Forum RPG / Jeu de Rôle centré sur l'univers Marvel, notamment les comics. Pour incarner par écrit nos personnages préférés, pour vivre des aventures originales. |
La vie en rose... [Tony Stark] | |
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Situation : Super Espionne, Super Héroïne, Super compagne de Tony Stark
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La vie en rose... [Tony Stark] Dim 19 Mar - 15:19 | |
| Il va hurler. Il va pleurer. Il va grogner. Il va vociférer. Ca va être sanglant. Ca va être infernal. Terrible. Horrible. Effroyable.
Puis il finira par rigoler d'un air goguenard, car la supercherie ne mettra sans doute pas plus de cinq minutes à être démasquée, vu le talent de môsieur et son regard affuté sur toutes les technologies qui pourraient l'entourer.
Natasha a hésité une poignée de secondes à faire appel à Strange. Une poignée, pas davantage. Juste pour le plaisir d'imaginer sa tête si elle l'appelait pour lui dire "J'ai besoin de refaire la déco du salon de Tony et il faut que ce soit convaincant, vous pouvez m'aider ?" vaudrait son pesant de cacahuètes. Mais bon, nous parlons tout de même du Sorcier Suprême de la Terre. Non seulement il a bien d'autres choses plus importantes à faire, et de surcroit, même s'il ne semble pas dénué d'humour pour ce qu'elle en a vu jusqu'à aujourd'hui, la situation est quand même un peu (beaucoup) tirée par les cheveux.
S'est elle donc assurée l'appui de FRIDAY, qui semblait ravie d'être de la partie et que l'idée amusa beaucoup. Tout comme BALERINA qui ne manqua pas non plus d'y mettre son grain de sel. Les deux IA, mais pas seulement... Rogue a aussi été mise à contribution. Ce que Natasha regrette à moitié avec le recul, tant la mutante lui a fait écumer les quatre coins de New-York pour trois babioles... Le shopping et Natasha ça fait douze multipliés par quarante. Autant dire que passer toute une journée dans les boutiques a été une horreur absolue. Mais... Rogue a cette faculté de toujours parvenir à rendre l'insurmontable... tolérable. Trop d'humour dans cette femme là.
Donc... quelques heures plus tard, le rideau est à deux doigts de se lever.
- FRIDAY, à quelle heure Tony termine sa réunion avec le SHIELD ?
A 17h tapantes ! Le Boss n'a rien prévu après, il devrait rentrer directement.
Un sourire perfide étire la commissure des lèvres de l'espionne. Par-fait. Ne jamais sous-estimer le pouvoir de nuisance d'une alliance féminine entre une humaine et deux IA... et si en plus s'y ajoute une mutante, les jeux sont faits.
Les cheveux lâchés sur ses épaules en une cascade rousse digne d'un mannequin qui aurait passé quatre heures chez le coiffeur (c'est le cas, merci Rogue), Natasha s'installe sur un vaste fauteuil moelleux, près de la grande baie vitrée qui donne sur la terrasse du Penthouse.
Son regard balaie la pièce d'un air satisfait. Tout est rose. Sans aucune exception. Les murs, les meubles, les coussins, les tapis, les lampes... arborent différentes déclinaisons de rose dans toutes les teintes possibles et imaginables. Des montagnes de macarons et autres douceurs, roses bien entendu, sont disposées ça et là un peu partout dans la pièce.
Clou du spectacle trônant dans son fauteuil telle une reine rose bonbon, une Natasha dans une nuisette à la superficie absolument ridicule avec un décolleté plongeant autrement plus osé, des lunettes en forme de coeur teintées de verres roses posées au bout du nez telle une starlette des réseaux sociaux. Manque plus que la bouche en coeur et le tableau serait parfait (non).
Trop de rose. Partout. Où que porte le regard. Même s'il est probable qu'il décèle l'entourloupe, Natasha n'ayant pas la moindre idée de la manière dont FRIDAY s'y est prise pour que ça soit aussi réaliste, mais supposant qu'une histoire d'hologramme doit se cacher là-dessous, ses rétines auront cependant le temps d'exploser en vol d'ici à ce qu'il comprenne que tout cela n'est pas réel.
Maintenant... reste juste à espérer qu'il rentre seul et pas accompagné. Sinon... eh bien... elle improvisera le cas échéant. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Lun 20 Mar - 10:45 | |
| Il rentre. Vite. Très vite. Clairement pas assez vite, vu son envie d’en finir avec cette journée.
Cette fichue journée, en fait.
Tony Stark a déjà vécu bien des moments compliqués dans son existence – et il sent, et il sait que ce n’est pas terminé. La vie qu’il a choisie est extraordinaire et grisante, mais s’accompagne d’instants difficiles, et souvent rudes. C’est vrai. C’est dramatique. C’est déchirant.
… mais c’est toujours moins usant qu’une accumulation de réunions au S.H.I.E.L.D., pour pointer chaque donnée que les Maîtres du Mal ont récemment tenté de dérober avec une attaque de l’Héliporteur. Mais s’il n’y avait que cela !
Non, évidemment. Le co-directeur du S.H.I.E.L.D. a été obligé de débriefer encore et encore son discret passage au Bagalia, ce pays dirigé par l’Hydra du Baron Zémo. Il y est allé en apparence pour s’en prendre à Helmut – MutMut, pour Tony – mais en vérité pour voler des informations sur l’organisation ennemie. Cela a été une réussite, mais… bon.
Stark se sent mal, après ce coup-là. Il sait qu’il n’est pas blanc-blanc et ne le sera jamais, mais… mentir, tromper, manipuler ? Cela le gêne, un peu. Cela le gêne de plus en plus, du moins. Et cela le trouble.
Tout autant que cette longue journée si difficile – à peine améliorée, rendue joyeuse par quelques échanges avec Nat’. Même si elle semble aussi crispée. « Pff. Espérons une bonne soirée, hein… FRIDAY, des nouvelles de Miss Romanov ? » « Aucune, boss. Et… je ne peux pas lancer de scan, je fais une mise à jour. » « Ah. D’accord. »Sous son casque, Tony fronce les sourcils et se crispe. Un peu.
Il est surpris. Déjà, d’une mise à jour qu’il ne connaît pas – même s’il laisse bien sûr un peu de liberté à FRIDAY, et lutte contre son besoin de tout contrôler. Ensuite, parce que… et bien, elle est un peu bizarre, là. A se précipiter pour dire qu’elle ne peut pas scanner, alors qu’il n’allait rien demander. « Merci, en tout cas. J’arrive, de toute façon. Au pire, ça sera une soirée solo dans le bain, avec un vieux film de SF… oh ouais, pas mal ! »L’inventeur sourit, tandis qu’il arrive enfin à la Tour Stark. Ça fait du bien. Les scanners le vérifient, et autorisent sa venue. Il pose l’armure sur le balcon de son penthouse, dont les volets sont fermés ; déjà. Il n’a pas vu l’heure passer.
Sans un mot, il donne un ordre mental et les nano-machines se dispersent, sur lui. Elles le libèrent.
Adieu le fier, le fringuant, le formidable, l’extraordinaire, l’invincible Iron Man. Bonsoir le fourbu, usé, fatigué, râleur et crispé Tony Stark. « FRIDAY, coupe toute communication, hormis celles de Miss Romanov et les alertes prioritaires des Avengers. Envoie, s’il-te-plaît, un poke à Rhodey – pour qu’il stresse, et ne sache pas comment y répondre. Ha-ha. Et après… bah, laisse. J’vais gérer. Merci ! » « A votre service, boss ! Bonne soirée ! Et… voyez la vie en rose, ça peut aider ! »
Tony s’avance vers l’entrée personnelle, tout surpris par la pointe de… gloussement, qu’il entend dans les mots de FRIDAY ? Nan. Il doit être trop fatigué.
Il étouffe un bâillement, ouvre la porte – et se fige. Il se bloque. Il s’arrête. Il s’immobilise.
Il… voit. « Oh. »Il voit, oui ; et il comprend. Les réflexions de FRIDAY. Le mutisme de Nat’. L’attitude de Nat’. Ses fichues réflexions sur le rose. Ses promesses sur le rose. Il voit. Il voit tout.
Tout, oui. Tout… en rose.
Même elle. Surtout elle. Il voit. Il la voit. Oh oui. En vérité, dès qu’il la voit… il ne voit qu’elle ; mais hors de question de le lui dire. « Je… d’accord. »La porte se ferme derrière Tony Stark, alors qu’il passe sa main sur son visage fatigué – alors que Natasha Romanov le découvre, aussi. Usé, crevé ; mais séduisant, assurément. « C’est… est-ce que c’est mal venu de dire que tant d’efforts me donnent… un peu de rose aux joues, sous l’émotion ? »Un léger sourire glisse sur ses lèvres. Elle est folle, pense-t-il. Elle est complètement folle ! Et c’est bien comme ça qu’il l’aime… |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Mar 21 Mar - 1:12 | |
| Elle l'a vu. Immédiatement. Dès qu'il a passé les portes de verre blindé, serti de métal pas moins résistant, elle l'a reconnue. Cette fatigue... cette lassitude. La réunion n'a pas du se dérouler comme il l'espérait. Ou peut-être a t'elle été plus éprouvante que prévue. Ou alors... les deux.
Elle se lève, jette négligemment les lunettes en forme de coeur prétendument solaires sur le fauteuil, et se dirige vers lui de son pas chaloupé habituel (qu'elle appuie délibérément dans ces circonstances, avouons le). Un léger sourire flotte sur son visage alors qu'elle récupère d'une main distraite un épouvantable et horrible boa de plumes rose fuchsia, qu'elle passe autour du cou de Tony. Elle enlace ses épaules de ses bras, alors que ses pieds nus s'ancrent fermement dans le sol.
- C'est tout à fait à propos, en effet. Souligne t'elle dans un sourire amusé, tout en déposant un tendre baiser sur ses lèvres.
Elle pose sa paume sur sa joue, comme elle a désormais pris l'habitude de le faire si souvent, et semble le sonder quelques instants avant de poursuivre.
- Tu es fatigué.
Phrase qui ne sonne clairement pas comme une question.
- FRIDAY a préparé le bain qui avait l'air de te faire si envie. Il n'y a plus qu'à plonger. Si tu veux passer une soirée tranquille on pourrait... je ne sais pas moi... Commence t'elle alors que son index lisse la peau de sa joue. ...se poser devant un bon film. De la science-fiction par exemple ?
Un léger sourire étire la commissure de ses lèvres. Oh, il n'est pas dans les habitudes de FRIDAY de cafter auprès de Natasha, loin s'en faut d'ailleurs. Mais aujourd'hui elle a fait une petite entorse à la règle, ayant visiblement jugé que le "Boss" n'était pas comme d'habitude et que cette information méritait sans doute d'être transmise à qui de droit.
- Et si tu veux vider ton sac avant, ça me va aussi.
Elle encourage sans forcer, alors qu'elle lui prend la main et le guide en direction de la salle de bain. S'il veut se confier, il sait qu'elle saura l'écouter. Si dans le cas contraire il préfère digérer sa réunion ou ne jamais lui en parler du tout, elle respectera également son choix.
Ce n'est pas censé être comme ça... dans un couple ? Même si celui-là est le plus invraisemblable et improbable qu'il soit.
Sur le sol lisse et brillant de la vaste salle de bain baroque du génie, chutent la nuisette et le peu de vêtements qu'elle portait jusqu'alors. Un pied, puis le second, Natasha plonge dans le bain en extirpant un soupir de soulagement. Les entrainements qu'elle s'impose quotidiennement sont toujours rudes, et elle n'a jamais réussi à acquérir le réflexe baignoire. Surtout dans la mesure où aucune de ses planques n'en possède... Lorsqu'elle prend un bain c'est au Manoir des Avengers, donc clairement pas tous les quatre matins.
- Monsieur prendra bien une petite coupe de jus de cerise pendant que je lui frotte le dos ? Dit elle tout en agitant une éponge dans une main et en levant une coupe emplie d'un liquide rose foncé, évidemment.
C'est de cela dont il a besoin ce soir... non ? D'affection, de tendresse, qu'on s'occupe de lui, le tout sur une petite note de n'importe quoi rose. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Mar 21 Mar - 10:39 | |
| … wow. Quand même, hé.
Une fois de plus, mais définitivement pas une fois de trop, Tony Stark est sans voix. Oui, lui. Tony Stark ! Le bavard, l’infernal bavard ; l’homme qui ne s’arrête jamais de parler. Celui qui parvient toujours à faire céder autrui par le verbe, avant même ses inventions et ses réussites technologiques.
Il est sans voix. A cause d’elle. Grâce à elle. Elle réussit, cela ; encore. Il commence à y prendre goût – et il aime ça. « C’est… bigre. Sapristi. Palsambleu, même ! »Un léger sourire glisse sur son visage, alors qu’il s’amuse à égrener les jurons anciens – mais le cœur n’y est pas. Non pas parce qu’il est fâché, ou de mauvaise humeur. Mais, tout simplement, parce que… parce que et son corps, et son cœur sont ailleurs.
Sont sur elle. Elle. Bigre, pense-t-il encore ; quelle femme.
Belle. Magnifique. Sublime. Aux charmes… fous. Sa démarche chaloupée le fait frissonner. Le contact de sa main sur sa joue le fait trembler. De plaisir. De désir.
Les mots qui suivent le font sourire, puis ricaner. Bien sûr. Evidemment. Un piège. Mieux encore, en fait. « Un complot. Je vois ça… un complot. Carrément ! Mon IA et… et ma… et toi. Ma compagne. »Il frissonne encore, en disant ces mots. Surprenants, les concernant ; mais réels. Ça fait bizarre. Mais pas mal. Du bien bizarre, autant que cela puisse être. « Comment aurais-je pu y échapper, mmh ? »Il n’avait aucune chance, assurément ; et il n’aurait voulu en avoir aucune, aussi.
Il glousse quelque peu, quand elle glisse le boa sur ses épaules, et laisse lui glisser la chemise déjà ouverte. Il est torse nu. Le torse encore marqué, troublé, blessé par les actes passés – les drames passés. Mais ils sont passés. Et eux… sont l’avenir ; leur avenir.
Il acquiesce lentement aux mots, propositions de Nat’… et la suit. Il se laisse faire. Il se laisse guider… mais la fixe. Mais l’observe. Mais laisse son regard couler sur elle.
Il a un peu honte, de ce regard si direct, si… primaire ; charnel. Mais… ah. Comment s’en empêcher ?
C’est… elle. Elle et ses charmes. Mais, aussi, surtout, elle… et ce qu’elle est ; pour lui, maintenant. Elle. Qui le fait frissonner – et brûler, aussi. Oh oui.
Il s’avance. Il se mordille les lèvres. Oui, c’est un peu… primaire, encore ; ouais. Mais bon. C’est elle, hein.
Ils pénètrent dans la salle de bains – leur salle de bains. Dans laquelle ils passent du temps ; et c’est bien. Surtout qu’elle n’est pas rose, elle. Pas encore, peut-être. « Mmh. Je vois que la… redécoratrice en cheffe n’a pas poussé sa démarche jusqu’ici… c’est presque décevant, hé. »Il ricane. Il pique. Il provoqué. Hé, quand même. Il est Tony Stark. Ça vient avec le package. « Mais… ah. Une coupe de jus… ? Mmh, alléchant, mais… j’vais prendre un peu d’eau détox’. Faut… entretenir ce corps, hé ! Et lutter contre le vieillissement, aussi. »Il sourit, mais elle le connaît assez pour sentir une pointe de vérité. L’âge. Son âge. Ça le concerne, en ce moment. Ça l’interpelle. Ça l’interroge ; sur lui. Sur la suite. Sur l’avenir.
Sur son héritage, au monde.
