qui le sérum originel aurait dû être injecté après Roger, il sembla naturel qu’il soit un candidat potentiel pour devenir l’un des prochains champions de l’Amérique. Pendant des mois, Nick fût soumis à un entrainement intensif, visant aussi bien à renforcer ses performances qu’à servir de point de comparaison aux progrès engrangés après qu’il aurait été injecté avec la nouvelle formule. Ce n’était qu’une tentative parmi une demi-douzaine d’autres mené en parallèles, dont notamment certaines utilisant en cobaye des soldats afro-américains jugé… « sacrifiable ». Dans le cas de Fury, il testait une version de sérum développé par un certain professeur Berthold Sternberg. Les résultats furent… décevant. Pendant une semaine entière, Nick se vit injecté, à intervalles réguliers, avec divers produits. Chacun d’eux était un élément faisant partie de la composition final du sérum, devant permettre l’amélioration des différentes parties de son corps et de son cerveau et dont les résultats conjugué devaient faire de lui l’égale du Captain. Pendant une semaine, Nick sentit son corps fatigué en permanence, où même le fait de se lever et de marcher lui était pénible. Et ce n’était rien comparé à ses périodes de sommeils, qui étaient habitées par des délires quasi-mystiques. Au final, si les capacités de Nick furent bel et bien améliorées, ce ne le fût que dans une mesure assez négligeable. Les performances qu’il démontra aux tests qui suivirent furent à peine supérieur à celles enregistrées au préalable, sauf dans certains domaines cérébraux où il fût noté que son esprit semblait bien plus performant. Le projet fût donc considéré comme un échec. Ce n’est qu’avec le temps qu’il s’avéra que le sérum avait bel et bien eu des effets sur Nick. D’une part, ses capacités physiques et mentales continuèrent à s’améliorer pendant quelques années. Mais surtout, le vieillissement de son corps se vit considérablement ralenti, ce qui permis à Nick de traverser les décennies presque sans prendre une ride. Néanmoins, le sérum eut aussi des contreparties, notamment celle d’amplifier la paranoïa que Fury développera avec le temps. Bien des décennies après ces évènements, Nick mettra la main sur les notes du bon docteur Sternberg, il y découvrira que ce dernier avait eut recours à une approche frisant l’ésotérisme, utilisant des formules issues d’anciens grimoires d’alchimie pour créer certain des composant constituant son sérum. Quant à l’état du monde et de l’Amérique dans l’immédiat après-guerre ? Les États-Unis s’étaient hissés au premier rang des puissances mondiale, rapidement suivit par l’Union Soviétique, divisant le monde en deux pôles idéologique s’affrontant. L’Europe se reconstruisait, l’Organisation des Nations unies était mise en place pour servir de plate-forme diplomatique mondiale… et, de manière générale, le monde était en pleine évolution. Il ne fallut cependant guère longtemps pour que de nouvelles tensions n’éclatent dans cet équilibre précaire. Deux conflits mondiaux en un demi-siècle ne semblait pas avoir suffi pour que l’humanité n’aspire réellement à la paix. Dans le cadre de son engagement dans l’OSS, il fut aux premières loges pour assister à l’avènement des tensions entre les deux blocs se partageant la planète et la fin de la relative unité dont avait fait preuve ces peuples faces à la menace qu’incarnait le nazisme. Avec Staline à la tête de l’URSS, chaque conflit régionale devenait matière à s’impliquer entres les agents des nations démocratiques et communistes, cherchant à imposer l’influence de leur camp respectif. En plus d’une occasion, Nick eut à affronter des personnes qui, quelques années auparavant, avaient s’étaient battues à ses côtés. En plus des communistes, Fury eut aussi plus d’une fois affaire avec des survivants de l’Axe continuant la lutte pour l’aboutissement des projets de leurs maîtres, qu’importes si ceux-ci soient mort ou disparut. La guerre ne se menait cependant pas seulement à l’étranger, mais aussi sur son propre sol. Face à la « Menace Rouge », et avec son statut de « leader du monde libre », l’Amérique s’était transformée en profondeur. Alors que dans sa jeunesse, l’origine ethnique était un important facteur d’appartenance, dans cette nouvelle Amérique elles n’avaient soudainement plus aucune importance. En fait, l’état américain s’employa, par la propagande, à créer une identité commune dans une Amérique auparavant multiples en effaçant autant que possible les différences entre ces concitoyens, utilisant abondamment la propagande des médias de masses et l’image de héros tel le regretté Steve Rogers pour dresser une image du « vrai américain » … ce qui n’empêcha pas la ségrégation des populations afro-américaines qui restaient trop différentes physiquement de cette image. Les mouvements sociaux, déjà peu populaire furent écraser pour empêcher toute influence des communistes dans le pays. Cela culmina avec la période du Maccarthysme où une véritable chasse aux sorcières fût menée, et ce, avec des méthodes que Nick n’aurait jamais pensé voir utiliser dans son propre pays. C’est dans ce contexte d’hystérie antirouge que l’Amérique reparti en guerre en Asie. La péninsule coréenne avait été divisée en deux par les grandes puissances à l’issue de la guerre chacun influençant sa zone en prévision d’une potentielle réunification. Le 25 juin 1950, les forces de la Corée du Nord, tacitement encourager par le grand frère soviétique, passèrent le 38e parallèle et fondirent sur leurs compatriotes méridionaux déclenchant la guerre de Corée. Non seulement l’Amérique, mais l’ONU elle-même, intervint dans le conflit, envoyant des soldats soutenir la Corée du Sud contre cette agression. Mais cette guerre se révéla bien plus ardue que prévu, le fanatisme des Nord-Coréen, le soutien technique des Soviétiques et enfin l’intervention chinoise… tout ces éléments firent en sorte que cet affrontement fût bien plus rude que tout ce que les alliés avaient anticipé. À cela s’ajoutait le fait que la plupart des GI envoyés se battre là-bas n’étaient pas les vieux briscards qui avaient dû batailler quatre années durant dans l’enfer du Pacifiques contre une armée nippone opiniâtre, mais de jeunes conscrits qui n’avaient d’autres expériences de la guerre que les films produits par l’industrie Hollywoodienne. Il fût donc demandé à Fury de reformer les Commandos Hurlants pour intervenir dans le conflit. Une tâche à laquelle s’attela le vétéran mais qui se révéla plus compliquée que prévu. Pour commencer, en tant que « Commandos spéciales », les Commandos Hurlants étaient une unité composée d’individus issus de nombreuses nations et donc tous n’étaient pas américains. De plus, la plupart étaient retournés à la vie civile et beaucoup n’étaient pas prêt à reprendre les armes. Il fallut beaucoup de persuasions de la part de Nick pour rassembler ses anciens compagnons d’armes, en tout cas la plupart, pour ensuite être envoyé sur les champs de bataille de la péninsule coréenne. L’action des Commandos ne permit cependant pas d’obtenir la victoire, mais Nick apprécia cette opportunité d’à nouveau se battre aux côtés de ses anciens frères d’armes. Ultimement, ce conflit révéla également des curieuses similitudes dans les méthodes de l’ennemi et celles jadis employées par les dirigeants de l’Axe. Une fois de retour au pays, les Commandos se dispersèrent à nouveau, chacun repartant vaquer à leurs occupations mais en ayant ravivé le lien de fraternités qui réunissait les membres de cette unité. Néanmoins, pour Nick, une mauvaise surprise l’attendait à son retour au pays. En 1954, il fût convoqué devant une commission parlementaire pour examiner les sympathies potentielles que le vétéran pourrait nourrir à l’égard de l’ennemi communiste. Sa participation, durant sa jeunesse, à certains mouvements sociaux, ajouté à son engagement dans les Brigades Internationales durant la Guerre d’Espagne étaient parvenus aux oreilles de certains sénateurs. Le major Fury se retrouva accusé de trahison et d’intelligence avec l’ennemi. Pendant plus de trois mois, Nick put voir ses antécédents passés au crible, dût se justifier sur les raisons de ses actions et de son engagement et également sur son refus de condamner le communisme unilatéralement, allant même jusqu’à sous-entendre qu’il aurait pût saboter les efforts des alliés en Corée, voir favoriser les Soviétiques durant la Guerre mondiale. |
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Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Lun 25 Sep - 17:51 | |
