Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales.
Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Dim 1 Oct - 17:46
Il y a des jours comme ça, où rien ne va. Bien que les chemins qui aient mené la God Squad vers la victoire, un peu amère cependant, aient été parsemés d'embûches et d'adversité qui auraient sans mal pu s'achever par un drame, on ne peut décemment pas dire que cette aventure soit de cet ordre.
Cependant... c'est bien la seule.
Avertie par le sucrier du remue-ménage -pour ne pas dire bordel considérable- qui agitait le Sanctuaire Sacré, Cléa avait abandonné son "protégé", Marc Spector alias Moon Knight, qui, comble de l'ironie, était devenu un disciple en quelques sortes et bien que cela ne concernait que la dimension astrale. Ce qui était déjà amplement suffisant, si vous voulez son avis.
En effet, à son arrivée au Sanctum Sanctorum de son époux, dire qu'un foutoir magique incommensurable régnait aurait été un doux euphémisme. De nombreux parchemins occultes étaient parvenus, par on ne sait quelle magie que Cléa soupçonnait d'être encore l'une des fameuses bourdes du sucrier, à s'échapper de la pièce des sortilèges émotionnels interdits.
Cette pièce, soigneusement cachée au regard de tous, excepté de celui de son époux, Wong et elle-même, bien entendu, renfermait tous les sortilèges, rituels, recettes de filtres ayant pour but de manipuler les émotions d'autrui. Forcer l'amour, provoquer la colère, décupler une haine étouffée jusqu'alors dans l'oeuf, déclencher un sentiment d'euphorie, de désinhibition et tout un tas d'autres maléfices hautement dangereux pour la stabilité émotionnelle. La Magie que renfermait cette pièce était donc scellée et interdite d'accès.
Mais... plusieurs parchemins avaient réussi par la magie du Saint Esprit, si on croit les propos angéliques du sucrier, à s'extirper de leur tour d'ivoire et mettaient désormais le sanctuaire sacré à sac en corrompant tout ce qu'ils approchaient. Du moment que c'était vivant ou doté d'une certaine forme de conscience, rien ni personne n'y échappait. Ainsi le réfrigérateur était devenu encore plus dangereux que d'habitude, la théière brûlait d'une passion ardente pour la fougère du hall d'entrée et les arbres du petit salon se mettaient joyeusement des coups de branches, chaque essence voulant imposer sa domination sur celle des autres.
Cléa avait pour objectif de s'en occuper après avoir quitté l'appartement de Marc, mais c'était sans compter l'appel urgent qu'elle avait reçu de Stonehenge et qui ne pouvait attendre. Puis la convocation en Egypte où elle avait rejoint ses compagnons pour une promenade de santé en compagnie d'une tripotée de Dieux et de Darkholders, sans oublier l'adorable Démogorge.
A peine rentrée, fourbue, éreintée, au comble de l'épuisement, il fallait gérer le capharnaüm émotionnel qui régnait chez eux. Et, évidemment, Stephen était encore par monts et par vaux, et Wong lui seul sait où.
De retour au bercail, Cléa passe la tête par la porte, les paupières plissées, respirant à peine pour ne pas attirer l'attention des parchemins fous furieux ou brûlants d'amour. Après avoir jeté un regard en coin vers la théière en pleine love storie avec la fougère, qui semble s'en ficher royalement -quel drame-, Cléa pénètre à pas de loup dans la vaste demeure aux mille et une pièces.
Une sphère translucide flotte près d'elle, et il n'est pas très difficile d'y attirer les parchemins émotionnels qui, par nature, sont faciles à manipuler. Il suffit simplement de savoir à quel type d'émotion on a affaire, et d'appuyer sur le bon bouton pour la faire venir jusqu'à vous, avant de l'emprisonner pour la renvoyer dans sa chambre. Comme les enfants, en somme.
Déambulant dans le Sanctuaire à l'affût des parchemins en goguette, et bien que sa concentration soit la plus appuyée possible, il faut bien admettre que Cléa est éreintée. Ne perçoit elle donc pas le sortilège qui la suit depuis un moment déjà. Son petit sceau de cire d'un rose épouvantablement laid se trémousse, avide de saisir la première opportunité et de frapper, en bon fourbe qu'il est.
Car... le saviez-vous... que l'amour est le plus fourbe des sentiments ? Il frappe sans crier gare. Sans vous laisser le choix, ni des mots, ni des armes. Vous êtes le spectateur d'une émotion puissante, qui déferle, qui vous consume jusqu'au plus profond de votre être, de votre chaire, de votre coeur. On ne peut rien faire contre l'amour. Quand il est là... lorsqu'il s'est immiscé dans votre coeur, c'est lui qui dirige.
Satisfaite, Cléa renvoie tous les rituels émotionnels dans la pièce qui leur est destinée, et dont ils n'auraient jamais du sortir. Lançant un regard éloquent en direction du sucrier, semblant lui dire "Je ne suis pas dupe", c'est une Cléa fourbue qui se dirige vers le petit salon, celui là même où elle a redemandé Stephen en mariage il y a peu.
Sans plus d'ambages, elle s'affale sur le divan moelleux, bercée par la douce lueur de quelques lucioles qui illuminent les branchages des arbres qui poussent plus ou moins spontanément dans la pièce, et qui se sont enfin apaisés, et elle s'endort d'un sommeil de plomb.
C'est là qu'il décide d'agir. C'est à cet instant, plongée dans les affres du sommeil, et alors que Stephen et Marc se dirigent vers la bibliothèque, qu'il frappe sans crier gare. Eclatant en une fine poussière fushia qui s'immisce dans les narines de la Faltine endormie, celle-ci éternue quelques fois sans pour autant s'extirper de sa profonde léthargie, le parchemin remplit ce pour quoi il est fait. Ce pour quoi il a été créé.
Dérangée par la chaleur insoutenable qui empourpre ses joues et enflamme globalement la moindre parcelle de peau, Cléa finit cependant par ouvrir un regard embrumé au bout d'une bonne heure. Elle balaye la pièce du regard sans comprendre, comme entre deux eaux, entre deux feux, entre deux mondes. L'épouse Strange peine même à reconnaitre l'endroit où elle se trouve.
Seule réside cette chaleur... cette dense et étouffante chaleur qui la martyrise.
Son regard fiévreux se pose sur la porte qui s'entrouvre, dévoilant un homme dont elle ne reconnait pas les traits. Mais au lieu de se lever et de le sommer de s'expliquer sur sa présence au Sanctuaire Sacré, voir de l'envoyer rouler plus loin et, seulement après, lui demander qui il est et ce qu'il fait ici, les prunelles d'azure de la sorcière le dévisagent avec une intensité relativement gênante. Un regard de braise qui s'accompagne d'une démarche ample, lente, et extrêmement chaloupée qu'on ne lui connait pas, alors qu'elle se lève et s'avance dans sa direction.
Hélas... le principe du sortilège interdit qui la touche est de vous rendre éperdument amoureux de la première personne que vous croisez, après qu'il se soit activé. Hélas... si ce sortilège était sans danger, s'il y avait une parade ou un remède connu, Stephen ne l'aurait pas enfermé dans la pièce interdite.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Mar 3 Oct - 7:15
On se demande bien pourquoi un être, venu d’une autre dimension et nouvellement réincarné tel que le dieu égyptien de la Lune Khonshu fait au Sanctuaire des Stranges. La réponse est simple : il a besoin d’aide et il est venu en chercher auprès de deux des mortels les plus puissants de cette planète. Selon où on se positionne dans le temps, Marc est arrivé au Sanctum en y déposant avec une délicatesse toute relative son paquet surprise divin depuis … quelques heures déjà. Ce fameux dieu lunaire a déjà tout expliqué à Stephen Strange, qui est revenu de chez son compatriote magicien afin d’obtenir un examen poussé sur sa propre situation de santé. Résultat, les deux sorciers sont partis en quête de réponse, car Apokryphos, dans sa splendeur faite d’horreur, a attaqué très fort l’esprit du fils d’Amon-Râ. Il ne compte plus attendre que cela se reproduise, alors il doit savoir comment lutter contre les pouvoirs grandissants de ce monstre. Mais d’un autre côté, pourquoi se priver de l’expertise du second Sorcier Suprême du couple ?
Khonshu a retrouvé une bonne partie de ses pouvoirs et l’un d’entre eux est tout à fait à l’image de ce qu’il est, de ce qu’il représentait dans la pensée de l’Egypte antique. Il est le Voyageur et aussi le Temps qui passe. Alors, il a procédé à son dédoublement au moment où Stephen Strange l’a emmené vers la meilleure piste qu’il possède pour chasser les membres du Culte de Chthon et Apokryphos.