Tony secoue cependant la tête, récupère une eau détox’ présente, et se sert, en servant à Nat’ ce qu’elle veut. Il la voit alors s’installer, soupirer d’aise – mais ne la rejoint pas. Ou presque.
Il s’installe aussi… mais à côté d’elle. A côté de la baignoire. Accroupi, tout proche. Et le regard figé sur elle. « Mais le reste… non. A moi. Laisse-moi faire. Tu… as passé la journée à tout redécorer – et si je réserve encore mon avis, hein, je ne peux que voir les efforts. Laisse-moi frotter, masser ; et prendre soin de toi. Okay ? Tu l’as bien mérité. Cachotière. »Un clin d’œil complice accompagne des gestes lents, doux et appliqués envers elle. « Et… merci. Merci… pour tout ça. C’est… bon, j’veux pas me plaindre – enfin si, j’veux me plaindre, j’adore me plaindre, je vis pour me plaindre. Mais je ne veux pas te soûler avec ça. Mais… bon. C’était un peu la merde, au S.H.I.E.L.D. ; et j’sais pas si ça va pouvoir continuer longtemps, cette affaire. »Il souffle et grimace. « Mais… et toi ? Donne-moi tes secrets, pour tout ça ! Au moins… pour défaire tout ça dans ton dos, évidemment… »Il ricane, et appuie son massage sur Natasha. Ça fait un peu mal ; mais ça fait un peu mal, pour la soulager et lui faire du bien. Et lui faire sentir qu’il est là. Pour elle. Assurément. Pour elle. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Mer 22 Mar - 23:34 | |
| - Palsamrose, à la limite, mais clairement pas bleu.
Sur ces mots Natasha s'interrompt et lève un sourcil de stupéfaction face à ce qu'elle vient de dire. Il commence à déteindre beaucoup trop sur elle... ça ne va pas du tout ça !
Elle esquisse un doux sourire lorsqu'il prononce le terme de compagne. Il y a quelques semaines encore, elle aurait probablement changé de sujet si radicalement que ça en aurait été suspect. Mais plus aujourd'hui. Tout est... plus facile aujourd'hui. Oui, plus facile. Du moins entre eux, car pour le reste...
- Aucune chance... Lâche t'elle d'une voix mutine tout en se blottissant quelques secondes contre lui.
Elle s'amuse de sa remarque une fois qu'ils sont parvenus jusqu'à la salle de bain, chemin qu'ils ont arpenté d'un pas léger malgré la pesanteur de leur planning respectif, non sans lui lancer plusieurs regards autrement plus explicites quant à ce qu'elle pense de la chute de ses premiers vêtements.
- J'avais dit le salon. Rappelle t'elle en levant l'index, faisant ainsi référence à la promesse qu'elle lui avait faite lorsqu'ils s'étaient battus contre les Ultimate.
Promesse qui englobait quelque chose de bien plus grand et bien plus complexe que la simple couleur d'un salon, aussi hideuse puisse t'elle être, puisqu'il était surtout question de vivre ensemble.
- De l'eau détox... c'est d'un sinistre. T'as raté une carrière de coach sportif on dirait. Mais puisque tu n'y tiens pas, je me ferai une joie de vider ton jus de cerise.
Alliant le geste à la parole, elle descend le breuvage d'une traite et tend une coupe désespérément vide vers Tony avec un regard de chien battu.
Elle l'observe d'un regard attentif, presque lunaire, alors qu'il s'assoit sur le rebord de la baignoire sans pour autant y pénétrer. Sur le moment, elle est légèrement surprise tant la profondeur de son regard est intense pendant qu'il la fixe.
- Tu es sûr que ça va... Demande t'elle avec douceur, tout en passant sa main sur front, la laissant délicatement glisser le long de sa tempe, puis de sa joue.
Natasha esquisse un sourire amusé tout en haussant les épaules et levant les mains pour signifier qu'elle est totalement innocente de ce dont il l'accuse.
- A part arpenter le pavé avec Rogue et appuyer sur un bouton pour commander des macarons, je n'ai strictement rien fait. FRIDAY et BALERINA ont tout géré.
Elle semble hésiter une seconde, le regarde encore d'un air perplexe. Ce n'est pas du tout ce qu'elle avait prévu... A vrai dire c'était même plutôt l'inverse. Conviction qui s'est nettement renforcée quand elle a vu la mine qu'il arborait à son arrivée. Mais, visiblement, monsieur Stark aimerait que ça se passe autrement.
- Soit. Finit-elle par répondre dans un sourire, tout en lui tendant l'éponge, se tournant et lui offrant ainsi son dos.
Délicatement elle relève son ample chevelure rousse, déjà à moitié mouillée pour s'être échouée dans l'eau du bain quand elle y étais entrée, et par un savant mouvement dont les femmes seules ont le secret, un épais chignon semblant tenir par la magie du saint esprit dévoile une nuque d'un blanc laiteux.
- Quoi... déjà ? Pique t'elle lorsqu'il lui dit qu'il ne sait pas si le SHIELD peut tenir encore longtemps en l'état. Allez, raconte moi, tu as toute mon attention. Poursuit-elle d'un ton cajoleur, compatissant par avance à ce qu'il va lui dire.
Il connait le SHIELD. Elle aussi pour y avoir travaillé plus d'années que de raison. Et même si le trio de tête a désormais remplacé l'ère Fury, on ne peut transformer une organisation comme celle-là aussi vite et la modeler comme on le souhaiterait en si peu de temps.
Elle l'écoute, répondant parfois, ironisant ou compatissant, comme à son habitude. Et alors qu'il conclut, un léger BIP se dégage du bracelet qu'elle porte au poignet. BALERINA, ou plutôt la forme ultra compactée de War Widow, que Natasha a pris l'habitude de porter en permanence et à laquelle elle ne fait même plus attention.
Activation du protocole de surveillance 730Mxx194.BB
Instantanément, Natasha plonge sèchement la main dans l'eau. Hélas, le programme de BALERINA est bien trop élaboré pour être stoppé par quelques centimètres d'eau, et la voix de l'IA résonne dans la salle de bain encore plus fort que si elle était restée immergée. Un réflexe malheureux qui ne risque pas de prêcher en sa faveur, Natasha ne sachant même pas pourquoi elle a réagi de la sorte. Ou du moins... fatalement si, elle sait pourquoi elle a réagi ainsi. Et elle redoute ce qui va suivre.
Identification du sujet James Buchanan Barnes confirmée. Correspondance à 92%. Présence : New-York. Source : caméra d'un distributeur automatique. Fin de rapport de surveillance.
La voix de l'IA se tait et avec elle un silence de mort s'installe dans la salle de bain. Natasha n'ose même pas se retourner pour voir la tête qu'arbore Tony...
- Ça n'est pas ce que tu crois. Lâche t'elle dans un souffle en se mordant la lèvre. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Jeu 23 Mar - 12:09 | |
| C’était bien.
C’était doux. C’était tendre. Ne nous mentons pas : c’était intense, et ça allait le devenir encore plus. Hé, c’est eux, quand même. Ça partait bien, oui.
Il souriait. Il se détendait. Il soufflait. Il l’accompagnait. Il s’est même levé pour lui rechercher du jus de cerise, même si elle a sûrement voulu l’arrêter. Il a continué.
Il était bien. Il avait repassé un t-shirt, pour sortir de l’atmosphère moite et envoûtante de la salle de bains. Il était revenu, avec le jus de cerise. Il l’avait resservie ; et il avait repris.
Les caresses. Les tendresses. Le massage. Le contact. L’intensité, qui montait. Le lien, qui se recréait. La douceur, la tendresse… l’envie. Le désir. Eux !
Oui. C’était bien. … et ça s’est terminé.
Non pas quand elle a évoqué le S.H.I.E.L.D., même si le souvenir de cette affreuse journée n’a rien de joyeux. Non pas quand elle a admis que les deux intelligences artificielles créées par Tony Stark ont comploté contre lui – ce qui est sympa’ en soi, mais flippant pour lui.
Non. Ça s’est terminé, oui, pour un motif bien plus simple… bien plus bête, aussi. Bien plus injuste et faux ; mais bien plus humain, aussi.
La jalousie.
La sienne. Celle de Tony Stark – l’homme qui a tout est jaloux, oui. De quoi ? De qui. De lui. D’eux. De tous.
De tous ceux qui ont ce qu’il n’a pas, ce qu’il n’arrive pas à avoir… ce qu’il pense, croit, craint de ne jamais avoir. L’amour. La paix. L’union. La sérénité.
Il sait, au fond, qu’il a tort. Il sait, absolument, qu’elle l’aim… qu’elle tient à lui ; non. Il sait, complètement, qu’elle l’aime. Oui. Tony Stark sait qu’elle l’aime, et qu’il n’a rien à craindre. Oui. Oui. Oui. … mais non.
Trop facile. Ce serait trop facile de s’en sortir comme ça – d’évacuer une vie entière d’un complexe d’infériorité, qu’il cache habilement sous son complexe de supériorité. Une vie complexe² ; et rude. Et réelle. Et brutale. Et… comme ça.
Ça s’est terminé, alors. Il ne le veut pas – mais même ses efforts, leurs efforts ne sont pas suffisants, alors. Ça s’est terminé. Il lâche le savon, l’éponge. Il la lâche, elle.
Il se redresse. Il recule. Mécaniquement. Instinctivement. Sombrement. « T’in… quiète. Ça va. »Non, évidemment. « Je… ne vais pas me faire des idées, hé. »Si, évidemment. « J’suis adulte, quand même ! »Oui, mais pas sur ça. « Tu… devrais y aller. Ça… ça fait perpète que… qu’il a disparu. Je… j’espère qu’il va bien, mais… ah. Il a l’habitude de s’foutre dans de sales draps. Mieux vaut que tu ailles l’aider, pour vérifier. On n’aimerait pas que M’sieur Barnes s’en sorte pas, hein ! »Si. Il a honte de l’admettre – mais une partie de lui aimerait bien que Bucky Barnes ne s’en remette pas. Mais il ne le dit pas. Mais il l’enfouit, en lui.
Il recule. Il sourit, sans que l’on puisse voir si c’est feint ou non ; mais elle sait. Elle sent, donc elle sait. Il sourit, tristement, et soupire.
Mécaniquement, il récupère une serviette, et la lui tend. Doucement ; mais pas tendrement. Sans s’approcher. Sans l’approcher. Sans l’emmitoufler dedans. Il la lui tend ; du bout du bras.
Il créé de la distance, entre eux. Il met de la distance. Instinctivement. Pour se protéger. Pour ne pas souffrir. Pour… ne plus souffrir… |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Jeu 23 Mar - 19:54 | |
| C'était à prévoir. Le contact se rompt brutalement. Peut-être qu'à cet instant... les deux n'auront jamais été plus soulagés de ne pas avoir à se regarder en face. Elle fixe le mur pâle couvert de carreaux brillants, lui fixe le dos qu'elle lui offre. Comment peut elle se retrouver dans cette improbable situation. Il fallait que ça arrive maintenant. A ce moment précis...
Le silence est lourd, bien qu'il ne dure pas.
Et dès ses premiers mots, les paupières de Natasha se froissent. Elle l'écoute. Oh... elle écoute avec grande attention même. Pour autant elle ne se tourne pas, reste dans sa position, assise au coeur du bain, mais le moindre de ses sens se focalise dans une seule et unique direction. Lui.
Ses mots. Sa voix. Les soupirs qui se veulent discrets. Les hésitations et les affirmations. Les mouvements. Ce qu'il fait, autant que ce qu'il ne fait pas. Ce qu'il dit, autant que ce qu'il ne dit pas.
Lorsqu'il lui tend la serviette à bout de bras, sonnant ainsi non seulement la fin de la discussion, mais également la fin de la soirée, Natasha se retourne enfin dans sa direction. L'expression qui s'affiche alors sur son visage a clairement de quoi surprendre. Car elle sourit. Un beau, un doux, un très tendre sourire. Une expression aimable, amoureuse se peint sur ses traits. On pourrait presque la considérer comme... reconnaissante ?
Elle s'extirpe de la baignoire, son pied prend appui sur le rebord de marbre et en un bond elle saute littéralement dans les bras de Tony en envoyant valdinguer la serviette. Ses jambes enserrent son bassin, alors que ses bras entourent ses épaules et sa taille. Elle pose ses lèvres sur les siennes en un baiser brûlant, mais qui n'a pour autant rien de sexuel. Il est passionné, c'est indéniable. Cependant... il ressemble davantage au baiser d'une femme transie d'amour qui n'aurait pas revu son conjoint depuis bien trop longtemps et qui lui manifeste, par ce débordement d'affection, la joie qu'elle éprouve de le revoir.
Natasha le regarde alors qu'elle ne se départit pas de son sourire. Et si on y regarde de plus près... si on y prête attention... on verra très clairement briller une fine larme à la naissance de ses cils.
- Tony... C'est la plus belle preuve d'amour que tu m'aies jamais offerte. Merci.
Car elle ne s'y trompe pas, bien entendu...
Il n'apprécie pas. Il n'apprécie même pas du tout. Mais il le cache, il tente de le cacher en faisant un effort qui est de l'ordre d'escalader l'Himalaya en talons aiguilles le concernant. Et il fait ça... pour elle. Il déteste cette situation. Il enverrait Bucky en mission au pôle nord pour le restant de ses jours s'il le pouvait, elle en a quasiment la certitude. Et pourtant il prend sur lui... pour elle. Cela l'effraie, cela remet en question non pas la confiance qu'il a en elle, mais la confiance qu'il a en lui. Cela réveille peut-être de douloureuses blessures du passé. Mais il tente de les dépasser, de les enfouir... pour elle.
- Je serai toujours là pour Bucky. Parce que je le lui dois et parce que nous serons toujours liés. Tout comme j'attends de toi que tu en fasses de même pour Pepper, même s'il ne me fera pas plus rêver de te savoir en sa compagnie. Commence t'elle d'une voix douce tout en chassant une mèche de cheveux sombre qui frôle le front de Tony. Bucky n'a pas besoin de mon aide. Du moins pas en ce moment. Et si j'ai demandé à BALERINA de garder un oeil sur lui, c'est parce que je dois lui parler. Je dois savoir... pourquoi et comment il a osé prendre cette décision à ma place.
Elle fait évidemment allusion au dossier du SHIELD qui lui a révélé que Bucky avait validé la proposition de Fury sénior de le faire intégralement disparaitre de la mémoire de Natasha, pour le bien de l'organisation d'après lui.
- Je dois m'enlever cette épine du pied Tony. Sinon je ne parviendrai pas à avancer et quelque chose restera bloqué entre lui et moi.
Elle dépose un nouveau baiser tendre, chaleureux, aimant sur ses lèvres, puis le serre dans ses bras en posant délicatement son visage contre le sien.
- Mais ce soir je ne vais nulle part. Je reste ici, pour passer une belle soirée avec l'homme dont je suis amoureuse.
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Jeu 23 Mar - 21:56 | |
| ... euh, pardon ?
Que se passe-t-il, ici. Houston, on a un problème – on a un gros problème. Un problème cosmique ! Type... réécriture de la réalité. Changement complet des critères du monde. Révolution des lois de la physique, surtout quantique. Ouais. Absolument.
Gros problème. … parce que Tony Stark est salement surpris par la réaction de Natasha Romanov.
Salement, ouais. Au point de littéralement écarquiller les yeux, de trembler sous la surprise – et de manquer de la lâcher, de ne pas réussir à la porter quand elle bondit sur lui. Franchement, ça aurait ressemblé à quoi ? A rien ? Ouais ; et Tony Stark ne ressemble pas à rien, non. Il n'a pas passé des mois à se remettre en question dans un foutu pensionnat en Suisse, à se promettre d'être toujours dans le vent, pour céder là. Dis donc !
Mais... bon. Quand même. On y revient. Il y revient. Il revient. Il... lui revient.
