Présentation
Nom et Prénom : Stephen Vincent Strange.
Pseudonyme(s) : Docteur Strange.
Âge : Né le 18 novembre 1930 – 92 ans, une petite quarantaine en apparence.
Sexe : Homme.
Orientation : Hétérosexuel.
Nationalité : Américaine.
Base d'opération : Le Sanctum Sanctorum, 177a Bleecker Street, New York, USA.
Groupe : Super-héros.
Faction(s) : Les Avengers, à l’occasion. Fut un temps, les Defenders et les Illuminati.
Statut : Techniquement marié, mais c’est une relation compliquée.
Profession : Consultant à l’Institut médicale McCarthy. Sorcier Suprême du plan terrestre. Fondateur et directeur honoraire de la Strange Academy. Guérisseur et docteur mystique. Super-héro, à l’occasion.
Description physique
Sans âge - En théorie, Strange a 92 ans ; en pratique, il est fixé à une athlétique quarantaine. Il est un peu plus grand que la moyenne, dépassant le mètre quatre-vingt de quelques centimètres, et est en excellente forme physique. Tout artiste martial qu’il soit, le docteur est plutôt élancé et mince ; s’il intimide quelqu’un, c’est moins à la force de ses poings que par sa prestance – et, soyons honnête, sa vielle habitude à flotter à plusieurs centimètres au dessus du sol.
Lourdement blessé - De longues cicatrices courent le long de ses doigts, sur ses paumes et sur le dos de ses mains. Discrètes mais visibles, ces marques sont le souvenir indélébile d’un accident désormais lointain. Strange a été soigné, et en partie guéri : s’il y a du mieux, il tremble encore. Son écriture manuscrite est toujours hésitante, et il ne peut plus faire quoique ce soit qui demande de la précision manuelle. Le seul moment où ses mains ne tremblent pas et ne trembleront jamais, c’est lorsque la magie parcourt ses veines.
Master of the Mystic Arts - Le bon docteur a utilisé plusieurs tenues d’office et n’est pas au-dessus d’en changer à l’occasion. La seule véritable constante reste une longue cape rouge, bordé d’un fil d’or, tenue par une amulette dorée. La cape de lévitation et l’amulette d’Agamotto sont ses insignes de fonctions, les artefacts qui clament haut et fort qu’il est le sorcier suprême. Dessous, Strange porte souvent une tunique, un pantalon bleu et une paire de bottes. Autrefois, Strange portait des gants pour cacher ses mains blessées– par pudeur, par honte, difficile à dire. Plus maintenant.
Docteur du Village - En civil, Strange préfère des tenues un peu plus décontractée et pragmatique – manteau chaud et pull en laine en hiver, veste courte et écharpe fine à la mi-saison, simple chemise en été. Le code couleur reste le même – rouge et bleu sombres, et de minuscules pointes de doré – quoique généralement plus atténué que sur ses apparats de sorcier suprême. Il peut magiquement passer de l’un à l’autre en un claquement de doigt.
Bel homme - Ses traits sont plutôt bien dessinés. Ses cheveux sont bruns sombres, clairsemés de blanc au niveau des tempes. Fut-un temps, il les teignait ; il a finit par abandonner l’idée. Le docteur porte aussi le bouc et la moustache, qu’il essaye d’entretenir du mieux que possible pour rester un minimum soigné. Il y a des variations, mais Strange essaye d’éviter les barbes touffues. En soit, le docteur pourrait être bel homme et séducteur, mais quelque chose traîne dans ses yeux gris que ses sourires ne réchauffent pas souvent. Fut un temps, on y trouvait de la froideur, de la distance ; aujourd’hui, cela s’apparente plus à de la fatigue saupoudré de mélancolie.
Description psychologique
Froid & poli – S’il ne traite plus tout le monde avec une moue vaguement ennuyée et désintéressée, et s’il est plus chaleureux qu’à ses débuts en tant que mage, il a conservé une forme de distance certaine avec les gens. Strange ne court pas les rues pour faire ami-ami avec les premiers venus, et il semble rigoureusement convaincu que la politesse n’est qu’une convention sociale qui garde les inconnus à distance confortable sans trop les brusquer. Pour certains, c’est toujours une marque de son arrogance passée, même si elle a été diluée. Pour d’autre, c’est simplement son caractère étonnamment réservé qui ressort. Strange se garde bien de clarifier sa position sur le sujet.
Franc & sarcastique – Il ne mâche pas ses mots. Mi-héritage de sa vie passée, mi-nouvel acquis de son enseignement avec l’Ancien, son honnêteté clinique est tour à tour vue comme une qualité ou comme un mépris net des conventions sociales (deux observations qui sont probablement deux faces d’une même pièce). Il a fait des efforts, certes, mais le sarcasme est un trait de personnalité qu’il apprécie trop pour le radier complètement de son attitude.