| Ce fût une période très désagréable, contrairement à la fois où il était passé en cour martiale durant la guerre, ce n’était pas sa compétence qui était remise en cause, cette fois, c’était son honneur qu’on traînait dans la boue. Mais les états de service de Nick parlèrent pour lui et il fût finalement blanchi… grandement aidé par l’arrestation de la part de l’OSS d’un de ses accusateurs qui s’était révélé être un espion du bloc de l’est. Ce dernier avait espéré, en faisant ainsi maltraiter l’honneur de Fury, le pousser à remettre en question son allégeance. Mais si ce plan avait tourné court, il avait néanmoins réussi à donner une nouvelle raison au vétéran de se méfier de son propre gouvernement. Tout en lui donnant un avant-goût des innombrables trahison qu’il aurait à subir au cours de sa carrière. En 1955, Joseph Staline s’éteignait. Son successeur, Nikita Kroutchev se montra d’emblée plus coopératifs face aux menaces communes que pouvaient rencontrer les deux blocs et l’ONU. Certes, les tensions demeuraient et le nouveau Soviet Suprême n’avait nullement l’intention d’agir à l’encontre des intérêts de son camp. Mais contrairement à son prédécesseur, il était conscient qu’il était certains dangers face auxquels la collaboration avec les autres nations pouvait se révéler profitable. Au premier chef de celle-ci se trouvait HYDRA. HYDRA est une organisation fondée par des rescapés de l’Axe, dans l’intention de poursuivre le combat, et qui menait sa lutte depuis des bases dissimulés aux yeux de tous. Ils infiltraient et corrompaient les différentes nations de la planète, favorisant les tensions et diffusants subtilement leurs idées pour recruter davantage de partisans et créer de nouvelles cellules de leur organisation nauséabonde. Leurs ingérences pouvaient aussi prendre un tour plus brutale, sous la forme d’attentat, voir d’assaut en règle contre les centres de l’état. HYDRA avait évolué en une menace internationale. Pour faire face à cette menace, les nations composant l’ONU décidèrent de créer une agence supranationale dont le rôle serait de combattre HYDRA et toutes autres menaces d’ordres internationales, son nom serait le SHIELD. Ce fût l’un des premiers projets sur lequel les deux blocs collaborèrent… bien qu’avec une réticence certaine. Le SHIELD fût fondé en 1955. Cependant, cette organisation mettrait des années à se doter des moyens et infrastructures nécessaires à sa mission. Mais même durant cette longue gestation, le SHIELD dût d’emblée affronter HYDRA. Nick Fury fût l’un des premiers agents recruté pour rejoindre ce groupe, il fût même pressenti pour être placé à sa tête, sa renommée de héros de guerre et son engagement passé dans les Brigades Internationales en faisait même un candidat que les Russes eux-mêmes voyaient d’un bon œil. Cependant, le gouvernement américain souhaitait voir à ce poste un individu qui lui serait davantage acquis. Faisant peser tout son poids dans la décision, en tant que principale contributeur à ce programme, ce fût le colonel Rick Stoner qui fût choisit, Nick devenant son second. Les premières années de gestations du projet furent compliquées : recruter les agents, les former, mettre en place des protocoles, des cachettes secrètes, assurer une coopération internationale avec les gouvernements et leurs services de renseignements, le tout sur fond de rivalités à la fois externes et internes a l’organisation et avec les escarmouches constantes avec l’HYDRA qui mettait un point d’honneur à tout faire pour étouffer la naissance du SHIELD dans l’œuf. Malgré tout, Fury appréciait l’idée de participer à tout cela. L’idée de coopérer avec les meilleurs de chaque nation dans un projet commun, détacher des exigences qu’impliquait la loyauté à un gouvernement et pour traquer les derniers vestiges de ces régimes qu’il avait combattu et haïs de tout son être… tout cela lui plaisait comme perspective. Ces premières années furent très artisanales, très loin des moyens démesurés dont le SHIELD bénéficierait des décennies plus tard. Le colonel Stoner fût assassiné après quelques années, durant une attaque d’HYDRA sur le sol américain et le, désormais, colonel Fury devint finalement le directeur du SHIELD, poste qu’il conserverait pendant plusieurs décennies. Dans les années qui suivirent, Fury utilisa sa propre expérience pour forger le SHIELD en une véritable organisation paramilitaire capable d’aller affronter HYDRA sur son propre terrain et une agence de renseignement pouvant traquer ses membres où qu’ils se cachent. Pour s’assurer la loyauté de ses plus proches collaborateurs, Nick n’hésita pas à engager nombre de ses anciens commandos et collègues pour l’aider, sachant qu’aucun d’entre eux n’accepterait de travailler pour l’ennemi. Cependant, Nick prenait très à cœur le principe que le SHIELD était avant tout une organisation internationale et en répondait à l’ONU et non pas au gouvernement américain seul. Il n’hésita pas à refuser certaines instructions de leur part s’il estimait aller à l’encontre de la mission confiée… bien qu’avec le temps, il apprit vite à devoir se montrer plus subtile dans ses approches. Pendant les dix premières années du SHIELD, celui-ci finit par découvrir qu’à la tête d’HYDRA se trouvait d’ancien dignitaires nazis, dont le Baron von Strucker, la némésis du Colonel Fury, rendant ce conflit encore plus personnel. Finalement, en 1965, le SHIELD débuta officiellement aux yeux du grand public… et ce même si ses activités et leur ampleur resta secrète et sujette à alimenter toutes les théories du complot. Aucune nation ne voulant accueillir le quartier général du SHIELD sur son sol, de crainte de devenir la cible privilégiée des attaques d’HYDRA, le SHIELD reçut un engin révolutionnaire pour lui servir de QG mobile : l’Héliporteur, une sorte de porte-avions volant. En voyant l’engin pour la première fois, Fury eut pour commentaire « qu’il n’aurait pas pu rêver d’une cible attirant davantage les viseurs… même en le faisant exprès ». Néanmoins, ce bâtiment devint sa principale maison et le cœur des activités de l’organisation. Pendant plus d’un demi-siècle, Fury dirigea le SHIELD. Il devait en répondre à un organe de l’ONU chargée de superviser les actions du SHIELD. Ce dernier devait rigoureusement respecter les règles des Nations unis, notamment celles concernant la souveraineté de chaque état. Dans la pratique, si l’autorité du SHIELD supplantait, en théories, celles de toutes forces de polices, forces de défenses ou agence d’espionnage dans le cadre d’une opération les impliquant, dans les fait il ne pouvait intervenir officiellement sur le sol d’une nation qu’avec l’accord de celle-ci… si bien que Nick eut un recourt de plus en plus important aux opérations clandestines. L’une des premières crises internationale que Nick dût gérer lui révéla les limites de sa fonction. La Crise des missiles de Cuba, durant laquelle le monde passa à deux doigts d’un conflit nucléaire lors d’un bras de fer entre les États-Unis et l’URSS. Les deux camps impliqués étant des nations souveraines, et membres du conseil de sécurité de l’ONU, Nick en fût réduit à tenter de rencontrer les représentants des deux camps pour tenter d’apaiser la situation, sans grands résultats. Même si son organisation était supranationale, ne dépendant que de l’ONU, et qu’il était sensé exercer des responsabilités dépassants le stade des nations, le Colonel Fury n’en était pas moins soumis aux règles édictées par l’ONU et devrait, toutes sa carrière, composer avec les gouvernements nationaux. Un exemple parmi d’autre, durant la Guerre du Vietnam, Nick dût mettre les moyens du SHIELD à disposition des États-Unis pour rattraper certaines de leurs bévues ou pour collaborer avec eux dans le cadre de la neutralisation de bases d’HYDRA dans la région. Un jeu subtil d’échange de faveurs, de chantage et de diplomatie se mettait alors en place dans ce genre de cas. Les méthodes du SHIELD évoluèrent, l’organisation était à la fois une force paramilitaire d’élite, capable d’en remonter à des armées modernes, et la plus grande agence d’espionnage du monde. Nick mit toujours un point d’honneur à renforcer son organisation de manière à ce qu’elle puisse agir en complète autonomie. Les héliporteurs et leurs variantes se multiplièrent, des bases secrètes à la pointe de la technologie furent construites dans le plus grand secret…. Avec le temps, et la contribution de certains mécènes, le SHIELD se procura aussi une technologie très en avance par rapport au reste de la planète, une obligation pour affronter HYDRA qui développait elle-même des technologie avant-gardistes. Ce qui faisait qu’une véritable course à l’armement était lancée dans laquelle chaque camp n’hésita pas à s’arroger l’usage de technologies plus incroyable