Il revient à la vie, déjà, quand ses lèvres quittent les siennes pour respirer – et il le regrette ; carrément. Il revient à elle, surtout. Il revient. Il sourit. Il frissonne. Il la tient contre elle. Il... sourit.
Bêtement. Béatement. Naïvement. Il sourit. Comme... il a très rarement souri, il doit bien l'avouer.
« Je... okay. Okay, okay. Euh... okay. »
Il bégaye, tremble ; sourit, toujours.
« C'est... ah. C'est donc ça... une relation normale ? Un couple... équilibré ? Une... petite-amie sympa', cool, ouverte, intelligente et positive ? Ouais ? Nan ? Ouais ? Je... pardon, hein. J'suis pas habitué ! Je... bon, okay, y a eu Pepper – et j'reconnais CLAIREMENT que tu es légitime à ne pas aimer nous voir ensemble. Non pas qu'il y ait un truc... il n'y en aura jamais plus ; mais il y a eu. Alors... j'comprends. »
Son regard se fait doux et tendre ; ému, même.
« Mais... ah. J'avoue que... les autres, ça... a plus versé du côté des compagnes psychotiques. Alors... Pardon, hein. PARDON ! Pardon d'être... un rien surpris d'une telle réaction. Même si... mmh. Ça veut p'têt dire que... ah. Ça veut p'têt dire que... mmh... j'dois vraiment me défoncer pour vous mériter, non... agent Romanov ? »
Sa voix demeure tendre... mais devient plus piquante, plus troublante. Plus séduisante.
« Je... j'sais pas quoi dire, Nat'... ou 'Tasha. Mmh, c'est pas mal, 'Tasha. Je... je te remercie. Je... je ne pensais pas que... que quelqu'un... comprendrait. Que tu verrais que je... Bon, c'est pas grand-chose. J'ai... ah. Je te fais confiance, je... je ne veux pas te perdre, mais... mais j'ai assez joué à ça que... te forcer à rester, te poussera à partir. Je... Nat', 'Tasha... merci. Merci... de rester... »
Il se penche en avant. Il la tient toujours ; contre lui. Encore plus qu'avant, même.
« Tu... ne vas pas le regretter. »
C'est un souffle, un murmure ; le dernier. Car ensuite...
Ensuite, sa bouche est occupée. Ensuite, ses lèvres sont occupées. Ensuite, il réfugie son visage dans la nuque de Natasha. Ensuite... La porte de la salle de bain est ouverte, et il part ; et ils partent. Vers la chambre. Jadis, sa chambre.
Désormais, leur chambre. Pour commencer... Pour continuer de commencer. Encore. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Lun 27 Mar - 1:43 | |
| L'expression qui se peint alors sur le visage de Tony vaudrait presque toutes les cacahuètes du monde. Natasha ne cache pas sa satisfaction en lui adressant un large sourire autrement plus explicite. Elle a toujours aimé surprendre. Cela fait aussi partie du job. Et si dans le cas présent elle ne l'a pas fait pour cela, nous dirons que c'est un bonus. - Çà fait beaucoup de okay tout ça... Fait elle remarquer, un sourire en coin, tout en déposant furtivement un baiser sur ses lèvres entre deux "okay". Elle recule légèrement le visage pour le regarder alors qu'il poursuit. Il est vrai que Tony a en grande majorité rencontré des gens normaux -entendre par là des femmes normalement constituées, sans super pouvoirs qui peuvent te réduire à l'état de particules pendant ton sommeil ou autres joyeusetés du même acabit- d'après ce qu'elle en sait. Alors que pour sa part... en dehors de... -enfin passons-, elle n'a pour ainsi dire eu de relations qu'avec des hommes qui s'attiraient autant de problèmes qu'elle, si ce n'est plus pour certains d'entre eux. Incarnent-ils réellement le parfait petit couple équilibré ? - Je n'en ai pas la moindre idée, je ne sais pas ce que c'est ou bien je l'ai oublié.Natasha fait absolument comme si de rien était, mais elle n'a pas manqué de constater immédiatement sa bourde, dès que les mots ont franchi la barrière de ses lèvres, et qui pourrait sans mal provoquer une nouvelle vague de culpabilité chez Tony. Car il convient de rappeler que... si elle a oublié la majorité de ses relations passées, qu'elles soient légères ou plus sérieuses, c'est à lui qu'elle le doit pour le moment. Ce n'était cependant pas fait exprès ni dans le but de blesser. Enchaine t'elle donc bien vite dès qu'il lui laisse une ouverture. - Ne t'en fais pas pour Pepper. Je te l'ai dit, c'est normal. On a tous les deux eu une vie avant de se...Rencontrer ? Hum certes oui, mais ça commence à faire un sacré bail qu'ils se connaissent, mine de rien. - ...mettre ensemble. Finit elle enfin par conclure, tout en rajoutant d'une voix légère. Et puis si je juge que Pepper devient une menace, je l'éliminerai et ça sera réglé.Et le pire dans tout ça... C'est qu'il n'est pas si évident que cela d'affirmer qu'elle plaisante. La mériter ? Ses paupières se plissent légèrement tandis qu'elle le dévisage. Une moue s'affiche sur ses traits, semblant lui répondre " Je ne te le fais pas dire". Mais celle-ci se conclut bien vite par un rire amusé à demi étouffé. - Tu sais très bien qu'il y a peu de chances que tu arrives à me retenir si je veux partir de toutes façons. Fait elle remarquer dans un gentil sourire, pour qu'il ne tourne pas ces quelques mots dans tous les sens possibles et imaginables. Hum... On abandonne déjà Natalia ? Semble t'elle objecter, alors qu'un fin sourcil roux s'arque légèrement. C'est le seul qu'elle a autorisé à l'appeler ainsi, en dehors de Yelena quand ça lui prend -pas souvent donc- et l'investissement n'est même pas rentabilisé. Quelle tristesse... Elle avait prévu qu'il soit le roi -rose- du jour, mais il semble que monsieur Stark en ait encore décidé tout autre. Alors se laisse t'elle porter jusqu'à l'immense et indécente chambre à coucher, tout en profitant de l'attention qu'il lui prodigue. On a coutume de dire ce que femme veut... En l'occurrence nous sommes plus sur une version "Ce que Tony Stark veut...". Mais elle ne va pas s'en plaindre... Oh que non. *** Ses jambes nues sont collées contre le mur de la chambre, à la tête du lit, relevées à la verticale comme pour en faire descendre le sang vers les organes vitaux qui siègent dans le ventre et la poitrine de Natasha. De temps en temps un orteil s'agite et bat une mesure imaginaire, alors que le reste du corps de l'espionne est allongée sur le lit, à moitié sous l'épaisse couette pour ne pas avoir froid. Sa tête repose sur le ventre de Tony, sa longue et ample chevelure d'automne se répandant tout autour de son visage. - Bien alors... maintenant que tu as dénoué toutes ces vilaines tensions musculaires, vas-tu enfin dénouer celles de ton pauvre cerveau et me raconter ce qui t'a tant contrarié lors de cette réunion du SHIELD ? |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Lun 27 Mar - 15:26 | |
| « Mmmmmmmmmmh. »
Un long soupir s’échappe des narines de Tony Stark, alors qu’il bat légèrement et difficilement des paupières. Ses bras s’animent quelque peu, et s’étirent – en donnant l’impression qu’il s’agit d’un exploit, d’un acte formidablement difficile et mythique.
« Bouuaaaaaah… tu m’sors du sommeil, voyons… »
Il bâille. Une fois. Deux fois. Trop fois. Avec beaucoup de manières. Mais quel comédien.
« Mmmmmmh… j’étais bien, làààà… »
Un sourire amusé glisse sur son visage, alors que ses mains en apparence lentes retrouvent rapidement la voie des cheveux de Natasha. En quelques instants, la jeune femme sent les mains glisser dans sa chevelure – pour un massage. Un petit massage capillaire ; rien que ça.
« Mais boooon… qui suis-je pour refuser quelque chose à… une femme formidable, magnifique, merveilleuse, géniaaaaale… »
Il glousse légèrement, riant déjà à sa future réplique. Sa future bêtise.
« Franchement, j’devrais te la présenter, tu l’adorerais. »
Il ricane, lève légèrement ses mains – pour se défendre, au cas où. Il finit par les rebaisser, et reprend le massage ; après avoir calmé son rire mesquin, et retrouvé un peu de douceur. Quand même.
« Pardon, pardon… c’est mon côté sale gosse, tu vois. Tu sais, ce cherrrrr côté sale gosse qui a TELLEMENT aimé entendre que tu envisageais SERIEUSEMENT d’éliminer mon ancienne secrétaire JUSTE parce qu’on a eu une liaison. J’te rappelle que Pepper a épousé Happy, et pas moi, oh ! Et surtout… MOI, jamais je ne menacerais tes ex de leur faire quoi que ce soit. Booon… le fait que je n’ai aucune chance physiquement face à eux peut jouer, maiiiis… je refuse de l’évoquer ici… »
Il rigole, plus doucement cette fois-ci.
« Je plaisante, va – mais tu sais ce que c’est. Je n’ai aucune envie de parler du S.H.I.E.L.D., et je cherche les moyens de changer de sujet. Mais j’sais très bien que tu ne vas pas me laisser filer comme ça. »
Tony grimace, et intensifie son massage pour, discrètement, essayer d’occuper Natasha avec ça. Il sait que ça ne sert à rien ; mais ça se tente quand même.
« J’pourrais aussi revenir sur le débat ‘Tasha – Natalia, étant entendu que j’ai ouï dire que la douce, koff-koff, Yelena Belova t’appelait aussi ainsi… Trahison, disgrâce ! Le grand Tony Stark ne peut en principe bénéficier d’un surnom pour sa compagne qui soit usé par une autre ! … mais bon, hein. A quoi bon ? Pour moi… ce n’est pas la manière dont je t’appelle qui compte ; il n’y a que le fait que tu y répondes, que tu me répondes, qui compte. »
C’est mignon. Mais c’est aussi une diversion – et tout le monde ici le sait.
Stark finit par soupirer, et par baisser les bras.
« Bon, allez… j’me lance. T’as gagné, na ! Bon… Le S.H.I.E.L.D., c’est la merde. Je… j’sais pas si… bon, j’reprends à zéro. Tu sais pour la direction à trois têtes, avec Jen et Cable. Ça se passe bien entre nous, cool. Sauf que… il y a deux soucis. »
Sa voix se fait plus basse, plus faible ; moins assurée.
« En premier… j’avais identifié un scientifique dans l’Héliporteur qui était un espion d’Hydra. J’ai sollicité Steve pour qu’il m’aide avec lui, en mode Bon Flic, Méchant Flic. ça a très mal tourné. Le mec s’est littéralement transformé en monstre mystique, et… et Maria Hill l’a tué ; de sang-froid. Devant moi. Je… j’ai mal vécu ça… »
Le meurtre de sang-froid. Le meurtre de sang-froid sans son accord de chef. Avec arme à feu. Lui qui ne les supporte plus.
Il reste silencieux un moment, et enchaîne. Difficilement.
« Et après… Steve a identifié, dans les agents survivants, un type qui s’est avéré être Richard Fisk – ouais, La Rose, le fils du Caïd. Super ! Le type était lié aux Maîtres du Mal et au Caïd, génial ! Sauf que… le type a été mis en détention, et tabassé. Il est dans le coma. J’ai aucune piste – mais ça pue la corruption, là-dedans. Et ça me bouffe ; beaucoup. »
Un homme a souffert dans l’environnement de Tony. Il le prend comme une attaque personnelle, et il n’a pas tout à fait tort.
« Et en second, je… pff. Tu vas râler ; et tu vas avoir raison. Mais tu vas vraiment râler ! Bon, allez. Je… Jen et Cable ont mis en avant le fait que le S.H.I.E.L.D. a besoin de données sur l’Hydra, pour les affaiblir. Tu sais que le Baron Zemo joue au tyran dans le pays du Bagalia, et… ça n’est juste pas acceptable. Mais on ne peut pas attaquer sans éléments. J’ai… j’y suis allé. En bourrin. Je… j’y suis allé en armure furtive, j’ai défié un peu tout le monde – j’ai tapé un peu tout le monde. Et j’suis parti… en volant des données au passage. Super. Les équipes les décryptent, là. Super, ouais. Mais… Pff. J’ai… j’aime pas ça… j’ai menti, manipulé. J’me suis mis en danger, mais surtout, j’ai mis l’image en danger. Jen et Cable ont voté, j’ai aussi voté, mais… je… »
Il ferme les yeux. Il cesse, aussi, le massage. Tout son corps se crispe.
« C’est pas ça que je voulais, Natalia. »
Sa voix est blanche, émue. L’instant est fort ; le retour du surnom veut dire quelque chose.
« Je voulais un truc bien, propre… et en moins d’un mois, je recommence… les saloperies dans le dos. Super, hein ? C’est… ça veut en dire beaucoup, nan ? »
Tony rouvre des yeux légèrement rougis, et forme un sourire triste et sarcastique vers la jeune femme. Bien en-deçà du négatif qui rôde en son âme depuis cet événement, et qui l’impacte grandement…
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Mar 11 Avr - 9:01 | |
| Natasha l'écoute. Ou plutôt... écoute les espèces de sons qui s'extirpent de la poitrine de la créature étendue à ses côtés. Le temps d'en perdre... précisément. Le temps de tourner autour du pot. Un peu. Et puis le temps de... revenir sur l'histoire Pepper ???
- Sérieusement ? Dit-elle, les yeux gros comme des soucoupes, alors qu'elle relève légèrement le visage dans sa direction.
- Tu me reparles de Pepper genre là, maintenant ? Ajoute t'elle en englobant le lit d'un mouvement de bras.
Genre après l'amour, comme ça là, paf. Tu lui parles de ton ex...? Extirpant un soupir, la rousse repose la nuque sur son ventre tout en profitant de ses caresses, qui ne l'amadoueront pas pour autant, ne rêvez pas. Elle ne prend pas la peine de répondre lorsqu'il évoque le peu de chance qu'il aurait s'il venait à combattre l'un d'eux. Sur le plan physique pur et dur, c'est en effet peu probable. Car il faut reconnaitre que niveau préparation du corps, il ne tiendrait pas la distance c'est évidemment. Par contre... Un Tony en armure bien énervé la tiendrait sans problème. Mais elle ne va certainement pas lui planter cette idée dans le crâne. Sait on jamais...
Un sourire amusé glisse furtivement sur ses traits. Il n'a pas envie de parler de sa réunion... mais il en parlera tout de même, à un moment ou à un autre. Il faut juste le laisser terminer ses tirades, et ça viendra tout seul. Hausse t'elle donc les épaules quand il aborde Yelena et, enfin, lorsqu'il se décide à aborder le sujet, ce n'est qu'à cet instant qu'elle pose son regard d'émeraude sur lui. Eh beh... on en aura mis... du temps.
Il pose la couleur d'entrée de jeu : c'est la merde. Natasha ne retient pas une moue réprobatrice. Non pas parce qu'elle s'en étonne. C'est hélas tout l'inverse. Il était peu probable que la passation bien involontaire du S.H.I.E.L.D se déroule sous les meilleurs auspices.
Elle hoche brièvement la tête quand il aborde le trio de tête. Si déjà ils s'entendent bien, c'est un bon point. Ça pourrait commencer plus mal. Lorsqu'elle perçoit sa voix se faire plus basse, un peu plus sombre, moins assurée que d'ordinaire, elle saisit doucement sa main libre qu'elle recouvre des siennes, en une sorte d'encouragement silencieux à poursuivre.
Lorsqu'il aborde l'espion d'Hydra mystérieusement muté en monstre "mystique", d'après ses dires, Natasha ne réagit pas, percevant à cet instant qu'il est préférable de ne pas l'interrompre sur sa lancée, et le laisser aller jusqu'au bout de ce qu'il a à dire. Son esprit note donc certaines informations sur lesquelles elle reviendra plus tard.