Réservé – Stephen n’est pas spécialement social. Il préfère une soirée en compagnie d’un livre et d’un thé ou un restaurant avec Wong à n’importe quelle grand rassemblement de beau monde. Ses goûts sont assez simples, parfois étrangement datés, et souvent clairement introvertis. Il reste, la plupart du temps, un homme assez mystérieux qui apprécie son intimité.
Il maintient des contacts divers, mais peu de relations proches. Strange tend à s’accrocher à ces quelques heureux élus qui forment son cercle d’amis, parfois au point d’être surprotecteur ou de se reprocher ce qui peut leur arriver.
Têtu & Déterminé – Strange agit toujours un peu comme bon lui semble. Il observe un intérêt poli pour les systèmes hiérarchiques et les conventions sociales, mais évolue selon ses règles. Sa fonction de Sorcier Suprême implique d’exister en dehors de ce que conçoit la société et à force d’habitude il a tendance à n’en faire qu’à sa tête. C’est autant ce qui fait qu’il baisse rarement les bras que ce qui l’a poussé dans les rangs des Illuminati : difficile de dire s’il s’agit d’une bénédiction ou d’un défaut terrible.
Intelligent & curieux – Le magicien n’est pas au-dessus d’une discussion et d’admettre qu’il a tord, cela dit. Doté d’une mémoire remarquable, d’un esprit acéré et d’une répartie aiguisée, il passe sans trop de problème pour quelqu’un de plus intelligent que la moyenne (sans pour autant friser le génie à proprement parler). Lorsqu’il se lance dans des recherches (la quête d’un parchemin perdu, la création d’un nouveau sort, la solution à un problème quelconque), ses amis le disent passionnés. Ses détracteurs, eux, pencheraient plutôt du côté de l’obsessif.
Inventif & Pacifiste - Strange répugne à la violence et déteste qu’on lui force la main. Si il est une chose qu’il s’échine à faire, en tant que Sorcier Suprême c’est trouver des solutions alternatives à ce qui devrait être qu’une mise à mort pure et simple, parfois par pur esprit de contradiction. Strange ne voudrait et ne saurait pas se servir d’une arme à feu ; les tactiques de corps à corps qu’il connaît sont strictement non-létales. Certains de ses sortilèges sont des armes de destruction pure, mais il les considère brutales et inélégantes. Il préfère largement immobiliser et discuter avec un adversaire que de le brûler vif.
Compatissant – Sous ses habitudes distantes et son naturel un peu froid, le docteur est un humaniste convaincu. Il est devenu docteur pour se faire un nom et changer le monde, mais il est devenu magicien pour l’aider. C’est ce qui l’a poussé à se jeter corps et âme dans la protection de l’univers et dans des duels contre des entités cauchemardesques, coûte que coûte, quand bien même il devrait y laisser sa vie. Aujourd’hui, c’est toujours le cas, à une différence près.
Il aide à petite échelle. Un garçon aux cauchemars envahis par des parasites psychiques. Une famille harcelée par une maison hantée. Des démons incapables de vivre tranquillement parce qu’un prêtre vient toujours les chasser alors qu’ils ne font de mal à personne. Une agent d’entretien ayant eu une dure journée. Strange intervient où il le peut, même à toute petite échelle dans l’ordre des choses – parfois, sans magie du tout. Pour expier ses fautes ou parce qu’il a ouvert les yeux sur son rôle dans le monde, c’est difficile à dire.
Mélancolique – Fut un temps, il a refusé de soigné des patients parce qu’ils n’avaient pas assez d’argent. Détruit des mondes. Pactisé avec plusieurs démons. Condamné un de ses plus proches amis à l’espace, parce que c’était la meilleure chose à faire. Strange a vécu une longue vie, et a fait de nombreuses erreurs – par manque d’empathie, puis pragmatisme, puis par désespoir. Ce sont autant de poids qui pèsent lourd sur sa conscience et dont il peine à se débarrasser.
Pire. Si la fin du monde revenait, Strange n’a aucune certitude qu’il ne brûlerait pas à nouveau des mondes pour sauver le sien. Et ce constat, aussi simple qu’il soit, le terrifie.