Khonshu existe donc dans deux endroits à la fois en utilisant sa figure du passé, celle qu’il a présenté à Stephen et qui circule tranquillement dans le Sanctuaire à la recherche de Cléa Strange. En tant que l’un des deux maîtres incontestés du Temps dans leur Panthéon, il est plutôt doué pour multiplier ses différentes facettes mais cela creuse forcément dans ses réserves … Et elles sont encore très minces…
La première pensée qu’il lui vient à l’esprit, c’est de trouver quelque chose à se mettre sous la dent, tout en se concentrant sur l’objectif principal de sa déambulation au milieu du saint des saints. C’est en marchant près du lieu où s'était tenu le capharnaüm que Khonshu a pu percevoir des oscillations magiques… La sensation du récent désordre lui fait avoir une grimace. Autant y jeter un coup d'œil, puisqu’il se trouve là…
« Oh. Vous étiez ici. »
Le son de sa voix est clair, provenant d’un jeune homme à la peau mâte et aux cheveux tressés noirs. Son regard est tout aussi foncé, où aucune magie ne vient le troubler. Il se tient droit, ses mains dans son dos, ne tenant aucun attributs pharaoniques. Comparé à la première fois qu’ils se sont tous les deux rencontrés, Khonsou paraît beaucoup moins impressionnant.
« Salutation Cléa Strange. Je suis ravi de vous avoir trouvé. »
Ne figure ni moquerie ni condescendance. Il paraît tout à fait honnête dans ses propos. La Lune flottant au-dessus de sa coiffe en demi-Lune n’est que partiellement éclairée. Par quoi ? C’est là tout le mystère… Ce n’est pourtant pas ce détail qui rend la scène étrange… Khonshu avait le désir de pouvoir s’entretenir avec Cléa Strange pour de nombreuses raisons et il ne sait par où commencer.
« Les dernières fois que nous nous sommes vus, nous étions en désaccord. Je suis venu pour… faire la paix. Nos méthodes divergent, c’est certain. Quoique, pas tant que ça … Mais dans tous les cas, je ne compte pas changer. Je ferais toutefois ce qui est nécessaire pour mieux faire… Vous aviez raison lorsque vous disiez que la relation basée sur la confiance est nettement plus productive… Et… Hm ? »
Pourquoi est-ce qu’elle le regarde… de cette manière ? Vivre plusieurs millénaires ne veut pas forcément dire que l’on connaît toutes les situations possibles. En ce qui concerne les méthodes de communication de ce plan d'existence, il va de soi que Khonshu a appris énormément de choses dans le langage verbal et non verbal des humains. Mais comme Cléa Strange vient de la Dimension Noire, peut-être exprime-t-elle certaines choses différemment ?
« Quelque chose ne va pas, Sorcière Suprême ? »
Ses fins sourcils se froncent et son visage jeune commence à former des traits de malaises… et de craintes ? Mais il est un dieu. Que peut-il bien craindre … ?
Quelque chose d’invisible, la magie ambiante peut-être, lui souffle à l’oreille qu’il a mis le pied au mauvais endroit et surtout au mauvais moment …
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Mar 3 Oct - 8:08
- Et-moi-donc.
Elle répond à sa satisfaction de l'avoir trouvée d'une voix de gorge profonde, presque envoûtante, alors que chacun de ses mots se détache avec la précision d'un scalpel découpant sa proie, morceau par morceau, avec une précaution toute chirurgicale. Stephen appréciera la métaphore médicale. Ou peut-être pas...
Le regard clair de la sorcière détaille le visage de l'homme qui lui fait face avec une attention extrêmement ciblée. C'est la première fois qu'elle le voit arborer un physique d'être humain. C'est nettement mieux que son apparence de piaf décharné habituelle... il faut bien le reconnaitre, et autrement plus attrayant pour le regard.
Son regard glisse sans la moindre pudeur le long des muscles saillants mais secs de ses bras, semble admirer la peau dorée dont s'exhale des odeurs d'épices légèrement capiteuses, mais surtout très entêtantes, pour finalement détailler avec attention le plastron qui orne son torse, à moins que ce ne soit le torse nu qui ne retienne son attention...
- Allons allons Khonshu...
Sa voix chaude, qui contraste assez violemment avec le timbre qui est le sien d'ordinaire, envahit la pièce comme si elle s'apprêtait à lancer un quelconque envoûtement.
- Tout cela c'est du passé, et je suis plus que favorable à faire la paix avec vous... Poursuit elle en longeant son flanc, alors qu'elle le contourne, le fin tissu de sa longue robe d'ébène frôlant ses côtes.
Son bras s'enroule autour du sien, alors que son autre main se pose sur son avant-bras en un contact qui est bien plus de l'ordre de la caresse qu'autre chose. Fugace et légère, mais tout de même.
- Je vous offre quelque chose à boire ?
Et sans attendre une quelconque réponse, elle l'entraîne vers le large sofa qui trône au centre de la pièce, et qui arbore soudain un velours d'un bleu aussi dense que celui d'une nuit étoilée. Quelques constellations apparaissent d'ailleurs sur le tissu, brillant de mille feux, aussi réalistes que celles qui logent dans le ciel. Une lune, pleine et énorme, aux reflets d'argent, s'élève au-dessus de leurs têtes, jouant avec les branches des arbres du petit salon.
Dans un claquement de doigts, la table se couvre de mets tous plus odorants et semblant délicieux les uns que les autres. Avec un point commun les unissant : la gourmandise et le sucre. Une énorme vasque de cristal trône au centre de la table, débordante d'oursons à la guimauve recouverts d'un onctueux chocolat au lait craquant.
Cléa en saisit délicatement un et le pose contre les lèvres de Khonshu.
- Tout va on ne peut mieux, merci de vous en inquiéter. Dit-elle d'une voix presque roucoulante.
- J'aime beaucoup votre nouvelle apparence. Elle vous sied nettement mieux que l'autre... Lâche t'elle d'un air presque distrait, alors que son index se pose sur l'épaule nue de l'homme, traçant d'invisibles sillons du bout de son ongle le long de son biceps.
- Hum et donc... vous vouliez me voir... y a t'il une autre raison que celle de faire "la paix"...? Lâche t'elle presque langoureusement en se rapprochant de lui.
Près. Beaucoup trop près.
Plusieurs claquements et petits bruits étranges leur parviennent depuis la porte légèrement entrebâillée. Le sucrier est en train de se faire martyriser par la théière, qui lui assène de grands coups de cuillère sur son petit couvercle de céramique, lui reprochant la déplorable situation à laquelle ils sont en train d'assister. Visiblement, il y a de l'orage dans le vaisselier. D'un mouvement sec de la main, et sans qu'elle ne se déplace bien entendu, Cléa leur claque la porte au nez et reporte une attention toute focalisée sur Khonshu.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Mar 3 Oct - 9:11
Quelque chose ne va pas avec ce corps. Définitivement non. Il est en alerte, comme si une menace extraplanaire était en approche. Hors, il en est certain, ces lieux ne sont ni menacés par un monstre d’origine magique ni par un quelconque magicien mal intentionné. Pourtant, tous les sens d’immortels de Khonshu sont à cran. Il se sent… cerné ? Pourquoi ?!
Le ton employé par Cléa Strange ne ressemble pas à l’habituel, un peu dur, accompagné du regard méfiant qu’elle lui fait toujours part. Et à raison, car elle connaît que trop bien les bestioles tel que Chons et leurs capacités non des moindres à manipuler pour mieux atteindre leurs objectifs. Non, ici et maintenant, elle n’est que douceur. C’en est troublant mais pas désagréable. Alors pourquoi Chons se sent comme un oiseau poursuivi du regard par un chat ?
Ce doit être sa façon de dire bonjour. Parce qu’elle n’oserait pas le toucher comme elle s’apprête visiblement à le faire. Elle doit juste admirer ses beaux atours, qu’il n’a guère montrés depuis fort longtemps… Cela peut expliquer la proximité et ce regard gênant qu’elle lance à son plastron fait d’ors et de joyaux.
« Il est d’origine… »
Non, ce ne doit pas être sa façon de dire bonjour. Chons n’est pas le dernier des idiots et pourtant il se sent maladroit face à l’étrange prestation de Cléa Strange. A-t-elle changé de comportement après le combat difficile qu’ils ont mené en Egypte ? Est-ce qu’elle a été touchée par un quelconque maléfice ?!
« Si vous êtes favorables à la paix alors je… »
… partir. Il faut s’en aller et prendre du recul sur ce qui est en train de se produire. La situation n’est clairement pas normale. Khonshu pourrait facilement dégager son bras de la douce étreinte apposée par Cléa et se téléporter ailleurs. Mais c’est à ce moment-là qu’il se rappelle avec une douloureuse fatalité qu’il manque terriblement d’énergie ne serait-ce que pour lancer une toute petite évasion de rien du tout …
« Qu’est-ce que vous faites… ? »
Belle preuve d’anticipation. Dommage qu’il ne soit pas assez fort pour lutter… Parce que, contre toute attente, et malgré qu’il soit théoriquement plus robuste qu’un être humain normal, il se fait entraîner et poussé sur le sofa comme une poupée sans aucune force. Comment OSE-T-ELLE ?! Pourquoi est-ce qu’il conclut rapidement que tout va très mal finir ? Ce n’est pas le sofa moelleux devenu bleu d’une nuit étoilée, avec la Lune au-dessus d’eux, l’odeur du chocolat au lait chaud et la vue des guimauves qui l’invitent à penser qu’il s’est retrouvé dans un piège aux contours de rêve trop réaliste. Non… C’est bien parce qu’elle est trop, TROP, bien trop prêt de lui et qu’il sait pertinemment ce qu’elle VEUT faire qui l’invite à entrevoir ce qu’il va se produire si jamais elle parvient à ses fins.