les unes que les autres, les développant elles-mêmes, étudiants des artefacts de civilisations oubliés ou disséquant des technologies extraterrestres. Chacun cherchait à obtenir un ascendant dans les différents domaines de la science et la technologie, tirant parti voire anticipant même les avancées scientifiques, telles que la course à l’espace ou la révolution informatique. Pendant toute la Guerre Froide, le SHIELD fût de toutes les crises. La guerre du Vietnam, les conflits israëlo-arabes, les troubles en Afrique, la guerre civile colombienne, les guerres du Golfe et d’Afghanistan… sans compter les innombrables tensions entres les deux blocs et l’émergence du Tier-monde. Dans la plupart de ces évènements historiques, le SHIELD fût présent, non pas pour favoriser l’un des belligérant, mais pour enquêter, pour chercher des traces de leurs cibles et, le cas échéant, les éliminer. Les adversaires du SHIELD étaient souvent impliqués, d’une manière ou d’une autres dans ces troubles… certes, les différentes nations n’avaient pas besoin de l’HYDRA pour s’affronter, mais cette organisation avait souvent le chic pour tirer parti du désordre pour faire avancer ses plans. Par exemple, en 1975, HYDRA favorisa la révolution éthiopienne qui vit la chute de l’empereur Haïlé Sélassié. Les gens qui le remplacèrent ne faisaient pas partie de l’HYDRA, ce n’est même pas sûr qu’ils aient sût que l’organisation terroriste les avait aidé. Mais en avançant ses pions, Strucker était parvenu à déstabiliser la région et, surtout, provoquer la chute du principal soutien politique du SHIELD en Afrique, le Négus ayant toujours été un ardent partisan du SHIELD. Mais leurs manipulations ne furent pas toujours aussi couronné de succès. Dans ce conflit des ombres, Fury mena ses hommes vaillamment maintenant le cap dans les crises et faisant de son mieux pour contrer les plans de l’HYDRA, un ennemi redoutable qui ne cessait de s’adapter. Dans sa seul première décennie d’existence officielle, le SHIELD empêcha HYDRA de provoquer l’explosion simultanée de toutes les têtes nucléaires dans le but de détruire les grandes puissance d’un seul coup et de laisser le champ libre à ses armées. Ses agents contrèrent un complot visant à la libération de bombes de spores mortelles dans plusieurs grandes villes européennes ou la tentative de captures de plusieurs cités des états du sud des États-Unis. Le SHIELD parvint même à détruire la première HYDRA Island et mena une série de contre-offensives vers la fins des années 70 dans lesquels Stucker lui-même sembla périr… même s’il s’avérerait très vite qu’il n’en était rien. Mais HYDRA n’était pas le genre de bête qu’on occis facilement. Comme le monstre mythique dont il tirait son nom, couper une tête et deux repoussent. À chaque fois qu’ils subissaient un revers, HYDRA s’adaptait, évoluait, mutait… forçant Nick et son organisation à en faire de même. Cette guerre des ombres était un bourbier, qu’importait le nombre de cellules démantelée, qu’importait les têtes qu’on faisait tomber, qu’importait les complots qu’on contrecarrait et les assauts qu’on repoussait, HYDRA se relevait toujours pour continuer la lutte, poursuivant l’intensification du conflit. Tout dans cet affrontement tournait autour de la recherche de renseignement, de la tromperie, des coups de force… aucun pion ne devait être sacrifié au hasard car la moindre erreur pouvait donner à l’ennemi un avantage à utiliser. Très vite, HYDRA changea, élargissant son éventail de tactiques. Ils infiltrèrent le monde de la finance, ses agents s’intégrant dans les sociétés les plus en vue pour en détourner les ressources pour HYDRA, créant même des sociétés lui servant de façade légale. Les sphères politiques subirent également leur influence, utilisant leurs pions dans les différentes institutions pour mettre des bâtons dans les roues de Fury et de ses hommes en utilisant la loi contre lui. Même leur idéologie se fit plus flexible, conservant par exemple leurs idéaux de suprématie raciale mais en assouplissant, en apparence, leurs critères. Pour rallier toujours plus d’adhérents dans leurs rangs, HYDRA s’adressait à tous ceux qui rejetait la société moderne. Piochant dans un spectre large, rassemblant aussi bien des ultra-conservateurs que des révolutionnaires : sectes, groupes terroristes, société de sécurité privé, clubs élitistes, gangs de motards… HYDRA n’était pas regardant sur les profils de ses adhérents. Elle s’impliqua également grandement dans le monde de la pègre, se constituant alliés et contacts lui permettant de dissimuler leurs activités plus facilement. Enfin, HYDRA se montra capable d’opérer dans le monde de l’espionnage sur un pied d’égalité avec le SHIELD, arrivant à infiltrer jusqu’à la structure de son ennemi. À chaque nouveau front qu’HYDRA ouvrait, le SHIELD devait suivre. À cela, s’ajouta d’autres adversaires et d’autres responsabilités. Bien qu’ayant été créé d’abord pour affronter HYDRA, la mission du SHIELD était de s’occuper de toute menace d’ordre internationale. Les intrusions des aliens, les anomalies surnaturelles, l’apparition d’individu doté de pouvoirs… tout cela tombait sous sa juridiction, du moins en théories. Très souvent, le SHIELD devait composer avec les pays concernés et leurs gouvernements qui ne goûtaient pas toujours de voir l’autorité de leurs institutions supplantée par le SHIELD. C’est ainsi, par exemple, que le « problème mutant » fût sortit des attributions du SHIELD, les gouvernements de la planète jugeant que cela relevait de leurs politiques intérieurs respective. D’autres ennemis se révélèrent également. Restant méfiant à l’égard du SHIELD, souvent jugé comme trop « occidentale », une faction extrémiste du KGB forma le Léviathan, une organisation composée des meilleurs agents du bloc de l’est et devant permettre la domination de celui-ci. Cette organisation finit par se détacher de toute allégeance et devint un adversaire du même gabarit qu’HYDRA. Dans le sein même d’HYDRA, naquirent d’autres redoutables opposants au SHIELD que furent les scientifiques de l’AIM et l’Empire Secret qui gangrène encore le continent nord-américain, mobilisant une part non-négligeable des ressources de Fury. La Main, la Maggia, le cartel du Zodiac… autant d’adversaires qui vinrent relever le challenge qu’était de défier le SHIELD. Fury devait rendre coup pour coup. Guidé autant par son désir de compliquer la tâche à l’ennemi qua par sa paranoïa, il complexifia de plus en plus son organisation rajoutant des départements spécialisés pour contrer les menaces de plus en plus variée. Il fonda plusieurs sous-divisions du SHIELD, certaines destinées à gérer des problèmes d’une natures particulière (comme le SWORD pour les menaces extraterrestres, le WAND pour la magie…), autant par soucis de polyvalence de son organisation que pour faire que tout agent-double n’aurait jamais accès qu’à une fraction des données et agissements du SHIELD. De plus, pour apaiser les gouvernements les puissant, peu désireux de voir le SHIELD mettre son nez dans leurs affaires, Nick créa une série d’équivalents régionaux du SHIELD, opérant sur les territoires des principales puissances en étroites collaborations avec les autorités concernées (comme le SPEAR pour la Chine, le SICKLE en Russie, le SAFE en Amérique, le STRIKE en Grande-Bretagne ou l’Euromind en Europe). Ces sections disposaient d’une grande autonomie d’actions, mais devaient encore rendre des comptes au « Grand-Frère » qui chapeautait l’ensemble et surtout, en cas de menace majeurs, ces organisations devaient rallier immédiatement le commandement du SHIELD. Mais le SHIELD parvint, sous la direction de Nick Fury, à relever les défis, réussissant à tenir en échec HYDRA et ses semblables pendant plusieurs décennies. Chez beaucoup d’agents du SHIELD, se forma l’idée, qu’à présent, le SHIELD était leur véritable patrie, et que Nick était leur patriarche. Même dans les crises les plus sombres, peu de ses membres doutaient ne serait-ce qu’un instant que leur commandant les mènerait à la victoire. Cette loyauté était née en partie de l’aura de Fury, mais aussi du fait que, malgré son statut, il n’hésitait jamais à venir se salir lui-même les mains aux côtés de ses hommes. Le directeur du SHIELD n’hésita jamais à se rendre sur le terrain, que ce soit pour se battre aux côtés de ses agents, débusqués un agent ennemi ou pour recruter une personne jugée prometteuse, Fury ne se réfugiait pas derrière un bureau. Cette existence était éprouvante pour Nick. Cela n’avait rien à voir avec l’époque où il menait les Commandos Hurlants dans la bataille. À l’époque, son rôle était d’accomplir la mission