Histoire
Version(s) : (Les personnages ont plusieurs versions, précisez celle(s) qui vous a/ont inspiré(s) : Comics, Films, Séries animées, Jeux vidéos... Vous pouvez les mélanger ou les minimiser pour écrire une version très personnelle, tout en conservant les éléments fondamentaux qui sont l'essence de votre personnage.)Dans sa personnalité et ses capacités, Strange est un mixe entre ses apparitions dans X-men : Empyre, New Avengers, Civil War II, Thor Ragnarök (oui oui, le film), Marvel 1602, The Invincible Iron Man (2007) et d’autres comics divers.
Stephen Strange était un neurochirurgien brillant. Il racontait souvent que c’était une vocation qui l’avait trouvé dès la plus jeune enfance, lorsqu’il avait soigné la cheville foulée de sa petite sœur. Il aimait à dire, souvent à l’occasion d’un toast devant le gratin New-Yorkais, que c’était le déclic qui l’avait lancé dans ses études médicales et sur le chemin de la gloire. C’était, grosso modo, tout ce qu’on pouvait tirer de lui sur sa famille. Les seules autres infos qu’on avait sur sa vie avant l’école médicale de New-York c’est qu’il venait du Nebraska et qu’il était né le 18 novembre 1930.
Évidemment, il y avait eu des bruits de couloirs (des infirmiers curieux, des administratrices consciencieuses). On racontait que ses parents venaient d’un milieu modeste et qu’il était l’aîné d’une fratrie de 3. On n’avait jamais vu le reste de la famille Strange, ni même vraiment entendu parlé d’eux. Au mieux, on savait que sa mère était décédé juste avant qu’il ne décroche son droit de pratique. C’était la seule fois où Strange avait invoqué un motif familial pour s’absenter, et la seule fois où il avait clairement mentionné un autre membre de sa famille que sa sœur Donna.
Les curieux avaient réussi à déterrer quelques informations, mais ils n’étaient pas curieux au point de passer aux cribles les archives du Nebraska. S’ils l’avaient fait, ils auraient trouvé de quoi discuter pendant des semaines - un article de journal, traitant de la noyade tragique d’une certaine Donna Strange en 1949, une feuille de chou locale recensant Eugene Strange dans la colonne nécrologie en 1965 ou un rapport d’accident de voiture listant Victor Strange parmi ses victimes quelques années plus tard.
Stephen, lui, n’en parlait jamais.
Stephen Strange, en tous les cas, fut un neurochirurgien brillant. On lui confiait les opérations médicales les plus délicates, et on murmure encore maintenant qu’il n’a jamais perdu un seul patient sur sa table d’opération. Les mauvaises langues expliqueront facilement que c’était parce qu’il n’acceptait de soigner que ceux qu’il était convaincu de pouvoir sauver sans entacher sa réputation, mais les hautes sphères de New York ne leur ont jamais vraiment prêté attention.
Il était remarquablement riche, friand de longues soirées aux dépenses improbables – et, comme il aimait à le rappeler, il était parti de peu de choses et avait amassé sa fortune lui-même, à grand renfort de motivation et de grandeur. Les mauvaises langues, encore, expliquaient surtout que s’il était aussi riche, ça avait surtout à voir avec ses tarifs exorbitants et parfaitement inflexibles.
Cela dit, mauvaises langues ou pas, on ne pouvait pas nier que son travail était impressionnant. On l’aurait volontiers adoubé meilleur chirurgien du monde : ses études avaient été complétées dans un temps record ; à 39 ans seulement, ses recherches avaient déjà un écho à l’internationale ; il ne semblait pas connaître la notion de stress ou d’échec. Oh, sûrement, sa pratique de la médecine n’avait plus rien à voir avec le fait d’aider les gens et tout à voir avec le fait d’assembler une fortune et de vivre une vie entourée d’alcools hors de prix et de draps de satins, mais on ne pouvait pas nier qu’il était absolument brillant.
Jusqu’à l’accident.
Difficile d’en définir exactement la cause. Peut-être qu’il avait trop bu. Peut-être qu’il conduisait comme si la route lui appartenait, ou qu’il ne fut pas assez attentif au moment où il aurait fallut l’être – peu importe, en vérité.
Le 19 mars 1969, à 23h16, Stephen Strange fut admis d’urgence dans son propre hôpital. Les secours avaient mit un moment à retrouver la carcasse de sa voiture, jetée sur le bas côté de la route après avoir enfoncé la barrière de sécurité. Le temps de l’en extraire et de le ramener à l’hôpital le plus proche, Strange était dans un état critique. Son opération, dirigée par le docteur Nicodémus West, dura 11h. Quoi qu’on en dise, le chirurgien lui sauva la vie et les mains. C’était un véritable miracle qu’il n’ait pas eu besoin d’amputer – certes, Strange ne pourrait plus jamais tenir un scalpel ou écrire correctement son nom, mais au moins il pouvait se laver tout seul.