« Comment faites-vous pour… »
Ce n’est pas le moment d’essayer de comprendre pourquoi elle est si balaise et lui si faible… Il faut la faire réagir, tout de suite… ! Mais la soudaine guimauve contre ses lèvres l’empêchent de produire la moindre parole.
« … »
Tout cela et en même temps sa réelle surprise… lui font avoir une fièvre naissante, nouvelle et gênante. Le genre de chaleur que vous ne rencontrez que lorsque la situation s’y prête. Précisément, là, alors qu’une personnalité masculine se retrouve avec une déesse. Ce n’est seulement que maintenant que Khonshu se rend compte que Cléa Strange possède une grande beauté.
Elle apprécie son apparence actuelle. Forcément… Il faut en plus qu’elle soit très gentille et qu’en plus de le combler de sucrerie, elle le couvre de flatterie. Cela plaît aux êtres tels que lui d’être révérés et aimés. Mais ce n’est pas à cause de ça que son cœur s’emballe… Le doigt d’une blancheur hivernale se balade sur les dunes de son intimité … Il doit agir. Vite. En commençant par manger l’ourson en guimauve pour pouvoir parler.
« Cette forme n’était pas faite initialement pour vous charmer, Strange. Veuillez vous ressaisir. »
Son ton essaie de garder contenance et dureté mais il peine, assailli par de nombreuses informations contradictoires. La Lune qui logeait jusqu’à maintenant dans sa coiffe lunaire s’envole vers celle créée par Cléa. Même toi, tu m’abandonnes, penses sévèrement Khonshu qui finit par lancer un regard plus dur vers la Faltine.
« Je voulais discuter des raisons de ma venue… J’ai besoin que vous vous concentriez et … que vous soyez beaucoup moins proche de ma personne. »
Des claquements attirent son regard brun. Le sucrier se défend contre une théière. Si la situation aurait paru étrange à la vue de n’importe qui, Khonshu sait très bien que tout ce qui se trouve au sein du Sanctuaire possède une sorte de conscience, qu’elles soient des entités anciennes, nouvelles ou bien simplement des fantômes accompagnant les Strange. Rien ne le surprend donc et il saisit rapidement que ce sucrier a l’air de savoir ce qu’il se passe…
« Dites, Cléa. Avez-vous reçu un coup sur la tête ? Ou un sortilège ? Par hasard, est-ce que vos amis en porcelaine ne sauraient pas m’aiguiller sur vos réelles intentions à mon égard ? Vous ne pouvez pas, du jour au lendemain, être… aussi PROCHE de moi… »
Pendant qu’il essaye de distraire Miss Strange par son verbe, il tente de glisser maladroitement en dehors du sofa… La situation est si ridicule que le locataire du collier rouge de la sorcière se manifeste dans un rire tonitruant et rempli d’une moquerie sans limite à l’égard de l’égyptien. Vous. Fermez-là. Et rendez-vous utile en essayant de démêler cette situation.
Si Khonshu reçoit un non, ça sera déjà beaucoup plus que le peu de réponse que risque de lui offrir, ou non, Cléa Strange…
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Mar 3 Oct - 12:10
Un "hum..." traînant longuement dans sa poitrine, répond à ses mots, alors qu'il l'informe que ce corps est "d'origine". S'il savait... à quel point ces quelques mots peuvent être ambigus. A quel point ils déclenchent une foule de réflexions, de remarques, de mots qui lui brûlent les lèvres. Pourtant, elle se contient. Elle se contient encore.
S'il savait... comme elle se contient.
- Tellement de questions... Lâche t'elle, presque fébrile, en feignant le tremblement. Détends vous un peu et profitez, pour une fois. Il me semble que nous l'avons mérité. Ajoute t'elle en tapotant délicatement son bras du plat de sa paume.
Dans d'autres circonstances. Ou plutôt... si les circonstances étaient normales, elle l'aurait déjà bombardé de questions, les bras croisés sur sa poitrine et la voix sévère. Sur son apparence en premier lieu. Pourquoi ? Comment ? Et sur la raison de sa présence ici. Mais non seulement elle n'en dit mot, mais surtout... cela ne lui vient pas une seule seconde à l'esprit.
Un sourire, aussi délicat que d'une fourberie immense, étire les lèvres fines de la sorcière, qui se penche un peu plus vers lui. Qu'il ne s'y trompe pas... Avant d'être femme, avant d'être Faltine, Cléa est avant tout une sorcière. Et si certaines femmes sont extrêmement douées pour décoder les émotions humaines, ce qui n'est pas vraiment son cas, ses talents mystiques, eux, lisent en Khonshu comme dans un livre grand ouvert.
Elle ressent son émoi. Elle ressent sa... chaleur. Il ne peut pas la tromper. Il est... perplexe, mais surtout... très troublé. Et ça va le desservir.
- Je ne doute pas qu'elle n'a pas été créée dans ce but, cependant...
Elle se rapproche encore. Doucement, délicatement, un parfum léger, entêtant, un peu comme le subtil nectar d'une fleur sauvage s'infiltrant insidieusement dans les narines du dieu. Son visage oscille avec légèreté vers son oreille. Son souffle chaud caresse la nuque de l'égyptien, alors qu'elle murmure tout près de son lobe.
- ...maintenant que vous êtes là... il serait dommage de ne pas en profiter.
Les prunelles claires de Cléa suivent un instant la Lune qui délaisse son propriétaire légitime, pour aller retrouver sa comparse fictive au firmament du petit salon. Et c'est un regard éloquent et un tantinet victorieux qu'elle pose sur lui.
- Oh mais détrompez-vous, je suis pétrie de concentration... Khonshu.
Et sur ces mots, elle lui colle un second ourson à la guimauve entre les lèvres. Ses doigts font mine de saisir le large plastron brodé de pierreries qui orne son torse, alors qu'elle se penche un peu plus dans sa direction, sous son nez, son décolleté à la peau fine et délicate, n'en étant que plus plongeant.
Au moment où le pendentif de rubis se cogne contre le bijoux de l'égyptien, une voix tonitruante résonne dans l'esprit du dieu lunaire.
*Pauvre, PAUVRE Khonshu ! Veux-tu que j'appelle Stephen Strange à la rescousse... ou vas-tu le faire toi-même ? Te voila dans une bien belle panade, l'égyptien. Bon courage.*
Et, sur ces mots grondants, le dieu celte éclate d'un rire gras et moqueur, faisant sans doute vibrer le moindre neurone qui loge dans le crâne de l'égyptien. Evidemment, il n'est pas dans ses intentions de filer un quelconque coup de main au fils du soleil, alors qu'il le pourrait. De sa prison occulte où il ne dort jamais, Derg a assisté à la contamination du parchemin d'amour et a même très clairement pu déchiffrer le sceau de cire qui bloquait ses pages jusqu'à ce qu'il soit respiré par Cléa.
- Qu'est-ce qui vous met aussi mal à l'aise... Moi... notre proximité... physique... ou bien les deux... Susurre t'elle d'une voix enjôleuse alors qu'elle plante son regard de ciel dans celui, plus sombre, de Khonshu.
- Vous vouliez la paix. N'est-ce pas ce que vous avez dit ? Alors dans ce cas... une paix retrouvée enclenche forcément une nouvelle... proximité...
Et sur ces mots, elle pose sa main sur sa joue et lui offre le plus doux et le plus beau sourire du monde. Un sourire... qu'en temps normal... elle n'offre qu'à Stephen.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
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Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Mar 3 Oct - 13:01
Il doit se calmer, se recentrer. C’est ce qu’il se répète, encore et encore. Il doit rester concentré sur leur objectif et ne pas se laisser aller à ce genre d’ébats. Chons redécouvre tout, que ce soit en matière d’émotions ou de sensations. Il lui faut un peu de temps pour comprendre le monde à travers ses propres yeux. Mais ces derniers étant déjà expérimenté dans le domaine de la magie, il voit et comprend très bien qu’il se produit un phénomène magique anormal.
