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Localisation : A s'engueuler avec les responsables
[Tony Stark] - Operation Perfect Dark Jeu 15 Aoû - 1:41
Journal de Guerre - Frank Castle - Encodage:AUTH:/AV:N/AC:H/PR:N/UI:N/S:U/C:H/I:H/A:H
[...] J'ai expédié une petite surprise dans les locaux de Stark Aerospace Solutions de Grand Rapids, Michigan. C'est une filiale de Stark Industries spécialisée dans l'aérospatiale, avec une liste de contrats longue comme le bras de Reed Richards: NASA, JAXA, ESA, SpaceX et les agences spatiales de pratiquement toutes les pays un minimum industrialisés. Ces petits goinfres ont même réussi à récupérer Roscosmos avec la disparition des cocos dans les années 1990.
Ça, c'est pour l'histoire officielle : celle des dépliants publicitaires et du site web. Vous pouvez compter sur les commerciaux pour éluder toute question sur la collaboration de SAS avec les programmes d'avions furtifs et de satellites de surveillance du Département de la Défense, de la CIA et du SHIELD jusqu'à ce que le gentil Anthony Stark se retire du marché de l'armement.
Manque de bol, Tony, je me souviens de la présentation en grande pompe de l'avion suborbital qui m'a lâché en HALO au-dessus de l'Irak, il y a 22 ans. J'avais même gardé le porte-clé pour mon pick-up. Frank Jr. s'est fait les dents dessus.
" Proudly Made in Grand Rapids, Michigan, U.S.A. "
Et c'est le 19 Août, à 1428 EST que la réceptionniste reçoit un colis. Un de plus, qu'elle va gentiment stocker dans la salle de tri postal. A l'intérieur, un engin pyrotechnique improvisé.
Je ne suis pas fier des méthodes, mais Tony ne laisse pas d'autres choix. [...]
Les locaux de Stark Aerospace Solutions, filiale de Stark Industries à la pointe de la technologie, sont très actifs en ce 19 Août.
Pour cause, les locaux sont grands ouverts à la visite d'une école locale, inaugurant la rentrée des classes en fanfare avec le fleuron de l'industrie locale, pour qui une bonne partie des étudiants viendront probablement à travailler à un moment ou à un autre, dans ses bureaux ou dans ses usines.
Une banderole accueillait ces collégiens et lycéens sur le campus, autant que les employés revenant de congés bien mérités. Les badges sont distribués avec leurs petits tote-bags remplis de babioles. Les employés ont retrouvé leurs postes. Les chaînes de production se sont remises à tourner. Le ballet des camions de livraison est déjà bien entamé et les poubelles se sont remplies des habituels sachets de nourriture à emporter, pour ceux qui ne se sont pas dirigés vers ce qui a été vanté comme la meilleure cantine de Grand Rapids, grâce aux fonds illimités de Stark Industries.
Il fait bon vivre à Grand Rapids, et il fait bon travailler chez Stark Aerospace Solutions. Et pourtant, quelqu'un, quelque part, en veut à cette belle utopie. Quelqu'un, quelque part, a envoyé une bombe à Grand Rapids, dans les locaux de Stark Aerospace Solutions.
Qui ? Un nostalgique de la furniture city, qui n'appréciait pas le virage progressiste qui avait permis à Stark de sauver de la banqueroute un secteur du mobilier exsangue ? Un admirateur secret de Ted Kaczynski, adepte d'un éco-terrorisme balbutiant ? Un ancien employé mécontent ? Un ennemi de Stark ?
Les paris étaient ouverts, mais la menace était partout. Peut-être était-ce cet employé du ménage ou ce réparateur de photocopieur, qui saluait tout le monde et ne recevait presque rien en retour. Peut-être était-ce ce cadre, aux accès quasiment complets sur l'installation et qui avait comme par hasard appelé pour signaler un arrêt maladie ce matin ? Peut-être était-ce l'un de ces soudeurs de pointe ; un contractuel, toujours les contractuels ! La cinquième roue du carrosse ! Ces ingrats trop insatisfaits de ne travailler que sur des alliages futuristes et pas sur les pièces d'avions ou de navettes spatiales !
Quelqu'un, quelque part, savait quelque chose.
Tony Stark.
Il savait que le Punisher était derrière le coup. Le Punisher lui avait lui-même dit.
Le Punisher ? Celui qui ne tuait pourtant jamais d'innocents ? La bête noire de la pègre des côtes Est et Ouest ? Mais qu'avait-il à trouver à poser des bombes dans une ville aussi peu importante que Grand Rapids ?
Le Punisher, oui. Dont la piste principale était la libération d'un Magneto par l'autorité du directeur-adjoint du SHIELD.
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: [Tony Stark] - Operation Perfect Dark Ven 16 Aoû - 13:40
1.214 kilomètres séparent Manhattan, New York, et la ville de Grand Rapids, dans le Michigan. 1.256 kilomètres séparent, précisément, la Tour Stark et le bâtiment de Stark Aerospace Solutions. Un voyage d’onze heures et trente minutes en voiture, pour quitter la Grosse Pomme et parvenir dans cette ville du Midwest, dans le comté de Kent, qui compte quasiment 200.000 habitants, sans la région aux alentours.
C’est long. C’est trop long. Même en avion, car les détours seraient importants ; c’est trop long, oui. Et il n’a pas le temps. Il fonce, alors.
Le mur du son est brisé par une forme, qui s’échappe du toit de la Tour Stark en poussant très vite et très fort les moteurs. Il n’hésite pas. Il ne s’arrête pas. Il fonce.