Évidemment, le bon docteur ne le vit pas de cette façon.
Lors des années qui suivirent, Strange ne fut plus que l’ombre de lui-même. Ses apparitions n’étaient plus que sporadiques dans les milieux mondains. Lorsqu’il se rendait à ses séances de rééducation, il ne disait rien (au mieux, il grognait de douleur). Lorsqu’il appelait ses amis – aux Etats-Unis, en France, en Angleterre, au Japon, en Allemagne, n’importe où – c’était au sujet de ses mains, de telle ou telle opération ou procédure pour tenter d’en récupérer le contrôle, et des injures quand on lui opposait un refus. Tout était bon pour retrouver son scalpel. Tout. Strange payait et payait pour des opérations de plus en plus coûteuses et de plus en plus risqués, sans véritablement considérer que les cicatrices qu’il porte encore aujourd’hui ne datent pas toutes de son accident. Il récupéra une partie de ses fonctions motrices, mais ça n’était jamais assez.
Il finit par vendre son appartement, une part de ses vêtements, de ses trophées, tout ce qui pouvait lui apporter un nouvel espoir de guérison. A la fin, peu importait que le guérisseur soit un docteur rigoureusement diplômé ou un chaman dans un immeuble miteux du Bronx, tant qu’il y avait une chance qu’il s’en remette.
Il ne s’en remit pas. Il ne s’en remit jamais.
Sa dernière tentative le poussa à travers le monde. C’était une rumeur, qui racontait l’impossible guérison d’un homme paralysé à qui on avait rendu la capacité à marcher. Avant l’accident, il aurait rit au nez de l’imbécile qui aurait tenté de lui justifier là chose ; à ce stade là de sa vie, c’était son seul espoir.
Stephen Strange voyagea jusqu’au Tibet, sur ses dernières économies. Il se lança dans les chemins de montagne avec un équipement bon marché, sur la route d’un antique monastère perdu dans les hauteurs de l’Himalaya, déployant ses dernières forces et ses derniers dollars à traquer une chimère cachée au cœur des montagnes tibétaines. En Amérique, les quelques pauvres ères qui s’inquiétaient encore de son sort le crurent définitivement mort, n’ayant aucun moyen de le contacter. Pour ce qui avait été son monde pendant si longtemps, Stephen Strange s’était volatilisé de la surface de la planète, avalé par ses blessures qu’il ne laissait pas cicatriser.
Il finit par refaire surface, des années après son accident. Du moins, un Stephen Strange se porta acquéreur d’une maison sur l’île de Manhattan. Si c’était le même Stephen Strange, il était revenu un homme changé. Il avait appris le noms des étoiles et des démons, savait comment traverser la mer d’un pas et comment explorer les mondes en esprit seulement. Plus encore, il avait appris une forme d’humilité, de discrétion qu’il n’avait jamais pu s’enseigner par lui-même les années précédentes. Il élut domicile dans une vieille maison du Greenwich Village, à New York, emménageant avec un ami revenu avec lui du Tibet, et travailla au fil des ans qui suivirent à mettre ses nouvelles capacités au service d’autrui. Le Dr Strange ne reprit pas contact avec son ancienne vie – ses mains n’étaient pas guéries, et l’homme qu’il avait été n’était plus ; il avait fait le choix d’aider autrement que par la médecine.
A ses débuts, Strange ne se concevait pas comme un super-héro. Il offrait des conseils à qui en avait besoin, traquant les menaces mystiques qui rôdait dans New York sans jamais rien demander à personne, ou même revendiquer qu’il s’agissait de ses actes. Pendant son séjour dans la lointaine ville de Kamar-Taj, il avait appris à voir le monde différemment, et à y vivre autrement ; il avait acquis des outils qui pouvaient améliorer la vie de tout le monde, et ne faisait à ses yeux que sa part dans le grand ordre des choses.
Sa réputation s’installa doucement, dans ce monde comme dans ceux autour, au fil de ses affrontements et de ses victoires contre sorciers et créatures extra-dimensionnelles. Son nom ne commença cependant à trouver un véritable écho que lorsqu’il croisa pour la première fois le fer avec Dormammu, entité extra-plannaire souveraine de la Dimension noire.