« Je ne peux pas me détendre… J’ai un devoir à accomplir, vous le savez. »
Ah. Ce devoir sacré. Le fameux serment du Dieu de la Lune et de la Vengeance, transmis à de nombreux Chevalier lunaire. Il remet cela sur la table comme pour retrouver une contenance. Mais même certains hommes de foi ont parfois le droit à des aventures comme celle qui est en train de se produire… Est-ce le cas pour la déité pâle voyageant dans les ciels nocturnes d’Egypte ? Il n’y a jamais réfléchi…
Elle sait. Cléa saisit immédiatement les émotions et le doute qui s'éparpillent comme des semances dans l’esprit du dieu lunaire. C’est une situation à laquelle il n’avait jamais pensé et donc n’y a jamais été préparé non plus. Il n’a pas connu ce genre de plaisir mortel… pas physiquement du moins. Il ignore ce que ça fait d’avoir une personne aussi proche, de sentir son souffle à son oreille et de percevoir toutes ces odeurs enivrantes. Khonshu… commence à … rougir ?
« Qu’avez-vous en tête ?! »
Il connaît déjà la réponse. Sa question est davantage un reproche qu’une réelle question. Cléa Strange ne peut pas lui faire ça. Elle ne VA PAS le faire… !
« Si vous étiez si concentrée, vous vous rendrez compte de l’immense erreur que vous êtes en train de faire… »
Second ourson à la guimauve qui l’empêche de s’exprimer davantage et la vue de ses… Il ne détourne pas immédiatement le regard, parce qu’il n’y a pas de mal à voir la création telle qu’elle est. Mais au bout de quelques secondes, il tourne la tête pour ne pas paraître gênant. Pour ne pas paraître gênant… ?! Lui ? Et l’autre qui s'esclaffe comme un glouton en pleine contemplation d’un spectacle grotesque…
Le “bon courage” fait monter le courroux dans l’esprit de Khonshu… Non ! N’appelle pas Stephen Strange. Il cherche des indices sur Apokryphos. D’ailleurs, je te rappelle que tu es autant en danger que moi avec ta porteuse sous cet enchantement. Ce n’est PAS normal. Et je sais que tu SAIS quelque chose. Tu vas me le révéler MAINTENANT !
Son regard ne montre pourtant rien de son échange entre lui et Bodb Derg, alors qu’il essaye désespérément de se dégager de la prise de Cléa Strange.
« Ce qui me met… C’est… Que nous n’avons pas le droit. Je ne peux pas faire ça ! »
Elle n’a pas tellement tort. Rien ne les empêche vraiment d’en profiter si ce n’est les notions purement morales de ce monde. En Egypte antique un Pharaon pouvait avoir plusieurs femmes mais on évitait tout de même de coucher avec celle d’un autre… Enfin, entre ce qui était respecté et fait… Du côté des Héliopolitains, chacune et chacun gardaient son rôle et sa position. Mais Chons le Voyageur n’a pas toujours connu ni respecté sa place divine lorsqu’il eut pris entièrement la place dans l’esprit d’un Pharaon, à une époque bien reculée… Il ment comme il respire lorsqu’il fait mine de ne pas comprendre ou d’être comme une jouvenceau. Par contre, il est étonnamment honnête lorsqu’il exprime sa gêne, ses doutes et qu’il cherche vraiment à s’extirper de la situation pouvant vite déraper. C’est sans doute parce qu’il commence à respecter Stephen Strange et qu’il ne souhaite pas provoquer une catastrophe conjugale…
Khonshu parvient à glisser hors du sofa et utilise sa magie pour s’éviter un contact violent avec le sol. Cette mini téléportation provoque chez lui une sacrée vertige… Il titube un peu plus loin et rencontre un mur salvateur qui l’empêche de tomber à la renverse. Non, il n’était définitivement pas encore prêt à faire un quelconque sortilège, même les plus faciles. Pas alors qu’il s’est scindé en deux êtres… Il pourrait déguerpir en se faisant disparaître dans un nuage de sable, mais là encore ce serait risqué pour lui et aussi pour autrui car il n’a aucune idée de comment va se comporter Cléa s’il vient à se volatiliser de cette manière.
Un soupir. Il refuse de croire qu’il va faire ça… Dis-moi ce qui est arrivé… S’il te plaît.
Bon sang, ce qu’il a envie de vomir après avoir dirigé des bonnes ondes à l’intention de Derg, ce maudit démon celtique… Mais il n’a guère le choix s’il veut se tirer de là en évitant soigneusement de tout briser.
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Mar 3 Oct - 17:03
- Nous avons tous un devoir à accomplir Khonshu. Dit-elle en balayant son argument d'un revers de main, comme elle aurait envoyé valser une boule de papier froissé d'une pichenette.
- Vous n'imaginez tout de même pas que mon rôle de Sorcière Suprême me permet de me tourner les pouces.
Question rhétorique, si l'on en juge par le timbre de sa voix et le fin sourcil de neige qui s'arque comme si elle lui disait "Osez dire le contraire pour voir". Il reste tout de même un peu du caractère ferme et offensif de la sorcière, sous ce tas d'amour dégoulinant. C'est sans doute une bonne nouvelle.
L'émoi du ô combien grand dieu lunaire est touchante. Preuve supplémentaire qu'elle a vraiment plusieurs boulons en moins. Car, en temps normal, elle aurait plutôt trouvé ça pénible, voire pathétique.
- Oh mais j'ai plein de choses en tête... soyez en assuré... Lui répond t'elle d'une voix douce qui se veut nimbée de mystère, visiblement très satisfaite du petit effet qu'elle a sur lui.
Lorsqu'il prononce le mot "erreur", un voile de tristesse passe brièvement dans le regard de Cléa. Cette émotion est étonnamment sincère, sans qu'une once de faux semblant ou d'exagération ne viennent habiter ses prunelles claires. Elle ressent vraiment... du chagrin lorsqu'il prononce ces mots.
- Pourquoi serait-ce une erreur... dites le moi, Khonshu.
Elle le dévisage d'un regard qui semble presque meurtri, comme s'il venait de la blesser profondément.
- Donnez-moi une seule bonne raison. Et ne me parlez pas de Stephen...
La suite de sa phrase reste en suspend, alors qu'une faible lueur violine traverse subrepticement son regard. A l'évocation de son nom, la sorcière semble... légèrement buger. Quelque chose au fond d'elle s'éveille, hurle, réclame la vérité, essaie de lancer une salve de souvenirs. Mais, quoi que ce soit, c'est immédiatement étouffé par le sortilège du parchemin et le sceau que Cléa a inspiré durant son sommeil.
Elle secoue le visage, agitant par la même sa courte chevelure diaphane, comme un jeune cheval s'ébrouant à la sortie de l'eau. Puis elle reprend comme si de rien était.
- Certaines choses arrivent parfois à leur terme, Khonshu. C'est le cas de ma relation avec... Elle s'interrompt, puis poursuit en sautant littéralement le nom qui semble être devenu tabou. Pensez-vous vraiment que les mots désagréables que je n'ai eu de cesse de vous adresser étaient sincères ?
Bien sûr, et mille fois oui.
- Voyons... vous êtes millénaire et vous vous leurrez encore face à ces choses là... Regrette t'elle en secouant légèrement la tête de droite à gauche.
Et pendant ce temps... dans les limbes de la dimension télépathique...
*HA HA HA ! Tu PANIQUES dieu de l'Égypte ! Quel beau spectacle. Et moi qui croyais que cette journée allait être morne et sans intérêt.*
Dire que le Seigneur Rouge se gausse du malheur de son homologue antique serait un doux euphémisme. Cette situation semble le ravir, pour peu qu'il soit vraiment capable d'éprouver ce genre d'émotions.
*PARDON ?! TU n'es pas en POSITION d'imposer QUOI QUE CE SOIT !*
Et sur ces mots, Derg se mure dans le silence. Çà lui apprendra, à ce sale piaf, à se prendre pour le chef avec la seule entité capable de l'aider. Qu'il reste dans sa situation fâcheuse, et qu'il s'en débrouille seul, puisqu'il le prend sur ce ton. Le Celte n'a que faire de ses mises en garde car, lui, ne risque rien. Le pire qu'il pourrait arriver, c'est que Cléa Strange l'oublie suffisamment et qu'elle soit encore plus obnubilée par Khonshu, ce qui risque fort probablement d'amoindrir les défenses de sa prison. Et... qu'il puisse s'en libérer ! Autant dire que le pire pour eux est donc le meilleur pour l'antique dieu Celte.
- Et j'aimerais bien savoir pour quelle raison. Répond Cléa d'un air peiné.
- C'est parce que je ne suis pas une Déesse ? Si c'est ça le problème, ça peut s'arranger.
Il doit bien y avoir deux ou trois sorts interdits qui traînent sur le sujet quelque part... ça ne doit pas être bien compliqué d'obtenir ce statut d'une manière ou d'une autre. Déjà qu'elle en éclate la moitié d'entre eux sans problème. Ce n'est pas ce petit détail administratif qui va la priver de son grand amour !
Pendant ce temps, le dieu lunaire a réussi à s'esquiver. Alors qu'il titube, Cléa se matérialise près de lui et le retient par le bras. Le regard qu'elle pose sur lui est sincèrement inquiet, alors qu'elle observe son visage comme si elle voulait s'enquérir de sa santé.
