Road to Redemption - ou l'étrange disparition de Mr. Storm [LIBRE]

Le réveil est lent et sporadique.

Johnny n’a que très peu conscience de ce qui l’entoure, et les rares moments où il est lucide sont trop court et remplis de confusion pour l’aider a s’orienter et a reprendre en semblant de contrôle.

Il se réveille enfin complètement. Pour tout le bien que ça lui fait…

Il est dans le noir total. Il a les mains liées dans le dos par des menottes et chaines faites d’une matière qui réprime ses pouvoirs. Ou peut-être que ce sont les nombreuses drogues qu’on lui a injectées depuis son enlèvement… Il referme les yeux et serre les dents.

Ah, oui. Ça lui revient maintenant…

**Flashback, 1 mois plus tôt…**

Une explosion envoie la voiture que Johnny conduit hors de la route, et directement au-dessus du bord de la falaise qu’il longeait.

La litanie de jurons et le cri d’horreur qu’il pousse sont vite interrompus quand il frappe l’eau quelques centaines de pieds en contrebas dans un énorme SPLASH et la voiture de port rutilante commence vite a couler.

Johnny tente de s’enflammer pour échapper a l’épave mais il est déjà entièrement submergé et l’eau n’est pas un bon conducteur pour le feu… même celui qu’il génère.

Il commence à paniquer, il se débat, se vision s’assombrit. De l’air, de l’air, DE L’AIR !!!

C’est juste alors qu’il perd conscience, au bord de la noyade, qu’il a l’impression que quelque chose le tire et le soulève hors de l’épave de sa voiture détruite…

« Injectez l’élément bloquant! Sécurisez la cible! »

Et tout devient noir.

**Fin du Flashback…**

Le pire c’est qu’il n’a aucune idée de combien de temps s’est écoulé depuis cette journée. Une semaine, deux? Davantage? Quelqu’un va bien finir par s’inquiéter… Quelqu’un Va bien finir par enquêter? Si Suzie étaient ici, elle aurait déjà retourné ciel et Terre pour le retrouver il en est certaine. Une familière vague de tristesse et de mélancholie l’envahi, et il laisse involontairement échapper un sanglot.

Merde.

Ces drogues jouent avec son esprit et son corps bien plus qu’il ne le souhaiterait. Combien de fois il a perdu le contrôle de cette manière et n’en a aucun souvenir? C’est terriblement embarrassant!

Quoi qu’il en soit, Johnny laisse échapper un son qui se trouve quelque part entre le gémissement et la toux alors qu’il se force à ouvrir les yeux de nouveau. Noir total. Pas de surprise… On dirait qu’il est toujours dans cet endroit qui ressemble a un vide total. Pas de son, pas de lumière, aucune odeur ou sensation de quelque sorte que ce soit.

Est-il déjà devenu fou a cause de la privation sensorielle?

Qu’est-ce qui l’a réveillé cette fois-ci?

« Finalement réveillé, Mr. Storm? Bien.”

La voix est distordue par un système de communication quelconque et donc impossible a identifier. Qui que ce soit n’ont cependant aucunes intentions pacifiques envers le Super Héros enflammé.

« Nous allons pouvoir discuter de votre coopération. »

La manière dont ces mots sont entonnés laisse croire Johnny que ce n’est pas la première fois qu’ils auront cette… ‘discussion’… et que quoi qu’elle implique… il n’a pas envie d’y participer.

Il n’a cependant pas le choix.

Ce qu’il réalise assez vite.

Est-ce que ces cris sont les siens?...

Le Baxter Building a son apparence ordinaire, avec le logo des Fantastiques qui trône fièrement au sommet, sous la lumière de cet après-midi de printemps chaud au cœur de New York.

Rien n’empêche Tony de se poser, rien ne se met sur son chemin, pas même la requête normale d’indentification routinière qui accorde l’accès aux niveau supérieurs de la Tour, réservés au 4 Fantastiques et leurs alliés. Le toit est libre de tout appareil et véhicules. La porte d’accès demeure fermement verrouillée et…

Une lumière rouge au-dessus de la porte clignote avec un message qui devrait lever des drapeaux rouges pour le héros en armure.

**LOCKDOWN ENGAGÉ! CODE ROUGE! **

Le building est en Lockdown, ce qui veut dire que les niveaux supérieurs sont complètement coupés, inaccessibles a qui n’a pas les codes adéquats pour le contourner.

Après seulement quelques instants, cependant, la lumière rouge au-dessus de la porte clignote trois fois, puis s’éteint et se rallume. En vert cette fois, et sans message d’alerte.