et de ramener les Boys au bercail. Mais en tant que directeur du SHIELD, les enjeux étaient infiniment plus élevés. Il devait savoir déployer quel agent où, quelles information conserver, laquelle faire fuiter, il devait parfois prendre la décision de consciemment sacrifier certains de ses pions pour amener l’ennemi à tomber dans son piège. Dans la lutte contre ce monstre multicéphales qu’était HYDRA, les estafilades ne servaient à rien, on ne devait frapper que lorsqu’on était certain que le coup porterait et ferait un maximum de dégâts. Cette période de sa vie ne fût donc pas non plus sans un prix à payer pour Nick. Durant sa carrière à la tête du SHIELD, il avait été obligé de recourir à des méthodes de plus en plus questionnables et de faire à chaque instant des compromis moraux dont il était conscient que sa version plus jeune l’abattrait sans hésiter pour cela. Même l’idée qu’il agissait pour le plus grand bien n’était pas réellement pour le rassurer. C’est aussi durant cette période qu’il se rendit compte que le sérum qui lui avait été injecté ralentissait son vieillissement. Ses amis, ceux qui s’étaient battus à ses côtés durant la guerre, puis l’avaient aidé à fonder le SHIELD, quittaient ce monde les uns après les autres. Parfois en se sacrifiant pour la cause, parfois de maladie, parfois de vieillesse. Son bras droit, Dungan fût mortellement blessés au cours d’une mission et Nick plaça son esprit dans un robot LMD à son insu pour le conserver à ses côtés. Il découvrit également que son propre frère, dégoûté par ce pays pour lequel il avait versé son sang, avait rejoint les rangs du Zodiac, une organisation ennemie du SHIELD. Les deux frères étaient désormais des ennemis jurés. Ce dernier développement, se rajoutant à la réalité du monde de l’espionnage constitué de mensonges et de trahison, fit se développer une paranoïa chez Nick qui segmenta toujours davantage les informations dont disposait le SHIELD, créant toujours plus de couches de secrets, d’accréditations… de manière à ce que personne, à part lui, ne soit en mesure de connaitre tous les secrets de l’organisation. Nick avait juré, il y a bien des années de cela, d’en finir avec les partisans de l’Axe, avec ceux qui voulaient imposer leurs idéaux totalitaires, racistes et eugéniste à la planète. Pour lui, ce combat continue, et ne se terminera probablement jamais tant que lui, ou Strucker respireront… probablement même après leur mort. Nick était désormais piégé dans cette guerre éternelle, se battant pour un monde dont il se détachait toujours plus, le comprenant de moins en moins. Chapitre IV : L’époque moderne/la Chute Lorsqu’arriva l’avènement du 21e siècle et du 3ème millénaire, l’organisation que dirigeait Nick Fury était devenu une formidable machine de guerre qui parvenait, dans une certaine mesure, à juguler la plupart des menaces qu’elle avait à affronter et maintenir un semblant de normalité sur la planète. Cela exigeait de la part des hommes du SHIELD une vigilance de tous les instants. Pour cela, l’organisation avait développé son réseau d’espionnage au point d’être en mesure d’espionner quiconque, n’importe où sur la planète, selon les besoins du moment. Les crises continuèrent de voir le jour et le SHIELD faisait de son mieux pour les régler dans l’ombre. Mais la face du monde était sur le point de changer. Dans cet ère d’échange globalisées, d’essors technologiques fulgurants, mais aussi d’un renouveau du terrorisme international, les choses évoluaient bon train. Mais rien ne changea le monde autant que l’avènement des Supers. En vérité, cela faisait bien longtemps que Nick fréquentait ce genre d’individus. Il en avait rencontré, et souvent affronté, un grand nombre durant la guerre. Lorsqu’il opérait à la tête du SHIELD, il n’était pas rare non plus d’avoir maille à partir avec des personnages sortant de la norme et disposant de pouvoir. Mais cela restait usuellement des cas isolés qui étaient soit recruté, soit neutralisé, soit placer sous étroite surveillance. Ils restaient des cas isolés et l’essentiel de la population continuait à vivre sa vie de son côté, les rares « super-héros » faisant parfois parler d’eux retombant bien vite dans la catégorie « légende urbaine ». Mais il y a une douzaine d’années, les manifestations de tels individus se mit à exploser. Équipe de scientifiques exposé à des rayons cosmiques les dotant de pouvoirs, gamin mordu par une expérience de laboratoire jouant les tisseurs de toiles dans les rues de New-York, brillant professeur irradier de rayons gamma se transformant en catastrophes naturelles à la peau verte, des mutants décidant d’opérer en groupe pour défendre leur espèce… à chaque fois, le SHIELD ouvrit un dossier pour en savoir plus et plaça ces individus sous étroite surveillance en attendant d’en savoir plus. Une crise en particulier dans laquelle le SHIELD dût s’impliquer fût un important incubateur pour ce genre d’individus, la guerre du Siancong, un énième conflit de l’Oncle Sam dans un pays du tiers-mondes qui vit la naissance de nombres de ces héros. Fury fût peut-être l’un des rares individus à avoir conscience d’assister à l’émergence d’un nouvel âge de légendes. Hélas, tous les individus en question n’utilisèrent pas leurs pouvoirs pour le bien commun. Comme défié par cette nouvelle génération de champions, des adversaires à leurs niveaux se manifestèrent également, provoquant des affrontements et des dommages collatéraux s’élevant à des millions de dollars. Si le phénomène était mondial, l’Amérique sembla être au centre du phénomène forçant le SHIELD à accorder une attention toute particulière à cette nation. Parmi le staff de Fury, beaucoup de voix s’élevèrent pour que le SHIELD prenne la situation en main, utilisant ses ressources pour traquer ces individus et les forcer à retourner dans le rang. Plusieurs parmi les dirigeants mondiaux soutenaient cette approche, mais le directeur Fury n’en fit rien. En fait, fort de son expérience de la Guerre, et débarrassé de sa naïveté de jeunesse, le directeur du SHIELD n’était pas réellement partisan de forcer les Super à se soumettre à leur gouvernement respectif. Il avait déjà vu le monde passer bien trop de fois proche de l’anéantissement avec la course à l’armement de la Guerre Froide, et ne souhaitait pas en relancer une basée sur les surhumains. De plus, un certain nombre de ces individus refuseraient tout simplement d’avoir à se soumettre, et tenter de les y forcer serait le plus sûr moyen de les aliéner et les rendre réceptifs aux arguments de l’ennemi. Contre l’avis de beaucoup, Nick prit le parti d’une supervision à distance des activités de ces héros, leur laissant les mains libres, fournissant une assistance en échange de leurs aides dans les crises, et se tenant prêt à intervenir si l’un d’entre eux devenait une menace. Un temps, ce système fonctionna. Beaucoup de Héros restaient certes rétifs à l’idée de travailler avec une organisation comme le SHIELD, mais le principe d’ennemi commun suffisait parfois à les faire travailler ensemble. Nick n’était cependant pas né de la dernière pluie, au contraire, il possédait une solide expérience et sa guerre constante contre HYDRA et les autres organisations du même acabit lui avait apprit une leçon : vos ennemis finissent toujours par s’adapter. Face aux victoires régulières des héros, les vilains finiraient par passer à la vitesse supérieure et provoquer des catastrophes qui nécessiteraient la collaboration de plusieurs d’entres eux pour en arriver à bout. Il caressa donc l’idée, un temps, de former une équipe regroupant les meilleurs de ces supers qui travailleraient sous la supervision du SHIELD. Mais les évènements allaient le devancer. Répondant à une menace d’une ampleur inédite, l’équipe des Avengers se forma de son propre chef. Ce ne fut pas exactement le scénario que Nick aurait privilégié, mais le résultat était là et il s’employa à soutenir cette initiative… malgré une méfiance réciproque et parfois quelques conflits sur les méthodes. Néanmoins, les Avengers reçurent le soutien complet du SHIELD le jours où ils retrouvèrent le corps congelé du Captain America et le ramenèrent dans le monde des vivants. Avec le retour de Steve Roger (ainsi que la défaite du baron Zemo qui s’ensuivit) Fury trouvait un individu dans l’équipe en qui il était prêt à donner toute sa confiance… du moins toute celle qu’il était capable d’offrir. Nick avait énormément changé depuis la Seconde Guerre mondiale. S’il avait conservé toute sa vivacité d’esprit et sa légendaire combativité, il était désormais bien plus prompt aux compromis moraux, plus pragmatique, cynique même, et incapable