- Vous vous sentez bien ? Vous devriez retourner vous assoir... Conseille t'elle en l'entraînant de nouveau vers le canapé.
Mais au bout de deux ou trois pas elle stoppe net, comme si elle venait d'être percutée par une idée soudaine. Une pensée infecte qui lui donne le tournis et la rendrait presque nauséeuse. Elle pose deux iris brillants d'inquiétude sur lui, alors qu'elle se retourne pour lui faire face. Son beau visage de neige semble en proie à la plus vive angoisse, alors que, presque fébrile, elle lève les mains pour les poser sur les joues d'un Khonshu implorant silencieusement Derg de lui venir en aide.
On aura tout vu.
- Je... ne vous plaîs pas... c'est ça...?
L'angoisse qui perle dans sa voix est presque palpable, alors qu'elle se presse contre lui sans la moindre pudeur ni retenue, le plaquant contre une lourde étagère de livres. Son corps vibre de mille feux, sa peau est brûlante, mais elle ne l'est pas moins que le regard en amouraché qui le dévore.
*Tu n'imagines tout de même pas que ton petit et fade "s'il te plait" va effacer tous tes affronts j'espère...*
Dire que la voix du Dieu Rouge se fait perfide serait encore bien en-dessous de la réalité.
*Que m'offres-tu... en échange de mon aide... Dieu de la Lune. Hâte toi de trouver une contrepartie intéressante... sinon tu vas perdre ta virginité sous peu.*
Et, sur ses mots, le Celte éclate d'un rire tonitruant et autrement plus moqueur.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Mar 3 Oct - 18:02
Son devoir. Sa foi. Ses secrets… N’y-a-t-il pas de place pour un peu d’amour ? Bien sûr que si … C’est justement là toute l’angoisse. Il représente aussi bien l’Amour que la famille de par son appartenance à la triade thébaine. Il ressent bien des choses dans ce mélange confus d’émotions. Tout est en vrac mais il en ressort de la raison, pourvu d’une expérience plusieurs fois millénaires : Cléa Strange, Sorcière Suprême, n’a absolument pas besoin de faire quoi que ce soit car elle est déjà belle et puissante, et peu aisément s’octroyer le rang de déesse si elle ne l’est pas déjà dans sa propre dimension.
« Oui… bien sûr… »
Il fait chaud ou… Est-ce que le poids de la situation lui pèse sur ses épaules ? Lorsqu’il a tituber et qu’il a été rattrapé par Cléa Strange, il n’a pas pu faire grand-chose d’autre que la suivre jusqu’à ce qu’elle s’arrête net. Chons a noté la réaction qu’elle a eu à la mention de Stephen. Il se peut que ça puisse être un bon moyen de ralentir le processus, quel qu’il soit. Mais avant qu’il ne puisse enchaîner, elle a repris la parole et… La voix de Derg lui vrille une nouvelle fois le crâne. Quelle maudite enflure…
« Je ne souhaite pas vous blesser mais… Concentrez vous sur Stephen et dites-moi … Est-ce vraiment terminé ? »
Gagner du temps. Faire ressurgir un élément pour lui entendre raison. Il doit se concentrer également sur lui-même et déployer son énergie à … appeler son double, qui accompagne actuellement le Docteur. Pourquoi n’y parvient-il pas … ?
« Votre rôle… votre rang… Tout vous donne déjà un statut proche du divin… »
Ses vaines tentatives n’aboutissent pas. Il va devoir trouver quelque chose dans le Sanctuaire qui puisse l’aider à regagner suffisamment d’énergie pour appeler son autre lui. Et s’il peut déjà comprendre comment aider Cléa… qui est en train de vriller une nouvelle fois ! Le plaquant contre l’étagère pleine de livres, le visage de la sorcière se retrouve presque nez à nez avec celui de l’égyptien, qui ne peut s’empêcher de plonger son regard sombre dans ceux plus clairs et remplis d’inquiétudes… Les mains posées sur ses joues sont si chaudes qu’elles lui donnent envie de s’abandonner là. Il… est… coincé… ! Espèce de…
Il n’est pas sérieux ce cafard ! Derg essaye de négocier un échange dans une situation aussi… MALAISANTE ?! Khonshu réfléchit à une vitesse folle, tout en cherchant à comment éviter que Cléa ne fasse la gaffe de trop. Je te ferai libérer de ta prison pour que tu puisses marcher avec la God Squad.
Oscillant entre l’angoisse et la crainte de ne pas savoir ce qui va arriver, Chons n’a pas trouvé autre chose pour éviter le piège de Cléa que… de la prendre dans ses bras… ou plutôt dans le cas présent de lui sauter au cou, deux bras bien accrochés parce qu’elle est légèrement plus grande que lui. Que c’est… agaçant.
« Cessez d’imaginer qu’il puisse y avoir quelque chose. Vous êtes sous un puissant sortilège, je sais que vous le percevez. La Cléa Strange que je connais aime son mari. Et surtout, elle saurait que je suis trop différent… »
Une pensée fugace lui traverse l’esprit… Lui ferait-il dû mal ? Si l’on passe le côté racial, est-ce que sa nature à plusieurs facettes ne finirait pas par faire perdre à Cléa l’éclat qu’elle possède dans son regard et sans sa signature magique ? Khonshu n’est-il pas déjà trop proche des ténèbres pour répondre correctement à un besoin d’amour véritable…
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Jeu 5 Oct - 16:13
Les paupières de la sorcière battent une mesure imaginaire, tandis qu'elle dévisage Khonshu comme s'il tombait de la lune. Plutôt fort à propos, vous en conviendrez... Quelque chose lutte insidieusement en elle, mais elle n'en comprend ni le sens ni la raison. Comme un... mal aise passagé, fugace, si volatile qu'on ne peut le saisir ni même l'effleurer. L'évocation de ce nom, de ce prénom... Stephen... lui tord brièvement les viscères. Et elle l'interprète, l'intègre, comme une sensation désagréable. Ce qui est bien le cas, mais pas pour les raisons qu'elle peut envisager à cet instant.
- Comme je l'ai dit. Répond t'elle d'un ton plus froid, alors qu'elle balaye une nouvelle fois ses mots d'un mouvement aérien de la main.
Avec légèreté, elle pose le doigt sur la tempe de l'égyptien, comme si elle souhaitait y faire entrer une pensée, un concept, une idée... Elle lui adresse quelques mots, d'un ton radouci.
- Vous n'avez jamais connu ça auparavant... je me trompe...?
Question rhétorique, si on en juge par le fait qu'elle ne lui laisse pas le temps de répondre et poursuit.
- Quand on a passé toute son existence à se battre et à lutter, à manipuler et vivre dans l'ombre, l'amour... ce doit être quelque chose d'étrange...
Elle semble dérouler le fil de ses pensées au fur et à mesure qu'elles lui viennent, s'exprimant d'un ton posé mais traînant, comme si elle réfléchissait en même temps, comme si elle lui faisait part de ses constatations, de ses déductions, à chaque fois qu'elles se présentaient.
- Vous ne trouverez pas beaucoup de femmes qui vous correspondent, Khonshu. Et qui vous acceptent tel que vous êtes.
D'où sort elle une telle chose ? Bonne question. Quoi qu'il en soit, elle a l'air absolument convaincue de ce qu'elle avance.
- Vous voyez... Susurre t'elle à son oreille alors qu'il avoue trouver qu'elle est déjà d'un statut équivalent à celui d'une déesse. ...rien ne vous retient. Et ne me dites que c'est par amitiés pour... mon... ex... mari...
La fin de sa phrase semble être extirpée par des forceps, tant sa voix crisse et bute sur ces quelques mots. Et pendant ce temps, dans la tête de Khonshu.
*Hum...*
Derg semble en pleine réflexion ce qui, quand on le connait un minimum, tient du véritable exploit. La proposition est séduisante, bien que la partie "marcher avec la God Squad" lui plaise nettement moins. Il pourrait laisser les choses suivre leur cours... et attendre de voir ce qu'il va se passer. Mais ce n'est hélas pas une science exacte, et compter sur la perte de contrôle de la sorcière pour se libérer serait peut-être aller un peu vite en besogne... ou se faire trop d'illusions.
Donc dans un sens... accepter la proposition de la Lune lui assurerait de sortir de sa prison de rubis. Pour peu que ce sale piaf tienne sa parole, ce qu'il a tout intérêt à faire.
*Très bien. Mais il n'est pas question que je fasse équipe avec votre ramassis de héros bas de gamme, l'égyptien. Tu me libères. POINT BARRE. Maintenant que l'avaleur de magie a disparu, je n'ai plus besoin de me protéger. Débrouillez-vous avec vos histoires, ce ne sont pas les miennes.*
Un court silence suit la contre proposition du Celte, qui reprend cependant assez vite la parole, contre toute attente.