Puis la porte s’ouvre et la forme bien reconnaissable de Johnny Storm apparait sur le seuil. Il cligne des yeux puis sourit et dit, de son habituel ton légèrement arrogant mais charmeur.

« Hey Tony, mon pote! Désolé, hein, il y avait un petit bug dans le système! J’ai tout corrigé! Qu’est-ce qui t’amène? »

Derrière Johnny, le corridor est sombre et baigné d’une lumière rouge, ce qui signifie qu’a l’intérieur du bâtiment, le Lockdown est toujours actif. Mais Johnny lui-même ne semble pas du tout préoccupé par la situation, et s’accote contre le chambranle de manière désinvolte.

« Désolé si je t’invite pas a entre, vieux. C’est un peu le bordel a l’intérieur, a cause de ce petit problème dans le système. »

Johnny fait un pas en avant et sort complètement du bâtiment, refermant la porte derrière lui, effectivement bloquant la vue vers l’intérieur du bâtiment. Il garde les bras croisé sur la poitrine et une attitude généralement désinvolte, mais il semble presque… trop désinvolte, considérant la situation a laquelle il fait apparemment face.

Sans compter que quelque chose ne colle pas. Quelque chose de ‘Off’ a propos de Johnny, si on veut. Et aussi… un peu hostile, presque… menaçante.

C’est bien Johnny Storm, même un scan ou un test d’ADN le prouverait, cependant. Si quelqu’un se donne la peine de le faire, bien sûr.

Pendant cette conversation, le rapport demandé par Tony arrive et il peut y accéder. Il est très simple et direct, presque trop. Johnny serait apparemment sorti de la route et aurait envoyé sa Mercedes flambant neuve dans l’océan avec lui a bord. Il n’était pas dans le véhicule quand les secours d’urgence sont arrivés, et ils ont assumé qu’il avait pu sortir et repartir de ses propres moyens considérant qu’il avait été vu entrant dans le Baxter Building le lendemain matin. La voiture elle-même e était une perte totale, et l’épave a été envoyé à la casse pour recyclage immédiat. Johnny Storm lui-même aurait donné le feu vert pour démolir et fondre le métal du véhicule.

Une note ajoute que bien que le véhicule ait été envoyé a la casse comme ordonné, il n’a pas encore été détruit et fondu.

Il est aussi important de spécifier que, suite a son retour initial le lendemain de l’accident, Johnny n’a plus été vu autour de la ville depuis.

Le rapport de l’accident et les quelques notes ajoutées concernant le véhicule ne contiens rien de plus. ‘Johnny’ semble cependant s’impatienter un peu et ajoute, après une ou deux minutes.

« Écoute, Stark, je ne veux pas te bousculer, mais j’ai des tas de trucs a faire et je dois encore réparer ce système de sécurité. Alors s tu veux ben m’excuser. »

Il tourne alors le dos, rouvre la porte, et s’apprête a retourner dans la building.

//HRP : Pour être parfaitement honnête, je ne sais pas encore QUI ou QUOi est derrière tout ça, alors on le découvrira tous ensemble ok? Je m,amuse pas mal avec ça par contre!//

Il s’est posé.

Avec classe, avec distinction, avec style.
Avec égo, aussi.
Mais hé, c’est Tony Stark – on ne se refait pas, et il n’a aucune envie de changer. Sur ce point, en tout cas.

Il s’est posé, donc.

Il s’est relevé, ensuite. Il s’est redressé. Il s’est mis debout et, d’instinct, en confiance, il a formulé une pensée, afin que les nano-machines de son armure se rétractent, sur son visage. Pour que son casque disparaisse. Pour que ses cheveux, bien coiffés malgré la transpiration, soient désormais au vent, au cœur de cette belle journée new-yorkaise.
… et il le regrette vite.

« Hrm. »

Un grognement s’échappe de sa gorge.
Il se crispe. Il se tend. Il ne bouge pas, alors que les éléments se déclenchent autour de lui – l’alarme. Une alarme. Une alarme d’urgence.
Quelque chose se passe. Quelque chose se passe, dans le Baxter Building.

Tony ne bouge pas ; mais il allume, d’instinct, ses répulso-rayons.

Il est prêt, ainsi.
Il est prêt, au cas où. Il est prêt à tout. Il est prêt à… à…

« Euh. »

Il a un moment d’attente, d’hésitation. Il a un trouble.
… parce qu’il le voit.
Tony voit Johnny Storm sortir du Baxter Building – entier. De plein pied. Calme. Détendu. Très détendu.