- Bien je vois... Alors...
Elle se redresse doucement, sa longue chevelure cascadant le long de son dos, alors qu'elle croise les jambes en tailleur en froissant les draps dans ses mains, plus pour les occuper que par un quelconque sentiment de pudeur.
- Revenons sur Hydra. Tu as parlé d'un monstre mystique. Qu'est-ce que cela signifie au juste ? Je suppose que vous avez pratiqué une autopsie. Qu'a t'elle révélée ? Car des monstres... Hydra a toujours su nous en faire des beaux, mais mystiques... ça me parait déjà un peu plus... je ne sais pas... Dit-elle dans un premier temps d'un air songeur.
- Concernant Maria...
Son regard se plante dans celui de Tony. De nouveau, elle reprend sa main qu'elle loge au creux des siennes. Sorte de préambule n'ayant pour unique but que de lui prodiguer un peu de douceur, car il ne va pas du tout aimer ce qu'elle s'apprête à lui dire.
- Il faut que tu fasses la distinction entre abattre quelqu'un de sang-froid et abattre quelqu'un tout en gardant son sang-froid. Car ça n'est pas du tout la même chose Tony.
Elle ne le dira pas explicitement, mais à la place de Maria, bien qu'il lui manque pas mal d'informations, elle aurait peut-être fait exactement la même chose.
- En as-tu parlé avec elle ? Lui as-tu demandé ses raisons ? Je comprends que cela te répugne. Tu n'as jamais été un tueur... Doucement, sa main libre glisse sur sa joue avec tendresse. Fais attention à ne pas la juger sur les apparences, ou sur ce que tu as cru qu'elle pouvait ressentir à ce moment là. Maria est une professionnelle. Si elle a décidé que rien ne filtrerait sur ses traits, tu peux toujours courir pour avoir ne serait-ce que l'ombre d'une idée quant à ce qu'elle ressent vraiment au fond d'elle.
Elle ne dira pas qu'elle s'est retrouvée dans cette situation bien trop de fois pour qu'elles ne soient dénombrées, il en a parfaitement conscience. Combien de fois a t'elle tué quelqu'un... Combien de fois son entourage a t'il pensé que ça ne lui faisait strictement rien. Et combien de fois se sont ils tous trompés à ce sujet...
- Il faut que tu parviennes à faire le distinguo entre ce qui a été fait, pourquoi cela a été fait et si cela était nécessaire. Car c'est bien la première question que tu dois te poser Tony. Estimes-tu que Maria avait le choix. Estimes-tu qu'il y avait d'autres moyens de le maîtriser sans risquer des dommages collatéraux et la vie d'autres personnes ? Tu dois d'abord répondre à cette question. Si la réponse est oui, en ce cas tu dois demander des comptes à Maria. Savoir pourquoi elle a pris cette décision à ce moment là. Car son appréciation de la situation peut très bien être différente de la tienne.
Son regard se fait plus contrit alors qu'elle lui adresse un sourire qui se veut engageant. Malgré tout ce qu'il a vécu. Peut-être à cause de tout ce qu'il a vécu finalement, Tony est très loin de s'être endurci, sur certains points du moins. Administrer le S.H.I.E.L.D, même s'il aspire à le remodeler en profondeur, risque de lui poser de réguliers conflits de conscience. Car parfois... les méthodes sont sales, et il n'y a hélas pas d'autre choix.
- Concernant le traitement administré à Fisk... Natasha extirpe un bref soupir avant de poursuivre. Tu t'attaques à ce qu'est devenue l'organisation lorsque Fury Junior était à sa tête. Il ne m'étonne pas plus que ça d'entendre que certains agissent désormais en roue libre. Vous allez devoir redresser tout ça.
Et ça ne sera clairement pas une sinécure. Tony ne s'attendait sans doute pas à ce que les dégâts internes soient aussi importants. Hélas... ce n'est peut-être encore que la face émergée de l'iceberg. Plus il en découvrira, et sans doute pire ce sera.
- Et pour ce qui est de Bagalia...
Gardons le meilleur pour la fin, comme l'on dit.
- Là t'as bien merdé, ouais.
Elle ne prend pas de pincettes, mais sa voix n'est cependant ni sèche ni assommante comme si elle lui assénait un lourd reproche. Natasha ne pose ici qu'un simple constat.
- Tony... on ne compte plus tes compétences et tes domaines de prédilection. Tu es brillant dans bien des domaines... mais l'espionnage in-situ c'est pas ton job et la discrétion n'en parlons pas... De un, en tant que co-directeur, tu ne dois pas te placer dans cette situation, ni toi ni l'organisation. Imagines si tu t'étais fait choper. De deux, t'as des gens très compétents qui connaissent ce job par coeur.
Natasha extirpe un soupir si profond qu'on le dirait venu d'une autre dimension. Et voilà... on y est. Tout ce qu'elle ne voulait absolument pas dire. Et surtout pas proposer.
- J'ai démissionné et il n'est pas dans mes intentions de rebosser pour le S.H.I.E.L.D pour l'instant, même si la tête pensante a changé. Mais en attendant que tu formes de nouvelles équipes autour de vous et que tu aies pleinement confiance en eux, parce que le problème se situe là aussi n'est-ce pas... sans parler de bosser sur ta faculté très peu développée à déléguer hum... tu sais que tu peux compter sur moi. Donc la prochaine fois que t'as besoin d'une infiltration, appelle-moi, c'est pas un job pour un cowboy en armure rouge et or.
Natasha ponctue ses quelques mots d'un sourire, assorti d'un clin d'oeil. Fait chier... rebosser pour le S.H.I.E.L.D... c'est bien parce que c'est lui.
D'un bond, l'espionne se redresse et se pose à califourchon sur le génie à la triste mine. Ses paumes encadrent ses joues alors qu'elle lève doucement le visage dans sa direction, pour qu'il la regarde.
- Hey... ça va prendre du temps de réorganiser tout ça comme il se doit. Vous avez quelques pommes pourries, d'autres qui sont en train de le devenir. Tu connais l'adage... Rome ne s'est pas faite en un jour et vous pataugez en plein dedans.
Elle esquisse un sourire puis poursuit.
- Tu te souviens... Quand il y a eu la séparation avec Cap'...
Qui ne s'en souvient pas... C'est bien une époque que personne ne peut écarter d'un revers de la main à vrai dire.
- Je ne t'ai pas lâché. Quand tu as été nommé à la tête du S.H.I.E.L.D à cette époque... j'étais là. Quand tu as cru que tu étais un Skrull, j'étais là. Je ne t'ai jamais lâché et je ne compte pas le faire aujourd'hui. Alors relève la tête, Héros, car tu vas y arriver. Ça sera long, ça sera chiant, ça sera douloureux, mais quand ça sera fait... ça sera bien.
Car... il ne s'en était peut-être pas aperçu. Ou peut-être qu'il le voyait sans le voir... Le savait sans véritablement se le reconnaitre. Mais... depuis le début. Quelle qu'eut été la situation. Natasha a toujours été à ses côtés. Toujours. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Mer 12 Avr - 11:16 | |
| « Hey ! »
Tony Stark glousse et sursaute légèrement, quand Natasha Romanov l’interpelle – fort logiquement – sur son évocation de Pepper Potts. Son ex, oui. Il parle de son ex… alors qu’ils viennent de faire l’amour. Classe. Très classe. La Classe Stark, assurément !
« C’est… j’y peux rien, moi ! J’fais avec les armes que j’ai ! Comment tu veux que j’concurrence… la formidable, la merveilleuse, l’extraordinaire Natatasha Romanov, hein ! Avec tes charmes, tes formes… ton rire… »
Il se penche en avant, pour rapprocher son visage du sien.
« … tes yeux… le froncement de tes fossettes quand tu souris… »
Sa voix devient un souffle, un murmure.
« … la douceur de tes mains… l’intensité de ton regard, quand tu me parles… »
Son nez frôle le sien, à peine.
« … la tendresse… de nos moments… que je ne veux jamais lâcher… »
Il sourit. Son visage, ses lèvres à quelques centimètres des siennes. Il cède, alors. Il cède… et l’embrasse.
Il dépose ses lèvres sur les siennes – et espérer réussir à se faire pardonner avec ça. Au moins un peu, hé ! Heureusement, Natasha se révèle apte à passer outre ; sûrement juste pour cette fois.
Ils enchaînent, ainsi. Elle l’interroge – finement, intelligemment. Il s’en rend compte, mais il joue le jeu. Il lui doit bien ça.
« Mmmmmh… Pour le monstre de l’Hydra, l’autopsie est en cours. La difficulté est le versant magique, et l’habitude de l’Hydra de mettre des pièges partout. Le S.H.I.E.L.D. est en pleine restructuration, et la branche W.A.N.D., tu sais notre département magique, est en jachère. J’ai isolé pour l’instant le cadavre, et je fais réaliser des analyses automatiques – mais c’est long, et sans résultat. J’vais p’têt contacter les Strange, maiiiis… c’est pas comme si Stephen ou Cléa m’avaient à la bonne, hein… »
Il grimace, et détourne un moment le visage – gêné. Gêné, évidemment. Qui dit les Strange dit Cléa. Qui dit Cléa… dit leur dernière rencontre. Quand Tony a littéralement failli anéantir la personnalité de Natasha, en voulant bien faire. Cléa a assuré en limitant la casse, mais… mais.
Mais cela reste des souvenirs difficiles ; et pleins de honte et de culpabilité, pour lui.
Heureusement, encore, Natasha poursuit – même si elle aborde un autre sujet complexe. Maria Hill. Son attitude ; et celle de Tony, en creux.
« Je… mmmh, okay. Je… pff. Je… sais pas. Non, je ne lui ai pas parlée – mais, franchement, au-delà de son côté Reine de la Poker Face, Maria n’est pas quelqu’un à qui tu parles. Soit tu lui donnes des ordres, soit elle t’en donne. Il n’y a pas d’entre-deux. »
Il tord légèrement ses lèvres, gêné ; pour d’autres raisons.
« Mais je… sais pas. Je sais pas… Natalia. Je… honnêtement, j’pourrais dire que j’ai été gêné parce qu’elle a agi sans mon ordre – et tu sais que J’ADORE qu’on suive ce que je dis, hein. Mais… il n’y a pas que ça. Ça, ce qu’elle a fait, je… je comprends, j’entends. Mais… ça, je… la mort, la mise à mort… d’un type ravagé par une expérience, je… »
Il soupire, et reste silencieux. Troublé. Par ses pensées. Par le mystère de ses pensées. Par ses sentiments.
Tony Stark ne supporte plus les armes à feu, et encore moins leur utilisation – quel paradoxe. Il n’accepte pas qu’on agisse ainsi. Mais… en même temps…
S’il condamne ainsi Maria Hill… quid de Natasha elle-même ? Il ne sait pas. Elle est différente, pour lui. Elle est différente. Ouais. Mais… mais. Oui, mais. C’est bien ça le trouble.
Il ne parvient guère à définir la suite, et profite ainsi d’un habile changement de sujet pour tenter de reprendre.
« Pour Richard Fisk, je… ouais. Faut… il faut reformer ça, mais… pff ! T’imagines ?! On débute notre mandat, on chope le fils du Caïd, qui est lui-même un super-vilain, et… et ça donne ça !! Pff. C’est… ça me dégoûte. Je… ouais. Ça me dégoûte. »
Son visage exprime clairement ce rejet, cette gêne. Cela peut d’ailleurs sembler… mignon, peut-être, pour Natasha. Cette innocence. Cette naïveté, chez lui. Alors qu’il connaît tout ça, qu’il rôde déjà dans cet univers… il garde ça. Cette forme de pureté, dans certains idéaux.
Mignon mais dangereux, oui. … comme son passage au Bagalia, sur lequel elle exprime des vérités dures – mais fort justes, il le sait bien.
Même s’il n’entend pas forcément se laisser faire sans rien dire. Quand même !
« Hey ! Dis donc ! J’y suis pas allé en armure rouge et or, oh ! Okay pour le qualificatif de cowboy – même si je préfère sexy cowboy, évidemment. Mais j’avais mis le mode Stealth, avec les couleurs sombres. Hey, j’suis pas entièrement boulet pour le coup, hein ! »
Il glousse – mais il sait que c’est reculer pour mieux sauter. Il retrouve son sérieux, et enchaîne.
« Mais je… ouais. Je… t’as raison. T’as raison, ouais. »
Il soupire, et forme un sourire un peu gêné en fixant Natasha. Il admet qu’elle a raison ; et donc que lui a tort. C’est rare – mais ça sonne juste, avec elle. Juste avec elle.
« Je… suis impatient, et j’ai du mal à accepter – à tolérer le principe de l’attente. Jen et Cable n’avaient pas tort sur l’idée d’envoyer quelqu’un au Bagalia… mais ça n’aurait pas dû être moi. Je… je l’avoue, je n’ai… même pas pensé à toi. J’suis navré, je… J’pourrais dire que c’est parce que tu as démissionné, mais je… j’ai… je n’ai pas voulu te mettre en danger – et c’est un tort. T’es formidable, pour la femme que tu es… et que j’aime. »
Un sourire doux et charmant, autant que charmeur, accompagne ces mots tendres.
« Mais… t’es aussi et surtout extra’, pour ce que tu fais. Et j’suis désolé de l’avoir mis de côté. Je… t’as toujours été de mon côté, ouais. Je… je ne t’ai jamais… remercié, pour ça. »
Il lève une main tremblante, et caresse lentement la joue de Natasha.
« Merci… Natalia. Je… j’vais pas te redemander de travailler pour le S.H.I.E.L.D., mais… est-ce que… est-ce que tu pourrais… m’orienter, vers des agents de confiance ? Ou en former ? Je… j’sais qu’il n’y en a pas deux comme toi, mais… p’têt que quelqu’un… pourrait te remplacer… un peu. »
Il sourit, une lueur malicieuse dans les yeux.
« Et… p’têt que ça peut être une femme… et p’têt qu’elle est célibataire, aussi ! Ha-ha ! »
Il pique. Il provoque. Il joue. Pour donner le change, et alléger ce moment – lourd pour les sujets, intense pour les partages. Il apprécie ça. Il est en confiance ; avec elle. Il aime ça. Et il l’aime… elle.
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Ven 21 Avr - 21:53 | |
| Elle le dévisage comme s'il tombait de la lune, bien qu'un sourire amusé coule très légèrement sur ses traits. Il va essayer de l'endormir de cette manière ? Non... il ne va pas oser quand même... Ah bah si.
Il s'approche. Il relâche quelques mots, quelques phrases. Avec douceur, avec sensualité. Pour l'endormir. Mais surtout avec sincérité. Elle en a parfaitement conscience. Alors elle le laisse faire. Parce que c'est mignon, parce que c'est gentil. Parce que ça fait du bien, tout simplement.
Cependant... après avoir profité du baiser offert, ses canines se referment sèchement, bien que sans trop de brusquerie, sur sa lèvre inférieure. Ça c'est pour avoir parlé de Potts après l'amour. Tiens te le pour dit. La prochaine fois, qui sait ce que sera la sanction...
- J'allais te soumettre l'idée de les contacter oui... Répond elle d'un air songeur alors qu'il mentionne les Strange.
- Je pense que tu te méprends sur le compte de Strange mâle... Il est quand même venu à ta rescousse quand je l'ai appelé, et il est venu tout de suite alors que rien ne l'y obligeait. Rappelle t'elle en lui adressant un sourire qui se veut engageant.