Iron Man fonce… parce qu’il est inquiet. Les derniers jours ont été difficiles – entre l’attaque de New York par Thanos et ses sbires, la révélation des prisonniers du S.H.I.E.L.D. possédés par des Pierres d’Infini. Puis la crise à Krakoa, où le S.H.I.E.L.D. a libéré Magneto pour stopper Orchis, ce qui a fonctionné malgré l’évasion du prisonnier. Et s’il dit S.H.I.E.L.D., et bien… en vérité, ça le concerne lui. Car c’est Tony Stark qui a pris ces décisions, et ce dans un contexte difficile – avec notamment les troubles dans sa relation avec Natasha, auxquelles Arno Stark n’est pas étranger.
Pour dire les choses clairement, Tony ne vit pas le meilleur moment de sa vie. Il est crispé. Il est troublé. Il est énervé. Il est en colère. Et là… là, ce taré de Frank Castle le provoque, le pousse – et se lance même, en menaçant des salariés à lui. Qui, en outre, ouvrent les portes aujourd’hui à des étudiants et badauds.
Su-per. Par-fait. Il ne manquait plus qu’un possible Stamford 2.0, pour poursuivre la magnifique période qu’il vit actuellement. Et… ça suffit, alors. Ça suffit, les conneries. Ça suffit, la menace.
Tony a cédé, il donne au Punisher ce qu’il veut, sans trop savoir ce que ce taré lui veut. Il arrive. Il a prévenu ses équipes, bien sûr, mais sait bien qu’une panique basée sur une menace va gêner les gamins. Il doit faire autrement. Il doit faire mieux. Il doit être malin, pour stopper le danger, sans provoquer de chaos ; et ça tombe bien… être malin, il sait faire.
Il arrive, ainsi. Iron Man arrive dans le bâtiment, et active l’ouverture du toit…
« Helloooooo, Grand Rapids ! La forme ? Prêts pour une journée d’enfer, avec votre super-héros préféré ?! »
… pour atterrir, avec beaucoup de style et de classe, sous le regard surpris des visiteurs et de ses salariés – car seulement quelques-uns sont informés de la crise possible. Il les trouble, alors, et attire l’attention sur lui. Il fait diversion. Tandis que, ailleurs, des drones présents dans le bâtiment s’activent, sous sa commande.
Il les envoie discrètement. Pour scanner. Pour regarder. Pour vérifier. Pour trouver. Frank Castle. La menace. Le danger. Son équipement. Sa bombe, ou autre chose.
Iron Man occupe l’attention, pour concentrer les gens autour de lui. Ses systèmes cherchent la menace. Et Tony Stark, lui, divise son attention entre le show et la commande des vérifications. Un exercice difficile, mais… hé, c’est lui. Ça devrait le faire. Ça doit le faire. Ça va le faire…
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Re: [Tony Stark] - Operation Perfect Dark Ven 16 Aoû - 18:11
Il aurait été de bon ton d'être modeste en disant que l'alerte lancée par Tony Stark au service de sécurité interne de l'entreprise avait fait l'effet d'un coup de pied dans la fourmilière.
Très bien rompus à ce genre d'urgences, choisis pour leur professionnalisme et leur sang-froid face aux situations les plus stressantes - pouvant inclure les attaques d'entités surnaturelles, sinon même divines -, les hommes et les femmes en costard et aux lunettes noires avaient déroulé la procédure sans broncher. Ils avaient pris un soin méticuleux à n'alerter personne. L'armurerie avait été vidée, et tous les drones avaient été libérés.
Pour l'employé ou le visiteur curieux, le soudain renforcement d'agents de sûreté aux aguets et le vol de dizaines de petits drones allant et venant en s'arrêtant presque au hasard pour scruter des renforcements anodins aurait simplement donné l'impression que la sécurité était une préoccupation importante pour Stark Industries.
Qui aurait pu blâmer Iron Man pour cela, après plusieurs Guerres des Armures ? Du reste, il avait raison : on avait bel et bien ciblé l'une de ses filiales, et en pleine visite civile.
Il avait simplement choisi de ne pas risquer de panique généralisée ou de mouvement de foule.
Avant même que Tony Stark n'arrive et alors que les drones étaient déjà à l'oeuvre, les autorités locales et fédérales avaient déjà été prévenues et se déployaient.
La police de Grand Rapids arrivait déjà discrètement, bloquant les routes menant aux locaux de Stark Aerospace Industries, tandis que la police d'état du Michigan avait été réquisitionnée pour appuyer les équipes d'intervention du FBI, de l'ATF, du Département de la Sécurité Intérieure et du SHIELD. Si tout était fait pour ne pas éveiller de soupçons au plus proche des locaux de la filiale de Stark Industries, une chasse à l'homme implacable se montait à quelque centaines de mètres à peine aux alentours. Equipes d'intervention, cynophiles, de déminage, d'interception, d'assaut ... Véhicules blindés, hélicoptères, drones et même satellites : plus d'une centaine d'agents attendaient le feu vert pour faire irruption sur le campus.
La menace du Punisher était prise extrêmement au sérieux, et la simple rumeur de sa présence dans le cadre d'une alerte à la bombe avait précipité le déploiement d'un effectif quasiment militaire, qui n'attendait que la signature du gouverneur de l'état pour obtenir le soutien de la garde nationale.
Tout autant de préoccupations que le campus de Stark Aerospace Solutions ne concevait même pas : Iron Man venait d'arriver, à la surprise générale.
Les employés n'avaient eu que quelques minutes de préavis, les étudiants, aucun. La réaction fut la même pour tous : Tony Stark fut accueilli sous un tonnerre d'acclamation, légitimant d'autant plus la présence d'une sécurité renforcée qui s'interposa calemement entre leur patron et la foule, sans violence, pour lui permettre de "respirer" au vu de la situation périlleuse.
Cela n'empêchera pas évidemment d'innombrables sollicitations de selfies ou d'autographes, mais lui permettra au moins, le cas échéant, de décoller pour répondre aux urgences.