« Salut… Johnny. »

Trop détendu, en fait.
Tony n’a besoin d’écouter la Torche que quelques minutes, pour ressentir ce trouble – cette gêne. Cet abus de confiance, cette surconfiance qui cache quelque chose.
Il le sait… il ne le sait que trop bien. Lui-même a abusé de cela jadis, quand il voulait cacher ses problèmes de boisson. Il ne pense pas que Johnny soit dans le même cas, mais… il cache quelque chose.

Quelque chose lié au Baxter Building, qui demeure en alerte ; et Johnny sait gérer cela, en principe. Il n’est pas le crétin que beaucoup voient en lui, c’est un homme sérieux et concentré quand il le faut.
Là… quelque chose ne va pas. Du tout, en fait.

Tony y réagit, en prenant sur lui, et en détaillant l’homme devant lui ; sans rien voir de choquant, sans que ses systèmes identifient quelque chose de gênant.
Troublant, toujours.


« Hum… oui, bien sûr. Je… ouais, je ne voudrais pas… te gêner, avec tous tes… trucs à faire, bien sûr.
Je… ah. Je venais pour… la voiture. Tu sais ? La Mercedes.
Ma Mercedes, en fait. Celle que je t’ai prêtée. Je… voudrais la récupérer. Je peux… l’avoir… quand ? Mmh ? »

Il bluffe.
Le véhicule n’est pas à lui ; et il est endommagé. Mais il teste. Mais il tente. Mais il veut en savoir plus, et essaye de jouer sur les souvenirs de Johnny… et son égo, aussi…

(HJ/ C’est cool, découvrons cela ensemble. /HJ)

‘Johnny’ stoppe et se retourne lentement quand Tony mentionne la voiture. Il penche la tête sur le côté un peu comme un chien curieux et pendant une seconde il a une expression vraiment vacante, presque… robotique? Puis il s’anime a nouveau et puis hausse les épaules d’un air détaché.

« Ah ouais… la bagnole… »

Il a un petit rire qui se veut a la fois nerveux et contrit, et ajoute d’un ton tout aussi penaud que son expression actuelle.

« Ben heu… la bagnole… elle est… a la casse! J’ai eu un petit accident il y a un mois avec, et pis… elle a finit au fond d’une ravine… en pièces. Mes sincères excuses, vieux! J’te rembourserai hein? Tu m’en veux pas? »

Avec un grand sourire encourageant, mais qui semble plresque… trop parfait pour la situation, si on veut, il tends une main vers Tony pour une poignée qui voudra sceller le deal, et en finir là.


Johnny Storm, l’authentique Torche Humaine, vit une expérience des plus d.sorientante. Il voit a travers les yeux de quelqu’un d’autres – lui-même? – Tony Stark en armure d’Iron man. Avec la visière toujours baissée. Ce qui veut dire que sa garde, elle, est toujours montée.

‘Bien, très bien! Ce n’est pas moi, ce n’est pas moi, Tony! C’est un imposteur! Démasque-le, démasque-le!’

Il essaie de se concentrer, de voir s’il peut influencer ce… ce clone? Ce double? Il ferme les yeux, plisse le front, serre les dents, se mordant la lèvre inférieure au sang sans s’en rendre compte.

Juste une blessure mineure a ajouté a sa collection actuelle…

« Tony, ce n’est pas moi, à l’aide! »


« Super-! »

‘Johnny’ commence a parler, puis se fige comme s’il avait soudainement été changé en statue. Ça dure plusieurs secondes, puis les lèvres seules frémissent. Tout les reste de l’homme reste figé comme s’il était figé dans la glace. Quelques mots sorte enfin de ces lèvres.

« …Pas moi. …Aide! »

Puis le sort se rompt soudainement et ‘Johnny’ redevient actif comme si rien ne s’était passé. Et il continue sur sa lancée exactement là ou il s’était arrêté.

« -alors pas de rancune hein? T’es un bon pote Tony, je ne voudrais pas que ce petit accident entache notre amitié! »

‘Johnny’ fronce les sourcils et semble se tendre soudainement suite à cette perte temporaire de contrôle. Qui que cet homme – ou autre chose – soit, son attitude et son expression changent tout au tout. Et la déclaration, l’ultimatum, de Stark semble exacerber ce changement immédiat.

Soudainement, disparue est l’attitude arrogante, pleine de confiance, un peu vantarde de Johnny Storm. Part le sourire qui se veut désarmant, le rire vaguement contrit et amusé, mais qui se veut sincère.

Non, tout ça disparait en une seconde.

L’expression de l’être s’assombrit, devenant malicieuse, voire maléfique, et une étrange lueur rouge s’allume au fond de ses iris bleus qui n’a rien avoir avec le feu qui ait part entière du Fantastique.