d’accorder totalement sa confiance à quiconque. Il n’existait qu’une poignée d’individus dans son cercle de proche à qui il avait accordé sa confiance, parmi ceux qui étaient encore en vie, on pouvait trouver l’inamovible Dungan. S’y trouvait aussi son amante, la comtesse Valentina Allegra de Fontaine et quelques autres…. et à aucun d’eux Fury ne se confiait librement. Néanmoins, il était clair aux yeux de tous que, quelque soit la volonté des Nations-uni, seul Nick Fury avait autorité sur le SHIELD et toute la puissance qui allait avec. Fury était en mesure de littéralement provoquer la chute de n’importe quel chef d’état qui lui déplaisait, d’influencer les politiques de chaque pays dans lequel le SHIELD était présent selon son bon vouloir… il était tel une épée de Damoclès suspendu au-dessus de la tête des maîtres de la planète. Et bien que Fury n’utilisa jamais cette puissance dans ce sens, soucieux de respecter l’esprit de sa mission, nombreux étaient ceux qui souhaitaient voir le directeur du SHIELD quitter son poste pour un remplaçant plus… perméables aux suggestions. Fury lui-même ne se satisfaisait plus guère de cette situation. Il était fatigué de devoirs à chaque fois prendre en compte les intérêts des gouvernements quand il devait agir. Il ne comptait plus le nombre de fois où ses cibles lui avait échapper car les politiciens, et leur administration, lui avaient mit des bâtons dans les roues. Même s’il s’était fait une spécialité d’agir loin des regards, mettant les gouvernements devant les fait accomplis, cela lui compliquait souverainement la tâche. C’était aussi pour cela qu’il n’avait pas tenu à placer une emprise trop ferme sur les Supers, il tenait à ce que ceux-ci puissent conserver leur liberté d’action et agir quand lui-même ne le pouvait pas. Il fit toujours de son mieux pour soutenir les héros dans les crises, et le SHIELD eut de nouveaux ennemis dans la foulée. L’un d’entre eux fût la Latvérie du Docteur Victor von Fatalis. Petite monarchie d’Europe centrale, elle était dirigée par la main de fer d’un homme aussi génial que mégalomaniaque et avec qui Fury eut plusieurs fois maille à partir. La particularité de cet ennemi, c’est qu’en tant que dirigeant d’un état souverain reconnu par les Nations-unie, le SHIELD se retrouvait souvent avec les mains liées à son sujet, incapable de le neutraliser complètement. Il sembla un temps que le souverain Latvérien fût écarté du jeu, piéger aux enfers. L’Amérique n’en attendit guère plus pour tenter de placer la Latvérie sous son aile, en y plaçant à sa tête une certaine Lucia von Bardas, chargée d’assurer la « transition démocratique du pays ». Il s’avéra rapidement que cette femme ne valait guère mieux que son prédécesseur, subventionnant et équipant nombres de super-vilains américains avec des technologies de pointe pour déstabiliser le pays. Nick Fury et le SHIELD parvinrent à rassembler les preuves, les présentant devant le président américain et ses conseillers, ainsi qu’avec un plan d’intervention pour neutraliser von Bardas. Mais l’état américain estima que ses intérêts restaient dans le maintien de Lucia von Bardas à la tête de la Latvérie, qu’importait le sort des innocents qui étaient blessés dans ses machinations. Cette fois-ci, Fury décida qu’il en avait assez. Outrepassant sa marge d’action, il rassembla une équipe de héros qu’il embarqua dans une opération en Latvérie. Cette dernière déboucha sur la chute de von Bardas ainsi que d’important dégât dans Doomstadt, sa capitale, avec la destruction du château de Fatalis. Au retour de l’opération, Nick fit effacer les souvenirs de celle-ci aux héros y ayant participer et ne disposant pas des accréditation nécessaire. Il en paierait le prix de ce véritable crime de guerre un an plus tard, quand les évènements et ses manigances éclatèrent au grand jour et qu’une von Bardas bel et bien vivante tenta de le tuer et de détruire New-York au passage. Le directeur du SHIELD s’était cependant préparé pour cette éventualité, il l’avait même attendue. Trop heureux d’avoir enfin une occasion, ceux qui voulaient sa démission exigèrent son arrestation. Avant même que quiconque ne puisse l’appréhender, il s’était retiré dans les ombres, disparaissant totalement de la surface du globe. Après un demi-siècle de bons et loyaux services, Nick Fury était un agent fugitif, rechercher à travers le monde, déchu de sa nationalité américaine et grillé auprès de la communauté super-héroïque qu’il avait si souvent manipulé et pourtant soutenu tout au long de son mandat à la tête du SHIELD. Fury resta sous les radars, se réfugiant dans certaines bases secrètes du SHIELD qu’il avait fait construire spécialement pour si lui, ou son organisation devait passer dans la clandestinité. En tant que directeur d’une organisation aussi vaste et étendue, il avait eu tout le loisir de s’aménager certaines caches, bases et stock d’équipements qui n’apparaissaient dans aucuns registre et dont seuls quelques personnes trier sur le volet en connaissaient l’existence… et, hormis lui-même, personne n’en avait connaissance de la totalité. Ensuite, il observa. Il observa comment les vautours se jetèrent sur son œuvre dès l’instant où il avait disparu, tentant de s’emparer de ce qui pouvait l’être. Le SHIELD demeurait, mais il se retrouvait entravé comme jamais auparavant pour qu’il ne puisse plus faire de l’ombre aux intérêts des états. Il avait encore des hommes qui lui étaient totalement dévoués à l’intérieur de l’organisation, et qui le maintinrent au courant de ce qui se passait, il possédait également des moyens d’entrer dans plusieurs des systèmes du SHIELD sans être identifié. Ce fût l’agente Maria Hill qui fût désignée pour le remplacer, les bureaucrates de Washington espérant avoir trouvé une personne qui serait leur créature, une erreur de jugement. Hill n’était peut-être pas l’une des disciples de Nick et ne lui vouait pas une loyauté sans bornes, mais elle n’en demeurait pas moins consciente de la mission qui était la sienne, une mission qu’elle devait accomplir avec bien plus de difficultés. Nick ne resta pas non plus inactif, sa liberté retrouver, il pouvait observer le SHIELD d’un œil nouveau, enquêter sur les traitres qui l’avait infiltré. Il passa plusieurs mois à prendre des contacts informels avec ceux qu’il pensait lui être fidèle, y compris dans les branches régionales de l’organisation, comptait ses alliés… et surtout poursuivait son propre combat. Ce n’était pas parce qu’il n’était plus à la tête du SHIELD que sa guerre contre Strucker et ses larbins était terminée. Sauf que cette fois, Nick n’était plus ralenti par des règles et des procédures… en contrepartie, il disposait de moyens nettement plus réduits. Il assista à la Guerre Civile toujours en coulisse. Il s’agissait d’un évènement qu’il avait vu venir depuis bien des années et qu’il avait tout fait pour empêcher qu’il ne survienne. Le brasier de ce conflit, embrasé par l’étincelle que fût l’accident de Stamford bien que les causes en aient été plus profonde. La tension existant entre ceux qui exigeaient un cadre légal soit mit en place sur la question des encapés et les défenseurs de leur autonomie d’action s’était mise en place dès le début, aussi bien parmi les civiles, les militaires ou les héros eux-mêmes. Tant qu’il était aux commandes, Nick avait eu le pouvoir de postposer la question, utilisant l’autorité du SHIELD pour garder les politiciens loin de cette question. Ajouter à cela l’impact qu’avaient sur la société les surhumains par leurs actions et même leur seul existence et vous aviez tout les ingrédients pour convaincre une population donnée d’adhérer aux mesures les plus liberticides possible au nom de leur sécurité. Un scénario que Fury avait lutté pour l’éviter, et il avait fallut moins de trois mois pour que le conflit n’éclate, divisant la communauté super-héroïque en deux camps. Indirectement, Fury prit le parti des anti-recensement mené par Captain America, mettant certaines de ses bases à leur disposition. Lui-même cependant, ne participa pas directement au conflit. Si sa sympathie allait davantage à Rogers qu’à Stark, il pouvait entendre les arguments des deux camps. Mais surtout, Nick n’était pas dupe, ce n’était pas uniquement les questions d’ego et la position de l’opinion publique qui était derrière tout cela. Quelqu’un tirait les fils depuis les ombres et il comptait bien trouver de qui il s’agissait. C’est toujours bien à l’écart des regards qu’il assista à la résolution du conflit, l’adoption du Superhuman Act, la mort du Captain America, la nomination de Tony Stark à la tête du SHIELD et son initiative des 50 états. Fury