Urgence qui se profilaient déjà. A deux endroits.
La salle de tri postal, tout d'abord, où des drones venaient de détecter un colis métallique à la signature électromagnétique particulièrement suspecte : les scanners y avaient trouvé un dispositif pyrotechnique particulièrement complexe relié à un téléphone lui servant de minuteur.
Une cabane dans un petit parc situé non loin du campus, ensuite, trouvé non pas par les drones, mais par les chiens de la police. Une cabine suspecte, en cela qu'elle était tout simplement invisible aux scanners des drones, comme si elle avait été préparée spécifiquement pour leur échapper avec du matériel du camouflage.
Les autorités l'avaient déjà encerclée, et une équipe de SWAT du FBI était déjà en position, avec un petit robot envoyé en reconnaissance pour glisser une caméra sous la porte.
Ce que l'opérateur pouvait voir de l'intérieur ne laissait aucun doute :
Le Punisher, armes en main ... Mais avec un détail troublant qui compliquait l'intervention de la police !
" Monsieur Stark, vous me recevez ?.. On a notre homme en ligne de mire, mais c'est louche, " signala le pilote du robot sur la fréquence des opérations, " Il porte un crâne sur le visage avec plusieurs armes ... Mais il a une espèce de ceinture d'explosifs bizarre avec un minuteur sur lui et il a l'air ... paniqué ? "
Déjà, la cahute était constellée des points verts de visée de toutes les armes des autorités braquées vers le forcené, avec un commandant de police monté sur le toit d'un véhicule blindé, intimant au Punisher de déposer les armes et de sortir les mains en évidence.
Deux bombes, donc, à deux endroits différents. L'une menaçant les locaux de Stark Industries ... L'autre, les autorités, pour un Punisher parti pour mener ... un baroud d'honneur ?
Autant les étudiants, les visiteurs que les salariés de cette division de Stark Enterprises sont surpris, troublés, épatés de la présence du Vengeur Rouge et Or. Ils ne l'ont pas vu venir. Ils ne l'ont pas su. Ils prennent cela, pour la plupart, comme un cadeau, une visite amicale alors que le campus vit une journée spéciale. Ce sera en effet un moment spécifique de leurs vies ; et Iron Man doit tout faire, pour que cet événement demeure positif et non pas tragique.
« Allons... venez, venez ! Ma fonction automatique peut faire signer l'armure sur tous vos supports ! Pas de déçu aujourd'hui, et tout est gratuit ! Profitez-en, ça ne durera pas ! »
Iron Man parle, avec sa voix ; mais lui n'en fait rien. Il a préenregistré diverses phrases et réactions, afin que l'armure les diffuse face au public, si lui doit s'occuper d'une crise ailleurs, discrètement. C'est le cas ici. Officiellement, publiquement, l'inventeur salue la foule, signe des dizaines de papiers... mais sous le casque, le visage de Tony Stark est crispé, et concentré ailleurs.
Sur les relevés. Sur les résultats des scanners. Sur les données reçues. Sur la situation, oui. Une grimace s'est installée quand il a vu l'arrivée des autorités – et fulmine que cela ne soit pas resté une affaire au cœur de l'entreprise. Quelqu'un devra en répondre, et ça ne se passera pas bien ; mais la sanction dépendra de l'issue de la journée... et ça, ça repose sur lui.
Heureusement, tout n'est pas à jeter. Une bombe a été trouvée, et a pu être stoppée ; ouf. Un homme est identifié, en plus. Le Punisher ? Sûrement, ce serait bien son genre de rester sur les lieux pour vérifier que tout se passe bien. Quel taré.
« Hrm. »
Un grognement s'échappe cependant de la gorge de Tony, uniquement dans le casque, alors que la communication l'informe que, définitivement, cette journée ne sera ni simple, ni agréable. Il blêmit en entendant ce qu'on lui dit, et il comprend. Il comprend, il croit comprendre ce que Frank Castle a fait. Quel taré, bon sang. Il déteste les tarés, vraiment.
Il doit agir, alors. Et commence en coupant les annonces automatiques, pour reprendre lui-même la parole.
« Hey, les amis... votre super-héros favori doit faire une pause technique, sinon l'armure va rouiller ! Je reviens, et on pourra parler de mon choix de couleurs pour la prochaine armure ! A pluuuus ! »
La foule est déçue, mais Tony s'efface vite. Il marche, alors. Il marche vite.
Il file, s'échappe, se glisse ailleurs... et rejoint ceux et celles qui ont identifié l'homme, dans son petit espace ; armé, doté de l'emblème du Punisher, d'un masque et d'explosifs. Ça ne sent pas bon. Ça ne lui plaît pas. Tony ne connaît pas plus que ça Castle – mais il sait qu'il faut un ego terrible, pour décider de mener une croisade totale contre le crime, et décider qui doit vivre ou mourir. Et l'ego, il connaît. Et l'ego...
L'ego, ça empêche de se sacrifier bêtement comme ça. Pas sans emmener un ennemi avec soi. Et pas juste dès les premières anicroches. Ça ne colle pas, alors. Ça ne colle pas, et... et... et c'est inquiétant.
« Okay... reculez. Reculez tous. Reculez ! Je tente le contact. »
Tony fait évacuer la zone, en sollicitant ses gardes à lui s'il le faut. Il est chez lui, hé. Présent devant le petit espace, il soupire... et reprend la parole, en lançant également un scan complet.
« Hey... salut, Punisher. Tu veux punir ? Me punir ? J'ai été un vilain garçon, c'est ça, mon chou ? C'est la fessée aujourd'hui ? On a un safeword, au moins ? La dernière fois, y en avait pas, et ça a laissé des marques, chouchou. »
Il pique. Il provoque. Il occupe. Tandis que ses scanners cherchent à identifier autant les explosifs... que l'homme qui les porte, pour lever un doute terrible qui l'anime...