« Non, je ne pense pas que je vais te suivre, *Tony*. »

Le ton est glaçant, plein de ce même malice e que son expression, et imbue d’une note profonde, qui résonne comme un écho autour d’eux. Presque… d’outre-tombe.

L'attaque est soudaine et inattendue. Ce ne sont pas des flammes qui assaillent Tony, du moins pas des flammes normales, mais comme des lances d’obscurité qui explosent hors de ‘johnny’ pour tenter de s’enrouler autour de l’Avengers, en particulier son cou et son torse, pour de toute évidence l’étouffer. Des filaments plus petits, presque invisibles, prennent pour cible ses yeux, son nez, sa bouche, tout orifice visible dans lequel se glisser.

« Nous ne pouvons pas te laisser partir. Tu as vu. Tu sais. Storm est plus fort que prévu… mais ça n’a pas d’importance. »

Le sourire qui élargie la bouche de la créature qui n’est clairement pas Johnny Storm est vicieux, froid, et plein de crocs acérés.

« Il est déjà en notre pouvoir. »


« AAAAARRRGHHH!! »

Le concentration qui avait permis a Johnny de très brièvement prendre contrôle de son double est brusquement interrompue par un violent choc électrique qui allume tous ses nerfs et contracte tous ses muscles pendant plusieurs agonisantes secondes. Quand ça s’arrête, il retombe sans force, pantelant et a bout de souffle dans ses liens, haletant et tremblant.

« Tsk tsk tsk. »

La même voix qui semble venir de partout et nulle part a la fois rempli le vide que Johnny a habité depuis… depuis le début des temps, a ce qu’il semble, sa notion du temps est complètement faussée. Elle n’a aucune inflexion, ne présente aucune émotions, mais parvient tout de même a exsuder une aura maléfique.

Malicieuse, froide, sans aucun remords.

« Ce n’était guère sage, mon cher Johnny. Il nous apparait que vous n’êtes pas aussi brisé que nous l’espérions. Il est temps d’intensifier le réalignement psychique. »

« Que... Quoi? Réal-IAAAAAA! »

Et encore une fois tout disparait dans un maelstrom d’agonie, mentale et physique, qui font perdre toute raison a notre Fantastique.

L’attaque est… bien plus efficace qu’il n’aurait put l’imaginer. L’énergie traverse l’espace vers la créature qui se fait passer pour Johnny Storm dans le temps de la dire, et le frappe de plein fouet.

« AAAAAAARGGGGH!!! »

Il convulse, se tord, tombe au sol…

Et explose en flammes avant de disparaitre dans un nuage de cendres, ne laissant rien de derrière lui. Aucune preuve qu’il y ait eu ici un imposteur, aucune trace à part une marque noircie sur le pavement du toit que la pluie lavera sans doute bien assez vite.

Tout ce qui demeure, pendant un moment, est un rire maléfique et une voix qui dit du même ton froid, malicieux, mauvais qu’employait la créature qui avait remplacé Johnny.

‘Tu ne le trouvera jamais, Iron Man! Il est à nous! A nous! Ahahahaha-‘

Les dernières notes de ce rire malsain disparaissent dans le vent de Manhattan, laissant Tony Stark seul sur le toit…

Jusqu’à ce que la porte menant dans la baxter Building ne s’ouvre a nouveau. A l’intérieur les lumières d’urgence clignotent toujours, mais le couloir devant ses yeux est bien sombre.

Presque… sinistre.

Mais a l’intérieur, il pourrait y avoir es indices à propos de Johnny, ou se trouve-t-il, que fait-il, pourquoi a-t-il disparu. C’est presque comme si une voix cajoleuse murmurait ces paroles à l’oreille de Tony. Comme si on voulait l’attirer a l’intérieur.

« Monsieur Stark! »

La voix se manifeste depuis l’autre bout du couloir menant a la sortie du toit. HERBIE apparait au tournant et se lance vers le premier visage familier qu’il a vu depuis un mois!

« Oh Monsieur Stark! Monsieur Johnny a disparu! Un imposteur l’a remplacé! »

Le petit robot est dans tous ses états. Et fonce a toute vitesse vers Tony Stark, gesticulant de ses petits bras robotiques, l’air purement terrifié.


« Monsieur Johnny est parti en voiture, mais il n’est jamais revenu! L’autre a pris sa place! Je ne pouvais rien faire! Il m’a désactivé! »

S’il avait été humain, le petit robot aurait sans doute été en larmes. Il semble sur le pont de fondre un circuit, en tout cas. Et apparemment… HERBIE n’a pas conscience qu’un mois entier s’est écoulé depuis que Johnny a disparu. Pour lui… s’il était inconscient, désactivé, c’était littéralement ce matin.