Intentionnellement, elle ne parle pas de Cléa. Cette femme (non, en fait non... pas humaine il lui semble, mais qu'importe), bien qu'elle soit on ne peut plus étrange et si différente de son époux, a fait beaucoup pour elle. Mais elle sait, ou plutôt elle se doute de la raison qui pousse Tony à estimer qu'il n'est pas dans ses petits papiers. Natasha évite donc d'aborder un sujet douloureux pour eux deux. Intention qu'elle appuie en lissant les traits contractés de son visage de l'index, lorsqu'il grimace.
L'espionne éclate d'un rire franc et spontané lorsqu'il présente Maria Hill comme la Reine de la Poker Face. Elle est pas mal celle-là, elle le reconnait.
- Et bien donne lui un ordre... Dit-elle en approchant son visage vers le sien d'un air aguicheur.
- Impose... soumet-la...
Elle s'approche un peu plus, son souffle chaud glissant sur ses lèvres d'une voix suave.
- Tu vois le genre... Achève t'elle dans un sourire de victoire en se redressant d'un mouvement sec et rompant tout contact.
Frustration mesdames et messieurs. Le sel de la vie. Surtout le sel qui fait tourner la machine Stark à plein régime. Secret de fabrique. On vous expliquera la recette à l'occasion (ou pas).
Elle pose l'index sur ses lèvres alors qu'il relâche quelques mots.
- Pose lui la question, Tony.
Elle n'en montre rien, et son expression se solde par un sourire qui se veut encourageant, mais Natasha commence à s'inquiéter. Ce n'est pas tant sa faculté à n'en faire qu'à sa tête, son besoin de tout contrôler, ou son effroyable manque de respect pour tout ce qui concerne de près ou de loin une hiérarchie qui serait au-dessus de lui, ou même son égale parfois, qui l'inquiète. C'est plus ce rapport qu'il a développé face à la mort. Etre directeur du S.H.I.E.L.D et ne pas supporter de condamner quelqu'un risque de s'avérer extrêmement compliqué. Car même s'il aspire à faire une refonte de l'organisation, il ne pourra pas changer les fondations qui font d'elle ce qu'elle est.
Pour Fisk il n'y a hélas rien de plus à ajouter. Elle se contente d'un bref hochement de tête.
Un léger sourire étire la commissure de ses lèvres quand il sort le grand jeu en faisant mine de s'offusquer de sa réflexion sur ses capacités de discrétion. Certes, pas d'armure rouge et or (et encore heureux, aurait elle envie de vous dire...), mais il n'en reste pas moins que son Tony est loin d'être un pro en la matière.
Ses sourcils se froncent doucement alors qu'elle saisit le menton de Tony entre ses doigts.
- Alors ça non par contre. Tony... rappelle-toi la promesse que nous nous sommes faite. Pas de surprotection entre nous. Nos métiers respectifs sont incompatibles avec ça. Si tu as besoin de moi, tu m'appelles et j'arrive. Point.
Elle pose un baiser sur ses lèvres, du bout des siennes. Délicat, à peine frôlé et elle murmure tendrement à son oreille.
- Moi aussi je t'aime. Mais ça ne doit jamais nous empêcher de faire ce en quoi nous excellons, toi et moi.
Sa main enserre la sienne, alors qu'il la pose sur sa joue.
- Former des gens à ce que je fais prendrait des années Tony. Je n'ai pas le temps de trouver des candidats ni de monter une école façon Jean Grey... Dit-elle dans un premier temps, en relâchant une expression amusée. Yelena est plus que compétente. Mais je te préviens... si tu n'aimes pas les méthodes de Maria, celles de Yelena sont pires. L'avertit-elle en devenant d'un coup nettement plus sérieuse.
Et "pire" est un joli euphémisme. Bien pire... plutôt. Sans parler que sa frangine n'est clairement pas donnée. Mais ça, elle ne l'avance même pas comme argument car Tony le repousserait d'une pichenette.
- Oh... Tu peux essayer de draguer Yelena si le coeur t'en dit. Je crois que je paierais même pour voir ça en fait... Répond elle d'un ton provocateur en arquant un sourcil.
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Lun 24 Avr - 14:45 | |
| « Heyyyyyy !! »Un cri strident s’échappe de la gorge de Tony Stark, alors qu’il recule – non, alors qu’il bondit en arrière quand Natasha Romanov répond de manière fort personnelle à son approche sensuelle pour noyer le poisson. Une manière personnelle, oui ; et piquante. Mordante, même ! « Mais… dis donc ! Dites donc, Agent Romanov ! »Tony, qui n’est qu’à quelques centimètres, joue la partition de l’homme troublé, de l’homme blessé, de l’homme vexé. « Pas de ça, voyons ! Pas de ça comme ça ! Enfin… »Un sourire amusé et coquin glisse sur son visage. Quel comédien. « Tu sais que je ne suis pas du tout contre quelques ajouts… piquants et mordants, à certains moments. Mais… hé ! Toujours avec un safeword ! Alors attention, hein ! Sinon, je vais choisir… »Pepper, a-t-il envie de dire ; va-t-il dire. Mais il s’en empêche, et vite. « … Cap’, comme ça tout désir et toute envie intime seront bien coupés, à l’évocation de cet avatar de la pureté morale et physique ! »Ouf, belle reprise. Mieux vaut ne pas trop provoquer Natasha. Quand même. « Mmmmmmh. »Il souffle longuement, ensuite, et fait mine de bouger sa langue, pour la soigner dans sa bouche. C’est faux, bien sûr. Il écoute, en fait. Il écoute ce que dit Natasha – la voix de la raison, concernant les Strange. Même si ça ne lui plaît guère. « Mmmmh… ouais. Ouaiiiiis. Ce bon vieux Stephen… assure quand même. Et… bon. Ça sera l’occasion de croiser mon pote de bouc, ha-ha ! »Il glousse, et acquiesce. Oui. Il va le faire. Vraiment. Vraiment ! Vraiment. … vraiment.
Son esprit diverge cependant bien vite de Strange, quand Natasha s’approche pour… lui rendre la monnaie de sa pièce. Littéralement. « Euh… ah… oh… »Il est troublé. Il est ému. Il est tout chose Il est… là ; à elle. Il est à elle, là, alors qu’elle s’avance, qu’elle l’approche, qu’elle l’aguiche, qu’elle… Le soumet. Littéralement. Il le niera, mais c’est bien ça ; et ça n’a rien de désagréable. « Mmmmmh… ouiii… oui, oui, oui… »Il souffle. Il est tout rouge. Il se retient. De suivre le petit jeu de Natasha. De la provoquer, encore. De jouer. Le coup de trop. Car là… Tony pourrait autant jouer le jeu de la séduction – que piquer, provoquer en rappelant que… Maria et lui ont couché ensemble.
Ouais – mais nan, hein. Pepper, ça suffit. Ça suffit amplement, même. « Je vais… lui parler. Et essayer de… ne pas la virer. Ou de ne pas l’exiler en Terre Sauvage ! »Il sourit, d’abord de manière coquine, puis de manière douce, quand Natasha enchaîne. Il se tait, alors. Il l’écoute.
Il acquiesce lentement, quand elle lui parle avec douceur et lui rappelle les règles – du respect, entre eux. De l’estime et du respect. Pas de protectionnisme inutile. Pas d’héroïsme entre eux. Respect. Estime. … égalité, aussi. « D’acc’… Natalia. D’acc’. Message bien reçu. »Il lui adresse un clin d’œil complice, et frissonne quand il l’embrasse. Midinette, va. Et ouais. « Mmmmh… dommage, j’imaginais bien t’espionner en train de former des jeunes, j’suis sûr que ça l’aurait fait ! Et Yelena… mmmh, allez, ça s’tente ! Enfin… De la recruter, hein. Quant à la draguer… »Il pousse un long soupir, et lève théâtralement les yeux au ciel. « Aucune vraie, en fait. Et d’ailleurs… à quoi bon ? »D’un bond, d’un geste, il roule et se rapproche de Natasha, pour se coller tout du long sur elle, et caler son menton sur son plexus solaire. Au milieu du torse. Et ouais, c’est bien visé. « A quoi bon draguer une autre… quand je peux essayer de te rendre heureuse et de te retenir, toi ? »La voix est douce, sensuelle. Le regard séduisant, intense. Le corps… chaud. Les mains… baladeuses. Hé, quand même, c’est Tony Stark. L’instant est fort – et tendre. Et bien. Il est bien. Ils sont biens.
Hélas. Ils ne le savent pas encore… mais cela ne va pas durer. Il ne leur reste que quelques minutes de ce moment.
Parce que, plus bas, à l’entrée de la Tour Stark, un homme approche. Un homme approche difficilement, en boitant et en souffrant. Un homme troublé. Un homme courroucé. Un homme inquiet. Un homme inquiet, plein de défauts – et terrorisé, ici.
Morgan Stark. Cousin non pas maléfique, mais criminel et voyou, de Tony. Il arrive. Il revient. Et ça n’annonce rien de bon… |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Sam 20 Mai - 11:00 | |
| Le cri de Tony surprend Natasha dont la main reste figée dans l'air, interdite. Ses paupières s'écarquillent, se crispent en un tic nerveux qui les agite par soubresaut, alors que son visage se décompose. Cette réaction... elle lui rappelle... quelque chose d'enfoui, un souvenir qui serait presque palpable s'il ne refusait pour autant pas sèchement de remonter à la surface.
Il parle. Il sourit. Il plaisante. Elle n'entend rien. Figée aussi sûrement qu'un lapin au beau milieu d'une route sombre, empêtré dans les phares brillants d'une voiture, ce qui n'est pas du tout dans sa façon d'agir habituelle. Natasha n'est pas un lapin. Elle est bien souvent le chat sauvage qui le pourchasse. Mais à cet instant...
Ce n'est que lorsqu'il prononce le nom de Natalia qu'elle semble reprendre pieds dans la réalité. Son regard auparavant figé s'anime doucement, balayant la pénombre de la chambre pour finir par tomber sur Tony, comme si elle avait purement et simplement oublié sa présence. Ses paroles lui parviennent avec un temps de retard. Quelques secondes, tout au plus. Alors elle hoche brièvement la tête, comme si elle espérait que ça passera. Comme si elle espérait... oh peu importe...
Lorsqu'il bondit sur elle, elle a un mouvement de recul. Il est léger, presque imperceptible, mais il est bel et bien là. Son visage se blottit contre elle, tout contre sa poitrine. Elle se redresse, le visage de Tony dévalant doucement son ventre pour finir sa lente descente sur ses cuisses. La nuque de Natasha s'affaisse dans sa direction. Sa longue chevelure d'un roux flamboyant se répand de part et d'autre du visage de Tony qu'elle enserre doucement entre ses paumes.
Le silence... est assourdissant.
Elle ne sait pas. Ne sait pas pourquoi ce torrent de larmes dévale ses joues ainsi. Pourquoi elles chutent une à une sur le front, sur le nez, sur les joues de l'homme qu'elle aime. Elle n'en comprend pas la raison. Son dos se plie, ploie sous une charge invisible. Elle le recouvre, de ses bras, de ses cheveux, de son visage, de sa joue qui se pose contre la sienne.
- Restons ainsi... juste un peu... s'il te plaît. Murmure t'elle à son oreille d'une voix presque inaudible.
Le silence... encore.
Durant de longues minutes elle ne bouge pas, comme si elle respirait à peine. Car si le souvenir est irrémédiablement entravé, du moins pour le moment, les sentiments, eux, sont bien là. Des émotions inconnues, sans fondement, incompréhensibles... Mais pour autant... là.
Pardonnez-moi de vous déranger... Boss...
La voix de FRIDAY résonne faiblement, comme perturbée d'avoir à briser ce moment. Mais elle le doit. C'est son devoir.
Un appel urgent sur la ligne 3.
Natasha ne bouge pas, n'a pas bougé tant que la voix de l'IA ne s'est pas tue. Pourtant elle finit par le faire, par se redresser, par reprendre contenance. Sans ajouter un mot de plus, sans expliquer quoi que se soit, car elle en est bien incapable, elle dépose un baiser sur ses lèvres. Un baiser au léger goût salé de ses larmes, comme l'expliqueraient sans doute les romans d'amour à l'accent dramatique.
- Je vais dans la cuisine me faire un café. Dit-elle dans un sourire.
Elle fait comme si de rien était, alors qu'elle enfile distraitement une chemise de Tony qui traîne sur le dos d'une chaise. FRIDAY n'a t'elle trouvé que ce seul moyen pour éloigner Natasha, ou bien... l'appel est-il une réalité..? Elle n'en a aucune idée et cela ne la regarde pas. Tony lui parlera en temps voulu s'il le souhaite. Tout comme elle en fera de même avec lui.
Alors... après lui avoir lancé un doux regard semblant lui dire "Je vais bien", elle referme la porte de la chambre derrière elle, la replongeant une fois encore dans la pénombre après que le fin trait de lumière eut filtré dans l'embrasement de la porte, et se dirige vers la cuisine, comme elle l'a annoncé. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Lun 22 Mai - 14:42 | |
| … wow.
Tony Stark mentirait s’il disait savoir ce qu’il s’est passé – et ce qu’il a fait de mal, là. Quelque chose, en tout cas. Quelque chose a changé l’attitude de Natasha Romanov du tout au tout, la faisant passer de sa formidable, sexy, vénéneuse et si chaleureuse compagne à… quelqu’un d’autre.
Toujours la femme qu’il aime. Mais… Touchée. Crispée. Troublée. Blessée.
Par lui ? Peut-être, sûrement ; certainement. Il n’est pas à sa première boulette prête, et il a conscience de régulièrement en faire trop. Et, plus régulièrement encore, de faire mal.
La mauvaise blague. La mauvaise pique. Le mauvais trait d’esprit. Oui. Mais là…
Là, il ne sait pas. Là, il ne sait plus. Là… il est perdu.
Natasha reste figée, crispée et lui ne sait pas quoi faire. Les secondes défilent, deviennent des minutes de gêne et de trouble. Il respire, mais ne dit rien ; ne sait pas quoi dire.
Il accueille avec soulagement l’annonce de FRIDAY, qui semble arriver pile au bon moment. Natasha parle à peine. Elle annonce son déplacement, après avoir demandé quelques instants – qu’il lui a donnés, en acquiesçant doucement ; en ne disant rien, par crainte d’empirer les choses.
Il la voit partir, ainsi. Il la voit partir… et ne comprend pas. Il se redresse, récupère le téléphone ; et échange quelques mots rapides avec l’hôtesse d’accueil.
Il raccroche, et grimace. Une veine à sa tempe se crispe, et se fait plus visible. La veine. La veine de la gêne. La veine de l’embarras. La veine des soucis. … la veine des soucis provoqués par Morgan Stark ; et qui a été bien trop souvent sollicitée au cours de sa vie, à son goût.
Tony donne l’ordre de faire patienter son fichu cousin, et… raccroche. Il souffle, ensuite. Il grimace. Il… ne sait pas ; ne sait plus. Et il déteste ça, oh oui.
Il déteste ne pas savoir.
Même s’il a commis une erreur, il… veut savoir. Il veut tout savoir. Pour se rattraper. Pour corriger. Pour s’améliorer. Pour mieux faire. Mais là… il ne sait pas ; et ça le crispe.
Sans un mot, il sort du lit aussi, récupère quelques affaires. Un pantalon en lin, une chemise en soie. Des mocassins agréables. Hop, emballé c’est pesé… v’là un Tony Stark sous ses meilleurs atours. Ouais ; ou presque.
Il sort de la chambre, hésite… ne sait pas, toujours. Il peut… Il pourrait descendre. Il pourrait aller retrouver Morgan. Il pourrait gérer ça. Il pourrait laisser Natasha souffler, et se reprendre, et se remettre. Ouais.
… il pourrait fuir.
Car c’est bien ça, l’idée. C’est bien ça, le principe. Ouais. Il en a l’habitude. Il l’a fait. Trop souvent. Mais là… là, c’est… Nat’. Natasha. Natalia.