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Re: [Tony Stark] - Operation Perfect Dark Mer 21 Aoû - 14:08
Les policiers et les agent fédéraux reculent. Les chiens cessent d'aboyer. Tous baissent leurs armes et tournent le regard vers le vengeur en armure qui s'avance parmi eux, et au travers d'eux. Au-dessus, les hélices des drones vrombissent. Tony Stark, fort et solennel, récolte du soulagement dans cette foule, mais aussi de l'appréhension. Voir un héros, et Iron Man en plus, accroissait astronomiquement les chances de "désamorcer" la situation ... mais l'appréhension était comparable : le Punisher était en face. Un antagoniste démoniaque que l'on savait capable des pires actions face aux criminels contre lesquels il avait dédié sa croisade.
La situation était d'autant plus dérangeante qu'elle opposait finalement deux êtres humains. Il n'était pas question de mutants, d'extraterrestres, de magiciens ou de divinités échangeant des décharges d'énergie cataclysmiques ; il n'y avait là que deux humains, deux êtres finalement comme eux, qui avaient transcendé leur humanité pour s'élever au-delà de leur condition de simple mortel. Iron Man, par son intelligence et son ingéniosité. Le Punisher, par sa brutalité et son dédain pour la morale.
La confrontation qui opposait ces deux esprits démesurés en était un exemple évident : Tony Stark, seul, déployait pour défaire les artifices de Frank Castle un arsenal plus conséquent que ce que les autorités auraient pu espérer déployer. Un arsenal suffisant pour faire ployer n'importe quel organisme terroriste, n'importe quel groupe criminel. Ces groupes, néanmoins, ces organismes, ne pouvaient déployer le mélange tout particulier d'efficacité, de sang-froid et d'impitoyable praticité du Punisher.
Car, oui, il était peut-être surprenant que les artifices qui couvraient la casemate du "Punisher" résistent non seulement à la première inspection des drones ... mais également au contact direct et frontal avec les scanners de l'armure ... qui n'arrivent pas à comprendre ce qu'ils voient !
Citation :
[... Analyse en Cours ...]
[△]
[△]
[△]
[... Échec. Interférences importantes détectées. Recalibrage du balayage ...]
Tony Stark pouvait en effet voir qu'un esprit diaboliquement ingénieux - ou excessivement malade - n'avait laissé que des projecteurs poussiéreux dont les lueurs tremblotantes compliquaient la tâche des senseurs, avec une fine couche de poussière métallique brillante dans l'air renvoyant par intermittence les analyses vers l'armure elle-même. Le plus affligeant devait être la tenue même du "Punisher", dont ce qui avait été identifié comme du "camouflage" dans la pénombre apparaissant sous les projecteurs d'Iron Man comme un effroyable imprimé pixellisé de formes aléatoires et de visages discordants.
Un assemblage hétéroclite qui aurait formé un très beau set de tournage pour un snuff movie, mais qui remplissait finalement assez bien son ouvrage : compliquer la tâche de l'armure d'Iron Man, quelque fut son raffinement.
Tout ce qu'elle lui amena comme information, Tony Stark aurait déjà pu le déduire au premier regard :
Cet homme n'était pas le Punisher. Il était trop petit. Il était trop frêle. Les deux armes qu'il portait étaient scotchées à des mains sanguinolentes. Liquide rouge que l'on retrouvait à plusieurs endroits, là où ce forcené malgré lui avait été passé à tabac.
Il tremblait comme une feuille, braquait ses armes vers l'armure en semblant pourtant vouloir les baisser, et surtout, il portait une "armure" solidement harnachée à lui, et même cadenassée à grands renforts de barres soudées. Un barda entièrement recouvert d'explosifs industriels dédiés normalement aux excavations minières.
[... Prise en compte des déformations. Recalibrage du balayage ...]
[△]
[... Détection d'ondes sonores ... Amplification, correction et transcription ...]
[... Suspect : [Anglais] Aidez... Moi ... Je ... ne veux pas ... mourir ...] [... Suspect : [Anglais] Je... suis désolé ...]
Le "Punisher" était désolé, et suppliait qu'on l'aide ...
Ce qui n'était peut-être pas la découverte la plus perturbante.
En effet, à quelques centaines de mètres de là, des agents de sécurité Stark, flanqués d'une brigade de déminage du SHIELD, découvraient avec stupeur et effroi l'intérieur du "colis piégé" neutralisé par les drones.
" Monsieur Stark, nous avons l'engin explosif sous les yeux et ... " Tony put entendre son employé déglutir, ce qui trahissait une perte de contenance assez inhabituelle, " ... les démineurs du SHIELD pensent que c'était un leurre : le détonateur de l'explosif était trop oxydé pour pouvoir se déclencher. Ils disent que c'est quelque chose que le Punisher aurait su. Ils sont aussi beaucoup plus préoccupés par le signal que les drones ont du remonter : Ils ont dû faire 25 rebonds vers des téléphones repérés dans tous les États-Unis et au Canada ... "
Los Angeles, Californie. Même moment.
" 911, quelle est votre urgence ?
" Mon téléphone vient de repérer un appareil bluetooth qui s'appelle "Engin Explosif Improvisé #21" ... Je travaille à la Tour Stark. J'ai déjà tiré l'alarme incendie pour évacuer le bâtiment ... Est-ce que vous pourriez envoyer des démineurs ou quelque chose ? "
En parallèle de cette communication de ses équipes, Tony Stark pourra rapidement constater la panique qui se répand dans 25 autres installations Stark : Los Angeles, Seattle, Dallas, Miami, Vancouver, Salt Lake City, Toronto, Atlanta, Anchorage ... Et même la Tour Stark de New York ! 25 nouvelles alertes à la bombe faisant suite à la découverte d'appareils Bluetooth suspects, avec des évacuations entamées partout, à divers degrés.