Ça fonctionne.
L’attaque de Tony Stark, pour se libérer des ténèbres projetées par cet autre Johnny Storm, fonctionne. Il n’est plus attaqué, il n’est plus soumis à cette pression étrange, terrible ; oppressante et désagréable.
Il parvient même à repousser l’adversaire, à renvoyer quantité d’électricité, générée par des faux-contacts dans son armure provoqués par les ténèbres, vers son adversaire. Et ça le touche. Et ça fait mal. Et ça lui plaît, à lui.
Mais… mais…

Mais l’effet est bien plus brutal et sec qu’il ne le pensait.
Car l’adversaire… s’évapore, sous le choc.

« Oh. »

Une réaction de surprise s’échappe du casque d’Iron Man, alors que l’entité s’effondre, et disparaît en quelques cendres, vite éparpillées par le vent.
Lui se crispe. Lui se ferme. Lui se trouble… encore plus quand quelques mots, prononcés par une voix irréelle, éthérée viennent acter un sort terrible pour la Torche Humaine.

Les nano-machines de son armure se rétractent, pour libérer son visage alors qu’il adresse un regard sombre sur l’horizon – et livre quelques mots, pour ceux et celles responsables de tout ceci, et qui l’entendent encore, il en est sûr.

« Johnny Storm est bien des choses… mais à quelqu’un ? Oh non, jamais. Ni son cœur, ni son corps ne peuvent être pris par quelqu’un – et j’entends bien l’aider à vous le prouver, en brûlant vos p’tites fesses qui le méritent bien ! »

Il grimace, puis se détourne.
Il entend pénétrer malgré tout dans le Baxter Building, pour en savoir plus… mais sa projection vers une effraction brutale du bâtiment s’évapore, quand la porte s’ouvre d’elle-même.
Avec H.E.R.B.I.E. qui sort, et vient directement à sa rencontre !

« Heyyyy… salut, p’tite tête ! »

Tony accueille avec surprise et plaisir le robot, et acquiesce quand ce dernier évoque les problématiques auxquelles il a été confronté.
Cela ne fait que confirmer ses doutes, hélas.

« Ouais… j’pense que notre p’tit Johnny a été enlevé, et remplacé depuis. Bon, j’viens de virer le clone ou double, là, mais… il faut qu’on le retrouve. Je peux utiliser les systèmes du Baxter Building pour retrouver la signature énergétique précise de Johnny, mais… ouais, il faut quand même qu’on regarde ce que l’autre a laissé derrière lui.
Allons voir ça. »

Stark acquiesce, et pénètre dans l’immeuble.
Sans attendre, il se met en action – et connecte son armure aux systèmes locaux, afin de faire un point global ; une analyse précise, pour vérifier tout ce qui a été fait par le faux Johnny Storm.

Il se lance. Il lance tout.
Il cherche… et espère vite trouver, pour ensuite retrouver Johnny lui-même…

(HJ/ Je te laisse dire ce que Tony peut trouver ! /HJ)

Les couloirs du Baxter Building son étrangement silencieux, calme, presque comme si tout était normal alors que Tony avance, HERBIE le suivant nerveusement.

Pour un robot, le petit bonhomme montre une grande variété d’émotions. Reed l’a programmé de la sorte, et bien plus encore… mais apparemment les fonctions ‘spéciales’ d’HERBIE ne se sont pas déclenchées quand il en aurait eu le plus besoin. A-t-il été piraté, ses systèmes infiltrés pour le rendre inoffensif?

Il y a une étrange… nature a ce silence.

Presque… sépulcral.

C’est… déroutant, dans un endroit qui est si Hi-Tech.

Si on tend l’oreille, on pourrait presque croire entendre… des murmures?

Une qualité étrange a l’atmosphère, d’une manière ou d’une autre. Qui pourrait donner un indice quant a l’endroit ou se trouve Johnny…

Ce que son scan initial révèle, c’est une anomalie presque indétectable dans les systèmes du Baxter Building. Des détails sont incohérents. Petits, insignifiant mais…

EN quantité suffisante pour mettre en péril l’intégrité et la performance de tous les systèmes du bâtiment, qui sont intimement interconnectés.

Sans grande surprise, tous les enregistrements des vidéos de sécurité du dernier mois sont soit corrompus, ou si parasités par de l’interférence qu’ils sont illisibles.