*Je vais te prouver ma bonne foi, Khonshu... Cléa Strange est en effet la cible d'un sort. Un sort interdit qui plus est, que ton cher ami Stephen gardait dans une pièce scellée. Et tu veux la meilleure ? Il s'agit d'un très ancien sort de magie celte !!! LA VIE N'EST-ELLE PAS TERRIBLEMENT BIEN FAITE HEIN ?!*
Et, sur ces mots, il éclate d'un rire tonitruant qui fera sans doute vriller la tête du pauvre Khonshu. La vie n'est-elle pas terriblement bien faite... Se pourrait-il... que Derg ait profité de l'épuisement de Cléa et de ce que ce parchemin se trouvait parmi ceux qui s'étaient échappés, pour leur faire un coup pendable...
*J'attends ta réponse Khonshu !*
Nul doute qu'il n'en saura pas plus tant qu'il n'aura pas donné sa parole. Même si elle ne vaut sans doute rien.
Les traits de Cléa marquent une courte surprise alors qu'il lui... saute au cou. Quelque chose en elle a envie de lui décoller immédiatement une gifle, mais cette partie se fait puissamment refouler sans que Cléa n'ait eu vraiment le temps de l'identifier clairement.
Ses bras s'enroulent autour des épaules dorées du dieu, alors qu'elle pose délicatement sa joue contre la sienne.
- Je n'imagine rien du tout... N'est-ce pas vous, qui venez de me prendre dans vos bras ?
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Jeu 5 Oct - 17:52
Vous n’avez jamais connu ça auparavant. Ces mots ont l’effet escompté. Khonshu n’a pas le temps de répondre par des remontrances sèches, dont il a le secret, qui auraient pu préserver sa personne et remettre un masque froid et désintéressé. Non… Il n’en a pas le temps ni l’envie à vrai dire… Car c’est la vérité. Il n’a pas connu ce genre d’amour-là. Il est possible qu’il ne puisse pas le connaître avant la fin.
L’enclume invisible au fond de son esprit provoque la sensation d’avoir une étrange blessure fictive, qu’il tente de fermer toujours avec maladresse avec son sens du devoir, de respect des dogmes et de faire croire à lui-même qu’il n’en a nul besoin. Tout le monde a de la place pour un peu d’amour, surtout des êtres qui sont prêts à protéger le principe même d’aimer avec autant d’ardeur. Alors au fond… Pourquoi se retire-t-il ce droit là ? De pouvoir donner à la place de prendre et ainsi de pouvoir … partager.
Chons vient de faire une erreur, c’est d’essayer de gagner du temps en continuant cette terrible conversation, qui commence à se retourner contre lui en lui faisant part de certaines vérités. Mais surtout, la seconde erreur… c’est… d’avoir cru UN SEUL INSTANT que l’autre empaffé de crabe démoniaque des Banes… allez collaborer…
Le dieu lunaire sous les traits d’un jeune homme se met à tressaillir… Un frisson mélangeant détresse et colère traverse son épine dorsale. Il n’aurait pas dû la prendre dans ses bras, parce que ce simple contact va permettre à Cléa de mieux percevoir ses émotions… et va permettre à Derg, de par le contact de la peau doré contre le rubis, de beugler plus fort dans ses synapses…
Il faut un effort monumental à Khonshu pour continuer la conversation avec le dieu Celte par télépathie alors que plus le temps passe plus la magie ancestrale s’éveille et épuise ce tout nouveau corps, encore trop affaibli pour ce genre d’exercice… Cette équipe est tout ce qu’il nous reste, espèce d’idiot. Ô dieu de la guerre et de la nécrose, crois-tu sincèrement que tu tiendras un instant devant les dangers de ce monde, ceux qui rampent aux coins de nos esprits, qui nous rongent avec une lenteur malsaine ? Crois-tu pouvoir lutter longtemps devant les pires horreurs du démon Chthon et … celles de Gaea, justement puisque tu en parles… Aurais-tu oublié à QUI tu T’ADRESSES ??!
L’ambiance semble plus fraîche. Par la fenêtre, le temps a l’air de s’assombrir. Dans la pièce d’à côté, le sucrier et la théière se mettent à trembler de crainte… mais de quoi ? Qu’est-ce qui vient gronder depuis les entrailles de la Terre ?! Quelle est donc l’origine de cette étrange magie, mêlant celle de l’Egypte antique et … un brun parvenu d’un sang bien plus ancien ? Ô oui, la vie n’est-elle, en effet, pas terriblement bien faite… ? Je suis le fils d’Amen et de Rê. Le cœur du Soleil. La progéniture d’Atum. Si tu n’acceptes pas mes conditions et que tu rechignes encore à me dire ce que tu sais sur cette magie celte, c’est moi qui vais venir te dévorer et je ne te laisserais pas le luxe de connaître la joie de me voir exploser … JE TE FERAIS DISPARAÎTRE AVANT !
Le bruit sourd de l'extérieur cesse et le beau temps revient. Même les oiseaux se sont remis à chanter, tandis que contre sa joue Cléa une sensation étrange s’éveille et… Elle peut sentir des … des larmes ?
« Ou-oui… Je… J’aimerais rester… encore un peu. »
Les bras serrent un peu plus, comme si Chons cherchait à se raccrocher à une bouée de sauvetage. Dans son regard, un brouillard plus sombre l’avait envahi, accompagné de vague rouge. Petit à petit, tout se tarit, alors que les larmes se font plus nombreuses. Pourquoi est-ce qu’il fait ça, d’ailleurs ?! D’où est-ce que ça vient ? Est-ce cette immense peur d’être une nouvelle fois attaqué et de perdre le peu de volonté qu’il lui reste ? La crainte de perdre son esprit et de laisser la place à ce monstre qui dort ? Il n’est pas le Démogorge et ne le sera jamais, mais il a hérité d’une part de son pouvoir et de ses secrets… Autant le dire, il sait comment abattre un dieu mais ne pourra le faire qu’une fois. De toute façon, le prix à payer derrière serait fatal.
Terriblement touché (presque coulé), Chons essaye de s’éloigner de Cléa en la repoussant, doucement, sans brutalité. Il ne souhaite pas montrer ses faiblesses, pas à ce point-là.
« Peu de femmes et d’hommes … correspondent… accepteraient. Vous ne faites pas exception parce que votre ex… mari… ne l’est pas. Vous le savez. Il suffit de vous remémorer ce qu'il est pour vous. Ce que je ne suis pas et ce qui fait que vous vous méfiez de moi. Il suffit de vous rappeler ce que je suis vraiment. Regardez bien, Cléa… »
Il recule légèrement et lorsqu’il plonge son regard dans les azurés de la Sorcière Suprême, une vague étrange passe dans son regard. Bleuté, parfois blanc, les vagues d’énergies dansent avec un aspect plus rougeâtre. Dans les yeux de Khonshu se reflètent de nombreux préceptes et la nature d’un être magique, qui a tout essayé dans la matière et qui a même tenté de lire le Darkhold. Mais ce regard de prince thébain est apparenté au faucon lunaire de la vengeance dont les ailes commencent à prendre forme. Elles se mettent en place dans un craquement désagréable à l’oreille. Des os d’ailes sans plumes se déploient par la force de sa volonté… … Volonté de faire passer un message. De montrer qu’il est beaucoup de choses, le meilleur comme le pire. De faire entendre au Seigneur de la pourriture, recroquevillé dans une prison bien trop petite, qu’il est Dieu de la Guerre peut-être bien mais que Khonshu fût un des dieux décrits sur les pyramides comme l’un des plus sanguinaires.
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Dim 10 Déc - 2:24
Le silence qui s'est abattu sur le petit salon est de plomb, contrastant violemment avec la férocité qui tonne dans l'esprit du Dieu Celte. La férocité... il y est habitué, pour en être bien souvent la source. Et d'ordinaire il s'y complet plus que de raison.
Mais là... à cet instant... c'est autre chose. Bien autre chose.
Derg ne souffle mot, ce qui pourrait paraître pour bien étonnant quand on le connait un tant soit peu. Il entend. Il écoute. Il perçoit. Un cliquetis résonne faiblement au sein de l'énergie qui l'environne, comme un lointain écho. L'écho de ses pinces qui s'agitent légèrement, mais avec une certaine frénésie.
La démonstration de l'angoisse qui l'enserre, alors que l'aura ténébreuse prend possession du Dieu Lunaire. Car, oui, et bien que cela soit dès plus rare et uniquement face à une situation de crise, Derg est capable de ressentir stress et anxiété. Alors ses pinces s'agitent vivement, s'entrechoquent en une série de cliquetis, comme les pattes du crabe qu'il est en partie se déplaçant sur de la porcelaine. Une porcelaine que, pour une fois, il craint de briser par mégarde.
*Chons... Qu'as-tu fait.*
La voix gutturale s'élève dans l'esprit de l'égyptien avec un calme pour le moins étonnant. Elle est profonde, sourde, vibrante, mais dénuée d'agressivité ou du traditionnel cynisme qui tient généralement lieu de ton principal entre eux. Derg s'est assombri.