Au Tibet, Strange avait étudié sous l’égide de l’Ancien Yao. Le mystique était Sorcier Suprême, depuis des siècles, se tenant comme un rempart invisible entre la dimension matérielle et les ombres qui ne demandaient qu’à l’envahir. Dormammu était l’une de ses ombres, sinon la plus importante, et un ennemi féroce de Yao depuis des siècles. Strange intervint pour aider son maître vieillissant, portant le combat au démon jusque dans sa propre dimension. Même s’il trouva une alliée en la personne de Cléa, nièce de Dormammu, il aurait probablement perdu si leur affrontement n’avait pas fragilisé suffisamment les défenses posées autour de la Dimension Noire. Les Sans-âmes, des créatures opposées à Dormammu, se déversèrent dans le monde, menaçant la population dont le démon s’était fait souverain. Strange accepta de reporter leur affrontement et offrit son aide pour reconstruire immédiatement les barrières protectrices; sans l’aide du sorcier, la Dimension Noire aurait été submergée, et cela plaçait Dormammu dans la dette du docteur. Strange négocia l’interruption de ses invasions terrestres et la vie de Cléa avant de retourner dans son monde. Ce jour là, Strange se fit un ennemi qui n’aurait de cesse de le vouloir mort pendant les décennies à venir.
Durant les années qui suivirent, Strange se tourna un peu plus vers les héros de son propre monde, répondant parfois à un appel à l’aide ou cherchant à l’occasion du soutient face à une tâche qu’il ne pouvait accomplir seul. Il se fit consultant mystique pour différentes agences privées et gouvernementales, rencontra Spider-Man, les 4 fantastiques, les Avengers et Thor, s’instaurant doucement comme un contact de référence sur toute question mystique ou ésotérique.
Ses incursions dans d’autres mondes ne cessèrent pas non plus. Il intervint notamment une fois pour sauver Cléa des machinations d’Umar, sa mère, et lui offrir un abris hors de portée de son oncle – un abris que Cléa finirait par concevoir comme un exil plutôt que comme un sanctuaire. Strange livra bataille à Dormammu et à une ribambelle de créatures mystiques ou de sorciers, assurant sa place dans la communauté magique.
Il s’opposa à l’émergence de Shuma-Gorath, un Ancien Dieu ayant corrompu les rêves et les pensées de son maître pour tenter de reprendre sa place dans le monde matériel. Strange perdit Yao dans l’affrontement (le vieux mystique préférant mourir plutôt que de libérer la créature) mais réussit à empêcher la divinité Hyboréenne de se manifester.
A la mort de l’Ancien, le monde se trouva sans Sorcier Suprême, et les Vishanti, entités patronnes de la fonction, mirent en place un concours pour déterminer un successeur. Strange en sorti vainqueur, et comme de coutume, dû accorder une faveur à celui qui était venu second sur la liste des participants. Sa première action en tant que Sorcier Suprême fut donc de travailler avec Victor Von Doom, pour tirer l’âme damnée de sa mère des griffes des enfers. Il fut ensuite testé par la Mort elle-même, et émergea vainqueur d’un rituel lui octroyant la longévité incroyable de son prédécesseur.
Il s’opposa ensuite notamment à Dracula, s’illustrant parmi les mystiques pour avoir réussi à prononcer les formules de Montesi, transcrites sur les pages maudites du Darkhold, qui effacèrent purement et simplement les vampires de la planète. La race vampirique réémergea plus tard, grâce aux machinations de Marie Laveau, mais la prouesse n’en fut pas moins un moment clef qui instaura Strange comme une menace qu’on ne pouvait plus ignorer, à l’échelle du plan matériel. Ce qui entérina cette réputation à l’échelle cosmique fut son implication dans la rébellion réussie de la Dimension Noire, menée par Cléa pour détrôner Umar et prendre sa place. C’est aussi de cette période environ que date le mariage de Strange et de Cléa, discrètement fait selon des coutumes et des rituels désuets depuis des siècles sur Terre.
Après ça, Strange s’impliqua un peu plus concrètement dans les communautés super-héroïques du globe. Il fut même membre fondateur des Défenseurs, à la stabilité un peu douteuse mais aux actions parlantes, et qui se développa rapidement sans lui. Il fit aussi partie des premiers Illuminati, un groupe sélecte de personnes influentes prenant sur eux de traiter des problèmes les plus sensibles de la communauté super-héroïque et qu’un grand groupe ne pourrait pas résoudre sans risquer la guerre intestine.
A l’époque, Strange était convaincu d’avoir fait le bon choix. Pendant un temps, ce fut même l’une des rares décisions des Illuminati qu’il estimait justifiable. Aujourd’hui, ça n’est plus le cas. Si c’est une décision qu’il a prise dans l’objectif d’aider Banner – qui était un danger pour lui-même et pour les autres, et à qui il espérait offrir un meilleur monde avant que quelqu’un ne décide de le descendre – c’est aussi son premier pas sur un chemin bien, bien plus sombre, et une action qu’il regrette lourdement. Si il devait revenir en arrière, il s’en serait tenu à sa position de départ – lorsqu’Iron Man leur avait présenté le projet de loi sur le recensement super-héroïque, avant même que le reste du public ne soit mis au courant et que le reste du monde super-héroïque ne se déchire durant la Guerre Civile, il s’était ouvertement retiré du groupe, s’opposant à Stark et Richard ; il n’aurait jamais dû revenir, des années après.