Cependant, il n’y a aucun ordinateur ou système conçu par Reed Richard qui peut être entièrement infiltré, entièrement corrompu, car il existe une porte de secours.

Une porte incluse par Reed lui-même durant la phase même de conception de ces mêmes systèmes, et qui est plutôt facile à trouver et activer… si on est un génie de la même trempe que Richard, bien sûr.

« Signal retrouvé! »

L’exclamation d’HERBIE est presque tonitruante de l’oppressant silence.

« Monsieur Johnny est… dans le laboratoire du dixième sous-niveau! »

Ou peut-être que la disparition du ‘clone’ de Johnny, son double maléfique, peu importe ce que ce truc était… a permis de réactiver certains systèmes. Un contrôle de nature inconnu a put être perdu lors de sa destruction… et ouvert une connexion qui avait été bloquée depuis des semaines.

Sans attendre de voir si Tony le suivra, HERBIE se lance ers l’ascenseur le plus proche et l’active pour descendre au dixième sous-niveau du baxter Building. La porte s’ouvre…

Sur une vision horrifiante.

C’est comme si une fenêtre était ouverte au milieu de la salle, ou plus précisément… un portail dont le portour semble fait d’une énergie rouge qui ondoie comme des flammes. Portail au centre duquel une image commence a se former...

La forme qui se contorsionne de douleur ne peut être que Johnny, mais il est très maigre, et entièrement nu. Et couvert de blessures de toute sorte, rien qui ne mettrait sa vie en danger, mais certainement terriblement douloureuses.

Coupures, brûlures, lacérations…

Clairement il a été torturé depuis sa disparition.

Et il l’est encore présentement, juste sous leurs yeux.

Sa bouche ouverte et son expression démontrent clairement le tourment qu’il subit malgré le manque de son. Il n’y a que l’image, et tout est en teinte de noir et de gris.

Difficile a voir mais impossible a ignorer… ou a comprendre.

« MONSIEUR JOHNNY! JE VAIS VOUS SAUVER !! »

HERBIE’ bien sûr, panique et se rue vers le portail. Il rebondit contre une barrière et est frappé par une brutale décharge d’énergie rougeoyante.

Il laisse échapper un cri électronique et est projetté en arrière pour s’écraser contre le mur et retomber au sol, fumant, clairement désactivé.

Le portail reste ouvert, limage reste projetée, mais il semble impossible d’y pénétrer.

A l’intérieur, dans cette dimension grise et glauque, Johnny continue de hurler…

L’énergie générée par le portail, comme Tony peut rapidement le détecter, est de nature Surnaturelle. De toute évidence, elle est mauvaise et maléfique, et a une aura malsaine et écœurante, presque révoltante.

Démoniaque, certains diraient.

Cette énergie est surnaturelle, certes, mais au-delà de ça, il est impossible d’en identifier la nature exacte. Cependant…

C’est une poche dimensionnelle située a l’intérieure même du Baxter Building, mais en même temps elle se trouve en un tout autre endroit. Plusieurs lois de la physique doivent être violée par sa simple présence, pour être honnête…

Les possibilité sont que ce pourrait être une dimension démoniaque quelconque – les Fantastiques avaient des ennemis dans toutes les sphères après tout – ou magique.

« ***…***…********** ***** **… »

Toujours aucuns sons, mais Johnny est clairement en train de parler. Il a cessé de hurler, et parle, vite mais difficilement. Il est suspendu par des chaines d’une matière noire et intangible mais apparemment assez solide pour être impossible à briser.

HERBIE s’est de nouveau rapproché et regarde attentivement Johnny de l’autre côté du portail. Il peut lire les lèvres malgré la nature glauque et brouillée de ce qu’ils voient.


« Oh Monsieur Johnny! » Le petit robot s’exclame tristement. « Nous somme lâ! Vous n’êtes pas seul! »

Il se tourne vers Tony qui est en train de lancer le drone, et ajoute presque comme une supplication, si une telle chose était possible de la part du petit robot.

« Monsieur Johnny est en détresse! Il en est a supplier pour la clémence de son geôlier! »

Alors qu’il parle le drone entre dans la portail et, par miracle, ne semble pas être repoussé. Peut-être parce que la petite machine, bien que très sophistiquée ne montrer aucun signe de conscience, et n’est pas enregistrée comme une intrusion, ou une menace.

La conversation qui se tiens de l’autre côté peut enfin être reçue. Elle capture la toute fin de ce que Johnny disait.

« …me dire… ce que vous voulez de moi, enfin? »

Il n’y a pas de réponse pendant un long moment, puis une vois résonnante et profonde, presque un grondement guttural, répond enfin. Elle sonne amusée et ennuyée à la fois. Quoi qu’il en soit, a moins que la personne qui parle ne porte un modulateur vocal, ce n’est clairement pas humain.