ressentit une pointe d’amertume à la nomination d’Iron Man au poste de directeur du SHIELD. Lui et Stark avaient souvent eu des différents d’idées, mais il respectait son intelligence et ses exploits. Cependant, Stark était un civil et n’était pas pleinement conscient du fonctionnement du SHIELD et de ses subtilités. Il utilisa l’organisation avant tout comme un moyen d’encadrer les super-héros et pas comme l’agence d’espionnage qu’elle était. Il avait à sa disposition la machine de guerre que Fury avait mit des décennie à forger et perfectionner pour combattre des menaces comme HYDRA et ses semblables, pour mener cette guerre secrète qui duraient depuis plus de 60 ans, et Stark la reléguait à un soutien des activités des Avengers et de l’Initiative. La direction de Stark du SHIELD ne fût… pas catastrophique. Il parvint à juguler certaines crises et à rendre une impression de normalité dont la population avait bien besoin aux lendemains de la Guerre Civile. Cependant, le schisme entre les héros était toujours présent, les partisans de Captain America agissant toujours dans l’ombre en opposition à Stark. Beaucoup, au sein du SHIELD, vivaient mal le fait d’être sous les ordres d’un « civil », ne lui obéissant qu’avec réticence. Et surtout, Iron Man ne put empêcher le SHIELD d’être infiltré par une nouvelle menace. S’il devait être honnête avec Stark, ce n’était pas sa faute si le SHIELD était infiltré. Cette organisation avait toujours été sujette à ce genre de problème, ce qui était logique au regard de la nature de ses activités. Néanmoins, contrairement à Fury ou même à Hill, Stark n’était pas formé pour déceler ce genre de problème. Fury lui-même, en son temps, avait plus d’une fois eut à gérer des infiltrations de taupes dans ses services, devant parfois même mener de véritable purges parmi ses agents. Mais même lui n’avait pas été préparé pour l’infiltration de masse mener par le peuple extraterrestre qu’était les Skrulls en prévision de leur invasion de la planète Terre. Cependant, il avait su déceler les signes que quelque chose ne tournait pas rond. Son exil lui avait permis d’aborder le problème sous un autre regard et de remonter la piste. Ce qu’il avait d’abord pensé être un nouveau complot d’une organisation ennemie lui apparut peu à peu pour ce que c’était. Progressivement, il rassembla les pièces du puzzle, montant même une équipe pour pouvoir répondre à la menace : les Secret Warriors. Composée de surhumain formé par le SHIELD et répondant à ses ordres. Il ne put empêcher l’invasion qui plongea toute la planète dans la confusion. Lui-même découvrit que certaines des personnes les plus proches de lui avaient été remplacée, et ce depuis des années. Mais il joua un rôle vitale dans la contre-attaque qui permit la neutralisation de cette menace. Il n’en récolta pas les lauriers, restant un fugitif traqué. Même Stark ne les récolta pas. À la place, ce fût Norman Osborn, le leader des Thunderbolts qui, aux yeux du monde, repoussa les Skrulls. Les actions et compromis fait par le SHIELD durant la Guerre Civil lui revenait en pleine figure. Cette équipe de super-vilains sous contrôle, légitimé par l’Initiative de Stark et dirigé par un être aussi dangereux que Norman Osborn, venait de prendre le crédit pour le sauvetage du monde face à une communauté superhéroique discrédité. Nick ne se souvint pas avoir eu une sensation plus aigre que lorsque le flambeau de la direction du SHIELD fut transmise à Osborn. Ce dernier incarnait tout ce qu’il avait détesté dans la société américaine, même quand il n’était qu’un chômeur désœuvré dans les années 20. Sans scrupules, avide de pouvoirs, individualiste forcené, presque darwiniste sociales, Osborn utiliserait toutes les combines en sa possession pour asseoir sa domination. Sa première action fût de dissoudre le SHIELD pour le transformer en HAMMER, recrutant d’anciens agents du SHIELD en adéquation avec ses idées, mais aussi parmi ees hommes d’HYDRA, d’AIM et d’autres organisations normalement opposé » au SHIELD. Il tendit la main aux Super-vilains de tout poils pour remplacer les super-héros. Et depuis les ombres, Fury ne pouvait assister qu’impuissant à la destruction de son œuvre. Mais il n’était pas dans la nature de Fury de baisser les armes, et ce ne le serait jamais. Il connaissait suffisamment bien son adversaire pour savoir qu’Osborn était son propre pire ennemi. Il finirait de lui-même, par son orgueil, par son instabilité, à creuser sa propre tombe. Fury n’avait pas besoin de le renverser, simplement de limiter les dégâts. Pour cela, il pouvait compter sur l’aide de ses Secret Warriors, mais ils n’étaient pas les seuls. Nick alla plus loin. Reprenant contact avec d’anciens alliés, il les convainquit de fonder une société militaire privée reprenant le nom et l’héritage des Howling Commandos. Cette dernière était intégralement composée d’anciens agents du SHIELD, remercié par le directeur Norman Osborn. Le statut de fugitif recherché de Fury l’empêchait d’en prendre officiellement la tête, mais cette société était belle et bien son bras armé, sa réponse aux actions d’Osborn. Les hommes du SHIELD faisaient tous partie de l’élite dans leurs domaines, que ce soit la recherche de renseignement, le combat, la logistique, l’usage de technologie… le SHIELD ne recrutait que les meilleurs. Grâce à cela, les Howling Commandos PMC possédaient un avantage de qualité certains sur la plupart de leurs concurrents sur le marché du mercenariat. Cela leur permit de choisir leurs contrats avec soins. En réalité, il arriva même souvent que la société vienne d’elle-même proposer ses services à des causes qu’elle jugeait digne de son intérêt… le plus souvent parce que cela lui permettait d’avancer ses propres pions. Si, avec ces nouveaux Commandos Hurlants, Fury pouvait poursuivre sa croisade contre HYDRA, c’est cependant avec les Secret Warriors qu’il mena ses actions contre Osborn et ses alliés. Durant tout le règne d’Iron Patriot, il chercha à découvrir les intentions de son ennemi pour les communiquer à ceux qui étaient les plus à même de le contrer. Plus d’une fois, ses hommes intervinrent pour faire échouer des opérations du HAMMER et disparaissaient sans laisser de traces. Fury ne faisait qu’appliquer les tactiques qui avaient fait son succès durant la Seconde Guerre, ne pas laisser d’opportunité à l’adversaire de récupérer, frapper à l’endroit où cela ferait le plus mal et toujours avec la plus grande férocité. D’une certaine façon, Osborn lui avait fait une fleur. Il avait peut-être détruit son héritage, mais lui avait aussi permis de retrouver une liberté d’action qu’il n’avait plus connu depuis longtemps. Il l’utilisa, notamment, pour régler un vieux contentieux en détruisant de nombreux serveurs du SHIELD, veillant à ce que les données contenues à l’intérieur disparaissent pour du bon. Depuis son départ, aucun directeur du SHIELD n’avait eu pleinement accès à la base de données du SHIELD. En effet, Nick Fury était le seul agent de niveau 10 à l’époque, et donc le seul habilité à promouvoir un autre agent à ce niveau d’accréditation… ce qu’il n’avait jamais fait. Il ne suffisait pas de parvenir à pirater les serveurs du SHIELD pour contourner ce genre de protocole, encore fallait-il savoir où chercher les dossiers concernés. À l’époque des mandats de Hill et de Stark, Nick n’avait entrepris aucune action visant à supprimer ces données, qui contenaient les plus grands secrets du SHIELD et surtout les plans d’urgence de Fury en cas de compromission de l’organisation, envisageant la possibilité d’un jours leur ouvrir l’accès s’ils se montraient à la hauteur de la tâche. Mais l’arrivée d’Osborn à ce poste acheva de le convaincre de passer à l’action, faisant définitivement disparaitre de la base de données du SHIELD nombre de secrets qu’il était désormais le seul à connaitre, dont de nombreux détails sur son passé. Finalement, le règne d’Osborn s’acheva. Comme prédit, ce dernier fût le principal architecte de sa propre ruine, unifiant les héros contre lui comme ils ne l’avaient jamais été depuis la Guerre Civile, s’aliénant ses alliés les uns après les autres. Enchainant les actions incohérentes et finissant par s’attaquer à plus fort que lui. Avec sa chute, ses actions purent être défaites et les dégâts qu’il avait provoqués furent peu à peu réparé. Le SHIELD était de retour, mais Nick ne le rejoignit pas. Rien n’avait changé pour lui, et ce même si plus personne ne lui faisait sérieusement la chasse. Il autorisa cependant tous les employés des Howling Commandos qui le souhaitaient à réintégrer le SHIELD s’il le désirait, perdant plusieurs centaines d’hommes, mais