Il n'est certes pas Dieu à être sensible à la menace. On ne devient pas le Seigneur Rouge avec un coeur trop tendre ou un esprit influençable. Cependant... Cependant les choses sont différentes. La menace était réelle. Elle ne l'était que trop. Mais, surtout, elle n'était qu'en partie émise par son homologue antique. Il y a autre chose. Une chose... qui ne lui plaît véritablement pas du tout.
Ainsi, plus de mots n'est pour l'heure pas nécessaire. "Qu'as-tu fait". Ces quelques mots révèlent à eux seuls, par leur simplicité explicite, toute la complexité de la manifestation qui vient de se produire.
*Tu es bien plus corrompu que ce que tu as annoncé, l'égyptien*
Le jugement s'abat comme la foudre, implacable et sans ambiguïté. Et après ça se considère comme le fer de lance de la God Squad. Quelle hypocrisie... Il peut bien venir lui faire la morale, ce dieu de pacotille qui se laisse corrompre par des ombres qu'il ne maîtrise pas.
A cet instant... Derg hésite. Le silence qui s'installe, alors que la tension redescend d'un coup et que l'enveloppe qui est désormais celle de Khonshu adresse quelques mots à Cléa, n'est pas un silence de bon aloi, un silence respectueux ou de ces silences qui laissent simplement le temps de la réflexion à l'autre. Non. Ce silence est celui de l'hésitation. Car les choses ne sont pas censées se passer ainsi. Les choses n'étaient pas censées se passer ainsi. Doit-il prévenir Cléa Strange ? Çà serait faire acte de contribution à sa cause. Idée que la divinité celte exècre au plus haut point. Se rallier à son géôlier serait une preuve de faiblesse.
Cependant... Cependant...
Les choses ont changé. Il est désormais dans son intérêt de soutenir la sorcière et de faire en sorte de sortir de sa prison de rubis le plus vite possible. Car dans l'état où il est actuellement... il est totalement à la merci de la part d'ombre de Khonshu. Et cela... il ne saurait le tolérer.
Cléa semble complètement hors de tout ce qui se déroule entre eux. Comme si ses sens étaient occultés par une épaisse couverture hermétique, comme si elle ne percevait plus rien, plus rien de ce qui est vraiment important. Ses bras resserrent leur étreinte et son visage acquiesce en silence à la requête du Dieu Lunaire. Sa main s'élève simplement vers son visage et se pose sur ses larmes, sans les balayer pour autant. Comme si elle lui donnait la permission de pleurer, la permission de se relâcher. Une permission... qu'il a du mal à s'autoriser lui-même.
Lorsqu'il la repousse à bout de bras, le regard azuré de la sorcière le dévisage avec une telle intensité, que l'on dirait qu'il vient de la gifler, quand ses mouvements étaient pourtant doux et précautionneux. Comme si chaque geste, parole et intention de sa part, ayant pour but de l'éloigner de lui, provoquait en elle une souffrance des plus atroces, des plus vertigineuses.
Cléa n'a cependant pas le temps d'émettre la moindre parole, que l'atmosphère de la pièce se charge de l'antique magie égyptienne mais, surtout, de la présence d'un Khonshu dont elle avait oublié jusqu'à la forme habituelle.
Un moment de doute, un instant de trouble, dont Derg profite en s'y engouffrant avec la délicatesse d'un troupeau d'hippopotames, alors que son timbre caverneux résonne une ultime fois dans l'esprit de la Lune.
*N'oublie pas ta promesse, l'égyptien*
Une odeur de souffre et de chair en putréfaction envahit toute la pièce. Les fragments du parchemin magique réduit à l'état de poussière, qui circulent dans le sang et la lymphe de Cléa depuis de longues minutes, se propageant dans son corps et corrompant le centre névralgique où siègent les émotions dans son cerveau, se flétrissent.
De poussière ils deviennent gélatine. De gélatine ils se transforment en goudron épais et visqueux qui s'agglutine en une masse écoeurante dans la gorge de la sorcière qui plaque sèchement sa main contre ses lèvres, le regard exorbité, tentant vainement de refouler l'intense sensation de nausée qui monte dans son œsophage.
*Je préconise que sa seigneurie se décale légèrement de côté*
Ainsi ironise un Derg railleur au possible, alors que Cléa vomit soudainement une masse écoeurante d'un vert de vase sur le plancher du salon.
Est-ce là le pouvoir corrupteur du Dieu Celte. Car tout ce qu'il touche est voué à pourrir, à se recroqueviller sur lui-même, à flétrir, à mourir... Et cela est d'autant plus facile qu'il fait partie intégrante de Cléa, en quelques sortes, et d'autant plus simple de corrompre une magie dont il est lui même la source.
Les genoux de la sorcière percutent sèchement le sol, alors qu'elle est agitée d'une quinte de toux. Rouge comme une braise, et comme pour allier l'action à l'image, quelques flammes viennent lécher sa chevelure de neige, comme si elle s'apprêtait à arborer la forme des Faltines. Ce qui ne sera pour autant pas le cas, les flammes d'un orangé brillant s'étiolant doucement pour finir par disparaître dans un crépitement.
- Si vous parlez de ça à qui que ce soit... je vous le ferai payer tellement cher que Chthon sera une partie de plaisir à côté.
La voix de Cléa a beau se dégager avec la force d'un murmure, alors qu'elle fixe le plancher d'un regard vitreux, elle n'en fait pas moins trembler les étagères des bibliothèques du salon tant elle gronde funestement.
Elle ne le regarde pas. Pas une seconde. Son visage est aussi livide que crispé. Mais... ce n'est pas à Khonshu qu'elle en veut, même si à cet instant elle ne sait pas faire autrement que de rediriger sa colère contre lui.
Non.
C'est à elle qu'elle en veut. C'est contre elle-même qu'elle est en colère.
Situation : Guerrier lunaire seul dans sa tête (ou presque), combattant les forces de Chthon avec les éminents membres de la God Squad
Localisation : New York, en pleine nuit
Inventaire : Costume de Moon Knight / Mr Knight
Pouvoirs lunaire selon les phases de la Lune (voir fiche RP)
* NEW : Costume sombre d'étoiles et Héritage d'Atum (cf fiche RP)
Médicament de Krakoa : le M (voir fiche RP)
Armes :
*Matraque : Bâton de combat pouvant devenir un nunchaku et/ou un grappin.
*Crescent Darts : Projectiles en forme de croissant de lune.
*Ankh et autres armes mystiques lorsqu'il en a besoin...
*Une boussole magique (offerte par Dr Strange)
*Khépesh ancienne
Télécommande :
* Pouvant appeler le Moon Copter.
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Dim 10 Déc - 11:42
Khonshu reste passif et muet, pendant de très longues minutes. Tout lui semble tourner au ralenti… Le temps, le monde, tout paraît s’écouler sur le fil de manière à lui laisser tout le non loisir de percevoir absolument chaque détail de ce qui se produit devant ses yeux, mais surtout sur le conduit du monde psychique. Bodb Derg le Rouge a compris quelque chose d’important … ou en tout cas a cru comprendre cette information.
Le visage de l’égyptien se fronce dans une expression contrariée. Derg le gronde comme s’il était un oncle qui vient dire à son petit neveu qu’il n’a pas été très sage… Mais cela va bien au-delà d’une dispute entre deux entités, au-delà d’un conflit entre divinité séculaire. Oui… Derg a perçu le grondement, la marque entre les plis d’une peau, la part d’ombre qui se cache de la lumière, la face cachée d’un héritage très difficile à porter. Le dieu Celte a entraperçu un des pouvoirs que Khonshu lui-même craint, un héritage dont il préfère largement se passer mais qui fait toutefois partie de lui, de ce qu’il est. Ce n’est pas ce que j’ai fait… Ce n’est pas une corruption comme tu le penses.
Toutefois, le dieu de la guerre des Banes a raison de se méfier au point de prendre du recul sur ce qu’il s’est produit. Si l’héritage d’Atum peut être vu et compris par lui ou par d’autres dieux, il est clair qu’il a été sondé par le Darkhold lorsque Khonshu l’a lu. Qui dit sondé par le Darkhold dit sondé par Apokryphos. Ce dernier doit le connaître suffisamment bien, désormais, pour creuser dans les profondeurs des ombres bien plus épaisses qu’elles n’y paraissent.