Mais ce n'était pas la seule découverte dans le colis piégé ...
" Monsieur Stark, si vous pouvez vous connecter à notre caméra ... Il y a un truc que vous devriez voir. Les démineurs viennent d'ouvrir le colis et ... Il y a un dispositif mécanique dedans. Une bombe avec de l'horlogerie, à l'ancienne, cachées sous des grosses bobines "Stark Aerospace Solutions". Ca ressemble aux alliages furtifs produits ici. Ca brouille tous nos scanners, et ça doit pour ça que les drones n'ont rien repéré.
On nous a recommandé d'évacuer, Monsieur Stark, les démineurs ne savent pas combien de temps il reste à cette "bombe", mais ils pensent qu'elle pourrait exploser à n'importe quel moment, et ils ne savent pas les effets qu'elle pourrait avoir avec tout cet alliage autour ... "
C'est à ce moment que les scanners finissent leur dernière passe sur le "Punisher" :
Citation :
[... Analyse Terminée ...]
[... Reconstruction Complète Terminée ...]
[... Nom/Prénom : Sandor Radek ...] [... Âge : 39 ans ...] [... Genre : Masculin ...] [... Nationalité : Américaine/Symkarienne ...] [... Emploi : Ingénieur, Stark Aerospace Solutions ...] [... Particularités : Est actuellement sous le coup d'une enquête interne pour suspicion de trafic de matériaux confidentiels avec des agents de Latvérie. Est supposé être actuellement en Symkarie pour un mariage ...]
Pour le brillant cerveau de Tony Stark, la reconstitution de la situation sera facile :
Le Punisher a bel et bien posé deux bombes. La première, cachée dans les locaux de la filiale ... et la deuxième, sur ce qu'il a identifié comme un "criminel".
Un rapide calcul de tête pour Tony lui permettra que la "bombe" présente sur le campus de son entreprise ne peut pas réalistiquement contenir assez d'explosifs pour faire de véritables dégâts : par contre, l'explosion va faire s'envoyer et disséminer le précieux alliage furtif dernière génération produit par sa filiale. Cet alliage, transformé en paillettes nanoscopiques par l'explosion, va s'élever dans le ciel et sur répandre sur plusieurs kilomètres à la ronde ... Et s'immiscer absolument partout, faisant griller toute la technologie moderne présente dans le rayon de l'explosion. Rien d'insurmontable, au demeurant, mais qui nécessiterait probablement de gaspiller un temps précieux à réparer l'armure et les drones ... Du temps passé à ne pas chercher Frank Castle.
Il serait facile pour Tony de se ruer pour désamorcer cette "bombe anti-technologie" ... Mais il faudrait pour cela abandonner le faux "Punisher".
Le faux "Punisher", avec une vraie bombe sur le torse, dont l'horloge indiquait maintenant moins d'une minute restante avant l'explosion. Une vraie bombe dont l'analyse montrait cette fois-ci que les détonateurs étaient parfaitement fonctionnels, et vaporiseraient facilement le malheureux (et probablement les policiers, s'ils ne s'étaient pas mis à l'abri).
Le Punisher avait placé Iron Man dans une situation délicate : choisir entre la technologie qui lui permettra de l'arrêter, et la vie d'un potentiel criminel, supposé revendre sa technologie aux agents du Dr. Doom ...
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
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Re: [Tony Stark] - Operation Perfect Dark Jeu 22 Aoû - 14:15
Il ne bouge pas.
Présent, debout devant l’espace minuscule où l’homme portant une bombe et une allure de Punisher, accompagné de professionnels de la sécurité et de l’ordre, apeurés et troublés, il ne bouge pas. Iron Man ne bouge pas. Il reste là, fixe et immobile ; figé, même. Plus robotique… plus mécanique, plus inhumain que jamais.
Cela fait peur, en soi. Cela leur fait peur. Aux autres. A ceux qui l’entourent. Ceux qui ont besoin de lui.
S’il le savait, s’il s’en rendait compte, Tony Stark agirait. Il parlerait. Il plaisanterait. Il sortirait une pirouette verbale, et s’amuserait de tout ça ; pour faire redescendre la pression, pour que ça aille mieux. Pour que les autres aillent mieux. … car il en a besoin. Il a besoin que les autres aillent mieux, grâce à lui – pour soigner ses complexes, ses peurs, ses angoisses de ne pas être assez bien, de ne pas compter.
Il ne le fait pas, cependant. Parce que si Iron Man est bien là… Tony Stark, lui, est occupé ailleurs. Au cœur de son armure. Dans les multiples données, les retours qu’on lui faits – et auxquels il tente de donner de l’ordre, et du sens.
« Mais… qu’est-ce que… oh… oh… »
Son visage se ferme, quand il comprend – quand il commence à comprendre. Les alertes s’enchaînent. Les informations se confirment. Les révélations affluent.
C’est un piège.
Frank Castle l’a piégé. Il l’a fait venir, ici, et a installé une véritable bombe – mais une bombe que sa propre technologie ne peut pas, ne pourrait pas stopper. Malin ; terrifiant, mais malin. Avec, en parallèle, une approche de guérilla, pour le perturber… en multipliant les alertes, les appels, les menaces, afin que Tony soit forcé de tout gérer, de se perdre dans les trop nombreuses sollicitations.
Et il le sent. Et ça arrive. Et ça le touche. L’angoisse. La panique. La peur. La terreur. La honte. La culpabilité. La… je… il…
Il tremble. A l’intérieur de son armure, Tony tremble – mais relève les yeux. Il se concentre. Il se force à se concentrer. Il essaye. Il force. Il continue.