gagnant autant de fidèles à l’intérieur de l’organisation qui pourraient continuer à l’aider de l’intérieur. Par la suite, la société des Howling Commandos poursuivit son développement. La perte sèche d’un grand nombre d’employés aguerri fut compliquée à compenser, mais cela ne les fit pas couler. Fury et ses lieutenants demeuraient extrêmement sélectifs dans leurs choix de recrues, ne souhaitant ni baisser leurs standards de qualité, ni risquer d’être infiltré par des agents ennemis. Beaucoup de leurs missions impliquèrent de soutenir des actions de l’ONU, certaines entrainèrent une collaboration indirecte avec le SHIELD dont ils partageaient les ennemis. Après la chute de Norman Osborn, le nouveau directeur du SHIELD fût le propre fils de Nick Fury : Nick Fury Jr.. Avec les années, Nick eut des relations avec plusieurs femmes… bien qu’aucune, pas même son amante de longue date, Valentina Allegra, ne pût lui faire oublier Pamela Hawley. Ce souvenir constitua toujours un frein dans ses relations. Cependant, des enfants naquirent de certaines de ces relations. Pour aucun d’eux, Nick ne fût un père présent, il était tout entier consacré à sa mission et souvent, préférait se tenir aussi loin que possible de ses enfants… ne souhaitant pas les entrainer dans son monde. Nick Jr. avait hérité, comme d’autres, des effets du sérum qui coulait dans ses veines. Selon toutes vraisemblances, il ne semblait pas en subir les effets secondaires que son paternel avait dût apprendre à combattre. Il s’était également engagé à servir son pays dans les services secrets et, à présent, prenait sa suite à la tête du SHIELD. À aucun moment, Nick Sr. ne tenta d’entrer en contact directement avec lui, se contentant au mieux d’échange purement professionnel. Il lui envoyait des messages s’il découvrait des éléments dont le SHIELD devait avoir connaissance, par loyauté envers cette organisation qui continuait à être sa véritable patrie. De son côté, Nick Sr. menait sa propre croisade avec les Secret Warriors, soutenu par la société des Howling Commandos. Les premiers constituaient une équipe de supers agissant dans les ombres avec Nick, la composition de l’équipe variant grandement, Nick recrutant souvent l’un ou l’autre héros à titre temporaire. Quant aux Howling Commandos PMC, malgré la ponction dans ses effectifs, ils restaient l’une des société militaires privés les plus performante du marché parvenant même à concurrencer des groupes tel que Sable Internationale. Secrètement, ils constituaient aussi une force avec laquelle il fallait compter dans les guerres secrètes que mène le SHIELD. Cependant, rien n’est jamais simple. Nick dût intervenir personnellement pour sauver sa progéniture qui avait été capturé et torturer par les Maitres du Mal. Il le retrouva dans un sale état mais réussit à l’exfiltrer. Au fond de lui, à force de l’observer à distance, il avait fini par s’attacher à Junior. Ce dernier étant peut-être l’un des seuls parmi ses enfants pour lequel il ressentit un semblant de fierté par l’efficacité et la détermination dont il faisait preuve. Hélas, ça ne dura pas. Marqué par les épreuves auxquels il avait été soumis, l’actuel directeur du SHIELD développa un fort sentiment anti-mutant. Allant même jusqu’à s’allier à l’organisation anti-mutante, Orchis, pour utiliser les ressources du SHIELD dans le but d’attaquer et d’exterminer la nation mutante. Nick fût horrifié de découvrir comment son propre fils était devenu le genre de personne qu’il s’était toujours juré de combattre, le genre à désirer l’extermination d’une population tout entière pour le seul crime qu’elle existait. À titre personnel, Nick avait toujours ressenti de la sympathie pour la cause mutante. Son expérience de la lutte contre les régimes de l’Axe, les souvenirs qu’il avait conservé du spectacle des camps de concentration, ainsi que l’amitié et le respect qu’il avait développé pour certain mutants, y étaient pour beaucoup. Cependant, il avait aussi toujours considéré comme illusoire le rêve de Charles-Xavier de voir les mutants acceptés au sein de l’humanité sans que les instincts primaire de l’homme ne se manifeste. Mais même s’il était trop cynique pour penser que cela marcherait, Nick avait toujours espérer, qu’un jour, le rêve de Xavier se réalise. Mais les actions de son fils lui ouvrirent les yeux. Même si ce dernier avait été arrêté avant de parvenir à ses fins, et destitué de son poste, Nick ne pouvait s’empêcher de se sentir responsable de tout cela. Peut-être que les choses auraient pu être différentes s’il avait pris son fils sous son aile, peut-être pas. Pourtant, ce qu’il avait appris sur le compte de Junior semblait indiquer qu’il aurait été le mieux placé pour poursuivre sa mission. Que s’il lui arrivait quelque chose, un autre pourrait continuer le combat à sa place. La conclusion à tout cela était simple. Il était vieux, fatigué, usé… mais il était désormais hors de question qu’il laisse le soin à un autre de terminer sa guerre. Il y a de cela presque un siècle, Nick Fury avait entamé son combat contre la Bête Immonde, d’abord en tant que Brigadiste, puis en tant que Commando Hurlant, agent de l’OSS et de la CIA, directeur du SHIELD et enfin à son propre compte… et il ne laisserait pas un autre avoir à passer derrière lui pour finir ce combat. Désormais, il savait que cette croisade devrait se terminer avec lui. Famille :Jack Fury (père, décédé), Katherine Fury (mère, décédée), Jake Fury/Scorpio (frère, ennemi), Dawn Fury (sœur, décédée). Mikel et Nick Fury Jr. (fils). Alliés :Timothy Dungan (bras droit et chef officiel des Howling Commandos PMC), Valentina Allegra de la Fontaine (amante), Daisy Johnson/Quake (agente du SHIELD, Secret Warriors). Techniquement, Fury est allié aux Super-Héros. Néanmoins, ses actions passées ne l’ont pas forcément gardé en odeur de sainteté auprès d’eux. Ennemis : Le Baron Wolfgang von Strucker (némésis), HYDRA, AIM, Léviathan et de manière générale tous ceux qui cherchent à asservir le monde ou juste à lui casser les pieds. Pouvoirs/Capacités/Équipements Pouvoirs : Nick Fury ne possède techniquement aucun pouvoir. Il a cependant été injecté avec un sérum qui devait récréer les effets du Sérum de Super-Soldat. Si cela l’a bien doté de capacités physiques et cérébrales impressionnantes, elles restent pour l’essentiel dans les limites de ce qu’un être humain peut atteindre avec de l’entrainement. Par contre, le sérum lui a octroyé une espérance de vie grandement prolongée, lui permettant d’être encore parfaitement apte au service alors qu’il a dépassé la centaine d’années. Capacités : Nick Fury est un ex-agents du SHIELD et vétéran de la Seconde Guerre mondiale, il possède donc une impressionnante expérience personnelle, cumulant près d’un siècle de formations et de missions. Quelle que soit la situation, il est donc probablement formé à y faire face. L’ancien directeur du SHIELD est l’un des meilleurs combattant de la planète. Pratiquant notamment la boxe, le tae kwon do, le Jujistu ainsi que les méthodes de combats développés par la plupart des forces spéciales de la planète (Sambo et ARB soviétique, Krav Maga Israélien, Jieitaikakutojustu japonais, MAC américain… le tout s’ajoutant à sa propre expérience des SAS) Nick est redoutable aussi bien au corps à corps. Plus d’une fois, il a démontré la capacité à tenir le rythme dans un combat contre des adversaires tel que Captain America, et ce en dépit d’être dépourvu de pouvoir. Mais s’il est déjà redoutable désarmé, Nick a également reçu une formation intensive au maniement des armes. Il est un tireur d’élite redoutable, capable d’atteindre des cibles éloignées en plein milieu du chaos d’un combat. Il a aussi été formé de manière exhaustive aux autres facettes de la guerre et de l’espionnage : conduites de véhicules, opérations furtives, maniement d’explosifs, interrogatoires, survie… il a eu bien des années pour s’y perfectionner. En particulier, il maitrise les techniques d’opérations derrière les lignes ennemies. Il est capable d’opérer seul aussi bien que de mener une équipe et de s’infiltrer dans les complexes les plus sécurisés sans déclencher la moindre alarme. Étudiant l’ennemi et ses mesures de surveillance le temps qu’il faut pour mettre au point un plan d’action. Nick Fury Sr. est souvent considéré comme le meilleur stratège de la planète. Il avait déjà montré ses capacités de leader durant son temps à la tête des Commandos Hurlants en étant capable de venir à bout des missions les plus dures dans les circonstances les plus dangereuses. Les décennies qu’il a passé à diriger le SHIELD ont encore développer ce talent et il a prouver être