C’est différent – parce qu’elle est différente. Parce qu’elle le rend différent, aussi.
Il souffle. Il hausse les épaules. Il ne sait pas, ne sait plus… mais s’avance, s’approche. Il arrive devant la cuisine, et cale l’épaule contre un mur, en croisant les bras.
« Je… vais sûrement faire mon vieux macho primaire, mais… j’peux aussi avoir un café ? Steuplaît ? »
Il forme un sourire de chien battu, et essaye de se raccrocher au regard qu’elle lui a envoyé avant de partir. Je vais bien, voulait-elle dire ainsi. Ouais. Bien sûr.
« J’ai… mon cousin, en bas. Morgan Stark. Un… beau salopard, habitué des sales coups, des mauvaises idées et des faux plans. Je… le fais poireauter un peu. Avant… d’me prendre la tête avec lui. Ha-ha. »
Il glousse ; sans joie. Il se tait, ensuite. Il attend. Il… espère. Une réponse. Un retour. Quelque chose…
Pour expliquer, oui. Pour l’informer. Pour qu’il sache. Pour… le rassurer. Aussi. Surtout…
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Mer 12 Juil - 0:17 | |
| Un délicat fumet de grains de café légèrement grillé se dégage de la large cuisine ouverte. Alors qu'elle se tient de dos, remplissant de jus brun un mug de porcelaine "I Iron Man", Natasha l'entend se glisser dans la pièce et lui adresser quelques mots. Elle n'a vraiment pas besoin de l'avoir sous les yeux pour imaginer la tête qu'il fait à cette minute. L'espionne ferme brièvement les paupières, extirpant un soupir si léger qu'il passera peut-être inaperçu. Elle se retourne avec un franc sourire, toute trace de perplexité ou états d'âme quelconque ayant déserté son visage dès lors qu'elle se retrouve en face de lui. Elle fait le tour du comptoir de bois massif orné d'un métal si brillant qu'on a l'impression qu'il n'a jamais reçu la moindre tasse sur sa surface, et dépose le mug de café fumant devant lui. Natasha se place dans son dos et, doucement, elle enroule ses bras autour de lui en posant son menton sur son épaule. - Tony... J'ai mes secrets, et j'en aurai toujours. Je suis comme ça. N'oublie pas que j'ai toujours été une espionne, le secret coule dans mes veines. Commence t'elle en murmurant à son oreille. - Parfois... s'il y a des choses que je ne te dis pas, c'est simplement pour ne pas te blesser. Et c'est pas la peine de bomber le torse en jouant l'homme des cavernes testostéroné. Moi aussi je veux te protéger. Et si ça implique qu'il y ait quelques silences parfois, eh bien ça sera le prix à payer pour ce soit le cas.Elle tourne légèrement le visage dans sa direction et embrasse la commissure de ses lèvres. Alors qu'il lui annonce une visite, impromptue, celle-là même qui a sans doute motivé la réaction de FRIDAY, Nat tord légèrement le nez à l'évocation des mots clé salopard, sales coups, faux plans. - Bouge pas. Lance t'elle un sourire un coin. Elle s'éloigne vers la chambre, y passe peut-être trente secondes à tout casser, et en ressort toujours avec la chemise de Tony, mais affublée d'un jean en plus, qui appartient lui aussi à Tony si l'on considère que sur elle il donne l'effet d'être un baggy. A en croire le sourire perfide qui se dessine sur son visage, c'est fait exprès. Peut être était-elle même à deux doigts de s'asperger de son parfum des pieds à la tête. D'un geste presque rageur, elle fourre ses doigts dans sa tignasse rousse et la frictionne dans tous les sens, ce qui, à termes, lui donne une apparence de lionne sortie de sa savane, ou à défaut de son lit. - Espérons qu'il ne me connaisse pas, car dans ce cas là je te promets qu'on va bien rire. Il ne va pas flinguer notre soirée en amoureux, ce cousin retord. Lance t'elle en s'affalant dans un fauteuil et en balançant ses jambes par dessus l'accoudoir, tout en le toisant d'un regard on ne peut plus espiègle. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Sam 15 Juil - 21:36 | |
| Ils sont biens. Il est bien, en tout cas ; vraiment. Pleinement. Absolument. Au point d'en être surpris – ou gêné. Troublé. Comme s'il n'avait pas l'habitude... et il n'a pas l'habitude. Comme s'il ne savait pas comment gérer ça... et il ne sait pas comment gérer ça. Il essaye, en tout cas. Il essaye de ne pas foirer. Il essaye de ne pas tout gâcher. Il essaye... d'être bien ; pour elle. Pour eux.
Pour l'instant... ça se passe bien. Ils communiquent. Ils échangent. Ils discutent. Ils aplanissent le moindre souci. Ils gèrent les petits événements, les petits troubles. Ils avancent, ensemble. Et lui... il aime ça, oh oui.
Il n'est pas le seul. Ses proches apprécient, aussi. Ses proches aiment le voir ainsi – même s'ils sont surpris. Rhodey s'en amuse, mais apprécie sincèrement. Carol aime, mais est un peu jalouse. Et FRIDAY... FRIDAY est jalouse ; mais elle est heureuse, aussi.
L'hologramme de FRIDAY est discret, dans un coin ; à peine visible. Mais là. Elle est jalouse, oh oui. Elle aimerait... elle donnerait tout, pour être à la place de Natasha. Mais elle ne peut pas. Mais elle ne pourra jamais. Alors... Alors, elle vit par procuration. Alors, elle profite à distance. Alors, elle se réjouit – pour eux ; pour lui. Il le mérite. Il mérite le bonheur. Il mérite la paix.
Mais la paix se refuse à Tony Stark.
Plus bas, dans le hall d'accueil, Morgan Stark pousse un profond soupir – et déglutit, difficilement. Il est tendu. Il est troublé. Il... n'a pas le choix.
Il est tenu. Il est vaincu. Il est soumis. Il est... obligé. Il est obligé de venir ici. Il est obligé de solliciter Tony Stark. Il est obligé car... lui a encore le droit de venir ; lui a encore des autorisations. Lui n'a pas tout ce qui vient de lui bloqué – parce que Morgan a un pacemaker, alors Tony n'a pas imposé un blocage généralisé de tout ce qui est électronique et informatique le concernant. C'est bien ; mais pas aujourd'hui.
Aujourd'hui, en attendant, Morgan Stark fait ce qu'on attend de lui. Il appuie sur un bouton. Il transmet le signal, qui se diffuse. Il libère le virus, qui s'évapore dans le WiFi de la Tour Stark. Il enclenche l'attaque, mise en place par un esprit terrible et perdu, rongé par la jalousie et l'isolement.
Il suit le plan d'Arno Stark... et lance l'agression. Qui vise...
« Boss, je... boss, je... boss, je... boss, je... sens... quel... que... c... »
FRIDAY essaye. Elle essaye de parler. Elle essaye d'alerter. Elle s'en veut de rompre le beau moment entre Natasha et Tony – mais elle essaye. Il est hélas trop tard.
« Boss, je... AAAAAAARGH !!! »
Un cri terrible s'échappe de l'hologramme – puis fait trembler toute la Tour Stark. FRIDAY souffre. L'intelligence artificielle et assistante de Tony, son amie, celle qui gère tout... souffre. Terriblement. « FRIDAY ! »Toute l'inquiétude et la douleur se lisent dans ce mot devenu nom, prononcé par une voix qui se brise. « Plan... plan global ! Situation ! Si... bordel ! »L'hologramme se fige ; comme un écran qui freeze. Ça n'a rien de bon. Sans attendre, Tony bondit sur une paroi, révèle un clavier discret, pénètre au cœur du système – et essaye de s'expliquer. « C'est... bordel, c'est une attaque ! Un virus, ou... je ne sais pas ! Je dois... je dois voir l'état global, et... si la Tour est encore sous contrôle, et si... elle... »Il ne finit pas ce qu'il dit ; mais il a peur. Il a raison. Car, devant eux, il parvient à afficher ce qu'il reste – le code de FRIDAY. L'état du code informatique de l'intelligence artificielle.
Elle est... attaquée. Elle lutte. Elle résiste. Elle recule. Elle souffre. Elle tient ; à peine. Elle... elle est... « Bor... bordel de... c'est... bon sang, Natalia, c'est... c'est comme s'il pénétrait sous sa chair, dans son être, pour... tout prendre ! Tout anéantir ! Tout piétiner ! Tout... »Tout ravager. Le virus libéré par Morgan Stark et créé par Arno Stark... est en train de ravager le code de FRIDAY ; et donc, son être lui-même. Tony se sent défaillir – mais tient. Il doit tenir. Il doit agir. Il doit la sauver. Il doit...
Il doit. Même s'il ne sait pas encore comment... |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Sam 15 Juil - 22:40 | |
| Les pieds de la plus célèbre des Widow se posent sur le plancher dans un claquement sec, alors qu'elle se redresse d'un bon. Un rictus de contrariété provoque un léger spasme au niveau de ses maxillaires. L'espionne s'est instantanément tendue, comme seules les situations d'extrême urgence sont capables de provoquer en elle cette tension palpable, qui se ressent dans son aura tout autant qu'elle se lit sur ses traits.
Ils ne pourront décidément jamais avoir la paix une soirée. Même pas une seule pauvre petite soirée. Il faut toujours que quelqu'un vienne mettre son grain de sel, se pointe sans prévenir, qu'un ennemi leur pourrisse littéralement leurs moments de bonheur.
Et là... Et ça... Cela la met extrêmement en colère.
Dans un mouvement rapide elle disparait du salon, alors que Tony, en proie à une panique bien compréhensible, tente de récupérer FRIDAY. Sans un mot, en à peine quelques secondes, elle revient en courant, un sac à dos à la main et dans l'autre... le bracelet War-Widow.
- Tony ! Attrape. Dit-elle en lui lançant le bracelet de métal.
Tandis qu'elle jette son sac sur le sol sans ménagement, Natasha s'équipe le plus sommairement possible tout en lançant d'une voix forte.
- BALERINA protocole d'urgence Stark-connection 1689U26TX.
Elle plaque sa ceinture autour de son bassin et vérifie brièvement le grapin qui trône sur l'un des bracelets qu'elle vient d'enfiler, tandis que la voix forte et puissante de l'IA résonne dans la pièce.
Protocole d'urgence 1689U26TX... ACTIVÉ Gestion du système transmis dans son intégralité à Anthony Stark... ACTIVÉ A votre service Boss !
BALERINA n'est pas FRIDAY, mais elle a été conçue sur son modèle et certaines de ses capacités. Tony lui a également créé des programmes spécifiques qui pourraient peut-être être utiles dans la situation actuelle. Et, surtout, le milliardaire ne s'imaginait sans doute pas que la désolidariser des systèmes Stark Industrie et de la tour pourrait s'avérer aussi profitable. Car, pour la sécurité de Natasha, il a souhaité que BALERINA soit totalement indépendante même si, bien entendu, elle restait sa création et pouvait être modifiée ou améliorée par ses soins quand il le désirait.
- Quoi. Moi aussi je peux le faire. Dit-elle en déposant un léger baiser sur ses lèvres.
Natasha fait ainsi référence au jour où il lui avait offert offert War-Widow, donnant les droits pleins et entiers à Natasha sans que lui même ne puisse plus intervenir. Une précaution qu'il avait sans doute estimée nécessaire, afin que l'espionne russe n'ait pas le sentiment qu'il pourrait la contraindre en quoi que ce soit dans le cas contraire.
- Sauve FRIDAY, moi je m'occupe de ton charmant cousin.
Ni une ni deux, la flamboyante chevelure de la rousse file dans son sillage, alors qu'elle se précipite vers la baie vitrée du penthouse qui s'ouvre largement à la perception de son approche. Et bien qu'harnachée comme si elle partait à la guerre, Natasha n'a pas pris le temps de se changer et arbore encore le jean trop grand et la chemise de Tony, ce qui donne une drôle de figure à l'ensemble, sans parler de ses pieds nus.
Un mouvement aérien scelle la ligne de métal du grapin autour d'une épaisse rembarde, tandis qu'elle réalise une pirouette en plongeant directement vers l'abîme qui s'étend le long du bâtiment sous la vaste terrasse. La plante de ses pieds finissent par atterrir sur le verre, mais elle dérape et manque de quitter la surface du bâtiment en se propulsant bien involontairement dans les airs. Ce qui ne serait pas vraiment de bon aloi en ces conditions. Fort heureusement elle se rattrape par réflexe, cette situation lui étant déjà arrivée par le passé. Mais, clairement, la descente ou l'escalade d'une pente en verre pieds nus, ça n'est pas un bon plan.
Natasha atteint bien vite le sol sous les hurlements stridents du fil de métal, qui se dévide à une vitesse si phénoménale, qu'un mince filet de fumée se dégage du mécanisme. D'un mouvement sec du poignet le filin se détache, l'ex-agent passant les larges portes d'entrée de la tour, le système de sécurité reconnaissant l'autorisation permanente que Tony lui a attribuée il y a plusieurs semaines de cela.
Elle déboule presque comme une furie dans le hall désert et se retrouve nez à nez avec le fameux Morgan, qui semblait prêt à prendre la poudre d'escampette.
Natasha fait craquer la jointure de ses doigts en le dévisageant avec froideur.
- Vous avez foutu ma soirée en l'air et fait du mal à une amie. Je vous laisse trente secondes pour vous expliquer.
Manque de bol pour lui, la Widow ignore totalement qu'il porte un pacemaker. Il ne faudrait sans doute donc pas le bousculer beaucoup pour que la machine s'emballe et que le résultat tourne au drame. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Jeu 20 Juil - 6:51 | |
| « Allez, allez, allez, allez... »Il répète ce mot depuis... dix minutes. Ou plus. Ou moins. Il ne sait plus. Il ne sait plus depuis combien de temps – il ne connaît plus la durée du temps, qui passe. Il ne s'en préoccupe plus. Il est concentré, il concentre son attention ; son esprit. Sur une seule tâche.
La sauver. Sauver... FRIDAY. Son intelligence artificielle. Son assistante. Son alliée. Sa meilleure invention. Sa... son amie. Sa véritable amie ; qui ne l'a jamais abandonné.
Tony Stark partage à peine le baiser donné par Natasha Romanov, et la remercie du bout des lèvres quand elle lui transmet le contrôle de BALERINA. Il apprécie, bien sûr. Il est touché, évidemment. Mais... il est concentré. Mais il se concentre. Mais il doit se concentrer. Mais il doit agir, surtout.
Il a déverrouiller un clavier et les accès, et il agit. Là, au cœur de sa cuisine. Littéralement entre les fruits et les couteaux. Ses doigts volent sur le clavier minuscule, et ses yeux vont et viennent entre plusieurs écrans intégrés aux murs. Il ne parle plus. Il agit. Il est.
Il est brillant. Il est fort. Il est rapide. Il est bon. Ouais. Et... il est aidé ; par BALERINA.
L'autre intelligence artificielle accède aux systèmes de la Tour Stark, quand Tony lui ouvre le passage. Cela prend plusieurs instants, afin de débloquer les pare-feux, mais... oui. Il est brillant. Il est fort. Il est rapide. Il est bon. … non ?
Il l'espère. Il le souhaite. Il l'exige. Il en a besoin. … car elle en a besoin.
Tony se crispe en voyant l'avancée de la situation – l'état de l'attaque.
C'est brutal, intense. Cruel. Vicieux. L'intelligence artificielle qui s'en prend à FRIDAY est fine, maligne – mais violente. Elle tape dur, elle tape fort, elle... ne veut pas uniquement vaincre. Elle veut conquérir. Elle veut soumettre. Elle veut posséder. Elle veut dominer.
Tony grogne, et oriente BALERINA... en espérant aller assez vite. En espérant être assez bon.