Il comprend. Frank Castle l’a piégé. Frank Castle l’a collé contre un mur, et le bloque, et l’oppresse. Frank Castle a couvert ses arrières, et a posé une… une colle. Un problème, qu’il ne pourra pas régler – pas avec ses méthodes habituelles.
Bien. Autant en changer, non ?
« FRIDAY… prends le relais. Gère. Gère tout. Gère les appels, gère les alertes. Gère, et… dis-leur… »
« Oui, boss ? »
« Dis-leur d’attendre. Utilise ma voix enregistrée, pour apaiser les gens autour, là. Moi, je… je gère. Je vais gérer. Okay ? »
FRIDAY acquiesce – et il se concentre, alors. Il se concentre. Il pense. Il cherche. Il… il doit changer. Il doit aller au-delà, faire plus que juste déléguer. Il doit…
Frank Castle l’a bloqué, oui. L’inventeur en lui ne peut rien contre la bombe. Le super-héros en lui ne peut rien contre un type piégé, comme Sandor Radek. Alors… alors…
Alors. Autant passer à l’autre partie de lui, non ?
« Castle ? Ici Tony. »
Il appelle. Tony lance un appel vers Frank Castle – et prend son visage particulier, son attitude particulière.
« Bien joué… je suis piégé. Bien joué. Bon… que veux-tu, pour régler tout ça ? Quel est ton prix, Castle ? »
Tony Stark le businessman rentre dans la danse – et dans la négociation…
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Re: [Tony Stark] - Operation Perfect Dark Ven 23 Aoû - 13:09
La communication s'enclenche instantanément. Du bruit statique. Un bruit statique qui est la seule réponse à la première sollicitation de Tony.
Quelques secondes passent, avant que Tony ne parle. Qu'il délivre son message et expose son problème. Qu'il félicite son adversaire, même.
Il n'a que ce bruit statique pour réponse.
Avant que d'autres secondes, longues, pénibles ; stressantes, ne s'écoulent.
Quelques secondes avant que la voix sèche et dépourvue d'humanité du Punisher ne se fasse entendre dans le casque d'Iron Man.
" Tu n'as pas compris, Stark. " dit-il simplement, le ton aussi factuel que son choix des mots est agressif, " Ce n'est pas une transaction. "
Quelque part, au bout de la ligne, Tony Stark aura trouvé quelqu'un à sa mesure. Oui, quelqu'un à sa mesure : Tony Stark va gérer. Frank Castle va s'assurer que cela lui coûte.
Pas en argent. Pas en ressources. Frank sait que c'est inutile. Cela va lui coûter en intégrité. En décence. En humanité.
Des choses qui se payent au prix fort. Des choses qui ne s'achètent pas.
" C'est un choix. Un dilemme. Soit tu sauves ce fils de pute qui vend tes jouets aux Latvériens, soit tu sauves ton armure et tu me retrouves avant que je disparaisse à nouveau. "
A intervalles régulières, Tony peut entendre le cliqueris réguliers de cartouches insérées dans des chargeurs. De chargeurs glissées dans les poches d'un gilet. Le frottement des armes placées dans leurs emplacement. Frank prépare un mauvais coup.
Journal de Guerre - Frank Castle - Encodage:AUTH:/AV:N/AC:H/PR:N/UI:N/S:U/C:H/I:H/A:H
[...] Le plus compliqué, avec Tony Stark, c'est de couvrir tous les angles. Ce petit couillon est arrogant, mais il est plein de ressources, il faut au moins lui accorder ça. Il a des plans dans des plans, dans des plans. Une solution technologique à chaque problème. Une arme plus puissante à opposer à chacune des miennes. Ce type met vingt ans dans la tronche du complexe militaro-industriel américain en entier avec une boîte qui avait arrêté de produire de l'armement il y a des années. Tu ne peux pas juste essayer de frapper plus fort que Tony Stark. Pas si tu veux gagner. En même temps, Tony Stark a une faiblesse, évidente. Tony Stark doit avoir raison. Tony Stark doit gagner.
Mon plan est simple : laisser Stark avec un plan où il n'y a pas de victoire simple. Une situation qui le fasse douter. Une situation qui le salisse. Tony Stark réagit mal à ce genre de trucs. Je sais pas si c'est son égo ou un trauma mal résolu avec résolu datant de sa captivité, mais il est mauvais dans ce genre de situation. Et pour ça, ça m'aura pris des semaines de préparation, l'épuisement d'une foutue quantité de ressources et un gros coup de chance, mais j'ai pu trouver un angle.
Un fixer un peu trop loquace de la Maggia a évoqué la possibilité de récupérer du matériel Stark auprès d'une taupe latvérienne à Grand Rapids. C'est comme ça que j'ai retrouvé Sandor Radek, "Notre Homme chez Stark Industries". Le conditionnement latvérien était solide, mais si il y a bien un truc qu'on apprend dans ma ligne de métier, c'est qu'on finit toujours par craquer. C'était la première partie. Le butin de ce salopard était décevant, il exfiltrait des alliages "furtifs" ultralégers ... Pas d'armes, pas de répulseurs, pas de réacteurs à fusion. Rien qui me permette de neutraliser Tony pendant un bon moment. J'ai dû improviser, utiliser les propriétés de brouillage de son foutu alliage magique pour faire l'enfant bâtard d'une bombe sale et d'un EMP. Un bébé dont je suis pas peu fier, merde. Quasiment inoffensif pour des humains, hyper dangereux pour quoique ce soit qui utilise de l'électricité ... Et suffisamment flippant pour déclencher une alerte au terrorisme nucléaire, parce que les propriétés réelles de cet alliage ont été enterrées sous des tonnes de brevets par les juristes de Stark. Des brevets que ce connard de Radek a eu l'amabilité de synthétiser en un petit guide de cuisine de 25 pages.