Malgré son support ouvert aux anti-recensement, Strange resta en marge du conflit un temps, une position qu’il finira par regretter en prenant sous son aile les nouveaux Avengers, leur offrant son Sanctum et son aide dans leur position qu’il estimait du reste plus juste que celle de Stark.
Lorsque Banner revint, Strange rejoignit les Illuminati une fois, pour tenter de limiter la rage destructrice de la créature – jusque, dans son désespoir, libérer un démon en espérant en tirer un quelconque avantage. Ce fut un échec : si ça n’avait pas été pour Sentry, Richard, Black Bolt Stark et lui n’auraient jamais survécu.
Lourdement blessé, s’étant compromis dans des arts noirs qu’il ne maîtrisait pas et qui, à chaque nouvelle perte de contrôle, mettait de plus en plus en danger son entourage, Strange disparut. Il s’exila, disparut de tous les radars pour limiter les dégâts, abandonnant par la même occasion son titre de Sorcier Suprême. Pendant un temps, il étudia avec Kaluu, ancien ami de Yao et, surtout, maître aguerri de la magie noire, pour tenter de dompter ce qu’il avait libéré.
Lorsqu’il refit surface, ses pouvoirs, clairs ou sombres, étaient de nouveau sous son contrôle. Il reprit ses activités magiques et héroïques, quoique Strange semblait plus froid qu’il ne l’avait été auparavant. Plus pragmatique, plus calculateur – et plus puissant, aussi. C’est ce qui fut la source de sa chute lorsque les Illuminati se rassemblèrent de nouveau, d’ailleurs.
A l’initiative de T’Challa, le groupe tenta de s’opposer aux phénomènes des Incursions – de rares évènements cosmiques, durant lesquels des réalités normalement parallèles entraient en collision, détruisant les deux univers au passage. Strange s’impliqua corps et âmes dans la protection de son monde, allant loin, sûrement trop loin. Il détruisit des mondes pour sauver sa terre, s’enfonçant dans des arts sombres, passant des pactes avec des entités obscures. Il finit par quitter la terre complètement, prenant la tête du groupe multiversel des Prêtres noirs, des entités mystérieuses ayant pris pour tâche de détruire des planètes lors des incursions, espérant pouvoir stopper l’accélération des Incursions et sauver le Multivers tant que c’était possible.
Il ne réussit pas.
Le Multivers fut détruit, ou du moins aurait été détruit sans l’intervention de Victor Von Doom. Aidé par Strange et Owen Reece, il rassembla des fragments de l’univers à sa destruction et créa un autre univers – Battleworld. Ceux qui y furent sauvé n’avaient aucun souvenir de l’univers passé, seulement celui de Doom. Strange, lui, garda ses souvenirs – et lorsque des héros du monde d’avant émergèrent, le sorcier leur apporta son soutient pour renverser Doom. Etonnamment, ça n’était pas contre Victor, du moins pas directement. Battleworld était un monde instable, un patchwork de monde créé pour survivre plutôt que pour prospérer, et Strange réalisa assez rapidement qu’il n’y avait pas d’avenir sur ce monde brisé.
Lorsque la Réalité revint à la normale, Strange reprit le cours de sa vie plus ou moins normalement. Ses souvenirs de Battleworld sont flous, indistincts, s’exprimant plus par des rêves étranges dont il ne se rappelle qu’à peine. Cependant, il n’était pas strictement le même que celui qu’il avait été avant Battleworld : Strange était plus calme, plus humble, plus propice à se tourner vers le quidam moyen qu’à sacrifier tout un chacun pour le bien commun. Et, surtout, dans cette réalité, Strange purgea ses connaissances et sa maîtrise de la magie noire. Il l’arracha de ses mains, de ses yeux, de sa voix et la scella loin, loin sous le Sanctum, derrière de lourdes chaînes magiques. L’énergie sombre y macéra et y croupis des années, se nourrissant d’elle-même, prenant lentement conscience de ce qu’elle était. De qui elle était.