En espérant, aussi, que Natasha trouve une solution – avec Morgan. Avec cet enfoiré de Morgan Stark qui, en boitant, tente de s'enfuir... mais est vite alpagué par une Black Widow pleine d'une rage à peine contrôlée. Elle l'arrête, ainsi. Elle l'appréhende. Elle l'interroge. Et lui...
Lui hausse les épaules, d'un air blasé.
« M'expliquer... ? Ah, vous n'avez pas compris ? Vous, c'est tout dans les muscles, rien dans la tête, mmh ? Ouais, c'est... bien le style de Tony comme femme, j'avoue. »
Un rictus acide accompagne ces mots. Le rictus d'un homme hanté par une jalousie infinie depuis des années, qui a fini par le dévorer et en faire une marionnette brisée.
« Oh, je me doute de ce qu'il fait, là... je me doute de ce qu'il essaye de faire. La sauver, hein ? Lancer tant et tant de systèmes dont je ne comprends rien, pour la sauver. C'est ce qu'il veut faire – ce qu'il fait toujours. Essayer de sauver les autres ; des menaces dont il est à l'origine. »
Il grimace et enchaîne, usé.
« Il n'y arrivera pas. Arno... oui, c'est Arno, le responsable. Arno et moi... bah, qu'est-ce que je dis ? C'est Arno, seul. J'ai... je l'ai contacté, car c'est lui mon vrai cousin – nous avons le même sang, alors que Tony n'est que... qu'un... bref. »
Morgan Stark n'est pas un homme mauvais par essence – mais il a grandi avec la certitude que les Stark sont une espèce supérieure. Il a évolué dans l'ombre de Tony, juste meilleur que lui. Découvrir que Tony est adopté... l'a marqué ; grandement, et douloureusement. Le rapprochement avec Arno était alors prévisible.
« Mais... Arno a tout fait ça. Moi, je ne suis que... le messager ? Bon, je me doute que vous ne validez pas la théorie de ne pas tuer le messager, mais... à quoi bon ? Arno me tient. Arno... bah, c'est comme ça. »
Morgan hausse les épaules ; désespéré, en apparence.
« Il n'y arrivera pas ; Tony. C'est trop tard. Il... ah. Il ne sait pas ce que... il n'y arrivera pas. Parce qu'aussi brillant que soit Tony, il... n'est pas à la hauteur. Pour ça. »
Le cousin désigne, d'une main lente et prudente, un élément de son costume – une poche intérieure. Il invite ainsi Natasha à y prendre quelque chose. Un petit engin électronique, qui a été l'émetteur du signal d'envoi de l'intelligence artificielle agressive. Si celle-ci est bien partie, Black Widow peut voir sa définition initiale... et comprendre ce que dit Morgan Stark.
« Voici Tony... 2.0. Une intelligence artificielle qu'il a affrontée récemment dans la Station Spatiale Stark, qu'Arno contrôle. Une I.A. basée sur Tony ; mais sans conscience, et sans limite. C'est ça qu'il essaye de stopper... c'est ça qui s'en prend à FRIDAY. »
A peine a-t-il terminé que la Tour Stark tremble, sur elle-même. Ça n'est pas en train de bien se passer... |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Dim 1 Oct - 2:32 | |
| Il parle. Un sourcil s'arque. Le mouvement est léger, aussi fin que cette ligne de poils roux qui se dresse, s'arrondit en un demi cercle presque parfait au-dessus d'une frange de cils aussi noirs que la nuit. Un bref sourire étire la commissure des lèvres rosées de l'espionne lorsque son poing s'abat sur son nez. Sans prévenir, sans crier gare. Comme ça... juste pour lui donner raison.
- En effet. Ponctue t'elle dans un hochement de tête, comme si les actes n'étaient pas suffisants pour appuyer les premiers mots de cet indésirable hôte.
- Je ne suis pas Tony et la violence ne me pose aucun problème. Il serait judicieux de votre part d'en tenir compte.
Son regard se durcit davantage alors qu'il mentionne Tony comme étant le responsable de ce qu'il est en train de se passer dans la vaste et luxueuse Stark Tower.
Un second coup de poing s'abat. Sur le nez, toujours. Comme si la Veuve Noire avait pour objectif de le lui redessiner selon des critères bien personnels.
- N'est qu'un quoi ? Un meilleur être humain que vous ne le serez jamais ? Sans le moindre doute. Raille t'elle d'un air narquois en le dévisageant avec sévérité, ses prunelles d'émeraude lançant des éclairs.
Arno... encore lui... Son obsession pour Tony commence à être sérieusement lassante à la longue. Il lui avait déjà fallu déployer des trésors de retenue pour ne pas lui courir derrière lorsqu'il l'avait empoisonné... mais là... c'en est trop.
- Le larbin. Le corrige t'elle d'une voix plate en levant l'index, alors qu'il se désigne comme le "messager" d'Arno.
- Et celui à qui il fait courir tous les risques, accessoirement... Car où est-il ce bon Arno ? Hum...? Toujours à se terrer dans sa tour d'ivoire et à laisser les autres prendre tous les risques ? Quel courage... Siffle t'elle entre ses dents alors qu'elle continue de le dévisager.
Natasha ne retient pas l'expression dubitative qui pare ses traits tandis qu'il poursuit. Il ne va quand même pas s'imaginer qu'elle va le prendre en pitié en plus ? Çà serait la cerise sur le gâteau et ce serait bien mal la connaître.
- Nous sommes tous responsables de nos choix et de nos actes. Si vous cherchez une quelconque compassion, vous frappez encore une fois à la mauvaise porte. Vos actes ne sont en aucun cas excusables, qu'Arno vous "tienne" comme vous dites, ou non.
Et pour tout dire... qu'Arno ait quelque chose de suffisamment important pour le faire chanter, ou quoi que ce soit d'autre, est actuellement la dernière de ses préoccupations. Qu'ils aillent tous brûler en enfer.
Promptement, la main de l'espionne saisit sèchement le poignet de l'homme qui s'avance vers l'intérieur de son veston. Elle le toise d'un regard dissuasif, au cas où il n'aurait pas encore intégré l'idée que toute tentative est non seulement vaine, mais en l'occurrence potentiellement stupide. Cependant elle retient sa main libre, qui allait se plaquer sans ménagement aucun sur sa gorge, et jette un coup d'oeil vers la pochette intérieure. Saisissant l'objet non sans précaution, Natasha entrouvre légèrement les lèvres lorsqu'elle réalise de quoi il est question, appuyé par les explications d'un Morgan étonnamment loquace.
- Basée sur Tony... sans... conscience.... hein... Répète t'elle visiblement plus pour elle-même qu'à son adresse, tout en fixant l'objet et, surtout, l'image qui s'en extrait.
Un fin et délicat sourire se dessine brièvement sur son visage.
- Çà... c'est sans doute la plus grosse connerie qu'aura jamais faite votre cher Arno. On ne copie pas Tony. Si vous aviez pris le temps de le connaitre vraiment, de le découvrir comme il le mérite, vous le sauriez.
Sans plus d'explication, elle le choppe par le col et l'entraîne derrière elle, en direction de l'ascenseur de service. FRIDAY hors jeu, la plupart des systèmes de la tour doivent complètement déconner -preuve en est du sourd tremblement qui ne présage rien de bon-, en dehors des installations d'urgence "archaïques", comme dirait Tony. Soit... un ascenseur tout ce qu'il y a de plus banal, qui ne fonctionne pas grâce à une intelligence artificielle quelle qu'elle soit, et qui ne demande qu'un peu d'électricité pour les emmener jusqu'au sommet.
- Allez bonhomme, tu ne vas quand même pas t'éclipser sans avoir salué ton adorable cousin. Ça serait vraiment très mal poli.
Et sur ses mots, elle lui administre une nouvelle claque dans le dos qui le précipite dans l'ascenseur dont les portes viennent de s'ouvrir dans un "ding" des plus vintage.
Une nouvelle baffe dans le dos accueille l'ouverture des portes, Natasha poussant sans ménagement leur "invité" dans le vaste salon du penthouse.
- Je ne sais pas si tu pourras en tirer quelque chose, mais tiens. Dit-elle en posant le boitier de Morgan sur la table, sous le nez de Tony, après lui avoir rapidement débriefé leur échange et alors qu'elle jette un bref coup d'oeil à la multitude d'écrans qui fait face à Tony et à une BALERINA qui suerait sans doute à grosses gouttes si sa nature le lui permettait.
Elle ne le dérange pas plus dans son travail, n'osant même pas lui demander s'il a pu trouver une solution depuis qu'elle est allée à la rencontre de Morgan dans le hall.
Extirpant un pistolet dont ne sait où, comme si elle venait littéralement de le faire apparaître en un tour de prestidigitation, elle pointe le canon en direction du "messager" tout en lui indiquant le fauteuil le plus proche.
- Un doigt en moins à chaque fois que tu bouges. |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Lun 2 Oct - 15:19 | |
| Natasha Romanov ne laisse pas Morgan Stark s’enfuir, et encore moins prendre la main, même un court instant, dans ce moment tendu et cette discussion difficile. Oh non. La formidable espionne s’empare du cousin de Tony, pour ne pas le lâcher ; pour ne pas le laisser filer. Quelques coups sont donnés, et Morgan couine plusieurs minutes avant de comprendre que ça ne sert à rien. Au contraire, ça peut et ça va énerver la dame… et ce n’est franchement pas une bonne idée.
Ils montent, donc. Alors que la Tour Stark semble sur le point d’exploser, d’imploser même. Alors que les quelques employés présents alternent entre faces blêmes et visages rougis ; par la peur et les activités à réaliser. Pour empêcher le pire. Pour limiter la casse.
Ils arrivent, finalement. Morgan couine encore, et est entraîné puis projeté directement au cœur du penthouse de Tony Stark ; du foyer qu’il partage avec Natasha. Leur nid d’amour. Sans qu’aucun de leurs cœurs ne soient à cela, pour l’instant. Natasha est toute au contrôle et à la surveillance de Morgan, et Tony…
Tony est plongé dans le travail. Au point d’oublier tout le reste ; et tout le monde.
Ses doigts filent sur les touches. Ses yeux glissent entre les écrans. Il ne parle pas. Il respire à peine. Plus rien n’existe, à part les écrans, les touches… le code. Les instructions. Les défenses. Les blocages. Les réécritures. Les contre-attaques. Les… espoirs.
Il espère. Il y croit. Il essaye. Il se bat. Pour eux. Pour la Tour Stark. Pour les données. Pour l’entreprise. Pour… FRIDAY.
Tony ne dit rien, oui, alors que Morgan couine. Natasha parle ; Tony acquiesce, plus par réflexe. Il continue. Il se force. Il grimace. Il cligne des yeux, un peu. Et puis… et puis…
Et puis. La Tour Stark se fige ; et s’éteint.
Les lumières s’éteignent. Toutes les lumières s’éteignent. Tous les systèmes s’éteignent. Toutes les machines s’éteignent. Tout… s’éteint.
Toute la Tour Stark s’éteint ; se ferme. Un silence assourdissant et terrifiant s’installe. Les respirations se coupent. Les cœurs battent plus vite. Les esprits s’échauffent. Est-ce que… a-t-il… qui…
Les pensées explosent, ensuite. Les cerveaux bondissent. Les poumons aspirent goulument l’air. Les cœurs manquent un battement. Parce que…
Parce que tout revient.
La lumière revient. Les systèmes se rallument. Les machines se rallument. La Tour Stark se rallume. Tout revient.
« Mais… mais c’est… mais tu… »
Morgan, marqué et touché, grimace et se redresse ; pathétique, à genoux, le corps tremblant. Son regard file entre les écrans et Tony, confirmant son trouble. Sa peur. Son incompréhension.
« Mais… tu as… » « Nous avons vu les mêmes films, Morgan. Nous avons partagé les mêmes couettes, pour regarder des cassettes interdites par nos vénérables géniteurs, ce qui les rendaient encore plus attrayantes. Je vais ainsi parler dans un langage et une référence que tu peux comprendre. »La voix de Tony froide ; brute. Presque aussi terrible et déconnectée de tout sentiment que son regard, qui s’attarde sur les écrans et les claviers, alors qu’il se redresse. Usé. Fatigué. Blasé. Vidé. « J’ai fait… comme dans Jurassic Park : face à un virus qui s’en prenait entièrement à mon système, coupant le jus et s’amusant à jouer au sapin de Noël avec les commandes. J’ai coupé l’ensemble, et j’ai redémarré. Sauf que je n’avais pas de Raptor pour me bouffer pendant que je faisais ça. Ah, j’suis chanceux, hein. Du coup, ça a relancé les parefeux et bloqué le virus. Temporairement, mais je m’en occuperais… plus tard. La crise est évitée, là. »Il souffle, et repousse lentement sa chaise de bureau. Très lentement. Trop lentement. Trop doucement. Comme s’il faisait exprès. Comme s’il se forçait. Comme s’il se forçait… à ne pas être brut ; à ne pas être dur. A ne pas exploser. « Mais… hey, tiens, j’y pense ! La comparaison est vraiment bonne, tu sais. Vraiment, vraiment. Car si moi, je n’ai pas été pris par un Raptor, c’est… qu’en fait, je ne suis pas Samuel L. Jackson, ici ! Noooon. Non, non. En fait, j’suis Hammond, moi ! J’suis le vieux qui donne les ordres, et je laisse les miens prendre les coups – et souffrir. Et subir mille morts, à cause de gros connards égocentriques et débiles. »Il ne le regarde pas ; Morgan. Ni Natasha. Il ne les regarde pas. Il reste là. Il reste figé, les épaules basses. Il soupire. Il serre les poings ; très fort. Au point que ses doigts blanchissent, sous la pression. « J’suis pas Samuel L. Jackson, nan… elle l’était. »Une grimace glisse sur son visage. Il appuie sur un bouton, et une projection apparaît – un hologramme, en direct. Une modélisation. La modélisation… du code de FRIDAY.
Ravagée. Mutilée. Amputée. En miettes.
« … oh. »
Morgan blêmit, devant une telle image.
« C’est… c… ton… IA… » « FRIDAY. Elle s’appelle FRIDAY. Elle est… mon amie. Mon alliée. Ma camarade. Elle m’a défendu. Elle nous a défendu, là. Face à ce que tu as libéré. A l’horreur que tu as libérée, sans penser un moment aux conséquences. Morgan. »Le toit est encore plus dur, plus agressif. Tony ne regarde toujours pas Morgan, mais plonge les mains dans son atelier ; et cherche quelque chose. « Tu l’as libéré. Pour de l’argent, du pouvoir, un titre, un statut… tu as libéré une saloperie, dans la Tour Stark ; sans penser aux conséquences. »Tony s’empare d’un gant d’armure, qu’il enfile, et d’un tournevis. Il commence alors les mesures nécessaires pour l’activer, et pose enfin le regard sur Morgan. Juste sur lui ; pas sur Nat’. Juste Morgan.
Juste Morgan, qu’il fusille du regard… alors que le gant s’allume, et s’active. « T’es un p’tit Nedry, hein ? Dennis Nedry, ce gros crétin qui a provoqué la mort de dizaines de personnes pour son propre intérêt… et qui en est mort. Là, hein, il n’y a qu’une victime, Morgan – et elle s’appelle FRIDAY. Mais tu vas quand même y passer pour ce que tu lui as fait !! »Il hurle. Il hurle soudain. Il hurle d’un coup. Il hurle… et il tire. Sur Morgan. Sur sa tête. Il tire. Il attaque. Il tire. Il tire… pour tuer. De colère. De rage. De douleur. De culpabilité ; pour FRIDAY, et pour le virus ainsi lâché par Morgan. Il tire pour tuer… sauf si quelqu’un sauve Morgan… |
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Lun 2 Oct - 22:27 | |
| On pourrait croire les lèvres de Tony scellées par la concentration. On pourrait envisager qu'aucun mot ne franchit la barrière de ses lèvres car il est entièrement dévoué à sa tache. On pourrait tout aussi bien imaginer qu'il n'a pas le temps de formuler la moindre parole. Si l'on venait à penser à cela, ce serait plausible mais... totalement erroné.