Pour le remercier, il aura le droit de jouer mon rôle face à Tony Stark, avec une jolie tenue bien seyante 50% nylon, 50% plastic. Le rôle d'une vie.
Il y aura deux bombes, ouais. Deux bombes mécaniques, à l'ancienne, pas de mécanisme sans-fil, à part pour l'appâter. Une bombe inoffensive, pour flinguer le matos de Stark, et une bombe bien réelle, pour flinguer les organes de Radek.
Stark va trouver un moyen de débrancher le signal sans-fil. C'est là qu'il va déclencher le piège. J'ai expédié 25 téléphones un peu partout, avec une puce soudée à la bourrin : pour "désamorcer" le signal sans-fil, il va falloir réveiller 25 téléphones que j'ai renommé "Engin Explosif Improvisé" dans des locaux Stark sur tout le continent nord-américain. Y compris et surtout à la Tour Stark, à New York. Il n'y aura plus qu'à attendre que les bonnes pratiques de la sécurité chez Stark fassent leur effet. Avec cette blague de sale gosse, je devrais réussir à lui coller un coup de pression et forcer l'évacuation d'au moins une vingtaine de sites, dans un bordel monstre. Tout ça pour le budget. Et j'aurais même pas à glisser de dynamite dans l'enveloppe. Dieu bénisse le Bluetooth.
Dès que l'alerte sera lancée, je rentrerais dans la Tour Stark, infiltré au milieu des équipes d'intervention d'urgence du NYPD. Ca devrait me permettre d'avoir les coudées franches pour pouvoir accéder aux sous-sols et aux serveurs. J'espère qu'ils ne feront pas d'histoire, je n'ai pas spécialement d'avoir à latter la gueule de policiers ou de la sécurité de Stark. Ces pauvres couillons ne font que leur boulot et ne savent pas ce qui trame.
C'est entre moi, le grand patron, ses joujous et ses décisions foireuses.
Il faut attendre encore quelques secondes avant que la voix du Punisher ne se fasse à nouveau entendre. Cette fois-ci en extérieur, avec beaucoup de bruits parasites. On entend les sirènes caractéristiques des véhicules de la police de New York. On entend une foule, aussi, paniqué, qui passe le Punisher, avec quelques impacts qui peuvent s'entendre, probablement quand il en vient à devoir jouer des épaules pour passer.
" Si j'étais à ta place, le choix ne serait pas compliqué. Des comme Radek, je m'en enfile au petit-déjeuner. Je t'ai mâché le travail : tu as juste à dire à la police de reculer, et tu voles désamorcer mon autre jouet. De là, je pense que tu sauras facilement me retrouver. "
Au-dessus de Tony, les hélicoptères de la télévision commencent à venir se joindre à ceux de la police, l'affaire devient publique. A l'autre bout de la ligne, des conversations, des ordres, beuglés. Le Punisher n'a rien perdu de ses habitudes, il a l'air de donner le change. Il envoie "ses" hommes fouiller le bâtiment, se présente comme un lieutenant de police aux agents de sécurité, leur ordonne d'évacuer et de le laisser "faire son boulot". On lui demande s'il a les autorisations, les accréditations, les papiers. Il rétorque en demandant à la sécurité si elle veut avoir l'explosion d'une bombe en plein centre-ville sur la conscience. Ils paniquent, ils obtempèrent, ils le laissent passer, ils lui donnent un badge.
" Mais je ne suis pas à ta place. Alors tu m'appelles, parce que tu ne sais pas quoi faire. Parce que tu crois que tu vas pouvoir jouer au héros. Négocier. Raisonner avec le grand méchant Punisher. "
Il soupire. On entend un badge glisser dans une serrure magnétique. Le bip d'une ouverture. Tout autour du micro, l'alarme incendie des locaux de Stark Industries se fait entendre.
" Le fait est que ça ne se fera pas, Stark. Je ne suis pas toi. Il n'y a pas de "bonne" solution, pas de happy ending. Pas à ma connaissance. J'ai fabriqué ces bombes, mais je ne suis pas démineur. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour en faire de vraies saloperies à désamorcer. "
Les bruits de foules s'estompent. Ne reste que d'occasionnelles interrogations paniquées de ce qui doit être des employés, et un Punisher qui se dirige méthodiquement, à pas solides, le long d'un corridor.
" J'avais prévu que tes gadgets te permettrait de désamorcer au moins une bombe sur les deux. J'aurais parié sur la bombe de Radek. C'est qu'une ceinture d'explosif à l'ancienne que j'ai soudé pour qu'il ne puisse pas l'enlever tout seul. "
Les pas du Punisher s'arrête. On entend à nouveau le glissement d'un badge. Un bruit de refus lui fait suite. Il réessaye. Nouvel échec.
" Si tu n'as pas ce qu'il faut pour ne désamorcer ne serait-ce qu'une seule bombe ... J'imagine que tu peux venir directement me chercher. Fuir tes responsabilités. Laisser un homme crever de manière dégueulasse en plus de flinguer l'électricité de Grand Rapids pour un moment. " énonce-t-il, alors qu'on peut l'entendre détacher un scratch pour sortir un objet qu'il manipule, avec quelques cliquetis et un bruit spongieux, " C'est aussi possible, mais pour peu que tu sois comme tous tes culs-bénis de collègue, les yeux de chien battu de cette merde de Sandor vont se graver dans ta mémoire. Ca va te bouffer encore plus que les images de toi fuyant l'explosion d'un kamikaze sur MSNBC.
Excuse-moi une seconde. "
Un clic, puis une explosion. Une arme est attrapée, épaulée. Un coup de pied est donné dans une porte. Une seconde passe, de plus.