« Oh Johnny Storm. Tu n’as toujours pas compris? Je te croyais plus intelligent, mais je suppose que les rumeurs à propos de ta stupidité sont fondées. »

Comme s’il fallait une autre preuve de l’enfer que le jeune homme a pu vivre ce dernier mois, il ne se rebiffe même pas a ces insultes. Il n’y a aucun feu ni vitalité dans le regard qu’il jette vers le vide qui l’entoure. La voix n’attend pas une réponse pour continuer.

« Tu es à nous. Tu ne t’échapperas pas cette fois. Il est trop tard. Dans quelques heures, tu seras au-delà de toute rédemption, Johnny Storm. »

Johnny fronce les sourcils et secoue la tête, puis ses yeux s’élargissent finalement de compréhension.

« Le Rider. Ça a quelque chose a voir avec ce qui est a arrivé il y a quelques mois avec le Ghost Rider. Je ne vous ai pas fait CRAMER la GEULE à ce moment-là? »

« Aaah. » Un rire sombre répond a cette remarque par la moquerie, mais ne peut clairement pas s’empêcher de se venter. « Il retrouve la mémoire. Nous perdions espoir. »

« Allez vous faire foutre, connards démoniaques! »

Johnny recommence a se débattre férocement, alors, et tourne les yeux dans la direction du drone, le voix, et évidement reconnait le design.

« Je parierais pas trop que personne me trouvera, trouduc! »

Plusieurs choses se produisent en même temps.

Johnny hurle quand de longues griffes noires lacère sa poitrine, juste au moment ou une forme en armure surgit du portail pour foncer vers le démon qui le tiens sous son joug.

Il est momentanément figé de surprise – puis intensément soulagé. Il avait vu le drone et savait qui l’avait envoyé, mais il ne s’attendait pas a voir débarquer Iron Man aussi rapidement.

La Torche Humaine retrouve vitalité et espoir et il renouvelle de plus belle sa tentative de se défaire des chaines qui le retiennent depuis bien trop longtemps.

Combien de temps exactement, il n’en a aucune idée. Ça pourrait être des heures, des semaines, voire des mois. Ou… des années?

¨merde, il espère que non… Ça serait difficile et chaotique d’expliquer une autre soudaine disparition e réapparition soudaine! Mais alors qu’il se débat comme un diable dans l’eau bénite – ah, la bonne blague! – quelque chose se produit… de miraculeux.

Depuis sa capture, et son emprisonnement, sa Flamme avait été étouffée, inaccessible. Éteinte, ou comme si. Mais en cet instant…

En cet instant, elle semble se rebiffer, se renforcer, combattre et passer a travers de ce qu’il y a été fait pour la refroidir. Comme si…

« Y a… quelque chose… »

Johnny marmonne a lui-même. Il y a une force extérieure qui attise sa Flamme. Une partie bien spécifique de sa Flamme, pour être précis… Celle qu’il a acquis pendant les évènements de Dudleytown, la dernière fois ou il a dû faire face à des Démons.

Un cadeau du Ghost Rider.

Se pourrait-il?...

« Il est venu? Putain… »

Et il se rapproche, il sent la flamme devenir de plus en plus forte. Des flammes blanches commencent a danser tout le long de son corps. Blanc pur et magnifique.

Purificatrices.

Les chaines qui le retiennent se dissolvent et il tombe au sol comme une masse au contact du feu blanc. Johnny a une grimace qui pourrait passer pour un sourire et reprends lentement son souffle, alors qu’Iron Man, tout près, met a mal le démon.

Son attaque initiale a eu pour effet de repousser l’entité maléfique loin de sa proie, et de laisser a Johnny le temps de souffler. Elle n’a pas fait tellement de dommage, mais a grandement irrité, enragé, la créature des enfers.

« TU ÔSE, MORTEL! » Rugit la créature, se redressant e toute la taille. Qui est imposante et intimidante, au fait. Et il a des ailes noires vaporeuses dans le dos – comme le Balrog un peu – et des yeux rouges comme une braise.

« TU VAS LE PAYER! PERSONNE N’INTERFÈRE DANS LES AFFAIRES DES DÉMONS IMPUNÉMENT! »

Un torrent de flammes blanches vient joindre le feu du Ghost Rider et engouffre le démon qui se tortille d’agonie et hurle a la fois de rage et de douleur, alors qu’il tombe rapidement en cendre sous leurs yeux.