Khonshu a dépassé les bornes … Il sait ce qu’il risque dans son combat contre les forces de Chthon. Retourner à Lui au moment où les ombres se poseront dans son esprit et que son regard ne verra plus rien d’autre que le chaos qu’elles engendrent … Perdre l’esprit est sa plus grande crainte. Ce n’est pas pour rien que le dieu Lune s’est réfugié dans le Sanctuaire des Stranges. Il se sent vulnérable. Affaibli. Il a peur de tout perdre… Un manipulateur manipulé … Triste sire…
Bodb Derg n’a pas eu besoin ni de mots ni de regards pour faire comprendre à Chons une chose que ce dernier détestera subir, tout particulièrement si le dieu Celtes décide de révéler ce qu’il sait aux Sorciers Suprêmes… Il ne supporterait pas que ses alliances se fracassent au sol alors qu’il a mis tout ce temps à acquérir ne serait-ce qu’un peu de leur confiance…
La voix de Derg revient pour lui faire comprendre que ses propres erreurs reviendront un jour le hanter… Et je la tiendrais, Dieu Rouge…
C’est risqué, mais il n’a guère le choix. Cléa Strange n’a pas réagi par ses paroles ni à la vue de ses ailes squelettiques. Il ne reste plus qu’à faire confiance en la capacité de dégénérescence de Derg pour parvenir à retirer le puissant sortilège qui touche la Sorcière.
Et… Cela a l’air plutôt efficace.
Avec une surprise évidente, Khonshu a le temps de se décaler avant de recevoir sur le coin de la figure l’expression du bât blesse. Ce qui touchait l’esprit de Cléa vient de sortir, physiquement parlant, et se répand désormais sur le sol. Chons peine à réprimer une expression à la fois de dégoût et d’une certaine… compassion. Il est réellement compatissant et ça … ça c’est plutôt nouveau comme sentiment.
En regardant la masse informe que Cléa vient de vomir, le dieu de la Lune de l’Egypte Antique ne peut s’empêcher d’y voir un avertissement. Il prend bien connaissance de ce qui peut lui arriver s’il laisse, dans un moment d'inattention, Bodb Derg le toucher … Il peut finir ainsi, par flétrir, puis mourir, redevant de la poussière.
Chons cesse de s’égarer et repose ses yeux naturellement sombres sur la chevelure de la Faltine, qui change. Elle passe sans doute par une multitude d’émotions et c’est la colère qui ressort, tournée vers lui. Bien entendu… Il le comprend et l’accepte. Il n’a guère été très performant et sans l’aide du Rouge, il n’aurait pas trouvé de sitôt la solution pour se tirer de cette situation gênante…
Et pourtant… ? Cette situation a permis qu’il se sente… un peu mieux…
Hmm… C’était définitivement gênant. Il s’est ouvert alors qu’il n’aurait pas dû. Il a révélé de la fragilité alors qu’il n’aurait jamais dû le permettre… ! Khonshu se sent dépassé et ridiculisé par sa propre incapacité de gérer cette histoire. Ses ailes d’os disparaissent dans une pluie de sable, qui renvoie au souvenir des larmes qu’il a versé pas plus tard qu’il y a quelques secondes à peine. On en trouve encore des traces sur ses joues qu’il essuie d’un revers de manche rapidement. Disparu ne signifie pas oublier pour autant… Mais il préfère se mentir en se disant que Cléa ne se souviendra pas des menus détails …
Si vous parlez de ça à qui que ce soit… Bon sang. Elle se souvient de tout… ?
« Humph… ! »
La honte l’emporte et alourdit ses épaules qui semblent si fragiles. Pourtant, il garde la tête haute, en contradiction avec ses yeux peureux… Chons ose tendre une main pour l’aider à se relever.
« Je ne dirais rien. »
Est-ce qu’elle sait pour ça aussi ? Derg s’est-il déjà empressé de le lui révéler ? Si c’est le cas, elle ne lui fera plus confiance… et probablement à raison. La main tendue tremble légèrement face à cette perspective… Si elle le souhaite, elle pourrait le voir dans son regard, son état, sa magie, la porte qui sépare deux mondes bien distincts. Si actuellement Khonshu dégage une aura bienveillante, avec le désir de soigner son prochain, il sait qu’elle pourrait simplement pousser la porte pour voir son autre facette. Son pouvoir antique, bien plus vieux que lui-même. Car Atum les a tous précédés et il a hérité d’une partie de son secret…
Sa main droite reste tendue, invitant Cléa à se relever. L’autre main est venue agripper fermement l’Ankh sacré qui s’illumine légèrement à ce contact. Les ombres n’ont fait que s’épaissir depuis qu’il a reposé un pied d’immortel dans ce monde. Il a tant besoin… d’apporter de la lumière… Quel désir nouveau et étrange que voilà.
Re: Le mal d'amour ¤ Moon Knight et... Lun 11 Déc - 2:02
Un silence de plomb répond aux quelques mots murmurés par le Dieu Lunaire à l'adresse du Celte. Un silence ? Pas totalement, si l'on en juge le grondement qui s'extraie du pendentif de rubis qui trône toujours autour du cou de l'épouse de Stephen. Un grognement guttural, à l'image de son propriétaire, mais qui possède un petit côté railleur qui n'aurait sans doute pas détonné si Derg lui avait craché au visage : SALE MENTEUR !!!
Cléa fixe toujours le plancher d'un air absent. Pourtant... les muscles fins de ses joues ne cessent de s'agiter, au gré de ses mâchoires qui se crispent et se décrispent en une agitation bien perceptible. Son regard semble parfaitement amorphe, alors que tout en elle, ses soubresauts physiques et musculaires, indiquent qu'elle est aux prises d'une nervosité grandissante.
Les mots prononcés, les gestes accomplis défilent dans son esprit en boucle, comme une sinistre et entêtante mélopée dont on ne parviendrait pas à se détacher. Un air insupportable qui vous vrille les tympans et vous persécute des heures durant.
Or, Cléa est bien des choses, bien des sentiments, mais stressée et angoissée elle ne l'est que très rarement. Les deux seules sources qui peuvent engendrer un puissant stress en elle sont sa famille et... Stephen. Et c'est bien le problème. C'est bien de lui dont il s'agit.
Il est là. Il est présent. Elle le ressent enfin, dans les hauteurs du Sanctum Sanctorum, sans doute dans sa pièce fétiche, perchée sous les toits.
Alors a t'elle une réaction, si ce n'est autrement plus humaine, en tout cas autrement plus féminine : elle panique.
- Foutez-moi la paix. Crache t'elle avec une férocité exagérée, en faisant fit de la main tendue et des bonnes intentions affichées de l'égyptien.
Là encore, Cléa est bien des choses. Colérique, intransigeante, désagréable, mais jamais aucune grossièreté ne passe la barrière de ses lèvres. Et si "foutez-moi la paix" pourrait paraître une bien maigre insulte, elle prend cependant une ampleur démesurée dans la bouche de la sorcière qui, au grand jamais, n'emploie ce genre d'expressions.
Elle se redresse seule et se met à faire les cents pas comme si Khonshu n'existait plus, mordillant nerveusement sa lèvre inférieure.
Il est ici. Il est au Sanctum Sanctorum. Elle ne peut pas. Non. Elle ne peut pas le voir. Elle ne peut pas s'y confronter. Elle... ne peut pas lui dire... elle qui ne lui cache pourtant jamais rien.
Cléa n'envisage même pas le simple fait que tout ce qu'il s'est produit n'est absolument pas de son fait. N'a t'elle pas été victime d'un sort après tout ? Et pourtant... dans son esprit et à cet instant, la culpabilité qu'elle ressent est à l'image de la putréfaction de Derg. Sournoise, vicieuse, et terriblement envahissante.
Elle n'aurait pas du. Jamais un sort pareil n'aurait du l'atteindre. Jamais elle n'aurait du se faire avoir de la sorte. C'est indigne d'elle. Indigne d'une sorcière suprême. Indigne de l'épouse de Stephen Strange. Tout ceci... est une aberration.
D'un mouvement sec, si précipité que l'énergie déployée fait légèrement trembler la pièce, Cléa ouvre un passage dimensionnel sous la forme d'une grande fracture qui vibre d'un halo sombre au beau milieu du salon.
A en juger ses perceptions, et pour une raison qui lui échappe totalement, Khonshu et Marc semblent séparés de corps et d'esprit. Est-ce pour un temps ou définitivement, elle ne saurait le dire et la question ne l'effleure même pas. Quoi qu'il en soit, l'énergie de Marc brille faiblement près de celle de Stephen.
Elle ne peut pas mettre Khonshu dehors et encore moins se retrouver face à son mari. Alors... dans ce cas précis... face à cette situation et cette étourdissante panique qui la fait presque suffoquer, il n'y a qu'une seule issue : la fuite.
Partir. Partir loin. Pour un temps. Elle n'a pas la moindre idée de la dimension qu'elle a ouverte et s'en fiche éperdument à cette minute. Tout ce qui compte... c'est de mettre le plus de distance possible entre elle, Khonshu et Stephen.
Maintenant.
Sans se détourner, sans lui adresser l'ombre d'un mot ou d'un regard, Cléa franchit le passage. Alors que la fracture se referme, une voix sinistre résonne dans l'esprit du Dieu Lunaire. Une voix qui semble pour l'instant taire ce qu'elle sait, ou ce qu'elle croit savoir, et qui lance un ultime rappel qui sonne funestement.