" Je te fais confiance, Stark. Tu es un gentil, tu vas t'en sortir. Tu vas juste devoir faire un choix, cette fois. Un vrai. Tu peux sauver une vie, ou tu peux te mettre à mon niveau. "
Une détonation se fait entendre, plus loin. Puis une autre. La voix de Frank hurle de cesser le feu ; qu'il est de la police. Quelques instants passent. Des pas, des injures s'échangent. De la surprise. Des "Désolés.". Des "On avait cru que c'était une attaque !". Frank leur dit qu'il avait bien failli y passer ; qu'ils doivent évacuer, avant que les démineurs n'arrivent.
Sa marche inexorable reprend.
" Quoiqu'il arrive, Stark, ne soit pas trop dur avec toi-même. Je suis un véritable enculé, et je n'ai pas de remords à t'infliger ça.
Quoiqu'il arrive, ce soir, tu pourras toujours rentrer chez toi, enfiler tes pantoufles et trouver des potes qui viendront te consoler.
Les amis et la famille. C'est ça le plus important, Stark. "
Situation : Président directeur général de Stark Enterprises.
Localisation : Entre New York et Los Angeles.
Re: [Tony Stark] - Operation Perfect Dark Mer 28 Aoû - 11:14
Iron Man reste immobile, stoïque. Immobile.
Autour de lui, les agents spéciaux, les salariés de la filiale de Stark Enterprises sont troublés ; inquiets, angoissés par la situation, mais surtout troublés par l’attitude de leur employeur et super-héros. Il ne fait rien. Il ne dit rien. Il ne bouge pas. En apparence. En apparence, le Vengeur Rouge et Or est similaire à une statue, comme bloqué – et certains commencent à se demander s’il n’y a pas un bug quelconque, dans l’armure, qui l’empêche d’agir, et de régulariser la situation avec sa vista et son charme habituels.
Il n’y a pas de bug, cependant. Tout fonctionne. Toute l’armure fonctionne. Tous les systèmes sont bons. Il n’y a pas de bug… informatique.
Il y a une latence humaine, néanmoins.
Il y a un trouble. Il y a une émotion. Il y a une crispation. Il y a…
Il y a Tony Stark. Marqué. Crispé. Irrité. Enervé. Frustré. Vexé. Troublé, oui. Un Tony Stark qui est piégé par Frank Castle… et qui ne le supporte pas ; et qui ne l’accepte pas.
Il ne fait jamais rien de bon, quand il est énervé, et il le sait. Il sait aussi qu’il doit se calmer. Il sait, surtout, qu’il n’en a pas le temps – et que l’émotion est trop forte ; surtout quand Frank appuie sur des boutons bien trop sensibles.
« Je suis… gentil ? »
Il reparle, d’une voix froide et dure, plusieurs secondes après les mots du Punisher ; après un silence pesant et étouffant. Son casque bloque le son, personne ne l’entend. Hormis Frank. Mais personne ne voit son visage, crispé et déformé par la colère à peine contenue.
« C’est ça que tu dis ? C’est ça que tu me dis ? C’est sur ça que tu bases tout ton discours, toute ta posture, tout ton piège dégueulasse ? Je suis… gentil ? »
Un sourire mauvais glisse sur son visage ; mauvais et froid, presque cruel.
« Non. Non, Frank, je ne suis pas gentil. Je ne suis pas un homme bien. Toi, tu dis être… quoi ? Un véritable enculé ? Mais non. Mais non, mon petit. Mais non, mais non. Tu es un homme. Tu es un homme paumé, rongé par le chagrin, quasiment un petit garçon tout fâché et triste, qui repousse tout le monde et tape sur tout le monde car il a bobo au cœur. Tu n’es pas un véritable enculé, mon grand. Tu es un petit. Tu es tout petit. Tu es tout seul. Moi… moi, je suis une entreprise. Moi, je suis un PDG. Moi, je suis un capitaliste. Moi… je suis le capitalisme. Je suis bien plus terrible que toi. Une décision que je prends peut détruire bien plus de vies en une seconde, que toi en une année. Moi, je fais passer le profit avant l’âme humaine, et toute forme d’humanité. Moi… je ne suis pas quelqu’un de bien ; mais j’essaye. Mais je me force. Mais je me pousse. Mais je lutte, contre moi-même. Sauf… sauf quand on m’en empêche. »
Il ricane ; cruellement, encore.
« Tu crois me laisser un choix, ici ? Non. Tu es juste petit ; tout petit. Et je n’ai pas le temps pour ça. »
L’armure bouge, enfin. Tony Stark reprend le contrôle de sa combinaison, et lève sa main, qu’il ouvre. La paume brille, soudain.
Une terrible énergie s’en échappe. Un rayon répulseur est tiré, sans prévenir. La foule hurle, se crispe ; il s’en fiche. Un mur est brisé. Un homme est découvert, confronté. Mais, avant que quiconque puisse réagir, Tony enclenche le mécanisme automatique de son armure – qui réagit avec des délais de machine, et donc bien plus vite que quiconque.
La combinaison agit, sur son ordre. Il… tire.
Il tire, oui. Il tire sur l’homme. Il tire un projectile, qui vient s’écraser dans le cou, dans la gorge de l’homme. Radek s’effondre ; sans un bruit. Radek s’effondre ; et son cœur s’arrête. Radek s’effondre ; et Iron Man se détourne, sans un mot, sans une explication pour quiconque ici.
Il marche, et s’avance vers l’autre bombe – en glissant juste quelques mots au seul Frank Castle.
« Tu es petit ; je suis grand. Je vois grand. Je décide grand. Quelles qu’en soient les conséquences. »
Le cœur de Radek ne bat plus. Iron Man vient de lui tirer dessus ; sans regret, sans remords. Et sans émotion…