Du à une hyperactivité qui ne s'éteint que dans les cas les plus extrêmes, et un caractère des plus volubiles, Tony Stark ne se la boucle jamais. Il parle, déblatère, argumente, vocifère, grogne, monte sur ses grands chevaux, taquine. En permanence. Quel que soit le jour, quelle que soit l'heure ou encore la situation. Tony est de ces hommes capables de vous abreuver de paroles à toute heure du jour et de la nuit, et on ne compte plus les altercations durant lesquelles, plongé en plein combat contre des ennemis puissants, il trouvait encore le moyen de la ramener.
Donc...
Lorsque Tony ne dit rien. Lorsque la voix de Tony se fait oublier. Lorsque Tony ne prononce pas un mot... C'est là qu'il convient de s'inquiéter. Et Natasha ne s'y trompe pas. Çà... craint un max.
Garde t'elle donc un oeil aussi affuté sur lui que sur son mièvre de cousin, aplatit dans son fauteuil, à murmurer des phrases indistinctes d'un air résolument incrédule. La dernière fois que Tony s'est muré dans le silence, il a envoyé la terre entière aux trousses de Black Cat, avec le succès qu'on lui connait. Ne peut on donc pas reprocher à l'espionne de le surveiller comme le lait sur le feu, pressentant qu'il ne va pas tarder à exploser et faire une connerie, d'une manière ou d'une autre.
Lorsque la tour se plonge soudainement dans le noir, la rousse extrait son grappin de sa ceinture d'un mouvement sec et le lance dans la direction de Morgan. Le filin d'acier tourne autour du fauteuil jusqu'à ce que l'homme se retrouve aussi bien ficelé qu'un rôti. Il lui apparait bien trop trouillard pour tenter ne serait-ce que de se lever, mais la pénombre pouvant lui faire pousser des ailes, on ne sait jamais.
La tour se rallume aussi soudainement qu'elle s'est éteinte, et Nat pense percevoir ce que Tony vient de faire. Ce qu'il confirme assez rapidement alors qu'il part dans des métaphores cinématographiques alambiquées. Pour autant, cela ne lui extirpe aucun sourire et c'est d'un oeil acéré qu'elle suit le moindre de ses mouvements.
Il ne la regarde pas. Il évite soigneusement de la regarder. Et à chaque fois qu'il fait ça... ça sent la catastrophe à plein nez.
Avec finesse et légèreté, Natasha agite son index en une série de mouvements qui semblent n'avoir aucune cohérence. Aucune cohérence sauf pour une seule personne ici. BALERINA, dont le regard orangé s'allume brièvement alors qu'elle est sous sa forme War Widow, figée dans un coin de la pièce alors qu'elle aidait Tony comme elle le pouvait à sauver FRIDAY.
Il parle et sa voix est d'une froideur incomparable, préambule glacial de l'orage qui s'apprête à frapper. Aussi souple qu'une panthère, l'espionne calque ses pas dans ceux de Tony, se décalant légèrement, s'écartant de lui tout en le suivant pas à pas comme son ombre. Ses mouvements sont fluides, elle ne fait aucun bruit, elle est à l'affût. A l'affût de l'explosion qui ne tarde pas à survenir dès que l'hologramme de l'IA s'affiche au regard de chacun, dévoilant l'état pitoyable dans lequel est FRIDAY.
Pas un mot, pas un ordre, uniquement une gestuelle bien précise que BALERINA scanne et reconnait en moins d'une fraction de secondes. La suite... Tony la connait. La reconnaitra. Car la rapidité avec laquelle War Widow recouvre Natasha qui se place entre lui et son cousin, ne sera pas sans lui rappeler ses propres interventions. Toutes ces nombreuses fois où son armure, où ses armures, le recouvraient in-extremis dans des situations d'urgence.
Le laser s'extrait de sa paume brillante et touche. Mais pas Morgan.
- Tony, arrête.
Une odeur de métal brûlé inonde la pièce, alors qu'une épaisse fumée blanchâtre se dégage de l'épaule de l'armure qui recouvre celle de Natasha. War Widow a subit des dommages, c'est indéniable. Maintenant... est-ce que l'espionne a elle aussi été blessée...? Si tel est le cas elle n'en laisse rien paraître.
- Tony, regarde moi.
BALERINA comprend d'elle même que c'est le moment de se retirer, du moins en partie. L'armure se rétracte un petit peu, juste assez pour laisser sa main se dévoiler et saisir le menton de Tony. Elle l'oblige à la regarder. Quitte à user de fermeté, à le contraindre, quitte à forcer le mouvement et le contact.
- Tu n'es pas un tueur, Tony. Si tu fais ça, tu le regretteras toute ta vie, crois-moi. Et ça ne changera rien à ce qui est fait. Il te sera plus utile vivant que mort...
Dans un mouvement sec, elle se tourne vers un Morgan liquéfié de trouille et plaque une main gantée d'armure sur sa rotule qui émet un craquement strident.
- Mets toi à table, Morgan.
Elle crache ce nom comme s'il était à lui seul porteur d'une maladie hautement contagieuse.
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Re: La vie en rose... [Tony Stark] Mar 3 Oct - 15:27 | |
| Il tire.
Tony Stark tire sur Morgan, son cousin. Son cousin adoptif, comme il l’a appris il y a peu, lorsque la lumière sur ses origines a été complète ; et difficile. Mais son cousin, quand même. Ils ont grandi ensemble. Jamais vraiment proches, jamais vraiment complices ; mais ensemble, malgré tout. Ils ont partagé des fêtes de famille, de sorties ; des nounous. Des moments. Des actes. Des pièces de vie.
Morgan a toujours été jaloux de Tony… comme ses parents ont toujours été jaloux de Maria et Howard. Certains traits se transmettent génétiquement, hélas ; ou socialement, plutôt. Morgan a toujours embêté Tony. Morgan a toujours fait les mauvais choix. Morgan a toujours été un traître, un salaud… un petit salaud. Un nuisible ; embêtant, plus qu’autre chose. Un petit, littéralement. Un petit monsieur. Un petit être. Un petit ennui. Qui, ce soir, a permis à pire… a permis plus. A permis l’horreur.
C’est pour ça que Tony a tiré, alors. Et il ne le regrette pas ; même s’il regrette que Natasha Romanov se soit mise sur la ligne de tir. Autant pour elle, ce qu’elle a subi… que pour la protection de Morgan. Qui ne le mérite pas. Qui ne la mérite pas.
Natasha a réagi vite, et bien ; et elle a raison. Elle a raison de dire cela. Elle a raison de réagir ainsi. C’est bien. C’est mieux. C’est noble… et intelligent, car Morgan a plus à donner vivant, en se livrant, et ce salopard va se livrer, que mort. Oui. C’est mieux. C’est le mieux. Oui. Mais… « Non. »La réplique de Tony est terrible. Le regard qu’il adresse au dos de Natasha, dans son armure, et à Morgan derrière, l’est tout autant. « Bien sûr que je suis un tueur… Natasha. »Pas Nat’. Pas Natalia. Natasha. Ça ne sent pas bon. « J’ai tué. Souvent. Quand j’étais contrôlé, quand j’étais perdu, quand j’étais forcé, quand j’étais brisé… je l’ai fait. Je le referais. Je n’ai pas cette ligne morale – pas entièrement. Je l’ai fait. Même quand j’étais énervé. Et là… »Il souffle. Et un soupir de désespoir et de fureur mêlées s’échappe de son corps crispé. « FRIDAY, Natasha. Il… il a permis que FRIDAY, elle… elle vit encore, je pourrais la ramener, mais… c’est comme si… comme si le virus qu’il a libéré, dont je ne sais rien encore, c’est… c’est comme s’il l’avait… »Brisée. Détruite. Piétinée. Abusée. Et Tony ne sait pas encore quel est le contenu de ce virus ; ce qu’Arno a envoyé, pour faire ça. Par l’intermédiaire de Morgan. « Bien sûr que je suis un tueur. Bien sûr que je v… » « Ah ! Tu es aussi mélodramatique que Maria. »
Un croassement mauvais s’échappe des lèvres de Morgan – toujours prostré et marqué, mais qui fait apparaître un sourire provocateur sur son visage bouffi.
« Tu te souviens Maria, mmh ? Ta mère… enfin. Celle qui t’a adopté, quoi. Tellement mélodramatique ! Une vraie tragédienne. Ma propre mère me disait qu’elle en faisait trop, et... ah. Je ne pensais pas voir ça chez toi ! Je pens… »
Morgan continue. Morgan veut continuer. Mais des bruits lourds l’interrompent. Des sons métalliques. Des crissements mécaniques. Des éléments qui s’ouvrent, glissent… se forment ; habillent.
Une armure se déploie autour de Tony.
Ce dernier ne dit rien – il n’en a pas besoin. Morgan va trop loin. Ce qu’il a fait à FRIDAY le pousse déjà au pire… mais aborder Maria, c’est trop. Tony a toujours eu un rapport compliqué avec Howard, avant même qu’il apprenne qu’il n’était pas son fils naturel. Mais Maria…
Maria a été la mère idéale de Tony. Aimante. Compréhensible. Présente. Drôle. Touchante. Sa mère. Et sa meilleure amie. La mort d’Howard fut un drame, pour les non-dits et les occasions manquées. La disparition de Maria fut une tragédie.
L’évoquer pousse Tony au-delà du raisonnable. L’armure le recouvre – et il enchaîne. Et il tire, une fois de plus.
Un coup de répulseur. Un de plus. Pas vraiment. L’énergie sort en effet du gant… mais elle n’attaque pas. Elle se diffuse. Elle se diffuse dans toute la pièce. Elle se déploie. Et elle…
« AAAAAAAAAAAAAAAAARGH !!! »
Elle impacte Morgan ; brutalement. Il s’effondre sur lui-même, et cligne des yeux. Des yeux désormais rougis, et injectés de sang. « Tu ne voulais pas me voir comme Maria, Morgan ? Très bien. Tu ne verras plus rien, maintennat. »Le ton est terrible. Iron Man se tient debout, et fixe Morgan ; un instant seulement. Il s’en détourne, et se fixe vers Natasha. Il retire légèrement son casque, pour qu’elle voit son visage. Froid. Inhumain, presque. « Tu m’as demandé de ne pas le tuer… et je l’ai fait. C’est mieux, alors ? C’est mieux qu’il vive ? C’est mieux ?! »Il est agressif. Il est oppressant. Il est énervé. Il est… une bombe à retardement. Il va s’en vouloir d’imposer ça à Natasha, mais… Mais il s’emballe. Et ne voit pas comment s’arrêter. |
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Date d'inscription : 30/08/2022
Situation : Super Espionne, Super Héroïne, Super compagne de Tony Stark
Localisation : Mobile (ou éventuellement New-York)
Inventaire : - Deux bâtons courts
- Trois pistolets automatiques
- War Widow (au poignet ou portée)
- Deux bracelets utilitaires
Re: La vie en rose... [Tony Stark] Mar 3 Oct - 16:28 | |
| Quelque chose est en train de changer. Quelque chose s'amorce. Quelque chose arrive. Cela se déploie au gré des paroles que lui adresse Tony. Son regard haineux, froid, distant. Cela se propage au fur et à mesure qu'il reporte sa colère, une colère justifiée, contre Morgan. Cela enfle quand cet imbécile de cousin ne sait retenir sa langue. Natasha ne sourcille pas, n'émet pas le moindre mouvement pour le sauver comme précédemment. La lumière inonde, la lumière frappe. La brûlante et cuisante lumière qui l'aurait rendue aveugle, elle aussi, si elle ne portait pas le casque de War Widow sur la tête. Elle ne dit rien. Pas un mot. Tu m'as rejetée. Tu me rejettes.Mais quelque chose change. Et c'est brutal. Elle la perçoit très nettement. Cette gangue... qui est en train de se refermer sur son coeur. Elle ressent presque le changement de couleur de ses iris. Leur profond vert d'émeraude se teintant d'ébène, jusqu'à se muer en un puits sans fonds. Tout en elle se métamorphose, alors que BALERINA se retire sans un mot, sans une consigne de sa part. Ses longs cheveux aux quelques boucles rousses éparses chutent aussi lourdement que son coeur sur ses épaules. La chemise de Tony, trop grande, trop large, déborde toujours du jean qu'elle a enfilé à la hâte. Tu m'as rejetée. Tu me rejettes.Son regard est éteint. Sombre comme la nuit. Plus qu'éteint, il semble... lointain. Aucune émotion, aucune expression ne pare son visage, ses traits restant obstinément figés en un marbre de musée qui touche à la perfection. Même son corps semble changer. Plus droit, plus raide. - Fort bien, si c'est ce que tu veux.Ses pupilles qui ont pris la forme de celles d'un chat, étirées sur leur hauteur comme si elles voyaient à travers la pénombre qui est désormais la sienne, se plantent dans le regard de Tony au casque entrouvert. Elle fait volte face, d'un coup, dans un mouvement sec, sans rien ajouter de plus. Puis elle disparait dans la cuisine. Elle ne tarde guère à en ressortir, un hachoir de métal dans une main, une bouteille de whisky sortie dont on ne sait où dans l'autre, alors qu'elle balance BALERINA négligemment sur les coussins du canapé. Retiens bien cela Tony. Retiens bien ce moment. Natalia a disparu, Natasha n'est plus, même Romanov s'efface. Tu m'as rejetée. Et tu n'aurais pas du. Black Widow. Elle plaque la bouteille contre le torse armuré de Tony et ne se soucie guère de vérifier s'il la rattrapera ou si elle s'échouera sur le tapis à ses pieds. - Où en étions-nous... Ah oui.D'un mouvement sec et sans le plus petit battement de paupières, le hachoir s'abat sur le pouce droit de Morgan qui pousse un hurlement à en réveiller les morts. Une gerbe de sang gicle sur le sol, alors que la rousse ramasse le pouce ensanglanté et le balance aux pieds de Tony sans lui adresser l'ombre d'un regard. Rappelle-toi Tony. Rappelle-toi ce que ça fait... d'être torturé. Tu veux vraiment prendre la place de tes bourreaux... Qu'il en soit ainsi.Le problème avec les extrémités du corps humain, c'est qu'elles saignent toujours abondamment. Le sang se répand sur le fauteuil, inondant son beau velours crème d'une mare presque noirâtre. Une odeur de fer se mêle aux effluves de sueur et de café provenant de la cuisine. Les deux tasses, froides et inertes, se tenant toujours l'une à côté de l'autre. Celle de Tony. Et celle de Natasha. - Où est Arno. Quel est la nature du virus que tu as implanté dans le système. Comment tu t'y es pris. Qu'est-ce que veut Arno. Comment il te tient.Les questions pleuvent d'une voix où ne perce pas la moindre émotion. Une voix d'automate, de poupée téléguidée, comme on le lui a fait subir tant et tant de fois. Si ce n'est qu'aujourd'hui... elle se l'impose au lieu de se le voir imposer. Le hachoir s'abat une seconde fois, sans même lui laisser le temps de répondre à l'une de ses questions. Mais cette fois... c'est toute la main qui saute, sectionnée nette au niveau du poignet. Morgan est à deux doigts de tourner de l'oeil. Natasha se détourne et se dirige vers Tony. Sèchement, elle plaque le hachoir et la main de son cousin contre le torse de Tony. - Fais toi plaisir, Stark.Ses quatre mots se détachent de ses lèvres sans la moindre émotion, dans un timbre égal et neutre. |
| | Re: La vie en rose... [Tony Stark] | |
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