Lorsque l’Empirikul vint, si ça n’avait été pour ce monstre dans son cellier, Strange et la magie terrestre serait morts. Mené par un Inquisiteur, des êtres de machines et de sciences vinrent des étoiles pour souffler la magie de la Terre et des mondes alentours. Le combat fut long, douloureux, et les morts nombreux. Plusieurs centaines de Sorciers Suprêmes perdirent la vie dans l’affrontement contre l’Empirikul, et les réserves ésotériques du plan matériel auraient été perdues si, dans son affrontement contre Strange, l’Inquisiteur n’avait pas libéré la créature du cellier.
Elle avait grandit. Elle s’était nourrit de la magie sombre de Strange, mais aussi de toute ses erreurs – de son temps avec les Illuminati, des mondes parallèles qu’il avait détruit pour protéger son univers, de ses manipulations, de son chagrin, de sa douleur. Elle avait grandi, et s’était trouvé un nom – elle était Misery, elle était douleur et souhaitait voir le docteur souffrir. Elle se déversa hors du Sanctum, ravageant l’Empirikul et son Inquisiteur.
Le monde était libre, et Misery aussi.
Les quelques années qui suivirent furent difficiles à traverser. Strange dû affronter des attaques enhardies par la position de faiblesse dans laquelle l’avait laissé l’Empirikul tout en aidant la magie à se reconstruire et à reprendre des forces. Il se fit plus discret, sans vraiment abandonner son poste.
Lors du conflit contre Thanos, il fit partie de ceux qui furent effacés puis ramenés. Cela ne l’empêcha pas de s’impliquer au maximum dans le conflit – et de savourer la victoire après coup.
Dans une période plus récente, la magie est revenue à un état plus normal, et c’est tant mieux. Strange s’est récemment illustré, aux côtés de Mark Spector et de son dieu lunaire, dans une série d’évènements liés à Chton. Avec d’autres membres de la communauté super-héroïques et quelques dieux, le docteur s’est opposé au retour du dieu sombre. L’entreprise fut un succès, mais coûta sa vie au magicien.
Aujourd’hui ? Aujourd’hui Stephen Strange est un homme mort.
Pour le moment, du moins.
Famille, alliés et ennemis :La famille de Strange est décédée. Il n’a pas de descendants connus à ce jour.
Il est marié à Cléa, son ancienne apprentie et la sorcière suprême de la Dimension Noire. Ils sont cependant distancés.
Strange a une réputation dans le milieu super-héroïque plus qu’il n’a d’amis. Il est surtout lié à la communauté magique, dont il est la théorique figure de proue. Il connaît la plupart des mages et des créatures occultes de la Terre, souvent de manière assez familière. Il compte aussi de nombreux alliés mystiques – les Vishanti et l’Octessence étant les premiers concernés.
Ses ennemis sont nombreux, et souvent extra-dimensionnels (Dormammu, Umar, Tiboro, Dagon, Suma-Gorath) ou magiques (Karl Mordo, Kaecilius, Dracula).
Pouvoirs/Capacités/Équipement
Pouvoirs :Arcanum Ego * Strange peut manipuler son propre esprit et celui des autres. Il peut laisser son corps derrière lui pour marcher à travers les mondes en pensée, s’inviter dans la tête ou les rêves d’autrui. Il est sensible aux activités psychiques dans son environnement direct et a des talents mineurs de télépathie.
Arcanum Eco * Strange peut manipuler l’énergie qui court à la surface de la terre à volonté. Il peut la canaliser pour protéger, guérir ou blesser, s’en servir pour déplacer des objets par la pensée ou l’utiliser pour voyager en un clin d’oeil d’un bout à l’autre de la planète. Dans une moindre mesure il s’en sert aussi pour appeler à lui des objets ou des gens.
Dans une très, très faible mesure, cette capacité lui confère un contrôle sur les quatre éléments.
Arcanum Exo * L’enchanteur peut aussi appeler à travers l’espace des créatures ou des énergies qui n’ont rien à faire dans notre réalité. Cette magie, tirée d’autres mondes, lui donne accès à de puissants sortilèges tous plus versatiles et bizarres les uns que les autres, mais aussi plus dangereux à utiliser. C’est aussi dans cette énergie qu’il puise pour voyager d’un monde à l’autre.
Capacités :Sorcier Suprême – Strange a une autorité légère sur les mystiques de la terre (ou en tous cas une liste de contacts extensive), un peu plus importantes sur les entités extra-planaires (par le soutient des Vishanti, les esprits patrons de sa fonction). Son titre est aussi une preuve de compétences et de savoir : Strange a passé plusieurs années a pratiquer son art et à l’étudier en détails. C’est un très bon occultiste et un très bon mage.
Consultant médical – Autrefois, Stephen était neurochirurgien. S’il a perdu toute capacité à opérer et qu’il n’a pas pratiqué depuis longtemps, ses connaissances restent.