un homme dangereux, capable de manipuler le cours des évènements à son avantage contre une multitude d’adversaires en même temps. Même sa capacités à échapper au SHIELD, aux Super-Héros et aux gouvernements lorsqu’il devint un agent renégat, et par la suite de continuer à peser sur les évènements depuis son exil, est une preuve de ses redoutables capacités tactiques. Enfin, Nick est l’un des meilleurs espions de la planète. Il n’a pas son pareil pour trouver, ou obtenir des informations, ni pour établir les liens entres tous ces renseignements. Il voit clairement un monde auquel beaucoup restent aveugles et à l’habitude d’évoluer dans la toile traitresse qu’est le monde des espions. Équipements : Bien que ne disposant plus des ressources sans limites que le SHIELD avait à sa disposition, Fury a réussi à s’assurer une série de bases secrètes abondamment approvisionnées, dont même son ancienne organisation ignore l’existence (surtout après qu’il les a fait disparaitre des serveurs à l’époque où Osborn fût nommé à la tête du SHIELD). De plus, il parvient à se garder à jours grâce à une série de fournisseurs auprès de qui il sait pouvoir obtenir ce dont il a besoin de façon sûr et intraçable. Fury à donc à sa disposition de l’équipement haute gamme. Qu’il s’agisse d’armes ou de gadgets lui permettant de se sortir des situations les plus compliqués. Il s’équipe en fonction des circonstances, anticipant les différents cas de figure auquel il pourrait se retrouver confronté. Il apprécie cependant de revêtir son vieil uniforme du SHIELD à l’occasion, celui-ci étant une pièce de technologie capable de lui fournir une protection aussi bien contre les armes légères que contre l’environnement et incluant nombre de pièces de technologie miniaturisé. Il est aussi totalement imperméable à la plupart des systèmes de détection, l’aidant à rester furtif. Il dispose aussi d’une paire de pistolets customisés qu’il apprécie de garder à portée de main. Enfin, fleuron de la technologie à sa disposition, Nick possède une réserve de robot LMD à son image qu’il ne se prive pas d’utiliser. Faiblesses Malgré toute son expérience et ses indéniables capacités, Nick reste un simple être humain et ce même si certains estimeront qu’il est trop borné pour simplement accepter de mourir. Il est également « borgne » de l’œil gauche, ce qui réduit son champ de vision. Mais en toute honnêteté, si vous envisagez d’utiliser ça contre lui, gardez à l’esprit qu’il a eu tout le temps du monde pour apprendre à compenser cette faiblesse. En vérité, il possède encore son œil mais il ne dispose de seulement 10% de sa capacité d’acuité. Hors-jeu Présentation personnelle : Je viens de la Distinguée Concurrence. Certains d’entre vous reconnaitront probablement mon style dans cette présentation. Disponibilités et rythme de réponse : En général, j’ai un rythme correcte. Pourquoi avez-vous choisi ce personnage ? C’est un personnage qui me fascine, d’une part par sa capacité à traverser les époques et les évènements qui en font une figure de vétéran que j’apprécie beaucoup (et dont l’histoire, bien que bordélique, le reste moins que celle d’un Wolverine). Avez-vous lu le règlement et approuvez-vous tous les points ? Oui Comment êtes-vous venu ici ?Je nourrissais le projet d’incarner ce personnage depuis un certain temps, et au fur et à mesure des discussions avec certains joueurs, j’ai franchi le pas. |
| | Messages : 57
Date d'inscription : 25/09/2023
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Lun 25 Sep - 17:51 | |
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| | Messages : 259
Date d'inscription : 18/03/2023
Emploi/loisirs : Widow
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Lun 25 Sep - 17:55 | |
| Welcome chez nous grand méchant de l'ouest _________________ - Spoiler:
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| | Messages : 1391
Date d'inscription : 01/12/2020
Emploi/loisirs : Entrepreneur et aventurier
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Lun 25 Sep - 19:20 | |
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| | Messages : 5694
Date d'inscription : 23/07/2020
Emploi/loisirs : Aventurier, scientifique, super-héros.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
- épée photonique 2.0
- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Lun 25 Sep - 19:37 | |
| Wahou, quelle fiche ! Je vais lire ça avec attention et je reviens vers toi dès demain. |
| | Messages : 57
Date d'inscription : 25/09/2023
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Lun 25 Sep - 21:27 | |
| merci à vous tous
Et prends ton temps Black Knight rien ne presse |
| | Messages : 164
Date d'inscription : 12/07/2023
Emploi/loisirs : Pilote de course
Situation : Amnésique
Localisation : Inconnue
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Mar 26 Sep - 0:43 | |
| Bienvenue Fury! (et quel pavé a lire lol) _________________ "I'm hot, baby! Let it burn!" |
| | Messages : 5694
Date d'inscription : 23/07/2020
Emploi/loisirs : Aventurier, scientifique, super-héros.
Situation : Digne porteur d'Excalibur. Purgé de l'influence de l'Epée d'Ebène. Libre et fier.
Localisation : New York, notamment le Château Garrett.
Inventaire : - épée Excalibur
- combinaison Black Knight en Kevlar
- armure ou blouson Avengers
- épée photonique 2.0
- boîte/étui comprenant plusieurs combinaisons, armures, armes et engins sous format miniaturisé par les Particules Pym, pouvant être agrandis sur demande
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Mar 26 Sep - 9:55 | |
| Ca, c'est une fiche ! J'ai pris mon temps à parcourir cette superbe fiche, hier soir et ce matin, évidemment en espaçant un peu ma lecture. Quel plaisir. Je te félicite, cette fiche est extrêmement fidèle, pertinente, fine et adaptée. J'y retrouve complètement ce que l'on cherche, ce que l'on souhaite... et plus encore ! Je suis extrêmement heureux de te voir nous rejoindre, et j'ai beaucoup aimé retrouver ici ce bon vieux Nick. Merci pour ce bon moment ! Tu as bien sûr ton unique validation. Tu peux donc désormais parcourir le forum à ta guise avec ce nouveau compte. Nous te conseillons de créer une fiche RP afin de ranger toutes tes aventures. Si tu ne trouves pas tout de suite de partenaires avec qui jouer, tu peux faire une demande de RP. Si jamais tu venais à t'absenter, si tu souhaites nous quitter ou simplement changer de personnage signale-le nous dans ce sujet, ce serait sympa' de ta part ! Je t'invite chaleureusement à jeter un œil à nos factions et groupes RP, et à venir jouer et partager avec nous dans l'aire de jeux. Enfin, regarde régulièrement les News du forum, pour te tenir informé ! Je te souhaite de la part de toute l'équipe de Marvel Comics Earth d'agréables moments sur le forum avec ce nouveau compte qui, je l'espère, te donnera entière satisfaction. |
| | Messages : 57
Date d'inscription : 25/09/2023
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Mar 26 Sep - 10:11 | |
| merci pour cette validation.
Je m'y attèle de ce pas. |
| | Messages : 335
Date d'inscription : 13/02/2021
Localisation : A s'engueuler avec les responsables
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Mar 26 Sep - 20:30 | |
| Hello et bienvenue ! (dit-il avec retard) |
| | Messages : 96
Date d'inscription : 06/08/2023
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Ven 29 Sep - 18:03 | |
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| | Messages : 103
Date d'inscription : 20/03/2023
Emploi/loisirs : Bricoler, innover, se démêler le poil et surtout, oui surtout, râler à foison !!
Situation : En quête de Peter Quill..... ouais... c'est toute une aventure !!
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Ven 29 Sep - 18:12 | |
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| | Messages : 1873
Date d'inscription : 23/07/2020
Localisation : Institut Xavier.
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Sam 30 Sep - 13:41 | |
| Bienvenue et bravo pour ta validation. Amuse-toi bien parmi nous ! _________________ « The only thing worse than being blind is having sight and no vision. » |
| | Messages : 771
Date d'inscription : 30/08/2022
Situation : Super Espionne, Super Héroïne, Super compagne de Tony Stark
Localisation : Mobile (ou éventuellement New-York)
Inventaire : - Deux bâtons courts
- Trois pistolets automatiques
- War Widow (au poignet ou portée)
- Deux bracelets utilitaires
Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die Dim 1 Oct - 1:25 | |
| Il a fait trois pages de prez, espèce de barbare Bienvenue par ici toi |
| | Re: Nick Fury Sr. - Old Soldiers Never Die | |
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