« AAAAAARGH!!! CE N’EST PAS TERMINÉ MORTELS!! »

Il tourne et regard malveillant directement vers la Ghost Rider et ricane en réponse a son propre rire démoniaque. Il est presque disparu, mais il lance bien sur une dernière remarque, une dernière menace.

« NOUS REVIENDRONT’ RIDER! TU LE SAIS! NOUS NE SERONS Jamais… entièrement… vaincus…… »

La voix du Démon se fait de plus en plus lointaine, de plus en plus caverneuse et légère… jusqu’à ce que l’entité ne finisse de brûler entièrement. C’est presque… décevant.

Depuis le coin ou il est agenouillé, nu et couvert de cendre et de blessures, Johnny baisse les bras et pose les paumes sur le sol, complètement vidé de son énergie.

« Alors… On peut partir… maintenant? ... »

Il prend une grande inspiration pour reprendre son souffle, et puis sourit de manière fatiguée.

« Parce que ce trou… craint un max… »

Puis sur ces mots, il tombe tout simplement par terre, apparemment perdant conscience après avoir dépensées ses toutes dernières gouttes d’énergie.

Autour d’eux, maintenant que le démon qui maintenant cette poche dimensionnelle a disparu, tout se brouille, et bientôt, ils se retrouve dans le labo du dixième sous-niveau du Baxter Building.

« MONSIEUR JOHNNY !!! »

Et se font accueillir par l’exclamation d’un HERBIE très soulagé de revoir un de ses maitres!

Ils partent.
Après cette folie, après cette violence, après cette horreur… ils partent.

Le Ghost Rider fait une apparition surprenante mais efficace, et s’en prend brutalement au Démon qui a eu l’impudence et la folie de s’en prendre à Johnny Storm. Il va le regretter, mais personne ici ne va pleurer sur son sort.
Ils partent, en effet.
La Torche Humaine est récupéré, le Motard Fantôme châtie son bourreau… et Iron Man guide l’ensemble, fort pressé de quitter cet environnement mystique qui lui convient si peu.

Ils partent, oui.
Ils abandonnent cette dimension démoniaque, cette autre facette de la Réalité qui le trouble tellement. Tony Stark grimace sous son casque, active au maximum ses moteurs et soupire de soulagement quand la sortie approche.
Quand il emprunte la sortie, surtout.

Sa respiration se fait plus tranquille, son cœur bat moins vite alors que l’étrange équipée revient en terre connue – en terre moins païenne, même.
Sur Terre.
Où le robot H.E.R.B.I.E. accueille Johnny avec un plaisir et un soulagement qui confirment définitivement que oui, les êtres artificiels ont une âme, et elle est aussi belle et touchante que les autres.

« Hey ! Tout pour lui, mais rien pour les héros qui l’ont ramené, mmh ? »

Il glousse, alors qu’il se pose doucement devant eux.

Il est soulagé, oui.
Il est soulagé d’être sorti de là – et il est soulagé d’avoir ramené Johnny, aussi. Même s’ils ne sont pas les plus proches au monde, ils ont des points communs… et Tony voit presque Storm comme une sorte de petit frère spirituel ; petit frère concurrent, en fait, vu qu’ils chassent sur les mêmes terres.
Mais bon, il a dû venir le chercher, là ! Alors le gamin est encore loin de l’icône, bien évidemment, dans son approche biaisée des choses.

« Mais… c’est super qu’on ait pu te retrouver, ouais. »

Il acquiesce et, laissant les effusions à Johnny et H.E.R.B.I.E., tourne son regard mécanique vers le Ghost Rider.
Il ne le met pas non plus à l’aise – mais le motard a aidé, là, et il faut bien le reconnaître.


« Hey… merci. C’est… bon, j’ai rien compris, mais merci. C’est bien. »

Il inspire, définitivement mal à l’aise, puis hausse les épaules, après tout ceci.

« Bon… c’est pas tout ça, mais j’vais p’têt y aller, hein ! C’est pas comme si j’étais peinard, j’ai des trucs à faire !
Fais gaffe la prochaine fois, Storm ! J’suis pas sûr de pouvoir te chercher à chaque fois ! »

Non – mais il essayera toujours d’agir pour cela.
Parce qu’il l’aime bien.
Parce qu’il l’aime vraiment bien… mais ne sait pas vraiment comment l’évoquer, le montrer.

Tony salue ainsi l’assemblée, notamment H.E.R.B.I.E qui l’a touché précédemment, et file.
Il a des choses à faire, hé !
Et du repos à prendre, surtout…

(HJ/ Merci pour ce bon RP, c’était surprenant et cool ! /HJ)