Arts martiaux – Strange est en excellente forme physique et c’est un bon combattant au corps à corps. Il se spécialise en aikido, en plus de quelques autres techniques non-létales.
Équipement :Cape de lévitation – Longue pièce de tissu rouge, consciente et mouvante, la cape du docteur lui permet de voler. Le magicien peut l’invoquer d’à peu près n’importe où pour peu qu’il ait accès à ses pouvoirs, et peut la déguiser en une multitude d’objet – une écharpe, une cravate, un t-shirt.
Oeil d’Aggamoto – L’insigne de sa fonction, son amulette est un outil de divination. Il lui permet sur activation de déchirer les illusions, de voir l’invisible et d’analyser des énergies magiques (origine, intention, puissance). Avec, il perçoit aussi l’aura des êtres vivants et peut déterminer leur état de santé, leurs émotions et détecter les mensonges. C’est l’un des rares artefacts au monde à fonctionner aussi sous forme astrale.
Le bâton de Watoomb – Plus une baguette de métal qu’un bâton. Cet artefact augmente le contrôle de son porteur sur les flux d’énergie mystique, pouvant les rediriger, les absorber ou les amplifier.
Le livre des Vishanti – Epais grimoire aux multiples marques-pages, il rassemble tous les traités mystiques ayant liens à la terre. On y trouve autant les invocations des Principautés que les accords et alliances du monde magique, ainsi qu’une liste magiquement tenue à jour des Sorciers Suprêmes.
Sanctum Sanctorum – 3 étages et un sous-sol de briques rouge, de magie pure, de meubles sculptés et de vieux livres en parfait état. Le Brownstone se dresse au 177A Bleecker Street, Greenwich Village, New York. C’est un bâtiment lourdement protégé, dans lequel vivent Wong, Strange et leurs invités. L’enchanteur y stocke sa réserve d’artefacts, sa bibliothèque et la quasi-totalité de sa vie.
Faiblesses
Ses invocations demandent parfois des formules, souvent des gestes. Bâillonné, dans un environnement où il n’y a pas de son ou immobilisé, le magicien n’aura plus accès à une grande majorité de ses pouvoirs.
Il est moins efficace contre la technologie ; sans être incompétent, ses vrais dons concernent les sorts qu’il peut retourner contre ses adversaires, les envoûtements qu’il peut distordre et les gens qu’il peut influencer. Pas les missiles lancés à sa poursuite.
Sous ses talismans, ses barrières et ses protections, Strange reste humain. Il connaît des arts martiaux, certes, mais même lui ne pourrait arrêter une balle entre ses deux yeux sans un joli tour de magie.
Strange n’est pas devenu Sorcier Suprême grâce à ses pouvoirs, mais grâce à son intellect. Il n’est pas le magicien le plus puissant de la Terre et n’a aucune prétention à l’être. Ses barrières peuvent être brisées, ses envoûtements détournés et ses sortilèges défaits.
Le magicien a une endurance magique limitée. Trop puiser dans ses pouvoirs a des conséquences allant du mal de crâne au vomissement de papillons oranges à la combustion spontanée.
Lorsqu’il voyage sous forme astrale, il est vaguement conscient de ce qui entoure son corps ; cependant, tant qu’il ne le réintègre pas, il ne peut pas le bouger.
Il tente de faire mieux, d’aider autant que possible, mais certaines de ses erreurs lui pèsent encore lourdement – et sa culpabilité est une grosse faiblesse, aussi bien cachée qu’elle soit.
Il ne peut plus contrôler de magie noire. Du tout. Tout son savoir et son expérience a été expulsé lorsqu’il a donné naissance à Mr. Misery ; depuis, chaque tentative dans ces arts à des conséquences dévastatrices et douloureuses.
Hors-jeu
Présentation personnelle : Ici Chester, venu tout droit de DCE. Je troque un Heaume brillant pour une jolie cape.
Disponibilités et rythme de réponse : Je suis assez cyclique, mais pas spécialement rapide. Je ferais ce que je peux, comme d’habitude !
Pourquoi avez-vous choisi ce personnage ? Strange est le premier super-héro que j’ai vraiment apprécié – je connaissais les grandes têtes de vue, mais c’est le premier que j’ai activement voulu lire et suivre. Entre sa magie étrange, sa tendance à résoudre des tensions par la discussion plutôt que par le combat et son envie d’aider autant que possible, Strange me fascine un peu.
Avez-vous lu le règlement et approuvez-vous tous les points ? Ay ay, captain.
Comment êtes-vous venu ici ? Je viens du monde d’à côté, j’étais là quand MCE est né.